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43. Les Peurs de Jacob et les Larmes de Joseph (Genèse 43:1-34)

Introduction

Il y a longtemps que je suis sous l’impression que les évènements dans la vie de Joseph étaient autant, si non plus, pour le bénéfice de Jacob et de ses fils. Comparé à son père, Juda est un géant spirituel dans les chapitres 43 et 44. Le seul qui résiste le retour de Benjamin d’Egypte est Jacob, qui avait fermement rejeté la proposition de Ruben :

« Mais Jacob répliqua:
---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:38)

Quand l’auteur du Nouveau Testament dans le Livre des Hébreux parle des patriarches dans le « Hall de la foi » du chapitre 11, il n’a seulement que ces paroles pour décrire Jacob :

« Par la foi, Jacob a béni, peu avant sa mort, chacun des fils de Joseph et s'est prosterné pour adorer Dieu, en prenant appui sur l'extrémité de son bâton. » (Hébreux 11:21)

Pour moi, c’est incroyable. Le seul exemple de foi que cet auteur trouve digne d’être mentionné est un évènement dans les dernières années de sa vie. Ce n’est pas avant qu’il ait proverbialement un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane que sa foi est digne d’être remarquée !

Les 15 premiers versets du chapitre 43 de Genèse sont centrés sur Jacob et son débat avec Juda sur la question de retourner en Egypte pour aller chercher du grain. Jacob désire que ses neuf fils y aille, mais sans Benjamin. Juda refuse d’y aller sans Benjamin et cherche à persuader son père de laisser Benjamin y aller avec eux. Dans ce dialogue, nous trouvons la foi de Jacob extrêmement faible. Ses qualités de chef en temps de crises n’est pas un modèle à suivre pour nous. Ses peurs sont complètements sans fondement ; et si ses enfants l’avaient laissé faire, sa famille n’aurait pas survécue.

Les versets 16-25 sont concentrés sur les frères de Joseph. Le thème prédominant de ces versets peut être résumé en deux mots, « peur » et « leurs travaux ». Les peurs des frères, comme celles de leur père, sont complètement sans fondement. Ils essayaient par les travaux de leurs mains de gagner l'alliance et les faveurs de Joseph. Quand Joseph les amena dans sa maison pour un festin, ils avaient peur que cela ne soit qu’une ruse de les attaquer pour les prendre comme esclaves. En fait, Joseph ne voulait que les combler de bienfaits.

Les versets 26-34 fixent notre attention sur Joseph. Jacob espèrait seulement qu’il serait assez aimable de libérer Siméon et qu’il n’emprisonnerait pas Benjamin. Joseph ferait bien plus que ça. Les frères de Joseph espèraient qu’il les croirait et ne ferait pas d’eux ses esclaves (comme ils avaient fait de lui un esclave) ; Au lieu de ça, Joseph les amena dans sa maison et leurs offrit un repas magnifique. Si Jacob et ses fils étaient remplis de peurs, les yeux de joseph étaient remplis de larmes, larmes d’amour et d’attendrissement. Son seul désir était de voir un changement de cœur en ses frères et de voir une fois de plus son père.

Jacob and Juda (43:1-15)

Nous, les hommes, allons trouver la réponse de Jacob à ses circonstances des plus désolantes, car elle montre une très pauvre illustration de chef de famille. Les caractéristiques de Jacob comme dirigeant sont toutes trop familières aujourd’hui.

Sa première réponse fut de remettre à plus tard, de différer à prendre actions avant que la situation n’ait atteint des proportions énormes. Joseph avait fait un contrat avec ses frères qu’ils pourraient emmener tout le grain dont ils avaient désespérément besoin à la maison et puis reviendraient avec Benjamin :

« Si vous êtes des gens sincères, que l'un de vous, votre frère, reste ici en prison, quant aux autres, vous partirez, vous emporterez du blé pour vos familles qui connaissent la famine.

Mais ramenez-moi votre jeune frère. Cela prouvera que vous avez dit vrai et vous ne mourrez pas.
Ils acceptèrent de faire ainsi. » (Genese 42:19-20)

Cela était ce que les frères pensaient faire, mais ils en furent interdits par Jacob, qui refusa de laisser Benjamin partir (42:38). Ce n’est pas avant que le tout grain soit pratiquement épuisé que Jacob décida à faire face au problème :

« La famine sévissait de plus en plus durement dans le pays.

Quand la famille de Jacob eut mangé tout le blé rapporté d'Egypte, Jacob dit à ses fils:
---Retournez là-bas nous acheter un peu de vivres. » (Genèse 43:1-2)

Juda pointa la procrasination de Jacob quand il dit :

« Si nous n'avions pas tant tardé, nous serions déjà deux fois de retour. » (Genèse 43:10)

Si le premier principe d’administration de Jacob était de « retarder », son deuxième était de « minimiser ». Une des façons que nous pouvons retarder les choses est en nous convainquant nous-mêmes que ces choses ne sont pas vraiment si importantes. Jacob minimisa le problème de la famine, la captivité de Siméon et le fait inévitable que ses fils devraient retourner en Egypte. Je trouve un indice concernant cela dans le verset 2 où Jacob dit,

« Quand la famille de Jacob eut mangé tout le blé rapporté d'Egypte, Jacob dit à ses fils:
---Retournez là-bas nous acheter un peu de vivres. »

Pourquoi dit-il à ses fils d’aller acheter un peu de vivres ? Pourquoi ne pas acheter tout le grain qu’ils pouvaient ramener ? Bien sûr, il ne savait pas que la famine durerait cinq années de plus (45:6), mais il savait qu’elle était très rigoureuse (43:1). Plutôt que de faire face au problème immédiatement, Jacob ne voulait que l’affronter un petit peu à la fois. Plus que n'importe quoi, je crois qu’il espèrait que s’il ne demandait qu’un peu de grain, le gouverneur (Joseph) ne s’attendrait pas à ce que sa demande originale, que Benjamin accompagne ses frères lors de leur prochain voyage, soit respectée.

Cependant Juda refusa d’accepter la minimisation de son père. Après tout, ce n’était pas Jacob qui devrait se tenir devant ce gouverneur égyptien et expliquer l’absence de Benjamin. Joseph avait insisté qu’il refuserait de voir ces hommes à moins que leur jeune frère ne soit avec eux. L’autorité de leur père, rarement contestée, fut fermement récusée. Ils ne retourneraient pas en Egypte pour plus de grain sans Benjamin.

« Juda lui répondit:
---Cet homme nous a solennellement avertis que nous ne pourrons plus nous présenter devant lui si notre frère ne nous accompagne pas.

Si tu laisses notre frère partir avec nous, nous irons en Egypte et nous t'achèterons des vivres.

Mais si tu ne le laisses pas venir, nous ne partirons pas; car cet homme nous a bien dit: «Vous ne serez pas admis en ma présence si votre frère n'est pas avec vous. » (Genèse 43:3-5)

Jacob fut stupéfait par la position que ses fils avaient prit, mais il n’allait pas succomber à leurs demandes si facilement. Les versets suivants montrent un autre essaie de renier la réalité et de différer l’envoie de Benjamin pour l’Egypte.

« Israël reprit:
---Pourquoi m'avez-vous causé ce tort? Aviez-vous besoin de raconter à cet homme que vous avez encore un frère?

Mais ils lui répondirent:
---Cet homme nous a questionnés en détail sur nous et sur notre parenté. Il nous a demandé: «Votre père vit-il encore? Avez-vous un autre frère?» Et nous avons répondu à ces questions. Pouvions-nous savoir qu'il nous ordonnerait de lui amener notre frère? » (Genèse 43:6-7)

Espérant altérer le cours de l’Histoire, Jacob chercha à changer l’avis de ses fils en mettant toute la responsabilité de leurs circonstances sur eux. En effet, Jacob dit à ses fils, « C’est votre faute. Rien de cela ne serait arrivé si vous n’aviez pas dit à l’Egyptien que vous aviez un jeune frère. » Si c’était leur faute, pourquoi étaient-ils belligérant à essayer de résoudre le problème d’eux-mêmes sans mettre en ligne la vie de Benjamin et le bonheur de leur père ?

Mais le problème était bien plus profond que ça. Ce n’était pas seulement la question de révéler des secrets de famille – c’était une question d’honnêteté. L’information qu’ils avaient donnée à Joseph était en réponse à une question très directe (43:7). La raison pour cette franchise ne serait révélée que plus tard quand Joseph dévoilelerait son identité. Pour l’instant, Jacob réprimanda ses fils pour avoir dit la vérité. Les vieilles habitudes de déception étaient toujours là, dans les temps d’adversité Jacob n’hésitait pas à les employer. La réponse de Jacob pourrait être résumée, « Pourquoi n’avez-vous pas fait comme j’aurai fait ? Mentir. »

Pendant que les efforts de Ruben pour persuader son père de laisser Benjamin retourner en Egypte avec les autres avaient été résistés, Juda émergea comme le chef de famille. Ses paroles encouragèrent Jacob à prendre la décision douloureuse de laisser partir Benjamin :

« Alors Juda dit à Israël:
---Père, laisse partir le jeune homme avec moi. Nous nous mettrons en route et nous irons là-bas pour pouvoir survivre. Sinon, nous mourrons tous, toi et nous et nos jeunes enfants.

Je le prends sous ma responsabilité. Et si je ne te le ramène pas, tu m'en demanderas compte.

Si nous n'avions pas tant tardé, nous serions déjà deux fois de retour. » (Genèse 43:8-10)

Ruben promit d’assumer toute responsabilité pour la sécurité de Benjamin et offrit ses deux fils s’il devait échouer :

« Ruben dit à son père:
---Confie-le moi et je te le ramènerai. Si je ne te le ramène pas, tu feras mourir mes deux fils! » (Genèse 42:37)

A ce moment là, Jacob n’avait aucune intention de laisser partir son fils favori. En plus, il se peut qu’il n’avait pas beaucoup de respect pour Ruben à cause de son péché préalable d’avoir coucher avec Bilha, sa concubine (35:22).

L’offre de Juda est une fois de plus fortement réitérée. Il pousse son père à arrêter de ne penser qu’à lui-même et à agir en accord avec sa responsabilité pour tout le clan. Pendant que Jacob ne parlait qu’avec des « je », « moi » et « mon, ma », Juda pensait en termes de « nous », et « notre, nos » (voyez le contraste 42:36,38 avec 43:8). Juda semblait parler pour tous ses frères en refusant de retourner en Egypte sans Benjamin. Il réprimanda aussi Jacob pour son retard inutile à envoyer Benjamin en Egypte. Là où Ruben offrit seulement ses fils en retour pour son échec, Juda s’offrit lui-même comme garantie d’une mission réussie (verset 9).

Ce crois que c’était une combinaison de toutes ces forces – la sévérité de la famine, l’épuisement presque total de leur grain égyptien, la menace des frères de ne pas retourner en Egypte sans Benjamin, et l’assurance de Juda – qui persuada Jacob à consentir à laisser partir Benjamin en ce voyage pour l’Egypte. Les versets qui suivent indiquent que Jacob ne se rend à cette décision que passivement et avec réticence. A ce moment, sa position de chef de famille manque beaucoup de signes de maturité spirituelle ainsi que de grande foi.

« Leur père Israël dit finalement:
---Puisque c'est ainsi, faites ceci: Mettez dans vos bagages les meilleurs produits du pays et offrez-les à cet homme: un peu de baume et un peu de miel, de l'astragale, du laudanum, des pistaches et des amandes.

Prenez avec vous le double de la somme voulue et restituez l'argent qui a été remis à l'entrée de vos sacs. Peut-être s'agissait-il d'une erreur. » (Genèse 43:11-12)

La première pensée de Jacob est « d’amadouer » la situation avec l’offrande de quelques-uns des produits68 de premier choix du pays de Canaan. Indubitablement, ce n’est pas pensé être pour autant un pot-de-vin qu’un signe de bienveillance et de respect. (1 Samuel 16:20 ; 17:18). Certainement ces délicatesses ne feraient pas offense au gouverneur d’Egypte et pourraient même gagner ses faveurs. En plus d’apporter ces cadeaux, Jacob commanda ses fils de prendre non seulement l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs et l’argent nécessaire pour acheter le suppléant de grain, mais ils devraient donner ce double montant au gouverneur. Il pensait que peut-être l’argent avait été mit dans leurs sacs par erreur et que le fait de le rendre serait une preuve de plus de leur honnêteté.

Finalement, Jacob placa Benjamin au soin de ses fils et de son Dieu.

« Emmenez votre frère et partez, retournez chez cet homme.

Que le Dieu tout-puissant le rende favorable à votre égard quand vous vous présenterez devant lui. Qu'il vous rende votre autre frère et vous laisse ramener Benjamin. Quant à moi, si je dois rester privé d'enfants, eh bien, que j'en sois privé!

Alors ils se chargèrent du présent, prirent avec eux une double somme d'argent et emmenèrent Benjamin. Ainsi ils se mirent en route, se rendirent en Egypte et se présentèrent devant Joseph. » (Genèse 43:13-15)

Certains érudits bibliques, tel que Bush, Thomas, et Leupold69, croient qu’ici nous voyons Jacob saisissant l’opportunité avec foi et maturité quand elle s’est présentée. Je ne peux être d’accord avec eux. Je vois plus d’attirance naturelle de l’homme pour les bien terrestre que de spiritualité dans ces événements. Permettez-moi de vous donner plusieurs raisons pour mes conclusions.

Premièrement, la libération de Benjamin a été réticente et seulement en face de pressures insurmontables, à la fois de la famine et de sa famille. Jacob dit, « ---Puisque c'est ainsi, faites ceci: » (verset 11). Jacob n’est pas actif mais passif, et il est plus influencé par la peur que par la foi. Deuxièmement, pendant que Jacob réfère du Dieu Tout Puissant, El Shaddai,70 il ne prie pas autant qu’il n’espère. Nous ne prions pas en disant, « que Dieu fasse ceci ou cela… », mais en parlant à Dieu LUI-MEME, « Dieu, je te demande que tu … ». Finalement, les mots « Quant à moi, si je dois rester privé d'enfants, eh bien, que j'en sois privé! » (verset 14) ne sont pas une preuve de foi, mais une expression de fatalisme.

Les mots de Jacob sont similaires en ton à ceux de l’Impératrice Esther :

« Si je dois mourir, je mourrai! » (Esther 4:16)

Beaucoup croient qu’Esther démontre de la foi pieuse ici aussi, mais il y a de nombreuses raisons pour contester ça. Le nom de Dieu n’est jamais mentionné dans le Livre d’Esther ; Tout comme il n’y a aucune instance de prière. La fête des Pourim, qui fut institué dans le Livre (9:20), ne fut jamais reconnu par Dieu. Le Livre décrit le destin de ces Juifs qui avaient choisi de rester à l’extérieur de la terre promise quand Dieu avait rendu possible d’y retourner (Esther 1:1 ; Esdras 4:6). Comme résultat, vous voyez que les Juifs ne furent pas plus sauvés par la perspicacité séculaire d’Esther que Jacob fut enrichi en pelant les rameaux pendant qu’il prenait soin des troupeaux de Laban. Dieu, agissant providentiellement, épargna les Juifs de l’annihilation aux mains de leurs ennemis. Les mots d’Esther, tout comme ceux de Jacob, étaient fatalistes. « Que sera, sera » pourrait être vrai, mais l’attitude qui le sous-entend est souvent contraire à la foi.

Pris tout entier, nous pouvons suggérer les principes qui semblent avoir gouverner les actions de Jacob à ce moment dans sa vie. Je ne les recommande à personne, mais au moins nous les expliquerons clairement pour stimuler une ré-évaluation de notre autorité personnelle.

Les Sept Lois d’Autorité de Jacob

(1) Il est mieux de s’occuper demain de tous les problèmes qui arrivent aujourd’hui. Jacob retarda d’agir promptement sur la décision d’envoyer Benjamin en Egypte avant que la situation n’atteigne des proportions énormes. Si assez de temps passe, n’importe quoi pourrait arriver, Jacob raisonna, et il n’avait aucuns problèmes à attendre indéfiniment pour ce maigre espoir.

(2) Aucun problème ne peut être plus mauvais qu’il ne semble. Si le premier principe livre une « mentalité de demain », le second est l’effort de minimiser le problème au point que ça vaut difficilement la peine de prendre le temps de penser à y trouver une solution. Si le problème n’est pas sérieux, il peut être différé indéfiniment.

(3) L’honnêteté n’est pas la meilleure chose. Jacob avait toujours beaucoup du vieux roublard en lui. Il croyait qu’une bonne communication ne causait que des problèmes. Il pensait que le moins les autres savaient à son propos, le mieux lui et sa famille s’en porteraient. Juda fut donc réprimandé parce qu’il avait dit à Joseph des choses à propos de sa famille. Beaucoup de Chrétiens aujourd’hui opèrent de cette même façon. Ils pensent qu’empêcher les autres de bien les connaître évitera les problèmes, mais eux, comme Jacob, ont tout faux. Le péché aime les secrets et les ténèbres, alors que la vertu aime la lumière (Jean 3:19-21).

(4) Prenez toujours soin de vous en premier. La conduite de Jacob fut constamment exercée en suivant ses propres intérêts. Ce fut Juda qui poussa son père à penser aux autres plutôt qu’à lui seul (verset 3). Aucun chef n’est plus difficile à suivre que celui qui ne cherche qu’à subvenir à ses propres intérêts. Réciproquement, aucun chef n’est plus facile à suivre que celui qui recherche le meilleur pour ceux qui le suivent (Éphésiens 5:22).

(5) Autant que possible, arrangez-vous pour que le blâme soit toujours reporté sur quelqu’un d’autres pour tous problèmes. Jacob chercha à rejeter la responsabilité sur Juda et ses frères parce qu’ils avaient dit la vérité (verset 6). Un bon chef est un qui prend responsabilité pour ses erreurs.

(6) Si nos efforts pour résoudre un problème loupent, ajoutez de l’argent. Jacob espérait que ses présents, avec le paiement double, l’aideraient à achever ce qu’il désirait. Les Chrétiens sont souvent accusés d’être les derniers à sortir leurs porte-monnaie. Que cela soit vrai ou pas, nous sommes tous tentés à recourir à des solutions monétaires pour tous nos problèmes. Nous pouvons payer nos enfants pour qu’ils se tiennent bien ou offrir de payer quoi que ce soit pour résoudre nos problèmes. L’argent ne résout les problèmes que rarement, pendant qu’il en cause beaucoup.

(7) Quand tout échoue, priez Dieu. Ce n’est pas un accident que Jacob ne mentionne Dieu qu’à la fin. Cela n’a jamais semblé lui paraître comme il est apparut à Joseph que Dieu était présent pendant tous ces embêtements. Son espoir que Dieu soit avec ses fils n’est que son dernier effort quand ça aurait dû être sa première ligne de défense. La religion du bunker n’a rien de nouveau, et elle n’a pas arrêté avec Jacob.

Les Frères de Joseph – Peurs et Efforts Futiles (43:16-25)

Les frères de Joseph arrivèrent avec un plan d’action ébauché préalablement par leur père. Ils offriraient le gouverneur égyptien un cadeau de quelques meilleurs produits du pays de Canaan (verset 11), et ils rendraient l’argent qui avait été retourné dans leurs sacs (verset 12). Quand les évènements commencèrent à se développer à leur retour en Egypte, la situation sembla être même plus tendue, et ces deux stratégies furent alors poursuivies avec une diligence désespérée.

« Joseph vit avec eux Benjamin, il dit alors à l'intendant qui gérait sa maison:
---Conduis ces gens chez moi, fais abattre une bête et apprête-la, car ces hommes mangeront avec moi à midi.

L'intendant exécuta les ordres de Joseph et il conduisit ces gens à la maison de son maître.

Ils furent effrayés d'être introduits dans la maison de Joseph et dirent:
---On nous a certainement fait venir à cause de l'argent qui s'est retrouvé la dernière fois dans nos sacs. Ils vont se ruer sur nous pour nous prendre comme esclaves et s'emparer de nos ânes.

Ils s'approchèrent de l'intendant de la maison de Joseph et lui parlèrent à l'entrée de la maison,

en disant:
---Excuse-nous, mon seigneur: nous sommes déjà venus une première fois pour acheter des vivres.

Quand nous sommes arrivés à l'étape où nous avons passé la nuit, nous avons ouvert nos sacs et chacun de nous a retrouvé son argent à l'ouverture de son sac, c'était exactement la somme que nous avions payée. Alors nous l'avons rapportée,

et nous avons emporté avec nous une autre somme d'argent pour acheter des vivres. Nous ne savons pas qui a remis notre argent dans nos sacs!

L'intendant répondit:
---Soyez tranquilles: tout va bien pour vous; ne craignez rien. C'est votre Dieu, le Dieu de votre père, qui a mis un trésor dans vos sacs. Pour ce qui est de votre argent, il m'a bien été remis.
Puis il relâcha Siméon et le leur fit amener.» (Genèse 43:16-23)

Quand Joseph leva les yeux et vit Benjamin avec ses frères aînés, il mit un plan en marche, apparemment sans leur en parler. Il ordonna à son serviteur d’emmener ces hommes dans sa maison et de leur préparer un repas d’une façon qui ressemble à la réception du fils prodige dans le Nouveau Testament (Luc 15:11-32).

Ne sachant pas qu’ils étaient emmenés à la maison de Joseph pour partager le repas de midi, ils pensaient que cela allait être eux qui allaient être exécutés. Leurs peurs étaient largement dues au fait qu’ils étaient emmenés à sa maison (verset 18). Nous devons nous souvenir que les prisons étaient localisées dans les maisons de figures politiques aisées. Bon, maintenant que supposez-vous allait être trouver à la maison de Joseph ? Ces frères n’étaient pas autant inquiets d’être conduit à cette maison que d’y être enfermés en dessous, dans le donjon. Peut-être était-ce le donjon où Siméon était détenu.

Désespérés, ils prirent le serviteur à part pour lui expliquer comment ils avaient trouvé l’argent dans leurs sacs et qu’ils l’avaient ramené avec eux pour le rendre. Le serviteur calma leurs peurs71 en les assurant qu’il avait bien reçu l’argent pour le grain. Effectivement, il avait été payé, mais il ne mentionna pas que c’était lui, sous les ordres de Joseph, qui l’avait rendu. En restant avec les instructions bibliques de plus tard (Matthieu 6:2-4), le serviteur les informa que c’était leur Dieu et le Dieu de leur père qui avait fournit cet argent (verset 23). Pour les rassurer encore plus, il sortit Siméon de la prison et le rendit à ses frères.

« Il les introduisit ensuite dans la maison de Joseph. Il leur apporta de l'eau pour qu'ils se lavent les pieds et fit porter du fourrage à leurs ânes.

Ils préparèrent leur présent en attendant l'arrivée de Joseph pour midi; ils avaient, en effet, appris qu'ils mangeraient là.» (Genèse 43:24-25)

Maintenant les hommes avaient appris que la raison pour laquelle ils avaient été amenés à la maison de Joseph était pour partager le repas de midi avec lui (verset 25). Attendant l’arrivée de Joseph, on leur donna de l’eau à boire et pour se rafraichir et on s’occupa de leurs animaux. Après ca, ils s’occupèrent de préparer leurs cadeaux qu’ils allaient présenter à Joseph quand il arriverait (verset 25).

Je pense qu’ils ont dû s’y mettre à grand cœur pour préparer et présenter leurs cadeaux. Pour une chose, il apparaît qu’ils avaient gagné quelques faveurs aux yeux de Joseph, puisqu’ils avaient été invités à manger. Quelle meilleure occasion que de suivre cela avec leurs cadeaux ? Et aussi, leurs efforts de rendre l’argent trouvé dans leurs sacs avaient été mis de coté. Apparemment, ça n’avait pas fait l’impression qu’ils avaient espérée. Tout semblait dépendre de comment ils allaient s’occuper des choses quand ils allaient revoir Joseph. Je peux bien imaginer ces hommes arrangeant leurs cadeaux, en premier d’une façon, puis d’une autre. Ces cadeaux devraient être très important.

L’Amour Fraternel de Joseph (43:26-34)

Quel contraste nous trouvons entre les larmes de Jacob et ses fils dans les versets préalables et les larmes de Joseph dans cette dernière section ! L’amour profond de Joseph pour ses frères n’est, bien sûr, pas encore évident pour eux, mais il nous l’est dit. Ça semble rendre les larmes des versets préalables aussi stupides qu’elles le sont.

« Joseph rentra chez lui. Ils lui offrirent le présent qu'ils avaient apporté et se prosternèrent à terre devant lui.

Il prit de leurs nouvelles et leur demanda:
---Votre père âgé dont vous m'avez parlé, se porte-t-il bien? Vit-il encore?

Ils répondirent en s'inclinant et en se prosternant jusqu'à terre:
---Ton serviteur, notre père, est encore en vie et il va bien.

En apercevant son frère Benjamin, fils de sa mère, il demanda:
---Est-ce là votre frère cadet dont vous m'avez parlé? Et il ajouta: Que Dieu te témoigne sa grâce, mon fils!

Joseph sortit en hâte car la vue de son frère l'avait profondément ému, et il chercha un endroit pour laisser couler ses larmes; il se retira dans sa chambre et pleura.

Puis il se lava le visage et ressortit. Il contint son émotion et ordonna de servir le repas.

On les servit séparément, lui à une table, ses frères à une autre, et les Egyptiens qui mangeaient avec lui à une troisième table. En effet, les Egyptiens ne peuvent pas prendre leurs repas avec les Hébreux: ils considèrent cela comme une chose abominable.

On fit asseoir les frères en face de Joseph, par ordre d'âge, de l'aîné au plus jeune, de sorte qu'ils se regardaient l'un l'autre avec stupéfaction.

Joseph leur fit servir des mets de sa propre table; Benjamin reçut une part cinq fois plus copieuse que celle des autres. Ainsi ils burent tout leur saoûl avec lui. » (Genèse 43:26-34)

Pour les frères de Joseph, rien n’était plus important que ces pistaches et amandes. Ces noix, ainsi que les autres produits du pays de Canaan, étaient espérées gagner la faveur de Joseph. Il n’y jeta pas même un coup œil. Il ne demanda pas comment elles étaient récoltées, ni quelle année elles furent produites. Ça ne l’intéressait pas. Joseph ne s’intéressait qu’aux gens, pas aux pistaches ; il était interessé par son frère Benjamin, son père Jacob, et le reste de sa famille. Ses premières paroles cherchaient des informations sur la santé de son père qui était âgé (verset 27). Puis il tourna son attention vers Benjamin, qu’il n’avait pas vu depuis plus de vingt ans. Joseph prononça sur Benjamin une bénédiction qui a dû paraître étrange et surprenante venant d’un Egyptien (Genèse 33:5,11 ; Nombres 6:25 ; Psaumes 67:1).

Reconnaissant le seul autre fils de sa mère fut trop pour Joseph. Rapidement, il quitta la présence de ses frères pour pleurer et regagner le contrôle de ses émotions (verset 30). Après avoir regagner son sang-froid et avoir laver sa figure, Joseph retourna et ordonna que le repas soit servit. En complète harmonie avec la culture égyptienne (et pour continuer à cacher son identité), Joseph fut servi à une table, ses serviteurs égyptiens à une autre, et ses frères encore à une autre, un peu séparée, et pourtant devant lui. Une situation similaire à celle qui existait entre les Juifs et les Païens dans la période du Nouveau Testament a dû ordonner cette séparation.

Plus surprenant que tout, Joseph avait arrangé pour ses frères d’être assis à la table dans l’ordre de leurs âges, de l’aîné au plus jeune. Pendant que tous ses frères mangeaient à faire éclater leurs ventres, Benjamin reçut une portion cinq fois plus grosses que celles de ses frères. L’ordre dans lequel les frères de Joseph furent assis ne leur est pas passé inaperçu, et ils se demandèrent comment cela avait pu être fait. Bien que cela ne leur ait pas suggéré que Joseph soit leur frère, cela les a convaincus que cet homme avait un savoir mystérieux qui était loin d’être normal. Il possédait un pouvoir bien plus grand que d’autres (44:15).

J’ai toujours pensé que le traitement favorable de Benjamin faisait parti du plan de Joseph pour tester ses frères, mais j’en suis moins sûr après avoir étudier ce chapitre. Je crois que donner à Benjamin cinq fois plus que ce que ses frères recevaient a servit à leur rappeler l’autre statut de faveur (venant non seulement de son père, mais aussi de leur frère Joseph). Cela a fournit la préparation pour le test des frères de Joseph dans le chapitre 44, car ils furent maintenant donnés l’opportunité de se débarrasser de Benjamin, sans en subir le blâme.

Pendant que la générosité de Joseph à l’égard de Benjamin servit à souligner le fait qu’il était maintenant, au lieu de Joseph, le fils favori, je ne pense pas que c’était la raison de Joseph pour ses actions à la table. Cela, comme le retour de l’argent à ses frères, était motivé par un amour et une bienveillance sincère. Joseph avait eu une relation bien plus intime avec Benjamin, et il n’a pas hésité à le révéler. Cette action fournit plus d’aliments pour la pensée pour ses frères à digérer. Je ne vois pas du tout cette portion multipliée comme étant quelque chose sadique ou improprement motivée. Je la vois comme étant une indication de l’amour profond de Joseph pour son frère.

Je dois admettre que j’avais dans mon esprit que Joseph avait la rencontre complète avec ses frères prévue du début à la fin. Je l’imagine presque fonctionnant comme un robot à travers chaque pas de ce programme, sachant exactement comment ses frères allaient répondre et ce qu’il allait faire en retour. Mais je ne pense vraiment pas que cela s’est passé comme ça. Je suis convaincu que Joseph comprenait sa responsabilité en tant que chef de famille et comme l’instrument de Dieu pour amener son père et ses frères à ce point de vrai changement spirituel. Je crois qu’il fit ça de la même façon qu’il servit en tant que l’instrument de Dieu, un pas après l’autre. La bonté qu’il montra ses frères dans le chapitre 43 n’avait pas de motifs cachés ou ultérieurs, mais n’avait seulement pour but de leur conférer des bénédictions. Le test du chapitre 44 doit être vu comme étant nécessaire à la lumière de leur départ, pourtant sans complètement révéler leurs caractères. Les bénédictions à la disposition de Joseph ne devraient être déverser que sur les hommes qui allaient démontrer une repentance sincere. Cette repentance deviendrait évidente dans le test qui allait suivre.

Conclusion

Historiquement et contextuellement, le chapitre 43 sert au moins deux fonctions. Premièrement, il révèle que les peurs de Jacob et de ses fils étaient complètement sans fondements. Le mieux que ces hommes pouvaient espérer était la libération de Siméon et le retour sain et sauf de tous les hommes (verset 14). Ils n’avaient aucune idée que le gouverneur d’Egypte était le fils de Jacob et le frère de ses fils. Ce que Dieu avait prévu pour eux à travers l’instrumentalité de Joseph était plus qu’il n’aurait jamais pu demander ou même penser (1 Corinthiens 2:9). Pendant que Joseph avait eu ses épreuves avec la foi, son père et ses frères agonisaient dans les leurs, harcelés par des peurs insensées.

D’une façon très spéciale, le chapitre 43 nous prépare pour le « test de l’acide » du chapitre 44. Nous pourrions être enclins à voir Joseph comme essayant d’organiser un complot pour ventiler son hostilité envers ses frères. N’était-ce pas un test inhumain et cruel ? La réponse est un tonitruant « Non ! » comme le prouve les larmes sincères d’amour et de compassion que Joseph a versé, inconnues de ses frères, dans le chapitre 43. Pourquoi est-ce que Moïse nous informe-t-il des émotions de Joseph (42:23-24 ; 43:30) si elles n’étaient pas connues de ses frères ? Simplement parce qu’il voulait que nous comprenions la raison de Joseph pour ses actions. Chaque test et chaque épreuve que Joseph imposa à ses frères était un acte d’amour sincère.

Quelle leçon cela nous donne dans le domaine de la discipline ! Nous avons tendance à dire à nos enfants, « ça me fait plus mal qu’à toi » quand nous les corrigeons, et j’espère que, en regardant l’exemple de Joseph, c’est vraiment vrai. La discipline qui est bonne pour nous devrait être sujette à un examen rigoureux attentionné. La discipline qui amène des larmes sincères aux yeux vient d’un cœur remplit d’amour. Je crois que cela est consistent avec ce que Paul voulait dire quand il écrivit,

« Frères, si quelqu'un s'est laissé surprendre par quelque faute, vous qui vous laissez conduire par l'Esprit, ramenez-le dans le droit chemin avec un esprit de douceur. Et toi qui interviens, fais attention de ne pas te laisser toi-même tenter. » (Galates 6:1)

J’ai appris une autre leçon de Joseph. Je vois que dans ses interactions avec ses frères il trouva nécessaire de contrôler ses émotions pour accomplir ce qu’il devait faire. OK, ses émotions n’étaient pas mauvaises, elles n’auraient pas dû être reniées ou réprimées. Les larmes de Joseph étaient la réponse correcte à ses circonstances. Ses larmes furent versées en privé pour dissimuler son identité, mais ses émotions furent contrôlées pour faire ce qui était de mieux pour ses frères. Si les émotions de Joseph avaient pris le dessus, ses frères n’auraient pas été amenés à une repentance sincère. Si Joseph avait simplement « fait ce que son cœur lui disait, » il aurait révélé tout de suite son identité, mais stimuler leur croissance spirituelle était plus important.

Nos émotions sont données de Dieu, et la plupart d’entre nous (hommes, du moins) essayent toujours de les renier. Les larmes n’étaient pas une honte pour Joseph ; elles étaient simplement inutiles à son but. C’est un point de vue communément accepté que nous devrions faire ce que notre cœur nous dit de faire, que nous devrions laisser l’amour nous guider. Je ne crois pas que cela soit vrai si nous comparons l’ « amour » avec nos émotions. L’ « amour » biblique (agape) n’est pas autant une émotion qu’un engagement. Agir d’une façon aimante peut demander d’agir contrairement à nos sentiments.

Permettez-moi d’illustrer cela. Ceux d’entre nous qui croyons en « donner la fessée » à nos enfants (comme la Bible nous instruit, Proverbes 13:24 ; 19:18 ; 23:13-14) savent comment ça marche. Nous venons à peine d’attraper le martinet que notre enfant commence à gémir comme s’il ou elle mourait, mais nous n’avons pourtant encore rien fait. Ces gémissements écorchent nos cœurs et nos cœurs plaident avec nous de poser le martinet. A ce moment, nos émotions doivent être contrôlées, et l’amour doit faire ce qui est correct. Cela ne devrait pas être un plaisir de corriger un enfant, et la douleur que nous nous infligeons à nous même indique que ça a été fait en amour sincère.

C’est ce que l’apôtre disait quand il écrivit,

« Et voici ce que je demande dans mes prières: c'est que votre amour gagne de plus en plus en pleine connaissance et en parfait discernement » (Philippiens 1:9)

L’amour, l’amour sincère, doit toujours être réglementé par et sujet à la connaissance et au discernement. Ce qui pourrait apparaître être bon, pourrait être l’opposé.

Quelle belle image ce chapitre nous fournit de la discipline que Dieu exerce dans les vies de SES enfants ! Seul Joseph reconnut que toutes ces choses provenaient de la main d’un Dieu aimant Qui se souciaient d’eux (45:5-8 ; 50:20). Jacob et ses autres fils ne les ont vues principalement comme étant la « main volatile de la fatalité. » Quand certains on finalement réalisés que leurs épreuves venaient de Dieu, il semblerait qu’ils aient perçu un Dieu en colère Qui ne cherchait que de la vengeance (42:21,28). C’était juste la même façon dont ils regardaient Joseph, un homme impitoyable et en colère (43:3). Mais tout comme la sévérité de Joseph était feinte (42:7), l’apparente dureté de Dieu envers SES enfants n’était pas réelle. La discipline qui vient de Dieu, comme celle qui venait de Joseph, vient d’un cœur remplit de chagrin et d’amour blessé (Hébreux 12:1-3). Sa fin désirée n’est pas la revanche, mais la restauration. Elle cherche à nous amener à l’endroit ou SES bénédictions pourront à nouveau être déversées librement dans nos vies. Mais aussi longtemps que nous choisirons de suivre notre propre chemin entêté, nous découvrirons que « … le chemin des traîtres est rude. » (Proverbes 13:15).

Les frères de Joseph nous fournissent une excellente illustration de salût. Dans leur présent état spirituel, ils se tenaient devant Joseph avec leur plus grande peur. Ils percevaient leur seul salût d’être leur « travail » d’avoir rendu l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs et les pistaches et leurs autres cadeaux qu’ils avaient amenés de Canaan. Le premier fut refusé par le serviteur, et le second fut ignoré par Joseph. Ce n’était pas leur travail qui les a fait aimer de Joseph ; c’était leur relation. C’était ce qu’ils n’avaient pas encore réalisé.

De la même façon aujourd’hui les hommes coupables craignent la pensée de se tenir devant un Dieu juste et sacré. Nous devons faire face au futur avec une grande peur. Les hommes et les femmes cherchent frénétiquement à gagner les faveurs de Dieu ainsi que l’acceptation des « pistaches » de leur bonne conduite. De telles choses, comme essayant de vivre par la Règle d’Or ou le Sermon sur la Montagne, de faire parti d’une église, et de se faire baptiser sont inacceptables pour Dieu comme bases de salût. Ce qui sauve un homme ou une femme est une relation avec LUI à travers Jésus Christ.

Quand nous nous trouverons devant le trône de Dieu, la seule chose que Dieu ne sera intéressé sera notre relation avec Son Fils, Jésus Christ. Comme notre Seigneur LUI-MEME nous dit,

« Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)

C’est le message ferme de la Bible :

« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12)

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.

En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit *sauvé par lui.

Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:16-18)

« C'est en lui seul que se trouve le salut. Dans le monde entier, Dieu n'a jamais donné le nom d'aucun autre homme par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4:12)

« Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.

Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:11-12)

Avez-vous une relation avec Jésus Christ ? Je vous conseille d’admettre que vous êtes un pécheur, méritant la furie éternelle de Dieu. Laissez votre destinée éternelle reposer sur Jésus Christ, Qui est mort à votre place et Qui vous offre SA vertu et éternité avec LUI. Réalisez que tous les bonnes choses que vous avez faites et pourriez faire ne serviront à rien pour obtenir les bonnes faveurs de Dieu ; IL n’est satisfait qu’avec le travail que Christ a déjà fait sur la croix du Calvaire.

De Jacob, nous pouvons apprendre pas mal de leçons. Premièrement, comme nous avons déjà montré, Jacob nous fournit avec un excellent exemple de comment nous ne devrions pas nous conduire. Deuxièmement, Jacob nous rappelle que ce sont nos efforts pour nous sauver nous-mêmes qui tournent au désastre. Ce n’est seulement que quand nous abandonnons nos efforts pour sauver notre vie et acceptons la provision de Dieu que nous sommes sauvés.

« Car celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera.» (Matthieu 16:25)

Jacob mettait tous ses espoirs pour l’avenir en son fils Benjamin (42:38 ; 44:29-31). Sans qu’il ne le réalise, Dieu avait décidé de le sauver, lui et ses fils, par Joseph qui avait été rejeté par ses frères, qui avaient signé son arrêt de mort, et qui, pour autant que Jacob le sache, était mort. Plus tard son fils qui « n’était plus » fut élevé au trône où il fut capable de sauver ses frères. Les espoirs de Jacob étaient placés sur le mauvais fils. C’était par Juda qui s’offrit lui-même à la place de Benjamin, et Joseph, qui fut rejeté et puis glorifié, que Jacob et ses fils furent sauvés. Jacob serait sauvé à la manière dont Dieu avait décidé ou pas du tout. Dieu a dû éliminer systématiquement tous les soutiens de Jacob avant qu’il ne se décide à accepter les choses comme Dieu le voulait. Totalement dans notre caractère, n’est-ce pas ?

Finalement, Jacob nous rappelle que la seule raison les saints persévèrent est parce que Dieu continue à amener l’accomplissement de ce qu’IL a promis. Humainement parlant, si Jacob avait eu tout à sa façon (en gardant Benjamin à la maison avec lui où il était sauf), la nation d’Israël n’aurait jamais atterrit en Egypte où elle a été épargnée de la famine et du désastre spirituel (Genèse 38). Jacob n’avança en rien les desseins de Dieu ; il les combattait. Dieu sauva la nation en dépit de lui. C’est tellement encourageant de savoir que notre destin est entre SES mains, pas les nôtres.

« Et, j'en suis fermement persuadé: celui qui a commencé en vous son œuvre bonne la poursuivra jusqu'à son achèvement au jour de Jésus-Christ. » (Philippiens 1:6)


68 “. . . a little balm and a little honey (. . . either new honey from bees, or more probably honey from grapes,--a thick syrup boiled from sweet grapes, which is still carried every year from Hebron to Egypt), gum-dragon and myrrh . . . , pistachio nuts and almonds,’ . . . which are not mentioned anywhere else, are, according to the Samar. vers., the fruit of the pistacia vera, a tree resembling the terebinth,--long angular nuts of the size of hazel-nuts, with an oily kernel of a pleasant flavor; it does not thrive in Palestine now, but the nuts are imported from Aleppo.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I, p. 360.

69 For example, note these words of Thomas: “At length Jacob recovered his spiritual equilibrium, and consented to let Benjamin go. He also told them to take a gift to the great man in Egypt. In the old days he had tried to appease his brother Esau, and here again he adopted the same policy. Not only so, they were to take double money in their hand, and the money that was brought again in their sacks. He also commended them to the God of Power (El-Shaddai), praying that the Mighty God would give them mercy before the man and send back Simeon and Benjamin. The old man’s closing words indicate a fine spirit of acceptance of the Divine will: ‘If I be bereaved of my children, I am bereaved.”’ W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 417.

In addition, Leupold states, “Jacob’s words at this point are not a timid wish but a powerful benediction spoken in faith.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1066.

Perhaps Bush is the strongest in his position, for he writes, “It is not the sullen consent of one who yields to fate while his heart rebels against it. No; he yields in a manner worthy of a man of God; proposing first that every possible means should be used to conciliate the man, the lord of the land, and then committing the issue of the whole to God.” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979), II, p. 313.

70 “God Almighty . . . was a title specially evocative of the covenant with Abraham (17:1) and therefore of God’s settled purpose for this family.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), pp. 203-204.

“As El Shaddai, or ‘the almighty God’ the deity is seen to be not only creator and sustainer of the universe, but also the initiator and keeper of covenants. As such He is seen to move clearly in the human sphere shaping natural forces to spiritual ends.” “God, Names Of,” H. B. Kuhn, The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), II, p. 763.

It was by this name that Isaac blessed Jacob before his escape from Esau (Genesis 28:3). It was also by this name that God identified Himself as He reiterated the covenant first made with Abraham (Genesis 17:1ff.) to Jacob at the time of his return to Bethel (Genesis 35:11).

71 The expression “be at ease” is literally “peace to you” (margin, NASV, verse 23). It was used elsewhere to calm the fears of Gideon (Judges 6:23).

44. Le Dernier Test : Dotân Revécu (Genèse 44:1-34)

Introduction

Il y a treize ans, j’ai passé l’été à enseigner des classes de collège dans une prison. Pendant que j’eus beaucoup d’expériences intéressantes, un de mes collègues eut une confrontation avec un prisonnier qui est pertinente à notre passage. Cet enseignant passait un film durant la classe, mais un étudiant essaya de profiter de l’obscurité pour faire une sieste. A plusieurs reprises, mon ami alla près de lui et le secoua gentillement. C’était inutile, car à ce moment là, il était tombé dans un profond sommeil et aucune petite secousse ne pouvait le réveiller. Finalement, il fut secoué un peu plus vigoureusement. Il se réveilla avec un sursaut, brandit son poing vers le visage du professeur et a laissé échapper, « Si vous refaites ça, vous allez l’avoir ! »

Il y avait constamment un garde qui patrouillait le couloir, et cela était certainement le moment pour ses services. Mon ami, progressivement, s’arrangea pour approcher la porte où il signala le garde, et l’étudiant hostile fut sorti de la classe et emmené au « trou » où il passa une semaine en détention solitaire. Il eut, bien sûr, beaucoup de temps pour considérer sa menace. Quand il retourna en classe après sa semaine, il vint vers mon ami pour s’excuser. « Monsieur, dit-il, je veux que vous sachiez que ce que j’ai dit la semaine dernière je ne l’ai vraiment pas dit sérieusement. Ce que j’ai voulu dire était « si vous refaites cela, vous pourriez le recevoir ! »

J’espère que nous réalisons tous que cela tombe un peu court de la repentance sincère. Lisant le récit des relations de Joseph avec ses frères, je suis gêné par le fait qu’il ait fallu une année ou peut-être plus avant qu’il ne leurs révèle son identité.72 Pourquoi fallut-il si longtemps ? Je crois que c’était parce qu’il n’y avait aucune évidence de repentance sincère avant les évènements du chapitre 44. Bien que les frères de Joseph soient arrivés au point où ils reconnurent la main de Dieu dans leurs épreuves durant leur premier voyage en Egypte (42:21-22,28), leur réponse était plus une de regret que de repentance. Ce fut la repentance sincère de Juda et de ses frères dans le chapitre 44 qui causa Joseph de révéler son identité et tourna leur chagrin en joie.

La raison pour laquelle ce chapitre est si vital pour nous des siècles plus tard est que la repentance est une partie indispensable de l’Evangile de Jésus Christ, et pourtant elle est rarement discutée et est fréquemment mal comprise. Les derniers mots de notre Seigneur à SES disciples parlent de la nécessité de repentance :

« ---Vous voyez, leur dit-il, les Ecritures enseignent que le *Messie doit souffrir, qu'il ressuscitera le troisième jour,

   et qu'on annoncera de sa part aux hommes de toutes les nations, en commençant par Jérusalem, qu'ils doivent changer pour obtenir le pardon des péchés. » (Luc 24:46-47)

Alors, étudions ce dernier test des frères de Joseph pour apprendre plus sur ce sujet de repentance.

L’Arrestation (44:1-13)

Finalement, le repas de midi se termina, Joseph commanda ses serviteurs de donner à ses frères autant de provisions qu’ils pourraient emporter.

« Joseph ordonna à l'intendant de sa maison:
   ---Remplis les sacs de ces hommes d'autant de vivres qu'ils peuvent en contenir, et remets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.

  Tu mettras ma coupe, la coupe d'argent, à l'ouverture du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.
   L'intendant exécuta les ordres de Joseph. » (Genèse 44:1-2)

Comme il l’avait fait lors du premier voyage en Egypte, Joseph ordonna ses serviteurs de placer dans leurs sacs l’argent qu’ils avaient payé pour leur grain. En plus de ça, la coupe d’argent qui appartenait à Joseph fut cachée dans le sac de Benjamin, mettant tout en scène pour le test final de ses frères.

« Le lendemain matin, dès qu'il fit jour, on laissa partir ces gens avec leurs ânes.

   Ils venaient de quitter la ville, et n'en étaient pas encore bien loin, quand Joseph dit à son intendant:
   ---Va, poursuis ces gens! Quand tu les auras rejoints, tu leur demanderas: «Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien?

   Pourquoi avez-vous volé la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages? Vous avez très mal agi.» » (Genèse 44:3-5)

Les frères de Joseph ont du passer la nuit à sa maison, car ils partirent aux premières lueurs (verset 3). Ils venaient juste de disparaître de l’horizon quand Joseph ordonna à ses serviteurs de les poursuivre, les accusant de vol et leur dit de ramener Benjamin, dont le sac contenait la coupe d’argent. Les instructions de Joseph sont données en citation, mais elles furent certainement plus détaillées, car ce qui arriva est bien plus complexe que l’ordre simple que Joseph donna à son serviteur.

Une grosse difficulté apparaît avec la coupe d’argent qui est cachée dans le sac de Benjamin. Le servant l’a décrite comme étant la coupe que son maitre utilise pour lire les présages (verset 5). Et dans le verset 15, Joseph dit qu’il obtient des informations en lisant les présages.73 La difficulté est dans le fait qu’une révélation faite plus tard interdit de lire les présages :

« Vous ne mangerez aucune viande contenant encore son sang. Vous ne pratiquerez pas la divination; vous ne rechercherez pas les augures. » (Lévitique 19:26)

« Qu'on ne trouve chez vous personne qui immole son fils ou sa fille par le feu, personne qui pratique la divination, qui recherche les présages, consulte les augures ou s'adonne à la magie, » (Deutéronome 18:10)

Comment quelqu’un d’aussi spirituel que Joseph peut-il être coupable d’utiliser une méthode pour obtenir des informations qui est une abomination pour Dieu ?

Certains pensent que Joseph utilisait vraiment la méthode de divination.74 On nous rappelle aussi que, dans ces temps là, lire les présages n’était pas clairement condamnée par la révélation divine.75 D’autres explications ont aussi été suggérées.76 Je suis plutôt tenté de penser que c’était juste un élément de plus du déguisement très élaboré de Joseph, qui était supposé être un vrai Egyptien. Un homme si vertueux n’aurait probablement pas utilisé des méthodes que Dieu condamnerait plus tard. Quelques-uns des commandements de la Loi de Moïse, bien qu’enregistrés plus tard, étaient connus et observés bien auparavant, telle que la loi du mariage lévirat (Genèse 38:8 ; Deutéronome 25:5-6).

Parlant à son serviteur Joseph fit allusion à cette coupe différemment de ce que nous aurions pensé :

« Tu mettras ma coupe, la coupe d'argent, à l'ouverture du sac du plus jeune » (Genèse 44:2)

Qui d’autre, que son serviteur personnel, aurait reconnu cette coupe d’argent comme étant la coupe que son maitre utilisait pour lire les présages ? C’est, bien sûr, assumant que Joseph utilisait la coupe pour la divination. Mais supposez qu’il n’ait jamais utilisé la coupe pour lire les présages. Alors, comment Joseph y aurait-il fait allusion ? Juste comme il l’a fait. Il l’a appelée « ma coupe, la coupe d’argent » (verset 2). Je maintiens que Joseph a fait allusion à cette coupe de cette façon parce que cela reflétait son usage actuel et pour que le serviteur sache de quelle coupe il parlait. Il voulait qu’une coupe spéciale soit placée dans le sac de Benjamin, alors il l’a distingua par son usage unique ; c’était la coupe de Joseph – celle qu’il utilisait pour boire – qui était d’argent.

Cela explique aussi pourquoi Joseph donna des instructions très spécifiques à son serviteur à propos de comment il devrait appeler cette coupe quand il accuserait ses frères de vol :

« Pourquoi avez-vous volé la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages? » (Genèse 44:5)

Pourquoi a-t-il donné à son serviteur une telle latitude en tout excepté pour les mots à utiliser pour l’accusation ? Je suggèrerais que c’est précisément parce que le serviteur n’aurait jamais utilisé de tels mots pour sa réprimande. Pourquoi ? Parce que non seulement l’accusation était fausse, mais l’impression donnée l’était aussi. Si Joseph n’avait jamais utilisé cette coupe d’argent pour la divination, comment son serviteur aurait-il su la façon d’y faire allusion ? Il l’aurait appelée exactement comme Joseph lui aurait dit. Il l’aurait appelée « la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages », car sans aucun doute, elle fut utilisée durant le repas de midi que Joseph avait partagé avec ses frères.

Mais pourquoi toute cette magouille ? Pourquoi Joseph voulait-il que ses frères pensent que la coupe était utilisée pour lire les présages alors qu’elle ne l’était pas ? En ce qui me concerne, la réponse est évidente. Joseph voulait continuer à renforcer son déguisement d’Egyptien. Il voulait aussi faire croire à ses frères qu’il savait tout. Il fut capable de les faire asseoir à la table selon leurs âges, une chose qui les avait étonnés et stupéfaits (verset 43:33). Etant hébreux, ils s’attendaient à ce que Joseph lise les présages de cette manière, et ils ne considèreraient pas la possibilité qu’il les connaissait car ils étaient ses frères. De plus, ça les découragerait à dissimuler la vérité puisqu’ils croyaient qu’il savait tout.

Le serviteur fidèle de Joseph allait maintenant accomplir ce que son maitre ordonna. Les frères de Joseph avaient été leurrés dans un faux sens de sécurité, un qui les mènerait à prononcer une sentence sur eux-mêmes.

« L'intendant les rattrapa donc et leur parla comme son maître le lui avait dit.

    Mais ils lui répondirent:
   ---Pourquoi mon seigneur dit-il pareille chose? Tes serviteurs n'ont jamais eu la pensée de commettre une telle action!

    Nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avons trouvé à l'ouverture de nos sacs. Pourquoi aurions-nous donc volé de l'argent ou de l'or dans la maison de ton maître?

    Que celui de tes serviteurs chez qui on trouvera cette coupe soit mis à mort et que nous-mêmes nous devenions esclaves de mon seigneur!

    L'intendant répondit:
   ---Bien! Je vous prends au mot! Celui sur qui on la trouvera sera mon esclave, mais tous les autres seront traités en innocents.

    Ils se hâtèrent de déposer chacun son sac par terre et de l'ouvrir.

    L'intendant fouilla leurs sacs en commençant par celui de l'aîné et en finissant par celui du plus jeune. Et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.

    Ses frères déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent tous à la ville. » (Genèse 44:6-13)

Rattrapant ces Hébreux sur le chemin du retour vers leur pays, le serviteur les accusa d’avoir volé la coupe d’argent qui servait à la divination. Avec une confiance assurée et vertueuse, les frères assurèrent le serviteur qu’ils ne feraient jamais une chose pareille. Après tout, n’avaient-ils pas essayé de rendre l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs lors de leur premier voyage ? S’ils ne voulaient pas garder l’argent qui avait été placé accidentellement dans leurs sacs, ils considèreraient encore moins voler comme des simples voleurs ce qui ne leurs appartient pas. Assurés de leur innocence, ils compensèrent un peu trop en prononçant leur propre sentence s’ils étaient déclarés coupables : Laisser le voleur, s’il y en a un, être exécuté, et faire de tous les autres des esclaves. L’esclavage était ce que ces hommes redoutaient le plus (43:18), et pourtant ils étaient prêts à le risquer car ils étaient certains de leur innocence.

Sachant qu’il découvrirait la coupe et connaissant probablement les intentions de son maître dans cette situation de les tester sur les sujets de l’union familiale et de la loyauté, le serviteur prudemment et gracieusement modifia la sentence qu’ils s’étaient imposés : Non, laisser celui à qui appartient le sac où la coupe est trouvée devenir l’esclave de Joseph et tous les autres pourront partir.

Chaque homme se dépêcha d’ouvrir son sac, car ils étaient certains que leur innocence serait prouvée. Pendant que rien ne fut dit à propos de l’or qui avait été placé dans les sacs de chaque homme (verset 1), la découverte de cet argent dans chacun de leurs sacs a dû les saisir de panique tout comme ça l’avait fait avant (42:28,35). Leur logique avait été, « comment peuvent-ils penser à voler sa coupe d’argent s’ils n’ont pas pris son argent ? » Et pourtant, pour une raison inconnue, ils avaient l’argent. Une horreur grandissante a dû envahir ces hommes quand chacun apprit que l’argent avait été trouvé dans son sac. La raison pour leur indignation vertueuse avait disparue. Mais le serviteur ne mentionna rien à propos de l’argent. Tout ce qu’il voulait était découvrir le voleur de la coupe. De l’aîné au cadet, le serviteur les passa en revue jusqu'à ce qu’il atteignit Benjamin, le dernier. Leur monde s’effondra quand la coupe fut découverte.

Ce fut la première phase du test final des frères de Joseph. Bien qu’ils aient initialement insisté que le voleur soit tué et les autres soient gardés comme esclaves, le serviteur changea la peine d’esclavage uniquement pour le coupable. Les autres pourraient partir. Et pourtant, tous les frères déchirèrent leurs vêtements en signe de chagrin et de deuil, et tous retournèrent à la maison de Joseph. S’ils avaient agi dans leurs propres intérêts, ils auraient abandonné Benjamin, l’auraient déserté, et auraient quitté l’Egypte aussi vite que possible. Mais quelque chose de bizarre arriva. Ces hommes là n’étaient pas les mêmes que ceux qui avaient décidé de se débarrasser de Joseph à Dotân (Genèse 37:18).

Plus de vingt ans s’étaient maintenant écoulé depuis qu’ils avaient vendu Joseph en esclavage, et pourtant c’était comme ils revivaient ces évènements en la personne de Benjamin. Avant, ils avaient éprouvé du ressentiment parce que Joseph avait observé leur mauvaise conduite et tout dit à Jacob (37:2). En plus, ils ressentaient le favoritisme que Jacob montrait à Joseph (37:4) juste comme Jacob favorisait maintenant Benjamin. (44:27-31). Alors qu’ils étaient loin des yeux de leur père, ils avaient trouvé une occasion de se débarrasser de Joseph. En premier, ils décidèrent de le tuer violemment (37:20), puis de le laisser mourir de faim dans une citerne (37:22), et finalement de le vendre comme esclave pour de l’argent (37:26-28).

Maintenant, une situation similaire leur faisait face. Benjamin, le favori de Jacob, était à leur merci, loin de la protection de Jacob. Il était accusé d’un crime terrible pour lequel il n’y avait aucun moyen d’établir son innocence. Ils, sans aucune culpabilité, qu’ils avaient mérité l’autre fois, pouvaient simplement choisir de s’en aller et de profiter de leur liberté aux dépens de Benjamin. Ils pourraient retourner chez leur père tout comme ils avaient fait l’autre fois et lui briser le cœur avec la nouvelle que son autre fils « n’était plus. » Plus de vingt ans plus tard, ils faisaient face à la même tentation. Allaient-ils démontrer un changement de cœur ou agiraient-ils dans leurs propres intérêts ? C’est ce que Joseph voulait savoir. Le moment de vérité arriva.

Le principe enregistré plus tard dans l’histoire d’Israël trouve certainement une application ici :

« votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n'aurez aucune assurance pour votre vie.

   La terreur envahira votre cœur à cause de tout ce que vous aurez constamment sous les yeux, de sorte que le matin vous direz: «Si seulement c'était le soir!» Et le soir: «Quand donc viendra le matin?»

   L'Eternel vous fera reprendre le chemin de l'Egypte sur des bateaux, alors qu'il vous avait dit que vous ne la reverriez plus jamais. Là, vous vous offrirez vous-mêmes comme esclaves à vos ennemis, mais personne ne voudra vous acheter. » (Deutéronome 28:66-68)

Dieu dit à SES gens que s’ils Lui obéissent, IL déverserait SES bénédictions sur eux (Deutéronome 28:1-14), mais que désobéissance amènerait la discipline (28:15). Tout comme les frères de Joseph, ceux qui choisissent de désobéir à la volonté de Dieu amènent sur eux-mêmes l’apparence du danger constant d’extinction et d’annihilation. Comme ça apparaît vrai à ce moment de la vie des frères de Joseph ! Leur vie ne semble tenir que par un fil, mais oh, quel fil fort et résistant !

La Culpabilité Admise (44:14-17)

La confidence des quelques versets préalables (versets 7-9) a été complètement érodée par la découverte de la coupe. Il n’y eut plus d’essais à faire des excuses ou à donner des explications. Au lieu, il y eut une admission de culpabilité, non seulement de la part de Benjamin mais de la part de tous.

« Juda se rendit avec ses frères à la maison de Joseph; celui-ci s'y trouvait encore; ils se prosternèrent à terre devant lui.

    Joseph leur dit:
   ---Qu'est-ce que vous avez fait là? Ne saviez-vous pas qu'un homme tel que moi a un pouvoir de deviner les choses cachées?

    Juda dit:
   ---Que répondrons-nous à mon seigneur? Que dirions-nous? Comment prouverions-nous notre innocence? Dieu a mis à découvert la faute de tes serviteurs. Nous voici donc les esclaves de mon seigneur, nous, ainsi que celui qui avait la coupe dans son sac.

    Mais Joseph déclara:
   ---Il ne me viendrait pas à l'idée d'agir ainsi! L'homme dans le sac duquel on a trouvé la coupe sera mon esclave; mais vous, retournez tranquillement chez votre père. » (Genèse 44:14-17)

Lors de leur première visite, les frères avaient été seulement impressionnés par la sévérité de ce tyran égyptien (42:7 ; 43:3-5,18). Il était un homme qui faisait peur. Mais dans cette seconde mission, ils gagnèrent une appréciation pour la générosité et les intentions gentilles du gouverneur. Le somptueux repas de midi et les généreuses provisions et accommodations n’avaient pas pour intention de désarmer ces hommes, mais de les assurer de la gentillesse de Joseph. En effet, ils virent à la fois les « bontés et les sévérités » (Romains 11:22) de Joseph. Je crois qu’une partie de la raison pour laquelle ils sont retournés à la ville tous ensembles était qu’ils avaient gagné une appréciation de son intégrité. Il était un homme avec qui ils pouvaient discuter. Il était un homme intègre et juste. Cela, pour moi, est la meilleure explication des évènements du dernier chapitre, spécialement de la générosité et de l’hospitalité de Joseph au repas de midi.

Joseph est encore à la maison quand la « caravane des cœurs brisés » arriva. Les frères se prosternèrent devant lui, ne cherchant plus justice comme avant (versets 7-9) mais pitié. Joseph les réprimanda pour la mauvaise chose qu’ils avaient fait, leurs rappelant qu’il connaissait tous les vrais faits de la situation (en lisant les présages). Ils ne pourraient pas le décevoir ; il savait tout. C’était le poids de ses mots.

Juda essaya de lui faire percevoir leur détresse. Ils n’avaient aucune défense. Il ne reconnaît pas la culpabilité en ce qui concerne la coupe, et il n’essaye pas de donner une explication. Il confesse que maintenant ils reconnaissent l’origine de ce désastre. C’est Dieu contre LEQUEL ils ont péché (verset 16). Ce n’est pas pour le vol de la coupe de Joseph qu’ils ont des problèmes maintenant, mais pour leurs péchés passés. Bien que non épelés (comment, après tout, un Egyptien puisse connaître leurs péchés préalables ?), la reconnaissance de péché de Juda doit se rapporter essentiellement à la vente de Joseph en esclavage. Comme ils étaient tous coupables de ce péché (excepté Benjamin), ils sont tous coupables devant le gouverneur d’Egypte, et donc ils seront tous ses esclaves. Ils souffriront tous ensembles puisqu’ils ont tous partagés le péché.

Mais Joseph ne voulait rien entendre. Pourquoi devraient-ils tous souffrir pour le péché commit par seulement un d’entre eux ? Comme un simple Egyptien, il ne pouvait pas connaître leurs péchés passés. Il n’avait l’intention que de corriger le problème en ce qui concernait le vol de la coupe d’argent. Non, ils retourneraient tous chez leur père excepté Joseph, qui resterait comme l’esclave de Joseph (verset 17).

L’Appel de Juda (44:18-34)

De nouveau, Juda assume le rôle de chef spirituel parmi les frères. Ce fut lui, après tout, qui s’était offert en garantie pour le retour sauf de Benjamin. Maintenant cela ne semblait être qu’une possibilité plutôt éloignée. Néanmoins, il y avait quelque chose à propos de Joseph qui le poussa à faire un appel à la clémence. N’avait-il pas eu un grand intérêt à propos de Benjamin et Jacob ? Et ne fut-il pas très intéressé par l’état de santé et le bien-être de leur père (43:27) ? Contrairement à la préférence et au conseil de Jacob (43:6), Juda était décidé à dire la vérité à Joseph sans excuses et à faire un appel à sa grâce mise en évidence au repas qu’ils avaient tous partagé (43:31-34).

« Alors Juda s'avança et dit:
   ---De grâce, mon seigneur, permets à ton serviteur de dire une parole à mon seigneur, sans que ta colère s'enflamme contre ton serviteur, car tu es l'égal du pharaon.

   La première fois, mon seigneur a questionné ses serviteurs en leur demandant: «Avez-vous un père ou un autre frère?»

   Et nous avons répondu à notre seigneur: «Nous avons un père âgé et un jeune frère qui lui est né dans sa vieillesse et dont le frère est mort, celui-ci est le seul fils qui soit resté de sa mère, et son père l'aime.»

   Tu as commandé à tes serviteurs: «Amenez-le moi pour que je le voie de mes propres yeux.»

   Nous avons répondu à mon seigneur: «Le jeune garçon ne peut pas quitter son père; sinon celui-ci en mourra.»

   Alors tu as déclaré à tes serviteurs: «Si votre jeune frère ne vient pas avec vous, vous ne serez plus admis en ma présence.»

   Lorsque nous sommes revenus auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.

   Et lorsque notre père a dit: «Retournez là-bas pour nous acheter quelques vivres»,

   nous lui avons répondu: «Nous ne pouvons y retourner qu'à la condition d'emmener notre jeune frère, car s'il n'est pas avec nous, nous ne serons pas admis auprès de cet homme.»

   Alors ton serviteur mon père nous a dit: «Vous savez vous-mêmes que ma femme Rachel m'a donné deux fils.

   L'un d'eux m'a été enlevé. Il a certainement été dévoré par une bête sauvage, car je ne l'ai jamais revu.

   Si vous prenez encore celui-ci pour l'emmener loin de moi et qu'il lui arrive malheur, vous me ferez mourir de douleur à mon grand âge.»

   Maintenant donc, si je retourne auprès de ton serviteur mon père sans ramener avec nous le jeune homme auquel il est tellement attaché,

   quand il constatera son absence, il mourra, et tes serviteurs seront responsables de l'avoir fait mourir de douleur dans son grand âge.

   Car moi, ton serviteur, j'ai pris la responsabilité du jeune homme devant mon père; je lui ai dit: «Si je ne te le ramène pas, je serai pour toujours coupable envers mon père.»

   Maintenant donc, je te prie, permets à ton serviteur de rester comme esclave de mon seigneur à la place du jeune homme, et qu'il reparte avec ses frères.

   Comment pourrais-je retourner chez mon père sans le jeune garçon? Ah, que je ne sois pas témoin du malheur qui frapperait mon père! » (Genèse 44:18-34)

Avec une humble pétition pour tolérance, Juda sollicite son frère de lui donner l’opportunité de raconter toute l’histoire du début à la fin (verset 18). C’était Joseph qui avait posé des questions à propos de leur père et frère cadet (verset 19), et ils lui avaient dit la vérité. Ils avaient aussi mentionné que Benjamin avait un frère qui était décédé et que leur père était très attaché à Benjamin car il était le seul enfant qui lui restait de sa mère (verset 20). C’était Joseph qui avait insisté à voir ce frère, bien qu’ils aient essayé d’expliquer combien leur père ne voulait pas le quitter des yeux (versets 21-22). En dépit de leurs efforts de le dissuader de ça, Joseph avait demandé à voir ce frère comme preuve de leur honnêteté (verset 23). Quand ils étaient retournés à la maison, ils reportèrent tout cela à leur père Jacob (verset 24). Plus tard, il demanda à ses fils de retourner pour acheter plus de grain, mais il refusèrent de partir sans Benjamin car ils prenaient les paroles du gouverneur égyptien très au sérieux (versets 25-26).

Maintenant Juda essaye de peindre un tableau précis de la condition misérable de leur père en rapportant ces paroles comme il les avait prononcées à ses fils (versets 27-29). Sa femme préférée, il avait dit, lui avait donné deux fils. Quand l’aîné partit et n’est pas revenu, il fut forcé de conclure que son fils mourut, victime d’animaux sauvages. Emmener Benjamin, le seul autre fils de Rachel, et de ne pas revenir avec lui briserait son cœur. Non seulement la tristesse serait insurmontable, mais il impliqua aussi que le chagrin le tuerait très rapidement.

La problème difficile de Juda est maintenant décrit (versets 30-32). Si Joseph pouvait comprendre d’une manière ou d’une autre la situation dans lequel Juda se trouvait, peut-être serait-il compatissant pour sa pétition qui finit son appel (versets 33-34). La vie de ce vieil homme dont Joseph avait demandé des nouvelles est inséparablement liée avec son fils cadet, Benjamin (verset 30). Retourner au pays de Canaan sans ce fils réaliserait ce que Jacob avait lui-même suggéré, sa mort précoce (verset 31). Et Juda est le plus lié à la situation, car il est celui qui avait assuré son père du retour de Benjamin sain et sauf, s’offrant lui-même en garantie (verset 32).

Les faits furent tous étalés. La situation était maintenant étudiée à la lumière de ce que la captivité de Benjamin ferait à ce patriarche pour lequel Joseph semblait avoir montré de l’inquiétude. Si seulement Joseph consentait à une substitution, beaucoup de souffrances pourraient être évitées. Laissez moi rester comme le prisonnier de Joseph, Juda plaida (verset 33), car il ne supporterait pas de faire face à son père sans Benjamin. Il préfèrerait rester en Egypte comme esclave plutôt que d’être libre à Canaan et être témoin de la douleur et souffrance qu’il avait aidé à imposer à son père (verset 34).

Conclusion

Tout le monde connaît ce qui arrive après. Joseph s’identifiera comme étant leur frère, et la situation entière est soudainement renversée. Mais cela est le sujet du prochain chapitre. La question avec laquelle nous devons être concernés est celle-là : Pourquoi Joseph a-t-il soudainement révélé son identité ? Qu’est ce qui lui a causé de renoncer à son déguisement ?

Une considération familière de ce passage pourrait nous ammener à conclure que Juda réussit à toucher le cœur de Joseph. Joseph se révèle car il ne pouvait plus résister. Cette explication n’est pas suffisante, et ne correspond pas aux faits. En occasions préalables Joseph avait aussi été émotionnellement touché (42:24 ; 43:30), mais il a toujours été capable de contrôler ses émotions. Ce n’est pas que maintenant ses émotions avaient fini par le contrôler, mais que ses buts avaient été réalisés. L’appel de Juda n’a pas changé le cœur de Joseph autant qu’il a révélé que le cœur de Juda avait subit un changement important depuis le jour, des années auparavant, quand il avait été instrumental dans la vente de Joseph en esclavage. Joseph était maintenant capable de révéler son identité parce que une repentance sincère avait eu lieu.

Jusqu'à ce moment, il n’y avait pas eu assez d’évidences de repentance. Des chapitres passés indiquaient que les frères de Joseph reconnaissaient leurs souffrances comme étant le résultat de leur péché, mais au mieux ils n’avaient que du regret. Ils regrettaient, je crois, d’avoir vendu Joseph en esclavage. Peut-être étaient-ils désolés que leur père ait dû souffrir comme il avait. Et ils regrettaient qu’ils aient dû endurer les conséquences de leurs péchés. C’était un bon début, mais ce n’était pas assez. Le regret n’est rien de plus que ce nous attendons de tout ceux qui doivent faire face aux conséquences déplaisantes du péché. Chaque prisonnier regrette son crime ou du moins le fait qu’il ait été pris. Mais la repentance est plus qu’un regret.

Les regrets de Juda et de ses frères ne les avaient pas amenés au point de confesser leur péché à Jacob ni d’essayer d’apprendre ce qui était arrivé à Joseph. Mais maintenant, donnés l’opportunité de répéter leur péché, il y avait un important changement de cœur et d’actions de la part des frères de Joseph, exemplifié par Juda. Ils avaient décidé une fois de se débarrasser de Joseph, malgré l’impact que ça allait avoir sur Jacob, pour se venger et pour éviter de devenir ses subordonnés. Maintenant, tout l’opposé était vrai. Juda était d’accord pour devenir son esclave, bien qu’il fut déclaré innocent du vol de la coupe d’argent. Il ne pouvait endurer la pensée d’infliger plus de souffrances. Ça, mes amis, est sincère repentance.

Cela nous amène au point de définir repentance. La repentance est la reconnaissance de nos péchés résultantd’un genre de chagrin qui amène un changement dans notre intellect, dans nos émotions, et dans notre volonté. En d’autres mots, la repentance est reconnaître le péché et être sincèrement désolé, tellement désolé que ce péché sera éviter à l’avenir et qu’une nouvelle course d’actions sera recherchée.77

Le principe qui souligne les relations de Joseph dans les vies de ses frères est cela : il ne peut y avoir réconciliation sans repentance sincère. C’est ce qui a causé Joseph de retarder si longtemps la révélation de son identité à ses frères. S’il doit y avoir une vraie unité dans cette famille, il doit y avoir une sincère réconciliation. Et cette réconciliation n’arriverait pas tant que ses frères ne feraient pas l’expérience de la repentance biblique et ne la démontreraient pas.

Permettez-moi de mentionner quelques illustrations de repentance dans le Nouveau Testament. Le fils prodige pécha en demandant son héritage et en le dilapidant en menant une vie légère. Eventuellement il finit par souffrir les conséquences de son péché, donnant à manger aux porcs dans un pays éloigné et n’ayant aucune nourriture exceptée celle qu’il donnait aux cochons. Ses regrets finirent par tourner en repentance. Il réalisa la stupidité de ses péchés et languissait pour la présence de son père, même s’il devait devenir un serviteur. Il retrouva ses sens et retourna à la maison de son père, ne cherchant pas la justice, mais le pardon, et son père le reçut chaleureusement (Luc 15:10). Ça c’était la repentance biblique. Un chagrin sincère pour le péché amena un changement dans la façon de penser et les actions de ce fils. Il renonça à ses péchés (Luc 15:18) et retourna chez son père qui fut très heureux de le recevoir.

Le jeune homme riche, au contraire, vint à Jésus pour gagner le salût sans changer ses valeurs, ses priorités ou son mode de vie. Il s’en alla désolé, mais pas repentant ni sauvé, car il ne pouvait pas abandonner les vieilles habitudes de sa vie aisée (Matthieu 19:16-22). D’un autre coté, Zachée démontra une repentance sincère quand il chercha à corriger les péchés de son passé (Luc 19:1-10).

J’ose dire que vous et moi n’aurions pas fait tout ce qu’a fait Joseph pour restaurer nos frères. Et la raison, j’en ai bien peur, est que nous avons trop peu d’appréciation pour la doctrine biblique de repentance. Nous ne pensons pas qu’elle soit nécessaire, ni essayons-nous de la produire dans les vies des autres.

Quand Jean le Baptiste (Matthieu 3:2, etc.), notre Seigneur (Matthieu 4:17, etc.), et les apôtres (Marc 6:12 ; Actes 2:38 ; 17:30 ; 20:21 ; 26:20) prêchaient, la repentance était une partie inséparable du message de l’Evangile. Alors pourquoi n’est-elle pas aussi important pour nous aujourd’hui ? Pourquoi n’en faisons nous pas une partie de l’Evangile que nous proclamons ? Peut-être est-ce dû à la fausse idée de la grâce de Dieu.

Je me rappelle bien la classe accentuant le mot « confesser » plutôt que repentance. On nous enseigne correctement que « confesser » ne veut pas dire « être désolé », mais « être d’accord avec », « dire la même chose ».78 Bien que cela soit indéniable, il est faux de conclure que parce que « confesser » ne veut pas dire « être désolé », être désolé n’est pas nécessaire. La confession est l’évidence d’une repentance sincère.79 Ainsi, l’élément « désolé » est trouvé dans le mot « repentance », pas dans le mot « confesser. »

J’ai entendu dire une fois que dans l’ancien temps une personne catholique venait voir un prêtre pour une confession disant quelque chose comme, « Mon Père, j’ai… et… et je veux vous le confesser. » Aujourd’hui c’est une tout autre histoire, qui est plus similaire à ça : « Aide-moi Papa, j’suis à nouveau dans la mouise ». J’ai bien peur que nous, Protestants, soyons coupables de la même mentalité envers nos péchés. Admettre la culpabilité, nous supposons, est obtenir le pardon. Je ne pense pas que la Bible enseigne ceci quelque part. La réconciliation est basée sur une repentance sincère, pas seulement sur un récital de bafouillage de mauvaises choses que nous avons fait.

Je ne pense pas que c’est vrai seulement dans le domaine des relations spirituelles, mais dans toutes nos relations. Je crois que Dieu sauve les mariages. J’ai vu ce qui apparaissait être un mariage sans espoir, être transformé merveilleusement. Mais une réconciliation sincère ici exige aussi de la repentance. Ce dont un compagnon a le plus peur est le genre de situation où leur partenaire admet ce qu’il/elle a fait de mal, plaide d’être pardonné, et promet de changer, mais rien n’arrive. En d’autres mots, les vieilles habitudes et les problèmes continuent. La repentance ne garantit pas que les vieux problèmes ne réapparaîtront pas, mais elle nous assure que les péchés sont reconnus tels que et seront éviter dans le futur. La repentance ne désire pas faire une habitude du péché, et on compte sur Dieu pour nous fournir tout ce dont on aura besoin pour vivre de façon vertueuse. Dans Romains 7, nous voyons l’agonie d’un homme qui vit comme il ne devrait pas ou même comme il désire, mais il n’aime pas son péché ; il le deteste. Son agonie commence dans sa haine pour le péché et son désir de vivre droitement. Il y a un esprit repentant qui doit exister.

Comme nous devrions l’apprendre de Paul dans le Livre de Romains, la repentance est un bon commencement, mais ce n’est pas assez. Notre reconnaissance du péché et un désir correspondant de changer nos actions sont des conditions nécessaires à un mode de vie vertueux, mais plus de chose sont nécessaires. En plus de désirer un nouveau plan d’action, nous devons trouver une nouvelle source de compétences. La merveilleuse nouvelle de la grâce de Dieu est que non seulement IL a prit SES dispositions pour notre salût, mais aussi pour notre sanctification :

« Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort?

   Dieu soit loué: c'est par Jésus-Christ notre Seigneur. En résumé: moi-même, je suis, par la raison, au service de la Loi de Dieu, mais je suis, dans ce que je vis concrètement[i], esclave de la loi du péché.

Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ.

   Car la loi de l'Esprit qui nous donne la vie dans l'union avec Jésus-Christ t'a libéré de la loi du péché et de la mort.

   Car ce que la Loi était incapable de faire, parce que l'état de l'homme la rendait impuissante, Dieu l'a fait: il a envoyé son propre Fils avec une nature semblable à celle des hommes pécheurs et, pour régler le problème du péché, il a exécuté sur cet homme la sanction qu'encourt le péché.

   Il l'a fait pour que la juste exigence de la Loi soit pleinement satisfaite en nous qui vivons, non plus à la manière de l'homme livré à lui-même, mais dans la dépendance de l'Esprit. » (Romains 7:24-8:4))

Les négociations de Joseph avec ses frères ont beaucoup d’application pour les hommes d’aujourd’hui. Pour ceux qui n’ont jamais cru en Jésus Christ, il y a une illustration du salût. Dieu, tout comme Joseph, désire déverser sur les hommes, qu’IL aime, toutes les richesses qui LUI appartiennent. Mais les hommes ne peuvent être bénis avant qu’ils se soient occuper de leurs péchés. Pour les frères de Joseph, ce tyran égyptien était plein de sagesse et était omnipotent, mais dur et à être craint. Pourtant, pour nous, il était un frère tendre dont les larmes ont révélé son cœur et ses désirs sincères. Dans le but d’amener ses frères à la repentance, Joseph doit les tester et leur faire croire que leurs vies sont en danger. Mais quand ils se reconnaissent comme des pécheurs méritant les peines auxquelles Joseph les condamnera, la repentance est réalisée, et Joseph fut libre de se révéler être un frère tendre, non pas un maitre vengeur.

Si vous n’avez jamais reconnu votre péché, si vous désirez y renoncer, et le confesser devant Dieu, alors vous, tout comme les frères de joseph, tournerez vos yeux et votre cœur vers Dieu avec seulement peur et respect. La pensée de se tenir devant Dieu vous sera plus effrayante que l’idée de retourner devant Joseph pour entendre leur sentence était pour ses frères. Mais une fois que vous réalisez que les péchés et la peine méritée qui doit être la vôtre – une fois que vous viendrez à Dieu, non pas pour troquer et marchander pour des bénédictions, mais pour vous jeter à SA merci – alors vous découvrirez l’autre face de Dieu. IL est un Père tendre, Qui désire déverser SES bienfaits sur vous. IL veut vous sauver et vous rendre capable de vivre une vie qui LUI fera plaisir et à vous aussi.

Regretter vos péchés et leurs conséquences dans votre vie n’est pas assez. Ce chagrin pour le péché doit tourner en une haine pour le péché, un désir de vous détourner du péché, et une dépendance de Dieu pour le pardon du péché et la liberté de son pouvoir. Jésus Christ est venu sur terre, IL était Dieu et Homme. IL a prit sur LUI la pénalité pour vos péchés. IL vous offre le genre de vertu que Dieu exige pour recevoir le salût et la vie éternelle. Si vous reconnaissez vos péchés, vous détourner d’eux, et faites confiance au Sauveur que Dieu a fournit, alors vous serez renaît.

Vous pouvez être restaurés en relation avec Dieu tout juste comme les frères de Joseph ont put être de nouveau intime avec leur parent. Mais laissez moi vous dire, Dieu ne rendra pas votre vie facile, ni ne déversera ses bienfaits sur vous, avant que vous ayez appris à avoir besoin de et d’avoir fait l’expérience de la repentance.

Pour les Chrétiens, nous devons nous souvenir que la repentance est un élément vital de l’Evangile de Jésus Christ. Ce n’est pas une doctrine populaire, comme vous le savez. C’est une dimension de l’Evangile qui est souvent oubliée, pensant qu’il sera plus facile de sauver des âmes si nous ne la mentionnons pas. Mais le salût n’arrivera et ne pourra pas arriver sans elle.

« Pierre leur répondit:
   ---Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2:38)

« Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd'hui, il leur annonce à tous, et partout, qu'ils doivent changer.

    Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu'il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d'entre les morts.» (Actes 17:30-31)

« Sans cesse, j'ai appelé Juifs et Grecs à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus, notre Seigneur. » (Actes 20:21)

« Mais je me suis adressé d'abord aux habitants de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée, et enfin aux païens, et je leur ai annoncé qu'ils devaient changer, se convertir à Dieu et traduire ce changement par des actes. » (Actes 26:20)

Poursuivant activement le « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:18-21), n’oublions pas que la réconciliation ne peut pas arriver sans la repentance.

Une fois que nous sommes sauvés, le besoin de repentance n’est pas fini. La façon dont la repentance est conçue est aussi la façon dont elle continue :

« Aussi, puisque vous avez reçu le Christ, Jésus le Seigneur, comportez-vous comme des gens unis à lui: » (Colossiens 2:6)

Je crois que c’est ce que Paul voulait dire dans le Livre de Romains quand il dit,

« Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. » (Romains 12:2)

Le processus qui commença à la conversion en est un qui est toujours en cours. Nous présentant quotidiennement devant Dieu, nous devons continuer à découvrir SON esprit et devenir conscients de nouvelles vérités, autant qu’être coupables de désobéissances dont nous ne connaissions pas préalablement. Jean appelait cela « … vivons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière… » (1 Jean 1:7). Nous devrions continuellement faire l’expérience du renouveau de notre esprit, qui devrait résulter de notre renoncement des façons obscures et de marcher dans la lumière qui nous a été donnée. La repentance, en un sens, continuera pendant toute nos vies jusqu'à ce que nous ayons, en SA présence, été transformés en toute conformité avec LUI.

Malheureusement, il viendra des moments de désobéissance volontaire. Nos pieds glisseront, et nous pécherons en faisant des choses que nous savons nous ne devrions pas faire. Dans de tels moments, la repentance devra être aussi trouvée pour que la totale relation et intimité avec Dieu soit appréciée et pour que nous puissions en faire de nouveau l’expérience :

« J'ai cependant un reproche à te faire: tu as abandonné l'amour que tu avais au début.

   Allons! Rappelle-toi d'où tu es tombé! Change et reviens à ta conduite première! Sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place si tu ne changes pas. » (Apocalypse 2:4-5)

« ---A l'ange de l'Eglise de Laodicée, écris: «Voici ce que dit celui qui s'appelle Amen, le témoin digne de foi et véridique, celui qui a présidé à toute la création de Dieu.

  Je connais ta conduite et je sais que tu n'es ni froid, ni bouillant. Ah! si seulement tu étais froid ou bouillant!

  Mais puisque tu es tiède, puisque tu n'es ni froid, ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche.

  Tu dis: Je suis riche! J'ai amassé des trésors! Je n'ai besoin de rien! Et tu ne te rends pas compte que tu es misérable et pitoyable, que tu es pauvre, aveugle et nu!

  C'est pourquoi je te donne un conseil: achète chez moi de l'or purifié au feu pour devenir réellement riche, des vêtements blancs pour te couvrir afin qu'on ne voie pas ta honteuse nudité, et un collyre pour soigner tes yeux afin que tu puisses voir clair.

  Moi, ceux que j'aime, je les reprends et je les corrige. Fais donc preuve de zèle, et change!

  Voici: je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3:14-20)

Pour tous les deux, Chrétien et non-Chrétien, la repentance est un pas plus loinque la reconnaissance du péché et le regret de ses conséquences ; c’est une decision de se détourner du péché, vers LUI Qui est pur et dont le chemin est celui de la vertu. C’est se détourner de nos péchés et de nos propres efforts et compter sur notre Seigneur Jésus Christ pour notre pardon et pour nous donner tout ce que nous avons besoin. Utilisons la comme notre guide :

« C'est pourquoi, si je vous ai causé de la peine par ma précédente lettre, je ne le regrette pas. Certes, je l'ai d'abord regretté en voyant combien elle vous a attristés sur le moment.

   Mais maintenant je me réjouis, non pas de votre tristesse, mais de ce que cette tristesse vous ait amenés à changer d'attitude. Car la tristesse que vous avez éprouvée était bonne aux yeux de Dieu, si bien qu'en fait nous ne vous avons causé aucun tort.

   En effet, la tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu produit un changement d'attitude qui conduit au salut et qu'on ne regrette pas. La tristesse du monde, elle, produit la mort.

   Cette tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous: quelles excuses vous avez présentées, quelle indignation vous avez manifestée, et quelle crainte, quel ardent désir de me revoir, quel zèle, quelle détermination à punir le mal! Par toute votre attitude, vous avez prouvé que vous étiez innocents en cette affaire.

   Bref, si je vous ai écrit, ce n'était pas à cause de celui qui a commis l'offense ni à cause de celui qui l'a subie, mais c'était pour que votre empressement pour nous soit manifesté devant Dieu parmi vous. » (2 Corinthiens 7:8-12)


72 It would appear that the first journey to Egypt for grain occurred in the first year of the famine (cf. 42:1ff.). It would take some time for Joseph’s brothers to travel from Canaan to Egypt and return, plus the fact that Jacob resisted any thought of a second trip to Egypt until all the grain was gone and his sons pressured him to face reality and release Benjamin (cf. 43:2,10). When Joseph revealed his identity to his brothers at the end of their second journey to Egypt, he said that five years of famine remained (45:11), indicating that two of the seven years of famine had elapsed. An estimate of one year, therefore, cannot miss the mark by much.

73 “As far as such practice is concerned, it is said to have been used in several forms. Some poured clear water into a bowl or a cup and then strewed into the water small pieces or particles of gold and of silver or even of precious stones. Some poured oil into the water. Still others observed the manner in which light rays broke on the surface. Usually the resulting designs to be observed in the water, whether from the particles thrown into it or from the oil, were construed after certain rules in order to draw conclusions as to the future.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1081.

74 “It would seem clear from the narrative that Joseph was in the habit of using the art of divination.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 418.

75 “Unless this was part of his pose, Joseph here took his colouring from Egypt, in a matter on which no law was as yet in being.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 205.

76 “There still remains the possibility, as Vilmar points out, that it may actually have pleased God to use some such means in order to convey higher revelation to Joseph.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis, II, p. 1081.

77 “Repentance, penitence, and conversion are closely linked. Whenever someone gives his thought and life a new direction, it always involves a judgment on his previous views and behaviour. This process is expressed in the NT by three word groups which deal with its various aspects: epistrepho, metamelomai, and metanoeo. The first and third both mean turn round, turn oneself round, and refer to a man’s conversion. This presupposes and includes a complete change under the influence of the Holy Spirit. Metamelomai expresses rather the feeling of repentance for error, debt, failure and sin, and so it looks back. Hence, it does not necessarily cause a man to turn to God. Epistrepho is probably the widest conception, because it always includes faith. We often find pisteuo, believe, expressly used with metanoeo, since faith complements repentance. . . .” Colin Brown, ed., “Conversion, Penitence, Repentance, Proselyte,” The New International Dictionary of New Testament Theology (Grand Rapids: Zondervan, 1975), I, pp. 353-354.

Berkhoff distinguished three elements of repentance:

“a. An intellectual element. There is a change of view, a recognition of sin as involving personal guilt, defilement, and helplessness. It is designated in Scripture as epignosis hamartias (knowledge of sin), Rom. 3:20, cf. 1:32 . . .

“b. An emotional element. There is a change of feeling, manifesting itself in sorrow for sin committed against a holy and just God, Ps. 51:2,10,14. . . .

“c. A volitional element. There is also a volitional element, consisting in a change of purpose, an inward turning away from sin and a disposition to seek pardon and cleansing, Ps. 51:5,7,10; Jer. 25:5.” L. Berkhoff, Systematic Theology (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1941), p. 486.

78 Homologeo (Soph. onwards) and homologia (Hat. onwards) are compounds of homos, the same, similar, and lego, say, or logos, word, speech. Hence, homologeo means to say the same, i.e., agree in one’s statements, and homologia means agreement, consent.” D. Furst, “Confess,” The New International Dictionary of New Testament Theology, Vol. I, p. 344.

79 “Confession is a sign of repentance . . . and thus a mark of the new life of faith.” Ibid., p. 346.

45. Les Principes du Pardon (Genèse 45:1-28)

Introduction

Près d’une ville dans l’Etat de Washington, des millions de litres de déchets radioactifs sont enterrés dans de vastes citernes sous-terraines. Les citernes ont une durée de vie de 20 à 30 ans. Les déchets à l’intérieur resteront meurtriers pendant à peu près 600 ans.80

Nous vivons dans une société qui, comme ces citernes dans l’Etat de Washington, essaye d’emmagasiner la colère qui, tôt ou tard, va exploser, causant douleur et misère pour beaucoup. Dans notre monde, il y a beaucoup trop de gens hostiles qui essayent de trouver un moyen de décharger leur colère. La colère coutent très cher à beaucoup autour de nous :

Quatre-vingt pourcent de tous les meurtres sont commis par de gens qui ont quelque sorte de relation avec la victime. Quelqu’un s’énerve, il y a une arme ou un couteau à portée de main, et il en résulte une tragédie. Selon les dossiers hospitaliers, un nombre incroyable de parent ont infligé des blessures sérieuses à leurs enfants en bas âges dues à des coups de colère. Il est estimé que 60 000 enfants par an en Amérique sont battus à mort, et que plus d’enfants de moins de cinq ans sont tués par leurs parents que par des maladies.81

A part blesser les autres, la colère nous tue aussi. La répression de la colère et de l’amertume détruit notre santé et notre paix intérieure :

Une recherche indique que la colère non traitée peut produire toutes sortes de problèmes physiques. Dr Léo Madow dans son livre, Anger, suggère que ces problèmes physiques s’étendent de l'arthrite à l'asthme, de désordres urinaires au coryza. Et nous savons depuis très longtemps que la colère peut causer de sérieux problèmes émotionnels quand elle n’est pas traitée correctement.82

Tout cela devrait nous forcer à conclure que la colère est un des plus grands problèmes de notre temps.

Dr Léon Saul, Psychiatre et auteur, écrit,

« Je crois que l’hostilité de l’homme pour l’homme est le problème central des affaires humaines… que c’est une maladie à guérir et à prévenir tout comme le cancer, la tuberculose ou la variole, et que sa cure résultera d’un mode de vie meilleur, plus sain – pas seulement pour la société en général mais pour chaque individu en particulier. »83

Bien que cela ne soit pas la solution à chaque instance de colère,84 le pardon est la réponse à beaucoup, sinon pas presque toutes les colères dont nous faisons l’expérience dans la vie. La colère non résolue conduit à l’amertume, l’hostilité, et la revanche. Le pardon conduit à la liberté et à la réconciliation. Aucun caractère dans le drame du Livre de Genèse n’illustre mieux les rudiments du pardon que Joseph, et aucun chapitre ne définit et ne décrit plus clairement l’essentiel du pardon que le chapitre 45.

Ces années que Joseph a passé en esclavage et en prison auraient pu être l’occasion pour une étincelle de déclencher une explosion de colère à la vue de ses frères. Joseph aurait pu être tellement en colère avec Dieu pour l’avoir mis dans cette situation. Mais Joseph reconnut que Dieu était avec lui dans ses souffrances et que celles-ci venaient de la main tendre d’un Dieu souverain. Plus que tout, Joseph aurait pu être en colère avec ses frères, qui l’avait insensiblement vendu en esclavage.

L’apogée de la relation de Joseph avec ses frères vient dans le 45ème chapitre, car c’est ici qu’une réconciliation arrive entre eux. Ce fut rendu possible de la part des frères par leur repentance sincère, regrettant leur péché en ce qui concernait Joseph, et en faisant le contraire de ce qu’ils avaient fait quand une situation similaire se présenta regardant Benjamin. Mais de la part de Joseph, la réconciliation fut achevée par un pardon total et sincère de ses frères pour le mal qu’ils lui avaient fait.

« En effet, si vous pardonnez aux autres leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.

   Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » (Matthieu 6:14-15)

Pardonner est aussi une part essentielle de notre responsabilité envers les autres, amis et ennemis :

« Amertume, irritation, colère, éclats de voix, insultes: faites disparaître tout cela du milieu de vous, ainsi que toute forme de méchanceté.

   Soyez bons et compréhensifs les uns envers les autres. Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Éphésiens 4:31-32)

« ---Vous avez appris qu'il a été dit: «Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi[n]

   Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.

   Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes. » (Matthieu 5:43-45)

Cherchons donc à apprendre les leçons sur le pardon que ce chapitre nous offre.

Un Discours aux Muets (45:1-15)

« Alors Joseph, ne pouvant plus dominer son émotion devant tous ceux qui étaient présents, s'écria:
   ---Faites sortir tout le monde!
   Ainsi personne de son entourage n'était en sa présence lorsqu'il fit connaître son identité à ses frères.

   Mais il sanglotait si fort en parlant que les Egyptiens l'entendirent, et la nouvelle parvint jusqu'au palais du pharaon. » (Genèse 45:1-2)

Il peut apparaître à première vue que Joseph fut simplement submergé par ses émotions et fut obligé de dévoiler son identité. J’ai déjà suggéré que ce n’était pas le cas.85 Même si ses émotions ont fait surface involontairement, Joseph quitta simplement la présence de ses frères, pleura, et revint (43:30-31). Il révéla son identité à ses frères car ils avaient prouvé leur repentance sincère qui rendu possible la réconciliation.

Maintenant qu’il était temps de révéler son identité, Joseph voulait le faire dans l’intimité. Je vois plusieurs raisons pour lesquelles Joseph fit sortir les Egyptiens de la salle avant de révéler son secret à ses frères. Premièrement, c’était une question de famille. Cela devait être un moment entre eux, et des étrangers n’y auraient rien ajouté. Peut-être Joseph a-t-il pensé que relâcher toutes ses émotions, contrôlées pendant des années, lui coûterait le respect de ses serviteurs ? Cependant, principalement, je crois qu’il y avait une autre raison pour laquelle Joseph ait ordonné à tout le monde de quitter la salle, excepté ses frères : c’était pour traiter la question du péché de ses frères dans la plus grande intimité. Si Joseph avait eu l’intention que personne n’observe l’épanchement de ses émotions, excepté ses frères, ça n’a pas marché, car « les Egyptiens l’entendirent » (verset 2), et ce rapport arriva même jusqu'aux oreilles de Pharaon (versets 2,16).

Avant, j’avais tendance à lire les versets 3-15 du point de vue de Joseph sans faire beaucoup attention à comment ses frères avaient du répondre, mais Moïse décrit en détails le choc émotionnel qu’ils subirent :

« Il dit à ses frères:
   ---Je suis Joseph! Mon père est-il encore en vie?
   Mais ses frères étaient incapables de lui répondre tant ils avaient peur de lui.

   Alors Joseph leur dit:
   ---Venez près de moi!
    Ils s'approchèrent.
    ---Je suis Joseph, leur dit-il, votre frère, que vous avez vendu pour être emmené en Egypte.

   Et maintenant, ne vous tourmentez pas et ne vous accablez pas de remords de m'avoir vendu comme esclave. C'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous.

   Car voici deux ans que la famine sévit dans ce pays et pendant cinq ans encore, il n'y aura ni labour ni moisson.

   Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister sur la terre et vous garder la vie, par une très grande délivrance.

   C'est pourquoi ce n'est pas vous qui m'avez envoyé ici, c'est Dieu. Et il m'a élevé au rang de «Père pour le pharaon[b]», faisant de moi le maître de toute sa cour et le dirigeant de toute l'Egypte.

   Retournez donc au plus vite auprès de mon père et dites-lui: «Ton fils Joseph te fait dire ceci: Dieu m'a établi maître de toute l'Egypte; viens auprès de moi sans tarder.

   Tu habiteras dans la région de Gochên[c], pour être proche de moi, toi, tes enfants et tes petits-enfants, tes moutons, tes chèvres et tes bœufs et tout ce qui t'appartient.

   Et là, je pourvoirai à tes besoins pour que tu ne restes pas sans ressources, toi, ta famille et tout ce qui t'appartient. En effet, il y aura encore cinq ans de famine[d]

   Et voici: vous voyez de vos yeux, et mon frère Benjamin également, que c'est bien moi qui vous parle.

   Informez mon père des honneurs dont je suis comblé en Egypte, racontez-lui tout ce que vous avez vu et dépêchez-vous de le faire venir ici.

   Puis il se jeta au cou de Benjamin, son frère, et tous deux pleurèrent de joie sur les épaules l'un de l'autre.

   Ensuite, il embrassa tous ses frères en pleurant. Après quoi, ses frères s'entretinrent avec lui. » (Genèse 45:3-15)

Mettez-vous dans les chaussures de ces frères pour un moment. Ils avaient été traités gracieusement par Joseph, offerts l’hospitalité de sa maison et de sa table et donnés de généreuses provisions pour leurs familles là-bas au pays de Canaan (43:32-44). Puis ils furent arrêtés et fouillés, chacun d’entre eux étant trouvé avec leur argent dans leur sac et Benjamin en possession de la coupe de Joseph (44:6-13). Leur culpabilité fut reconnue et ils furent tous d’accord pour rester esclaves de Joseph, mais Joseph refusa de les détenir excepté Benjamin, le « coupable » (44:14-17). Ensuite, Juda fit un appel passionné de clémence pour son vieux père, s’offrant lui-même à la place de Benjamin (44:18-34).

C’est maintenant que le chapitre 45 commence. Juda et ses frères attendent anxieusement le verdict de Joseph, un qui affectera le cours de leurs vies. Sans savoir qui Joseph est ou ce qu’il allait faire, les frères observèrent le potentat renvoyer tout le monde de la salle. Ils ont pu peut-être voir les larmes coulées sur ses joues et sa poitrine se soulever avec émotion. Mais, qu’était la source de cette grande émotion ? Etait-ce colère, qui amènerait plus de troubles ? Comment pourrait-il en être autrement ?

S’ils pensaient que le pire était passé, ils avaient tort, du moins dans leurs esprits, car maintenant l’Egyptien laissa échapper dans leur langue native, « Je suis Joseph ! » C’était la pire nouvelle qu’ils auraient pu espérer entendre. Cela ne les soulagea pas, mais ne leurs ouvrit que de nouvelles avenues d’anxiété. C’était déjà pas mal d’être devant un puissant gouverneur égyptien qui était en colère à propos du vol d’une coupe, mais de réaliser qu’il était leur frère qu’ils avaient vendu en esclavage – ça, c’était trop ! Avant, ils avaient eu au moins un espoir que ce juge serait impartial et que la pitié pourrait le motiver à accepter leur appel. Mais maintenant, leur juge était certainement devenu leur ennemi, qu’ils avaient injustement condamné. Comment pouvaient-ils espérer un meilleur traitement de sa part ? Pas étonnant qu’ils étaient pétrifiés (verset 3).

La peur et la culpabilité étaient écrites sur leurs visages livides, et leur silence le confirma à Joseph. Ils n’avaient plus rien à dire, plus d’appels, plus d’espoir pour de la clémence. Chaque mot enregistré dans les 15 premiers versets du chapitre 45 est prononcé par Joseph car ses frères étaient muets (verset 3). Ils n’ont pas parlé avant que Joseph leur ait démontré qu’il les avait pardonnés (verset 15).

Les premiers mots de Joseph déclarèrent son identité, suivie rapidement par une indication d’inquiétude pour son père (verset 3). Lui, comme Juda et les autres, s’inquiétait beaucoup pour leur père âgé. La pensée de la douleur de Jacob était insupportable à Joseph autant qu’aux autres. Mais il s’inquiétait aussi pour ses frères. Ils ont dû se rabougrir en horreur, mais Joseph leur demanda de s’approcher de lui (verset 4).

Nulle part dans ce chapitre n’est le péché de ses frères minimisé. Depuis le début, Joseph leur dit que le traitement qu’ils lui avaient infligé avait été honteux. Vous voyez, le pardon n’a pas besoin de minimiser le péché, mais de le neutraliser. Nous devons pourtant nous rappeler qu’ils étaient déjà arrivés au point de la reconnaissance de leurs actions comme étant honteuses (42:21) et au point de repentance (chapitre 44). Puisqu’ils avaient reconnu la magnitude de leur péché, Joseph n’avait pas besoin de mettre de l’huile sur le feu à ce propos. Au lieu de ça, l’accent est sur la totalité du pardon qu’il leur a accordé ou, comme l’auteur de la chanson l’a décrit, « la grâce est plus grande que tous mes péchés. »

Les paroles de Joseph sont remplies d’espoir et d’encouragement. Les versets 5-8 assurent ces hommes que leur péché n’a pas fait échouer les desseins de Dieu. « Vous m’avez vendu » Joseph a dit, « mais Dieu m’a envoyé » (verset 5). Leur but était de détruire, mais celui de Dieu était de sauver. Les hommes peuvent pécher en essayant de faire ce qui est inacceptable à Dieu, pendant qu’au même moment ils accomplissent ce que Dieu veut faire.

« cet homme a été livré entre vos mains conformément à la décision que Dieu avait prise et au projet qu'il avait établi d'avance. Et vous, vous l'avez tué en le faisant crucifier par des hommes qui ne connaissent pas Dieu. » (Actes 2 :23)

La doctrine de la souveraineté de Dieu nous assure que pendant que les hommes peuvent faire de mauvaises choses pour de mauvaises raisons, Dieu peut causer « le mal » pour accomplir SES bons et parfaits buts.

Nous savons que le Dieu juste déteste tous les péchés avec une haine parfaite irréconciliable ; mais c’est sa prérogative d’amener le bien à travers le mal, et aucun mal ne peut être commit sans SA connaissance ou en opposition à SES conseils sacrés. Les pécheurs sont autant des ministres de SA providence que les saints, et IL SE glorifie LUI-MEME autant par les faiblesses qu’IL déteste et punit, que par SA sainteté qu’IL aime et récompense.86

En ces mots des Ecritures sacrées,

« Car même la fureur des hommes tournera à ta gloire » (Psaumes 76:11)

Le salût, pas la destruction, était le dessein de Dieu en ce qui arriva. Alors, comment Joseph aurait-il pu considérer faire à ses frères ce dont ils avaient peur ? La famine, longue de deux ans, devait continuer cinq ans de plus avant d’avoir fini sa course. Jacob et ses fils devaient venir en Egypte où Joseph pourrait leur fournir tout ce dont ils auraient besoin, et par-là, épargner la nation. Pendant que Dieu n’ait pas sanctionné leurs moyens ou leurs motifs, Joseph fut destiné à aller en Egypte où il deviendrait l’instrument par lequel Israël serait épargné et qui serait plus tard garder en vie par une « grande délivrance » (verset 7).

Cette prophétie va bien plus loin que la révélation précédente donnée à Abram concernant le séjour d’Israël en Egypte :

« Le Seigneur lui dit:
   ---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.

    Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses. » (Genèse 15:13-14)

Abram ne fut pas dit que le « pays qui ne leur appartiendra pas » serait l’Egypte, ni comment Israël atterrirait là-bas. Il n’est pas non-plus mentionné que leur « exode » serait une sorte d’évasion. Le point de tout ça est que même si Joseph connaissait les paroles de Dieu à Abram, il n’aurait pas pu savoir tout ce qu’il dit à ses frères. Il y aurait très bien pu avoir un élément de prophétie. Dieu aurait pu révéler à Joseph à un certain moment (quand il était en prison ?) SES desseins en permettant ses souffrances de reject et persécution.

En fin de compte, ce ne fut pas ses frères qui furent responsables pour envoyer Joseph en Egypte, mais Dieu, dans le but d’amener leur salût. Et en route, Joseph fut élevé à une position d’autorité et de proéminence, le conseiller de Pharaon87 et dirigeant de toute l’Egypte. Nous avons un dicton, « tout est bien qui finit bien » qui est vrai dans un sens pour Joseph. L’explication de Joseph de tout ce qui était arrivé et la raison de Dieu pour ça est suivie par une exhortation à retourner rapidement au pays de Canaan, rassembler leur père, leurs familles, et leurs troupeaux et revenir en Egypte (versets 9-13).

Approximativement une année avait passé depuis que les frères de Joseph étaient arrivés en Egypte, mais ce délai n’était pas dû à l’indifférence ou à la réserve de Joseph – il a simplement dû attendre patiemment jusqu'à ce que ses frères démontrèrent un changement de cœur et d’esprit (repentance). Maintenant, Joseph poussa ses frères à ramener leur père rapidement en Egypte (verset 9) où ils vivraient près de lui dans le pays de Gochên. Il semble que là, sa famille aurait toute la pâture dont ils auraient besoin pour leurs troupeaux, serait relativement prés de lui, et pourtant resterait un peu à l’écart des citadins égyptiens, qui n’aimaient pas les Hébreux (46:34).88

Dans ces versets, il y a un accent notable sur la gloire et la splendeur que Joseph atteignit en Egypte. Pour certains, cela semble ne pas être dans le caractère de Joseph, qui auparavant était rempli de modestie et d’humilité. Pourquoi ferait-il maintenant étalage de sa position devant ses frères ? Il y a plusieurs explications, parmi lesquelles une ou plus pourraient nous intéresser.

Premièrement, la gloire que Joseph possédait maintenant servirait à encourager ses frères, qui étaient remplis de culpabilité pour la mauvaise action qu’ils avaient commise contre lui en le vendant comme esclave. Joseph leur rappellerait donc que son humiliation et ses souffrances furent les raisons de sa promotion et son exaltation. Regardez ce que leur péché avait accomplit dans la vie de Joseph ! Deuxièmement, ça réconforterait Jacob et l’assurerait du fait que Joseph pouvait fournir tout ce qu’aurait besoin toute sa famille pendant la famine. Finalement, c’était une gloire que Joseph désirait partager généreusement avec ses frères. Ses motifs seraient donc comme ceux de Christ :

« Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit:
   ---Mon Père, l'heure est venue: fais éclater la gloire de ton Fils, pour qu'à son tour, le Fils fasse éclater ta gloire.

   En effet, tu lui as donné autorité sur l'humanité entière afin qu'il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.

   Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé: Jésus-Christ.

   J'ai fait connaître ta gloire sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.

   Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j'avais déjà auprès de toi avant les origines du monde... 

Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme toi et moi nous sommes un… » (Jean 17:1-5,22)

Avec cela, Joseph sauta au coup de son frère le plus près, Benjamin, et pleura. Benjamin lui aussi pleura dans les bras de son frère. Finalement, Joseph pleura avec tous ses frères qui, à la fin, furent assez soulagés pour commencer à parler avec lui. Il faudra longtemps avant que ces hommes puissent comprendre complètement la grâce du pardon qui leur fut accordée par Joseph.

Pharaon Est Content (45:16-20)

C’est incroyable que le désir de Joseph fut de sauver sa famille plutôt que de chercher à se venger. Il insista virtuellement à ce que ses frères partent rapidement et ramènent leurs familles entières aussitôt que possible. Mais le mieux de tout fut la confirmation de l’hospitalité de Joseph par personne d’autre que Pharaon lui-même.

« La nouvelle de l'arrivée des frères de Joseph se répandit aussitôt au palais du pharaon. Elle fit plaisir au pharaon et à ses hauts fonctionnaires.

   Le pharaon dit à Joseph:
   ---Tu diras à tes frères: «Voilà ce que vous allez faire: Chargez vos bêtes et retournez au pays de Canaan,

   pour aller y chercher votre père ainsi que vos familles. Puis vous reviendrez chez moi et je vous donnerai les bonnes terres d'Egypte et vous mangerez les meilleurs produits du pays.»

   Quant à toi, transmets-leur l'ordre suivant: «Emmenez avec vous d'Egypte des chariots pour vos enfants et vos femmes, faites-y monter aussi votre père et revenez.

   N'ayez pas de regret pour ce que vous laisserez, car ce qu'il y a de meilleur dans toute l'Egypte sera à votre disposition.» » (Genèse 45:16-20)

Pharaon avait reçu le rapport (s’il n’avait pas entendu Joseph pleurer lui-même, verset 22) qu’il y avait une réunion entre Joseph et ses frères. Nous espérons presque que Pharaon était content, mais une telle réponse devait être très inhabituelle. Nous savons que les Hébreux n’étaient pas aimés des Egyptiens (43:32 ; 46:34). Si Pharaon savait comment Joseph était arrivé en Egypte, il n’aurait certainement pas beaucoup aimé ses frères.

Je ne peux penser qu’à deux raisons pour lesquelles Pharaon ait été content d’apprendre l’arrivée des frères de Joseph. La première est évidente : Pharaon avait le plus grand respect pour Joseph. Joseph avait virtuellement sauvé son royaume et améliorerait énormément sa position en Egypte (17:13-26). Tout ce qui ferait plaisir à Joseph faisait plaisir à Pharaon.

Il y a pourtant une autre explication pour la joie de Pharaon qui, je crois, est très instructive. Elle nous aide aussi à mieux comprendre pourquoi Joseph renvoya ses serviteurs de la salle quand il révéla son identité à ses frères. Il semblerait que Joseph n’ait jamais informé Pharaon de l’injustice qui lui avait été faite par ses frères. Joseph avait insisté à l’échanson et au panetier de Pharaon qu’il était innocent, pourtant, il n’a jamais révélé la culpabilité de ses frères :

« Mais, s'il te plaît, pense à moi quand tout ira de nouveau bien pour toi et aie la bonté de parler en ma faveur au pharaon pour me faire sortir de cette prison.

    En effet, j'ai été amené de force du pays des Hébreux, et ici même je n'ai rien fait qui mérite le cachot. » (Genèse 40:14-15)

Pendant que Joseph maintenait sa propre innocence, il n’a jamais exposé la culpabilité de ses frères ou de la femme de Potiphar. Le résultat fut que Pharaon n’a pas dû supprimer des sentiments de colère envers les frères de Joseph et pouvait donc les recevoir chaleureusement comme étant de la famille lointaine qui avait finalement retrouvé leur frère. Le silence à propos des péchés des autres facilite beaucoup le processus de la restauration.

Joseph était un administrateur très compétent, comme nous avons déjà vu (chapitre 41). Bien que cela ne soit pas dit, Joseph avait surement parlé à Pharaon de ses frères avant de leur demander de venir en Egypte et de leur avoir promis le pays de Gochên (verset 10). Ce ne fut pas une coïncidence alors, que Pharaon confirma l’offre de Joseph, étendant l’offre à tout ce que l’Egypte avait de meilleur et leur ordonnant de prendre des chariots sur lesquels ils pourront faire voyager Jacob, les femmes et les enfants (versets 17-20). Sa générosité fut encore plus large que celle que Joseph avait indiqué. La bonne volonté d’à la fois Joseph et Pharaon furent confirmée. Le plus tôt ils retourneraient au pays de Canaan pour leurs familles et leurs troupeaux, le plus tôt ils reviendraient.

Les Instructions de Voyage de Joseph (45:21-24)

Avant leur départ pour le pays de Canaan, Joseph donna à ses frères des provisions pour leur voyage, ordonnées par Pharaon, ainsi que quelques instructions de dernières minutes.

« Les fils d'Israël firent ce qu'on leur avait dit. Joseph leur procura des chariots, selon ce qu'avait déclaré le pharaon, et il leur donna des provisions pour le voyage.

    Il offrit un habit de rechange à chacun de ses frères; quant à Benjamin, il lui donna trois cents pièces d'argent et cinq habits de rechange.

    Il envoya à son père dix ânes chargés des meilleurs produits de l'Egypte, et dix ânesses chargées de blé, de pain et de vivres pour son voyage.

    Il prit congé de ses frères en leur recommandant de ne pas se disputer en chemin. Et ils s'en allèrent.» (Genèse 45:21-24)

Les provisions pour le voyage auraient été tout comme celles qu’ils avaient reçu la première fois (42:25), incluant du grain, du pain à manger, quelque chose à boire, et du fourrage pour leurs animaux. Chacun des frères reçurent aussi un habit de rechange. Ce ne devrait pas être une surprise puisque quand la coupe d’argent fut découverte dans le sac de Benjamin, tous les frères déchirèrent leurs vêtements en signe de chagrin (44:13).

Cinq habits de rechange furent donnés à Benjamin ainsi que 300 pièces d’agent. Nous avons vu préférence avant. Isaac préfèrait Esaü à Jacob. Jacob préfèrait Rachel à Léa. A chaque fois, la préférence a eu des effets désastreux. Pourquoi alors, Joseph a-t-il montré de la préférence à Benjamin ? Bien sur, Benjamin était le seul autre fils de sa mère. Et Benjamin n’avait rien eu à voir avec la vente de Joseph non plus. Mais est-ce que cette préférence envers lui était sage ?

Je crois que les actions de Joseph étaient délibérées et avec de bonnes intentions. La préférence était un des facteurs dans le rejet de Joseph par ses frères (37:3-4). Joseph avait montré de la préférence envers Benjamin tout comme son père l’avait continuellement fait, mais maintenant ses frères avaient choisi de ne pas le sacrifier pour leurs propres intérêts. Joseph, je crois, n’a pas évité de montrer de la préférence pour Benjamin parce que c’est comme ça que la vie est. Certaines personnes sont plus belles que d’autres. Certaines sont athlétiques, alors que d’autre ne le sont pas. Certaines sont plus intelligentes que d’autres. La vie est pleine de différences. Joseph n’a pas arrêté de faire de différences parce qu’elles existeraient toujours, et ses frères devront apprendre à vivre avec elles. Notre Seigneur sembla placer Pierre, Jacques et Jean dans une position privilégiée, et Jean était appelé « celui que Jésus aimait. » La repentance et la conversion ne font pas disparaître nos problèmes, mais elles nous donnent la force de nous en occuper.

Joseph a envoyé à son père dix ânes chargés avec le meilleur qu’Egypte pouvait offrir, les « premiers fruits » de ce qui l’attendait (verset 18). J’imagine que ce cadeau dépassait de loin le « meilleur du pays » que Jacob avait envoyé avec ses fils (43:11). Au moment du départ, Joseph donna à ses frères une dernière instruction, « ne vous querellez pas en chemin » (verset 24). Lisant cette Ecriture avant de s’épancher sur ce texte, pas mal de gens dans l’audience rient. Je ne leur en veux pas, car je souris chaque fois que je la lis. Joseph connaissait bien ses frères. J’imagine que se quereller était une partie du mauvais rapport qu’il avait donné à son père plusieurs années auparavant (37:2). Etant fils de quatre mères, une telle rivalité n’était pas inhabituelle. Probablement, la seule chose sur laquelle ils furent tous d’accord fut de se débarrasser de Joseph. Ils, comme beaucoup de groupes rivaux dans les temps de Jésus, pouvaient s’unir quand il en venait à rejeter celui qui les menaçait tous.

Joseph avait une bonne raison pour supposer que ses frères allaient se quereller pendant le voyage de retour. Pas longtemps avant ça, il avait entendu une conversation qu’ils ne pensaient pas qu’il puisse comprendre :

« Ils se dirent l'un à l'autre:
   ---Certainement, nous sommes punis à cause de ce que nous avons fait à notre frère; car nous avons vu sa détresse quand il nous suppliait, et nous ne l'avons pas écouté. Voilà pourquoi nous nous trouvons nous-mêmes à présent dans la détresse.

    Ruben leur rappela:
   ---Ne vous avais-je pas dit: Ne vous rendez pas coupables d'un tel péché envers cet enfant! Mais vous ne m'avez pas écouté. Voilà pourquoi nous devons maintenant payer pour sa mort. » (Genèse 42:21-22)

Bien qu’ils étaient pardonnés, ils allaient faire face à la grande tentation d’essayer d’évaluer la mesure précise de responsabilité de chacun. Elle allait passer de l’un à l’autre, et une conversation chaude ne manquerait pas d’exploser. Tout cela ne servirait à rien puisqu’ils avaient été pardonnés. Leur voyage serait plus agréable s’ils se concentraient sur la grâce et non pas la culpabilité.

Jacob Rajeuni (45:25-28)

Je peux voir comment le retour des fils de Jacob a dû être. Jacob, comme le père du fils prodige, a dû attendre anxieusement pour tous signes du retour de ses fils. Puisque Benjamin était parmi eux, son intérêt était intense. Chaque passant était attentivement examiné pour voir s’il était l’un de ses fils. Les peurs de Jacob ont probablement intensifié avec les jours qui passaient. Chaque mésaventure concevable avait été considérée. Finalement, la silhouette de ses fils apparut à l’horizon. Méticuleusement, toutes les têtes furent comptées, et à son grand soulagement, tous étaient présents, spécialement Benjamin. Mais qui étaient toutes ces personnes en plus et ces chariots qui accompagnaient ses fils ? Qu’est-ce que cela voulait dire ?

« Ils retournèrent donc d'Egypte au pays de Canaan auprès de Jacob, leur père.

   Ils lui annoncèrent la nouvelle: «Joseph vit encore, et c'est même lui qui gouverne toute l'Egypte.» Mais il ne réagit pas parce qu'il ne les croyait pas.

   Ils lui répétèrent tout ce que Joseph avait dit. Puis Jacob vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter. Alors ce fut comme s'il reprit vie.

   Et Israël déclara:
   ---Oui, je suis convaincu: Joseph mon fils est encore en vie, j'irai le voir avant de mourir. » (Genèse 45:25-28)

Les mots « Joseph est en vie » était impossible à croire. Comment était-ce possible ? Ses fils ne lui avaient-ils pas assurés qu’il était mort ? Les évidences n’avaient-elles pas été convaincantes ? Bon, Jacob pouvait être vieux, mais il était loin d’être sénile. Quelque chose ne tournait pas rond. Ses fils allaient devoir lui donner quelques bonnes explications. Aussi douloureux que cela allait être, je crois que toute l’histoire allait être mise sur la table. Je suis persuadé que la confession fut faite parce qu’elle était nécessaire pour convaincre Jacob que Joseph était vivant. Cela semble aussi être à la base de la prophétie que Jacob avait faite concernant Joseph :

« Joseph est un rameau fertile
      d'un arbre plein de fruits planté près d'une source.
      Ses branches grimpent et s'élancent par-dessus la muraille.

    Des archers le provoquent, le prennent à partie,
      et le harcèlent de leurs flèches.

    Mais son arc reste ferme
      car ses bras pleins de force conservent leur souplesse
      grâce au secours du Puissant de Jacob,
      qui est le berger et le Roc sur lequel Israël se fonde. » (Genèse 49:22-24)

N’est-il pas intéressant qu’on ne nous dise pas que Joseph ait ordonné à ses frères de confesser à leur père, ni n’est leur confession racontée par Moïse. Mais pourquoi devrait-elle être rendue publique ? C’était une histoire de famille qui était traitée en privé. Tout comme Joseph avait demandé à ses serviteurs égyptiens de quitter la salle quand il avait traité les choses entre lui-même et ses frères, nous ne sommes pas présents lors de la confession à Jacob. Moïse écrivit ces choses pour notre information (1 Corinthiens 10:11), pas pour satisfaire notre curiosité.

Toutes les évidences nous conduisent à la conclusion que Joseph était bien vivant. La vie brisée de Jacob fut immédiatement ravivée. Maintenant, il languissait de voir son fils avant sa mort. Et par peur que nous ne pensions que Jacob était au pied de la mort, rappelons-nous qu’il avait encore dix-sept ans à passer avec son fils en Egypte (47:28). Tout ce dont Jacob avait peur allait contre lui, apparaîtrait soudainement dans sa vraie lumière. C’était la main de Dieu dans sa vie, l’épargnant de la mort physique et spirituelle de Canaan en préparant une place pour lui en Egypte.

Conclusion

Si le mot clé du chapitre 44 est repentance, alors le mot clé du chapitre 45 est pardon. Ces deux éléments sont essentiels pour une longue et sincère réconciliation : repentance et pardon. Prêtons une grande attention à ce sujet de pardon comme il est illustré dans la vie de Joseph.

Une Définition de Pardon

Si nous devons être une communauté de grâce, nous devons en premier savoir ce que le pardon est. Pendant que plusieurs mots grecs et hébreux sont employés pour transmettre le pardon, essentiellement, le pardon veut dire relâcher ou libérer. C’est utilisé pour l’annulation d’une dette, la libération d'une obligation juridique, et la résiliation d'un mariage par le divorce (qui permet aux parties divorcées de se remarier, Deutéronome 24:1-4). En général, nous pouvons dire que le pardon est une décision consciente de la partie offensée de libérer l’offenseur de la pénalité et culpabilité de l’offense commise. Cette libération non seulement libère de la culpabilité et de la punition, mais elle libère aussi la personne qui pardonne de colère et d’amertume.

Pardon n’est pas clémence ou ignorance du péché. Une seule fois dans le Nouveau Testament trouvons-nous une référence de péchés étant « laisser impunis » :

« Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,

    et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

    C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, » (Romains 3:23-25)

Ici, Dieu a « laissé impunis » les péchés de l’homme non pas parce qu’IL les a prit à la légère, mais parce qu’IL les a prit si sérieusement qu’IL a versé le sang de SON seul FILS. IL a « laissé impunis » les péchés du passé, sachant que le prix serait payé quand Christ apparaitrait et serait rejeté par les hommes et mis à mort sur la croix du Calvaire. Quand nous laissons impunis des péchés, c’est parce que nous ne voulons pas nous en occuper – jamais, maintenant ou plus tard.

Le pardon n’est pas gratuit. Le péché doit toujours avoir un prix à payer. Mais le pardon est une décision de l’offensé de souffrir la pénalité due à l’offenseur. Si un banquier pardonne un emprunt, cela veut dire que l’emprunteur n’a pas besoin de repayer sa dette, mais cela aussi veut dire que le prêteur souffre la perte d’argent prêté et pas repayé. Si la société pardonne un criminel, cela veut dire que la société souffre les conséquences de l’action du criminel, pas le criminel. Si je vais dans votre maison et casse un vase et vous me pardonnez mon erreur, vous souffrez la perte du vase, pas moi.

La définition du pardon décrit parfaitement le pardon que Dieu offre aux hommes par la croix de Jésus Christ. Tous les hommes ont péché contre Dieu et méritent la pénalité de destruction éternelle (Romains 3:23 ; 6:23).

« Mais Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » (Jean 3:16)

Dieu n’a pas ignoré nos péchés, mais IL supporta la peine pour eux. C’est le pardon sincère. Et tous ceux qui mettent leur foi en Jésus Christ, LE reconnaissant comme étant CELUI QUI mourut pour leurs péchés, feront l’expérience de ce pardon. C’est ce pardon que tous les hommes doivent soit accepter (résultant en le salût), soit refuser (résultant en la damnation) :

« Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:18)

Finalement, notre définition de la grâce doit inclure le fait que le pardon sincère n’est pas gagné. Si un homme commet un crime et il fait son temps en prison, il n’est pas gracié ; il a simplement payé sa dette à la société. Si un homme ne peut pas rembourser un emprunt dans les temps accordés mais est forcé de le payer sur plus longtemps, sa dette n’a pas été pardonnée. Si notre grâce est le genre demandant que la personne « paye » avant que nous la pardonnions, alors nous ne la graçions pas. Cela peut être de la justice, mais ce n’est pas de la pitié. Cela peut être la loi, mais ce n’est pas de la grâce. Tout comme nous ne pouvons pas contribuer à la grâce et au salût que Christ a accomplit sur la croix du Calvaire, personne que nous gracions ne peut être gracié et être obligé de payer pour leur offense contre nous.

Principes de Pardon

Ayant défini le pardon biblique, cherchons à exposer quelques principes de pardon que nous apprenons de l’exemple de Joseph dans le chapitre 45 de Genèse.

(1) Le pardon biblique doit être accordé rapidement. Joseph aurait pu difficilement pardonner ses frères ici dans le chapitre 45. Le pardon qui fut exprimé pour la première fois ici par Joseph fut tout d’abord connu par ses frères ; mais bien avant celui-là, Joseph avait pardonné ces hommes dans son cœur. Autrement, comment aurait-il pu marcher si près du Seigneur et Le servir si joyeusement et fidèlement, en dépit des circonstances ? Joseph a connu la liberté de la grâce bien avant ses frères.

Dans le Nouveau Testament, la colère doit toujours être traitée vite :

« Mettez-vous en colère, mais ne commettez pas de péché; que votre colère s'apaise avant le coucher du soleil.

    Ne donnez aucune prise au diable.» (Ephésiens 4:26-27)

Le plus tôt le pardon est accordé et la réconciliation achevée, le mieux c’est pour tous impliqués :

« Si quelqu'un porte des accusations contre toi, dépêche-toi de t'entendre avec ton adversaire pendant que tu es encore en chemin avec lui. Sinon, ton adversaire remettra l'affaire entre les mains du juge, qui fera appel aux huissiers de justice, et tu seras mis en prison.» (Matthieu 5:25)

(2) La grâce biblique devrait être accordée en privé. Je vois beaucoup de sagesse en Joseph quand il a ordonné à ses serviteurs de quitter la salle pendant qu’il traitait avec le péché de ses frères. Ça a rendu les choses bien plus faciles pour Pharaon et les Egyptiens d’être ignorants de toutes les injustices que ces frères avaient commit contre Joseph. Cela aussi selon l’instruction biblique :

« La haine allume des querelles,
      mais l'amour couvre toutes les fautes. » (Proverbes 10:12)

« L'insensé manifeste immédiatement son irritation,
      mais l'homme avisé sait ravaler un affront.» (Proverbes 12:16)

« Qui veut se faire aimer, pardonne les torts qu'il a subis:
      les rappeler éloigne son ami. » (Proverbes 17:9)

« ---Si ton frère s'est rendu coupable [à ton égard], va le trouver, et convaincs-le de sa faute: mais que cela se passe en tête-à-tête. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. » (Matthieu 18:15)

Nous devrions toujours rechercher la restauration et la réconciliation au niveau le plus privé car quand le moins de monde possible connaît le péché, le plus facile il est pour l’offenseur d’être pardonné et oublié.

(3) La grâce biblique doit être accordée librement et inconditionnellement. Le pardon est gratuit, en ça que celui qui pardonne accepte volontairement la perte ou la douleur personnellement. En bref, le pardon est un sujet de grâce, pas de travaux, et la grâce ne demande rien de celui qui la reçoit. Joseph a du pardonner ses frères bien avant qu’ils ne soient arrivés au point de la repentance. Il n’a pas attendu de voir l’agonie de leurs âmes avant de les pardonner, mais il l’a fait librement et sans exigences. Cela suggère aussi que le pardon puisse être refusé. Mourant sur la croix, notre Seigneur dit, «---Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Luc 23:34)

Ce pardon accomplit par SA mort sur la croix est rejeté par beaucoup. Ceux qui périssent ne périssent pas car il n’y a pas de pardon, mais parce qu’ils ont rejeté la grâce de Dieu.

(4) Le pardon qui est biblique doit être accordé sacrificiellement. Le prix du pardon de Joseph fut plus de vingt ans de séparation de son père, esclavage, et même un séjour en prison. Pas un petit prix à payer, mais le pardon ne vient pas sans sacrifice. A cause de cela, le pardon est mieux demontré que dit. Joseph n’a jamais vraiment utilisé le mot « pardonner », mais ses paroles et ses actions l’ont transmis. Tout comme il est facile de dire, « Je suis désolé », il est aussi facile de dire d’une façon désinvolte, « Je vous pardonne ». Le pardon sincère à un prix, et peu de gens sont prêt à le payer.

(5) Le pardon biblique n’est pas provisionnel, mais permanent. Tout comme des conditions ne peuvent être exigées avant que le pardon soit accordé, non plus peuvent-elles être exigées pour que le pardon reste en vigueur. Dix-sept ans après que Joseph assura ses frères qu’ils avaient été pardonnés, il eurent peur que cette grâce fut terminée à la mort de leur père (50:15-21). Bien que nous puissions difficilement « oublier » les offenses des autres contre nous, nous pouvons certainement refuser de les rappeler ou de les emmener avec nous dans l’avenir.

« … car je pardonnerai leurs fautes,
      je ne tiendrai plus compte de leur péché. » (Jérémie 31:34)

(6) Le pardon biblique cherche à corriger et à restaurer l’offenseur. J’ai peur que tout ce qu’il vient d’être dit va conduire à la conclusion qu’une fois que le pardon est accordé, tous besoins pour la correction sont inutiles. Pas vrai ! Je crois que Joseph pardonna ses frères des années avant qu’il ne les voit, mais souvenez-vous qu’il se passa environ une année avant qu’il ne leur révéla son identité. C’était parce qu’il avait besoin d’être assuré qu’ils avaient changé leur attitude envers leur péché (qu’ils se repentaient).

Quand nos enfants pèchent, nous pouvons très bien avoir besoin de leur donner la fessée, autant que de les pardonner. Nous pouvons pardonner le voleur pour avoir voler notre argent, que nous ne pourrons bien ne jamais revoir, mais la loi demande quand même une punition pour le vol. Un esprit gracieux dissout notre colère et notre animosité envers l’offenseur, et il remet notre vengeance entre les mains de Dieu, puisque LUI seul connaît l’étendue du péché (Romain 12:11-21 ; 1 Pierre 2:21-25).

Pardonner, comme je le comprends, traite en premier avec notre animosité personnelle ainsi que nos droits violés de telle manière que nous pouvons traiter le péché impartialement et dans l’amour ou nous pourrions donner le problème complet à Dieu où nous ne pouvons pas prendre les choses entre nos propres mains. Le pardon, comme une facette de l’amour, recherche le meilleur intérêt de l’autre, même à nos dépends. Mais puisque nous recherchons le bien de l’autre, la correction peut être requise (Matthieu 18:15 ; Galate 6:1).

La meilleure analogie pourrait peut-être venir de la relation de Dieu dans la vie de saints désobéissants. Puisque tous les péchés des Chrétiens, passés, présents, et futurs, sont pardonnés au Calvaire, Dieu ne punira pas le saint qui est pardonné une fois pour toutes. Mais il y a quand même un besoin de discipline et de correction. Le pardon de nos péchés nous assure que Dieu nous est justement apparenté, mais la discipline nous cause de nous rapprocher de LUI.

« et vous avez oublié cette parole d'encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils:
      Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur
      et ne te décourage pas lorsqu'il te reprend.

    Car le Seigneur corrige celui qu'il aime:
      il châtie tous ceux qu'il reconnaît pour ses fils.

    Supportez vos souffrances: elles servent à vous corriger. C'est en fils que Dieu vous traite. Quel est le fils que son père ne corrige pas?

    Si vous êtes dispensés de la correction qui est le lot de tous les fils, alors vous êtes des enfants illégitimes, et non des fils.

    D'ailleurs, nous avions nos parents terrestres pour nous corriger, et nous les respections. N'allons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre à notre Père céleste pour avoir la vie?

    Nos parents nous corrigeaient pour un temps limité, selon leurs idées, mais Dieu, c'est pour notre bien qu'il nous corrige, afin de nous faire participer à sa sainteté.

    Certes, sur le moment, une correction ne semble pas être un sujet de joie mais plutôt une cause de tristesse. Mais par la suite, elle a pour fruit, chez ceux qui ont ainsi été formés, une vie juste, vécue dans la paix. » (Hébreux 12:5-11)

La Base du Pardon

Nous devrions tous réaliser que pardonner est la marque d’un caractère et d’une conduite pieuse. Notre problème est ne pas connaître que nous devrions le faire, mais le faire quand même. Comment peut-on pardonner ceux qui nous ont tant blessé ? Permettez-moi de faire quelques suggestions.

(1) Sérieusement considérez les Ecritures qui nous commandent de pardonner (Ephésiens 4:25-32 ; Colossiens 3:12-17, etc). Reconnaissez que pardonner n’est pas une option, mais un commandement.

(2) Considérez votre propre caractère coupable et le pardon que Dieu vous a librement accordé.

« Jésus lui répondit à haute voix:
   ---Simon, j'ai quelque chose à te dire.
   ---Oui, Maître, parle, répondit le pharisien.

    ---Il était une fois un prêteur à qui deux hommes devaient de l'argent. Le premier devait cinq cents pièces d'argent; le second cinquante.

    Comme ni l'un ni l'autre n'avaient de quoi rembourser leur dette, il fit cadeau à tous deux de ce qu'ils lui devaient. A ton avis, lequel des deux l'aimera le plus?

    Simon répondit:
   ---Celui, je suppose, auquel il aura remis la plus grosse dette.
   ---Voilà qui est bien jugé, lui dit Jésus.

    Puis, se tournant vers la femme, il reprit:
   ---Tu vois cette femme? Eh bien, quand je suis entré dans ta maison, tu ne m'as pas apporté d'eau pour me laver les pieds; mais elle, elle me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux.

    Tu ne m'as pas accueilli en m'embrassant, mais elle, depuis que je suis entré, elle n'a cessé de couvrir mes pieds de baisers.

    Tu n'as pas versé d'huile parfumée sur ma tête, mais elle, elle a versé du parfum sur mes pieds.

    C'est pourquoi je te le dis: ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, c'est pour cela qu'elle m'a témoigné tant d'amour. Mais celui qui a eu peu de choses à se faire pardonner ne manifeste que peu d'amour!

    Puis il dit à la femme:
   ---Tes péchés te sont pardonnés. » (Luc 7:40-448)

Le plus nous reconnaissons notre propre caractère pécheur et le pardon que nous avons reçu, le plus facile il nous est de pardonner les autres.

(3) Méditez sur la souveraineté de Dieu dans l’offense commise contre vous. Pouvez-vous dire comme Joseph, « Vous aviez projeté de me faire du mal, mais par ce que vous avez fait, Dieu a projeté de faire du bien... » (Genèse 50:20) ? La doctrine de la souveraineté de Dieu veut dire que tout le mal qui est commit contre nous a été décidé par Dieu à venir dans nos vies dans un but qui est bon (Romains 8:28). Les souffrances de Job aux mains de Satan (avec la permission de Dieu – Job 1,2) ont eu pour résultat des louanges pour Dieu, des instructions pour Satan, et une leçon pour Job (Job 42:10-17). Quand un messager de Satan frappa Paul, ce fut pour produire de l’humilité et pour lui apprendre que la force de Dieu est démontrée dans nos faiblesses (2 Corinthiens 12:7-9). Derrière nos ennemis se tient un tendre Dieu, Qui apporte peines et souffrances dans nos vies pour notre bien et SA gloire.

(4) Considérez attentivement le sujet de soumission. Normalement, nous trouvons que quand les autres nous maltraitent, nous nous battons avec notre honneur offensé, et nous sommes blessés car nos droits ont été violés. Le pardon trouve son origine dans une attitude de serviteur.

« Ne faites donc rien par esprit de rivalité, ou par un vain désir de vous mettre en avant; au contraire, par humilité, considérez les autres comme plus importants que vous-mêmes;

    et que chacun regarde, non ses propres qualités[c], mais celles des autres.

    Tendez à vivre ainsi entre vous, car c'est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ.

    Lui qui, dès l'origine,
      était de condition divine,
      ne chercha pas à profiter
      de l'égalité avec Dieu,

    mais il s'est dépouillé lui-même,
      et il a pris
      la condition du serviteur.
      Il se rendit semblable
      aux hommes en tous points,
      et tout en lui montrait
      qu'il était bien un homme.

    Il s'abaissa lui-même
      en devenant obéissant,
      jusqu'à subir la mort,
      oui, la mort sur la croix. » (Philippiens 2:3-8)

L’exemple suprême d’humilité est notre Seigneur LUI-MEME. IL a mis de coté SES droits et prérogatives pour être rejeté par les hommes et pendu (bien qu’innocent) sur une croix cruelle. Soumission pour notre Seigneur était synonyme de souffrance et déshonneur pour le bien des autres. Pardonner n’est pas aussi difficile pour les humbles qu’il ne l’est pour les arrogants. Si notre Sauveur, pur et innocent, fut d’accord pour mourir sur la croix pour les pécheurs, est-il trop exigeant de SA part de nous demander de sacrifier nos propres intérêts pour ceux des autres ?

« Serviteurs, soumettez-vous à votre maître avec tout le respect qui lui est dû, non seulement s'il est bon et bienveillant, mais aussi s'il est dur.

   En effet, c'est un privilège que de supporter des souffrances imméritées, par motif de conscience envers Dieu.

   Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu.

   C'est à cela que Dieu vous a appelés, car le Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, pour que vous suiviez ses traces.

   Il n'a commis aucun péché, ses lèvres n'ont jamais prononcé de mensonge.

   Injurié, il ne ripostait pas par l'injure. Quand on le faisait souffrir, il ne formulait aucune menace, mais remettait sa cause entre les mains du juste Juge.

   Il a pris nos péchés sur lui et les a portés dans son corps, sur la croix, afin qu'étant morts pour le péché, nous menions une vie juste. Oui, c'est par ses blessures que vous avez été guéris.

   Car vous étiez comme des brebis errantes mais, à présent, vous êtes retournés vers le berger qui veille sur vous. » (1 Pierre 2:18-25)

(5) Méditez sur les caractéristiques de l’amour biblique. Ce n’est pas un sentiment émotionnel, mais une décision de volonté. Ses signes distinctifs sont décrits par Paul pour que nous puissions les contempler :

« L'amour est patient, il est plein de bonté, l'amour. Il n'est pas envieux, il ne cherche pas à se faire valoir, il ne s'enfle pas d'orgueil.

    Il ne fait rien d'inconvenant. Il ne cherche pas son propre intérêt, il ne s'aigrit pas contre les autres, il ne trame pas le mal.

    L'injustice l'attriste, la vérité le réjouit.

    En toute occasion, il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère. » (1 Corinthiens 13:4-7)

Avez-vous trouvé le pardon de vos péchés dans le travail de Jésus Christ sur la croix au Calvaire ? Jésus Christ, le Fils pur de Dieu, est venu sur la terre et a prit sur LUI les péchés des hommes et le rejet de Dieu. IL est devenu un pécheur pour nous (2 Corinthiens 5:21) et en souffrit ses conséquences douloureuses. Vous pouvez trouver le pardon de vos péchés en croyant que Jésus Christ mourut à votre place et en portant vos péchés sur la croix.

Mes amis Chrétiens, ressentez-vous de la colère et de l’amertume à cause de péchés que les autres ont commit contre vous ? Je prie que vous trouviez la liberté de pardonner que Joseph a connu et qui lui permit de se réconcilier avec ses frères et de leur prêcher pour son propre bien, le bien de ses frères, et la gloire de Dieu.


80 Margaret Johnston Hess, “What To Do With Your Anger,” Eternity, April, 1972, p. 15.

81 Ibid., p. 14.

82 Robert C. Larson with Neil C. Warren, “You Can Be Angry and Still Be Good,” Moody Monthly, December, 1974, p. 51.

83 Leon J. Saul, The Hostile Mind (New York: Random, 1956), p. 14, as quoted by David W. Augsburger, The Freedom of Forgiveness: 70 X 7 (Chicago: Moody Press, 1970), p. 59.

84 Sometimes anger is called for, as is expressed by this passage from The Temptation to be Good by A. Powell Davies (p. 119):

85 See Lesson 44.

86 George Bush, Notes on Genesis (reprint ea.; Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979), II, p. 335. Bush goes on to add, “Yet for our humiliation let us remember that the nature of sin is not altered by the use that God makes of it. Poison does not cease to be poison, because it may enter into the composition of healing medicines.” Ibid.

87 “The phrase a father to Pharaoh, a recognized title of viziers and high officials, J. Vergote interprets as virtually ‘king’s adviser’ (p. 114f.).” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 207.

88 “It is believed that in these days the Egyptian court was held in Zoan or Tanis, perhaps twenty or twenty-five miles directly north of Goshen.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1095.

Related Topics: Basics for Christians, Forgiveness

46. La Vie Commence à 130 Ans (Genèse 46:1–47:12)

Introduction

Un couple de personnes âgées, qui avaient tous les deux atteints l’âge de 100 ans, sont allés au tribunal pour terminer leur mariage de beaucoup d’années en divorce. Le juge accepta leur demande, mais il n’a pas pu résister de leur poser la question pourquoi, après toutes ces années, ils voulaient divorcer. « Oh ! Nous voulions le faire depuis très longtemps » ils répondirent, « mais nous attendions que nos enfants meurent. »

Personne n’attendait la mort avec plus d’impatience que Jacob. Des années auparavant il en avait parlé :

« Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
   ---Non! c'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
   Et il continua à pleurer Joseph. » (Genèse 37:35)

« Mais Jacob répliqua:
   ---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:38)

« Et Israël déclara:
   ---Oui, je suis convaincu: Joseph mon fils est encore en vie, j'irai le voir avant de mourir. » (Genèse 45:28)

Il parlera encore de la mort dans notre passage d’Ecritures :

« Puis Israël dit à Joseph:
   ---Maintenant je peux mourir, puisque je t'ai revu et que tu vis encore! » (Genèse 46:30)

Pourquoi un patriarche serait-il si impatient de mourir ? La confession de Jacob à Pharaon nous fournit un indice sur sa préoccupation avec la mort :

« Jacob répondit:
   ---Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n'atteindrai pas le nombre des années qu'ont duré les migrations de mes ancêtres. » (Genèse 47:9)

Pendant que les frères de Joseph se repentaient dans le chapitre 44 et réalisaient le pardon de Joseph dans le chapitre 45, ce n’est pas avant cette période, tard dans la vie de Jacob, qu’il arrive à un tournant important dans sa vie. Bien qu’il ait pu être sauvé des années auparavant (28:10), il n’a pas compris les principes de la foi avant maintenant. Pour cette raison, j’ai choisi de titrer ce message « La Vie Commence à 130 ans », car c’est à cet âge que Jacob saisit l’essence de connaître Dieu et de LE servir. Dans notre leçon, nous essaierons de souligner les facteurs impliqués dans ce revirement dans la vie de Jacob.

Conseils Divins (46:1-7)

Il y a quatorze ans ma femme, notre premier bébé, et moi quittions la végétation luxuriante de l’Etat de Washington pour Dallas, Texas, où j’allais entrer au séminaire.

Nous avions déjà déménagé plusieurs fois, mais jamais si loin de la maison. Ce fut une expérience traumatique. Alors pouvez-vous concevoir ce que ce déménagement pour l’Egypte fut pour Jacob ?

Quand ma famille et moi sommes arrivés à Dallas, je n’avais pas encore 30 ans. Quand Jacob arriva en Egypte, il avait 130 ans (47:9). Il aurait pu être à la retraite depuis plus de 65 ans. Les personnes âgées spécialement sont attachées à leurs maisons et à leurs meubles car cela leur donne un sens de sécurité. Jacob a du quitter tout ce qui lui était familier pour aller dans un pays étranger, vivre parmi ceux d’une culture et de langage différent, et endurer une attitude qui était hostile aux Hébreux (43:32 ; 46:34).

« Israël se mit en route avec tout ce qu'il possédait. Lorsqu'il arriva à Beer-Chéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac.

   Et Dieu s'adressa à lui dans une vision nocturne. Il l'appela:
   ---Jacob! Jacob!
   ---Oui, répondit-il, j'écoute.

   ---Je suis Dieu, le Dieu de ton père. N'aie pas peur de te rendre en Egypte, j'y ferai de toi un grand peuple.

   Moi-même je t'accompagnerai en Egypte, et moi-même aussi, je te l'assure, je t'en ferai revenir; et c'est Joseph qui te fermera les yeux.

   Jacob repartit donc de Beer-Chéba, et les fils d'Israël le firent monter avec leurs enfants et leurs femmes sur les chariots que le pharaon avait envoyés pour les transporter.

   Ils emmenèrent aussi leurs troupeaux et tous les biens qu'ils avaient acquis au pays de Canaan. Ainsi Jacob et toute sa famille arrivèrent en Egypte.

   Il avait avec lui ses fils, ses petits-fils, ses filles, ses petites-filles, tous ses descendants, lorsqu'il se rendit en Egypte. » (Genèse 46:1-7)

Jacob s’est dépêché d’emballer ses possessions, rassembler sa famille, et commenca le long voyage pour l’Egypte, comme Joseph avait demandé (45:9). Quand il arriva à Beer-Chéba, Jacob sembla ressentir le choc total de ce qu’il devait faire. Beer-Chéba était un endroit riche de l’histoire de ses ancêtres. Abraham avait invoqué le nom du Seigneur ici (21:33) et s’était installé à cet endroit après avoir offert Isaac sur la montagne Morija (22:19). Ici à Beer-Chéba, Dieu avait rendu visite à Isaac, et l’alliance faite avec Abraham fut réitérée (26:23-25). Il semblerait que Jacob vivait à Beer-Chéba quand il trompa son père et obtint ses bénédictions (chapitre 27), car ce fut de cet endroit qu’il fuit Esaü et partit pour Harân (28:10).

Beer-Chéba était aussi l’extrémité sud du pays de Canaan. Plus tard, la terre promise serait décrite étant « depuis Dan jusqu'à Beer-Chéba » (Juges 20:1), Dan étant à la frontière nordique et Beer-Chéba, celle du sud. Une fois que Jacob quitta Beer-Chéba, voyageant vers le sud, il quitterait la terre promise, qui était la terre que Dieu avait promit à Abraham (12:1-3 ; 15:7,18-21), Isaac (26:2-4), et Jacob (28:13 ; 35:12). Comment Jacob pouvait être sûr que la bénédiction de Dieu s’il quittait la terre promise ?

Plus que ça, Jacob quittait Canaan pour aller en Egypte. Beaucoup d’années auparavant, il y avait eu une famine dans le pays de Canaan, et Abram était allé en Egypte pour survivre. Cela avait été une expérience très douloureuse, une qui semblait être contraire à la parole de Dieu (Genèse 12:10). Plus tard, il y eut une autre famine, et Isaac avait considéré aller en Egypte, mais Dieu le lui avait interdit avec ces paroles :

« ---Ne descends pas en Egypte! Fixe-toi dans le pays que je te désignerai.

   Séjourne dans ce pays-ci. Je serai avec toi et je te bénirai. Car c'est à toi et à ta descendance que je donnerai tous ces territoires. J'accomplirai ainsi le serment que j'ai fait à ton père Abraham. » (Genèse 26:2-3)

Alors, comment Jacob pouvait-il quitter Canaan pour entrer en Egypte sans sortir de la volonté de Dieu ? C’est cette question qui a dû tourner dans la tête de Jacob. Je crois qu’il décida de ne pas faire un pas de plus jusqu'à ce que ses doutes ne soient résolus. En conséquences, ce fut à Beer-Chéba que Jacob offrit des sacrifices au Dieu de son père (verset 1). L’expression précise « offrit des sacrifices » n’est employée qu’une seule fois avant dans Genèse :

« Puis il offrit un sacrifice sur la montagne et invita sa parenté à un repas. Ils mangèrent donc ensemble et passèrent la nuit sur la montagne. » (Genèse 31:54)

Là, Jacob offrit un sacrifice, une partie d’un pacte de non-agression entre lui-même et Laban. C’était un accord fait avec Dieu comme témoin. Si l’un ou l’autre manquait à leur parole, Dieu serait son juge.

L’expression fut utilisée très fréquemment plus tard dans le Pentateuque pour des sacrifices de toutes sortes.89 Seul le contexte indique clairement la nature précise du sacrifice. Dans notre passage (46:1), il semblerait des plus naturels pour Jacob de rechercher des conseils divins en ce qui concernent son voyage en Egypte. La réponse de Dieu dans les versets 2-4 supporte cette conclusion.

Par le moyen d’une vision qui a dû lui venir durant son sommeil (15:12), Dieu assura Jacob que c’était SA volonté qu’il quitte Canaan pour aller s’installer en Egypte. Trois assurances sont révélées pour confirmer l’approbation de Dieu en ce qui concerne le déménagement pour l’Egypte. Premièrement, le Dieu d’Isaac (et, bien sur, d’Abraham, 26:24) avait promis à Jacob qu’IL irait avec lui en Egypte et que dans ce pays païen, IL ferait de lui une grande nation. Beaucoup d’années avant, Dieu avait assuré Jacob à Béthel qu’IL serait avec lui quand il séjournerait au nord de Harân (28:15). Maintenant IL serait avec lui quand il voyagerait vers le sud en Egypte. Etrangement, cela serait en Egypte, pas à Canaan, que ses descendants multiplieraient et deviendraient une grande nation (verset 3).

Deuxièmement, Dieu ramènerait Jacob à Canaan, la terre promise. Je ne pense pas que Jacob sentait qu’il retournerait physiquement et personnellement à Canaan si rapidement, car il savait que sa mort devait être imminente. De plus, Dieu avait dit à Jacob que Joseph fermerait ses yeux, et qu’il était improbable que Joseph quitterait l’Egypte tout de suite, si jamais. Il était nécessaire pour la nation d’Israël de retourner à la terre promise, car là-bas toutes les promesses de Dieu seraient réalisées en ce qui concernait le pays :

« Le pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, je te le donnerai
      ainsi qu'à ta descendance après toi. » (Genèse 35:12)

Troisièmement, Dieu réconforterait Jacob au moment de sa mort. Après le rapport des frères de Joseph, Jacob arriva à la conclusion que son fils favori avait été tué par un animal sauvage, tout comme ils avaient espéré (37:20,31-33). Il croyait que la perte de Joseph lui causerait de mourir prématurément et douloureusement :

« Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
   ---Non! c'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
   Et il continua à pleurer Joseph.» (Genèse 37:35)

En fait, Jacob vivrait encore une quarantaine d’années, et au lieu de mourir sans son fils pour le réconforter, Joseph serait là pour lui fermer les yeux au moment de sa mort. Dieu irait avec Jacob en Egypte et le multiplierait grandement là-bas. IL le réconforterait au moment de sa mort par l’intermédiaire de Joseph. Et IL ramènerait Israël à Canaan une nation puissante. Avec cela, Jacob pouvait aller en Egypte plein d’enthousiasme. La famille entière était maintenant en route pour l’Egypte avec Jacob, le patriarche.

La Généalogie de Jacob (46:8-27)

Plusieurs observations semblent nécessaires to comprendre le but d’inclure la généalogie de Jacob à ce point dans le Livre de Genèse. Premièrement, dans les listes généalogiques faites plus tard, de petites différences apparaissent, mais c’est anticipé et elles n’affectent en aucune façon l’authenticité des récits.90 Deuxièmement, généralement, les femmes ne sont pas inclues dans ces listes. Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas importantes, mais parce que cela n’apporte rien au but de la liste. Troisièmement, l’expression « fils d'Israël » (verset 8) doit être pris dans le plus large sens des « descendants d'Israël », plus que les fils qui sont nommés,91 et donc il se peut que ceux qui sont nommés n’étaient pas encore nés à l’époque où Jacob et ses descendants sont partis en Egypte.92 Quatrièmement, tous ceux nommés dans Nombres 26 comme têtes de tribus ou familles sont trouvées dans cette liste des descendants dans Genèse 46.93

L’explication pour toutes ces observations est plutôt simple : Moïse, ici, n’avait pas l’intention de nommer chaque personne qui est allé en Egypte, mais chaque chef de famille ou clan qui sortirait d’Egypte.94 C’était extrèmement important pour ceux qui allaient sortir d’Egypte de connaître leurs « racines » puisque le pays serait divisé selon les tribus. En plus de ça, des tâches furent assignées et la nation fut administrée par des divisions tribales et familiales. Le but de Moïse pour cette généalogie, est dont sélective. Elle n’a pas pour intention de nommer chaque personne qui sortait de Canaan,95 mais de nommer ceux qui deviendraient des tribus et chefs de famille. Il y a donc une continuité généalogique à travers tout le séjour en Egypte.96

Joseph Accueille Jacob (46:28-30)

Plus d’années ont été vécues loin de Joseph qu’avec lui. Maintenant, après une séparation de près de 22 ans, père et fils se rencontrent une fois de plus dans une réunion joyeuse :

« Jacob envoya Juda au-devant de lui vers Joseph, afin qu'il le précède dans la région de Gochên. Quand ils y furent arrivés,

  Joseph attela son char et partit rendre visite à Israël, son père, en Gochên. Quand il le vit, il se jeta à son cou et pleura longuement sur son épaule.

  Puis Israël dit à Joseph:
   ---Maintenant je peux mourir, puisque je t'ai revu et que tu vis encore! » (Genèse 46:28-30)

Juda a été envoyé au-devant de Jacob pour chercher des directions du chemin de Gochên. Israël commença son voyage, guidé par Juda, jusqu’à ce qu’il arrivèrent à Gochên. Joseph arriva là sur son chariot et rencontra son père. Des années de peurs, regrets, et d’amertume ont dû etre déverser de l’âme du patriarche, les larmes débordants de ses yeux. Beaucoup de choses qui auraient pu être dites de cette réunion ne furent pas enregistrées, car c’était une intimité qui ne devait pas être envahie par des yeux curieux. Jacob, satisfait à la vue de son fils, était maintenant prêt à mourir en paix (verset 30), mais Dieu avait encore 17 ans de bénédictions en réserve pour lui (47:28).

Recevoir Gochên (46:31-47:6)

Joseph est connu pour être un administrateur capable et efficace. Il n’était pas prêt à devenir négligent quand il était question d’installer sa famille en Egypte. Sa plus grande attention fut donnée à être sûr que sa famille soit installée dans la région de Gochên. Les détails minutieux des instructions de joseph sont suivis à la lettre par ses frères.

« Joseph dit à ses frères et à la famille de son père:
   ---Je vais aller prévenir le pharaon, et lui dire: «Mes frères et la famille de mon père qui habitaient le pays de Canaan sont arrivés auprès de moi.

   Ce sont des bergers; ils élèvent des troupeaux, et ils ont amené avec eux leurs moutons, leurs chèvres et leurs bœufs ainsi que tout ce qui leur appartient.»

   Quand le pharaon vous convoquera et qu'il vous demandera: «Quelles sont vos occupations?»

   vous lui répondrez: «Tes serviteurs ont toujours élevé du bétail, depuis leur jeunesse jusqu'à ce jour --- tout comme nos ancêtres.» De cette manière, il vous fera habiter dans la région de Gochên, car les bergers sont une abomination pour les Egyptiens.

Joseph alla donc informer le pharaon et lui dit:
   ---Mon père et mes frères sont arrivés du pays de Canaan avec leurs moutons, leurs chèvres, leurs bœufs et tout ce qui leur appartient; et ils sont dans la région de Gochên.

Il avait emmené avec lui cinq de ses frères qu'il présenta au pharaon.

Le pharaon leur demanda:
---Quelles sont vos occupations?
   Ils répondirent:
   ---Tes serviteurs sont bergers comme l'étaient nos ancêtres.

Et ils ajoutèrent: Nous sommes venus séjourner dans le pays, car la famine sévit durement au pays de Canaan et il n'y a plus de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs là-bas. Permets donc à tes serviteurs de s'installer dans la région de Gochên.

Le pharaon dit à Joseph:
   ---Ton père et tes frères sont venus te rejoindre;

le pays est à ta disposition. Installe-les dans la meilleure province du pays: qu'ils habitent dans la région de Gochên. Et si tu sais qu'il y a parmi eux des hommes capables, tu les établiras comme responsables de mes troupeaux. » (Genèse 46:31-47:6)

Pharaon avait déjà promis à la famille de Joseph tout ce que l’Egypte avait de meilleur (45:18), mais Joseph fit attention que cela allait devenir réalité. Sa famille fut envoyée à Gochên avant même qu’il ne les accueillit ou qu’ils furent introduis à Pharaon. La possession devait être 9/10ème de la loi en ces temps là aussi. Quand Joseph rapporta l’arrivée de sa famille, il savait que Pharaon demanderait une entrevue avec eux. Il leurs fut conseillé d’accentuer le fait qu’ils étaient des bergers, que c’était leur seule profession, et cela depuis des générations. Cela les assurerait d’habiter la région de Gochên, non seulement parce qu’elle fournirait tout le pâturage nécesaire pour leurs troupeaux, mais parce que cela les tiendrait un peu à l’écart des Egyptiens, qui détestaient les bergers (46:34).

La conversation alla comme l’espèrait Joseph, et le résultat fut que Pharaon donna à la famille de Joseph la région de Gochên sur lequel s’installer. En plus, puisque Pharaon avait aussi des troupeaux, quelques membres de la famille de Joseph pourraient être employés à s’occuper des ses troupeaux (verset 6). Je doute que ce soit le genre de travail que beaucoup d’Egyptiens recherchaient, détestant autant les bergers.

Mais pourquoi était obtenir Gochên si important que tant de versets aient été dévoués aux détails de son acquisition, alors qu’un moment aussi émotionnel que la réunion de Jacob et Joseph fut si vaguement décrite ? Permettez-moi de suggérer quelques raisons, commençant avec celles les moins importantes. Premièrement, Gochên devait être un des meilleurs terrains d’Egypte. C’était ce que Pharaon avait promis (45:18) et ce qu’il déclara donner (47:6). deuxièmement, c’était situé assez près de Joseph pour qu’il puisse voir sa famille fréquemment :

« Tu habiteras dans la région de Gochên, pour être proche de moi, toi, tes enfants et tes petits-enfants, tes moutons, tes chèvres et tes bœufs et tout ce qui t'appartient. » (Genèse 45:10)

De loin, la raison la plus importante pour installer la famille dans la région de Gochên était pour la garder isolée de la culture et de la religion d’Egypte. Joseph était assez fort pour survire la vie dans la ville et le palace, mais il avait déjà été donné une épouse égyptienne, la fille d’un prêtre, et un nom égyptien (41:45). Qu’arriverait-il à la nation d’Israël s’ils étaient amenés à la ville et intégrés dans la vie égyptienne ? C’est pourquoi Joseph ordonna ses frères de dire que leur seule profession était d’être des bergers. Joseph vit la haine pour les bergers comme une bénédiction, en cela que cela empêcherait les deux cultures de se mélanger. Vivre et travailler dans la ville avec les Egyptiens auraient été désastreux. Joseph, je crois, vit cela très clairement, et donc fut diligent à s’assurer que sa famille s’installa à Gochên.97

Un Patriarche Bénit un Pharaon (47:7-12)

« Joseph alla donc informer le pharaon et lui dit:
   ---Mon père et mes frères sont arrivés du pays de Canaan avec leurs moutons, leurs chèvres, leurs bœufs et tout ce qui leur appartient; et ils sont dans la région de Gochên.

    Il avait emmené avec lui cinq de ses frères qu'il présenta au pharaon.

   Le pharaon leur demanda:
   ---Quelles sont vos occupations?
    Ils répondirent:
   ---Tes serviteurs sont bergers comme l'étaient nos ancêtres.

   Et ils ajoutèrent: Nous sommes venus séjourner dans le pays, car la famine sévit durement au pays de Canaan et il n'y a plus de pâturage pour les troupeaux de tes serviteurs là-bas. Permets donc à tes serviteurs de s'installer dans la région de Gochên.

   Le pharaon dit à Joseph:
   ---Ton père et tes frères sont venus te rejoindre;

   le pays est à ta disposition. Installe-les dans la meilleure province du pays: qu'ils habitent dans la région de Gochên. Et si tu sais qu'il y a parmi eux des hommes capables, tu les établiras comme responsables de mes troupeaux.

   Joseph fit aussi venir son père Jacob pour le présenter au pharaon. Jacob salua respectueusement le pharaon. » (Genèse 47:7-12)

Le moment est arrivé pour Joseph de présenter son père à Pharaon. La grâce de Pharaon pour Jacob révèle sans aucun doute son respect pour cet homme âge ainsi que son estime pour Joseph. C’est étrange de lire que Jacob bénit Pharaon (47:7,10). Bien qu’il soit possible que ce soit un peu plus qu’une salutation,98 je la prends comme étant une bénédiction plus forte (et bien plus commun), telle que celle dans le chapitre suivant (48:15,20). Après tout, l’Alliance avec Abraham contenait la promesse qu’Abraham et ses descendants seraient des bienfaiteurs pour tous ceux qui les béniraient :

« Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:3)

N’est-ce pas ce que nous voyons arrivé dans le chapitre 47 ? Pharaon a beaucoup élevé et bénit Joseph. Maintenant il étend cette bénédiction à toute la famille de Joseph. Jacob répond en prononçant une bénédiction sur Pharaon. Et effectivement, Pharaon est béni par Israël. Joseph a pratiquement sauvé le royaume, et dans la prochaine section, il obtiendra possession de presque toutes les richesses d’Egypte, ce qui inclut les gens (47:13-26). La présence d’Israël en Egypte fut une bénédiction pour cette nation émergeante, mais elle bénit aussi grandement les Egyptiens. L’Alliance avec Abraham trouve une réalisation partielle dans ce séjour.

La chose la plus surprenante de l’entrevue de Jacob avec Pharaon est l’évaluation par Jacob de sa vie à ce moment dans le temps :

« Jacob répondit:
   ---Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n'atteindrai pas le nombre des années qu'ont duré les migrations de mes ancêtres. » (Genèse 47:9)

Cela ne correspond pas très bien au concept contemporain d’un bon témoignage. Essentiellement, Jacob a dit à Pharaon que sa vie a été courte et acariâtre. Pas un très bon argument pour la chrétienté, n’est-ce pas ? La croyance de l’évangélisme aujourd’hui est que faire confiance à Christ et suivre Dieu rend votre vie heureuse, contente, et libre d’épreuves et de souffrances. Si ce n’avait été pour le témoignage de Joseph, Pharaon aurait pu penser très mal du Dieu d’Israël.

Et pourtant ce que Jacob dit était vrai. Ses commencements terrestres furent prophétiques de sa vie. Il lutta avec son frère dans le ventre de sa mère (25:21-26). Il vécut dans un foyer où les parents étaient divisés dans leur affection pour leurs enfants (25:28). Il obtint la bénédiction de son père par la déception et il fut éloigné de sa famille à cause de la haine d’Esaü (chapitre 27). Il passa des années en exile, servant un oncle fourbe, Laban. Il rechercha une épouse et il s’est retrouvé avec quatre femmes (29:18), et le résultat de ça furent des compétitions et des conflits continuels. Il quitta finalement son oncle et éventuellement dut faire un pacte de non-agression avec lui par peur de représailles de parents canaanéens quand ses fils tuèrent les hommes de la ville et emmenèrent les femmes, enfants et bétails comme butin (chapitre 34). Rachel, sa femme favorite, mourut prématurément sur le chemin de Bethléhem  (35:16-19). Son fils aîné coucha avec une de ses concubines (35:22), et son fils préféré fut perdu tragiquement et présumé mort. Finalement, il y eut la famine qui menaca l’existence de sa famille, et le sous-chef de pharaon sembla enlever son plus jeune fils. Jacob, vous voyez, était correct dans son évaluation de sa vie.

Il y a une différence importante entre la souffrance dont Jacob faisait allusion et celle que Joseph endura. La souffrance de Joseph n’était pas méritée ; celle de Jacob l’était. Jacob souffrit pratiquement chaque fois à cause des choix stupides qu’il avait fait volontairement. Il avait trompé son frère. Il choisit de vivre près de Sichem plutôt que d’aller à Béthel. Il choisit imprudemment de montrer sa préférence pour Joseph. La souffrance dont Jacob fit l’expérience fut presque entièrement le résultat de ses mauvaises décisions et réponses.

Jacob n’a pas vu la main de Dieu dans son adversité, mais Joseph l’a vue. Jacob est devenu plus peureux et protectif, pendant que Joseph pardonnait et voulait servir les autres, même à ses dépends. Dans son adversité Joseph se rapprocha de Dieu, pendant que Jacob semblait s’éloigner de de LUI de plus en plus. Dans cette entrevue avec Pharaon toutes ces expériences amères ont commencé à être remarquées. Il s’était trompé quand il avait conclu que « C'est sur moi que tout cela retombe ! » (42:36). Ses peurs n’étaient pas justifiées.

Alors Joseph règla ses comptes avec son père et ses frères, et leur donna du terrain en Egypte, dans la meilleure partie du pays, la région de Ramsès, comme Pharaon avait ordonné. Et Joseph fournit à son père, ses frères et à toute la maison de son père de la nourriture, selon ce dont ils avaient besoin (Genèse 47:11-12).

Conclusion

Je vois cela comme étant le tournant dans la vie de Jacob. Tout comme ses fils sont arrivés au point où ils reconnurent leurs péchés et tournèrent de leurs méchantes voies, Jacob y arriva aussi. Je crois qu’il vit tout son chagrin comme étant le résultat de ses péchés, mais maintenant il commença à voir Dieu d’un angle tout à fait différent. Les choses que Jacob essayait de retenir et protéger (Rachel, Joseph, et Benjamin), étaient les choses même qui lui ont été prises. Ce ne fut qu’en laissant partir Benjamin, qu’il a tout gagné. Et en laissant partir Benjamin, il préserva non seulement la vie de Benjamin, mais celle d’une nation entière.

Je vois le chemin de souffrance et de chagrin de Jacob étant le résultat d’un concept complètement faux du christianisme (si vous préférez, nous l’appellerons une relation avec Dieu). Dans le chapitre 28, Dieu souligna en premier ses promesses à Jacob, comme étant l’héritier de l’Alliance avec Abraham :

« L'Eternel lui-même se tenait tout en haut et lui dit:
   ---Je suis l'Eternel, le Dieu d'Abraham ton ancêtre et le Dieu d'Isaac. Cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donnerai, à toi et à ta descendance.

   Elle sera aussi nombreuse que la poussière de la terre; elle étendra son territoire dans toutes les directions: vers l'ouest et l'est, vers le nord et le sud. Par toi et par elle, toutes les familles de la terre seront bénies.

   Et voici: je suis moi-même avec toi, je te garderai partout où tu iras; et je te ferai revenir dans cette région; je ne t'abandonnerai pas mais j'accomplirai ce que je t'ai promis. » (Genèse 28:13-15)

C’est une alliance inconditionnelle, et les bénéfices étaient assurés, malgré les actions de Jacob. (Effectivement, nous devons agréer que toutes les bénédictions que Jacob a reçues jusqu'à présent, il les a reçus en dépit de ses actions plutôt qu’à cause d’elles). La promesse de Dieu était une de pure grâce, mais le concept de Jacob était d’une de travail. Il pensait que Dieu le bénirait quand il produisait et donnait à Dieu un morceau du gâteau :

« Puis il fit le vœu suivant:
   ---Si Dieu est avec moi, s'il me protège au cours du voyage que je suis en train de faire, s'il me fournit de quoi manger et me vêtir,

   et si je reviens sain et sauf chez mon père, alors l'Eternel sera mon Dieu.

   Cette pierre que j'ai dressée comme stèle deviendra un sanctuaire de Dieu et je t'offrirai le dixième de tous les biens que tu m'accorderas. » (Genèse 28:20-22)

Le vœu de Jacob était un marchandage avec Dieu. Son obéissance et fidélité à Dieu étaient conditionnelles. Il servirait Dieu seulement SI Dieu le protégeait, l’enrichirait, et le ramènerait au pays de Canaan en sécurité. Sous ces conditions, Jacob servirait Dieu et LUI donnerait un dixième. Dieu n’a jamais accepté la proposition de Jacob. Jamais la dîme ne fut donnée, ni n’avait-elle été demandée. Jacob était, dans notre vocabulaire, un « magouilleur », et il ne pouvait pas être autorisé à marchander avec Dieu.

Vous voyez, Dieu ne travaille pas avec les hommes sur la base de ce qu’ils font. SA grâce n’est pas déterminée par notre fidélité, mais garantie par LA SIENNE. IL ne veut pas, ni n’a besoin de nos contributions ; IL désire seulement notre confiance et notre vénération. Bien sûr, il y a des commandements à obéir et des standards à respecter, mais ceux-ci ne sont pas ce qui gagnent les récompenses de Dieu. A la place, ceux- ci sont la réponse juste à la grâce. Effectivement, ceux-ci sont l’évidence de la grâce travaillant en et par le croyant.

Quand Jacob était devant Pharaon, il reconnut que tous ses efforts avaient été futiles. Le pays qu’il avait arraché des mains d’Esau était resté derrière. Pour autant que je puisse dire, il n’a jamais profité des fruits de son travail malhonnête. Les bénédictions qu’il a connues n’étaient pas le résultat de ses activités (telles que peler ces arbres, 30:31), mais de la grâce divine, de l’ouvrage souverain (32:11-13). Maintenant Jacob était vieux, et en face d’une famine, il était impuissant et sans espoir. Quand il entra en Egypte, il ne pouvait pas compter sur ses anciens trucs pour fournir et protéger lui-même et sa famille. En un mot, Jacob a dû faire confiance à Dieu et non à lui-même.

C’était le début d’une toute nouvelle vie. Elle ne dura que 17 ans, mais ce fut une vie vécue dans les bénédictions que seule la grâce pouvait fournir. Ces 17 ans furent les années les plus joyeuses, les plus remplies de la vie de Jacob. Il ne vivait pas au pays de Canaan, mais il était entré dans le « repos de Canaan », le repos qui n’est obtenu que par la foi, et qui est forfait par l’incrédulité (Hébreux 3-4).

Beaucoup de Chrétiens, comme Jacob, passe la plupart de leurs vies, comme la chanson le décrit, à « Travailler Comme le Diable, Servant le Seigneur. » Bêtement, ils pensent que les bénédictions de Dieu sont obtenues en se démenant comme des diables pour avancer dans la vie, même s’ils doivent marcher sur la tête des autres et aux dépends des standards bibliques de conduite. Peut-être, comme celle de Jacob, votre vie a été pour la plupart un désastre. Il n’est pas trop tard. La vie de Jacob commença à 130 ans. La vie pour vous peut commencer aujourd’hui si vous apprenez à vous reposer sur LUI et à compter sur SES promesses. Il y aura des luttes, mais ce seront des luttes pour faire ce qui est bien, pas pour protéger vos droits.

La vie de repos n’est pas une vie facile ou une vie sans douleurs et sans chagrins. Joseph, comme Jacob, souffrit de beaucoup d’épreuves, mais Joseph souffrit innocemment et dans un sens pieux. Dieu ne vous offre pas une vie en rose, mais une vie à apprendre à compter sur LUI, à LE rechercher pour que vous soyez exalté au bon moment, plutôt que vous avanciez dans la vie aux dépends des autres.

Je trouve remarquable d’observer que pendant que le Livre de Genèse couvre une période de milliers d’années, presque la moitié du Livre est dévoué à la vie et aux temps de Jacob. Abraham, le grand homme de foi, couvre les chapitres de 11 à 24 ; Isaac, chapitres 21-35 ; Joseph, chapitres 30-50 ; mais il y a plus de chapitres couvrant Jacob que n’importe quels autres patriarches, du chapitre 25 jusqu’au chapitre 50. Pourquoi est-ce que Joseph fut un si grand homme, et pourtant il n’eut aucune tribu nommée après lui ? Pourquoi n’a-t-il pas eu un fils dont l’héritier aurait créé une lignée de prêtres ? Pourquoi le Messie n’est-IL pas venu par Joseph plutôt que par Juda ? Je ne sais pas, autre que le fait que Dieu choisit d’accomplir SES desseins par des hommes comme Jacob et Juda, et vous et moi. Si Joseph est un genre de Christ, alors Jacob est surement un genre de beaucoup de Chrétiens. Une raison pour laquelle tant de temps et d’espace est alloué à Jacob (à mon avis) est qu’il a fallut tout ce temps pour qu’il comprenne les sujets du salût et de la sanctification.

La leçon la plus importante que j’aie apprit de la vie de Jacob est l’immensité de la grâce de Dieu. C’était surement rien d’autre, rien de moins que la grâce qui a sauvé et sanctifié Jacob. Et il en est de même pour vous et moi. Nous ne pouvons pas marchander avec Dieu, car nous n’avons rien à offrir. Nous n’arriverons à rien en luttant de nos propres forces dans la vie, mais uniquement en nous reposant sur LUI. Nous devons travailler à entrer dans ce repos (Hébreux 4:1), mais par SA force, pas la nôtre. C’est la leçon que Jacob a apprit. Et c’est la vérité qui a fait du dernier chapitre de la vie de Jacob le meilleur. Je ne sais pas à quel chapitre votre vie est. Peut-être, êtes-vous dans un des premiers chapitres, peut-être dans le dernier. Mais je sais une chose : Chaque chapitre de notre vie peut être une bénédiction s’il est marqué par une dépendance humble et une obéissance reconnaissante.

Peut-être ne connaissez-vous pas encore Dieu comme Jacob. Pour vous, le message de l’Evangile est clair, « Croyez en Jésus Christ et vous serez sauvé » (Actes 16:31). Reconnaissez que vos efforts ne vous ont conduit qu’à de la lutte et de la souffrance. Croyez que l’offre de Dieu en est une de grâce gratuite, que LUI seul peut vous donner la paix, le repos et l’assurance de bienfaits et de salût. Cette leçon est une condition nécessaire pour marcher avec Dieu. Qu’IL vous aide à l’apprendre aujourd’hui !


89 BDB says the Hebrew noun zebach “. . . seems not only to be used for all these special forms but also to include other festal sacrifices not defined in the codes of law. The ritual was the same for the entire class. They were all sacrifices for feasts in which the flesh of the victim was eaten by the offerers, except so far as the officiating priests had certain choice pieces and the blood and fat pieces went to the altar for God.” Francis Brown, S. R. Driver, and Charles A. Briggs, A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament (Oxford: The Clarendon Press, 1966), p. 257.

90 “Now at least two parallel lists are available--disregarding the partial list of Exod. 6:14ff.--namely Num. 26 and I Chron. 4-6. A comparison with these indicates that certain of the names found above were in circulation also in another form, usually pretty much like the ones above, sometimes radically different as to form but similar in meaning.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1111.

91 Beney Jisra’el (v. 8) cannot be translated ‘sons of Israel,’ for all that follows indicates that the broader term ‘descendants’ or ‘children of Israel’ is meant.” Ibid.

92 “However, from Numbers 26:38-40 and I Chronicles 7:6ff.; 8:1ff. it appears that some of these names are of grandsons, presumably included by anticipation (cf. Heb. 7:10).” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 209.

93 “In the account of the families of Israel at the time of Moses, which is given there, we find, with slight deviations, all the grandsons and great-grandsons of Jacob whose names occur in this chapter, mentioned as the founders of the families, into which the twelve tribes of Israel were subdivided in Moses’ days.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1968), I, p. 371.

94 “From all this it necessarily follows, that in the list before us grandsons and great-grandsons of Jacob are named who were born afterwards in Egypt, and who, therefore, according to a view which we frequently meet with in the Old Testament, though strange to our modes of thought, came into Egypt in lumbis patrum. That the list is really intended to be so understood, is undoubtedly evident from a comparison of the ‘sons of Israel’ (ver. 8), whose names it gives, with the description given in Num. xxvi. of the whole community of the sons of Israel according to their fathers’ houses, or their tribes and families.” Ibid.

95 “But the text speaks of those who came out of Jacob (v. 26), while many more than these went down to Egypt, forming the nucleus of the ‘Israel people.’ The total of wives is a maximum of fourteen, Joseph’s wife being already in Egypt. A computable minimum of persons who went down to Egypt thus is 1 (Jacob) + 70 + 14 wives = 85. Yet remember that the women and children of Shechem were absorbed into the clan (34:29), some of whom no doubt became wives. Remember also that of the servants or slaves of Isaac’s house some, if not all, came to Jacob, swelling the number of those he already possessed (30:48), so that there may have been 300 or more persons attached to Jacob’s tent.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 319.

96 “The rule by which the nation descending from the sons of Jacob was divided into tribes and families (mishpachoth) according to the order of birth was this, that as the twelve sons founded the twelve tribes, so their sons, i.e. Jacob’s grandsons, were the founders of the families into which the tribes were subdivided, unless these grandsons died without leaving children, or did not leave a sufficient number of male descendants to form independent families, or the natural rule for the formation of tribes and families was set aside by other events or causes.” Keil and Delitzsch, I, p. 372.

97 “Joseph saw the importance of emphasizing this, to ensure that Pharaoh’s goodwill would be to the family’s real benefit, not to their detriment by drawing them into an alien way of life at the capital.” Kidner, Genesis, p. 210.

98 “In vv. 7 and 10 the word ‘blessed’ does not fit this context; it is doubtful that Jacob would bless Pharaoh. However, there is another sense of barak which makes it more understandable. Since this is an audience, greetings, not blessings, are in order. This word is used, as in 28:1, for the appearance of anyone before another. It may well include the thought of peace as is the custom in Middle East territories, but not blessing in the sense of benediction. In v. 10 the sense would be ‘take one’s leave,’ that is, speak peace again at parting.” Stigers, Genesis, p. 319.

47. Une Bonne Perspective de la Pauvreté et de la Prospérité (Genèse 47:13-31)

Introduction

Pendant que je flânais dans une librairie il y a quelque temps, j’ai remarqué un livre qui avait un titre qui sautait à la figure : Les Bœufs Sacrés Font du Bon Hamburger. Je n’ai ni acheté le livre, ni ne l’ai-je jamais lu, mais le sujet était fascinant. Malheureusement, pendant que cela pourrait être vrai, je n’en vois pas beaucoup dans la file d’attente pour hacher la viande. Quelques-unes de nos convictions les plus tenaces peuvent être du bon matériel pour faire du hamburger, mais celui qui va défier comment nous pensons ne va pas être très populaire. Franchement, j’ai agonisé sur la tâche qui est la mienne d’expliquer et d’appliquer ce texte dans Genèse 47, non pas à cause du fait qu’il n’est pas clair, mais parce qu’il va contre le grain de ce que beaucoup de cercles chrétiens ont été enseignés.

Beaucoup des Juifs des jours de Jésus pensaient que la prospérité et spiritualité étaient inséparable. Aujourd’hui c’est tout le contraire. On nous dit fréquemment que nous ne pouvons pas prospérer ou avoir un compte épargne pendant que des gens ont moins que nous. Particulièrement nous, Américains, nous sentons coupables parce que nous prospérons pendant qu’une grande partie du monde vit dans la pauvreté. Une partie de cette culpabilité pourrait être justifiée, mais pas nécessairement toute.

Les actions de Joseph dans ce chapitre ne correspondent pas très bien à nos idées préconçues, car il vendit du grain à des hommes affamés. Non seulement a-t-il accumulé tout l’argent dans le pays, mais il a aussi acquéri tout le bétail et les terres, et même les gens furent asservis. Comment un homme qui, jusqu'à présent, avait un record parfait pouvait être soudainement si avide et insensible ? Et si Joseph nous perturbe, nous devons aussi être perturbés par la nation d’Israël, car elle a grandement profité pendant que les Egyptiens sombraient de plus en plus dans la pauvreté. Il semblerait que beaucoup de l’affluence d’Israël fut aux dépends des Egyptiens. Comment pouvons nous justifier la bénédiction de Dieu à Israël ?

Comme je suggérais, quelques-unes de nos idées pourraient faire du bon hamburger. Considérons ces versets avec beaucoup d’attention, car ils nous aident à gagner une bonne perspective sur la pauvreté et la prospérité.

La Prospérité de Pharaon et la Pauvreté de l’Egypte (47:13-26)

« La famine était si grande en Egypte et en Canaan qu'on ne trouvait plus nulle part de quoi manger, et les habitants dépérissaient de faim.

   En échange du blé qu'il vendait, Joseph recueillit tout l'argent qui se trouvait en Egypte et en Canaan, et en remplit les caisses du pharaon.

   Quand il n'y eut plus d'argent en Egypte et en Canaan, tous les Egyptiens vinrent trouver Joseph et lui dirent:
   ---Donne-nous de quoi manger! Pourquoi devrions-nous mourir là sous tes yeux parce que nous n'avons plus d'argent?

   Joseph répondit:
   ---Si vous n'avez plus d'argent, donnez-moi votre bétail, et je vous fournirai de la nourriture en échange de vos troupeaux.

   Ils amenèrent donc leur bétail à Joseph qui leur donna de quoi manger en échange de leurs chevaux, de leurs ânes, et de leurs troupeaux de moutons, de chèvres et de bœufs. Cette année-là, il leur assura la nourriture en échange de tous leurs troupeaux.

   L'année suivante, ils revinrent le trouver et lui dirent:
   ---Mon seigneur n'est pas sans savoir que nous n'avons plus d'argent, nos troupeaux appartiennent à mon seigneur, nous n'avons plus rien à présenter à mon seigneur que nos corps et nos terres.

   Pourquoi péririons-nous là sous tes yeux, nous et nos terres? Achète-nous, avec nos terres, en échange de vivres, et nous deviendrons, avec nos terres, esclaves du pharaon. Donne-nous aussi du grain à semer pour que nous puissions survivre, au lieu de mourir, et que notre terre ne devienne pas un désert. » (Genèse 47:13-19)

Pendant les deux dernières années, la famine fut très sévère en Egypte et au pays de Canaan (45:5). Toutes les réserves privées de blé étaient épuisées, et tout l’argent d’Egypte et du pays de Canaan avait été dépensé pour acheter le grain du gouvernement de Joseph. Et la famine trainait et trainait. Etant désespérés, les Egyptiens approchèrent Joseph, lui rappelant leur situation critique. Joseph savait que bien que leur argent était épuisé, leurs richesses ne l’étaient pas, car ils possédaient encore beaucoup de bétails. Si ce bétail restait la propriété des Egyptiens, il aurait péri, car il n’y avait plus d’herbe dans les pâtures et ni de grain pour nourrir le bétail. Et qui d’autres que Pharaon serait intéressé, car personne ne pourrait le nourrir pendant ces années de sécheresse ? Dans ce sens, Joseph fit une faveur aux Egyptiens en prenant leur bétail, l’échangeant pour du grain dont ils avaient besoin pour survivre. Quelques têtes de bétails auraient pu être achetés par les Israélites, qui étaient les gardiens des troupeaux (46:34) et qui étaient relativement peu affectés par la famine (47:27). Beaucoup, sinon tous, des troupeaux que Joseph acheta pour Pharaon devaient être gardés par les frères de Joseph (47:6).

La vente de leur cheptel permit aux Egyptiens de vivre une autre année. La suivante approchant, ils se sont trouvés une fois de plus dans la misère, faisant appel à Joseph pour du grain qui leur permettrait de survivre. Ils n’avaient ni argent, ni bétails, mais ils possédaient toujours deux commodités de valeurs : leurs terres et le travail qu’ils pourraient faire. A leur propre suggestion, les Egyptiens échangèrent leurs terres et leurs travaux contre du grain pour survivre la famine. Leurs terres appartiendraient à Pharaon, ils dirent, et ils seraient ses esclaves. Joseph fut d’accord pour fournir le grain pour la semence quand la famine serait terminée et le temps de semer arriva (47:18-19).

« Alors Joseph acquit toutes les terres d'Egypte pour le compte du pharaon, car les Egyptiens vendirent chacun son champ, contraints par la famine, tant elle était rigoureuse. Ainsi, le pays devint la propriété du pharaon.

    Quant aux habitants, il les réduisit à l'esclavage, d'un bout à l'autre de l'Egypte.

    Les seules terres que Joseph n'acheta pas étaient celles des prêtres, car il existait un décret du pharaon en leur faveur et ils se nourrissaient de ce que le pharaon leur fournissait; c'est pourquoi ils n'eurent pas à vendre leurs terres.

    Joseph dit au peuple:
   ---Je vous ai achetés aujourd'hui, vous et vos terres, pour le compte du pharaon. Voici des grains: ensemencez vos champs!

    Mais vous donnerez le cinquième de vos récoltes au pharaon, les quatre autres parts seront à vous pour ensemencer les champs et pour vous nourrir, vous, vos enfants et tous ceux qui seront sous votre toit.

    Ils dirent:
   ---Tu nous as sauvé la vie! Puisque nous avons obtenu ta faveur, nous serons les esclaves du pharaon.

    Joseph fit de cette disposition une loi pour toute l'Egypte --- loi qui est encore aujourd'hui en vigueur --- imposant le versement du cinquième de la récolte au pharaon. Seules les terres des prêtres ne passèrent pas en propriété au pharaon. » (Genèse 47:20-26)

Et comme ça, les terres changèrent de propriétaires – en ça que toutes les terres exceptées celles acquises par les Israélites (verset 27) ou appartenant aux prêtres, qui étaient supportés (comme les Israelites) par Pharaon (verset 22). Les gens furent amenés des campagnes aux villes (verset 21). Cela arriva probablement pour une paire de raisons administratives. Premièrement, le grain était entreposé dans les villes (41:35) et pouvait donc être plus efficacement distribué là. Peut-être qu’aussi, en eloignant les gens de leurs terres, cela rendait le transfert de propriété plus incontestable et permanent. Une fois qu’ils étaient séparés de leurs terres, leur attachement émotionnel aurait tendance à faiblir.

Les termes de l’esclavage des Egyptiens furent décidés par Joseph (versets 23-24). Joseph acquit à la fois les gens et leurs terres pour Pharaon. Quand la famine serait finie, il leur fournirait de la semence à planter. Quand la moisson serait à nouveau récoltée, un cinquième serait donné à Pharaon. Le reste appartiendrait aux gens pour leur nourriture, celle de leurs animaux et la semence pour la prochaine moisson. Moïse écrit que ce fut sous ces conditions qu’il trouva l’Egypte. Ce qui arriva durant l’administration de Joseph continua jusqu'à temps que Moïse fut au palais de Pharaon (verset 26). Qui, mieux que Moïse, aurait su ça?

Certains trouvent difficile de croire que Joseph a pu avoir quelque chose a faire avec l’acquisition de toute la richesse d’Egypte, ainsi qu’avec l’esclavage des gens. Avant de condamner Joseph trop rapidement, plusieurs observations devraient être considérées.

(1) Ni le grain, ni le gain appartenaient à Joseph, mais à Pharaon. C’est exactement pourquoi j’ai titré cette section « La Prospérité de Pharaon et la Pauvreté de l’Egypte. » Joseph ne peut être condamné pour vendre le grain plutôt que de le donner gratuitement, car le grain ne lui appartenait pas. Et tout le bénéfice appartenait à Pharaon. Les actions de Joseph ne lui ont apporté aucun gain personnel aux dépends de l’Egypte. Son devoir était d’assurer les intérêts de Pharaon, et cela, il s’en occupa très bien.

(2) La faveur que Pharaon avait conférée à la famille de Joseph était un sujet de grâce, qu’il décida d’accorder les Israelites tout comme il l’avait accordée aux prêtres. Il y avait une grande différence entre la bonne fortune des Israélites et l’échec économique des Egyptiens, mais ce n’était pas autant dû au choix de Joseph qu’à celui de Pharaon.

(3) L’ « esclavage » dont les Egyptiens avaient proposé n’était pas celui, dur et injuste, que nous connaissons de l’histoire de notre propre pays. L’esclavage n’est pas nécessairement cruel et dur, bien qu’il puisse l’être, tout comme une dictature n’est pas toujours dure et répressive (comme quand Christ régnera sur le monde). L’esclavage dont Joseph arrangea fut plus l’agrément qu’un « métayer » aurait avec un propriétaire de terrains et pourrait toujours marcher dans notre pays aujourd’hui. L’esclavage pour ces Egyptiens voulait dire que la terre ne leur appartenait plus et qu’une taxe de 20% sur leur production fut imposée. Ayant juste passé le 15 avril, le remboursement et les paiements des impôts, la plupart d’entre nous aurions tendance à penser que les Egyptiens s’en tiraient bien. Qui parmi nous ne signerait-il pas pour une simple taxe de 20% ?

(4) Un tel « esclavage », même parmi les Israélites, n’était pas condamné :

« ---Si ton prochain qui vit près de toi devient pauvre et se vend à toi, tu ne le feras pas travailler comme un esclave.

   Tu le traiteras comme un ouvrier salarié ou comme un immigré; il sera ton serviteur jusqu'à l'année du jubilé.

   Alors il quittera ton service, lui et ses enfants, pour retourner dans sa famille et rentrer en possession du *patrimoine de ses ancêtres.

   Car ceux que j'ai fait sortir d'Egypte sont mes serviteurs; ils ne doivent pas être vendus comme esclaves.

   Parce que tu révères ton Dieu, tu ne les traiteras pas avec brutalité. » (Lévitique 25:39-43)

Même si un camarade israélite devenait pauvre, il pouvait se vendre à un autre comme esclave. Un tel esclavage n’était pas interdit, mais le propriétaire de l’esclave était averti de traiter cet esclave d’une manière douce et civile. C’est exactement ce que nous voyons Joseph faire.

(5) Nous ne devrions pas être perturbés par les actions de Joseph quand les Egyptiens le louaient et le regardaient comme leur Sauveur :

« Ils dirent:
   ---Tu nous as sauvé la vie! Puisque nous avons obtenu ta faveur, nous serons les esclaves du pharaon. » (Genèse 47:25)

Si les Egyptiens avaient suggéré cet arrangement en premier (verset 19) et puis s’y été soumit avec reconnaissance (verset 25), pourquoi devrions-nous être perturbés, à moins que bien sûr, nous n’aimons pas penser qu’une telle chose pourrait nous arriver ? Une telle condition économique peut être indésirable, mais ce n’est pas certainement pas contre la Bible.

(6) Beaucoup de problèmes que les Egyptiens avaient étaient crées par eux-mêmes. Joseph n’avait crée ni les sept ans d’abondance, ni les sept ans de famine ; il les prédit tous les deux et proposa un programme pour les traiter. Son plan a coûté aux Egyptiens leurs fortunes et un peu de leur liberté, mais ça les a aussi sauvés d’une mort certaine. Le terrible besoin du pays de Canaan est facilement explicable, mais pourquoi y avait-il aussi un besoin en Egypte ? Je dois vous prévenir que je lis entre les lignes, mais c’est mon avis que la pauvreté effroyable des Egyptiens était un dilemme qu’ils avaient crée eux-mêmes.

Si Joseph était l’administrateur compétent qu’il était supposé être, sûrement il informa toute la population de la famine qui allait arriver après les sept ans d’abondance. Ça aurait assuré leur coopération pour accomplir le plan que Joseph avait proposé pour alléger la dévastation des années de sécheresse à venir. De plus, si Joseph croyait « que le gouvernement gouverne le mieux quand il gouverne peu », il se serait efforcé de pousser la nation à suivre son exemple à économiser pour les années d’adversité. Joseph accumula un-cinquième des récoltes du pays pendant les années d’abondance. Ça laissa quatre-cinquième de la récolte exceptionnelle pour les Egyptiens. N’auraient-ils pas dû emmagasiner du grain pour la famine comme Joseph l’avait fait ? Mais il semblerait qu’ils pensaient que les années d’abondance continueraient eternellement. Pourquoi ne pas dépenser un peu de cet excès ? Ils semblent qu’ils furent autant surpris par l’arrivée de la famine que les gens du temps de Noé furent surpris par le déluge. Les Egyptiens, je crois, furent informés qu’une période difficile allait arriver, pourtant ils ne se sont pas préparés. Pas étonnant qu’ils ne se soient pas plaint de la façon dont Joseph s’est occupé du problème et l’appelait un sauveur.

Toutes les évidences nous amènent à la même conclusion : Joseph était juste aussi pieux ici qu’il était partout. Il avait préparé sagement pour l’avenir, et l’emmagasinage de blé lui rendit possible de sauver la nation du désastre.

La Prospérité d’Israël et la Pauvreté d’Egypte (47:27)

Pendant que les Egyptiens s’évanouissaient sous la famine, les Israelites s’épanouissaient. La perte de l’Egypte, jusqu’à un certain point, était leur gain :

« Israël s'installa en Egypte, dans la région de Gochên. Ils y acquirent des propriétés. Ils eurent des enfants et devinrent très nombreux. » (Genèse 47:27)

Israël prospéra en dépit de la famine et de la pauvreté dont l’Egypte faisait l’expérience. Ce petit groupe prospéra pendant que la plupart du peuple égyptien s’appauvrissaient. Ce n’est peut-être pas trop de dire que les Israélites prospérèrent aux dépends des Egyptiens. Par exemple, le pays qu’ils acquirent fut probablement acheté à un bon prix à un fermier égyptien qui savait que de toute façon il perdrait sa terre. Le bétail qu’ils obtinrent fut probablement acheté à un fermier qui, autrement, l’aurait regardé mourir de faim. Ce qui a été acheté a dû l’être au taux de dix cents sur le dollar.

Cela soulève quelques questions à propos de la prospérité des Israélites durant la famine. Etait-ce mal pour eux de prospérer pendant que les autres souffraient ? Etait-ce bien de leur part d’acheter des terres pendant que les autres devaient abandonner les leurs ? Avant que nous ne répondions à cette question, laissez-moi vous en poser une autre : N’êtes- vous jamais allés faire des achats dans un magasin qui ferme ses portes ? Bien sûr. Et avez-vous insisté à ce que le magasin vous vende sa marchandise à prix fort parce que les temps étaient durs ? Bien sûr que non. Vous étiez enchantés d’avoir l’occasion d’acheter quelques choses à des prix drastiquement rabaissés. La perte du magasin fut votre gain, et vous êtes repartis fiers des choses que vous avez eues à bon marché.

De peur que nous perdions notre sens de perspective, laissez-moi vous rappeler que la prospérité d’Israël à cette période à paver le chemin de sa future persécution. Stigers, dans son excellent commentaire sur Genèse, titre les versets 13-26 «  Les Fondations de l’Oppression. »99 Une petite leçon d’Histoire aidera à mettre cette section en perspective.

Avant que Joseph ou Jacob entrèrent en Egypte, il y avait un grand nombre d’esclaves sémitiques asiatiques en Egypte. Ils étaient rassemblés pour la plupart dans la région du Delta d’Egypte, la même région où Gochên était situé. Après une longue période, ces Hyksos, propriétaires de terres, formaient une coalition politique qui leurs donnait beaucoup de pouvoir dans le Delta. A un moment faible du pouvoir politique égyptien, cette coalition renversa le trône et un Pharaon hyksos fut installé au pouvoir. Il est très possible que le Pharaon sous lequel Joseph servait était un hyksos.100 Cela explique, du moins en partie, pourquoi un Pharaon aurait été désireux d’installer un esclave hébreu à un tel poste. Un camarade palestinien serait plus fiable qu’un Egyptien. Cela explique aussi pourquoi le Pharaon encouragerait l’immigration d’Hébreux du pays de Canaan. Ils pourraient améliorer sa position politique et être des alliés possibles si et quand les Egyptiens essaieraient de regagner le pouvoir.

Plus tard, bien après que Joseph mourut et que la dynastie des Hyksos ait été renversée, les Egyptiens n’ont pas eu beaucoup de sentiments favorables envers les Israélites, qui avaient collaboré avec les Hyksos et avaient prospéré pendant que les Egyptiens s’étaient appauvris. Et s’il y avait une autre tentative de renverser le trône d’Egypte, les Hébreux auraient très bien pu avoir l’intention de devenir alliés dans un tel effort. Pas étonnant que les Israélites étaient haïs, soupçonnés, et traités comme étant une menace sérieuse pour la sécurité de l’Egypte :

« Joseph mourut, ainsi que tous ses frères et toute leur génération.

    Les Israélites eurent beaucoup d'enfants, leurs descendants se multiplièrent considérablement et devinrent de plus en plus puissants, si bien qu'ils remplirent tout le pays.

    Un nouveau pharaon vint au pouvoir en Egypte; il ne connaissait pas Joseph.

    Il dit à ses sujets:
   ---Voyez, le peuple des Israélites est plus nombreux et plus puissant que nous.

    Il est temps d'aviser à son sujet, pour qu'il cesse de se multiplier. Sinon, en cas de guerre, il risque de se ranger aux côtés de nos ennemis et de combattre contre nous pour quitter ensuite ce pays.

    Alors on imposa aux Israélites des chefs de corvée pour les accabler par des travaux forcés. C'est ainsi qu'ils durent bâtir pour le pharaon les villes de Pitom et de Ramsès pour servir de centres d'approvisionnement. » (Exode 1:6-11)

Il n’est peut-être pas trop de suggérer que le succès initial des descendants de Jacob et leur persécution plus tard nous fournisse un prototype de la persécution qui survint bien plus tard. Je ne suis pas un historien, mais je crois que c’était évident, par exemple, en Allemagne avant la deuxième guerre mondiale. L’économie de l’Allemagne avait beaucoup souffert, et pourtant il était évident que ceux qui étaient les banquiers qui avaient réussi et les géants financiers étaient des Juifs. Les Juifs devinrent alors les boucs émissaires pour tous les malheurs politiques du pays et furent sévèrement persécutés et opprimés par le régime nazi.

Principes Regardant la Prospérité et la Pauvreté

De ces versets décrivant la prospérité de Pharaon et le peuple de Dieu plusieurs principes qui nous aident à définir plus précisément la relation entre la prospérité, la pauvreté, et la liberté politique sont mis sur la table.

(1) La Liberté est un privilège, pas un droit. Les Américains, dues à leur héritage d’hommes libres, sont enclins à regarder la liberté comme étant un droit plutôt qu’un privilège. Mais l’Histoire nous rappelle que la plupart des gens qui ont vécu, n’ont pas eu le privilège de liberté comme nous le connaissons. Paul, en écrivant à ceux qui étaient esclaves, dit,

« Etais-tu esclave lorsque Dieu t'a appelé? Ne te fais pas de souci à ce sujet. --- Mais si tu peux devenir libre, alors profites-en. --- » (1 Corinthiens 7:21)

Ce n’est pas mal d’être esclave, ni cela empêche-t-il quelqu’un d’avoir un témoignage pieux (1 Pierre 2:18-25).

Joseph fut capable, étant esclave, de servir efficacement Dieu et hommes. Mais la liberté est surement préférable, et si elle peut être obtenue nous devrions profiter de cette opportunité.

Ce qui m’inquiète à propos de cette génération d’Américains, c’est qu’en assumant que la liberté est un droit plutôt qu’un privilège à entretenir, nous perdrons la chose pour laquelle des hommes ont donné leur vie pour l’obtenir et la garder. Les droits sont considérés comme allant de soi parce que nous assumons qu’ils ne peuvent pas être retirer. Les privilèges doivent être gagnés, et ils peuvent être facilement perdus s’ils sont négligés. Beaucoup de Chrétiens américains ne prennent pas la peine de voter ou de s’impliquer dans le processus politique, et en faisant ça, ils mettent en danger les libertés qu’ils ont. Ce n’était pas mal pour Joseph de mettre les Egyptiens en esclavage parce que la liberté n’est pas un droit, mais un privilège.

L’esclavage, bien sûr, a la possibilité d’être utilisé pour le mal et l’abus. L’histoire de l’esclavage en Amérique rend ça absolument clair. Cependant, laissez-moi dire que tous les propriétaires d’esclaves n’étaient pas durs et païens. En tant qu’institution, l’esclavage ne peut pas être généralement condamné, car la Bible ne l’interdit jamais strictement. Sûrement, ce n’est pas la condition de vie la plus désirable. C’est pourquoi Paul encouragea ceux qui étaient capables d’obtenir leur liberté. L’esclavage donne aux hommes diaboliques l’opportunité de maltraiter les gens. Un tel traitement doit toujours être condamné et résisté, mais ce genre d’abus est flagrant dans chaque situation, que ce soit le gouvernement, l’économie, le mariage ou la famille. Pouvoir et autorité seront toujours maltraités par les hommes cruels et mauvais, mais cela ne veut pas dire qu’alors tout le pouvoir doit être abolit. La Révolution française souligne ça dans le sang.

(2) La prospérité n’est pas un droit, mais un privilège et une responsabilité. Dans le Vieux Testament Dieu a promit à Israël prospérité s’ils obéissaient fidèlement et gardaient SES commandements :

« En fait, il ne doit pas y avoir de pauvres parmi vous, car l'Eternel votre Dieu veut vous combler de bénédictions dans le pays qu'il vous donne comme patrimoine foncier pour que vous en preniez possession ---

    à condition toutefois que vous l'écoutiez pour obéir à tous les commandements que je vous transmets aujourd'hui et pour les appliquer,

    car l'Eternel votre Dieu vous bénira comme il vous l'a promis. Alors vous prêterez de l'argent à beaucoup de nations étrangères, sans jamais avoir besoin d'emprunter. En effet, vous dominerez beaucoup de nations, et aucune ne vous dominera. » (Deutéronome 15:4-6)

Mais Dieu avait dit très clairement que bien que cela soit SA promesse, cet idéal ne serait jamais totalement réalisé :

« En fait, il y aura toujours des nécessiteux[c] dans le pays: c'est pourquoi, je t'ordonne d'ouvrir toute grande ta main à ton compatriote, au malheureux et au pauvre dans ton pays. » (Deutéronome 15:11)

Dans le Livre des Proverbes, il est souvent répété que la prospérité est le résultat de la diligence, pendant que la pauvreté est le résultat de la fainéantise :

« La main nonchalante appauvrit,
      mais la main active enrichit. » (Proverbes 10:4 ; 12:27 ; 13:4 ; 14:23 ; etc.)

Cependant, c’est une maxime et non une promesse inviolable.

Dans le Nouveau Testament, la prospérité n’est pas la preuve ni de la pitié (Luc 6:24), ni des besoins charnels (Matthieu 27:57), mais une question d’appel, vers laquelle le pauvre et le riche doivent avoir la bonne perspective :

« Que le frère pauvre soit fier de ce que Dieu l'élève,

   et le riche de ce que Dieu l'abaisse. En effet, il passera comme la fleur des champs.

   Le soleil se lève, sa chaleur devient brûlante[d], et la plante se dessèche, sa fleur tombe, et toute sa beauté[e]s'évanouit. Ainsi en est-il du riche: il disparaîtra au milieu de ses activités. » (James 1:9-11)

Que ce soit la pauvreté ou la prospérité, nous devons apprendre le secret de contentement :

« Je sais vivre dans le dénuement, je sais aussi vivre dans l'abondance. C'est le secret que j'ai appris: m'accommoder à toutes les situations et toutes les circonstances, que je sois rassasié ou que j'aie faim, que je connaisse l'abondance ou que je sois dans le besoin.

    Je peux tout, grâce à celui qui me fortifie.» (Philippiens 4:12-13)

« La véritable foi en Dieu est, en effet, une source de richesse quand on sait être content avec ce qu'on a.» (1 Timothée 6:6)

La richesse doit être utilisée au service des autres (1 Timothée 6:17-19). La pauvreté n’empêche pas le vrai désir d’aider (1 Rois 17:8-16 ; Marc 12:41-44 ; 2 Corinthiens 8:1-5), pendant que la prospérité fournit de plus grandes opportunités et une plus grande responsabilité (1 Timothée 6:17-19 ; Matthieu 13:12 ; Luc 12:47-48).

(3) Dans la Bible, la pauvreté n’est pas vue comme étant un mal intérieur qui doit être détruit. Tout comme l’institution de l’esclavage était tolérée, il en était de même pour la pauvreté. Ce n’est pas une condition agréable, mais elle n’est pas intolérable non plus (Philippiens 4:12-13). Notre Seigneur est devenu pauvre pour qu’IL puisse être rendu riche (2 Corinthiens 8:9), et l’apôtre Paul aussi fit l’expérience de la pauvreté (2 Corinthiens 6:4-5, etc.). Jésus dit,

« Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous! Tandis que moi, vous ne m'aurez pas toujours avec vous. » (Jean 12:8)

La richesse, actuelle ou désirée, est mauvaise quand elle occupe un morceau excessif de nos pensées et inquiétude (Matthieu 6:24-34), quand elle est donnée une trop grande importance (Luc 16:10-11,14), quand elle est gagnée injustement (Luc 3:13-14), égoïstement emmagasinée (Matthieu 6:19-2 ; 1 Timothee 6:17). Mais la pauvreté est de même mauvaise si elle est le résultat d’un manque de considération ou de responsabilité (1 Timothée 5:8) ou d’un manque de diligence (2 Thessaloniens 3:15). La pauvreté, comme la prospérité, n’est ni bonne ni mauvaise exceptée comment nous la voyons et l’utilisons.

(5) Le problème de la pauvreté ne peut pas être résolu simplement. La simple solution au problème de la famine en Egypte, nous supposons, aurait été pour Joseph d’ouvrir les greniers d’Egypte et de donner le grain aux Egyptiens. La question alors devient, « Qu’aurait dû être le critère pour distribuer le grain ? » Que ressentiriez-vous si un homme arrivait dans sa Rolls Royce et vous demandait de « faire le plein » de grain ? L’aide sociale n’est jamais aussi simple qu’il ne paraît. Dans quelques Ecritures, on nous dit de donner à ceux dans le besoin :

« L'homme qui regarde autrui avec bonté sera béni
      parce qu'il a partagé son pain avec le pauvre. » (Proverbes 22:9)

« Celui qui donne aux pauvres ne sera pas dans le besoin,
      mais celui qui se bouche les yeux à la misère d'autrui se charge de beaucoup de malédictions. » (Proverbes 28:27)

Dans d’autres Ecritures, on nous dit de prêter aux pauvres, mais sans intérêts :

« ---Si ton prochain qui vit près de toi s'appauvrit et tombe dans la misère, tu lui viendras en aide, même s'il est étranger ou immigré, afin qu'il survive à côté de toi.

   Parce que tu révères ton Dieu, tu ne recevra de sa part ni intérêt, ni profit, pour que ton prochain puisse vivre à côté de toi.

   Si tu lui prêtes de l'argent, tu n'en exigeras pas d'intérêt et si tu lui donnes de tes vivres, tu n'en tireras pas de profit. » (Levitique 25:35-37)

Ailleurs dans les Proverbes 11:26, on nous dit,

« Le peuple maudit l'accapareur qui retient son blé[e],
      mais il bénit celui qui le vend sans tarder. »

Un autre proverbe dit,

« La faim du travailleur est une bonne collaboratrice:
      sa bouche le pousse à travailler. » (Proverbes 16:26)

Et encore ailleurs, Paul nous ordonne,

« En effet, lorsque nous étions chez vous, nous vous avons donné cette recommandation: «Que celui qui refuse de travailler renonce aussi à manger»! » (2 Thessaloniens 3:10)

Nous avons une vaste gamme de responsabilités envers les pauvres car il y a une grande variété de raisons pour la pauvreté. Ceux qui sont pauvres volontairement, qui ne veulent pas travailler, envers eux nous n’avons pas d’obligations, excepté de les réprimander. Nous devons permettre à leur faim de les pousser à bouger. Pour ceux qui sont temporairement sans argent, nous devrions les aider financièrement en espérant être remboursé, mais sans intérêts. Aux autres qui sont complètement sans rien, nous devrions leur donner ce dont ils ont besoin sans espérer de remboursement. Et pour certains dans le Vieux Testament, les Israelites fidèles ne devaient non seulement leur acheter leurs marchandises, mais aussi les acheter eux comme serviteurs (Lévitique 25:39).

« Quand vous ferez les moissons dans votre pays, tu ne couperas pas les épis jusqu'au bord de ton champ, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. » (Lévitique 19:9 ; 23:22)

Donc nous trouvons Ruth ramassant des épis dans le champs de Booz (Ruth 2:2). Aujourd’hui, nous sommes quelques fois encouragés à ramasser du grain pour les pauvres, le battre et le moudre, faire du pain et le livrer encore tout chaud. La dignité des nécessiteux demande qu’il leur soit permit de travailler pour ce qu’ils reçoivent si c’est possible. L’amour doit être exercé dans « la vraie connaissance et le discernement (Philippiens 1:9). La sentimentalité peut faire qu’on se sente bien aux dépends des pauvres. La sagesse cherche à aider les pauvres dans un sens à ce qu’ils gardent leur dignité et elle encourage à ce qu’ils continuent à faire ce qu’il faut pour sortir de leur dépendance économique des autres. Les veuves du Nouveau Testament dont l’église prenaient soin étaient un très petit groupe et choisi, pendant que les familles s’occupaient du reste qui était indigent à court termes (1 Timothée 5:3-16). Les fainéants ne méritent que la discipline (2 Thessaloniens 3).

(5) L’accumulation de richesses est fréquemment le moyen d’aider les pauvres. De peur que nous tombions sur le dos de Joseph pour ses actions, laissez-moi vous rappeler que si Joseph n’avait pas accumulé cette grosse réserve de grain, l’Egypte serait morte. Certains Chrétiens croient que c’est mal d’accumuler de l’argent pour n’importe quelle raison. Personnellement, je ne suis pas d’accord. Je comprends que notre Seigneur a interdit d’accumuler les richesses dans le but d’y trouver une fausse sécurité ou pour gaspiller sur nous-mêmes des somptuosités que la richesse nous fournira (Matthieu 6:19 ; Jacques 4:3 ; 5: 1-6).

Economiser n’est pas toujours condamné :

« Dans la demeure de l'homme sage, on trouve de précieux trésors et des réserves d'huile,
      mais l'insensé dilapide ce qu'il a.» (Proverbes 21:20)

Malheureusement, Actes 4:34-35 a fréquemment été mal utilisé à ce propos :

« Aucun d'eux n'était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le produit de la vente

   et le remettaient aux apôtres: ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin. »

Certains croient que toutes les maisons et toutes les terres appartenant aux croyants de Jérusalem furent vendues en une seule fois et que l’argent fut mis en commun dans un pot pour être distribué par les apôtres. Ce ne fut pas le cas. D’une part, cela aurait causé les valeurs immobilières de dégringoler, réduisant l’efficacité de ces dons. Mais le verbe « vendraient » n’est pas correct, impliquant que c’était fait de temps en temps ou quand des besoins sérieux surgissaient. Les maisons étaient des propriétés privées jusqu'à ce que des besoins surviennent qui étaient si grands que quelqu’un était poussé à vendre leur propriété et à donner l’argent aux apôtres pour venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin.

Ne voyez-vous pas que c’était la propriété de ces maisons et de ces terres qui a rendu possible la charité de l’église du Nouveau Testament ? Si ces Chrétiens avaient conclu, comme certains aujourd’hui, que c’était mal d’accumuler des richesses sous n’importe quelle forme, y compris maisons et terres, il n’y aurait pas eu de moyens d’aider les autres. Cette même question d’économiser pour être capable d’aider est adressée par l’apôtre Paul :

« Venons-en à la question de la collecte en faveur de ceux qui, en Judée, appartiennent à Dieu: j'ai déjà donné mes directives aux Eglises de la Galatie. Suivez-les, vous aussi.

  Que tous les dimanches chacun de vous mette de côté, chez lui, une somme d'argent selon ce qu'il aura lui-même gagné, pour qu'on n'ait pas besoin d'organiser des collectes au moment de mon arrivée. » (1 Corinthiens 16:1-2)

Spécialement pour ceux qui n’ont pas beaucoup de revenus, économiser fournit de plus grandes opportunités de prêcher à ceux dans le besoin.

(6) La provision de Dieu pour SES gens ne requit pas une période nationale de prospérité économique. Israël a prospéré pendant les périodes les plus noires de l’Egypte. Israël a été approvisionné en abondance pendant que beaucoup de gens manquaient de tout. Il y a, et il y aura toujours, des prophètes de mauvaise augure qui nous avertissent de futurs désastres financiers. (Et, franchement, j’ai tendance à être d’accord avec eux. Je crois que des temps durs dans les finances peuvent être juste au tournant.) Mais ne paniquons pas à la simple pensée de cela. Si Dieu pouvait prendre soin de SES enfants pendant les temps de famine, IL peut aussi prendre soin de nous dans les temps de grands désastres. La capacité de Dieu de fournir pour les SIENS ne dépend pas de la santé de la Bourse. Nous devrions nous préparer à prêcher aux autres en mettant de l’argent de coté. Faisant attention d’éviter l’extrémité de tout garder en secret et l’autre de tout gaspiller.

« Celui qui fournit la semence au semeur et lui donne le pain dont il se nourrit vous donnera aussi, avec largesse, toute la semence nécessaire et fera croître les fruits de votre générosité.

   Ainsi vous deviendrez riches de tous les biens et vous pourrez donner largement, ce qui suscitera, chez ceux auxquels nous distribuerons vos dons, de nombreuses prières de reconnaissance envers Dieu. » (2 Corinthiens 9:10-11)

Jacob se Prépare à Mourir (47:28-31)

Jacob qui semblait se mourir depuis des années, vécut plus longtemps qu’il n’avait espéré. Mais comme il approchait son heure, nous pouvons voir que sa prospérité en Egypte n’avait pas changé ses priorités :

« Jacob vécut dix-sept ans en Egypte. La durée totale de sa vie fut de 147 ans.

   Quand le jour de sa mort fut proche, il appela son fils Joseph et lui dit:
   ---Si tu es d'accord de me faire une faveur, place, je te prie, ta main sous ma cuisse et promets-moi d'agir envers moi avec amour et fidélité en ne m'enterrant pas en Egypte.

   Quand j'aurai rejoint mes ancêtres décédés, tu me transporteras hors d'Egypte pour m'ensevelir dans leur tombeau.
   Joseph dit:
   ---J'agirai comme tu me l'as demandé.

   Mais son père insista:
   ---Jure-le moi.
   Et il le lui jura. Alors Israël se prosterna au chevet de sa couche. » (Genèse 47:28-31)

Il aurait été très facile pour la prospérité de réarranger les priorités de Jacob. Après avoir vécut dans un pays qui était irrigué et relativement épargné par la famine, qui voudrait retourner au pays de Canaan où Dieu devait fournir la pluie, conditionnelle de l’obéissance de SON peuple ?

« ---Le pays où tu vas pénétrer pour en prendre possession ne ressemble pas à l'Egypte d'où vous êtes sortis; là-bas, après avoir fait vos semailles, vous deviez irriguer vos champs en actionnant des norias avec vos pieds comme dans un jardin potager.

   Par contre, le pays où vous vous rendez pour en prendre possession est un pays de montagnes et de vallées arrosé par la pluie du ciel.

   C'est un pays dont l'Eternel ton Dieu prend lui-même soin et sur lequel il veille continuellement du début à la fin de l'année. » (Deutéronome 11:10-12)

Sachant que le jour de son départ était proche, Jacob décida de faire de sa mort un témoignage de sa foi et un stimulus de la foi et obéissance de ses descendants. Jacob poussa Joseph, son fils préféré, à prêter serment promettant qu’il n’enterrerait pas son père en Egypte, mais au pays de Canaan dans la grotte de Machpelah avec ses ancêtres. Cela servirait à rappeler à ses descendants que l’Egypte n’était pas leur maison, mais seulement un endroit où rester jusqu’à ce que Dieu les ramènerait « à la maison » au pays de Canaan, la terre promise.

Ayant été assuré de sa requête, Jacob se prosterna en révérence en s’appuyant sur son bâton.101 C’est cet incident, avec la bénédiction des fils de Joseph dans le chapitre 49, dont l’auteur du Livre d’Hébreux cite comme évidence de la foi de Jacob :

« Par la foi, Jacob a béni, peu avant sa mort, chacun des fils de Joseph et s'est prosterné pour adorer Dieu, en prenant appui sur l'extrémité de son bâton. » (Hebreux 11:21)

Peu étonnant, car c’est sûrement le point culminant de la vie spirituelle de Jacob. Pour la première fois, Jacob a arrêté de s’efforcer de faire des choses pour Dieu et L’a simplement vénéré et adoré. Je crois que la vénération est la chose la plus importante pour un saint, et une des raisons primordiales de Dieu pour sauver les hommes :

« Mais l'heure vient, et elle est déjà là, où les vrais adorateurs adoreront le Père par l'Esprit et en vérité; car le Père recherche des hommes qui l'adorent ainsi.

   Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent par l'Esprit et en vérité. » (Jean 4:23-24)

Conclusion

Il reste deux observations. Premièrement, nous sommes obligés de protéger les droits des pauvres :

« Le juste reconnaît le droit des pauvres,
      mais le méchant ne s'en préoccupe pas. » (Proverbes 29:7)

Bien que ni la liberté, ni la prospérité ne soient les droits des pauvres, la vie est le droit de tous. Récemment le mouvement « Pro-Vie » a attiré notre attention sur les droits du Non-né. Pendant que nous avons sérieusement besoin de considérer les droits des non-nés et le sujet de l’avortement, nous ne pouvons pas négliger le droit de vie de ceux qui sont nés et qui meurent de faim et de négligence. Les pieux ne peuvent pas négliger les besoins extrêmes de ceux qui meurent dans notre monde puisque nous avons plus qu’assez de moyens de préserver la vie.

Et s’il y a un droit de vie physique, ne devrions nous pas être plus concernés par le droit d’entendre la bonne nouvelle de l’offre de la vie spirituelle ? C’est ma conviction qu’un peu de la richesse matérielle qui est la nôtre est donnée dans le but de répandre l’Evangile de Jésus Christ à ceux qui ne l’ont pas encore entendu.

Deuxièmement, je dois vous rappeler, tout comme un membre de notre congrégation me l’a rappelé, que Joseph n’a pas demandé plus des Egyptiens que Dieu a exigés de ceux qui seront éternellement sauvés. Le salût physique avait beaucoup d’importance pour les Egyptiens, tellement qu’ils ont donné leur argent, leurs biens matériels, et même qu’ils se sont donnés eux-mêmes à Joseph. Ce sont les termes que Dieu avait mis sur la table pour que les hommes puissent avoir la vie éternelle : capitulation sans condition. Nous devons réaliser que notre condition est finale, que nous devrons faire face à la mort. Et nous devons placer notre future dans les mains de Jésus Christ, tout comme les Egyptiens faisaient confiance en Joseph. Nous devons capituler chaque élément d'autosuffisance, tout ce qui a de la valeur, et compter seulement sur Jésus Christ, qui est mort sur la croix du Calvaire pour notre salût. IL ne nous offre toutes les richesses des cieux que si nous LUI faisons totalement confiance. Que Dieu vous permette de LUI faire confiance pour votre salût!

« Puis, s'adressant à ses disciples, Jésus dit:
   ---Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive.

   Car celui qui est préoccupé de sauver sa vie la perdra; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi, la retrouvera.

   Si un homme parvient à posséder le monde entier, à quoi cela lui sert-il s'il perd sa vie? Et que peut-on donner pour racheter sa vie? » (Matthieu 16:24-26)


99 Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 320.

100 Cf. Stigers, pp. 39, 291-292, 309-310, also Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), pp. 101-105 for further details on the Hyksos.

101 “The MT has bed (mitta), but the LXX (used in Heb. 11:21) interpreted the same Hebrew consonants to represent matteh, ‘staff.’ While both versions have ‘bed’ at 48:2, the present occasion tells of Jacob before his last illness (cf. 48:1), and ‘staff’ may well be the right meaning. It would be an appropriate object to mention, as the symbol of his pilgrimage (cf. his grateful words in 32:10), worthy of the prominence it receives in the New Testament passage.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 212.

48. La Vue Depuis le Cimetière (Genèse 48:1-22)

Introduction

Il y a quelques années, j’ai vu un film qui m’a fait une grosse impression. Si je me souviens bien, Malcolm Muggeridge était au cimetière où sa famille était enterrée, montrant du doigt les pierres tombales de ses ancêtres. Le film commença avec la declaration de Muggeridge disant qu’il allait bientôt rejoindre ses prédécesseurs de l’autre coté et que sa pierre tombale serait alors trouvée là au cimetière. Tout le film était axé sur la vie de Muggeridge et comment il l’a voyait, vu de ce cimetière, sachant que le temps de sa mort était proche.

La chose qui est restait dans ma mémoire à propos de Muggeridge était son évaluation des choses qui ont été vraiment importantes dans sa vie. Il dit que ces choses qu’il avait désirées le plus dans sa jeunesse, il les percevait maintenant d’être de valeur très minime quand il les regardait du cimetière. Les choses qu’il avait craint dans sa jeunesse, il les appréciait maintenant parce qu’elles avaient énormément enrichi sa vie. Une telle chose était la souffrance. Il y a longtemps, il avait cherché à l’éviter à tous prix mais était arrivé à l’accepter comme étant une bonne chose de la main de Dieu.

Après avoir étudier Genèse 48, je suis arrivé à apprécier la sagesse des paroles de Muggeridge encore plus à la lumière du témoignage de Jacob dans ces versets. Seulement 17 ans plus tôt, Jacob avait décrit sa vie en termes des plus négatifs :

« Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais… » (Genèse 47: 9)

C’était la perspective de Jacob vue du palais de Pharaon. Mais maintenant, se trouvant dans le cimetière proverbial de ses ancêtres et faisant face à sa mort imminente, le témoignage de Jacob en est un de foi profonde et de gratitude joyeuse pour la fidélité de Dieu et de SES soins à travers tous les jours de sa vie (48:15-16).

Comment expliquons-nous ce changement d’attitude de Jacob ? Sa perspective a radicalement changé, car maintenant, il regardait derrière sur sa vie, comme Muggeridge, de la concession funéraire familiale, regardant la vie du bout de chemin. Nous n’avons pas besoin d’être aux portes de la mort pour voir la vie comme Jacob la voyait ici. Ce que nous devons faire est réaliser les raisons pour ce changement de perspective et les appliquer à nos vies maintenant, plutôt que quand nous pensons être aux portes de la mort. Alors regardons très attentivement aux derniers évènements de la vie de Jacob enregistrés par Moïse dans Genèse 48.

L’Adoption de Manassé et d’Ephraïm (48:1-7)

Les derniers jours de séjour terrestre de Jacob se terminait. Sentant cela, Joseph fut appelé au chevet de son père quand Jacob prononça une bénédiction unique sur lui. La mort dont Jacob avait parlait si fréquemment et, à un certain moment, désirée allait bientôt arriver. Joseph amena avec lui ses deux fils, Manassé et Ephraïm, pour voir leur grand-père une dernière fois et lui dire au revoir. Rassemblant toutes ses forces, Jacob s’assit sur son lit pour dire des paroles d’importance vitale à Joseph. Pendant que les paroles de Jacob étaient évocatrices du passé, ce n’étaient pas du tout un bafouillage confus qu’on aurait pu attendre d’un homme âgé approchant sa fin. Au lieu de ça, Jacob dirigea l’attention de Joseph sur les deux évènements les plus importants de sa vie qui expliqueraient ce qu’il était sur le point de faire.

« Peu après cela, on vint prévenir Joseph que son père était malade. Il prit avec lui ses deux fils Manassé et Ephraïm.

  On annonça à Jacob que son fils Joseph venait le voir. Israël rassembla ses forces et s'assit sur sa couche.

  Jacob dit à Joseph:
   ---Le Dieu tout-puissant m'est apparu à Louz au pays de Canaan et il m'a béni[a].

  Il m'a dit: «Je te donnerai beaucoup d'enfants et je rendrai nombreuse ta famille, je te ferai devenir une multitude de peuples et, après toi, je donnerai ce pays pour toujours en propriété à ta descendance.»

  Et maintenant, j'adopte pour miens les deux fils qui te sont nés en Egypte, avant mon arrivée ici. Ephraïm et Manassé seront mes fils au même titre que Ruben et Siméon.

  Quant aux enfants qui te naîtront après eux, ils seront à toi. C'est au nom de leurs frères aînés qu'ils recevront leur part d'héritage. » (Genèse 48:1-6)

Dieu est apparu deux fois à Jacob à Louz (Béthel, 28:10-17 ; 35:9-12), et les deux fois Dieu l’a bénit, lui promettant qu’il deviendrait une grande nation et qu’il prendrait possession du pays de Canaan. Bien qu’il ne fut enregistré nulle part que Dieu ait promis spécifiquement à Jacob que ce pays serait une « possession à perpétuité » (verset 4), cela le fut dit à Abram dans 17:7. Ce fut probablement passé de bouche à oreille par Isaac.

Les fils de Joseph, Manassé et Ephraïm,102 étaient nés en Egypte. Etant les fils de Joseph, leur avenir en Egypte aurait été très brillant. Ils auraient peut-être suivit le chemin de leur père, occupant des places d’autorité et d’influence dans l’administration de Pharaon. Mais leur plus grand espoir restait dans un pays qu’ils n’avaient pas encore vu, car ils étaient destinés à faire partis d’ « une multitude de peuples » (verset 4) que Dieu avait promis Jacob.

Ruben, à cause de son péché d’avoir couché avec Bilha, la concubine de Jacob (35:22), avait perdu son droit d’aînesse (49:4). Ce privilège fut transmit à Joseph, mais d’une manière inhabituelle. Sans aucun doute la façon normale aurait été de donner le droit d’aînesse au fils suivant, Siméon ou à celui après lui, Lévi, mais ces deux là étaient coupables des meurtres de tous les hommes de Sichem (34:25). Ce fut donc Joseph qui devait recevoir les droits du premier-né :

« Ruben était le premier-né d'Israël, mais parce qu'il avait eu des relations sexuelles avec l'une des femmes de son père, son droit d'aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d'Israël; ainsi Ruben ne fut pas recensé comme l'aîné.

  Juda fut puissant parmi ses frères, et de lui est issu le prince d'Israël, mais le droit d'aînesse appartenait à Joseph. » (1 Chroniques 5:1-2)

Jacob accomplit son dessein en adoptant les deux fils de Joseph comme les siens, à égalité avec Ruben et Siméon (verset 5). Maintenant chacun recevrait une portion, mais en faisant cela, joseph recevrait une double portion:

« Quant à moi, je te donne une part de plus qu'à tes frères: Sichem, que j'ai conquise sur les Amorites avec mon épée et mon arc. » (Genèse 48:22)

L’effet, noté par l’auteur, était de donner le droit d’aînesse à Joseph. N’importe quel fils qui auraient pu être nés de Joseph (mais n’ont pas été) recevraient leur héritage comme s’ils étaient les fils de soit d’Ephraïm ou de Manassé (verset 6).

Les deux apparitions de Dieu à Jacob à Béthel (une fois avant qu’il ne parte de Canaan pour chercher une épouse à Harân (28:10-17) et encore une fois après qu’il soit revenu à Canaan de Paddân-Aram (35:9-15)) étaient encore plus importantes à la vue de l’accomplissement partiel des promesses de Dieu dans ces apparitions. Dieu avait promit à Jacob qu’IL serait avec lui pour le guider, le protéger et lui fournir ce dont il aurait besoin et qu’Il le ramènerait sain et sauf à Canaan. Cela, Dieu l’avait fait, en dépit des dangers que Jacob avait rencontré et des obstacles qui furent sur son chemin. Puisque les paroles de Dieu furent réalisées pour les promesses à court-termes, SES promesses à long-termes seraient aussi assurées.

Les choses les plus importantes pour Jacob dans son rapport à Joseph étaient la promesse du pays de Canaan et l’assurance que Jacob deviendrait une multitude de peuples (verset 4). Si Dieu avait assuré à Jacob qu’il deviendrait un grand peuple et nombreux, alors sûrement il était justifié d’adopter deux fils de plus qui contribueraient à cette prolifération des peuples.

Si la justification de Jacob pour l’adoption des fils de Joseph est trouvée dans la promesse que Dieu a faite à Béthel, la raison semble être dans le verset 7.

« Car lorsque je revenais de Paddân-Aram, Rachel est morte au pays de Canaan à peu de distance d'Ephrata. C'est là, sur le chemin d'Ephrata --- qui s'appelle Bethléhem --- que je l'ai enterrée. » (Genèse 48:7)

Joseph était le fils de Rachel, la femme préférée de Jacob. Sa préférence pour Joseph a contribué énormément à son rejet par ses frères et à son voyage en Egypte (37:4). Un facteur majeur dans sa préférence pour Joseph était le fait qu’il était le premier-né de Rachel, son épouse par choix. (Léa était sa femme « par chance », Bilha et Zilpa « par compétition. »)

Bien que Rachel ait été la plus jeune de ses femmes, elle mourut prématurément en route pour Ephrata (Bethléhem). En conclusion, si elle n’était pas morte si tôt dans sa vie, elle aurait eu beaucoup d’autres fils par Jacob. L’adoption d’Ephraïm et Manassé fournit Jacob avec deux fils de plus, techniquement « par Rachel. » La promesse de Dieu à Béthel associée à la préférence de Jacob pour Rachel fournit la toile de fond pour l’adoption d’Ephraïm et Manassé. En plus de ça doit être mentionné la fidélité de Joseph au Dieu de ses pères, bien qu’il ait été dans un pays étranger et dans des circonstances adverses. Il, comme le sauveur de son peuple, était certainement digne de la faveur que son père lui avait accordée.

La Bénédiction d’Ephraïm et de Manassé (48:8-22)

Les fils de Joseph n’avaient pas encore été remarqués par Jacob. L’adoption d’Ephraïm et de Manassé était surtout un privilège accordé à Joseph plutôt qu’un acte de partialité envers ses fils. Maintenant, qu’ils n’aient pas été remarqués ou qu’ils aient été amenés qu’après l’entrevue privée de Joseph avec son père, Jacob saute sur l’opportunité de bénir Joseph à travers ses deux fils :

« Israël regarda les fils de Joseph et demanda:
   ---Qui est-ce?

   Joseph lui répondit:
   ---Ce sont les fils que Dieu m'a donnés dans ce pays.
   ---Fais-les approcher, je te prie, dit Jacob, pour que je les bénisse.

   La vue d'Israël était affaiblie par l'âge de sorte qu'il n'y voyait plus. Il les fit donc approcher de lui et les embrassa.

   Israël dit à Joseph:
   ---Je ne m'imaginais pas te revoir et voici que Dieu me fait voir même tes descendants.

   Joseph reprit ses deux enfants d'entre les genoux de son père et se prosterna face contre terre.

   Puis il les prit tous les deux, Ephraïm à sa droite --- donc à gauche d'Israël --- et Manassé à sa gauche --- donc à la droite de son père --- et les fit approcher de lui.

   Mais Israël tendit la main droite et la posa sur la tête d'Ephraïm, qui était le plus jeune, et sa main gauche sur la tête de Manassé. Il croisa donc ses mains, bien que Manassé fût l'aîné. » (Genèse 48:8-14)

Tout comme son père Isaac souffrit d’une mauvaise vue dans ses dernières années (27:1), la vision de Jacob était faible. Bien sûr, il avait vu ces fils auparavant, mais ils avaient grandi et beaucoup changé, comme tous les enfants. Jacob pouvait les voir mais il était incapable de les identifier spécifiquement. Joseph les présenta à Jacob, qui a dû les attirer entre ses genoux pour les embrasser. Jacob, qui avait cru qu’il ne reverrait jamais plus le visage de son fils préféré, avait maintenant ses petits-fils devant lui. La bonté de Dieu pour lui n’est pas négligée dans cet évènement (verset 11).

Joseph, sachant que son père était prêt à les bénir (verset 9), éloigna les garçons, maintenant proche de vingt ans,103 de son père pour les placer correctement pour la bénédiction. Manassé, l’aîné, était à sa gauche (la droite de Jacob), et Ephraïm était à la droite de Joseph (la gauche de Jacob). C’était fait exprès pour que la main droite de Jacob repose sur Manassé, le plus âgé. Israël surprit Joseph en croisant ses mains et prononçant cette bénédiction :

« Il bénit Joseph et dit:
      Que ces garçons soient bénis par le Dieu
      devant qui ont vécu mes pères Abraham et Isaac,
      le Dieu qui a pris soin de moi depuis que j'existe et jusqu'à ce jour,

   l'ange qui m'a délivré de tout mal.
      Qu'ils perpétuent mon nom et celui de mes pères Abraham et Isaac!
      Qu'ils aient beaucoup d'enfants partout dans le pays. » (Genèse 48:15-16)

Nous ne devons pas oublier que la bénédiction de Jacob sur les deux fils de Joseph était principalement une bénédiction sur Joseph, comme Moïse nous le rappelle dans le verset 15. La bénédiction contient le témoignage de Jacob, un qui est totalement différent des mots parlés devant Pharaon :

« Le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n'atteindrai pas le nombre des années qu'ont duré les migrations de mes ancêtres. » (Genèse 47:9)

Premièrement, le Dieu de Jacob est le Dieu de ses pères, Abraham et Isaac, le Dieu Qui avait fait SON alliance avec eux et les protégea pendant toute leur vie. Deuxièmement, Jacob, le berger (30:27), reconnut que Dieu avait prit soin de lui comme son Berger. En effet, Jacob attesta, « L’Eternel est mon berger… » Troisièmement, le Dieu de Jacob était l’ « Ange » (32:23-33) Qui l’avait racheté de tout le mal.

Comment pouvait-il y avoir une telle différence entre ce témoignage à Joseph et celui fait à Pharaon ? Comment Jacob pouvait-il dire cela avec sincérité ? La vie de Jacob avait été une longue série de chagrins. Il avait contrarié son frère et trompé son père. Il dut quitter sa maison, pour ne jamais revenir revoir sa mère vivante. Il fut forcé de vivre avec un oncle qui était presque aussi trompeur que lui et de prendre quatre femmes plutôt que juste Rachel, celle qu’il aurait choisie. Ses femmes se battaient constamment pour lui, et ses enfants se détestaient. Sa fille fut violée ; son fils aîné coucha avec sa concubine, et Juda avait couché avec une prostituée. Il fut privé de sa femme et de son premier fils ; Et Benjamin, le seul descendant restant de Rachel, était en très grand danger. Finalement, une famine le força à quitter la terre promise. Sa vie avait été pleine de tristesse.

Quand Jacob attesta que l’Eternel était son berger tout au long de sa vie, il n’a pas renié ses souffrances. Mais il commença à les voir d’une façon différente. Tout comme Joseph reconnut que Dieu était avec lui dans ses souffrances, Jacob était assuré de la présence de Dieu dans tous ses chagrins. Pendant que notre Berger nous fait « reposer dans des prairies verdoyantes » (Psaume 23:2), IL est aussi avec nous quand nous « traversons la vallée où règnent les ténèbres de la mort » (Psaume 23:4). Jacob a finalement réalisé que chaque chose dans sa vie était une part de la volonté de Dieu pour lui et que Dieu le dirigeait et le formait à travers l’adversité.

Et Dieu, l’Ange (Qui je pense était le Christ pré-incarné), l’avait racheté de tout le mal. Jacob n’a jamais déclaré que l’Ange l’avait protégé de tous les problèmes, car ce n’était pas le cas. Problèmes et maux sont des termes synonymes, comme Jacob l’a finalement compris. Aucun saint n’a été promis l’absence de problèmes. Cependant, le mal est de ne pas faire face à des circonstances douloureuses, mais de ne pas accomplir les buts de Dieu. Dieu utilisa les épreuves et les afflictions pour amener Jacob en Egypte et pour amener le salût dont Joseph fut envoyé en avance pour fournir. Tous les problèmes de Jacob étaient « envoyés par Dieu » pour accomplir les desseins de Dieu, même quand Jacob ne les reconnaissait pas et avait tendance à résister.

Le Chrétien immature prie que Dieu empêchera la douleur et la souffrance, voyant ces choses comme mauvaises. La marque d’un Chrétien mature est qu’il peut regarder derrière sur sa vie et voir que Dieu peut prendre les douleurs et les pressions de la vie et les faire marcher ensemble pour le bien dans sa vie et ultimement amène quelqu’un près de LUI par ça. L’immature évite la douleur. Bien que le mature ne la recherche pas, il arrive à la savourer à la lumière du fait que Dieu l’utilise magnifiquement pour nous amener dans l’intimité avec LUI. Quand connaître Dieu est le cadeau suprême, la souffrance n’est pas un prix trop cher à payer pour l’obtenir :

« C'est ainsi que je pourrai connaître le Christ, c'est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort » (Philippiens 3:10)

Ce Dieu, ce Berger, cet Ange, bénira les fils de Joseph d’une manière spéciale. Par eux, le nom de Jacob (Israël) vivra éternellement. Le travail que Dieu avait commencé en Abraham et Isaac et a fidèlement continué en Jacob, IL le continuera en ces hommes. Ils grandiront en une grande multitude, réalisant la promesse de Dieu.

Quand Joseph vit son père croisant ses mains et donnant la prééminence à Ephraïm, il assuma que c’était une erreur et essaya de la corriger, mais il apprit de son père que cette action était intentionnelle.

« Joseph remarqua que son père avait posé sa main droite sur la tête d'Ephraïm. Cela lui déplut et il prit la main de son père pour la faire passer de la tête d'Ephraïm sur celle de Manassé.

   Il dit à son père:
   ---Il ne faut pas faire ainsi, mon père, car c'est celui-là l'aîné; mets donc ta main droite sur sa tête.

   Mais son père refusa et dit:
   ---Je sais, mon fils, je sais. Celui-là aussi deviendra un peuple! Lui aussi sera grand. Mais son frère cadet sera plus grand que lui et sa descendance formera des nations entières.

   Ce jour-là, il les bénit tous deux et dit:
   ---Le peuple d'Israël vous nommera dans ses bénédictions en disant: «Que Dieu te rende semblable à Ephraïm et à Manassé!»
   Ainsi il plaça Ephraïm avant Manassé. » (Genèse 48:17-20)

Jacob, après tout, était un vieil homme. Il avait tendance à s’étendre sur le passé dans sa conversation. Ses yeux ne pouvaient plus reconnaître l’identité des ses petits-fils. Certainement, Joseph raisonnait, c’était un accident que Jacob croisa ses mains comme pour donner prééminence au fils cadet. Peut-être pensait-il que Manassé était à sa gauche et c’est pour ça qu’il avait croisé ses mains, pour que sa main droite soit placée sur lui. Avec un peu d’impatience, Joseph a pu essayer de corriger son père. Ce n’était pas par ignorance ou par erreur que Jacob avait agi. Il avait l’intention d’établir le cadet au-dessus de l’aîné.

Le Livre de Genèse est rempli de cas dans lesquels le cadet fut choisi aux dépends de l’aîné. Seth fut préféré à Caïn ; Sem à Japhet ; Isaac à Ismaël ; Jacob à Esaü ; et maintenant, Ephraïm à Manassé. Bien sûr, ce ne devait pas toujours être comme ça. Jacob avait préféré choisir Rachel à Léa, mais Laban n’était pas prêt à laisser ça arriver. Dans la providence de Dieu, IL ne l’était pas non plus, car Léa devint la première épouse de Jacob, la mère de Juda, la tête de la lignée messianique, et Lévi, la tête de la lignée sacerdotale. Léa, pas Rachel, reçut l’honneur d’être enterrée avec Jacob dans la grotte de Machpelah (49:31).

Jacob a eu tort en choisissant Rachel à Léa parce qu’il prit sa décision uniquement sur la base de son apparence physique, pas son caractère. Ses actions aussi dans ce choix n’étaient pas illustratives du principe de l’élection divine parce qu’il y avait un motif égoïste dans le choix de Rachel au lieu de Léa. L’élection de Dieu était sans tenir compte du résultat pour que SON choix puisse être libre :

« Et ce n'est pas tout: Rébecca eut des jumeaux nés d'un seul et même père, de notre ancêtre Isaac.

   Or, Dieu a un plan qui s'accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c'est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu'ils n'aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au cadet. » (Romains 9:10-12)

Dans le choix d’Ephraïm sur Manassé, le principe d’élection est clairement illustré, car le choix de Jacob ne fut pas basé sur des motifs égoïstes. Alors, pourquoi Jacob préféra-t-il Ephraïm à Manassé ? Personnellement, je crois que ce fut le moyen de Jacob de démontrer sa compréhension et sa soumission tardive à la doctrine de la sélection divine. Jacob semblait croire que « Dieu aide les gens qui s’aident eux-mêmes », et il s’était aidé depuis un très jeune âge. Il croyait que la bénédiction de Dieu était basée sur son aptitude à être plus malin et à manipuler les autres, tels que son frère et Laban. Il a dû croire que Dieu l’avait préféré à Esaü parce qu’il pouvait faire plus pour Dieu que son frère. Maintenant, Jacob a enfin réalisé que (comme Paul écrit dans Romains 9) Dieu l’avait choisi au lieu d’Esaü simplement parce qu’IL avait décidé de travailler par lui, pas par Esaü. Il n’y avait aucune raison terrestre pour laquelle Éphraïm devrait être placé au-dessus de Manassé, mais c’était pourquoi les actions de Jacob étaient très importantes. Bien que la société puisse arranger, pour des raisons pratiques, à transférer des privilèges selon l’ordre de naissance, Dieu n’est pas obligé de suivre cette règle. Dieu n’est pas obligé d’agir « traditionnellement » ou selon nos espérances. C’est la prérogative d’un Dieu Qui est souverain. Jacob, a finalement réussi à voir cela et a symboliquement donné un témoignage de sa compréhension du principe de la sélection divine.

Ayant donné priorité à Ephraïm, le cadet, Jacob maintenant se tourne vers Joseph pour lui donner encore une autre bénédiction avant que les autres fils soient appelés à ses cotés :

« Puis Israël dit à Joseph:
   ---Je vais bientôt mourir. Dieu sera avec vous et vous fera retourner au pays de vos ancêtres.

   Quant à moi, je te donne une part de plus qu'à tes frères: Sichem, que j'ai conquise sur les Amorites avec mon épée et mon arc. » (Genèse 48:21-22)

La mort de Jacob est imminente, et il ne vivra pas pour voir le retour à Canaan. Peut-être, il suggère, Joseph le pourra-t-il (verset 20). Nous savons que ni Joseph ni Jacob ne retourneront au pays de la terre promise avant que la mort ne les rattrape. Seulement dans l’état ressuscité feront-ils l’expérience des promesses de Dieu. Comme bénédiction spéciale, Joseph reçoit une portion particulière du pays, que « j'ai conquise sur les Amorites avec mon épée et mon arc » (verset 22). Mais quelle est cette région du pays ?

Le terme « portion » est littéralement « Sichem ». Est-ce que Jacob donne Sichem à Joseph ? Les os de Joseph furent amenés d’Egypte et enterrés à Sichem :

« On ensevelit aussi à Sichem les ossements de Joseph que les Israélites avaient ramenés d'Egypte. On les inhuma dans le terrain que Jacob avait acheté pour cent pièces d'argent aux descendants de Hamor, le père de Sichem, et qui faisait partie du patrimoine des descendants de Joseph. » (Josué 24:32)

Mais ici, bien que Joseph soit enterré à Sichem, on fait allusion à ce terrain « que Jacob avait acheté », pas le terrain pour lequel il aurait combattu. Certains commentateurs concluent que Jacob n’aurait jamais pu déclarer avoir pris cette terre par la force quand il avait condamné ses fils pour leurs actions d’avoir tué tous les hommes de la ville :

« Jacob dit à Siméon et à Lévi:
   ---Vous me causez des ennuis car vous m'avez rendu odieux aux Cananéens et aux Phéréziens qui habitent le pays. Je ne dispose que d'un petit nombre d'hommes; s'ils se liguent contre moi, ils me battront et extermineront toute ma famille avec moi. » (Genèse 34:30)

« Siméon et Lévi sont frères,
      ils se sont mis d'accord pour semer la violence.

    Non, je ne veux pas m'associer à leur complot!
      Je mets un point d'honneur à ne pas approuver leurs délibérations!
      Car mûs par leur colère, ils ont tué des hommes;
      poussés par leur caprice, ils ont mutilé des taureaux[b].

    Que leur colère soit maudite, car elle est violente.
      Maudit soit leur emportement, car il est implacable!
      Moi je les éparpillerai au milieu de Jacob,
      je les disperserai en Israël. » (Genèse 49:5-9)

Il doit être dit que Siméon et Lévi avaient eu tort dans ce qu’ils avaient fait. Ils ont cherché la vengeance, pas la justice ; ils étaient plus motivés par la fierté que par la pureté. Ils ont agi trompeusement, donnant l’impression qu’ils accepteraient l’offre de Sichem et de son père ; mais ils ont utilisé la circoncision comme une ruse pour profiter des hommes de la ville. Jacob a aussi eu tort. Il a eu tort de déménager à Sichem en premier et d’avoir des relations avec les Cananéens et de se compromettre avec eux. Il semble avoir eu tort de ne pas avoir décider fermement de traiter avec le péché qui avait été commis.

Maintenant Jacob peut regarder en arrière sur cet incident comme étant prophétique de la possession future de Canaan par Israël. Ce pays ne sera pas acheté, mais il sera pris par force. Les Cananéens devront être chassés et annihilés à cause de leur grande perversité et immoralité :

« Quant aux villes de ces peuples que l'Eternel votre Dieu vous donne en possession, vous n'y laisserez pas subsister âme qui vive.

   Vous exterminerez totalement pour les *vouer à l'Eternel les Hittites, les Amoréens, les Cananéens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens, comme l'Eternel votre Dieu vous l'a ordonné,

   afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l'honneur de leurs dieux, et par lesquelles vous pécheriez contre l'Eternel votre Dieu. » (Deutéronome 20:16-18)

Une bonne chose est arrivée à Sichem, mais pour de mauvaises raisons. Jacob peut donc maintenant regarder sur l’incident d’un angle totalement différent, car la pureté lui était maintenant devenue plus importante qu’une paix qui fut obtenue à un prix injuste. La prochaine fois que la nation viendra à Sichem, la ville sera prise par force, et le pillage sera le même genre que le premier.

Conclusion

La vie pour Jacob semble considérablement différente vue de la perspective du cimetière. Maintenant, ayant été capable de reconnaitre la main de Dieu dans sa vie, il réalisa que la vie ne fut pas une longue série de chagrins, mais une chaine d’évènements dans le plan souverain de Dieu pour accomplir SES desseins.

Souffrances et chagrins ont été reconnus comme avoir été des amis pas des ennemis, comme Jacob avait conclu une fois. Auparavant, Jacob recherchait la paix et la prospérité, les buts les plus importants dans sa vie. Avec de tels buts, l’agrément est préférable à l’adversité. Jacob préféra ne rien faire quand sa fille fut violée plutôt que de courir le risque de perdre son confort et sa sécurité. La sainteté n’était pas aussi précieuse à Jacob que le bonheur. Les hommes ne seront jamais notés pour leur caractère quand le plaisir est une priorité plus importante que la pureté.

Mais maintenant, du cimetière, Jacob est arrivé à réaliser que ce fut ses souffrances et ses épreuves qui furent les instruments de Dieu pour le rapprocher du point de soumission à la volonté de Dieu, de l’Egypte, de vénérer, et de l’intimité spirituelle.

Jacob est aussi arrivé à apprécier la doctrine de l’élection. Il discerna finalement que Dieu ne l’avait pas choisi à cause de ce qu’il accomplirait pour LUI. Dieu ne l’a pas sélectionné parce qu’il avait plus de possibilités qu’Esaü. Les accomplissements de Jacob ont tous été pour rien. Il n’a jamais profité des fruits de ses manipulations pour obtenir le droit d’aînesse d’Esaü ou la bénédiction d’Isaac. Il n’a jamais été le propriétaire des troupeaux de son père (pour autant que je sache). Sa prospérité vint de son séjour à Paddân-Aram, pas du pelage des troncs des arbres, mais de la promesse de Dieu (31:11-13). Seulement quand Jacob fut impuissant et forcé de quitter la terre promise s’est-il complètement jeté à la merci de Dieu et ne s’est pas reposé sur ses magouilles. La doctrine d’élection, maintenant comprise, amena Jacob à l’humilité et à la vénération.

J’aimerai suggérer que nos vies seraient beaucoup plus heureuses si nous arrivions aux conclusions que Jacob a réalisées, mais plus tôt que lui. Si nous pouvions, comme Joseph, voir la main de Dieu dans nos souffrances, nous pourrions nous réjouir pendant nos épreuves, sachant que Dieu est au travail, nous rendant plus matures et nous apprenant à endurer (Jacques 1:2-4). Et si nous pouvions voir que Dieu ne nous a pas choisi à cause de nos possibilités mais pour démontrer SON pouvoir, nous ne nous engagerions pas dans les efforts futiles de Jacob :

« Car ce n'est pas pour baptiser que le Christ m'a envoyé, c'est pour proclamer la Bonne Nouvelle. Et cela, sans recourir aux arguments de la sagesse humaine, afin de ne pas vider de son sens la mort du Christ sur la croix.

Considérez donc votre situation, frères: qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société!

 Non! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les «sages», et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants.

Dieu a porté son choix sur ce qui n'a aucune noblesse et que le monde méprise, sur ce qui est considéré comme insignifiant, pour réduire à néant ce que le monde estime important.

Ainsi, aucune créature ne pourra se vanter devant Dieu.  » (1 Corinthiens 1:17,26-29)

N’est-il pas intéressant que Dieu ait choisi Jacob pour être Israël, le patriarche ? Joseph, qui de loin est le plus pieux du groupe, est délaissé, en ça qu’aucune tribu n’est nommée après lui. Il n’est pas l’ancêtre du Messie, mais Juda, qui a échoué avec ses fils et qui a voulu avoir une relation illicite avec une prostituée cananéenne, l’est. Joseph ne fut pas non plus celui par qui donnerait son nom à la lignée sacerdotale, mais Lévi, le frère qui avait trompé les hommes de Sichem et les avait tués. Ça, mes amis, est l’élection. Et c’est exactement pourquoi nous devrions être encouragés. Car Dieu peut choisir une personne aussi invraisemblable et non prometteuse que vous et moi et faire des choses magnifiques par nous.

Que votre vue de la vie soit comme celle de Jacob dans ses derniers moments, la vue depuis la tombe !

« Apprends-nous donc à bien compter nos jours,
      afin que notre cœur acquière la sagesse! » (Psaume 90:12)

« Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d'argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité.

   Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désemparés, mais non désespérés,

   persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis.

   Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps.

   Car sans cesse, nous qui vivons, nous sommes exposés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi rendue manifeste par notre corps mortel. » (2 Corinthiens 4:7-11)


102 In verse 5 Jacob referred to Joseph’s sons in reverse order: Ephraim and Manasseh. This foreshadows the reversal of tradition in giving the birthright to Ephraim, the younger, which will follow later. Already it is in Jacob’s mind to do so.

103 Manasseh and Ephraim were born in the seven years of plenty, before the first year of the famine (41:50). Jacob went down to Egypt somewhere around the end of the second year of the famine (45:6) and lived 17 years after he arrived (47:28). Since Jacob is near death, the sons of Joseph must be about 20 years old. They are certainly not toddlers.

49. Le But de la Prédiction (Genèse 49:1-28)

Introduction

Quand j’étais étudiant en dernière année au séminaire, j’ai dû écrire une thèse. Je choisis d’écrire sur les thèmes de l’Exode comme ils étaient employés dans Ésaïe 40-55. Pendant mes vacances de Noël, j’ai essayé de coller tous les morceaux ensemble et finir ma thèse. A un point, je me suis totalement perdu dans le projet et, au milieu de tous les détails, j’ai perdu de vue le but de mon papier. Seulement après avoir consulté Dr Waltke, le chef du département de Théologie, ai-je regagné ma perspective et complété ma thèse.

Je trouve que les prophéties bibliques sont pratiquement les mêmes pour beaucoup de Chrétiens. Il y a une surabondance de détails, une montagne de toutes petites choses, qui peuvent nous engloutir et nous amener à perdre de vue le but de la prédiction. Certains Chrétiens se plongent dans les détails de ces « choses à venir » qui composent la prédiction. Ils planifient le futur d’une manière très obscure et incomplète (pour autant que la révélation biblique est concernée). Et pourtant, bien que la prédiction soit un sujet digne d’études sérieuses et d’enquêtes, les détails deviennent une obsession pendant que les sujets les plus importants de vie pieuse sont écartés. En effet, certains Chrétiens passent un temps fou à dissecter de minuscules détails, pendant qu’ils avalent des dinosaures bibliques.

Peu de gens supposeraient que Genèse chapitre 49 ait beaucoup à dire aux Chrétiens du 20ème siècle. Les prophéties contenues dans ce texte sont liées à la destinée des descendants de Jacob. Il y a, bien sûr, des prédictions messianiques ici, et que nous trouvons intéressantes. Mais en plus de celles-ci, on nous donne un aperçu du but de toutes les prophéties, puisque nous allons considérer le but que ces prédictions avaient pour les fils de Jacob et leurs descendants.

Les fils de Jacob, qui étaient les bénéficiaires de ces prédictions, mourront en Egypte. Comme leurs ancêtres, ils ne vivraient pas pour voir la réalisation des promesses de Dieu pendant leurs vies. Pourquoi, alors, Dieu a-t-il prédit les évènements qui arriveraient longtemps après leurs morts ? Nous pouvons admettre que ces prédictions voulaient dire quelque chose à ceux qui les ont lues en premier de la main de Moïse. Après tout, ces gens là étaient les descendants de Jacob, qui commenceraient à réaliser les prophéties de leur ancêtre. Mais quelle valeur avaient ces paroles de Jacob à Ruben, Siméon, Lévi, et les autres ? J’aimerai suggérer qu’elles leur étaient aussi profitables, précisément de la même manière que la prophétie (pas encore réalisée) est importante pour nous. Apprenons en premier des fils de Jacob, puis considérons les implications pour nous-mêmes.

Questions qui Fournissent la Clef de ce Passage

Vous n’êtes peut-être pas d’accord avec les réponses que je trouve dans ce texte, mais je suis convaincu que personne ne comprendra le passage sans répondre à quelques questions-clefs.

(1) Est-ce que chaque détail de la prédiction de Jacob est arrivé ? Si non, pourquoi pas ?

(2) A quoi sert le but de cette prophétie pour les fils de Jacob, puisque aucun ne vivra pour voir leurs réalisations à Canaan ?

(3) Quelles raisons Moïse avait-il pour enregistrer cette conversation entre Jacob et ses fils ?

(4) Pourquoi est-ce que Ruben, Siméon, et Lévi  reçoivent-ils une réprimande de leur père pour leurs mauvaises actions, quand Juda, tout autant coupable (chapitre 38), reçu la plus grande bénédiction de tous les fils, puisqu’il deviendra l’ancêtre du Messie ?

(5) Que pouvons-nous apprendre de ces prédictions ?

Observations Concernant la Prédiction de Jacob Relative à ses Descendants

Avant de diriger notre attention sur quelques-uns des détails des prophéties de ce passage, il nous serait profitable de regarder à ce passage dans son intégralité. Plusieurs caractéristiques peuvent être identifiées.

Premièrement, celles-là sont les dernières paroles de Jacob. La prédiction est pratiquement les dernières paroles de Jacob, parlées avec son dernier souffle.

« Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:33)

Les dernières paroles d’un homme mourant ne devraient pas être prises à la légère, encore moins celles d’un patriarche et enregistrées sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.

Deuxièmement, c’est de la poésie. Nous pourrions avoir tendance à penser que les dernières paroles d’un homme, parlées avec beaucoup d’efforts, devraient être désorganisées et difficiles à suivre. Un regard à ce passage révèle que nous traitons ici avec de la poésie judaïque, car la forme est très différente des pages précédentes. Il y a de nombreuses indications que ces dernières paroles furent bien réfléchies, pensées à l’avance. Les paroles de Jacob sont des paroles qui ont été préparés très attentivement et probablement répétés.

Troisièmement, c’est plus que poésie, c’est une prophétie. Bien que la forme soit de la poésie, la substance est prophétie. Les paroles de Jacob révèlent « des choses à venir » pour ses descendants. En règle générale,104 la prophétie n’est pas spécifique. Elle n’a pas pour intention d’épeler l’avenir des fils de Jacob comme individus, mais comme chefs de tribus. L’avenir qui est prédit est l’avenir de la nation, manifestée par les douze tribus (verset 28). Normalement, la prophétie ne parlera pas d’un endroit précis,105 ni d’une certaine personne,106 ni d’un certain moment dans le temps,107 mais du caractère et de la disposition des différentes tribus à travers leur histoire. Cela nous prévient que nous devons faire attention de rechercher une réalisation qui est trop spécifique.

Quatrièmement, les paroles dites par Jacob sont une bénédiction :

« Tous ceux-là forment les douze tribus d’Israël, et c’est ainsi que leur parla leur père et qu’il les bénit, en prononçant pour chacun sa bénédiction propre. » (Genèse 49:28)

Tous les fils de Jacob furent bénis, en ça qu’ils faisaient tous partis de la nation Israël. Tous entreraient dans le pays de Canaan et auraient un héritage là.

Certains auraient surement voulu une plus grande bénédiction que les autres. Même ceux qui furent réprimandés par Jacob et dont l’avenir avait été dépeint, comme lugubre, étaient bénis, comme nous le montrerons plus tard.

Cinquièmement, l’avenir qui est prédit n’est pas indépendant du passé, mais une extension de ce dernier. Moïse nous dit que chacun des fils fut donné « sa bénédiction propre » (verset 28). En réfléchissant aux bénédictions de Jacob, nous trouvons que chacune d’elles était liée au passé. Les bénédictions de Ruben, Siméon, et Levi, étaient basées sur les péchés qu’ils avaient commis dans le passé. Joseph, d’un autre coté, avait été durement attaqué, mais était resté fidèle (versets 23-24). Les autres ont trouvé leurs bénédictions liées au nom qu’ils avaient reçu à leur naissance. Juda, dérivant de la racine judaïque, « louer » (29:35), était maintenant prophétisé être louer par ses frères (49:8). Dan, dont le nom semble être le participe voulant dire « juger » (30:6), est dit qu’il « jugera ses gens » (49:16). La prédiction, alors, n’est pas séparée de l’histoire, mais son extension dans le future.

Ruben (49:3-4)

Ruben, par vertu de sa position comme premier-né de Jacob, aurait dû avoir la prééminence sur ses frères et la double portion de l’héritage (qui fut donnée à Joseph (48:5,6,22 ; 1 Chroniques 5:1-2)). Mais il a tout perdu à cause de son instabilité :

« Ruben, tu es mon premier-né,
      le premier fruit de ma vigueur, du temps où j'étais plein de force,
      toi, tu es supérieur en dignité et supérieur en force.

   Bouillonnant comme l'eau, tu n'auras pas le premier rang!
       Car tu as profané la couche de ton père, en entrant dans mon lit. » (Genèse 49:3-4)

Comme suggéré auparavant, je ne pense pas que le désir de Ruben ait été aussi sexuel que politique – c’était un désir pour le pouvoir. Ruben, comme Satan, n’était pas content avec sa position élevée et voulait plus d’autorité, plus de prééminence (Ésaïe 14:12 ; Ézéchiel 28:12). En conséquence, il coucha avec Bilha, la concubine de son père, non pas à cause de son attrait sexuel, mais parce qu’elle était le symbole du droit de dominer la famille. Posséder le harem du chef voulait dire usurper son autorité (1 Rois 2:13-25 ; 2 Samuel 16:20-22). Puisque « les derniers seront les premiers » (Marc 10:31) et ceux qui servent seront servis dans le royaume de Dieu (Marc 9:35), Ruben devait être destitué de sa position de pouvoir et de prééminence. Celui qui dirigerait doit surement se diriger lui-même.

Siméon et Lévi (49:5-7)

Comme Ruben, Siméon et Lévi ont démontré un caractère qui n’avait rien de vertueux.

« Siméon et Lévi sont frères,
      ils se sont mis d'accord pour semer la violence.

   Non, je ne veux pas m'associer à leur complot!
      Je mets un point d'honneur à ne pas approuver leurs délibérations!
      Car mûs par leur colère, ils ont tué des hommes;
      poussés par leur caprice, ils ont mutilé des taureaux[b].

   Que leur colère soit maudite, car elle est violente.
      Maudit soit leur emportement, car il est implacable!
      Moi je les éparpillerai au milieu de Jacob,
      je les disperserai en Israël. » (Genèse 49:5-7)

Ces deux frères de Dina étaient très perturbés par son viol par Sichem, mais ce n’était pas une indignation justifiée. Parce qu’ils avaient suggéré la circoncision, ils avaient trompé les hommes de Sichem, les laissant croire qu’un traité allait être ratifié. Et dans leur colère, ils tuèrent les hommes de la ville. La mutilation du bétail est une autre indication de leur colère incontrôlée, un détail qui n’est pas mentionné dans le récit de Genèse 34:25-30. Les chevaux furent mutilés aussi à cause de leurs usages militaires, tirant les chars (Josué 11:6), mais le bétail était utilisé dans des buts paisibles. La mutilation du bétail était l’évidence d’une violence et destruction inutile. L’alliance de Siméon et Lévi en était une impie, et donc comme ceux de Babel qui s’unir dans la désobéissance (Genèse 11:1), ils seraient dispersés.

Juda (49:8-12)

Après avoir pris connaissance de la folie de Juda dans le chapitre 38 de Genèse, nous ne pensions pas qu’il prospèrerait spirituellement, mais les paroles de Jacob parlent d’un avenir lumineux pour ses descendants :

« O toi, Juda, tes frères te rendront hommage,
      ta main fera ployer la nuque de tes ennemis,
      et les fils de ton père se prosterneront devant toi.

   Oui, Juda est un jeune lion[c].
      Mon fils, tu reviens de la chasse
      et tu t'es accroupi et couché comme un lion,
      comme une lionne: qui te ferait lever?

   Le sceptre ne s'écartera pas de Juda,
      et l'insigne de chef ne sera pas ôté d'entre ses pieds
      jusqu'à la venue de celui auquel ils appartiennent
      et à qui tous les peuples rendront obéissance.

   Son âne, il l'attache à la vigne,
      et, à un cep de choix, le petit de l'ânesse.
      Il lave dans le vin son vêtement
      et nettoie son manteau dans le jus des raisins.

   Il a les yeux plus rouges que le vin,
      les dents plus blanches que le lait. » (Genèse 49:8-12)

La prééminence qui fut enlevée à Ruben fut clairement transférée à son jeune frère, Juda (aussi 1 Chroniques 5:2). Non seulement serait-il au-dessus de ses frères dans les jours à venir,108 mais il serait aussi victorieux sur ses ennemis (verset 8). Sa force militaire pourrait être comparée à la force d’un lion (verset 9). Le verset 10 a depuis longtemps était interprété comme une prophétie messianique, à la fois par les Juifs et les Chrétiens, mais le sens précis de « Shiloh » est incertain. C’est soit une référence à un endroit, comme il en est autre part dans le Vieux Testament (Josué 18:1,8,9 ; 15:51 ; 1 Samuel 1:13, etc.) ou il pourrait faire allusion à la personne du Messie.109

La prospérité de la tribu de Juda est décrite dans les versets 11 et 12. Il sera tant béni dans le vignoble que ses vignes seront assez fortes pour supporter un jeune âne, et le produit de la vigne sera assez abondant qu’il pourra laver ses vêtements dans son vin. En d’autres mots, le vin sera aussi abondant que l’eau. La quantité sera plus que suffisante pour subvenir au besoin d’un homme, d’où les yeux rouges (verset 12). Le bétail prospèrera tant que le lait sera aussi abondant (verset 12).

Les six premiers fils à qui on fait référence sont les enfants de Rachel et Léa. Les quatre suivants sont les fils des concubines de Jacob, les servantes de Rachel et Léa. Les deux derniers fils sont les enfants de Jacob et Rachel, la femme de son choix.

Zebulon et Issacar (49:13-15)

La prophétie concernant Zebulon est perturbante, car elle n’est pas encore arrivée :

« Zabulon aura sa demeure sur le rivage de la mer,
      il aura sur sa côte un port pour les navires,
      son territoire s'étendra jusqu'à Sidon. » (Genèse 49:13)

Kidner commente :

« La terre allouée à Zebulon dans Josué 19:10-16 n’atteignait pas la côte, pas comme celle de son voisin Aser (Juges 5:17), ni n’approchait-elle Sidon. Mais elle était assez proche des deux pour être enrichies par le commerce maritime (‘par mer, ils draineront d'abondantes richesses’, Deutéronome 33:19), et les prépositions dans le verset pourraient dire ‘vers’.110

Par contraste à Juda, qui vaincu ses ennemis comme un lion, Issacar échoua à faire de même, et le résultat fut qu’il fut soumit au service des Cananéens. Ce que nous ne dominons pas a souvent tendance à nous dominer.

Dan (49:16-18)

Nos espoirs sont initialement élevés, car il semble que les perspectives pour cette tribu soient brillantes, mais elles s’écrasent soudainement sur les rochers de la réalité :

« Dan jugera son peuple,
      comme les autres tribus d'Israël.

   Que Dan soit un serpent sur le chemin,
      qu'il soit une vipère sur le sentier,
      mordant les jarrets du cheval,
      pour que le cavalier en tombe à la renverse. » (Genèse 49:16-17)

Dan fut le premier enfant de Rachel, par Bilha sa servante (Genèse 30:1-6). Rachel croyait qu’elle aurait sa revanche par ce fils, ainsi son nom suggérait que Dieu avait entendu ses pleurs et avait jugé en sa faveur. Dan jugera ses gens, étant un des fils d’Israël, mais il servirait éventuellement à des buts plus destructifs. L’incident dans Juges 18 sert à refléter le tournant que la tribu prit. Dans la liste des tribus d’Israël dans Apocalypse 7:5-8, Dan est omis.

Le verset 18 est un débordement inhabituel d’espoir et d’attente, mais il est difficile de le lier à son contexte :

« Je compte sur toi, Eternel pour accorder la délivrance. » (Genèse 49:18)

Je le comprends être un reflet de la foi et l’espoir d’Israël, à la lumière de la prophétie annoncée. Le pronostic pour les tribus d’Israël jusqu'à présent n’est pas très bon, avec l’exception de la tribu de Juda. Par David, beaucoup de prophéties vont être accomplies, mais la réalisation ultime est le Messie, Qui est le fils de David. Ayant fini sa prédiction concernant Dan, et étant ainsi à moitie chemin de ses descendants, Jacob explose avec ces paroles du verset 18. Une expression que l’espoir de la nation ne repose pas sur les fils qu’il a eu, mais en Dieu Qui l’a soutenu pendant tout son séjour. Le salût ne viendra certainement pas de ses fils, mais de Dieu. Le salût ne viendra pas de l’intérieur, mais de l’extérieur. Ça, je crois, est la substance des paroles de Jacob ici.

Gad et Aser (49:19-20)

« Gad agressé par une troupe l'assaillira
      et il la poursuivra.

   Aser a une riche nourriture.
      C'est lui qui fournira des mets dignes d'un roi. » (Genèse 49:19-20)

Gad sera continuellement harcelé par ses voisins, mais ne sera pas vaincu.111

Aser,

Avec une plaine fertile et les routes du commerce maritime,

« ses pieds trempent dans l'huile. » (Deuteronome 33 :24) et produisent une quota annuel remarquable pour le palais (1 Rois 4:7).112

Nephtali (49:21)

« Nephtali est semblable à une biche en liberté qui donne de beaux faons. » (Genèse 49:21)

Le portrait de l’avenir de Nephtali en est un de liberté sans entrave et d’accroissement. Bien que la version New American Standard Version de la Bible traduise le dernier mot du verset 21, « mots », il semble préférable de le rendre plus naturellement « faons », comme dans la version du King James. Sous Baraq, Israël fut poussé à briser leurs chaines (Juges 4-5).

Joseph (49:22-26)

Joseph, nous sommes d’accord, était le plus digne de n’importe quelles bénédictions prononcées par Jacob. Bien qu’il soit énormément béni par Dieu, il n’a pas le privilège d’être l’ancêtre du Messie, comme Juda.

« Joseph est un rameau fertile
      d'un arbre plein de fruits planté près d'une source.
      Ses branches grimpent et s'élancent par-dessus la muraille.

   Des archers le provoquent, le prennent à partie,
      et le harcèlent de leurs flèches.

   Mais son arc reste ferme
      car ses bras pleins de force conservent leur souplesse
      grâce au secours du Puissant de Jacob,
      qui est le berger et le Roc sur lequel Israël se fonde.

   Oui, le Dieu de ton père viendra à ton secours,
      le Tout-Puissant te bénira.
      Qu'il veuille te bénir d'en haut par des pluies abondantes
      et par des eaux d'en bas où repose l'abîme,
      par de nombreux enfants et beaucoup de troupeaux.

   Les bénédictions de ton père surpassent
      celles des montagnes antiques
      et les meilleurs produits des collines antiques.
      Que ces bénédictions soient sur la tête de Joseph,
      et sur le front du prince de ses frères! » (Genèse 49:22-26)

L’avenir de Joseph est décrit comme étant un qui sera fertile et abondant. Il a été brutalement attaqué, pourtant il est resté constant (versets 23-24). Je crois que la première référence ici fait allusion au rejet et à la persécution qu’il a souffert des mains de ses frères. Joseph resta ferme et le Dieu de Jacob l’a soutenu. Ses bénédictions sont largement matérielles. Il sera prééminent parmi ses frères, mais pas dans le sens que Juda le sera. A cause de la fierté d’Ephraïm (Juges 8:1 ; 12:1) et de l’apostasie (Osée 4:17; 5:3), la jouissance de ces bénédictions n’a pas été ce qu’elle aurait pu être.

Benjamin (49:27)

Jacob décrit benjamin comme quelqu’un de sauvage et agressif :

« Benjamin est semblable à un loup qui déchire.
      De grand matin, il dévore sa proie,
      et sur le soir encore, il répartit tout le butin. » (Genèse 49:27)

Ce coté de Benjamin peut être vu dans Juges 19-21. Moïse, dans une bénédiction prononcée plus tard, a un mot plus gentil pour Benjamin :

« Pour Benjamin, il dit:
      Aimé de l'Eternel,
      il demeure en sécurité auprès de lui,
      ce Dieu qui le protège continuellement,
      qui habite lui-même entre ses deux épaules.» (Deutéronome 33:12)

Conclusion

Ayant donné une explication brève des prophéties de Jacob concernant chacun de ses fils, nous devons retourner à nos questions originales si nous voulons gagner une connaissance des buts de la prophétie.

(1) Est-ce que chaque détail de la prophétie de Jacob a été accompli, comme il avait prédit ? Je crois que nous pouvons dire avec un bon degré de confiance que la réponse est non. Par exemple, Zebulon ne s’est pas installé au bord de la mer (verset 13). Nous devons aussi nous souvenir que pendant que Lévi fut assez durement réprimandé par son père ici, et qu’il a dit avoir été éparpillé parmi ses frères (verset 7), il allait être mis à la tète de la tribu sacerdotale. Beaucoup de bénédictions accompagne cette position.

Quelle explication pouvons-nous donner pour le fait que certaines prophéties ne sont pas exactement réalisées, comme nous nous attendions ? Premièrement, laissez-moi vous rappeler que les desseins de Dieu pour Israël ne sont pas encore finis :

« Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,

  et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
      De Sion viendra le Libérateur;
      il éloignera de Jacob toute désobéissance.

   Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
      c'est que j'enlèverai leurs péchés. » (Romains 11:25-27)

Les promesses à Abraham, Isaac, et Jacob, ne furent jamais totalement réalisées dans l’histoire d’Israël, et donc elles sont encore vues être dans l’avenir. Alors comment pouvons-nous être surpris que certaines prophéties ne soient pas encore réalisées ?

Deuxièmement (et cela va sembler être une grande hérésie), Dieu n’a jamais eu l’intention d’accomplir toutes les prophéties. Avant que vous me jetiez dehors et arrachiez cette page, laissez-moi expliquer ce que je veux dire. Pendant que la plupart des prophéties sont spécifiques et sûres de leurs réalisations, pas toutes le sont. Certaines propheties sont des avertissements de Dieu de ce qui va arriver si les hommes ne se repentent pas et ne changent pas leurs attitudes et leurs actions. C’est pourquoi Jonas n’avait pas l’intention de prévenir les Ninivites du jugement immédiat:

« Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint. 

Jonas le prit très mal et se mit en colère.

   Il adressa cette prière à l'Eternel:
   ---Ah, Eternel! Je l'avais bien dit quand j'étais encore dans mon pays. Et c'est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères.

   Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort vaut mieux pour moi que la vie.

   L'Eternel lui répondit:
   ---Fais-tu bien de te mettre en colère? » (Jonas 3:10-4:2)

Quelques années plus tard, la vérité que Jonas connaissait fut clairement déclarée par le prophète Jérémie :

« Une fois, je décrète de déraciner une nation ou un royaume, de le renverser et d'amener sa ruine.

   Mais si cette nation que j'ai menacée cesse de mal agir, je renoncerai à lui envoyer le malheur que j'avais projeté contre elle.

   Et si, par contre, je parle de construire et de planter telle nation, ou tel royaume,

   mais que cette nation fait ce que je considère comme mal, et ne m'écoute pas, je renoncerai au bien que j'avais parlé de lui faire. » (Jérémie 18:7-10)

(2) A quoi sert cette prophétie pour les fils d’Israël, puisqu’ils meurent tous avant que Dieu retourne la nation à Canaan ? Pour les douze fils de Jacob, la première leçon que je vois est que leur caractère affecte non seulement leur destinée, mais aussi la conduite des générations futures et les conséquences que cette conduite créée. En d’autres mots, les fils de Jacob sont rappelés de la leçon que Jacob avait lui-même apprit récemment, que les actions présentes ont des résultats futurs et des répercussions. La déception de Jacob peut être vue dans ses deux fils, Siméon et Lévi. Les prophéties de Jacob rappellent ses fils que ce qu’ils sont aura tendance à former ce que la nation sera dans les années à venir. S’ils vivent des vies justes, cela sera une bénédiction pour les générations futures. S’ils sont impies, la nation en récoltera pareillement les conséquences :

« Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival: je punis les fils pour la faute de leur père jusqu'à la troisième et même la quatrième génération de ceux qui me haïssent, 

Si seulement ils pouvaient garder ces mêmes dispositions à me révérer et à suivre tous les jours tous mes commandements, afin qu'eux et leurs descendants soient heureux pour toujours.

    Va leur dire: Retournez dans vos tentes!

    Quant à toi, reste ici avec moi, et je te communiquerai tous les commandements, les ordonnances et les lois que tu leur enseigneras, afin qu'ils y obéissent dans le pays que je leur donne en possession.»

    Ayez donc soin de faire ce que l'Eternel votre Dieu vous a commandé, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche.

    Suivez exactement le chemin que l'Eternel votre Dieu vous a prescrit, et vous vivrez heureux et vous jouirez d'une longue vie dans le pays dont vous allez prendre possession. » (Deutéronome 5:9, 29-33)

(3) Pourquoi Moïse a-t-il enregistré les paroles de Jacob ? Qu’est ce que les Israélites ont apprit de celles-ci ? La leçon pour ces Israélites était précisément celle que Jacob essaya d’apprendre à ses fils, que les actions d’aujourd’hui ont tendance à former le futur. Les premiers chapitres de Deutéronome (tels que Deut. 5:9, 29-33, cités ci-dessus) enregistrent les essais de Moïse de souligner l’importance de croire en Dieu et de LUI obéir, pour les bénédictions d’aujourd’hui et du futur.

(4) Pourquoi est-ce que Ruben, Siméon et Lévi sont réprimandés par leur père pour les péchés de leur passé pendant que Juda est grandement béni ? Genèse 38 nous apprend surement que Juda, comme ses frères, était coupable de mauvaise conduite. Mais il y a une grande différence entre Juda et Ruben (par exemple). On ne nous dit jamais que Ruben s’est repenti de son péché ou qu’il ait changé son attitude. Juda, quand il fit face à ses péchés, les confessa et y renonça :

« Juda les reconnut et s'écria:
   ---Elle est plus juste que moi; elle a fait cela parce que je ne l'ai pas donnée pour femme à mon fils Chéla.
   Il ne s'unit plus jamais à elle. » (Genèse 38 :26)

De plus, la réponse de Ruben à leur détresse en Egypte était de blâmer quelqu’un d’autre en disant à ses frères quelque chose dans le genre de, « Je vous l’avais bien dit » (verset 42:22). Juda, d’un autre coté, a prit toute la responsabilité pour la sécurité de Benjamin (43:8-10) et s’offrit lui-même en otage à la place de son petit frères (48:18).

Ces observations nous amènent au but de la prophétie de Jacob, et ainsi au but de toutes prophéties. Ici, nous pouvons trouver le sens de beaucoup de prophéties qui ont encore à être réalisées, aujourd’hui ou non.

Le But de la Prophétie

(1) La prophétie concentre notre attention sur les choses futures. Notre tendance est de vivre nos vies comme s’il n’y avait pas d’avenir. L’espoir d’Israël, tout comme le nôtre, était un espoir futur. L’ultime réalité n’est pas dans les choses qu’on peut voir, mais dans les choses qu’on ne peut pas voir. La foi concentre sur l’avenir plutôt que sur le présent :

« La foi est une façon de posséder ce qu'on espère, c'est un moyen d'être sûr des réalités qu'on ne voit pas. » (Hébreux 11:1)

Bien qu’à ce moment Jacob et ses fils vivaient confortablement en Egypte, il y avait un grand danger en plaçant leurs espoirs et leur confiance en ce que l’Egypte leur offrait. L’espoir d’Israël et la réalisation des promesses de Dieu reposaient à Canaan, non pas en Egypte. Les fils de Jacob doivent regarder l’avenir.

Nous non plus ne devons pas fixer nos espoirs sur les choses terrestres, dans l’argent, dans les plaisirs temporels de la vie, mais dans ces choses que Dieu a en réserve pour nous :

« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour nous donner une espérance vivante.

  Car il a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux,

  vous qu'il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin. » (1 Pierre 1:3-5)

(2) Cependant la prophétie concentre non seulement sur le futur, mais sur vivre dans le présent à la lumière de l’avenir. Les promesses de Dieu à Abraham, Isaac, et Jacob étaient de promouvoir la pureté dans les vies des fils d’Israël, non pas la passivité et la complaisance. Les bénédictions futures (et les jugements) qui sont en réserve pour nous ont pour but d’encourager les Chrétiens de vivre en paix et dans la pureté :

« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle.

   Puisque tout l'univers doit ainsi se désagréger, quelle vie sainte vous devez mener et combien vous devez être attachés à Dieu,

   en attendant que vienne le jour de Dieu et en hâtant sa venue! Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés fondront.

   Mais nous, nous attendons, comme Dieu l'a promis, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. » (2 Pierre 3:10-13)

Alors, c’était donc cela que Moïse a été incité à renoncer, aux plaisirs temporaires pour la gloire éternelle :

« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon.

   Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.

   Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir. » (Hébreux 11:24-26)

La prophétie est donc donnée non pour satisfaire notre curiosité, mais pour nous inciter à la pureté. Beaucoup de Chrétiens ont une obsession avec les prophéties, recherchant à remplir leurs diagrammes et à étaler le programme de Dieu pour le futur dans les détails les plus menus, comme s’il était question d’un puzzle à résoudre. J’ai bien peur qu’il soit possible pour nous de disséquer des moucherons prophétiques pendant que nous avalons des dinosaures bibliques. Bien que la prophétie ait des promesses futures, elle contient aussi des implications présentes qui ont pour intention de nous inciter à la pureté et à la piété.

Je dois faire une petite pause pour présenter une autre raison pour laquelle nous devons faire attention à essayer de tracer trop précisément la carte de tout le programme prophétique de Dieu.

Nous savons que bien que toutes les prophéties du premier avènement de notre Seigneur furent littéralement et exactement réalisées, personne, avant les faits, n’aurait pu prédire comment cela allait arriver. Bien que les détails de la prophétie étaient connus, le programme ne l’était pas. Osons-nous supposer que nous verrons le plan du second avènement de notre Seigneur plus précisément que les saints des jours anciens ne l’ont vu ? Faisons attention à la fixation sur les détails quand le but de la prophétie est la pureté.

(3) Pendant que nous pouvons être certains qu’une prédiction spécifique (comme la deuxième venue du Christ) sera réalisée aussi précisément et littéralement que celles de la première venue du Christ, des prophéties plus générales pourraient être données pour avertir les hommes de la possibilité de choses futures qui peuvent être évitées. Le jugement frappa Ninive, mais fut retardé (du point de vue humain) par la repentance (Jonas 3:5). Et bien que le jugement puisse tomber sur les autres, nous pourrions y échapper par l’acceptation de la grâce divine.

En général, nous pouvons dire que toutes les prophéties de Jacob ont été soit accomplies ou le seront dans le futur plan de Dieu qui se développera pour Israël. Pour les descendants des douze fils de Jacob, la prédiction était un avertissement de la possibilité de suivre les pas de leur père. Etant les fils de leur père, ils avaient les prédispositions aux péchés tout comme leurs ancêtres. Ces mots d’avertissement étaient aussi des mots d’espoir, par la grâce que Dieu fournissait, ils n’avaient pas à suivre les pas de leur père. L’avertissement du péché et de ses conséquences étaient destinés à détourner les hommes du péché vers le Messie, par Lequel la délivrance viendrait. Les fils de Jacob, comme Jacob lui-même, doivent attendre le salût de Dieu : « Je compte sur toi, Eternel pour accorder la délivrance » (verset 18).

Nous devrions aussi ajouter qu’aucune des bénédictions que Jacob prononça sur ses descendants ne fut réalisée séparément de la grâce divine. Personne ne peut hériter la grâce de leurs ancêtres, ils doivent personnellement l’accepter. Ce fut l’erreur de ceux du temps de Jésus :

« ---Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d'*Abraham[e], nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: «Vous serez des hommes libres?»

    ---Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché.

   Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours.

   Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres. » (Jean 8:33-36)

Au point de vue national, les prophéties de Jacob étaient certaines ; elles étaient sûres d’être réalisées tôt ou tard dans cette tribu. Mais individuellement, une pouvait être l’exception à la règle des conséquences du péché ou le participant dans les promesses divines de bénédictions, en ayant confiance que le Messie allait venir.

Les Ecritures abondent dans les passages qui parlent des jours à venir de souffrance et de tourments éternels, de jugement et de condamnation :

« Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres.

    La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu'ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes.

    Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.

    On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie. » (Apocalypse 20:12-15)

Bien que certains feront certainement face à ce jugement, probablement pas vous. La prophétie telle que celle-là est écrite pour que vous vous détourniez du péché et du jugement vers Jésus Christ et le salut IL offre à tous ceux qui auront confiance :

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.

    En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui. » (Jean 3:16-17)

En reconnaissant vos péchés et le jugement que vous méritez, en ayant personnellement confiance que Jésus Christ est le Messie et le Sauveur, vous pourriez éviter le jugement à venir et vivre dans la pureté et dans l’espérance de la promesse de Dieu de l’espoir béni :

« Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus.

   Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d'auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s'est parée pour son époux.

   Et j'entendis une forte voix, venant du trône, qui disait:
      Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.

   Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. » (Apocalypse 21:1-4)

Pour le non croyant, le but de la prophétie est de l’avertir du prix du péché. Pour le chrétien, le but de la prophétie est de le motiver à vivre cette vie dans la pureté et l’espoir, assuré que Dieu a encore de plus grandes bénédictions en réserve pour ceux qui LUI font confiance et LUI obéissent.


104 “To such an attempt it is important to premise the following remarks: (1) That these blessings or announcements have respect mainly to posterity not to the persons of the twelve sons of Jacob. (2) That, consequently, the materials of a just interpretation are to be sought for in the subsequent history of these tribes. It is only from the documents furnished in the sacred record, that the leading characteristic traits, and the most important events related of each tribe, can be determined, and the appropriateness of the predictions clearly made out. (3) That the fulfillment of these blessings is to be traced not in any one event, or in any single period of time, but in a continuous and progressive series of accomplishments, reaching down to the latest era of the Jewish polity” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, ((Reprint)) 1979), II, p. 385.

105 In the case of Zebulun, he did not and has not, as yet, possess land on the coast.

106 Blessings were prophesied through Messiah in verse 10, but this is still not very specific.

107 Reuben’s loss of the rights of the first-born was immediate, but the pre-eminence of Judah did not occur immediately. It was partially realized under David, and will be fully so under Messiah, when He comes.

108 It was Joseph who had pre-eminence over his brothers for the remainder of his life, not Judah. Only later would Judah rise to the position of preeminence.

109 “On the precise meaning of this clause it is still unsafe to dogmatize. Shiloh (AV, RV) is not elsewhere a biblical title of the Messiah, nor has it any clear meaning as a word. The alternative construction, ‘until he comes to Shiloh,’ corresponds to no Messianic event. But an early variant, revocalizing a shortened spelling of the consonants as selloh, yields either ‘till what is his comes’ (i.e. ‘till Judah’s full heritage appears’; cf. LXX) or ‘until he comes, to whom [it belongs]’ (cf. RSV). The latter, elliptical though it is, seems to be taken up and interpreted by Ezekiel 2l:26f. (MT. 31 f.) in words addressed to the last king of Judah: ‘Remove the mitre, and take off the crown . . . until he comes whose right it is: and I will give it to him.’ Here is the best support for the Messianic content which Jewish and Christian exegesis has found in the saying from earliest times2” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 218.

110 Ibid, p. 219.

111 “Four of the six Hebrew words of this verse consist of God’s name and of word-plays on it. This may indicate that AV was right to translate it ‘a troop’ in 30:11; but puns can go by sound as well as sense (cf. the Hebrew of Is. 10:30: ‘poor Anathoth’).” Ibid, p. 220.

112 Ibid.

Related Topics: Prophecy/Revelation

2. Creación de los cielos y la tierra

Introducción

Quiero ser cuidadoso cuando me aproximo al primer capítulo del Génesis. La semana pasada leí un relato de un hombre que intentaba citar la Escritura en este pasaje como texto prueba para fumar hierba. Aquí el relato como fue dado por Christianity Today dos años atrás:

Arrestado en Olathe, Kansas por posesión de droga, Herb Overton basó su defensa sobre Génesis 1:29: “He aquí que os he dado toda planta que da semilla, que está sobre la tierra…”

El juez Earl Jones dudó de la hermenéutica de Overton, sin embargo, según un relato de Chicago Tribune, el juez dijo al que se defendía usando la Biblia: “Como un simple mortal yo lo encuentro culpable de posesión de marihuana. Si usted quiere apelar a una más alta autoridad, para mí estará bien.”

Podemos leer de este evento y reírnos. Mientras el error de Herb Overton es cómico, puede haber al menos un obvio error del que muchos cristianos pueden ser culpables, y esto no es materia de risa.

Esta semana mi atención fue capturada por un breve artículo en la revista Eternidad titulado: “Las 6 flaquezas del evangelicalismo” la mayor parte del artículo estaba sacudiendo mi cabeza, pero esta declaración fue la más problemática:

Hemos tratado la Creación como una estática ocurrencia, arguyendo si Dios creó en siete días o no. Así el punto que falta es el del religioso significado de la creación y la continuada acción de Dios en la historia19.

Como he considerado, la acusación de Robert Webber, me parece que los evangélicos tenemos cinco errores mayores en la manera que hemos manejado Génesis los años pasados. La mayoría de los errores son en parte una reacción al triple ataque, de la evolución atea, la religión comparativa y el criticismo literario.

1. hemos tratado el relato de la Creación como un marco de trabajo científico.

Algunas recientes teorías y conclusiones de los científicos han retado la tradicional interpretación del relato bíblico de la creación. En un consciente esfuerzo de probar que la Biblia es científicamente exacta, nos hemos aproximado a los primeros capítulos de Génesis desde un punto científico de vista.

El doctor B.B. Warfield ha establecido bien el problema:

Una ventana de vidrio está ante nosotros. Levantamos nuestros ojos y vemos el vidrio, observamos su calidad y sus defectos, especulamos sobre su composición. O más bien miramos a través de esta ventana la proyección de la tierra, el mar y el cielo. Así, hay dos maneras de mirar al mundo. Podemos mirar al mundo y absorber las maravillas de la naturaleza. Esa es la manera científica. O podemos ver a través del mundo y mirar a Dios tras de todo esto. Esta es la manera religiosa.

2. Hemos usado el relato de la creación como una apología, cuando su propósito primario no es apologético.

El uso apologético de los primeros capítulos de Génesis, si son dignos de valor20 no es tratar de hacer ver al autor como haciendo apologética, porque Génesis fue escrito para el pueblo de Dios y no para incrédulos. Personas que rechazan creer en creacionismo no lo hacen por faltas de pruebas (Romanos 1:18) o debido a sus grandes conocimientos (Salmo 14:1), pero debido a su falta de fe (Hebreos 11:3), Génesis es mucho más una declaración que una defensa.

3. Hemos tratado de encontrar en Génesis las respuestas a misterios que pueden o no pueden ser contestados en otra parte.

Deseamos saber por ejemplo, dónde la caída y el juicio de Satán encajan en el relato de la creación. Pero no se da tal información porque no era propósito del autor contestar tales preguntas21.

4. Hemos fallado de estudiar Génesis en su contexto histórico.

Comprendo que es fácil señalar tal error aquí. No puede haber duda que hay un trasfondo histórico. O podemos concluir que ése es el propósito, darnos un relato histórico de la creación.

El trasfondo que es vital para nosotros tomar es el significado y mensaje de la creación para aquellos que primero recibieron el libro. Asumiendo que Moisés es el autor del Libro, Génesis probablemente debe haber sido escrito algún tiempo después de Exodo y antes de la entrada a la tierra de Canaán, ¿Cuál fue la situación en el tiempo de escribirse el relato de la creación? ¿Quiénes recibieron esta revelación y qué necesidades fueron a ser atendidas por éste relato? Esto es crucial para entender correctamente y aplicar el mensaje de la creación.

5. Hemos frecuentemente fallado de aplicar el primer capítulo en una manera relevante a nuestras propias vidas espirituales.

Como uno de mis amigos me dijo: “Venimos al mensaje de Génesis uno esperando nada más que tener nuestras baterías apologéticas recargadas otra vez.”

El relato de la creación se convierte en un prominente tema a través del Antiguo y Nuevo Testamento. Aquí y en otras partes nosotros podemos evitar cometer errores permitiendo a las Escrituras interpretar a las Escrituras, esto llama a una respuesta directa de los hombres. Hemos fallado por atender a tal respuesta cuando enseñamos Génesis 1.

El trasfondo histórico de Génesis 1

La revelación nunca es dada en un vacío. La Biblia habla al hombre en específicas situaciones y con necesidades particulares. No podemos interpretar las Escrituras correctamente o aplicar éstas a nosotros mismos hasta que hayamos contestado la siguiente pregunta: ¿Qué significa este pasaje a quienes fue originalmente dado mencionado pasaje? Desde los estudios arqueológicos mucho se sabe de la cultura, literatura y religión de aquellos que limitaban con los israelitas. Entender sobre los israelitas de esos tiempos grandemente capacita nuestro entendimiento del significado del relato de la creación, como revelación, encontrado en Génesis 1.

Primero, sabemos que virtualmente cada nación tenía su propia cosmogonía o relatos de la creación. Algo que yo siempre había pensado era que los relatos de Génesis eran algo nuevo y original. Realmente esta revelación llegó tarde comparada a otras naciones del cercano oriente. La antigüedad había consagrado gran esfuerzo y tiempo para entender sus orígenes. El relato de Génesis 1 tenía, por así decirlo, que competir con otros relatos de su tiempo.

Segundo. Hay casi una destacable similitud entre estas paganas cosmogonías. De su estudio de nueve mitos la Sra. Wakeman ha identificado tres características siempre presentes: “1) un monstruo represivo que se opone a la creación. 2) la derrota del monstruo por un heroico dios quien por lo tanto libera las fuerzas esenciales para que surja la vida. 3) el control final de ese dios sobre estas fuerzas”22.

Tercero, aunque sorprenda a algunos, hay una considerable similitud entre los mitos paganos de la creación y el inspirado relato de la creación en la Biblia23. La correspondencia incluye el uso de algunos de los mismos términos (ej. Leviatán) o descripciones (ej. Un monstruo marino con cabeza de hombre), similares formas literarias24 y una secuencia paralela de los eventos de la creación25.

La explicación de estas similitudes para algunos es inaceptable. Por ejemplo nos han dicho que estas similitudes evidencian el hecho que la cosmogonía bíblica no es diferente de cualquier otro mito antiguo de la creación. Otros nos asegurarían que mientras hay similitudes, los israelitas “des-mitologizaron” estos relatos llenos de corrupciones, para asegurarnos un relato exacto del origen de la tierra y el hombre26. Algunos eruditos conservadores simplemente llaman a esto una correspondiente coincidencia, aunque esto parece evitar las dificultades más que explicarlas. La más aceptable explicación es que la similitud es explicada por el hecho que todos relatos similares de la creación intentaban explicar el mismo fenómeno.

En los tempranos desplazamientos del hombre en donde sea que ellos se movieran llevaron consigo estas tempranas tradiciones de la humanidad y en variantes latitudes y climas modificaron tales mitos de acuerdo a sus religiones y modos de pensar. Las modificaciones tras el tiempo transcurrido corrompieron la tradición original. El relato de Génesis no es sólo el más puro, además en todo su contenido lleva la impresión de la inspiración divina cuando se lo compara con las corrupciones y extravagancias de otros relatos. Concluimos que la narrativa bíblica representa la forma original de estas tradiciones posteriormente asumidas27.

Más importante que el hecho que las naciones vecinas de Israel tendrían sus propios (quizás más antiguos) relatos de la creación, fue el uso a que a éstos le dieron en el antiguo Cercano Oriente. Las antiguas cosmogonías no fueron cuidadosamente registradas y preservadas por un amor por la historia antigua; eran el fundamento de una observancia religiosa.

En el antiguo mundo las deidades eran dioses de la naturaleza, dios sol, diosa luna, y así sucesivamente. Para asegurar la continuación de las fuerzas de la naturaleza y abundantes cosechas y crecientes rebaños de ganado, los mitos de la creación fueron re-editados cada año.

El mito por lo tanto en el mundo antiguo fue mimetizadamente re-editado en los festivales públicos con el acompañamiento del ritual. El ritual completo se complejizaba en magia imitativa, cuyo efecto se creía tener efectos benéficos en la comunidad entera. A través del ambiente ritual los eventos primordiales en el mito fueron reactivados. La re-edición en la estación apropiada de los creativos actos de los dioses, y la recitación de la apropiada fórmula verbal, se creía que efectuaría la periódica renovación y revitalización de la naturaleza y así asegurar la prosperidad de la comunidad28.

Desde este trasfondo podemos empezar a darnos cuenta cual fue el vital rol que jugaron las cosmogonías en el antiguo Cercano Oriente. La social y religiosa vida de Israel como las de sus vecinos estuvo basada sobre sus orígenes. El relato de la creación de Génesis puso el fundamento para el recordatorio del Pentateuco.

Bajo esta luz, nosotros podemos ver la competencia entre el Dios de Israel y los “dioses” de Egipto. Faraón se atrevió preguntar a Moisés: “¿Quién es Jehová para que yo oiga su voz y deje salir a Israel?” Exodo 5:2.

La respuesta del Señor fue una serie de diez plagas. El mensaje de estas plagas era que el Dios de Israel es el creador del cielo y la tierra.

“Porque yo pasaré aquella noche por la tierra de Egipto, y heriré a todo primogénito así de los hombres como de las bestias; y ejecutaré mis juicios en todos los dioses de Egipto, Yo Jehová.” Exodo 12:12; 18:11; Números 33:4.

Parecería que cada plaga era una directa afrenta a uno de los muchos dioses de Egipto. Mientras que una directa correlación de cada plaga a un específico Dios puede ser algo especulativo29 la batalla de los dioses es evidente.

No sorprende que la señal del pacto de los israelitas era conservar el sábado:

“En verdad vosotros guardaréis mis días de reposo; porque es señal entre mí y vosotros por vuestras generaciones, para que sepáis que yo soy Jehová que os santifico” “…Señal es para siempre entre mi y los hijos de Israel; porque en seis días hizo Jehová los cielos y la tierra, y en el séptimo día cesó y reposó.” Exodo 31:13, 17.

Observando el sábado, Israel se identificaba con su Dios, el Creador quien Cesó su labor el séptimo día.

Los milagros del Exodo sirvieron como función similar a las señales y milagros desarrolladas por nuestro Señor. Ellos autenticaban el mensaje que fue proclamado. En el caso del Exodo, el Pentateuco fue la revelación de Dios escrita por Moisés que autenticaron sus milagros. El Éxodo probaba que Jehová era el único Dios, el Creador y el Redentor. El Pentateuco proveyó el contenido para la fe de Israel, de la cual, el relato de la creación es fundamental.

Génesis 1:1-3

Muchas interpretaciones existen para los tres primeros versículos de la Biblia, mencionaremos brevemente las tres más populares sostenidas por los evangélicos. No gastaremos mucho tiempo aquí porque nuestras conclusiones serán tentativas y tienen poca implicancia sobre la aplicación del texto. Permíteme empezar diciendo que nosotros quienes nombramos el nombre de Cristo debe tomar Génesis 1 en fe (Hebreos 11:3)

Posición 1 – La Re-creación o Teoría de la brecha. Esta posición mantiene que Génesis 1:1, describe la creación original de la tierra anterior a la caída de Satán (Isaías 14:12 -15; Ezequiel 28:12 ss. Como resultado de la caída de Satán la tierra perdió su estado original de belleza y alegría y es encontrado en un estado de caos en Génesis 1:2. Esta brecha entre los versículos 1 y 2 no sólo ayuda a explicar la enseñanza de la caída de Satán, también permite hablar de un considerable período de tiempo, que ayuda a armonizar el relato de la creación con la moderna teoría científica. Pero esta posición sufre un número de dificultades30.

Posición 2 - La Teoría del Caos Inicial. Brevemente, esta posición mantiene que el verso 1 sería una declaración preparatoria independiente. El verso 2 describiría el estado de la creación inicial como desordenada y vacía. En otras palabras el universo es un bloque de granito no tocado antes que el escultor empiece a darle forma. La creación no está en un estado de maldad como resultado de alguna caída catastrófica, simplemente está en su estado inicial, como una masa de arcilla en las manos del ceramista. El verso 3 y los siguientes empiezan a describir a Dios trabajando y dándole forma a esta masa, transformándola del caos al cosmos. Muchos respetables eruditos sostienen esta posición31.

Posición 3 – Precreación Teoría del Caos – En esta teoría (sostenida por el Dr. Waltke) el verso 1 se entiende como una cláusula dependiente (“ Cuando Dios empezó a crear…”), o como una declaración independiente, introductoria y resumida (“En el principio Dios creó…). El relato de la creación resumido en el verso 1, empieza en el verso dos. Esta creación no es “ex-nihilo” (desde la nada), pero sale de la materia existente en el verso 2. De dónde viene esta materia no es explicado en estos versos. En efecto esta posición sostiene que el estado caótico no ocurre entre los versos 1 y 2, sino antes del verso 1 en un tiempo no especificado. El origen absoluto de la materia no es, por lo tanto, el tema del relato de la “creación” de Génesis 1, solamente los relativos comienzos del mundo y la civilización como la conocemos hoy día.

Nosotros podemos resumir las diferencias entre estas tres posiciones en este cuadro:

Los seis días de la Creación (1:1 -31)

Es importante reconocer que los versos 2–31, no hacen más que extender el verso 1. Ellos no explican completamente la creación (ciertamente no en una manera científica – ¿a quién le hubiera interesado sobre los cientos de años hasta ahora?) ni tampoco ellos dan una prueba de la creación, porque finalmente este es un tema de fe. Los hechos sobre los que la fe debe estar basados quedan simplemente establecidos.

Allí parece haber un patrón a estos seis días de la creación, que muchos estudiantes de la Biblia han observado. Esto puede ser ilustrado mejor gráficamente.

Lo que Estaba sin Forma es Formado

vv. 3–5 Día 1 Luz

vv. 6–8 Día 2 Aire (expansión de arriba)

agua (expansión de abajo)

vv. 9 -13 tierra seca y plantas

El Vacío es llenado

vv. 14 -19 Día 4 Luminarias (sol. Luna, estrellas)

vv. 20- 23 Día 5 Peces, aves

vv. 24 -31 Animales, el hombre.

Viéndose de esta manera, los tres primeros días arreglan la situación de lo que estaba sin forma descrito en Génesis 1:2, los 4th – 6th días tratan con el estado de vacío del verso 2. Allí también parece haber una correlación entre los días 1 y 4, 2 y 5, 3 y 6. Por ejemplo el aire y el agua reciben correspondientes formas de peces y aves, aunque esto no debiera ser presionado muy lejos.

Dos otras observaciones debieran ser destacadas. Primero, hay una secuencia a los seis días. Es claro que el relato es arreglado cronológicamente, cada día edificándose sobre la creativa actividad del día anterior. Segundo, hay un proceso involucrado en la creación, un proceso que se desenvuelve del caos al cosmos, del desorden al orden.

Mientras que Dios pudo haber creado la tierra instantáneamente, tal como es, El no escogió hacerlo así. La clara impresión dada por el texto es que el proceso tomó 6 días literales, y no largas eras. Sin embargo Dios no está interesado en hacer las cosas instantáneamente como nosotros. El proceso de santificación es solamente uno de los muchos ejemplos de la actividad progresiva de Dios en el mundo.

El significado de la creación para los antiguos israelitas

Antes de aproximarnos a la pregunta qué significa la creación para nosotros, debemos tratar con entender que significaba para aquellos quienes primero leyeron éstas inspiradas palabras de la pluma de Moisés. Qué debieron ellos haber aprendido. Qué debieron ellos haber respondido.

1. El relato de la creación de Génesis fue un correctivo frente a las corruptas cosmogonías de esos días. Hemos dicho por ejemplo que Egipto creía en una multiplicidad de deidades de la naturaleza. Necesitamos reconocer que Israel debido a su cercano y prolongado contacto con los egipcios no dejaron de ser afectados por sus religiosas cosmovisiones.

“Ahora pues temed a Jehová, y servidle con integridad y en verdad; y quitad de entre vosotros los dioses a los cuales sirvieron vuestros padres al otro lado del río, y en Egipto; y servid a Jehová” Josué 24:14.

No era suficiente considerar a Yavhé como un dios, uno entre muchos. Ni debía ser considerado solamente como el Dios de Israel. Yavhé es Dios único y no hay otro Dios. El es el creador de los cielos y la tierra. El no es solamente superior a los dioses de las naciones vecinas, El es el Unico Dios.

La tendencia de empezar a confundir Dios con su creación, fue parte del pensamiento del mundo antiguo. El debe ser considerado como el Dios de la creación y no solamente un Dios en creación. Cualquier intento de visualizar o humanizar o humanizar a Dios en la forma de cualquier cosa creada era una tendencia de igualar a Dios con Su creación. Yo creo que así fue, con el becerro de oro de Aarón.

2. El relato de la creación describe el carácter y los atributos de Dios. Negativamente, Génesis 1 corrige muchas populares y equivocadas concepciones de Dios. Positivamente este pasaje dibuja su carácter y sus atributos.

  • Dios es soberano y Todopoderoso – Distinto de las cosmogonías de los otros pueblos, no hay una lucha en la creación descrita en Génesis 1. Dios se sobrepone a todas las fuerzas para crear la tierra y al hombre. Dios creó solo con su voz de mando “ Hágase…” Hay orden y progreso. Dios no experimenta, hace más bien la creación hábilmente, conforme a su omnisciente designio.
  • Dios no es sólo una fuerza, es una Persona Mientras nosotros debemos estar sorprendidos por la trascendencia de Dios, también debiéramos sorprendernos de su inmanencia. El no es una distante fuerza cósmica, es más bien un personal, siempre presente Dios. Esto se refleja en el hecho que hizo al hombre conforme a su imagen (1:26 -28) el hombre es un reflejo de Dios. Nuestra personalidad es una mera sombra de Dios. En el capítulo 2 Dios proveyó al hombre con una tarea plena de significado y con una contraparte como ayuda. En el tercer capítulo aprendemos que Dios mantenía comunión con el hombre diariamente en el jardín (3:8)
  • Dios es eterno – Mientras otras creaciones son vagas y erróneas concerniente a origen de sus dioses, el Dios de Génesis es eterno. El relato de la creación describe su actividad a el principio del tiempo (desde el punto de vista humano).
  • Dios es bueno – La creación no tomó lugar en un vacío moral. La moralidad estuvo entretejida en la ejecución de la creación. Repetidamente la expresión: “Y vio que era bueno” es encontrada. Dios no implica solamente utilidad y culminación también valores morales. Aquellos que sostienen una visión atea acerca del origen de la tierra no ven más sistema de valores que el sostenido por la mayoría de la gente. La bondad de Dios es reflejada en su Creación, que en su original estado era buena. Y aún ahora la gracia y la bondad de Dios es evidente. (cf. Mateo 5:45; Hechos 17:22–31).

El Significado de la Creación para todos los Hombres.

El tema de Dios como Creador es prominente a través de las Escrituras. Es significante que las últimas palabras de la Biblia son destacablemente similares a las primeras.

Después me mostró un río limpio de agua de vida, resplandeciente como cristal, que salía del trono de Dios y del Cordero. En medio de la calle de la ciudad, y a uno y otro lado del río estaba el árbol de la vida, que produce doce frutos, dando cada mes su fruto; y las hojas del árbol eran para la sanidad de las naciones. Y no habrá más maldición, y el trono de Dios y el Cordero estará en ella, y sus siervos le servirán, y verán su rostro y sus nombres estarán en sus frentes. No habrá allí más noche; y no tendrán necesidad de lámpara, ni de luz del sol, porque Dios el Señor los iluminará; y reinarán por los siglos de los siglos. (Apocalipsis 22:1–5).

La verdad que Dios es el creador de los cielos y la tierra es no solamente algo a creer, pero algo a que debemos responder. Permítanme mencionar un poco las implicaciones y aplicaciones de las enseñanzas de Génesis 1.

(1) El Hombre debe someterse al Dios de la creación en temor y obediencia – los cielos proclaman la gloria de Dios.

Los cielos cuentan la gloria de Dios y el firmamento anuncia las obras de sus manos. Un día emita palabra a otro día, Y una noche a otra noche declara sabiduría. (Salmos 19:1 -2)

Porque las cosas invisibles de él, su eterno poder y deidad, se hacen claramente visibles en la creación del mundo, siendo entendidas por medio de las cosas hechas, de modo que no tienen excusa. Pues habiendo conocido a Dios no le glorificaron como a Dios, ni le dieron gracias, sino que se envanecieron en sus razonamientos, y su necio corazón fue entenebrecido. (Romanos 1:20 - 21)

El hombre debiera temer al todopoderoso Dios de la creación:

Por la palabra de Dios fueron hechos los cielos, Y todo el ejército de ellos por el aliento de su boca. El junta como montón las aguas del mar; y pone en depósitos los abismos. Tema a Jehová toda la tierra, Teman delante de él todos los habitantes del mundo. Porque el dijo y fue hecho; el mandó y existió. (Salmos 33:6 -9)

La grandeza de Dios es evidente en el trabajo de sus manos – la creación que está alrededor y cerca de nosotros. El Hombre debiera reverenciar a El por lo que El es.

Bendice alma mía a Jehová. Jehová, Dios mío, mucho te has engrandecido; te has vestido de gloria y de magnificencia. El que se cubre de luz como de vestidura. Que extiende los cielos como una cortina, que establece los aposentos sobre las aguas. El que pone las nubes por su carroza, El que anda sobre las alas del viento, el que hace a los vientos su mensajero. Y a las flamas de fuego sus ministros. El fundó la tierra sobre sus cimientos, no será jamás removida, con el abismo, como vestido la cubriste; Sobre los montes estaban las aguas. A tu reprensión huyeron. Al sonido de tu trueno se apresuraron, subieron los montes, descendieron los valles, Al lugar que tú les fundaste. Les pusiste término, el cual no traspasarán. Ni volverán a cubrir la tierra. (Salmo 104:1–9)

(2) El Hombre debe confiar en el Dios de la Creación que para la necesidad diaria

Cuando volvía de la derrota de Quedorlaomer y de los reyes que con él estaban, salió el rey de Sodoma a recibirlo en el valle de Save, que es el Valle del Rey. Entonces Melquisedec, rey de Salem y sacerdote del Dios Altísimo, sacó pan y vino; y le bendijo diciendo: Bendito sea Abram del Dios Altísimo, creador del cielo y de la tierra y bendito sea el Dios Altísimo que entregó tus enemigos en tu mano. Y le dio Abraham los diezmos de todo. Entonces el rey de Sodoma dijo a Abram: dame las personas y toma para ti los bienes. Y respondió Abram al rey de Sodoma: He alzado mi mano a Jehová Dios Altísimo, creador de los cielos y la tierra, que desde un hilo hasta una correa de calzado, nada tomaré de lo que es tuyo, para que no digas: Yo enriquecí a Abram; excepto solamente lo que comieron los jóvenes, y la parte de los varones que fueron conmigo, Aner, EScol y Mamre, los cuales tomarán su parte. (Génesis 14:17–24)

Abram ofreció los diezmos a Melquisedec en la base de su confesión que el Dios de Abram era “el Dios Altísimo, poseedor del cielo y de la tierra” (vers. 19 ,20) y mientras Abram dio el diezmo a Melquisedec, el rehusó beneficiarse en cualquier forma monetaria del rey pagano de Sodoma, porque el quería que este hombre supiera que “el Dios Altísimo poseedor del cielo y de la tierra” era quien lo hizo a el prosperar.

Nosotros cantamos “el posee el ganado sobre miles de montañas…y yo se que él cuidará de mi”. Esa es una buena teología. El Dios quien es nuestro Creador, es también nuestro sustentador. Tú ves que Dios no ha acabado con el universo, y lo ha dejado permanecer a su propio cuidado, como algunos parecen decir. Pero no es así, Dios mantiene un continuo cuidado sobre su creación.

El hace producir el heno para las bestias. Y la hierba para el servicio del hombre, Sacando el pan de la tierra, Y el vino que alegra el corazón del hombre. El aceite que hace brillar su rostro. Y el pan que sustenta la vida del hombre. Se llenan de sabia los árboles de Jehová, los cedros del Líbano que el plantó. Allí anidan las aves, en las hayas hace su casa la cigüeña. Los montes altos para las cabras monteses; las peñas madrigueras para los conejos, Hizo la luna para los tiempos; el sol conoce su ocaso. Pone las tinieblas y es la noche En ellas corretean todas las bestias de la selva. Los leoncillos rugen tras la presa, y para buscar de Dios su comida. Sale el sol, se recogen, Y se echan en sus cuevas. Sale el hombre a su labor. Y a su labranza hasta la tarde. ¡Cuán innumerables son tus obras o Jehová! Hiciste todas ellas con sabiduría la tierra está llena de tus beneficios. (Salmo 104:10 - 24)

El Nuevo Testamento pasa a un paso adicional para informarnos que el Hijo de Dios y continúa sirviendo como el sustentador de la creación, sosteniendo todas las cosas unidas:

Porque en él fueron creadas todas las cosas, las que hay en los cielos y las que hay en la tierra, visibles e invisibles, sean tronos, sean dominios, sean potestades: todo fue creado por medio de él y para él. Él es antes de todas las cosas, y todas las cosas en él subsisten. (Colosenses 1:16 -17)

(3) El hombre debe ser humilde ante la sabiduría de Dios como está evidenciada en la creación – Job había soportado mucha aflicción y finalmente sentía que ya era suficiente. El empezó a preguntar a Dios en medio de su adversidad. A su cuestionamiento Dios le respondió:

Entonces respondió Jehová a Dios desde un torbellino, y dijo: ¿Quién es ése que oscurece el consejo con palabras sin sabiduría? Ahora ciñe como varón tus lomos; yo te preguntaré y tú me contestarás: ¿dónde estabas tú cuando yo fundaba la tierra? Házmelo saber si tienes inteligencia. ¿quién ordenó sus medidas si lo sabes? ¿o quién extendió sobre ella cordel? ¿sobre qué están fundadas sus basas? ¿o quién puso su piedra angular cuando alababan todas las estrellas del alba, Y se regocijaban todos los hijos de Dios? (Job 38:1 - 7)

Job fue retado a penetrar en la sabiduría de Dios en la creación. El no podía explicar o comprender esto, pero se atrevió a retar a Dios. Cómo podría Job cuestionar la sabiduría de Dios trabajando en su vida. Cierto, él no podía ver el propósito en todo esto, pero su perspectiva no era la de Dios. Quién se permitiría cuestionar a Dios el trato que hace de nuestras vidas contemplando la infinita sabiduría como es mostrada en la creación, luego esperar en silencio a El hacer lo que es recto.

Si algún hombre quisiera hacer una pregunta a Dios, primero que intente penetrar a entender por qué razones El mismo se debe preocupar por un simple hombre:

Cuando veo los cielos, obra de tus manos, la luna y las estrellas que tú formaste, digo ¿qué es el hombre, para que tengas de él memoria, y el hijo del hombre para que lo visites? Le has hecho poco menor que los ángeles. Y lo coronaste de gloria y de honra. (Salmos 8:3–5)

(4) El hombre debiera buscar consuelo en tiempos de angustia y dificultad, sabiendo que su Creador es capaz y desea liberarlo –

De modo que los que padecen según la voluntad de Dios, encomienden sus almas al fiel Creador, y hagan el bien. (1 Pedro 4:19)

¿Por qué dices, oh Jacob, y hablas tu Israel: mi camino está escondido de Jehová, y de mi Dios pasó mi juicio? ¿no has sabido, no has oído que el Dios eterno es Jehová, el cual creó los confines de la tierra? No desfallece, ni se fatiga con cansancio, y su entendimiento no hay quien lo alcance. El da esfuerzo al cansado, y multiplica las fuerzas del que no tiene ningunas. Los muchachos se fatigan y se cansan, los jóvenes flaquean y caen; pero los que esperan a Jehová tendrán nuevas fuerzas; levantarán alas como las águilas, correrán y no se cansarán; caminarán y no se fatigarán. (Isaías 40:27 -31)

Así dice Jehová Dios, Creador de los cielos y la tierra, y el que los despliega; el que extiende la tierra y sus productos; el que da aliento al pueblo que mora sobre ella, y espíritu a los que por ella andan. Yo Jehová te he llamado en justicia y te sostendré por la mano, te guardaré y te pondré por pacto al pueblo, por luz a las naciones. (Isaías 42:5–6)

Yo soy Jehová y ninguno más hay; no hay Dios fuera de mi. Yo te ceñiré aunque tu no me conociste. Para que se sepa desde el nacimiento del sol, y hasta donde se pone, que no hay más que yo, yo Jehová, y ninguno más que yo, que formo la luz y creo las tinieblas, que hago la paz y creo la adversidad. Yo Jehová soy el que hago todo esto. (Isaías 45:5–7)

(4) El hombre debe responder al Dios de la Creación con la alabanza que es debida a El -

Sea la gloria de Jehová para siempre, alégrese Jehová en sus obras. El mira a la tierra y ella tiembla; Toca los montes y humean. A Jehová cantaré en mi vida; a mi Dios cantaré salmos mientras viva. Dulce será mi meditación en él; yo me regocijaré en Jehová. Sean consumidos de la tierra los pecadores. Y los impíos dejen de ser. Bendice alma mía a Jehová, Aleluya. (Salmos 104:33–35)

Alabad a Jehová desde los cielos; alabadle en las alturas. Alabadle todos vosotros sus ángeles. Alabadle vosotros sus ejércitos. Alabadle sol y luna. Alabadle vosotras todas lucientes estrellas. Alabadle, cielo de los cielos. Y las aguas que están sobre los cielos. Alaben el nombre de Jehová; porque el mandó y fueron creados. Los hizo ser eternamente y para siempre, les puso ley que no será quebrantada. (Salmos 148:1–6)

Venid adoremos y postrémonos. Arrodillémonos delante de Jehová nuestro hacedor. (Salmos 95:6)

¡Oh Jehová Señor nuestro, Cuán glorioso es tu nombre en toda la tierra! (Salmos 8:1)

Conclusión

Mi amigo, la enseñanza de Géneisis 1 es una gran y poderosa verdad. Es una que demanda más que aseverarla, necesita acción. Y todavía tan grande como es, ésta ha sido empalidecida por la venida de Jesucristo. Justo como Dios proclamado, sea la luz, así Dios ha hablado una vez y para siempre en estos últimos días (Hebreos 1:1 - 2 ) en su Hijo quien es la Luz.

Porque Dios quien dijo: “Luz brillará desde la oscuridad” es el quien ha brillado en nuestros corazones para darnos la luz del conocimiento de la gloria de Dios en la faz de Jesucristo.(II Corintios 4:6)

En el principio era el Verbo, y el Verbo era con Dios, y l Verbo era Dios. Este era en el principio con Dios. Todas las cosas por él fueron hechas, y sin él nada de lo que ha sido hecho, fue hecho. En él estaba la vida, y la vida era la luz de los hombres. La luz en las tinieblas resplandece, y las tinieblas no resplandecieron contra ella. (Juan 1:1–5)

Aquella luz verdadera, que alumbra a todo hombre, venía a este mundo. En el mundo estaba, y el mundo por él fue hecho; pero el mundo no le conoció. A lo suyo vino, y los suyos no le recibieron. Más a todos los que le recibieron, a los que creen en su nombre, les dio potestad de ser hechos hijos de Dios, los cuales no son engendrados de sangre, ni de voluntad de carne, ni de voluntad de varón, sino de Dios. (Juan 1:9–13)

Mientras Dios se reveló a sí mismo no muy claramente en la creación, El se ha manifestado completamente en su Hijo:

A Dios nadie le vio jamás; el unigénito Hijo, que está en el seno del Padre, él le ha dado a conocer. (Juan 1:18).

No podemos evitar la revelación bíblica que el Dios que creó los cielos y la tierra, el Dios quien redimió a los israelitas de Egipto, es el Dios – Hombre de Galilea, Jesucristo, así como él ha formado la primera creación (Colosenses 1:16) ahora él ha venido a lograr una nueva creación, a través de su obra en la cruz del Calvario:

De modo que si alguno está en Cristo nueva criatura es; las cosas viejas pasaron, he aquí todas son hechas nuevas. (II Corintios 5:17)

Más allá de esto pronto vendrá el día cuando los cielos y la tierra serán limpiados de los efectos del pecado y habrá nuevos cielos y nueva tierra:

Pero el día del Señor vendrá como ladrón en la noche; en el cual los cielos pasarán con grande estruendo, y los elementos ardiendo serán deshechos, y la tierra y las obras que en ella hay serán quemadas. Puesto que todas estas cosas han de ser desechas, ¡cómo no debéis vosotros andar en santa y piadosa manera de vivir esperando y apresurándoos para la venida del día de Dios, en el cual los cielos, encendiéndose, serán deshechos, y los elementos siendo quemados, se fundirán. Pero nosotros esperamos según sus promesas, cielos nuevos y tierra nueva, en los cuales mora la justicia. (II Pedro 3:10 -13)

¿Estás tú listo para ese día mi amigo? ¿Te has convertido en una nueva creación en Cristo? Génesis 1 revela cómo Dios ha tomado el caos y lo ha transformado en cosmos – orden y belleza. Si tú nunca has venido a Cristo, puedo decir con total confianza que tu vida está desordenada y vacía, es caótica y muerta. El mismo quién transformó el caos a cosmos que hacer que tu vida se plenamente renovada.


18 Título Original: The creation of the heavens and the earth, en www. Bible.org/page.php

19 “Evangeliscalisms six flaws” Eternity, January 1980, p. 54. Este artículo del staf f de Eternity es un rsumen del artículo de Robert Webber, publicado en Octubre en New Oxford Review.

20 Debo enfatizar que debemos tomar en serio la instrucción de Pedro 2 “…siempre listos a hacer una defensa con mansedumbre y reverencia a todo el que nos pide razón de la esperanza que hay entre nosotros” (1 Pedro 3:15). Aún aquí en lo que puede ser una exhortación por una respuesta apologética, el mensaje que más necesita el incrédulo es el evangelio de salvación a través de la fe en Cristo. Mi experiencia es que pocos son salvados por el uso del relato de Génesis en forma apologética. Para aquellos que están considerando las demandas de Cristo y temen que la Biblia no sea capaz de sostenerla, tal esfuerzo puede valer la pena.

21 Wakewan, citado por Waltke, Creation and Chaos, p. 6

22 Wakeman citada por Waltke, Creation and Chaos p. 6

23 Waltke demuestra las similitudes entre la cosmogonía bíblica con los mitos de creación del Antiguo Arcano Oriente, primero por una comparación del Salmo 74:13, 14 con el Texto Ugarítico 67: I: 1 -3 (Waltke p. 12)

24 Cf. Waltke, Creation and Chaos, pp. 33, 35. Realmente esta similitud de formas entre el texto bíblico del Pentateuco y los antiguos textos del Cercano Oriente ha probado ser una bendición para quienes sostienen la autoría mosaica de todo el Pentateuco.

“Kitchen comparó el Pentateuco con los textos del antiguo Cercano Oriente y descubrió que las mismas características usadas por lo críticos como el procedimiento para seccionar el Pentateuco, estaban en estos textos, escritos sobre rocas sin pre-historia.” Waltke pp. 41 -42.

25 Ibid pág. 45

26 “La explicación más común de aquellos eruditos quienes consideran al mundo como un sistema cerrado sin intervención divina es que Israel tomó prestado esos mitos, los des-mitologizó los limpió de su base pagana y politeísmo y gradualmente los adaptó a su propia elevada teología en desarrollo. Ibid. P. 46

27 Merril F. Unger: Archaeology and the Old Testament, p 37, citado por Waltke, p.46.

28 Sarna, Understanding Genesis, p. 7, citado en Waltke, p. 47.

29 “El existente conocimiento concerniente a la cotidiana práctica de adoración en Egipto es deficiente, y a pesar de todos los intentos y propósitos poco o nada es conocido acerca de sus metafísicas presunciones desde las fuentes documentadas. Es obvio sin embargo, que las 32 provincias de Egipto, todas tenían sus respectivos centros religiosos y animal totémico o planta. Son precisamente los atributos de estas deidades que están involucradas en las plagas, pero si se piensa que cada una de las plagas era de especial dominio de uno u otro de los dioses de Egipto, no puede ser establecido con certeza.” W. White, Jr. “ The Plagues of Egypt” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976, IV, pág. 806

30 Cf. Waltke pp. 21 -25.

31 Sarna, Understanding Genesis, p. 7 as quoted by Waltke p. 47.

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4. La Caída del Hombre Gen 3:1–24

Introducción

Si la caída del hombre hubiera ocurrido en nuestros tiempos, uno difícilmente podría medir las consecuencias. Me imaginaría que la Unión Americana de Libertades Civiles inmediatamente prepararía una defensa de Eva y su marido (el orden de los dos no es accidental), Adam, La defensa sería probablemente enfocada sobre las bases de una evicción ilegal. “Y después de todo”, nos sería dicho “que este supuesto pecado fue desarrollado en la privacidad de un jardín, y por el consentimiento de dos adultos.” Y la mayoría de nosotros diría que el crimen (si de hecho hubo alguno) y el castigo eran fuera de toda proporción. ¿Podría realmente Dios ser serio por lo que era el reporte de su demanda? ¿A causa de una simple mordida de “algún fruto prohibido” el hombre y la mujer ahora son expulsados y sufrirán una consecuencia de por vida? Y todavía más que esto, que debido a este solo acto ¿el mundo entero y la humanidad continuarán sufriendo los males que están entre nosotros?

Aquellos que no toman la Biblia seria o literalmente tienen un pequeño problema aquí. Ellos simplemente describen el tercer capítulo de Génesis, como un mito. Para ellos esto es simplemente un relato simbólico que se propone relatar las cosas como tales. Los detalles de la caída no presentan ningún problema, porque no son realidad sino una ficción.

Los evangélicos tienden a consolarse ellos mismos que esto fue hace mucho tiempo en el tiempo muy, muy remoto. Y no tenemos que enfrentar los temas de este pasaje directamente.

Pero varias serias preguntas se levantan en conexión con el relato de la caída del hombre. Por qué por ejemplo debe asumir Adán la primera responsabilidad cuando Eva es el principal personaje en la narrativa. Poniendo las cosas en términos contemporáneos. Por qué Adán tiene la culpa cuando Eva fue la que tuvo toda la conversación.

Es más, debiéramos reflexionar de la severidad de las consecuencias del hombre tomando parte del fruto prohibido a la luz de lo que parece ser un asunto superficial. ¿Por qué esto fue tan malo que trajo así una áspera respuesta de Dios?

La estructura de los primeros capítulos demanda esta descripción de la caída del hombre. En Génesis 1 y 2 leemos de una perfecta creación que recibió la aprobación de Dios como siendo “Todo bueno” (cf. 1:10, 12, 18, 21). En el capítulo 4 encontramos celos y muerte. En los siguientes capítulos la humanidad va de mal en peor. ¿Qué pasó? Génesis 3, responde esta pregunta.

Y así este capítulo es vital porque explica al mundo y a la sociedad tal como la vemos hoy. Esto nos informa de las estrategias de Satán para tentar al hombre. Esto explica porque el Nuevo Testamento restringe a la mujer de asumir los roles de liderazgo en la iglesia. Esto nos reta a nosotros a considerar si nosotros continuamos tan caídos como Adán y Eva.

Este no es un capítulo que sin embargo, lamentaremos haberlo estudiado. Esto dibuja la entrada del pecado en la raza humana y la severidad de las consecuencias de la desobediencia del hombre. Pero más allá de la pecaminosidad del hombre y el castigo que esto demanda, hay una revelación de la gracia de Dios. El busca al pecador y le provee una cubierta para el pecado. El promete un Salvador a través de quien, este trágico evento resultará en triunfo y salvación.

El pecado del Hombre (Génesis 3:1 -7)

La serpiente repentinamente aparece en el verso uno rudamente y sin alguna presentación. Adán, Eva en el jardín, nosotros estamos preparados para encontrarlos allí porque allí es donde han estado. Se dice que la serpiente es una de las criaturas de Dios, por lo tanto nosotros debemos tomar a esta criatura literalmente. Esta fue una serpiente real, una posterior revelación nos dice que la bestia estaba siendo usada por Satán, quien es descrito como dragón y serpiente.(cf. II Corintios 11:3; Apocalipsis 12:9; 20:2).

Mientras nosotros deseamos conocer las respuestas a las preguntas pertenecientes al origen del mal, Moisés no tenía la intención de proveerlas a nosotros aquí. El punto es que desea es que sepamos que según la decisión de Dios nosotros somos pecadores. Perseguir causas más distantes sólo remueve nuestra responsabilidad para el pecado desde nuestro foco de atención.

Notemos especialmente la aproximación que Satán toma aquí. El no viene como un ateo, o como uno que inicialmente retaría de fe de Eva en Dios32. Satán puede manifestarse así mismo como una Madalyn Murray O’Hair, pero más frecuentemente es como un “ángel de luz” (II Corintios 11:14). Satán frecuentemente está detrás del púlpito, sosteniendo una Biblia en su mano.

La expresión interrogativa de Satán es significante. La palabra “con que” (verso 1) es lanzada con sutileza, el efecto que quiere lograr es esto: “Seguramente Dios no podría haber dicho eso, ¿no es así?”. También la palabra Dios “Dios os ha dicho” es interesante. Moisés ha estado usando la expresión “el Señor Dios” Yavhe Elhoim:

“Pero la serpiente era astuta, más astuta que todos los animales del campo que Jehová Dios había hecho” (Génesis 3:1). Pero cuando la serpiente se refería al Señor Dios como simplemente Dios. Esta omisión era indicativo de la rebelde actitud de Satán hacia el Dios Todopoderoso.

La primera aproximación de Satán es para engañar, no para negar, causar dudas, no desobediencia. Satán viene a Eva como alguien que pregunta. El deliberadamente distorsiona el mandato de Dios, en tal manera como que implica: “Si yo estoy equivocado aquí corrígeme, a ver corrígeme si estoy en error”.

Eva no debió haber comenzado nunca esta conversación. Esta fue una completa violación de la cadena de autoridad dada por Dios. El orden de la cadena era Adán, Eva, la criatura. Adán y Eva iban a expresar el gobierno de Dios sobre Su creación (1:26). Eva sin duda hubiera rechazado tal conversación sino fuera por la manera que ésta fue iniciada por Satán.

Si Satán hubiera empezado a retar el gobierno de Dios o la fe de Eva en Dios, su elección hubiera sido fácil. Pero Satán dijo el mandato de Dios de manera incorrecta. El hizo la pregunta como para hacer aparecer que estaba mal informado y necesitaba ser corregido. Pocos de nosotros pueden evitar la tentación de decir a otros que están equivocados. Y así, maravilla de maravillas, Eva había comenzado a caminar el sendero de desobediencia, mientras suponía que estaba defendiendo a Dios ante la serpiente.

¿Has notado que Satán no ha mencionado el árbol de vida ni el árbol del conocimiento del bien y del mal? ¡Que sutil ataque! Su pregunta trajo el árbol prohibido al centro del pensamiento de Eva, pero sin mencionarlo. Ella pensó en todo esto. Por su pregunta Satán no sólo había comprometido a Eva en el diálogo, ella había empezado a desconsiderar las generosas provisiones de Dios y a ponerse a pensar solo en la prohibición. Satán no busca que desconsideremos la gracia de Dios, pero que mostremos insatisfacción sobre sus prohibiciones.

Y esto es lo que imperceptiblemente ha tomado lugar en la mente de Eva. Ella ha revelado su cambio de actitud por varios “lapsus freudianos”, mientras que Dios dijo: “De todo árbol del huerto podrás comer;” Génesis 2:16, Eva dijo: “Del fruto de los árboles del huerto podemos comer” 3:2, Eva omitió “cualquier” o “libremente” palabras que enfatizaban la generosidad de Dios.

Igualmente Eva había distorsionado la impresión de la severidad de Dios en prohibir el fruto del árbol del conocimiento del bien y del mal. Ella expresó la instrucción de Dios en estas palabras: “No comerás de él, ni le tocaréis, para que no muráis.” Pero Dios había dicho: “…más del árbol de la ciencia del bien y del mal no comerás; porque el día que de él comieres, ciertamente morirás.” (2:17)

Exagerando la prohibición al punto que aún tocando el árbol estaba mal. Eva había inconscientemente minimizado el juicio de Dios omitiendo la palabra “ciertamente”, y por faltar en reportar la muerte que vendría en el día de la ofensa. En otras palabras, Eva enfatizó la severidad de Dios, pero subestimó el hecho que el juicio sería ejecutado con seguridad y prontitud.

El primer ataque de Satán fue como el de un indagador de asuntos religiosos, en un esfuerzo de crear dudas acerca de la bondad de Dios y fijar la atención de ella en lo que estaba prohibido como lo opuesto a todo lo que le había sido dado libremente. El segundo ataque es osado y atrevido. Ahora, en lugar de engaño y duda hay una negación, seguido por la difamación del carácter de Dios: “Entonces la serpiente dijo a la mujer: No moriréis” (Génesis 3:4).

Las palabras de advertencia de Dios no fueron entendidas como la promesa de cierto castigo, sino como las amenazas de una egocéntrica divinidad.

Podemos admirarnos del dogmatismo en la negación de Satán, pero en mi opinión esto fue precisamente lo que debilitó la posición de Eva, ¿cómo podía estar equivocado en algo que era cierto? Muchos todavía, mi amigo, están convencidos del dogmático tono de un profesor que de la veracidad doctrinal de su enseñanza. Dogmatismo no es garantía de exactitud doctrinal.

La fatal declaración está registrada en el versículo 5: “…sino que sabe Dios que el día que comáis de él, serán abiertos vuestros ojos, y seréis como Dios sabiendo el bien y el mal” (Génesis 3:5).

Muchos han tratado de determinar con precisión que es lo que Satán está ofreciendo en el verso 5: “vuestros ojos serán abiertos”, en otras palabras ellos están viviendo en un estado de no plenitud, en una forma inadecuada. Pero una vez que el fruto es comido, ellos entrarían en un nuevo y alto nivel de existencia: “serían como Dios”33.

Como yo entiendo la aseveración de Satán, la declaración es deliberadamente elusiva y vaga. Esto estimularía la curiosidad de Eva, conocer “el bien y el mal”, puede ser conocer todo34. Pero cómo podría Eva comprender lo específico de la oferta, cuando ella no conocía lo que significaba “el mal”.

Uno de mis amigos dice que las mujeres son por naturaleza más curiosa que los hombres. Yo no sé si esto es así, lo que yo sé es que tengo una curiosidad muy activa también. El misterio de la posibilidad de conocer más y vivir en algún nivel más elevado seguramente invita a la especulación y consideración.

Yo encuentro una ilustración sobre este juego de la curiosidad humana en el libro de Proverbios:

“La mujer insensata es alborotadora; es simple e ignorante. Se sienta en una silla a la puerta de su casa, en los lugares altos de la ciudad, para llamar a los que pasan por el camino, Que van por sus caminos derechos, dice a cualquier simple: Ven acá, a los faltos de cordura dijo: las aguas hurtadas son dulces, y el pan comido en oculto es sabroso. Y no saben que allí están los muertos. Que sus convidados están en lo profundo del Seol.” Proverbios 9:13 -18.

La mujer insensata es ingenua e insensata y no sabe nada. Ella atrae a sus víctimas ofreciéndoles una nueva experiencia y el hecho es que este acto ilícito simplemente agrega a la atracción (vers. 16 -17). Este es el tipo de oferta que Satán hizo a Eva.

Yo creo que Satán lleva a Eva en sus pensamientos, hasta este punto. Su destructiva semilla ha sido plantada. Mientras ella no ha comido aún el fruto, ella ya ha comenzado a caer. Ella ha entrado en un diálogo con Satán y ahora está abrigando pensamientos blasfemos acerca del carácter de Dios. Ella está contemplando seriamente hacer desobediencia. El pecado no es instantáneo, es más bien secuencial (Santiago 1:13 -15), y Eva continúa ese camino.

Nota que el árbol de la vida todavía no ha sido mencionado o considerado. Aquí ante Eva estaban los dos árboles, el árbol de la vida, y el árbol del conocimiento del bien y del mal. Parecía que no había elección entre el uno y el otro. Ella solo vio el fruto prohibido, esto apareció “Bueno para comer y agradable a los ojos” (vers. 6) y todavía en el 2:9, se nos dice que todos éstos árboles tenían éstas características en común. Pero Eva solamente tenía ojos por lo prohibido. Y este árbol ofrecía una misteriosa calidad de vida que atrajo a la mujer.

Satán mintió asegurando que Eva no moriría, el no le dijo a primera impresión en su promesa lo que él árbol ofrecería. Habiendo estudiado al árbol por algún tiempo (me imagino) finalmente determinó que lo beneficios eran grandes, que las consecuencias eran irrazonables y por lo tanto improbables. En ese momento ella cogió la fruta prohibida y la comió.

Uno puede mover la cabeza ante la acción de Eva, pero la real sorpresa es que Adán sin duda alguna sucumbió a la invitación de compartir la desobediencia. Moisés emplea 5 ¾ Génesis 3: (1 - 6 a) versos para describir el engaño y la desobediencia de Eva, pero solo una parte de una oración para registrar la caída de Adán. (Génesis 3:6 b) Por qué. Yo no soy tan dogmático con esta posibilidad como una vez fui, dos palabras de Moisés pueden darnos la respuesta: “con ella” ver. 6.

Es posible que Eva nunca estuvo sola con la serpiente35. Podría ser que Moisés por estas dos palabras “con ella”, nos está informando que adán estuvo durante todo el evento, pero que nunca abrió su boca. Si fuere, escuchando cada palabra y asintiendo con su silencio, no sorprende que él simplemente tomó el fruto y lo comió cuando le fue ofrecido por Eva.

Es algo análogo cuando yo estoy sentado en la sala con mi esposa, cuando el timbre suena, ella se para a contestar y yo sigo sentado viendo mi programa favorito. Yo puedo escuchar a mi esposa hablar con el vendedor de lustradoras y escuchar con atención las supuestas propiedades. Yo no quiero parar de seguir viendo el programa así que permito que la conversación continúe, aún cuando mi esposa está firmando el contrato. Y si ella viniera a decirme “tú tienes que firmar esto también”, esto sería como un shock si yo lo firmo también sin protestar. Es mi propia falta, he dejado a mi esposa hacer la decisión y he escogido seguir con esto.

Si Adán no estuvo presente durante todo el diálogo entre la serpiente y su esposa, uno puede imaginar cómo esto pudo haber pasado. Eva independientemente pudo haber comido del fruto e ido apurada donde su esposo a decirle sobre su experiencia. Imagino que Adán quisiera conocer dos cosas. Primero, si ella se sintió mucho mejor, esto es, si el fruto tuvo algún resultado beneficioso en ella. Segundo, si el fruto tuvo algún efecto negativo en ella. Después de todo, Dios había dicho que ellos morirían ese mismo día. Si ella habría encontrado el fruto placentero y no habría notado ningún efecto negativo, Adán seguramente se hubiera sentido inclinado a seguir el ejemplo de su compañera. ¡Qué trágico error!

Los versos 7 y 8 son particularmente informativos, porque ellos nos instruyen que el pecado tiene sus consecuencias como sus castigos. Dios no había prescrito algún castigo para los pecados de Adán y Eva y las consecuencias están inseparablemente aparejadas con la falta. Las consecuencias del pecado mencionadas aquí son la vergüenza y la separación.

La desnudes que adán y Eva compartían sin sentido de culpa era ahora una fuente de vergüenza. La dulce inocencia fue perdida para siempre. Recuerden no había uno solo en el jardín, eran dos, ellos estaban avergonzados el uno al otro, desnudos. No podían mirarse cara a cara como lo habían hecho antes, ahora también temían de presentarse a Dios. Cuando El vino a tener dulce compañía con ellos, ellos se escondieron atemorizados.

Dios había dicho que ellos morirían el día que comieran el fruto prohibido. Algunos se han preguntado sobre la promesa del juicio. Mientras el proceso de muerte física comenzó el día fatal, ellos no murieron físicamente. Recordemos que la separación de Dios es la muerte espiritual.

“…los cuales sufrirán pena de eterna perdición, excluidos de la presencia del Señor y de la gloria de su poder,” 2 Tesalonicenses 1:9.

Es sorprendente que la muerte espiritual de adán y Eva ocurrió inmediatamente, esto es, no había separación de Dios, y esta separación no fue impuesta por Dios, fue iniciada por el hombre.

Yo debo disentir, que la muerte espiritual de Adán y Eva es la misma como es la de hoy día. Esta es la alienación del hombre de Dios. Y esto es lo que el hombre mismo escoge. Esta es su preferencia. Dios da al hombre el Infierno porque esto es lo que él quiere y lo que él merece.

“Y oí al ángel de las aguas, que decía: Justo eres tú oh Señor, el que eres y el que eras, el Santo, porque has juzgado estas cosas. Por cuanto derramaron la sangre de los santos y de los profetas, también tú les has dado a beber sangre; pues lo merecen.” (Apocalipsis 16:5 -6)

Dios busca, examina y castiga al hombre
(3:8 -21)

La separación de Adán y Eva trajo eso, que es lo que Dios busca unir la brecha. Dios buscó al hombre en el jardín. Mientras la pregunta de Satán fue diseñada para conseguir la caída del hombre, la pregunta de Dios busca conseguir la restauración y la reconciliación. Nota que ninguna pregunta es hecha a la serpiente. No hay intención de restauración para Satán. Su condena está sellada. Nota también el orden de las secuencias aquí. El hombre cae en este orden: serpiente, Eva, Adán. Esta es la cadena de comando opuesta a Dios, mientras Dios es objetado en la cadena de orden (Adán, Eva, serpiente) que El ordena, él sentencia en el orden de la caída (serpiente, Eva, Adán). La caída se debió en parte a la alteración del orden impuesto por Dios.

Primero Dios busca a Adán con la pregunta “¿Dónde está tú?” versículo 9, Adán reticentemente admite su vergüenza y temor probablemente esperando que Dios no lo presionaría sobre el tema. Pero Dios probó más profundamente buscando que admitiese su falta “¿Quién te enseñó que estabas desnudo? ¿Has comido del árbol que yo te mandé no comieras? Versículo 11.

Transfiriendo al menos una parte de la responsabilidad al Creador, Adán declaró: “¿la mujer que me diste por compañera me dio del árbol y yo comí?” versículo 12.

Ambos, Dios y Eva deben compartir la responsabilidad por la caída, según Adán. Su responsabilidad fue mencionada al último y con el menor detalle posible. Y así esto será siempre con los que son culpables. Nosotros siempre encontramos circunstancias que mitigan las faltas.

“Todos los camino del hombre son limpios en su propia opinión; pero Jehová pesa los espíritus.” Proverbios 16:2

Así Eva es interrogada: “¿Qué es lo que has hecho?” (vers. 13). Su respuesta fue un poco diferente (en esencia) que la de su marido: “La serpiente me engañó y comí” (vers. 13)

Esto fue cierto, por supuesto, que la serpiente había engañado a Eva, y ella comió (I Timoteo 2:14). La culpa es de ambos, mientras un débil esfuerzo para excusar o al menos disminuir la responsabilidad humana fue hecha, la culpa había sido claramente establecida.

Yo creo que sí siempre debe ser el caso. Ante el castigo que puede ser impuesto, el culpable debe ser comprobado y confirmado. De otra manera el castigo no tendría su efecto correctivo sobre el culpable. Las sanciones son ahora dadas por Dios, y dadas en el orden de los eventos de la caída.

La serpiente sentenciada (versículos 14 -15)

A la primera a quien se dirige es a la serpiente y su castigo es establecido. La criatura como instrumento de Satán es maldecida y sometida a una existencia de humillación, arrastrándose en el polvo. (versículo 14).

El versículo 15 se dirige a la serpiente detrás de la serpiente, Satán el dragón mortal: “Y fue lanzado el gran dragón, la serpiente antigua que se llama diablo y Satanás; el cual engaña al mundo entero…” Apocalipsis 12:9

Habrá, ante todo una personal enemistad entre Eva y la serpiente: “Y pondré enemistad entre ti y la mujer” Vers. 15. Tal enemistad es fácil de comprender. Pero está oposición se agrandará: “Y entre tu simiente y la simiente suya”. Aquí yo creo que Dios se refiere la batalla a lo largo de los siglos entre el pueblo de Dios y los seguidores del mal. (Juan 8:44 ff.)

Finalmente hay una personal confrontación entre la simiente36 de Eva, el Mesías y Satán: “…ésta te herirá en la cabeza y tú le herirás en el calcañar” (vers. 15).

En esta confrontación la serpiente (Satán) será mortalmente herida mientras que Jesús soportará mucho dolor, pero no una herida fatal.

Cómo esta profecía dibuja muy bellamente la venida del Salvador quien arreglará lo eventos de la caída, esto es lo que Pablo escribió en retrospectiva en Romanos 5:

“No obstante, reinó la muerte desde Adán hasta Moisés, aún en los que no pecaron a manera de transgresión de Adán, el cual es figura del que había de venir. Pero el don no fue como la transgresión; porque si por la transgresión de aquél uno murieron los muchos, abundaron mucho más para los muchos la gracia y el don de Dios por la gracia de un hombre, Jesucristo. Y con el don no sucede como en el caso de aquél uno que pecó; porque ciertamente el juicio vino a causa de un solo pecado para condenación, pero el don vino a causa de muchas transgresiones para justificación. Pues si por la transgresión de uno solo reino la muerte, mucho más reinarán en vida por uno solo, Jesucristo, los que reciben la abundancia de la gracia y del don de la justicia”. (Romanos 5:14 -17).

Mientras las profecía de Génesis 5:17 es algo velado, esto se vuelve más y más evidente a la luz de la revelación subsiguiente, esto viene como un algo un poco sorpresivo, luego al saber, que los judíos de acuerdo al Targún consideraban este pasaje como Mesiánico37.

El castigo de la mujer (Versículo 16)

Esto se adecúa que desde que Satán atacó a la humanidad a través de la mujer, que Dios traería salvación de los hombres y la destrucción de Satán a través de ella. Esto ha sido realmente revelado a Satán en el versículo 15. Cada niño nacido a la mujer le debe haber creado problemas a Satán.

Mientras que la salvación vendría a través del nacimiento de un niño, esto no sería un doloroso proceso. La sentencia de la mujer viene al centro de su existencia, esto trata con la concepción de los hijos, pero en medio de su parto doloroso, ella conocería que el propósito de Dios estaba siendo realizado, y que tal vez el Mesías vendría a través de ella.

En adición a sus dolores de parto, la relación de ella con su esposo fue prescrita. Adán debería dirigir a la mujer y Eva debería seguirlo. Pero ese no fu el caso en la caída, desde esta oportunidad la mujer debía ser gobernada por el hombre: “tu deseo será para tu marido, y el se enseñoreará de ti.” (Vers. 16)

Varias cosas deben ser dichas concernientes a esta maldición, primero, que es para todas las mujeres, no solo para Eva, así como todas las mujeres deben compartir el dolor del parto, ellas deben estar sujetas a la autoridad de sus maridos. Esto de ninguna manera implica alguna inferioridad por parte de la mujer. Ni justifica la restricción de los derechos civiles, el derecho al mismo salario y otros derechos.

Aquellos que rechazan someterse a la enseñanza bíblica concerniente al rol de la mujer en la iglesia – que las mujeres no deben dirigir ni enseñar a los hombres y aún no deben hablar públicamente. (I Corintios 14:33–36; I Timoteo 2:9 -15) – permítanme decir esto. El rol de la mujer en la iglesia y en el matrimonio no está restringido no debe ser visto solamente relacionado al contexto inmoral de Corinto. Es una doctrina bíblica que tiene su origen en el tercer capítulo de Génesis. Es por eso que Pablo lo escribió.

“vuestras mujeres callen en las congregaciones, porque no les es permitido hablar, sino que estén sujetas también como la ley lo dice” (I Corintios 14:34)

A aquellos hombres y mujeres que desean desconsiderar la instrucción de Dios, le debo decir, que esto es precisamente lo que Satán desea. Así como el dirigió la atención de Eva sobre solamente un árbol. Así también quiere que la mujer cuestione la restricción puesta sobre la mujeres hoy en día: “sácate tus cadenas” él apura, “Busca tu autorealización”; “Dios te está apartando de lo que es mejor” él diablo susurra, y es una mentira. Las leyes de Dios tienen sus razones, así las entendamos o no.

Para los hombres yo me apuro agregar que este versículo (y la bíblica enseñanza del rol de la mujer) no es texto para demostrar la pretendida superioridad o algún tipo de dictadura en el matrimonio. Tenemos que gobernar en amor. Nuestro liderazgo debe ser nuestro sacrificio personal buscando lo mejor para nuestra esposa (Efesios 5:25) nuestro liderazgo debe imitar al de nuestro Señor (Filipenses 2:1 -8).

El castigo del hombre (versículos 17 -20)

Así como el castigo de Eva golpeó al centro de su vida, tal fue el caso con Adán, el había sido puesto en el Edén, ahora el tiene que ganarse la vida desde la tierra “con el sudor de frente” (vers. 17 -19).

Notarás que mientras la serpiente es maldecida, esta es la base sobre la que la tierra es maldecida aquí, y no desde Adán o Eva. Dios maldijo a Satán porque Dios no quiso redimirlo o rehabilitarlo. Pero el propósito de salvar al hombre ha sido revelado (vers. 15).

Adán no solamente trabajará duro la tierra para vivir, el finalmente volverá al polvo. La muerte espiritual ya ha ocurrido (vers. 7 -8). La muerte física ha comenzado. Aparte de la vida que Dios da, el hombre simplemente (aunque lentamente) retorna a su original estado-polvo. (vers. 2, 7).

La respuesta de Adán al castigo de Dios y la promesa es revelado en el verso 20: “Y llamó Adán el nombre de su mujer, Eva, por cuanto ella era madre de todos los vivientes”.

Yo creo que esto evidenciada la fe de Adán. El aceptó su culpa y castigo, pero enfocó que a través de un descendiente de la mujer, la promesa de Dios vendría. La salvación de Eva (¡y la nuestra también!). Vendría a través de su sumisión a su marido y a través de dar a luz hijos. El nombre que llamó Adán a Eva significa “vida”, mostraba que la vida vendría a través de Eva.

Dios no es solo un Dios de castigos, pero también de provisión de gracia. Así, el hizo para Adán y su esposa ropa desde las piel de animales para cubrir sus desnudeces. Creer que es una velada profecía de redención a través del derramamiento de sangre, es en mi opinión un abuso sobre este verso.

Una Severa Misericordia

La promesa de Satán se había cumplido en una manera no esperada. Adán y Eva, en un sentido fueron como Dios, conociendo el bien y el mal, (vers. 22) pero hay una gran diferencia también como hay alguna similitud. Ambos Dios y el hombre conocían el bien y el mal pero en una manera totalmente diferente. Tal vez la manera en que puede ser mejor ilustrada. Un médico puede conocer el cáncer por virtud de su educación y experiencia como doctor. Esto es, él ha leído acerca del cáncer, y visto esto en sus pacientes. Un paciente también puede conocer el cáncer, pero como víctima. Mientras los dos conocen el cáncer, el paciente no hubiera deseado nunca oír de esto, tal el tipo de conocimiento que Adán y Eva llegaron a tener.

Dios había prometido que a salvación vendría a través del nacimiento del Mesías, quien destruiría a Satán. Adán y Eva pudieron ser tentados de ganar la vida eterna a través de comer del árbol de la vida. Ellos había escogido conocimiento sobre la vida. Ahora como los israelitas también después poseer Canaán (Números 14:39 -45), así el hombre caído intenta ganar la vida a través del árbol del conocimiento el Edén.

Parecía que si Adán y Eva hubieran comido del árbol de la vida hubieran vivido por siempre (vers. 22) esta es la razón por la que Dios los mandó fuera del Edén, (vers. 23) en el versículo 24 el retiro es más dramáticamente llamado “expulsión”, “echados”. Estacionado a la entrada quedó un querubín con su espada de fuego.

“Qué cruel y severo” algunos serían tentados a protestar. En la jerga legal de hoy día esto sería probablemente llamado “cruel e inusual castigo”. Pero piensa brevemente, antes de hablar rudamente. Qué hubiera pasado si Dios no hubiera expulsado a la pareja del Edén y prohibido su retorno, yo puedo contestar esto en una sola palabra: el infierno. El infierno es dado al hombre porque el quiere y porque el merece. (Apocalipsis 16:6) para siempre. El infierno es pasar la eternidad sin Dios.

“Los cuales sufrirán pena de eterna perdición, excluidos de la presencia del Señor y de la gloria de su poder.” II Tesalonicenses 1:9.

Dios fue lleno de gracia y misericordia es sacar a Adán y Eva fuera de Edén. El los libró del castigo eterno. Su salvación vendría en algún momento, no de manera fácil, pero vendría a través del dolor. Ellos debía confiar que Dios cumpliría esto.

Conclusión

Yo no puedo dejar de pensar las palabras de Pablo cuando leo este capítulo: “mira pues la bondad y la severidad de Dios” Romanos 11:22.

Hay pecado y por lo tanto hay juicio, pero el capítulo esta interconectado, entretejido con la gracia. Dios buscó a los pecadores. El sentenció a ellos también pero con una promesa de salvación a venir. Y librándolos a ellos del infierno sobre la tierra, el provee para ellos una cubierta para el tiempo y una completa redención en el tiempo. ¡Qué Salvador!

Antes que enfoquemos nuestra atención sobre la aplicación de este capítulo a nuestras vidas, considera por un momento lo que este pasaje significaría para la gente en los días de Moisés. Ellos habían sido realmente liberados de Egipto y habían recibido la ley, ellos ahora habían entrado en la tierra prometida.

El propósito de los libros de Moisés (que incluye Génesis) es dado en Deuteronomio 31:

“Y cuando acabó Moisés de escribir las palabras de esta ley en un libro hasta concluirse, dio órdenes Moisés a los levitas que llevaban el arca del pacto de Jehová diciendo:

Tomad este libro de la ley, y ponedlo al lado del arca del pacto de Jehová vuestro Dios, y esté allí por testigo contra ti. Porque yo conozco tu rebelión, y tu dura cerviz, he aquí que aún viviendo yo con vosotros hoy, sois rebeldes a Jehová. ¿cuánto después que yo haya muerto? Congregad a mí todos los ancianos de vuestras tribus, y a vuestros oficiales y hablaré a sus oídos estas palabras, y llamaré por testigos contra ellos a los cielos y la tierra. Porque yo sé que después de mi muerte, ciertamente os corromperéis y os apartaréis del camino que os he mandado; y que os ha de venir mal en los postreros días, por haber hecho mal ante los ojos de Jehová, enojándole con la obra de vuestras manos.” Deuteronomio 31:24 - 29.

En muchos aspectos Edén fue un tipo de tierra prometida y Canaán fue el antitipo. Canaán, como el Paraíso fue un lugar de belleza y plenitud, “ una tierra que fluye leche y miel” (Deuteronomio 31:20) Israel experimentaría bendición y prosperidad, mientras ellos fueran obedientes a la palabra de Dios (Deuteronomio 28:1–14). Si la ley de Dios fuera puesta a un lado ellos experimentarían dureza, derrota, pobreza y serían expulsados de la tierra (Deuteronomio 28:15 - 68). En efecto Canaán fue una oportunidad para que Israel experimentara, a un grado limitado las bendiciones del Edén. Aquí como en el Edén, el pueblo de Dios fue enfrentado con una decisión a hacer:

“Mira, yo he puesto delante de ti hoy la vida y el bien, la muerte y el mal” Deuteronomio (30:15).

Génesis 3 está lejos de ser académico o simple historia. Esta fue una palabra de advertencia. Lo que pasó en el Edén ocurriría otra vez en Canaán, (Deuteronomio 31:16 ff.) Ellos serían tentados a desobedecer, justo como hicieron Adán y Eva. Una seria consideración de este capítulo y sus implicaciones fueron esenciales para el futuro de Israel.

Este capítulo es también distintivamente profético, porque Israel desobedeció y escogió el camino de la muerte, igual como la primera pareja en el Edén, como ellos fueron también expulsados del Paraíso. Pero hay una esperanza también, porque Dios ha prometido un Redentor, quien sería nacido de una mujer (Génesis 3:15). Dios castigaría a Israel y lo traería de regreso a la tierra (Deuteronomio 30:1ff.) Aun cuando Israel no sería fiel a su Dios. Ella debía mirar al Mesías de Génesis 3:15, de traer a Israel a una final y permanente restauración. La historia de Israel está por lo tanto resumida en Génesis 3.

Para nosotros hay muchas aplicaciones. No debemos ser ignorantes de los mecanismos de Satán (II Corintios 2:11). La manera de su tentación es repetida en el testimonio de nuestro Señor en el desierto (Mateo 4:1–11; Lucas 4:1–12) y así el continuará tentándonos hoy día.

Génesis 3 es vital a los cristianos hoy día porque explica las cosas como son. Nuestro mundo es una mezcla de belleza y bestialidad, de amabilidad y de lo que es feo. La belleza que permanece es evidencia de la bondad y grandeza de Dios que creó todas las cosas (Romanos 1:18ff). La fealdad es evidencia de la pecaminosidad del hombre (Romanos 8:18 -25)

De lo que puedo decir, el presente estado de la creación fue uno de los cruciales motivos para el desplazamiento de Darwin desde la ortodoxia, hacia la duda y finalmente la negación. El no vio el orden de la creación y se dijo: “ Oh, esto debe haber ocurrido por casualidad”, en vez el vio la crueldad y la fealdad y concluyó, “cómo un poderoso y amante Dios puede ser responsable para todo esto”. La respuesta por supuesto es encontrada en el texto de Génesis 3: el pecado del hombre ha cambiado la creación de dentro y de fuera.

La única solución es que Dios haga algo para traer la redención y restauración. Esto ha sido logrado en Jesús Cristo, las penalidades del pecado han sido llevadas por él. Las consecuencias del pecado de Adán no es necesario que nos destruyan a nosotros. La elección que nos confronta es ésta: deseamos ser unidos con el primer Adán o con el último. En el primer Adán somos constituidos pecadores y sujetos a muerte física y espiritual. En el último Adán nos convertimos en nuevas criaturas, con vida eterna (física y espiritual). Dios no ha puesto dos árboles delante de nosotros, pero sí a dos hombres: Adán y Cristo. Debemos decidir con quien nos identificamos. En uno de ellos descansa nuestro futuro eterno.

Hay mucho qué aprender acerca del pecado. Esencialmente el pecado es desobediencia. Nota que el pecado inicial no parece muy serio. Puede ser imaginado como una cosa trivial. La seriedad del pecado puede ser visto en dos significativas formas, que son claras desde nuestro texto.

El pecado es serio a causa de sus raíces. Comer del árbol prohibido no fue la esencia del pecado, simplemente fue su expresión. No es la fuente del pecado pero su símbolo. Tomar parte de ese fruto es igual a compartir de los elementos, el pan y el vino, de la mesa del Señor, esto es, un acto que expresa algo más profundo. Así el pecado de Adán y Eva fue rebelión, incredulidad e ingratitud. Este acto fue una deliberada elección a desobedecer una clara instrucción de Dios. Esto rechazaba a aceptar con gratitud las buenas cosas como dadas por Dios, y la prohibición dada para nuestro bien también. Lo peor de todo, ellos vieron a Dios, como si vieran al mal, miserable y amenazado, como Satán lo había presentado a El.

Segundo, el pecado es serio a causa de sus frutos. Adán y Eva no experimentaron una forma superior de existencia, solo vergüenza y culpa. Esto no proveyó a ellos con algo más que disfrutar, pero dañó lo que ellos habían previamente experimentado sin vergüenza. Peor todavía, esto trajo la caída de la raza entera. Los comienzos de los efectos de la caída son vistos en el resto de la Biblia, nosotros vemos los resultados de ese pecado hoy, en nuestras vidas y en la sociedad. El resultado del pecado es juicio. El juicio es ambos presente y futuro (Romanos 1:26 -27).

Déjame decirte mi amigo, que Satán siempre enfatiza los placeres presentes del pecado, mientras trata de alejar de nuestras mentes las consecuencias. Son como las carreras de la Feria del Estado, la carrera es corta, pero el precio es alto, increíblemente alto.

Pero no nos concentremos sobre el pecado de Adán y Eva. No debiéramos sorprendernos de aprender que las tentaciones son las mismas para el hombre hoy día como en el Edén. Y los pecados son los mismos también.

Madison Avenue ha asumido la causa del maligno. Propagandas nos apuran a olvidar de las muchas bendiciones que tenemos y concentrarnos en lo que no poseemos. Ellos sugieren que la vida no puede ser completa si algún producto, por ejemplo se nos dice: “Coca Cola aumenta la vida”, esto no es así, solamente produce caries a tus dientes. Y somos presionados a no tomar en cuenta el costo de las consecuencias de satisfacernos a nosotros mismos, con alguna cosa más que necesitamos. Podemos “cargar todo esto a nuestra Master Card”.

Sospecho que hay alguna sonrisa en tu cara, pensarás que me estoy saliendo del tema. Considera lo que el apóstol Pablo nos dice acerca de las verdades del Antiguo Testamento a nuestra propia experiencia:

“Porque no quiero hermanos, que ignoréis que nuestros padres todos estuvieron bajo la nube, y todos pasaron el mar; y todos en Moisés fueron bautizados en la nube y en el mar, y todos comieron del mismo alimento espiritual, y todos bebieron la misma bebida espiritual, porque bebían de la roca espiritual que los seguía, y la roca era Cristo. Pero de los demás de ellos no se agradó Dios; por lo cual quedaron postrados en el desierto. Mas estas cosas sucedieron como ejemplos para nosotros, para que no codiciemos cosas malas, como ellos codiciaron” (I Corintios 10:1–6)

Lo que quitó a Adán y Eva de una bendición eterna fue el deseo de tener placer al costo de la incredulidad y desobediencia. Tal, Pablo escribe, fue el caso con Israel (I Corintios 1 -5). Las mismas tentaciones enfrentamos nosotros, pero Dios nos ha dado suficientes medio para obtener la victoria. ¿Cuáles son esos medios?

1. Debemos entender que algunas privaciones (haciéndolas sin prohibiciones) vienen de la mano de un buen y amoroso Dios.

“No quitará el bien de los que andan en integridad” (Salmo 84:11)

2. Debemos entender que las privaciones son una prueba de nuestra fe y obediencia.

“Y te acordarás de todo el camino por donde te ha traído Jehová tu Dios estos cuarenta años en el desierto, para afligirte, para probarte, para saber lo que había en tu corazón, si habías de guardar o no sus mandamientos. Y te afligió y te hizo tener hambre, y te sustentó con maná, comida que no conocías tú, ni tus padres la habían conocido, para hacerte saber que no sólo de pan vivirá el hombre, más de todo lo que sale de la boca de Jehová vivirá el hombre. Tu vestido nunca se envejeció sobre ti, ni el pie se te ha hinchado en estos cuarenta años. Reconoce asimismo en tu corazón, que como castiga el hombre a su hijo, así Jehová tu Dios te castiga.” (Deuteronomio 8:1 -5)

Haciendo esto, Dios no nos está retirando la bendición, si no nos está preparando para recibir éstas.

“Por la fe, Moisés, hecho ya grande rehusó llamarse hijo de la hija de Faraón, escogiendo antes ser maltratado con el pueblo de Dios, que gozar de los deleites temporales del pecado, teniendo por mayores riquezas el vituperio de Cristo que los tesoros de los egipcios; porque tenía la mirada puesta en el galardón.” (Hebreos 11:23–26; Deuteronomio 8:6ff)

3. cuando somos privados de aquellas cosas que nosotros queremos, debemos tener cuidado en no meditar sobre lo que nos está siendo denegado, sino recordar lo que nos está siendo dado en manera generosa y por Quién.

Luego nosotros debemos hacer lo que sabemos es la voluntad de Dios.

“…sino que los destruirás completamente: al heteo, al amorreo, al cananeo, al ferezeo, al heveo y al jebuseo, como Jehová tu Dios te ha mandado. Para que no os enseñen a hacer todas esas abominaciones que ellos han hecho para sus dioses, y pequéis contra Jehová vuestro Dios.” (Deuteronomio 20:18–19)

“Por nada estéis afanosos, sino que sean conocidas vuestras peticiones delante de Dios en toda oración y ruego, con acción de gracias. Y la paz de Dios que sobrepasa todo entendimiento, guardará vuestros corazones y vuestros pensamientos en cristo Jesús. Por lo demás hermanos, todo lo que es verdadero, todo lo justo, todo lo honesto, todo lo puro, todo lo amable, todo lo que es d buen nombre; si hay virtud alguna, si algo digno de alabanza, en esto pensad. Lo que aprendisteis, y recibisteis y oísteis y visteis en mi, esto haced; y el Dios de paz estará con vosotros” (Filipenses 4:6–9)

Casi a diario nos encontramos repitiendo los pecados de Adán. Siempre estamos enfatizando lo que tenemos prohibido. Empezamos a desconfiar de la bondad de Dios y de su gracia para nosotros. Nos preocupamos de cosas que no son tan importantes. Y frecuentemente en acciones cargadas de incredulidad tomamos las cosas en nuestras propias manos, conforme a nuestros propios criterios.

Muchas veces yo encuentro a cristianos livianamente contemplando el pecado, aún sabiendo que esto está mal, y conociendo que habrá consecuencias. Pero tontamente suponiendo que sus placeres como pecado son más grandes que sus consecuencias. ¡Qué equivocados! Ese fue el error de Adán y Eva.

Pueda Dios capacitarnos a alabarle por aquellas cosas que Él prohíbe y confiar en El por aquellas cosas que realmente necesitamos y que el promete proveer.


32 Me gusta la manera cómo Helmut Thielicke pone esto:

“El comienzo de este diálogo es completamente piadoso, y la serpiente se presenta asimisma como completamente seria y religiosa. Ella no dice. “Yo soy un monstruo ateo y ahora estoy yendo a tomar el paraíso, tu inocencia y lealtad y ponerlo todo al revés”. Al contrario ella dice: “Chicos, ahora vamos a hablar de religión, vamos a discutir sobre las últimas cosas”. How the World Began, (Philadelphia: Fortress Press, 1961) p. 124.

33 Algunos destacan que Dios, (“como Dios”), en el verso 5, es el nombre Elohim, que es plural, sugieren que debiera traducirse: “ustedes serán como dioses”. Tal posibilidad gramaticalmente posible, no parece digna de consideración. El mismo nombre (Elohim) es encontrado en la primera parte del verso 5 donde es referido a Dios.

34 Hasta donde concierne el conocimiento del bien y del mal, uno debe recordar que el hebreo yd’ (“conocer”) nunca significa solamente conocimiento intelectual, tiene un sentido más amplio “experimentar” “hacer que algo sea dominado”, aún una “habilidad”. Conocer en el mundo antiguo es siempre “ser capaz también” (Wellhausen). Y segundo el “bien y el mal” no puede ser limitado solamente al reino moral “hablar ni el bien ni el mal”, significa no decir nada. Génesis 31:24, 29; 2 Samuel 13:22), Hacer ni el bien ni el mal, significa, no hacer nada. (Sofonías 1:12); saber ni el bien ni el mal, (dicho de los muchachos o de los viejos) significa no entender nada o nada más. (Deuteronomio 1:39; 2 Samuel 19:35). “el bien y el mal” es por lo tanto una forma de decir segúnr nuestro generalizado “todo”, y aquí uno lo puede tomar en este significado mientras sea posible. Gerhard Von Rad: Genesis, (Philadelphia: Westminster Press, 1961), pp. 86 – 87.

35 Ella tomó parte del fruto, lo da a su marido y el come también. Uno puede preguntar: ¿Dónde estaba Adán todo ese tiempo? La Biblia no nos dice, yo asumo que estaba presente allí porque ella le dio el fruto a él: “su esposo estaba con ella. Más no podemos decir por la simple razón que la Biblia no dice más.” E.J. Young (Carlysle, Pennsylvania: The Banner of Thruth Trust, 1976), p 102.

36 La palabra simiente (zera) puede ser usada tanto colectivamente como individualmente (Génesis 4:25, I Samuel 1:11; II Samuel 7:12) Aquí en Génesis 3:15, yo creo, ésta es usada en los dos sentidos. Kidner establece: “lo último como la semilla de Abraham es ambos, colectivo (Romanos 16:20) y en la lucha crucial, individual (Gálatas 3:16), desde que Jesús como el último Adán resume a la humanidad en El mismo.” Derek Kidner Genesis (Chicago, Intervarsity, 1967) p. 71.

37 H C Leupold, Exposition of Genesis, (Grand Rapids; Baker House, 1942), I, p. 170.

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6. Llegando a entender las genealogías Gen 5:1-32

Introducción

Mis padres fueron privilegiados de pasar un año enseñando en Taiwán. Cuando estaban en Taipei conocieron a un joven chino que quería aprender a hablar y leer inglés más fluidamente. Acordaron reunirse una vez a la semana con este joven Johnny, las lecciones serían gratuitas y el texto de estudios sería el Evangelio de Mateo. Johnny conoció al Señor en la clase de Mateo capítulo 16.

Una de las grabaciones que mis padres mandaron para Navidades contenía las grabaciones de Johnny leyendo Mateo en Inglés. Si pueden imaginar, estaba leyendo las genealogías del capítulo 1. Qué tal introducción al inglés y a la Biblia.

Las genealogías nunca han sido las mejores porciones leídas de la Biblia. Ray Stedman nos da el relato de un viejo ministro escocés que estaba leyendo el primer capítulo de Mateo.

Empezó: “Abraham engendró a Isaac, e Isaac engendró a Jacob y Jacob engendró a Judá, miró la lectura y vio lo que seguía y dijo: “Bueno, y ellos continuaron engendrando uno al otro, así hasta más la mitad de la página”38

Si somos honestos, lo que hacemos es evitar leer las porciones de las genealogías. En mi enseñanza del libro de Génesis debo admitir, que seriamente pensé hacer lo mismo pasando de largo Génesis 5. Leupold en uno de sus clásicos comentarios sobre el libro de Génesis tiene esta palabra de consejo para los predicadores: “No todos se aventurarían a usar este capítulo como un texto (para la predicación)”39

I créeme, no todos se aventurarían, pero hay un verso de las escrituras, que no nos dejará pasar Génesis 5 sin un serio estudio de esta genealogía: “Toda la Escritura es inspirada por Dios y útil para enseñar, para redargüir, para corregir para instruir en justicia,…” II (Timoteo 3:16).

Así, debemos tratar con este capítulo en Génesis para discernir sus enseñanzas y ventajas para nosotros. En los pocos años que he enseñado la Biblia, he aprendido que lo inadecuado no se encuentra en el texto de las escrituras, sino en nosotros los que la enseñamos, esto es, en el maestro que presenta dicho texto.

Comprendiendo las genealogías

El quinto capítulo de Génesis es una de las muchas genealogías en la Biblia. Aprendiendo de este capítulo nos animará e instruirá para aproximarnos a las otras genealogías de la Biblia y francamente podremos discernir las otras genealogías, de la manera cómo nos aproximemos a este particular relato. Prestemos, por lo tanto, la atención al propósito de las genealogías en general, antes de brindar la atención a nuestro pasaje.

La genealogías de Génesis 5 y 11 no son las únicas de las sociedades antiguas. Los egipcios tenían listas de reyes, también los hititas, los hititas tenían listas de las ofrendas reales, históricos y cronológicos aportes que están fuera de duda40. Estas antiguas genealogías del Antiguo Medio Oriente son muy instructivas para determinar la correcta interpretación de los registros bíblicos.

Primero, aprendemos que las genealogías no intentaron ser usados como una cronología41. A primera vista, uno que lee Génesis 5, pensará que sólo necesita sumar los números contenidos aquí para establecer la edad del establecimiento de la civilización sobre la tierra. Ussher42 por ejemplo, arribó a la fecha de 4004 A.C. para los eventos del capítulo 1.

La relación de individuos no necesariamente implica que una continua secuencia fue asumida en tales listas. Frecuentemente, muchos nombres fueron omitidos y las listas genealógicas fueron selectivas43.

La expresión “A engendró B” no siempre implica parentesco directo44. Mateo 1:8 establece que “ Joram engendró a Uzías”, pero del Antiguo Testamento (II Reyes 8:25; 11:2; 14:1, 21) sabemos que Joram fue el padre de Ocozías, quien engendró a Joas, padre de Amasías que engendró Uzías. Así “engendrar” puede significar “la línea culminante en”45. Como Kitchen establece “términos como hijo y padre pueden significar no sólo nieto y abuelo, pero también, descendiente y antecesor respectivamente46.

El arreglo de las genealogías en un ordenado y limpio patrón sugiere algo más que un indicador cronológico. La genealogía de Cristo en Mateo por ejemplo (Mateo 1:1 -17) está arreglado en tres sucesiones de 14 generaciones cada una, y esta genealogía es conocida como selectiva.

Los números en las genealogías del Antiguo Cercano Oriente fueron usualmente de importancia secundaria47. El principal propósito fue establecer la identidad familiar de alguien, sus raíces. En ninguna parte de Génesis 5, o en otro lugar los números fueron totalizados a establecer algún tipo de cronología. Algunas veces los números de un relato difieren de otro48. Mientras hay muchas explicaciones para esto, una es que estos números fueron dados solo como una aproximación. Cálculos exactos no sirven al propósito de la genealogía. Mientras tanto no nos atrevemos a decir que los números no son literales, solamente destacamos la manera en que fueron usados en el Antiguo Cercano Oriente49.

Consideremos cuidadosamente las palabras del gran erudito Dr. B B Warfield cuando él escribe:

Estas cronologías deben ser solo estimadas para los propósitos que fueron registradas, pero ellas con seguridad no pueden ser presionadas al uso de otros propósitos para el que no fueron escritos, y para las que no están adaptadas. En particular es claro que los propósitos genealógicos para el que las genealogías fueron dadas no requieren un registro completo de todas las generaciones de los descendientes, solo una adecuada indicación de la línea a través de la cual el descendiente en cuestión procede. Acorde a esto se encuentra que las genealogías de las Escrituras son libremente comprimidas para toda suerte de propósitos. Y que raramente puede ser afirmado con confianza que ellas contienen un completo registro de la serie total de generaciones, más bien es frecuentemente obvio que un gran número es omitido. No hay razón inherente en la naturaleza de las genealogías escriturales para que una genealogía de diez cadenas registradas como aquellas de Génesis 5 y 11, no puedan representar una real descendencia de cientos, miles o diez millares de descendientes. El punto establecido por la tabla es que no están todos los descendientes que intervinieron desde el origen hasta el cierre de los nombres, pero no es más que una la línea de descendencia a través de la cual uno traza de un extremo a otro los descendientes50.

El significado de Génesis 5

Si no podemos saber la edad de la tierra desde la genealogía de Génesis 5, qué debemos ganar de este estudio entonces. El texto se pone más claro cuando veo que debe ser interpretado a la luz de su contexto. Una parte significante de este contexto es la genealogía de Caín en el capítulo 4. El significado y la aplicación de la genealogía del capítulo 5 entonces, se obtiene por una comparación y contraste con el capítulo 4.

Normalmente se nos dice que el capítulo 4 da la genealogía de Caín, mientras que en el 5 Moisés describe la descendencia piadosa de Set. En un sentido esto es cierto. El capítulo 4 describe a los malvados, mientras que el capítulo 5 registra la historia de la línea a través de la cual el Salvador vendrá.

Sin embargo, técnicamente el capítulo 5 no es el relato de la descendencia de Set sino de la de Adán.

Este es el libro de las generaciones de Abraham, cuando creó Dios al hombre a semejanza de Dios los hizo. Los creo varón y hembra, los bendijo y llamó el nombre de ellos Adán, el día en que fueron creados. Y vivió Adán ciento treinta años, y engendró un hijo a su semejanza, conforme a su imagen, y llamó su nombre Set. (Génesis 5:1–3)

Yo me he preguntado sobre la parecida repetición de estos versos introductorios. ¿Por qué querría Moisés decirnos lo que realmente sabemos? Nota que estos versos no están atados a la genealogía del capítulo 4, pero sí al capítulo 5. La genealogía de Caín termina con la muerte. Empieza con el impío Caín, termina con el malvado Lamec, y es “limpiada o barrida” por el diluvio.

Moisés empieza el capítulo 5 con las terminologías de los capítulos 1 y 2 (creó…, en la imagen de Dios…, varón y hembra…, los bendijo…) para indicar al lector que el propósito de Dios y el programa para el hombre empezados en el primer capítulo son trasladados a través de la descendencia de Adán, no a través de la línea de Caín, sino la de Set. Todo el capítulo 5 es una descripción más estrecha de la línea por la que vendrá el Mesías.

El contraste espiritual entre las dos líneas es obvio. Puede ser fácilmente ilustrado por los dos “Lamecs” de los capítulos 4 y 5. Lamec (el hijo de Metusael, 4:18) del linaje de Caín es el iniciador de la poligamia (4:19). Peor que esto, fue un asesino quien se enorgullecía de su crimen (4:23) e hizo ligeras las palabras de Dios a Caín (4:24).

El Lamec del capítulo 5, (el hijo de Matusalén y el padre de Noé) fue un hombre piadoso. El nombre de su hijo revelaba su comprensión de la caída y la maldición de Dios sobre la tierra (5:29). Esto también indicaba su fe que Dios libraría al hombre de la maldición a través de la semilla de Eva. Yo creo que Lamec entendió que la liberación vendría específicamente a través del hijo que Dios le había dado.

En el relato de la descendencia de Caín no fueron empleados números, mientras que la línea de Set tiene un definido patrón numérico. Los cálculos en el capítulo 5 proveyeron: (1) la edad del individuo al nacimiento del hijo nombrado; (2) los años vividos después del nacimiento del hijo51; y (3) la edad del hombre a su muerte. Esencialmente la vida de la persona cae en dos partes. Antes y después del nacimiento del niño. Esta división tiene significado.

Los años de existencia de los hombres en el capítulo 5 son inusualmente largos, pero cada esfuerzo de explicar este hecho de una u otra manera, o de tomarlos llanamente de manera literal, han resultado ser intrascendentes. Las condiciones fueron indudablemente diferentes antes del diluvio.

Moisés seguramente trató de impresionarnos con los años de vida de esos hombres. Esta es una razón porque fueron así prominentemente incluidos. El largo período de vida facilitaría el repoblamiento de la tierra. Mi esposa y yo tenemos 6 hijos en 17 años de matrimonio. Imagina que podría ser hecho en novecientos años.

Es más, Moisés intentaría revelarnos que estos hombres vivieron muchos años después de la caída. Seguramente la promesa de un reino milenial 52en que el hombre viviría muchos años (Isaías 65:20) es reforzado por este capítulo. Longitud de vida no será nada nuevo, sino solamente re- conquistado.

El principal contraste entre los linajes de Caín y Set es acerca del énfasis de cada uno de los personajes. La línea de Caín está acreditada con lo que podríamos llamar “el progreso del mundo” y sus logros. Caín construyó la primera ciudad (4:17). De sus descendientes vino el logro tecnológico y las contribuciones culturales: trabajadores del metal, rancheros y músicos salieron de este linaje.

Ahora, ¿qué es lo que se enfatiza de la línea de Set? No hay mención de grandes contribuciones o logros. Dos cosas marcaron a los hombres del capítulo 5 – ellos fueron hombres de fe (ej. Enoc 5:18, 21–24; Lamec 5:28–31). Estos hombres miraron atrás y entendieron el hecho que el pecado era la raíz de todos los problemas y sufrimientos. Ellos miraron adelante hacia una redención que Dios iba a proveer a través de su descendencia.

Eso trae a nosotros una segunda contribución de los hombres del capítulo 5, mientras no está mencionado en el capítulo 4, ellos produjeron una piadosa descendencia a través de quienes el programa y los propósitos de Dios continuarían. No se nos dice que todos los hijos de estos hombres eran piadosos. Pero si sabemos que a través de esta descendencia la piedad continuó hasta Noé. Mientras que el resto de la humanidad sería destruida en el diluvio, a través de Noé, la raza humana (y más que esto, la descendencia de Eva) sería preservada. La esperanza del hombre descansaba en la preservación de una buena semilla.

¡Qué lecciones serían éstas a los israelitas! Cuando llegaron a la tierra de Canaán, ellos encontrarían un pueblo bastante diferente de los egipcios. Mientras los egipcios despreciaban a los israelitas y no considerarían matrimonios mixtos; los cananeos si los invitarían a esto. (Génesis 46:34; Deuteronomio 7:1 ss.; Números 25:1 ss.) Casarse con cananeos sería dar las espaldas al Dios de Israel. Mezclarse con los cananeos sería contaminar la descendencia santa a través de la cual el Mesías habría de venir.

Dios había prometido bendecir la fe y la obediencia de los israelitas, El les daría lluvias, cosechas y ganado (Deuteronomio 28). Podría ser que la nación de Israel pondría su confianza no en el Dios vivo, sino en la tecnología de los cananeos. Caballos y carros podrían haber sido los últimos logros en la tecnología de guerra, pero Dios había prohibido a Israel acumular tales armas. Ellos debían confiar en El (ej. Exodo: 15:4; Deuteronomio 17:14 ss.; Josué 11:6), alianzas con los paganos podrán haber sido la manera del mundo, pero no la de Dios. (II Reyes 18, 19).

Nosotros podemos estar sorprendidos sobre el énfasis sobre la muerte como ocurre en el capítulo 5, mientras que no es mencionado en el capítulo 4. ¿No hubiera sido más preciso en enfatizar la muerte en conjunción con la impía descendencia de Caín?

Lo primero que debemos reconocer es la significancia de la muerte en el contexto del libro de Génesis. Dios había dicho a Adán que ellos seguramente morirían el día que comieran del fruto prohibido (2:17). Satán firmemente negó esto y aseguró a Eva que esto no era así. (3:4). El capítulo 5 es un triste recordatorio que la paga del pecado es la muerte y que Dios mantiene su palabra, en juicio y en salvación.

¿Por qué no enfatizar la relación entre pecado y muerte? ¿Por qué no enfatizar acerca de la muerte en el capítulo 4? Permíteme sugerir una explicación. En el capítulo 4 parece ser que la muerte no era un tema popular, yo creo que Caín encontró consuelo en el hecho que él había traído un hijo en cuyo nombre el también fundó una ciudad. En adición, su descendencia fue responsable para grandes contribuciones culturales y técnicas53. Estas “edificaciones” debieron dar cierto tipo de consuelo a Caín.

La triste realidad es, sin embargo, muy diferente, como el escritor en Proverbios ha dicho: “La memoria del justo será bendita; mas el nombre de los impíos se pudrirá” (Proverbios 10:7)

La más grande tragedia no fue que los grandes hombres del capítulo 4 murieron, porque también así lo hicieron aquellos del capítulo 5. La tragedia es que la descendencia de Caín no sobrevivió el juicio de Dios; pero la simiente de Set sí. Todos los hombres mueren, pero unos serán llevados al tormento eterno, mientras que el pueblo de Dios disfrutará toda la eternidad ante la presencia de Dios, en cuya compañía ellos morarán por siempre. (Juan 5:28 -29; Apocalipsis 20). Las externas apariencias indicarían que los hijos de este mundo “lo tienen todo logrado”, pero la última realidad es completamente diferente.

La muerte vino a la piadosa descendencia de Set. Esto es repetido 8 veces en el capítulo cinco. Pero Enoc es un tipo de todos aquellos que verdaderamente caminarán con Dios, la muerte no los devorará a ellos, serán conducidos a la eterna presencia de Dios en cuya compañía ellos morarán por siempre. La muerte puede ser presentada directamente a la cara del verdadero creyente, pero su aguijón ha sido retirado por la obra de Dios en la muerte de Cristo, la “simiente de la mujer” (Génesis 3:15)

Aplicación

No puedo dejar estos versos sin destacar su relevancia a los hombres de hoy día. El más importante factor en todo el mundo según Moisés, que determina el destino del hombre, no son las contribuciones que él hace a la cultura o civilización (aunque importantes como ellas puedan ser). Si ha logrado o no, una reputación es de poca importancia para la eternidad. El principal asunto para los hombres de este capítulo fue éste: ¿Estaban sus nombres escritos en el Libro de Dios?

Moisés comenzó el libro con estas palabras. “Este es el libro de las generaciones de Adán…” (Génesis 5:1)

Yo recuerdo estas palabras en el último libro de la Biblia:

“Y yo vi a los muertos grandes y pequeños, de pie ante Dios; y los libros fueron abiertos, y otro libro fue abierto, el cual es el libro de la vida; y fueron juzgados los muertos por las cosas que estaban escritas en los libros según sus obras. Y el mar entregó los muertos que habían en él; y la muerte y el Hades entregaron los muertos que habían en ellos; y fueron juzgados cada uno según sus obras. Y la muerte y el Hades fueron lanzados al lago de fuego. Esta es la muerte segunda. Y el que no se halló inscrito en el libro de la vida fue lanzado al lago de fuego.” Apocalipsis 20:12–15

Qué determinó el destino de los hombres antiguos que sus nombres estuvieran o no en el libro de las generaciones de Caín o Set. Y lo que finalmente determinó que los nombres de aquellos estuvieran en el capítulo 5, fue el reconocimiento de sus pecados personales y su fe en Dios en proveer la salvación en El prometida.

Y así es ahora, mi amigo, la última pregunta es: en cuál lista piensas que estás ubicado. Estás todavía en la de Adán o la de Cristo (Romanos 5) Si tú reconoces que eres un pecador, que mereces del castigo eterno de Dios y estás confiando en la justicia de Cristo y su muerte por tu causa, tú estás en Cristo. Tú nombre está escrito en el libro de la vida. Pero si tú no has hecho esto tú estás en la lista de Adán. Si, tus obras pueden impresionar a los hombres, tu riqueza y tus logros, pero todo ello no alcanzará el Standard exigido por Dios para poseer la vida eterna. ¿En qué libro está escrito tu nombre?

Segundo, yo extraigo de este capítulo de Génesis, que la medida de un hombre ante los ojos de Dios, está evidenciado en sus hijos. Caín sacrificó a sus hijos al éxito. Set encontró el éxito en sus hijos. Cuántas veces necesitamos recordar las palabras del salmista:

Si Jehová no edifica la casa, en vano trabajan los que la edifican. Si Jehová no guardare la ciudad en vano vela la guardia. Por demás es que os levantéis de madrugada y vayáis tarde a reposar. Y que comáis pan de dolores; pues que a su amado dará Dios el sueño. He aquí herencia de Jehová son los hijos. Cosa de estima el fruto del vientre. Como saetas en manos del valiente, así son los hijos habidos en la juventud. Bienaventurado el hombre que llenó su aljaba de ellos; no será avergonzado cuando hablare con los enemigos en la puerta. (Salmo 127)

El salmista les recuerda a los adictos al trabajo excesivo, que por la búsqueda del éxito sacrifican eso que es de más alto valor, los hijos. Y nos dice que los hijos son un gran regalo de Dios, que no nos son dados para preocuparnos excesivamente, como si fuesen una carga, sino para disfrutar del sueño, no para levantarnos de madrugada y acostarnos muy tarde; sino para descansar en la fidelidad de Dios.

Génesis 5 tiene un comentario en las palabras difíciles de Pablo en el libro de I de Timoteo:

“La mujer aprenda en silencio, con toda sujeción. Porque no permito a la mujer enseñar, ni ejercer dominio sobre el hombre sino estar en silencio. Porque Adán fue formado primero, después Eva; y Adán no fue engañado, sino que la mujer, siendo engañada, incurrió en transgresión. Pero ella será salva engendrando hijos si ella continúa en la fe y amor y santificación con modestia (I Timoteo 2:11–15).

La mujer que obedece a esta enseñanza de Pablo puede protestar: “¿Pero cómo puedo yo encontrar el cumplimiento bajo estas prohibiciones, y cómo puedo yo hacer alguna importante contribución a la iglesia?” Pablo dice en efecto: “el más importante trabajo de todos para una mujer piadosa es criar hijos piadosos”.

Y no significa que nosotros apliquemos esto solamente a las mujeres, a los varones también, aún si ésta no es la primera intención de Pablo aquí. Padres: ¿están sacrificando sus hijos por el éxito en el mundo de los negocios, o por el éxito en el ministerio cristiano? No hay llamado más importante que el de criar hijos piadosos. Si fallamos aquí, hemos fallado en nuestro más alto llamamiento.

Hay aquellos, yo sé, que no tienen, que no pueden tener hijos, déjame decirte esto, que no estamos en los mismos zapatos de los antiguos israelitas. El linaje santo fue preservado y el Mesías ha venido a través de la simiente de la mujer. Pero es vital a los propósitos de Dios que el remanente justo continúe a través de los años a continuar el trabajo de Dios para el hombre y a través del hombre. Debemos por lo tanto, engendrar hijos espirituales y alimentarlos en la verdad de la Palabra de Dios. Tomemos esta tarea muy seriamente.


38 Ray Stedman: The Beginnings (Waco: Word Books, 1978). P. 47

39 H C Leupold, Exposition of Genesis, (Grand Rapids, Baker Book House, 1942) I, p. 248.

40 K A Kitchen: Ancient Orient and Old Testament (Chicago, Intervarsity Pres, 1966) pp. 35 – 36.

41 “un más cuidadoso escrutinio de la información, sobre los que estos cálculos descansan, sin embargo, no dan pruebas o proveen una base satisfactoria para la constitución de un definido esquema cronológico. Esta información consiste ampliamente, y solamente en los puntos cruciales, de tablas geneaológicas”. “La antigüedad y Unidad de la raza humana,” B B Warfield, Biblical and Teological Studies (Philadelphia: The Presbyterian and Reformed Publishing Co., 1968, pág. 240.

42 James Ussher fue un obispo anglicano en Irlanda en el siglo XVII d. C. publicó sus trabajos dando a conocer que la fecha de la Creación fue un 23 de Octubre del año 4004 a. C. (nota del traductor)

43 “Una mezcla de continua y selectiva genealogía no es en ninguna manera anormal. Además el obvio ejemplo de Mateo 1:1 – 17; la lista del rey Abydos en Egipto, silenciosamente omite tres grupos enteros de reyes (del Noveno al Temprano Décimo-primero,del Décimo-tercero al Décimo-sèptimo, y los faraones del Amarna) a los tres separados puntos en lo de alguna manera continua serie; otras fuentes nos capacitan a nosotros saber esto. Kitchen p. 38

44 Ibid.

45 Ibid pag. 38 – 39.

46 Ibid pag. 39

47 Cf. J. N. Oswalt: Chronology of the Old Testament; The Standard Bible Enciclopedia, revised edition (Grand Rapids: Willian Eerdmans, 1979) I, p. 674.

48 En Génesis 5 hay considerables variaciones entre el Texto Masorético (el texto hebreo del Antiguo Testamento), la Septuaginta (La traducción griega del Antiguo Testamento) y el Pentateuco Samaritano. Al comparar estos cálculos uno debiera consultar la Tabla en ISBE, I, p 676, contenido en el artículo sobre la cronología del Antiguo Testamento.

49 La misma observación se aplica a una segunda clase de información: declaraciones cronológicas al azar, ej. La declaración en Génesis 15:3 concerniente a la duración de la estadía en Egipto, o la de 1 Reyes 6:1 cubriendo el tiempo transcurrido entre el Exodo y la construcción del templo de Salomón. Mientras no hay garantías para desconsiderar tales declaraciones, ni es necesario tampoco asumir que son computaciones cronológicas precisas. En la sociedad pre-monárquica especialmente, registros de largos períodos cronológicos son altamente inexactos debido a la falta de importancia. Es más, se pueden esperar aproximaciones de diferentes maneras y el uso de números redondos, particularmente sugerirían algún grado de aproximación. Esta es la manera que estos números significaban para los escritores bíblicos que el intérprete debe entender antes de intentar construir una cronología absoluta sobre ellos. ISBE, I, p. 674

50 Warfield pp. 240 – 241.

51 Esto no quiere decir que otros hijos e hijas no fueron nacidos a los hombres del capítulo 5. Ellos pueden haber tenido o no fe en Dios, y ellos pueden haber nacido antes o después del nacimiento del hijo nombrado.

52 Posición doctrinal sobre los tiempos del fin, que considera que cuando venga el Señor Jesucristo, instaurará un reino terrenal paz por mil años.

53 No deseo que me entiendan, como algunos parecen entenderlo así, que los piadosos debieran abandonar todos los esfuerzos para mejorar la calidad de vida enriqueciendo ésta con moral, social, cultural y técnológicas contribuciones. Estas contribuciones yo las entiendo como el mandato al hombre de someter la tierra (Génesis 1:28). El punto aquí es que el consuelo del hombre antiguo no debía reposar en tales logros, sino en la promesa de la salvación de Dios, y la fidelidad de Dios para lograr esto. *Cf. W Griffith Thomas, Genesis, A devotional commentary (Grand Rapids: William Eerdmans, 1946), p 63.

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