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Where the world comes to study the Bible

21. Ne Dites Jamais « Jamais » (Genèse 20:1–18)

Introduction

Beaucoup de Chrétiens sont préoccupés par leurs « témoignages » devant le monde, mais peut-être pour les mauvaises raisons. Pendant qu’il est important pour les Chrétiens de vivre une vie qui est consistante avec la volonté de Dieu, (Romains 6:1 ; Ephésiens 4:1 ; Colossiens 3:1 ; 1 Pierre 1:13), quelque fois nous employons mal cette vérité pour éviter nos responsabilités. Par exemple, je sais que d’autres, comme moi, ont tendance à garder le silence sur notre foi en Jésus Christ car nous craignons que notre témoignage soit si pauvre que les autres ne voudront pas croire en LUI. Puisque le message de notre vie manque de se conformer à celui de nos lèvres, nous ne disons rien.

Bien que nous devrions faire notre possible pour vivre comme ça pour créer un intérêt en ce qui nous rend unique, comme Chrétiens (Matthieu 5:13-16 ; Colossiens 4:5-6 ; 1 Pierre 3:13), nos fautes n’empêchent pas nécessairement les autres d’être attirés par Jésus Christ comme leur Sauveur. Je connais un homme qui a été sauvé par le témoignage d’un marin alcoolique. Mon ami, alors un non-croyant, réprimanda un Chrétien ivre pour sa conduite. L’ivrogne protesta que même qu’étant un discrédit pour son Seigneur, il était éternellement sauvé et en sureté. Mon ami ne pouvait pas s’imaginer comment une telle chose était possible. A cause de la certitude de ce Chrétien alcoolique de sa sécurité spirituelle, mon ami étudia les Écritures pour voir pour lui-même si cela pouvait être vrai. Le résultat, il fut sauvé, dans un certain sens à travers le “témoignage” d’un marin ivre.

Bien que ce genre de conduite pour un Chrétien ne soit pas du tout recommandé ou de quoi sourire, la Bible indique que même à ce point très bas dans nos expériences chrétiennes, Dieu peut utiliser ses saints pour amener les autres à LUI. C’était ce cas dans la vie d’Abraham, ce qui est décrit dans Genèse 20.

Dieu avait révélé à Abraham qu’il serait le père d’un fils que Sara lui donnerait (17:15-19 ; 18:10). Abraham, entendant que Sodome et Gomorrhe allaient être détruites, intercéda pour les villes au nom des justes, qui vivaient là (18:22). Dieu lui assura que si seulement dix justes pouvaient être trouvés, les villes seraient épargnées (18:32). Bien que les justes ne furent pas trouvés et les villes ne furent pas épargnées, Loth et ses filles ont été délivrés (chapitre 19). La dévastation de Sodome et Gomorrhe est arrivée sous l’œil d’Abraham, regardant d’une distance (19:27-29).

Les chapitres 17-19 de Genèse décrivaient un point mémorable de la vie du patriarche. Voilà un homme de foi et d’intercession que nous nous attendons à voir dans les pages des Écritures Saintes. L’homme du chapitre 20 est loin de ce que nous attendons d’un patriarche et prophète. Il est mesuré à un homme, comparé à qui Abimélek ressemble à un enfant de coeur. En dépit de ce triste état d’affaires, la grâce de Dieu est vue pour la merveille qu’elle est, pas autant en dépit de l’échec d’Abraham mais à cause de cet échec. Abraham est un témoin réticent de la merveilleuse grâce de Dieu Qui sauve et sanctifie les hommes et les femmes en dépit d’eux-mêmes.

Abimélek est restraint (20:1-7)

Pour une raison quelconque185 Abraham est parti de Mamré, pour aller vers Qadech au sud, puis vers Guérar dans le nord-ouest, non loin de la Mer Méditerranée dans le pays des Philistins.186 A Guérar, Abraham répéta un péché commit très tôt dans sa vie d’adepte de Dieu (12:10). Encore une fois, il fait passer sa femme Sara pour sa soeur, qui a résulté par elle étant emmenée dans le harem d’Abimélek,187 roi de Guérar.188

Les critiques libéraux s’empressent de classifier les chapitre 12, 20, et 26 comme trois récits différents du même évènement. Une telle position ne peut pas être prise au sérieux: le texte est considéré digne de foi. Les similarités sont choquantes et délibérément soulignées. Néanmoins, les différences entre les chapitres 12 et 20 sont importantes. Quelques-unes d’elles sont:

Chapitre 12

Chapitre 20

Endroit : Egypte

Endroit : Guérar

Époque : Tôt dans la vie chrétienne

Époque : Tard dans la vie chrétienne

Roi : Pharaon

Roi : Abimélek

La réponse d’Abraham pour réprimander : Silence

La réponse d’Abraham pour réprimander : Excuses

Résultat : Abraham est parti d’Egypte

Résultat : Abraham est resté à Guérar

Nous avons toutes les raisons de conclure qu’il y a eu trois évènements, similaires dans quelques détails mais différents dans beaucoup d’autres. Les similarités sont destinées à être éducatives. Même les saints matures sont gênés par les péchés de leur jeunesse (chapitre 20), et « les péchés des pères » sont sûrement visités sur les fils (comme dans le chapitre 26).

La situation ici est bien plus critique que celle du chapitre 12. Premièrement, Dieu a clairement révélé à Abraham et à Sara qu’ensemble ils auront un fils par qui les promesses de l’alliance seront réalisées. Plus encore, la conception de l’enfant sera proche, car il lui a été dit que l’enfant serait né en l’espace d’une année (17:17 ; 18:11, 13). Mais l’œil de la foi aurait vu cela d’un angle complètement différent. Est-ce que la foi d’Abraham était faible ? C’est possible.

Abimélek est restreint par Dieu deux fois. Premièrement, Dieu l’a avertit en termes des plus corsés :

« ---Tu vas mourir, à cause de cette femme que tu as enlevée, car elle est mariée. » (Genèse 20:3)

Il est clair qu’Abimélek ne mourra que si ses actions ne sont pas corrigées et Sara retournée à Abraham, intacte. Dieu a dit à Abimélek qu’il était un homme mort s’il n’agissait pas décisivement et selon Ses instructions.

Deuxièmement, Abimélek et toute sa maison étaient restreints physiquement de toucher Sara, même s’ils le voulaient:

« Dieu lui répondit en songe:
---Je sais, moi aussi, que tu as agi en toute bonne conscience. C'est pourquoi je t'ai empêché de commettre un péché contre moi et je ne t'ai pas laissé la toucher.

Maintenant, renvoie cette femme à son mari, car c'est un prophète. Il priera pour toi et tu resteras en vie. Si tu ne la lui rends pas, sache que tu mourras, toi et tous les tiens.»

« Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélek ainsi que sa femme et ses servantes, et elles purent de nouveau avoir des enfants.

Car l'Eternel avait frappé de stérilité toutes les femmes dans la maison d'Abimélek à cause de l'enlèvement de Sara, femme d'Abraham. » (Genèse 20:6-7, 17-18)

Par les moyens d’une maladie quelconque, aucune femme de la famille royale ne pouvait concevoir. Plus loin, il semble que toutes activités sexuelles étaient interdites. Cela assurerait la pureté de Sara et préviendrait la naissance d’un enfant d’Abimélek. La révélation qu’Abimélek reçut dans un rêve explique la raison pour laquelle le fléau tomba sur sa famille. Cela explique aussi la grande peur des servants masculins dans la maison d’Abimélek. Eux aussi souffraient de l’affliction qui interdisait les activités sexuelles normales. Dans une culture qui place une grande valeur sur beaucoup d’enfants et la virilité, la situation aurait été très critique. Et elle l’était.

Bien que le danger imminent pour Abimélek est accentué, son innocence l’est aussi:

« Or Abimélek ne s'était pas encore uni à elle. Il s'écria:
---Mon Seigneur, frapperais-tu des innocents?

Son mari lui-même ne m'a-t-il pas dit: «C'est ma sœur»? D'ailleurs, elle-même me l'a confirmé en affirmant: «C'est mon frère.» C'est en toute bonne conscience et avec innocence que j'ai agi ainsi.» (Genèse 20:4-5)

Abimélek, contrairement à Abraham, était innocent dans ce cas. Ses actions étaient basées sur la pureté de motifs et sur les fausses déclarations d’Abraham et de Sara.189 Dieu reconnaît l’innocence du roi mais lui fait clairement savoir que si cela n’avait pas été pour l’intervention divine, il aurait commit une offense très grave. La façon qu’Abimélek traiterait l’affaire maintenant, déterminera sa destinée. Retarder or désobéir voudrait dire mort certaine.

Aussi étrange que cela puisse paraître, Abimélek se tient bien plus droit qu’Abraham dans ce passage. Nous devons admettre qu’il n’y a pas de péchés auxquels un Chrétien ne succombe pas dans les temps de désobéissance ou d’incrédulité. Quand cela arrive, les non-croyants ridiculent les Chrétiens pour leur manque d’intégrité et de moralité (I Corinthiens 5:1).

La surprise de ce passage n’est pas le fait qu’Abraham puisse régresser tant dans sa croissance et maturité chrétienne. De ma propre expérience, j’ai honte d’admettre que c’est tout à fait croyable. Pendant que l’infidélité d’Abraham est sans surprise, la fidélité de Dieu à Abraham en ce temps d’échecs est incroyable.

Si j’avais été Dieu, la dernière chose que j’aurai considéré faire aurait été de révéler ma relation à Abraham. Même si mon caractère demandait que je reste fidèle à mes promesses, je n’aurai pas révélé à Abimélek qu’Abraham était un croyant, bien qu’un croyant charnel. Et Dieu a révélé le fait qu’Abraham était l’objet de Son traitement spécial. Encore plus que ça, Abraham était identifié à un prophète (verset 7).190 Il était le représentant de Dieu et l’intermédiaire par lequel Abimélek devait être guérit.

Cela a du laisser Abimélek hocher sa tête. Comment était-il possible qu’Abraham soit un homme de Dieu et en même temps un menteur? Abimélek, cependant, ne fut donné aucune opportunité de prendre des actions punitives en dépit des problèmes que la désobéissance d’Abraham avait amené sur la maison royale. Il était vrai qu’Abraham était la cause de la souffrance d’Abimélek, mais il était aussi la solution. Abimélek et Abraham se sont trouvés tous les deux dans une situation bizarre.

Abraham est réprimandé (20:8-16)

Abimélek n’a pas perdu de temps pour mettre tout en ordre devant Dieu. Il se leva tôt le matin et raconta son rêve à sa famille. Parce qu’ils étaient tous affligés avec Abimélek, ils avaient grandement peur (verset 8). Ils s’arrangeraient pour que les ordres du roi soient suivis à la lettre.

Après avoir informé ses servants, Abimélek convoqua Abraham. Ce n’était pas une occasion plaisante, et Abraham fut sévèrement réprimandé pour sa déception :

« ---Pourquoi nous as-tu fait cela? Quel mal t'ai-je fait pour que tu nous aies exposés, moi et mon royaume, à commettre un si grand péché? Tu as fait envers moi des choses qui ne se font pas. » (Genèse 20:9)

Abraham avait fait du tort à Abimélek. Il n’avait pas seulement fait ce qui était mal aux yeux de Dieu, mais aussi aux yeux des païens. Abraham, qui devait devenir une cause de bénédictions (12:2-3), était devenu une source de misère pour ceux du pays dans lequel il était.

Vingt-cinq ans plus tôt, Abraham avait commit un péché pratiquement identique. Dans ce cas, nous ne savons pas comment le Pharaon connut la vérité ou les excuses qu’Abraham a trouvées. Le Pharaon ne semblait être intéressé qu’ à envoyer Abraham le plus loin de lui. Abimélek n’a pas demandé à Abraham de partir, peut-être par peur de ce que Dieu ferait pour un tel manque d’hospitalité. Les excuses d’Abraham, aussi faibles qu’elles soient, nous sont communiquées :

« Abraham répondit:
---Je me suis dit: Certainement, on n'a aucun respect de Dieu dans ce pays-ci, et on me tuera à cause de ma femme.

De plus, elle est réellement ma parente, puisqu'elle est fille de mon père, mais pas de ma mère[c]. Et elle est devenue ma femme.

Quand Dieu m'a fait quitter la maison de mon père et aller de lieu en lieu, j'ai dit à ma femme: «Aie la bonté de dire, partout où nous irons, que je suis ton frère. » (Genèse 20:11-13)

Trois raisons nous sont données pour la déception d’Abraham, mais aucune d’elles n’explique avec satisfaction ses actions à Guérar. Premièrement, Abraham a agit par peur. Il avait peur qu’à cause de la beauté de Sara, il serait tué, et elle serait mariée de force. Cette peur était basée sur une fausse thèse théologique: Dieu est seulement capable d’agir quand les hommes veulent bien obéir. Dieu pourrait sauver Abraham seulement dans un endroit où IL serait connu et révéré par les hommes. La conclusion est qu’où les hommes impies sont, la main de Dieu est raccourcie et ne peut sauver.

Une telle théologie était due plus à de l’incrédulité qu’à de l’ignorance. C’était la même peur qu’Abraham avait eue vingt-cinq ans auparavant. Selon la théologie d’Abraham, Dieu ne pouvait pas non plus le sauver des mains de Pharaon, mais IL l’a pu ! Abraham a échoué à cause de l’incrédulité, par parce qu’il était mal informé.

Incidemment, cette incrédulité a du négliger des révélations précises, car peu de temps avant cet incident, Dieu avait dit deux fois à Abraham que Sara serait enceinte et aurait un enfant pendant l’année (17:19,21 ; 18:10). Est-ce qu’Abraham pourrait encourager Sara à aller coucher avec Abimélek, sachant qu’elle serait bientôt enceinte et aurait un enfant ? Je ne pense pas. S’il avait été pensé que Sara était trop vieille et incapable d’avoir des enfants, elle, faisant partie du harem du roi n’aurait pas été prise au sérieux. Abraham aurait pu penser que la blague était sur Abimélek pour prendre pour épouse une femme qui était assez vieille pour être sa mère.

Une autre observation doit être faite concernant les peurs d’Abraham pour sa sécurité. Sa conduite ne diffère que peu de celle de Loth à Sodome et Gomorrhe. Loth, en invitant les deux étrangers sous son toit, leurs assura protection. Plutôt que de briser sa promesse, il aurait volontairement sacrifié la pureté des ses deux filles vierges et les aurait données aux hommes dehors. Abraham, ayant peur pour sa sécurité, aurait accepté de donner sa femme au roi (ou n’importe quel citoyen de Guérar) pour se protéger du danger.

La deuxième raison pour la déception d’Abraham est encore moins satisfaisante. Sa déclaration, bien qu’étant un mensonge, était techniquement vraie. Sara était en fait sa sœur, la fille de son père, mais pas de sa mère (verset 12). Les faits peuvent être et souvent sont utilisés d’une façon à faire avaler un mensonge. Les statistiques sont parfois utilisées comme ça : Vous avez votre tête dans le congélateur et vos pieds dans le four, mais, en moyenne, vous êtes confortable. Sa sœur, certes. Elle était sa femme. Abraham a essayé de se défendre par des technicités mais pas par la véracité.

La troisième raison, je l’ai titrée, « tradition ». Quand tout le reste échoue à justifier la façon dont nous avons agit, nous pouvons toujours nous reposer sur ces mots très populaires : « Mais, on l’a toujours fait comme ça. » C’est ce qu’Abraham disait en gros. Ses actions avant Abimélek ne devaient pas être prises personnellement – elles étaient simplement « politique de l’entreprise. » Cette politique a été établie il y a longtemps. Pourquoi devrions-nous changer maintenant ?

Ayant regardé à chacune des excuses de la défense d’Abraham, considérons ses arguments tous ensembles. Il n’y a absolument aucune indication qu’il accepte responsabilité pour le péché, ni tristesse ou repentance. Pendant que ses arguments ne nous ont pas satisfaits, comme ils n’ont pas impressionné non plus Abimélek, ils ont semblé satisfaire Abraham.

Cette observation ne m’est pas venue tout de suite. En fait, un de mes amis me l’a suggeré après que j’ai livré ce message durant le premier service. Mais il a absolument raison. Abraham ici a agit comme un de nos enfants qui est prit sur le fait. Il est désolé d’avoir été prit, mais pas repentant du mal qu’il a fait.

Cela explique aussi la répétition de ce péché par Abraham et, plus tard, par son fils, Isaac. Abraham ne s’est jamais dit, « je ne referai plus jamais ça », ni en Egypte, ni à Guérar. Dans les deux cas, Abraham a échappé avec la pureté intacte de sa femme et un butin d’une grosseur appréciable. Pour autant que je puisse dire, Abraham n’a jamais vu ses mensonges comme des péchés. En conséquence, cela a continué à surgir dans les générations d’après.

Je ne pense pas qu’Abimélek ait été impressionné avec l’explication d’Abraham. Dieu l’a néanmoins sérieusement avertit, et il savait qu’Abraham était le seul qui pourrait intercéder pour lui pour arrêter le fléau de stérilité. Pour cette raison, la restitution eut lieu.

Premièrement, Sara a été rendue à son mari Abraham avec des moutons, des bœufs et des servants (verset 14). Puis, Abraham a été invité à s’installer dans le pays, où il voulait (verset 15). Finalement, mille pièces d’argent lui furent données comme un symbole de la justification de Sara (verset 16). Son retour à Abraham n’était donc pas parce qu’elle était inacceptable ou indésirable.191

Abimélek est rétabli (20:17-18)

Quelle expérience de modestie cela a du être pour Abraham d’intercéder pour Abimélek ! Il a du éprouvé un sens de profonde indignité (ou il aurait du). Ce n’était sûrement pas sa vertu qui était la raison de la guérison divine. En tant que prêcheur de l’Évangile de Jésus Christ, je dois vous confesser que j’ai fréquemment eu des sentiments d’inadéquation et d’indignité. Les prophètes, mes amis, ne sont pas nécessairement plus pieux, et non plus sont les prêcheurs ! Le plus grand danger, auquel ceux en position de proéminence et de pouvoir font face, est celui de croire que leur utilité est fondée sur leur fidélité et leur spiritualité plus profonde. Chaque fois que Dieu nous utilise, c’est uniquement à cause de Sa grâce.

Bien que ce fut une période tragique pour le peuple choisi de Dieu, elle était nécessaire, car elle préparait le chemin pour les chapitres suivants dans lesquels l’enfant promis est donné. La promesse de Dieu à Abraham a été gardée parce que Dieu est fidèle, pas parce qu’Abraham était fidèle. Selon les mots des Écritures,

« tout cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d'en haut » (Jacques 1:17)

Tel était le cas avec Isaac.

Conclusion

L’échec d’Abraham, pour être sûr, arriva dans la culture et le temps qui est étranger aux Chrétiens d’aujourd’hui. En dépit de ça, ses problèmes n’étaient pas différents des nôtres (Jacques 5:17), et les principes trouvés dans le chapitre 20 de Genèse sont aussi vrais aujourd’hui qu’ils étaient il y a des siècles. Dieu n’a pas changé, les hommes non plus. Prenez un petit moment pour considérer les leçons que nous pouvons apprendre de cet incident dans la vie d’Abraham.

(1) La faiblesse des saints.

Je sais qu’il y a ceux qui enseignent la perfection pure, mais je ne comprends pas pourquoi. Le vieil homme est toujours vivant et bien portant pour l’instant. Bien que nous devrions vivre la vie victorieuse de Romains 8, la plupart d’entre nous sommes embourbés dans le chapitre 7. C’était vrai aussi pour Abraham, l’ami de Dieu.

Une position privilégiée n’empêche pas l’échec. Abraham était l’élu de Dieu, le choisi de Dieu, mais il a quand même pataugé et échoué. Abraham a prospéré en Egypte et à Guérar, mais ce n’était pas parce qu’il avait atteint un niveau spirituel plus haut. La doctrine la plus dangereuse est celle qui suggère que les Chrétiens puissent être au-dessus de tentations et échecs dans leurs vies chrétiennes, même après des années de service ou dans une position privilégiée.

(2) Notre désobéissance est souvent camouflagée par des excuses, transparentes pour tous, excepté nous-même.

Les trois excuses d’Abraham sont facilement vues comme une feinte, et pourtant des variations de ces trois thèmes servent comme justification pour beaucoup de mal que nous faisons.

La première est l’éthique situationnelle, qui est un système d’éthiques basé sur le refus de croire, soit à l’existence de Dieu ou à Son habilité d’agir pour le bien de l’homme. Le situationnisme pose toujours un dilemme dans lequel il n’y a aucune alternative autre que celle d’une action pécheuse. Dans de tels cas, nous sommes forcés de décider sur la base de choisir le plus petit de deux diables.

1 Corinthiens 10:13 dogmatiquement affirme que le principe sur lequel le situationnisme est basé est faux. Il enseigne que Dieu ne met jamais le Chrétien dans une circonstance où il ou elle pourrait pécher. Le résultat, dont nous avons peur, est toujours un tour de notre imagination, et pas de la réalité. Abraham avait peur que quelqu’un ne le tue pour lui prendre sa femme. Ça n’est jamais arrivé, ni y a t il eut des situations reportées où cela a été même la plus lointaine possibilité. Avoir foi en un Dieu Qui est souverain en toutes situations nous empêche de flirter avec des actions pécheuses qui, soit disant, nous libèrerons de situations dangereuses – celles dans lesquelles la piété doit être mise de coté.

La deuxième est traitée en termes techniques plutôt que qu’en termes véridiques. Les informations qu’Abraham a donné à Abimélek étaient totalement basées sur les faits (verset 12). Sara était sa soeur. Mais ce qu’Abraham n’a pas dit en a fait un mensonge. Elle était sa femme, et aussi sa soeur.

Combien de fois permettons-nous aux gens de tirer de fausses conclusions ou impressions en omettant des choses ? Nous voulons donner l’impression d’être spirituels quand nous ne le sommes pas. Nous essayons de paraître heureux quand notre cœur se brise. Nous essayons de paraître sophistiqués quand nous sommes désespérés et abattus. Avoir la foi est faire face à la réalité et traiter ouvertement avec les autres, même quand la vérité peut paraître nous mettre en danger ou nous rendre vulnérable.

La troisième, et très commune, excuse est celle de la tradition. « Mais, on l’a toujours fait comme ça. » C’était l’excuse d’Abraham. Tout ce que ça indique est notre persistance dans le péché. Comme mon oncle disait de quelqu’un qui avait toujours un bon mot pour tout le monde, « Elle disait du diable, « Il est persistant. » » La tradition n’est pas mauvaise, mais cela ne veut pas dire qu’elle est juste.

(3) Nos échecs n’empêcheront pas une personne de venir à croire en notre Seigneur.

Pendant qu’Abraham n’était pas avide de parler de sa foi à Abimélek, Dieu n’était pas réticent de reconnaître Abraham comme une personne et un prophète. Pourquoi Dieu n’a-t-il pas gardé sa relation avec Abraham secrète? Le misérable témoignage d’Abraham n’aurait-il pas poussé Abimélek loin de Dieu?

Nous nous serions attendus à ce qu’Abimélek réponde au péché d’Abraham comme beaucoup de gens le font aujourd’hui: « L’église est pleine d’hypocrites. Si c’est ce que le Christianisme est, je ne veux rien y avoir à faire. » De telles excuses ne sont pas meilleures que celles d’Abraham.

L’échec d’Abraham a fourni Abimélek avec la meilleure raison du monde de devenir un croyant en son Dieu: le Dieu d’Abraham était un Dieu de grâce, pas de travaux. Le Dieu d’Abraham ne l’a pas seulement sauvé des travaux (Genèse 15:6 ; Romains 4) mais l’a protégé des travaux. La foi d’Abraham était en un Dieu Dont les cadeaux et bénédictions n’étaient pas basés sur notre fidélité, mais sur la Sienne. Les hommes et les femmes ne cherchent pas une religion tiède mais une qui leurs assure le salût sans tenir compte de leur condition spirituelle du moment. Le genre de foi qu’Abraham avait est le genre que les hommes désirent, une qui marche – même quand nous on ne marche pas.

(4) La grâce de Dieu et la sécurité éternelle du croyant.

Cela nous amène à notre point final : Le Chrétien est éternellement sécurisé en dépit de ses échecs dans sa foi. Retourner au point de départ n’est jamais encouragé, jamais pris à la plaisanterie, et jamais sans conséquences douloureuses selon les Écritures. Néanmoins, retourner au point de départ ne coûtera jamais son salût au Chrétien. Le salût que Dieu offre aux hommes est éternel. Si quelqu’un aurait du perdre son salût, c’était Abraham, mais il est resté un enfant de Dieu.

Quelle fondation le chapitre 20 établit pour le chapitre 21 ! Nous nous serions attendus à ce qu’Isaac soit conçut à un point victorieux des vies d’Abraham et de Sara, mais ce ne fut pas le cas. Nous nous serions au moins attendus à ce que l’incrédulité d’Abraham soit exposée et conquise dans le chapitre 20, mais ce n’est pas arrivé. En fait, Abraham n’a jamais reconnu l’iniquité de ses actions.

Dieu a bénit Abraham, IL lui a donné la richesse (Genèse 12:16,20 ; 13:1-2 ; 20:14-16) et le fils qu’IL avait promis (Genèse 21:1). IL lui a aussi donné une position privilégiée (Genèse 20:7, 17-18). Toutes ces bénédictions étaient des cadeaux de la grâce de Dieu, pas des récompenses pour les bons travaux d’Abraham. Quand nous arrivons à la fin du chapitre 20, nous devons conclure, dans les mots de Kidner :

« Après ses efforts spirituels, la rechute d’Abraham dans l’intrigue perfide, comme dans d’autres moments de déception (vus dans 12:10 et dans le chapitre 16), porte son propre avertissement. Mais l’épisode est surtout un de suspense : au bord de l’histoire de la naissance d’Isaac, ici est la Promesse mise en danger, échangée pour la sécurité personnelle. Si elle doit un jour être accomplie, elle devra être accomplie par la grâce de Dieu.192


185 While no reasons for Abraham’s moves are given, I would think that chapter 19 supplies us with a strong suggestion for Abraham’s departure from Mamre. Somehow the devastation of the cities of the valley must have had some effect on Abraham’s ability to raise his great herds of cattle. It is likely that the availability of both grass and water may have affected his other moves as well.

186 The critics have pounced upon the mention of the Philistines in 21:32. This is impossible and thus in error because the Philistines were not in the land until after Moses, their dominion of Palestine being around 1175 B.C. It would appear that the problem is best explained by viewing these early Philistines as those of an early wave of migrants who paved the way for the later, more hostile immigrants identified biblically as Philistines. For a lengthy discussion of this problem, cf. Harold G. Stigers, A Commentary of Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), pp. 181-182. Kidner concisely summarizes:

“The Philistines arrived in Palestine in force in the early twelfth century; Abimelech’s group will have been early forerunners, perhaps in the course of trade.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 142.

187 Abimelech is thought to be a title of office, like Pharaoh, and not the given name of a person. It is difficult to know for certain whether Abimelech is a moral pagan or a true believer in the God of Abraham

188 Some marvel at the fact that Sarah could still be so attractive at the age of 90 that she would be desirable as a wife (or concubine). We must remember that the life span of men and women was longer then than now. Abraham lived to the age of 175 (25:7), Sarah to 127 (23:1). Also, in order to bear the child the normal aging process must have been retarded. The text leaves the impression that Abraham feared for his safety because of Sarah’s beauty. I believe we should be willing to accept this at face value. This does not mean that other reasons for taking Sarah could not have been present. Abraham was a man of wealth and power. Alliances were made by means of marriages, and thus Abimelech’s reasons for marrying Sarah may have been numerous.

189 Some have suggested that Sarah had no guilt in affirming Abraham’s lies as the truth. It is said that Sarah was merely being submissive and that Abraham bore his guilt and Sarah’s also. I see no biblical evidence for such claims. Sarah was commended in Scripture for her submissive obedience. The reference of Peter to Sarah, however, is not to her lie in Genesis 20 but to her reverence toward her husband in chapter 18 (verse 12). Here, late in life and at a time when the promise of a child seemed incredible, she still referred to Abraham with deep respect, evidenced by the word ‘lord’: “And Sarah laughed to herself, saying, ‘After I have become old, shall I have pleasure, my lord being old also?’” (Genesis 18:12). Furthermore, Peter, while commending Sarah’s obedience, carefully defined the kind of obedience which is acceptable and pleasing to God: “Thus Sarah obeyed Abraham, calling him lord, and you have become her children if you do what is right without being frightened by any fear.” Abraham’s lie and Sarah’s participation in it was based upon fear, and Moses made it clear that it was not right, even in the eyes of a pagan. While Sarah’s obedient spirit may be commended, her lie is not. We must always obey God rather than men (Acts 5:29). Submission is the obedience we give when, in our judgment, the action is unwise; it is not participating in what we know from God’s Word to be wrong. In the biblical chain-of-command God’s revealed will is supreme, and it overrules all other levels of authority if they are in direct conflict.

190 While Abraham does not fit the usual conception of a biblical prophet, it is a fitting designation. He did, consistent with the Hebrew word, nabhi, serve as a speaker or spokesman for God (cf. Exodus 4:16, 7:1). Furthermore, a prophet often interceded for others (cf. Deuteronomy 9:20; I Samuel 7:5). In both of these senses Abraham was a prophet, although he did not foretell the future.

191 Stigers suggests that the 1000 pieces of silver was actually the value of the cattle given:

“Herein are described the results of the incident presented in vv. 1-7. In v. 16 there is the peculiar circumstance of the money, which may be a value paraphrase of the value of the animals and slaves given to Abraham, stated in a judicial manner. The giving of the animals is, in effect, a pecuniary settlement to guarantee that no legal recourse may be had by Abraham against Abimelech at any future time.” Stigers, Genesis, p. 180. In his usual concise style Kidner summarizes: “In offering the compensation Abimelech owned his error (though the term ‘thy brother’ re-emphasized his innocence), and in accepting it Abraham acknowledged the matter settled.” Kidner, Genesis, p. 139.

192 Ibid., p. 137.


26. Le Principe d’Election Divine (Genèse 25:1–34)

Introduction

Durant ma première année d’enseignement à l’école, j’ai été choisi pour représenter notre école au comité du district pour l’association des enseignants. Malheureusement cette année là, il y avait une bataille féroce pour les salaires des enseignants, et je me suis trouvé en plein milieu. J’ai choisi de me ranger du coté de la majorité modérée qui était d’accord d’accepter l’offre du comité de l’école, une offre qui était très proche de ce que nous demandions. La petite minorité de jeunes enseignants en colère avait décidé de ne rien accepter de moins que la totalité de ce qu’ils demandaient.

Le problème devint si gros qu’on s’y est s’attaqué quand tous les enseignants se sont rassemblés pour voter. J’avais dit au président que j’avais l’intention de proposer qu’on accepte l’offre du comité. Cela voulait dire que l’opposition aurait à vaincre ma motion avant de soumettre la leur – quelque chose qui était pratiquement impossible à faire. Le président savait qui étaient ceux de la minorité qui opposeraient ça et qui essayeraient de prendre la parole en premier. Finalement quand le moment critique arriva, plusieurs se levèrent rapidement, demandant la parole. Je fis la même chose, mais plus rapidement qu’eux. Je n’oublierai jamais le sentiment satisfait et triomphant d’avoir le président me donnant la parole en premier, aux grognements de quelques membres hostiles de l’association.

Le président me donna la parole nettement car il savait que je voulais soumettre une motion qui reflétait les désirs de la majorité des enseignants. En faisant ça, il vaincut efficacement la faction rebelle de la minorité avec un coup parlementaire magistral. Certaines gens voient la doctrine d’élection divine comme opérant de la même façon dont j’ai expliqué les évènements de cette réunion des enseignants d’il y a des années. Dieu, comme le président de cette réunion, sait qui va faire quoi, en sachant à l’avance, IL choisit la personne qui va faire ce qu’IL désire. La personne choisie, dans un tel system, pourrait sentir la même satisfaction à propos de « l’appel » que j’ai ressentit cette après-midi quand le président m’a donné la parole.

Une autre vue de l’élection met le sujet presque entièrement dans les mains des hommes. Dans sa forme la plus criante on dit : Dieu vote pour nous ; Satan vote contre nous ; et nous avons le vote qui décide.

Aucune de ces vues n’est consistante avec la doctrine biblique de l’élection. Aucun passage du Vieux Testament ne met ce sujet dans sa propre perspective plus clairement que Genèse 25. Je peux dire ça avec toute confidence parce que l’Apôtre Paul a choisit d’utiliser les évènements de ce chapitre dans Romains 9 comme la meilleure illustration de la doctrine d’élection divine. Dans notre leçon, nous verrons la relation entre les choix de Dieu et la conduite de l’homme, entre la volonté divine et la volonté humaine.

La Mort d’Abraham et Ses Descendants (5:1-11)

Certainement, nous ne nous attendons pas à ce que nous trouvons dans le premier verset du chapitre 25.

«Abraham avait pris une autre femme nommée Qetoura »

Au cours des siècles un certain nombre d’experts de la Bible ont maintenu que ce mariage entre Abraham et Qetoura n’a jamais eu lieu après la mort de Sara. Plusieurs raisons peuvent être citées pour supporter cette conclusion :

Premièrement, le verbe traduit « avait prit » aurait aussi très bien pu être traduit « prit », comme indiqué dans la marge de la New International Bible.

Deuxièmement, Qetoura est référée comme épouse de second rang, une concubine, dans 1 Chroniques 1:32, ce qui est exactement son titre dans le verset 6 de notre passage. Une concubine tient une position un peu au-dessus d’un esclave, elle n’était cependant pas libre, elle n’avait non plus pas le statut ou les droits d’une femme. Le maître avait des relations sexuelles avec ses concubines. Les enfants avaient un statut inférieur à ceux nés de la femme, mais ils pouvaient être élevés à une position d’héritier complet à la volonté du maître. Pourquoi Qetoura serait-elle été appelée une concubine à moins que Sara ne soit toujours vivante et que ce mariage ne soit de moindre valeur ?

Troisièmement, les fils de cette union furent « renvoyés » (verset 6.) Cela ne pourrait absolument pas être fait aux enfants d’un vrai mariage, mais c’est tout à fait consistant avec les enfants d’une concubine. Ces enfants auraient été chassés de la même façon qu’Ismaël l’a été. Selon le Code d’Hammurabi les fils des concubine pouvaient être chassés, la compensation de ça étant qu’ils devenaient libres.208

Finalement, Abraham était vieux, il avait depuis longtemps dépassé l’âge d’avoir des enfants (Genèse 18:11.) Paul dit d’Abraham qu’il était « comme mort » (Romains 4:19) en ce qui concernait avoir des enfants. Ceux qui sont mentionnés ici auraient du être nés d’un homme d’au moins 140 ans si Abraham avait marié Qetoura après la mort de Sara et Isaac était marié à Rebecca. Ces enfants, listés dans le verset 3, auraient été plus un miracle qu’Isaac.

Le point des versets 1-6 est d’établir le fait qu’Abraham est bien le père de beaucoup de nations, mais que c’est par Isaac que les bénédictions et les promesses de l’Alliance avec Abraham seraient réalisées. Ainsi la promesse à Abraham dans Genèse 17:4 fut accomplie :

« ---Voici quelle est mon alliance avec toi: Tu deviendras l'ancêtre d'une multitude de peuples. »

Consistant avec sa foi en les promesses de Dieu, Abraham fit des cadeaux à ses autres enfants et les chassa, pour les éloigner d’Isaac (verset 6.)

Après avoir vécu une vie riche et longue, Abraham mourut à l’âge de 175 ans. Ceci, aussi, fut la réalisation de la parole de Dieu à Abraham :

« Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse. » (Genèse 15:15)

Quelqu’un pourrait se demander si Abraham n’avait pas inclut Ismaël parmi ceux qui ont reçu des cadeaux pendant qu’il était vivant (verset 6.) Néanmoins, Ismaël revint pour enterrer son père en coopération avec Isaac (verset 9.) Au moins, une paix temporaire fut signée pour faciliter l’enterrement de leur père. Ils l’enterrèrent dans la grotte de Machpelah dans le champs qu’Abraham avait acheté pour Sara, lui-même, et leurs descendants (Genèse 23.)

Bien qu’Abraham soit mort, les buts et les promesses de Dieu demeuraient en vigueur. Dans le verset 11, Moïse nous rappelle de cette vérité :

« Après la mort d'Abraham, Dieu bénit son fils Isaac qui s'établit près du puits de Lachaï-Roï. »

Par Isaac, les promesses de l’alliance allaient être continuées. Le travail de Dieu n’arrête jamais, même quand les saints meurent. La torche a été passée du père au fils, d’Abraham à Isaac.

La Mort d’Ismael et Ses Descendants (25:12-18)

Si les premiers versets du chapitre 25 démontrent la fidélité de Dieu tenant les promesses de Genèse 17:4, les versets 12-18 révèlent la réalisation de Genèse 17:20 :

« En ce qui concerne Ismaël, j'ai aussi entendu ta prière en sa faveur. Oui, je le bénirai. Je lui donnerai aussi de très nombreux descendants: je le multiplierai à l'extrême. Douze princes seront issus de lui et je ferai de lui l'ancêtre d'une grande nation. »

Abraham a toujours eu une place spéciale dans son cœur pour son premier fils, Ismaël. Seulement avec réticence et sous beaucoup de pressions l’avait-il chassé. Abraham aurait été satisfait pour les buts et promesses de Dieu d’être réalisées par Ismaël. Il avait prié Dieu de prendre soin de ce garçon (17:18.) Dieu refusa de substituer cet enfant, qui ne comptait que sur lui, pour l’enfant de la promesse, mais IL promit de faire de lui une grande nation. Les versets 13-16 listent les noms des fils d’Ismaël, qui étaient les douze princes promis. Une fois encore, Dieu tint Sa promesse à Son serviteur Abraham.

Ismaël mourut à 137 ans et fut enterré. Remarquez qu’il n’est pas dit qu’il fut placé dans la grotte de Machpelah, car c’était un monument d’espoir pour le people de la promesse. Le pays de Canaan ne devait pas être possedé par Ismaël ni par ses descendants ; on nous dit:

« Ses descendants se sont établis de Havila jusqu'à Chour, aux confins de l'Egypte, en direction d'Ashour. Il vivait en hostilité avec tous ses semblables. » (Genèse 25:18)

Dans ce verset une promesse de plus est montrée être réalisée, la promesse que Dieu avait faite à Agar des années auparavant :

« Ton fils sera comme un âne sauvage: il s'opposera à tous et sera en butte à l'opposition de tous, mais il assurera sa place en face de tous ses semblables. » (Genèse 16:12)

Les Descendants d’Isaac (25:19-26)

Le processus d’élection a été apparent dans les versets précédents. Dieu a choisi Sara, pas Agar ou Qetoura, pour être la mère du fils de la promesse. De la même façon, Dieu choisit Isaac bien avant qu’il ne soit né pour être l’héritier d’Abraham. Bien qu’Abraham ait eu plusieurs épouses et beaucoup d’enfants, Isaac seulement devait être celui par lequel les bénédictions promises arriveraient. Dans les versets 19-26, nous voyons que le processus d’élection continue. Ici c’est Jacob qui est désigné comme l’enfant de la promesse, non pas son frère jumeau Esaü, celui qui, par un cours naturel d’évènements, aurait du être l’héritier de la promesse.

Isaac épousa Rebecca quand il avait 40 ans, mais ce ne fut que 20 ans plus tard qu’elle eut des enfants. Isaac, intercéda auprès de Dieu pour Rebecca, et elle devint enceinte en réponse à sa prière (verset 21.) Pendant sa grossesse, Rebecca était perplexe à cause des peines intenses209 dans ses entrailles, alors elle s’enquit auprès de Dieu pour en savoir la raison.210 La réponse du Seigneur vérifie l’importance de l’activité dans le ventre de Rebecca :

« qui lui répondit:
Il y a deux nations dans ton ventre,
deux peuples différents naîtront de toi.
L'un des deux sera plus puissant que l'autre,
et l'aîné sera assujetti au cadet. » (Genèse 25:23)

Sans tous les examens médicaux sophistiqués d’aujourd’hui, Dieu informa Rebecca qu’elle allait avoir des jumeaux. Chaque enfant serait le père d’un peuple. De ces deux peuples, un gagnerait sur l’autre. De ces deux fils, l'aîné ne deviendrait pas, comme était la coutume, prééminent. Normalement, le premier-né aurait du être l’héritier par qui les bénédictions de l’alliance seraient délivrées. Pendant qu’un père pouvait désigner un fils cadet comme le propriétaire du droit d’aînesse (Genèse 48:13-20), cela était l’exception, pas la règle. Le fils aîné pouvait aussi vendre son droit d’aînesse, comme l’avait fait Esaü.211

Cette prophétie est une révélation très importante, non seulement pour Rebecca, mais aussi pour les Chrétiens d’aujourd’hui car elle indique le principe de l’élection divine. Avant la naissance des enfants, Dieu détermina que ce serait le cadet qui possèderait le droit d’aînesse et par-là, serait l’héritier d’Isaac en ce qui concerne les promesses de l’alliance.

Dans Romains 9, l’Apôtre Paul se réfère à cet incident comme l’illustration du principe d’élection:

« Et ce n'est pas tout: Rébecca eut des jumeaux nés d'un seul et même père, de notre ancêtre Isaac.

Or, Dieu a un plan qui s'accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de Celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c'est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu'ils n'aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au cadet. » (Romains 9:10-12)

Pendant que nous devons reconnaître que Dieu dans Son omniscience savait tout de ces deux fils, Paul dit que le choix de Jacob, envers Esaü, n’avait rien à voir avec leurs actions. Jacob a été choisi dans le ventre de sa mère et sans l’influence des choses qu’il ferait dans le futur. Autrement dit, l’élection212 de Dieu n’était pas basée sur « savoir à l’avance », contrairement à ce qui est quelquefois enseigné. Le choix de Dieu était déterminé par Sa volonté, pas par les actions de l’homme. Personnellement, je pense qu’Esaü était le mieux des deux. (Au moins Isaac serait d’accord avec moi sur ce point là.)

Les évènements autour de la naissance des jumeaux nous donnent plus d’évidences de la vérité des paroles du Seigneur dites à Rebecca avant leur naissance ;

« Quand le moment de l'accouchement arriva, il se confirma qu'elle portait des jumeaux.

Le premier qui parut était roux, le corps couvert de poils comme une fourrure, c'est pourquoi on l'appela Esaü (le Velu).

Après lui naquit son frère, la main agrippée au talon d'Esaü, et on l'appela Jacob (le Talon). Isaac avait soixante ans au moment de leur naissance. » (Genèse 25:24-26)

Esaü fut naît le premier, et il sortit du ventre de sa mère roux et poilu. Le mot hébreu pour décrire la couleur d’Esaü a un son similaire à Edom et aurait pu préparer le chemin pour son surnom, comme cela est décidé dans le verset 30. Le nom « Esaü » ressemble un peu au son du mot voulant dire « poilu. »

Jacob est sorti du ventre de sa mère empoignant le talon de son frère Esaü. Le nom de Jacob fut suggéré par le mot hébreu pour « talon. » Des évènements plus tard, tel que le marchandage pour le droit d’aînesse dans les versets 27-34, indiquent que le nom, prit au sens péjoratif, fait allusion à la nature décevante de Jacob.

Le Marchandage du Droit d’Aînesse

Dans la vie d’Abraham, la naissance d’Ismaël fut un évènement qui a apprit au patriarche que les bénédictions de Dieu ne sont pas les conséquences d’efforts humains mais celles de faire confiance à Dieu. Dans la vie de Jacob, l’incident dans lequel il manipula son frère à lui vendre son droit d’aînesse a servit au même but. C’était une affaire perspicace que Jacob avait conclut, mais ce n’était pas le moyen d’amener les bénédictions de Dieu.

En plus des évènements entourant la naissance des jumeaux, trois facteurs ont joué fortement dans la relation des deux garçons. Premièrement, les garçons avaient des dispositions très différentes. Esaü sembla avoir été un homme masculin, vivant en plein air, qui aimait faire les choses dont un père pouvait être fier. Il était un chasseur habile, et il savait comment se conduire dans la nature. Dans notre culture, je crois qu’Esaü aurait été un héro de football américain dans un collège et une université. Il aurait pu jouer pour les Cowboys de Dallas. Il était un vrai homme macho, le genre de fils dont un père serait gonflé de fierté de parler avec ses amis.

Jacob était complètement différent. Pendant qu’Esaü semblé avoir été agressif, audacieux, et flamboyant, Jacob apparaît être l’opposé : Tranquille, songeur, plus intéressé à rester à la maison que de s’aventurer dans la nature et de faire de grandes conquêtes. Ce n’est pas dire qu’il n’avait pas d’ambition de s’améliorer, plutôt le contraire ; mais Jacob ne voyait aucune raison d’aller marcher dans la nature juste pour tuer des animaux sauvages. Dans la solitude de sa tente, Jacob pouvait mentalement raisonner comment améliorer sa situation sans se salir les mains et sans prendre de risques.

Le deuxième facteur qui avait tendance à séparer les deux fils était la loyauté divisée entre leurs parents. Isaac semble avoir été lui-même un homme de plein air ; Au moins il avait un appétit pour le gibier qu’Esaü ramenait à la maison (verset 28.) Esaü était le genre de fils qu’Isaac pouvait fièrement emmener partout avec lui. Jacob, d’un autre coté, était le favori de Rebecca. Elle pensait probablement qu’Esaü était impoli et inculte. Jacob était un homme bien plus raffiné, doux et gentil, un genre de fils dont une mère serait fière. En outre, Jacob passait probablement plus de temps à la maison qu’Esaü. Chaque parent semble s’être trop identifié avec un des fils, créant ainsi la division qui se prouverait dévastatrice. Ce favoritisme amena aussi désaccord entre Isaac et sa femme. Plus tard Rebecca allait comploter avec Jacob pour décevoir son mari (chapitre 27.)

Le troisième facteur que Moïse a enregistré pour nous dans le chapitre 25 était les moyens sournois par lesquels Jacob a obtenu le droit d’aînesse de son frère. Pendant qu’Esaü était dans les champs, Jacob était à la maison préparant une soupe. Fatigué et affamé, bien que loin du seuil de la mort, Esaü fut séduit par la bonne odeur du plat. Esaü gloutonnement demanda « de ce roux. » Plutôt que de montrer de l’hospitalité qui serait du, même à un étranger, Jacob vu cela comme une opportunité pour prendre l’avantage. Ici la nature avide, avare de Jacob a fait surface. Sans un soupçon de honte, Jacob marchanda, « … ---Alors vends-moi aujourd’hui même ton droit de fils aîné. » (25:31.) Avec ça, la nature charnelle d’Esaü émergea, « ---Je vais mourir de faim, que m'importe mon droit d'aînesse ? » (25:32.) Avec une estimation exagérer de sa condition physique et de son besoin et une appréciation minimale de la valeur de son droit d’aînesse, Esaü voulut bien échanger son destin pour un dîner.

Jacob n’était pas disposé à permettre à Esaü de prendre l’occasion d’un air aussi détaché qu’il voulait le faire croire ; Donc, il lui fit jurer une promesse solennelle déclarant la vente du droit d’aînesse. Quand cela fut fait, le dîner fut servit, et Esaü s’en alla. Comme Moïse concluait son rapport de l’évènement, nous trouvons son estimation du caractère d’Esaü : « … C'est ainsi qu'Esaü méprisa son droit d'aînesse. » (25:34.) Et donc il est que l’auteur d’Hébreux peut parler d’Esaü comme un homme qui n’avait aucune appréciation du tout pour les choses spirituelles et éternelles:

« Veillez à ce que personne ne passe à côté de la grâce de Dieu, qu'aucune racine d'amertume ne pousse et ne cause du trouble en empoisonnant plusieurs d'entre vous[g].

Qu’il n’y ait personne qui vive dans l’immoralité ou qui méprise les choses saintes, comme Esaü qui, pour un simple repas, a vendu son droit d’aînesse. » (Hebreux 12:15-16)

Conclusion

On ne peut pas éviter le fait que ce chapitre enseigne clairement le principe d’élection divine. De tous les fils d’Abraham, Dieu choisit Isaac pour être l’héritier de la promesse et cela avant même la naissance de l’enfant (17:21.) Isaac, pas Ismaël, ni Zimrân ou Yoqchân ou Medân ou aucun des autres fils d’Abraham, devait être l’héritier de la promesse. Sara, pas Agar ni Qetoura, devait être la mère de cet enfant.

Le choix de Dieu n’est pas déterminé par Sa connaissance des bonnes actions que le choisi accomplira plus tard. Abraham, Sara, Isaac et Jacob avaient tous des défauts très visibles. Leurs conduites n’étaient souvent pas meilleures que celles de n’importe qui d’autres. Des fois, des autres apparaissaient être plus vertueux qu’eux (Abimélek dans Genèse 20.) Bien que nous soyons choisis « pour une vie riche d'oeuvres bonnes » (Ephésiens 2:10), ce n’est pas à cause de nos bonnes actions que nous avons été choisis. Jacob a été choisi avant sa naissance sans égards pour ses actions futures. (Romains 9:11.) En terminologie théologique, Dieu élit les hommes et les femmes inconditionnellement sans égards pour ce qu’ils/elles feront. Ça, c’est la grâce pure.

Certains concluent de ce fait que ceux qui ne sont pas parmi les élus sont perdus pour toujours parce que Dieu ne les a pas choisis. Il y a, bien sur, de la vérité dans cette conclusion (Proverbes 16:4 ; Apocalypse 17:8 ; 1 Pierre 2:6.) Bien que l’élection pour le salût ne soit jamais basée sur les bonnes actions, l’élection pour la damnation éternelle l’est. L’emphase de la Parole de Dieu n’est pas que les hommes vont aller en enfer parce que Dieu ne les a pas choisis, mais que les hommes souffrent éternellement par ce qu’ils n’ont pas choisi Dieu.

La vérité est précisément ce sur quoi Moïse a insisté. Dans tous ces versets le principe de l’élection est évident. Et pourtant, à la fin du compte rendu, Moïse n’a pas relaté qu’Esaü avait vendu son droit d’aînesse parce que Dieu n’avait pas prédéterminé que cela arriverait comme ça, mais parce qu’Esaü « méprisait son droit d’aînesse » (verset 34.)

L’élection est inconditionnelle. Dieu a choisit les hommes à cause de Son amour et de Sa grâce, pas à cause de leurs bonnes actions qu’ils feront dans le futur. Pendant que les bonnes actions ne nous donnent pas la raison de l’élection d’un homme à une place de bénédiction dans le plan de Dieu, les actes méchants sont une raison adéquate pour son rejet par Dieu.

Dr B.B. Warfield a déclaré cela d’une façon des plus claires :

Quand le Christ s’est tenu à la porte du tombeau de Lazare et a crié, « Lazare sors de là ! », seul Lazare, de tous les morts qui se trouvent dans l'obscurité de la tombe ce jour-là en Palestine, ou à travers le monde entier, a entendu Sa voix puissante qui ressuscite les morts, et est sorti. Devons-nous comprendre que l’élection de Lazare d’être appelé à sortir de la tombe relègue toute cette immense multitude de morts à la décadence physique pour toujours ? Cela ne leurs laissait aucuns doutes de la mort dans laquelle ils étaient condamnés et en tout ce qui en résulte. Mais ce n’était pas ce qui apporta la mort sur eux ou ce qui les garda en son pouvoir. Quand Dieu appelle de la race humaine, gisant morts dans leurs offenses et péchés, quelques-uns ici et quelques-uns là, une grande multitude que personne ne peut compter, pour les ressusciter par Sa grâce omnipotente de leur mort dans le péché et les amener à la gloire, Sa grâce élective est glorifiée dans le salût qu’elle crée. Cela n’a rien à voir avec la mort du pécheur, mais seulement avec la vie nouvelle du pécheur qu’elle ramène à la vie. Le travail et l’unique travail de l’élection est le salut.214

Dans Apocalypse 16, on nous parle du jugement qui est tombé sur ceux qui ont rejeté Dieu et adoré la bête. Ces mots parlés par l’ange de Dieu expressent la vérité que celui qui n’est pas choisi reçoit le jugement qu’il mérite :

« Alors j'entendis l'ange qui a autorité sur les eaux dire:
---Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d'avoir ainsi fait justice.

Parce qu'ils ont versé le sang de ceux qui t'appartiennent et de tes prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang. Ils reçoivent ce qu'ils méritent. » (Apocalypse 16:5-6)

Le message de la Bible est que nous méritons tous la furie éternelle de Dieu pour nos péchés (Romains 3:10-18, 23 ; 6:23.) Le message de l’Évangile est que Dieu a fournit la solution pour les péchés de l’homme. Cette solution est le sacrifice de Jésus Christ sur la croix au Calvaire où IL a enduré la punition que nous méritons. IL nous offre la vertu que nous manquons (Romains 3:21-26 ; 2 Corinthiens 5:21.) Il est vrai que ceux qui sont sauvés sont ceux que Dieu a choisit de l’éternité passée (Actes 13:48 ; 16:14 ; Ephésiens 1:11, etc.…) Il est aussi vrai que tous ceux qui sont sauvés sont ceux qui ont personnellement cru en Jésus Christ comme leur Sauveur. Chaque personne qui L’appelle pour son salût sera sauvé.

« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, IL a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu.

Ce n'est pas par une naissance naturelle, ni sous l'impulsion d'un désir, ou encore par la volonté d'un homme, qu'ils le sont devenus; mais c'est de Dieu qu'ils sont nés. » (Jean 1:12-13)

Car,

« Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés. » (Romains 10:13)

Comme Isaac, le monde dans lequel nous vivons préfère les Esaüs et méprise les Jacobs. Les modèles que les medias placent devant nous ne sont pas les Jacobs, mais les Esaüs, les « macho men, » les durs. Le monde nous dit, « vous n’êtes ici que pour peu de temps, vous avez tout intérêt à prendre tout ce que vous pouvez. » Ils ont volé les mots de la bouche d’Esaü. Ils veulent que nous oubliions l’avenir, que nous échangions notre destin éternel pour une bière ou notre estomac ou pour quelques plaisirs physiques temporaires. Si ça a bon goût, mangez-le. N’y croyait pas!

Je vois dans ce chapitre un exemple de deux mauvaises réponses à la souveraineté de Dieu sur le sujet de l’élection divine. La première est celle d’Isaac, qui a essayé de résister la volonté de Dieu comme elle a été révélée à sa femme Rebecca. Bien que je ne sache pas si les jumeaux, Jacob et Esaü, avaient connaissance de l’élection du plus jeune, j’ai du mal à imaginer que Rebecca n’ait pas informé Isaac de cette prophétie. En dépit de cette révélation, Isaac persistait à préférer Esaü, et il semblerait, d’après des évènements ultérieurs, qu’il aurait essayé de prononcer aussi la bénédiction sur lui. Je crois que tout comme Abraham a essayé de convaincre Dieu de choisir Ismaël comme héritier de la promesse (Genèse 17:18), Isaac espérait que Dieu changerait Son avis en ce qui concernait Esaü. La leçon a été dure à comprendre, mais elle a finalement été apprise.

Dans ses derniers jours, Jacob (appelé maintenant Israël) prononça une bénédiction sur les deux fils de Joseph. Joseph mit ses deux fils, Manassé et Ephraïm, devant son père avec le plus agé à la droite de son père et le plus jeune à sa gauche. Jacob, cependant, croisa ses mains pour que sa main droite repose sur la tête d’Ephraim plutôt que sur celle de Manassé. Joseph pensa que c’était une erreur causée par la mauvaise vue de son père, et il essaya de la corriger. Jacob informa alors son fils que cela n’était pas une erreur mais une indication que le fils le plus jeune serait le plus grand (Genèse 48:8-20.) A la fin, Jacob était venu à accepter le fait que l’élection de Dieu ne suit pas nécessairement les conventions humaines.

Rebecca a mal appliqué la doctrine d’élection, dans un autre sens. Je suis convaincu qu’elle justifia son favoritisme pour son fils Jacob à cause de son élection à être l’héritier de la promesse. Ça a du avoir eu un son très spirituel, mais c’était tout aussi faux que le favoritisme d’Isaac pour Esaü. Le choix de Jacob sur Esaü n’était pas basé sur de la discrimination contre Esaü ou pour pouponner Jacob.

Si cette hypothèse est correcte, alors elle a des sous-entendus extensifs pour nous, mes amis. Si la prophétie concernant l’élection de Jacob ne justifiait pas le favoritisme envers lui sur le dos d’Esaü, pourquoi est-ce que la prophétie concernant Israël justifie partiellement les Juifs sur le dos des Arabes? Nous avons été si désireux de « bénir » Abraham pour être bénis (Genèse 12:3), que nous avons négligé de condamner de nombreuses actions des Juifs qui ont été injustes, immorales et impies. Pourquoi somme nos si desireux de titrer une attacque arabe, une agression, et de défendre une attaque israélienne, comme défensive et mesure de représailles ?

Ce que je suggère est cela : Nous n’osons pas discriminer contre un pays, juif ou païen. Nous devrions bénir les Juifs et la nation Israël, mais cela ne nécessite pas notre acquiescement de ce qui est clairement un péché. Souvenons-nous qu’à cette période dans l’histoire d’Israël, ils rejetaient Dieu et Son Christ, Jésus le Messie. Pendant que nous pouvons applaudir le courage des Juifs et leur force morale, dans le processus, n’appelons pas le diable bon, et à la fin par inadvertance, discriminer contre les peuples arabes. Notre avidité d’approuver à la va-vite et sans esprit critique chaque action de la nation d’Israël doit être questionnée sur les points moraux et bibliques.

Finalement, il est notable d’observer que le « charlatan » le plus grand dans notre chapitre est un croyant. Pendant qu’Esaü ait été grossier, il n’était pas un charlatan. Je crois qu’il soit vrai aujourd’hui que les hommes d’affaires et employés Chrétiens sont malhonnêtes, comme Jacob l’était. Nous nous appelons malins, mais c’est seulement un euphémisme pour des pratiques pas légales. Une raison pour laquelle je pense que les Chrétiens peuvent être aussi malhonnêtes que Jacob est qu’ils sont convaincus de l’importance des fins qu’ils recherchent qu’ils éprouvent que tous les moyens pour les obtenir sont bons.

Jacob connaissait, à la différence d’Esaü, la valeur du droit d’aînesse. Il l’évaluait si hautement qu’il était d’accord de s’abaisser à ce niveau très bas pour l’obtenir. Beaucoup d’entre nous sommes convaincus que la plupart de l’argent que nous gagnons est utilisé pour les missions ou l’église ou les pauvres, etc. alors, nous blanchissons notre argent dans les ministères chrétiens. Le goal n’est jamais plus important que la piété, mes amis. En fait, le but du Chrétien est de travailler à ressembler au Christ (Romains 8:29 ; Ephésiens 4:15.) Jacob allait apprendre que la bénédiction provenait de suivre Dieu, pas de suivre les homes. C’est la leçon que nous aussi devons apprendre.


208 “The Code of Hammurabi declares that children of slaves not legitimized, though not sharing in the estate, must be set free”. Law 171, as referred to by Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 185.

209 The Hebrew term for the struggle implies an intense activity in the womb which Rebekah understood to be far greater than normal, and thus of great significance.

210 We would like to have had more details here to satisfy our curiosity. How did Rebekah inquire of the Lord? Bush’s remarks seem closest to the mark:

“There are very different opinions as to the manner in which she made this inquiry. Some think it was simply by secret prayer; but the phrase to inquire of the Lord, in general usage signifies more than praying, and from its being said that she went to inquire, it is more probable that she resorted to some established piece, or some qualified person for the purpose of consultation. We are told, I Samuel 9:9, that ‘Beforetime in Israel when a man went to inquire of God, thus he spake, Come and let us go to the seer; for he that is now called a prophet, was beforetime called a seer.’ As Abraham was now living, and no doubt sustained the character of a prophet, Genesis 20:7, she may have gone to him, and inquired of the Lord through his means”. George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James and Klock Publishing Co., Reprint, 1976), II, p. 62.

211 “Now the sale of the birthright--or, as it was here, its exchange--was an accepted custom in the patriarchal period. At a later time the supplanting of the firstborn was forbidden (Deut. 21:15-17), but it has been pointed out above that exchange or sale of the birthright was done in Nuzu, explaining patriarchal custom. At Nuzu it is recorded that one Gurpazah traded his inheritance for immediate possession of three sheep from his brother Tupkitilla.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 211.

212 Election here, as I understand it, does not refer to the selection of only Jacob to be saved (although his salvation was certainly due to election), but of Jacob to be the son through whom the blessings promised to Abraham would be passed on. Paul refers to this incident to illustrate the principle of election, and then applies it to that election which ordains individuals to salvation.

214 B. B. Warfield, “Election,” Selected Shorter Writings of Benjamin B. Warfield, edited by John E. Meeter (Nutley, New Jersey: Presbyterian and Reformed Publishing Company, 1970), Vol. 1, pp. 296-97).

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24. Négocier avec la Mort (Genèse 23:1–20)

Introduction

J’ai toujours aimé les challenges. Quand j’étais mécanicien, j’adorai fouiller dans les problèmes qui semblaient éluder les diagnostiques. Etant un pasteur, je m’enrichis sur les passages qui sont normalement ignorés. Il semblerait que je suis arrivé à un tel passage, parfait pour ma personnalité, comme j’approche le vingt-troisième chapitre de Genèse. Un Pasteur que je respecte profondément me confesse que c’est un texte il ne prêcherai pas dessus par choix. Lisant un sermon qu’il avait fait sur ce chapitre, je remarque que 4/5 de son sermon traite avec 1/10 du texte.

Nous ne devrions pas être choqués de trouver la mort de Sara enregistrée comme une partie de la biographie d’Abraham ; cependant, des vingt versets dans ce chapitre, moins de deux réfèrent à la réponse émotionnelle d’Abraham à la mort de sa femme. Aucun romantique ne tolèrerait cela ! Les dix-huit versets restant relatent l’achat d’une petite parcelle de terre où Sara est enterrée.

Je sais que « les imbéciles de précipitent là où les anges craignent de s’aventurer », mais je veux que nous abordions ce texte complètement convaincus que Dieu a une parole pour nous ici. En outre, je crois que nous devons rechercher la plus grande partie de notre instruction de la plus grande partie du passage – l’achat de la parcelle de terre sur laquelle Sara est enterrée.

Préparation pour le départ de Sara

Bien que la mort de Sara ne soit pas enregistrée avant le chapitre 23 de Genèse, le chapitre précédent a préparé Abraham, et nous, pour les évènements de notre passage. Le « sacrifice » d’Isaac sur le Mont Morija a amené Abraham à une foi ferme en le pouvoir de Dieu de ressusciter les morts (Hébreux 11:19.) Pendant que ça n’a pas été nécessaire dans le cas d’Isaac, il le serait avec Sara dans les années à venir. La volonté de tuer Isaac a permit à Abraham d’accepter le départ de sa femme Sara.

En outre, les derniers versets du chapitre 22 enregistrent un incident qui aura quelque chose à voir avec le futur :

« Après ces événements, on annonça à Abraham que Milka avait donné des enfants à Nahor, son frère:

Outs son premier-né, Bouz le second, Qemouel, père d'Aram,

Késéd, Hazo, Pildach, Yidlaph et Betouel.

Betouel fut le père de Rébecca. Ce sont là les huit fils que Milka avait donnés à Nahor, frère d'Abraham.

Son épouse de second rang Reouma lui donna aussi des enfants: Tébah, Gaham, Tahach et Maaka. » (Genèse 22:20-24)

Par la providence de Dieu, une femme pour Isaac avait déjà été pourvue bien avant que le besoin soit apparu. Dieu prend soin du futur à l’avance. Comme un ami l’a exprimé, « le bélier était déjà dans le buisson » (22:13.)

Au-delà de ça, le rapport résumé dans les versets 20-24 rappelait à Abraham que sa patrie et sa famille étaient très loin. Il n’y a aucun doute que les nouvelles de « la maison » lui rendirent le cœur lourd d’émotions. Quand Sara mourait, il y aurait de fortes raisons émotionnelles pour ramener son corps « à la maison » pour l’enterrer. Ces versets nous rappellent alors les liens forts qui restaient en Mésopotamie et la signifiance de la décision d’Abraham d’enterrer sa femme au pays de Canaan.

La Foi d’Abraham Exprimée dans Sa Réponse à la Mort de Sara (3:1-20)

Bien que notre foi ne soit pas basée sur nos sentiments, nous ne devrions pas la séparer de nos émotions. Les deux premiers versets founissent la toile de fond de notre chapitre et décrivent aussi le chagrin du patriarche :

« Sara vécut cent vingt-sept ans.

Elle mourut à, c'est-à-dire Hébron, dans le pays de Canaan. Abraham célébra ses funérailles et la pleura. » (Genèse 23:1-2)

Comme les commentateurs ont noté au cours de siècles, Sara est la seule femme dans la Bible dont l’âge a été révélé. Cent vingt-sept ans est une vieillesse bien avancée, mais la mort de Sara aurait semblé prématurée à cause de sa juvénilité. Même à l’âge de quatre-vingt-dix, elle était une femme assez séduisante pour attirer les yeux d’Abimélek (20:1-2.) Sara a du paraître avoir trouvé la fontaine de jouvence. Sa jeunesse et sa beauté auraient caché le fait que la mort allait arriver bientôt.

Abraham semble avoir été ailleurs au moment de la mort de Sara. Pendant que quelques explications imaginaires existent pour ce fait, il serait plus facilement expliqué par Abraham étant avec ses troupeaux ou quelque chose comme ça. Quand il apprit la mort de sa femme, il est venu à ses cotés pour la pleurer.

Pendant que l’accent du passage ne tombe pas ici, nous savons qu’Abraham a exprimé le chagrin commun à ceux qui font face à la mort d’une personne chère. La foi n’est pas exprimée par une attitude stoïque, froide, inoxydable face à la mort. Il y a des années, Jackie Kennedy a été louée pour sa « foi » quand elle « se comporta si bien » durant les funérailles de son mari. L’Histoire a assez bien fourni la preuve que le manque d’émotions de Jackie aux funérailles pouvait être attribué au manque de sentiments pour son mari. Nous avons seulement besoin de remarquer que notre Seigneur a pleuré à la tombe de Lazare (Jean 11:35.)

L’Achat d’une Concession (3-20)

La mort de Sara a amené Abraham à prendre une décision. La question pratique était: «Où devrais-je enterrer Sara ?» Cependant, le problème principal était ceci : « Où devrais-je être enterré ? » La plupart du temps, quand une concession est achetée pour le premier époux, une autre est achetée à coté pour celui qui reste, et fréquemment une concession familiale est obtenue simultanément. Quand Abraham décida où Sara serait enterrée, il détermina aussi l’endroit de son enterrement et de ses descendants.

Abraham approcha alors les Hittites pour acheter une concession funéraire pour lui et sa famille. Cela a du être étrange pour Abraham d’implorer les Hittites pour une parcelle de terre en dépit des promesses, souvent répétées, de Dieu :

« Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate,

le pays des Qéniens, des Qeniziens, des Qadmonéens,

des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm,

des Amoréens, des Cananéens, des Guirgasiens et des Yebousiens.» (Genèse 15:18-21)

Abraham se sentait contraint d’acheter une parcelle que Dieu avait promis de donner à lui et à ses descendants. De plus, il allait acheter le terrain d’un peuple que Dieu allait vaincre pour lui. C’est ironique qu’Abraham doive humblement s’incliner devant ce peuple et les pétitionner pour un morceau de terre.

Comme nous avons noté, la majorité du chapitre 23 est dévouée à la description juridique décrivant l’achat d’une concession funéraire dans le pays de Canaan. Nous ne pouvons comprendre complètement la transaction qu’en connaissant sa culture et son temps. C’était un processus juridique qui suivait précisément les pratiques des Hittites. Même mon ami, qui est avocat de biens immobiliers, n’aurait pas pu faire mieux.

Les transactions juridiques étaient généralement conduites aux portes de la ville où les dirigeants de la ville étaient présents et où les témoins étaient sous la main (Ruth 4:1.) Les termes de l’accord étaient déterminés par des négociations, complètement dans les coutumes et la culture du temps. Cela peut nous paraître « étrange », mais pas à Abraham ou aux Hittites. Les affaires d’Abraham étaient un modèle de dignité et de fair play.

La requête d’Abraham (3-4) : Abraham avait demandé que les fils d’Ephron (verset 3), le Hittite (verset 10), lui fournissent un endroit pour enterrer Sara. Il reconnaissait que son problème était sa situation comme « étranger et voyageur » parmi eux (verset 4.) Le résultat voulait dire qu’il n’était pas propriétaire et qu’aucune terre ne lui appartenait.

Une offre généreuse (5-6) : la demande d’Abraham a été prise au pied de la lettre. Il semblait qu’Abraham demandait seulement l’usage d’une concession funéraire. Une telle requête n’était pas à être refusée à un homme d’une telle stature. Abraham était considéré comme un « prince de Dieu. » Ces Cananéens reconnaissaient la main de Dieu sur cet homme et avaient tendance à le traiter favorablement, même Abimélek avait dit auparavant (21:22.)

Si Abraham espèrait obtenir l’usage d’une propriété funéraire, tout le monde serait content de lui prêter ce qu’ils avaient de mieux. Cependant, une tombe empruntée n’était pas acceptable pour Abraham. Il n’y a vraiment rien de mal avec une tombe empruntée ; notre Seigneur a été enterré dans une, si vous vous rappelez (Matthieu 27:60), mais notre Seigneur n’en avait besoin que pour trois jours, pendant qu’Abraham en avait besoin pour la postérité (Genèse 25:9 ; 50:3.) Rien de moins qu’une possession permanente ne satisferait Abraham.

Une clarification (7-9) : Les intentions d’Abraham n’étaient pas encore comprises. Il désirait une possession permanente, pas une tombe empruntée. Ce pays de Canaan devait devenir sa maison, pas simplement un arrêt sur le chemin. Conséquemment, Abraham demanda aux gens de presser Ephron de lui vendre la grotte de Machpelah, qui était située au bout du champ (verset 9.) Ce ne devait pas être un cadeau, mais un achat à valeur totale de la propriété.

Une modification (10-11) : Ephron, qui était assis parmi les dirigeants de la ville, répondit à la demande d’Abraham. La chose importante n’est pas l’offre de donner la terre à Abraham, car cela ne semble être qu’une simple formalité ; ce n’était pas une offre hypocrite autant qu’une que personne n’accepterait avec honneur. La modification est dans la quantité de terrain qui était incluse. Abraham ne demandait seulement que la grotte au bout du champ d’Ephron, mais Ephron spécifiait que le marché devrait être un paquet, le champ et la grotte. La signification de cela serait suggérée plus tard.

La réponse anticipée (12-13) : Comme attendu, Abraham refusa l’offre du cadeau mais accepta la modification du marché, et donc, la vente fut en route. Le champ avec la grotte serait vendu à Abraham, et le prix seul avait besoin d’être discuté.

Le prix discuté et agrée (14-16) : Certains doivent apprécier la beauté de la culture du Proche-Orient pour profiter de cet acte final de négociation. Ephron n’était pas un imbécile. Il insista dans son offre de donner à Abraham la terre gratuitement, mais il mit une valeur sur le cadeau qui était offert. Cela accomplit deux choses : ça donna un prix, généreux, et cela donnait la possibilité à Abraham de marchander sur le prix. Si Ephron est si généreux à offrir de donner la terre à Abraham, comment Abraham pourrait-il râler sur le prix ? Abraham paya le prix, et les deux hommes se séparèrent avec ce dont ils avaient espéré.

Un résumé final (17-20) : Encore une fois, dans ce qui semble être une terminologie très technique et juridique, la transaction est esquissée. Comme était la coutume, même les arbres sont mentionnés dans le titre de la propriété (verset 17.) Un site funéraire fut ainsi procuré, et Abraham enterra sa femme.

Conclusion

Pour Abraham, l’achat de la grotte de Machpelah était une expression de sa foi en Dieu. L’auteur d’Hébreux a fait allusion à cela quand il a écrit:

« C'est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l'ont vu et salué de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre.

Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu'ils recherchent une patrie.

En effet, s'ils avaient eu la nostalgie de celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu l'occasion d'y retourner.

En fait, c'est une meilleure patrie qu'ils désirent, c'est-à-dire la patrie céleste. Aussi Dieu n'a pas honte d'être appelé «leur Dieu», et il leur a préparé une cité. » (Hebreux 11:13-16)

En déterminant que Sara, et plus tard lui-même et ses descendants, seraient enterrés dans le pays de Canaan, Abraham « a revendiqué son territoire » dans le pays que Dieu lui a promis. Le pays où il serait enterré sera la patrie de ses descendants. La place que Dieu lui a promis était la place où il doit être enterré.

Jérémie a exprimé une foi similaire quand il acheta le champ d’Anatoth (Jérémie 32:7.) Bien que Dieu allait juger Son people pour leurs péchés en les chassant de la terre promise, IL les ramènerait quand ils se repentiraient. L’achat du champ d’Anatoth démontre la conviction de Jérémie que Dieu ferait ce qu’IL avait promis (Jérémie 32:9-15.)

L’achat d’Abraham illustre non seulement son espoir pour un meilleur pays, un pays paradisiaque (Hébreux 11:16), il l’implique encore plus profondément dans le monde présent dans lequel il vivait comme un étranger et un pèlerin. Les pèlerins n’étaient pas propriétaires, mais maintenant Abraham l’était, par nécessité. Les étrangers et les pèlerins ne sont pas aussi impliqués ou n’ont pas autant d’obligations que les citoyens et les propriétaires. L’achat d’Abraham lui a donné une « double nationalité », à dire. Laissez moi suggérer comment.

On nous dit que selon la loi hittite, Abraham aurait été obligé au roi, s’il avait seulement acheté la grotte de Machpelah au lieu du champ et de la grotte.200 En achetant de la propriété comme il l’a fait, Abraham ainsi approfondit son engagement de foi en Dieu mais aussi prolongea ses obligations dans ce monde. Je crois que c’est important. Dans la première épître, Pierre instruit les Chrétiens sur leurs attitudes et leurs conduites envers ce monde présent puisque nous sommes des étrangers et des pèlerins :

« Mes chers amis, vous êtes dans ce monde comme des résidents temporaires, des hôtes de passage; c'est pourquoi je vous le demande: ne cédez pas aux désirs de l'homme livré à lui-même: ils font la guerre à l'âme.

Ayez une bonne conduite au milieu des païens. Ainsi, dans les domaines mêmes où ils vous calomnient en vous accusant de faire le mal, ils verront vos bonnes actions et loueront Dieu le jour où il interviendra dans leur vie.

Pour l'amour du Seigneur, soumettez-vous à vos semblables, qui sont des créatures de Dieu: au roi qui détient le pouvoir suprême,

comme à ses gouverneurs chargés de punir les malfaiteurs et d'approuver les gens honnêtes. ---

Car voici ce que Dieu veut: c'est qu'en pratiquant le bien, vous réduisiez au silence toutes les calomnies portées contre vous par les insensés, les ignorants.

Vous agirez ainsi en hommes libres, sans faire pour autant de votre liberté un voile pour couvrir une mauvaise conduite, car vous êtes des serviteurs de Dieu. ---

Témoignez à tout homme le respect auquel il a droit, aimez vos frères en la foi, «révérez Dieu, respectez le roi ! » (1 Pierre 2:11-17)

Les Chrétiens sont citoyens de deux mondes, pas seulement un. Bien que notre héritage, « qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. » (1 Pierre 1:4), soit aux cieux, nous avons des obligations dans ce monde présent. Nous devons nous soumettre aux autorités de monde et aux institutions (1 Pierre 2:11.) Nous devons aussi obéir les lois du pays et payer nos impôts (Romains 13:1-7.)

Les Chrétiens ont souvent été accusés d’avoir « leurs têtes tant dans les nuages, ils sont des bons à rien sur la terre. » Si je comprends la Bible correctement, notre tête dans les nuages est ce qui nous rend utile dans le présent. Abraham vivait dans le présent en vue de l’avenir. Son futur héritage n’a pas diminué ses obligations présentes ; il a établit ses priorités. Le fait qu’il hériterait du pays de Canaan et « Ta descendance dominera sur ses ennemis » (Genèse 22:17) ne voulait pas dire qu’il ne pourrait pas acheter de la propriété et se soumettre devant l’autorité constituée (23:7,12), et ce aux portes de ceux que Dieu mettrait sous son autorité plus tard (15:20.)

L’achat d’une propriété funéraire d’Abraham fournit Israël avec des racines dans la terre promise. Jacob, qui est mort en Egypte, était enterré dans la grotte qu’Abraham avait achetée (Genèse 50:1-14.) Quand les Israélites furent libérés de l’esclavage égyptien, où retourneraient-ils, mais dans leur patrie ?

D’une façon intéressante, le pays de Canaan n’avait pas encore possédé quand ce Livre (Genèse) fut écrit. Mais ceux qui le recevraient des mains de Moïse étaient ceux qui anticipaient la conquête. A personne, excepté Caleb, ne fut donné le privilège de prendre la terre qu’Abraham avait achetée comme arrhes sur son héritage (Josué 14:13.) Quelle motivation cette histoire a du fournir aux armées d’Israël quand elles marchaient sur Canaan pour le posséder !

Pour les hommes aujourd’hui, cet évènement d’Histoire biblique ancienne a de nombreuses insinuations :

(1) Il indique que dans le Vieux Testament, tout comme dans le Nouveau, la tombe est le symbole d’espoir pour un nouveau croyant.

La grotte de Machpelah reste depuis des siècles un monument à la foi d’Abraham, Isaac, et Jacob. La tombe vide de notre Seigneur garantie le Chrétien que la tombe n’est pas notre destination finale mais une demeure pour le corps jusqu’ à ce que Jésus revienne pour les Siens (1 Corinthiens 15; 1 Thessaloniens 4.)

Qu’est ce que la tombe représente pour vous, mes amis? Est-ce la fin ou le commencement? Votre relation avec le Dieu d’Abraham et Son Fils, Jésus Christ, fait la différence.

(2) Où nous investissons notre argent démontre où nous prévoyons de passer notre futur !

Un des cinq hommes morts en martyr pour sa foi en Equateur, Jim Elliot, dit une fois : « Il n’est pas un imbécile celui qui abandonne ce qu’il ne peut pas garder pour gagner ce qu’il ne peut pas perdre. » Abraham croyait que les promesses de Dieu étaient vraies. Son investissement dans le pays de Canaan était le meilleur achat qu’il pouvait faire. Dans la terminologie du Nouveau Testament, il « amassa plutôt des trésors dans le ciel » (Matthieu 6:19-20.) Comment nous dépensons notre argent indique la réalité de notre foi.

(3) L’alliance de Dieu devrait être la base pour nos actions et décisions.

La foi d’Abraham était en Dieu, mais elle n’était pas nébuleuse, sans fondement. Il croyait en l’alliance que Dieu avait conclut et souvent rappelée. C’était la foi d’Abraham en la compétence de Dieu de tenir ses promesses qui provoquea son achat de la concession funéraire sur laquelle il serait enterré.

Souvent, les gens demandent pourquoi nous devons prendre la communion chaque semaine. Il y a au moins deux réponses. Premièrement, c’est ce que notre Seigneur commandait et ce que la première église pratiquait (Luc 22:14-20 ; 1 Corinthiens 11:23 ; Actes 2:42,46 ; 20:7.) Deuxièmement, c’est un aide-mémoire hebdomadaire de l’alliance que notre Seigneur a fait avec nous – la Nouvelle Alliance de Son sang (Luc 22:20.) Nos actions et nos décisions devraient être gouvernées par l’assurance que cette alliance sera totalement réalisée dans la vie du croyant. Ça, mes amis, est quelque chose dont on doit être rappelé fréquemment.

(4) L’enterrement d’une personne chère est une opportunité importante pour un Chrétien d’exprimer publiquement sa foi.

Fréquemment on nous dit que l’achat de la concession funéraire a été fait devant les Hittites (23:3,7,9,10,etc…) L’importance des actes d’Abraham n’est pas passée inaperçue aux Hittites. Ils le connaissaient comme « prince de Dieu. »

L’occasion de la mort d’une personne chère devrait toujours être vue comme une opportunité pour un témoignage chrétien. Ce que l’on dit à un moment comme ça est très important, mais n’oublions pas que ce que nous faisons est aussi vital. Les actions d’Abraham dans le chapitre 23 sont aussi importantes que ses déclarations.

Pendant que ce que j’ai à dire sur ce point est, au mieux, déductif, je crois que c’est vrai. Il y a un vrai besoin de balancer deux facteurs. Deux fois, Abraham a parlé d’enterrer ses morts (23:4,8.) Le corps d’un saint mort ne doit pas être vénéré ou traité comme quelque objet sacré. Le corps mort n’est qu’une coquille dans laquelle l’âme a résidée. Le corps doit être mis de coté. Certains feraient bien de réfléchir à ça.

D’un autre coté, le corps est celui que Dieu a modelé (Psaume 139:13-16), il a servit comme le “temple du Saint-Esprit” (1 Corinthiens 6:15, 19-20) ; Il sera levé de nouveau et sera transformé, incorruptible (1 Corinthiens 15:35-49.) A cause de cela, le corps ne devrait pas être disposé de telle façon d’ignorer la valeur qu'il lui a été donné par son Créateur.

Bien qu’on puisse protester le « coût cher de la mort », laissez moi suggérer que certains peuvent réagir aux coûts des enterrements d’une manière excessive qui pourra affecter leur témoignage chrétien. Les non-croyants, qui ne voient aucune vie après la mort, pas de résurrection, peuvent bien se débarrasser du corps aussi à bas prix et irrévérencieusement que possible. Cependant, le Chrétien devrait y réfléchir à deux fois.

Je ne crois pas qu’Abraham ait été extravagant pour l’enterrement de sa femme, mais je ne crois pas non plus qu’il cherchait à obtenir un enterrement à prix de soldes. La plupart des érudits suspectent que le prix de cette concession était cher.201 Abraham n’a pas fait de marchandage sur le prix. La motivation d'Abraham aussi bien que sa modération devrait être considérée par rapport aux funérailles. Pendant que notre foi n'a pas besoin de froufrous, ni nos consciences de cercueils incrustés d’argent, nous devons être prudents de ne pas refléter les valeurs d'une société décadente comme nous enterrons nos morts.


200 “The situation is clarified by the Hittite law code found at Hettueas, Bogaskoi, in Asia Minor, which throws considerable light on the transaction. Law 46 stipulates that the holder of an entire field shall render the feudal obligations, but not he who holds only a small part. A later version stipulates that notice of the sale be made to the king and only those feudal services stipulated at that time are to be given. According to Law 47 lands held as gifts from the king do not incur feudal obligations, while sale of all a craftsman’s lands do carry it. On the other hand, if the larger portion of his holding is sold, the obligation passes to the buyer. One who usurps a field or is given a field by the people bears the obligation. By these various conditions it is seen that the land itself bears the obligation which posses to the new buyer.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 193.

201 There is much difference of opinion as to how high a price Abraham paid for the burial plot. Both the relative value of the silver and the size of the field are unknown. Since Moses did not state that the price was exceptionally high, we should draw such conclusions with caution.


25. Comment Trouver Une Femme Pieuse (Genèse 24:1–67)

Introduction

Ann Landers reçut une lettre:

Chère Ann Landers,

Quel mari aimerait une femme paresseuse, sale, mentalement instable ? Sa maison ressemble à une étable. Elle ne cuisine jamais. Tout sort d’une conserve ou du congélateur. Ses enfants mangent des plats pré-fabriqués. Pourtant, le mari de cette bonne à rien la traite comme une reine. Il l’appelle « Chérie » et « Mon adorable petite femme » et place un oreiller sur le téléphone quand il va au travail pour qu’elle puisse dormir un peu plus longtemps. Le week-end, il fait la lessive et les courses.

Je me lève à 6 heures et prépare le petit déjeuner de mon mari. Je lui fais ses chemises car celles des magasins ne lui vont pas bien. Si mon mari vidait une poubelle, je m’évanouirai. Une fois, quand je l’ai appelé au téléphone à son bureau pour lui demander d’acheter du pain en sortant du boulot, il m’a insulté pendant 5 minutes. Le plus vous faites pour un homme, le moins il vous apprécie. Je me sens comme une bonne qu’on ne paye pas, pas comme une épouse. Qu’est ce qui se passe ?

Signé : la mule (c’est comme ça qu’il m’appelle.)

La réponse d’Ann est classique. Elle répondit :

Une licence de mariage n’est pas une garantie que le mariage va marcher, pas plus qu’une carte de pêche assure que vous attraperez du poisson. Elle vous donne simplement le droit d’essayer.202

Je partage ce petit peu de sagesse avec vous, car il fait apparaître un avertissement très pertinent pour le 24ème chapitre de Genèse. Nous savons tous que ce chapitre, le plus long dans ce Livre, est dévoué à la description du processus de trouver une épouse pour Isaac. Trouver l’épouse parfaite est absolument essentiel. Mais, aussi important que cela soit, trouver la personne parfaite n’assure pas que le mariage sera parfait. Comme Ann Landers dit, « Cela ne vous donne que le droit d’essayer. »

L’accentuation excessive de trouver la femme parfaite, ou le mari parfait, peut avoir quelques effets désastreux pour ceux déjà mariés. Il est possible pour quelqu’un de conclure qu’ils sont mariés à la mauvaise personne. Je connais un prêcheur très connu qui insiste très fortement que, si vous n’avez pas marié la personne parfaite, vous devriez divorcer et essayer à nouveau.

Nous, qui sommes mariés, avons besoin d’étudier ce passage pour ce qu’il nous enseigne sur le sujet de domesticité et la recherche de la volonté de Dieu. Quand on arrive sur le sujet du mariage, il y a beaucoup ici pour nous instruire, comme parents voulant préparer nos enfants pour le mariage. Mais pour autant que nos propres partenaires soient concernés, nous devons placer beaucoup plus d'accentuation sur la question d'être le partenaire parfait plutôt que sur trouver le partenaire parfait.

Le point de notre étude sera d’étudier la recherche pour l’épouse d’Isaac dans les limites de sa culture et le cadre historique et puis de regarder aux implications de ce passage pour la domesticité, recherchant la volonté de Dieu, et le mariage.

Le Serviteur Délégué (24:1-9)

Sara est morte depuis trois ans, et Abraham a maintenant 140 ans, « un vieillard très âgé » comme Moïse le décrit.203 Bien qu’Abraham soit encore à 35 ans de sa mort, il n’avait aucune raison de présumer qu’il vivrait jusqu'à un tel âge, alors il commença à faire les préparations pour ses funérailles. Son souci le plus grand était le mariage d’Isaac avec une femme qui l’aiderait à élever ses descendants dévots, bien que Dieu lui ait déjà clairement dit :

« Car je l'ai choisi pour qu'il prescrive à ses descendants et à tous les siens après lui de faire la volonté de l'Eternel, en faisant ce qui est juste et droit; ainsi j'accomplirai les promesses que je lui ai faites. » (Genèse 18:19.)

Abraham confia la responsabilité de trouver une épouse pour Isaac à personne d’autre que son plus vieux serviteur en qui il avait le plus confiance. Il est possible, bien que pas spécifié, que ce serviteur soit Eliézer de Damas. Si c’est vrai, l’importance de ce serviteur est encore plus frappante, car cette tâche était pour le bénéfice du fils d’Abraham, qui hériterait tout ce qui aurait pu être à lui :

« Abram répondit:
---Eternel Dieu, que me donnerais-tu? Je n'ai pas d'enfant, et c'est Eliézer de Damas qui héritera tous mes biens. » (Genèse 15:2.)

Le dévouement de ce serviteur pour son maitre et pour le Dieu de son maitre est un des points culminants de ce chapitre. Sa piété, vie spirituelle, et sagesse pratique met la barre à un haut niveau pour le croyant dans n’importe quelle période.

Le serviteur, quel que soit son nom, était délégué pour procurer une épouse au fils d’Abraham, Isaac. Seules deux stipulations furent formulées par Abraham : L’épouse ne doit pas être une Cananéenne (24:3), et Isaac ne doit pas, dans aucunes circonstances, retourner en Mésopotamie, d’où Dieu l’avait appelé (24:6.)

Ces deux obligations promouvaient la séparation, pendant qu’elles évitaient l’isolation. La présence d’Isaac dans le pays de Canaan, même quand il ne le possédait pas, témoigne de sa foi en Dieu et sa dévotion développée et sa dépendance en Dieu seul. Elles servent aussi comme moyens de proclamer aux Cananéens que Yahvé seul était Dieu.

Abraham et ses descendants étaient, dans ce sens, des missionnaires.

Pendant qu’ils vivaient parmi les Cananéens, ils ne devaient pas devenir un avec eux par mariage. Retourner en Mésopotamie résulterait à l’isolation. Vivre parmi eux mais marier quelqu’un qui respectait Dieu servirait à isoler Isaac d’une relation trop proche avec ces païens. Donc, une épouse doit être procurée par la famille d’Abraham pendant qu’en même temps, Isaac n’est pas autorisé à retourner lui-même là-bas.

La fondation pour la décision d’Abraham de procurer une épouse pour son fils et les stipulations faites sont expliquées dans le verset 7 :

« L'Eternel, le Dieu du ciel qui m'a fait quitter ma famille et le pays où elle s'était établie, qui m'a parlé et m'a promis par serment de donner ce pays-ci à ma descendance, te fera précéder par son ange pour que tu puisses emmener de là-bas une femme pour mon fils. » (Genèse 24:7.)

Avant tout, les actions d’Abraham étaient fondées sur une révélation. Dieu avait promis de faire d’Abraham une grande nation et par lui de bénir tous les pays. Il n’est pas difficile de conclure que le fils d’Abraham devait lui-même se marier et avoir des enfants. Donc, bien que n’étant pas un ordre spécifique, c’était la volonté de Dieu qu’Isaac se marie. De plus, il était déterminé qu’Isaac devait rester dans le pays de Canaan. Dieu avait promis « ce pays-ci » (verset 7) à Abraham et ses descendants.

En plus, Abraham indiqua à son serviteur de chercher une épouse pour son fils avec l’assurance que Dieu le guiderait divinement. « Son ange » serait envoyé devant lui pour préparer son chemin. Abraham ainsi agit sur une révélation qu’il avait reçue auparavant, sur que ce guidage divin serait accordé quand il serait nécessaire. Sa foi n’était pas supposition, cependant, car il a tenu compte de la possibilité que cette mission ne pourrait pas être les moyens de Dieu de réserver une femme dévote pour Isaac :

« Si cette femme ne consent pas à te suivre, tu seras dégagé du serment que je te demande de prêter; mais quoi qu'il arrive, tu ne ramèneras pas mon fils là-bas. » (Genèse 24:8.)

Quel exemple magnifique de foi en Dieu, Celui Qui guide Ses peuples ! Abraham a envoyé son serviteur, assuré que Dieu l’avait guidé par Sa parole. Abraham recherchait une épouse pour son fils, assuré que Dieu avait préparé le chemin et le ferait clairement voir. Abraham avait aussi tenu compte du fait que Dieu pourrait ne pas procurer une épouse dans le sens qu’il pensait qu’il la procurerait et donc il a tenu compte d’une intervention divine dans un autre sens.

Bien que le serment, qui a été juré, était inhabituel, arrivant autre part dans Genèse 47:29, il était, sans aucuns doutes, un acte sérieux, probablement commun à cette culture et à ce temps.204 Nous savons, par le contexte, que c’était un serment solennel et un qui devait être prit très au sérieux par le serviteur. L’importance de cette mission est ainsi soulignée.

La Recherche Accomplie (24:10-27)

Imaginez pour un moment qu’Abraham vous ait donné cette tache à accomplir. Comment feriez-vous pour trouver une épouse acceptable pour Isaac ? Quelle tâche impressionnante cela a du être ! Cela a du paraître comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Naturellement, vous vous prépareriez correctement, tout comme le serviteur l’a fait, et voyageriez vers le pays d’où Abraham était venu et où sa famille vivait toujours. La « ville où habitait Nahor » (verset 10) pourrait être Harân ou près de là (11:31-32.)

Un serviteur plus jeune aurait probablement attaqué cette tâche d’une manière différente. Je pourrais l’imaginer arrivant dans la ville, annonçant le fait qu’il travaillait pour un étranger très riche qui avait un fils à marier, beau garçon, qui serait son seul héritier. Son intention de trouver une fille à marier aurait été proclamée sur les toits, et une seule fille chanceuse serait choisie. Pour sélectionner la postulante, le serviteur aurait pu faire un concours du genre « Miss Mésopotamie. » Seules les plus belles et les plus talentueuses jeunes filles pourraient y participer, et la gagnante deviendrait l’épouse d’Isaac.

La méthodologie de ce serviteur fidèle était si différente. Quand sa petite caravane arriva à la « ville de Nahor », immédiatement il s’enquit de la volonté et des conseils de Dieu en priant :

« Alors il pria:
---Eternel, Dieu d'Abraham mon maître, veuille témoigner ta bonté à mon maître en me faisant rencontrer aujourd'hui celle que je cherche.

Voici, je me tiens près de la source et les filles des habitants de la ville vont venir puiser de l'eau.

Que celle à qui je dirai: «S'il te plaît, penche ta cruche pour me donner à boire» et qui me répondra: «Bois, et je vais aussi faire boire tes chameaux», soit celle que tu destines à ton serviteur Isaac. Ainsi je saurai que tu témoignes de la bonté à mon maître. » (Genèse 24:12-14)

La sagesse l’avait amené jusqu’ici. Il était dans la bonne ville, et au bon endroit pour observer les femmes de la ville quand elles viendraient puiser de l’eau. Mais comment pourrait-il juger la plus importante qualité d’un caractère dévot et chrétien ? Des mois, peut-être des années, d’observation pourraient être requis pour discerner le caractère des femmes qu’il interviewerait.

Le plan que ce serviteur avait imaginé témoigne de sa sagesse et de sa maturité. Dans un sens, cela semble être le genre de toison mise devant le Seigneur. Elle servirait de signe au serviteur qu’elle serait la bonne fille à approcher pour son maître, comme épouse d’Isaac. En réalité, le serviteur préférait tester la femme lui-même, plutôt que de laisser Dieu s’en occuper. Les chameaux sont connus pour être très assoiffés, spécialement après un long voyage dans le désert. Donner à boire au serviteur était une chose. Donner à boire aux serviteurs et puis abreuver les chameaux était une autre chose. Le serviteur n’avait pas prévu de demander de l’eau pour ses chameaux, seulement pour lui-même. Elle pourrait donc facilement le satisfaire, en ne se sentant pas obligée de satisfaire tous les besoins de toute la caravane. Si une femme faisait plus que ce qu’il demandait, elle serait une femme de caractère inhabituel.

C’était un plan merveilleux, et le serviteur le présenta à Dieu en prière. Cette requête inhabituelle reflétait un aperçu très profond dans la nature humaine, ainsi que la dépendance aux conseils divins. Cette pétition ne devrait pas être refusée. Effectivement, elle y fut répondue avant même que la requête fut terminée :

« Il n'avait pas encore fini de parler, que Rébecca arriva, la cruche sur l'épaule. C'était la fille de Betouel, fils de Milka et de Nahor, le frère d'Abraham.

La jeune fille était très belle; elle était vierge, aucun homme ne s'était encore uni à elle. Elle descendit à la source, remplit sa cruche et remonta.» (Genèse 24:15-16)

Rébecca était, effectivement, la femme parfaite pour Isaac. Elle était la fille de Betouel, le neveu d’Abraham. En plus, elle était une femme très belle qui avait maintenu sa pureté sexuelle – essentielle à la préservation de la graine pure. Apparemment, elle était la première à apparaître et la seule femme là à ce moment. Tout ce que le serviteur vu suggérait que cette femme était une candidate pour le test qu’il avait imaginé.

Courant vers la femme, il demanda un peu d’eau à boire. Elle répondit rapidement, abaissant sa cruche, plus retournant maintes fois au point d’eau jusqu'à ce que les chameaux furent satisfaits. Le serviteur ne parla pas jusqu'à ce que tous les chameaux aient été abreuvés. Pendant que la beauté évidente de la femme aurait satisfait les standards des hommes normaux, le test a été permit de continuer. Couvrant la femme avec des cadeaux d’or, le serviteur chercha à déterminer l’origine de sa lignée. Quand il fut satisfait avec ce qu’il avait trouvé, il se prosterna devant Dieu, Le glorifia en le remerciant pour l’avoir conduit à Rébecca et pour Sa grâce.

« Alors le serviteur s'inclina pour se prosterner devant l'Eternel.

Il dit:
---Loué soit l'Eternel, le Dieu d'Abraham mon maître, qui n'a cessé de témoigner sa bonté et sa fidélité à mon maître. Il m'a conduit dans mon voyage jusque dans la parenté de mon maître.» (Genèse 24:26-27)

Garantissant le Consentement Parental

Quand le serviteur révéra Dieu, Rébecca courut en avant pour raconter ce qu’il s’était passé et pour commencer les arrangements pour les invités qui allaient arriver. Le frère de Rébecca, Laban, nous est présenté ici.205 Sa dévotion aux choses matérielles est suggérée par sa réponse:

« Car il avait vu l'anneau et les bracelets aux poignets de sa sœur et il avait entendu Rébecca raconter ce que l'homme lui avait dit; il alla donc trouver le serviteur qui se tenait avec les chameaux près de la source.

Il lui dit:
---Viens chez nous, homme béni de l'Eternel. Pourquoi restes-tu dehors? J'ai préparé la maison et fait de la place pour tes chameaux. » (Genèse 24:30-31)

Ayant trouvé la femme qui deviendrait l’épouse d’Isaac, le serviteur avait maintenant à convaincre la famille que le fils d’Abraham était l’homme parfait pour Rébecca. Le fait qu’elle devrait déménager loin était un obstacle qui devait être surmonté par de très bons arguments. Cette tâche délicate fut habilement manipulée par le serviteur. L’urgence de sa mission fut indiquée par son refus de manger avant que le but de son voyage ne soit expliqué.

Premièrement, le serviteur s’identifia comme le représentant d’Abraham, l’oncle de Betouel (verset 34.) Cela aurait mis de coté beaucoup d’objections de ces membres de la famille, qui étaient intéressés de protéger la pureté des descendants de Rébecca. Puis le succès d’Abraham fut rapporté. Abraham n’a pas été stupide de quitter Harân, car Dieu l’avait fait prospérer énormément. Par déduction, cela témoignait de l’aptitude d’Isaac de fournir abondamment pour les besoins de Rébecca, qui ne vivait pas dans la pauvreté (versets 29,61.) Il était dit qu’Isaac était l’héritier unique de la fortune d’Abraham (verset 36.)

Si la loi de proportion peut nous enseigner quelque chose, cela doit être que ce qui est décrit dans les versets 37-49 est bien plus vital aux buts du serviteur que les versets 34-36. L’argument le plus fascinant qu’il puisse fournir était le témoignage que c’était la volonté de Dieu pour Rébecca de devenir l’épouse d’Isaac. Il a accomplit cela en racontant tout ce qui c’est passé depuis sa délégation par Abraham à la conclusion de sa recherche au point d’eau. La conclusion de la présentation du serviteur est fascinante :

« Ensuite, je me suis incliné pour me prosterner devant l'Eternel, et j'ai loué l'Eternel, le Dieu de mon maître Abraham, pour m'avoir conduit sur le bon chemin chez la petite-nièce de mon maître, afin que je la ramène pour son fils.

Et maintenant, si vous voulez témoigner une véritable bienveillance à mon maître, dites-le moi. Sinon, dites-le aussi pour que je me tourne d'un autre côté. » (Genèse 24:48-49)

La vigueur de la présentation du serviteur n’a échappé à personne. Laban et son père répondirent :

« Laban et Betouel répondirent:
---Tout cela vient de l'Eternel. Que pourrions-nous dire de plus en bien ou en mal?

Voici Rébecca: elle est là, devant toi. Prends-la, emmène-la et donne-la comme épouse au fils de ton maître, comme l'Eternel en a décidé. » (Genèse 24:50-51)

Avec la permission donnée à Rébecca d’épouser Isaac, les cadeaux de la dot furent amenés et présentés aux membres de la famille (verse 53.) A nouveau, le serviteur reconnut la main de Dieu dans ces affaires et Le révéra gracieusement (verset 52.) Avec tout en ordre, ils mangèrent et burent et le serviteur et ses compagnons passèrent la nuit.

Au petit matin, quand le serviteur exprima son désir de retourner vers son maître, la mère et le frère de Rébecca exprimèrent leurs désirs de retarder son départ. Ils savaient, sans aucuns doutes, qu’il se pourrait qu’ils ne la revoient plus jamais, et ils voulaient un peu de temps pour faire leurs adieux. Cependant, le serviteur insista pour qu’ils la laissent partir immédiatement. Rébecca fut alors consultée sur cette question, et puisqu’elle désirait partir sans délais, ils les envoyèrent avec leur bénédiction.

Cette bénédiction, avec la réponse à la revendication du serviteur que Dieu l’avait conduit à Rébecca, m’aide à comprendre pourquoi Abraham avait insisté que l’épouse d’Isaac soit obtenue parmi les membres proches de sa famille de Mésopotamie. Dans une certaine mesure, Betouel et toute sa maison devaient partager une foi en le Dieu d’Abraham. Ils ont répondu rapidement à l’évidence d’une intervention divine, comme elle a été racontée par le serviteur (versets 37-49, 50-51.) Leur bénédiction de Rébecca est, à mon avis, un reflet de leur foi en le Dieu d’Abraham et Son alliance. La bénédiction qu’ils ont prononcée est trop parallèle à l’alliance que Dieu avait promis à Abraham pour être une simple coincidence206 :

« Je la bénirai et je t'accorderai par elle un fils; je la bénirai et elle deviendra la mère de plusieurs nations; des rois de plusieurs peuples sortiront d'elle.» (Genèse 17:16)

« Ils bénirent Rébecca et lui dirent:
Toi, notre sœur, puisses-tu devenir la mère de

milliers de milliers et que ta descendance se rende

maître de tous ses ennemis! » (Genèse 24:60)

« je te comblerai de bénédictions, je multiplierai ta descendance et je la rendrai aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable au bord de la mer. Ta descendance dominera sur ses ennemis.» (Genèse 22:17)

Le Retour (24:61-67)

La mission fut accomplie, et maintenant Rébecca suivait les pas de son grand-oncle Abraham. Elle, comme lui, fut guidée par Dieu de quitter sa patrie et sa famille pour aller au pays de Canaan.

Isaac était dans les champs en train de méditer207 alors que la soirée approchait (verset 63.) Levant ses yeux, il remarqua la caravane qui arrivait. Bien que ce soit conjectural, je crois qu’Isaac, comme le serviteur auparavant, était en train de prier à propos de la tâche de lui trouver une épouse. Isaac n’avait pas pu ignorer la mission dont le serviteur avait été chargé, et sûrement il n’aurait pas pu être désintéressé de son résultat. Pour cette raison, je crois qu’Isaac priait pour le serviteur, pour que la mission réussisse. Comme dans le cas du serviteur, la prière d’Isaac a été entendue avant même qu’elle ne soit terminée.

Rébecca regarda avec intérêt l’homme qui les approchait. Elle posa des questions au serviteur à propos de lui et apprit que cet homme était son futur mari. Adéquatement, elle se couvrit avec son voile.

Le verset 66 peut sembler accidentel, mais je crois qu’il décrit un pas essentiel dans le processus de la recherche d’une épouse pour Isaac. Abraham était convaincu qu’Isaac avait besoin d’une épouse comme Rébecca. Le serviteur aussi était assuré qu’elle était celle pour Isaac et avait réussi à convaicre sa famille de ce fait. Cependant, nous ne devons pas oublier le fait qu’Isaac aussi avait besoin d’être convaincu que Rébecca était la femme que Dieu lui avait fournie. Le rapport du serviteur, bien qu’il ne fut pas répété, a du être identique à celui noté dans les versets 37-48. Nous savons du verset 67 qu’Isaac savait pour sûr que Rébecca était le bon et parfait cadeau de Dieu pour lui.

Beaucoup de choses sont comprimées dans le dernier verset de ce chapitre. Isaac a emmené Rébecca dans la tente de sa mère, et elle devint sa femme. Son amour pour elle fleurit et continua à grandir. Son mariage consola Isaac de la mort de sa mère.

Conclusion

Le chapitre 24 de Genèse est un chapitre qui est riche en leçons pour nos vies, mais j’aimerai me concentrer sur trois avenues de vérité contenues dans notre texte : la servitude, les conseils, et le mariage.

La servitude

Certains ont vu dans le chapitre 24 de Genèse un genre de Trinité. Abraham est un genre du Père, Isaac du Fils, et le serviteur du Saint Esprit. Bien que cela puisse être une bonne pensée religieuse, il ne me semble pas être le cœur du message pour les Chrétiens aujourd’hui. Aussi, l’analogie semble se décomposer fréquemment.

Plutôt que de le voir comme un genre d’Esprit, je vois le serviteur comme un modèle pour chaque Chrétien, car la servitude est un des caractères fondamentaux du service chrétien :

« Il ne doit pas en être ainsi parmi vous! Au contraire: si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur,

et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. » (Marc 10:43-44)

Le serviteur d’Abraham a été remarqué par son obéissance avide et son application des instructions qui lui avaient été données. Il a diligemment poursuivit sa tâche, ne mangeant pas, ne se reposant pas avant qu’elle soit finie. Il y avait un sens d’urgence, peut-être une réalisation que son maître croyait qu’il ne restait pas beaucoup de temps. Au moins il était convaincu que son maître sentait que le sujet était urgent. La diplomatie du serviteur était évidente dans son traitement de Rébecca et de sa famille. Peut-être les deux traits les plus frappants de ce serviteur sont sa sagesse et son dévouement. Il est clair qu’Abraham a donné à cet homme une grande autorité, car il contrôlait tout ce qu’il possédait (24:2.) Pour cette tâche, il lui a été donné aussi beaucoup de liberté à utiliser comme il voulait pour trouver une épouse pieuse. Seule deux lignes de limite furent tirées : il ne pouvait pas choisir une femme cananéenne, et il ne pouvait pas ramener Isaac en Mésopotamie. Le plan que le serviteur conçu pour déterminer le caractère des femmes au point d’eau était un chef-d’œuvre.

Peut-être le trait le plus frappant de tout était son dévouement pour son maître et le Maître de son maître. La prière et la vénération marquent cet homme comme étant une tête au-dessus de ses collègues. Il était un homme avec une confiance personnelle en Dieu et qui donnait la gloire à Dieu. Ce serviteur dévot nous laisse avec un exemple de servitude surpassée seulement par le « serviteur souffrant », le Christ, notre Christ Jésus Christ.

Les conseils

La plupart d’entre nous avons déjà trouvé un (e) compagnon (e) pour notre vie mariée. Nous devrions donc considérer ce passage dans un contexte plus large de conseils que Dieu fournit à Ses enfants. Peut-être aucun autre passage du Vieux Testament n’illustre autant la main guidante de Dieu que cette portion du Livre de Genèse.

Premièrement, nous voyons que Dieu dirige les hommes par les Écritures. Nulle part n’est-il ordonné impérativement à Abraham d’aller chercher une épouse pour son fils, mais il agit sur la claire interférence d’une révélation. Abraham devait devenir une forte nation par son fils, Isaac. Donc, Isaac devait avoir des enfants, et cela nécessitait une épouse. Puisque ses descendants devraient être fidèles à Dieu et respecteraient Son alliance (18:19), l’épouse devait être une femme pieuse. Cela impliquait qu’elle ne pouvait pas être cananéenne. Et, puisque Dieu avait promit « ce pays-ci », Isaac ne devait pas retourner en Mésopotamie.

Deuxièmement, nous voyons que Dieu guide Ses enfants une fois qu’ils sont en route par « Son ange » (24:7.) Je crois que tous les vrais Chrétiens sont guidés par le Saint Esprit (Romains 8:14.) IL nous prépare le chemin pour que nous marchions selon Sa volonté et pour sentir Ses directions. Nous devons continuer à marcher dans la foi, tout comme Abraham l’a fait, sachant que Dieu nous dirige.

Troisièmement, la volonté de Dieu fut reconnue par la prière. Le serviteur a soumit un plan à Dieu dans lequel la femme qui devait devenir l’épouse d’Isaac serait évidente. Ce n’était pas une blague, mais plutôt un test de caractère. Le serviteur pouvait ici déterminer le caractère des femmes qu’il rencontrerait. Providentiellement, Dieu (à travers des circonstances) amena la femme parfaite au serviteur, et par son action généreuse d’abreuver les chameaux, elle prouva qu’elle était Son choix pour être l’épouse d’Isaac.

Finalement, la volonté de Dieu fut reconnue par la sagesse. Il n’y a aucuns doutes qu’Abraham envoya son serviteur, le plus vieux et celui en qui il avait le plus confiance, à cause de son jugement. Il obéit et est allé à la « ville de Nahor » et s’installa à coté du point d’eau où toutes les femmes de la ville devaient venir quotidiennement. Humblement il pria pour des conseils, mais sagement il proposa un plan qui testerait le caractère des femmes qu’il rencontrerait. Il n’y eut pas de révélations spectaculaires, il n’y en avait pas besoin. La sagesse pouvait détecter une femme de grande valeur.

Le mariage

Pour ceux d’entre nous qui ne sommes pas mariés ou qui sont et ont des enfants qui font face à ce choix, beaucoup de principes fournissent des évidences pour cette histoire de la sélection d’une épouse dévote pour Isaac.

Premièrement, un (e) compagnon (e) dévot (e) ne devrait être recherché (e) que quand il est certain que le mariage accomplira les buts que Dieu a pour nos vies. Isaac avait besoin d’une femme car il devait devenir un mari et père pour réaliser sa part dans le fonctionnement de l’alliance de Dieu avec Abraham. Bien que ce soit normal pour les hommes de se marier, n’oublions pas que la Bible nous informe que de temps en temps le but de Dieu est de garder quelque uns de Ses serviteurs célibataires (1 Corinthiens 7:8-24.) Le mariage ne devrait être recherché que pour ceux qui accompliront le but de Dieu en ayant un (e) compagnon (e) et, peut-être, une famille.

Deuxièmement, si nous devons avoir un (e) compagnon (e) dévot (e), nous devons attendre le moment que Dieu choisira. Si souvent j’ai vu des hommes et des femmes qui se marient trop vite, craignant que le temps pour se marier les passe. Ils ont marié ceux qui sont non-croyants ou pas prêts à s’engager parce qu’ils ont conclu que n’importe qui est mieux que personne. Isaac avait 40 ans quand il s’est marié. Par certains standards, c’était à peu près 10 ans trop tard (Genèse 11:14,18,22.) Il vaut mieux attendre pour le (a) compagnon (e) que Dieu a choisit.

Troisièmement, si nous devons avoir un (e) compagnon (e) dévot (e), nous devons chercher au bon endroit. Abraham instruisit son serviteur de ne pas chercher une épouse parmi les Cananéenes. Il savait que sa famille révérait Dieu et que leurs descendants partageraient la même foi. C’est là que le serviteur alla chercher. Pas d’importance qu’il ait eu beaucoup de kilomètres poussiéreux entre eux.

Je ne sais pas pourquoi les Chrétiens pensent qu’ils trouveront un (e) compagnon (e) croyant (e) dans un bar pour célibataires ou d’autres endroits comme ça. Je n’ai pas de problèmes avec des Chrétiens allant dans un collège chrétien ou faisant partis d’un groupe d’une église chrétienne dans l’espoir de trouver là un partenaire. Si nous espérons trouver un (e) compagnon (e) dévot (e), cherchons où les vrais Chrétiens devraient être. Si Dieu n’en fournit pas un (e) de cette façon, IL peut certainement en fournir un (e) par Sa façon souveraine.

Quatrièmement, si vous voulez un (e) compagnon (e) dévot (e), vous devez chercher des qualités pures. Je remarque que le serviteur d’Abraham n’a pas évalué Rébecca sur son apparence physique. S’il l’avait fait, elle aurait gagné haut la main (24:16.) Pour le serviteur, la beauté était quelque chose de bien, mais ce n’était pas fondamental. La femme qu’il cherchait devait être une qui croyait en le Dieu d’Abraham et qui était vierge. Essentiellement, elle devait être une femme qui manifestait un caractère chrétien, comme reflété dans sa réponse à la requête pour de l’eau. Le serviteur connaissait par expérience et sagesse les qualités qui sont les plus importantes dans un mariage heureux. Etre seulement une femme qui croyait en le Dieu d’Abraham ne suffisait pas. Simplement parce que quelqu’un est Chrétien ne le (la) qualifie pas pour le mariage.

Cinquièmement, celui (le) qui trouverait un (e) compagnon (e) dévot (e) devrait être disposé à faire attention aux conseils de Chrétiens plus vieux et plus sages. Avez-vous remarqué qu’Isaac n’a presque rien eu à faire en ce qui concerne se chercher une épouse ? Isaac, s’il avait été laissé à lui-même, n’aurait jamais trouvé Rébecca. La première fille mignonne ou la première femme qui aurait proclamé sa foi en Dieu aurait été adéquate. Le serviteur ne voulait pas se contenter de seconde classe. Non seulement Abraham et son serviteur faisaient parti de l’affaire, mais la famille de Rébecca a aussi du être convaincue de l’intervention de Dieu. Toutes personnes refusant les conseils de dévots Chrétiens, qui sont plus agés et plus sages, sont en route pour avoir leurs cœurs brisés.

Finalement, celui qui trouverait un (e) compagnon (e) dévot (e) devrait agréer à mettre leurs émotions en dernière position. Regardez à nouveau au verset 67 :

« Là-dessus, Isaac conduisit Rébecca dans la tente de Sara[d], sa mère; il la prit pour femme et il l'aima. C'est ainsi qu'il fut consolé de la mort de sa mère. » (Genèse 24:67)

Avez-vous remarqué que l’amour vient en dernier, pas en premier, dans ce chapitre ? Isaac a apprit à aimer sa femme au cours du temps. L’amour est venu après le mariage, pas avant. Cela m’amène à un principe que beaucoup de conseillers chrétiens soulignent souvent : L’AMOUR ROMANTIQUE N’EST JAMAIS LA BASE POUR UN MARIAGE – MARIAGE EST LA BASE POUR L’AMOUR ROMANTIQUE.

Ici nous voyons une très bonne raison pour un Chrétien décidant de ne jamais fréquenter un non-croyant. Un Chrétien devrait examiner soigneusement toutes personnes avant qu’il ou qu’elle ne commence à considérer à sortir avec eux. Fréquenter souvent entraîne problèmes émotionnels et attractions physiques. L’amour romantique est un sentiment émotionnel merveilleux, mais il ne soutiendra jamais un mariage. Ne vous mettez jamais dans une situation où l’amour romantique peut grandir avant que vous ne soyez certains que vous voulez qu’il grandisse.

Tout dans notre culture va au contraire de ce principe. Les sentiments romantiques sont exploités par Madison Avenue et nous sont continuellement jetés aux yeux, dans un spot light excitant, sur notre poste de télé. L’amour est merveilleux, un don de Dieu, mais laissez l’amour venir en dernier, pas en premier, si nous voulons trouver un (e) compagnon (e) dévot (e).

Je crois que Dieu a une personne spéciale choisie de l’éternité passée comme compagnon (e) pour ceux à qui IL a un mariage prévu. Je crois que Dieu nous guidera sûrement vers cette personne en utilisant les Ecritures, les prières, les conseils, la sagesse et Son intervention providentielle. Je crois que nous serons capables de reconnaître cette personne, convaincus surtout par le fait qu’elle a manifesté un caractère dévot. Que Dieu nous aide à encourager nos enfants et nos amis à faire confiance à Dieu et à LUI obéir dans la sélection d’un (e) compagnon (e). Pour ceux d’entre nous qui sommes mariés, que Dieu nous permette d’être le (a) compagnon (e) dévot (e) que Sa Parole nous dit nous devrions être.


202 Ann Landers, “Men vs. Women--and Vice Versa,” Reader’s Digest, March, 1969, p. 59.

203 A nearly identical expression is to be found in Genesis 18:11, referring to Abraham’s agedness at 100. Later, in 25:8 Abraham is said to have died at a “ripe old age” of 175.

204 Some explanations of this oath have gone beyond the facts. The remarks of Stigers seem to reflect the most careful and balanced explanation: “Genesis 24:2 and 47:29 have a strange form of the oath, the hand of the one from whom an oath is taken being put under the thigh of the person taking the oath. No data from contemporary times have as yet come to light to explain this action, but conceivably it might appear one day from the land of Haran from which Abraham came, or perhaps from Canaan. But--and this is important--no explanation of the meaning of the manner is presented; however, it does appear to represent a serious, important matter going beyond the casual promise. It is related not to show its importance, but as part of an understood, legitimate custom, though unexplained, which no second party legitimately could refuse, and therefore we must perceive this to be an eyewitness account.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 16.

205 Students of Scripture have observed that Laban, the brother, seems to wield more authority than Bethuel, the father. Stigers remarks help explain this phenomenon:

The response of the family is interesting, for not the father, but the brother, speaks first. We may conclude then, that Laban has the stronger position and a definite function in the family equal to that of the father. Afterward, it was Laban and the girl’s mother who received gifts. The Nuzu tablets throw light on the arrangement. What is seen in Rebekah’s household is a fratriarchy or the exercise of family authority in Hurrian society by which one son has jurisdiction over his brothers and sisters. So Laban with his mother decides to put the matter of prompt departure up to Rebekah (v. 58). This independence of action is also reflected in the Nuzu documents concerning the wife of one Hurazzi who said, ‘With my consent my brother Akkuleni gave me as wife to Hurazzi.’ This parallels the biblical incident as to circumstances of the question to the bride, the decision by Laban to ask her, and her answer. (Stigers, Genesis, p. 201.)

206 I must therefore disagree with Kidner, who views the similarity as accidental or unintentional: “The family of Rebekah little knew that their conventional blessing echoed God’s pregnant words to Abraham (22:17).” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 149. Rather, I would concur with Stigers, who writes: “When they called for a myriad of thousands for Rebekah, they were asking for boundless numbers of God’s people, in harmony with 12:2a and 22:17. When they spoke of descendants possessing the gates of their enemies, they were calling for, even predicting, the ultimate triumph of the people of God, the Israelites (cf. Rev. 4:10; 12:5; 20:4). It is thus seen why Abraham sent to Padan-Aram for a wife for Isaac: these people shared the same hope.” Stigers, Genesis, p. 201.

In the light of Joshua 24:2, we must not make too much of the “faith” of Abraham’s relatives in Mesopotamia: “. . . Thus says the LORD, the God of Israel, ‘From ancient times your fathers lived beyond the River, namely, Terah, the father of Abraham and the father of Nahor, and they served other gods.’” We know, for example, that Laban possessed household gods, which Rachel took when Jacob left to return to Canaan (Genesis 31:30-32). Nevertheless, it seems that Bethuel and Laban acknowledged the God of Abraham (cf. 24:51) and were thus somewhat less affected by the pagan religions than the Canaanites.

207 “The verb translated meditate (suah) is found as yet only here, so its meaning is uncertain. But as LXX understood it so, and a similar form siah can mean this, the translation is eminently reasonable.” Kidner, Genesis, p. 149.


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27. Isaac Suit les Pas de Son Père (Genèse 26:1–35)

Introduction

Il y a une grande différence entre une rediffusion et un ralenti. Une rediffusion est simplement revoir la même chose dans son intégralité. Un ralenti est revoir quelque chose, mais pas la chose tout entière. C’est revoir certains passages, généralement plus attentivement. Les critiques ont tendance à voir Genèse 26 comme une rediffusion, et pas une bonne en plus. Ils sont, bien sur, corrects en reconnaissant les similarités entre les expériences d’Isaac dans ce chapitre et ceux dans la vie d’Abraham dans le chapitre précédent. Cependant, ils interprètent mal les similarités, dans le sens qu’ils suggèrent qu’elles ne soient pas importantes en ce qui nous concerne.215 En effet, ils questionnent même l’existence de ces évènements dans la vie d’Isaac.216

J’aimerai que nous concentrions notre attention sur le chapitre 26 comme s’il était un ralenti. C’est le seul chapitre dans le Livre de Genèse qui est exclusivement dévoué à Isaac. Bien qu’il soit mentionné dans d’autres chapitres, il n’en est pas l’acteur principal. Ici, la vie d’Isaac est résumée dans les évènements décrits, qui ont tous un parallèle frappant avec la vie de son père Abraham.

Une Réitération de l’Alliance avec Abraham (26:1-6)

Au début de la vie d’Abraham, une famine a mis en mouvement une série d’évènements qui a grandement formé la vie du patriarche. De même, une famine arriva dans le récit de la vie d’Isaac :

«A cette époque-là, il y eut de nouveau une famine dans le pays, comme naguère au temps d'Abraham. Alors Isaac se rendit à Guérar chez Abimélek, roi des Philistins. » (Genèse 26:1)

Cette famine est une qui est différente que celle qui arriva durant la vie d’Abraham. Prenant cela pour la vérité, nous ne pouvons pas être d’accord avec les critiques, qui ne voient qu’une seule famine qui est racontée plusieurs fois. En essayant de protéger sa fortune, sous la forme d’un troupeau impressionnant, Isaac est allé à Guérar pour éviter la famine. Pendant qu’il était là ou peut-être même avant, il décida d’aller plus loin vers le sud en Egypte, juste comme son père Abraham avait fait (Genèse 12:10.) Ce n’était pas selon le plan que Dieu avait pour Isaac, et IL lui apparut avec ces paroles d’instruction et une promesse :

« ---Ne descends pas en Egypte! Fixe-toi dans le pays que je te désignerai.

    Séjourne dans ce pays-ci. Je serai avec toi et je te bénirai. Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai tous ces territoires. J'accomplirai ainsi le serment que j'ai fait à ton père Abraham.

    Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et je lui donnerai tous ces territoires ci, et tous les peuples de la terre seront bénis en ta descendance.

    Je le ferai parce qu'Abraham m'a obéi et qu'il a observé mes prescriptions, mes commandements, mes préceptes et mes lois. » (Genèse 26:2-5)217

Dans le troisième verset, Dieu commanda Isaac de rester à Guérar pendant un certain temps. Dans le verset 2, je comprends que Dieu avait promit à Isaac de le guider vers le pays où il devrait aller en temps voulu par Dieu. Le reste de la révélation de Dieu est une répétition de l’alliance avec Abraham. Pour nous, ces mots ne sont pas seulement familiers mais presque répétitifs. A plusieurs reprises, nous avons vu Dieu confirmer et clarifier Son alliance avec Abraham (Genèse 13:14-17 ; 15:1,18-21 ; 17:1 ; 21:12 ; 22:17-18), mais ne négligeons pas le fait que, pour autant qu’on nous dit, cela est la première fois que Dieu parla comme ça à Isaac. Pour lui, cela n’était pas un récital monotone, mais l’assurance excitante que ce que Dieu avait promis à Abraham, IL le promettait maintenant à son fils. Ceci est l’alliance avec Isaac.

Le verset 5 nous rappelle que les bénédictions de l’alliance sont, jusqu'à un certain point, le résultat de la fidélité et de l’obéissance d’Abraham à Dieu. Et sûrement, sinon plus, la réalisation des promesses de l’alliance est basée sur la fidélité de Dieu à Abraham. Isaac est un témoin de cela (chapitre 22.) Sous-entendu dans le verset 5 est la nécessité pour Isaac de croire en la promesse de Dieu, de l’accepter comme une relation personnelle, et de vivre dans l’obéissance, comme son père l’avait fait. Le premier pas dans cette vie d’obéissance était de rester à Guérar, ce qu’Isaac fit (verset 6.)

Il est significatif que Moïse, qui a enregistré dans le Pentateuque (les cinq premiers Livres de la Loi) le don de la Loi, utilise les termes « mes prescriptions, mes commandements, mes préceptes et mes lois » en parlant de la relation d’Abraham avec Dieu. Je suis d’accord avec Leopold, qui remarque :

« Par l’usage de ces termes, Moïse qui les utilise tout exprès très fréquemment dans ses Livres plus tard, indique que les « les lois, commandements, prescriptions et préceptes » ne sont rien de nouveau mais étaient déjà de rigueur dans la religion patriarcale.218

La Répétition du Péché d’Abraham (26:7-11)

Quoi ? Encore ? J’en ai bien peur. Aussi étrange que ça puisse paraître, pour la troisième fois dans le chapitre 26, le même vieux péché de déception refait surface. Si rien d’autre, cela le prouve – Isaac est le fils de son père. Ayant peur pour sa sécurité, Isaac succombe à la tentation de faire passer sa femme pour sa sœur. En le faisant, il risqua la pureté de Rebecca comme prix de sa protection personnelle.

Les similarités entre le péché d’Isaac et celui de son père Abraham sont nombreuses. Tous les deux ont péché devant Abimélek, et tous les deux sont réprimandés par le roi des Philistins. Tous les deux avaient des femmes très séduisantes et avaient peur pour leur propre sécurité, pensant qu’ils pourraient être tués pour que quelqu’un puisse marier leur femme. Tous les deux mentirent en disant que leur femme était leur sœur. Il semblerait aussi qu’aucun d’eux n’ait réalisé la gravité de leur péché ou n’en se soit complètement repenti.

Les différences entre le péché d’Abraham et celui d’Isaac ne peuvent pas être négligées. Les différences démontrent le fait que deux déceptions différentes auraient eu lieu dans le pays des Philistins : Une par Abraham et l’autre par son fils. Il semblerait qu’il y ait peu de doutes qu’il y ait eu deux « Abimélek » différents dans ces chapitres de Genèse. Beaucoup d’années ont passé depuis qu’Abraham ne se soit tenu, sans excuse valable, devant Abimélek. Il serait assez certain d’assumer que le terme « Abimélek » est un titre de dignitaires, tout comme « Pharaon », plutôt que le nom d’une personne. On pourrait dire la même chose du terme « Pikol. » Une autre considération est que les fils étaient souvent nommés après leurs grands-pères.219 Les deux possibilités pourraient expliquer le fait que les noms « Abimélek » et « Pikol » (verset 26) se trouvent à la fois dans le chapitre 20 et dans le chapitre 26.

La politique de déception d’Abraham était simplement ça : Une politique établie avant qu’un danger n’arrive (Genèse 12:11-13 ; 20:13.) Depuis le tout début, Abraham introduisit Sara comme sa sœur. Isaac, cependant, attendit jusqu'à qu’il soit questionné à propos de Rebecca. A ce point, il perdit sa confiance, et eut recours à un mensonge :

« Lorsque les hommes de l'endroit s'enquéraient au sujet de sa femme, il répondait:
   ---C'est ma sœur.
   Il ne disait pas qu'elle était sa femme: il avait peur que les gens de l'endroit le tuent à cause d'elle, car elle était très belle. » (Genèse 26:7)

On ne nous dit pas quelle part Rebecca joua dans tout ça. Il est possible qu’elle refusa de coopérer activement, créant ainsi des suspicions dans les esprits des Philippins. Sara a été prise comme épouse deux fois, mais l’intimité physique fut divinement restreinte. Dans le cas de Rebecca, personne ne l’a prise pour épouse. Dieu avertit vivement Abimélek quand il prit Sara, mais ici Abimélek se rendit compte de la déception en observant la conduite d’Isaac avec Rebecca. Il ne la traitait pas comme une sœur, mais comme une épouse. Il y aurait très bien pu déjà avoir un soupçon de doute dans l’esprit d’Abimélek et d’autres Philistins, car quand il vit Isaac caressant220 Rebecca, il dit,

« ---C'est sûrement ta femme. Pourquoi as-tu dit: «C'est ma sœur »? » (Verset 9.)221

L’éthique d’Abimélek apparaît être basée sur un standard plus élevé que celle d’Isaac. Ici Dieu n’a pas menacé Abimélek comme IL l’avait fait quand Sara fut emmenée au harem du roi philistin. Là, il fut dit à Abimélek qu’il était « un homme mort » (Genèse 20:3) s’il touchait un cheveu de Sara. Il n’y avait pas ici d’épée de Damoclès proverbialement suspendue au-dessus de la tête d’Abimélek. Néanmoins, il regardait le fait de prendre la femme d’un autre homme comme un péché, un de grandes conséquences. La pureté conjugale semblait être plus sacrée pour Abimélek que pour Isaac.

Après avoir découvert la déception d’Isaac, Abimélek ordonna que personne ne touche Isaac ou sa femme (Genèse 26:11.) Isaac n’a pas été ordonné de partir, ni a-t-il été encouragé à rester. Il a simplement été toléré.

Retour à l’Endroit des Bénédictions (26:12-25)

Dans le verset 2 Dieu avait promit de guider Isaac à un endroit où il devrait s’installer. Isaac n’avait aucune idée comment Dieu allait le ramener à l’endroit de Sa promesse et de sa présence. Pour la plupart, ce fut par des moyens d’adversité et d’opposition.

Au premier abord, l’opposition semble être la dernière chose qu’Isaac ait connue. Restant à Guérar après qu’Abimélek l’ait confronté, Isaac connut une récolte exceptionnelle :

« Isaac fit des semailles dans le pays et récolta cette année-là le centuple de ce qu'il avait semé. L'Eternel le bénissait.

   Isaac devint un personnage important. Son importance s'accrut encore et il devint même un homme très puissant.

   Il possédait des troupeaux de moutons, de chèvres et de bovins, et beaucoup de serviteurs, de sorte que les Philistins devinrent jaloux de lui. » (Genese 26:12-14)

En dépit des déceptions d’Isaac, Dieu l’a comblé de bénédictions. Pour des raisons qu’on discutera plus tard, Abimélek négligea de reconnaître que la prospérité d’Isaac venait de Dieu. Tout ce qu’il savait c’était qu’Isaac était un homme puissant – un dont il ne voulait pas comme ennemi. Abimélek savait aussi que les Philistins dans le pays devenaient mal à l’aise autour Isaac.

Isaac était plutôt personnellement menaçant, non seulement à cause de sa prospérité et son pouvoir, mais à cause de son père Abraham :

« Ils comblèrent tous les puits que les serviteurs de son père Abraham avaient creusé du vivant de ce dernier en les remplissant de terre. » (Genèse 26:15)

Creuser un puits était considéré équivalent à exiger d’être reconnu comme le propriétaire du terrain sur lequel le puits se trouvait.222 Il permettait à un homme de s’installer là et de soutenir un troupeau. Plutôt que de reconnaître cette demande, les Philistins ont cherché à les effacer en comblant les puits creusés par Abraham. Leurs désirs de rejeter toutes demandes sur leur pays étaient si intenses qu’ils préféraient combler le puits, un atout de grande valeur dans un pays si aride, plutôt que de permettre cette demande de rester incontestée.

Les sentiments de Philistins furent très précisément exprimés dans la suggestion brusque d’Abimélek qu’Isaac parte de Guérar (verset 16.) Plutôt que de se battre pour la possession de cette propriété, Isaac se retira. L’humble hériterait le pays, mais seulement quand Dieu le décidera.

Il semblerait qu’Isaac avait développé une stratégie par laquelle il avait défini où il allait s’installer. En fait, il refusait de rester là où il y avait des conflits et de l’hostilité. Etant un homme ayant à s’occuper de beaucoup d’animaux, il avait besoin d’un endroit avec une source abondante d’eau. Non seulement il rouvrit les puits qui avaient été creusés par son père, mais il en creusa d’autres. Si un puits avait été creusé, avait de l’eau et son usage était sans risque de conflit, Isaac avait tendance de rester à cet endroit.

Bien qu’Isaac n’ait pas réalisé ça pendant un certain temps, ce furent les disputes, concernant qui était le propriétaire des puits qu’il avait creusé ou rouvert, qui l’on guidées vers le pays promis. Pour Isaac, ces puits étaient une nécessité pour survivre, mais pour les Philistins ils représentaient des titres de propriété du pays. L’opposition était donc humainement expliquée, mais c’était aussi un moyen de guidage, divinement ordonné.

Dans la vallée de Guérar Isaac creusa un puits qui produisit de l’ « eau vive », qui est, de l’eau qui venait d’une source – de l’eau courante, pas simplement de l’eau contenue dans le puits. Les bergers philistins se querellaient avec les bergers d’Isaac à propos de ça, alors Isaac partit plus loin. Il creusa un autre puits, et il y eut encore une autre dispute (verset 21.) Finalement, un puits fut creusé qui n’amena pas d’opposition. J’imagine que cela a été du à la distance qu’Isaac avait mit entre lui et les Philistins. Ce puits fut appelé « Rehoboth », signifiant « Larges Espaces », l’espoir d’Isaac que ce pays était l’endroit où Dieu voulait qu’il reste.

Le parallèle entre la vie d’Isaac et celle de son père est à nouveau évident dans ce récit des disputes à propos des puits et la réponse d’Isaac. A cause de leurs prospérités, Abraham et Isaac avaient besoin de beaucoup de territoire pour leurs troupeaux et d’une source d’eau. La prospérité amena des histoires entre les bergers de Loth et ceux d’Abraham (Genèse 13:5) tout comme elle apporta des problèmes entre les bergers d’Isaac et ceux de Guérar. Isaac, comme son père, choisit de garder sa paix en donnant le choix à l’adversaire.

Je vois les versets 23-25 comme la clef de l’interprétation du chapitre 26. Ici, il arrive quelque chose de très étrange. Jusqu'à présent, la décision d’Isaac, concernant où il devrait s’installer, dépendait d’où il trouvait de l’eau et l’absence d’hostilité. Mais maintenant, ayant creusé un puits qui n’était pas contesté, nous nous serions attendus à ce qu’il se soit installé là. Mais au lieu de ça, on nous dit qu’il continua jusqu'à Beer-Chéba, sans explication:

« De là, il remonta à Beer-Chéba. » (Verset 23)

Je crois qu’un changement important s’est produit dans le processus de réflexion d’Isaac. Auparavant, les circonstances avaient formé la plupart de ses décisions, mais maintenant quelque chose de plus profond et de plus noble semble lui donner les directions dans sa vie. Beer-Chéba fut le premier endroit où Abraham soit allé avec Isaac après être descendu du Mont Morija (Genèse 22:19.) Isaac savait que Dieu avait juré de lui donner la terre promise à son père Abraham (26:3-5.) Je crois qu’il a finalement réalisé que, par toute l’opposition à propos des puits qu’il avait creusés, Dieu le ramenait vers la terre promise, vers les endroits où Abraham avait eu une relation personnelle avec Dieu. Je crois personnellement qu’Isaac alla à Beer-Chéba car il sentit, au niveau spiritual, que c’était là que Dieu le voulait. Si Dieu avait conduit Isaac par l’opposition, maintenant, Isaac était d’accord pour LE suivre.

La décision fut la bonne, car Dieu parla immédiatement des mots rassurant :

« La nuit de son arrivée, l'Eternel lui apparut et lui dit:
   ---Je suis le Dieu de ton père Abraham. Sois sans crainte car je suis avec toi; je te bénirai et je te donnerai une nombreuse descendance à cause d'Abraham, mon serviteur. » (Genèse 26:24)

Le verset 25 a un intérêt particulier. Remarquez spécialement l’ordre dans lequel Isaac s’installa à Beer-Chéba :

« Isaac bâtit un autel à cet endroit, il y invoqua l'Eternel et y dressa sa tente. Les serviteurs d'Isaac y creusèrent un autre puits.» (Genese 26:25)

Auparavant, le moyen de connaître la volonté de Dieu avait été les circonstances – en particulier, Isaac restait là où il creusait un puits, trouvait assez d’eau et n’avait pas d’opposition. Cependant, dans ce verset, la série d’évènements est à l’envers. En premier, Isaac construit un autel ; Puis il vénère Dieu, et seulement après il plante sa tente. Et finalement il creuse un puits.

Je crois qu’il y a une grande leçon de foi et de guidage ici. L’endroit pour le peuple de Dieu est l’endroit où est la présence de Dieu. L’endroit d’intimité, de vénération, et de communion avec Dieu est l’endroit où vivre. Là nous devrions demeurer, et là nous devrions être assurer que Dieu nous fournira tout ce dont nous aurons besoin. Les besoins matériels sont donc considérés en dernier, pendant que les besoins spirituels sont les tous premiers. N’est ce pas ce que notre Seigneur veut dire quand IL nous dit :

« Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus. » (Matthieu 6:33)

Le Témoignage d’Abimélek (26:26-31)

De là, tout semble prendre une nuance différente. Auparavant, Isaac était plus dirigé par la providence, mais maintenant que ses priorités ont été réarrangées, les bénédictions et directions de Dieu sont bien plus évidentes dans sa vie.

Abimélek, Ahouzath, et Pikol sont tous allés rendre une visite officielle à Isaac. Son irritation, autant que sa curiosité, peut être remarquée dans sa question :

«---Pourquoi êtes-vous venus me trouver, alors que vous me détestez et que vous m'avez renvoyé de chez vous? » (Genese 26:27)

La situation était insolite. Quand il était très près d’Abimélek et des Philistins, les bénédictions de Dieu sur Isaac étaient présentes (verset 12.) La réponse des gens du pays était envie et animosité. Ils exigèrent qu’il parte de leur pays. Maintenant, ils étaient disposés à parcourir tout ce chemin simplement pour venir faire un traité avec Isaac. Qu’est ce qui a provoqué ce changement de cœur et d’esprit ?

La conduite d’Isaac pendant qu’il était avec eux était telle que son témoignage était loin d’être excellent. Il mentit à propos de sa femme, la faisant passer pour sa sœur. Les Philistins ne pouvaient imaginer que sa prospérité soit le résultat d’une bénédiction divine, mais plutôt ils l’attribuèrent simplement à la chance. Maintenant que les priorités d’Isaac avaient changées, et que sa vie marchait selon des directives spirituelles, la bénédiction de Dieu était évidente. Il avait été compris, au moins dans un sens pratique, que l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham, avait été passée à son fils. Abimélek avait réalisé que Dieu était avec Isaac et qu’une relation favorable avec lui serait des plus bénéficière.

« Ils lui répondirent:
   ---Nous avons bien vu que l'Eternel est avec toi, et nous nous sommes dit: Nous devrions nous engager, nous et toi, par serment! Nous voudrions donc faire alliance avec toi.

   Promets-nous, en le jurant, de ne pas nous faire de mal, comme nous ne t'avons pas fait de mal, car nous t'avons toujours bien traité et nous t'avons laissé partir sain et sauf. A présent tu es béni par l'Eternel.

   Isaac leur fit préparer un grand festin; ils mangèrent et burent » (Genèse 26:28-29)

La prospérité d’un homme pieux peut très bien être facilement vue comme étant une bénédiction de Dieu. Maintenant, contrairement é des fois précédentes, cela semble être vrai d’Isaac.

Le Témoignage du Puits (26:32-33)

La meilleure place où être pour Isaac était certainement Beer-Chéba. Premièrement, Dieu a parlé d’une telle façon qu’IL a confirmé la décision d’Isaac, un témoignage divin de la sagesse de déménager. Puis, Abimélek et deux de ses plus hauts officiers ont témoigné d’une manière ambigue de la bénédiction de Dieu à Beer-Chéba. Finalement, il y a le témoignage du puits. L’endroit où Dieu veut que nous soyons est aussi l’endroit où Il nous fournira tout ce dont nous aurons besoin :

« Or, ce même jour, les serviteurs d'Isaac vinrent lui annoncer qu'ils avaient trouvé de l'eau dans le puits qu'ils étaient en train de creuser.

   Alors Isaac appela ce puits Chibea (Serment). C'est pour cela que la ville se nomme Beer-Chéba (le Puits du serment) jusqu'à ce jour. » (Genèse 26:32-33)

Ce qui était une fois son souci le plus important, était maintenant son moindre, bien que l’eau soit encore très essentielle pour survivre avec un troupeau si grand. Dieu ne laisserait pas son serviteur sans ce qu’il avait besoin pour prospérer, alors tous les efforts qu’ils faisaient pour creuser des puits furent récompensés et ils trouvèrent de l’eau. N’oubliez jamais : l’endroit où la présence de Dieu est, est aussi là où IL fournira tout ce qui est nécessaire.

Les Misères Dues Aux Mariages d’Esaü (26:34-35)

Servir Dieu n’est pas une garantie d’une vie sans problèmes ou d’une vie en rose. Il y eut encore des chagrins de cœur pour Isaac et Rebecca ; Esaü fut la cause de beaucoup de leurs chagrins et douleurs:

« A l'âge de quarante ans, Esaü épousa Judith, fille de Beeri le Hittite, et Basmath, fille d'Elôn le Hittite.

   Elles rendirent toutes deux la vie amère à Isaac et à Rébecca. » (Genèse 26:34-35)

Ces versets nous aident à réaliser que même quand nous avons une relation juste avec Dieu, les problèmes feront tout de même partie de notre vie. Ces épreuves peuvent être le résultat d’un de nos propres péchés ou de celui qui est commun à l’humanité. Ces versets nous fournissent la toile de fond du drame du chapitre 27, qui sera notre prochaine leçon.

Conclusion

Ce chapitre souligne les deux genres de direction les plus communs qui sont à la disposition des Chrétiens de tous les temps : vivre par les principes ou par la providence. Quand nous marchons selon la conformité des principes décrits dans la Parole de Dieu, nous marchons plus près de LUI. Quand nous marchons selon la providence, nous arriverons bien où Dieu veut que nous soyons, mais sans la joie d’être un participant actif dans l’opération. Au lieu de ça, nous sommes l’objet passif que Dieu bouge d’un point à l’autre par les circonstances. Il y a peu de joie ou d’intimité avec Dieu dans cette façon.

Peut-être la leçon la plus importante de ce chapitre est celle qui est enseignée par la caractéristique la plus évidente du chapitre. Le chapitre, qui résume la vie d’Isaac, le fait d’une façon qui montre qu’il suivait l’exemple de son père, Abraham. Les critiques libéraux de la Bible notent bien cette similarité, mais ils concluent de ça, que le chapitre n’a pas grand chose d’original ou d’authentique, et à cause de ça, ce chapitre est largement ignoré.

Heureusement, ce n’est pas le cas pour le Chrétien sérieux. Je crois que Dieu a beaucoup à nous apprendre en nous permettant d’observer que la vie d’Isaac est une répétition des expériences de son père avec Dieu. Dieu a fait une alliance avec Abraham ; IL l’a confirmée avec Isaac. Abraham a menti à Abimélek à propos de sa femme ; Isaac a répété ce péché devant un autre Abimélek. Le premier Abimélek a recherché un traité avec Abraham, voyant que Dieu était avec lui ; Puis, des années plus tard, Abimélek fit la même chose avec Isaac. Et les similarités semblent continuer et continuer.

Puis-je vous suggérer que cela devrait nous dire quelque chose de très important, concernant notre propre expérience chrétienne. C’est un mécanisme, un mécanisme long et approfondi, que Dieu utilise pour amener une personne, premièrement à LUI et puis à sa maturité. Cela commence quand cet individu entre dans une alliance, une relation avec Dieu. Pour Abraham et Isaac, l’alliance fut l’alliance avec Abraham. For les Chrétiens d’aujourd’hui, c’est la Nouvelle Alliance instituée par notre Seigneur Jésus Christ, quand IL versa son sang sur la croix du Calvaire pour que nous soyons pardonnés de nos péchés et pour notre salût :

« Ensuite il prit du pain, remercia Dieu, le partagea en morceaux qu'il leur donna en disant:
   ---Ceci est mon corps [qui est donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi.

   Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant:
   ---Ceci est la coupe de la nouvelle alliance conclue par mon sang qui va être versé pour vous.... » (Luc 22:19-20)

Tout le monde doit commencer sa relation au même endroit, l’endroit de la relation personnelle avec Dieu en acceptant l’alliance. IL a offert. Et de ce commencement, nous nous embarquons dans un voyage spirituel qui est, dans beaucoup de façons, très similaire à ceux de saints qui nous ont précédés. Quand nous pourrons regarder en arrière sur nos vies, avec l’avantage de l’éternité, je suspecte que nous serons ébahis par la similarité entre notre chemin et ceux des autres qui sont passés avant nous ou qui nous suivrons. Il n’y a pas de raccourcis sur le chemin de la sanctification.

Pour ceux qui sont parents, cela a une très grande importance. Nos enfants doivent suivre notre exemple, s’ils veulent faire partie du royaume de Dieu. Nos enfants doivent commencer au même point que nous avons commencé. Ils doivent avoir une relation personnelle avec Dieu à travers notre Seigneur Jésus Christ. Puis, il doit leur être permis de faire les mêmes erreurs que nous avons faites pour que leur foi devienne mature et qu’ils apprennent à faire totalement confiance en le Dieu Qui les a appelés.

Si vous êtes comme moi, vous préfèreriez que vos enfants ne fassent pas les mêmes erreurs que vous avez faites, et j’espère que ce ne sera pas nécessaire. Je veux juste faire remarquer le fait qu’Isaac a suivit un chemin pratiquement identique à celui de son père. Soyons prêts à permettre à nos enfants d’échouer et de grandir comme Dieu veuille qu’ils grandissent. Bien qu’on préfèrerait que le contraire arrive, nos enfants ne peuvent pas commencer à établir une relation avec Dieu au niveau auquel nous sommes nous-même. Ils doivent commencer au tout début. C’est juste comme ça.

Laissez moi équilibrer un peu cela en disant que la meilleure façon d’aider nos enfants est d’être certain que nos empreintes soient telles que nous voudrions que nos enfants les suivent. Si la vie d’Isaac fut, jusqu'à un certain point, une réflexion de la vie de son père, quelle pensée effrayante ! Si les vies de nos enfants sont les miroirs des nôtres, quelle responsabilité impressionnante avons-nous, comme parents, d’obéir et de nous soumettre à la volonté de Dieu.

Finalement, laissez moi partager avec vous une explication possible pour la façon que Dieu a traité les péchés d’Abraham et de son fils Isaac. Je suis désappointé et désemparé par la pensée que Dieu n’ait pas punit ces hommes plus durement pour leur déception peu chevaleresque concernant leurs épouses. Je me serai attendu à ce que Dieu les confronte sévèrement pour leurs péchés. Si j’avais été un aîné dans l’église, j’aurai fortement préconisé une action disciplinaire. Pourquoi, alors, est-ce que Dieu n’a pas réagi plus fortement ?

Je pense que je commence, lentement, à comprendre la raison. La déception est un péché, et Dieu déteste la langue qui ment (Proverbes 6:17.) Mais mentir ici était un péché symptomatique, pas le vrai problème. Dieu n’a pas détruit le clignotant d’avertissement (la déception) car IL était plus concerné par détruire le vrai problème. Et le vrai problème, comme je le comprends, était l’incrédulité ou le manque de foi. Dans chaque cas de déception, Abraham et Isaac ont menti car il avait peur (12:11-13 ; 20:11 ; 26:7.) Cette peur était le produit d’une comprehension insuffisante de Dieu. Ils n’ont pas comprit la souveraineté ou l’omnipotence de Dieu ; Ils n’ont pas cru que Dieu pouvait les protéger en toutes circonstances. Ayant résolu le problème de trop peu de foi, le péché de déception ne sera plus un problème pour l’avenir.

C’est mon opinion personnelle que, des fois, nous sommes préoccupés avec des « péchés symptomatiques », nous dépêchant d’essayer de, comme quelqu’un à notre église a dit, les piétiner comme des cafards. Pendant que le péché devrait toujours être prit au sérieux, beaucoup de nos péchés seront résolus par une compréhension adéquate de Qui Dieu est. Le péché fondamental est celui de l’incrédulité, pas seulement pour les gens qui ne sont pas sauvés, mais aussi pour ceux qui le sont vraiment.


215 “This chapter finds little elucidation in various expositions. It is not touched upon in Understanding Genesis nor in Expositor’s Bible. By others it is rather a casual intrusion that does little to further the story or make any contribution to the development of thought after chapter 25.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), D. 211.

216 “It is sometimes wondered how it was that Isaac did exactly what his father before him had done, and the similarity of the circumstances has led some to think that this is only a variant of the former story. Would it not be truer to say that this episode is entirely consonant with what we know of human nature and its tendencies? What would be more natural than that Isaac should attempt to do what his father had done before him? Surely a little knowledge of human nature as distinct from abstract theory is sufficient to warrant a belief in the historical character of this narrative. Besides, assuming that it is a variant of the other story, we naturally ask which of them is the true version; they cannot both be true, for as they now are they do not refer to the same event. The names and circumstances are different in spite of similarities.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 239.

217 Kidner says further, “The heaped-up terms (cf., e.g., Dt. 11:1) suggest the complete servant, responsible and biddable. They also dispel any idea that law and promise are in necessary conflict (cf. Jas. 2:22; Gal. 3:21)”. Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 153.

218 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 720.

219 “Naming sons after grandfathers (‘papponymy’) was customary at various times. In a nearly contemporary example from Egypt the royal house and a provincial governing family retained this pattern side by side for four generations, so that Ammenemes I appointed Khnumhotep I, and his grandson Ammenemes II appointed Khnumhotep II. Alternating with them, Sesostris I and II appointed Nakht I and II, and certain negotiations were repeated as well.” Kidner, Genesis, p. 154, fn. 1.

220 The word used here, which is rendered “caressing” by the NASV, is interesting because its root is the same word from which the name Isaac is derived. Isaac (to laugh) was caressing (“sporting,” KJV) Rebekah. In Genesis 39:17 and Exodus 32:6 this word is employed by Moses to refer to “play,” which has rather obvious sexual overtones.

221 “The king’s mode of stating the case implies suspicions that he has held right along: ‘Look (here), she certainly is thy wife,’ a shade of thought caught by Meek when he renders: ‘So she really is your wife.’” Leupold, Genesis, II, p. 722.

222 “The digging of wells was a virtual claim to the possession of the land, and it was this in particular that the Philistines resented.” Griffith Thomas, Genesis, p. 240.

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22. Qu’Arrive-t-il Quand Les Chrétiens Font Des Erreurs ? (Genèse 21:1–34)

Introduction

Dans un de ses films, Julie Andrews chante une très belle chanson, une de mes favorites, mais la théologie est abominable. Les paroles sont : « Rien ne vient de rien, rien ne pourrait. Alors quelque part dans ma jeunesse ou mon enfance, j’ai du faire quelque chose de bien. » Beaucoup de Chrétiens semblent avoir ce même genre de théologie. Ils croient que les bonnes choses qui arrivent dans la vie sont le résultat de quelques chose de bien qu’ils ont fait. Tout comme les amis de Job, ils pensent que tout ce qui leurs arrivent de désagréable est le résultat de mauvaises choses qu’ils ont fait.

Je ne veux pas contester le fait que l’obéissance amène les bénédictions, car en fin de compte, elle les amène toujours. Cependant, Dieu amène souvent des afflictions dans la vie d’un Chrétien fidèle pour promouvoir croissance et maturité. Dieu amène aussi des bénédictions dans la vie chrétienne en dépit de ce qu’on a fait, plus qu’à cause de tout le bien qu’on ait fait. C’est la grâce – une faveur qu’on ne mérite pas. Le chapitre 21 de Genèse est la preuve de ce genre de bénédictions dans la vie d’un Chrétien.

La toile de fond de Genèse 21 est une qu’Abraham aurait préféré que Moïse oublie d’enregistrer sans les Écritures Saintes. Pendant qu’il était à Guérar, Abraham a fait passer, une fois de plus, sa femme pour sa sœur. Le résultat ne furent pas très plaisant, car Abraham fut réprimandé par un roi païen. La vraie tragédie est qu’il a semblé qu’il y ait eu une vraie tristesse ou repentance pour le péché qui avait été commit. Pour autant qu’on puisse dire, Abraham n’était pas au point le plus haut de sa vie spirituelle quand l’ « enfant de la promesse », Isaac fut né de Sara. C’était à ce point faible de la spiritualité d’Abraham, que Dieu a réalisé une des bénédictions promises dans sa vie.

La Naissance du Fils Promis (21:1-7)

Les évènements des versets de 1 à 7 peuvent être vus dans trois dimensions différentes. Dans les versets 1 et 2, nous voyons la dimension divine en la naissance d’un fils, comme un cadeau de Dieu. Les versets de 3 à 5 enregistrent la réponse d’Abraham à la naissance de son fils. Finalement, dans les versets 6 et 7, nous avons la réjouissance de Sara à cause de l’arrivée de l’enfant, si longtemps attendu, qui est la joie de sa vie.

Un Acte de Dieu (1-2)

J’ai un ami qui est assureur, et il me dirait bien vite qu’un « acte de Dieu » dans son métier est une catastrophe que l’homme ne peut contrôler. Isaac fut un « acte de Dieu » dans un sens très différent. Il fut le résultat de l’intervention divine dans les vies d’Abraham et Sara, tous les deux étant trop vieux pour avoir des enfants. C’était l’accomplissement de la promesse, faite longtemps avant la naissance de l’enfant, et souvent réitérée à Abraham (Genèse 12:2 ; 15:4 ; 17:15 ; 18:10) :

« L'Eternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé et il accomplit pour elle ce qu'il avait promis.

    Elle devint enceinte et, au temps promis par Dieu, elle donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. » (Genèse 21:1-2)

Plusieurs choses sont choquantes dans ce passage. Premièrement, nous ne pouvons pas manquer la note d’assurance calme. Il n’y a pas eu de suspense. L’évènement vient sans surprise, relatant que rien d’autre n’aurait pu arriver, excepté ça. Et, bien sur, c’est tout à fait normal.

Deuxièmement, il y a un accent sur l’accomplissement. La naissance d’Isaac est arrivée sans surprise simplement car ce que Dieu avait promis arriverait. Trois fois en ces deux versets, l’élément d’accomplissement est accentué (« comme il l'avait annoncé », « ce qu'il avait promis », verset 1 ; « au temps promis par Dieu », verset 2). C’était Dieu Qui avait promis l’enfant ; C’était Dieu Qui a réalisé Sa parole. Et ce fut fait exactement quand IL l’avait dit. Les buts de Dieu ne sont jamais retardés, juste comme ils ne sont jamais battus par le péché de l’homme. Les buts de Dieu sont certains. Ce que Dieu promet, IL livrera.

Troisièmement, le fils semble être donné presque plus pour le bénéfice de Sara que pour celui d’Abraham. Moïse écrit, « L'Eternel intervint en faveur de Sara… et il accomplit pour elle » (verset 1). Je ne pense pas qu’il serait allé trop loin que de suggérer que Sara voulait ce fils plus qu’Abraham. Vous vous souvenez qu’Abraham a imploré Dieu pour Ismaël, apparemment pour l’accepter comme le fils de la promesse (17:18). Il semblerait qu’Abraham n’ait pas pris la promesse d’un fils très sérieusement quand il était d’accord de soumettre Sara aux dangers du harem d’Abimélek juste quand elle était presque prête à concevoir le fils de la promesse (17:21 ; 18:14). Et bien qu’Abraham n’ait pas eu le désir pour cet enfant autant que sa femme, Dieu a tenu sa promesse.

Acceptance distante (3-5)

Les versets suivants semblent confirmer ma suspicion qu’Abraham n’était pas extasié à propos d’Isaac, du moins pas autant que sa femme :

« Il appela ce fils qui lui était né de Sara: Isaac (Il a ri).

    Il le circoncit à l'âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.

    Abraham avait cent ans au moment de la naissance d'Isaac. » (Genèse 21:3-5)

Sa réponse à la naissance d’Isaac pourrait être décrite comme « respectueuse ». Obéissant aux instructions qui lui avaient été données dans Genèse 17, Abraham appelle le bébé « Isaac » et le circoncit le huitième jour. Abraham suivit toutes les instructions de Dieu à la lettre, mais peut-être sans la joie qui aurait pu être éprouvée.

On nous rappelle qu’Abraham avait maintenant 100 ans. Dans un sens, Abraham et Sara étaient plus des grands-parents pour Isaac que des parents. Qui d’entre nous aurait été super heureux de la naissance d’un enfant à cet age ? Quand Abraham aurait pu être à la retraite depuis 35 ans, il est devenu un parent. Et à l’age de 113 ans, il entrerait dans les années d’adolescence avec son fils.

L’extase de Sara (6-7)

Si la réponse d’Abraham à la naissance de cet enfant est, au plus, respectueuse, celle de Sara est délirante :

« Sara dit alors:
   ---Dieu m'a donné une occasion de rire, et tous ceux qui l'apprendront riront à mon sujet.

   Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham qu'un jour Sara allaiterait des enfants? Et cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse. » (Genèse 21:6-7)

Le nom Isaac veut dire « rire ». Abraham et Sara, tous les deux, quand il leurs a été annoncé qu’ils auraient un fils, ont ri (17:17 ; 18:12). Plus que tout, leur rire a été provoqué par l’absurdité de cette pensée d’avoir un enfant si tard dans la vie. Mais maintenant, le nom Isaac prit une nouvelle signification, car il était le ravissement de sa mère, qui éprouvait les plaisirs maternels si tard dans sa vie.

Ismaël est chassé (21:8-21)

Le manque d’enthousiasme d’Abraham à propos de son fils Isaac pourrait sembler très conjectural, et nous devons admettre cela sincèrement, mais les évènements des versets 8-21 semblent certainement renforcer cette impression à propos d’Abraham et son attitude envers son fils.

Le jour où Isaac fut sevré, Abraham prépara une grande fête. Cela semble avoir fourni l’occasion pour célébrer en ce temps là. Nous devrions garder à l’esprit que le sevrage d’un enfant arrivait souvent bien plus tard qu’il arriverait aujourd’hui. Isaac aurait facilement pu être trois ou quatre ans ou même plus agé.

La présence du fils d’Agar pendant la fête a détruit toute la joie que Sara aurait du avoir. Dans ce temps là, Ismaël aurait été un adolescent et aurait probablement reflété le dédain de sa mère pour Sara et son fils. A savoir si Ismaël se moquait actuellement d’Isaac ou simplement jouait et s’amusait bien, est dur à déterminer dans le contexte puisque le mot employé dans le verset 9 pourrait décrire les deux. Cependant, le commentaire de Paul dans Galates 4:29 nous informe que la moquerie était le sens que Moïse avait l’intention de nous transmettre.193 Sara décida que quelque chose allait devoir être faite une fois pour toutes. Avec vigueur, elle donna un ultimatum à Abraham :

«---Chasse cette esclave et son fils, car celui-ci ne doit pas partager l'héritage avec mon fils Isaac.» (Genèse 21:10)

C’était totalement « pas comme elle » d’exiger quelque chose comme ça. Quelle description différente de Sara dans l’épître de Pierre comparé à celui de Moïse :

« Recherchez non pas la beauté que donne une parure extérieure: cheveux habilement tressés, bijoux en or, toilettes élégantes,

    mais celle qui émane de l'être intérieur: la beauté impérissable d'un esprit doux et paisible, à laquelle Dieu attache un grand prix.

    Car c'est ainsi que se paraient autrefois les saintes femmes qui plaçaient leur espérance en Dieu, et elles étaient soumises à leur mari.

    Tel était, par exemple, le cas de Sara: dans son obéissance à Abraham, elle l'appelait: mon seigneur. C'est d'elle que vous êtes les filles, si vous faites le bien sans vous laisser troubler par aucune crainte. » (1 Pierre 3:3-6)

Sara n’est certainement pas à son mieux dans le chapitre 21, mais Abraham ne l’est pas non plus. Certains on essayait d’applaudir Sara pour sa profonde intuition spirituelle concernant le fait qu’Isaac serait l’héritier, pas Ismaël. Personnellement, je crois que son motif principal était la jalousie et un instinct protecteur pour être sûre que son fils recevrait tout ce à quoi il avait droit.

Sara, comme tous Chrétiens que j’ai connu, a eu des moments qu’elle aurait préféré complètement oublier. Celui-là en aurait probablement été un. L’usage de Sara par Pierre comme exemple d’humilité et de docilité démontre que cet évènement est sûrement la proverbiale exception à la règle. D’une façon similaire, l’auteur d’Hébreux parlait d’Abraham et de Sara comme ceux dont la foi devrait être imitée. Leurs erreurs et péchés n’étaient pas mentionnés car ils ont été traités une fois pour toutes avec le sang du Christ. De plus, leurs péchés ne sont pas le point de l’auteur d’Hébreux, mais plutôt leur foi. Les péchés des hommes sont décrits dans les Écritures pour nous rappeler que les hommes et femmes de l’ancien temps, n’étaient pas différents de nous et pour nous servir d’avertissement et d’instruction pour ne pas répéter leurs erreurs (1 Corinthiens 10:11).

Abraham était profondément peiné par la décision qu’il devait prendre (Genèse 21:11). Du chapitre 17, nous savons qu’il était très attaché à son fils, Ismaël, et qu’il aurait été satisfait pour que cet enfant soit son héritier par lequel les promesses de Dieu seraient réalisées. Cela était, cependant, impossible car Ismaël était le résultat d’efforts humains, dénués de foi (Galates 4:21).

L’attachement d’Abraham pour son fils, Ismaël, était si grand qu’une crise dut survenir avant qu’il puisse venir aux prises avec la situation. Bien que nous ne puissions justifier les motivations de Sara pour son ultimatum, je crois personnellement que cela a du arriver pour forcer la main d’Abraham à écarter ses aspirations pour ce fils.

Dieu rassura Abraham qu’aussi douloureux et déplaisant que la situation soit, chasser Ismaël était juste. Dans ce cas, il devrait écouter sa femme :

« Mais Dieu lui dit:
   ---Ne t'afflige pas à cause du garçon et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera. Car c'est par Isaac que te sera suscitée une descendance. » Genese 21:12)

Nous devrions remarquer que c’était tous les deux, Agar et le garçon, qui étaient prêts du cœur d’Abraham. Jusqu’ici Agar ne fut référée que comme la servante de Sara, mais ici, elle est appelée « ta servante » par Dieu. Sara, nous nous rappelons, était intensément jalouse d’Agar et de son fil (Genèse 16:5). Il est impossible pour un homme dans une relation intime, telle que celle d’Abraham et Agar, de simplement couper les ponts. Sara le savait, et Dieu aussi. Plus que juste physiquement, Abraham était devenu uni avec Agar, et Ismaël était la preuve de cette union.

Dans le chapitre 17, Dieu a refusé d’accepter Ismaël comme l’héritier d’Abraham. Isaac, IL avait insisté, serait l’héritier de la promesse (17:19). Il était donc nécessaire pour Ismaël d’être chassé et éliminé pour toujours du statut d’héritier. Pour cette raison, les demandes de Sara devaient être réalisées, et Ismaël devait être chassé. Pourtant les promesses que Dieu avait faites à Agar (16:10-12) et à Abraham (17:20) concernant Ismaël seraient honorées :

« Néanmoins, je ferai aussi du fils de l'esclave l'ancêtre d'une nation, car lui aussi est issu de toi. » (Genèse 21:13)

Le renvoi du fils d’une concubine n’était pas sans précédent à cette époque. Dans le Code d’Hammourabi, Loi 146, les enfants des esclaves, qui n’étaient pas reconnus comme héritiers, devaient être libérés en compensation de cela.194 Le renvoi d’Ismaël  par Abraham va très bien dans cette pratique. En lui donnant sa liberté, il indiquait qu’Ismaël n’avait aucun droit à son héritage, qui appartenait exclusivement à Isaac.

Abraham se leva de bonne heure pour chasser Agar et Ismaël. Cela peut prouver sa volonté de s’acquitter d’une besogne déplaisante, comme le suggère Derek Kidner.195 Pendant que cela n’est pas aussi spirituel, je me demande si Abraham ne l’a pas fait pour d’autres raisons. Sûrement, un départ de bonne heure était prudent dans le désert, puisque le début du voyage se ferait dans la fraîcheur de la journée. Et aussi, avec un départ de bonne heure, il serait plus facile de dire au revoir, sans l’interférence de Sara. Je pense qu’Abraham voulait exprimer son amour profond pour tous les deux, Agar et Ismaël, sans une audience hostile.

Certains ont suggéré qu’Agar s’est perdue dans le désert et que cela explique pourquoi elle « partit à l'aventure » (verset 14). Pourquoi n’est-elle pas retournée en Egypte, puisqu’il semblait que c’est là qu’elle se dirigeait quand elle s’est enfuit de Sara (16:7) ? Plus tard, elle choisirait une femme d’Egypte comme épouse pour Ismaël (verset 21). Je crois qu’Agar n’est pas retournée en Egypte car elle croyait que Dieu réaliserait ses promesses concenant Ismaël à l’endroit où elle avait choisi de s’égarer. Dans ce sens, elle séjourna dans le désert, tout comme Abraham, faisant confiance à Dieu pour les bénir là.

Eventuellement, les provisions qu’Abraham leurs avaient données furent épuisées, et la mort semblait proche. Le garçon n’était pas un bébé ici, comme on pourrait supposer, mais un adolescent, car il avait presque quatorze ans de plus qu’Isaac (17:25). Ne voulant pas le voir mourir, Agar laissa Ismaël à quelque distance d’elle sous le peu d’ombre qu’un buisson donnait. Puis elle se lamenta bruyamment.

Ce ne sont pas les pleurs d’Agar qui attira l’attention de Dieu, mais ceux du garcon.196 Etant un descendant d’Abraham, Ismaël était l’objet de grand soin de Dieu. Ses pleurs apporta une intervention divine :

« Dieu entendit la voix du garçon et l'ange de Dieu appela Agar du haut du ciel et lui dit:
   ---Qu'as-tu, Agar? N'aie pas peur, car Dieu a entendu le garçon là où tu l'as laissé.

   Lève-toi, relève le garçon et prends-le par la main, car je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 21:17-18)

La solution du problème d’Agar était déjà présente. A travers ses larmes, elle ne pouvait pas voir le puits près d’elle. Plus que probable, ce n’était pas une structure distincte, mais simplement une petite source d’eau cachée dans les buissons. Dieu alors lui permit de voir les choses comme elles étaient vraiment, et elle et le garçon furent rafraîchis et ravivés.

Le travail de Dieu dans la vie d’Agar peut nous sembler dur, mais je comprends qu’il était tel que Ses promesses ont été réalisées. Vous vous souvenez quand Ismaël devait être comme un « âne sauvage », en butte à ses frères, et un esprit libre. Ce genre d’homme ne pouvait pas être élevé dans une ville, avec toutes les commodités et avantages. Apprendre à survivre dans le désert, à dominer les éléments hostiles était juste ce qu’il fallut pour faire un homme d’Ismaël.

Abimélek Signe un Traité Avec Abraham (21:22-34)

Les versets 22 jusqu’à 34 décrivent un incident particulier dans la vie d’Abraham. Le traité qui fut fait entre Abraham et Abimélek est important pour tous, Abraham et nous. Par implication, il dit beaucoup des peurs et de la foi d’Abraham.

La rencontre entre ces trois personnes était une de grande importance. Abraham était reconnu comme un homme d’influence et de pouvoir. Plus que ça, il était connu comme étant l’objet de la protection et de l’amour divin. Abimélek et Pikol sont venus à Abraham ; ils ne l’ont pas invité dans un palais. Ils sont venus à lui pour signer un traité :

« A la même époque, Abimélek accompagné de Pikol, chef de son armée, vint trouver Abraham et lui dit:
   ---Dieu fait réussir tout ce que tu entreprends.

    Maintenant donc, jure-moi ici par le nom de Dieu de ne trahir ni moi, ni mes enfants, ni ma descendance, mais d'agir envers moi et envers ce pays où tu séjournes avec la même bonté dont j'ai usé envers toi. » (Genèse 21:22-23)

C’est difficile d’imaginer l’embarras intense que cette requête aurait pu amener à Abraham. Ici étaient le roi du pays où Abraham vivait et le chef de son armée venant le voir, voulant faire un traité. Ils reconnaissent que leur motivation était largement basée sur le fait qu’Abraham était aimé de Dieu. En essence, ces hommes étaient au courant, par leurs propres expériences, de l’Alliance de Dieu avec Abraham :

« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

    Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:2-3)

Abimélek voulait un traité avec Abraham car il ne voulait pas, jamais, être en guerre avec lui. Attaquer Abraham, c’était attaquer le Dieu d’Abraham et lutter contre LUI. D’un autre coté, avoir un traité avec Abraham, c’était avoir Dieu de son coté. Pas étonnant qu’Abimélek soit si anxieux de négocier un tel traité !

Mais voyez-vous la leçon que cela aurait du apprendre Abraham ? Abraham avait menti à Abimélek à propos de Sara, car il avait pensé que personne ne révèrait Dieu, donc, aucune protection pour lui, dans un pays païen (20:11). Dieu a réprimandé son incrédulité par son témoignage des lèvres d’Abimélek.

En outre, la déception d’Abraham fut réprimandée. Qu’auriez-vous ressentit si un roi et le chef de ses armées vous complimentaient, en reconnaissant que Dieu était avec vous d’une façon spéciale, et puis vous faisaient promettre de ne plus leurs mentir ? Abimélek respectait le Dieu d’Abraham, mais il n’était pas trop sûr à propos de la crédibilité d’Abraham. En exigeant une promesse d’Abraham, Abimélek cherchait à éliminer le problème des mensonges. Une fois auparavant, il avait presque perdu sa vie à cause d’un mensonge d’Abraham (20:3), il ne voulait pas vraiment que ça arrive à nouveau.

Une fois que le traité fut signé, Abraham amena sur la table une demande spécifique qui pouvait être accommodée par les termes justes discutés. Abraham se plaint à Abimélek d’un puits que ses servants avaient creusé, seulement pour être confisqué par les servants d’Abimélek (verset 25). Abimélek nia non seulement toute connaissance de cet incident, mais sembla reprocher légèrement à Abraham de mettre ça sur le tapis (verset 26). Une alliance spéciale fut faite concernant ce puits, sept agnelles étant le gage de l’accord (versets 28-31). Abimélek et Pikol s’en allèrent, et Abraham commémora sa vénération du Seigneur, LE remerciant pour le traité en plantant un arbre, un tamaris. Et Abraham resta dans ce pays des Philistins pendant quelque temps.

La leçon qu’Abraham a apprit de cela fut choquante. Il avait eu peur pour sa vie et pour sa femme parmi ces « païens » (20:11). Dieu lui a montré qu’Abimélek avait reconnu son statut favori avec son Dieu et qu’Abimélek ne lui aurait pas fait corporellement de mal pour ça. Non seulement, Abimélek ne prendrait pas une femme qui n’était pas la sienne, il ne prendrait même pas un puits qui ne lui appartenait pas. Les peurs d’Abraham semblent totalement absurdes après cet incident !

Conclusion

Plusieurs leçons émergent de cette page d’histoire de la vie d’Abraham. Premièrement, nous devons conclure que les bénédictions de Dieu continuent à arriver dans les vies de Ses gens, même pendant les périodes quand leur foi est faible. Ni Abraham, ni Sara n’ont été vus sous leurs meilleurs angles dans ce chapitre ; et pourtant Dieu leur a donné le fils promis, IL a préservé la vie d’Agar et d’Ismaël, et IL a arrangé une alliance avec un roi païen qui a donné à Abraham une position privilégiée.

De peur que nous n’allions conclure que la sainteté n’est pas importante, il doit aussi être dit que la désobéissance a ses douloureuses conséquences. Bien qu’il se soit passé des années après l’union d’Abraham et Agar, une union qui a nié le pouvoir de Dieu d’accomplir les promesses de Son Alliance, Abraham a du faire face à ce qu’il avait fait de mal et chasser son fils bien-aimé. Tôt ou tard, les conséquences du péché sont récoltées par le pécheur. Alors, là, la laideur de Sara, la séparation larmoyante d’Abraham et l’escarmouche avec la mort dans le désert résultaient de l’acte impétueux d’Abraham avec Agar.

Deuxièmement, nous devrions nous rappeler que quelque fois, une bonne chose arrive pour de mauvaises raisons. Je ne crois pas que Sara ait été exposée sous son meilleur angle dans ce chapitre. Je ne vois pas un esprit calme et soumis dans sa confrontation avec Abraham. Néanmoins, nous devons conclure, des instructions de Dieu à Abraham d’obéir sa femme, que la bonne chose à faire était de chasser Ismaël, une fois pour toutes. Cela préparait le chemin pour le « sacrifice d’Isaac » dans le chapitre suivant, car seulement maintenant Dieu pourrait-il dire à Abraham,

« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice… » (Genèse 22:2)

Partout à travers la Bible, nous voyons que les bonnes choses sont souvent le résultat de mauvaises raisons. Par exemple, Joseph a été envoyé en Egypte pour préparer le chemin du salût de la nation d’Israël, mais il est arrivé là-bas par la traîtrise des ses frères, qui avaient pensé qu’ils se débarrasseraient de lui en le vendant comme esclave. Satan a affligé Job pour démontrer que les croyants ne faisaient confiance à Dieu qu’à cause de tous les bénéfices qu’ils pourraient tirer de LUI. Cependant, Dieu a permit Job d’être tester pour enseigner à Satan (et à nous) une leçon de foi.

Etes-vous dans une situation difficile ou douloureuse ? Peut-être est-ce arrivé à cause de la déception ou de la malveillance de quelqu’un d’autre. Ca n’a vraiment pas d’importance, en ce qui vous concerne. Si vous croyez en un Dieu qui est vraiment souverain, vraiment au contrôle, vous devez alors accepter le fait que Dieu vous ait amené au correct endroit pour la mauvaise raison. Les raisons ne sont peut-être pas dignes d’éloges, mais vous pouvez être sûrs que Dieu vous a au bon endroit pour une bonne raison.

Troisièmement, nous apprenons que la grande majorité de nos peurs ne sont pas justifiée. Abraham avait peur pour sa vie et pour sa femme. Il croyait que Dieu serait obéi et Ses gens protégés seulement où IL était connu et révéré. Il allait apprendre à travers ce traité avec Abimélek que Dieu prend soin des Siens. Si Abimélek ne prendrait pas un puits, il ne prendrait pas une femme ou une vie. Tous les complots d’Abraham ont été pour rien. La foi peut se reposer sur les promesses de l’alliance de Dieu ; la peur n’a aucune fondation du tout.

Finalement, la réponse de Dieu à notre problème est souvent la solution qui était là depuis le début, mais notre anxiété nous a empêché de la voir. J’aime beaucoup le fait qu’Agar ait vu le puits qui était là depuis le début. Seules ses larmes et ses peurs l’empêchaient de le voir. Les pleurs et lamentations de ceux qui appartiennent à Dieu L’atteingnent toujours, mais les réponses ne sont pas toujours spectaculaires ou miraculeuses, comme souvent nous espérons ou demandons. Souvent la réponse sera celle qui est évidente.

LUI appartenez-vous, mes amis ? Si vous êtes arrivés à faire confiance au travail que Jésus Christ fait pour votre salût, alors, oui, vous LUI appartenez. Et si vous LUI appartenez, Dieu prends soin de vous. Ceux qui appartiennent à Dieu n’ont pas besoin d’avoir peur, car IL est avec eux ; Effectivement, IL est en eux. Et, IL nous traite avec grâce. Même dans nos heures les plus sombres, IL reste fidèle et Ses promesses restent vraies.


193 RSV’s ‘playing’ (implying that Sarah was insanely jealous) is unfair: it should be translated ‘mocking’ (AV, PV). This is the intensive form of Isaac’s name-verb ‘to laugh,’ its malicious sense here demanded by the context and by Galatians 4:29 (‘persecuted’)! Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 140.

194 The Code of Hammurabi declares that children of slaves not legitimized, though not sharing in the estate, must be set free [Law 171]. Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 185.

195 Kidner, Genesis, p. 140.

196 It is no coincidence that the name “Ishmael” means “God hears” (cf. Genesis 16:11)

14. Loth Fait Attention Pour le Numero 1 (Genèse 13:5–18)

Introduction

Cette semaine, comme je me préparais pour ce message, je me suis souvenu d’un livre très populaire titré, Faire Attention Pour le Numéro Un. Pensant que ce livre pourrait me donner du matériel explicatif, je suis allé à la bibliothèque pour voir s’il y était. Tous les livres étaient déjà sortis. Ça me dit qu’aujourd’hui beaucoup de gens sont intéressés à agir sur ce principe.

Loth n’a jamais lu de livre sur ce sujet, mais il savait le pratiquer comme un chef, comme nous pouvons le voir dans le récit de Moïse dans le chapitre 13 de Genèse. Ici, le temps de se séparer est venu pour Loth et Abram. Dans leur séparation nous trouvons un contraste entre ces deux saints dans leurs motifs et leurs actions, un contraste qui sert comme avertissement pour ceux qui pensent que Dieu bénit ceux qui font attention à eux-mêmes au détriment des autres.

La Relation Est Tendue (13:5-7)

Quand ils sont partis d’Ur avec Térah, Abram et Loth semblaient inséparable, même quand Dieu avait ordonné Abram de quitter sa famille.

«L'Eternel dit à Abram:
   ---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. » (Genèse  12:1)

Mais finalement, le bond entre eux s’est affaiblit. Essentiellement, leur séparation a été causée par trois facteurs qui sont enregistrés dans les versets 5-7:

« Loth, qui accompagnait Abram, avait aussi des moutons, des chèvres, des bovins et des tentes,

    et le pays ne suffisait pas pour qu'ils puissent habiter ensemble, car leurs troupeaux étaient trop nombreux,

    et, de plus, les Cananéens et les Phéréziens habitaient alors le pays. Alors, les bergers d'Abram se disputèrent avec ceux de Loth. » (Genèse 13:5-7)

Le premier problème était le succès des deux hommes comme gardiens de troupeaux. Tous les deux, Abram (13:2) et Loth (13:5), avaient prospéré. Maintenant leurs troupeaux étaient devenus si grands qu’ils ne pouvaient plus rester ensemble (13:6). Cela était spécialement vrai pour des membres d’une tribu nomades qui devaient voyager cherchant des pâturages pour leurs moutons et bétails.

Le deuxième problème était la bagarre qui semblait grandir continuellement entre les hommes d’Abram et de Loth (13:7). Les employés de chaque homme cherchaient de l’eau et le meilleur pâturage pour les animaux de leur maître. Cette compétition inévitablement conduisit à un conflit entre les gens de Loth et d’Abram.

Il ne serait probablement pas faux de suggérer que des éclats de voix aient été entendus entre Abram et loth. Cela pourrait très bien être impliqué par les mots d’Abram dans le verset 8. Cela pourrait aussi être vrai dans la vie. Chaque fois qu’il y a des disputes entre des employés, il y a le plus souvent aussi disputes entre les chefs.

Si le premier problème est le succès des deux hommes, et le second est les disputes qui en résultent, le troisième est le fait que le pays dans lequel ils séjournaient était partagé avec des autres ; à savoir les Cananéens et les Phéréziens (13:7).

Cette remarque en apparence fortuite du crayon de Moïse ne nous rappelle pas seulement qu’Abram était un hôte passager, séjournant dans un pays qui un jour appartiendrait à ses descendants, mais il peut aussi suggérer que la dispute qui existait entre lui et Loth était un pauvre modèle pour ceux qui regardaient avec intérêt. De plus, Abram et Loth non seulement devaient partager les pâturages entre eux, mais étaient à la merci de ceux qui avaient une revendication précédente de la terre.

Je souris en lisant ces versets, car Dieu utilise des façons étranges et quelquefois humoristiques pour accomplir Sa volonté. Longtemps avant, Dieu avait dit à Abram de quitter son pays et sa famille. A cette époque, laisser Loth était simplement une question de principe. Abram aurait du le faire parce que Dieu l’avait ordonné. Maintenant, des années plus tard, Abram, à contre cœur, se rend compte que la séparation doit arriver, non pas par principe, mais car cela était une opportunité pratique.

Mes amis, d’une manière ou d’une autre la volonté de Dieu va être faite. Elle aurait pu être faite par Abram à Ur, mais il ne l’a pas fait. Dieu, providentiellement, a amené une rancœur et une compétition entre Abram et Loth qui a forcé la séparation à arriver. Tôt ou tard, les buts de Dieu vont se réaliser. Si nous ne voyons pas le besoin d’obéissance, Dieu le créera. Vous pouvez y compter !

Une Demande Est Faite (13:8-9)

Il n’y a pas de doute que le problème qui a causé la séparation d’Abram et de Loth avait été évident depuis longtemps. J’imagine qu’Abram l’avait fréquemment discuté avec Saraï, sa femme. Le texte ne nous dit rien de tout cela, mais je suspecte que les mots de Saraï à Abram sont les mêmes mots que la plupart des femmes ont dit à leur mari: « Je te l’avais bien dit ! »

Souvent une action qui est inévitable est évidente à notre compagne/on bien avant qu’on ne veuille accepter la réalité de nos circonstances. Saraï aurait bien pu proposer une solution différente que celle qu’Abram a choisi. Elle aurait pu dire à Abram, « Dis à Loth d’aller voir ailleurs si on y est. Dieu n’a pas appelé Loth à Canaan, mais toi. Laisses le partir ! » Tout cela, bien sur, est pure supposition de ma part. Mais n’importe quel étudiant de nature humaine devrait trouver là au moins une possibilité réalistique.

La solution d’Abram ne pouvait pas être plus gracieuse ou pieuse. Sa motivation semble être basée sur la morale et non pas sur l’économie.

Puis Abram a dit à Loth,

« Abram dit à Loth:
   ---Nous sommes de la même famille. Il ne faut donc pas qu'il y ait dispute entre moi et toi, entre mes bergers et les tiens.

    Séparons-nous plutôt. Tout le pays est à ta disposition. Si tu vas à gauche, j'irai à droite, et si tu vas à droite, j'irai à gauche. » (Genèse  13:8-9)

Plus que tout, Abram voulait maintenir la paix et résoudre le conflit qui était survenu entre lui-même et Loth. Le principe le plus important est que l’union fraternelle doit être préservée. Etrangement, bien que très pratique, cette union devra être protégée par la séparation. Quelqu’un doit partir, soit Abram ou Loth.

En apparence, il était évident qu’ils devaient se séparer. La seule question était qui partirait, et où irait-il ? Abram a laissé cette décision à Loth. Le chemin qu’il choisirait, Abram irait de l’autre coté. L’offre donnait l’avantage à Loth, et laissait Abram vulnérable.

Une Résolution et Son Résultat (13:10-13)

Il semble que les deux hommes étaient sur un point haut duquel tout le terrain autour d’eux était visible quand Abram a fait son offre à Loth. La décision de Loth a été prise basée sur des calculs froids. Avec les yeux d’un expert, il a regardé au terrain, pesant les avantages et les inconvénients de ses options :

« Alors Loth regarda et vit toute la plaine du Jourdain qui s'étendait jusqu'à Tsoar: avant que l'Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, elle était comme le jardin de l'Eternel, comme la terre d'Egypte.

    Loth choisit donc pour lui toute la plaine du Jourdain et il se dirigea vers l'est. Ainsi, ils se séparèrent l'un de l'autre. » (Genèse 13:10-11)

Etant père de 5 enfants, je peux apprécier ce qu’il est passé dans l’esprit de Loth quand il a jeté un coup d’œil sur le terrain autour d’eux. N’importe lequel de mes enfants pourrait travailler pour le Bureau des Standards. Avec un simple coup d’œil chacun peut facilement déterminer la quantité de soda dans des verres. Sans effort apparent, ils essayent d’attraper le verre le plus rempli, et le plus rapide arrive toujours à l’attraper. Ce même genre de calcul était évident dans les yeux de Loth.

Il fixe ses yeux sur la vallée magnifique du Jourdain. Sa magnifique couleur verte etait l’évidence même de la présence abondante des eaux du Jourdain pour l’irrigation. Les collines sèches et poussiéreuses plus loin avait peu d’intérêt. Il n’y avait pratiquement pas d’eau là.

Littéralement, la plaine du Jourdain était un paradis. C’était juste comme ce « jardin du Seigneur » (13:13). Lui aussi semble avoir été créé par l’irrigation, plutôt que par la pluie (Genèse 2:6, 10). La plaine du Jourdain était aussi comme le pays d’Egypte. Quelqu’un n’a pas à vivre par la foi dans un tel endroit car l’eau était abondante, et il n’avait pas besoin d’attendre de la pluie de Dieu.

Alors, le choix de Loth était fait, clairement une décision intelligente, apparemment un choix qui lui a donné l’avantage dans la compétition entre lui et Abram. C’était, d’après moi, une décision égoïste – une qui a prit tout le meilleur et a laissé Abram avec tout ce qui ne valait rien.

La séparation la plus simple et la plus équitable aurait été de faire de la rivière Jourdain la frontière entre les deux hommes. Qu’est ce qui aurait été plus équitable que d’avoir choisi un coté de la rivière pour y vivre et de laisser l’autre coté à Abram ? Mais Loth a choisit « toute la plaine du Jourdain » (verset 11). Il a fait un travail de maître, faisant attention pour le No. 1, lui-même. Il aurait pu écrire un livre sur ce sujet.

Abram et Loth sont maintenant séparés. Abram vit à Canaan, pendant que Loth se glisse de plus en plus prêt de Sodome.

Abram s’est installé au pays de Canaan, pendant que Loth s’est installé dans les villes de la plaine, et a déménagé ses tentes jusqu'à Sodome (Genèse 13:12).

Loth avait considéré très attentivement les facteurs économiques dans sa décision, mais il a totalement négligé les dimensions spirituelles. Dieu avait promit de bénir Abram, et les autres par lui quand ces autres le béniraient (Genèse 12:3). Quand Loth est parti sur son chemin, je suis sûr qu’il se sentait malin d’avoir roulé le vieux Abram. Abram a du être un peu gaga d’avoir donné un tel avantage à Loth, et Loth était juste assez malin d’en tirer avantage. Mais en chemin, Loth n’a pas bénit Abram, mais l’a humilié. C’était maudire, pas bénir (Genèse 12:3).

En plus, Loth n’avait pas considéré les conséquences de vivre dans les villes de la plaine. Le sol était fertile et l’eau abondante, mais les hommes de ces villes étaient pervers. Le coût spiritual de la décision de Loth était très cher. Et, à la fin, les bénéfices matériels sont devenus des pertes aussi.

Loth n’avait pas l’intention, je crois, de vivre vraiment dans les villes de la plaine. En premier, il était simplement parti dans cette direction (verset 11). Mais une fois que notre direction est fixée, notre destination est aussi déterminée car c’est maintenant seulement une question de temps. Bien que Loth ait vécut dans ses tentes pour un moment, avant longtemps, il les a échangées pour un pavillon à Sodome (19:2,4,6). Il se peut qu’il ait vécut dans la banlieue en premier, mais en dernier il vivait au centre ville (19:1).

Des fois, certaines décisions ne semblent pas être très significatives, mais elles nous mettent sur un chemin particulier pour nos vies. La décision ne semble pas être très importante, mais son résultat final peut être terrifiant et tragique. Et souvent l’apparence est que ce choix est celui qui est certain d’être à notre avantage. La prospérité matérielle ne devrait jamais être recherchée au prix de péril spirituel.

Combien le temps peut changer notre perspective de prospérité ! Quand la décision a été prise de s’installer dans la plaine du Jourdain, c’était virtuellement un paradis (13 :10). Moïse, cependant, a inclut une remarque, entre parenthèses, qui peut mettre cette beauté sous un angle différent :

« … avant que l'Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe » (Genèse 13 :10)

Combien différentes les choses peuvent apparaître après un jugement divin. Un paradis magnifique, et il était – jusqu'à ce que Dieu ait fait tomber une pluie de soufre enflammé par un feu qui venait du ciel (19:24). A partir de ce jour, il est devenu une déchetterie.

Bien plus que la perte de ses possessions et sa prospérité, Loth a payé un prix terrible pour son plaisir de courte durée. Selon Pierre, l’âme de Loth fut continuellement contrariée par ce qu’il a vu dans cette ville (2 Pierre 2:7). Même quand le saint est entouré de plaisir sensuel, il ne peut pas apprécier le péché pour longtemps. Et plus tragique que n’importe quoi, Loth a payé dans sa famille pour sa décision. Sa femme a été tournée en sel parce qu’elle était encore attachée à Sodome (19:26). Ses filles ont séduit Loth et lui ont causé de commettre l’inceste, sans aucun doute : Un reflet des valeurs morales de Sodome (19 :30)

Réconfort Pour Abram (13:14-17)

C’est intéressant que Dieu n’ait pas parlé à Abram (du moins, c’est ce que les Ecritures nous disent) jusqu’après qu’il ait prit sa décision de se séparer de Loth. Ce fait n’est pas accidentel, mais fondamental, car nous lisons,

« L'Eternel dit à Abram après que Loth se fut séparé de lui, … » (Genèse 13:14)

L’appel de Dieu à Abram (12:1-3), pour autant que nous sachions, était à Abram seul. Ainsi que la confirmation dans le chapitre 13. Dieu a ordonné à Abram de quitter sa famille (12:1). La bénédiction et le réconfort ne pourraient venir que par l’obéissance à la volonté révélée de Dieu. Humainement parlant, la seule chose qui entravait le chemin de la bénédiction divine était la désobéissance humaine. Dieu a enlevé cette barrière en séparant providentiellement Loth, et maintenant la promesse de Dieu est réaffirmée.

« … Lève les yeux et regarde depuis l'endroit où tu es, vers le nord, le sud, l'est et l'ouest:

    tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta descendance pour toujours.

    Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les grains de poussière de la terre; si l'on peut compter les grains de poussière de la terre, alors on pourra aussi compter ta descendance.

    Lève-toi, parcours le pays en long et en large car je te le donnerai. » (Genèse 13:14b-17)

Loth avait « levé ses yeux » (verset 10) et vu la terre devant lui avec les yeux d’une promesse financière, Abram a été ordonné de regarder la promesse de Dieu avec les yeux de la foi.

Abram a du être à un endroit élevé, admirant le pays qui lui appartenait, et peut-être aussi le pays que Loth avait choisi d’occuper. Si j’avais été dans les chaussures d’Abram, j’aurai eu beaucoup de doutes. Ne venais-je pas d’abandonner une occasion en or ? Saraï ne penserait-elle pas que j’avais agit comme un idiot ? Ne l’ai-je pas désappointée ? N’ai-je pas désappointé Dieu dans ma décision ? Un coup d’œil au vert luxurieux de la plaine du Jourdain contre la nudité brune des collines desséchées a pu inspirer de telles pensées.

Cependant Dieu a assuré Abram que tout la terre qu’il pouvait voir allait lui appartenir. Loth a pu choisir de vivre à Sodome, mais Dieu ne lui avait pas donné la ville, ni n’allait-IL la lui donner. Loth devait être un visiteur à Sodome (19:9) et pas non plus pour longtemps. Donner l’avantage à Loth n’était pas abandonner ses espoirs pour le futur, car c’est, en dernier, Dieu Qui apporte les bénédictions aux hommes par Son choix souverain.

Comme Abram continuait à admirer le pays, il pouvait peut-être voir la riche terre noire de la plaine du Jourdain vers laquelle Loth se dirigeait. Il pouvait voir la poussière qui volait autour de lui, représentant typiquement le pays où il vivrait. Mais Dieu utilisa cette même poussière comme témoignage des bénédictions à venir. Ses descendants seraient aussi nombreux que la poussière qui dominait le pays où il vivait. Il n’avait plus besoin de regarder cette poussière avec des doutes, mais avec de l’espoir, car c’était le symbole de la bénédiction future.

Le mot final de Dieu à Abram dans cette visitation était d’arpenter le pays qui un jour serait à lui. Pour l’instant, il ne devait pas le posséder, mais juste l’inspecter avec l’œil de la foi. La promesse, « … car je te le donnerai. » (Verset 17) est pour l’avenir. Ce n’était pas avant l’occupation du pays par les Israélites, sous Josué, que cette promesse serait accomplit. Les promesses de Dieu prennent du temps pour être réalisées, et c’est parce que Dieu les a prévues comme ça.

Comme c’est gracieux à Dieu de dire des mots de réconfort et de soutien quand toutes les apparences des bénédictions semblent si loin ! Que ça fait du bien d’être rappelé qu’on peut dépendre de la parole de Dieu et que Ses promesses sont aussi certaines qu’IL est souverain !

La Réponse d’Abram (13:18)

La réponse d’Abram révèle une foi grandissante en le Dieu Qui l’avait appelé. Il bougea ses tentes vers Hébron, s’installant près des chênes de Mamré. C’était un morceau de terre qui appartenait à un autre, pas Abram (14:3), mais c’était là que Dieu voulait qu’il soit. A cet endroit, Abram construisit un autel et vénéra son Dieu.

Les chemins de ces deux hommes furent si différents après qu’ils se furent séparés. L’un se rapprochant imperceptiblement de plus en plus près de la ville de Sodome, pour vivre parmi des hommes impies et pervers, et tout ça pour le gain financier. L’autre vivait la vie d’un oiseau de passage, vivant dans ces collines désertées, avec son espoir dans les promesses de Dieu. Un vit dans ses tentes et construit un autel de vénération ; l’autre échange ses tentes pour un appartement au milieu d’une ville d’hommes pervers. Cela a été une décision qui pesa lourd sur la destinée des deux hommes, mais, bien plus, sur la destinée de leurs enfants.

Conclusion

Les décisions prises par Abram et Loth sont les mêmes que celles qui confrontent chaque Chrétien. Nous devons décider soit de faire confiance à la souveraineté de Dieu ou à nos propres arrangements et moyens. Nous devons déterminer soit de faire confiance à l’incertitude de la richesse ou à un Dieu Qui « nous dispense généreusement toutes ses richesses. » (1 Timothée 6:17). Nous devons décider soit d’investir dans les « plaisirs temporaires du péché » ou dans la « récompense » future qui est promise par Dieu.(Hébreux 11:25-26).

Ces décisions sont vraiment différenciées dans la séparation de Loth et Abram. Loth a choisi d’agir sur la base de l’utilité ; Abram sur la base de l’unité. Pour l’unité, Abram, volontairement, a accepté que Loth prenne avantage de lui (1 Corinthiens 6:1-11, spécialement verset 7).

Abram a agit sur sa foi en Dieu Qui a promit de lui fournir tout ce qu’il aurait besoin. Loth a choisi de diriger sa vie sur la fondation incertaine de la sécurité financière. Abram a été bénit infiniment, Loth a tout perdu.

Lot a choisi de vivre dans une ville qui semblait être un paradis (13:10), mais qui été remplie de pécheurs. Abram a décidé de vivre dans un endroit déserté, mais où il pourrait vénérer librement son Dieu.

Abram illustre magnifiquement la vérité de deux faits du Nouveau Testament. Premièrement, il fournit un commentaire sur ces paroles prononcées par Dieu :

« Heureux ceux qui sont humbles, car Dieu leur donnera la terre en héritage.

Heureux ceux qui répandent autour d'eux la paix, car Dieu les reconnaîtra pour ses fils. » (Matthieu 5:5, 9)

Abram était un homme d’humilité. Il n’était pas un homme de faiblesse, comme le chapitre 14 démontre. Il n’avait pas à prendre par la force les bienfaits, mais pieusement attendre qu’ils viennent de la main de Dieu. Il a été donné à la paix, plutôt que de la sacrifier pour la prospérité.

Et aussi, nous trouvons cet incident éducatif dans la vie d’Abram quand il est comparé à ces mots de l’apôtre Paul :

« N'avez-vous pas trouvé dans le Christ un réconfort, dans l'amour un encouragement, par l'Esprit une communion entre vous? N'avez-vous pas de l'affection et de la bonté les uns pour les autres?

    Rendez donc ma joie complète: tendez à vivre en accord les uns avec les autres. Et pour cela, ayez le même amour, une même pensée, et tendez au même but.

    Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou par un vain désir de vous mettre en avant; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes;

    et que chacun regarde, non ses propres qualités, mais celles des autres.

    Tendez à vivre ainsi entre vous, car c'est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ. » (Phillipiens 2:1-5)

Abram a été victorieux car il était un servant. Il n’a pas avancé pas dans la vie en grimpant la colline du succès en piétinant la vie des hommes qui se sont trouvés sur son chemin. Il a été prospéré par Dieu car il a placé l’intérêt des autres avant le sien.

Il ne considérait pas Loth meilleur que lui-même, comme certaines traductions faussement suggèrent. Sûrement notre Seigneur, Qui est l’exemple suprême de l’humilité, ne considère pas des hommes tombés ou pécheurs meilleur que Lui, l’infini, pur Dieu. Plutôt, IL a demandé à assurer leur bénéfice à Son dépend. Il comptait sur Dieu pour la bénédiction et pour la justice (1 Pierre 2:23).

La façon du monde d’avancer est de faire attention pour le numéro un. C’était aussi la façon de Loth. La façon de Dieu pour bénir est de faire attention pour le numéro Un, et faire attention pour les autres (Matthieu 22:36-40). Une telle vie ne peut qu’être vécue par la foi. Une telle vie ne peut que causer notre foi en Dieu de grandir.

Le point de commencement pour chaque homme, femme et enfant est de regarder vers Dieu pour le salût. Nous ne pouvons pas, n’osons pas, avoir confiance en notre propre malice pour nous fournir le droit d’entrer dans le royaume de Dieu. Souvent ce que nous percevons comme « paradis » sera bientôt détruit par la colère divine. La foi reconnaît notre iniquité et a confiance en le travail de Jésus Christ sur la croix du Calvaire pour la sécurité éternelle et bénédiction. Nos meilleurs efforts sont destinés à la destruction. Seul ce que Dieu promet et fournit endureront.

Que Dieu permette à chacun de nous de Lui faire confiance, et non pas en nous-mêmes !

23. Les Derniers Examens (Genèse 22:1–24)

Introduction

Il y a quatorze ans j’ai posé ma candidature pour entrer au Séminaire de Théologie de Dallas. Remplissant mon application, je suis arrivé à quelques questions auxquelles je devais répondre. Une concernait un domaine d’interprétation biblique sur lequel beaucoup de Chrétiens ne sont pas d’accord. Je me rappelle très bien mettant sur mon application que bien qu’étant d’accord avec la position du séminaire, je ne le voyais pas prouvé par les passages cités en son support. Rien n’a été mentionné à ce propos pendant plus de trois ans. En ce qui me concernait, c’était oublié.

Juste avant ma dernière année au séminaire, j’ai été appelé au bureau du doyen pour une petite discussion. A ma grande surprise, le sujet de la différence entre ma position et celle de l’école fut soulevé. Vous pourriez être intéressés de savoir que ma position avait peu changé, même après des années d’études et après avoir appris un peu le langage original de la Bible. Etant un peu rassuré par mes réponses, le séminaire m’a permit de continuer mon éducation et d’être diplômé l’année suivante.

Le point de mon illustration est que bien que cette différence d’interprétation ait été autorisée de continuer, à un certain moment, elle est devenue un problème important. J’ai réalisé que souvent Dieu fait la même chose. IL permet à un problème particulier de continuer pour quelques temps, mais tôt ou tard, il devient un sujet d’importance et un qui doit être résolu.

Tel était le cas avec Abraham. Au tout début de sa relation avec Dieu, il lui a été donné un ordre concernant sa famille:

« L'Eternel dit à Abram:
   ---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. » (Genèse 12:1)

Nous savons, cependant, qu’il a fallut des années à Abram pour se séparer de son père ; Et quand c’est arrivé, ce fut le résultat de la mort, plutôt que d’obéissance délibérée. Ensuite ce fut Loth, dont Abram fut réticent de quitter. Dans le chapitre 21, il y avait l’acte douloureux de chasser Ismaël, un fils très aimé par Abraham. Dans le chapitre 22, Abraham arrive au test ultime. Abraham est un vieil homme, et Sara allait mourir bientôt. L’amour d’Abraham était maintenant concentré sur Isaac, qui après le chapitre 21, est son unique fils (22:2.) Dieu a amené Abraham au point où il doit donner priorité soit à sa foi ou soit à sa famille. Le plus grand test de sa foi confronte maintenant Abraham dans le chapitre 22 de Genèse.

L’ordre (22:1-2)

On ne nous dit pas quand précisément le test ultime dans la vie d’Abraham eut lieu, seulement que c’est arrivé après les évènements du chapitre 21. Personnellement, je crois que ce fut au moins dix ans plus tard, ce qui ferait d’Isaac un jeune homme d’au moins de l’age d’Ismaël quand il fut chassé. Cela donnerait assez de temps pour l’amour d’Abraham pour son premier fils d’être transféré à son second, Isaac. Isaac serait alors correctement appelé le « fils unique » et le fils qu’Abraham aime (verset 2).

Dieu a tenté Abraham pour démontrer sa foi en termes tangibles. Nous savons par les Écritures que bien que Dieu tentait les hommes pour prouver leurs caractères vertueux, comme des saints, IL ne leurs demandait jamais de pécher (Jacques 1:12-18.) Ainsi, dans le verset 2, l’apôtre peut pointer à cet évènement dans la vie d’Abraham comme une évidence d’une foi vivante:

« Abraham, notre ancêtre, n'a-t-il pas été déclaré juste à cause de ses actes, lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel? » (Jacques 2:21)197

L’ordre de Dieu à Abraham a du le prendre complètement par surprise:

« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice sur l'une des collines, celle que je t'indiquerai. » (Genèse 22:2)

La plus grande difficulté que je trouve dans ce chapitre n’est pas la conduite d’Abraham, mais l’ordre de Dieu. Comment un Dieu de sagesse, de pitié, de justice et d’amour peut-IL ordonner à Abraham d’offrir son fils unique en sacrifice ? Le sacrifice de nourrissons était pratiqué par les Cananéens, mais était condamné par Dieu (Lévitique 18:21 ; Deutéronome 12:31.) De plus, un tel sacrifice n’aurait aucune valeur réelle:

« L'Eternel voudra-t-il des milliers de béliers,
      dix mille torrents d'huile?
      Devrai-je sacrifier mon enfant premier-né pour payer pour mon crime,
      le fils, chair de ma chair, pour expier ma faute? » (Michée 6:7)

De faire remarquer que Dieu a arrêté Abraham juste avant qu’il ne sacrifie Isaac, ne resout pas le problème. Comment est-il possible que Dieu ait donné l’ordre en premier lieu, si c’est immoral ? De croire que Dieu puisse donner l’ordre à Ses enfants de faire quelque chose de mal, même pour un test, est ouvrir la porte à toutes sortes de difficultés.

Plusieurs facteurs peuvent être considérés pour comprendre ce test. Premièrement, nous devons admettre que nous avons une forte partialité sur le sujet. Nous, qui sommes parents, sommes dégoûtés par la pensée de sacrifier nos enfants sur un autel. Par cela, nous projetons notre horreur sur Dieu et supposons qu’IL ne pourrait jamais non plus considérer une telle chose. Deuxièmement, nous voyons cet ordre du point de vue de la culture du jour, qui pratiquait le sacrifice des enfants. Si les païens le faisaient et Dieu condamnait leur pratique, cela doit être mauvais dans n’importe quels contextes.

Nous sommes forcés de conclure que le sacrifice d’Isaac ne pouvait pas être mal, soit tenté ou accomplit, car Dieu est incapable de mal (Jacques 1:13 ; 1 Jean 1:5.) Bien plus que ça, cela ne pourrait pas être mal de sacrifier un enfant unique car Dieu a sacrifié Son Fils unique:

« Nous étions tous errants, pareils à des brebis,
      chacun de nous allait par son propre chemin:
      l'Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous.

Mais il a plu à Dieu de le briser par la souffrance.
      Bien que toi, Dieu, tu aies livré sa vie en sacrifice de réparation,
      il verra une descendance.
      Il vivra de longs jours
      et il accomplira avec succès ce que désire l'Eternel. » (Ésaïe 53:6,10)

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » (Jean 3:16 ; Matthieu 26:39,42 ; Luc 22:22 ; Jean 3:17 ; Apocalypse 13:8)

Dans ce sens, Dieu n’a pas requit qu’Abraham fasse quelque chose que LUI, LUI-MEME, ne ferait pas. Effectivement, l’ordre à Abraham était pour démontrer ce qu’IL ferait des siècles plus tard sur la croix à Calvaire.

Seulement en comprenant la signifiance typologique du « sacrifice d’Isaac », nous pourront comprendre et accepter que l’ordre de Dieu était sacré et juste et pur. La volonté d’Abraham d’abandonner son fils humainement illustrait l’amour de Dieu pour l’homme, ce qui LUI a causé de donner Son Fils unique. L’angoisse de cœur éprouvé par Abraham reflètait le cœur du Père à la souffrance de Son Fils. L’obéissance d’Isaac représente la submissivité du Fils à la volonté du Père (Matthieu 26:39,42).

Dieu a arrêté le sacrifice d’Isaac pour deux raisons. Premièrement, un tel sacrifice n’aurait eu aucuns bénéfices pour les autres. L’agneau doit être « sans imperfections », pur, innocent (Ésaïe 53:9.) C’était la vérité que Michée impliquait (6:7.) Deuxièmement, la foi d’Abraham était amplement prouvée par le fait qu’il avait vraiment l’intention d’obéir la volonté de Dieu. Nous n’avons aucuns doutes que si Dieu n’était pas intervenu, Isaac aurait été sacrifié. Dans l’esprit d’Abraham, Isaac était déjà sacrifié, alors l’acte n’était pas nécessaire.

Il y a une deuxième difficulté à propos du silence d’Abraham. Un de mes amis me l’a fait remarquer très clairement: « Pourquoi Abraham a-t-il intercédé avec Dieu pour Sodome, mais pas pour son fils Isaac ? » Nous devons savoir que les Écritures sont sélectives en ce qu’elles reportent, choisissant d’oublier ce qui n’est pas essentiel dans le développement des arguments du passage (Jean 20:30-31 ; 21:25.) Dans ce chapitre de Genèse par exemple, nous savons que Dieu devait indiquer l’endroit où le sacrifice devait avoir lieu (verset 2) et qu’Abraham y est allé (verset 9), mais on ne nous dit pas quand Dieu le lui a révélé.

Je crois que Moïse, sous la supervision du Saint Esprit, a oublié la réaction initiale d’Abraham à l’ordre de Dieu dans l’intention de stresser sa réponse finale – l’obéissance. Personnellement, (bien qu’il n’y ait aucunes Écritures pour supporter ma conjecture), je crois qu’Abraham a plaidé avec Dieu pour la vie de son fils, mais Dieu a choisi de ne pas enregistrer ce point dans la vie d’Abraham car cela n’aurait pas fait grand chose pour nous inspirer. Je sais que beaucoup d’entres nous ne voudraient pas que Dieu rapporte nos premières réactions à des situations déplaisantes non plus ; Ce sont nos réponses finales qui importent (Matthieu 21:28-31).

Cela m’aide quand je lis l’évaluation des saints du Vieux Testament dans le Nouveau Testament. Si cela n’avait pas été pour les paroles de Pierre, je n’aurai jamais considéré Loth être un homme vertueux (2 Pierre 2:7-8.) Dans Hébreux 11 et Romains 4, Abraham est dépeint comme un homme sans erreurs ou fautes, et cependant le Livre de Genèse rapporte clairement ses faiblesses. La raison, je crois, est que les auteurs du Nouveau Testament voient ces saints comme Dieu les voit. A cause de la mort sacrificielle du Christ sur la croix, les péchés des saints ne sont pas seulement pardonnés mais aussi oubliés. Le bois, le torchis de paille et le chaume du péché sont consumés, ne laissant seulement que l’or, l’argent et les pierres précieuses (1 Corinthiens 3:10-15.) Dieu passe sur leurs péchés ; ils sont couverts par le sang du Christ. Quand ces péchés sont enregistrés, c’est seulement pour notre correction et instruction (1 Corinthiens 10:1, et spécialement verset 11.)

L’Obéissance d’Abraham (22:3-10)

Malgré tout les luttes qui ne sont pas rapportées, Abraham se leva de bonne heure pour commencer le voyage le plus long de sa vie:

« Le lendemain, Abraham se leva de grand matin, sella son âne et emmena deux de ses serviteurs ainsi que son fils Isaac; il fendit du bois pour l'holocauste, puis il se mit en route en direction de l'endroit que Dieu lui avait indiqué. » (Genèse 22:3)

J’ai dit avant que, pendant que « de bon matin » pourrait refléter la décision d’Abraham de faire la volonté de Dieu, cela pourrait aussi contenir quelques facteurs humains. Premièrement, j’imagine que le sommeil avait complètement échappé Abraham cette nuit là, spécialement après que Dieu lui ait clairement ordonné le sacrifice d’Isaac. Certains gens se lèvent de bonne heure car ils espèrent que le sommeil ne viendra plus. Là aussi, je n’aurai pas voulu faire face à Sara avec mes plans pour les jours à venir. Pendant qu’Abraham est résigné à faire la volonté de Dieu, Sara n’est pas informée de ce test (d’après ce que les Écritures disent).

Après un douloureux voyage de trois jours, la montagne du sacrifice fut en vue. A ce point, Abraham laisse ses serviteurs derrière et continua seul avec Isaac:

« Alors il dit à ses serviteurs:
   ---Restez ici avec l'âne; le garçon et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer Dieu, puis nous reviendrons vers vous.

    Abraham chargea le bois de l'holocauste sur son fils Isaac; il prit lui-même des braises pour le feu et le couteau, puis tous deux s'en allèrent ensemble. » (Genèse 22:5-6)

Au milieu d’une grande angoisse spirituelle, il y a une expression magnifique d’espoir et de foi dans le verset 5:

« Restez ici avec l'âne; le garçon et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer Dieu, puis nous reviendrons vers vous. »

Je ne crois pas que ces mots furent prononcés futilement, mais qu’ils reflétaient une profonde confiance intérieure en Dieu et Ses promesses. Le Dieu Qui avait ordonné le sacrifice d’Isaac avait aussi promis de produire une nation par lui (17:15-19 ; 21:12).

Comme tous les deux, seuls, escaladaient la montagne vers l’endroit du sacrifice, Isaac posa une question à son père qui a du lui briser son cœur:

«---Voici le feu et le bois, dit-il, mais où est l'agneau pour l'holocauste? » (verset 7)

La réponse était douloureusement évidente pour Abraham, et cependant il y a dans sa réponse non seulement une ambiguïté délibérée, mais aussi un élément d’espoir:

« ---Mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l'agneau pour l'holocauste. » (verset 8)

A chaque pas, Abraham a du espérer un changement de plans, un plan d’action différent. L’endroit atteint, l’autel construit, et le bois fut coupé et arrangé. En dernier, il n’y avait plus rien à faire, excepté attacher Isaac et le placer sur le bois et plonger le couteau dans son cœur.

La Provision de Dieu (22:11-14)

C’est seulement quand le couteau fut levé haut, brillant au soleil, que Dieu a restreint Abraham, l’empêchant d’offrir son fils:

« A ce moment-là, l'*ange de l'Eternel lui cria du haut du ciel:
   ---Abraham! Abraham!
   ---Me voici, répondit-il.

    L'ange reprit:
   ---Ne porte pas la main sur le garçon, ne lui fais pas de mal, car maintenant je sais que tu révères Dieu puisque tu ne m'as pas refusé ton fils unique. » (Genèse 22:11-12)

A un cheveu de la mort, il était évident qu’Abraham aurait renoncé à tout, même à son fils, son fils unique, pour Dieu. Bien que Dieu connaissait le cœur d’Abraham, le respect d’Abraham était maintenant évident par ses actions.

Et aussi au point d’obéissance totale est venue la provision de Dieu. Dieu n’a pas arrêté l’acte du sacrifice ; IL a fournit un bêlier pour substituer à Isaac:

«Alors Abraham aperçut un bélier qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il s'en saisit et l'offrit en holocauste à la place de son fils. » (verset 13)

Par cette expérience, il fut vu que la foi d’Abraham, que Dieu fournirait l’offrande sacrificielle (verset 8), fut honorée et que Dieu, effectivement, fournit:

« Abraham appela ce lieu-là: Adonaï-Yireéh (le Seigneur pourvoira.) C’est pourquoi on dit aujourd’hui: Sur la montagne du Seigneur, il sera pourvu. » (verset 14)

La Promesse de Dieu (22:15-19)

En plus de l’intervention de Dieu pour empêcher le sacrifice du fils d’Abraham, il y eut la confirmation des promesses de Dieu à Abraham par son fil:

« et lui dit:
   ---Je le jure par moi-même, parole de l'Eternel, puisque tu as fait cela, puisque tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique,

    je te comblerai de bénédictions, je multiplierai ta descendance et je la rendrai aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que les grains de sable au bord de la mer. Ta descendance dominera sur ses ennemis.

    Tous les peuples de la terre seront bénis à travers ta descendance parce que tu m'as obéi.» (Genèse 22:16-18)

Il y a peu de chose dans cette confirmation divine qui est nouveau,198 bien qu’il y ait un changement choquant. Auparavant, ces promesses furent faites inconditionnellement (12:1-3 ; 15:13-16, 18-21.) Maintenant les bénédictions sont promises à Abraham car il a obéi Dieu dans ce test (22:16, 18).

Le changement n’est pas aussi dramatique qu’il paraisse, cependant. Dans le chapitre 17, Dieu réaffirme Ses promesses, commencant avec ces mots:

« ---Je suis le Dieu tout-puissant. Conduis ta vie sous mon regard et comporte-toi de manière irréprochable!

   Je conclurai une alliance avec toi... » (verset 1-2)

En outre, Abraham fut instruit de,

« tu observeras les clauses de mon alliance » (17:9,10,11)

Puis au chapitre 18, nous lisons:

« Il deviendra l'ancêtre d'une grande et puissante nation et une source de bénédictions[g] pour tous les peuples de la terre.

   Car je l'ai choisi pour qu'il prescrive à ses descendants et à tous les siens après lui de faire la volonté de l'Eternel, en faisant ce qui est juste et droit; ainsi j'accomplirai les promesses que je lui ai faites. » (18:18-19)

Nous devons réaliser que le choix d’Abraham de Dieu incluait, non seulement la fin que Dieu voulait (bénédictions), mais aussi les moyens (foi et obéissance.) Apres son test ultime sur le Mont Morija, Dieu peut dire que les bénédictions sont le résultat de l’obéissance qui vient de la foi. Cette même succession est évidente dans le Nouveau Testament:

« Car c’est par la ecla que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu;

   ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter.

   Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions. » (Ephésiens 2:8-10)

« Nous savons en outre que Dieu fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment, de ceux qui ont été appelés conformément au plan divin.

   En effet, ceux que Dieu a connus d’avance, il les a aussi destinés d’avance à devenir conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit l’aîné de nombreux frères.

   Ceux qu’il a ainsi destinés, il les a aussi appelés à lui; ceux qu’il a ainsi appelés, il les a aussi déclarés justes, et ceux qu’il a déclarés justes, il les a aussi conduits à la gloire. » (Romains 8:28-30)

Le travail de Dieu commence avec une promesse qui doit être acceptée par la foi. A la fin, cette foi, si elle est vraie, sera démontrée par des bons actes (Jacques 2.) Les promesses de Dieu sont sûres pour chaque croyant parce que Dieu est souverain à chaque pas – de la foi à l’obéissance à la bénédiction.

Conclusion

Cet incident dans la vie d’Abraham a eu plusieurs résultats pour le patriarche.

(1) Il traita avec un problème qui l’avait harcelé toute sa vie – un attachement malsain à la famille.

C’était ici qu’Abraham a du choisir entre Isaac et Dieu pour sa loyauté. Finalement, son obéissance a mit fin au problème.

(2) Son obéissance à la volonté révélée de Dieu a justifié sa profession de foi:

« Il en est ainsi de la foi: si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte.

   Mais quelqu'un dira:
   ---L'un a la foi, l'autre les actes.
   ---Eh bien! Montre-moi ta foi sans les actes, et je te montrerai ma foi par mes actes.

   Tu crois qu'il y a un seul Dieu? C'est bien. Mais les démons aussi le croient, et ils tremblent.

   Tu ne réfléchis donc pas! Veux-tu avoir la preuve que la foi sans les actes ne sert à rien?

   Abraham, notre ancêtre, n'a-t-il pas été déclaré juste à cause de ses actes, lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel?

   Tu le vois, sa foi et ses actes agissaient ensemble et, grâce à ses actes, sa foi a atteint son plein épanouissement.

   Ainsi s'accomplit ce que l'Ecriture déclare à son sujet: Abraham a eu confiance en Dieu, et Dieu, en portant sa foi à son crédit, l'a déclaré juste, et il l'a appelé son ami. » (Jacques 2:17-23)

Jacques ne diffère pas de Paul ici. Il est d’accord qu’un homme est sauvé par la foi, à part de travaux (Romains 4), mais Jacques insiste qu’une foi qui sauve est une foi qui au travail. Une foi qui est proclamée, mais non pratiquée est une foi morte. Bien qu’Abraham soit justifié devant Dieu, en croyant Sa promesse (Genèse 15:6 ; Romains 4:3), il a été justifié devant les hommes par son obéissance (Genèse 22, Jacques 2.) Dieu pouvait regarder au cœur d’Abraham et IL savait que sa foi était vraie ; Nous devons regarder à son obéissance pour voir que sa proclamation était véritable.

(3) L’obéissance d’Abraham résulta en une croissance spirituelle ainsi qu’un aperçu plus profond de la personne et les promesses de Dieu.

Aucune expérience dans la vie d’Abraham n’a fait la personne et le travail de Christ plus évident. C’est pourquoi notre Seigneur pouvait dire aux Juifs de Son jour:

« Abraham votre père a exulté de joie, rien qu'à la pensée de voir mon jour. Il l'a vu et en a été transporté de joie. » (Jean 8:56)

Les périodes d’épreuves sont aussi des périodes de croissance dans les vies des croyants aujourd’hui.

(4) L’épreuve d’Abraham sur le Mont Morija l’a préparé pour l’avenir.

C’est sans surprise que le chapitre suivant (23) traite avec la mort de Sara. Ce que nous devons imaginer c’est le fait que Dieu ait utilisé l’offrande d’Isaac pour préparer Abraham à la mort de sa femme. Nous savons par les mots d’Abraham (22:5) et par l’interprétation de l’auteur d’Hébreux (11:19) que la foi d’Abraham démontrée sur le Mont Morija était une foi en un Dieu Qui pouvait ressusciter les hommes et les femmes de la mort (Romains 4:19.) Bien qu’il n’ait pas eu à faire face à la mort avant le chapitre 23, il l’a confrontée dans le chapitre 22. Les tests de Dieu sont souvent prépareratoires pour de plus grandes choses à venir (Matthieu 4:1-11.)

A part de s’occuper d’Abraham, Dieu a utilisé cet incident sur le Mont Morija pour instruire la nation Israël, qui a reçu ce Livre et les quatre autres de la Loi de Moïse. Pour ceux qui venaient juste de recevoir la Loi avec son système sacrificiel complexe, cet évènement dans la vie d’Abraham leur a donné une compréhension plus profonde de ce que le sacrifice signifie. Ils devraient percevoir que le sacrifice était pour remplacer. L’animal mourrait à la place de l’homme, juste comme le bélier a été fournit pour prendre la place d’Isaac. Mais ils devraient aussi comprendre qu’ à la fin un Fils, un Fils unique, doit venir pour payer le prix du péché, un prix qu’aucun animal ne peut payer. Contre la toile de fond du sacrifice sur le Mont Morija, le système sacrificiel total de la Loi fut reconnue avoir une signifiance plus profonde et plus complète.

Cet incident dans la vie d’Abraham a été destiné à l’édification et à l’instruction (1 Corinthiens 10:6,11.) Permettez-moi de suggérer plusieurs choses que nous devrions retenir de la vie d’Abraham comme elle est décrite dans Genèse 22.

(1) Cet évènement est un prélude magnifique de la mort de notre Seigneur Jésus Christ.

Abraham représente Dieu, le Père, Qui par amour pour l’humanité a sacrifié Son Fils unique pour les pécheurs (3:16.) Isaac est un genre de Christ, Qui se soumet à la volonté de Son Père. Isaac porta le bois comme notre seigneur porta sa croix (Genèse 22:6 ; Jean 19:17.) Il s’est passé trois jours depuis le temps qu’Abraham quitta sa maison pour sacrifier son fils jusqu'à ce qu’ils retournèrent ensemble. Après trois jours, Abraham reçu son fils (Hébreux 11:19.) Après trois jour notre Seigneur fut ressuscité (Jean 20;1 Corinthiens 15:4.)

Même, en plus de tout ça, Isaac fut sacrifié au même endroit où notre Seigneur perdra Sa vie un siècle plus tard, sur le Mont Morija juste au dehors de Jérusalem. Nous savons par 2 Corinthiens 3:1, que c’était l’endroit où le Seigneur apparut à David, et où Solomon construisit le temple. Alors, ce fut Abraham qui a amené son fils sur le Mont près de Jérusalem pour l’offrir, au même endroit (ou presque) où notre Seigneur allait mourir des années plus tard. Quelle illustration magnifique de la sagesse infinie de Dieu et quelle inspiration des Écritures Saintes de Dieu !

(2) Ce passage nous rappelle aussi de l’importance de l’obéissance pour le chrétien.

C’était parce qu’Abraham a obéi Dieu que les bénédictions promises furent confirmées de nouveau au point culminant de ce passage (versets 15-18.) Pendant que les travaux de l’homme ne le sauveront jamais, la foi qui sauve doit être inévitablement manifestée par de bonnes actions (Ephésiens 2:8-10.) Confiance et obéissance sont les méthodes de vie du Chrétien.

(3) Nous voyons aussi que la vie chrétienne est paradoxale.

Il semblerait que c’est contradictoire. Abraham a gagne son fils en le donnant à Dieu. Nous avançons en nous mettant derrière les autres (Matthieu 23:11 ; Philippiens 2:5.) Nous dirigeons en servant ; nous sauvons nos vies en les perdant (Matthieu 16:25.) Les façons de Dieu ne sont pas les façons de l’homme.

(4) La vie chrétienne n’est pas vécue sans raison ou réalisme.

J’ai très peur que beaucoup de gens peuvent lire ce récit de la vie d’Abraham et conclure que Dieu nous teste en nous disant de faire ce qui n’est pas raisonnable.

Le danger est que nous aurons tendance à assumer que ce qui n’a pas de sens sera la volonté de Dieu. Beaucoup de critiques ont suggéré que les Chrétiens sont ceux qui enlèvent leurs chapeaux et leurs cerveaux à l’entrée de l’église. Ça ne pourrait être plus faux.

D’un autre coté, nous devons reconnaître que ce qu’Abraham avait été ordonné de faire ne semblait pas être raisonnable. Par Isaac, Abraham devait devenir le père de multitudes. Comment cela pourrait être si Isaac mourait ? Tuer son fils a du sembler être totalement contre la nature de Dieu. Dieu, ne demandait-IL pas à Abraham d’agir fidèlement sans raison? Remarquez que l’auteur d’Hébreux dit:

« Par la foi, Abraham a offert Isaac en sacrifice lorsque Dieu l'a mis à l'épreuve. Oui, il était en train d'offrir son fils unique, lui qui eu la promesse,

    et à qui Dieu avait dit: C'est par Isaac que tu auras une descendance.

    Dieu, estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort. Et son fils lui a été rendu: c'est une préfiguration.» (Hebreux 11:17-19)

Le mot grecque ici, logizomai, exprime clairement le fait qu’Abraham a agit avec raison.199 Cela n’était pas un « saut de foi » aveugle, comme cela a, quelques fois, semblé. La foi agit toujours basée sur des faits et de la raison.

Mon point est simplement cela. Le monde aime croire qu’ils agissent avec raison, pendant que les Chrétiens agissent sans penser. C’est complètement faux. La vérité est qu’il y a deux sortes de raisonnements : le raisonnement humain et le raisonnement spirituel. Pierre, quand il reprocha à notre Seigneur de parler de Sa mort sacrificielle, pensait humainement :

« Mais Jésus, se retournant, lui dit:
   ---Arrière, « Satan »! Eloigne-toi de moi! Tu es un obstacle à ma mission, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu; ce sont des pensées tout humaines. » (Matthieu 16:23)

Il y a deux états d’esprit : l’esprit humain et l’esprit spirituel.

« En effet, les hommes livrés à eux-mêmes tendent vers ce qui est conforme à l'homme livré à lui-même. Mais ceux qui ont l'Esprit tendent vers ce qui est conforme à l'Esprit.

  Car ce à quoi tend l'homme livré à lui-même mène à la mort, tandis que ce à quoi tend l'Esprit conduit à la vie et à la paix.

 En effet, l'homme livré à lui-même, dans toutes ses tendances, n'est que haine de Dieu: il ne se soumet pas à la Loi de Dieu car il ne le peut même pas.» (Romains 8:5-7)

L’appel de Paul, dans Romains 12, est adressé à la fois à nos émotions et à nos esprits :

« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel.

   Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.

   En vertu de la grâce que Dieu m'a faite, voici ce que je dis à chacun d'entre vous: ne soyez pas prétentieux; n'allez pas au-delà de ce à quoi vous devez prétendre, tendez au contraire à une sage appréciation de vous-mêmes, chacun selon la part que Dieu lui a donnée dans son œuvre régie par la foi.» (Romains 12:1-3)

Le sacrifice que nous sommes appelés à donner à Dieu est celui de nos corps vivants, et c’est notre action de vénération logique et rationnelle. C’est accomplit par le renouvellement de nos esprits (verset 2.) L’état complet de l’homme a été affecté par la chute : émotions, intelligence, et volonté. Toutes celles-ci doivent donc subir une transformation radicale pour que nous ressemblions à notre Seigneur Jésus Christ. Dans Romains 12:2, on nous dit de penser, penser, penser. C’est l’usage de notre esprit nouveau. Le Christianisme est rationnel, mais d’une sorte très différente de celui du monde.

Le raisonnement chrétien est basé sur la croyance présupposée qu’il y a un Dieu, Qui est à la fois, notre créateur et rédempteur (Hébreux 11:1.) Le raisonnement chrétien est basé sur la croyance que la Parole de Dieu est absolument vraie et fiable. Dieu a promis un fils, par Sara, par qui les bénédictions allaient être données. Abraham croyait Dieu pour cela (Genèse 15:6.) Dieu a aussi commandé à Abraham de sacrifier son fils. Abraham a cru Dieu et Lui a obéi bien que le raisonnement humain questionnait Sa sagesse.

Le raisonnement d’Abraham était aussi basé sur son expérience avec Dieu au cours des années. Dieu a continuellement prouvé qu’IL était son fournisseur et protecteur. La souveraineté du pouvoir de Dieu avait été démontrée plusieurs fois, même parmi les païens tel que Pharaon et Abimélek. Bien qu’Abraham et Sara étaient « aussi bons que morts » en ce qui concerne avoir des enfants, Dieu leurs a donné l’enfant promis (Romains 4:19-21.)

Abraham n’a pas compris pourquoi il devait sacrifier son fils, ni comment Dieu accomplirait Ses promesses s’il obéissait, mais il savait Qui lui avait ordonné ça. Il savait que Dieu était sacré, juste et pur. Il savait que Dieu était capable de ressusciter les morts. Sur la base de ces certitudes, Abraham a obéi Dieu, contrairement à la sagesse humaine, mais uniquement basé sur une raison pieuse. Une raison pieuse a sagesse. Il se peut que nous ne sachions ni comment, ni pourquoi, mais nous savons Qui et quoi. Et c’est assez !

(5) Il y a un principe merveilleux enseigné dans notre texte : « … Sur la montagne du Seigneur, il sera pourvu. » (Verset 14)

Dans le verset 8, Abraham rassure son fils que Dieu fournira un agneau, et IL l’a fait (verset 13). Le principe n’est pas que Dieu fournira à certains endroits, mais sous une certaine condition. Au point de foi et d’obeissance, au point d’impuissance et de dépendance, Dieu fournira ce dont on a besoin. Souvent, je crois, nous ne voyons pas la provision de Dieu car nous ne sommes pas au point de désespoir.

Je me souviens de l’histoire de deux marins qui seuls ont survécu un naufrage. Ils étaient à la dérive sur un radeau improvisé. Après que tout espoir de secours fut perdu, un demanda à l’autre s’ils ne devraient pas prier. Ils furent d’accord, et un venait juste de commencer à supplier Dieu de les aider, quand l’autre l’interrompit, « arrête, ne te commets pas, je crois que je vois une voile. »

Quelquefois, Dieu doit nous amener au point où nous trouvons Abraham sur le Mont Morija – totalement dépendant sur Dieu pour nous secourir. C’est là que nous devons reconnaître que Dieu a pourvu. C’est à ce point que les hommes et les femmes doivent arriver pour être sauvés. Ils doivent se voir, eux/elles-mêmes, comme pécheurs égarés, méritant la furie éternelle de Dieu. Ils doivent renoncer à toute foi en eux-mêmes et aux travaux qu’ils devraient faire pour gagner la grâce de Dieu. Ils ne doivent compter que sur Dieu pour fournir le pardon des péchés et la vertu requise pour le salût. La provision de Dieu a été faite par la mort de Son Fils innocent, Jésus Christ, au Calvaire il y a 2000 ans. Mettez tous vos espoirs en le Jésus Christ du Calvaire, et vous trouverez sûrement le salût.

(6) Finalement, ce passage a été utilisé pour un mal tragique, le sacrifice de nos fils et filles sous prétexte d’obéir à un ordre divin.

Dieu n’a jamais ordonné Ses saints de sacrifier leurs familles pour n’importe quels ministères ou appels. Nous devons mettre Dieu en tête, à la première place, c’est vrai (Matthieu 10:37), mais l’obéissance à Dieu nécessite une provision et une instruction de nos familles (1 Timothée 5:8 ; Ephésiens 6:4 ; 1 Timothée 3:4-5,12).

Beaucoup de parents, comme Abraham, voient leur avenir absorbé dans leurs enfants. Ils espèrent manipuler la vie des enfants pour qu’ils (les parents) puissent vivre leurs espoirs et rêves, à travers celle de leurs enfants. Nous devons donner nos enfants au Seigneur et les soumettre, comme nous-mêmes, à Sa garde et Ses soins. Alors seulement trouverons-nous, et eux, les bénédictions de Dieu.

Je dois tristement admettre que le problème d’Abraham est certainement étranger à notre monde aujourd’hui. Nous nous inquiétons si peu à propos d’attachement excessif à nos enfants, quand l’avortement est si dominant, et mères et pères abandonnent leurs familles pour un mode de vie plus frivole. En cela, nous voyons la prophétie des conditions pour la fin des temps étant réalisées maintenant :

« Sache bien que dans la période finale de l'histoire, les temps seront difficiles.

   Les hommes seront égoïstes, avides d'argent, vantards et prétentieux. Ils parleront de Dieu d'une manière injurieuse et n'auront pas d'égards pour leurs parents. Ils seront ingrats, dépourvus de respect pour ce qui est sacré,

   sans cœur , sans pitié, calomniateurs, incapables de se maîtriser, cruels, ennemis du bien;

   emportés par leurs passions et enflés d'orgueil, ils seront prêts à toutes les trahisons. Ils aimeront le plaisir plutôt que Dieu.

   Certes, ils resteront attachés aux pratiques extérieures de la religion mais, en réalité, ils ne voudront rien savoir de ce qui en fait la force. Détourne-toi de ces gens-là! » (2 Timothee 3:1-5)

Dans le verset 3, les premiers mots « sans cœur », veulent littéralement dire « sans amour de la famille. » Ceux-ci sont les jours quand l’affection paternelle naturelle devient rare. Sûrement, le retour du Seigneur est proche. Que Dieu nous permette d’aimer nos enfants autant que nous les commettons à la volonté de Dieu pour leurs vies !


197 In this chapter James is not debating Paul’s theology but is stressing a complementary truth: While works cannot save, only a faith that works does save. The justification of which James speaks in chapter 2 is not before God but before men. The faith a man has in his heart justifies him before God, but the faith a man demonstrates by his life justifies his claim to be saved before men.

198 Stigers’ remarks, however, are worthy of repetition: “The phrase ‘gates of their enemies’ (v. 17) is of far-reaching significance as to the future of God’s redemptive program. The other elements of the oath-promise, the innumerable descendants and the blessing to come upon the nations, are the same as those found in 12:1-3; however, the phrase ‘a land I will shew/give thee’ is now replaced by ‘possess the gate of their enemies.’ This enlarges the meaning of the promise of the land: that of assuming the place and power of the previous peoples. But the promise is not localized in any way; any enemy of any time is designated, unless Israel shall deny her God (cf. Ps. 89:30-33.) The phrase connotes the ultimate victory of holiness over all things, shared in by God’s people.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), pp. 190-191.

199 “Hence, logizomai means: (a) reckon, credit, rank with, calculate; (b) consider, deliberate, grasp, draw a logical conclusion, decide.” J. Eichler, “Logizomai,” The New International Dictionary of New Testament Theology (Grand Rapids: Zondervan, 1978), III, pp. 822-823.

28. Travailler Comme le Diable, Servant le Seigneur

Introduction

C. S. Lewis a écrit une fois, « un petit mensonge est comme être un petit peu enceinte. » Cette phrase résume exactement les évènements de Genèse 27. Isaac, avec la coopération d’Esaü, complote pour contrecarrer le but de Dieu, de réaliser son alliance avec Abraham par Jacob. Rébecca, aidée par son fils Jacob, cherche à manipuler Isaac et Esaü pour que Jacob garde le droit d’aînesse qu’il avait acheté d’Esaü.

Le compositeur séculaire de chansons (Bob Dylan) a capturé le vent de certain service chrétien et, sûrement, le rythme de ce chapitre dans la chanson titrée, « Working Like the Devil, Serving the Lord. » Il est difficile de discerner qui surpasse le reste dans cette toile de magouilles et de fourberies : Isaac, Rébecca, Jacob ou Esaü.223 L’unité de la famille a été divisée en deux factions, chacune contrôlée par un parent qui veut vivre ses propres espoirs à travers son fils, aux dépends de l’autre. C’est effectivement une histoire tragique, et cependant une histoire qui reflète bien la vie et révèle beaucoup ce que nous sommes aujourd’hui.

Le Complot d’Isaac et d’Esaü (27:1-4)

Il y a plusieurs thèmes prépondérants entrelacés dans ces quatre versets. Ces thèmes caractérisent les essais d’Isaac et d’Esaü de regagner les bénédictions de Dieu, comme elles avaient été promises à Abraham, dites à Isaac, et malhonnêtement accaparées par Jacob. Reconnaître ces thèmes nous aidera à capturer l’importance de ce tournant dans les vies de ces quatre membres de la famille patriarcale.

Le premier thème est celui de l’urgence. Il y a une hâte évidente dans ce qui arrive. Notre impression est qu’Isaac se tient avec un pied dans la tombe et l’autre sur la proverbiale peau de banane. Il est vieux, peut-être mourant, et la bénédiction doit être prononcée rapidement sur Esaü avant qu’il ne soit trop tard.

A première vue, cette urgence semble être bien fondée. Isaac est vieux, peut-être 137 ans si nos calculs sont justes.224 Ce n’est pas étonnant qu’Isaac souffre de quelques infirmités de vieil âge, comme la baisse de la vue (verset 1.) Isaac était loin des portes de la mort, car nous apprenons de Genèse 35:28 qu’il ne mourut que plus de quarante ans plus tard à l’âge de 180 ans ! Nous devrions noter que son demi-frère, Ismaël, mourut à l’âge de 137 (Genèse 25:17.) Peut-être qu’Isaac n’avait pas eu tort de considérer que ces jours étaient comptés, mais dans son désir de voir son fils favori recevoir les bénédictions de l’alliance avec Abraham, il eut recours à des actions non spirituelles.

La seconde impression que j’ai des versets 1-4 est celle de secret. Normalement, la bénédiction serait donnée devant la famille tout entière car c’était, en réalité, un testament oral qui déterminait légalement les dispositions de tout ce que le père possèdait.225 La distribution de la fortune et de la position de chef de la famille était mieux réalisée en présence de tous ceux qui étaient concernés. Ainsi plus tard, nous trouvons Jacob donnant sa bénédiction en présence de tous ses fils (Genèse 49.)

On ne peut sentir une telle atmosphère dans la conversation entre Isaac et Esaü. Ni Jacob, ni Rébecca n’étaient présent, et ce n’était pas une erreur. Si ça n’avait pas été pour l’oreille attentive de Rébecca, l’affaire aurait été apparemment complétée avec seulement 2 parties.

La troisième impression qu’on peut difficilement manquer est celle de la conspiration. Elle suit de près les talons des secrets déjà décrits. La conspiration et les secrets vont main dans la main. Il ne peut y avoir que peu de doutes qu’Isaac avait l’intention de donner sa bénédiction à Esaü lors du diner, à l’exclusion complète de Jacob. (Ce fut pourquoi Isaac n’avait plus de bénédictions à donner à Esaü, versets 37-38.)

Nous voyons ici un complot prémédité pour contrarier le plan et le but de Dieu pour Jacob. Il est inconcevable qu’Isaac est été ignorant de la révélation de Dieu à Rébecca :

« ... Il y a deux nations dans ton ventre,
      deux peuples différents naîtront de toi.
      L'un des deux sera plus puissant que l'autre,
      et l'aîné sera assujetti au cadet. » (Genèse 25:23)

Si, pour aucune autre raison, la nature humaine de Rébecca (une maladie commune à tous) aurait dicté la divulgation de cette révélation divine. Pouvez vous imaginer dans ce concours permanent entre Rébecca et Isaac qu’elle n’aurait pas fait appel à cette révélation de Dieu comme la raison biblique pour le favoritisme montré à « son » fils Jacob ? Pour moi cela serait inconcevable.

Et encore, pouvez-vous imaginer qu’Isaac était ignorant de la vente du droit d’aînesse d’Esaü à son frère? N’en avait-il pas été informé pour la première fois quand Esaü avait crié en désespoir,

« ---Est-ce parce qu'on l'appelle Jacob (le Trompeur) qu'il m'a trompé par deux fois? D'abord il a pris mon droit d'aînesse et maintenant voilà qu'il m'enlève ma bénédiction! Et il ajouta: N'as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi? » (Genèse 27: 36)  

L’évidence finale et irrésistible de la disqualification d’Esaü pour la position de chef de famille spirituel est son mariage à deux femmes cananéennes :

« A l'âge de quarante ans, Esaü épousa Judith, fille de Beeri le Hittite, et Basmath, fille d'Elôn le Hittite. » (Genèse 26:34)

Dédaignant complètement la pureté spirituelle, Esaü n’a pas hésité à se mélanger et à épouser des femmes cananéennes. Les buts de Dieu pour Ses peuples ne pourraient jamais être achevés par une telle personne.

En dépit de tous ces éléments, Isaac a cherché à annuler le verdict de Dieu que l’aîné servirai le cadet. Il avait anticipé faire ça en utilisant la déclaration de sa bénédiction avant sa mort. Normalement, le droit d’aînesse appartenait au fils aîné. Cela lui permettait de recevoir une double part de la propriété, en plus du privilège d’assumer la position du père comme chef de famille. Pour les descendants d’Abraham, cela déterminait celui par qui les bénédictions de l’alliance seraient données.226

Dans certaines circonstances, celui qui possédait ce droit d’aînesse pouvait en être dépossédé. Un tel changement serait normalement formalisé à l’offre de la bénédiction orale au moment de l’approche de la mort. Ainsi, Jacob donna à Ephraïm priorité sur Manassé (Genèse 48:8), et il donna les droits de premier-né de Ruben à Juda car il avait mal utilisé sa position (Genèse 49:3.) Et ainsi, il apparaîtrait qu’Isaac avait l’intention de manipuler Dieu en renversant Son décret et la propriété légitime des droits du premier-né comme acheté (bien qu’immoralement) par Jacob. Il voulait faire cela en donnant sa bénédiction orale à Esaü :

«Que des nations te soient assujetties,
      que, devant toi, des peuples se prosternent!
      Sois le chef de tes frères,
      que les fils de ta mère s'inclinent devant toi!
      Maudit soit qui te maudira,
      béni soit qui te bénira! » (Genèse 27:29)

Soit par un vrai ou un faux sens d’urgence, Isaac chercha à renverser secrètement la volonté de Dieu et la possession légitime de Jacob par un don clandestin d’une bénédiction orale. Par sa participation volontaire, Esaü a ignoré l'accord légal qu'il avait fait avec son frère. Dans les deux cas, un dîner fournit l’occasion pour une telle déception. D’être assis à la table d’Abraham (ou même de Loth) était d’être accordé hospitalité et protection, mais d’être assis à la table d’Isaac et de ses fils était faire face aux dangers de déception et de commerce malhonnete.227

La Contre-Conspiration de Rébecca et Jacob (27:5-17)

Notre Seigneur a dit une fois à Ses disciples, « … tous ceux qui se serviront de l'épée mourront par l'épée. » (Matthieu 26:52.) Il n’y a peut-être pas d’illustration plus claire de ce principe que ce qu’on peut voir dans Genèse 27:5-17. Isaac pensa promouvoir ses propres intérêts en utilisant des moyens sournois et le mensonge. La méthode de Dieu pour traiter ça était de donner à Isaac une femme qui était beaucoup plus douée à la manipulation que lui. Elle était un chef à la déception elle!

Rébecca avait les qualifications nécessaire pour un boulot avec la CIA. Elle travaillait comme contre-espion au service de son fils. Elle prétendait être la femme fidèle et amoureuse, mais sous tout ça, elle cherchait à encourager les intérêts de Jacob, même aux dépens de son mari Isaac. Rébecca, pas Jacob, était le cerveau derrière la « mission impossible » pour déjouer Isaac et pour obtenir sa bénédiction pour Jacob.

Rébecca n’a pas juste entendu par hasard les murmures d’Isaac et d’Esaü quand ils tramaient leur conspiration de diversion des promesses divines au fils aîné. Le texte nous dit qu’elle « écoutait.» La forme hébreuse qui fut utilisée dans le texte original suggère que c’était une habitude, un comportement normal, pas un hasard.228 Esaü était à peine sorti de la maison que Rébecca avait les roues qui tournaient déjà pour contrecarrer le complot d’Isaac avec son complot plus grand.

Quand vous y pensez, le plan était extraordinaire. Seul un sens de désespoir ou un esprit très dérangé (ou tous les deux !) pouvait espérer qu’un tel complot marcherait. Comment un fils avec une complexion et un physique totalement différent pourrait se débrouiller pour convaincre son père qu’il était son frère aîné ?

A mon avis, un tel plan n’a pas pu être conçu en un instant. J’ai tendance à penser que Rébecca avait pensé à cette possibilité depuis un moment et que la plupart des accessoires étaient déjà en place pour cette production théâtrale. Comment aurait-elle pu penser à de si petits détails, tels que les gants de peau de chèvre et la peau des chevreaux pour son cou, en si peu de temps ? Et comment, en quelques instants, auraient-ils pu être fabriqués d’une façon si experte, capable d’arriver à tromper Isaac ? Est-ce qu’il arriva par hasard qu’elle eut sous la main les vêtements d’Esaü, bien qu’il soit marié et qu’il ne vive plus à la maison? Rébecca était trop maligne pour laisser ces détails à la chance ou pour s’en occuper au dernier moment. Je crois que cette production a été montée bien avant la performance.

Je trouve les protestations de Jacob très intéressantes. Quelles est la base de ses objections ? Moïse  les a enregistrées pour nous :

« Jacob répondit à Rébecca, sa mère:
   ---Esaü mon frère est couvert de poils et moi pas.

   Si mon père me touche, il s'apercevra que j'ai voulu le tromper, si bien que j'attirerai sur moi une malédiction au lieu d'une bénédiction. » (Genèse 27:11-12)

Je suis choqué à l’absence de toute considération morale. Jacob ne rouspète pas sa mère pour la mauvaise chose qu’elle a proposée. Une simple phrase aurait résumé la question avec précision : « Ce n’est pas bien. » Mais aucun verdict moral n’est prononcé, et pire encore, il n’est même pas considéré. Il semblerait que les éthiques situationnelles se réduisent toujours à la prémisse que les urgences annulent les éthiques. Ce genre de raisonnement est désespérément diabolique.

Les objections de Jacob sont basées sur deux considérations, toutes les deux traitants avec le coté pratique au lieu du principe. La première est simplement qu’une telle intrigue est trop incroyable pour pouvoir marcher. La meilleure raison pour Jacob d’éviter l’intrigue de Rébecca était que ce complot allait sûrement échouer, mais Rébecca était trop maligne pour proposer une intrigue dont elle n’avait pas déjà tout arrangé, jusqu’aux plus petits détails. La deuxième objection était basée sur la considération de ce qu’il pourrait arriver si le complot échouait. En d’autres mots, Jacob était inquiet des conséquences d’un échec. Les hommes pieux prennent des décisions basées avant tout sur des principes, pendant que l’impie ne voit que le coté pratique. On dit que le crime ne paye pas, mais le criminel sait très bien qu’il paye, et c’est pourquoi le taux de crime continue à monter en flèche. La loi et le gouvernement qui la fait respecter sont les seules forces de dissuasion, car les sentences comptent bien plus que les principes pour ceux qui sont diaboliques (Romains 13:2-4 ; 1 Timothée 1:9.)

Rébecca avait une réponse toute prête pour cette objection. Elle promit d’assumer personnellement les conséquences négatives si quelque chose tournait mal. Et laissez-moi ajouter qu’elle dut souffrir énormément pour la part qu’elle a jouée dans cette intrigue. Cependant, ce que ni Rébecca, ni son fils, n’avait considéré étaient les conséquences de leur péché même s’ils réussissaient, et ils ont réussit. Leur plan marcha aux petits oignons, mais les résultats furent l’opposé de ce qu’ils avaient espéré.

Il reste encore une question : « Qu’est-ce que Rébecca aurait pu faire dans ces circonstances ? » Isaac a eu tort dans ce qu’il avait conspiré de faire. Jacob était le fils que Dieu avait choisit pour être l’ « héritier de la promesse. » Néanmoins, le mal ne doit pas être résister avec le mal ; il doit etre vaincu avec le bien (Romains 12:21.)

La première chose que Rébecca  aurait du faire était de parler honnêtement et directement à son mari à propos du péché qu’il contemplait. La submissivité à l’autorité n’inclut jamais le silence envers le mal. Nous devons « exprimer la vérité dans l'amour » (Ephésiens 4:15), même à ceux qui ont autorité sur nous (Actes 16:35-40.)

Ayant rempli sa responsabilité d'avertir son mari des conséquences du mal qu'il avait projeté, elle aurait du être contente de laisser la disposition de ce problème à Dieu, Qui est tout-puissant et sage. Ses actions ont trahi son manque de foi en la souverainete de Dieu. Elle aurait du agir, comme le père de Gédéon a fait quand le people voulait mettre son fils à mort pour avoir détruit l’autel de Baal:

« ---Est-ce à vous de défendre la cause de Baal? Est-ce à vous de lui venir en aide? Celui qui prendra parti pour Baal sera mis à mort avant demain matin. Si Baal est dieu, qu'il se défende lui-même, puisqu'on a démoli son autel. » (Juges 6:31)

Si Dieu est Dieu, laissez LE agir comme IL veut, spécialement quand les moments quand nous ne pouvons pas agir selon Ses Paroles.

Jacob Avale le Grand Mensonge

Adolphe Hitler croyait en l’utilisation du « grand mensonge. » Des petites distorsions de la vérité et des petits mensonges peuvent éveiller le soupçon, mais le « grand mensonge » serait si incroyable que les gens assumeraient que ça doit être vrai. C’était Mark Twain, je crois, qui a dit que la fiction était croyable et que la non-fiction était incroyable. Quand Jacob posa comme son frère aîné, ce n’était rien de moins qu’une application ancienne du principe du « grand mensonge. »

Peut-être que Jacob n’avait jamais eu l’intention pour ce mensonge de devenir aussi grand, mais néanmoins, il est devenu de plus en plus grand avec chaque phrase qu’il prononça. Il commença avec les mots « Je suis Esaü, ton fils aîné » (Verset 19.) A partir de là, c’est mensonges après mensonges : « J'ai fait ce que tu m'as demandé » (verset 19) ; « mange de mon gibier » (verset 19.) En réponse à la question d’Isaac « Es-tu bien mon fils Esaü? », Jacob lui dit, « ---Oui. » (Verset 24.) Cependant, le mensonge qui me donne des frissons partout quand je le lis, se trouve dans le verset 20 :

« Isaac lui demanda:
   ---Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier?
   Jacob répondit:
   ---C'est l'Eternel ton Dieu qui l'a mené sur mon chemin. »

Ne vous attendez-vous pas à ce qu’un éclair, descendant des cieux avec un grand « boum », désintègre ce menteur une bonne fois pour toute ? Et bien, avant que vous ne tombiez trop durement sur le dos de Jacob, réfléchissez combien les Chrétiens d’aujourd’hui font exactement la même chose. Jacob excuse son péché en déclarant que Dieu était son partenaire durant sa performance. Nous disons fréquemment, « Le Seigneur m’a guidé à … », quand souvent c’est quelque chose qu’on a toujours voulu faire et nous avons finalement trouvé le courage (ou la folie) de le faire. « Le Seigneur m’a dit de... », « le Seigneur nous a bénit avec… » Faites attention avec de telles phrases. Elles sont peut-être les preuves que nous avons le même genre de raisonnement qui a causé Jacob de dire à son père que Dieu l’avait bénit en lui donnant de la chèvre au lieu de gibier. Nous essayons de dissimuler nos péchés avec pleins de mots religieux.

Il y a quelque chose d’étrangement pathétique à propos d’Isaac dans ce chapitre. Il semble destiné à échouer, comme échouerait chaque homme essayant de magouiller les décisions de Dieu. Sa vulnérabilité est le résultat de plusieurs forces. Premièrement, Isaac était devenu vieux. Sa vue avait baissé (verset 1) au point qu’il ne pouvait plus distinguer entre ce qui était vrai et ce qui était artificiel. Ses sens étaient aussi un peu émoussés par son âge ou il semblait. Il n’a pas remarqué la différence de goût entre de la chèvre et du gibier. Il ne pouvait pas différencier entre la peau de chèvre et celle de son fils Esaü.

Et aussi, le bon sens d’Isaac semble avoir été diminué par sa hâte. Il était évident qu’Isaac voulait se débarrasser de ça aussitôt que possible. Il voulait que la bénédiction aille à Esaü, comme ça ce serait fait – finit. S’il n’y avait pas eu d’urgence, Isaac aurait insisté que son “autre fils” soit aussi présent pour la bénédiction. Le bon sens aujourd’hui, comme en ce temps là, disparaît quand on est pressé.

Nous ne pouvons oublier que la décision qu’Isaac a prise était basée sur ses cinq sens : La vue, le son, le touché, le goût et l’odeur. Les vêtements que Rébecca avait sous la main étaient ceux d’Esaü, et ils avaient aussi son odeur. Certains ont poliment suggéré que l’odeur était plus comme de l’eau de Cologne, mais j’en doute vraiment. Comme Dr J. Vernon McGee, je pense que c’était un autre genre d’odeur.229 Ce ne fut pas l’odeur du déodorant d’Esaü mais l’odeur du manque de ça qui l’a dénoncé. Même les sens émoussés d’Isaac ne pouvaient pas manquer l’odeur de son fils. Imaginez ça – Isaac, à la fin de sa vie, était guidé par son nez.

Je trouve l’erreur d’Isaac informative, vivant dans notre âge moderne qui insiste à prendre des décisions uniquement sur la base d’évidences prouvées par des moyens scientifiques. Si nous ne pouvons pas le voir, l’entendre ou le sentir, il n’existe pas. Laissez moi vous dire que la chute d’Adam et d’Eve dans le jardin (Genèse 3) a rendu tous les hommes des pécheurs. Chaque aspect de notre existence a été contaminé par le péché : l’intellect, les émotions, et la volonté. Un homme qui a un cœur haineux envers Dieu peut regarder des faits empiriques et arriver à une conclusion complètement fausse. Le problème n’est pas avec les faits ; le problème est avec l’homme, que la tête et le cœur induisent en erreur. Tel était le cas avec Isaac ; tel est le cas aujourd’hui.

Isaac apprend et Esaü Echoue (27:30-40)

La Bible est un livre merveilleux en ce qui est vrai peut aussi être beau. Pendant que les Écritures sont données pour nous édifier et pour nous exhorter, c’est fait par une littérature habilement écrite. Il y a un sens dramatique distinct dans ce récit. Ça nous est tellement familier que nous ne le remarquons même pas, mais il est quand même là. Nous sommes tenus en suspense jusqu’au dernier moment pour voir si Jacob peut survivre l’interrogation et l’inspection de son père. La bénédiction n’est pas donnée avant la dernière minute, ce qui nous fait craindre qu’à tout moment Esaü aille faire irruption dans la pièce, exposant la fraude de son frère, et attirant une malédiction sur lui, pendant qu’il recevrait la bénédiction pour lui-même. Moïse nous dit que Jacob venait juste de sortir quand son frère arriva avec le repas pour son père (verset 30.)

Pendant que Jacob adorait le goût du « gibier » de Jacob, Jacob, lui, savourait le goût de sa victoire sur Esaü. Il partit triomphant, laissant échapper un gros soupir. Esaü a du arriver au coté de son père avec beaucoup d’espoir, sentant que la bénédiction était presque dans sa poche. Quel sens pimpant de satisfaction et de revanche a du submerger Esaü ! Et Isaac ? A la fin, il a finalement été plus malin que sa femme et a bénit Esaü ou tout au moins c’est ce qu’il pensait.

Tout cela fut détruit quand Esaü approcha son père avec ces mots :

« ---Mon père, lève-toi, je te prie, et mange du gibier de ton fils, pour me donner ensuite ta bénédiction. » (verset 31)

Esaü a du être totalement déconcerté par le regard terrifié de son père et le fait qu’il tremblait violemment sur son lit. Qu’est-ce qui pouvait aller mal ? Un sens de terreur a du tombé lentement sur Esaü alors qu’il devenait de plus en plus clair que son frère l’avait eu une fois de plus. L’ironie de tout ça était que puisque Isaac avait essayé de tout donner à Esaü, il ne restait plus rien qui pouvait être considéré une bénédiction pour son fils favori, car tout avait été donné à Jacob.

Les conséquences pour Rébecca et Jacob sont notées dans les versets 41-45, mais les résultats tragiques de la conspiration d’Isaac et d’Esaü sont vus plus tôt. Isaac avait voulu tout donner à son fils favori Esaü aux dépens de Jacob. Au lieu de ça, il donna tout à Jacob aux dépens d’Esaü. Isaac voulait ce qui était contraire à la volonté de Dieu, et à cause de cela son monde s’est écroulé sous lui quand la volonté de Dieu a gagné. Esaü détestait les choses spirituelles et c’est pour cela qu’il avait vendu son droit d’aînesse pour un dîner. Puis il essaya de le reprendre en renonçant à son serment solennel et en conspirant avec son père pour récupérer malhonnêtement ce qu’il avait perdu par sa propre impiété. Esaü apprit qu’il vient un moment de non retour dans la vie de chaque homme quand le regret ne peut renverser les conséquences de décisions passées. Comme je comprends la Bible, tous ceux qui ont rejeté Christ comme Sauveur vivront avec des regrets et remords éternels, mais cela ne changera pas les conséquences de continuer à vivre avec leurs décisions de vivre une vie indépendante de Dieu (Luc 16:19-31 ; Philippiens 2:9-11 ; 2 Thessaloniens 1:6-10 ; Apocalypse 20:11-15.)

Rébecca et Jacob Doivent Payer (27:41-46)

Pour Rébecca et son fils Jacob le prix de leur succès fut aussi couteux que celui d’Isaac et d’Esaü pour leur défaite. Je n’ai jamais vu quelqu’un sortir des résultants finaux d’un péché avec un sourire sur leur visage. Le péché ne paye pas. Jacob et Rébecca peuvent en témoigner les larmes aux yeux.

Rébecca aimait Jacob, elle tenait à lui plus qu’à la vie et, apparemment, plus qu’à Isaac. Elle voulait que Jacob réussisse (ce qui parut être la volonté de Dieu) à n’importe quel prix, même déception et fourberie. Le prix qu’elle a payé fut la séparation de son fils, et il semble que cela a duré le reste de sa vie.230 Pour autant qu’on puisse dire, une fois que Jacob partit pour Harân, il ne revit plus sa mère. Rébecca sous-estima les conséquences de ce péché, car elle pensa que Jacob n’aurait besoin de s’éloigner que pour peu de temps – jusqu'à la mort d’Isaac (27:44.) Mais Isaac vécut encore une bonne quarantaine d’années et il mourut à l’ âge de 180 ans (35:28.)

Jacob a aussi du faire face aux résultats inévitables du péché. Il a du sentir une aliénation de son père, qu’il n’avait non seulement trompé mais aussi moqué (27:12.) Maintenant il avait un frère qui le méprisait et qui attendait avec impatience le jour quand il pourrait le tuer (verset 41.) Et le pire de tout, il dut quitter la mère qu’il adorait. Et en plus, tout ce qu’il avait gagné, dans le sens matériel, il fut incapable d’en profiter car il dut le laisser derrière quand il fuit pour sa vie. Le péché ne paye pas !

Conclusion

Plusieurs doctrines, qui sont illustrées dans ce chapitre, devraient être accentuées. Premièrement, nous apprenons plus à propos de la souveraineté de Dieu. Consistant avec d’autres passages des Écritures, nous voyons que Dieu a le contrôle total de Son univers, même quand les hommes essayent de contrecarrer Ses jugements :

« L'homme projette de suivre tel chemin,
      et Dieu dirige ses pas. » (Proverbes 16:9)

« Un homme forme de nombreux projets,
      mais c'est le dessein de l'Eternel qui se réalise. » (Proverbes 19:21)

« Car même la fureur des hommes tournera à ta gloire » (Psaumes 76:11)

De ce passage dans Genèse, un principe peut être formulé concernant la souveraineté de Dieu : Le péché de l’homme ne peut jamais frustrer la volonté de Dieu, mais il peut l’accomplir.

Le but de Dieu, comme il a été exprimé à Rébecca dans Genèse 25:23, fut parfaitement accomplit sans une seule altération. Les péchés d’Isaac, d’Esaü, de Rébecca et de Jacob n’ont pas du tout empêché que la volonté de Dieu soit faite. En fait, leurs péchés furent utilisés par Dieu dans un tel sens qu’ils participèrent à la réalisation de Sa volonté. Sa souveraineté n’est jamais contrecarrée par le péché de l’homme. Au contraire, Dieu est capable de réaliser Ses buts en utilisant les actes honteux de l’homme à l’avantage de Ses plans.

Cela ne veut pas dire que Dieu fait pécher les hommes pour réaliser Ses buts. Cela ne veut pas dire non plus que Dieu juge la désobéissance moins sérieusement parce qu’IL tourne le mal en bien. Les péchés de chaque personne dans ce chapitre ne sont pas poussés sous le tapis ou excusés. Personne n’a passé la responsabilité de leurs actions à Dieu. Personne ne peut mettre le fardeau de culpabilité sur le dos de Dieu à cause de Son décret. Le péché est du à la dépravation de l’homme.

S’ils avaient tous obéi, Dieu aurait utilisé d’autres moyens pour apporter les bénédictions sur Jacob au lieu d’Esaü. Dieu n’a pas crée la situation dans laquelle les hommes devaient pécher pour que Sa volonté soit faite. Non plus ne le fera-t IL jamais. Comme Chrétiens, nous n’avons jamais besoin de pécher (1 Corinthiens 10:13 ; Jacques 1:13.) Pendant que Dieu « fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l'aiment » (Romains 8:28), IL ne crée pas le mal pour amener des bons résultats. Nous sommes responsables pour notre péché, pas Dieu. IL le permet ; IL l’utilise ; mais IL n’en a pas besoin.

Comment, alors, aurait-IL pu réaliser les bénédictions de Jacob s’il n’y avait pas eu les péchés de la famille patriarcale ? Laissez-moi dire franchement que je n’en ai aucune idée, et que je n’ai pas besoin de savoir. Mais je suis totalement sûr de ça : Isaac n’aurait pas plus pu prononcer une bénédiction pour Esaü, contraire à la volonte de Dieu, que Balaam aurait pu maudir Israël (Nombres 22-24.) Dieu ne permettra pas aux hommes de contrecarrer Ses plans.

Deuxièmement, nous apprenons la doctrine du péché. Le péché produit toujours la séparation. Il sépare les hommes des hommes et les hommes de Dieu (Jean 15:18 ; 2 Thessaloniens 1:5-10.)

Troisièmement, nous apprenons plus de choses sur la doctrine de la dépravation de l’homme. La méchanceté de l’homme est manifestée dans la distorsion qu’elle apporte dans chaque partie de sa vie : Son intellect, ses émotions et sa volonté. La méthode empirique est bonne, mais notre dépravation a touché notre intellect dans un tel sens qu’elle tourne notre opinion, pour que nous prenions des faits justes et en tirions de fausses conclusions. La méthode empirique, si elle est employée par de mauvais hommes, les détournera souvent du bon chemin.

Seulement quand notre vrai motif est de découvrir la volonté de Dieu et de lui obéir et quand nos esprits sont transformés (Romains 12:2) par Son Esprit à travers Sa Parole pouvons-nous espérer interpréter correctement les faits mis devant nous.

De Genèse 27, je suis convaincu d’une vérité que je n’avais jamais réalisée : Il est Possible de Pratiquer la Foi dans un Sens Incompatible avec Elle.

Généralement, nous supposerions tous que les actions basées sur la foi sont justes, pendant que ces choses qui sont faites loin de la foi sont mauvaises. Il y a certainement un élément de vérité ici, mais je pourrai difficilement croire ce que je lis dans le Livre d’Hébreux concernant la bénédiction de Jacob et d’Esaü par Isaac:

« Par la foi aussi, Isaac a béni Jacob et Esaü, en vue de l'avenir. » (Hébreux 11:20)

Auriez-vous pensé que la bénédiction d’Isaac pour Jacob et Esaü était un acte de foi ? Comment cela peut-il être vrai ? La déception et la désobéissance d’Isaac ne sont pas appelées « justes » par l’auteur de Hébreux. Comment ces évènements de Genèse 27 peuvent-ils, dans un sens, être des actes de foi pour Isaac ?

Je crois que je commence à comprendre la réponse à cette question. Regardez pendant un moment ce qui se trouve juste quelques versets plus loin dans Hébreux 11 :

« Par la foi, Rahab la prostituée n'est pas morte avec ceux qui avaient refusé d'obéir à Dieu, parce qu'elle avait accueilli avec bienveillance les Israélites envoyés en éclaireurs. » (Hébreux 11:31)

Rahab, comme nous le savons, avait menti à propos des deux espions (Josué 2:3-7.) Elle avait fait ça croyant que Dieu était avec eux et avec le pays d’Israël. Elle savait que Dieu prospèrerait Ses gens et détruirait ceux qui étaient leurs ennemis. Dans un sens, elle avait foi en le Dieu d’Israël et fut sauvée de la destruction. Son action de mentir ne fut pas louée par Dieu, ni ne devrait-elle pas être vue comme quelque chose de moins qu’un péché.231 Et cependant, il est provenu de sa foi. Sa foi en Dieu fut manifestée à un certain degré dans sa déception.

La même chose peut être dite d’Isaac. Il croyait en Dieu. Il croyait en les promesses de l’alliance de Dieu. Il croyait que celui sur lequel la bénédiction était prononcée serait effectivement bénit. Il y croyait avec tant de confiance qu’il était prêt à décevoir et même à désobéir pour que ces bénédictions tombent sur son fils favori Esaü.

Dans ce sens, Isaac bénit Jacob et Esaü dans la foi. Il prononça la bénédiction dans la foi que Dieu l’honorerait et que son récipiendaire serait bénit. Les actions d’Isaac provenaient de sa foi ; Mais, en même temps, elles n’étaient pas appropriées à cette foi.

Je crois que la même chose est possible (et probablement bien trop commune) pour les Chrétiens d’aujourd’hui. Notre foi en Dieu peut nous pousser à témoigner, mais nous pouvons utiliser des méthodes qui sont inconsistantes avec l’Évangile que nous proclamons. Notre foi peut nous causer à partager le chemin du salût, mais nous pouvons aussi corrompre cet Évangile pour ne pas offenser l’autre partie. Nous pensons servir la cause du Christ, mais nous corrompons l’Évangile, qui est « la puissance de Dieu par laquelle IL sauve tous ceux qui croient » (Romains 1:16.) Notre but peut être biblique (par exemple, le salût des autres), ainsi que notre motif (notre foi), mais nos moyens peuvent être complètement faux. Cela devrait nous donner beaucoup à réflechir.

Un mot final doit être dit à propos du sujet d’éthiques chrétiennes. Jacob était coupable de pratiquer des éthiques situationnelles. Il considérait le plan de sa mère de la position avantageuse du bénéficiaire, mais pas de la perspective de principe biblique. Il s’inquiétait à propos de si le plan allait marcher, mais pas de s’il était juste. Il s’est tourmenté à propos des conséquences si le plan échouait, mais pas à propos de sa moralité.

Je pense que nous trouvons un parallèle avec notre propre temps dans le sujet de conduite sexuelle et de moralité. La conduite sexuelle semble souvent être considérée seulement selon la disponibilité et l’opportunité, mais pas sous l’angle de la moralité biblique. L’immoralité sexuelle a souvent été découragée à cause des conséquences de maladies, de honte et de l’inconvénient des grossesses non prévues. Néanmoins, maintenant, la société a découvert la pénicilline et la pilule et, si tout échoue, il y a l’avortement. La génération plus jeune n’a que très peu de réticence à s’engager dans l’immoralité car ils sont assurés, comme Jacob l’était, qu’il n’y aura aucunes conséquences négatives. Nous devons apprendre à nos enfants ce qui est correct, et les aider à voir que le péché à toujours un prix qui est trop cher pour considérer sérieusement la désobéissance à Dieu.


223 “This makes all four participants in the present scene almost equally at fault. Isaac, whether he knew of the sale or not, knew God’s birth-oracle of 25:23, yet set himself to use God’s power to thwart it (see verse 29). This is the outlook of magic, not religion. Esau, in agreeing to the plan, broke his own oath of 25:33. Rebekah and Jacob, with a just cause, made no approach to God or man, no gesture of faith or love, and reaped the appropriate fruit of hatred.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: InterVarsity Press, 1967), p. 155.

224 Stigers, after a consideration of Genesis 47:9; 45:11; 41:26-27; 41:46; 30:22ff.; and 29:18,27 calculates that Jacob would have been 77 years old when he left for Padan-Aram. If this is correct, Isaac would be 137 years old here, since we know he was 60 years old when the twins were born (25:26). Cf. Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 211.

225 “From excavations at Nuzu in central Mesopotamia we learn that the oral blessing or will had legal validity and would stand up even in the courts. Nuzu tablet P56 mentions a lawsuit between three brothers in which two of them contested the right of a third to marry a certain Zululishtar. The young man won his case by arguing that this marriage was provided for in his father’s deathbed blessing.” Howard Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 96. The information cited by Vos comes from Cyrus Gordon, “Biblical Customs and the Nuzu Tablets,” The Biblical Archaeologist, February, 1940, p. 8.

226 “The birthright was more than a title to the family inheritance; it involved a spiritual position. The place of the individual in the covenant status of Israel was part of the birthright and it was this aspect which made the foolishness of Esau so profound.” W. White, Jr. “Birthright,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975-1976), I, p. 617.

227 Leupold rightly comments, “He that knows the duplicity and treachery of the human heart will not find it difficult to understand how a man will circumvent a word of God, no matter how clear it be, if his heart is really set on what is at variance with that word.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II., p. 737.

228 “The participle shoma’ath . . . indicates a continuing watchfulness on her part to protect Jacob’s interests.” Stigers, A Commentary on Genesis, p. 217.

229 Cf. J. Vernon McGee, Genesis (Pasadena: Through the Bible Books, 1975), II, p. 302.

230 Rebekah paved the way for Jacob’s exodus in verse 46, but we shall delay a more detailed comment on this verse until the message on chapter 28. Suffice it to say that she still persisted at the manipulation of her husband, which she does with great skill.

231 Some would differ here. There are those who would say that during war deception (lying) is not sin--and this was a time of war. Thus, Rahab was not guilty of sin in this instance. I happen to disagree with that conclusion, although I do believe that deception in a time of war is not considered sin. We must realize that the writer to the Hebrews spoke only of Rahab’s reception of the spies, not of her deception, when he wrote of her faith.

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8. Le Déluge (Genèse 6:9 – 8:22)

Introduction

Le monde connaît peu la Bible, mais très peu sont ignorant de l’arche de Noé. Il y a des blagues, des dessins, des documentaires sur la recherche de l’arche, même des représentations céramiques. La connaissance du déluge est presque universelle, même si séparément du récit biblique du Livre de Genèse.

Mais il semble que si nous devons conclure que le déluge de Genèse a touché toute l’humanité, sinon pas toute la terre, à cause de certaines indications dans le récit de Genèse et parce que dans tous les continents et parmi tous les peuples de la terre, des récits ont été découverts. Tous ces récits racontent un déluge destructif arrivant tôt dans leurs histoires tribales. Dans chaque cas, un ou plusieurs individus ont été sauvés et chargés de la repopulation de la terre. Jusqu'à présent, des anthropologistes ont recueillit entre 250 et 300 histoires de déluge comme celle-la.90

Cette familiarité avec l’histoire est le grand obstacle pour notre profit d’une étude de ce passage de Genèse. Nous arrivons à ce texte avec nos idées, pensant qu’il y a peu de choses ou rien de neuf dans cette histoire qui changera notre état d’esprit ou notre comportement.

Par exemple, nous supposons que le thème de l’histoire est celui du jugement et de destruction et, jusqu’à un certain point, c’est vrai. Hollywood ferait un tabac de cette évènement. Nous verrions toutes sortes d’actes pécheurs dépeints graphiquement sur l’écran. Quand le complot ne pourrait plus soutenir les scènes de convoitise, le point de focus tournerait sur la destruction et la violence. Les familles seraient déchirées par des torrents furieux. Les mères seraient séparées de leurs enfants. Les buildings s’écrouleraient et disparaîtraient dans le déluge.

Bien que cela puisse sembler un peu poussé, pas un mot descriptif ne peut être trouvé en ce qui concerne le processus actuel qui amena l’agonie, la souffrance et la mort. Pas une scène n’est jouée devant nos yeux d’une telle dévastation. Le jugement est certainement un thème dans cet évènement, mais, Dieu merci, il y a un thème bien plus grand, celui de la grâce justifiante de Dieu. Pendant que nous n’osons pas ignorer les avertissements de ce texte, ne perdons pas de vue ses encouragements non plus.

Pendant que quelques-uns uns fixent leur attention sur le péché et la dévastation du déluge, d’autres sont concentrés sur les mécaniques du déluge comme opposé à son sens. Bien que je sois sûr qu’il y a beaucoup d’intérêt ici pour un cerveau scientifique, laissez moi vous mettre en garde que beaucoup de ce qui proposé au nom de la science n’est encore que théories et spéculations. Je ne veux pas du tout discréditer ou décourager de tels efforts. Je désire simplement dire que nous n’osons pas construire nos vies dessus et faire remarquer que ce genre d’approche ne constitue pas le but principal du récit du déluge de Genèse.

Une analyse détaillée de cet évènement n’est pas le but de cette leçon, mais plutôt une vue grand angle du sens et du message de déluge pour les hommes de tous les âges. Avec ça à l’esprit, tournons notre attention vers cet évènement.

Préparation (6:9 – 7:5)

Parlant généralement, cette section porte sur les préparatifs nécessaires pour le déluge. Les raisons pour le déluge sont données dans les versets 9-12. Une révélation concernant le déluge est donnée à Noé dans les versets 13-21. L’ordre d’entrer dans l’arche est donné dans Genèse 7:1-4. Genèse 6:22 et 7:5 enregistrent l’obéissance de Noé aux instructions divines.

Les versets 9-12 du chapitre 6 et les versets finissant le chapitre 8 sont les plus importants de ce passage parce qu’ils soulignent les raisons pour le déluge et le but fondamental de l’histoire de Dieu. Pour cette raison, nous devrions dévouer la majorité de notre attention aux versets d’introduction et aux derniers concernant le déluge et aux passages du Nouveau Testament relatifs à ce même sujet.

Bien que le déluge soit destiné à la destruction de l’humanité, l’arche était là pour sauver Noé et sa famille et pour assurer l’accomplissement du but divin pour la création et la promesse divine de salût de Genèse 3:15. La clef de notre compréhension de l’évènement est de voir le contraste entre Noé et les hommes de sa génération.

« Voici l'histoire de la famille de Noé. Noé était un homme juste et irréprochable au milieu de ses contemporains. Il conduisait sa vie sous le regard de Dieu » (Genese 6:9).

Quelle épitaphe !!! Noé était un homme juste. Le caractère de Noé est décrit par deux mots, juste et irréprochable. Le mot « juste » (Hébreux : saddiq)

« … est un mot utilisé normalement en parlant des hommes. Il veut dire qu’ils se conforment à un standard. Puis-ce que Noé était conforme au standard divin, il reçut l’approbation de Dieu. Cependant, bien qu’il y ait l’approbation divine, cela n’implique pas perfection de la part de Noé. Ca implique simplement que les choses que Dieu recherchait en l’homme étaient présentes en Noé. »91

Sans prétendre être parfait, Noé était un homme qui prenait Dieu à Sa parole. Il était ce que Dieu attendait de l’homme, pendant que le reste des hommes étaient des pervers.

La deuxième expression utilisée pour Noé est « irréprochable » (verset 9). Le mot Hébreu est « tamim ».

« Puisque la racine du mot hébreu implique l’idée de ‘complète’, nous avons raison de conclure qu’il y avait une vie à tout-parti pris, bien arrondie de tous cotés, ne manquant pas de qualités essentielles. »92

Reculant de ces deux expressions techniques, Moïse a résumé la vertu de Noé en écrivant,

« Il conduisait sa vie sous le regard de Dieu » (Genèse 6:9).

Ici, la relation entre Noé et Dieu, l’intimité de leur union est accentuée. La continuité de leur relation est aussi soulignée ici. Il conduisait sa vie quotidiennement, c’était une vie fiable.

La relation entre Noé et Dieu était sans aucun doute basée plus sur sa foi en Dieu que sur la peur des conséquences de désobéissance, je crois. D’après ce que je sais, Noé n’avait aucune idée que le jugement divin ne tomberait pas sur la terre avant que Dieu le révèlerait à lui personnellement (verset 13). Cette révélation du déluge de colère divine a été donnée en résultat de la relation que Noé avait avec Dieu. Si les hommes avaient su que le déluge allait arriver, ils auraient pu obéir Dieu simplement parce qu’ils auraient eu peur de la punition. La relation entre Noé et Dieu n’était pas motivée par une telle peur, mais par foi. Foi, pas peur, est le motif biblique pour une relation avec Dieu (bien qu’il y ait une telle chose que crainte pieuse).

Soyons très clair à propos de la vertu de Noé. C’était cette vertu qui a résulté de la foi.

« Par la foi, Noé a construit un bateau pour sauver sa famille: il avait pris au sérieux la révélation qu'il avait reçue au sujet d'événements qu'on ne voyait pas encore. En agissant ainsi, il a condamné le monde. Et Dieu lui a accordé d'être déclaré juste en raison de sa foi » (Hebreux 11:7).

Ce n’était pas le travail de Noé qui l’a préservé du jugement, mais la grâce.

«Mais Noé obtint la faveur de l'Eternel » (Genese 6:8).

« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu;

Ce n'est pas le fruit d'œuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de se vanter.

Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d'œuvres bonnes qu'il a préparées à l'avance afin que nous les accomplissions » (Ephesiens 2:8-10).

A l’opposé de la vertue de Noé était la pourriture de l’homme :

« Aux yeux de Dieu, les hommes s'étaient corrompus et avaient rempli la terre d'actes de violence.

   Dieu observait ce qui se passait sur la terre, il vit que le monde était corrompu, car toute l'humanité suivait la voie du mal » (Genèse 6:11,12).

Seul Noé était vertueux en ces jours.

«Puis l'Eternel dit à Noé:
   ---Entre dans le bateau, toi et toute ta famille car je ne vois que toi qui sois juste au milieu de tes contemporains » (Genèse 7:1).

Ce que cela dit de sa famille, je ne sais pas, mais on peut difficilement croire tous ceux qui étaient dans l’arche ne croyaient pas en Dieu, au moins après le déluge! Il n’y avait aucune autre personne virtueuse à amener dans l’arche, car personne ne conduisait sa vie sous le regard de Dieu. Tous ceux qui avaient été trouvés vertueux dans le chapitre 5 étaient mort avant le déluge.

Les hommes étaient corrompus et pourris jusqu'à la racine. Ce que Dieu avait décidé de détruire était déjà détruit.93 La relation de l’homme avec ses collegues-hommes pour se résumer en un mot : « violence ».

Je voudrai que vous remarquiez que Moïse ne dit nulle part ce que sont les péchés de cet âge. Cela pourrait inciter notre curiosité ou notre convoitise. Plus que ça, je ne crois pas que les gens de ce temps ont été détruits parce qu’ils étaient devenus une société totalement décadente. Le pécheur qui bat sa femme, or pratique l’homosexualité ou existe seulement avec une bouteille sur une route savonneuse n’est pas nécessairement la personne la plus pourrie aux yeux de Dieu. Je soupçonne qu’il y avait beaucoup de personnes religieuses parmi tous ceux qui sont mort. J’imagine que la société de ce temps était peu différente de beaucoup d’autres, avec une exception notable – il semblerait qu’elle n’avait aucune restriction. La vérité est que les hommes qui sont polis, rasé de près, genre de gentilles petites grands-mères… mais trichent sur leurs impôts ou font un profit sur le dos de quelqu’un, sont autant des pécheurs que ceux dont les péchés sont socialement inacceptables.

L’expression principale du péché de l’homme est dans sa rébellion et l’esprit indépendant vers Dieu. Il suppose que bien que Dieu puisse exister, Il se fout de ce que l’homme croit ou comment il vie. Si Dieu se soucie, Il fait peu de choses. Et pire de tout est la conclusion que ça ne Le regarde pas de toute façon.

Remarquez la condamnation de Dieu pour ce genre d’attitude :

« Il me répondit:
   Le péché des royaumes d'Israël et de Juda est excessivement grand. Le pays est rempli de sang et la ville est pleine d'injustices. Les gens disent: «L'Eternel a quitté ce pays, l'Eternel ne voit rien! » (Ezechiel 9:9).

Les mauvais penchants de l’homme sont éventés dans un enfer flamboyant par la suggestion ou la croyance que si Dieu existe, Il ne se soucie ni du péché et n’intervient pas non plus dans l’histoire humaine pour s’en occuper. Penser comme ça est fatal.

Dieu n’a pas caché ses buts à Noé. Il lui a révélé sa décision de détruire la civilisation de ce jour et pourtant de préserver à la fois Noé et sa descendance par laquelle la promesse de salût serait réalisée. A Noé a été révélé que cette destruction arriverait par un déluge, et que son salût et celui de sa famille arriverait par le moyen d’une arche.94

Bien que toutes les instructions pour l’arche n’étaient pas nécessaires d’être enregistrées pour nous, nous devrions remarquer que les détails qui nous sont donnés sont très spécifiques, jusqu’au moyen du rassemblement de la nourriture. L’arche était un vaisseau incroyable, cent cinquante mètres de longueur, vingt-cinq mètres de largeur et quinze mètres de hauteur (6:15). Elle servirait à sauver à la fois l’homme et les animaux.

La Préservation de l’Homme et des Animaux (7:6 – 8:19)

L’arche, maintenant terminée, ayant été construite sur beaucoup d’années selon des normes divines, est entrée au commandement de Dieu (7:1) à la fois par l’homme et les animaux. Avant que le déluge ne commence, Dieu ferme la porte. J’imagine que si Dieu ne l’avait pas fermée, Noé l’aurait ouverte pour ceux qui auraient voulu entrer dedans, mais le jour de salût devait s’achever.

La source de l’eau semble être super naturelle. Il se pourrait très bien qu’il n’ait jamais plut auparavant (2:6). Maintenant la pluie est venue en torrents. En plus, « les sources souterraines » (7:11) jaillissent. L’eau, à la fois d’en haut et d’en bas, n’arrête pas pendant 40 jours (7:12). Les eaux règnent sur la terre pour un total de 150 jours (7:24), et puis se retirent sur un période de plusieurs mois. Cinq mois après le commencement du déluge, l’arche vient se reposer sur la montagne Ararat (8:4). Il fallut un temps considérable pour que les eaux se retirent et que pour le sol soit assez sec pour qu’une personne puisse y marcher. Cela faisait un peu plus d’un an que Noé et sa famille étaient dans l’arche. Au commandement du Seigneur, ils furent heureux (je suis sûr) de désembarquer.

La Promesse (8:20-22)

La première chose que Noé fit, quand il posa son pied sur la terre ferme, fut d’offrir des sacrifices à Dieu. C’est une autre évidence de sa foi, et sûrement une expression de sa gratitude pour le salût que Dieu avait fourni.

En réponse au sacrifice de Noé, Dieu fit une promesse solennelle. Cependant, je veux que vous compreniez que c’était un engagement prit par la Divinité – c’est une promesse dont Dieu s’est résolu. L’expression de cette détermination est donnée à Noé dans le chapitre 9. C’est ce que Dieu a promit lui-même :

« Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
   ---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire.

    Aussi longtemps que la terre subsistera,
      semailles et moissons,
      froid et chaleur,
      été, hiver,
      et jour et nuit
      ne cesseront jamais. » (Genèse 8:21-22)

La résolution de Dieu est qu’Il ne maudira jamais plus le sol ou détruira toute chose vivante comme Il venait juste de faire. Pourquoi Dieu s’engagerait-il comme ça? Certainement Il n’était pas désolé de ce qu’Il avait fait. Le péché a du être jugé, n’est-ce pas?

Le problème avec le déluge était que son effet n’était que temporaire. Le problème n’était pas avec la création, mais avec le péché. Le problème n’était pas avec les hommes, mais avec l’homme. Effacer l’ardoise et recommencer du commencement est inadéquat, car ce qui est nécessaire est un homme nouveau pour la création. C’est ce que la création attend avidement.

Car la création était exposée à la futilité, pas parce qu’elle le voulait, mais à cause de Lui qui l’a exposée, dans l’espoir que la création elle-même serait délivrée de son esclavage de la corruption pour l’amenée dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Romains 8:20-21).

Cependant Dieu a décidé d’agir différemment avec le péché dans le futur. Bien que le péché ait souffert un recul temporaire à l’époque du déluge, il recevra un coup fatal à la venue du Messie. C’est à ce moment que les hommes deviendront de nouvelles créatures (2 Corinthiens 5:17). Après que la question des hommes sera réglée, un nouveau ciel et une nouvelle terre seront aussi fournis (2 Pierre 3:13) .

La promesse de Dieu d’ultime et salût final est renouvelée en réponse à l’expression de foi de Noé par une offrande sacrificatoire. Jusqu'à ce jour quand le salût est accomplit, Dieu assure l’homme que des mesures comme le déluge n’arriveront plus jamais.

Le Sens du Déluge Pour Les Hommes de Tous Les Ages

Premièrement, le déluge est un mémento pour nous de la grâce sans pareille de Dieu. Pendant que les païens ont trouvé le jugement, Noé a trouvé la grâce (Genese 6:8).

Cela n’a été que 120 ans après la révélation qu’un jugement arriverait qu’il est en fait arrivé. Cette période était un age de grâce pendant laquelle l’évangile a été proclamé.

La différence entre Noé et ceux qui ont périt, était leur réponse à la grâce de Dieu. Ceux qui ont périt ont interprété la grâce de Dieu comme une indifférence divine. Ils ont conclu que Dieu ne se souciait pas d’eux, ni ne voulait s’embêter avec les péchés des hommes.

Noé, d’un autre coté, a reconnu la grâce pour ce qu’elle était vraiment – une opportunité d’entrer dans une relation intime avec Dieu, et en même temps, d’éviter un courroux divin et le jugement. La vie de Noé a été passée à la conduire sous le regard de Dieu, à construire l’arche, et à déclarer la parole de Dieu.

La grâce de Dieu est évidente par Sa promesse :

« Aussi longtemps que la terre subsistera, semailles et moissons, froid et chaleur, été, hiver, et jour et nuit ne cesseront jamais. » (Genèse 8 :22).

Ici est l’ironie d’aujourd’hui. Comme au temps de Noé, le païen sur le point de mourir regarde la vie comme elle est et demande « Comment Dieu puisse être là et rien faire pour tout arranger ? » Il conclut que Dieu est soit mort, sans cœur ou incapable de s’occuper du monde comme il est, indifférent à l’avertissement de 2 Pierre 3:8,9:

« Mais il y a un fait que vous ne devez pas oublier, mes chers amis: c'est que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.

    Le Seigneur n'est pas en retard dans l'accomplissement de sa promesse, comme certains se l'imaginent, il fait simplement preuve de patience à votre égard, car il ne veut pas qu'un seul périsse. Il voudrait, au contraire, que tous parviennent à se convertir. » (2 Pierre 3:8,9).

Comme Noé, le païen reconnaît que la vie comme étant la reflection du contrôle souverain d’un Dieu gracieux sur toute la vie :

« Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre,
      les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances.
      Oui, par lui et pour lui tout a été créé.

    Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. » (Colosssiens 1:16-17).

La continuation de toutes les choses comme elles étaient – le jour et la nuit, l’été et l’hiver, le printemps et l’automne – cause le Chrétien à s’agenouiller devant Dieu en louange et submissivité pour Son soin providentiel. Le païen, cependant, a déformé cette promesse de soin providentiel de dieu et l’a tournée en excuse pour pécher :

« Sachez tout d'abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs. Ils tourneront votre foi en ridicule en disant:

    « Eh bien, il a promis de venir, mais c'est pour quand? Nos ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n'a changé! » (2 Pierre 3 :3-4)

Ils manquent de reconnaître que les hommes ont été donnés ce temps pour se repentir et se réconcilier avec Dieu. Mais juste comme le temps de grâce arrive finalement à sa fin au temps de Noé, il en sera de même pour les hommes d’aujourd’hui :

« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle. » (2 Pierre 3:10).

Notre Seigneur nous apprend que les jours précédant le déluge seraient exactement comme ceux qui précèderont Son apparence finale pour juger la terre :

« Lors de la venue du Fils de l'homme, les choses se passeront comme au temps de Noé;

    en effet, à l'époque qui précéda le déluge, les gens étaient occupés à manger et à boire, à se marier et à marier leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans le bateau.

    Ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que vienne le déluge qui les emporta tous.
   Ce sera la même chose lorsque le Fils de l'homme viendra. »  (Matthieu 24:37-39).

Ces jours n’étaient pas décrit en termes de débauche ou décadence, mais en termes de normalité – la vie comme d’habitude. Les hommes dans les derniers jours feront ce qu’ils ont toujours fait. Il n’y a rien de mal avec manger et boire, se marier ou acheter et vendre. Ce qui est mal était de le faire sans Dieu, et de croire que nous pouvons pécher comme nous voulons sans conséquences. L’âge de grâce expirera. Répondons correctement à la grâce de Dieu.

Deuxièmement, nous avons reçu des instructions sur la colère de Dieu. Nous apprenons par le déluge que, bien que la colère de Dieu soit lente, elle est aussi sûre. Le jugement doit éventuellement tomber sur ceux qui ont rejeté la grâce de Dieu.

Soyez très clair sur ce point, que bien que la colère et le jugement soient certain, le cœur de Dieu n’y prend aucun plaisir. Nulle part dans ce passage y a t-il une scène de souffrance ou de douleur décrite en détail. Même les yeux de Noé n’ont pas vu le tourment souffert par ceux qui sont mort dans le déluge. L’arche n’avait pas de fenêtres pour assister à la destruction que Dieu avait arrangée. La seule ouverture dans l’arche était celle qui était sur le toit qui permettait à la lumière d’entrer.

Dieu ne se réjouit pas du jugement, Il n’y passe pas la nuit inutilement non plus, mais il y a quelque chose qui est certaine pour ceux qui résiste sa grâce. Ne vous y trompez pas, mes amis, il y aura un temps où l’offre de salût sera retirée.

Il y a quelque temps j’ai rendu visite à une femme qui se mourait du cancer. Je n’ai pas pu lui parler de l’Evangile lors de ma première visite parce qu’elle devait commencer sa session de chimiothérapie. Quand j’ai frappé à la porte à ma deuxième visite, son mari ouvrit la porte juste assez pour que je puisse apercevoir la femme, déclinant visiblement dans la maladie. Quand il lui demanda si elle voulait me parler, elle secoua sa tête non. Je ne l’ai jamais revue avant sa mort.

Beaucoup de gens semblent penser qu’ils attendront jusqu'à ce qu’ils aient un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane pour être sauvés. D’habitude cela ne se passe pas comme ça. Dieu ferme encore la porte de l’arche. Quand nous avons vécu nos vies dans le péché et rébellion contre Dieu, le plus souvent, nous n’aurons pas le luxe de prendre une décision sur notre lit de mort. Cela arrive quelques fois, c’est d’accord, mais rarement.

Et aussi, le jugement de Dieu permet souvent aux choses d’aller leur chemin. Le récit du déluge ressemble presque a la création à l’envers, ressemblant aux conditions du deuxième jour de la création (Genèse 1:6-7).

Dans le Livre de Colossiens, on nous dit que notre Seigneur Jésus Christ est le Créateur et le Soutien de l’univers (Colossiens 1:16-17). Les hommes qui refusent Dieu vivent comme si Dieu n’existait pas du tout. Dans la Grande Tribulation, Dieu va donner aux hommes sept ans pour découvrir ce que vivre sans Dieu est. La main de Dieu qui restreint et contrôle, sera retirer et le chaos règnera. Le jugement de Dieu est souvent donné aux hommes ce qu’ils veulent et ce qu’ils méritent – les conséquences naturelles de leurs actes.

Finalement, considérons le sujet du salût de Dieu. Dans le cas de Noé, nous devons observer que le chemin du salût de Dieu était limité. Dieu a fourni un seul chemin de salût (une arche) et une seule porte. Les hommes ne pouvaient pas être sauvés par n’importe quel moyen, mais uniquement par Son moyen. Tel est le salût que Dieu offre les hommes aujourd’hui.

« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6).

Le salût de l’arche était aussi instructif. Il nous fournit avec une image du salût qui a été accomplit avec Christ. C’était, pour les gens du temps de Moïse, un genre de Christ. La différence entre ceux qui ont été sauvés et ceux qui ont périt dans le déluge était la différence entre être dans l’arche ou être dehors.

Ceux qui ont été sauvés et ceux qui ont périt sont tous passés par le déluge. Mais ceux qui ont survécus étaient ceux dans l’arche qui les a abrité des effets du courroux divin de Dieu pour le péché. Ceux en dehors de l’arche, comme ceux dedans, savaient que l’arche existait et avaient été prévenus que le jugement de Dieu allait arriver. Certains ont choisi d’ignorer ces faits, pendant que Noé a agit conformément à eux.

Il en est de même aujourd’hui. Dieu a dit qu’il doit y avoir une punition pour le péché – la mort. Ceux qui appartiennent au Christ par leur foi ont souffert la colère de Dieu à travers Christ. Sur la croix au Calvaire, la colère de Dieu a été versée sur le pur Fils de Dieu, Jésus Christ. Ceux qui croyaient en Lui ont éprouvé le salût de Dieu par Christ. Ceux qui ont refusé de croire en Lui et de Lui appartenir par un acte de volonté, ont du souffrir seuls la colère de Dieu, en dehors de l’arche. Savoir qu’il y a un Christ ne sauve pas plus un homme que de savoir qu’il y avait une arche a sauvé les hommes du temps de Noé. C’est d’être dans l’arche, d’être « en » Christ, qui sauve !

Le chemin du salût de Dieu n’était pas un chemin glorieux. Je crois que beaucoup auraient été à bord du Queen Mary si Noé l’avait construit, mais pas dans l’arche. L’arche n’avait pas beaucoup d’attrait, mais elle a suffit pour son travail qui était de sauver les hommes du déluge.

Beaucoup de gens refusent d’être sauvés si ça ne peut être fait par des moyens glorieux, qui soit attrayants et acceptables. Je n’aimerai pas plus que vous passer une année enfermé dans une arche avec des animaux bruyants, sentant mauvais, mais c’était le moyen que Dieu avait fourni.

Notre Seigneur Jésus, quand Il est venu offrir le salût aux hommes, n’est pas venu comme Quelqu’un Qui avait une grande puissance ou attraction magnétique. Ésaïe a parlé de Lui 700 ans avant Sa venue,

« Car devant l'Eternel, il a grandi comme une jeune pousse
      ou comme une racine sortant d'un sol aride.
      Il n'avait ni prestance ni beauté
      pour retenir notre attention
      ni rien dans son aspect qui pût nous attirer. » (Ésaïe 53:2).

Beaucoup viendrait au salût s’il était attrayant physiquement. Le salût de Dieu n’est pas de ce genre.

Quelques fois les Chrétiens fautent sur ce point. Ils pensent que le moyen que Dieu utilise est glorieux sur toute la ligne. Rien que miracles et magnificence. Pas de souffrance, de douleurs, pas d’agonie, de maux de têtes. Je dois vous dire que le chemin de Dieu n’est pas toujours aussi glorieux que nous espérerions, mais il est le seul chemin de délivrance, de paix et de joie.

Et ce salût que Dieu a fournit était un que nous pouvons recevoir par la foi en Sa parole. Noé n’avait probablement jamais vu de pluie, ni entendu un grondement de tonnerre. Mais Dieu a dit qu’il y allait avoir un déluge et qu’il devait construire une arche. Noé L’a cru et il a suivi sa foi.

La foi de Noé n’était pas une foi académique – une simple foi de principe, mais une foi active, vivante - une foi en pratique. Il passa 120 ans construisant cette arche, se commettant au Dieu qu’il connaissait. Notre foi, elle aussi, doit être active, vivante.

Noé, on nous dit, était un prêcheur. Je ne crois pas qu’il parlait souvent de derrière la chaire, mais de derrière une planche avec un marteau en main. C’était le genre de vie de Noé qui a condamné les hommes de son temps et les a prévenu du jugement à venir. Toute la vie de Noé a été formée par sa certitude de la venue du jugement

Nous, qui sommes chrétiens, savons que notre Seigneur reviendra pour juger le monde. Je me demande combien cela affecte notre vie quotidienne ? Est-ce que vos voisins et les miens peuvent voir que nous vivons dans la lumière de la venue du jugement et du salût ? Je l’espère sincèrement.


90 Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 32. Vos, in the following pages gives an excellent summary of some of the most significant ancient accounts and suggests their relationship to the Genesis account.

91 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 264-265.

Leitch further defines the concept of righteousness:

“In its general use, it represents any conformity to a standard whether that standard has to do with the inner character of a person, or the objective standard of accepted law. Thayer suggests the definition, ‘the state of him who is such as he ought to be.’ In the wide sense, it refers to that which is upright or virtuous, displaying integrity, purity of life, and correctness in feeling and action.” A. H. Leitch, “Righteousness,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), V, p. 104.

92 Leupold, I, p. 265.

93 “The Hebrew for corrupt(ed) (or ‘destroyed’) also makes it plain that what God decided to ‘destroy’ (13) had been virtually self-destroyed already.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 87.

94 Interestingly, the word used in this account for the ark (teba), is found only elsewhere in Exodus chapter 2 of the ‘ark’ into which the baby Moses was placed by his mother to preserve the child from the Egyptians.

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