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La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 7, Edition du printemps 2013

Edition du printemps 2013

Sous la direction du

Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique

Cambridge, Ontario, Canada

www.tibp.ca

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Renforcer les capacités de l’Eglise dans la prédication biblique et le leadership

1ère Partie : La Preparation Du Predicateur

“Le prédicateur et l’œuvre de Dieu”

Par: Dr. Roger Pascoe, Président,

L’Institut pour la prédication biblique,

Cambridge, Ontario, Canada

Pour avoir de la crédibilité et de l’autorité, les responsables d’église doivent être des hommes et des femmes qui ont la crainte de Dieu. Les prédicateurs en particulier doivent être des hommes de Dieu afin d’être bibliquement qualifiés pour prêcher. Que signifie être «un homme de Dieu» ou « une femme de Dieu» ? Comment se préparer pour être un « homme de Dieu »?

Je me sens redevable à mon mentor, collègue dans le ministère, et ami, le Dr Stephen Olford grâce à qui le sujet d’aujourd’hui est si tangible, si vital, si pertinent et si puissant pour moi personnellement. C’est un domaine dans lequel il a profondément influencé ma vie. Je lui suis redevable pour les idées et les outils que j’ai glanées dans ses écrits, ses conférences, ses sermons, ses conversations personnelles ainsi que dans son propre exemple. J’ai essayé d’intégrer bon nombre de ces idées dans mes propres réflexions et dans ma pratique, et j’ai aussi incorporé beaucoup de ces idées dans le présent article.

Le terme «homme de Dieu» nous rappelle notre vocation, notre responsabilité et notre identité - nous appartenons à Dieu et nous le servons. L’homme de Dieu est préparé et équipé par et à travers les saintes écritures (2 Tim. 3:16-17), lesquelles Écritures nous sommes appelés et équipés pour proclamer. Alors, quelles sont les qualités ou les caractéristiques d’un homme de Dieu et comment un homme de Dieu peut-il se préparer en vue de l’œuvre de Dieu?  C’est ce à quoi nous essayerons d’apporter une réponse dans cet article.

Dans 1 Timothée 4.16, l’apôtre Paul écrit: «Veille sur toi-même et sur ton enseignement». Remarquez que Paul met l’accent d’abord sur la personne («Veille sur toi-même») et ensuite sur le messageet sur ton enseignement»). Il répète cette instruction à nouveau dans 2 Timothée 2:15, d’abord la personne («Efforce-toi de te présenter devant Dieu»), puis le message ensuite («dispense droitement la parole de la vérité»).

Ainsi, pour Paul, la préparation doit se faire selon l’ordre suivant : d’abord la préparation du prédicateur ou du responsable d’église, et ensuite la préparation du message. Paul met la préparation de la personne en premier avant la préparation du message, parce que comme le dit le Dr Stephen Olford, «la rectitude morale et spirituelle est un préalable indispensable à lorthodoxie doctrinale» (Stephen F. Olford, («La Prédication par Exposition sous l’Onction», 53-54). Ainsi donc, avant que vous ne puissiez prêcher une saine doctrine, vous devez d’abord être saint vous-même.

«Efforce-toi» signifie «fais tout ce qui est en ton pouvoir» - autrement dit «fais tout ce qui est en ton pouvoir pour te présenter devant Dieu comme un homme qui a été testé et qui s’est avéré authentique» (2 Tim. 2:15). Paul exhortait Timothée, un jeune prédicateur et responsable d’église, à mettre tous ses efforts (à faire preuve de diligence, à mettre tout en œuvre) pour se présenter devant Dieu tel un métal qui a été testé et qui été marqué du sceau «approuvé».

La diligence et l’effort requis dans cette exhortation sont d’autant plus d’actualité que ce ne sont pas des choses qui viennent facilement ou naturellement. Ces choses ne sont pas à prendre à la légère (voir aussi 1 Pierre 1:7 où la même expression est utilisée en rapport avec l’authenticité de la foi - «éprouvé par le feu»). Autrement dit, sois diligent, tout comme un soldat, un athlète, et un fermier (2 Tim. 2:3-6), en te présentant devant Dieu, «comme quelquun qui est éprouvé et authentique» (William D. Mounce, «Epîtres pastorales» dans Commentaire Biblique de la Parole, 521).

Le prédicateur et responsable d’église doit être d’abord et avant tout un «homme de Dieu» (1 Tim. 6.11). Dans l’Ancien Testament, ce terme était utilisé pour ceux qui avaient des offices religieux ou des fonctions conférées par Dieu. Par exemple Moïse (Deut. 33:1), David (2 Chron. 8:14), Elie (2 Rois 1:9) et les prophètes (1 Sam. 2:27) étaient des «hommes de Dieu».

La préparation personnelle doit être une discipline quotidienne dans la vie de toute personne qui veut être un homme ou une femme de Dieu, en particulier les prédicateurs et les responsables d’église, afin d’être prêts, équipés et qualifiés en vue de l’œuvre de Dieu.

La préparation personnelle commence par un temps de méditation quotidienne avec Dieu. Vous ne pouvez pas maintenir la pureté et les capacités morales nécessaires sans une rencontre quotidienne avec Dieu - un temps de dévotion quotidien est indispensable pour préparer votre âme (voir Esai 50:4-9). Votre vie de méditation est le véritable baromètre de votre santé spirituelle et de votre sanctification. Votre vie de dévotion doit être disciplinée et quotidienne. Si nous sommes disciplinés et diligents dans notre vie spirituelle, Dieu nous approuvera comme des personnes «éprouvées et authentiques», testées et approuvées.

Ce processus qui consiste à vous «présenter devant Dieu» comme des personnes «éprouvées et authentiques» requiert une discipline quotidienne de “préparation personnelle » pour le développement de votre propre spiritualité. Cette préparation personnelle couvre quatre principaux domaines:

1.      la protection de votre vie morale,

2.      la gestion de votre vie de famille,

3.      le développement de votre vie intérieure (ou de votre spiritualité),

4.      la discipline dans votre vie de ministère.

Nous commençons dans cette parution de la Revue de Pasteurs à analyser ce que cela signifie.

I. Proteger Votre Vie Morale

La responsabilité morale d’un homme ou d’une femme de Dieu est clairement définie par l’apôtre Paul ...

1.    Nous devons fuir les pièges du péché. «Fuis (évite) les passions (convoitises) de la jeunesse, et recherche (aspire à) la justice...» (2 Tim. 2.22)

2.    Nous devons rechercher les vertus spirituelles. «Fuis ces choses (par exemple le libéralisme [1 Tim. 6:3-5] et le matérialisme [1 Tim. 6:6-10]) et recherche (aspire à) la justice, la piété, la foi, lamour, la patience, la douceur(1 Tim. 6.11)

3.     Nous devons livrer des batailles spirituelles. «Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle» (1 Tim. 6.12)

UN LEADER SPIRITUEL DOIT FUIR LES PIEGES DU PÉCHÉ – Ces pièges peuvent détruire votre ministère. Fuyez signifie «courir pour sauver votre vie, ne plus regarder en arrière; s’échapper à tout prix» - tout comme la femme de Lot en a reçu l’ordre afin d’échapper à la destruction de Sodome. Quels sont ces pièges de péchés que nous sommes appelés à fuir?

Premièrement, nous devons fuir le piège des mauvaises passions (par exemple le sexe hors mariage, la sensualité, le péché de la luxure). 1 Cor. 6:18 déclare: «Fuyez limpudicité» et notre verset dans 2 Tim. 2:22 dit: «Fuis les passions de la jeunesse ».

L’immoralité sexuelle est l’un des pièges du péché que nous devons fuir. Le sexe hors mariage semble séduire tant d’hommes dans le ministère aujourd’hui. Même si ici Paul ne parle pas spécifiquement de la convoitise sexuelle, c’est néanmoins l’une des tentations et pièges qui s’insinue dans la vie de tant de serviteurs de Dieu de nos jours.

Quelqu’un pourrait se dire: «Bien dit, mais ceci a été écrit à un jeune pasteur. Je comprends à quel point les jeunes pasteurs ont besoin de suivre le conseil de Paul. Mais moi je suis plus âgé. Jai plus dexpérience. Mes pulsions sont sous contrôle. Les jeunes femmes ne courent pas après moi». Si c’est ce que vous pensez, vous feriez mieux de commencer à fuir le piège des mauvaises passions dès maintenant, parce que vous êtes en danger.

Malgré que cela ait été écrit à un jeune pasteur, il ny a pas dâge où nous sommes dispensés de fuir la tentation sexuelle. Ainsi, «fuyez sans cesse» et «nayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises» (Rom. 13:14; voir aussi 1 Jean. 2:15-17, Gal. 1.4). Dans toute l’histoire, la convoitise sexuelle n’a jamais été autant répandue parmi les pasteurs et responsables d’églises. Le piège des mauvaises passions est plus susceptible de faire dérailler votre ministère aujourd’hui qu’à aucun autre moment dans l’histoire. Jamais la perversion sexuelle n’a été si répandue et si facilement accessible que maintenant - en particulier sur Internet. C’est si insidieux, si discret, si accessible et si addictif.

Comment pouvons-nous donc éviter ce piège des mauvaises passions? Nous ne pouvons faire face à la tentation que par la puissance du Saint Esprit, en faisant « mourir les actions du corps» (Rom. 8.13), en nous dépouillant «du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses» (Eph. 4.22), en crucifiant «la chair avec ses passions et ses désirs», et marchant selon l’Esprit (voir Gal. 5.24).

Ainsi donc, nous devons tout d’abord fuir le piège des mauvaises passions. Deuxièmement, nous devons fuir le piège des faux enseignements (par exemple les vérités partielles, le libéralisme, le péché d’orgueil). L’apôtre Paul nous avertit qu’il «viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine» (2 Tim. 4:3-4). Les faux enseignants ont toujours existé dans l’église. Leur approche pour influencer les fidèles c’est généralement par des jeux de mots, par la propagation d’un message faux et trompeur - plutôt que par la saine doctrine et le vrai évangile. Si vous abandonnez «les saines paroles» (la saine doctrine; le vrai évangile), vous vous ouvrez au piège des fausses doctrines et du libéralisme théologique. Lorsque la léthargie spirituelle s’installe, le libéralisme subversif prend le relais. Les faux enseignants se manifestent de quatre façons:

1). Les faux enseignants prêchent «un autre évangile», un message corrompu.

C’est ce que le théisme ouvert est (à mon avis)- «un autre évangile - un évangile dun genre différent» (Gal.1:6, 9). C’est ce que «l’évangile de la santé et de la prospérité» est - «un autre évangile», un message corrompu. Nous devons nous méfier du libéralisme, qui se glisse si discrètement et qui semble si anodin et si inoffensif. Faisons en sorte que le message que nous prêchons soit pur, sain, clair, précis, complet.

2). Les faux enseignants affichent une attitude arrogante, une mentalité prétentieuse.

«Si quelquun enseigne de fausses doctrines, et ne sattache pas aux saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé dorgueil, il ne sait rien» (1 Tim. 6:3-4).

L’esprit du siècle dans lequel nous vivons veut toujours quelque chose de nouveau.  De nouvelles doctrines. De nouvelles pratiques. De nouvelles interprétations. Chaque fois que nous rencontrons de «nouvelles choses » (Ac 17:21), soyons sur nos gardes! Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, surtout en matière de théologie. Ces nouvelles choses sont souvent ancrées dans un esprit d’orgueil, un ​​d’esprit de vanité, et une attitude égoïste - «il est enflé dorgueil, il ne sait rien ». Méfiez-vous de la fierté liée à une position - qu’il s’agisse d’une position doctrinale ou d’une pratique.

3). Les faux enseignants adoptent une approche antagoniste, ils ont des méthodes qui divisent.

«Il a la maladie des questions oiseuses et des disputes de mots, doù naissent lenvie, les querelles, les calomnies, les mauvais soupçons» (1 Tim. 6:4-5).

Remarquez que la source de leur comportement c’est une moralité douteuse - l’envie et la discorde; les calomnies et les querelles; les injures et les insultes, les médisances et les mauvais soupçons, les disputes et les arguments inutiles, les confrontations interminables, etc. En outre, ils ont une spiritualité corrompue - «des hommes (ou des femmes) à lesprit corrompu, privés de la vérité, et qui considèrent la piété comme une source de gain.» (5). Une moralité douteuse va toujours de pair avec une spiritualité corrompue.

4). Les faux enseignants recherchent un gain matériel, ils ont une motivation commerciale.

Ce sont des «hommes (ou femmes) qui considèrent la piété comme une source de gain» (1 Tim. 6.5). Le gain matériel (l’avidité financière, la cupidité -. v10) est la caractéristique des faux enseignants qui enseignent que la piété est « une source de gain.» Ils utilisent la religion comme un manteau à des fins personnelles (comme Balaam et Judas). Ils ne font que « falsificier la parole de Dieu» (2 Cor. 2:17) pour se faire de l’argent. Ils considèrent le ministère comme un business. L’avidité financière est l’un de ces pièges subtils qui saisit le cœur de beaucoup de serviteurs de Dieu. Ils voient la vie d’autres personnes nanties et ils se mettent à les envier.

Si vous êtes dans le ministère pour un gain financier personnel, vous n’êtes pas un homme de Dieu! Lorsque l’on dévie de la vérité (1 Tim. 6:3-5), il s’en suit une poursuite effrénée du matérialisme (1 Tim. 6:9-10) et l’on conçoit que les possessions matérielles sont une preuve de piété, ou que la piété est récompensée par des possessions matérielles, ou que la piété est un moyen pour acquérir des biens matériels. Ce qui est un message frauduleux - «un autre évangile» qui est étranger à la vérité de l’Ecriture.

L’amour du gain matériel est un vice mortel que les prédicateurs doivent éviter à tout prix. Cela peut pervertir vos pensées, vos priorités et vos motivations. Ne laissez pas cela devenir votre but ou devenir une idole pour vous. Fuyez la poursuite des richesses. Ayez du contentement pour ce que vous avez. Vous avez besoin de vivre et de payer vos factures, mais ne faites pas de l’argent un objet d’adoration. Comptez sur Dieu pour pourvoir à vos besoins - Il pourvoit toujours, et par des voies que nous ne saurions imaginer.

Ainsi donc, fuyez le piège des mauvaises passions et des faux enseignements. Ce qui nous amène au troisième piège. Nous devons fuir le piège des mauvaises valeurs (par exemple la cupidité; le matérialisme). Les faux enseignements vont souvent de pair avec les mauvaises valeurs, car les uns conduisent inéluctablement aux autres. Paul, comme nous venons l’avons vu dans 1 Tim. 6:3-5 attire notre attention sur les faux enseignants, et maintenant voici ce qu’il dit au sujet des mauvaises valeurs - notamment le désir d’être riche et l’amour de l’argent qui pousse certains hommes à tomber «dans la tentation, dans le piège et dans une foule de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car lamour de largent est la racine de tous les maux, et quelques-uns, pour sy être adonnés, se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes bien des tourments» (1 Tim. 6:9-10). Et de ce fait, l’apôtre Paul dit: «Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses» (1 Tim. 6.11). Dans ce contexte spécifique, Paul parle de fuir le piège de la cupidité, en particulier, le gain matériel, mais il existe d’autres formes de cupidité. Jésus a dit, «Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon (les richesses terrestres)» (Matt. 6.24).

La cupidité est inhérente à la nature humaine. Après tout, la chute a été causée par la cupidité, n’est-ce pas? - La cupidité pour quelque chose qu’Adam et Eve avaient perçu comme pouvant leur apporter ce qu’ils ont cru ne pas avoir. C’est ce que la cupidité est- le désir d’avoir quelque chose de plus, parce qu’on n’est pas satisfait de ce qu’on a maintenant.

Le danger n’est pas la possession de l’argent en tant que tel - c’est «l’amour de l’argent». L’amour de l’argent:  (1) a empêché le jeune homme riche de suivre Jésus - il «sen alla tout triste, car il avait de grands biens» (Mc 10:17-22),  (2) a amené le riche fermier a s’auto-séduire en pensant que tout allait bien alors qu’il était en fait au bord de l’éternité (Luc 16:16-21), et  (3) a motivé Ananias et Saphira à mentir à l’Esprit Saint et à causer une grande détresse dans l’église (Actes 5:1-11 ).

Le piège des mauvaises valeurs commence par des désirs malsains («Ceux qui veulent ...» [9a]), qui se transforment en de mauvaises actions («... tombent dans la tentation, dans le piège[9b]), et qui finissent à la mauvaise destination («...tombent ... dans une foule de désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition» [9b]). La richesse peut être un piège, car elle nourrit les désirs de la chair, elle apporte la puissance, elle augmente le statut.

Conclusion: Les pièges les plus attrayants et les plus subtiles que Satan place à l’intention des prédicateurs et des responsables d’églises sont les suivants:

1.   Le piège moral - la sexualité hors mariage, les mauvaises passions, la sensualité, l’insouciance morale

2.   Le piège théologique - la demi-vérité, les faux enseignements, le libéralisme, le manque d’orthodoxie

3.      Le piège du matérialisme - la cupidité, les mauvaises valeurs, le matérialisme

Un leader qui a la crainte de Dieu doit fuir ces pièges – ils peuvent détruire votre ministère. Deuxièmement, un leader qui a la crainte de Dieu doit rechercher les vertus spirituelles - celles-ci renforceront votre ministère. Nous examinerons ce deuxième aspect de la préparation personnelle dans le prochain numéro de la Revue Internet des Pasteurs qui sera publié à l’été 2013.

J’espère que cette courte discussion sur ce que cela signifie d’être un homme ou une femme de Dieu, surtout en tant que prédicateur ou responsable d’église, a été utile pour vous. En occurrence j’espère que cela a mis à nue certains des pièges à éviter afin de bien se préparer au plan personnel en vue de l’œuvre de Dieu.

Dans la prochaine parution de la Revue Internet des Pasteurs, nous poursuivrons cette étude portant sur la préparation personnelle du prédicateur, et cela en réfléchissant sur les vertus divines à développer et les batailles spirituelles à livrer.

2ème Partie : Le Leadership : Etre Un Modele Selon Le Cœur De Dieu

«Votre Sanctification Personnelle» (suite)

Par: Dr. Roger Pascoe, Président,

L’Institut pour la prédication biblique,

Cambridge, Ontario, Canada

Dans le dernier numéro de la Revue Internet des Pasteurs, nous nous sommes penchés sur un aspect de la sanctification personnelle - la pureté dans la conduite sexuelle. Dans le présent numéro, nous nous pencherons sur un autre aspect de la sanctification personnelle - LA PURETE DANS LA CONDUITE MORALE.

Ceux d’entre nous qui sommes responsables d’église devons maintenir le plus haut niveau dintégrité dans notre «éthique de la gestion». Cela signifie déclarer vos revenus de façon précise et complète dans votre déclaration d’impôt sur le revenu. Cela signifie être équitable et honnête envers ceux avec qui vous traitez. En d’autres termes, agir avec droiture devant Dieu dans toutes vos entreprises.

La pureté dans la gestion signifie être un sage intendant de toutes les ressources que Dieu vous a données, que ce soit le temps, l’argent ou les biens matériels. Ce sur quoi vous dépensez votre argent en dit long sur qui vous êtes. Si vous le dépensez de façon frivole, vous êtes certainement irresponsable. Si vous vivez dans les limites de ce que vous pouvez vous permettre, vous êtes certainement discipliné et responsable. Une façon de contrôler vos dépenses c’est d’établir un budget. Nul ne construit une tour sans en avoir au préalable évalué le coût (Luc.14:28). Un budget permet de comparer vos revenus par rapport à vos dépenses. Détaillez soigneusement votre budget pour chaque mois de l’année. Faites des provisions pour les dépenses imprévues. Incluez des épargnes dans votre budget. Et analysez périodiquement vos dépenses - leurs montants ainsi que vos habitudes de consommation. 

Quand vous savez combien vous dépensez et ce sur quoi vous dépensez votre argent, cela vous soulage des soucis financiers - vous savez si vous en avez assez pour tenir jusqu’au prochain salaire. Ceci ne vous dispensera pas des dépenses imprévues qui surviennent de temps en temps. Ce type de dépenses sont le plus souvent difficiles à gérer, surtout lorsque vous êtes sur un budget serré. Mais cela vous donne un cadre pour mieux les gérer. Développez de bonnes habitudes de dépenses - cela vous préservera de bien de chagrins financiers.

Et méfiez-vous des dettes. Vous ne pouvez pas éviter les factures d’électricité et autres dépenses du ménage, mais vous pouvez contrôler votre carte de crédit et vos prêts bancaires. Si vous utilisez une carte de crédit, assurez-vous que vous payez le solde chaque mois quand il est dû. N’empruntez pas ce que vous ne pouvez pas rembourser.

Planifiez l’avenir en mettant de coté un certain montant chaque jour de paie. La parabole des talents est instructive à ce sujet (Matthieu 25:15-28). Ne pas s’inquiéter du lendemain signifie ne pas manquer de confiance en Dieu (Matthieu 6:25), mais cela n’exclut pas de planifier nos finances. La planification financière est biblique et responsable. Ayez un plan à long terme pour votre argent. Si vous le pouvez, commencez à épargner pour la retraite pendant que vous êtes jeune. Un peu d’argent économisé chaque jour de paie va s’accumuler pour faire un grand montant à l’âge de la retraite. C’est ca la bonne gestion.

Pour l’épargne-retraite, trouvez un bon conseiller financier, de préférence un chrétien qui s’identifie à vos principes éthiques et à vos objectifs, et qui vous encouragera à intégrer des dons de bienfaisance. N’essayez jamais les plans d’ « enrichissement rapide ». Si cela semble trop beau pour être vrai, c’est que c’est probablement faux. Investir ne signifie pas thésauriser. Ne soyez pas avare. Soyez généreux et sensible aux autres qui sont dans le besoin. Il ya un juste milieu à trouver entre la thésaurisation et les dépenses sauvages, entre l’épargne pour l’avenir et les dépenses folles.

Calculez le montant de l’assurance-vie dont vous avez besoin. Parlez-en à votre conseiller financier ou à un assureur de confiance. L’assurance-vie est une planification financière responsable pour votre famille. Subvenez aux besoins de votre famille (1 Tim. 5.8). Ils viennent en premier dans les priorités de dépenses. Et donnez au Seigneur avec joie et aussi régulièrement que vous pouvez (voir 1 Cor. 16:2; 2 Cor. 9:5, 7). Il peut y avoir des moments où vous êtes dans l’incapacité de donner (par exemple lorsque vous êtes au chômage), mais dans la mesure du possible, donnez toujours pour l’œuvre du Seigneur, même si c’est seulement un petit montant.

Par dessus tout, faites confiance à Dieu. Il pourvoira à vos besoins comme il le fait pour les oiseaux et les fleurs des champs. Mais il est de votre responsabilité de gérer ce qu’il vous a déjà donné et de l’utiliser à bon escient.

Maintenez le plus haut degré dintégrité dans votre «éthique de travail». L’éthique de travail de l’apôtre Paul était un exemple à suivre pour les Thessaloniciens: «Vous savez vous-mêmes comment il faut nous imiter, car nous navons pas vécu parmi vous dans le désordre. Nous navons mangé gratuitement le pain de personne ; mais, dans le travail et dans la peine, nous avons été nuit et jour à lœuvre, pour nêtre à charge à aucun de vous. Ce nest pas que nous nen eussions le droit, mais nous avons voulu vous donner en nous-mêmes un modèle à imiter.» (2 Thess 3:7-9).

Ne soyez donc pas paresseux; faites preuve de diligence dans votre travail. Faites ce que vous dites que vous allez faire quand vous promettez de le faire. Ne prenez pas des engagements désinvoltes que vous ne pourrez pas tenir - c’est une question de crédibilité. Et assurez-vous de travailler dur, donnez une journée complète de travail pour le salaire d’une journée - c’est une question dintégrité.

Dans votre éthique de travail, montrez une attitude biblique, une attitude digne de Christ: «Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce quil aura fait de bien. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il ny a point dacception de personnes.(Eph. 6:5-9).

Une attitude biblique, une attitude digne de Christ est une attitude de respect - «avec crainte et tremblement» (5b). Cela ne signifie pas de vous recroqueviller littéralement en présence de votre employeur comme un chiot rempli d’effroi. Cela signifie que vous l’honorez et le respectez, que vous avez de la révérence pour lui, vous reconnaissez que la source de son autorité c’est Dieu.

Cest une attitude de sincérité - «dans la simplicité de cœur» (5c). Soyez sans partage dans votre loyauté, soyez fidèle à votre employeur. Laissez l’intégrité découler de vous - la droiture, la pureté dans vos intentions.

Cest aussi une attitude de service chrétien - «comme des serviteurs de Christ,» (5d). C’est cette perspective qui rend possible une telle obéissance. Votre obéissance à votre maître terrestre est en réalité de l’obéissance au Christ. Votre travail devient une occasion de travailler pour le Christ. C’est la motivation de fond dans l’obéissance au sens chrétien - obéir comme au Christ.  Cela n’est pas conditionné par la personnalité de votre patron, ou sa façon de vous traiter. Cela découle du Christ.  Les chrétiens doivent être les employés les plus obéissants, les plus honnêtes, les plus respectueux, les plus loyaux et les plus dévoués, parce qu’ils travaillent comme pour le Christ.

Cela rendra votre témoignage très crédible et très puissant. Si votre éthique du travail est différent des autres - si vous parlez, pensez et agissez différemment - vous aurez un témoignage puissant. Mais si vous arrivez toujours au travail en retard pour partir plus tôt, si vous faites un travail de mauvaise qualité, si vous prenez des pauses-déjeuner trop longues, alors votre témoignage ne sera pas crédible.

Si votre employeur est un chrétien, ne pensez pas que vous avez droit à un traitement spécial. Les employeurs chrétiens ont droit à encore plus de respect et d’obéissance parce qu’ils sont des frères dans le Seigneur. Donnez le meilleur de vous même, peu importe qui est votre employeur et, en le faisant, Dieu sera glorifié. Si vous ne supportez pas votre travail, trouver autre chose à faire, mais ne vous relâchez pas au travail. Tant que vous travaillez où vous êtes, continuer à travailler comme pour le Seigneur, soyez ponctuel, fiable, coopératif.

Une éthique chrétienne du travail signifie aussi, ne pas remettre à demain ce que vous devez faire maintenant (procrastination) - faites les choses que vous n’aimez pas au moment où elles doivent d’être faites. Faites votre travail avec plaisir, faites le volontiers - et non comme une contrainte; ni à contrecœur (1 Pierre 5.2). Faites votre travail avec efficacité - faites le meilleur usage de votre temps, définissez vos priorités, et dites «non» aux choses qui ne reflètent pas un bon usage de votre temps.

3ème Partie : Meditation

«L’assurance dans le ministère» (2 Cor. 2:14-3:6)

Par: Dr Roger Pascoe, Président

L’Institut pour la prédication biblique

Cambridge, Ontario, Canada

Ce passage décrit l’essence même du ministère - d’une part, notre insuffisance et notre faiblesse extrême, et d’autre part, notre confiance en Dieu. L’idée principale de ce passage c’est que «Dieu agit au travers de ceux qui placent leur confiance en lui.» Jusqu’ici dans sa lettre, Paul a parlé des nombreuses difficultés dans son ministère – ses épreuves en Asie, les critiques portant sur son intégrité, ses peines, etc. Cela pourrait être perçu comme une description déprimante de son ministère - mais ce n’est pas le cas. Pour rassurer ses lecteurs que ce n’était pas le cas, Paul commence par un long détour (2:14-7:3) afin de (1) décrire comment Dieu a toujours exercé un ministère efficace, malgré les difficultés (la section 2:14-3:6 fait bien le lien avec 4:1-7 sur ce sujet), et (2) louer Dieu pour sa bonté sans faille.

Le stress de l’époque ne l’a pas empêché de proclamer triomphalement l’Évangile. D’où cette explosion de louange à Dieu qui seul peut rendre possible une telle victoire et en tous lieux. Le thème de cette épître, c’est la victoire de la grâce de Dieu sur et à travers la faiblesse humaine, en particulier notre incapacité dans le ministère. Malgré les difficultés, Dieu garantit l’efficacité de ses serviteurs et leur donne du succès dans leurs tâches spirituelles. 

Le premier principe pour le ministère que nous remarquons dans ce passage, c’est que NOUS POUVONS ETRE RASSURES DANS LE MINISTÈRE QUAND NOUS SUIVONS LA DIRECTION DE DIEU (02:14-16a). Nous pouvons être confiants dans le ministère quand nous suivons la direction de Dieu parce que son leadership a toujours du succès - «Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ» (14a). L’image ici est celui de la splendeur d’un défilé militaire romain victorieux rentrant du combat.

L’efficacité du ministère implique de suivre le chef. Christ est notre chef et c’est lui qui nous conduit dans la victoire. Nous sommes ses guerriers et nous profitons du fruit de son triomphe. Ceux qui suivent Christ triomphent des ennemis et des obstacles. Jésus-Christ a livré la plus grande des batailles à la croix et son triomphe rend possible notre triomphe - nous partageons son triomphe.

La procession de la victoire est réservée seulement à ceux qui suivent le leadership de Christ. Paul se souvient de la manière dont il a été conduit de façon infaillible dans ses victoires et comment l’odeur de la connaissance du Christ s’est répandue à travers lui en tout lieu.

Ceux qui suivent Christ triomphent de leurs ennemis et leurs obstacles. Ils triomphent parce qu’ils sont «en Christ» (14a). Le croyant n’a pas aucune autre position devant Dieu. Par la foi en l’œuvre parfaite d’expiation de Christ, le chrétien est justifié et incorporé en Lui – il est fait un avec Lui. C’est seulement «en Christ» que Dieu triomphe en nous et au travers de nous. Par cette union vitale avec Lui, nous participons à son leadership victorieux dans le ministère. « En Christ,» Dieu nous présente au monde comme ses captifs à Lui, subjugués par la puissance de sa miséricorde et de sa grâce.

Ainsi donc, nous pouvons être confiants dans le ministère quand nous suivons la direction de Dieu parce que son leadership a toujours du succès. Et, nous pouvons être confiants dans le ministère quand nous suivons la direction de Dieu parce que sa parole est toujours puissante (14b-16c). Et elle est puissante en «tout lieu». Dieu agit au travers de nous pour répandre la bonne odeur de Christ en «tout lieu» (14b). Lors de la procession triomphale romaine à l’époque de Paul, de doux parfums étaient distillés en brulant de l’encens dans les rues. De même, Dieu au travers de nous diffuse l’Evangile «en tout lieu», comme un parfum qui imprègne tout. Partout où ses serviteurs prêchent Sa Parole, la «connaissance» du Christ est répandue. Que le Christ soit connu, n’est-ce pas là le but principal de la prédication?

Remarquez que ce ministère est totalement de Dieu. Son leadership est toujours un succès parce qu’il nous conduit dans le triomphe. Et sa parole est toujours puissante pendant qu’il libère le doux parfum de la connaissance du Christ «par nous.»

La parole de Dieu est puissante en tout lieu et elle est puissante en chaque personne. Remarquez d’abord la direction de cette odeur - c’est «pour Dieu/envers Dieu(15a). Un serviteur efficace c’est quelqu’un qui émet un parfum agréable d’abord envers et pour Dieu. Remarquez ensuite la description de ce parfum - c’est «la bonne odeur du Christ» (15a). Tout comme le parfum sur notre corps remplit l’environnement autour de nous (voir Jean. 12:3), notre ministère doit répandre l’odeur de Christ. Ce ne sont pas les résultats du ministère qui comptent d’abord, mais l’authenticité du serviteur lui-même comme nous l’avons vu dans la première partie de ce numéro. Si nous émettons l’odeur de Christ, cela est agréable à Dieu, quel que soit le résultat que nous obtenons. Notre tâche est de manifester Christ à tout le monde - à la fois à «ceux qui sont sauvés» et à «ceux qui périssent» (15b).

La réponse de ceux qui écoutent, c’est l’affaire de Dieu. Notre tache consiste à être «le parfum du Christ» pour chaque personne. Tout comme le parfum de l’ancienne procession militaire se répandait ​​à la fois sur les conquérants (pour qui c’était un doux parfum de victoire) et sur les captifs (pour qui c’était un présage de mort imminente), l’évangile est prêché par les serviteurs de Dieu (ceux qui portent l’odeur de Christ) à la fois à ceux qui vont le recevoir et à ceux qui vont le rejeter.

Pour «ceux qui périssent», nous sommes une «odeur de mort, donnant la mort» (16a). Tout comme l’encens lors de la procession était un rappel amer de mort imminente pour les captifs, la proclamation de l’Évangile est un avertissement de la mort éternelle pour ceux qui le rejettent. Il devient l’occasion de leur condamnation par leur propre choix. Ainsi, l’Évangile est pour eux une source de mort, un arôme qui condamne, une fumée nocive, une sentence de mort (voir 4:10-12). Mais, pour ceux qui «sont sauvés» nous sommes une «odeur de vie, donnant la vie» (16b). Tout comme l’odeur de l’encens lors de la procession est un rappel de triomphe pour les vainqueurs, pour ceux qui croient en l’évangile c’est la bonne nouvelle de la vie éternelle (Jean 3:36). Pour ceux qui sont sauvés, l’Évangile est source de vie - un parfum qui donne la vie, un parfum qui devient réalité dans le cœur et la conscience de ceux qui écoutent, et qui par lui, reçoivent une nouvelle vie. Pour eux, le prédicateur apporte l’essence de la vie en Christ.

Notre ministère consiste à prêcher l’évangile du Christ. Soit Christ est accepté, auquel cas il est source de vie ; soit il est rejeté, et auquel cas il est source de mort.

Rappelez-vous que Dieu agit au travers de ceux qui placent leur confiance en lui. Le défi du ministère est de taille, n’est-ce pas? C’est pourquoi Paul demande: «Qui est suffisant pour ces choses» (16c). Qui est équipé et compétent? Comment puis-je être un tel messager? D’où viennent mes capacités et mon assurance? Voici la réponse: Nous pouvons être confiants dans le ministère quand nous suivons la direction de Dieu (2:14-16), et NOUS POUVONS ETRE RASSURES DANS LE MINISTÈRE QUAND NOUS CROYONS EN LA PROVIDENCE DE DIEU (2:17-3:6). Nous pouvons être rassurés dans le ministère quand nous avons confiance en la providence de Dieu, parce quil donne du résultat à ceux qui sont authentiques (2:17-3:04). Les faux serviteurs ont confiance en leur propre capacité. Ils pensent que leur capacité est en eux-mêmes, mais ce sont faussaires, des séducteurs, qui ne font que «falsifier la parole de Dieu» (17a). Ils dévaluent et dégradent le message en le diluant, comme un marchand malhonnête qui multiplie ses profits en vendant de la pacotille. Ils ne cherchent que leur propre profit en vendant leurs pacotilles religieuses, colportant le ministère pour des gains personnelles. Ils se déguisent sous le nom et le prétexte du christianisme, mais leurs intentions sont autres. Ils sont sans scrupules, ayant aucun égard pour quoi que ce soit. Ils exploitent les faibles, les pauvres et les crédules. Ils sont seulement intéressés à faire des «ventes». Ils sont tout à fait inconscients de leur inadéquation pour la tâche. Le ministère pour eux est un business.

Les faux serviteurs font confiance en leur propre capacité, mais les serviteurs authentiques font confiance en la suffisance de Dieu. Ils servent «avec sincérité» en dépit de leurs propres faiblesses et de leurs insuffisances. Ils servent avec des motifs purs, sans compromission avec de fausses philosophies. On peut se fier à leurs paroles. Ils sont des modèles de vérité. Ils ne corrompent pas la vérité tout en paraissant honnêtes et authentiques. Ils sont «de Dieu» - c’est à dire qu’ils parlent «de la part de Dieu» (17b). Ils parlent comme ceux dont l’autorité vient «de Dieu», et ils exercent leur ministère «de la part de Dieu» - c’est à dire étant conscients que Dieu a les yeux sur eux. Ils servent avec transparence, avec humilité, avec esprit de sacrifice et non à des fins personnelles, mais pour des conversions spirituelles. Leur ministère résiste lorsqu’il est passé à l’examen. Leurs motivations sont pures, ils sont conscients qu’ils doivent à la fin rendre compte d’eux-mêmes à Dieu. Leur ministère est «en Christ» - dans la communion avec le Christ en tant que membre de Son corps, revêtu par Son Esprit, car c’est Lui qui est «suffisant pour ces choses Ils ont des motifs purs, ils sont fidèles, qualifiés pour la tache. Ils ne corrompent pas la parole, ni ne l’utilisent pour des gains personnels.

Pour les serviteurs authentiques de l’Evangile, Dieu produit des résultats authentiques dans leur ministère (3:1-4) - pas des gains matériels, mais des conversions spirituelles; non pas convertis religieux selon la loi (3b), mais des «lettres de Christ» (3a) - c’est à dire ceux dont les vies témoignent de la sincérité du ministre et de l’œuvre de Dieu par son Esprit.

Nous pouvons être rassurés dans le ministère quand nous avons confiance en la provision de Dieu, car il donne des résultats à ceux qui sont authentiques. Et nous pouvons aussi avoir confiance en la provision de Dieu parce quil fournit des ressources à ceux qui se sentent incapables (3:4-6). Paul avait toutes les raisons d’avoir confiance en lui-même (1-3). Les croyants de Corinthe étaient ses lettres de créance. Ils étaient une lettre de Christ, écrite avec l’Esprit du Dieu vivant. Mais en fait, sa confiance n’était pas placée en lui-même. Sa confiance était plutôt en «Christ auprès de Dieu» (4). Son assurance était que Dieu l’avait appelé à être un serviteur compétent  et efficace de l’évangile. Son assurance était dirigée non vers lui-même, mais envers et «auprès de Dieu», il avait une assurance qui pouvait résister au test de Dieu.

Ceux qui sont suffisants pour le ministère se sentent tout à fait incapables. Ils savent que nous ne sommes pas «par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose» (5a). La confiance en soi est caractérisée par l’orgueil, l’arrogance, l’indifférence, le mépris, mais la confiance en Dieu est caractérisée par la douceur, la persévérance, l’humilité. Paul ne trouvait pas en lui-même la source de sa propre suffisance, de sa capacité, ou de sa compétence. Il n’avait pas une opinion exagérée de lui-même. En fait, il se sentait vide et impuissant - pleinement conscient de sa propre fragilité et de sa finitude. C’est pourquoi il pose la question: «Qui est suffisant pour ces choses?» Et voici sa réponse. Ceux qui sont qualifiés pour le ministère savent que leur «capacité vient de Dieu» (5b). Dieu seul rend ses serviteurs compétents pour mener à bien les tâches qui leur sont assignées. Notre aptitude pour le ministère vient de Dieu (que ce soit la connaissance, la piété, ou nos talents). Cela n’est ni acquis, ni entretenu par nous-mêmes. Seul Dieu est auto-suffisant, et nous dépendons de Dieu. Je ne suis rien, mais «la grâce de Dieu qui est avec moi» fait tout au travers de moi (voir 1 Cor. 15:10)

Dieu nous rend suffisant pour le ministère. Il nous appelle et nous équipe comme «ministres» (6a), un poste pour lequel il nous rend capables et qualifiés. Voici la source de notre suffisance - Dieu lui-même. Lui qui nous appelle être les «ministres dune nouvelle alliance» (6b), non pas une sorte de judaïsme rénové, mais un nouveau chapitre dans la relation de Dieu avec l’humanité. Il nous a appelés à être ministres de « Esprit » (6c), pas des ministres de la «lettre» (ou de la Loi). «Car la lettre tue» (la loi n’a jamais été destinée à donner la vie, mais à nous montrer notre péché et notre culpabilité devant Dieu, afin de nous conduire à la sécurité en Christ) «mais lEsprit de Dieu vivifie» ceux qui sont lavés et régénérés, ceux qui sont sauvés par Son sang précieux (6c).

Rappelez-vous: Dieu agit au travers de ceux qui placent leur confiance en lui. Notre assurance dans le ministère vient de Dieu, parce que son leadership est toujours couronné de succès, et sa parole est toujours puissante. Tant que nous le suivons, sa parole, son Esprit, ses dons, sa direction, nous pouvons avoir une pleine  assurance dans le ministère parce qu’il donne du résultat à ceux qui sont authentiques, et il donne la capacité à ceux qui se sentent incapables. En moi-même je ne suis rien, mais en Christ «Je puis tout par celui qui me fortifie» (Phil. 4:13). Les formules fantaisistes ne sont pas la réponse, les produits fastueux ne fonctionnent pas, les présentations innovantes n’impressionnent personne. Le seul ministère efficace est celui qui est fait par la puissance du Saint-Esprit - «Ce nest ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit dit le Seigneur» (Zacharie 4.6)

Où est votre assurance pour le ministère? Est-il en vous-même? En vos capacités? Dans votre programme? Dans vos ressources financières? Dans votre bâtiment d’église impressionnant? Ou est-ce en Dieu seul qu’elle se trouve?

Depuis le temps où Dieu a arrêté Paul sur le chemin de Damas, l’a sauvé, lui a communiqué le Saint-Esprit, l’a appelé à être apôtre, et l’a mis à part pour le ministère comme «un vase dhonneur», Paul n’a plus jamais eu aucun doute sur la source de sa confiance, de sa force et de son succès dans le ministère. Le fait que Dieu ait mis sa main sur lui et l’ai envoyé de cette manière unique n’a jamais cessé d’être une source d’émerveillement et de gratitude pour l’Apôtre (1 Tim. 1.12).

Êtes-vous en train de répandre la douce odeur du Christ? Dans votre ministère, êtes vous en train de toucher tout le monde autour de vous avec l’Évangile, ce qui pour certains sera une odeur de vie et pour d’autres une odeur de mort? Est-ce que la douceur du Christ imprègne votre personne, vos attitudes, vos relations, vos décisions, vos actions et vos paroles?

4ème Partie : Plans De Predication

Par: Dr Roger Pascoe, Président

L’Institut pour la prédication biblique

Cambridge, Ontario, Canada

Dans la dernière parution de la Revue Internet des Pasteurs, j’ai commencé à publier une nouvelle série dans l’évangile de Jean titrée, «Les Sept Dialogues significatifs de Jésus». La dernière fois j’ai publié une ébauche de sermon sur Jean 3:1-8. C’était la première partie du dialogue significatif de Jésus avec Nicodème. Dans le présent numéro, je vais présenter la deuxième partie du dialogue de Jésus avec Nicodème.

Plan de prédication
Jean 3:9-21, le dialogue de Jésus avec Nicodème (2ème Partie)

Pour la version audio anglaise de ces prédications, cliquez sur ces liens: Jean 3:9-14; Jean 3:14-16; Jean 3:17-21

Thème: Comment entrer dans le royaume de Dieu

Point n°1: D’où vient cette idée de nouvelle naissance? (9)

1. Le concept de la nouvelle naissance est une révélation divine(10)

2. La révélation divine a été rejetée (11-12)

3. La révélation ne peut venir que de Dieu (13)

Point n°2: Comment la nouvelle naissance est-elle possible? (14 à 21)

1. La nouvelle naissance est possible parce que Christ a été élevé pour être mis à mort (14-15)

a). Il a été élevé pour mourir comme un sacrifice pour les péchés (14)

b). Il a été élevé pour mourir comme l’objet même de la foi (15)

2. La nouvelle naissance est possible parce que Dieu a aimé le monde (16)

3. La nouvelle naissance est possible parce que Dieu a envoyé son Fils (17-21)

c). Il a envoyé son Fils pour nous sauver de la condamnation (17-18)

d). Il a envoyé son Fils pour apporter la lumière dans nos ténèbres (19-21)

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 6, Edition de l’hiver 2013

Sous la direction du

Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique

Cambridge, Ontario, Canada

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Renforcer les capacités de l’Eglise dans la prédication biblique et le leadership

1ère Partie : Le Message Que Nous Prechons : La Verite Au Sujet Du Christ (1 Tim. 3:14-16)

Dans la parution d’automne 2012 de la Revue Internet des Pasteurs, j'ai traité dans la première partie du ​​« message que nous prêchons.» Je voudrais continuer ce sujet dans la présente édition. Il ya deux thèmes fondamentaux sur lesquels nous prêchons - (1) nous prêchons le message de la croix (voir la parution de l’automne 2012), et (2) que nous prêchons la vérité au sujet du Christ.

Ce dont les gens ont besoin plus que toute autre chose aujourd'hui, c'est «la vérité». Il ya tellement de voix dans le monde qui prétendent toutes connaître et enseigner la vérité, mais elles se contredisent les unes les autres. Même dans nos communautés chrétiennes, des théologies et pratiques nouvelles font constamment surface, chacune revendiquant une vérité nouvelle ou une nouvelle interprétation de la vérité. Quoi de plus normal que les gens soient confus au sujet de ce qu'il faut croire. En fait, ils se demandent s'il est même possible de connaître la vérité. Mais Jésus leur dit: vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira (Jn 8:32). Il a également dit: «Je suis le chemin, la vérité et la vie» (Jn 14:6). C’est certainement la raison pour laquelle la vérité est si contestée - parce que le monde ne veut pas de Christ, qui est la Vérité.

Mais, c'est la vérité au sujet de Jésus Christ qui change le monde. Les gens autour de nous ont besoin d'entendre la vérité à son sujet. Et ils ne peuvent l'entendre que si nous le prêchons.

Dans 1 Tim. 3:14-16, l'apôtre Paul décrit les vérités fondamentales au sujet du Christ que nous prêchons. Dans ce passage, Paul donne instruction à Timothée sur l’ordre à maintenir dans l'église. Son argument est que la tâche de l'Église est de rendre manifeste la vérité dans notre conduite et notre confession (message). Ce que nous faisons et ce que nous disons doit être conforme à la nature de l'Eglise et au message de l'église. L'église doit être disciplinée et ordonnée, sous l’autorité du Christ, soumise à ses responsables d'église, conforme à la vérité.

Remarquons d'abord que, dans ce passage NOTRE CONDUITE EST RÉGIE PAR LA NATURE DE L'ÉGLISE. « Je t’écris ces choses … afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu. »(14). «Ces choses» réfèrent à ce que Paul écrit à propos de l'ordre dans la maison de Dieu – la prière (2:1-7), le rôle des hommes et des femmes dans l’adoration publique (2:8-15), et les qualifications morales et spirituelles des anciens et des diacres (3:1-13). Après avoir écrit à propos de «ces choses», il donne une exhortation générale à propos (1) de la nature de l'église (3:14-15) et (2) du message de l'Eglise (16).

La nature de l'Église, c'est qu'elle est la «maison de Dieu» (15a). C'est le lieu où Dieu habite avec son peuple. Ce n'est pas une institution, mais une famille. Ce n'est pas un bâtiment, mais un foyer (cf. Eph. 2:18-22). La maison de Dieu doit être régie par une bonne conduite. Nous ne pouvons pas agir comme bon nous semble dans la maison de Dieu. Nous devons respecter un certain de principes moraux, avoir des convictions spirituelles et des pratiques ordonnées qui soient dignes de la maison de Dieu et conformes à la nature de Dieu. Ainsi, l’adoration publique doit avoir certaines caractéristiques, les responsables d’églises doivent avoir certaines qualifications, et la vérité doit être fidèlement enseignée et défendue, parce que l'Eglise est «la maison de Dieu».

La maison de Dieu est par nature «l'Eglise du Dieu vivant» (15b). Ce n'est pas un lieu de culte aux idoles inertes de bois et de pierre, mais le lieu où le Dieu vivant est présent au milieu de son peuple. Elle est l’«habitation de Dieu en Esprit» (Éphésiens 2:22; cf.1 Thess. 1:9-10; Actes 14:15). Car, Dieu «n’habite point dans des temples faits de main d’homme», mais au milieu de son peuple qui est «le temple du Dieu vivant» (Actes 17:24 f., 2 Cor. 6.16). Lorsque nous nous réunissons en tant que congrégation pour adorer Dieu, nous donnons une expression concrète et visible de cette présence du Dieu vivant et puissant au milieu de nous (1 Cor. 14:25) par la façon dont nous prions, par les chants et cantiques que nous chantons, par notre lecture de l'Écriture, notre prédication de la Parole, par nos services de communion, nos services de baptême, et notre fraternité. Et nous communiquons Sa présence à travers l'évangélisation et la mission dans notre communauté et dans le monde.

Parce que Dieu est vivant et présent au milieu de nous dans sa maison, nous devons nous comporter selon ses normes, car nous sommes sous son regard et soumis à son jugement.

Non seulement la maison de Dieu est par nature «l'Eglise du Dieu vivant», mais elle est aussi «la colonne et l'appui de la vérité» (15c). Peut-être Paul a-t-il utilisé l'image de la colonne parce qu’il savait que l'église d'Ephèse ferait certainement le lien avec le magnifique temple de la déesse Diane dans leur ville, avec ses 127 colonnes de marbre, constellé de joyaux et recouvert d'or. Parfois, nous faisons référence à une personne comme étant un pilier dans la société, autrement dit, un exemple remarquable de ce que devrait être un citoyen. De même, nous dit Paul, l'église est la colonne de la vérité. Tout comme une colonne soutient et élève ce qui est au-dessus, l'Eglise soutient et élève la vérité pour que tous la voient et l’entendent. Les bâtiments publics sont souvent connus pour leurs impressionnantes colonnes qui sont sensé symboliser le caractère de l'édifice et ce qu'il représente – sa permanence, son autorité et son pouvoir (par exemple le palais de justice, la maison du parlement, la cathédrale). De même, l'Église doit être une impressionnante représentation de la vérité de Dieu - sa permanence, son autorité et son pouvoir. Comme une colonne, l'église élève la vérité de Dieu pour que tous puisse la voir et l'entendre.

La maison de Dieu est par nature (1) « l'Eglise du Dieu vivant», (2) «la colonne de la vérité», et (3) «l’appui de la vérité.» Tout comme une fondation soutient la structure d'un édifice pour lui donner de la stabilité, de la force et des bases solides, l'église est «l’appui de la vérité » nous dit Paul. L'église est la structure d’appui inamovible qui soutient la vérité lorsqu’elle est attaquée ; c’est elle qui protège la vérité lorsqu’elle est mise à l’épreuve par de faux enseignants ; et c’est elle qui fournit le terrain solide sur lequel la vérité repose en toute sécurité.

Ainsi, l'église est à la fois la colonne et le fondement de la vérité - la colonne au-dessus du niveau du sol et le fondement en-dessous. En tant que colonne de la vérité, l'église reflète la vérité d'en haut (du toit), en l'exposant, en l'enseignant, en le prêchait publiquement, et en évangélisant activement les nations. En tant que fondement de la vérité, l'Eglise soutient la vérité par en bas en suivant ses directives, en lui obéissant, et en la manifestant (Col. 3:12-17) comme autorité suprême en matière de foi et de conduite. L’Eglise soutient la vérité en l’étudiant, en l’enseignant, en l’expliquant (2 Tim. 2:15), en l’affirmant et en la protégeant (Phil. 2:16). L'église est la pierre de fondation sur laquelle repose la vérité.

Ainsi donc, en tant que colonne de la vérité, l'église est visible, majestueuse, glorieuse, publique, proclamatrice effrontée de la vérité. En tant que fondement de la vérité, l’église est la gardienne forte et solide de la vérité ; elle est l’alliée de la vérité qui ne vacille pas et qui ne change pas. Telle est la réalité sur laquelle nous nous tenons et que nous défendons. Et cela requiert un certain code de conduite – une conduite qui corrobore notre message. Après tout, nous sommes la maison de Dieu; nous portons sa nature et son caractère, nous sommes sa présence dans le monde. Notre conduite est régie par la nature de l'Église, c’est ce qui élève la bannière de la vérité comme une colonne glorieuse et qui soutient la vérité comme une fondation solide.

Ainsi, l'apôtre Paul dit que notre conduite est régie par la «nature» de l'église, et, notez aussi, dit-il, que NOTRE MESSAGE EST REGIE PAR LA VERITE SUR LE CHRIST. Le message de l'Eglise est appelée «la vérité» dont l'église est la «colonne» et le «fondement». «La vérité» : voici notre confession de foi commune, la base non négociable et la substance de notre foi chrétienne. La vérité est le fondement sur ​​lequel repose l'église chrétienne et la colonne qui soutient le message chrétien. C'est notre credo en d’autres termes – c’est ce que nous confessons dans notre prédication, notre enseignement, nos chants, nos prières, nos témoignages.

La vérité, c'est le grand mystère concernant la piété. « Sans contredit, le mystère de la piété est grand» (16). «La piété» est la principale caractéristique de la vie et de la conduite chrétienne. Elle est la manifestation de Dieu dans notre conduite (v. 14-15) et dans notre confession (v. 16) – autrement dit, dans ce que nous faisons et ce que nous disons. Il s'agit d'un comportement propre à ceux qui défendent «la vérité». La foi chrétienne est un «grand mystère», dit Paul, parce que, bien qu'elle ait été révélée dans les siècles passés, c’est seulement maintenant, à notre ère de grâce qu’elle est devenue une réalité visible, tangible, intelligible en Christ (Eph. 3:1-7). Le «mystère» c’est que Dieu s'est manifesté en Christ. Jésus-Christ nous a parfaitement et pleinement révélé ce qui était autrefois obscur - à savoir, la nature et le caractère de Dieu. En Lui, nous connaissons Dieu. Il est l'image du Dieu invisible, l’empreinte exacte de la personne de Dieu (cf. Heb. 1.3). Jésus-Christ est Dieu.

Ainsi, en Jésus, nous voyons «la piété» manifestée et en Lui nous sommes transformés en ce que Dieu veut que nous soyons. En Jésus Christ, le «mystère de la piété» est rendu évident. « La piété» et «la vérité» ont tous deux été parfaitement manifestées par le Christ. Sa vie exemplaire est notre modèle pour la vraie piété. La vérité est intrinsèquement la vérité sur le Christ, qui est la Vérité et en qui Dieu est pleinement révélé. Ainsi, le «mystère de la piété» est parfaitement révélé en Jésus et se trouve au centre de la conduite de l'église et de sa confession (message) de la vérité. La vérité que l'Église confesse et défend est l'Évangile, le mystère de la piété, qui est maintenant révélé en Christ au travers de sa personne, sa vie, sa mort et sa résurrection. La piété est enracinée dans notre connaissance et notre imitation du Christ. Dieu est connu pleinement dans le Christ, et c’est ce fait qui nous permet d’apprendre la piété.

Ainsi, l'église se définie par rapport à sa relation avec Jésus-Christ et à sa confession du Christ. Quelle vérité au sujet du Christ est-elle qui est au cœur du message chrétien? Notre message est au sujet de l'incarnation du Christ. Dieu « a été manifesté en chair» (16a). Christ n'a pas commencé à exister au moment de son incarnation. Il a toujours existé éternellement. Et, en venant sur terre, il s'est volontairement vidé de ses droits et privilèges divins pour devenir pleinement humain sans céder ni compromettre sa pleine divinité (Phil. 2:6-8; Héb. 2.14.). C'est ainsi que Dieu s'est manifesté à nous. Sinon Dieu serait toujours un mystère pour nous. Notre compréhension de Dieu serait à jamais voilée, obscure et limitée à ce que nous voyons comme preuves de Dieu dans la création et dans notre conscience. Mais grâce à cette autorévélation de Dieu en Christ, nous le connaissons de façon personnelle, intime, et rédemptrice. «Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, … et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » nous dit Jean (Jn 1.14). Celui qui a dit «Je suis la vérité», nous a révélé la vérité sur Dieu car Il est Dieu, Il est l'Emmanuel, «Dieu avec nous», car Il a été envoyé par Dieu pour nous faire connaître Dieu.

«Dieu a été manifesté en chair.» Il est né d'une vierge par l'Esprit Saint ; il a pris la nature humaine en plus de sa nature divine et a habité parmi nous, s’identifiant à nous dans nos circonstances et notre fragilité humaine. Car, «il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2:17). L'apôtre Jean dit: Celui que nous avons vu, entendu et touché est celui que nous vous annonçons (1 Jn. 1:1-3).

Notre message est régi par la vérité au sujet du Christ - d'une part, la vérité sur l'incarnation du Christ («Dieu a été manifesté dans la chair»), et d'autre part, la vérité sur la justification en Christ. « Le Christ a été justifié par l’Esprit » (16b). Etre «justifié» signifie être déchargé d’une accusation, être justifiée par des éléments de preuve ou un argument, être défendu contre l'opposition. Si la manifestation du Christ dans la chair parle de son humanité, sa justification par l'Esprit parle de sa divinité. Il a été justifié par l'Esprit lors de son baptême quand l'Esprit l’a oint pour le ministère. Il a été justifié par l'Esprit à travers ses œuvres quand il a accompli des miracles par la puissance de Dieu. Il a été justifié par l'Esprit à sa résurrection d'entre les morts (Rom. 1:4; 8:11; Eph. 1:20). Ce fut une justification complète, une preuve de qu’il disait être et qu’il est vraiment : l’homme-Dieu sans péché, parfait. C’était une confirmation totale de sa parfaite droiture, une pleine acceptation de son sacrifice parfait, une preuve irréfutable du fait qu'il était Dieu manifesté dans la chair. 

Ainsi donc, notre message est au sujet de l'incarnation du Christ – du fait qu'il a été manifesté dans la chair et justifié par l'Esprit. Maintenant, remarquez également que notre message est le témoignage au sujet de Christ. Tout d'abord, il y avait le témoignage des anges au sujet du Christ - «Le Christ a été vu des anges» (16c). Celui qui est descendu plus bas que les anges par la souffrance de la mort (Hébreux 2:9) a été observé par ceux-ci. Ils savaient qui Jésus était et ils l'ont observé de près depuis le début jusqu'à la fin de sa vie, et ils rendaient témoignage de lui.

Les anges l’ont observé à sa naissance. Ils ont témoigné qu'il était Dieu incarné. C'est pourquoi l'ange dit à Joseph: «ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit» (Mt 1:20). C'est pourquoi l'ange révéla ceci à Marie: «C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.» (Lc 1.35). Les anges ont témoigné qu'il était le Roi éternel. C'est pourquoi l'ange dit à Marie: «Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. » (Lc 1:32-33). Les anges ont témoigné que Jésus était le Sauveur promis. C'est pourquoi ils ont proclamé aux bergers: «c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur» (Lc 2.11). C'est la raison pour laquelle l'ange a instruit Joseph de lui donner le nom de Jésus car «c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» (Matthieu 1:21).

Les anges l’ont observé non seulement à sa naissance, mais ils l’ont aussi observé lors de ses tentations. C'est pourquoi ils s'approchèrent de lui dans le désert, et le servirent (Mt. 4:11; Mc. 1.13). C'est aussi pourquoi un ange le fortifia dans son agonie dans le jardin (Lc. 22:43). En outre, les anges l’ont observé à sa mort, et étaient prêts à le délivrer. C'est pourquoi Jésus a dit: «Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ?»(Matthieu 18.10) 26:53). Les anges l’ont observé à sa résurrection, et au moment où la pierre a été roulée du tombeau (Matt.28.2). C'est pourquoi ils pouvaient dire aux femmes au tombeau: «Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?» (Lc 24:4-7). Ensuite, les anges l'ont observé lors de son ascension. Ils dirent aux disciples: «Pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel » (Actes 1:10-11). Enfin, les anges l’ont observé dans sa glorification. Et ils l’adorèrent en disant: «L’agneau qui a été immolé est digne…» (Apoc. 5:11-12).

Le message de l'Eglise c’est le témoignage à propos du Christ. Il y a eu le témoignage des anges et il y a eu le témoignage des hommes à propos du Christ. «Christ a été prêché aux Païens » (16d). Il n’a pas seulement été « vu» par des êtres célestes, mais il a été « entendu» par des êtres humains. Jésus a donné cette instruction à ses disciples: «vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.» (Actes 1:8). La vérité au sujet de celui qui a été approuvé par Dieu le Père («Celui-ci est mon Fils bien-aimé») et par les anges devait être proclamée par ses disciples «à toutes les nations». Et c'est également notre message et notre mission. Celui qui a été bafoué, flagellé, condamné et crucifié, est celui que nous prêchons aux nations. «C’est lui que nous annonçons», dit Paul (Col. 1:28). « Nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.» (1 Cor 1:23-24; 1 Cor  2:2).

Le message de l'Eglise c’est la vérité à propos du Christ - (1) l'incarnation du Christ, et (2) la justification du Christ. Le message de l'Eglise c’est le témoignage du Christ - (1) le témoignage des anges et (2) le témoignage des hommes. Enfin, le message de l'église est au sujet de ​​la réponse donnée au Christ. Il y eu une réponse sur la terre. «Le Christ a été cru dans le monde» (16e). Le résultat de la proclamation de l'Évangile, c'est que les gens ont cru au message - 3000 personnes ont été sauvés à la Pentecôte et le mouvement se propagea dans toute la Judée, la Samarie, et les nations des Païens, afin que Juifs et Païens puissent croire en lui. Des Juifs crurent en lui à travers le monde, car «une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi» (Actes 6:7). Des Païens crurent en lui à travers le monde, car «Les païens se réjouissaient en entendant cela, ils glorifiaient la parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent.» (Actes 13:48; cf. 17:12).

L'Eglise proclame la vérité au sujet de la réponse à donner au Christ - (1) il y eu une réponse sur la terre, et (2) il y eu une réponse dans les cieux. «Christ a été élevé dans la gloire.» (16f). C’était la fin de son ministère terrestre. Il a été exalté à la droite de Dieu - le lieu du pouvoir, le lieu de l'intercession et du plaidoyer en faveur de son peuple. Les hommes l’ont haï, frappé, crucifié, rejeté, et enterré, mais Dieu l'a ressuscité et l’a fait monter dans la gloire. La fin de sa vie n'était pas la mort et l'humiliation, mais l'ascension et la gloire.

Conclusions. La tâche de l'Eglise est de défendre la vérité dans notre conduite et notre confession (message). Notre conduite est régie par la nature de l'Église - nous sommes la maison de Dieu, l'Église du Dieu vivant, qui est la colonne et le fondement de la vérité. Notre message est régi par la vérité au sujet du Christ. Telle est la vérité que nous défendons et proclamons hardiment - la vérité c’est qu'Il a été manifesté dans la chair, justifié par l'Esprit, observé par les anges, proclamé dans les nations, cru dans le monde, et enlevé dans la gloire, d'où il vient à nouveau.

Telle est la vérité que nous prêchons- la vérité sur l'incarnation du Christ, la vérité sur son ministère, la vérité sur sa mort, sa résurrection, son ascension et sa glorification. C'est le message que nous prêchons- la vérité sur le personnage central de l'histoire de l’humanité, dont la vie, les enseignements et les actes ont divisé le monde ; la vérité au sujet du témoignage universel donné à Christ et sur la manière dont il a changé le monde ; la vérité dont l'Eglise est la colonne et le fondement.

Et notre but dans la défense et la proclamation de ce message est de Le glorifier pour qui Il est, d'obéir à Sa grande mission, et d'amener les autres dans une relation vitale avec Lui, une relation source de transformation pour leurs vies. Le grand but de l'Église est d'être la colonne et le fondement de la vérité à travers notre conduite et notre confession, afin que, par notre conduite (qui reflète la nature de l'Église comme famille de Dieu) et à travers notre confession (qui reflète le message de l'église au sujet de la vérité de Dieu), d'autres puissent adopter la personne du Christ, parvenir à sa connaissance, l'aimer, le suivre et le servir.

Puissions-nous chercher à être des prédicateurs fidèles de la vérité que nous confessons alors que nous proclamons, défendons et protégeons notre message concernant la vérité sur le Christ.

2ème Partie : Leadership : Etre Un Modele Selon Le Cœur De Dieu – «Votre Sanctification Personnelle»

Par: Dr. Roger Pascoe, Président

L'Institut pour la prédication biblique,

Cambridge, Ontario, Canada 

Etre «saint» signifie être mis à part pour le culte et le service de Dieu, sacré, pur, consacré à Dieu. Comment pouvons-nous être saints dans une culture qui, par exemple, cautionne les relations homosexuelles et la sexualité en dehors du mariage? Vous ne pouvez pas aller en ville sans voir un panneau publicitaire qui a un message sexuel ou malsain. Vous ne pouvez pas regarder un spot publicitaire à la télévision sans être indisposé ou choqué. Alors, comment pouvons-nous vivre en tant que chrétiens de manière à aimer ce que Dieu aime et détester ce que Dieu déteste?

John Owen est une personne qui a vécu une vie sainte. Dans son livre «Une vie portée vers Dieu», John Piper écrit que John Owen était probablement le plus grand pasteur et théologien parmi les Puritains en Angleterre. Il a été influent dans les domaines politique, religieux, théologique, académique, pastoral et personnel. En dépit de sa vie extrêmement chargée et dramatique (il a eu onze enfants, dont dix sont morts très jeunes, suivi de la onzième quand elle était jeune adulte), sa passion était la sanctification personnelle. Il a dit: «Le désir de mon cœur en Dieu et la finalité majeure de ma vie ... c’est que ... la sainteté soit promue dans mon cœur et dans toutes mes voies, ainsi que dans celles des autres.» John Piper poursuit: «Peu de dirigeants aujourd'hui formulent les objectifs de leur vie en termes de sanctification. De plus en plus de dirigeants avouent ouvertement que leur sanctification personnelle n'a pas d'importance pour leur vie publique... Ce n'était pas le cas pour John Owen. L'éclat, la puissance et la beauté de sa vie publique étaient dûs à la constance de sa communion personnelle avec Dieu dans la pureté et la joie ... La clé de la pureté et de la sanctification, la clé de l'efficacité durable dans la vie [c’est la] contemplation constante de la gloire de Christ. »1

En un sens, nous sommes comme tous les autres chrétiens – embarqués un voyage dans lequel nous sommes tous de plus en plus à l’image de Christ. Mais dans un autre sens, nous sommes des leaders chrétiens, et il est attendu de nous que nous soyons un modèle de morale chrétienne et de vie «irréprochable» (1 Tim.  3:2), en marchant comme Jésus a marché (1 Jn. 2:6), en mettant à mort les œuvres de la chair (Rom. 8:13), en marchant dans l'Esprit et en n’accomplissant pas les désirs de la chair (Gal. 5:16), en nous dépouillant du vieil homme et en revêtant le nouvel homme (Eph. 4:22-24), en crucifiant la chair avec ses passions et ses désirs (Gal. 5:24). Par conséquent, nous devons pratiquer ...

A. La Pureté En Conduite

Nous sommes appelés à la pureté: «Soyez saints car je suis saint». La pureté est une condition préalable à la communion avec Dieu, à la plénitude de l'Esprit, et à la crédibilité dans votre vie personnelle, à la puissance dans la prédication et dans le leadership. L'un des domaines clés à protéger est la pureté sexuelle.

1. La Pureté Dans La Conduite Sexuelle

«Sois un modèle pour les fidèles … en pureté» (1 Tim. 4:12)

«Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il convient à des saints. Qu’on n’entende ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries, choses qui sont contraires à la bienséance ; qu’on entende plutôt des actions de grâces. Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire, idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion. N’ayez donc aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur ; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret. » (Eph. 5:3-12)

«Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les impudiques et les adultères.» (Héb. 13 :4)

Nous sommes très vulnérables aux tendances morales de notre culture et nous sommes particulièrement vulnérables si nous sommes un dirigeant chrétien. Il s'agit d'une zone de vulnérabilité pour tous, que vous soyez jeune ou vieux, que vous soyez un pasteur ou un chrétien dirigeant dans votre lieu de travail.

Les pasteurs et les dirigeants chrétiens sont particulièrement vulnérables parce que certaines femmes sont attirées par eux en raison de leur position et de leur communication publique. En conseillant les femmes, les pasteurs et les leaders chrétiens sont exposés à la vie privée de celles-ci, ce qui les rend susceptibles d'être attirés par ces femmes ou elles par lui. Ainsi donc, ne laissez personne du sexe opposé entrer dans vos limites personnelles. Ne vous permettez pas d’être vulnérable à la tentation. Vous devez avoir la réputation d’être une personne totalement engagée envers votre conjoint (si vous en avez un), ou une personne sexuellement pure.

Si vous voulez être un chrétien influent, vous devez être «irréprochable». Etre irréprochable dans le domaine de la conduite sexuelle, signifie dans les termes de Paul, être «le mari d'une seule femme» (1 Tim.3:2; Tit.1.6). Cela signifie que vous êtes «homme d'une seule femme» - c'est à dire que vous n’avez de regards et de désirs pour personne d'autre que votre femme.

Faites de la pureté sexuelle une priorité dans vos prières, afin que Dieu vous garde pur. Echouer dans ce domaine c’est briser la confiance placée en vous en tant que berger du peuple de Dieu. Echouer dans ce domaine fera des ravages dans votre vie. Vous avez le devoir de protéger le troupeau de Dieu, pas de l'exposer au danger. Vous devez répondre aux besoins du troupeau, pas les abuser.

N’admettez pas la moindre compromission dans vos relations avec le sexe opposé. Ne permettez à personne d’aller au-delà de ce qui est convenable. Une violation de la confiance qui vous été accordée mettra tout votre ministère et votre témoignage en péril- votre crédibilité, votre intégrité, votre fiabilité en tant que leader.

Que nous soyons pasteurs ou responsables laïcs, Satan veut prendre un avantage sur nous. Il le fait en nous posant des pièges, surtout lorsque nous sommes dans le stress, le découragement ou la solitude. Lorsque vous êtes découragé par le ministère ou la vie chrétienne, vous perdez de vue le risque d’une chute morale et par conséquent, cela devient plus possible.

Protégez-vous donc contre la tentation sexuelle. Comment pouvez-vous le faire? Vous pouvez vous protéger du risque de céder à la tentation sexuelle en vous construisant des murailles. Qu'est-ce que je veux dire par là? Construisez dans votre vie des barrières qui vous aideront à vous protéger de la tentation sexuelle et de l'impureté. Par exemple, (1) intégrer dans votre routine une activité récréative qui réduit le stress quotidien, (2) passer du temps avec votre conjoint, (3) ne jamais rencontrer quelqu'un du sexe opposé à huis clos, que ce soit dans votre bureau ou dans un bâtiment vide, (4) prendre des vacances quand il le faut; (5) prendre un repos suffisant; (6) ne pas regarder des films qui pourraient vous exciter sexuellement.

Question à méditer: Quels peuvent être quelques autres «murailles» que vous pouvez construire?

Vous pouvez vous protéger du risque de céder à la tentation sexuelle en pensant aux conséquences potentielles si vous tombez dans une conduite sexuelle inappropriée. Considérez le risque de perdre le respect de vos enfants. Considérez les conséquences dans votre mariage, votre famille et votre ministère. Considérez les conséquences dans la congrégation que vous dirigez – par exemple la culpabilité d’avoir trahi la confiance, la méfiance, ou la tentation pour d’autres de suivre votre exemple. Considérez le risque d’offenser le Seigneur qui est mort pour vous sauver du péché. Considérez les souvenirs coupables qui peuvent vous hanter pour le reste de votre vie.

Vous pouvez vous protéger du risque de céder à la tentation sexuelle en développant des relations correctes. Joseph a considéré sa relation avec Dieu et Potiphar plus importante que le plaisir momentané (cf. Genèse 39). Il a accordé du prix à sa relation avec Potiphar et à son devoir de révérence pour lui («ton mari ne m’a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa femme»). Il a aussi accordé du prix à sa relation avec Dieu et à son devoir de révérence pour lui («Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu ?»). Cela a été une protection pour Joseph dans un moment d'extrême vulnérabilité à la tentation sexuelle.

Vous pouvez vous protéger du risque de céder à la tentation sexuelle en agissant de manière responsable et mûre. Une conduite sexuelle inappropriée est le produit de l'irresponsabilité et de l'immaturité. Encore une fois, dans l'exemple de Joseph, il a agi de façon responsable, avec maturité et avec sagesse vis-à-vis de son employeur et son travail.

Vous pouvez vous protéger du risque de céder à la tentation sexuelle en développant et renforçant votre propre mariage (si vous êtes marié). C'est probablement la meilleure façon de protéger votre pureté sexuelle. Ainsi donc, assurez-vous de passer du temps avec votre conjoint et aimez-la profondément. Assurez-vous que les femmes (si vous êtes un homme) savent que votre épouse est n°1 dans votre vie. Maintenez toutes les autres femmes hors de votre portée.

3ème Partie : Meditation – « Christ Notre Exemple Pour Vaincre La Tentation»2

Par: Dr. John MacArthur,

Pasteur de l’église Grace Community,

Sun Valley, Californie

«Mais Jésus répondit et dit: Il est écrit ... il est écrit ... il est écrit ... » (Matthieu 4:4 a, 7b, 10b)

Le Seigneur Jésus-Christ est vraiment notre exemple suprême dans la manière dont nous devons résister à la tentation. Hébreux 4:15 nous rappelle: «Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.» (cf. 2:18). Notre responsabilité consiste à étudier les nombreuses façons dont Jésus a été tenté, à nous tourner vers Lui, et à suivre comment il s’est détourné du péché.

Jésus a rencontré les pires tentations que Satan pouvait jeter sur lui, et il en est sorti victorieux. A présent, il est prêt à partager la joie de sa victoire avec tous ses saints. «Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter.» (1 Cor. 10.13).

La clé de notre victoire sur la tentation est d'y résister à la manière de Jésus, par l’obéissance à Dieu et à Sa Parole. Tout comme dans tous les aspects de la vie chrétienne, nous n’aurons la victoire dans notre résistance à la tentation qu’en «ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi» (Héb. 12.2). Comme le coureur de haies qui apprend à garder les yeux sur la ligne d'arrivée lorsqu’il court, ce qui lui permet de ne pas de trébucher sur un obstacle individuel, nous devons garder nos yeux sur le but ultime – celui d’être avec notre glorieux Seigneur et Sauveur éternellement dans le ciel.

Question à méditer: Plus nous passons du temps dans la Parole de Dieu, plus elle nous pénètre – elle imprègne nos cœurs, nos pensées, nos pulsions, nos réactions et nos conversations. Est-ce que vous creusez chaque jour dans sa mine de trésors? Faites en sorte que Satan soit obligé de grimper un lot important d’Écritures s’il veut parvenir à vous.

4ème Partie : Plans De Predication

Par Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique,

Cambridge, Ontario, Canada 

J'ai déjà publié une série de plans de prédication sur les «Sept actes surnaturels de Jésus » tels qu'ils figurent dans l'évangile de Jean. Dans la dernière parution de la Revue Internet des Pasteurs, j'ai publié les quatre derniers plans de prédication dans cette série. Maintenant nous commençons une nouvelle série de plans de prédication sur les « Sept dialogues ou discours significatifs Jésus » dans l'évangile de Jean.

Plan De Prédication
Jean 3:1-8 - Le Dialogue De Jésus Avec Nicodème (1ère Partie)

Pour la version audio en anglais, cliquer sur les liens suivants: Jean 3:1-5; Jean 3:5-6; Jean 3:7-8

Sujet: Comment entrer dans le Royaume de Dieu

Point n°1: Quelle est la clé pour entrer dans le Royaume? (2.3)

1. Le royaume de Dieu a un aspect spirituel et un aspect physique à la fois

2. L'entrée dans le royaume est basée sur le principe spirituel de la nouvelle naissance

Point n°2: Comment cette naissance spirituelle se produit-elle? (4.8)

1. La nouvelle naissance spirituelle se produit par «l'eau et l'Esprit» (5)

2. La naissance spirituelle est totalement différente de la naissance physique (6)

3. La naissance spirituelle est la clé universelle pour entrer dans le Royaume (7)

4. La naissance spirituelle est comme le vent (8)


1 John Piper, Une vie portée vers Dieu (Sisters, Oregon: Multnomah Publishers, 1997), 124-125.

2 John MacArthur, “Christ Notre Exemple pour vaincre la Tentation”, dans Méditations quotidiennes sur la Vie de Christ (Chicago: Moody Publisher, 2008), 26 Janvier.

Related Topics: Pastors

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 5, Edition du l'automne 2012

Edition de l'automne 2012

Sous la direction du

Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique

Cambridge, Ontario, Canada 

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Institut Pour La Predication Biblique

Renforcer les capacités de lEglise dans la prédication biblique et le leadership

1ère Partie: Le Message Que Nous Prechons: La Predication De La Croix (1 Cor. 1:17-18)

Par: Dr. Roger Pascoe, Président,

L’Institut pour la prédication biblique

Cambridge, Ontario, Canada 

La vérité est que ni l’éloquence, ni la célébrité ne peuvent changer l’impact de la croix. La croix est le message central que nous prêchons. En fait, comme l’apôtre Paul l’indique dans 1 Corinthiens 1:17-18, nous prêchons, littéralement, la «parole» de la croix - la croix elle-même parle. Par conséquent, nous pourrions dire que «le principal ministère de chaque prédicateur est de proclamer le message de la croix ».

L’apôtre Paul est clair sur ce fait lorsqu’il écrit, 17aCe nest pas pour baptiser que Christ ma envoyé. Il ne voulait pas se laisser entraîner dans le piège de la popularité dans l’église de Corinthe en étant le leader d’un groupe restreint qu’il avait baptisé. Son ministère était 17b ... dannoncer la bonne nouvelle (voir Actes 20:24 b). De même, nous devons nous assurer que nous gardons la prédication de l’Évangile à l’avant et au centre de notre ministère.

Il est si facile de nous laisser distraire de notre mission première, n’est-ce pas? Si nous étions plus préoccupés par le message de la croix et la vérité de la Bible, il y aurait moins de débats sur des questions sans importance, moins de promotion d’opinions personnelles, moins de désunion dans l’église, et plus de résultats pour le royaume de Dieu.

Notre Ministere Est De Precher Levangile de manière à ce que la croix du Christ soit perceptible et efficace. Pour que la croix soit perceptible et efficace dans notre prédication, nous devons prêcher l’évangile 17cet cela sans la sagesse du langage – autrement dit, non pas avec de belles paroles, non pas avec l’éloquence, et pas avec des paroles de sagesse humaine. Ou, comme Paul le dit dans le chapitre suivant, ... ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration dEsprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Cor 2:2-4).

Notre prédication ne doit pas être avec des mots qui font simplement appel aux valeurs culturelles ou à la vision du monde des auditeurs. La culture grecque de l’époque aimait la philosophie («la sagesse humaine»). Mais notre message n’est pas conçu pour plaire aux tendances philosophiques de la culture autour de nous - en fait, notre message est totalement «contre-culture».

Notre prédication ne doit être juste avec des mots qui impressionnent l’intellect - des arguments pas convaincants, de gros mots ou des arguments intelligents qui impressionnent ou même trompent l’esprit. Ce n’est pas ainsi que nous sommes appelés à présenter l’Evangile, car cette approche risque de rendre la croix du Christ ... sans effet (17c) – voire d’agir en défaveur du message de la croix et de repousser les gens.

Les mots savants ne font que dégrader le message de la croix. Ils dénaturent le sens et le but de la croix. Ils banalisent l’Evangile, dévaluent la croix du Christ. Ils la rendent sans effet - enlèvent son pouvoir inhérent. Ils font perdre son importance dans la vie des gens. Ils font qu’elle n’a aucun impact, aucun effet - la rendent inutile, invalide, vaine, vide.

Notre ministère de la prédication, consiste donc d’abord à prêcher l’évangile. Qu’est-ce que l’Évangile? À la base, Levangile Est La Parole De La Croix. 18 Car la prédication (message) de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. C’est ce que nous prêchons : la « parole (message) de la croix ». La prédication de la croix est le cœur de l’Evangile, c’est Jésus-Christ crucifié (23). Paul dit: « Car je nai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. » (1 Cor 2:2).

Notez que c’est la parole de la croix - ce n’est pas l’événement, l’expérience, ou la passion, mais la parole de la croix. C’est la parole de la croix parce que la croix parle. Et c’est ce que nous prêchons- la parole de la croix.

Nous prêchons la parole de la croix parce que la parole de la croix déclare la vérité sur le péché. La vérité sur le péché, c’est que nous avons été rebelles contre la loi de Dieu, nous avons violé la norme de sainteté de Dieu, nous avons eu des manquements quant aux exigences de Dieu, nous sommes des pécheurs incorrigibles par nature (par naissance) et par pratique (par le comportement).

La parole de la croix, dit haut et fort, que nous sommes les ennemis de Dieu à cause de nos mauvaises œuvres (Rom 5:10; Col 1:21), que nous sommes ennemis de la croix du Christ (Phil 3:18). La parole de la croix expose la vérité sur le cœur humain, elle montre que le «Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant (Jér 17:9). La parole de la croix montre comment le cœur de l’homme a déchargé toute sa fureur contre le Christ à la croix, comment la colère de l’homme s’est déchainée contre Dieu lui-même à la croix. La croix révèle à quel point le cœur de l’homme est méchant et rebelle.

Nous prêchons la parole de la croix, car elle déclare la vérité sur le péché. Et nous prêchons la parole de la croix parce que la parole de la croix est la réponse au péché. Par la croix, nous recevons le pardon des péchés (Ephésiens 1:7) - nos péchés sont effacés comme s’efface un nuage épais (Esaie 44:22). Par la croix, nous sommes libérés de la puissance et de la pénalité du péché (Rom 6:18, 22). Par la croix, Dieu nous offre le don de la vie éternelle (Rom 6:23). Par la croix, nous qui étions autrefois ennemis de Dieu, avons «la paix avec Dieu» (Rom 5.1). Nous sommes réconciliés avec Dieu au travers de la croix (Col 1:20, 21). La parole de la croix est la réponse au problème du péché, car à la croix, « Celui qui na point connu le péché, il la fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. (2 Cor 5:21) «Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous» (Gal 3.13). Il a pris sur lui la malédiction de notre péché et est mort à notre place, nous rachetant ainsi de la malédiction du péché.

Voici pourquoi nous prêchons la parole de la croix: (1) parce que la parole de la croix déclare la vérité sur le péché, (2) parce que la parole de la croix est la réponse au péché, et (3) parce que la parole de la croix exprime lamour de Dieu pour les pécheurs. Quand Paul a vu ce que Dieu a fait dans sa vie, il ne pouvait expliquer cela que par l’amour de Dieu. Dans la croix, il voyait l’amour de Dieu exprimé dans toute sa plénitude - l’amour de Dieu qui a été «répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit » (Rom 5:5). Dans la croix, Paul voyait l’amour de Dieu duquel rien ne peut nous séparer (Romains 8:39).

Voici pourquoi nous prêchons la parole de la croix - parce que, premièrement la parole de la croix déclare la vérité sur le péché, deuxièmement parce que la parole de la croix est la réponse au péché, troisièmement parce que la parole de la croix exprime l’amour de Dieu dans toute sa plénitude pour les pécheurs, et quatrièmement parce que la parole de la croix donne un nouveau sens à la vie. Par la croix, Paul a reçu la vie nouvelle en Christ (Romains 5:18-21; 6:23) et par la croix, Paul a incontestablement perçu un nouveau sens à la vie, car, autrefois il était un persécuteur de l’Eglise, mais à présent il servait le Christ. Autrefois il était fier de son héritage juif et de son zèle religieux, mais à présent il considérait tout cela comme des ordures afin de gagner Christ. Autrefois il chérissait sa position terrestre et ses possessions par-dessus tout, mais à présent il considérait toutes ces choses comme une perte pour l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ son Seigneur (Phil 3:8).

Par la croix, Paul était un homme nouveau en Christ car, dit-il, «si quelquun est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Cor 5:17). Par la croix, il a été amené à marcher « en nouveauté de vie.» (Rom 6:4). Ainsi, la parole de la croix donne un nouveau sens à nos vies. Voici donc pourquoi nous prêchons la parole de la croix - parce que la parole de la croix (1) déclare la vérité sur le péché, (2) apporte la réponse au péché; (3) exprime l’amour de Dieu pour les pécheurs; (4) donne un nouveau sens à la vie.

Et, en outre, nous prêchons la parole de la croix parce que la parole de la croix déclare que Dieu est proche de nous. Il n’est pas éloigné de notre douleur et de notre souffrance, mais il a fait quelque chose à ce sujet en nous donnant un Sauveur. Il est entré dans notre monde de souffrance et de tristesse, et il a vaincu la mort. Dieu ne s’est pas désengagé de l’humanité, mais, par la croix, Il s’est fait proche de nous dans toutes nos épreuves et nos luttes. Par la croix, Dieu n’est pas distant, mais s’est fait proche de nous en s’incarnant lui-même dans la chair et le sang humain afin de communiquer une parole d’espérance, de paix, de pardon et de réconciliation dans un monde qui soupire après son amour. C’est pourquoi nous prêchons la parole de la croix!

Avec Paul, nous pouvons déclarer: «loin de moi la pensée de me glorifier dautre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !» (Gal 6:14). Notre ministère est de prêcher l’Évangile. L’Evangile est la parole de la croix.

Maintenant, remarquez l’effet de cette parole: La Parole De La Croix Divise Le Monde 18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. La croix du Christ divise le monde en deux groupes - ceux qui périssent et ceux qui sont sauvés. Pour ceux qui périssent la croix est une «folie». Pourquoi la croix est-elle une folie pour eux? La parole de la croix est une folie pour eux parce quils ne croient pas le témoignage de Dieu. Ils connaissent Dieu, dit Paul, à travers le témoignage de la création dans laquelle « les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à lœil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne lont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.» (Rom 1:19-21).

Voici pourquoi ils périssent - parce qu’ils n’ont pas cru au témoignage de Dieu, malgré les preuves et en dépit de la grâce qu’Il leur a manifesté en se révélant à eux dans la création. Ils préfèreraient mieux croire en l’évolutionnisme qu’en Dieu. Voyez à quel point ils sont résolus à renier le Dieu qui les a faits.

La parole de la croix est une folie pour eux parce qu’ils ne croient pas au témoignage de Dieu. Et la parole de la croix est une folie pour eux parce quils ne comprennent pas la vérité de Dieu (voir 1 Cor 2.14). Pour l’homme naturel la notion même de la croix n’a pas de sens. Comment un homme peut-il payer pour les péchés d’un autre? Comment Dieu peut-il naitre d’une vierge et devenir un homme? Comment le Fils de Dieu peut-il mourir sur une croix pour nos péchés? Ces notions sont une folie pour ceux qui périssent. Mais c’est le moyen que Dieu a choisi pour nous sauver: «il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1cor 1:21). En d’autres termes, c’est précisément parce qu’il est une folie pour l’esprit naturel que le salut d’une âme par la croix ne peut être que l’œuvre de Dieu.

Ainsi, la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent (1) parce qu’ils ne croient pas au témoignage de Dieu, (2) parce qu’ils ne comprennent pas la vérité de Dieu, et (3) parce quils nont pas confiance dans les voies de Dieu. Les voies de Dieu consistent à choisir les choses folles du monde pour humilier les sages (1 Cor 1:27) - Par exemple, Naaman (2 Rois 5), Le serpent d’airain (Nombres 21). L’homme par sa seule connaissance terrestre ne peut trouver Dieu, car une telle découverte est un événement surnaturel que Dieu seul peut opérer. Sans l’illumination de l’Esprit, l’homme naturel ne peut comprendre la vérité et les voies de Dieu – voir Félix (Actes 24:25); Festus (Actes 26:24); Agrippa (Actes 26:28). C’était des hommes intelligent et de haut rang, mais aucun d’entre eux ne croyaient en la vérité, aucun d’eux n’a fait confiance aux voies de Dieu.

Dieu a « caché ces choses aux sages et aux intelligents », et « les as révélées aux enfants (Lc 10:21; 1 Cor 1:19). Dieu a «choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles quon méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont…» (1 Cor 27-28). Donc, vous voyez que parmi ceux qui ont été appelé «il ny a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles » (1 Cor 1: 26). Lesprit de l’homme qui n’est pas éclairé par l’Esprit de Dieu ne peut pas comprendre la parole de la croix, et la volonté qui n’est pas contrôlée par l’Esprit de Dieu ne peut pas l’accepter. Le salut est un acte souverain de Dieu, afin que «nulle chair ne se glorifie devant Dieu (1 Cor 1: 29).

La mauvaise nouvelle c’est que pour ceux qui périssent la croix est une folie et ils rejettent donc volontairement son message. Jésus a dit: « vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie  (Jn 5:40). Jean-Baptiste déclare: «Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.» (Jn 3:36; voir 1 Jn 5:12). Donc la parole de la croix est une folie pour ceux qui périssent car ils sont laissés à eux-mêmes. Voilà la mauvaise nouvelle.

Mais à présent la bonne nouvelle: pour ceux qui sont sauvés, la croix est «la puissance de Dieu» (18c). La bonne nouvelle, c’est que Dieu aime ceux qui périssent. Il ne veut pas « quaucun périsse », mais il désire que « que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3:9; voir Jn. 3:16). Raison pour laquelle nous prêchons la parole de la croix - parce que c’est une parole source de bonnes nouvelles pour ceux qui sont sauvés.

Le salut peut être décrit comme étant passé, le présent et à avenir. Nous avons été sauvés par la foi en Jésus-Christ et de la croix. Nous sommes sauvés par la sanctification progressive – le fait de ressembler davantage au Christ. Nous serons sauvés quand nous serons glorifiés avec de nouveaux corps.

Ici, Paul parle de notre état présent en tant que personnes sauvées, de personnes qui travaillons à notre salut avec crainte et tremblement. Ceux qui sont sauvés sont: (a) ceux qui ont embrassé le Christ et la croix; (b) ceux dont les péchés sont pardonnés et, sont par conséquent à l’abri de la colère de Dieu; (c) ceux qui sont en chemin vers le ciel, et (d) ceux qui reconnaissent la puissance de Dieu dans la croix. Car l’Évangile du Christ, dit Paul dans Rom 1:16, « est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit».

Pour nous qui sommes sauvés, le message de la croix est la puissance de Dieu (a) parce que grâce à elle, nous avons reçu le pardon des péchés- c’est puissant! (b) parce que grâce à elle, nous avons été réconciliés avec Dieu - c’est puissant! (c) parce que grâce à elle, nous avons été transférés du royaume des ténèbres au royaume de la lumière - c’est puissant! (d) parce que grâce à elle, nous avons été transformés d’êtres morts «par vos offenses et par vos péchés » en êtres “vivant avec le Christ » (Eph 2:1) - c’est puissant! Et (e) parce qu’elle nous a rapprochés de Dieu, nous qui étions autrefois loin de loin (Eph 2:13) - c’est puissant!

Voici pourquoi nous prêchons la parole de la croix – elle est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit. Notre ministère est de prêcher l’Évangile. Rappelez-vous que notre thèse c’est que «le principal ministère de chaque prédicateur est de proclamer le message de la croix. »

Gloire à Dieu pour la prédication de la croix. Elle est «puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1 Cor 1:24). C’est la bonne nouvelle de notre salut par la grâce et au moyen de la foi (Eph 2.8). Puissions-nous proclamer hardiment, comme l’écrivain de l’hymne ancien l’a exprimé: «Envers la bonne vieille croix robuste, je serai toujours fidèle, acceptant volontiers son humiliation et ses reproches.»

Notre ministère principal est de proclamer la prédication de la croix, car « il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication » (1 Cor 1:21). C’est de cela qu’il s’agit dans la grande commission – « prêcher lEvangile à toute créature» (Mc 16:15). L’apôtre Paul pouvait dire: «Jai abondamment répandu lEvangile de Christ »(Rom 15:19). Pouvez-vous dire cela?

Puissions-nous ne jamais nous rétracter de notre devoir prêcher la croix. Puisse la croix être toujours la marque visible de notre ministère. Pendant que de nos jours beaucoup de prédicateurs (même ceux qui se disent évangéliques) sont en train diluer son message et de l’abandonner, puissions-nous nous «accrocher à la bonne vieille croix robuste” que nous pourrons un jour “échanger contre une couronne. » (Paroles d’un cantique ancien)

2ème Partie: Leadership: Être Un Modèle Selon Le Cœur De Dieu

«Etre un modèle en pensée, en parole et en actes “

Par: Dr. Roger Pascoe, Président,

L’Institut pour la prédication biblique

Cambridge, Ontario, Canada

Nous arrivons maintenant au dernier des neuf points sur comment être un modèle de piété pour les autres. Dans les numéros précédents de cette Revue Internet des Pasteurs, nous avons abordé comment être un modèle dans les domaines suivants : l’engagement, la cohérence, la confiance, la consécration, la compassion, la compétence, la conduite, et les paroles. Et pour finir, nous nous penchons sur ce que cela signifie d’être ...

Un Modele En Caractere

Les titres et les diplômes semblent avoir pris la place du caractère dans notre culture – à titre d’exemple on considère ce que vous savez et ce que vous pouvez faire et non qui vous êtes. Malheureusement, peu d’églises semblent se concentrer sur le caractère de piété quand ils sont à la recherche de dirigeants d’églises, de responsables de ministères, de candidats aux fonctions pastorales, etc.

Quest-ce que le «caractère»? Le caractère c’est ce qui concerne vos valeurs, votre éthique, vos normes, vos priorités, vos objectifs, votre droiture. Le caractère est votre fondation inébranlable quand les choses deviennent difficiles ou quand les tentations vous assaillent. Le caractère renvoie à qui nous sommes lorsque personne ne nous voit. Le caractère chrétien s’exprime en termes de sainteté, de justice, de piété.

Le ministère chrétien exige le développement d’un caractère. Souvent, les pressions à «faire» prennent le dessus et écrasent notre besoin et notre désir d ‘«être». Il ya un fossé entre notre marche avec Christ et notre travail pour Christ. Le temps que nous mettons à pratiquer notre ministère dépasse le temps que nous mettons à développer notre spiritualité et notre caractère. Mais ce dernier doit précéder le premier; «être» vient avant «faire». Si vous n’êtes pas ce que Dieu veut que vous soyez, vous ne pouvez pas faire ce que Dieu veut que vous fassiez. D’où, les qualifications de caractères requises pour le choix des anciens et des diacres (1 Tim 3:1-13; Tit 1:6-9).

Nous avons besoin de travailler de façon consciente dans l’optique de devenir semblable à Christ. Cela ne se produit pas simplement parce que vous êtes dans le ministère ou parce que vous êtes dirigeant d’église ou enseignant de la Bible. Le caractère de piété découle du temps que nous passons avec Dieu. Il n’existe pas de solution de remplacement pour cela. C’est pourquoi le fait d’être trop occupé est si destructeur pour l’efficacité dans le ministère. L’excès d’occupations est probablement l’un des moyens majeurs de Satan pour attaquer l’église, notre ministère, et notre témoignage. Si Satan parvient à affaiblir notre relation avec le Seigneur, il affaiblit notre ministère et l’impact que nous pouvons avoir pour Dieu. Les bons disciples passent du temps avec leur leader (voir Mc 3:13-14).

Le développement du caractère est le résultat du fait d’être un exemple d’engagement, de consécration, de cohérence, de confiance, de consécration, de compassion, de compétence, de conduite et en paroles. Notre caractère doit être lexpression du caractère du Christ – “jusquà ce que Christ soit formé en vous» (Gal 4:19). Notre manière de vivre (ce que nous faisons) et qui nous sommes (nos valeurs) doivent refléter la manière dont le Christ a vécu et ce qu’Il est – autrement dit, nous sommes la présence du Christ sur la terre. Nous ne pouvons refléter le caractère de Christ que si nous le connaissons intimement. C’est pourquoi l’apôtre Paul dit: «Affectionnez-vous aux choses den haut, et non à celles qui sont sur la terre» (Col 3:2). Soyez centré sur Christ, vivez dans la soumission à l’Esprit Saint et dans la ressemblance à Christ. Manifestez-vous le fruit de l’Esprit dans votre vie ? (Gal 5:22) Portez-vous l’image de Dieu dans votre vie? Etes-vous connu pour votre caractère pieux et votre conduite - par exemple, votre hospitalité, votre gentillesse, votre humilité, votre douceur, votre vie de sanctification, votre autodiscipline? Êtes-vous «irréprochable» dans votre réputation? Ou, êtes-vous connu comme quelqu’un qui vit pour satisfaire les œuvres de la chair (Gal 5:19-21)?

Lorsque viendra la pression et les épreuves, votre caractère pieux et vos valeurs bibliques vous distingueront et vous garderont sur la bonne voie, afin que vous preniez les bonnes décisions pour les bonnes raisons.

Il ya quatre domaines particuliers de caractère qui sont essentiels pour le ministère chrétien et le témoignage:

1. L’intégrité

L’intégrité c’est l’ouverture, l’honnêteté, la droiture, l’impartialité. Pourquoi l’apôtre Paul exhorte t-il en ces termes «Veille sur toi-même» (1 Tim 4:16)? Parce que vous ne pouvez pas conduire les autres à la foi, ou conduire le peuple de Dieu dans l’adoration, ou intercéder en faveur des autres, ou instruire les autres de façon appropriée, tant que votre propre vie n’est pas droite, propre, honnête, ouverte. Un leader chrétien doit faire preuve d’intégrité. Votre vie doit tenir comme un tout - sans failles, sans contradictions - mais un tout unifié.

L’intégrité consiste aussi ne jamais prendre des décisions pour plaire aux gens, mais plutôt à Dieu (Eph 6:6-7; Col 3:22-23). L’intégrité c’est faire ce qui est juste, peu importe le coût. L’intégrité c’est ne jamais se prendre dans un conflit d’intérêts. Cela peut impliquer de refuser les offres qu’une personne bien intentionnée vous fait de sorte à ne pas être redevables à cette personne à l’avenir.

L’intégrité va main dans la main avec la sincérité - ne pas être faux, mais transparent, ouvert, sans artifice.

2. Les Valeurs (L’éthique)

Fixez-vous des normes élevées. Établissez un code d’éthique. Définissez vos valeurs. Qu’est-ce qui est important pour vous? Quelles doctrines sont importantes pour vous? Quelles manières de vivre et quelles idées sont-elles importantes pour vous, celles sur lesquelles vous ne voulez pas de compromissions, celles qui sont non-négociables? En d’autres termes, quelles sont vos valeurs fondamentales?

Vos valeurs transparaissent plus clairement dans vos pratiques:

·         Dans quoi dépensez-vous votre argent?

·         Comment utilisez-vous votre temps?

·         Qui sont vos amis?

·         De quoi parlez-vous?

·         A quoi pensez-vous?

·         Quel risque seriez-vous prêt à prendre dans votre travail?

·         Pour quoi seriez-vous prêt à aller en prison s’il le fallait?

3. Le Courage

Le courage, c’est faire ce qui est juste; aller de l’avant malgré l’opposition, la critique, ou l’échec. Rappelez-vous que «ce nest pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné...» (2 Tim 1:7)

Le leadership chrétien n’est pas chose facile. Ca demande du courage. Il faut du courage pour prendre des décisions difficiles, pour faire ce qui est juste quelles que soient les conséquences. La capacité à prendre des décisions clairs bonnes et dans la dépendance totale à Dieu est la marque d’un bon leader spirituel - par exemple (1) Abraham lors de la crise de Sodome et le secours apporté à Lot (Genèse 14:14 et suiv.), (2) Moïse quand il a décidé d’abandonner les plaisirs et la puissance de l’Egypte; (3) Paul dans la tempête (Actes 27).

Chaque fois que vous serez face à un carrefour dans la prise de décision, vous serez soit un exemple de courage, soit un exemple de lâcheté. David était un exemple de courage face au lion et à l’ours quand il paissait les moutons. Plus tard, David fut un exemple de courage quand il a affronté Goliath. Jonas, en revanche, était un exemple de lâcheté. Il a fait le mauvais choix et est parti dans la mauvaise direction. Néanmoins, Dieu le restaura et l’aida à agir courageusement. Daniel était un exemple de courage, préférant affronter la fournaise ardente plutôt que de compromettre sa foi en Dieu.

Il faut du courage pour prendre des décisions difficiles et il faut du courage pour faire face à des situations difficiles – pour affronter les attaques de la part d’autres personnes ou de Satan. Il faut du courage pour accepter la critique adressée contre sa personne et l’opposition. Il faut du courage pour prêcher quand vous avez été critiqué durant la semaine. Dieu a dit à Jérémie:

« Et toi, ceins tes reins, lève-toi, et dis-leur tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas en leur présence, de peur que je ne te fasse trembler devant eux. Voici, je t’établis en ce jour sur tout le pays comme une ville forte, une colonne de fer et un mur d’airain, contre les rois de Juda, contre ses chefs, contre ses sacrificateurs, et contre le peuple du pays. Ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Eternel. “(Jér 1:17-19)

Notre courage pour affronter la critique et l’opposition vient du Seigneur. La critique est le pire ennemi qui puisse vous rabaisser. Il amplifie vos insécurités, détourne vos yeux de la tâche à accomplir et les tourne vers ​​vous-même, épuise votre énergie et d’enthousiasme, vous met sur la défensive, vous isole…

C’est pourquoi la critique négative et destructive est une arme de Satan. Je crois en la correction biblique, la réprimande, et l’exhortation (2 Tim 4:2), mais la critique destructive ne figure pas dans cette liste. La critique porte généralement sur ce que les gens ne veulent pas et n’aiment pas, pas sur ce qui est honorable à Dieu ou bénéfique pour son peuple. La critique peut fausser votre vision du ministère et des personnes que vous servez.

Il faut du courage pour persévérer dans les moments de découragement spirituel - pour garder le cap lorsque le découragement s’installe, lorsque vous pensez que vous êtes un échec, lorsque vous travaillez dur, mais que personne ne semble écouter ou répondre.

4. L’Humilité

L’humilité chrétienne se reflète dans le service, la douceur, la gentillesse, la conscience de sa faillibilité. C’est l’attitude de Jean-Baptiste qui, en comparaison avec Jésus dit: «Il faut quil croisse, et que je diminue.» (Jn 3:30). Paul l’a aussi dit à sa façon: «car je suis le moindre des apôtres, je ne suis pas digne dêtre appelé apôtre» (1 Corinthiens 15.9, Eph 3:8; 1 Tim 1:15). L’exhortation de Paul à nous est: «Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que lhumilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes (Phil 2:3).

Il est facile de devenir fier dans le ministère, surtout si il ya des signes extérieurs de la réussite en termes mondains (ex.: augmentation du nombre; nouveaux bâtiments). La prédication, en particulier, peut être une expérience orgueilleuse et l’appréciation que les gens donnent de votre prédication peut vous monter à la tête. A la minute où nous commençons à penser que cela a quelque chose à voir avec nous (notre crédit; notre mérite), nous sommes en péril. « Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. » (Jac 4:6; 1 Pierre. 5,5) «Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin quil vous élève au temps convenable…» (1 Pierre 5.6). Quand le temps sera venu, c’est Lui qui vous élèvera - pas vous-même.

Conclusions Sur Le Caractère1

Cinq traits de caractères à éviter (Tite 1:7-8)

  1. Ne pas être entêté (ce qui est généralement la caractéristique sous-jacente lorsqu’on est critiqué)
  2. Ne pas être d’un tempérament emporté
  3. Ne pas être adonné au vin
  4. Ne pas être violent
  5. Ne pas être avide d’argent

Sept caractéristiques à adopter (Tite 1:8-9)

  1. Etre hospitalier
  2. Etre un amoureux du bien
  3. Etre sobre
  4. Etre juste
  5. Etre saint (pieux)
  6. Avoir la maitrise de soi
  7. S’attacher à la parole telle qu’elle a été enseignée

Interpellation: Quel genre de modèle êtes-vous? Quand les autres vous regardent, que voient-ils? - Un exemple de cohérence? de sanctification? de consécration dans la prière? Lorsque vous vous examinez vous-même, que voyez-vous?

3ème Partie: Meditation: Pourquoi Prioriser L’humilité?2

Par: Dr. Jean MacArthur, Pasteur de

L’Eglise Communauté de la Grace, Sun Valley, en Californie

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! (Mathieu 5.3)

Cette béatitude fut prononcée avant tout parce que l’humilité est le fondement de toutes les autres grâces et un aspect crucial pour le salut (voir Matthieu 18:3-4). La porte dans le royaume de Christ est étroite et basse, et quiconque se perçoit trop gros ou trop grand ne pourra jamais passer à travers. Autant il est inutile de tenter de cultiver des fruits en dehors d’un l’arbre et de ses branches, autant il est inutile de s’attendre à que les autres grâces de la vie chrétienne se développent en dehors de l’humilité.

Tant que nous ne nous humilierons pas pour reconnaitre notre pauvreté spirituelle et notre besoin de Christ, nous ne pouvons pas voir et expérimenter ses richesses, ses grâces et son salut. Jésus a dit au sujet du percepteur contrit: «Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre (le pharisien). Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.» (Luc 18:14).

Nul ne peut recevoir le royaume de Dieu tant qu’il ne s’est pas rendu compte qu’il n’est pas digne de ce royaume. La fière église de Laodicée a déclaré de façon collective, «Je suis riche, je me suis enrichi, et je nai besoin de rien », mais en réalité, les membres étaient «malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu» (Apoc 3:17). Des gens comme les Laodicéens nous rappellent l’histoire de la jeune esclave romaine qui refusait de reconnaitre sa cécité, insistant que c’était plutôt son monde qui était sombre en permanence. Tant que les orgueilleux ne sont pas prêts à devenir pauvres en esprit, ils ne peuvent pas recevoir le roi ou entrer dans son royaume.

Questions à méditer

Nous voyons que l’orgueil est le principal obstacle entre l’homme et Dieu, entre les âmes pécheresses et le salut glorieux du Christ. Mais de quelles autres choses l’orgueil nous prive t-il de profiter ou de jouir? Quels sont les autres coûts résiduels de l’orgueil dans nos vies?

4ème Partie: Plans De Predication

Par: Dr. Roger Pascoe, Président

L’Institut pour la prédication biblique

Cambridge, Ontario 

Jusqu’à présent, j’ai publié dans cette revue une série de prédications sur l’évangile de Jean au sujet des actes surnaturels de Jésus (miracles):

  1. Jean 2:1-11 – Jésus change l’eau en vin: le meilleur est encore à venir.
  2. Jean 4:46-54 - Guérison fils de l’officier du roi: là où s’arrête notre force commence la puissance de Dieu.
  3. Jean 5:1-47 - La guérison d’un paralytique: marchez loin de votre Bethesda
  4. Jean 6:1-14 - Jésus nourrit cinq mille hommes: quelle est la grandeur de ton Dieu?
  5. Jean 6:16-21 - Jésus marche sur l’eau: redécouvrez Jésus.
  6. Jean 9:1-41 – L’homme qu’on appelle Jésus.

Maintenant, voici quatre autres sermons sur le septième et dernier acte surnaturel raconté par Jean:

Plan De Prédication N° 9
Jean 11:1-44 - La Résurrection De Lazare, Points N°1, 2, 3, 4

Pour la version audio en anglais, cliquer sur les liens suivants: Jean 11:1-6 ; Jean 11:7-16; Jean 11:17-37; Jean 11:38-44.

Sujet: La réponse tardive de Dieu n’est pas nécessairement un refus de sa part.

Point n°1: Parfois Dieu tarde afin de nous montrer son amour (1-3)

Point n°2: Parfois Dieu tarde afin de nous montrer sa gloire (4-6)

Point n°3: Parfois Dieu tarde afin de nous montrer ses buts (7-16)

Point n°4: Parfois Dieu tarde afin de nous apprendre la vérité à son sujet (17-27)

Point n°5: Parfois Dieu tarde afin de nous apprendre à être passionné de lui (28-37)

Point n°6: Parfois Dieu tarde afin de nous apprendre la foi en lui (38-44)


1 Voir MacArthur, Redécouvrir le Ministère Pastoral, 95-101.

2 Jean MacArthur, “Pourquoi prioriser l’humilité?” dans Lectures quotidiennes sur la vie de Christ (Chicago: Moody Publisher, 2008), Février 12.

Related Topics: Pastors

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 4, Edition du l’été 2012

Edition de l’été 2012

Sous la direction du

Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique

Cambridge, Ontario, Canada 

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Institut pour la Predication Biblique

Renforcer les capacités de lEglise dans la prédication biblique et le leadership

Publié par

Biblical Studies Foundation

1ère Partie: Precher: Comment Procedons-Nous?

Les fondements bibliques et spirituels de la prédication

Par Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique,

Cambridge, Ontario, Canada 

Dans cette série sur la prédication, nous avons jusqu’ici discuté des thèmes suivants:

  1. Prêcher: qu’est ce que la prédication?
  2. Prêcher: pourquoi prêchons-nous?
  3. Prêcher: quelle est notre responsabilité

Dans le présent numéro nous allons explorer la question suivante: «Prêcher : comment procédons-nous?» Il est vrai que chacun de nous apporte sa propre personnalité et son style dans sa prédication, mais il serait bon d’avoir un canevas sur comment procéder pour préparer une prédication. Nous ne pouvons trouver meilleurs exemples de prédication que ceux que nous trouvons dans la parole de Dieu. Jetons un regard sur un exemple tiré de l’ancien testament et un autre du nouveau testament.

1. Nehemie 8:1-121

Ceci est un exemple de prédication biblique tiré de l’ancien testament. Remarquez l’approche du sermon: sa structure, sa présentation, et la réaction suscitée.

Premièrement, ils ont lu le texte de la parole de Dieu publiquement. Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu…. (8a). Cela renvoie au fait de lire les saintes écritures en public avant de dire quoi que ce soit. Dieu parle à votre auditoire pendant que vous lisez le texte depuis la chaire. C’est certainement là l’un des aspects les plus importants de la prédication. En lisant le passage des saintes écritures, vous montrez au peuple comment lire la parole de Dieu: avec clarté de prononciation, en variant l’emphase et le rythme, et avec révérence. Vous pourriez vous exercer à lire un chapitre à haute voix chaque jour à un rythme adapté pour la chaire. Visualisez votre auditoire et concentrez-vous sur les noms difficiles, les mots, et la ponctuation. Parlez clairement de sorte à ce que tout le monde puisse bien entendre les mots et comprendre les idées contenues dans le passage.

Deuxièmement, ils ont clairement expliqué la signification de la parole de Dieu. … et ils en donnaient le sens (8b). Le verset 9 affirme clairement qu’ils ont «enseigné le peuple». Donner le sens veut dire expliquer ce que le passage dit et ce qu’il signifie. Parfois les gens peuvent comprendre les mots sur le papier (ce qui est dit), sans pourtant en comprendre la signification. Pour expliquer la parole clairement, nous devons d’abord l’interpréter avec précision. Cela se passe lors de notre étude personnelle de la parole et durant la préparation du message. Interpréter avec précision veut dire «dispenser avec droiture la parole de la vérité.» (2 Tim 2:15). Dispenser avec droiture la parole de Dieu implique que nous devons comprendre les mots, la grammaire, et le contexte du passage. Quelqu’un a dit ceci: «un texte sans son contexte est un prétexte». Le contexte fait la différence dans la compréhension de ce que l’auteur avait l’intention de communiquer à son auditoire à l’origine. Le contexte englobe les éléments historiques, grammaticaux, littéraires, théologiques, et syntaxiques.

C’est seulement lorsque nous l’avons compris nous-mêmes que nous pouvons l’expliquer clairement aux autres. Ensuite, pour que notre explication de la parole soit claire, nous devons utiliser un niveau de langue accessible à la compréhension de l’auditoire. C’est seulement à ce moment qu’une vraie communication a lieu. Beaucoup d’auditeurs ne savent pas ce que certains mots dans la bible signifient. Il ne nous est pas permis de changer ces mots – notre tâche consiste simplement à expliquer ce qu’ils signifient dans leur contexte.

Notre tâche première en tant que prédicateurs est d’expliquer clairement la signification de la parole de Dieu afin que le peuple puisse la comprendre. Rappelez-vous ma définition de la prédication biblique: «La prédication biblique c’est la prédication de la parole de Dieu dans le but de susciter une réponse source de transformation spirituelle chez les auditeurs, en (a) interprétant sa signification avec précision; (b) expliquant clairement sa vérité; (c) proclamant avec autorité son message par la puissance du Saint Esprit; (d) appliquant de façon pratique sa signification dans le monde d’aujourd’hui ».

En suivant ce modèle, nous exposons la parole de Dieu afin que les gens perçoivent sa vérité et entendent Dieu parler.

Troisièmement, ils ont appliqué la signification de la parole: … pour faire comprendre ce quils avaient lu. (8c). C’est cela l’application de l’écriture (voir vv10-12). Ils ont donné le sens qui leur a permis de comprendre. Comprendre implique de saisir sa pertinence et son applicabilité dans la vie.

Pour finir, ils ont lancé un appel à répondre à la parole de Dieu. Allez,… Tout le peuple sen alla pour manger et boire, pour envoyer des parts et pour se livrer à de grandes réjouissances. Car ils avaient compris les paroles quon leur avait expliquées. (10-12). Une nouvelle compréhension de la parole de Dieu requiert une nouvelle manière de vivre. Si notre comportement, nos attitudes, nos croyances, et nos actes ne changent pas, c’est que nous n’avons pas compris, ou que nous refusons d’obéir à ce que nous savons. La compréhension doit apporter l’obéissance dans les choses de Dieu. Pour que cela se produise, le prédicateur doit appliquer la signification de la vérité à la vie des auditeurs, c’est-à-dire leur montrer comment cette vérité doit être vécue. Et une partie de l’application c’est l’appel à répondre de façon pratique à la vérité exprimée.

L’application c’est là ou nous rendons le texte pertinent pour la vie de nos auditeurs. Tant que nous ne l’avons pas fait, nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’ils puissent répondent convenablement, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que leurs vies soient transformées par la parole et la puissance du Saint Esprit.

2. Luc 24:25-352

Ceci est un exemple la prédication faite par Jésus. “… il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. (v27). Jésus était un prédicateur par exposition. Il saisissait toutes les occasions pour exposer les saintes écritures. Il a prêché «en toute occasion favorable ou non». Comme Jésus, devant un auditoire petit ou grand, formel ou informel, notre façon de prêcher la parole doit être par exposition si nous voulons qu’elle soit vraiment biblique. En d’autres termes, pour que notre prédication soit véritablement conforme aux saintes écritures, elle doit s’appuyer sur une exégèse solide et une bonne exposition.

Etudions dans ce passage du modèle de prédication de Jésus et son impact.

(1) Le Modèle De Prédication De Jésus

Lorsque Jésus prêchait, il sappuyait sur le texte de saintes écritures. Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes … dans toutes les Ecritures. (27a). L’expression «Toutes les Ecritures» renvoie évidement à la loi, aux psaumes, aux livres historiques, et aux prophètes. En tant que prédicateurs, nous devons prêcher tout le conseil de Dieu. Ne prêchez donc pas seulement à partir de vos passages ou livres préférés, mais à partir de tout l’ensemble des saintes écritures – «toutes les Ecritures.»

Ensuite, Jésus donnait la signification de lEcriture.il leur expliqua... (27b). Le mot «expliqua» est une traduction de deux mots grecs qui signifient : (1) «à travers» (ou encore «par») et (2) «interprétation» (c’est-à-dire l’herméneutique). Jésus a donc rendu les saintes écritures accessibles à leur compréhension en faisant une interprétation minutieuse de leur signification. Ceci est une tâche très importante pour les prédicateurs – comprendre ce que l’auteur original voulait dire et ensuite l’expliquer clairement à votre congrégation afin qu’ils puissent le percevoir et le comprendre.

Une partie de l’explication de ce que les saintes écritures signifient consiste à utiliser des illustrations tirées de différents aspects de la vie (comme Jésus l’a fait) pour rendre la vérité vivante.

L’explication est probablement l’élément le moins observé ou le moins réussi dans la prédication de nos jours – certainement parce qu’elle est difficile et requiert un travail ardu. Pourtant, c’est l’aspect le plus important de la prédication pour plusieurs raisons: (a) parce que notre tâche consiste à clarifier ce que notre auditoire ne peut pas découvrir par eux-mêmes et, (b) parce que si vous n’interprétez pas la signification de façon adéquate, vous ne pourrez pas vous attendre à ce que les gens puissent y obéir convenablement. En d’autres termes, ils doivent comprendre le «quoi» avant de pouvoir répondre au «comment». Ainsi, l’explication précède l’application.

Troisièmement, Jésus exposait le sujet contenu dans les saintes écritures. … ce qui le concernait. (27c). Il leur a montré que les saintes écritures lui rendaient témoignage (voir Jean 5:39). Il est le thème de toutes les saintes écritures. Nous devons, en tant que prédicateurs, voir Christ à travers toute l’Ecriture et le présenter à l’auditoire. Nous échouons dans notre mission de prédicateurs par exposition si Jésus n’est pas le thème de notre prédication. Nous prêchons «Christ crucifié et lui seul» afin d’être «semblables à l’image de son Fils» (Romains 8:29, voir aussi 1 tim 3:16-17, 2 cor 3:18, Col 1:28)

Ensuite, Jésus a appliqué la signification personnelle des saintes écritures.Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce quont dit les prophètes! (25). Ceci était une application directe à sa personne. Jésus les défiait par rapport à leur manque de foi en Lui et dans les saintes écritures qui ont parlé de Lui. Ils avaient besoin de son exhortation pour ouvrir leurs yeux sur qui Il est.

Lorsqu’elle est bien appliquée, l’Ecriture agit toujours de façon personnelle et bénéfique. Toute vérité a une application dans la vie: “Si quelqu’un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si cet enseignement vient de Dieu...” (Jean 7:17). Le refus de se soumettre à la vérité annule toute la finalité de la prédication.

Le prédicateur par exposition doit faire l’application des saintes écritures de sorte à ce que leur impact sur notre caractère et notre conduite soit à la fois irréfutable et incontournable (voir Rom 6:17, Jacq 1:22-25).

Enfin, Jésus a révélé la vérité des saintes écritures. “Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire?” (26). Jésus leur montre que le plan de salut de Dieu requiert qu’il souffre avant d’entrer dans sa gloire. Si ces deux personnes à qui Jésus parlait avaient compris les saintes écritures de façon claire et précise, ils auraient compris que la crucifixion de Jésus était un préalable nécessaire à sa résurrection et à sa glorification. Sa mort ne devait pas les amener à quitter Jérusalem avec désespoir et avec la pensée que tout était fini, mais cet événement devait plutôt les amener à s’attendre à sa résurrection et son ascension.

(2) L’impact De La Prédication De Jésus3

La prédication de Jésus a suscité une réaction immédiate chez ses auditeurs. Premièrement, la prédication des saintes écritures a réchauffé leur cœur. “Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsquil nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? (32). Le mot «cœur» est au singulier ici. Les deux disciples ont réagi comme une seule personne. Leurs cœurs étaient fondus en un sous l’effet des paroles brulantes de Jésus. C’est une réaction que nous aspirons à voir dans nos assemblées, n’est ce pas? Voir les cœurs fondre sous l’effet de la parole.

Deuxièmement, la prédication des saintes écritures a béni leurs maisons. Lorsquils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant: Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux. Pendant quil était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction; puis il le rompit et le leur donna. (28-30). A travers la prédication de la parole, Jésus a «transformé cette maison en un sanctuaire et ce repas en un sacrement.4 Le résultat c’est que la maison des disciples a été instantanément changée. Ceci devrait être notre but en prêchant la parole – que les cœurs soient réchauffés, et que les maisons soient bénies, qu’elles ne soient plus jamais les mêmes.

Troisièmement, la prédication des saintes écritures a levé le voile sur leurs pensées. Alors leurs yeux souvrirent et ils le reconnurent; mais il disparut de devant eux. (31). Voici ce que fait la prédication. Elle ouvre les yeux spirituels sur la vérité au sujet de la personne de Jésus.

Quatrièmement, l’exposition de l’écriture a suscité lespoir en eux. Ils se levèrent à lheure même, retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les onze et leurs compagnons… Ils racontèrent ce qui leur étaient arrivé en chemin, et comment ils lavaient reconnu à la fraction du pain. (33-35). Lorsqu’ils n’avaient pas encore entendu l’exposé de Jésus sur les saintes écritures, leur espoir s’était évanoui. Mais après cela, leur espoir est devenu vivace à nouveau parce que Jésus est vivant. Jésus était vivant physiquement, mais il est aussi venu à eux spirituellement. Ils ont expérimenté sa présence (34), sa vie pacifique (36), et sa puissance (49).

3. Conclusions

En plus de ces deux exemples, on peut citer celui des apôtres:

·         Pierre (Act 2:14-38) . Exposé sur Joël et les psaumes

·         Etienne (Act 7). Exposé sur des parties historiques de la genèse, et du livre d’exode. C’est le meilleur exposé sur Genèse 1 dans la bible.

·         Philippe (Act 8:26-35). “Commençant par ce texte, (Philippe) lui annonça la bonne nouvelle de Jésus.” (35) – exposé sur Esai 53

·         Paul (Act 17:1-3, 28:23). Il a discuté avec eux au sujet de Jésus à partir des écritures.

Ainsi donc, on peut conclure que la prédication par exposition – c’est-à-dire la prédication qui expose la parole de Dieu pour que les gens puisse la comprendre et y obéir. La prédication biblique consiste fondamentalement à prêcher les saintes écritures en faisant en sorte que la parole sainte et inaltérable de Dieu constitue la base pour tous les détails de la prédication. Le titre, les principaux points et les sous points proviennent tous du texte. Une telle prédication attire les gens vers les écritures. L’application de la parole à leur vie devient alors claire.

Ce modèle se base sur le fait que le prédicateur est simplement le porte-parole de ce que l’Ecriture dit et de ce qu’elle signifie, permettant ainsi à Dieu de parler au travers de sa parole qui est notre seule autorité au cours de la prédication. Comme le Dr Olford l’a dit une fois, le besoin pressant de l’heure c’est un retour à la prédication par exposition de la parole de Dieu. L’église ne peut croitre, s’épanouir, et servir que si elle est instruite et inspirée par l’exposition et l’application des saintes écritures. La tâche de la prédication biblique est de permettre à la parole de Dieu de parler. Il s’agit de tirer de la parole de Dieu ce qui s’y trouve et l’exposer afin que tous le voient et y répondent.

La parole de Dieu est la seule source d’espoir véritable et durable pour les désespérés (Eph 2:12). Elle seule peut transformer la vie des gens quand ils la comprennent et lui obéissent. La prédication est le moyen choisi par Dieu pour communiquer sa parole, et les prédicateurs sont les instruments choisis par Dieu pour mettre cela en œuvre, semaine après semaine, par la puissance du Saint Esprit.

2ème Partie: Leadership: Etre Un Modele Selon Le Cœur De Dieu

«Etre un modèle en pensée, en parole et en actes»

Par Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique,

Cambridge, Ontario, Canada 

Nous étudions ce que cela signifie de manifester un caractère pieux vis-à-vis des autres, d’être un mentor pour les autres par notre propre exemple. Dans les numéros précédents de cette revue, nous avons étudié comment être un modèle d’engagement, de cohérence, de confiance, de consécration, de compassion et de compétence.

Je vais parler bien plus amplement de notre conduite et notre conversation en ce qui concerne la question de la «sanctification». Mais avant cela, je voudrais faire ici quelques observations générales.

Sois Un Exemple En Conduite

Après avoir encouragé Timothée à ne laisser personne mépriser sa jeunesse – dans une culture ou les hommes plus âgés sont vénérées et les jeunes gens (notamment dans les affaires de l’église) sont sous-estimés – Paul écrit, “mais sois un modèle pour les fidèles …en conduite. (1 Timothée 4:12).

Le moyen par lequel Timothée devrait empêcher que l’on ne méprise son jeune âge c’est d’être «un exemple en conduite». Paul dit en réalité, «ne les laisse pas te mépriser parce que tu es jeune (après tout tu es mon représentant apostolique, et je t’ai donné l’autorité de commander et d’enseigner ces choses (11) … agis plutôt de sorte que non seulement ils ne te sous-estiment pas, mais qu’ils t’honorent!»

A votre avis, quelle manière de se conduire pourrait susciter ce genre de respect de la part des autres qui, autrement, seraient tentés de vous mépriser ou de vous sous-estimer? La réponse c’est évidemment par une conduite pieuse. Une conduite qui amène les gens à reconnaitre que c’est Dieu qui est à l’œuvre dans votre vie.

En écrivant à Tite, Paul dit: “en te montrant toi-même un modèle d’œuvres bonnes.” (Tite 2:7-10). Les bonnes œuvres dans le contexte des responsabilités de Tite dans la communauté des croyants comprennent: l’intégrité dans la doctrine (une doctrine correcte), le respect (un comportement correcte), dans paroles irréprochables (des propos corrects), l’obéissance aux maitres, être agréable en toute chose, n’objectant pas à tout, ne volant pas, mais faisant preuve de fidélité, afin que ceux qui suivent ce modèle puisse honorer la doctrine de notre Dieu en toute chose.

C’est ce modèle que nous devons donner en tant que leaders chrétiens – une conduite pieuse, de bonnes œuvres qui motivent les autres à glorifier Dieu en parole et en actes.

En ce qui concerne la conduite de Paul, il a dit au Thessaloniciens, Nous navons pas cherché la gloire qui vient des hommes… Mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous, … nuit et jour à lœuvre. (1 Thessalonic 2:1-12). Sa conduite au milieu d’eux était digne d’un homme de Dieu – de quelqu’un que les autres aimeraient imiter.

Sois Un Modele Dans Les Conversations

“ Sois un modèle pour les fidèles, en parole...” (1 Timothée 4:12)

“…en te montrant toi-même un modèle d’œuvres bonnes,… une parole saine, inattaquable, afin que l’adversaire soit confus, et n’ait aucun mal à dire de nous.” (Tite 2:7-10)

Prenez garde à ne pas vous compromettre dans des conversations pécheresses: par exemple les commérages, les médisances, les calomnies, la diffamation, le mensonge, la tromperie, les déductions, les insinuations, la séduction, les murmures, les plaintes, la vantardise, l’exagération, les mauvaises plaisanteries (voir Eph 5:25, 29, 31, 5:4, col 3:8-9, 4:6, Mat 15:11, 17-20). Vous pouvez être facilité entrainé dans ce genre de conversations avant que vous ne vous en rendiez compte.

Les commérages, les médisances, les calomnies sont des choses courantes parmi les chrétiens. Ce sont là des indicateurs d’un état de pauvreté spirituelle – l’état de quelqu’un qui ne marche pas avec Dieu, quelqu’un qui ne manifeste pas la bonté et la grâce du Christ.

Méfiez vous des mauvaises plaisanteries. Lorsque quelqu’un commence à dire une plaisanterie, je prends du recul intérieurement. Parfois, même avec les chrétiens, j’ai clairement fait savoir que je ne voulais pas les écouter. Ne vous adonnez pas aux plaisanteries – cela peut mener à une conduite insensée (Eph 5:4). Vos plaisanteries peuvent être mal interprétées pour communiquer ce que vous n’aviez pas l’intention de dire, et dans ce cas, cela peut blesser beaucoup de personnes.

Joseph Stowell a dit: «si nous violons l’intégrité par nos paroles dans les moments familiers ou informels, nous risquons alors d’empêcher nos paroles d’avoir convenablement du poids lorsque nous parlons de la part de Dieu.»5

3ème Partie: Meditation

«Qu’est ce qu’un ministère authentique?» 2 cor 4:1-6

Paul a été l’objet de plusieurs fausses accusations à la fois de la part des «faux enseignants» et chrétiens de Corinthe. Les «faux enseignants» l’accusait d’être incohérent, de manquer d’autorité, d’être faible dans son corps et dans ses paroles, et de se cacher derrière des lettres puissantes au lieu de les confronter face à face (2 cor 10:10ff). Les corinthiens l’accusaient de ne pas être vrai parce qu’il leur promettant de venir sans le faire (2cor 1:15-20). Ironiquement les «faux enseignants» accusaient Paul de ne pas être authentique, ils l’accusaient d’être faux.

La seconde épitre aux corinthiens est réellement une apologie personnelle, une défense de Paul pour lui-même et pour son ministère. Dans ce passage (2cor 4:1-6), Paul décrit les marques d’un authentique serviteur de Dieu.

I. Un Ministere Authentique A Un Cœur Courageux (4:1)

… ayant ce ministère, selon la miséricorde qui nous a été faite. Ce ministère signifie le ministère de la nouvelle alliance (3:6-18); le ministère de l’Esprit (3:6,8); le ministère de la justice (3:9); le ministère de gloire (3:9). Un tel ministère donne de l’assurance (3:12) et rend courageux (4:1).

La base à partir de laquelle nous avons reçu un tel ministère c’est que miséricorde qui nous a été faite (voir Eph 4:7). Ce n’est pas à cause d’un quelconque mérite ou d’une aptitude personnelle particulière, mais parce que nous sommes nés de nouveau (1 Tim 1:12-17). Parce que tout provient de la grâce de Dieu, il n’ya pas lieu de s’enorgueillir ou de se vanter dans le ministère. Ce n’est pas notre ministère. C’est le ministère de Dieu et il nous l’a confié de la même manière que nous avons reçu sa grâce et son salut.

Le fait de savoir que notre ministère est ancré dans la grâce de Dieu nous donne du courage. Car celui qui a accordé sa grâce au moment de notre salut, continuera de nous l’accorder tout au long de notre ministère. Cest pourquoi… nous ne perdons pas courage. (4:1). Quoique nous nous rencontrons les mêmes obstacles que Paul (sur le plan physique, spirituel, social, etc.), à cause de la grâce de Dieu, nous ne perdons pas courage (voir 1 cor 15:58).

II. Un Ministere Authentique Pratique La Transparence (4:2)

1. Les Serviteurs Authentiques Renoncent À L’opacité Et À La Tromperie.

Ceux qui ont reçu la grâce refusent “les cachotteries honteuses” ou la malhonnêteté (4:2). Ils rejettent ces pratiques des serviteurs non authentiques. L’évangile change tout – nos motivations et nos méthodes. Nous abandonnons les habitudes liées à l’homme ancien, les habitues développées par les faux enseignants – ceux-là qui n’ont pas reçu la grâce.

Les serviteurs authentiques ne pratiquent pas des choses secrètes qui seraient honteuses pour eux si elles étaient connues de tous – que ce soit les motivations, les pensées, les désires, les habitudes, les convoitises, - particulièrement ceux qui font appel aux sens (désirs sensuels) (voir 2:17). C’est ce qui cause la chute de tant de serviteurs de Dieu aujourd’hui – particulièrement la pornographie qui est à la fois cachée et honteuse.

Les serviteurs de Dieu authentiques ne se conduisent pas avec fourberie”. Ils ne traitent pas les autres de façon trompeuse – ils ne trichent pas. Ce style de vie est caractéristique de ce que nous étions lorsque nous étions encore «fils de la rébellion» (Eph 2:1-3). Rien d’autre. Tout ce qui sent la fourberie tire son origine de Satan (Gen 3:1, Jn 8:44). Par conséquent, tous ceux qui font preuve de fourberie dans leur ministère (par exemple le manque de transparence) sont des serviteurs de Satan (2 Cor 11:13-15), pas de Dieu.

Les serviteurs authentiques «n’altèrent pas la parole de Dieu.». Ils ne déforment pas la vérité de l’évangile. Ils n’utilisent pas les saintes écritures de façon inappropriée ou à leurs propres fins.

2. Les Serviteurs Authentiques Font Preuve D’ouverture Et De Véracité

Dans leur caractère et leurs pratiques les serviteurs authentiques sont à l’opposé des faux serviteurs. Ils ne s’adonnent pas l’opacité et la tromperie mais font plutôt preuve d’ouverture et de véracité.

Ils «manifestent la vérité» en parole et en conduite de sorte qu’ils sont reconnaissables par chaque conscience humaine. Les autres les reconnaissent comme état authentiques, transparents. Leurs actions et leurs paroles les rendent crédibles au discernement des autres.

Les serviteurs authentiques agissent “devant Dieu” (sous le regard de Dieu). C’est là la dimension où tout est dévoilé et mis à nue - rien de caché ou de secret. Ce dévoilage est plus minutieux que la conscience humaine ou une inspection.

III. Un Serviteur Authentique Proclame L’evangile (4:3-4)

L’évangile est voilé pour ceux qui périssent. Quoiqu’il soit ouvertement prêché, sa vérité est voilée pour ceux dont la pensée est aveuglée par le «dieu de ce siècle». L’évangile quoique vivifiant et glorieux (3:6-11), n’a pas d’effet sur ceux qui ne croient pas. Ceci n’est pas un aveu de l’inefficacité de l’évangile mais de l’effectivité de la séduction de Satan dans la vie de ceux qui ne croient pas. Leurs pensées sont voilées (voir 3:13-18) par Satan au point que la lumière de l’évangile de gloire de Christ ne peut pas briller sur eux – ils ne peuvent pas voir et croire en Celui qui est le rayonnement de la gloire de Dieu (Heb 1:3).

C’est ainsi que Satan a «aveuglé leurs pensées» - il ne veut pas qu’ils aient un aperçu de la représentation exacte de Dieu en Christ parce qu’il les perdrait. Ce n’est pas une question d’impuissance ou d’inefficacité de l’évangile. Le problème se trouve dans la pensée de ceux qui écoutent, pas dans le message. Le message est glorieux, mais eux ils sont dans l’illusion. Le message est ouvert, mais eux ils sont voilés.

Ainsi donc, l’évangile est voilé (obscure, obstrué, flou) pour ceux qui périssent (ceux qui le rejette volontairement), et derrière leur incrédulité se trouve la tromperie de Satan qui est le père du mensonge. Satan n’a pas d’influence dans les siècles à venir, mais dans le siècle présent il lui est permis une certaine mesure d’influence, une influence qu’il a usurpée et qui n’est que temporelle. Satan est le «dieu de ce siècle» - celui à qui la majorité des gens dans ce monde se soumettent, celui dont le caractère est imprimé dans ce siècle (tromperie, rébellion, sensualité); celui qui trompe les hommes en les poussant à se prosterner devant lui et non devant le seul vrai Dieu.

Seul le seul vrai Dieu peut chasser les ténèbres de la tromperie de Satan et faire luire la lumière de l’évangile.

IV. Un Serviteur Authentique Serve La Cause De Jesus (4:5-6)

L’évangile n’est pas à notre sujet. “Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; cest le Christ-Jésus, le Seigneur.”(5) C’est lui que nous servons et c’est lui que nous prêchons – Christ-Jésus, le Seigneur. Nous sommes ses serviteurs et nous proclamons un message le concernant - pas à notre sujet. Si c’était de nous qu’il s’agissait, on comprendrait bien pourquoi certains ne croient à notre message. Mais c’est au sujet de Lui:

·         Christ: l’oint («nous prêchons Christ et Christ crucifié»)

·         Jésus: le Sauveur

·         Le Seigneur: le Maitre, le Suprême, le Souverain

Il n’ya qu’un Seigneur et un Maitre – et ce n’est pas nous. Nous ne sommes pas des patrons ou des seigneurs sur le troupeau (1pierre 5:3). Nous sommes des serviteurs du troupeau - «vos serviteurs à cause de Jésus». Et nous sommes des serviteurs qui servons le troupeau de Dieu «à cause de Jésus». C’est là notre motivation – nous le faisons pour la cause de Jésus.

A la manière de Jésus qui a pris la condition d’esclave (Philip 2:7), nous nous faisons serviteurs du peuple de Dieu. Les serviteurs qui se font proéminents et dont le ministère tourne plus autour de leur personne que sur le message, plus sur le vase que sur le trésor qu’il contient, ne sont pas des serviteurs authentiques qui œuvrent à cause de Jésus.

Ce n’est pas de nous qu’il s’agit. Il s’agit uniquement de Dieu (6). Celui qui à la création, a dit: la lumière de brillera du sein des ténèbres. Et il a fait briller sa lumière spirituelle dans nos cœurs afin d’illuminer notre compréhension de la gloire de Dieu telle que reflétée sur la face de Jésus Christ. Nous ne pouvons pas apporter le salut, seul Dieu peut le faire. Seul le Dieu de la création est le Dieu de la rédemption (de la re-création). La lumière du monde c’est Jésus. Celui qui a créé la lumière est devenu lumière. Cela était si vivace dans la mémoire de Paul. Il se souvient du moment où la lumière de Dieu l’a enveloppé sur la route de Damas, et qu’elle a inondé son âme de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Jésus. Seule la face que Christ peut adéquatement et pleinement rendre manifeste la gloire de Dieu de sorte à ce que nous puissions la comprendre.

Dieu a ordonné à la lumière de briller du sein des ténèbres, et par l’évangile, il a illuminé nos cœurs de la lumière de la connaissance de sa gloire telle qu’incarnée par la face humaine de Jésus (Jean 1:14). De même qu’à la création Dieu a ordonné à la lumière de briller du sein des ténèbres, dans son œuvre de rédemption il a aussi ordonné à la lumière de luire du sein des ténèbres de notre condition humaine afin que nous puissions le connaitre.

La source de la vérité ultime (au sujet de qui nous sommes et de qui Dieu est) provient uniquement de Dieu. «Je suis …la vérité» a dit Jésus. Il est la révélation finale et complète de Dieu. Par conséquent, c’est sur sa face (sa personne, son identité) que nous parvenons à la connaissance de notre Dieu glorieux.

4ème Partie: Plans De Predication

Par Dr Roger Pascoe,

Président de l’Institut pour la Prédication Biblique,

Cambridge, Ontario, Canada 

Préparer une prédication est une tâche difficile. L’un des aspects les plus difficiles dans la préparation de la prédication, c’est certainement comment découvrir la structure du passage. Premièrement, nous devons identifier le sujet – de quoi parle l’auteur? Une fois que vous avez identifié le sujet du passage, la tâche suivante consiste à découvrir ce que l’auteur dit sur le sujet – quels points il développe à partir du sujet? Bien sûr, les points qu’il développe ont tous un lien avec le sujet – c’est ce qui donne à une prédication son unité. Chaque aspect du sujet est différent du précédent et du suivant – c’est ce qui donne à la prédication sa progression, son flot de pensée. Habituellement dans un passage de l’écriture, l’auteur développe deux ou trois, voire quatre points sur le sujet. Tant que vous n’avez pas identifié ces points avec précision vous ne pouvez pas préparer correctement votre message.

Une fois que vous avez identifié le sujet et les points que l’auteur développe tout autour, vous avez la structure du passage; c’est ce qui constitue le plan de votre prédication.

Le procédé est valable pour toute autre forme de communication. Pour communiquer de façon cohérente, tout doit se rapporter au même sujet. Et pour communiquer de façon logique, chaque point doit être une progression dans le déroulement du sujet.

Dans chaque édition de la Revue des pasteurs, je vous propose des plans de prédication afin de vous faire voir comment je les ai développés à partir du passage. En plus, si vous cliquer sur lien hypertexte donné, vous pouvez si vous voulez écouter la version audio des prédications.

Mes plans de prédications sont tirés d’une série que j’ai prêchée sur évangile de Jean. Le présent numéro continue cette série avec deux autres plans de prédication.

Plan De Prédication N ° 7
Jean 9:24-34, La Guérison De L’aveugle (2ème Partie)

Pour la version audio en anglais, cliquer sur les liens suivants: Jean 9:24-34

Sujet: Jésus est CELUI que Dieu a envoyé

Pour les points n°1, n°2 et n°3 voir l’édition du printemps 2012

Point n° 4: L’hostilité des responsables religieux (24-34)

1. Leur hostilité basée sur leur engagement pour Dieu (24-25)

2. Leur hostilité basée sur leur engagement pour Moise (26-34)

Plan De Prédication N° 8
Jean 9:35-42, La Guérison De L’aveugle (3ème Partie)

Pour la version audio en anglais, cliquer sur les liens suivants: Jean 9:35-39;   Jean 9:40-41

Sujet: Jésus est CELUI que Dieu a envoyé

Point n° 1: Jésus est venu dans le monde pour sauver (35-38)

1. Il est venu dans le monde pour sauver ceux qui «croient» en Lui (35-36)

2. Il est venu dans le monde pour sauver ceux qui le «voient» (37-38)

Point n° 2: Jésus est venu dans le monde pour séparer (39-41)

1. Il est venu dans le monde pour donner la vue à ceux qui croient (39b)

2. Il est venu dans le monde pour rendre aveugle ceux qui ne croient pas (39c-41)

Note du traducteur:

Les passages bibliques cités dans cette revue sont d’après la Version Louis Second révisée dite à la Colombe


1 Voir Stephen Olford (et David Olford), Prédication par exposition (Nashville: Broadman&Holman, 1998), 69-71.

2 Voir Stephen Olford, Prêcher la Parole (Memphis: Institut pour la Prédication Biblique, 1989),  34-48.

3 Adapté de Prêcher la parole de Dieu, par Olford, 45ff

4 Olford, Prêcher le parole, 46

5 Joseph Stowell, Paitre l’église, 154

Related Topics: Pastors

I. 引言 : 聖 經 的 美

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聖經不論在形成、保存和內容的宣告,都是獨一的。聖經A是由多位有不同的寫作風格和在不同的背境的作者寫成,但聖經卻有和諧和統一的救贖信息。聖經承受了長時期的摧殘、迫害和批評,但它奇蹟地保存下來,並且仍是世上最暢銷的書。它獨立地宣告神永恆的啟示,它宣告神要給人永生。聖經改變了歷史進程,它比其它書籍觸及更多的人、改變了更多的生命。

通往新領域的門

聖經告訴我們有兩個領域:一個是能見的,而另一個卻是看不見的。第一個領域明顯是真實的,那是我們能透過我們的五個感觀和理性去認識的世界。假若神沒有給我們啟示,我們便會被困鎖在這層次裡,無法衝破往另一個領域;而那領域卻是終極的真實世界。被困鎖在有限的、相對的和短暫的領域,我們雖然渴望知道生命的意義和目的,但卻不能,就連生命的一些基本問題,也無法找到答案。例如:我是誰?我從何處而來?為甚麼我在這裡?我將往何處?因為那是屬於那無限的、絕對的和永恆的領域。神將祂的話語賜給我們,把我們帶離黑暗的權勢,將我們轉移到那光明的國度、祂兒子的國度、愛的國度(歌羅西書1:13)。聖經將神的創造和給祂子民的救恩計劃完全顯明。只有透過經文,我們才能全面地看得到關於我們的現在、過去和將來,明白我們特殊的新身份:「在基督裡得到各樣屬靈的福氣」(以弗所書1:3)。我們若恆常地、深深地從神話語的井喝神所賜的活水,我們整個價值系統將會被轉化,由短暫的成為永恆的。讀經會帶領我們思念天上的事(歌羅西書 3:2),那裡是我們今生生命和靈命的來源。聖經幫助我們「不顧念所見的、乃是顧念所不見的,因為所見的是暫時的,所不見的是永遠的。」(哥林多後書 4:18)這是智慧的中心,與那終極的真實接軌和讓我們行在光、生命和神的愛中。透過追求神的教訓和聖經教導的原則,我們會得到最重要的技巧:能夠將生命的各方面都活在主的管轄下。聖經並沒有命令我們生活和學習,聖經卻勸勉我們學習和生活。

通往更美的生活

有很多不同的因素要我們常在神的話語中;也讓神的話語在我們裡面。以下是其中六項:

1. 養份和成長

聖經並非僅為我們提供資料而寫成,它要給我們帶來心意更新。「聖經都是神所默示的,於教訓、督責、使人歸正、教導人學義,都是有益的,叫屬神的人得以」完全,豫備行各樣的善事。(提摩太後書 3:16-17) 聖經是那永活的神的默示,我們必須作出回應,聖經才可以在我們的生命作出影響。聖經無疑「對教義有好處」,它的好處並不停止在教義上,它從我們的頭腦前往我們的心裡,完成它被賜予給我們的目的。

神愛我們,祂希望我們能達至完全;擁有祂兒子相同的品格。當我們和神的話語互動,聖經便為我們提供所需的靈糧,幫助我們成長,步向成熟,像基督的模樣。

練習:試從彼得後書 1:2-8追尋認識神和祂的應許對信徒生命歷程的功效。

2. 新的優先次序和價值觀s

讀經幫助我們衝出那短暫視野的界線,為我們提供永恆價值觀的系統。不斷讓神的話語更新我們的心思意念(羅馬書12:2),我們的思想和行為會愈來愈接近神的角度,從意義、目的、身份認同,以至成就。按神的價值觀追求,會引領我們得到滿足和喜樂;相反,追逐世界認為有價值的,結果是沮喪與不快。參看詩篇 5:11, 16:5-8. 105:3-4, 耶利米書 8:23-24, 馬太福音 6:33, 哥林多後書 4:16-18, 腓立比書 1:21, 歌羅西書 1:10-12。

3. 勝過試探

讀經為我們提供修正和預防的藥物。它預先給我們各樣可能發生的試探的警告(例如:箴言 4:10-27, 5:1-23, 約翰壹書 2:15-16),它告訴我們試探形成的過程(參雅各書1:12-17),它還告訴我們怎樣面對試探(哥林多前書10:13, 以弗所書 6:10-18)。

4. 作決定的指引

聖經啟示了神給我們生活上各個領域需要遵行的道德律,當中包括了要執行的命令和禁令。聖經的原則給我們智慧,指引我們怎樣作決定,這些決定塑造我們怎樣在世上存活(詩篇119:105, 箴言 12:5),並且給我們一個屬神的角度,讓我們有能力在不同的境況下作出正確的回應,並且勝過它們(雅各書1:5)。

5. 認識神

聖經將我們的創造主漸次顯示出來,這包括祂的位格、計劃、屬性、智慧、愛和旨意。除非我們花時間來讀祂啟示的話語,我們不可能認識, 祂和祂的道路。

練習:詩篇119篇中除了三節經文,其餘的都和神的話語相關(當中包括神的誡命、律例、典章、準則、應許、見證、法規、審判、法令、命令和號令)。讀這篇詩篇並記錄你觀察到聖經怎樣幫助我們與神建立關係。

6. 認識自己

「神的道是活的、是有功效的、比一切兩刃的劍更快、甚至魂與靈、骨節與骨髓、都能刺入剖開、連心中的思念和主意、都能辨明。」(希伯來書4:12). 聖經剖開我們的外表,將我們裡面的秘密動機和計劃顯露(參撒母耳記上16:7)我們讀經的時候,聖經就像一面鏡子把我們的真像、我們怎樣自我欺哄展現,並且規勸我們改過。(參雅各書 1:21-25)

Translated by: Jenny Pao 鮑婉玲譯

Related Topics: Bibliology (The Written Word)

Lesson 1: In The Beginning: God (Genesis 1:1, Introduction)

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Queen Victoria ruled England from 1839-1901. When she was a young girl, she was shielded from the fact that she would be the next ruling monarch of England, lest this knowledge spoil her. When her teacher finally did let her discover that she would one day be Queen, Victoria’s response was, “Then I will be good!” No matter where she was or what she did, Victoria was governed by the fact that she would one day sit upon the throne of England. The knowledge of her identity and destiny governed her life.

Go back with me to about 1500 B.C. You are the leader of over two million refugees who have come out of slavery in Egypt and are about to enter Canaan, a land God has promised to your forefathers. But there are giants in the land who must be conquered. The people in the land are idol worshipers, immoral beyond description. You know that you are about to die, so you won’t be able personally to lead your people in the conquest of that land. Somehow you must instill in them the resolve to conquer the enemies and to remain morally and spiritually pure in the process. How would you do it?

The first five books of the Bible (the Pentateuch) were written by Moses for that purpose. Moses had led Israel out of bondage in Egypt. For 40 years they had wandered in the wilderness, often grumbling and threatening to mutiny and return to Egypt. Finally they were on the verge of entering the land. Because of Moses’ disobedience in striking the rock, God told him that he could not enter the land. In fact, except for Joshua, Moses’ successor, and Caleb, the whole adult generation which left Egypt died in the wilderness. Before he died, Moses had the overwhelming task of instilling in this new generation a vision for conquering the land and remaining true to God. He did it by writing the first five books of the Bible.

The first of those books, Genesis, is the book of origins. The title comes from a word in the Greek translation (the Septuagint) that is repeated 11 times throughout the book, translated “these are the generations of,” or “this is the account of” (cf. 2:4; 5:1; 6:9; 10:1; 11:10; 11:27; 25:12; 25:19; 36:1; 36:9; 37:2). The theme of the book is God’s sovereignty in human history, especially in the history of Israel, His chosen people. It is an account of how God began to call out a people for Himself with the purpose of blessing all nations through them. G. Campbell Morgan has cleverly outlined the book as Generation (chap. 1-2, creation); Degeneration (chap. 3-11, the fall); and Regeneration (chap. 12-50, through Abraham and his descendents).

Most Bible scholars agree that the book hinges at chapter 12, and thus divide it into two major sections, each with four subsections:

1. Human history from Adam to Abraham: The human race (chap. 1-11).

A. Creation (1-2)

B. Fall (3)

C. The judgment of the Flood (4-9).

D. The judgment of Babel (10-11).

2. Human history from Abraham to Joseph: The chosen race (12-50).

A. Abraham (12-24)

B. Isaac (25-26)

C. Jacob (27-36)

D. Joseph (37-50)

In the first section there are two opposite progressions: God’s orderly creation, resulting in the blessing of man; man’s fall into sin, with the devastating judgments of the flood and the scattering at Babel. These chapters demonstrate the desperate condition of the fallen human race and the need for a Savior. This prepares the scene for God’s sovereign calling of Abraham. Though he had no land and no children, God promises to make him a mighty nation, to give him the land of Canaan, and through him to bless all nations.

Moses’ purpose in writing Genesis was to show Israel their origins. He wanted them to know that God was behind all their history, that He was the prime mover who had brought them to where they were. Since the God who had created the universe and had promised the land of Canaan to their ancestor, Abraham, was with them, they could trust Him to fulfill His promise, if they only would obey Him.

Genesis is rich in theology. It has been said, “The roots of all subsequent revelation are planted deep in Genesis, and whoever would truly comprehend that revelation must begin here.” (Cited by J. Sidlow Baxter, Explore the Book [Zondervan], p. 23.) In Genesis, says A. W. Pink, “we have, in germ form, almost all of the great doctrines which are afterwards fully developed in the books of Scripture which follow” (Gleanings in Genesis [Moody Press], p. 5; the following summary is based on Pink, pp. 5-7). To list a few:

God is revealed as the Sovereign, all-powerful Creator. He is seen as the Covenant God. The first hint of the Trinity is in Genesis. The schemes of Satan, the fallen nature of man, God’s sovereign election and saving grace, justification by faith, the security of the believer, the need for holiness, the power of prayer, and even the saints’ rapture to heaven are in Genesis. God’s judgment on sin, His promise of a Savior, and the death, resurrection, and superior priesthood of that Savior are foreshadowed. The basis of God’s program for world missions is found in Genesis.

Genesis tells us the beginning of almost everything except God. There is the beginning of the universe, of life, man, the seven-day week, marriage, family life, sin, sacrifice, redemption, death, the nations, government, cities, music, literature, art, agriculture, and languages.

As you know, Genesis (especially the first eleven chapters) has come under severe attack from critics. Many have dismissed it as pure myth. Others, who hesitate to go that far, nonetheless view it as religious stories woven together from various sources by a later editor. They reject the historicity of Genesis, while accepting the religious or moral point of the narratives. Of course evolutionists laugh off the creation account as totally lacking in scientific validity.

Hundreds of volumes have been written on these problems. I could spend many messages going over a lot of tedious material on both scientific and biblical arguments on these issues, but I doubt that such an approach would resolve much. My approach is simple (but, I hope, not simplistic): There are scholars who are far more brilliant and educated than I am on both sides of the issue. That tells me that it is not primarily an intellectual matter. If competent scholars can hold to the scientific credibility, historicity, and Mosaic authorship of Genesis (and many do), then I can also hold those positions without sacrificing my intellectual integrity.

I believe that the real issue is moral and spiritual, not intellectual. You don’t have to check your brains at the door to become a Christian, but you do have to submit your will to Christ as Lord. If you accept the first verse of the Bible, it has some fundamental effects on your life! But because of sin, people don’t want to accept the truth of the sovereign Creator God who is presented here. Thus they are quick to grab at supposed intellectual problems so that they have an excuse not to submit their lives to Him.

Jesus and the apostles clearly believed in the historicity and authority of the early chapters of Genesis. Our Lord refers to Genesis 1 & 2 in His teaching on divorce, attributing the texts to Moses (Matt. 19:4-8; see also Mark 13:19 where Jesus refers to creation). Paul obviously believed in a literal Adam and Eve, created by God, fallen in sin (1 Tim. 2:13-14; 2 Cor. 11:3; Rom. 5:12-14). Peter believed in the historicity of the flood (1 Pet. 3:20). You cannot claim to be a follower of Jesus Christ and His teaching through the apostles and at the same time reject the historicity of the early chapters of Genesis.

With that as an introduction to the book as a whole, let’s spend the rest of our time on the first verse, one of the most profound in the Bible: “In the beginning God created the heavens and the earth.”

Immediately the reader of the Bible is brought face to face with the fact of God. There is no argument to prove His existence. There is no introduction to lead up to the point. There is no room for speculation, no philosophizing. By revelation, not speculation, we are brought face to face with the God who created the universe. There’s not even time to duck. Genesis 1:1 draws a line in the dirt and asks us to step over. As A. W. Pink points out (p. 10), false religions and human philosophies begin with man and, in some cases, seek to work up to God. But the Bible begins with God as the One who was in the beginning, the One who made all that is. We must, in all our thinking, begin with God. He is the Source of all else.

The late Professor Harlow Shapley of Harvard stated, “Some people piously proclaim, ‘In the beginning, God.’ I say, ‘In the beginning, Hydrogen’” (cited in Christianity Today [10/8/82], p. 28). That’s the clear choice! Either you must accept God as the Source of all or reject Him and accept matter and chance as the source. You cannot be neutral; it is an authoritative declaration that demands a response:

Because God is the eternal Creator of the universe, we all must submit to Him.

1. God is the eternal Creator of the universe.

Before anything was, God was. If you reject that, your only option is that matter has always been in existence in one form or another. It is inconceivable that matter came into being apart from God. Science can take us back 15 billion years ago to the Big Bang, but it can’t tell us where the material which exploded came from or what caused the explosion. It must have come from matter which existed before it. If there was ever a time when nothing existed, then nothing could exist now, because something cannot come from nothing. And so either matter always has been or God always has been. Those are the only choices. This verse is clear as to which is correct:

A. God is eternal.

That means that He alone is self-existent. Everything else in the universe has a beginning, a cause. God alone always has been, is, and will be. He is the first cause, Himself uncaused. As Moses put it so eloquently in Psalm 90:2, “Before the mountains were born, or You gave birth to the earth and the world, even from everlasting to everlasting, You are God.” That’s mind-boggling! Everything we know and relate to has a cause or a beginning. But God has no cause, no beginning. We don’t have a category to fit Him into. We can’t grasp the concept of a Being with no beginning or end, who exists in and of Himself.

In Romans 1:20, Paul states, “For since the creation of the world His invisible attributes, His eternal power and divine nature, have been clearly seen, being understood through what has been made, so that they are without excuse.” The fallen human race should be able to look at creation and deduce that there is a being with eternal power behind it all.

Consider just the enormity of the universe. If you could travel at the speed of light, it would take you 8 minutes to get from the earth to the sun. To go from the sun to the center of the Milky Way would take about 33,000 years. The Milky Way belongs to a group of some 20 galaxies known as the Local Group. To cross the Local Group you’d have to travel at the speed of light for 2 million years. The Local Group belongs to the Virgo Cluster, part of the even larger Local Supercluster, which would take you 500 million light years to cross. To cross the entire known universe would take you about 20 billion light years! But not only is God eternal. Our text also reveals that ...

B. God is the Creator of the universe.

“The heavens and the earth” refers to the whole universe. God created it all by speaking the word. Hebrews 11:3 states, “By faith we understand that the worlds were prepared by the word of God, so that what is seen was not made out of things which are visible.” A skeptic will chide, “See, it takes faith! You can’t accept creation unless you put your brains aside and take a leap of faith.” If you say such nonsense, God calls you a fool (Ps. 14:1). It takes faith to accept that God did it all simply by speaking His word. But even a little child can figure out that it takes an eternal, powerful God to do it.

When my son, Daniel, was four years old, he asked me, “Dad, if there were no trees, could we live?” I told him that if there were no trees or plants of any kind we could not live, because the plants provide the oxygen we need to breathe. We provide the carbon dioxide the plants need to live. Think about the amazing balance God has put in creation! Our planet is perfectly designed to sustain life. If it were closer to the sun, we would burn up. If it were farther from the sun, we would freeze. If the earth were a few miles smaller in diameter, the density of its atmosphere would be so thin that the earth would not retain enough heat to sustain animal or human life. The earth’s waters would freeze to such a depth that all other forms of life would perish. But if earth were a few miles larger in diameter, the air would become so dense that too much heat would be absorbed, resulting in the death of all living things.

God made water to freeze and boil at just the right temperatures. Between absolute zero (-460 F.) and boiling (212 F.) is 672 degrees. If water froze just 4 percent of that range lower, it would rain at 6 degrees above zero. Where there are now vast fields of snow and ice, storing up water against the heat of summer, there would be winter floods and erosion. If God had fixed the freezing point of water two percent of the range higher, there would be frost at 45 degrees, snow and ice would never melt in many areas, and many serious problems would result.

God knew that the oceans should not freeze at 32 degrees, or there would be too much ice. So He added salt, in just the right proportion to sustain marine life. And yet He designed the hydrologic cycle to provide salt-free rain from the ocean for crops and human consumption. He has designed the seasons and the balance of food for all the animals. We could go on and on! Even evolutionists admit the delicate ecological balance on this planet. But they attribute it to “Mother Nature” (= Chance), not to God.

It is this matter of chance or purposeless natural processes versus intelligent design that is at the heart of Darwinism (see Phillip Johnson, Darwin on Trial [IVP, 2nd ed.], p. 17). Evolutionists have an a priori commitment to the fact that even though the world and the incredibly complex creatures that inhabit it sure look like they were made by an intelligent Creator, it isn’t true, because random mutations and natural selection explain everything, even though these processes have never been scientifically observed as causing any kind of useful new organ in a species, let alone a whole brand new species.

Phillip Johnson explains that even the simplest living organism is “a masterpiece of miniaturized complexity which makes a spaceship seem rather low-tech” (p. 105). He goes on to say that the odds that even a DNA or RNA macromolecule could assemble itself by chance are fantastically unlikely, even if billions of years were available. Then he writes, “I won’t quote figures because exponential numbers are unreal to people who are not used to them, but a metaphor by Fred Hoyle has become famous because it vividly conveys the magnitude of the problem: that a living organism emerged by chance from a pre-biotic soup is about as likely as that ‘a tornado sweeping through a junkyard might assemble a Boeing 747 from the materials therein.’ Chance assembly is just a naturalistic way of saying ‘miracle’” (p. 106).

So the choice is, either the eternal, intelligent, all-powerful God created the universe and everything in it, or it came about from senseless chance acting on matter that has eternally existed. If God is the Creator, then ...

2. We all must submit to God.

If eternal matter plus impersonal chance caused all that is, we don’t have to submit to it and repent of our sin. We can live as we please. But if a personal God created everything by His word, a God who is awesome in His holiness, then there are definite implications for us! Because God is the creator of everything in this universe, including human life (1:26), we cannot ignore Him. This is the inescapable import of this profound first verse of the Bible!

If you ask the modern atheist what he believes in, he will most likely reply, “I believe in humankind,” or, with Carl Sagan, “The cosmos is all that is or ever was or ever will be.” Of course, Sagan is making a faith statement, not a scientific one. What a terrible thing, to believe that the material universe is all that is! This is precisely what Paul observes of those who throw off the knowledge of God through His creation, and become futile in their speculations, worshiping the creature rather than the Creator (Rom. 1:20-25). As G. K. Chesterton once said, “It is often supposed that when people stop believing in God, they believe in nothing. Alas, it is worse than that. When they stop believing in God, they believe in anything!”

This was pathetically illustrated some years ago when Francis Crick, co-discoverer of DNA, saw the difficulty of explaining how the complexity of life could have evolved by chance in the time available if the earth is about 5 billion years old. In all seriousness, he speculated that primitive life forms must have been sent here on spaceships from some advanced extraterrestrial civilization. To what ludicrous extremes otherwise intelligent men will go to escape the reality of God and the moral implications of His power as revealed in creation!

Conclusion

Each of us must come to terms with the God who made the universe and who made us in His image. Either you submit to Him or you must believe what Darwinist George Gaylord Simpson said: “Man is the result of a purposeless and natural process that did not have him in mind.” But believing that God doesn’t exist does not make Him cease to exist. He is the living God who, in the beginning, created the heavens and the earth. Perhaps you’re afraid to come to Him. There is sin in your life, and like Adam and Eve after they sinned, you’d rather hide from Him. Listen to the words of Jesus Christ, who claimed to be sent by God to die for our sins and that someday He will judge every person: “He who hears My word, and believes Him who sent Me, has eternal life, and does not come into judgment, but has passed out of death into life” (John 5:24).

Discussion Questions

  1. Is Darwinian evolution scientific fact or religious dogma? Why?
  2. Can a belief in God as Creator co-exist with a belief in random mutations and natural selection? Why/why not?
  3. How would you answer someone who said that the early chapters of Genesis are just a bunch of religious myths?
  4. How would you respond to someone who said, “To accept Genesis 1:1 requires a leap of faith”?

Copyright 1995, Steven J. Cole, All Rights Reserved.

Unless otherwise noted, all Scripture Quotations are from the New American Standard Bible, © The Lockman Foundation

Related Topics: Character of God, Creation, History, Introductions, Arguments, Outlines, Theology Proper (God)

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