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15. Les Crimes Capitaux (Lévitique 20)

Introduction

Une façon certaine de commencer une polémique est d’introduire un sujet très controversé dans la conversation. Un sujet qui marche à tous les coups est la peine de mort. Puisque la peine capitale est le thème principal du chapitre 20 de Lévitique, il peut sembler que nous approchons un sujet très sensible. En fait, je veux régler cette question avant même de commencer à étudier notre texte. Je ne pense pas que le chapitre 20 de Lévitique fut enregistré pour convaincre les Chrétiens du 20ème siècle du besoin pour la peine capitale, pas plus que je pense que le but principal de Genèse 1 et 2 est de réfuter la relativement récente théorie de l’évolution.

Il devrait être clair dès le début que l’Ancien Testament en général, et notre texte en particulier, exige la peine capitale dans un certain nombre d’occasions. Cependant, la question est si oui ou non la peine capitale de Lévitique peut être vue comme étant éternelle et universelle, pour que ce que Dieu commandait à Israël d’observer est aussi liant à ceux qui vivent plus tard. Certains maintiendraient dogmatiquement que les textes de l’ancien testament, comme le notre, rendent la peine capitale obligatoire. Cependant méfions nous à être trop intolérant sur la base de notre texte, puisqu’il « prouve » bien plus que nous voudrions espérer. Voulons-nous insister sur la peine capitale pour chaque offense qui est listées ici ? Nous pourrions insister que la parole de Dieu exige la vie du meurtrier, mais insistons nous aussi que celui qui a des relations sexuelles avec sa femme durant son cycle menstruel doit aussi mourir pour un tel péché ?

Le Nouveau Testament ne semble pas suggérer que même des gouvernements païens ont le droit d’exécuter les criminels. Dans Jean 19:11, notre Seigneur impliqua que Pilate avait le droit légal de prendre une vie humaine par la peine capitale. Même l’apôtre Paul semble dire qu’un gouvernement peut « supporter l’épée » pour être capable de prononcer et exécuter la sentence de la peine de mort (Rom. 13:4). Suivant la triple question que j’ai posé la semaine dernière (Est-ce que le Nouveau Testament accepte, rejette, ou révise un enseignement particulier ou commandement de l’Ancien Testament ?), je dirais que le Nouveau Testament « modifie » l’enseignement que nous trouvons dans des textes comme le chapitre 20 de Lévitique.

L’Approche de ce Message

Notre approche de cette leçon sera de commencer par faire quelques observations générales d’ensemble sur le chapitre 20. Puis j’essaierais de faire apparaître quelques « tensions du texte » qui présentent le Chrétien contemporain (ainsi que le saint de l’Ancien Testament) avec quelques difficultés, mais indique aussi l’interprétation du passage. Finalement, regardant à travers le filtre de la révélation du Nouveau Testament, nous chercherons à découvrir comment les principes soulignant la détermination de Dieu de ce que constitue un crime capital peuvent s’appliquer à votre vie et à la mienne.

Le Contexte de Lévitique 20

Le chapitre 20 tombe dans le contexte le plus large des chapitres 18-20, qui stressent le résultat pratique de sainteté dans la vie quotidienne des Israélites. Le chapitre 18 se concentrait principalement sur la famille. Le chapitre 19 approche la sainteté du point de vue du prochain d’une personne, et ici Dieu exige que Sa sainteté soit reflétée par Son peuple aimant leur prochain. Le chapitre 20 suit l’enseignement des deux chapitres précédents en prescrivant le châtiment pour les crimes capitaux interdits qui avaient été soulignés là. La nature sérieuse du châtiment de ces crimes servent à souligner fortement l’importance d’obéir les commandements trouvés dans ces chapitres.

Structure du Chapitre 20

La structure du chapitre peut être vue ci-dessous :

    · Prohibition : Molok et Médiums (vs. 1-6)

    · Exhortation d’être saint : Obéir les statuts de Dieu (vs. 7-8)

    · Prohibition : Péchés contre la famille (vs. 9-21)

    · Exhortation de sainteté : Observer les arrêtés de Dieu (vs. 22-26)

    · Prohibition des Médiums : Doivent être exécutés (v. 27)

Observations de Lévitique 20

Le ton général de ce chapitre, avec quelques-unes des « tensions », devient évident dans les observations suivantes :

(1) Le chapitre prescrit la peine capitale117pour quelques-uns des péchés interdits dans les chapitres 18 et 19.118Il y a une coparticipation entre Dieu et Son peuple Israël en ce qui concerne condamner et exécuter ceux qui sont coupables de ces crimes capitaux. Les hommes doivent coopérer avec Dieu en jugeant les méchants ou ils deviennent complices du crime (vs. 4-5).

(2) Pas tous les crimes capitaux sont mentionnés ici, mais seulement certains. En particulier, ceux qui ont été interdits dans le contexte immédiatement précédent.

(3) Les crimes capitaux mentionnés ici ne sont pas ceux auxquels nous nous serions attendus, ceux que les gouvernements généralement condamnent, tel que « le meurtre », « le kidnapping », et « le viol ».

(4) Les crimes capitaux de ce chapitre ne sont pas ceux qui sont universels, applicables à tous, et ainsi seraient directement applicables à ou liant au Chrétien du 20ème siècle.

(5) Franchement, quelques-uns de ces crimes capitaux sont des offenses que nous doutons vaillent la punition de la peine de mort. Par exemple, une personne peut trouver difficile de concevoir qu’un homme ayant des relations sexuelles avec sa femme durant son cycle menstruel soit coupable d’un crime de la même catégorie que meurtre, adultère, ou inceste.

Les « Tensions du Texte »

Ces observations générales présentent le lecteur attentif avec des questions embarrassantes, que j’appelle les « tensions du texte ». Celles-ci sont des questions qui arrivent au lecteur comme résultat de comprendre ce qui est dit dans le texte. De telles questions sont importantes pour une bonne étude et interprétation de la Bible, car je crois qu’elles sont le moyen de trouver le cœur du sujet enseigné, ou ce que j’appelle le « point principal ». Considérons les tensions que les observations posent au lecteur.

(1) Pourquoi est-ce que quelques offenses apparemment mineures sont considérées comme des crimes capitaux dans le chapitre 20 de Lévitique ? Pourquoi, par exemple, un homme devrait-il être exécuté pour avoir des relations sexuelles avec sa femme, durant son cycle menstruel ? Aujourd’hui, cela est vu aussi simplement comme une question de préférences personnelles et rien de plus. Nous pouvons plus facilement accepter coucher avec la femme d’un autre homme comme un crime capital ; mais la peine capitale pour coucher avec sa propre femme durant la période de son cycle menstruel semble excessivement sévère.

(2) Pourquoi les crimes capitaux mentionnés dans Lévitique 20 sont des crimes capitaux bizarres ? Les offenses mentionnées ici sont celles qui, du moins pour le lecteur du 20ème siècle, semblent être étranges et insolites. Nous nous serions attendus à ce que cette liste de crimes capitaux soit assez différente. Le meurtre, le kidnapping, et le viol sont le genre de péchés que pratiquement chaque gouvernement condamne et punit sévèrement. Mais les péchés mentionnés dans le chapitre 20 ne sont pas de cette sorte.

(3) L’essentiel est ceci : pourquoi ce que Dieu trouve digne de la peine de mort est différent de ce à quoi nous nous serions attendus qu’Il aurait mentionné?

La solution de notre dilemme, de ces « tensions dans notre texte”, est de discerner les principes sur lesquels ces crimes capitaux particuliers plus que d’autres sont sélectionnés. Nous devons, en d’autres mots, discerner le raisonnement divin et rationnel derrière les crimes qui sont appelés capitaux. Ici est la clef pour l’interprétation correcte de notre passage, et la clef de comprendre sa pertinence pour nous.

Le « Point Principal »

Avant d’essayer de répondre aux questions posées par notre texte, nous devons commencer par établir une notion fondamentale : LES CRIMES CAPITAUX REFLETENT UN SYSTEME DE VALEURS.

Les actions qui sont appelées crimes capitaux sont celles qui sont considérées les plus maléfiques, et ainsi reflètent le système de valeur de celui (ou ceux) faisant les lois. Puisque la peine capitale est la plus sérieuse punition que les hommes peuvent exécuter, ces crimes qui sont des crimes capitaux, sont des actes qui sont vus comme étant le pire des maux.

Permettez-moi d’illustrer cela. Dans notre pays, il est possible, même probable, qu’un homme puisse passer plus de temps en prison pour voler que pour meurtre ou viol. Cela suggère que notre société est devenue matérialiste, et que ceux qui volent nos possessions seront sévèrement punis parce que nous estimons trop les choses.

Cela peut être illustré par une autre façon. Pensez aux « crimes » pour lesquels notre société est disposée à mettre une personne à mort. Alors que la punition capitale pour des crimes comme meurtre et kidnapping est grandement opposée par beaucoup, nous mettrons à mort une personne âgée pour le crime de devenir un fardeau pour nous, pour devenir une nuisance. L’enfant qui est né avec une anormalité pourrait être laissé mourir de faim ou avoir une opération nécessaire pour sauver sa vie, différée pour que les parents ne soient pas embêtés avec un enfant « inférieur ». Et pour couronner le tout, nous prononçons un enfant dans l’utérus digne de la peine de mort (et ainsi laissons l’avorteur le tuer) parce qu’il interfère avec la liberté et le plaisir des parents. Notre société a certainement tourné les valeurs de Dieu sens dessus dessous. Les innocents sont mis à mort parce qu’ils sont un inconvénient à notre autonomie, notre liberté, notre plaisir. Nos valeurs deviennent évidentes par ceux que nous condamnons à mort.

La seule conclusion que nous pouvons tirer de ces illustrations est que notre société vénère l’argent, la liberté, et le plaisir. Ce sont là les dieux de l’Amérique du 20ème siècle.

De la même façon, les crimes capitaux du chapitre 20 de Lévitique reflètent le système de valeurs de Dieu. Si, il nous arrive d’être troublé par ce que Dieu condamna comme digne de la peine de mort, alors nous devons reconnaître que notre système de valeurs doit être quelque peu différent de celui de Dieu. Alors, quelles sont les valeurs de Dieu, qui sont la base pour Son choix des crimes capitaux ?

Les Valeurs de Dieu, Vues Dans Lévitique 20

Il y a plusieurs principes évidents dans notre texte qui explique pourquoi les crimes mentionnés sont des offenses capitales, dignes de la peine de mort. Considérons ces principes soigneusement.

La première tension tirée par notre texte était le fait que la punition capitale semble être prescrite pour des offenses qui ne sont pas du tout sérieuses. La solution de ce dilemme est trouvée dans notre premier principe. PRINCIPE UN : DIEU VOIT TOUT LES PECHES COMME UN CRIME CAPITAL, DIGNE DE MORT.

Faisons-y face, vous et moi n’aurions pas condamné un homme à mort pour coucher avec sa femme durant son cycle menstruel. Notre société voit cela comme une question de préférence. Cette offense, qui n’est qu’un méfait dans nos esprits, était un crime pour Dieu, un crime capital, méritant la peine de mort. Notre problème est résolu quand nous venons à voir le péché comme un terrible crime contre un Dieu saint. Quand Adam et Eve mangèrent le fruit défendu, est-ce que cela semblait être un crime si odieux qu’il nécessitait non seulement la mort de ces deux personnes, mais aussi la mort de tous leurs descendants ?

Au milieu de notre consternation que Dieu condamnerait une personne à mort pour ce que nous appellerions une offense minime, n’oublions pas que la Bible dépeint chaque péché comme étant digne de la peine de mort. On nous dit que le salaire que verse le péché est la mort (Rom. 6:23). Il n’y a pas de petits péchés à la vue de Dieu.

La société trouve qu’il est nécessaire de catégoriser les maux, et elle a raison. Cela classifie les crimes en relation aux dommages qui est fait à la société. Voler un morceau de fruit d’un supermarché n’est donc pas vu comme étant aussi destructif à la société que tuer l’épicier. Ainsi, la société catégorise les péchés soit en crimes, soit en méfaits, étant du 1er, 2ème, ou 3ème dégrée. Elle condamne les hommes à payer des amendes pour certains crimes, emprisonne d’autres, et exécute d’autres.

Dieu voit le péché différemment. Dieu regarde le péché non seulement en termes de l’action et de sa conséquence, mais aussi en termes de l’attitude qui est prouvée. Le résultat est que le péché est un acte de rébellion contre Dieu. Il importe peu quelle forme notre rébellion prend, car n’importe quel acte de rébellion contre le Dieu souverain mérite la mort. Alors, pourquoi devrions-nous être surpris, quand Dieu prescrit la peine de mort pour n’importe quel péché, même un que nous voyons comme étant minime ? Nous devrions plutôt considérer la grâce de Dieu de ne pas condamner tout le monde à mort pour notre succession sans fin d’actes de rébellion contre Dieu.

Le fait que tous les péchés sont des crimes capitaux à plusieurs implications importantes. Considérons-en quelques-unes.

(1) Puisque tous les péchés sont des péchés capitaux, tous les hommes ont désespérément besoin de faire l’expérience de la provision de Dieu pour les pécheurs – le pardon à travers la mort de remplacement de Jésus Christ, qui mourut sur la croix, endurant la peine capitale que nous méritons.

Nous pouvons nous décevoir de penser que Dieu nous acceptera dans Son ciel parce que nous sommes moins pécheurs que d’autres, mais Dieu regarde tous les péchés dignes de la peine de mort. Ainsi, sans se soucier comment la société classifie les péchés que nous faisons, Dieu hait tous les péchés et doit, dans Sa sainteté, les punir. Certains semblent être confortés par le fait que Jésus refusa de condamner les hommes durant Sa première venue, refusant même de prendre part à l’exécution d’une femme prise sur le fait d’adultère (Jean 8). C’est parce que Sa première venue n’était pas pour condamner les hommes, mais pour les sauver :

« En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui.

   Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:17-18)

Cependant, ne nous laissons pas endormir par un faux sens de sécurité, car alors que la première venue de Christ n’était pas pour prononcer la sentence de Dieu sur les hommes, Sa seconde venue l’est. Une lecture du 19ème chapitre du Livre d’Apocalypse rend cela douloureusement et dramatiquement clair. Soyons avertis que tout péché est digne de la mort, que Jésus Christ a enduré la peine de mort à notre place, mais tous ceux qui Le rejettent maintenant comme Sauveur Lui feront face plus tard comme juge et bourreau. Si la peine ultime est la mort éternelle – l’enfer – alors le pire crime est de rejeter Christ, qui est venu pour endurer la punition du péché et pour briser le pouvoir de la mort. Ne rejetons pas Celui qui, seul, sauve.

(2) Le fait que tous les péchés soit des crimes capitaux veut dire qu’aucun pécheur ne devrait se sentir plus vertueux qu’un autre. Il n’y a pas de place pour la satisfaction de soi si Dieu voit tous les péchés comme des offenses capitales. Les scribes et les pharisiens dédaignaient les « pécheurs », qui étaient coupables de ces offenses que les chefs religieux considéraient plus grand que les leurs. Si nous ne sommes pas coupables d’une forme de péché, nous sommes surement coupables d’une autre, et regardé du point de vue de Dieu, le genre de péché dont nous sommes coupables a peu d’importance. Ainsi, aucun pécheur ne devrait se sentir plus vertueux qu’un autre. Comme Jacques présente la chose, être trouvé coupable d’une offense sur un certain point est égal à échouer sur tous les points (Jacques 2:13, spéc. v.10).

Notre seconde tension de ce texte concerne le fait que les offenses capitales mentionnées dans Lévitique n’étaient pas celles communément définies par la société. En d’autres mots, les crimes capitaux de Lévitique étaient « bizarres », différents des crimes notoires que les gouvernements, presque universellement, condamnent. Cette tension est résolue par LE PRINCIPE DEUX : LA LOI DE DIEU REFUSE DE DIFFERENCIER ENTRE LES PECHES ET LES CRIMES.

Généralement, les gouvernements ne s’occupent pas de questions morales, de péchés, mais plutôt des maux sociaux, des crimes. Comme un de mes amis avait dit une fois : « Il y a beaucoup de crimes qui ne sont pas des péchés, et il y a beaucoup de péchés qui ne sont pas des crimes. »

Ces actes que Dieu identifie comme des crimes capitaux dans le chapitre 20 de Lévitique pourraient aussi être appelés péchés, car dans la Loi de Moïse et dans l’ordre de l’Ancien Testament les péchés sont des crimes. Cependant, ce n’est pas universellement vrai parmi les nations. Normalement les gouvernements font la différence entre les crimes et les péchés. Les gouvernements ne s’ennuient pas avec les péchés (c'est-à-dire, ces actes qui sont contre Dieu) mais avec les crimes (les offenses contre les hommes).

Les crimes capitaux répertoriés dans le chapitre 20 de Lévitique sont ceux que les Cananéens n’auraient pas du tout considérés des crimes. Ainsi, les Israélites auraient été spécialement tentés de faire les choses punies par la peine de mort dans notre texte.

La question ici est la différence entre la légalité, ou entre le crime (que les hommes déclarent être un mal social punissable) et le péché (que Dieu déclare être mal, et ainsi digne de la peine de mort). Dieu accentue spécialement la punition pour ces péchés (agissant contrairement à Sa loi, donnée au mont Sinaï) qui ne sont pas des crimes (selon la loi égyptienne ou celle de Canaan). Le peuple de Dieu est spécialement vulnérable aux péchés qui ne sont pas des crimes, pour deux raisons. La première, les péchés qui ne sont pas des crimes sont des actes que notre culture nous encouragera à commettre. La deuxième, les péchés qui ne sont pas des crimes ne semblent pas avoir des conséquences immédiates (et terribles). Alors, nous sommes plus naturellement enclins à suivre la limite de vitesse que nous le sommes d’éviter la convoitise.

En 1973, la Court Suprême rejeta une loi qui déclarait que l’avortement était un crime. Avant 1973, certaines femmes avaient quand même des avortements, et devenaient coupables à la fois d’un péché et d’un crime. Cependant après 1973, un nombre innombrable de femmes de plus ont eu un avortement, grandement parce que ce qui était une fois un péché et un crime n’est maintenant plus un crime. Quand Dieu fit que les péché étaient aussi des crimes, les Israélites étaient fortement motivés à obéir les lois de Dieu et à éviter les péchés.

Ce genre de vie qui est différent de celui des nations autour d’eux est accentué dans les chapitres 18 et 20 :

    · Ne faites pas ce que les Egyptiens ou les Cananéens font (18:1-5)

    · La profanation guidera vers l’expulsion du pays (18:24-30)

    · Encouragement général d’obéir (20:7-8)

    · Encouragement plus spécifique, avec des références aux maux du pays et à être expulsé du pays à cause des péchés (20:22-26)

Normalement, les péchés et les crimes ne sont pas synonymes. Ce n’était pas vrai dans la théocratie d’Israël, mais c’est généralement vrai, spécialement quand ce gouvernement est essentiellement impie et païen. Dans des cas comme ça, le gouvernement déclare trop souvent que la pratique de la vertu est un crime, comme quand Darius fut convaincu de déclarer la prière illégale (Daniel 6) ou quand les juifs témoignant au nom de Jésus furent déclarés être contre la loi (Actes 15). Dans ce genre de cas, le peuple de Dieu doit être vertueux même quand c’est illégal de l’être.

Reconnaitre la différence entre les péchés et les crimes est vital pour vivre pieusement en Amérique. Dans les années passées, les lois d’Amérique reflétaient la moralité chrétienne, ainsi l’homosexualité était un crime et le divorce n’était pas facilement obtenu. Cependant, maintenant nous vivons dans les jours postchrétiens. Le fait que maintenant les Chrétiens divorcent presque aussi souvent que les non croyants n’est pas autant crédité à la moralité déclinante qu’à la légalité changeante. Je ne suis pas convaincu que les Chrétiens des jours passés restaient plus ensemble par obéissance à Dieu que par respect pour la loi.

Aujourd’hui, les Chrétiens doivent se réveiller au fait que vivre une vie pieuse exige bien plus qu’un citoyen respectant la loi. Si le Chrétien doit être différent comme un qui appartient à Dieu – comme l’ancien et le Nouveau Testament l’exige (Matt. 5:43-48 ; 1 Pierre 2,4) – alors nous devons vivre selon un standard bien plus élevé que les lois de notre pays. Des fois, nous devons même violer certaines lois, si obéir à Dieu l’exige. Le standard du mode de vie américain n’est pas assez élevé pour les Chrétiens. Vivons plus haut que la loi le demande, car éviter le péché l’exige. La loi peut définir ce que le crime est, mais Dieu définit ce que le péché est.

Notre troisième tension dans le texte du chapitre 20 de Lévitique a quelque chose à voir avec la base de Dieu pour identifier certains actes comme crimes capitaux. Cette tension est résolue par LE PRINCIPE TROIS : LES CRIMES CAPITAUX DE LEVITICUS 20 SONT DES VIOLATIONS DE L’ALLIANCE DE DIEU AVEC ISRAEL.

Les crimes dans Lévitique pour lesquels la mort est prescrite sont tous des crimes contre l’alliance de Dieu donné à Israël du mont Sinaï. Le but de l’alliance, Dieu accentuait continuellement, était de séparer Israël des nations autour d’elle, de les distinguer par le moyen de sainteté, comme étant Son peuple (Exode 19:5-6). L’alliance avec Moïse était la définition de la sainteté que Dieu exigeait pour qu’Il puisse vivre parmi ce peuple et pour eux d’être Sa nation sainte. Ainsi, violer cette alliance voulait dire déjouer les buts de Dieu pour Son peuple. Les crimes que Dieu punissait par la mort étaient ceux contre Son alliance.

Pas étonnant que les péchés que Dieu définissait comme crimes capitaux n’étaient pas déclarés des crimes par les Cananéens. Ceux-ci étaient les choses que les Cananéens pratiquaient et promouvaient, et parce qu’ils le faisaient, ils furent expulsés du pays (Lév. 18:1-5,24-30 ; 20:22-26).

Les crimes qui étaient déclarés dignes de la peine de mort dans Lévitique 20 sont ces actes que Dieu appelait auparavant des péchés, et que Son alliance interdisait clairement. La raison pour laquelle toute violation de Son alliance était une offense capitale était que c’était la volonté exprimée de Dieu, la base pour Sa bénédiction ou discipline, le standard pour la sainteté. Que oui ou non l’action apparaissait avoir une grande importance sociale, elle avait une grande signification spirituelle : elle profanerait la terre et le sanctuaire de Dieu, ainsi Lui causant soit de partir, soit d’expulser la nation d’Israël du pays.

Le Peine Capitale Dans le Nouveau Testament

Notre étude de la peine capitale dans Lévitique nous conduit inévitablement au Nouveau Testament, duquel nous dérivons notre quatrième principe. Dans le Nouveau Testament, Dieu est vu exercer la peine capitale sur ceux qui négligeaient Sa nouvelle alliance.

Les mêmes principes que nous avons trouvés dans le chapitre 20 de Lévitique sont trouvés démontrés dans le Nouveau Testament, où Dieu est montré exercer la peine capitale en plusieurs occasions. Quand je parle de « peine capitale » ici, je réfère aux interventions directes de Dieu qui résultèrent en la mort d’individus. Dans ce sens, Dieu « séparait » ces offenseurs.

Ananias et Saphira furent « séparés » pour mentir au Saint-Esprit en ce qui concernait leur cadeau (Actes 5:1-11). Les légalistes galatiens qui pervertissait l’Evangile étaient prononcés « maudits » par l’apôtre Paul (Gal. 1:6-9). Bien qu’ils ne fussent pas mis à mort, ils furent prononcés dignes de mort. Les saints in Corinthe qui observaient malencontreusement le Repas du Seigneur souffrirent de maladies et de mort pour leur négligence (1 Cor. 11:17-34). Ainsi, celui qui négligeait aussi volontairement, reprochait, et persistait dans son péché était livré à Satan, ce qui, à part de la repentance, aurait conduit à la mort (1 Cor. 5:1-5). En plus, remarquez combien fortement Paul réagit à la conduite de Pierre quand il s’aligna avec le séparatisme des païens, basé sur l’inconsistance de cet acte avec l’Evangile (Gal. 2).

Je soutiens donc, que Dieu regarde la négligence pour la Nouvelle Alliance comme une offense encore plus sérieuse que la négligence de l’Ancienne. C’est précisément le point que l’auteur d’Hébreux :

« En effet, si, après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous vivons délibérément dans le péché, il ne reste plus pour nous de sacrifice pour les péchés.

   La seule perspective est alors l'attente terrifiante du jugement et le feu ardent qui consumera tous ceux qui se révoltent contre Dieu.

   Celui qui désobéit à la Loi de Moïse est mis à mort sans pitié, si deux ou trois témoins déposent contre lui.

   A votre avis, si quelqu'un couvre de mépris le Fils de Dieu, s'il considère comme sans valeur le sang de l'alliance, par lequel il a été purifié, s'il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu'il mérite un châtiment plus sévère encore?

   Nous connaissons bien celui qui a déclaré: C'est à moi qu'il appartient de faire justice; c'est moi qui rendrai à chacun son dû, et encore: Le Seigneur jugera son peuple.

   Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant!» (Héb. 10:26-31)

Si c’est une offense plus sérieuse – puis-je dire une offense capitale – de négliger et dédaigner l’alliance de Dieu, soit l’alliance avec Moïse ou la Nouvelle Alliance, alors quelles sont les façons que les hommes sont en danger d’utiliser ? Laissez-moi conclure en suggérant quelques dangers très pratiques.

Dangers du Vingtième Siècle

(1) Le danger de rejeter Christ, celui dont le sang versé a établi la Nouvelle Alliance. Il y a un danger qui est commun à tous les hommes, et c’est de loin le plus dangereux. C’est le danger de rejeter Christ, qui est le moyen et le médiateur de la Nouvelle Alliance. Il mourut, endurant la peine de mort que nous aurions du endurer. Si nous rejetons Christ, nous avons commis le plus grave péché, pour lequel la plus grave punition – la mort éternelle – est justement appropriée. Ne rejetez pas Christ et ainsi, négligeant la Nouvelle Alliance que Dieu a conclu avec les hommes à travers Lui.

(2) Les Chrétiens dédaignent et négligent la Nouvelle Alliance quand ils persistent dans le péché. C’est précisément de cela que l’auteur d’Hébreux les avertit. La grâce facile regarde le sang versé de Christ comme une permission de pécher. Christ mourut pour que les hommes arrêtent de pécher. Persister dans le péché est, dans les mots du texte biblique, « bafouer le Fils de Dieu », et regarder « comme impur le sang de l’alliance par lequel il fut sanctifié » (Héb. 10:29). La punition pour une telle négligence est justement des plus sévères.

(3) Les Chrétiens dédaignent et désobéissent la Nouvelle Alliance quand ils refusent d’initier ou de participer à la discipline d’un saint entêté. Comme je comprends la question, la discipline de l’église est la contre partie du Nouveau Testament à la peine capitale de l’Ancien Testament. Dans ce cas, le Chrétien engage la discipline de l’église en réprimandant le/la coupable. Si, après avoir finit la phase de la réprimande (Matt. 18 ; Gal. 6 ; 1 Cor. 5) le saint qui pèche refuse de se repentir, alors l’église doit « se séparer » de lui/elle. A moins que la repentance marche, le processus peut résulter en la mort de l’individu, comme Paul le dit,

« … en vue de la destruction du mal qui est en lui… » (1 Cor. 5:5).

Le saint pécheur ne perd pas son salut,

(«… afin qu'il soit sauvé au jour du Seigneur. » (1 Cor. 5:5)),

Mais il pourrait très bien y perdre sa vie.

Tout comme l’Israélite de l’Ancien Testament négligeait l’alliance de Dieu en manquant de faire quelque chose contre le pécheur (Lév. 20:4-5), le saint du Nouveau Testament fait de même quand il ou elle refuse d’exercer la discipline de l’église.

(4) Nous négligeons l’alliance de Dieu quand nous négligeons ou dédaignons le « signe de l’alliance » du Nouveau Testament – le Repas du Seigneur (Luc 22:14-23 ; 1 Cor. 11:23-26). Le signe de l’Ancienne Alliance était d’observer le sabbat. La violation de cette observance était punie par la mort. Je suis stupéfait à comment il est facile pour les Chrétiens de trouver acceptable de ne pas observer le Repas du Seigneur, le signe de la Nouvelle Alliance. Comment pouvons-nous honorer l’alliance sans observer le signe de l’alliance ? Comment une personne peut aimer sa femme et ne pas avoir de désir d’une union (le signe de cette alliance) sexuelle avec elle ? Nous négligeons la Nouvelle Alliance en nous abstenant de nous souvenir du Repas du Seigneur, le signe de la Nouvelle Alliance. Le contexte du chapitre 10 d’Hébreux immédiatement précédent encourage le Chrétien de ne pas d’oublier de

« … veiller les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement… » (Héb. 10:24)

De plus, nous négligeons la Nouvelle Alliance quand nous observons le Repas du Seigneur d’une façon « indigne ». Le 11ème chapitre de 1 Corinthiens nous dit que quelques-uns étaient malades, quelques-uns moururent à cause de la conduite ivre et désordonnée de ceux qui ont observé le Repas du Seigneur, mais d’une façon inappropriée.

(5) Nous négligeons la Nouvelle Alliance quand nous pervertissons les termes de l’alliance – quand nous déformons l’Evangile. Les légalistes d’un coté (Gal. 1:6-8) et les libertins d’un autre (Rom. 6:1 ; 1 Cor. 8-10 ; 1 Pierre 2:16 ; 2 Pierre 2), déformèrent l’Evangile, méprisant ainsi l’alliance, comme Dieu l’avait établie. Ce sont ces choses là qui sont en grand danger du jugement divin.

(6) Nous négligeons la Nouvelle Alliance quand nous manquons de vivre une vie d’un standard plus haut que celui de notre société. Plusieurs fois dans les Ecritures, nous trouvons que Dieu s’attend à ce que le Chrétien vive selon un standard plus haut que les autres autour de lui (Lév. 18:1-5,24-30 ; 20:2-26 ; Matt. 5:43-48 ; 1 Pierre 2:11-25 ; 4). Nous devons vivre des vies différentes pour être « sel » et « lumière » dans notre monde, et pourrions très bien souffrir de la persécution pour le faire (Matt. 5:10-16).

Nous méprisons la Nouvelle Alliance quand nous refusons d’humilier (« mettre à mort) la chair. Dieu a, en Christ, condamné le péché dans la chair. Nous devons humilier nos membres, mettre le péché à mort dans nos vies. C’est le résultat du travail de Christ, et de marcher dans Son Esprit (Rom. 6-8). Ne pas humilier la chair est choisir de suivre Satan et de poursuivre le péché vers son résultat logique et final – la mort (Rom. 8:5-8).

Apprenons à fuir ces choses que Dieu a proclamées dignes de la peine de mort, et vivons dans Son obéissance, honorant Son alliance avec nous.

14. Comment Épeler « Saint » (Lévitique 19:1-37)

Introduction

Le chapitre 19 de Lévitique nous fourni un exposé sur la pratique de la sainteté. La sainteté de Dieu est ainsi révélée en relation avec la rédemption d’Israël sorti d’Egypte. En conséquence, ce n’est pas avant l’exode que Dieu demanda à Son peuple de vivre des vies saintes. L’Alliance avec Moïse fut établie pour qu’Israël soit une nation sainte (Exode 19:6). Bien qu’il y ait des indices pour comment la sainteté pouvait être pratiquée par le peuple de Dieu plus tôt dans le Pentateuque, c’est dans le 19ème chapitre du Livre de Lévitique que la sainteté est définie en grands détails.

Lévitique 19 est un chapitre crucial pour les Chrétiens (ainsi que pour les anciens Israélites) pour une variété de raisons. Premièrement, il est important à cause des perceptions déformées de la sainteté. La sainteté est un terme qui est utilisé plus qu’il ne soit comprit. C’est une chose que la sainteté de ne pas être comprise ; c’est encore pire qu’elle soit mal comprise. Il y a beaucoup d’idées fausses dans les milieux chrétiens en ce qui concerne ce que la sainteté est vraiment. Dans la version King James de la Bible, les termes « saint » et « sainteté » n’apparaissent pas avant le Livre d’Exode.

Deuxièmement, Lévitique 19 est extrêmement important à cause du besoin désespéré de la pratique de la sainteté. Aussi mal que la sainteté soit mal comprise par les chrétiens, elle est pratiquée encore plus pathétiquement. Vivre saintement est quelque chose qui n’est pas typique des derniers jours (2 Tim. 3), et ce n’est certainement pas non plus typique au Christianisme aujourd’hui.

Troisièmement, beaucoup de Chrétiens sincères se sont égarés en cherchant une sainteté profane. Beaucoup de Chrétiens qui ont été déroutés dans un des cultes ont poursuivi une fausse idée de la sainteté Généralement les gens ne joignent pas un culte pour renoncer à la sainteté, mais pour l’acquérir.

Quatrièmement, Lévitique 19 nous est important à cause de la proéminence de l’enseignement dans le Nouveau Testament. Les deux , notre Seigneur (Matt. 5:43 ; 19:19 ; 22:39 ; Marc 12: 31,33 ; Luc 10:27) et les apôtres (Rom. 13:9 ; Gal. 5:14 ; Jacques 2:8 ; 1 Pierre 1:16) soulignent beaucoup les deux grands commandements qui sont donnés ici :

« … Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu. » (Lév. 19:2b)

« … tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Eternel. » (Lév. 19:18b)

Nous devons approcher ce chapitre avec ces choses à l’esprit, parce qu’il y a plusieurs facteurs qui pourraient nous inciter à conclure rapidement que ce chapitre n’est pas important pour les Chrétiens du 20ème siècle. En premier lieu, il y a quelques commandements donnés ici qui sont difficiles à comprendre, même s’ils se rapportent aux Israélites. Deuxièmement, il y a quelques commandements qui sont clairement inapplicables aux saints du Nouveau Testament. Troisièmement, ce chapitre apparaît ne pas avoir de structure, et ainsi traite avec une grande variété de domaines de la vie des Israélites dans un genre de catégorie « divers ».109Cependant, ce chapitre a une structure claire, qui est indiquée par la phrase récidivante (d’une forme ou d’une autre), « Je suis l’Eternel ». Wenham110 souligne la structure de cette façon :

    1-2a Introduction

    2b-10 Les Devoirs Religieux

    2b Soyez saint

    3 Honorez les parents et le sabbat

    4 Pas d’idolâtrie

    5-10 Sacrifices et nourriture

    11-18 Bon Voisinage

    11-12 Honnêteté

    13-14 Pas d’exploitation

    15-16 Justice au tribunal

    17-18 Aimer votre prochain

    19-37 Devoirs Divers

    19-25 Pas de mélanges

    26-28 Pas de pratiques païennes

    29-30 Pas de prostitution sacrée

    31 Pas de nécromancie

    32 Respect des vieillards

    33-34 Aimer l’étranger

    35-36 Honnêteté dans les échanges

    37 Ordre direct de Dieu

Notre approche de ce chapitre sera de survoler brièvement le chapitre entier, notant les caractéristiques des commandements contenus ici. Puis, nous nous concentrerons sur les deux commandements principaux du chapitre, qui sont à la fois réitérés et renforcés dans le Nouveau Testament (19:2,18). Finalement, nous considérerons quelques-unes des distorsions et abus de la sainteté par Israël, par Israël du temps du Nouveau Testament, et dans l’histoire suivante de l’église.

Vue d’Ensemble : Caractéristiques des Commandements

Nous n’avons pas le temps d’étudier en détail les commandements du chapitre 19, mais nous avons besoin de nous arrêter assez longtemps pour avoir un sens de quelques-unes des caractéristiques de ces commandements.

(1) Premièrement, le chapitre contient des commandements qui sont vieux et d’autres qui sont nouveaux. Les Dix Commandements, qui ont été donnés auparavant par Dieu, sont répétés ici.111Dans les versets 3 et 4, par exemple, les commandements d’honorer père et mère, d’observer le sabbat, et de ne pas vénérer les idoles sont une répétition de quelques-uns des Dix Commandements. Dans les versets 5-8, nous avons une répétition de la loi cérémonielle concernant l’Offrande de Communion, comme elle était décrite plus tôt dans le Livre de Lévitique. Il y a aussi la « nouvelle » révélation concernant ne pas récolter les coins des champs (19:9-11). C’est nécessaire ici parce que les Israélites sont maintenant impatients d’entrer sur la terre promise.

Le principe de révélation progressive peut ainsi être vu au travail dans le chapitre 19 de Lévitique. Des commandements d’avant sont répétés, mais souvent d’une façon qui donne une vue plus profonde dans leur application. De nouveaux commandements sont aussi donnés en relation à des circonstances changeantes.

(2) Deuxièmement, le chapitre contient des commandements qui varient dans leur importance et leur application pour les Chrétiens du Nouveau Testament. Quelques-uns des commandements contenus dans ce chapitre ne semblent avoir112aucune importance du tout pour le Chrétien contemporain. Par exemple, depuis que nous n’avons plus d’esclavage, le commandement concernant la punition d’un homme qui couche avec une esclave semble n’avoir rien à voir avec les Chrétiens américains. Alors, avec le commandement interdisant aussi de manger le fruit des arbres que les Israélites plantaient, jusqu'à la cinquième année (vs. 23-25). De même, l’interdiction de mélanger les troupeaux, les cultures, ou sortes de matériaux (v. 19) ne semblent pas pouvoir être appliquée.

D’un autre coté, il y a beaucoup de commandements contenus dans le chapitre 19 qui appliquent directement au Chrétien contemporain. Les commandements d’honorer père et mère (v. 3), d’éviter les idoles (v. 4), et de ne pas voler, tromper ou mentir (v. 11) nous sont tous applicables.

Finalement, il y a des commandements qui ne pourraient pas s’appliquer directement à nous, mais le principe pourrait être pratiqué d’une façon un peu différente de celle qui avait été prescrit. Alors que nous ne cultivons pas, et ainsi le commandement de ne pas récolter les coins des champs ne s’applique pas directement à nous, il y a le principe sous-entendu de montrer de la compassion pour les pauvres, et de s’occuper de leurs besoins. Ainsi, beaucoup d’églises (incluant la nôtre) offriront du travail (pour une paye) à ceux dans le besoin et qui veulent bien travailler. Faire les comptes n’applique pas directement, mais nous devrions appliquer le principe de juste prix pour un bon produit. Ainsi, nous ne devrions pas essayer de vendre une voiture, ou un produit, pour plus qu’il ne vaut.

Observant que les commandements du chapitre 19 ont des niveaux différents d’application pour le Chrétien contemporain est un grand bénéfice pour l’étudiant des écritures de l’Ancien Testament, car elles suggèrent un principe vital important d’interprétations quand on traite avec l’Ancien Testament : QUAND ON INTERPRETE L’ANCIEN TESTAMENT, EST-CE QUE LE NOUVEAU TESTAMENT ACCEPTE, REJETTE, OU REVISE L’ENSEIGNEMENT DU TEXTE DE L’ANCIEN TESTAMENT ?

Il y a des années, un de mes professeurs de l’Ancien Testament au séminaire suggérait cette directive, et elle fut d’une grande valeur. Dans le chapitre 19 de Lévitique nous trouvons des commandements qui vont dans chacune de ces catégories. Certains vont directement dans le Nouveau Testament ; d’autres sont modifiés en pratique, mais basés sur le même principe ; et d’autres semblent être totalement inutiles. C’est par une comparaison attentive des textes de l’Ancien Testament avec l’enseignement du Nouveau Testament que ces décisions peuvent être atteintes.

Les Deux Commandements Principaux

Notre passage contient deux commandements principaux (Lév. 19:2,18), qui sont tous les deux explorés dans le Nouveau Testament. Il est essentiel que nous comprenions ces commandements si nous devons comprendre la force de ce texte. Nous pouvons faire cela en concentrons notre attention sur deux choses : (1) la nécessité de la sainteté, et (2) la nature de la sainteté.

La Nécessité de la Sainteté

La nécessité de la sainteté est trouvée dans le premier commandement :

« Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu.» (Lév. 19:2)

Remarquez les facteurs suivants liés à ce commandement.

(1) La nécessité de sainteté est vue par le fait que la nation toute entière des Israélites est ordonnée d’être sainte. Ainsi, la sainteté n’est pas une option, mais un ordre.

(2) Le commandement fournit aussi une motivation pour la sainteté. Le fait que Dieu ordonne Son peuple d’être saint devrait certainement les motiver, mais ce n’est pas mon point ici. Dans la version King James de la Bible, les termes « saint » et « sainteté » ne sont pas vus avant le Livre d’Exode. La sainteté de Dieu est manifestée dans la libération de Son peuple d’Egypte, et par la manifestation de Sa gloire au mont Sinaï. Ainsi, le peuple devrait être motivé à vivre une vie de sainteté, basée sur leur gratitude pour la rédemption que Dieu a accomplie.

(3) Il y a aussi une provision pour la sainteté que Dieu exige de Son peuple. La loi qui fut donnée comme une partie de l’Alliance avec Moïse était le standard de sainteté de Dieu, et l’obéissance à cette loi était le moyen de la sainteté. Dieu n’a pas dit à Son peuple d’être saint sans leur dire comment être saint.

(4) Finalement, Dieu Lui-même fournit le modèle de sainteté. Dieu est saint, ce qui est la base pour la sainteté d’Israël. La sainteté de Dieu est ainsi le modèle pour la sainteté d’Israël. Israël ne devait pas seulement être saint parce que Dieu est saint ; ils devaient être saints comme Dieu est saint. Les actions que Dieu exigeait étaient celles qu’Il avait déjà performées au nom de Son peuple.

La Nature de la Sainteté

Nous avons vu que la sainteté était une nécessité pour le peuple de Dieu, mais il nous reste à spécifier la nature de cette sainteté. Qu’était la sainteté que Dieu exigeait ?

(1) La sainteté impliquait obéissance aux commandements de Dieu. Dieu n’a pas laissé Son peuple dans l’obscurité en ce que la sainteté consistait. Le point était que la sainteté consistait d’obéissance aux lois de Dieu, obéissance à Ses commandements.

(2) La sainteté impliquait des sacrifices, et cela pouvait être coûteux. La sainteté nécessite des sacrifices. Bien sur, la sainteté exige des sacrifices – ceux soulignés dans les premiers chapitres de Lévitique. Mais plus que ça, chaque acte d’obéissance aux commandements de Dieu était un acte sacrificiel. L’obéissance aux commandements de Dieu était coûteuse. Ne pas récolter les coins des champs entamait « la marge de bénéfice », comme vendre avec des poids et mesures honnêtes. S’abstenir de manger le fruit d’un arbre pendant cinq ans et observer le sabbat était aussi coûteux. La sainteté était un sacrifice.

(3) La sainteté était plus qu’une question d’observance de rites religieux – elle était de la piété intensément pratiquée, impliquant une grande variété d’actions faisant partie de la vie quotidienne d’une personne. C’est vrai, la sainteté incluait ces cérémonies spéciales et ces jours fériés spéciaux et aller à cet endroit spécial, le tabernacle, où les rites étaient performés par une classe spéciale du clergé. Mais le chapitre 19 décrit un genre de sainteté très pratique, quotidienne, d’honorer les parents, d’honnêteté et de bonté et de compassion et de justice.

(4) La sainteté est l’imitation de Dieu. Dans le sens final, vivre une vie sainte est l’imitation de Dieu, qui seul est saint. Ainsi, quand notre Seigneur vint sur la terre et vécut « sous la loi », respectant totalement la loi, Il manifesta la sainteté de Dieu aux hommes.

(5) La sainteté était là pour être révélée positivement, plutôt que négativement. Si vous et moi étions honnêtes, je crois que nous devrions admettre que nous pensons de la sainteté de Dieu en termes plutôt négatifs. La sainteté de Dieu, par exemple, est penser en termes de Sa haine du péché et de Son jugement des pécheurs. Cela, bien sur, est une dimension de la sainteté de Dieu, mais ce n’est pas la dimension sur laquelle le chapitre 19 est concentré. La sainteté de Dieu fut manifestée par Sa compassion pour les Israélites quand ils étaient affligés en Egypte, et quand Il les libéra de leur esclavage. Alors, la sainteté est aussi manifestée par le peuple de Dieu par leur bonté, leur grâce, et leur compassion envers les autres, spécialement les pauvres et les affligés.

Si les aspects négatifs de la sainteté de Dieu étaient visibles ici, nous devrions lire l’ordre de Dieu de tuer tous les Cananéens, incluant leurs enfants, mais ce n’est pas le focus de la sainteté qui est exigée ici.

Les dimensions positives et négatives de la sainteté de Dieu peuvent être vues dans les deux venues de Christ. A Sa première venue (Son incarnation, Son ministère sur la terre, Sa mort, Son enterrement, et Sa résurrection), notre Seigneur n’était pas venu pour juger les hommes, mais pour leur accorder le pardon (Jean 3:17). Ainsi, Il pouvait dire à la femme prise dans l’acte d’adultère de partir et de ne plus pécher (Jean 8:11). Dans Sa seconde venue (encore dans le futur) de notre Seigneur, Il vaincra Ses ennemis et jugera les mauvaises gens. Ce sera une occasion sanglante selon les rapports du Livre d’Apocalypse. Pourtant dans les deux venues, la sainteté de Dieu est révélée en la personne et en le travail de Christ. Ainsi, la sainteté a, à la fois, des manifestations négatives et positives. Malheureusement, nous nous sommes concentrés plus sur les premières que sur les dernières.

(6) Finalement (et plus vigoureusement dans Lévitique 19), la sainteté est pratiquée en aimant notre prochain comme nous-mêmes (v. 18). Il y a, comme j’ai suggéré, deux commandements principaux dans le chapitre 19 : (1) le commandement d’être saint, et (2) d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Comme je comprends le chapitre, il y a une relation directe entre ces deux commandements. La sainteté de Dieu est démontrée par Son peuple quand ils aimaient leur prochain.

Le terme « prochain », comme d’autres l’ont signalé,113a une grande variété de sens dans ce chapitre :

    · Le prochain de quelqu’un est le conpatriote de cette personne (v. 11,17)

    · Le prochain de quelqu’un est un étranger (v. 10,32-33,34)

    · Le prochain de quelqu’un sont ceux qui sont faibles et vulnérables (v. 10,14)

    · Le prochain de quelqu’un est son ennemi (v. 17-18)

Ce n’est pas que la sainteté soit uniquement manifestée par une personne aimant son prochain, mais il est accentué ici que la sainteté doit inclure un amour actif pour son prochain. Ainsi, tout comme la sainteté de Dieu est vue dans Son amour pour Israël dans l’Ancien Testament, et pour le monde dans sa faiblesse et besoin dans le Nouveau, le peuple de Dieu doit démontré la sainteté de Dieu en montrant de l’amour pour leur prochain, spécialement ceux dans le besoin.

La Sainteté Dans le Nouveau Testament

Comme je le signalais au début de ce message, le Nouveau Testament embrasse les deux commandements trouvés dans Lévitique 19. Notre Seigneur, faisant référence au commandement de Lévitique 19:2, dit,

« Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. » (Matt. 5:48)

Bien que le terme « parfait » remplace le mot « saint », le texte auquel Il fait référence est manifestement notre texte. En conséquence, le terme « parfait » n’est pas non plus une mauvaise définition de « saint ».

D’autres commandements de Lévitique 19 sont aussi embrassés par notre Seigneur. Le second commandement principal de Lévitique 19 exige que le peuple de Dieu aime leur prochain comme eux-mêmes. Dans le contexte du chapitre 19, il devient clair que les ennemis des Israélites étaient inclus dans la large catégorie des « prochain ». Alors, aimer nos ennemis est aussi enseigné par notre Seigneur dans Matthieu 5:48 :

« Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » (Matt. 5:44)

Dans Lévitique 19:17, le people de Dieu furent enseignés :

« Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur, mais tu ne manqueras pas de reprendre ton prochain pour ne pas te charger d'un péché à son égard. »

Alors aussi, dans les enseignements de Matthieu 5:21-26 et 18:15-17 l’individu a qui le tort a été fait doit chercher à amener réconciliation (et ainsi restaurer amour et harmonie) avec son prochain.

Le Seigneur Jésus enseigna que le commandement d’aimer son prochain comme lui-même résumait la moitié de la loi (Matt. 22:39-40). Avec cela Paul agréa (Rom. 13:9 ; Gal. 5:14). L’apôtre Pierre fait aussi référence à Lévitique 19:2 comme la fondation de son appel pour vivre saint :

« Comme des enfants obéissants, ne vous laissez plus diriger par les passions qui vous gouvernaient autrefois, au temps de votre ignorance.114   Au contraire, tout comme celui qui vous a appelés est saint, soyez saints dans tout votre comportement.

   Car voici ce que Dieu dit dans l'Ecriture: Soyez saints, car je suis saint.» (1 Pierre 1:14-16)

Perversions de la Sainteté

Il est évident que Satan voudrait décevoir les hommes en ce qui concerne la vraie nature de la sainteté. Les Ecritures, ainsi que l’histoire de l’église, ont enregistrées beaucoup de façon par lesquelles la sainteté a été défigurée. Considérez les fausses idées et distorsions suivantes.

(1) La Sainteté de Vitrail. La sainteté de vitrail est la vue qui restreint la sainteté au royaume cérémonial. C’est le « aller à la réunion de la sainteté du dimanche ». La sainteté cérémoniale ne pense de la sainteté qu’en termes de jours spéciaux, d’endroits « saints » spéciaux, et d’activités « saintes » spéciales. Elle a tendance à séparer la vertu de chaque jour des activités et cérémonies religieuses.

Cette erreur arriva tôt dans l’histoire d’Israël, et persista à travers les siècles. Elle est condamnée par les prophètes d’Israël. Par exemple, le prophète Amos écrivit,

«   Par conséquent, puisque vous exploitez le pauvre,
      et que vous lui prenez du blé de sa récolte,
      à cause de cela, les maisons en pierres de taille que vous avez bâties,
      vous ne les habiterez pas.
      Ces vignes excellentes que vous avez plantées,
      vous ne boirez pas de leur vin.

         Car je connais vos nombreux crimes
      et vos énormes fautes:
      vous opprimez le juste,
      vous acceptez des pots-de-vin
      et vous lésez le droit des pauvres en justice…

« Je déteste vos fêtes, je les ai en dégoût,
      je ne peux plus sentir vos rassemblements cultuels.

Quand vous m'offrez des holocaustes, quand vous m'apportez des offrandes,
      je ne les agrée pas
      et je ne peux pas voir
      ces bêtes engraissées que vous m'offrez en sacrifices de communion.

Eloignez donc de moi le bruit de vos cantiques!
      Je ne veux plus entendre le bruit que font vos luths.

Mais que le droit jaillisse comme une source d'eau,
      que la justice coule comme un torrent puissant! » (Amos 5:11-12,21-24)

Les scribes et pharisiens du temps de Jésus tombèrent dans la même erreur. Ils étaient méticuleux à propos de la sainteté cérémoniale, et pourtant ils n’aimaient pas leurs prochains. Ils ne préservaient pas la justice et ils ne protégeaient pas les veuves et les orphelins. Ils prenaient l’apparence de la vertu cérémoniale, mais ils ne pratiquaient pas la sainteté :

« [Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites, car vous dépouillez les veuves de leurs biens, tout en faisant de longues prières pour l'apparence. C'est pourquoi votre condamnation n'en sera que plus sévère.] » (Matt. 23:14)

Une illustration classique de l’hypocrisie des scribes et des pharisiens peut être vue dans les évènements entourant la croix de Christ. Les scribes et les pharisiens rejetaient le Saint d’Israël comme étant un qui était profane, méritant la mort. Ils incitèrent Sa mort et poussèrent les autorités romaines à Le crucifier. Et pourtant, ils furent méticuleux de conserver la sainteté dans les détails cérémoniaux :

« Comme on était à la veille du sabbat, et de plus, d'un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes des suppliciés et de faire enlever les corps.» (Jean 19:31)

Ce n’est pas étonnant que notre Seigneur dit au peuple concernant la sainteté de ces « saints cérémoniaux » :

« si vous n'obéissez pas à la Loi mieux que les spécialistes de la Loi et les pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Matt. 5:20)

Nous, aussi, avons besoin de nous méfier de cette fausse sainteté, qui est méticuleuse concernant les rites religieux – prières publiques, enseignement, vénération – mais faisant peu ou rien dans le royaume de la démonstration pratique d’aimer leurs prochains.

(2) La Sainteté de Position. La sainteté de position est cette sainteté qui est supposée accompagner certaines professions ou position. Par exemple, les juifs du temps de Jésus auraient assumés qu’un prêtre (et spécialement le haut-prêtre) était saint. Aujourd’hui, certaines gens assument que parce qu’une personne est un ancien, ou un pasteur, ou un prêtre, il est saint. Ce n’est pas nécessairement le cas. En fait, nous devrions être rappelés que de telles positions sont des cibles stratégiques pour les agents de Satan :

« Mais j'agis ainsi, et je continuerai à le faire, pour ôter toute possibilité ---à ceux qui en cherchent une--- de se présenter comme nos égaux en s'appuyant sur leurs prétendus titres de gloire.

   Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes déguisés en apôtres du Christ.

   Cela n'a rien d'étonnant: Satan lui-même ne se déguise-t-il pas en ange de lumière?

   Il n'est donc pas surprenant que ses agents aussi se déguisent en serviteurs de ce qui est juste. Mais ils auront la fin que méritent leurs œuvres. » (2 Cor. 11:12-15 ; aussi 2 Pierre 2)

Les scribes et les pharisiens n’ont même pas reconnus le « Saint d’Israël », mais plutôt L’ont rejeté et L’ont crucifié. Ils assumèrent, qu’ils devaient être saints, à cause de leurs positions. Il est évident que les positions de pouvoir et de prestige étaient la chose la plus importante dans l’esprit de ces hommes impies :

« Alors Jésus, s'adressant à la foule et à ses disciples, dit:

   ---Les spécialistes de la Loi et les pharisiens sont chargés d'enseigner la Loi transmise par Moïse.

   Faites donc tout ce qu'ils vous disent, et réglez votre conduite sur leur enseignement. Mais gardez-vous de prendre modèle sur leurs actes, car ils parlent d'une manière et agissent d'une autre.

   Ils lient de pesants fardeaux et les placent sur les épaules des hommes; mais ils ne bougeraient même pas le petit doigt pour les déplacer.

   Dans tout ce qu'ils font, ils agissent pour être vus des hommes. Ainsi, les petits coffrets à versets qu'ils portent pendant la prière sont plus grands que ceux des autres, et les franges de leurs manteaux plus longues.

   Ils affectionnent les meilleures places dans les banquets et les sièges d'honneur dans les synagogues.

   Ils aiment qu'on les salue sur les places publiques et qu'on les appelle «Maître». » (Matt. 23:1-7)

En dépit du fait que ces hommes avaient des positions de pouvoir et d’honneur, ils ne faisaient pas les choses dont la Loi parle. Jésus ainsi affirma l’enseignement de Lévitique, que la pratique de la sainteté impliquait aimer son prochain et faire ce que la Loi commandait. Les scribes et les pharisiens s’assirent dans « le trône de Moïse » mais ils ne firent pas les œuvres de la Loi. Ils n’étaient pas saints.

Les disciples de notre Seigneur tombèrent dans une trappe de comparer la position et la profession avec la piété (sainteté). Je pense que c’est une des raisons pour laquelle ils étaient si inquiets avec qui serait le plus grand dans le royaume (Marc 9:33-35). Elle aide aussi à expliquer pourquoi la mère de Jean et de Jacques voulait que ses fils s’assoient à la droite et à la gauche du Seigneur (Matt. 20:20-21).

Avant de commencer à nous sentir un peu trop fier à ce sujet, pourquoi est-il que le christianisme contemporain pense qu’il est plus spirituel pour une personne de faire parti d’un « service Chrétien à plein temps » plutôt que d’être « simplement un laïc » ? La même fausse perception de sainteté souligne, dans beaucoup de cas, le désir excessif pour un ministère professionnel. La sainteté n’a rien à voir avec le métier d’une personne (à moins, bien sur, que ce soit une tâche complètement immorale), mais plutôt avec l’obéissance d’une personne aux commandements de Dieu dans leur vie quotidienne.

Par, à la fois Son enseignement et Son exemple, Jésus traita un coup de grâce à cette fausse idée de sainteté. Il apprit à Ses disciples que la position n’était pas le but d’un Chrétien, mais plutôt le service :

« ---Vous savez ce qui se passe dans les nations: les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser sur eux leur autorité.

   Qu'il n'en soit pas ainsi parmi vous. Au contraire: si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur,

   si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. » (Matt. 20:25-27)

Son propre exemple parle plus fortement que n’importe quoi. Lui, qui avait toute la position et le standing et le pouvoir, Lui qui avait toute la gloire visible du ciel, l’a mis de coté, et Se rendit semblable à l’homme, pour qu’Il puisse souffrir et mourir pour sauver Ses créatures (Phil. 2:5-8). Cet acte était symbolisé par le lavage des pieds de Ses disciples (Jean 13), et devait être un exemple qu’ils devaient suivre.

(3) Comparer la Sainteté au Miraculeux. Ici est une des erreurs les plus subtiles et dangereuses de toutes – assumer que dans n’importe quels miracles performés, Dieu doit être présent et la personne doit être sainte. Il y a deux tests d’un vrai prophète spécifiés dans l’Ancien Testament, qui ne peuvent pas être oubliés par le saint du Nouveau Testament. Le premier est celui d’une évidence du pouvoir divin :

« Mais si un prophète a l'audace de prononcer en mon nom un message dont je ne l'ai pas chargé, ou s'il se met à parler au nom d'autres divinités, il sera mis à mort.

   Peut-être vous demanderez-vous: «Comment saurons-nous qu'une prophétie ne vient pas de l'Eternel?»

   Sachez donc que si le prophète annonce de la part de l'Eternel une chose qui ne se réalise pas, si sa parole reste sans effet, c'est que son message ne vient pas de l'Eternel, c'est par présomption que le prophète l'aura prononcé: vous ne vous laisserez donc pas impressionner par lui. » (Deut. 18:20-22)

Contrairement à l’opinion populaire, ce texte n’enseigne pas ce que certains ont assumé. Il ne nous enseigne pas que le prophète dont les paroles deviennent réalité est un vrai prophète. Il enseigne que le prophète dont les paroles ne deviennent pas réalité est un faux prophète. L’absence de l’élément miraculeux est la preuve d’un faux prophète, mais la présence de l’élément miraculeux n’est pas nécessairement la preuve d’être un vrai prophète. Cela est clairement vu dans un texte précédent :

« Peut-être un prophète apparaîtra-t-il un jour parmi vous, ou un visionnaire qui vous donnera un signe miraculeux ou vous annoncera un prodige.

   Si le signe ou le prodige annoncé s'accomplit, et s'il vous dit: «Allons suivre d'autres dieux que vous ne connaissez pas et rendons-leur un culte»,

   vous n'écouterez pas les paroles de ce prophète ou de ce visionnaire, car l'Eternel votre Dieu se servira de lui pour vous mettre à l'épreuve, afin de voir si vous l'aimez réellement de tout votre cœur et de tout votre être.

   C'est à l'Eternel votre Dieu que vous rendrez un culte, c'est lui que vous révérerez; vous obéirez à ses commandements, vous l'écouterez, c'est à lui seul que vous rendrez un culte, et c'est à lui seul que vous vous attacherez. » (Deut. 13:2-5)

Il est reconnu ici que les faux prophètes manifesteront un pouvoir miraculeux. Le « test mortes » d’un vrai prophète n’est pas la présence de miracles, mais son adhérence à la Parole de Dieu.

Les paroles du Seigneur dans le Nouveau Testament semblent aller encore plus loin :

« ---Gardez-vous des faux prophètes! Lorsqu'ils vous abordent, ils se donnent l'apparence d'agneaux mais, en réalité, ce sont des loups féroces.

   Vous les reconnaîtrez à leurs fruits…

Ainsi donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

   ---Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire: «Seigneur! Seigneur!» Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste.

   Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront: «Seigneur! Seigneur! Nous avons prophétisé en ton nom, nous avons chassé des démons en ton nom, nous avons fait beaucoup de miracles en ton nom.»

   Je leur déclarerai alors: «Je ne vous ai jamais connus! Allez-vous-en, vous qui pratiquez le mal!»

   ---C'est pourquoi, celui qui écoute ce que je dis et qui l'applique, ressemble à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc. » (Matt. 7 :15-16a,20-24)

Les faux prophètes seront reconnus à leurs fruits. Leurs fruits n’incluent pas les miracles, qu’ils pourraient très bien performer (prédictions, exorcismes, miracles), mais sont l’observance aux paroles de notre Seigneur, qui dans le contexte du Sermon sur la Montagne, sont le cœur de la Loi de l’Ancien Testament. Ces « faiseurs de miracles » sont dits pratiquer la confusion. Ceux qui sont sages, Jésus enseigna, entendront, contrairement aux faux prophètes, Ses paroles et agiront selon elles.

Voilà un des grands dangers de tous les temps. Certains Chrétiens sont incroyablement crédules, et suivront avidement toute personne ayant l’air saint, démontrant (ils pensent) des pouvoirs miraculeux. Les fruits par lesquels nous devons déterminer la sainteté d’une personne sont les fruits d’observance des commandements de notre Seigneur, pas ceux des signes et des merveilles, que Satan est aussi capable de produire (Apocalypse 13:13). Pouvoir n’est pas synonyme de piété. Même les Chrétiens, qui ont des dons miraculeux du Saint-Esprit, peuvent exercer ceux-ci avec des motifs et dans des buts charnels. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul essaye de montrer que la manifestation du pouvoir du Saint-Esprit par des gens doués n’est pas preuve de leur piété.

Ceux qui semblent avoir les dons les plus spectaculaires (et ainsi la plus grande foule) ne sont pas les plus spiritueux.

(4) La Sainteté Isolatrice. A travers les siècles, les hommes ont eu tendance à égaliser la sainteté avec la séparation. La sainteté d’une personne peut être mesurée en termes de la distance entre le « saint » et le « pécheur ». Pas étonnant que les scribes « saints » et les pharisiens furent choqués par le fait que Jésus passaient plus de temps avec les « pécheurs » plutôt qu’avec eux:

« En voyant qu'il mangeait avec ces pécheurs notoires et ces collecteurs d'impôts, les spécialistes de la Loi qui appartenaient au parti des pharisiens interpellèrent ses disciples:
   ---Comment votre maître peut-il manger avec ces collecteurs d'impôts et ces pécheurs ? » (Marc 2:16)

La réponse de Jésus fut qu’Il était venu pour sauver les pécheurs. Lui, qui était saint n’était pas souillé en étant en présence des pécheurs. C’était Sa sainteté naturelle et la sainteté de Ses actions qui Le prouvèrent le Saint d’Israël.

Les Chrétiens à travers les siècles ont été tentés d’être sanctifiés par une séparation physique des « pécheurs », oubliant que le « monde » est seulement une source de corruption, alors que la « chair » et Satan sont aussi des sources de contamination et de tentation. Ainsi, il y eut les hommes des cavernes, les ermites, et les moines, qui ont recherché la spiritualité (sainteté) par la séparation. Cependant, Jésus enseigna que la sainteté avait besoin d’être manifestée et multipliée par la pénétration, pas l’isolation :

« ---Vous êtes le sel de la terre. Si ce sel perd sa saveur, avec quoi la salera-t-on? Ce sel ne vaut plus rien: il n'est bon qu'à être jeté dehors et piétiné.

   Vous êtes la lumière du monde. Une ville au sommet d'une colline n'échappe pas aux regards.

   Il en est de même d'une lampe: si on l'allume, ce n'est pas pour la mettre sous une mesure à grains: au contraire, on la fixe sur un pied de lampe pour qu'elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.

   C'est ainsi que votre lumière doit briller devant tous les hommes, pour qu'ils voient le bien que vous faites et qu'ils en attribuent la gloire à votre Père céleste.

   ---Ne vous imaginez pas que je sois venu pour abolir ce qui est écrit dans la Loi ou les prophètes; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.» (Matt. 5:13-17)

Jésus enseigna le principe de pénétration, ce qui est précisément ce qu’Il pratiqua. La sainteté fut incarnée en Christ et fut prouvée par Son accomplissement de la Loi. Alors elle doit être en Ses adeptes. Il y a une sorte de « séparation » qui est pratiquée par les Chrétiens aujourd’hui qui a une forme vertueuse, mais qui renie le pouvoir de Dieu de sanctifier en la présence de pécheurs, qui ne verront pas la sainteté de Dieu ou ne seront pas sauver sans une démonstration du salut dans leur monde.

(5) Sainteté par Redéfinition. Les scribes et les pharisiens étaient ingénieux à contourner la Parole de Dieu. Ainsi, ils redéfinirent la Loi pour la conformer à leur culpabilité. Si la sainteté était manifestée en aimant notre prochain, ils redéfinirent « prochain » pour être leur ami ou compatriote.

Quand un païen demanda une déclaration de la loi d’Israël dans sa forme la plus courte, Hillel, le contemporain de Jésus, exprima cela comme « tout ce qui te semble haineux, ne le fait pas à ton compatriote », et il ajoutait que « c’est la loi toute entière ; tout le reste est simplement interprétation. Cependant, il reste une différence énorme entre ce que dit Hillel et la demande de Dieu. De plus, dans l’exigence de Jésus, le prochain d’une personne n’est pas limitée aux membres de son propre peuple (Luc 10:29-37), et le judaïsme pré-chrétien ne fut jamais capable de s’élever jusqu'à cette idée.115L’hypocrisie du Judaïsme est vue dans le chapitre 10 de Luc, où notre Seigneur résuma l’enseignement de la Loi de l’Ancien Testament :

« ---Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton énergie et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. » (Luc 10:27)

A cela, l’avocat israélite chercha à se défendre en répondant,

« ---Oui, mais qui donc est mon prochain?» (Luc 10:29)

Ici était la friction. Pour les scribes et les pharisiens, leur prochain était leur ami, leur compatriote israélite. La réponse de notre Seigneur à cela, l’histoire du Bon Samaritain, montra que le prochain d’une personne incluait ceux dans le besoin, même ceux d’un autre pays. L’interprétation conforme précisément à l’enseignement de Lévitique 19.

Dans le Sermon sur la Montagne, notre Seigneur exposa cette erreur, très tôt (il semblerait) dans Son ministère :

« ---Vous avez appris qu'il a été dit116 «Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.»

   Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.

   Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes.

   Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, allez-vous prétendre à une récompense pour cela? Les collecteurs d'impôts eux-mêmes n'en font-ils pas autant?

   Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens n'agissent-ils pas de même?

   Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. » (Matt. 5:43-48)

Il me semble que nous avons tendance à faire la même erreur, de toutes sortes de façons. Une d’elles est que nous semblons placer plus d’amplification sur la « communion » que nous plaçons sur l’évangélisme. Nous passons plus de temps avec d’autres Chrétiens à l’église que d’être « dans les rue » avec les perdus. Nous dépensons plus d’argent en buildings d’église, employés, et programmes que nous le faisons à aider les pauvres. En essence, notre spiritualité est more égocentrique (dans le sens orientée vers les Chrétien) qu’orientée vers les pécheurs.

Cependant de nos jours, il y a un mal encore plus mortel, un qui a été la distinction douteuse de notre génération de combiner. Alors que les juifs redéfinirent seulement un terme, « prochain », nous avons redéfini le commandement tout entier, « aimes ton prochain comme toi-même ». Je dis cela à notre grande honte.

Notre âge est extrêmement égocentrique. Plutôt que d’avoir un cœur pour les autres – nos « prochains », nous sommes devenus préoccupés avec nous-mêmes, avec « l’image de nous-mêmes. » Le nouveau mal de nos jours est d’avoir un « pauvre concept de nous-même ». Ceci a été cité comme la cause pour pratiquement tous les péchés. Ainsi, nous somme dit (même depuis la chaire), «Nous ne pouvons ni aimer Dieu, ni aimer les hommes, si nous ne nous aimons pas nous-mêmes ». Ce concept convient parfaitement à l’esprit honteux, égoïste, égocentrique de notre époque. Il sanctifie beaucoup de mal. Il ignore directement la théologie biblique et l’enseignement de notre Seigneur. Il saute à la figure de l’enseignement du chapitre 19 de Lévitique. Il vient du fin fond de l’enfer. Que Dieu nous épargne de ce genre de redéfinition. Que Dieu nous permette de donner nos vies pour les autres, de placer les intérêts des autres devant les nôtres (Phil. 2).

En ceci est la vrai sainteté, obéissant les commandements de Dieu en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Que Dieu nous permette de faire cela.

10. Le Jour d'Expiation

Introduction

J’ai toujours aimé voir le printemps arriver tous les ans, avec tout ce qu’il amène, avec une seule énorme exception – le nettoyage de printemps. Vous, les hommes mariés, connaissez ce jour qui vous fait aussi peur qu’à moi. Votre femme a cette attitude agitée et ce regard étrange… elle veut se débarrasser de la moitié du trésor que vous avez amassé au cours des années. Et pire, elle veut que vous l’aidiez à trouver un autre endroit où le mettre.

Le Jour d’Expiation d’Israël était quelque chose comme un nettoyage de printemps spirituel, excepté pour le fait que ce jour sacré avait lieu à l’automne, en septembre-octobre, six mois après la célébration de la Pâque. Selon le calendrier israélite, c’était le dixième jour du septième mois (Lév. 23:26-32 ; Nombres 29:7-11).

Dans un sens, Israël n’était pas impatient d’arriver à ce jour, pas plus que je suis impatient de faire mon nettoyage de printemps. Contrairement aux autres jours fériés juifs, le Jour d'Expiation n’était pas un évènement de festivité. C’était un jour de deuil national et de pénitence. C’était une célébration pendant un jour de sabbat, ce qui veut dire qu’aucun travail ne pouvait être fait (Lév. 23:26-32). Toute personne qui n’observait pas ce sabbat devait être exclu de son peuple (23:29), ce qui est un euphémisme pour dire mis à mort. Au-delà de ça, c’était un jour où le peuple devait « humilier leurs âmes » (Lév. 16:31 ; 23:27 ; Nombres 29:7), qui selon beaucoup, incluait jeûner. Cela serait ainsi le seul jour férié religieux qui était caractérisé par le deuil, jeûner, et la repentance.

Relation du Chapitre 16 Avec les Chapitres Précédents

Il y a un développement très logique de l’argument du Livre de Lévitique qui est évident dans les 16 premiers chapitres. Chronologiquement, le chapitre 16 devrait suivre directement le chapitre 10, car le premier verset du chapitre 16 nous informe que Dieu donna les instructions du chapitre 16 à Moise « après la mort des deux Fils d’Aaron », qui, nous le savons, est enregistrée dans le chapitre 10. La première section de Lévitique, chapitres 1-7, souligne les rites sacrificiels que les prêtres devaient suivre ; les chapitres 8-10 enregistrent l’inauguration du clergé d’Aaron, qui offrira les sacrifices ; les chapitres 11-15 font une distinction entre ce qui est pur et ce qui est impur et les procédures correctes pour traiter avec l’impureté. En bref, nous avons :

Lévitique 1-7 : Les Rites (les Offrandes)

Lévitique : 8-10 : Les Officiels Religieux (les Prêtres)

Lévitique 11-15 : Les Raisons pour les Sacrifices (l’Impureté)

Lévitique 16 : La Repentance et la Restauration (le Jour d'Expiation)

Lévitique 16 construit sur les chapitres précédents en soulignant les sacrifices du grand Jour d'Expiation. Cette instruction est dirigée directement à Aaron et aux prêtres (vs. 1-25), mais pas seulement à eux, car le peuple a aussi un rôle à jouer (vs. 26-31). Aucun autre sacrifice dans Lévitique n’anticipe plus clairement l’expiation future, plus grande du Messie d’Israël, notre Seigneur Jésus Christ. Et aucun autre sacrifice ne fournit une meilleure toile de fond où nous voyons la grande supériorité de l’expiation de notre Seigneur que celle d’Aaron. Soyons très attentifs à ce chapitre.

La Structure de Lévitique68

Versets Content

1-2 Introduction

3-5 Animaux et vêtements sacerdotaux nécessaires pour les cérémonies

6-10 Grandes lignes des cérémonies

11-28 Descriptions détaillées des cérémonies

11-19 Les rites d’aspersion de sang

20-22 Le bouc émissaire

23-28 La purification des participants

29-34 Le devoir du peuple

Le chapitre n’est pas strictement chronologique dans son organisation. Les versets 6-10 servent comme résumé préliminaire de l’offrande du taureau et des deux boucs, mais c’est raconté en plus grands détails dans les versets 11-22.69

L’Historique du Jour d'Expiation (Exode 30:1-10)

La première référence du Jour d'Expiation arrive dans le chapitre 30 du Livre d’Exode. Les neuf premiers versets détaillent les plans pour l’Autel des Parfums. Il y a alors un mot spécial d’avertissement, suivi par une brève référence au Jour d'Expiation :

« Vous n'y offrirez pas de parfum profane ni d'holocauste, ni d'offrande, et vous n'y répandrez aucune libation.

Une fois l'an, Aaron fera le rite d'expiation sur les cornes avec le sang du sacrifice pour le péché offert pour l'expiation. De génération en génération, il fera ainsi le rite d'expiation pour l'autel une fois par an, car cet autel est éminemment saint pour l'Eternel. » (Exode 30:9-10)

Il est bon de remarquer que dans ce passage, l’avertissement à propos d’offrir du « parfum profane » précède immédiatement la référence du Jour d'Expiation, au moment où Lévitique introduit les instructions concernant les offrandes faisant référence à la mort de Nadab et d’Abihou, qui furent tués par Dieu pour offrir « un feu profane » (Lév. 10:1).

Vue d’Ensemble du Jour d'Expiation

Avant de discuter la signification des quelques-uns des évènements du Jour d'Expiation, faisons une pause pour nous balader dans la cérémonie entière qui est soulignée dans le chapitre 16 de Lévitique. Cela nous permettra d’avoir une idée de la cérémonie dans son ensemble, avant de procéder à un examen de ses sections.

De toutes apparences, les rites soulignés dans notre texte ne commencent pas les activités du jour d’Aaron, mais arrivent après l’exercice de plusieurs de ses devoirs journaliers. Le jour semblerait commencer comme d’habitude avec l’offrande du sacrifice du matin, l’Offrande Entièrement Brûlée d’un jeune agneau d’un an (Exode 29:38-42). Après que ces devoirs étaient faits, le grand-prêtre commence les cérémonies du Jour d'Expiation, comme prescrites dans notre texte70 :

(1) Aaron devait enlever ses vêtements sacerdotaux officiels, se laver, et puis mettre des vêtements spéciaux qui étaient prescrits pour les sacrifices qui l’amenaient dans le lieu très-saint (v. 4 ; Exode 28 ; 39).

(2) Aaron obtient les animaux sacrificiels nécessaires : un taureau pour son Offrande pour le Péché et deux boucs pour l’Offrande pour le Péché du peuple ; Deux béliers, un pour Aaron et l’autre pour l’Offrande Entièrement Brûlée du peuple (vs.3,5).

(3) Aaron tua le taureau pour sa propre Offrande pour le Péché (vs. 6,11).

(4) Avant d’entrer dans le lieu très-saint avec le sang du taureau, Aaron dut crée un nuage de fumée d’encens dans le lieu très-saint, couvrant le propitiatoire, voilant la gloire de Dieu. pour qu’il puisse entrer (vs. 12-13). A mon avis, la meilleure comparaison pour cela est un apiculteur, enfumant la ruche d’abeilles avant de commencer à récolter le miel. Dans le cas d’Aaron, il devait offrir seulement les parfums prescrits pour créer un voile assombrissant de fumée, diminuant ainsi la gloire de la présence de Dieu et épargnant sa vie.

(5) Aaron prit du sang du taureau et arrosa sept fois le propitiatoire (v. 14).

(6) Il tira au sort pour déterminer quel bouc sera sacrifié et lequel sera le bouc émissaire (vs. 7-8).

(7) Le bouc du sacrifice, le bouc de l’Offrande pour le Péché du peuple, était sacrifié, et son sang était amené dans le lieu très-saint et arrosa le propitiatoire comme avec le sang du taureau (v. 15).

(8) Cela réalisa l’acte d’expiation pour le sanctuaire (v. 16), apparemment par l’aspersion du sang du taureau et du bouc. L’expiation du lieu saint est fait seul, sans personne pour aider ou observer (v. 17).

(9) Ensuite, à l’extérieur de la tente, Aaron fit le rite d’expiation pour l’autel de l’Offrande Entièrement Brulée71, utilisant, il semblerait, le sang d’à la fois le taureau et du bouc (vs. 18-19).

(10) Maintenant le deuxième bouc, celui qui était encore vivant, portait symboliquement les péchés de la nation sur sa tête, et fut emmené à extérieur du camp dans un endroit isolé duquel il ne pourrait jamais revenir (vs. 20-22).

(11) Ensuite Aaron entra dans la Tente de la Rencontre, enleva ses vêtements, se lava et remit ses vêtements sacerdotaux ordinaires.

(12) Les Offrandes Entièrement Brûlées de béliers, un pour Aaron et sa famille et l’autre pour le peuple, furent alors offertes (v. 24),

(13) Les sacrifices du taureau et du bouc faits plus tôt étaient finis. La graisse de l’Offrande pour le Péché fut brûlée sur l’autel (v. 25), et les restes du taureau et du bouc furent emmenés à extérieur du camp, où ils furent brûlés (v. 27).

(14) Ceux qui avaient été rendus impurs, parce qu’ils s’étaient occupés des animaux sur lesquels les péchés d’Aaron et du peuple étaient déposés, durent se laver avant de retourner au camp (vs. 26,28).

Le Rôle du Peuple dans le Jour d'Expiation (Lévitique 16:29-31)

Le peuple n’était pas passif pendant le Jour d'Expiation, bien qu’ils (et ceux qui habitaient parmi eux) devaient observer le repos du sabbat. Ils furent ordonnés de se rappeler de ce décret comme étant une règle en vigueur à perpétuité, en « humiliant leurs âmes » (v. 29).

Observations Concernant le Jour d'Expiation

Il y a plusieurs caractéristiques du Jour d'Expiation qui sont dignes de notre intérêt, qui nous préparent à considérer le sens de ce texte. Considérons brièvement chacune d’elles.

(1) Les instructions de Dieu à Aaron concernant les offrandes du Jour d'Expiation commencent avec un rappel de la mort de ses deux Fils, enregistrée dans le chapitre 10. Cela sert comme un indice chronologique, indiquant que les commandements donnés ici ont dû arriver peu de temps après la mort des fils d’Aaron. Il y a aussi un rapport logique. Les fils d’Aaron moururent alors qu’ils étaient dans le tabernacle, spécialement quand ils brûlaient de l’encens. Au cours des devoirs d’Aaron pendant le jour d’expiration, lui aussi offrira de l’encens. Cette remarque sert ainsi à souligner l’importance de l’obéissance très méticuleuse à ces instructions.

(2) Les vêtements sacerdotaux qu’Aaron devait porter en cette occasion étaient très différents de ceux qu’il portait normalement au cours de ses fonctions.

Des matériaux très colorés, broderies complexes, de l’or et des bijoux le faisait ressembler à un roi. Le Jour d'Expiation, il ressemblait plus à un esclave. Ses vêtements consistaient de quatre simples pièces de linge blanc, même plus simple que les vêtements ordinaires du prêtre (Exode 39:27-29)… Ce jour- là, le grand-prêtre entre dans un « autre monde », en la présence de Dieu. Il doit donc être vêtu pour l’occasion. Parmi ses camarades, sa dignité, comme la grande médiatrice entre les hommes et Dieu, est insurpassée, et ses vêtements splendides attirent l’attention à la gloire de sa position. Mais en la présence de Dieu, même le grand-prêtre est dépouillé de tout honneur ; Il devient simplement le serviteur du Roi des rois, dont la vraie position est dépeinte par la simplicité de son habit. Ezéchiel (9:2-3,11 ; 10:2,6-7) et Daniel (10:5 ; 12:6-7) décrivent des anges habillés de linges blancs, alors qu’Apocalypse 19 :8 dépeint les saints aux cieux portant des vêtements similaires.72

Au cours de ses sacrifices quotidiens, Aaron, le grand-prêtre représente Dieu, et donc ses vêtements étaient de grande beauté et de splendeur. Mais quand le grand-prêtre entrait dans le lieu très-saint pour performer le rite du Jour d'Expiation, il se tenait devant Dieu, simple et humble. On ne peut s’empêcher de penser au 13ème chapitre de l’Evangile de Jean où notre Seigneur enleva Ses vêtements ne gardant que ceux d’un esclave, pour laver Ses disciples. En ces deux occasions (Jean 13 et le Jour d'Expiation), il y avait une représentation symbolique de la mise de coté de la gloire et de la splendeur de notre Seigneur, pour que le travail de réparation puisse être effectué (Phil.2:5-8).

(3) La cérémonie d’Aaron offrant le taureau pour ses péchés et ceux de sa famille (spécialement parmi ceux qui étaient des prêtres) était similaire à celle décrite dans 4:3-12, mais était aussi différente. Pour les deux offrandes, un taureau était sacrifié, et de la même façon. Dans le chapitre 4, seules les cornes de l’autel des parfums étaient aspergées par le sang du taureau, mais dans le chapitre 16, le propitiatoire était aussi aspergé avec le sang. L’offrande du Jour d'Expiation était plus importante que l’offrande normale du prêtre.

(4) La cérémonie offrant le taureau dans le chapitre 16 était aussi similaire, et pourtant différente, de l’offrande du taureau qui faisait partie de la consécration d’Aaron et de ses fils. Dans ce cas, aussi, l’offrande du Jour d'Expiation était similaire à l’offrande précédente, mais était plus importante en ce qu’il y avait une entrée dans le lieu très-saint.

(5) L’Offrande pour le Péché pour le peuple était à la fois unique et combinée. Avec l’exception des deux oiseaux (Lév. 14:3-9,49-53), il n’y avait pas d’autres sacrifices comme celui-là, qui mêlait un animal mourant et un vivant. Il y a eu beaucoup de discussions en ce qui concernait le terme « Azazel », le bouc émissaire,73 associé avec le bouc qui vit, mais pas de réponses satisfaisantes, et la discussion n’était pas nécessaire pour comprendre le rite.74

En général, je pense que la plupart d’entre nous sommes enclins à regarder le bouc sacrifié comme celui payant pour les péchés du peuple, alors que le bouc vivant vécut, comme s’il symbolisait le pardon du peuple. Cependant, ce n’est pas le cas. Le bouc « qui appartenait au Seigneur » fut sacrifié pour les péchés du peuple, comme le taureau, et le sang fut répandu de la même façon. Le destin du bouc qui vécut (Azazel) est, à mon avis, pire que celui du bouc qui fut sacrifié. Les péchés du peuple furent mis sur ce bouc, puis il fut donné à un Israélite (Azazel ?), qui l’emmena dans le désert, à ne jamais revenir.

Pouvez-vous imaginer l’impact sur le peuple si le bouc d’une manière ou d’une autre était revenu au camp ? Cette pensée a dû hanter celui qui devait l’emmener loin dans le désert. Je suis sûr qu’il fit très attention à l’emmener le plus loin possible du camp. La tradition juive dit que le bouc fut emmené sur une haute falaise, puis poussé dans le précipice. La possibilité du retour de ce bouc au camp était juste une indication de plus que ce Jour d'Expiation n’était pas permanent,75 et que ce n’était qu’une ébauche de ce qui fut réalisé ce jour. Avoir tué ce second bouc, comme les juifs auraient pu faire plus tard, aurait rendu le peuple bien plus tranquille avec ce sacrifice. Laisser vivre le bouc, vagabondant dans le désert, aurait pu causer quelques inquiétudes et alarmes.

(6) Le Jour d'Expiation était la purification d’un endroit et d’un peuple. J’ai toujours eu une certaine image mentale du Jour d'Expiation, et je viens juste de découvrir combien elle était préconçue et incomplète. Je pensais que le seul but de ce sacrifice annuel était de purifier le peuple de leurs péchés. J’ai toujours visualisé des individus israélites attendant anxieusement à l’extérieur de la tente, se demandant si Aaron allait revenir, si le sacrifice qu’il offrait allait être accepté, et si la punition pour mes péchés de cette année serait reculée plus longtemps. C’est une des choses que le Jour d'Expiation faisait pour le peuple. Dieu dit,

« Car en ce jour-là, on accomplira le rite d'expiation pour vous afin de vous purifier de toutes vos fautes; ainsi vous serez purs devant l'Eternel. » (Lév. 16:30)

Encore plus prétentieux dans ce chapitre est le fait que le Jour d'Expiation était fourni par Dieu pour purifier Sa résidence sainte ainsi que toutes les choses associées avec elle.76 Ce pour lequel l’expiation est faite est ce avec quoi Dieu entre en contact, ce qui fut profané durant l’année écoulée, dû aux péchés du peuple et de leurs prêtres :

« C'est ainsi qu'il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire pour l'impureté et pour les désobéissances des Israélites, pour toutes leurs fautes quelle qu'en soit la nature. Il procédera de même pour la tente de la Rencontre, parce qu'elle est dressée au milieu d'eux et de leur impureté. » (Lév. 16:16)

« Le rite d'expiation sera accompli par le prêtre qui aura reçu l'onction et l'office sacerdotal à la place de son père. Il revêtira les vêtements sacrés en lin.

Il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire sacré, pour la tente de la Rencontre et pour l'autel, il fera aussi le rite d'expiation pour les prêtres et pour tout le peuple rassemblé. » (Lév. 16:32-33)

La question en jeu est si Dieu continuera ou non à résider dans le camp, au milieu de Son peuple. L’impureté du peuple contaminait l’endroit où Dieu habitait, et le Jour d'Expiation fut fourni pour éliminer ces péchés. Le mal le plus redouté pour Israël était l’absence de la présence de Dieu au milieu du peuple. C’était pour ça que Moïse plaida si éloquemment et passionnément, après l’apostasie de la nation, quand ils vénérèrent le veau d’or (Exode 33-34). Dieu promit de rester avec Son peuple, et le Tabernacle, et avec le système sacerdotal, et les offrandes étaient la provision pour Lui de le faire. Leur usage le plus important pouvait être vu durant le Jour d'Expiation.

Remarquez qu’il y avait deux genres d’impureté expiés le Jour d'Expiation :

« C'est ainsi qu'il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire pour l'impureté et pour les désobéissances des Israélites, pour toutes leurs fautes quelle qu'en soit la nature. Il procédera de même pour la tente de la Rencontre, parce qu'elle est dressée au milieu d'eux et de leur impureté. » (Lév. 16:16)

La première « impureté » était celle qui contaminait chaque Israélite parce qu’ils étaient des enfants d’Adam et vivaient dans un monde vil et corrompu. Ainsi, Dieu parla des « impuretés des fils d’Israël ». De plus, Il fit référence à « leurs transgressions, en ce qui concernait tous leurs péchés ». Cela était l’impureté résultant de la désobéissance aux commandements de Dieu – péché personnel. Le Jour d'Expiation purifiait des deux genres impureté.

(7) Le Jour d'Expiation annonçait et anticipait une purification plus grande et permanente du peuple de Dieu et de Sa résidence, qui devait être accomplie par un meilleur prêtre, qui offrirait un meilleur sacrifice. Je crois, par exemple, que les deux boucs d’Israël pour l’Offrande pour le Péché symbolisaient la mort du Messie, Jésus Christ, dans les années à venir. Le bouc qui mourait signifiait la mort par laquelle Christ mourut, comme les autres animaux sacrifiés mouraient. Le bouc qui était conduit dans le désert, pour ne jamais revenir, symbolisait la plus grande agonie de notre Seigneur, Sa séparation du Père, due au fait que les péchés de tous les hommes reposaient sur Lui. C’est cette douleur qui Lui causa d’agoniser dans le Jardin de Gethsémané. C’est le sacrifice de l’Ancien Testament qui reflète un des aspects les plus horribles du travail d’expiation de notre seigneur à notre place.

Le Nouveau Testament, particulièrement le Livre d’Hébreux, stresse la supériorité de la mort de notre Seigneur, en contraste aux sacrifices de l’Ancien Testament, desquels ceux du Jour d'Expiation étaient les plus proéminents. Notre texte indique clairement la supériorité de la personne de Christ comparée à Aaron. Aaron était un pécheur, juste au cas où on ne le serait pas figuré (Exode 32). Notre Seigneur Christ, était (et est) innocent. Il n’eut pas besoin de faire une offrande pour Lui-même. Comme les Écritures le disent,

« Jésus est donc bien le grand-prêtre qu'il nous fallait: il est saint, pleinement innocent, indemne de tout péché, séparé des pécheurs et il a été élevé plus haut que les cieux.

Les autres grands-prêtres sont obligés d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour leurs propres péchés, ensuite pour ceux du peuple. Lui n'en a pas besoin, car il a tout accompli une fois pour toutes, en s'offrant lui-même.

Les grands-prêtres institués par la Loi sont des hommes marqués par leur faiblesse. Mais celui que Dieu a établi grand-prêtre par un serment solennel, prononcé après la promulgation de la Loi, est son propre Fils, et il a été rendu parfait pour toujours.» (Héb. 7:26-28)

En plus, Aaron mourut, mais Christ vit pour toujours (7:15-25). Christ est grandement supérieur à Aaron, et à tous les grands prêtres d’Israël.

Le lieu du ministère de Christ est aussi supérieur au lieu du ministère d’Aaron. Aaron servait dans un petit sanctuaire terrestre, n’entrant dans le lieu très-saint seulement qu’une fois par an. Le peuple ne pouvait jamais aller dans cet endroit privilégié. Christ a servi parmi nous dans la chair, durant Son ministère sur la terre (Jean 1:14 ; Héb. 3:14 ; 10:5,11). Et après Il s’offrit une fois pour toutes, Il entra dans le sanctuaire céleste (Héb. 8:1-2 ; 9:1-10).

Le sacrifice de Christ était aussi supérieur à ceux offerts par Aaron. Aaron et tous les autres prêtres ne pouvaient offrir que le sang de taureaux et de boucs, mais Christ offrit Son propre précieux sang:

« Or, le Christ est venu en tant que grand-prêtre pour nous procurer les biens qu'il nous a désormais acquis. Il a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait que le sanctuaire terrestre, un tabernacle qui n'a pas été construit par des mains humaines, c'est-à-dire qui n'appartient pas à ce monde créé.

Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire; il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel. » (Héb. 9:11-12, aussi vs.13-14)

La supériorité de l’offrande de Christ comparée aux nombreuses offrandes d’Aaron est aussi vue dans le fait que les résultats du sacrifice de Christ étaient plus importants. Le plus que quelqu’un puisse espérer avec les sacrifices du Jour d'Expiation était que l’impureté du péché serait différée d’une année. La mort de Christ répudia complètement le péché :

« Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,

et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, » (Romains 3:23-25)

Les offrandes d’Aaron ne pouvaient produire que de la patience ; l’offrande de Christ amena le pardon.

Le dernier aspect de la supériorité de l’expiation de Christ comparée à celle d’Aaron (que nous considèrerons ici) est que le sacrifice de Christ amena un meilleur accès à Dieu. Aaron lui-même ne pouvait que « s’approcher » de Dieu, c’est-à-dire être dans le lieu très-saint, mais seulement une fois par an. Le peuple ne pouvait pas, et ne pourrait jamais, s’approcher si près. Mais quand notre Seigneur fut crucifié et versa Son sang pour les péchés du monde, le voile qui auparavant séparait les hommes de Dieu fut déchiré en deux, signifiant que chaque croyant avait un accès complet et illimité à Dieu. Ainsi, l’auteur d’Hébreux pouvait dire,

« Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus.

Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c'est-à-dire à travers son propre corps.

Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.

Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. » (Héb. 10:19-22)

(8) Tout comme les Israélites attendaient ce que le Jour d'Expiation anticipait, le Chrétien attend ce que l’expiation de Christ a accompli.

Dans les lois de pur et impur, nous voyons comment la chute de l’homme dans le Jardin d’Eden amena souffrance et adversité aux Israélites. Les femmes israélites, par exemple, furent affligées avec 40 ou 80 jours de séparation et d’impureté cérémonielle pour avoir un enfant.

Le chapitre 8 de Romains traite avec la vie spirituelle du croyant et décrit les difficultés présentes et les adversités de la vie. Dans le développement de l’argument de Paul dans le livre, l’expiation de Christ a obtenu pour nous le pardon des péchés et la justification pour celui qui croit (Romains 1-5). Elle a aussi accompli la sanctification du croyant (chapitres 6-8). Néanmoins, le sort du Chrétien est des difficultés pour maintenant (5:3-5 ; 7:14-25 ; 8:18-39).

Néanmoins, il y a un certain nombre de trains de pensées qui ne prennent pas l’enseignement de Romains (spécialement le chapitre 8) très au sérieux. Ces genres de trains de pensées ont une chose en commun : ils supposent que puisque la mort de Christ a accompli beaucoup de choses merveilleuses, la réalisation complète de Sa victoire dans chaque domaine de la vie peut maintenant être revendiqué et expérimenté.

Par exemple, certains disent que la mort de Christ rendit la guérison physique une possession que tous peuvent revendiquer.77 Cela n’est simplement pas vrai. C’est une insulte aux révélations bibliques et aux expériences pratiques. Satan fut vaincu sur la croix de Christ (Jean 12:31 ; 16:11), et pourtant il est toujours vivant et il travaille toujours, résistant le travail et le peuple de Dieu (2 Cor. 4:4 ; Eph. 2:2 ; 6:11-12 ; Apocalypse 12:9). Ce ne sera pas avant la Deuxième Venue du Seigneur Jésus Christ que Satan disparaîtra finalement de la photo (Apocalypse 20).

Aussi, le croyant fut sauvé et sanctifié par la mort, l’enterrement, et la résurrection de Jésus Christ il y a plus de 2 000 ans, mais la souffrance, les maladies, et les épreuves résultant du péché ne seront pas éliminées avant le retour de Christ. Ainsi, le chapitre 7 de Romains décrit les épreuves d’un Chrétien et le chapitre 8, qui parle de notre victoire en Christ, parle aussi de notre frustration présente, avec toute la création (Romains 8:18-25).

Le Saint-Esprit ne nous délivre pas miraculeusement de ces « gémissements », mais intercède pour nous pour nous aider à les traverser sans risques (Romains 8:26-27). Sachant que Dieu est à la fois bon et souverain, Paul nous assure qu’Il est capable d’utiliser les mauvaises choses du monde actuel pour nous amener à la perfection que seul le paradis amènera (Romains 28-30), donc aucunes de ces choses destructives ne peuvent nous séparer de l’amour de Dieu (Romains 8:31-39).

(9) Le Jour d'Expiation était un jour pour traiter avec les péchés inconnus, pour lesquels aucune offrande n’avait été faite durant l’année écoulée.78 Le texte ne dit pas spécialement ça, mais l’inférence de ce texte est qu’il y avait tant de péchés qui ne passaient pas inaperçus, que ceux-ci, s’ils avaient été négligés plus d’une année, auraient produit une contamination intolérable. Ce ne sont pas ces péchés pour lesquels l’expiation avait déjà été faite que le Jour d'Expiation fut donné, mais pour ceux qui n’avaient pas été reconnus, et pour lesquels un sacrifice devait être offert.

Souvenez-vous, aussi que le système sacrificiel était fourni pour les péchés involontaires, pas ceux volontaires. Ces offrandes des chapitres 4-6 étaient celles qui étaient faites pour les péchés involontairement commis (4:13,22,27 ; 5:15,18). Les péchés volontaires ne pouvaient être expiés par ces sacrifices ; il n’y avait même pas de sacrifices pour ceux-ci (Nombres 15:27-31). Le system sacrificiel que Dieu établit assumait que certains péchés, qui n’étaient pas reconnus comme tels au moment où ils étaient commis, seraient réalisés par l’individu plus tard (Lév. 4:13-14,27-28 ; 5:2-5). Je crois que le Jour d'Expiation était basé sur l’hypothèse que certains péchés ne sont jamais réalisés par le pécheur.

Ce sujet de péchés inconnus en était un qui concernait les Israélites pieux. David pria,

«Qui connaît tous ses faux pas?
Pardonne-moi les péchés dont je n'ai pas conscience. » (Ps. 19:13)

sachant que cela le conduisit à prier ailleurs,

« Sonde-moi, ô Dieu, pénètre mon cœur,
examine-moi, et pénètre les pensées qui me bouleversent!

Considère si je suis le chemin du mal
et dirige-moi sur la voie de l'éternité! » (139:23-24)

Moïse, l’auteur du Pentateuque, était aussi l’auteur de ce psaume, dans lequel il pria,

« tu as mis devant toi tous nos péchés,
et tu mets en lumière tout ce qui est caché. » (Ps. 90:8)

Des péchés inconnus sont des péchés cachés, ces transgressions que nous, dans notre état déchu, sommes incapables ou refusons de reconnaître. Les Proverbes ont beaucoup à dire à propos des maux invisibles dans nos vies :

« Bien des hommes pensent être sur le bon chemin,
et pourtant, ils se trouvent sur une voie qui, finalement, mène à la mort. » (Prov. 14:12)

« L'insensé pense toujours qu'il fait bien,
mais le sage écoute les avis des autres. » (Prov. 12:15)

« Vous pouvez penser que tout ce que vous faites est bien,
mais c'est l'Eternel qui apprécie vos motivations. » (Prov. 16:2)

Ces passages nous disent que l’homme déchu est incapable de voir beaucoup de ses propres péchés. Ainsi, un homme pieux doit chercher à identifier ses péchés par Dieu et par le conseil sage des autres.

Les Chrétiens du Nouveau Testament ne sont pas aussi inquiets en ce qui concerne les péchés inconnus, comme ils devraient l’être. Certains semblent penser que « l’ignorance est bénie ». Ce n’est pas vrai. Je suis convaincu que ce sont souvent nos péchés inconscients qui font le plus de dommages, à nous et aux autres. Ces péchés ne sont pas cachés si profondément qu’ils ne peuvent pas être découverts. Effectivement, ces péchés, bien qu’inconnus du pécheur, sont clairement évidents à ceux (celles) qui nous sont proches. Le mariage a été désigné, je crois en partie, pour que nous ne puissions pas dire qu’on ne pouvait pas être conscient de nos péchés. Nos compagnons(es) connaissent trop bien nos péchés.

La merveille de ce sujet est que nous normalisons souvent nos péchés « secrets » ou « inconnus » par des terminologies spirituelles et des textes bibliques. Permettez-moi de mentionner brièvement comment cela peut marcher, puis, je laisserais le lecteur réfléchir aux implications. Un homme qui est dominant et autoritaire pourrait très bien justifier ses péchés de sa vie comme une force puissante. Il pourrait voir cela comme « prenant une position pour la vérité ou pour ce qui est correct ». Il pourrait justifier dominer sa femme comme « assumant son rôle biblique de chef de famille ». Méfiez-vous des loups en pelages de moutons.

D’un autre coté, la femme aurait pu avoir apprit très tôt dans la vie que la façon de faire plaisir à son père était de céder totalement à sa volonté. Elle ne ferait rien pour l’offenser ou pour perdre son approbation. Alors quand elle marie, elle continue le même genre de conformité aveugle. Et elle se loue pour sa « soumission ». Le mal ici n’est pas d’être « soumise », mais dans le désir de la femme de rechercher l’approbation, quoi qu’en soit le prix. Elle sacrifie ses convictions et sa contribution unique au nom de la soumission. La vraie soumission est rechercher le meilleur intérêt de l’autre, plutôt que notre propre intérêt Certains recherchent leur propre intérêt en dominant, alors que d’autres le cherchent en étant le « paillasson ». Dans les deux cas c’est mal, n’importe quelle étiquette que nous lui mettons.

Le Jour d'Expiation était un temps pour chaque Israélite de refléter sur sa propre nature pécheresse, et de répondre de façon adéquate avec le deuil et la repentance. Je vous conseille vivement de suivre l’exemple des saints de la Bible, spécialement les psalmistes, et de faire de vos péchés inconnus une question de priorité. Ceux-ci sont très probablement des péchés qui gênent grandement notre communion avec Dieu et les hommes.

(10) Le Jour d'Expiation était un temps pour le prêtre de confesser devant Dieu les péchés de la nation. Je me suis demandé combien de temps dura la confession d’Aaron pour les péchés du peuple, brièvement mentionnée dans le verset 21. Nous pourrions imaginer Aaron confessant pendant des heures. Aucun doute que les confessions de Moïse (Exode 32-34), d’Esdras (Esd. 9), et de Daniel (Dan. 9), parmi d’autres, nous fournissent avec une idée de ce que la prière du grand prêtre aurait pu inclure.

Puisque nous, qui somme des croyants du Nouveau Testament sommes des prêtres (1 Pierre 2 :5,9), nous devons aussi plaider pour notre nation (1 Tim. 2). Alors, comment devrions-nous prier ? Que devons-nous confesser ? Celles-ci ne sont pas des tâches faciles, car nous faisons parties du tissu malsain de notre nation. Nous trouvons difficile de prendre du recul de notre culture et d’examiner ses péchés. Maintes fois, nos péchés nationaux sont dissimulés par le gouvernement ou la presse. Il est bon de confesser ces péchés évidents, tels que la légalisation de l’avortement, mais nous devons aussi devenir bien plus sensitifs aux formes plus habiles (inconnues ?) du péché.

Faire cela aura de grands bénéfices personnels. Vous voyez, les maux de notre nation sont ces pratiques et pressions qui constituent notre « monde » (c’est-à-dire, le « monde », « la chair », et Satan). Pour devenir plus sensitifs aux maux de notre âge est devenir plus sensitif aux maux qui nous oppressent et nous tentent.

Pour terminer ce message, je tiens à vous conseiller vivement d’agir sur les vérités desquelles vous avez été reconnus coupables par le Saint-Esprit. En particulier, je vous encouragerais à lire le Livre d’Hébreux dans les deux prochains jours, cherchant à voir ces façons par lesquelles la mort de Christ surpassa les sacrifices et le ministère du clergé d’Aaron.

De plus, je voudrais vous recommander de faire ce premier pas d’application dont l’auteur d’Hébreux presse ses lecteurs :

« Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, » (Héb. 10: 22a)

Il se peut que nous ayons besoin de nous approcher en foi personnelle et en engagement. En d’autres mots, il se peut que nous ayons besoin d’être renaît, d’être sauvés. N’avez-vous jamais eu un Jour d'Expiation dans votre vie, quand vous vous repentez de vos péchés et croyez en le sacrifice de Christ ? Vous n’avez besoin que d’un seul jour comme celui-là pour être sauvé, mais vous devez en avoir un. Que le chapitre 16 de Lévitique soit le point de votre vie quand vous arriverez à faire l’expérience de l’expiation de Dieu en Christ.

Pour ceux d’entre vous qui êtes sauvés, je dois admettre que je n’ai aucune idée de ce que « s’approcher plus près » pourrait vouloir dire. Cependant, je suis convaincu que chacun d’entre nous a beaucoup d’idées par lesquelles nous devons continuer à nous approcher. Je vous conseille vivement de méditer sur le Livre d’Hébreux, et de prier les prières du psalmiste concernant les péchés cachés. Je vous encourage à demander à Dieu de vous montrer ce que « s’approcher plus près » veut dire pour vous, aujourd’hui.

12. Obéissance -- L'Obligation d'Appartenir (Lévitique 18:1-5)

Introduction

Pour un Américain du 20ème siècle, l’esclavage est un mauvais souvenir, un mal qui dérange la conscience de la société. Il y a encore beaucoup de cicatrices du temps quand l’esclavage était pratiqué, mais le mal lui-même est quelque chose bien enregistré dans les livres d’histoire. Cela n’est pas le cas dans d’autres parties du monde, et ce n’était certainement pas le cas dans l’ancien Proche-Orient dans les temps quand Moïse écrivit le Livre de Lévitique.

Approchant notre texte et le sujet de l’esclavage, nous devons reconnaître que nous le faisons avec un préjugé. Contrairement aux peuples de l’ancien monde, à qui l’esclavage était un fait de la vie, une condition qui pouvait être soit bonne ou mal, dépendant du maître, nous ne pouvons penser à l’esclavage qu’en termes négatifs. Nous pensons aux horreurs de l’esclavage dans notre propre pays dans les temps passés ou en termes d’oppression du peuple en Afrique du Sud, horreurs que je ne souhaite pas minimiser ou approuver. Mais à cause des abus de l’esclavage, nous arrivons à percevoir l’esclavage comme un mal catégorique, un qui ne pourra jamais être bon ou bénéfique à l’esclave.

C’est ce préjugé qui doit être mis de coté si nous devons apprécier ce qui est enseigné dans cette dernière portion du Livre de Lévitique. Les lois que les Israélites sont données dans les chapitres 18-20 (ainsi que les chapitres suivants) sont celles qui étaient légitimes et obligatoires parce que les Israélites étaient les esclaves de Dieu et Il était leur nouveau maître. Une telle condition ne peut être vue comme mauvaise, mais comme sainte, droite et bonne. Une telle situation ne peut être mal, et ainsi nous devons la regarder différemment du reste de l’esclavage qui fut pratiqué (ou imposé ) dans l’histoire.

Les Israélites avaient été les esclaves de Pharaon. Nous savons très bien cela par les premiers chapitres d’Exode. Certains auraient pu penser que l’esclavage fut terminé une fois pour toutes pour le peuple de Dieu, quand les Israélites traversèrent la Mer Rouge et que les Egyptiens furent noyés. Ce ne fut pas le cas. L’exode libéra les Israélites du servage de l’Egypte, mais il les amena aussi sous le joug de leur Dieu, qui les avait délivrés.

En tant qu’esclaves de Dieu, les Israélites ne furent pas libres de vivre où ils voulaient, ni de vivre comme ils aimaient Ce peuple devait maintenant vivre sous un ordre nouveau. Cet ordre fut épelé par les termes de l’alliance que Dieu, le nouveau Roi d’Israël, conclut avec eux. Nous l’appelons l’Alliance avec Moïse. Les Dix Commandements, ainsi que le reste de la Loi, est une partie de l’Alliance avec Moïse. Et maintenant, les jugements et les préceptes93que Dieu allait leur donner à travers Moïse, étaient l’expression des injonctions d’un souverain à ses sujets.

La préface de la deuxième moitié de ce Livre de Lévitique est extrêmement importante aux Israélites parce qu’elle traite avec leur motivation pour obéir les lois que Dieu allait donner dans les chapitres suivants. Je suggérerais que la motivation est le facteur le plus important en ce qui concerne l’obéissance. Nous pourrions apprendre des méthodes qui nous aideraient à obéir, mais à part une volonté d’obéir, elles sont inutiles.

Les motifs sont extrêmement importants dans nos propres vies, des siècles après le temps de Moïse et du peuple qu’il conduisait. Nous avons tendance à penser, des fois, que l’évangélisme n’arrive pas parce que les gens n’ont pas apprit comment évangéliser. Nous supposons que les mariages sont en danger parce qu’ils n’ont pas été enseignés avec les bonnes techniques pour traiter les problèmes matrimoniaux. Les méthodes et les techniques ont leur place, mais la vraie raison pour laquelle nous désobéissons Dieu, pour laquelle nous échouons à évangéliser, pour laquelle nous ne communiquons pas avec nos compagnes (ons) et nos enfants comme nous devrions, est parce que nous ne voulons pas le faire. Le vieux dicton, « qui veut, peut » est grandement vrai. Ainsi, un des facteurs les plus importants dans une vie pieuse est des motifs pieux. Lévitique 18:1-5 fournit au peuple d’Israël le motif correct pour obéir les lois de Dieu. Ces motifs, comme nous verrons, sont aussi trouvés dans le Nouveau Testament, et ainsi, ils s’appliquent aussi à nous. Ecoutons bien à la voix de Dieu dans ce texte, car ce sont des paroles de grande importance pour nos vies spirituelles.

Gardons à l’esprit que comme nous arrivons au 18ème chapitre de Lévitique, nous commençons une nouvelle division du livre. Les chapitres 1-17 étaient grandement pour les prêtres, alors que les chapitres 18 et suivant sont plus dirigés vers le peuple. Les chapitres 1-17 concernent plus la vertu cérémonielle ou rituelle ; les chapitres 18-20, que nous étudierons en groupe, concernent la vertu à la maison (chapitre 18), et dans la communauté (chapitre 19). Le chapitre 20 traite les « offenses capitales ».94

La Préface

Les érudits ont récemment reconnu que la forme de l’alliance avec Moïse est similaire à la forme des alliances conclues dans l’ancien Proche-Orient au temps de Moïse. C’est spécialement clair dans Exode et Deutéronome. C’est aussi apparent dans le chapitre 18 :

Dans le chapitre 18, la préface est

« Je suis l’Eternel, votre Dieu » (v. 2)

alors que le prologue historique est la phrase

« Egypte, où vous avez habité. » (v. 3)

La stipulation de base est couverte par l’injonction

« vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez » (v. 4)

Pendant que les stipulations détaillées comprenaient le matériel dans les versets 6-23. Les bénédictions arrivent en formes courtes dans le verset 5,

« l'homme qui les appliquera vivra grâce à cela. »

Alors que les malédictions sont trouvées dans les versets 24-30. Cette dernière situation est typique des traités vassaux hittites où les malédictions surpassent toujours grandement les bénédictions.95

Les versets 1-5 servent ainsi comme préface aux stipulations, les règles qui sont à suivre. Dans ce message, j’aimerais me concentrer sur le message de la préface, car c’est la base des lois qui seront données et de la demande de Dieu qu’elles soient obéies. Dans les versets 1-5 une phrase est repétée trois fois : « Je suis l’Eternel (votre Dieu) ». L’importance de cette phrase peut difficilement être ignorée. Elle nous fournit un indice vital de la structure de ce paragraphe. Trois déclarations cruciales sont faites, chacune desquelles est conclue avec les paroles, « Je suis l’Eternel (votre Dieu). »

Le message de ces versets peut mieux être vu comme ayant trois déclarations principales. La première est la notion (v.2), la base de ce que Dieu demandera. La seconde est le résultat pratique de la notion déclarée à la fois négativement :

« Vous n’agirez pas à l’exemple de ce qui se fait en Egypte, où vous avez habité, ni de ce qui se fait au pays de Canaan où je vous conduis. Vous ne suivrez pas les coutumes de ces pays. » (18 :3)

et positivement :

« Vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez. Je suis l’Eternel votre Dieu. » (18 :4)

La troisième établit les bénéfices de l’obéissance, une promesse de la bénédiction de Dieu :

« Vous obéirez à mes ordonnances et à mes lois; l’homme qui les appliquera vivra grâce à cela. Je suis l’Eternel. » (18 :5)

La Notion : « Je suis l’Eternel » (18:1-2)

« L'Eternel s'adressa à Moïse en ces termes:

---Parle aux Israélites et dis-leur: Je suis l'Eternel, votre Dieu. »

L’expression, « Je suis l’Eternel, votre Dieu », est la vérité fondamentale sur laquelle les versets suivants, et sur laquelle les chapitres suivants doivent se tenir. Alors, la question critique pour nous est de déterminer précisément ce que Dieu voulait dire par cette expression.

Quand Dieu guida les Israélites et les sortit d’Egypte, par la Mer Rouge, et au mont Sinaï, Il fit une alliance avec Son peuple. Les Dix Commandements, une partie vitale de cette alliance, sont d’abord enregistrés dans le chapitre 20 d’Exode. Dans l’introduction de l’alliance, Dieu dit ces mots familiers :

« ---Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'ai fait sortir d'Egypte, du pays où tu étais esclave. » (Exode 20:2)

Quand l’alliance avec Moïse fut réitérée à la génération suivante, pratiquement les même mots furent employés dans l’introduction (Deut. 5:6).

Dans Lévitique, la même expression est trouvée, particulièrement très proche des règles divines. Ainsi, dans le chapitre 11, elle est trouvée en conjonction avec les lois concernant le pur et l’impur (Lév. 11:44). Quand les stipulations de l’alliance sont énoncées, plus détaillées, les mêmes mots sont trouvés dans l’introduction (Lév. 18:1-5), pas moins de trois fois. L’expression soit sous sa forme longue (18:2,4) ou courte (18:5) sera trouvées fréquemment dans les chapitres 18-20 (18:2,4,5-6,30 ; 19:3-4,10,12,14,16,18,25,30,31,32,34,37 ; 20:7,24) et plus tard (21:12 ; 22:2-3,8,30-31,33 ; 23:22,43 ; 24:22 ; 25:17,38 ;26:1,2,13,44).

De beaucoup des usages de cette expression, « Je suis l’Eternel, (votre Dieu ) », nous pouvons discerner plusieurs facettes du sens voulu :

Premièrement, l’expression a l’intention de rappeler la libération d’Israël de son esclavage en Egypte. L’expression, « Je suis l’Eternel, votre Dieu » est quelque fois suivie par la déclaration,

« … qui t'ai fait sortir d'Egypte, du pays où tu étais esclave. » ( Exode 20:2)

La libération d’Israël est ainsi une pensée qui est rappelée par cette expression.

Deuxièmement, l’expression en est une qui déclare la souveraineté de Dieu, particulièrement concentrée sur Sa souveraineté sur son peuple. L’Exode montra que Dieu était supérieur aux dieux d’Egypte, et qu’Il était tout-puissant sur les forces de la nature. Le Dieu d’Israël est un Dieu souverain. Le Dieu Israël n’est pas seulement vu comme étant souverain sur Son peuple, mais sur les Egyptiens (Pharaon inclut) et la nature. Vous vous souviendrez que quand Moïse livra son message de Dieu,

« Laisse aller mon peuple, pour qu'il me rende un culte! »

La réponse de Pharaon fut,en effet,

« Qui demande ça ? »

Pharaon pensait qu’il était lui-même souverain. Alors pourquoi devrait-il obéir au Dieu d’Israël ? Le récit des dix fléaux est la réponse de Dieu. Et la traversée de la Mer Rouge démontra aussi le pouvoir de Dieu (souveraineté) sur la nature (qui peut aussi être vue dans les fléaux). L’exode prouva ainsi la suprématie de Dieu.

Troisièmement, l’événement de l’exode fit de Dieu le Roi d’Israël. Dieu était le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » avant l’exode, mais après cet événement, Il devint le roi d’Israël. Il devint roi quand Il libéra Son peuple et les conduisit d’Egypte vers Canaan. Il devint Roi d’Israël quand Il donna au peuple la constitution, l’Alliance avec Moïse. Le « Cantique de Moïse», enregistré dans Exode 15, est le chant que les Israélites chantèrent pour louer Dieu après l’incident de la Mer Rouge. La conclusion de ce cantique est que Dieu fut installé comme leur roi (v. 18). L’exode fit Dieu le Roi de Son peuple.

Quatrièmement, l’expression est aussi une revendication de propriétaire divin. Tout comme les Israélites étaient les esclaves de Pharaon en Egypte,96 maintenant ils étaient les esclaves de Dieu. Plus tard dans le Livre de Lévitique, Dieu dit à Moïse,

« Car les Israélites sont mes serviteurs, parce que je les ai fait sortir d'Egypte. Je suis l'Eternel votre Dieu. » (Lév. 25:55 ; aussi v. 42)

Pour assembler tous ces facteurs en une seule pensée, nous pouvons conclure que l’expression, « Je suis l’Eternel, votre Dieu » enseigne le principe de possession. D’une manière significative, Dieu a le droit de régner sur Son peuple. Si Dieu a le droit de gouverner, alors, Il a aussi le droit de créer les règles. Alors, c’est pour cela que cette déclaration, « Je suis l’Eternel, votre Dieu », précède les règles que Dieu donna à Son peuple.

Le Résultat Pratique des Règles de Dieu (18:3-4)

Dieu a le droit de régner, et ainsi a le droit de créer les règles. Ces règles seront épelées en grands détails dans les versets et chapitres qui suivent, mais pour l’instant, l’essence de ce que Dieu ordonne est résumé, à la fois négativement et positivement dans les versets 3 et 4. Considérons brièvement les deux, les implications négatives et positives de la possession souveraine de Dieu de Son peuple, Israël.

Négativement, les Israélites doivent éviter le style de vie des Egyptiens, parmi lesquels ils avaient vécut, et des Cananéens, dont le pays ils allaient posséder :97

« Vous n'agirez pas à l'exemple de ce qui se fait en Egypte, où vous avez habité, ni de ce qui se fait au pays de Canaan où je vous conduis. Vous ne suivrez pas les coutumes de ces pays. » (Lév. 18:3)

L’interdiction ici incluait le passé d’Israël, dans le pays d’Egypte, et leur futur, dans le pays de Canaan. Généralement parlant, je crois que deux choses particulières sont dans le collimateur de cette interdiction.

Premièrement, l’interdiction de Dieu n’incluait pas seulement le style de vie des Egyptiens et des Cananéens, elle incluait aussi leurs lois. Dieu dit aux Israélites de ne pas suivre leurs « coutumes » (v. 3). Comme je comprends ce que Dieu dit, le style de vie impie des païens était souvent reflété dans des lois impies. Ainsi, par exemple, pendant la période de Daniel, tout comme dans celle d’Esther, les lois des païens contredisaient clairement les lois de Dieu. Les Israélites ne devaient pas vivre selon les styles de vie ou les lois païennes des Egyptiens ou des Cananéens.

Deuxièmement (et je pense, principalement), cette interdiction implique le genre de vie des Egyptiens et des Cananéens. Les termes « préceptes » et « jugements » ont un son très autoritaire pour nous, mais ce n’est pas nécessairement le sens dans lequel ils sont utilisés ici. Dieu interdit de « suivre le chemin » des païens, mais Il interdit aussi « de faire ce qui se fait » en Egypte et Canaan. Dans le Livre d’Ezéchiel, des références à Lévitique 18:5 sont faites (Ezé. 20:11). Plus tard dans le même chapitre, Ezéchiel écrit,

« « Cependant, j'ai dit à leurs enfants dans le désert: Ne suivez pas les principes de vos pères, n'appliquez pas leurs lois et ne vous souillez pas avec leurs idoles.

Je suis l'Eternel votre Dieu. Vivez selon mes lois, obéissez à mes commandements et appliquez-les. » » (Ezé. 20:18-19)

Ici il semblerait que les décrets et les préceptes que les Israélites suivaient dans le désert étaient simplement leur propre façon, leur façon de vivre traditionnelle et inavouable, qui étaient fait appliquer par la culture plutôt que par les livres de loi. Alors qu’il y avait indubitablement des lois de ces pays qui étaient mauvaises, il y avait aussi beaucoup d’aspects des cultures égyptiennes et Cananéennes qui étaient aussi mauvaise. Ceux-ci seraient vus par les genres de mal qui étaient interdits dans les chapitres prochains de Lévitique. Inclus sont les domaines de mariage, sexe, pratiques familiales, religion, affaires sociales et éthique.

Alors que la forme de l’alliance que Dieu conclut avec les Israélites était très similaire de celle d’autres rois de l’ancien Proche-Orient, la substance des stipulations de ces alliances différaient radicalement. Les lois de Dieu quelque fois étaient équivalentes à celles des sociétés séculières et païennes d’autour d’eux, mais très fréquemment elles les surpassaient dans les hauts standards de moralité qu’elles soutenaient et exigeaient du peuple de Dieu.

Positivement, les Israélites devaient vivre selon les préceptes de Dieu :

« Vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez. Je suis l'Eternel votre Dieu. » (Lév. 18:4)

Les lois que Dieu allait leur donner – ou devrions nous dire les lois, que Dieu allait plus clarifier et appliquer – devaient être observées. Le Dieu, à qui Israël appartient et ainsi a le droit de régner, ordonne maintenant Son peuple de vivre par Ses commandements contrairement à la culture des païens.

Bénédictions Pour Observer les Règles de Dieu (18:5)

Le « Je suis l’Eternel » arrive à la fin du verset 5, qui contient une promesse brève de bénédictions qui accompagnent vivre selon les lois de Dieu :

« Vous obéirez à mes ordonnances et à mes lois; l'homme qui les appliquera vivra grâce à cela. Je suis l'Eternel. » (Lév. 18:5)

En résumé, Dieu promet que l’obéissance à Ses préceptes et jugements causera à l’homme de « vivre ». Mais qu’est ce « vivre » veut dire ?

(1) Vivre veut dire la conservation de la vie, et échapper à la mort. Fréquemment, les commandements de Dieu devaient être accompagnés d’un avertissement, « ainsi ils ne mouront pas » (Exode 28:35,43 ; 30:20,21 : Lév. 8:35 ; 10:6,7,9 ; 15:31 ; 16:2,13). Obéir les lois de Dieu empêchait une personne de risquer la culpabilité et la peine de mort du jugement divin.

(2) Vivre est être le récipient de bénédictions divines.98 Vous vous souviendrez que la forme de ces versets suit celle des traités des souverains-vassaux du Proche-Orient. Nous savons de la forme de ces traités que nous pouvons nous attendre à ce que le verset 5 résume les bénédictions de respecter cette alliance. Ainsi, vivre n’est pas simplement survivre, comme c’est suggéré ci-dessus, mais de vivre dans les bénédictions de Dieu, avec qui ce traité a été conclu.

Une des définitions les plus claires de la « vie », comme elle est utilisée dans Lévitique 18:5, est trouvée dans le Livre de Deutéronome. Dans Deutéronome, l’Alliance avec Moïse est réitérée à la seconde génération des Israélites. Dans le chapitre 28, les « bénédictions et les malédictions » sont soulignées en détails. Si les Israélites observent la loi de Dieu, ils seront grandement bénis dans le pays (28:1-14) ; S’ils désobéissent et négligent la loi, ils seront énormément maudits (28:15-68). Alors, dans le chapitre 30, Dieu dit :

« ---Voyez, je place aujourd'hui devant vous, d'un côté, la vie et le bonheur, de l'autre, la mort et le malheur.

Ce que je vous commande aujourd'hui, c'est d'aimer l'Eternel votre Dieu, de suivre le chemin qu'il vous trace et d'obéir à ses commandements, ses ordonnances et ses lois. En faisant cela, vous aurez la vie, vous deviendrez nombreux et vous serez bénis par l'Eternel votre Dieu dans le pays où vous vous rendez pour en prendre possession. » (Deut. 30:15-16, mon amplification en gras)

« La vie » alors, dans ce contexte est synonyme d’avec les bénédictions de Dieu dans le pays, et « la mort », avec l’adversité qui vient de Dieu, incluant expulsion du pays.

Le paragraphe final du chapitre 18 de Lévitique (vs. 24-30) a tendance à supporter cette conclusion. Il accentue le fait que les péchés des Cananéens profanent le pays et conduisent à l’expulsion. Il avertit aussi les Israélites que s’ils manquent de vivre selon les lois de Dieu, ils profaneront aussi le pays et seront aussi expulser. Ce n’est pas avant la conclusion de Lévitique qu’une déclaration claire des bénédictions d’obéir les lois de Dieu est expliquées en grands détails :

« Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez,

je vous donnerai vos pluies en leur saison, la terre livrera ses produits et les vergers donneront leurs fruits.

Vous serez encore en train de battre le blé quand viendra le temps de la vendange et celle-ci durera jusqu'aux semailles; vous mangerez du pain à satiété, et vous habiterez en sécurité dans votre pays.» (Lev. 26:3-5, mon amplification en gras)

La promesse de la bénédiction de Dieu pour l’obéissance continue jusqu’au verset 13, puis les promesses des malédictions sont détaillées, comme conséquence pour désobéir les lois de Dieu (vs. 14-39). Alors « vivre » veut dire jouir des bénédictions de l’alliance de Dieu, et « mourir » veut dire souffrir des malédictions qui tomberont sur le peuple de Dieu, conséquence de leur désobéissance.

Lévitique 18:5 dans le Nouveau Testament

Puisque Lévitique 18:5 est cité plusieurs fois (Luc 10:28 ; Rom. 10:5 ; Gal. 3:12) dans le Nouveau Testament, il est nécessaire pour nous de faire une pause et de refléter sur la signification de ce verset comme il est utilisé dans l’Ancien et le Nouveau Testament. C’est mon avis que les auteurs du Nouveau Testament qui ont cité ce verset l’ont fait avec une compréhension nette de sa signification originale, autant que de sa corruption par les légalistes qui convertissent au judaïsme.

Nous avons déjà établi que quand Dieu promit aux Israélites qu’ils « vivraient » en observant les préceptes et les jugements de la loi, Il faisait référence à ces bénédictions de prospérité sur la terre promise, pas à la bénédiction d’une vie éternelle. La loi ne fut jamais donnée comme un moyen pour obtenir la vie éternelle C’était une provision temporaire donnée à un peuple coupable pour permettre à un Dieu saint d’habiter au milieu d’eux, et pour eux de vivre sur une terre promise. Les bénédictions que la loi promettait (prospérité sur la terre promise) furent conférées sur ceux qui obéissaient à toute la loi. Les bénédictions de salut sont promises ailleurs, et non pas sur la base de travaux (obéissance à la loi), mais sur la base de la foi.

Alors, c’était pour cela qu’Abraham fut appelé un croyant avant que la loi ne fut donnée, et avant qu’il n’ait fait aucune œuvre. Il ne fit rien, excepté croire en les promesses de Dieu. C’est le récit qui nous est donné dans le chapitre 15 de Genèse, et c’est le point que Paul accentue dans le chapitre 4 de Romains, prouvant que le salut a toujours été par la foi, non pas par travail d’observer la loi. Dans Habacuc 2:4, le principe de la foi est une fois encore réitéré. Ainsi, le salut a toujours été basé sur la foi, non pas l’obéissance à la loi. La « vie », la bénédiction de Dieu à Son peuple sur la terre promise, est le résultat d’observer la loi.

Quand Paul cite Lévitique 18:5 dans Galates 3:12, il n’utilisait pas le verset comme Dieu avait voulu qu’il soit comprit (que la bénédiction physique sur la terre promise soit atteinte en observant la loi), mais comme ceux, qui convertissaient au judaïsme et qu’il opposait, l’interprétaient. Ils enseignaient qu’observer la loi était la façon dont les hommes étaient justifiés dans l’Ancien Testament, et maintenant dans le nouvel age aussi. Donc, les nouveaux convertis non juifs devaient devenir des prosélytes et observer les lois de l’Ancien Testament et en plus leurs traditions (additions à la loi). Paul se référa à Lévitique 18:5 avec cette idée. Si, comme ceux qui amenaient la conformité au judaïsme enseignaient, les hommes pouvaient être justifiés par du travail, alors selon cette interprétation de la loi, les hommes devaient observer toute la loi. Ainsi ceux qui adoptaient les traditions juives comprenaient « vivre » comme une justification, pas comme une bénédiction sur la terre. Voilà leur erreur fondamentale, et Paul pressa cette interprétation erronée à sa conclusion illogique et tragique : Qu’une telle vue demandait que les hommes devaient observer toutes les lois s’ils voulaient vivre ou alors la loi servait à condamner, plutôt que de sauver.99

Dieu introduisit les règles qui vont suivre en (1) établissant Son droit de régner, et ainsi de créer les règles ; (2) annonçant en termes généraux, négativement et positivement, ce que ces règles exigeaient ; et (3) promettant de bénir Son peuple quand ils vivraient fidèlement par Ses règles.

Les Conséquences Pour les Israélites

Un sens très fort de motivation pour l’obéissance est donné aux Israélites par ces cinq premiers versets du chapitre 18 de Lévitique. De ces mots, le peuple de Dieu devrait prendre très au sérieux les commandements qui suivront. Dieu est leur propriétaire souverain, leur Roi, et ainsi Il a le droit de régner et de créer les règles. S’ils n’observent pas ces commandements, ils auront à faire face à Ses disciples ; s’ils obéissent, ils feront l’expérience de Ses bénédictions. S’ils obéissent, ils éviteront les combines des Cananéens et des Egyptiens et ils suivront les voies que Dieu a prescrites.

Les Conséquences Pour le Chrétien Contemporain

Quelqu’un pourrait supposer que les demandes de Dieu concernant l’obéissance d’Israël auraient peu à voir avec le saint du Nouveau Testament. Cela pourrait spécialement sembler être le cas quand nous lisons l’argument de Paul dans ses épîtres, spécialement celle du chapitre 3 de Galates. Il est vrai que nous ne sommes pas la nation Israël, ni que nous sommes tenus par l’Alliance avec Moïse. Néanmoins, les principes trouvés dans ce texte de Lévitique sont presque identiques à ceux trouvés dans le Nouveau Testament, basés sur la parole de Jésus Christ et la Nouvelle Alliance qu’Il institua. Considérez les principes du Nouveau Testament qui sont parallèles à ceux que nous avons vus dans notre étude de notre texte de Lévitique.

Si quelqu’un résumait le message des versets 1-5, c’est simplement cela : Les Israélites étaient les serviteurs de Dieu, et ainsi étaient obligés d’obéir. La « servitude » des Israélites était basée sur la souveraineté de Dieu, et sur la délivrance par Dieu de Son peuple de leur esclavage en Egypte.

Le Nouveau Testament nous enseigne que ceux qui sont vraiment renaît ont cessé d’être les esclaves du péché et de Satan et sont devenus les esclaves de la vertu, les esclaves de Dieu :

« Mais Dieu soit loué! Si, autrefois, vous étiez les esclaves du péché, vous avez maintenant obéi de tout cœur à l'enseignement fondamental auquel vous avez été soumis.

Et, à présent, affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » (Romains 6:17-18)

« Ou bien encore, ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes.

Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps. » (1 Cor. 6:19-20) (Rom. 1:1 ; Phil. 1:1 ; Gal. 1:10)

Ainsi, nous trouvons que le Chrétien est un serviteur de Jésus Christ. Personne n’a senti ni exprimé cela plus fréquemment que l’apôtre Paul (Rom. 1:1 ; Phil. 1:1 ; Gal. 1:10)

Nous pourrions être enclins à questionner notre statut de serviteur sur la base des mots de notre Seigneur à Ses disciples :

« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.

Je ne vous appelle plus serviteurs, parce qu'un serviteur n'est pas mis au courant des affaires de son maître. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait part de tout ce que j'ai appris de mon Père…

Voici donc ce que je vous commande: aimez-vous les uns les autres. » (Jean 15:14-15,17)

Notre Seigneur, ne nous a-t-Il pas indiqué que le rôle de serviteur était aboli, et que maintenant Ses partisans étaient seulement Ses amis ? Alors Paul est tristement dans l’erreur en faisant allusion à lui-même comme le serviteur de Christ, tout comme les saints. Remarquez que notre Seigneur donne toujours des ordres dans le contexte du chapitre 15 de Jean (v. 17). C’est ce que les maîtres font à leurs serviteurs. Le fait est que notre Seigneur indique simplement un changement dans le genre d’esclavage dans lequel le Chrétien entre, résultat de Lui faire confiance en tant que Sauveur et Seigneur.

Il y a deux façons par lesquelles notre « esclavage » à Dieu diffère de celui des saints de l’Ancien Testament. Premièrement, nous sommes les serviteurs d’un privilège beaucoup plus grand. Alors que les esclaves ne sont pas au courant des plans intimes de leur maître, les disciples de notre Seigneur le sont. Normalement, les esclaves sont ordonnés de faire des choses, mais ne sont jamais dît ce que leur maître fait ou pourquoi. Au camp de formation, les nouvelles recrues apprennent qu’elles sont les serviteurs des officiers supérieurs. Elles sont ordonnées de creuser des trous, puis de les remplir, et elles ne sont pas dîtes pourquoi (en fait, il n’y a aucune vraie raison autre que d’enseigner l’obéissance).

Jusqu'à ce point là du ministère de notre Seigneur, Il n’a pas complètement divulgué à Ses disciples ce qu’Il faisait. Maintenant, Il leurs révèlera Ses plans et ses buts les plus intimes. Dans ce sens, ils étaient Ses amis, plus qu’ils étaient Ses serviteurs. Cependant, cela ne veut pas dire que nous ne soyons pas esclaves dans n’importe quel sens du terme.

Deuxièmement, l’esclavage du saint de notre Seigneur du Nouveau Testament est volontaire, c’est un esclavage d’amour :

« ---Si vous m'aimez, vous suivrez mes enseignements. » (Jean 14:15)

Il n’y a pas de plus grand sens de force dans Lévitique qu’il y en a ici. Ce que je veux dire est que l’obéissance dans Lévitique vient du haut vers le bas, elle est demandée. Dans les Evangiles, l’obéissance est la réponse d’amour et de gratitude pour la grâce de Dieu :

« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu… » (Rom. 12:1)

Cependant, je ne veux pas pousser cette distinction trop loin, car les Israélites devaient aussi servir et obéir Dieu par amour et par gratitude.

L’Ancien Testament nous fournit une image de « l’esclave par amour » qui dépeint magnifiquement le genre de servitude dans laquelle le Chrétien devrait se placer volontairement. Le serviteur qui aurait pu être libéré, mais qui choisit de devenir un serviteur à vie avait son oreille percée avec un poinçon par son maître (Exode 21:5-6 ; Deut. 15:16-17). Dans ce sens, chaque Chrétien devrait avoir ses oreilles percées, métaphoriquement.

L’esclavage n’est pas un sujet très populaire chez beaucoup de Chrétiens contemporains parce que c’est contraire à l’esprit de notre temps. Réfléchissez pour un moment. Dans beaucoup de représentations de ce que ça veut dire d’être renaît et d’être convertit, combien d’entre elles dépeignent clairement Dieu comme le Maître Souverain de l’Univers, à qui le Chrétien doit se soumettre, à Qui, ils ou elles doivent servir comme un esclave ? Pas beaucoup, je vous assure. Plus souvent, Jésus Christ est présenté comme le serviteur des hommes, celui qui est venu pour que les gens se sentent mieux dans leur peau, pour leur donner la vie éternelle, et pour répondre à toutes leurs prières, plus comme un génie magique qu’un maître souverain.

La vraie question ici est celle d’autorité – pour être plus précis, autorité de Dieu de régner sur Son peuple. La raison pour laquelle une telle accentuation est mise sur l’autorité de Dieu est parce que l’homme qui a chuté se rebelle contre l’autorité, spécialement l’autorité de Dieu. Dieu créa Satan avec grande beauté et autorité, mais ce n’était pas assez pour lui, il voulait plus, il voulait être plus grand que Dieu (Ésaïe 14:13). Adam et Eve furent crées avec beaucoup d’honneur et d’autorité, et pourtant ils se rebellèrent contre l’autorité de Dieu. Tous les deux se révoltèrent contre les règles de l’autorité de Dieu et mangèrent le fruit défendu, espérant devenir « comme » Dieu, comme Satan avait faussement promit (Gen. 3:5).

A travers toutes les Écritures, l’homme a résisté l’autorité constituée de Dieu. Les Israélites rebellèrent contre Moïse et Aaron. Certaines gens se révoltèrent contre David. Plus tard, ils se révoltèrent contre les prophètes. N’est-t-il pas surprenant que les chefs religieux juifs, une fois qu’ils comprirent que le Seigneur Jésus n’allait pas suivre leurs directions, commencèrent à contester Son autorité avec la question,

« De quel droit agis-tu ainsi? » (Matt. 21:23)

Et quand les choses commencèrent à devenir intenable, ils l’arrêtèrent et l’accusèrent. Quand ils furent forcés de le faire, ces chefs dire à Pilate,

« ---Nous n'avons pas d'autre roi que César. » (Jean 19:15)

Le fait merveilleux est que Dieu a donné à Jésus Christ l’autorité ultime et finale. Au grand jour du jugement qui va arriver, tous les hommes s’agenouilleront devant Lui et reconnaîtront Son autorité :

« ---Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous ses anges, il prendra place sur son trône glorieux.

Tous les peuples de la terre seront rassemblés devant lui. Alors il les divisera en deux groupes --- tout comme le berger fait le tri entre les brebis et les boucs.

Il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. » (Matt. 25:31-33)

« C'est pourquoi Dieu l'a élevé
à la plus haute place
et il lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom,

pour qu'au nom de Jésus
tout être s'agenouille
dans les cieux, sur la terre
et jusque sous la terre,

et que chacun déclare:
Jésus-Christ est Seigneur
à la gloire de Dieu le Père. » (Phil. 2:9-11)

Que serez-vous, mon ami, une brebis ou un bouc ? Serez-vous celui qui se prosternera devant le Seigneur, fidèle consentant ou vous présenterez vous en ennemi soumit, reconnaissant à contre cœur Son autorité et Son pouvoir ? Vous devez décider à L’accepter comme Sauveur et Seigneur maintenant, et si vous ne le faites pas, vous resterez un esclave du péché et de Satan. Si vous avez fait des excuses pour ne pas faire confiance à Christ comme votre Sauveur et Seigneur, je crois que vous ne vous êtes pas admis la vraie raison. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’évidence, mais c’est à cause de votre rébellion contre Son autorité.

Si la Bible nous dit quelque chose, c’est que Jésus Christ a le droit de régner sur l’homme, et qu’un jour Il règnera sur tous les hommes. Certains seront Ses fidèles, alors que le reste sera Ses ennemis, Ses ennemis vaincus. Je vous conjure de vous soumettre à Son autorité, et de croire en Son sang versé pour votre pardon. Acceptez-Le comme votre Sauveur et votre Roi. Il a le droit de régner.

La plupart de mes lecteurs ont déjà accepté Jésus Christ comme leur Sauveur. J’espère que vous vous soumettrez à Lui comme votre Seigneur. Mais que cela veut-il dire en termes pratiques ? C’est un sujet très profitable à méditer, mais laissez-moi commencer le processus en suggérant plusieurs façons par lesquelles nous pourrions exprimer la royauté, l’autorité de Jésus Christ :

(1) Ceux qui ont accepté Christ comme leur Sauveur verront que la relation esclave-maître est appropriée en regardant qui Dieu est et qui nous sommes. Ils comprendront qu’il est approprié pour le saint de se voir comme étant l’esclave de Dieu, et de voir Dieu comme son maître. Ce n’est qu’une application pratique des doctrines de la souveraineté de maître et de la dépravation des hommes, de l’infinité de Dieu et de la limitation de l’homme.

(2) Deuxièmement, ceux qui ont accepté Christ comme Seigneur et Roi prieront pour Son royaume de venir sur terre, comme le Livre d’Apocalypse le décrit dans sa forme entière et finale. Notre Seigneur enseigna Ses disciples à prier,

« que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite,
et tout cela, sur la terre comme au ciel. » ( Matt. 6:10)

Le Livre d’Apocalypse parle beaucoup de la venue de ce royaume dans les jours à venir. Les saints devraient chercher ce royaume, et la plupart, avant tout, pour leur Roi. En attendant ces jours, l’esclave du Seigneur devra rechercher à agrandir Son royaume parmi les hommes.

(3) Troisièmement, l’esclave du Seigneur ne s’intéressera pas autant à ses propres problèmes qu’à ceux de son Maître. Les paraboles, que notre Seigneur raconte dans les Évangiles, apprennent à l’esclave du Seigneur qu’ils doivent être fidèles à faire leurs devoirs, même en Son absence. Elles enseignent que l’obéissance est attendue, et que les récompenses personnelles ne devraient pas être notre souci primordial :

« Il en est de même pour vous. Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: «Nous ne sommes que des serviteurs sans mérite particulier; nous n'avons fait que notre devoir.» » (Luc 17:10)

(4) Quatrièmement, l’esclave devrait être marqué par son obéissance au Maître.

(5) Cinquièmement, l’esclave trouvera son identité dans son maître, et Lui fera confiance pour l’approvisionnement, la protection, et la louange.

Esclavage et Baptême

Nous avons montré que les mêmes principes qui étaient enseignés dans Lévitique 18:1-5 sont renouvelés dans le Nouveau Testament. Tout comme la délivrance d’Israël d’Egypte les rendait esclaves de Dieu, notre rédemption du péché nous rend esclaves de Dieu. A la fois, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, le changement radical de l’esclavage à un maître de mal à l’esclavage à Dieu est signalé par le baptême. Dans le chapitre 10 de 1 Corinthiens, Paul parle des Israélites étant « baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer » (1 Cor. 10:2). Dans le chapitre 6 de Romains, Paul parle du baptême (je le comprends comme étant le baptême de l’Esprit, symbolisé dans le baptême de l’eau) comme cette ligne qui signifie une séparation radicale de l’esclavage du passé et une identification avec l’esclavage à Christ.

Il est intéressant d’observer la signification du baptême dans beaucoup de régions du monde, sinon en Amérique. Dans certaines parties du monde, ce n’est pas l’acceptation de Christ par une personne qui aliène les parents et la famille non croyants, mais le baptême C’est à cause de ce que le baptême implique. Un parent peut tolérer un enfant qui proclame la foi en Christ. C’est, après tout, une question de croyance. Mais quand le nouveau croyant franchit ce pas du baptême de l’eau, il y a un engagement de faire une séparation claire avec le monde et de continuer à suivre et obéir Christ comme son maître. Ainsi, alors qu’une profession de foi est tolérée, le baptême est violemment opposé par la famille et les amis non croyants.

Le baptême d’un nouveau croyant est le témoignage que l’individu est mort au péché par la mort de Christ, et qu’il ou elle a aussi été élevé (e) dans un nouveau genre de vie. Ainsi, du moins dans l’ancienne église, les anciens vêtements étaient retirés et des nouveaux mis, symbolisant le changement de genre de vie que notre texte dans Lévitique exige, ainsi que l’enseignement du Nouveau Testament.

Concluant notre service aujourd’hui, nous allons le faire adéquatement avec le baptême de deux croyants, qui veulent tous les deux témoigner de leur foi en Jésus Christ, qui mourut, fut enterré, et trois jours plus tard fut élevé des morts pour leur salut. En plus ils témoignent de leur intention de vivre comme esclaves de Jésus Christ, abandonnant leurs anciennes façons de vivre et vivant en obéissent à la Parole de Dieu.

Puis-je vous demander si vous avez fait confiance à Jésus Christ comme votre Sauveur ? Si oui, vous êtes vous soumis à Lui, comme votre Seigneur, celui qui a le droit de créer les règles et de compter sur vous de les respecter ? Ce n’est pas pour obtenir votre salut, mais pour l’exprimer de façons très pratiques. Et, si je peux vous demander, avez vous fait ce premier pas d’obéissance et été baptisé ?

11. La Valeur du Sang (Lévitique 17)

Introduction

A travers les siècles, les hommes ont cherché à identifier, puis à acquérir ce qui est précieux. Nombreux sont ceux qui se trompaient sur ce qu’ils croyaient avait le plus de valeur. Quand une erreur est faite ici, la tragédie est grande. Certains ont attaché trop de valeur à des choses. Certains ont des choses de valeur, et elles sont soit volées ou ils les observent se détériorer par des choses naturelles. Certains se sont trompés en attribuant de la valeur à ce que d’autres gens aimaient, et ils découvrirent que les valeurs changent. L’argent a toujours eu de la valeur, mais regardez à ce que l’Argent Confédéré vaut aujourd’hui !

Aujourd’hui, l’or et l’argent sont considérés des commodités précieuses qui peuvent être accumulées et qui assureront une personne d’avoir quelque chose de valeur dans l’avenir. Pensez à ce qui arriverait à la valeur de l’or si une méthode était découverte qui permettrait aux hommes de produire de l’or aussi facilement et en aussi grande quantité que du nylon ou du plastic. Faisons-y face, il n’y a pas beaucoup de choses qui peuvent être appelées précieuses, avec la certitude que leur valeur resterait la même.

Les choses que nous pouvons être assurées sont précieuses sont les choses que Dieu a déclarées sont précieuses. Et ce qu’Il déclare est précieux, nous aussi devrions l’estimer précieux. Le chapitre 17 de Lévitique identifie clairement une des commodités précieuses de ce monde – le sang. Alors que le sang avait été supposé avoir grande valeur auparavant dans l’histoire, ici, c’est directement affirmé. La valeur du sang résulte de plusieurs exigences astreignantes. Ces exigences sont aussi identifiées pour les Israélites dans le chapitre 17. Le but de notre étude sera d’identifier la raison de la valeur du sang, puis de chercher à découvrir comment la valeur du sang est liée au Chrétien du Nouveau Testament.

Un Aperçu de Lévitique 17

Le chapitre 17 de Lévitique est un chapitre transitoire.79D’un coté, il conclut les 16 chapitres précédents, concentrés sur le processus sacrificiel en appliquant le principe de la valeur du sang dans les pratiques quotidiennes des Israélites. De l’autre, il introduit les chapitres suivants, qui traitent avec la pratique de la sainteté dans la vie quotidienne des Israélites.80 Si les 16 premiers chapitres étaient adressés principalement aux prêtres d’Israël, ce chapitre est adressé spécialement au peuple Israël Si les chapitres précédents traitaient avec les choses sacrées – le tabernacle, les sacrifices, et les prêtres – ce chapitre traite avec ce qui est séculier, le cours normal de la vie d’un Israélite.

Après une introduction de caractère dans les versets 1 et 2,81 le chapitre est divisé en quatre sections :

(1) Règles concernant la mise à mort des animaux sacrifiés, vs. 3-7.

(2) Règles concernant d’autres sacrifices, vs. 8-9.

(3) Règles concernant boire le sang, vs. 10-13.

(4) Règles concernant celui qui mange un animal qui est mort ou a été tué par un autre animal, vs. 14-16.

La structure de Lévitique n’est, alors, pas différente de celle des épîtres du Nouveau Testament. Les deux commencent avec des principes et des préceptes, suivis par une instruction qui est très pratique, décrivant les façons par lesquelles la révélation divine doit devenir vraie et pertinente à la vie quotidienne du peuple de Dieu.

Notre approche sera de décrire brièvement la nature et le but des règles soulignées par ces quatre sections du chapitre. Puis nous chercherons à identifier les caractéristiques les plus frappantes de ce chapitre. Ensuite, nous essaierons de montrer les ramifications de ces règles dans les vies des Israélites. Finalement, nous chercherons à tirer des principes qui soulignent ces règles, leurs relations à la révélation du Nouveau Testament et leur rapport avec les hommes et les femmes aujourd’hui.

La Mise à Mort des Animaux Sacrifiés (17:3-7)

Dans ces versets seuls des « animaux sacrifiés » sont concernés, ces animaux qu’un Israélite pourrait offrir à Dieu en sacrifice :

« … un bœuf, un agneau ou une chèvre » ( v. 3)

En offrant un de ces animaux dans un des sacrifices prescrit auparavant dans le Livre de Lévitique, ces animaux n’auraient été tués82 uniquement à la tente de la rencontre. La règle des versets 3-7 présuppose qu’un Israélite aurait été tenté de tuer un de ses animaux dans un but non sacrificiel, plus probablement de tuer l’animal pour sa viande. Toute mise à mort qui n’était pas sacrificielle était considérée un danger, car le sang aurait pu être disposé incorrectement. Donc, cette règle interdisait aux Israélites de tuer un des « animaux sacrificiels » de toute autre façon qu’en accordance avec le rite prescrit pour un des sacrifices (chapitres 1-7,16). Puisqu’il apparaît que le but pour une mise à mort non sacrificielle était d’obtenir de la viande à manger, l’offrande de communion est la seule offrande considérée dans ces versets.83

Vous vous souvenez que dans l’offrande de communion, les règles qui sont trouvées dans les chapitres 3 et 7 (aussi 19:5-8), le sang de l’animal était répandu sur l’autel, sa graisse était brûlée sur l’autel de l’offrande entièrement brûlée, la poitrine et la cuisse droite étaient données au prêtre, et le reste était mangé par celui qui faisant l’offrande et ses invités. Le commandement donné dans Lévitique 17:3-7 a quelques implications immédiates et évidentes :

(1) Aucun Israélite ne pouvait manger la viande d’un animal de son troupeau à moins qu’il ne l’offrait comme un sacrifice.

(2) les animaux sacrificiels ne pouvaient qu’être tués selon les rites sacrificiels prescrits auparavant dans Lévitique.

(3) Cela assurait que les prêtres recevraient de la nourriture.

L’inquiétude principale derrière cette règle n’était pas d’être sûr que les prêtres restent occupés ou nourris. Ni était-ce le grand danger que les Israélites pourraient tuer leur troupeau de manières non religieuses. Le grand danger était que les Israélites tueraient leurs bêtes d’une façon qui serait un acte de sacrifice ou de vénération païenne :

« Ainsi, au lieu de faire leurs sacrifices en pleine campagne, les Israélites amèneront les victimes de leurs sacrifices au prêtre, à l'entrée de la tente de la Rencontre, pour l'Eternel, et ils les offriront en sacrifice de communion à l'Eternel.

… Le peuple d'Israël n'offrira plus des sacrifices aux idoles à forme de bouc84 avec lesquelles on se prostitue.» (Lév. 17:5,7a)

Vous pouvez voir par les expressions (« au lieu de faire leurs sacrifices », « n’offrira plus », « avec lesquelles on se prostitue ») que j’ai mis en gras dans le texte ci-dessus, que le danger de vénérer des démons en forme de bouc n’était pas une hypothèse mais il était réel. Le but de cette règle n’était pas de la prévention, mais une cure. Le sacrifice païen qui impliquait la vénération de « démons en forme de bouc » était quelque chose que les Israélites avaient appris en Egypte et continuaient à pratiquer dans le désert. Le commandement contenu dans les versets 3-7 avait donc pour intention d’amener une halte à une fausse pratique particulière. Le plus nous apprenons de ce peuple, le plus nous réalisons combien de l’idolâtrie et de fausse vénération ils avaient appris en Egypte et amenés avec eux dans le désert. Ainsi Josué, le successeur de Moïse, devra ordonner à la nouvelle génération d’Israélites :

« ---Maintenant donc, dit Josué, respectez l'Eternel et servez-le de façon irréprochable et avec fidélité. Rejetez les dieux auxquels vos ancêtres rendaient un culte de l'autre côté de l'Euphrate et en Egypte, et rendez un culte à l'Eternel seulement. » (Josué 24:14 ; aussi Amos 5:25-26)

Apparemment le peuple de ce temps-là avait un « rite de sacrifice » qu’ils utilisaient en sacrifiant leurs bêtes, et ce rite était, en réalité, païen. Tuer un animal par un Israélite était ainsi destiné à être un acte de vénération, soit pour Dieu ou pour un « démon en forme de bouc ». Il n’y avait pas de sacrifices simplement « séculaires », mais uniquement un rite sacré, d’un genre ou d’un autre. Le commandement de Dieu dans les versets 3-7 instruisait les Israélites d’échanger leurs pratiques païennes pour des pratiques qui Le vénéreraient. Ce commandement en était un qui avait des raisons très pratiques et urgentes. Cette règle sera modifiée plus tard due à de nouvelles circonstances des Israélites une fois dans la terre promise.85

L’Offrande de Tous les Autres Sacrifices (17:8-9)

Le commandement préalable était lié spécialement à l’ « Offrande de Communion », car celle-ci était la seule offrande qui permettait à la personne qui offrait de recevoir une partie de la viande du sacrifice. Quel sacrifice autre que l’Offrande de « Communion » ? La règle des versets 8 et 9 couvre les « trous » qui auraient pu être abusés par certains. Aucune autre offrande ou sacrifice ne pouvait être fait, qui n’était pas fait à la Tente de la Rencontre. Cela assurait que les prêtres offriraient les sacrifices du peuple selon les instructions de Dieu, déjà épelées dans les chapitres précédents. En relation aux pratiques sacrificielles païennes des Israélites, aucun acte de sacrifice ne devait être performé en dehors du camp, loin de l’œil attentif des prêtres

La Consommation du Sang (17:10-13)

La règle préalable avait à voir avec l’endroit et avec le rite par lequel le sang de l’animal sacrifié était versé et disposé. La règle des versets 10-13 cherche à empêcher une autre façon par lequel le sang serait abusé dans l’ancien Proche-Orient – en le buvant.

La règle des versets 10-13 interdit à la fois aux Israélites et aux étrangers de boire le sang de n’importe quel animal (pas seulement les animaux sacrificiels qui sont traités ci-dessus). Les raisons de cette interdiction sont aussi données : (1) « la vie de la chair est dans le sang », et (2) la fonction du sang versé est divinement ordonnée pour le pardon de l’homme (v. 11).86 Donc, toute personne qui boit le sang d’un animal « sera séparée » de son peuple, une expression qui, au mieux, veut dire expulsion de la nation, et au pire, la mort, soit par la main de l’homme, soit par un acte direct de Dieu.87 Ce commandement inclut le sang de gibier, ainsi que d’animaux domestiques (v. 13). C’est logique que le sang de gibier soit spécifié ici, puisque les règles préalables exigeaient que les animaux domestiques des troupeaux des Israélites soient offerts à la Tente de la Rencontre, où le sang devait être disposé par les prêtres. Le sang d’un animal sauvage devait être versé sur le sol ou couvert, enterrer.88 Ici (v. 13), comme plus haut (v. 10), l’étranger et l’autochtone devaient vivre par le commandement de Dieu et ne pas boire de sang.

Animaux pas Tués par la Main des Hommes (17:14-17)

La règle préalable concernait à la fois les animaux domestiques ou sauvages, que les règles tuaient. Qu’arrivait-il des animaux qui mouraient naturellement (c’est à dire, à cause d’accidents) ou ayant été tués par un autre animal ? Dans ce cas, le sang de la victime n’était pas et ne pouvait pas être répandu, comme Dieu l’avait instruit ci-dessus. Le principe de ne pas boire de sang d’un animal, parce que sa vie était dans son sang, est réitéré une première fois dans le verset 14, avec une répétition des conséquences pour le transgresseur.

Dans le verset 15, il est dit clairement qu’un tel animal, qui n’est pas mort par la main de l’homme, peut être mangé, mais puisque le sang ne put pas être répandu selon les instructions données, l’individu qui mange de la chair de l’animal sera impur, et devra donc laver ses vêtements et lui-même dans de l’eau et deviendra pur le soir. Cela est essentiellement une répétition de la règle que Dieu avait déclarée auparavant dans Lévitique :

« Si l'un des animaux qui vous sert normalement de nourriture vient à mourir, celui qui touchera son cadavre sera impur jusqu'au soir.

   Celui qui aura mangé de sa viande lavera ses vêtements et restera en état d'impureté jusqu'au soir; il en est de même pour celui qui transportera le cadavre de la bête. » (Lév.11:39-40)

Cependant, les prêtres ne pouvaient pas manger cette viande (Lév. 22:8). Car si quelqu’un du peuple désobéissait ce commandement d’être laver, cela demandait à quelqu’un d’autre de « supporter sa culpabilité » (v. 16 ; 5:1 ; 7:18), une expression qui donne un verdict plutôt vague de culpabilité et de conséquences. Cela semble suggérer que les conséquences arriveront naturellement, plutôt que par la main des hommes.

Comme je le comprends, à la fois du chapitre 11 et du chapitre 17, les Israélites ne sont pas interdits de manger la viande d’un animal mort, mais ils ne sont pas non plus encouragés à le faire, spécialement puisque cela rendra ceux qui touchent, et/ou mange cette viande, impurs.

Impressions Générales de ce passage

Après avoir réfléchi sur le chapitre dans son entièreté, deux impressions dominent. La première est que c’est un chapitre très sanglant. Le thème qui surplombe le chapitre est la pratique correcte des Israélites en ce qui concerne la disposition du sang. Le sang des animaux sacrifiés (vs. 3-7) doit être versé sur l’autel de l’offrande entièrement brûlée par le prêtre. Le sang (sous-entendu) de tous les autres sacrifices ne doit pas être versé ailleurs que sur l’autel (vs. 8-9). Le sang d’aucun animal ne peut être consommé (vs. 10-13), et puisque le sang d’un animal pas tué par l’homme n’est pas versé correctement, manger la viande de cet animal rend la personne impure et l’exige de se laver (vs. 14-16).

La seconde impression est que les punitions imposées étaient « dures ». Toutes violations de ces règles amenaient de très sévères conséquences. Avec l’exception de la dernière section (vs. 14-16), qui est un genre de « méfait », le reste des profanations sont des « crimes », en fait, quelqu’un pourrait les appeler des offenses capitales. Réfléchissez au chapitre avec moi et voyez ce que je veux dire. La transgression de la plupart de ces règles est identifiée comme étant une « culpabilité due au sang versé »89 (v.4). C’est l’expression qui est utilisée pour le meurtre. Ainsi, on peut s’attendre à de très sérieuses conséquences pour une telle désobéissance. Ne pas tuer un animal domestique sacrificiel comme offrande de communion à la Tente de la Rencontre amena la sentence d’être « retranché » de son peuple (vs. 3-7), comme le fait d’offrir un sacrifice à tout autre endroit autre qu’à la Tente de la Rencontre (vs. 8-9) ou consommer du sang (vs. 10-13). Etre « retranché » aurait pu aussi vouloir dire, être condamné à mort.

Comme si cela n’était pas être suffisant, il y a quelque chose regardant les punitions qui est encore plus effrayant. La transgression de certaines de ces règles concernant le sang amène l’intervention directe de Dieu :

« ---Je me retournerai contre tout Israélite ou étranger résidant au milieu d'eux qui consommera du sang, et je le retrancherai de son peuple. » (Lév. 17:10)

C’était déjà dur de savoir qu’on allait souffrir quelques conséquences naturelles pour le péché. C’était encore pire d’avoir à faire face à vos compatriotes. Mais quand Dieu promit de « se retourner contre tout » Israélite ou étranger pour le « retrancher » personnellement, c’était une pensée encore plus terrifiante.

L’impact de ces règles sur les Israélites fut bien capturé par un avocat juif, qui est cité par Wenham :

La menace d’être « retranché » par la main de Dieu, quand Il le déciderait, planait constamment et inéluctablement au-dessus du transgresseur ; ce n’est pas différent d’un patient qui est dit par ses docteurs qu’il a une maladie incurable et qu’il peut mourir à tout moment. Aussi miséricordieux que cela puisse être à cause de son imprécision et de son manque d’immédiateté, cette menace de punition peut sembler à des criminels modernes, dans les anciens temps son effet psychologique a dû être dévastateur. La furie du Dieu tout puissant et maître étant dirigée particulièrement sur vous, et étant certain d’être frappé avec une force et une intensité imprévisible à n’importe quel moment de l’année et à n’importe quelle minute de l’heure, était un fardeau trop lourd à supporter pour un croyant.90

Ramifications Pratiques Pour les Israélites

Alors que je ne crois pas que cet avocat capta le sens principal de ces règles, il comprit sûrement leur impact. Mais quel était l’impact que ces règles étaient supposées avoir ? Qu’est ce que Dieu cherchait à accomplir dans les vies de Son peuple par leur obéissance à ces règles ?

Négativement, elles ont dû créer un sens de danger menaçant, car un échec ici pourrait très bien être fatal. Observer ces règles (et qui les violeraient ?) le ferait, par nécessité, empêcherait les Israélites d’offrir des sacrifices païens. Elles restreindraient aussi grandement les fréquentions sociales des Israélites avec les Cananéens, qui n’avaient aucuns scrupules concernant le sang.

Nous pouvons continuer à voir cette dimension « qui sépare » des règles concernant le sang même de nos jours. Ces règles sont la base de la pratique des juifs de ne manger que de la nourriture Kosher,91 voulant dire, de la chair qui doit être tuée de façon à respecter les exigences d’extraction du sang selon la Loi. A cause de la nourriture « Kosher », les juifs sont séparés des autres peuples et leur interaction sociale est limitée. Une des intimités de l’ancien monde (et même du nôtre) est l’intimité de partager un repas. Ainsi, les règles du sang empêchaient les Israélites de se mélanger à d’autres peuples.

La plus grande signification des règles du sang était dans leur déclaration de la valeur du sang, due à la corrélation de la vie avec le sang, et en conséquence la préparation des Israélites pour la tâche de pardonner du Messie un jour dans l’avenir. Ce n’est qu’en considérant la mort de Christ que l’importance de ces règles du sang peuvent être comprises.

Conclusion

Je crois que ce chapitre souligne plusieurs principes qui sont vitaux à la vie spirituelle de chaque homme, femme, et enfant. Considérons en priant chacun de ces principes et la façon pratique par laquelle ils devraient unir nos vies.

(1) Le principe de la révélation progressive. Le principe de la révélation progressive est simplement cela : Dieu a choisi de révéler Ses vérités à l’humanité petit à petit. Ainsi, les grandes doctrines de la foi sont généralement introduites de bonne heure dans l’Ancien Testament, développées plus tard plus complètement par les prophètes, et puis par notre Seigneur Jésus Christ dans Son ministère terrestre, et finalement vue dans leurs formes complètes dans le Nouveau Testament, en relation à l’interprétation et l’enseignement des apôtres.

Dans le chapitre 17 de Lévitique, le principe de la révélation progressive est très clairement démontré de plusieurs façons. Premièrement, il peut être vu dans la façon progressive par laquelle Dieu révéla leurs péchés aux Israélites. Seulement à ce point, Dieu exposa les dimensions païennes des sacrifices que les Israélites avaient offert dans les campagnes (vs. 5-7). Dieu n’a pas révélé ce péché avant d’avoir une solution pour celui-ci, un système sacrificiel qu’Il avait créé.

Deuxièmement, nous pouvons voir le principe de la révélation progressive au travail dans la façon dont Dieu révéla progressivement la valeur du sang dans Son plan de rédemption. Tôt dans Genèse, Dieu prit sérieusement le sang versé d’Abel (Gen. 4), et plus tard, après le déluge, Dieu donna plus de commandements astreignants en ce qui concerne le versement de sang (Gen. 9:1-6). Dans la vie de ces Israélites campant au pied du mont Sinaï, Dieu utilisa le sang versé de l’agneau de Pâque pour distinguer Son peuple des Egyptiens, qui furent visités par l’ange de la mort (Exode 12). Maintenant, dans Lévitique, la conduite d’Israël en ce qui concerne le sang est encore plus soigneusement détaillé, avec des conséquences très sérieuses pour toutes transgressions.

Alors que l’importance du sang versé ne fut une fois connue que par inférence, maintenant le principe de la valeur du sang est déclaré plus clairement que jamais auparavant (Lév. 17:11,14). L’Ancien Testament continuera à clarifier et a détaillé la valeur du sang versé pour le pardon (Esaiie 53), et dans le Nouveau Testament le sujet sera étudié en grand détail, en relation avec le pardon que Dieu a fourni à l’homme dans le sang versé de Jésus Christ. Comme Pierre le dit,

« Vous avez été libérés de cette manière futile de vivre que vous ont transmise vos ancêtres et vous savez à quel prix. Ce n'est pas par des biens qui se dévaluent comme l'argent et l'or.

   Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. » (1 Pierre 1:18-19)

Ici, Pierre ne compare pas le sang précieux de Christ à ce que l’or ou l’argent coûte, il le compare à ces soi-disant « précieux » métaux. Il place l’or et l’argent dans la catégorie de « biens périssables », ce qui sous-entend que le sang de Christ est impérissable, et donc d’une valeur éternelle. Nous savons, bien sûr, que c’est le cas, car au paradis c’est le sang versé de l’Agneau de Dieu qui a le plus de valeur pour les pécheurs :

« … Jésus-Christ, le témoin digne de foi, le premier-né d'entre les morts et le souverain des rois de la terre.
   Il nous aime, il nous a délivrés de nos péchés par son sacrifice, » (Apocalypse 1: 5)

« Alors je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un Agneau qui se tenait debout. Il semblait avoir été égorgé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.

   
  L'Agneau s'avança pour recevoir le livre de la main droite de celui qui siégeait sur le trône.

   Lorsqu'il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau. Ils avaient chacun une harpe et des coupes d'or remplies d'encens qui représentent les prières de ceux qui appartiennent à Dieu.

   Et ils chantaient un cantique nouveau:
      Oui, tu es digne
      de recevoir le livre,
      et d'en briser les sceaux
      car tu as été mis à mort
      et tu as racheté pour Dieu,
      par ton sang répandu,
      des hommes de toute tribu,
      de toute langue, de tout peuple,
      de toutes les nations. » ( Apocalypse 5:6-9)

Un sujet aussi important que l’œuvre de pardon de Christ était si vital, si important, si précieux, que Dieu bien longtemps auparavant commença à préparer les hommes pour sa venue. Ainsi nous trouvons la valeur précieuse du sang et le principe du pardon révélés très tôt dans le Pentateuque, puis clarifiés dans le reste de la révélation biblique.

Cela m’entraîne vers une application très importante : Le principe de la révélation progressive nous fournit un indice vital de l’importance de tout enseignement.

Parce que l’œuvre de pardon de Christ était si importante, si précieuse, Dieu commença à révéler les principes sous-entendus très tôt. Je crois que la même chose peut être dite pour toute doctrine qui est vraiment vitale, vraiment importante, vraiment précieuse

J’espère que vous pourrez facilement et avec enthousiasme être d’accord avec ce principe que les doctrines importantes devaient avoir une longue histoire à être progressivement révélée. Et pourtant, la pratique de beaucoup de gens enfreignait ce principe. Réfléchissez pour un moment. Quoi caractérisent ces vérités à propos desquelles certains sont si enthousiastes, et qu’ils sont si impatients de proclamer aux autres ? Permettez-moi de suggérer quelques-unes des caractéristiques de révélation qui sont avidement recherchées et enseignées :

(a) Cette vérité qui est nouvelle et originale, n’a pas beaucoup d’histoire. Souvent ces vérités sont emballées et vendues sous l’apparence que « Dieu a, dernièrement, révélé des vérités nouvelles et merveilleuses ». Plutôt que de remplir le besoin de s’excuser pour sa nouveauté, ces faux enseignants humilient ceux qu’ils, dans le passé, considéraient comme moins éduqués qu’eux. Cela empêchait leur enseignement d’avoir à se conformer soit à la révélation biblique, soit à la compréhension de celle-ci de l’église à travers l’histoire de l’église. Dans le Livre d’Actes, nous voyons ce désir pour « nouveauté » dans les philosophes d’Athènes (Actes 17 :19-21).

(b) Cette vérité qui est obscure, n’est pas enseignée clairement, et ainsi pas reconnue ni acceptée par la plupart des Chrétiens évangéliques. Plutôt que d’avoir à expliquer le fait que peu accepte leur enseignement, les faux enseignants humilient ceux qui « ne connaissent pas la vérité », les catégorisant non spirituels et moins éduqués. Dans les jours de l’église du Nouveau Testament, cela prend la forme de gnosticisme. Dans les lettres de Paul à Timothée il y avait aussi l’avertissement contre l’enseignement spéculatif.

(c) Cette vérité qui se conforme au style de vie diabolique d’une personne, permet au croyant de suivre ses propres idées et ses désirs démoniaques. Bizarrement, les « nouvelles doctrines » qui sont vues par l’élite spirituelle et qui sont manquées par les masses, sont ces vérités qui justifient les péchés de ses adeptes. Paul prévient ceux qui ont les oreilles qui sifflent, qui rassembleront les gens qui prêchent selon leurs préférences (2 Tim. 4:3-4). De même, Pierre avertit de ceux qui enseignent d’une façon qui permet et qui encourage les hommes à satisfaire les désirs charnels (2 Pierre 2:18-19).

Apprenons du principe de la révélation progressive que ces vérités qui sont vitales et des plus précieuses sont celles qui ont été enseignées de plus en plus clairement à travers toute la Bible. Ne Laissons pas ces sujets, qui sont rarement mentionnés, être des inquiétudes majeures ou des sujets indus pour notre curiosité.

En plus, le principe de révélation progressive nous fournit la clef pour discerner rapidement l’orthodoxie de quelqu’un : UN DES MEILLEURS TESTS DE L’ORTHODOXIE EST DE DETERMINER QUELLE VALEUR QUELQU’UN PLACE SUR LE SANG DE JESUS CHRIST.

La doctrine de la valeur du sang versé développe totalement dans le Nouveau Testament en déclarant que la substance la plus précieuse de toute est le sang versé par Christ. Ainsi, n’importe qui dénonçant la valeur du sang n’est pas fidèle à la foi de la Bible, et ainsi, dénonce aussi la foi qui sauve. Nous n’avons pas besoin de connaître tout ce qu’une secte enseigne (bien qu’ils soient avides de nous éduquer), nous n’avons qu’à savoir ce qu’ils pensent du sang de Christ. Est-ce uniquement le sang qui rachète nos péchés ? Voici un des meilleurs exemples pour l’orthodoxie. Cette question pourrait ne pas nous débarrasser de tous les hérétiques, mais elle exposera la plupart d’entres eux, s’ils répondent à la question honnêtement.

(2) La valeur du sang aux yeux de Dieu. L’Israélite de l’ancien temps apprit de Lévitique, comme nulle part ailleurs à ce point dans le temps, la valeur du sang pour Dieu. Quelle grande valeur a le sang pour le saint du Nouveau Testament, dont les bénédictions sont toutes le résultat du sang versé de Jésus Christ. Comme Harrison résume le sujet,

Le sang est la vie de toute créature (Lév. 17:11), et c’est par le sang d’expiation de Christ que le croyant reçoit la rédemption (1 Pierre 1:18-19), le pardon (Eph. 1:7), la justification (Rom. 5:9), la paix spirituelle (Col. 1:20), et la sanctification (Héb. 13:12).92

Le sang n’est pas précieux par lui-même, mais parce qu’il représente la vie. Le principe transmit en premier dans Lévitique 17 est que « la vie est dans le sang ». Allant plus loin, nous pouvons certainement conclure que Dieu estime que la vie est précieuse. Le sang est l’instrument par lequel l’expiation est faite, qui épargne la vie du pécheur. La vie est ainsi précieuse pour Dieu, et elle peut l’être car c’est Dieu qui créa toute vie (Gen. 1-2).

Si le sang (et, comme nous l’avons vu, la vie) est précieux, alors il y a plusieurs domaines d’application. La première application est que Dieu estime toute vie. Que les avorteurs prennent note ! Que ceux qui parlent de « qualité de vie » prennent garde. Dieu est le Créateur de la vie ; Satan, par le péché, cherche à la détruire. Soyons du coté de Dieu en cherchant à sauver la vie, plutôt que de la détruire.

Accentuant le fait que Dieu estime toute vie à son niveau personnel, nous pouvons dire avec grande conviction, Dieu chérit votre vie. Dieu estime votre vie bien plus que vous l’estimez vous-même. La mesure de la valeur que Dieu a placée sur votre vie est le prix qu’Il a payé pour la sauver : le sang précieux de Son Fils unique, Jésus Christ. Selon ce standard, Dieu a placé une valeur infinie sur votre vie. Estimons notre vie en relation à la valeur que Dieu lui a attribuée.

De plus, connaissant la valeur que Dieu a attribué à la vie, nous permet de mieux comprendre le mal du péché, qui cherche à détruire la vie en produisant la mort. Le péché ne peut être évalué qu’en relation du résultat final – la mort. Le péché est si moche comparé à de la valeur de la vie qu’il cherche à détruire.

(3) Si nous tenons vraiment au sang de Christ, nous ne le profanerons pas. La valeur du sang de Christ est un facteur très pertinent dans la vie du Chrétien. Pierre maintient que la valeur du sang doit être la motivation du Chrétien pour la pureté – pour éviter de déshonorer le prix de notre rédemption. En d’autres mots, résister le but pour lequel le sang de Christ a été versé est avilir le prix qui a été payé pour réaliser ce but : pureté et sainteté. Ou la valeur a laquelle le sang de Christ est estimée est aussi la mesure de la pénalité pour le dégrader.

Ces règles que Dieu donna aux Israélites dans le chapitre 17 du Livre de Lévitique avaient pour intention d’empêcher de déshonorer le sang des créatures vivantes. Alors il devrait être concéder que ce qui est précieux ne devrait pas être profané. Y-a-t-il des façons par lesquelles le sang précieux de notre Seigneur concéder Christ est profané ? Je le crois.

En premier, le croyant profane le sang de Christ en persistant dans les péchés que le sang précieux avait pour but de nous purifier. Ecoutez ces paroles sobres du Livre d’Hébreux :

« A votre avis, si quelqu'un couvre de mépris le Fils de Dieu, s'il considère comme sans valeur le sang de l'alliance, par lequel il a été purifié, s'il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu'il mérite un châtiment plus sévère encore?…

… Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant! » (Héb. 10:29,31)

Une deuxième façon par laquelle le Chrétien peut profaner le sang précieux de Christ est par négliger la Communion ou par sa mauvaise conduite en se rappelant la mort de Christ. Vous vous rappellerez que dans le 11ème chapitre de 1 Corinthiens, la mauvaise conduite des saints corinthiens était décrite. Le résultat fut que certains furent jugés par la maladie et certains par la mort (1 Cor. 11:30). La raison donnée par Paul était que les saints « n’avaient pas discerné ce qu’était le corps » (v. 29). Une partie de cela était certainement que le sang, symbolisé par le vin (duquel certains buvez trop, v. 21), était négligé et ainsi profané.

Non seulement la mauvaise conduite à la Communion est déshonorer le sang de Christ, mais de même est ne pas participer à la Communion. Il y a beaucoup de gens qui voient la Communion comme au mieux un rite à enduré, et encore… occasionnellement. Les saints du Nouveau Testament commémoraient le Seigneur tous les jours (Actes 2:42,46), et plus tard c’était toutes les semaines (Actes 20:7 ; 1 Cor. 11, 16:2). Ceux qui ne commémorent pas la mort du Seigneur non seulement désobéissent le commandement de notre Seigneur (Luc 22:19-20), mais ils profanent le sang qu’Il a versé en l’estimant si peu qu’ils négligent de commémorer Sa mort comme Il nous avait ordonné. Oubliez votre anniversaire de mariage et vous aurez un aperçu de ce qu’un tel oubli dit à votre épouse. Négligez la Communion, en relation avec ce que nous avons apprit sur le sang, et profanez Son sang.

Essentiellement, il n’y a qu’une façon par laquelle les non Chrétiens profanent le sang de Jésus Christ, et c’est en l’estimant si peu qu’ils ne recherchent l’acceptation de Dieu que sur la base de leurs propres bonnes actions, au lieu du pardon, pour lequel Christ versa Son propre sang. Imaginez vous tenir devant le siège du jugement de Dieu (le Grand Trône Blanc) et Dieu ne vous posant qu’une seule question, la réponse de laquelle déterminant si vous passerez l’éternité au paradis ou en enfer. La question, je vous assure, sera celle la, « QU’AVEZ-VOUS FAIT AVEC LE SANG VERSE DE MON FILS ? »

Dieu ne s’intéresse pas à ce que vous avez à offrir, mais seulement à ce qu’Il Lui-même vous a offert, Son Fils unique :

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » (Jean 3:16)

Comment l’homme ose-t-il penser qu’il pourrait offrir quelque chose pour sa rédemption, quand Dieu a payé le prix fort, le sang de Son Fils ?

Si vous n’avez jamais revendiqué le sang de Christ pour votre propre salut, comme paiement pour vos péchés, je vous recommande vivement de le faire maintenant. Si vous hésitez, permettez-moi de vous laisser avec cette pensée solennelle. Chaque personne devra rendre compte pour le sang de Christ. Ceux qui l’acceptent comme le don du pardon de Dieu passeront toute l’éternité louant Dieu et l’Agneau pour ce sang. Et ceux qui le refuseront auront ces paroles qui les identifieront, les paroles de ceux qui, au jugement de notre Seigneur, furent lancées à Pilate quand ils Le rejetèrent comme leur Messie,

« ---Que la responsabilité de sa mort retombe sur nous et sur nos enfants! » (Matt. 27:25)

Ces paroles hanteront chaque croyant pour toute l’éternité, car ceux qui refusent le sang de Christ comme leur expiation, le trouveront, étant leur accusateur.

(4) La valeur que nous plaçons sur le sang de Christ n’est pas prouvée autant par ce que nous déclarons, mais par ce que nous faisons. Ayant médité sur les implications pratiques de la valeur du sang de Christ, il m’est venu que les pratiques des Israélites devaient prouver leur estime pour le sang. Leur obéissance aux règles de Lévitique 17 était évidence qu’ils, tout comme Dieu, trouvaient que le sang était inestimable.

La même chose est vraie pour nous. Ce n’est pas assez d’être d’accord avec la valeur du sang de Christ comme un fait. Ce n’est même pas assez de croire en le sang de Christ pour notre salut. Il doit y avoir une façon pratique par laquelle nous prouvons notre estime pour le sang de Christ par la façon dont nous agissons. Ce n’est pas un modèle biblique particulier, mais je peux dire par quelques années d’observation que les gens qui trouvent quelque chose de précieux ont tendance à agir de la même façon. Permettez-moi de catégoriser les actions de quelqu’un qui a trouvé quelque chose de précieux, et voyez si cela décrit votre vie, résultat de juger inestimable le sang de Christ.

Premièrement, quand une personne trouve quelque chose qu’elle juge inestimable, elle donnera tout ce qu’elle a pour l’obtenir. La parabole de « la perle précieuse » (Matt. 13:45-46) n’est qu’une des illustrations de cela. Si le sang de Christ et vraiment inappréciable, nous n’avons pas à corrompre les hommes avec de fausses promesses pour les convaincre de l’accepter, ni avons nous à en diminuer le coût. En d’autres mots, du degré que nous diluons le message de l’Evangile (qui a comme son thème central le sang de Christ), nous trahissons notre propre dévalorisation de Son sang et nous suggérons aux égarés que cela ne vaut pas tout ce qu’il possède.

Deuxièmement, quand nous jugeons quelque chose inestimable, nous ne pouvons pas en avoir assez. Une personne qui juge un certain genre de voiture comme précieux en achètera autant qu’elle peut. Celui qui aime l’or essaiera aussi d’en acquérir autant que possible. C’est la même chose avec le sang de Christ. Nous ne le revendiquerons pas qu’une fois pour notre salut, mais nous le revendiquerons à chacune de nos approches de Dieu. Nous ne nous fatiguerons jamais d’en parler, de méditer dessus ou d’en débattre avec les autres. La Communion ne sera jamais un fardeau, mais un délice, si nous trouvons vraiment Son sang inestimable. Je trouve que quand j’acquiers quelque chose que j’adore vraiment, je continue à y aller (surtout si elle est dans mon garage) pour l’admirer. Nous devrions voir le sang dans la Bible de la même façon, du début à la fin, et ne jamais être fatigué de le regarder encore et encore.

Troisièmement, quand une personne trouve quelque chose qui lui est inestimable, elle cherche à la partager avec les autres. Une personne qui a une pièce de monnaie ou un bijou ou une automobile très rare n’essaiera jamais de la donner, mais elle cherchera à partager sa beauté avec les autres. Cela veut dire, elle cherchera à la parader devant les autres. Maintenant, mon analogie s’effondre ici parce que les choses que nous estimons le plus sur la terre sont rares. Ainsi, une personne ne donnera pas quelque chose qui est rare et qui ne peut être remplacée. Mais le sang de Christ est très différent. Le sang est infiniment précieux, mais il est aussi infiniment disponible. C’est pourquoi vous pouvez le donner à tous les gens qui veulent le recevoir et votre propre réserve ne sera pas diminuée pour autant. Ce que j’essaie de dire est que nous devrions essayer d’amener les autres vers Christ par le sang si nous l’estimons vraiment nous-mêmes. Notre estimation de la valeur du sang de Christ est la mesure de notre zèle évangélisateur.

Quatrièmement, quand nous trouvons vraiment quelque chose de précieux, nous cherchons à le garder en sécurité contre les dommages et la profanation. Les choses qui nous sommes précieuses, nous les mettons sous clef, mettons des barres autour, et nous achetons des systèmes d’alarmes pour les protéger. Si nous trouvons vraiment que le sang est précieux, nous ferons de notre mieux pour l’empêcher d’être profané par nous-mêmes ou par les autres. Cela est lié, encore une fois, à la façon dont nous pensons de la Communion et à la façon dont nous vivons nos vies en sainteté personnelle.

(5) Le versement de sang est le standard par lequel l’amour est mesuré. Il ne reste qu’une seule chose à dire, et c’est que la mesure de l’amour véritable est en fin de compte la volonté de quelqu’un de verser son sang pour un autre. Notre Seigneur enseigna que personne n’a d’amour plus grand que celui qui verse son sang pour ses amis (Jean 15:13). La mort de Christ alla encore plus loin que ça, car Il mourut alors que nous étions encore Ses ennemis (Rom. 5:6-8). Si nous aimons vraiment les autres, nous verserons notre sang pour eux. Si nous aimons vraiment Dieu, nous verserons volontiers notre sang pour Lui. C’est contre ce principe que les mots de l’auteur d’Hébreux nous viennent avec force brutale. Il écrit, à propos de ceux qui abandonneraient leur foi à cause d’un peu d’opposition, et il conclut,

« Vous n'avez pas encore résisté jusqu'à la mort dans votre lutte contre le péché, » (Héb. 12:4)

N’importe quel problème avec le péché qui ne va pas jusque là trahit un manque d’amour.

Que le sang de Christ soit plus précieux pour vous aujourd’hui qu’il n’a jamais été auparavant !

18. Le Chandelier, les Pains et le Blasphémateur (Lévitique 24)

Introduction

Il y a plusieurs années, j’emmenais nos enfants à l’école quand je vis un policier arrêter une maman juste devant l’école. Bien que j’aie vu ce qu’elle avait fait, je ne comprenais pas ce qu’elle avait fait de mal. Cependant, j’allais le savoir bien vite car le policier m’arrêta juste derrière elle. J’appris alors que j’étais accusé de la même offense qu’elle – j’avais fait un demi-tour illégal. J’étais en colère car je ne pouvais pas comprendre comment faire demi-tour là était illégal. Pour satisfaire mon sens de fair play, je me suis arrêté au même endroit le jour suivant, pour découvrir que beaucoup d’autres automobilistes faisaient exactement la même chose la dame et moi avions fait, manifestement ne sachant pas qu’ils enfreignaient la loi.

J’en eus assez. J’allais aller lutter contre cette injustice au tribunal. A mon avantage, avant mon audience un panneau « interdiction de tourner à gauche » fut placé ainsi qu’un panneau « demi-tour interdit » (incorrectement placé à l’intersection). Quand mon tour arriva, j’ai protesté que l’offense était incorrectement définie et que le panneau était mal placé. Le juge écouta mes objections puis demanda s’il y avait d’autres personnes dans le tribunal avec cette même offense. J’appris que je n’étais pas seul dans mon indignation. Dix autres personnes au moins levèrent leurs mains. Le juge rejeta toutes les accusations. J’avais gagné. Non, nous avions gagné.

Mon cas n’était pas monumental, mais il était important. Premièrement, il démontra que nous avons beaucoup tendance à désobéir les lois que nous ne comprenons pas, et qui ne semblent pas nous concerner, ni notre situation. Les autres et moi, qui avions « tourner à gauche », n’y pensions pas comme un demi-tour, et ainsi ne pensions pas avoir enfreigné la loi. Deuxièmement, la décision que le juge rendit avait une application bien plus grande que juste mon cas, car son jugement trouva tout ceux qui avaient aussi été accuses de la même infraction, non coupables. Une décision de court de justice peut avoir de vastes ramifications.

Les leçons que j’ai apprit de ma brève rencontre avec la loi peuvent aussi être apprises de la Loi de Moïse, comme c’est clarifié dans le chapitre 24 du Livre de Lévitique. Ici, nous trouvons le cas d’un homme qui avait blasphémé, utilisant le nom du Dieu d’Israël. Les Israélites n’étaient pas très surs comment la loi de Dieu contre le blasphème s’appliquait à cet homme, alors ils demandèrent un jugement, que Dieu donna à Moïse. En clarifiant la loi comme elle s’appliquait à l’offense de cet homme, Israël fut instruit comment la loi s’appliquait à eux personnellement. En plus, le peuple de Dieu furent enseigné quelques principes importants qui s’appliquèrent à une gamme bien plus grande d’offenses.

La Tension du Texte

Je ne vous dirais pas (encore) que ce chapitre est si critique que c’est la clef pour comprendre le Nouveau Testament tout entier. Mais je vous dirais que le chapitre est à la fois important et pertinent aux saints du Nouveau Testament. C’est comme ça parce que les principes qui sont à la base de ce chapitre sont ceux qui s’appliquent aux Chrétiens du Nouveau Testament.

La structure de notre chapitre est presque immédiatement apparente. Il y a trois sections distinctes :

Le chandelier (vs. 1-4)

Les pains (vs. 5-9)

Le blasphémateur (vs. 10-23)

J’ai choisi un titre pour ce message qui résume ces trois sections. Le titre est Le Chandelier, les pains, et le blasphémateur.

Si la structure de ce chapitre est claire, sa logique ne l’est pas. Les érudits ont de la peine à expliquer quelle relation ces trois sections du chapitre 24 ont les unes avec les autres, et aussi comment le chapitre 24 entre dans la plus grande section des chapitres 23-25.

« Il n’est pas clair quelles considérations auraient pu provoquer le compilateur à insérer ce matériel entre les régulations pour le fête annuelle (cf. 23) et celles pour l’année sabbatique et l’Année du Jubilée (chap. 25). »132« Les commentateurs ont été incapables de discerner tous rapports évidents entre le matériel dans ce chapitre et ce qui le précède et le suit. »133Notre but sera de trouver le dénominateur commun, la colle littérale qui lie ces trois paragraphes ensemble. Je vous assure, il y en a une, et je crois que notre étude du texte rendra cela clair. Le principe en est un qui a beaucoup d’applications pour le Christianisme contemporain, pour endurer avec moi comme nous travaillons à exposer le point principal de notre texte.

Notre approche de cette leçon sera d’examiner chacun des trois segments du chapitre 24 individuellement. Je vais traiter en premier avec le chandelier (vs. 1-4), puis les pains (vs. 5-9). Puisque ces deux sections sont liées, je ferais une pause à la fin du verset 9 pour faire quelques observations préliminaires. Puis je continuerais sur les versets 10-23, qui traitent avec le blasphémateur. Après avoir fait quelques observations sur cette portion du texte, je chercherais à montrer le rapport entre tous les segments du chapitre. Puis nous tracerons le principe commun de notre passage à travers le Nouveau Testament, puis chercherons à explorer ses implication et applications à nos propres vies.

« Donne-moi de l’Huile Pour mon Chandelier » (24:1-4)

Le chandelier d’or est déjà apparu dans le Pentateuque plusieurs fois (Exode 25:31-40 ; 27:20-21 ; 37:17-24 ; 40:25-26), et cela arrivera encore (Nombres 8:1-4 ; 1 Sam.3 :3). Il fut placé dans le lieu saint pour fournir de la lumière dans l’obscurité du tabernacle. Même durant la journée, les voiles couvrant la tente empêchaient la lumière d’entrer dans le tabernacle. L’accentuation de ces versets dans Lévitique 24 est que la lumière devait brûler continuellement. Quelque chose comme la flamme brûlant à la tombe du Président Kennedy, la flamme de cette lampe ne devait jamais s’éteindre. Les termes clefs dans les versets 1-4 sont « continuellement » et « en permanence », trouvés trois fois (vs. 2,3,4).

En fait, la nation entière joua un rôle dans cette tâche de garder le chandelier allumé. (Ainsi, j’ai utilisé le titre, « Donnez-moi de l’huile pour mon chandelier », probablement le seul support biblique pour le refrain populaire). Les Israélites devaient fournir un ravitaillement constant d’huile raffinée d’olive, qui devait être amené à Moïse (v. 2). Aaron fut donné la tâche de garder le(s) chandelier(s)134allumé(s), spécialement la nuit (« du soir au matin », v. 3). Cela devait être fait en permanence, et ainsi cette tâche serait héritée par les fils d’Aaron (vs. 3-4).

La raison pour le soin continu, attentionné de ce chandelier peut être trouvée en pensant au rôle que ce chandelier joua dans le tabernacle. Il fournissait pratiquement toute la lumière dans le tabernacle. Sans cette lumière, Aaron et les prêtres n’auraient pas assez vu pour accomplir leurs tâches. Et pire encore, ils auraient pu faire des erreurs dans l’obscurité (par exemple, entrer dans le lieux-très-saint !) qui aurait pu être fatal. Une chose aussi minime que ce chandelier était vitale au processus sacrificiel extrêmement important, dont un peu prenait place dans le tabernacle.

Le Pain Hebdomadaire d’Israel (24:5-9)

Dans le palais royal de Londres (on m’a dit) il y a une cérémonie connue sous le nom du « changement de la garde ». Cette cérémonie en est une qui attire beaucoup d’attention, spécialement parmi les touristes. Dans l’ancien Israël, il y avait une cérémonie hebdomadaire du « changement des pains ». Elle se passait une fois par semaine le jour du Sabbat. Douze gros pains135(chaque pain utilisé à peu près 6.5 livres de farine) étaient cuits au four, et le jour du Sabbat ces derniers étaient échangés, remplaçant les vieux pains avec les nouveaux, qui étaient arrangés136sur la table137d’or pur. Ce pain vieux d’une semaine faisait parti de la nourriture sacrée mangée par les prêtres. Bien que le terme « toujours » n’apparaisse qu’une fois (v. 8), il est clair que cet échange des pains devait arriver régulièrement, et sans aucune interruption. Elle, comme l’attention du chandelier, était une question de soin méticuleux.

Il y a au moins deux raisons pour lesquelles le changement des pains était important. Premièrement, ces pains faisaient partis des offrandes sacrificielles. Seule une part des pains était offerte, et cette portion, qui serait brûlée, serait accompagnée par de l’encens (v. 7). Manquer de fournir ces pains entraverait le processus sacrificiel, qui était symbolique d’une « alliance éternelle » (v. 8). Ainsi, ces pains étaient extrêmement importants à cause de ce qu’ils symbolisaient. Deuxièmement, ces pains (ou plus précisément ce qu’il restait d’eux) faisait parti de la nourriture qui maintenait et nourrissait les prêtres (v.9). Manquer de fournir le clergé entraverait le processus sacerdotal. Ainsi, les pains devaient toujours être prêts.

Une Leçon du Chandelier et des Pains

Ces deux premiers paragraphes ont plusieurs choses en commun. Tous les deux traitent avec des choses concernant le tabernacle et son ministère sacerdotal. Le chandelier et la table, tous les deux sont fait en or. Tous les deux furent placés dans l’endroit saint à l’intérieur du tabernacle. Tous les deux étaient sujets à une maintenance régulière, une était quotidienne (le chandelier), l’autre était hebdomadaire (les pains). Dans les deux cas, la congrégation entière en faisait partie d’une façon ou d’une autre. Le peuple devait fournir à la fois l’huile pour le chandelier et la farine pour les pains.

L’importance d’entretenir la lumière du chandelier et les pains sur la table souligne un principe très important, un qui est trouvé à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testaments : UN MINISTERE SPIRITUEL EXIGE UN SUPPORT PHYSIQUE.

J’ai autant à commencer par confesser que nous avons un domaine de gérance (superviser par un de nos anciens) qui est appelé « support physique ». Ainsi, la terminologie précise que j’ai employée ici pourrait différer un peu de celle que vous connaissez. Indifféremment de la terminologie, le ministère spirituel et le ministère physique sont très entrelacés. Certaines gens méprisent un ministère qui est « simplement physique », pensant que c’est un genre de « service de deuxième classe ». Notre texte montre que penser cela est faux. Vous ne pouvez pas séparer le ministère physique du ministère spirituel. Dans l’Ancien et le Nouveau Testament le ministère spirituel implique le ministère physique. Après tout, le ministère spirituel de notre Seigneur n’impliquait pas seulement l’enseignement, mais guérir les malades, ressusciter les morts, et nourrir les affamés.

Le ministère « spirituel » de sacrifice qui a lieu en dehors et à l’intérieur du tabernacle exigeait beaucoup d’édifices physiques. Il y avait un autel de laiton, où les sacrifices étaient offerts au feu. Il y avait le tabernacle, avec la table en or et le chandelier. Il y avait le coffre de l’acte de l’alliance et le voile. A part la construction et la maintenance de ces édifices physiques, Dieu n’aurait pas pu habiter au milieu de Son peuple, et les péchés du peuple n’auraient pas pu être expiés par les sacrifices qui furent offerts. La maintenance du chandelier et des pains était si vitale qu’elle nécessitait la participation d’à la fois Moïse, d’Aaron, et de ses fils.

Le ministère spirituel exige le support physique. Le ministère spirituel n’est pas divorcé du royaume physique, mais est, de certaines façons, dépendent de lui. Si ce building n’était pas proprement chauffé ou rafraichi, notre ministère serait grandement entravé. Il y a plusieurs années, nous avions eu un problème avec notre gaz de ville, et n’avions pas de chauffage pendant la partie la plus froide de l’hiver. Nous avons apprit qu’il était très difficile de vénérer pendant que nos dents claquaient. S’il n’y a pas d’électricité, la sonorisation ne marche pas, et il y a trop peu de lumière pour bien voir. Si le toit fuit et le sol est mouillé, quelqu’un pourrait facilement glisser et tomber.

Notre église a un bulletin qui doit être rédigé et imprimé chaque semaine. Nous avons des cassettes qui sont faites aussi chaque semaine, et distribuées aux enseignants de la classe dominicale qui ne peuvent pas assister au service. Nous avons une bibliothèque merveilleuse, contenant à la fois des livres et des vidéos. Les services d’aujourd’hui, bien qu’ils diffèrent des services d’Israël, ont toujours besoin certains édifices physiques, et ceux-ci, je crois devraient être méticuleusement entretenus, avec la reconnaissance que le ministère spirituel exige des édifices physiques, et souffre quand ces édifices ne sont pas proprement entretenus.

Le blasphémateur (24:10-23)

Quand nous arrivons à la troisième, de loin la plus grande section du chapitre 24, nous trouvons une situation très différente. C’est cette différence qui questionne la continuité des segments qui font ce chapitre. Les deux premiers paragraphes concernent le tabernacle, et l’entretien de deux éléments physiques regardant le ministère sacerdotal et la vénération d’Israël. Ici, nous traitons avec un individu qui blasphème, utilisant le nom de Dieu, qui résulte à la fin par l’action de l’exécution du blasphémateur « à l’extérieur du camp ».

Un jeune homme, dont le père était égyptien et dont la mère était israélite, fut engagé dans une dispute qui en vint aux mains. On ne nous dit pas qui commença le bagarre, ni qui la gagna. A un moment durant l’échange des coups, le jeune homme, à moitié israélite, prononça le nom de Dieu en jurant138contre son adversaire. Il y a une note évidente de mépris pour ce métis. Le nom de son père n’est pas donné, ni sa lignée de famille. Cependant, le nom de sa mère est donné, avec les informations de sa lignée de famille. Puisqu’Israël doit rester une race pure, et ne pas marier un païen, le produit de ce mariage interracial n’est pas présenté favorablement.

Il n’y a pas de question sur le fait que le blasphème était déjà interdit. Les interdictions que les Israélites avait déjà été donnés sont :

« Tu n'utiliseras pas le nom de l'Eternel ton Dieu pour tromper, car l'Eternel ne laisse pas impuni celui qui utilise son nom pour tromper. » (Exode 20:7)

« Celui qui frappe son père ou sa mère sera puni de mort. » (Exode 21 :17)

« ---Tu n'insulteras pas Dieu et tu ne maudiras pas celui qui gouverne ton peuple. » (Exode 22 :28)

Il apparaît comme si ce fut la première violation de la loi interdisant le blasphème. Ainsi, il y aurait quelques questions sur le cas qui ne seraient pas posées plus tard. La première est celle-ci : quelle est la punition pour le blasphème, et comment devait-elle être exécutée ? Bien que le blasphème était interdit par la loi, il n’était pas clair qui (il semblerait que Dieu avait indiqué qu’il punirait le blasphémateur dans Exode 20:7) exécuterait la sentence, ce que la punition serait, et comment elle serait accomplie (il y avait plusieurs façons d’exécuter une personne, aucune desquelles avait été précisée). Deuxièmement, puisque la partie coupable n’était pas un Israélite cent pourcent, est-ce que la loi s’appliquait à lui de la même façon qu’elle s’appliquait à un Israélite ? Le blasphème n’était pas surprenant venant des lèvres d’un païen, et les Israélites auraient pu être plus enclins à voir ce jeune homme comme un païen qu’un Israélite (cela aurait-il pu contribuer à la bagarre ?).

La nature exceptionnelle de ce crime exige un mot de clarification, comme elle l’a fait dans ces autres cas :

En ce qui concerne ceux qui ne peuvent pas observer Passover ? (Nombres 9:6-14)

En ce qui concerne l’homme prit ramassant du bois le jour du Sabbat (Nombres 15:32-36)

En ce qui concerne les filles et l’héritage de leur père (Nombres 27:1-11)

La situation dans chacun de ces cas n’est pas si différente de ce qui arrive dans l’application de la loi aujourd’hui. Quand une loi est passée, une décision judiciaire est exigée pour clarifier l’interprétation et l’application de cette loi. Quand le Congrès passe une loi, les cours, par moyen de décisions spécifiques, relaient l’interprétation et l’application de cette loi. Que nous soyons d’accord ou non avec la décision de la Court Suprême dans le cas infâme de Roe contre Wade, cette décision rendit beaucoup de lois d’état interdisant l’avortement inconstitutionnelles et invalides, légalisant ainsi les millions d’avortements qui ont résulté depuis cette décision. Les décisions judiciaires clarifient le sens et l’application de la loi. La décision de Dieu donnée ici clarifia la loi concernant le blasphème.

Dieu donna une réponse précise à ces questions, puis suivit avec quelques principes de punition qui s’appliquaient bien plus généralement. La réponse spécifique était que ce jeune homme dut être lapidé jusqu'à ce que mort s’ensuive. Tous les témoins – ceux qui entendirent le blasphème – durent poser leurs mains sur la tête de celui qui devait être mis à mort.139Dans cet acte, je comprends que les témoins s’identifiaient eux-mêmes d’une façon spéciale avec sa mort (Deut. 13:9 ; 17:7). Après tout, ce fut leur action et leur témoignage qui conduisit à l’exécution. La lapidation du blasphémateur devait être réalisée par chaque Israélite. Combien il serait facile de nos jours d’engager quelques camions de pierre de venir et d’enterrer le pécheur sous plusieurs tonnes de pierres. Chaque Israélite devait prendre une pierre et la jeter au coupable, ou au moins sur la pile de pierres sous laquelle il était enterré. S’il y avait deux millions d’Israélites, alors j’imagine qu’il y aurait deux millions de pierres sur cette première pile de pierres. Ainsi, chaque Israélite s’identifiait avec Dieu et Sa loi dans l’exécution du blasphémateur.

Principe de Justice

En plus de la révélation spécifique concernant le destin du blasphémateur, Dieu donna deux principes généraux de peine, qui étaient évident dans ce cas, mais qui devaient aussi gouverner les punitions d’une classe bien plus large d’offenses :140Le châtiment devra être égal au crime. Le châtiment devrait toujours être infligé en proportion au sérieux du crime. Cela, incidemment, est un des sens primaires du mot justice. Le standard, « un œil pour un œil », exprime ce principe. Dans l’ancien Proche-Orient, ce n’était pas le cas.

A travers l’ancien Orient, la peine de mort était imposée pour beaucoup plus de genres de crimes qu’actuellement dans notre société occidentale. Cela s’applique aussi autant à l’Ancien Testament qu’aux systèmes mésopotamiens, mais bien que les lois d’Hammurabi regardent les offenses de propriété et les crimes similaires comme capitales, l’Ancien Testament ne le fait pas. A ses yeux, les péchés contre la famille et la religion sont les plus sérieux, et de là, attirent souvent la peine de mort, alors que les questions économiques sont traitées plus légèrement.141La disproportion dans la punition des agresseurs peut être trouvée plus tard dans l’histoire de l’humanité, autant que dans nos jours :

« Dans des années 1800, l’Angleterre avait cent soixante crimes punissables par la pendaison, incluant certaines aussi triviales que le vol d’un pain »142« Je pensais à cela quand je lisais dans le Gulag Archipelago par Alexander Solzhenitsyn les longues sentences de prisons que les enfants russes recevaient pour voler alors qu’ils avaient faim. »143Le châtiment devrait être administré identiquement, sans tenir compte de la race, statut social ou économique d’une personne. A part du problème avec cette instance spécifique du blasphème était le fait que l’offense était commise par un homme qui était partiellement israélite. La question qui avait besoin d’une réponse était celle-ci : « La loi s’applique-t-elle différemment à un Israélite pur qu’à un étranger ? » La réponse est clairement donnée : « Non ! » Dans les versets 15, 16, et 22 il est clairement dit que, que la partie soit un étranger ou un Israélite, la peine était la même.

Le principe d’égalité dans le châtiment était constamment enseigné dans l’Ancien Testament.144Dans Deut. 17:2 et 7, le principe d’égalité dans le châtiment était appliqué aux hommes et aux femmes. Il était enseigné plus clairement dans le Livre de Nombres :

« L'Israélite de naissance suivra ces prescriptions pour offrir les sacrifices consumés par le feu dont l'odeur apaise l'Eternel.

   Et l'étranger séjournant parmi vous ou établi depuis plusieurs générations au milieu de vous procédera de la même manière que vous pour offrir un sacrifice consumé par le feu dont l'odeur apaise l'Eternel.

   La communauté aura un seul et même rituel, qui s'appliquera aux uns comme aux autres. Ce sera un rituel immuable pour les générations à venir, et il en sera de même pour vous et pour l'immigré, devant l'Eternel.

   Une même loi et une même ordonnance vous régiront, vous et l'étranger qui réside parmi vous. » (Nombres 15:13-16 ; aussi Deut. 29:10-13 ; 31:11-12)

La raison pour l’hésitation d’Israël et pour leur question concernant l’égalité dans le châtiment était établie dans le fait que certaines nations environnantes avaient des châtiments selon des distinctions ethniques et sociales.

L’administration injuste de « justice » est autant un problème aujourd’hui qu’elle l’était dans l’ancien Israël :

Tout comme le pauvre et les minorités sont surreprésentés parmi les victimes, nos prisons sont disproportionnées avec eux. Un auteur écrivit sur cette inégalité dans un livre avec un titre résumant le problème : The Rich get Richer and the Poor get Prison.145

Bien qu’il y eu des réformes importantes dans les procédures de jugement, les évidences restent que la peine de mort est toujours appliquée d’une façon racialement discriminatoire. Une étude récente trouva que la peine de mort est plus souvent imposée quand une personne noire tue une personne blanche. Des blancs qui tuent des blancs sont condamnés à mort un-tiers moins souvent, et seule une petite fraction de gens (noirs ou blancs) qui tue des noirs sont condamnés à mort.146C’est mon avis, que le gouvernement ferait un meilleur travail de traiter les crimes s’il prenait ces deux simples principes plus au sérieux, au point de les appliquer pratiquement et constamment.

Il n’y a aucun gouvernement sur la terre qui fait «  justice » à ces deux principes. Cependant, il est assez intéressant que le Nouveau Testament applique ces principes de l’Ancien Testament à la pratique de la discipline de l’église. Tout comme les parties témoignant dans Israël devaient initier et exécuter le processus de justice (même poser leurs mains sur la tête de la victime, puis jeter la première pierre), la personne qui voit un frère « en faute », doit prendre l’initiative, même au point de suivre le processus (Matt. 18:15-20) ; Gal. 6:1-2). Si la partie coupable refuse de se repentir, alors l’église entière doit « exclure l’offenseur », d’une façon pas si différente des Israélites emmenant l’offenseur « à l’extérieur du camp » (Matt. 18:17 ; 1 Cor. 5). Comme je comprends les Ecritures, si le rebelle du Nouveau Testament refusait de se repentir, la peine de mort était exécutée par Dieu, utilisant peut-être Satan comme instrument de châtiment (1 Cor. 5:5 ; 11:30 ; 1 Tim. 1:20 ; Jacques 5:14-16).

Le Péril de la Profanation

Si notre texte ne nous apprend rien d’autre, il nous apprend le péril de la profanation. Le blasphème est pris plus que sérieusement dans la Bible. Si le châtiment doit être égal au crime, alors le blasphème est l’offense la plus sérieuse. Il y a deux questions que nous devons nous poser. La première est celle-ci : Qu’est-ce que le blasphème ? En bref, nous pouvons dire que, le blasphème est, par la parole ou l’action, la diffamation du caractère et de la gloire de Dieu.

La seconde question suit : comment est-il possible que les hommes puissent blasphémer Dieu ? La Bible nous informe qu’il y a plusieurs façons par lesquelles nous pouvons blasphémer. Parmi celles-ci :

Désobéissance volontaire – Nombres 15:30

Rejeter de la Parole de Dieu – 2 Rois 18:17-25 (Esaïe 37:1 -7,23)

Agir déloyalement contre Dieu – Eze. 20:27 ; 36:20-32

Ne pas donner à Dieu la gloire qu’Il mérite – Rom. 1:18 ; Apoc. 16:9,11

Rejeter l’Evangile – Actes 13:45 ; 1 Tim. 1:13

Le blasphème est diffamer le nom de Dieu, et le caractère et la réputation de Dieu sont reflétés par Son nom(s). La restauration d’Israël par Dieu (Eze. 36:20-32), ainsi que Son salut pour les Païens (Eph. 1, vs. 6,12,14) est pour la louange de Sa gloire, pour l’honneur de Son nom. Ainsi, diffamer le nom de Dieu est se rebeller contre Son caractère et Ses buts.

Ceux qui blasphèment le nom de Dieu aujourd’hui minimisent le sérieux de leurs paroles par les excuses penaudes comme « Oups, je m’excuse ». Peut-être la réalité la plus merveilleuse pour ceux qui blasphèment est cette phrase par l’apôtre Paul, qui, lui-même, fut une fois un blasphémateur (1 Tim. 1:13) :

« C'est pourquoi Dieu l'a élevé
      à la plus haute place
      et il lui a donné le nom
      qui est au-dessus de tout nom,

   pour qu'au nom de Jésus
      tout être s'agenouille
      dans les cieux, sur la terre
      et jusque sous la terre,

   et que chacun déclare:
      Jésus-Christ est Seigneur
      à la gloire de Dieu le Père. » (Phil. 2:9-11)

Ceux qui utilisent le nom du Seigneur en vain, qui blasphèment Son nom, devront un jour s’agenouiller devant Lui et, façon de parler, manger leurs paroles, reconnaissant Son autorité, Sa sainteté, Sa majesté. Quelle chose horrible pour quelqu’un de faire, qui ne L’a par reçu comme Sauveur et Seigneur. Pour ceux qui Lui ont fait confiance, le nom du Dieu est l’objet de nos louanges, qui seront notre occupation éternelle au ciel (Rév. 4 et 5).

Le Principe Unificateur de ce Passage

Dans l’introduction de ce message, j’ai dit que j’essayerai d’identifier le « dénominateur commun » de ce chapitre, que la vérité ou principe qui souligne son unité et son point principal. Il est temps pour nous de déterminer ce que ce principe est.

Nous devons commencer par regarder au Livre tout entier et spécifiquement au segment plus grand duquel le chapitre 24 fait parti. Le grand segment est les chapitres 23-24, qui traitent avec les rites religieux de toutes sortes. Une personne peut facilement voir que le Livre, dans son entièreté, traite avec les rites religieux, dans lesquels les prêtres lévitiques jouent un rôle clef. Ainsi, le chapitre 24 doit avoir quelque chose à voir avec les rites religieux.

Dans les versets 1-4 du chapitre 24, le point principal est résumé par les mots « continuellement » et « en permanence » (vs. 2, 3, 4). La flamme des lampes du chandelier doivent brûler continuellement. Dans les versets 5-9, c’est les pains qui doivent être gardés en permanence sur la table d’or, fraichement cuits au four et changés chaque semaine. Cela, aussi, devait être fait continuellement pour qu’il y en ait toujours (v. 8). Nous pouvons dire que les 9 premiers versets concernent le rite d’entretenir les lampes et les pains. Ils devaient tous être surveillés régulièrement, rituellement, sans interruption.

La justice devait aussi devenir une question rituelle, ce qui est le point sous-entendu des versets 10-33. Je veux dire par cela que la décision que Dieu donna, avec les principes gouvernant, fut donnée aux Israélites pour que la justice soit accomplie constamment, de la même façon chaque fois, sans variation, sans déviation, sans cessation.

Dans les trois sections du chapitre 24, les éléments de continuité, de rite rigoureux sont présents. J’aimerais suggérer que dans l’Ancien Testament, la vertu devait être vue (pas entièrement, mais en grande partie) en termes rituels. Les sacrifices étaient des rites religieux, à être réalisés à des moments spécifiques, et de façons précisément définies. La déviation de ces rites avait déjà (chapitre 10) résulté en la mort de Nadab et d’Abihou. La profanation était rituellement prononcée et rituellement purifiée. Maintenant, le chandelier et les pains devaient être rituellement réapprovisionnés. La justice devait être administrée uniformément pour qu’elle soit, en un sens, un rite.

Il faut en convenir, les rites peuvent devenir des activités insensées, des activités poursuivies sans un cœur ou un esprit sincère :

« Le Seigneur dit encore: «Ce peuple se tourne vers moi,
      mais ce n'est qu'en paroles, et il me rend hommage, mais c'est du bout des lèvres:
      car au fond de son cœur, il est bien loin de moi,
      et la vénération qu'il me témoigne
      n'est faite que de règles que des hommes lui ont enseignées. » (Esaïe 29:13)

Néanmoins, il y a des rites vertueux et des rites impies. Par « rite » je veux dire ce genre d’activité qui est habituelle, qui est consistante, qui a une certaine prévisibilité. Par exemple, Daniel avait un rite quotidien de prière, même ses ennemis savaient quand il était dans sa chambre en train de prier (Dan. 6:5-11). Le Livre de Proverbes est basé sur le fait que les actions du peuple pouvaient être présagées sur la base de leur caractère. Le sage agira d’une certaine façon, alors que paresseux agira d’une autre façon (prédictible). Notre caractère résulte en certaines habitudes ou rites et ces rites révèlent notre caractère. Ainsi, la « façon » d’un individu est, jusqu'à un certain point, sa conduite rituelle.

Quand le Seigneur réprimanda les scribes et les pharisiens pour leur austérité (Matt. 23), il était apparent que Lui, Lui-même, avait certaines caractéristiques de modèle de conduite :

« Il se rendit aussi à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra dans la synagogue le jour du sabbat, comme il en avait l'habitude. Il se leva pour faire la lecture biblique,» (Luc 4:16)

Aller à la synagogue le jour du Sabbat était un rite pour Jésus, comme l’était enseigner (Marc 10:1), et prier (Luc 22:39). Paul avait aussi ses rites (Actes 17:2).

Les rites religieux sont simplement des habitudes de conduite vertueuse, un modèle de piété. Il est stupéfiant pour moi que les Chrétiens peuvent questionner la valeur des rites vertueux. Nous résistons impitoyablement la théorie d’évolution parce qu’elle maintient que toute la création est le produit du temps et de la chance, insistant que ce que nous voyons est le résultat d’un plan divin et du processus créatif de Dieu. Alors, pourquoi pensons-nous que la sainteté, d’une façon ou d’une autre, évoluera par chance, plutôt que par un plan, une méthode, et une routine ?

C’est mon assertion que beaucoup de ce qui est impliqué dans notre sanctification a à voir avec enlever les rites, les modèles d’habitudes de la chair, et mettre les rites de sainteté. Presque tous les maux entrainent un rite. Comme j’ai appris de mon régime (je l’appelais ma « classe de graisse »), il y a un rite de s’engouffrer. Il y a aussi un rite d’alcoolisme, d’abus de drogue, et de violence (par exemple batteurs de femme et d’enfants).

Tout comme il y a des rites impliqués dans les péchés, il y a des rites impliqués dans la sainteté. Ainsi, nous devons chercher à développer des habitudes compatibles avec une bonne conduite qui deviendra un style de vie. La sainteté n’est pas quelque chose qui devrait arriver seulement une fois de temps en temps, un genre d’ « excentricité» dans notre nature spirituelle », mais devrait plutôt être recherchée pour devenir un style de vie. Bien que cela ne sera pas un modèle ininterrompu, cela devrait en être un qui reflète quelques degrés de régularité.

J’ai observé ceux qui ont du talent à ce qu’ils font et de telles personnes ont un genre de rite associé avec leur dextérité. Le menuisier-ébéniste a une certaine façon de faire son travail qui est méthodique. Le chirurgien, de même, suit certaines procédures méticuleusement. Chaque travailleur qualifié que je connais utilise des rites dans la façon ils ou elles font leur travail. Pourquoi devrions-nous, nous qui nommons le nom de Christ, penser que le travail de Dieu ait besoin d’être fait inconsidérément, spontanément, et sans cohérence ?

      Les rites que nous devrions nous efforcer de développer devraient certainement être qdans le domaine de l’étude de la Bible, de la prière, des dons, et du ministère. Les exceptions de nos rites devraient être rares. Cela, je crois, est l’évidence du travail de l’esprit de Dieu, qui produit la discipline dans nos vies plutôt que le désordre.

Gordon MacDonald, dans son excellent livre, Ordering Your Private World, a beaucoup à dire sur la discipline personnelle, mais cette histoire servira à illustrer ce point, et celui de notre texte :

J’ai le souvenir d’un temps quand mon professeur de missiologie au séminaire, Dr. Raymond Buker, m’approcha à la fin d’une réunion où j’ai lu un document sur un problème moral qui brûlait dans les cœurs de la génération étudiante de ce jour. J’ai du le diviser en deux classes ce jour pour préparer la leçon, et ce n’est pas passé inaperçu.

« Gordon », il dit, « l’article que vous avez lu ce soir était un bon article mais il n’était pas super. Voudriez-vous savoir pourquoi ? »

Je n’étais pas sur que je voulais savoir parce que j’anticipais recevoir une dose d’humiliation, mais je dis quand même a Dr. Buker que je voulais entendre son analyse.

« L’article n’était pas super », il dit pointant son index sur ma poitrine, « parce que vous avez sacrifié la routine pour l’écrire. »

Douloureusement, j’ai appris une des plus importantes leçons que j’avais vraiment besoin d’apprendre. Parce que mon temps comme leader Chrétien est généralement une période que j’utilise comme je le veux, il serait très facile d’éviter la routine, les devoirs pas spectaculaires, et faire seulement les choses excitantes qui me viennent. Mais j’ai vécu la plupart de ma vie dans la routine, et Buker avait raison : l’homme ou la femme qui apprend à faire la paix avec les responsabilités et les obligations de la routine feront à la longue les plus grandes contributions.147Que Dieu nous donne, à vous et à moi la grâce de développer les rites vertueux dans nos vies, de développer et de maintenir les routines qui deviennent les habitudes de sainteté, pour que nous puissions Le servir plus fidèlement.

16. La Sainteté : La Bonne et la Mauvaise (Lévitique 21 et 22)

Introduction

J’ai une confession à faire. J’ai presque oublié Lévitique 21 et 22, pensant qu’il n’avait pas beaucoup d’importance pour le Chrétien du 20ème siècle. Qu’est-ce que j’avais tort !

Il serait facile d’en venir à la conclusion hâtive que ces deux chapitres étaient sans valeur et ne valant que peu de notre temps. Après tout, c’est l’Ancien Testament, et nous sommes des saints du Nouveau Testament. C’est le Livre de Lévitique, et ces chapitres ont rapport au clergé d’Aaron. De plus, ces chapitres traitent avec les profanations cérémoniales, qui ne continuent pas dans le Nouveau Testament. Maintenant si les profanations étaient des péchés comme meurtre, mentir, idolâtrie, ça pourrait être un autre sujet… et notre texte pourrait sembler être aussi approprié que la vitesse de pointe d’un cheval dans la ligne droite de l’hippodrome de Vincennes.

Il y a trois raisons évidentes pour la pertinence de ces deux chapitres et pour leur étude dans cette leçon. Premièrement, une compréhension de Lévitique 21 et 22 améliorera beaucoup notre compréhension du Nouveau Testament.

En tant qu’enseignant d’école publique, et maintenant un qui enseigne dans les prisons, j’ai trouvé que je pouvais mieux comprendre l’individu particulier avec lequel je travaillais en apprenant quelque chose de son passé. Les attitudes et les comportements que je ne comprenais pas correspondaient souvent quand je découvrais le genre d’enfance que l’individu avait eu et quelles expériences et tournants de vie ont façonné ses perspectives.

La même chose peut être dite pour les scribes et les pharisiens dans le Nouveau Testament. Depuis le moment notre Seigneur commença Son ministère public, Il était inflexiblement opposé par un groupe puissant et hostile de leaders juifs religieux – les scribes et les pharisiens. Parmi eux étaient des prêtres. Effectivement, les prêtres étaient instrumentaux dans la crucifixion de notre Seigneur :

« L'aube s'était levée. L'ensemble des chefs des prêtres et des responsables du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.

   Ils le firent lier et le conduisirent chez Pilate, le gouverneur, pour le remettre entre ses mains. » (Matt. 27:1-2)

La différence fondamentale qui apparut rapidement entre notre Seigneur et les scribes et les pharisiens était la définition de la sainteté. Les scribes et les pharisiens avaient une perception déformée de la définition de la sainteté de l’Ancien Testament., qui pour eux était atteinte par l’effort humain, en évitant la profanation cérémoniale externe et en observant les rites prescrits par la Loi de Moïse. Ainsi, ils conclurent que Jésus, qui se mélangeait avec les pécheurs, qui touchait les lépreux, et qui contesta leur interprétation de la Loi, ne pouvait être qu’un pécheur, qui opérait par le pouvoir de Béelzébul. A la fin, jouant leur version de la sainteté et leur interprétation des Ecritures de l’Ancien Testament à leur conclusion finale, ils L’ont trouvé digne de mort.

Cette opposition à notre Seigneur ne s’est pas terminée avec Sa mort, Son enterrement, et Sa résurrection. Elle continua, attaquant l’église, à la fois de l’extérieur et de l’intérieur. Le Livre d’Actes enregistre beaucoup de ces attaques. Les épitres, comme le Livre de Galates, montrent que le problème en était un persistant, un que les apôtres prirent très au sérieux.

Nous ne comprendrons pas les scribes et les pharisiens et leurs opinions et actions si nous ne saisissons pas leur passé. A mon avis, nous pouvons trouver la plupart de leur passé dans Lévitique 21 et 22. Je dois admettre que je n’ai jamais eu aucune empathie pour les scribes légalistes et les pharisiens jusqu’à présents. Je ne pouvais vraiment pas comprendre d’où leur légalisme arriva. Ce ne fut pas avant d’avoir eu à me battre personnellement avec le sens et les applications de Lévitique 21 et 22 que j’ai gagné une appréciation pour la trappe dans laquelle les scribes et les pharisiens tombèrent, une qui pourrait facilement arriver dans l’étude de ce passage par quelqu’un. Je crois maintenant que leur erreur, comme elle est vue dans le Nouveau Testament, est à l’ origine dans notre texte, autant ou plus que dans n’importe quel autre passage dans l’Ancien Testament.

Si nous voulons comprendre l’opposition du Judaïsme contre notre Seigneur et Son église, nous devons comprendre comment et pourquoi les dirigeants religieux juifs échouèrent à interpréter et à appliquer correctement notre texte. Dans notre étude de Lévitique 21 et 22, nous rechercherons à trouver les racines des erreurs des adversaires de Jésus, les scribes et les pharisiens.

Deuxièmement, notre étude nous fournira des instructions concernant l’interprétation et l’application correcte de l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament nous fournit une image plus claire de l’interprétation erronée de la Loi de l’Ancien Testament par les scribes et les pharisiens.

Ce matin, quand je suis venu à l’église, je suis allé me laver les mains. J’ai découverts à ma consternation (alors que mes mains trempées) que le distributeur automatique de serviettes en papier ne marchait pas, alors je l’ai ouvert et mis un nouveau rouleau de papier dedans. A l’intérieur il y avait deux illustrations. Une était la « bonne » façon de charger le distributeur. A coté était une autre illustration, de la « mauvaise » façon de le charger. En voyant la correcte façon à cote de la mauvaise, une personne pourrait apprendre comment le rouleau de papier devrait être chargé.

Alors, le Nouveau Testament aussi nous donne deux illustrations claires de l’interprétation et l’application de la Loi de l’Ancien Testament – la « mauvaise » façon des scribes et des pharisiens, et la « bonne » façon de notre Seigneur et Ses apôtres. Ainsi, en comparant et contrastant la fausse avec la vraie interprétation de la Loi de l’Ancien Testament, nous apprenons une précieuse leçon en herméneutique, la science d’interprétation biblique. C’est spécialement utile quand on traite avec les passages de l’Ancien Testament, comme notre texte dans Lévitique, qui sont quelques-uns des textes les plus difficiles à interpréter et à appliquer pour le Chrétien du Nouveau Testament.

Et ainsi, notre étude augmentera grandement notre compréhension du Nouveau Testament, et nous fournira aussi un modèle pour l’étude de l’Ancien Testament. Mais il y a encore un autre bénéfice de notre étude dans cette leçon.

Troisièmement, notre étude de Lévitique 21 et 22 expose une erreur qui est courante dans l’église d’aujourd’hui tout comme elle était dans les jours de notre Seigneur. L’erreur des scribes et des pharisiens fut perpétuée et même raffinée à travers l’histoire de l’église des jours de notre Seigneur jusqu'à aujourd’hui. Essentiellement, cette erreur a quelque chose à voir avec une fausse perception de la sainteté. De nombreux Chrétiens ont été déroutés vers des cultes variés, qui promettaient tous un niveau plus élevé de sainteté dont le saint avait déjà fait l’expérience.

Les titres des quelques-uns des meilleurs livres sur les perversions de la vie spirituelle sont l’évidence de ce fait. L’excellent petit livre de Dr. Ironside, Holiness, la Bonne et la Mauvaise,119n est un exemple. Je suis énormément endetté envers Dr. Ironside, pas seulement pour le titre de cette leçon, mais aussi pour un aperçu dans les versions perverties de la sainteté offertes par les cultes. L’excellent livre récent de Bussell, Unholy Devotion : Why Cults Lure Christians,120est un autre exemple. Ces deux livres avertissent le lecteur que les cultes offrent le saint sans méfiance, une « sainteté » qui peut souvent beaucoup ressembler à celle des scribes et des pharisiens.

Et ainsi notre étude de ces deux chapitres de Lévitique peut être de grande valeur pour nous, en enrichissant notre compréhension du Nouveau Testament, en fournissant un modèle d’interprétation de l’Ancien Testament, et en exposant l’erreur qui est fréquente de nos jours. Ecoutons bien aux paroles de Dieu dans ces deux chapitres.

Notre Approche

Notre approche dans cette leçon sera un peu différente de la norme. Nous commencerons par voir le texte de Lévitique à travers les yeux aveugles des « prêtres » des jours de Jésus, puis en discernant de l’enseignement de notre Seigneur quelle a été l’erreur de Ses adversaires. Ensuite, nous chercherons à déterminer comment ils arrivèrent à leur vue erronée de Lévitique 21 et 22. Nous essaierons alors de voir où ils se sont trompés dans leur interprétation et application de la Loi, et finalement ce que Lévitique avait l’intention d’enseigner. En conclusion, nous chercherons à appliquer ce que nous avons appris à nos propres vies.

La Structure de Lévitique 21 et 22

Les chapitres 21 et 22 sont divisés en six sections, avec chaque chapitre ayant trois sections. Chaque section est marquée par la phrase, en formes légèrement modifiées,

« … moi, l’Eternel, qui vous rend saints. » (21:8,15,23 ; 22:9,16,32)

Cette expression arrive ailleurs seulement dans Lévitique 20:8. Les sections et leurs thèmes principaux sont ci-dessous :

    · Comment les prêtres devaient éviter d’être profanés (21:1-9)

    · Comment le grand prêtre évitait d’être profané (21:10-15)

    · Les imperfections physiques qui profanaient les prêtres (21 :16-24)

    · La profanation et la consommation de la nourriture des prêtres (22:1-9)

    · Ceux qui sont autorisés à manger la nourriture des prêtres (22:10-16)

    · Offrandes acceptables (22:17-33)

Observation de Lévitique 21 et 22

Alors que nous ne pouvons pas et ne pourrons pas fouiller dans ces deux chapitres en détails, nous devons faire plusieurs observations d’ensemble, qui sont essentielles pour comprendre à la fois les interprétations correctes et incorrectes de ces chapitres.

(1) Ces chapitres sont adressés aux prêtres d’Aaron (21:1 ; 22:1-2) et au grand prêtre (21 :10-15). Les chapitres 17-20 étaient adressés aux Israélites en général (incluant aussi les prêtres, 17:2), définissant comment la sainteté devait être pratiquée dans les activités quotidiennes de la vie. Les chapitres 21 et 22 retournent aux prêtres en particulier. Les chapitres 23 et suivants seront à nouveau plus généraux.

Puisque ce texte était adressé aux prêtres d’Israël, les prêtres des jours de Jésus auraient compris son enseignement de s’appliquer directement à eux. C’était leur mauvaise compréhension de ce texte, et leur mauvaise application qui résultèrent en leur opposition immédiate et intense de notre Seigneur, son enseignement, et Sa pratique. Si les scribes et les pharisiens regardaient n’importe quel texte de l’Ancien Testament comme étant « à eux », c’est le passage que nous étudions, car Dieu indique clairement que c’était écrit pour les fils d’Aaron, les prêtres d’Israël.

(2) Ces chapitres exigent un standard plus élevé de séparation de la profanation pour les prêtres. S’il y a un standard élevé pour les prêtres (21:1-9), il y a un standard encore plus élevé pour le grand prêtre (21:10-15). La plus haute la position, le plus haut le standard. Cela peut être vu dans plusieurs domaines, mais concentrons nous sur deux exemples.

Dieu établit un standard plus élevé de séparation de la profanation pour les prêtres concernant la mort. Tous les Israélites étaient interdits d’avoir des têtes chauves ou de se raser les coins de la barbe, ou de se faire des incisions comme signes de deuil (Lév. 19:27 ; 21:1-5,10-12 ; Deut. 14:1). Normalement, ce serait un membre proche de la famille qui enterrerait une personne qui venait de mourir.

Naturellement, en ayant un contact physique avec le corps d’une personne morte, les Israélites seraient rituellement impurs et devraient passer par le rite de purification. Cependant, le prêtre pourrait seulement enterrer les membres proches de sa famille (21:1-4). Le grand prêtre ne pouvait même pas quitter le tabernacle pour participer à un deuil, ni était-il permit de prendre par à l’enterrement même d’un membre proche de sa famille (21:10-12).

Dieu établit aussi un standard plus élevé pour les prêtres sur le sujet du mariage. Un Israélite ordinaire avait plus de liberté dans son choix d’épouse que les prêtres, qui pouvaient marier une veuve, mais pas une divorcée (21:7). Le grand prêtre ne pouvait marier qu’une vierge de son propre peuple (21:13-15).

(3) La nature de la profanation n’est pas celle de conduite immorale ou d’un péché spécifique, mais de profanation rituelle externe. La profanation qui devait être évitée par les prêtres n’était pas ce à quoi nous aurions dû nous attendre : mentir, voler, idolâtrie, et meurtre. Plutôt, la profanation implique des choses comme contact avec les morts, autres formes d’impureté rituelle, contamination par mariage, et avoir des défauts physiques – toutes sortes de choses que nous n’appellerions pas des péchés. La profanation rituelle est permise par les prêtres, sous certaines conditions (21:2-3), mais dans chaque cas de profanation interdite, ce n’est pas une question de péché, mais de contamination rituelle. Ce fait est un élément important dans l’erreur des scribes et des pharisiens.

L’Erreur des Scribes et des Pharisiens des Jours de Jésus

Je vais isoler trois formes d’erreur dont les scribes et les pharisiens furent coupables, comme elles sont exposées par notre Seigneur dans les récits des Evangiles dans le Nouveau Testament. Considérons brièvement chacune d’elles.

Erreur 1 : L’Elitisme

Les scribes et les pharisiens des jours de Jésus avaient une attitude particulière de « plus saint que toi ». Ils se voyaient comme une élite spirituelle, et ils méprisaient le peuple comme inférieur. C’est particulièrement évident dans deux passages :

« Il raconta aussi une parabole pour ceux qui étaient convaincus d'être justes et méprisaient les autres:

   ---Deux hommes montèrent au Temple pour prier: un pharisien et un collecteur d'impôts.

   Le pharisien, debout, faisait intérieurement cette prière:
   «O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, et en particulier comme ce collecteur d'impôts là-bas.

   Moi, je jeûne deux jours par semaine, je donne dix pour cent de tous mes revenus.» » (Luc 18:9-12)

« Quelques-uns voulaient l'arrêter mais personne n'osa porter la main sur lui.

   Les gardes du Temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Ceux-ci leur demandèrent:
   ---Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?

   Ils répondirent:
   ---Personne n'a jamais parlé comme cet homme.

   ---Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre?

   Est-ce qu'un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui?

   Il n'y a que ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi... ce sont tous des maudits! » (Jean 7:44-49)

Alors que notre Seigneur était incroyablement doux pour ceux qui savaient et admettaient être des pécheurs (telle que la « femme près du puits » dans le chapitre 4 de Jean et la « femme prise en adultère dans le chapitre 8 de Jean), Il était passionné dans Son attaque sur les scribes et pharisiens satisfait d’eux-mêmes. L’attaque commença ouvertement avec le Sermon sur la Montagne (Matt. 5-7). Au début du sermon, Jésus dit que ceux qui sont bénis sont ceux l’opposés des scribes et des pharisiens – les pauvres, les humbles, ceux qui ont faim et soif pour la vertu (Matt. 5:3-9). Il avertit aussi les gens que leur vertu aurait à excéder celle des scribes et des pharisiens s’ils voulaient entrer dans le royaume des cieux (5:20). Puis il commença à montrer que l’interprétation de la Loi de l’Ancien Testament des scribes et des pharisiens était fausse

«---Vous avez appris…  Eh bien, moi, je vous dis…» (Matt. 5:21-22).

Quand Jésus finit Son sermon, le peuple comprit l’idée. Ils reconnurent que :

« Car il parlait avec une autorité que n'avaient pas leurs spécialistes de la Loi. » (Matt. 7:29)

Ainsi, le Sermon sur la Montagne dépouilla les scribes et les pharisiens de leur autorité aux yeux du peuple. Il n’est pas étonnant qu’ils contestaient continuellement l’autorité de notre Seigneur pour faire et enseigner comme Il le faisait (Matt. 21:23).

Quand Jésus divergea dans Son interprétation de la vue traditionnelle tenue par les scribes et les pharisiens, Il répondit d’une façon qui accentua leur ignorance.

«---N'avez-vous pas lu… »

Il demanda (Matt. 19:4), suggérant qu’une simple lecture de l’Ancien Testament (sur lequel ils se pensaient être des experts) leur aurait montré qu’ils avaient tort. Puis, Il ajouta que le royaume de Dieu appartenait aux petits enfants, plutôt qu’aux sages (Matt. 19:4, 11:25). Sa dernière confrontation avec les scribes et les pharisiens fut si âpre qu’elle précipita (pas par accident) Sa trahison, Son arrestation, et Sa crucifixion (Matt. 23).

Où les scribes et les pharisiens se sont-ils gourés dans leur interprétation de l’Ancien Testament, qui les conduisit à se regarder comme l’élite spirituelle ? Je crois que leur erreur vient d’une mauvaise interprétation de Lévitique 21 et 22. Ils virent correctement que ces deux chapitres étaient adressés aux prêtres, pas au peuple. Et de cela, ils conclurent qu’ils étaient donc plus saints que ce dernier, l’élite spirituelle d’Israël.

Les principes étaient corrects, mais la conclusion était fausse. Paul aurait particulièrement répondu, « Loin de là » (Rom. 6:2,15). Des standards plus élevés n’assurent pas nécessairement des gens « plus saints ». Assumer, comme ces leaders religieux l’ont fait, que la position d’une personne prouvait sa piété est faux. Satan prend plaisir à placer ses serviteurs dans des positions religieuses et proéminentes (Matt. 7:15 ; 2 Cor. 11:13-14). Regardez à Judas, ou aux grands prêtres de ces jours, qui rejetèrent le Messie de Dieu et Le mirent à mort comme un criminel.

Alors, qu’est-ce que Lévitique 21 et 22 avaient l’intention de nous apprendre, s’ils n’instruisaient pas les prêtres à être plus saint que les laïcs ? Je crois qu’ils enseignèrent qu’une plus grande position et privilège sont accompagnés d’une plus grande responsabilité. D’après l’enseignement de notre Seigneur,

« …plus on vous aura confié, plus on demandera de vous. » (Luc 12 :48)

Cependant, un plus grand degré de séparation de la profanation rituelle ne rend pas une personne plus sainte. Remarquez les paroles de l’apôtre Paul en référence au même sujet :

« Vous êtes morts avec le Christ à tous ces principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde. Pourquoi alors, comme si votre vie appartenait encore à ce monde, vous laissez-vous imposer des règles du genre:

   « Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas à cela!...»?

   Toutes ces choses ne sont-elles pas destinées à périr après qu'on en a fait usage? Voilà bien des commandements et des enseignements purement humains!

   Certes, les prescriptions de ce genre paraissent empreintes d'une grande sagesse, car elles demandent une dévotion rigoureuse, des gestes d'humiliation et l'assujettissement du corps à une sévère discipline. En fait, elles n'ont aucune valeur, sinon pour satisfaire des aspirations tout humaines. » (Col. 2:20-23)

Il n’y avait pas de raisons pour un descendant d’Aaron d’assumer que sa position de prêtre le rendait plus saint que les autres, bien qu’elle exigeait de lui d’être plus prudent de ne pas devenir plus profané rituellement. Dieu a souverainement choisi Aaron pour être le grand prêtre d’Israël, et ses descendants d’être des prêtres. Un regard à la vie et au ministère d’Aaron montre rapidement que ni lui (souvenez vous, il conduisit la vénération du veau d’or, Exode 32), ni ses fils (souvenez vous la mort de Nadab et Abihou, Lév. 10), n’étaient plus saints.

Mesurer la sainteté personnelle en termes de pureté cérémonielle et rituelle est une erreur. La sainteté de Dieu doit être manifestée à travers l’obéissance à Ses commandements et en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Rappelez-vous aussi que bien qu’un prêtre était rituellement pur, il ne pouvait approcher Dieu que par le moyen du sang versé d’un animal sacrificiel innocent et parfait.

Les prêtres étaient ceux qui offraient les sacrifices du peuple, et ainsi un standard de conduite plus élevé était essentiel pour assurer que les offrandes qu’ils sacrifiaient étaient acceptables à Dieu (Lév. 21:6). En plus, les prêtres étaient aussi des leaders israélites. C’est mon observation que les leaders, dans l’Ancien Testament et le Nouveau (1 Tim. 3), étaient exigés de vivre selon un standard plus élevé, et pour de bonnes raisons. Les leaders devaient illustrer les idéaux de Dieu pour le caractère et la conduite, pas le standard minimum. Permettre aux leaders de vivre selon le standard le plus bas, plutôt que selon l’idéal, serait encourager le peuple à vivre de la même façon, plutôt que de les pousser vers le plus haut niveau de conduite.

Les scribes et pharisiens avaient tort de se considérer comme l’élite spirituelle. Vraisemblablement, les standards les plus élevés que Dieu exigeait des dirigeants devraient causer une personne à être plus sensible à l’impureté et la contamination de sa vie, et ainsi d’être rendue modeste par sa position de dirigeant. La modestie, non la fierté, est la marque des chefs de Dieu. Lévitique fut écrit pour assurer une plus grande sensibilité envers la corruption de la part des prêtres, pour ne pas créer un sens de fierté, comme s’ils étaient mieux parce que Dieu exigeaient plus d’eux.

Erreur 2 : Les Tourments Excessifs Avec Apparences Extérieures

Nous avons remarqué auparavant que les choses qui contaminaient les prêtres et devaient être évitées, n’étaient pas des imperfections de caractère ou même de conduite (péchés comme mentir, idolâtrie, meurtre, voler), mais étaient des profanations rituelles, comme contact avec les morts, mariage avec une personne qui n’était pas vierge, ou ayant des défauts physiques. En d’autres mots, il serait facile de faussement égaler la piété (sainteté) avec la pureté rituelle.

Cette correspondance n’aurait pas dû être faite si sommairement par les scribes et les pharisiens, mais les récits des Evangiles nous informent que c’est ce qui est arrivé. Les scribes et les pharisiens pensaient que la sainteté était essentiellement un sujet de pureté externe et rituelle. Ainsi, pour les scribes et les pharisiens, la sainteté était largement une question de garder ses distances de la profanation, et spécialement des « pécheurs ». Il arriva que ces pécheurs étaient juste ceux qu’ils détestaient de toute façon, alors il était facile d’être « pur ».

Le lavage rituel était un fétiche pour les scribes et les pharisiens, et ils ne pouvaient pas imaginer comment Jésus et Ses disciples pouvaient manger sans « laver leurs mains » (Marc 7:2). Pire encore, ils étaient dégoutés par le fait que Jésus mangeait avec les pécheurs (Marc 2:15-16). Quand Jésus guérit ceux qui étaient profanés par la lèpre, Il les toucha (Matt. 8:1-3), un acte incompréhensible pour les scribes et pharisiens méticuleux.

Finalement, Jésus dut confronter directement le problème. Il le fit en enseignant que la profanation ne vient pas de l’extérieur (les choses de l’extérieur), mais de l’intérieur (le cœur) :

« ---Ecoutez-moi tous, et comprenez-moi bien.

   Rien de ce qui vient du dehors et qui pénètre dans l'homme ne peut le rendre impur. C'est, au contraire, ce qui sort de l'homme qui le rend impur!..

… ---Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur.

    Car c'est du dedans, c'est du cœur de l'homme que proviennent les pensées mauvaises qui mènent à l'immoralité, au vol, au meurtre,

    à l'adultère, l'envie, la méchanceté, la tromperie, le vice, la jalousie, le blasphème, l'orgueil, et à toutes sortes de comportements insensés.

    Tout ce mal sort du dedans et rend l'homme impur. » (Marc 7:14b-15,20-23)

Jésus tenait à cette vue de la profanation. Il enseigna cela, pas comme une nouvelle révélation, quelque chose distincte et différente de la Loi de Moïse, mais étant enseignée par la Loi. Alors, dans le Sermon sur la Montagne, Jésus pressa au delà du mal extérieur condamné par la Loi vers le mal intérieur, les mauvaises attitudes qui conduisaient vers les mauvaises actions. Le meurtre, Il enseigna, était causé par la haine, et donc la Loi exigeait que les hommes devaient traiter avec la haine (Matt. 9:21). L’adultère était causé par le désir sexuel, et ainsi la Loi disait que les hommes devaient traiter (drastiquement, Matt. 9:43) avec le péché et ses racines, à sa source. Maintes fois, l’intérieur est accentué comme principal et l’extérieur comme secondaire (Matt. 15 :16-20 ; 23 :25-28). On doit s’occuper des deux (Matt. 23:23), mais l’impureté intérieure est toujours présentée comme la cause de la profanation extérieure (l’effet).

Mais l’enseignement de notre Seigneur correspond-il aux instructions données aux prêtres dans Lévitique 21 et 22 ? Notre Seigneur enseigne que l’accent devrait être sur l’intérieur et non pas sur l’extérieur, et cela est ce que la Loi enseigne aussi, mais est-ce que notre texte enseigne cette vérité ? Je crois qu’il le fait, bien que cela ne soit pas immédiatement apparent. Permettez-moi d’expliquer comment et pourquoi.

Nous devons commencer par reconnaître que nous pouvons comprendre des vérités abstraites seulement en termes concrets. Ainsi, nous faisons des modèles d’atomes, pour que les gens puissent comprendre ce qu’un atome est. Nous décrivons la lune comme étant ronde, et rêche sur son extérieur comme une orange. Paul référa la Loi de l’Ancien Testament comme un professeur, qui nous prépare pour la Nouvelle Alliance et la venue de Christ (Gal. 3:24). Ailleurs, la Loi est décrite en termes de « principes élémentaires », pour lesquels Christ mourut (Col. 2:20). Il n’y a aucun doute que Lévitique concentre sur la profanation externe, rituelle. Cela était fait pour que le peuple de Dieu puisse premièrement comprendre la profanation concrètement, puis commence à comprendre le concept plus abstrait du péché.

Le problème avec l’interprétation et l’application de Lévitique (et de toute la Loi) par les scribes et les pharisiens était qu’ils n’allaient pas assez loin avec ce qui était enseigné. Ils conclurent faussement que l’essence de la sainteté était d’éviter la profanation rituelle, plutôt que de voir qu’elle commencait avec elle.

Nous devons être rappelés à nouveau du concept de la révélation progressive, et comment elle est liée à l’interprétation de Lévitique. Lévitique commence en définissant la profanation en termes très concrets, mais comme l’Ancien Testament développe, les prophètes enseignent vigoureusement que Dieu n’est pas autant intéressé par les actes rituels externes des hommes qu’Il l’est par les attitudes de leurs cœurs et la vertu résultante qui devrait produire l’amour de leur prochains, spécialement les opprimes et les faibles :

« Car je prends plaisir à l'amour bien plus qu'aux sacrifices,
      à la connaissance de Dieu bien plus qu'aux holocaustes.» (Osée 6:6)

« «Je déteste vos fêtes, je les ai en dégoût,
      je ne peux plus sentir vos rassemblements cultuels[

c].

   Quand vous m'offrez des *holocaustes, quand vous m'apportez des offrandes,
      je ne les agrée pas
      et je ne peux pas voir
      ces bêtes engraissées que vous m'offrez en sacrifices de communion.

   Eloignez donc de moi le bruit de vos cantiques!
      Je ne veux plus entendre le bruit que font vos luths.

   Mais que le droit jaillisse comme une source d'eau,
      que la justice coule comme un torrent puissant! » (Amos 5:21-24)

Les auteurs des Psaumes comprirent le besoin de voir au-delà du rite et des choses externes dans la Loi. Ainsi, nous lisons,

« Oh! que j'aime ta Loi!
      Je la médite tout le jour. » (Ps. 119:97)

Voir au-delà du rite et des choses externes exige la Lumière de l’Esprit, et ainsi le psalmiste pria,

« Ouvre mes yeux pour que je voie
      les merveilles de ta Loi! » (Ps. 119:18)

Ainsi, trouver la sagesse de Dieu dans la Loi exige bien plus qu’une lecture désinvolte et hâtive, elle exige une étude appliquée :

« si tu la recherches comme de l'argent,
      si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors,

   alors tu comprendras ce qu'est révérer l'Eternel,
      et tu apprendras à connaître Dieu. » (Prov. 2:4-5)

L’usage par Paul de la Loi de l’Ancien Testament illustre encore plus comment une personne devrait aller des mots concrets, littéraux du texte, aux principes spiritueux qui sont enseignés. En cherchant à démontrer que ceux qui travaillent dans l’Evangile devraient être financièrement supportes, Paul tourne vers le texte du Livre de Deutéronome :

« ---Tu ne mettras pas de muselière à un bœuf pendant qu'il foule le blé.» (Deut. 25:4, comme cite dans 1 Cor. 9:9)

Pris littéralement, ce commandement concerne seulement les fermiers et leurs bœufs. Mais Paul comprit correctement ce commandement pour enseigner un principe, qui s’étendait au delà de la dispensation de l’Ancien Testament dans le Nouveau, et au delà des fermiers et bœufs pour les gens et les prêtres (en fait, apôtres). Ainsi, Paul écrivit,

« Dieu s'inquiéterait-il ici des bœufs ? » (1 Cor. 9:9)

Dieu s’inquiète pour les bœufs, mais la question de Paul (qui présupposait une réponse négative) indique que la raison principale pour ce commandement n’est pas pour le bénéfice des bœufs, mais pour le bénéfice du peuple.

Alors nous voyons que nous devons chercher le sens de la Loi de l’Ancien Testament qui va au delà du rite, au delà de l’extérieur et du littéral vers le cœur de la question. C’est précisément où les scribes et les pharisiens avaient tort. Ils n’appliquèrent pas la Loi assez loin. Ils s’arrêtèrent au niveau de ce qu’était concret, et n’ont pas continué vers l’abstrait. Ils s’arrêtèrent à l’extérieur, sans explorer l’intérieur – les problèmes du cœur. Dieu écrivit la Loi pour traiter avec les hommes sur les deux niveaux, mais principalement sur l’intérieur, plutôt que sur l’extérieur. Les scribes et les pharisiens filtraient les « moucherons » (les résultats extérieurs de la Loi), mais ils avalaient les « chameaux » (les implications internes de la Loi), pour lesquels notre Seigneur les réprimanda. Ni les « moucherons », ni les « chameaux » ne devraient être négligés (Matt. 23:23-24).

Erreur 3 : le Légalisme (Travaux de Vertu)

Une personne pourrait conclure, comme les scribes et les pharisiens l’ont fait, que si quelqu’un était capable d’éviter les profanations définies dans les chapitres 21 et 22, il était saint. Ayant été arrivé à cette fausse conclusion, une personne serait alors capable de raisonner, comme les scribes et les pharisiens, que c’était ces travaux qui le rendaient juste. C’est cette attitude que le Seigneur dit caractérise Ses adversaires, les scribes et les pharisiens. Considérez à nouveau ces paroles :

« Il raconta aussi une parabole pour ceux qui étaient convaincus d'être justes et méprisaient les autres:

   ---Deux hommes montèrent au Temple pour prier: un pharisien et un collecteur d'impôts.

   Le pharisien, debout, faisait intérieurement cette prière:
   «O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, et en particulier comme ce collecteur d'impôts là-bas. » (Luc 18:9-10, mon accentuation)

Cette parabole fut racontée par notre Seigneur pour condamner ceux qui étaient convaincus qu’ils étaient justes. Les scribes et les pharisiens avaient tort de deux cotés. Premièrement, ils avaient tort en pensant qu’ils étaient justes (Matt. 5:29 ; 7:15). Deuxièmes, ils avaient tort en attribuant la justesse à leurs efforts. C’est la justesse de soi-même qui conduit à la fierté, et les scribes et les pharisiens avaient une double dose des deux.

Où ont-ils justifié leur conclusion sur la base de Lévitique 21 et 22 ? En pensant que puisqu’ils évitaient la profanation (leurs propres actions), ils se rendaient saints. Ainsi, la justesse était le résultat de leur obéissance à ces commandements dans Lévitique.

Comment ont-ils pu se tromper ? Qu’est ce que Dieu avait l’intention d’apprendre aux prêtres en leur donnant les commandements concernant la corruption extérieure et la profanation dans les chapitres 21 et 22 ? Maintenant est le temps de remarquer la phrase qui est la clef du passage tout entier, à la fois structurellement et compréhensivement :

« Moi, l'Eternel, je les rends saints. »

Qui sanctifie les prêtres ; qui les rend saint ? Dieu dit cinq fois qu’Il le faisait. Il avait séparé Israël des nations, et Il sépara les prêtres du peuple. Les Israélites ne se sont pas sanctifiés eux-mêmes en quittant l’Egypte, Dieu les libéra alors qu’ils, au mieux, restèrent passifs, et, au pire, trainèrent leurs pieds, se rebellant et se plaignant.

Dieu commanda les prêtres d’éviter la profanation externe parce qu’ils étaient déjà saints, par la sanctification de Dieu. Ils devaient éviter les choses interdites parce que ces choses les rendraient impurs, pas parce que les éviter les rendraient saints. Il y a une énorme différence entre éviter quelque chose pour vous proteger de la profanation et éviter quelque chose pour vous rendre saints.

Ici est la clef de l’erreur des scribes et des pharisiens. Ils ont confondu la cause avec l’effet. La cause est la sainteté, la sanctification, que Dieu a déjà accompli (qui est principalement intérieur – une question de cœur). L’effet est la séparation des prêtres de ce qui profané, pour ne pas contaminer et profaner ce que Dieu a sanctifié. Cela explique pourquoi notre Seigneur persista, dans Son enseignement terrestre, à distinguer soigneusement entre cause et effet. Le salut – rendant les hommes purs – est le travail de notre Seigneur seul. Nous garder pur est notre devoir (rendu capable par le Saint-Esprit), pour que nous ne profanions pas ce que Dieu a purifié. Nous devons nous garder purs, mais nous ne pourrons jamais nous rendre purs. Nous cherchons à rester purs (effet) parce que Dieu nous a rendu purs (cause). Les prêtres devraient éviter la profanation (effet) parce que Dieu les avait déjà séparé (cause).

Ceci est la nouvelle révélation, quelque chose jamais connu dans l’Ancien Testament. C’est précisément ce qui était enseigné par le prophète Aggée :

« La deuxième année du règne de Darius, le vingt-quatrième jour du neuvième mois, l'Eternel adressa la parole au prophète Aggée en ces termes:

   ---Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes: Demande donc aux prêtres[

e] leurs instructions. Dis leur:

   «Si un homme porte dans le pan de son vêtement de la viande sainte et que ce pan de vêtement entre en contact avec du pain, avec un mets cuit, avec du vin, de l'huile ou quelque autre aliment, l'aliment touché sera-t-il consacré?»
   ---Non, répondirent les prêtres.

   Alors Aggée redemanda:
   ---Si un homme s'est rendu rituellement impur par le contact d'un cadavre et touche à l'un de ces aliments, ceux-ci seront-ils rendus impurs par là?
   ---Oui, répondirent les prêtres, ils seront impurs. » (Aggée 2:10-13)

Le point qui est fait ici est que la sainteté n’est pas contagieuse, elle ne peut être transmise par contact avec des choses saintes. Cependant, la profanation est contagieuse ; elle peut être transmise par contact avec ce qui est impur.

Les scribes et les pharisiens semblaient penser qu’ils « attrapaient » la sainteté par leurs devoirs officiels, qui les mettaient en contact avec les choses « saintes ». La profanation peut être attrapée, et ainsi Dieu avertit les prêtres à propos du contact avec l’impur. Cependant, la sainteté vient seulement de Dieu.

Conclusion

Qu’est-ce que c’est, alors, que Dieu voulait apprendre aux prêtres dans ces deux chapitres ? Premièrement, Il voulait qu’ils sachent qu’Il était celui qui rendait les hommes saints, qui les avait mis à part. Ce n’était pas que les fils d’Aaron étaient meilleurs ou plus dignes que les autres Israélites, ou qu’ils essayaient plus. C’était simplement que Dieu souverainement choisit de les séparer des autres, pour performer une tache spéciale. Deuxièmement, Il voulait qu’ils sachent que pour performer leurs tâches ils devaient rester purs, et ainsi devaient éviter ces profanations avec lesquelles d’autres n’auraient pas été en contact. Dieu avait un standard plus élevé pour Ses prêtres, parce qu’ils avaient une tâche spéciale – celle de faire des offrandes pour le peuple, parce qu’ils avaient un privilège plus élevé avec lequel venait une responsabilité plus sérieuse.

Où les scribes et les pharisiens se sont-ils trompés ? Je crois qu’ils se sont trompés dans plusieurs domaines critiques. Premièrement, et avant tout, les scribes et les pharisiens ne traitaient (n’interprétaient et n’appliquaient) pas proprement les Ecritures. Ils ne les poussaient pas assez loin. Ils arrêtaient à l’apparence, mais ne poussaient pas jusqu’au sens et la pratique intentionnés. Ils interprétaient les Ecritures en termes qu’ils voulaient croire en termes de la façon qu’ils espéraient vivre. Ils ne conformaient pas leurs vies à la Paroles de Dieu, mais conformaient la Paroles de Dieu à leurs vies. Ils tournèrent le texte sacré en prétexte. Ils interprétèrent les Ecritures d’une telle façon qu’ils les réalisaient toujours, pour vivre par leurs demandes, plutôt que d’être continuellement rappelés de leur culpabilité, et de leur besoin d’un sacrifice. Plutôt que de voir la sainteté comme le travail de Dieu, ils la virent comme étant le travail de l’homme, et ainsi ils devinrent fiers et indécents, plutôt qu’humble et dépendant de Dieu. Ils ne pensaient pas qu’ils en avaient besoin, ni ne cherchaient-ils pas la pitié, mais ils pensaient qu’ils méritaient les bénédictions de Dieu. Plutôt que de voir leur position comme un privilège, ils la voyaient comme un droit. Plutôt que de voir leur ministère comme un service, ils le voyaient comme un droit d’être privilégiés.

Ces erreurs ne sont pas confinées à l’ancien Israël, ou au premier siècle, elles sont aussi fréquentes et populaires aujourd’hui. Nous, comme les scribes et les pharisiens, ne sommes pas enclins à pousser les Ecritures aussi loin que Dieu voulait que nous le fassions. Nous espérons arrêter au point de les étudier pour information, pour la formulation des systèmes théologiques. Nous voulons nous sentir saints, sans reconnaître que la sainteté vient seulement de Dieu. Nous voulons éviter ces profanations que nous trouvons de toute façon désagréables. Nous voulons garder les Ecritures soigneusement compartimentées, plutôt que de leur permettre de nous convaincre dans chaque coin de nos vies. Nous voulons utiliser les Ecritures pour nous élever au dessus de nos pairs. Que Dieu nous accorde de comprendre et d’appliquer les principes de Lévitique et la Loi comme notre Seigneur nous a apprit à le faire, pour Son amour.

Et pour ceux qui n’auraient jamais pu être rendus saint par une expérience personnelle, permettez-moi de vous rappeler plusieurs vérités importantes de notre texte. Premièrement, tout comme notre texte exigea à la fois les prêtres et les sacrifices pour être parfait (spécialement le grand prêtres), notre Seigneur Jésus Christ était à la fois le parfait grand prêtre et le parfait sacrifice. Son offrande sacerdotale de Lui-même a, une fois pour toutes, rendu saint tous ceux qui croient en Son œuvre pour eux. Le Livre d’Hébreux accentue fortement cette vérité.

Deuxièmement, tout comme ceux qui étaient des membres de la famille sacerdotale peuvent partager les bénéfices du ministère sacerdotal (22:10-16), seuls ceux qui sont des membres de la famille de Dieu peuvent partager les bénédictions du ministère sacerdotal de Christ. Si vous n’êtes pas devenu un membre de Sa famille, faites-le aujourd’hui. Reconnaissez vos péchés, et votre vice. Croyez en Son sang versé pour le payement de vos péchés. Puis, vous pourrez profiter des fruits de Son ministère – le pardon des péchés, la vie éternelle et communion avec Lui pour toute l’éternité.

19. Super-Sabbat : La Terre d'Israël et Son Seigneur (Lévitique 25:1-34)

Introduction

Quand nous avons commencé notre étude du Livre de Lévitique (dont nous n’aurions jamais pensé qu’il allait être si approfondi), j’ai fait référence au Livre comme un livre « d’oignons et de foie », un qui était bon pour vous, mais pas très agréable. Bon, j’ai changé mon avis. Ce livre est « entrecôte et bière », une vraie fête. A travers les semaines de mon étude, j’en suis arrivé à adorer ce Livre. Loin d’être maussade et hors de propos, c’est un livre qui transmet le caractère du cœur de Dieu. Le 25ème chapitre de Lévitique révèle spécialement la grâce de Dieu et Sa compassion pour les pauvres et les opprimés. L’année du Sabbat et du Super-Sabbat, l’année du Jubilée, sont une des provisions gracieuses de Dieu pour Son peuple, spécialement les pauvres.

Ce n’est pas seulement « l’esprit  » du chapitre qui est pertinent au Chrétien du 20ème siècle. Le contenu du chapitre traite avec un des problèmes les plus pressants auquel notre monde fait face – celui de la distribution équitable de la propriété parmi la population du monde. Le communisme a tout à fait tort dans sa théologie (athéisme – religion est l’opiat du peuple), dans ses solutions et méthodologie (révolution), mais il a certainement saisi le fait que les gens dépossédés sur la terre ont un grand désir de posséder une propriété. Les peuples du monde ne se soucient que peu de la philosophie du communisme, mais ils sont très attirés par son offre de propriété pour ceux qui n’ont rien.

Ce n’est pas seulement le communisme, pour dire, qui adresse ce problème de possession de terre. Une approche révolutionnaire plus religieuse est trouvée dans la « théologie de la libération »148de nos jours. En fait, de tels « théologiens » capitalisent sur les livres bibliques comme Exode et Lévitique pour valider leurs vues erronées.

De plus, notre étude des Lois de Dieu et de la terre de Dieu nous permettra de comprendre pourquoi les Juifs ressentent si fortement la possession de la Palestine. La lutte de centaines d’années entre les arabes et les Juifs en est essentiellement une regardant la possession de la terre sainte. Quelques unes des raisons pour cette lutte deviendront évidentes dans notre étude.

Finalement, l’année du Jubilée est un des prototypes les plus magnifiques de la rédemption qui sera réalisée en la personne de Jésus Christ, le Messie d’Israël. Ce grand évènement est décrit et défini presque complètement dans le chapitre 25 de Lévitique, avec seulement des références inattendues étant trouvées dans le chapitre 27 et Nombres 36:4. Si nous allions comprendre le concept du Jubilée, nous devons l’apprendre ici.

Vue Générale du Chapitre

Le chapitre tout entier traite avec l’année du Sabbat et le super-Sabbat, l’année du Jubilée, qui arrive tous les 50 ans. Les deux évènements sont très intimement liés, et ainsi sont tous les deux traiter en même temps. L’année du Sabbat a déjà été traitée auparavant, mais d’une perspective différente.149L’observation du Sabbat et du super-Sabbat comme définis ici concentre principalement sur la terre et sur le peuple. Les versets 1-34 représentent la loi de Dieu concernant la terre, alors que les versets 35-55 concernent l’application du Sabbat pour le peuple.

L’Approche de Cette Lecon

Dans cette leçon nous dirigerons notre attention vers le premier sujet, les lois et la terre de Dieu. Nous commencerons par revoir ce qui a déjà été écrit dans le Pentateuque, en préparation pour l’instruction de ce chapitre. Puis nous inspecterons brièvement quelles pratiques faisaient parties des observations du Sabbat et du super-Sabbat. Ensuite nous nous tournerons vers l’application de la législation de ce chapitre dans l’histoire d’Israël. Nous tournant vers le Nouveau Testament, nous considèrerons l’impact de l’enseignement de notre Seigneur en ce qui concerne Lui-même et la terre promise. Finalement, nous considèrerons l’application des « lois de la terre » par l’église du Nouveau Testament, qui inclut aussi le Chrétien du 20ème siècle.

Les Préparations du Pentateuque pour les Lois de la Terre

C’est mon avis que le pays de Canaan, la terre promise d’Israël, était constamment vue dans l’Ancien Testament comme l’endroit de la présence et de des bénédictions de Dieu. Cela commence au tout début de la révélation divine dans le Livre de Genèse, chapitres 2 et 3. Le Jardin d’Eden était un genre de ferme – au moins un verger. Dieu plaça Adam et Eve là, pour prendre soin du jardin et de profiter de ses bénédictions. Ces bénédictions incluaient la communion avec Dieu, qui venait se balader avec eux dans le jardin (3:8), et la bénédiction de vie éternelle, le résultat de manger le fruit de l’arbre de la vie (3:22). Pour profiter de ces bénédictions, tout ce que ce couple devait faire était d’observer un commandement, de s’abstenir de manger de l’arbre du choix entre le bien et le mal (2:16-17). Quand ils désobéirent et mangèrent ce fruit, ils furent expulser du jardin (en général), et furent empêcher de manger de l’arbre de la vie (en particulier, 3:22-24). Les parallèles entre le Jardin d’Eden et la terre promise de Canaan, la terre de « lait et de miel », ne sont pas difficile à saisir. Pour maintenant, observons simplement que la terre fut créée avec une place spéciale pour l’homme, où la présence et les bénédictions de Dieu étaient disponibles. Pour profiter de ces bénédictions, l’homme devait obéir les commandements de Dieu. Etre expulser de cet endroit voulait dire être priver de ces bénédictions.

Abraham saisit le fait que la terre promise était aussi le lieu de la bénédiction spéciale de Dieu. Dieu demanda à Abram de quitter sa terre et d’aller à l’endroit qu’Il lui montrerait. L’alliance avec Abraham consistait de trois promesses particulières : une terre, une semence, et une bénédiction (Gen. 12:1-3). Ces trois promesses étaient correctement comprises être d’une façon ou d’une autre liées ensembles, inséparables. Durant la vie d’Abraham, il construisit des autels et il pria Dieu uniquement quand sur la terre promise. Au moment de sa mort, les deux dernières actions enregistrées d’Abraham avaient quelque chose à voir avec la terre. Dans le chapitre 23, Abraham acheta un terrain funéraire sur la terre promise. Dans le chapitre 24, Abraham donna des instructions solennelles à son serviteur concernant comment il devait procurer une femme pour son fils, Isaac. Son avertissement des plus sévères à son serviteur était que dans aucune circonstance il ne devait emmener Isaac en dehors du pays (24:5-8). Abraham avait apprit que les bénédictions de l’alliance Dieu avait faite avec lui était inséparable de vivre dans le pays. Bien que les descendants pourraient être éloigné de ce pays pour un certain temps, Dieu les ramènerait là pour qu’ils fassent l’expérience de la réalisation de Ses promesses (15:13-16)

Jacob, le petit fils d’Abraham, apprit que cette terre promise était un lieu très spécial, le lieu de la présence et de la bénédiction de Dieu. A cause de sa tromperie et fourberie, Jacob fut forcé de s’enfuir de la terre promise, de vivre dans l’endroit même où Abraham avait averti son serviteur de ne pas emmener Isaac. Néanmoins, Dieu apparut à Jacob avant qu’il ne quitta la terre promise :

« Dans son rêve, il vit une sorte d'escalier reposant sur la terre, et dont le haut atteignait le ciel. Et voici que des anges de Dieu montaient et descendaient cet escalier. » (Gen.28:12)

Dans sa vision, Dieu réitéra Son alliance, qu’Il avait faite avec Abraham et Isaac. Il promit d’être avec Jacob où qu’il aille, et de le ramener sur cette terre où Il le bénirait. La réponse de Jacob à ce rêve est très importante :

« Jacob s'éveilla et s'écria:
   ---Assurément, l'Eternel est en ce lieu, et moi je l'ignorais!

   Il fut saisi de crainte et ajouta:
   ---Ce lieu est redoutable! Ce ne peut être que le sanctuaire de Dieu. C'est ici la porte du ciel. » (Gen. 28:16-17)

Le rêve de Jacob le convainquit que cette terre était très spéciale. C’était le lieu où Dieu habitait, le lieu de la bénédiction de Dieu. Et, plus que ça, c’était la « porte des cieux ». Pas étonnant que la terre promise était si importante pour les Israélites ! Et pas étonnant que Joseph, le fils de Jacob, fit prêter serment à ses fils d’enterrer ses ossements dans la terre promise, plutôt qu’en Egypte (Gen. 50:24-25).

Dans le Livre d’Exode, nous voyons cette même accentuation être révélée à Moïse et aux peuple d’Israël. Quand Dieu demanda à Moïse de les libérer d’Egypte, il promit,

« ---Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

Dans le chapitre 26 de Lévitique, Dieu promit de bénir Son peuple dans leur pays. Il donnera des pluies dans leur saison et des récoltes en abondance s’ils obéissaient Ses commandements. S’ils désobéissaient, Il les expulserait de leur pays, et ils feraient l’expérience de la malédiction, pas de la bénédiction. Etre dans le pays était essentiel, car c‘était le lieu de la bénédiction spéciale de Dieu.

Plus tard, dans le Livre de Deutéronome, la terre promise est référée comme un endroit de repos :

« Vous n'agirez donc plus comme nous agissons ici aujourd'hui, où chacun fait ce qui lui semble bon.

   Car jusqu'à présent vous ne connaissez pas encore une existence paisible et vous n'avez pas encore reçu le patrimoine que l'Eternel votre Dieu va vous donner pour que vous meniez une existence paisible.

   Vous allez traverser le Jourdain et vous habiterez le pays que l'Eternel votre Dieu vous donne comme patrimoine; il vous fera connaître une existence paisible en vous délivrant de tous les ennemis qui vous entourent, et vous habiterez en toute sécurité dans le pays.

   Alors l'Eternel votre Dieu choisira un lieu pour y faire habiter son nom; c'est là que vous apporterez tout ce que je vous ordonne: … » (Deut. 12:8-11a)

Cependant, puisque le peuple n’obéira pas Dieu, les paroles d’avertissement (de malédiction) de Dieu dans la dernière partie de Deutéronome parle du jugement de Dieu en termes de ne pas avoir de repos, en dehors de la terre promise.

« et l'Eternel vous dispersera parmi tous les peuples d'un bout de la terre à l'autre. Là, vous serez asservis à d'autres dieux que ni vous, ni vos ancêtres n'aurez connus, des dieux de bois et de pierre.

   Au milieu de ces nations même, vous ne trouverez ni tranquillité ni lieu où vous installer pour mener une existence paisible. L'Eternel vous donnera là un cœur inquiet et des yeux éteints, le découragement vous rongera,

   votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n'aurez aucune assurance pour votre vie. » (Deut. 28:64-66)150L’histoire de Ruth est spécialement intéressante en relation de trouver le « repos » ou les bénédictions de Dieu sur la terre promise. Noémi encouragea ses deux belles-filles de retourner sur leur propre terre et à leurs maisons (dans la famille de leur mère), où elles trouveraient du « repos » (Ruth 1:8-9). Cependant, Ruth refusa, déterminer à trouver son repos avec Noémi, sur sa terre, et par la main de Dieu (1:16-18). Cette femme moabite chercha la bénédiction de Dieu seulement sur la terre promise, avec Son peuple.

Les Résultats Pratiques de l’Année du Sabbat et du Super-Sabbat

Selon les instructions que Dieu donna dans Lévitique 25, l’observation de l’année du Sabbat impliquait plusieurs choses. Premièrement, la terre devait rester en friche et se reposer (v. 2). La septième année, les semences ne pouvaient pas être semées, et les moissons qui étaient permanentes (vignes, oliviers) ne devaient pas être taillées ou récoltées comme ils le faisaient les six autres années (v. 3). Les récoltes annuelles se renouvelleraient et ainsi il y aurait du grain, et les plantes vivaces continueront à produire leurs fruits. Aucunes moissons ne seraient permises pendant l’année du Sabbat (v. 5). Par cela, j’entends que les moissons ne seraient pas récoltées pour la vente. Cependant, cela n’interdisait pas le peuple de se nourrir de leurs récoltes. En fait, tout le peuple, spécialement les pauvres (et même les animaux) pouvaient se nourrir des champs (vs. 6-7). Plutôt que de glaner les coins des champs, les pauvres pouvaient se nourrir de toute la terre.

Ailleurs, les Israélites furent instruits de remettre les dettes qui leurs étaient dues, et pas encore payées, par leurs frères Israélites (Deut. 15:1). Dans Deutéronome 31, nous apprenons aussi que l’année du Sabbat devait commencer à la fête des Cabanes (31:10) et que la loi devait aussi être lue à ce moment (31:13).

Beaucoup de foi était exigée des Israélites pour suivre ces commandements concernant l’année du Sabbat. Après tout, laisser les champs en friche pendant une année toute entière ressemblait à du gaspillage, et mettait les Israélites dans une position de faire confiance à Dieu pour leur pain quotidien. Dans les versets 18-22 du chapitre 25 de Lévitique, Dieu assume que certains auraient des doutes sur l’observation de l’année du Sabbat, et ainsi Il assura les Israélites de Sa provision. En plus, gardons à l’esprit que dans le chapitre 16 d’Exode, Dieu institua l’observation du jour du Sabbat en ce qui concerne le ramassage de la manne. Alors pendant quelques temps, le peuple a fait l’expérience de la fidélité de Dieu sur ce sujet. Dieu donna au peuple un petit test de foi avant de leur en donner un plus grand. Israël fut ainsi préparé pour ce que Dieu ordonnait ici.

Le super-Sabbat était similaire à, mais pas identique à, l’année du Sabbat. L’année du Jubilée commença avec la sonnerie de la corne de bélier le jour annuel de l’expiation151(le dixième jour du septième mois). Il semblerait que la terre devait rester en friche pendant 2 ans puisque l’année du Jubilée était la cinquantième année, sur les talons de la 7ème (49ème) année. Certains ont questionné cela, suggérant que l’année du Sabbat et le Jubilée étaient observés simultanément152 Ces discussions sont hypothétiques et conjecturales. Le résultat est que Dieu est capable de pourvoir pour une période d’une, de deux, ou de trois années.

Pendant l’année du Sabbat, toutes les dettes étaient remises, mais l’année du Jubilée, l’Israélite qui s’était vendu à un autre, et la terre qui avait été affermée (puisqu’elle ne pouvait être vendue, v. 23) à un autre était rendue à son propriétaire originel. Seules les maisons qui étaient dans les villes fortifiées étaient exemptées, et après une période de rédemption d’une année, elles devenaient la possession permanente de son acheteur.

Entre parenthèse, quelqu’un pourrait imaginer que des genres de promoteurs agressifs auraient eu tendance à acheter de telles maisons (dans des villes fortifiées) puisqu’elles n’étaient qu’une des propriétés qui pouvaient être accumulées de façon permanente. Je pense que les « biens des veuves » que les scribes et les pharisiens étaient accusés de dépouiller (Matt. 23:14), étaient ces biens dans les villes fortifiées. Où une veuve espèrerait vivre ses derniers jours, sinon dans la sécurité d’une ville fortifiée ? Et quelle proie plus facile un pharisien sans scrupules ne pourrait trouver qu’une veuve sans défense ? Une lettre de la loi fut méticuleusement observée, mais l’esprit était grandement violé, ce qui entraina une ferme réprimande de notre Seigneur.

Il y a une différence intéressante et très évidente entre des emprunts qui furent fait à un pauvre israélite et au bail de la terre israélite, jusqu'à l’année du Jubilée. Les emprunts devaient être fait sans considération de combien d’années restaient pour repayer l’emprunt (Deut. 15:7-11). Cependant, les baux doivent être faits en calculant le nombre d’années restantes jusqu’au Jubilée (Lév. 25:14-16,26-28). La différence n’est pas tant qu’entre l’année du Sabbat et l’année du Jubilée, mais entre un emprunt et un bail. Un est un acte de générosité, qui était plus considéré comme un cadeau qu’un emprunt, alors que l’autre est un arrangement commercial, qui est donc très soigneusement régi pour qu’une affaire équitable soit trouvée. C’est important puisque le peuple est souvent exploité dans les temps de terribles besoins financiers.

Le But du Sabbat et du Super-Sabbat

Plusieurs buts sont évidents dans les commandements donnés ici concernant les observations du Sabbat et du super-Sabbat.

(1) Le Sabbat et le super-Sabbat étaient un rappel du fait que Dieu possède la terre. Il y a une chanson populaire qui dit, « C’est ma terre, c’est ta terre… ». C’est une chanson que les Israélites ne pouvaient pas chanter. Dieu dit clairement que la terre était à Lui, et que les Israélites étaient Ses locataires (v. 23). Les Israélites auraient besoin d’une démonstration très pratique et pointue de cela de temps en temps, et les régulations du Sabbat firent cela magnifiquement. Faisons-y face, les choses que nous possédons, nous essayons de les maintenir, et nous essayons de restreindre leur usage. Si les Israélite possédaient vraiment la terre, ils se sentiraient obliger de maintenir les champs, et seraient inclinés à mettre des panneaux, « Ne pas entrer », éloignant les autres, spécialement les étrangers. Les régulations de Dieu soulignèrent fortement le fait que les Israélites ne possédaient pas la terre parce qu’ils étaient interdits de s’occuper des champs pendant une année sur sept, et ils furent aussi instruits de permettre à leurs prochains de venir dans leur pays et de participer à leurs récoltes. Les pauvres et les étrangers étaient inclus ici (vs. 5-6). Ceux qui possèdent quelque chose se sentent libres de l’utiliser quand et comment ils veulent. La terre ne pouvait pas être utilisée autrement que par les façons que Dieu prescrit. Ainsi, les régulations du Sabbat et du Jubilée prouvèrent que la terre appartenait à Dieu.

(2) Cela rendit possible au peuple d’Israël de devenir les bénéficiaires de la bénédiction divine. Souvenez-vous qu’une grande partie des bénédictions que Dieu promettait à Son peuple consistaient de pluie et de moissons. Pour être le bénéficiaire de la bénédiction de Dieu, une personne devait avoir sa propre terre par quel moyen il profitera.

(3) Les commandements liés à l’observation des années du Sabbat et du Jubilée étaient des tests de la foi et de l’obéissance des Israélites, et la base pour les bénédictions ou la discipline de Dieu.

(4) Les règles concernant l’usage de la terre étaient une provision pour les pauvres, leur fournissant de la nourriture dans leur temps de besoins et leur donnant la possibilité d’un nouveau commencement.

(5) Les « lois de la terre » étaient créées pour entraver le matérialisme et pour garder un œil sur ceux qui essaieraient d’accumuler de vastes possessions de biens immobiliers aux frais des autres. Si les lois de cette terre étaient suivies, il n’y aurait que peu de motivation pour quelqu’un d’affermer la terre à quelqu’un d’autre, puisque la terre serait finalement rendue à son propriétaire, et puisque le prix du bail était directement lié à la valeur de ses moissons. Il n’y avait pas de magouilles d’affaires immobilières pendant cette période, aucunes si les lois de Dieu étaient obéies.

La Pratique des Années du Sabbat et du Super-Sabbat

Il y a deux incidents très différents enregistrés dans l’Ancien Testament qui nous montrent comment ces « lois de la terre » étaient soit ignorées ou suivies par le peuple de Dieu. Premièrement, nous tournons vers le récit de « l’acquisition » par Achab de la vigne appartenant à Naboth enregistré dans le chapitre 1 de 1 Rois. Achab était le roi d’Israël, qui avait beaucoup de terre, mais il y avait cette jolie petite vigne, très près de son palais… quand il fut approché par Achab, Naboth refusa de vendre, pas simplement à cause de son entêtement ou de sa possessivité, mais sachant que Dieu voulait que la terre reste entre les mains de ces familles et tribus auxquelles elle fut donnée en premier :

« ---Que l'Eternel me garde de te céder la propriété héritée de mes ancêtres! » (1 Rois 21 :3)

En obéissant à l’intention et aux buts déclarés des « lois de la terre », Naboth ne pouvait pas vendre sa terre sans désobéir à Dieu. Ce que Naboth savait bien, Achab soit l’ignorait ou s’en foutait. Néanmoins, Achab était prêt à abandonner, mais été déprimé par ses efforts frustrés. Jézabel s’occupa du problème pour lui d’une façon qui viola grandement les « lois de la terre », mais sous le prétexte d’observer les lois mosaïques. La seule façon que le roi pouvait garder la propriété d’un Israélite était de le trouver coupable d’une offense capitale, comme le blasphème (qui, vous vous souvenez, était traité dans le chapitre 24 de Lévitique). Un banquet est arrangé, Naboth fut invité, et deux faux témoins furent utilisés pour accuser Naboth de blasphème, qui fut exécuté avec un sens hypocrite d’indignation et de devoir divin. Cependant Dieu ne fut pas moqué car Achab « acheta la ferme » dans plus d’un sens. Son péché lui couta sa dynastie (1 Rois 21:20-22 ; 22).

Le contraste entre Achab et Booz en est un magnifique. Achab et Jézabel abusèrent la loi, l’utilisant comme prétexte de faire du bien (punir un blasphémateur) quand elle fut un instrument pour faire du mal (voler la propriété d’un homme et l’héritage de ses enfants). Noémi était la veuve d’un Israélite qui, dû à la famine, dut vendre (bail) sa propriété et quitter le pays (Ruth 1:1-5). Quand Noémi retourna dans son pays, Ruth alla avec elle, cherchant le repos en Israël du Dieu de Noémi (1:15-18). Ruth apprit rapidement en ce qui concerne les droits des pauvres et alla dans les champs pour glaner (2:1). Par la prévoyance de Dieu, elle arriva à la ferme de Booz, et providentiellement Dieu attira l’attention de Booz sur Ruth. Booz alla bien plus loin des exigences des « lois de la terre » et nourrit Ruth à sa table, la protégeant et s’occupant de son bien-être, et lui fournit plus de nourriture que les exigences minimums (2:8-9,14-16). Voilà la loi à son mieux, pas vue comme un standard trop élevé pour essayer, mais comme un minimum à surpasser. L’intention aimable de Dieu en donnant les « lois de la terre » est vue dans les actions d’un homme vertueux, Booz.

Au-delà de ces deux récits, nous avons peu d’information concernant l’observation du Sabbat et du super-Sabbat. Roland de Vaux écrit, « L’année sabbatique est donc une ancienne institution, mais il est difficile de dire combien les Israélites étaient assez fidèles à l’observer. Positive évidence est rare, et vient de périodes de ferveur nationale et religieuse. »153De l’année du Jubilée, de Vaux écrivit,

« Il n’y a pas d’évidence que la loi fut jamais appliquée. … La loi du Jubilée apparaît ainsi commencer une justice idéale et d’égalité sociale qui ne fut jamais réalisée. Il est difficile de dire quand il y fut pensé... mais nous devons remarquer que nulle part excepté dans la Bible est la cinquantième année marquée par une redistribution de terre ou une rémission de dettes et de personnes prises comme sécurités ; ni est-il évidence d’une telle libération générale, à n’importe quel moment. »154Nous avons maintenant des évidences qu’en général, les commandements de Dieu n’étaient pas observés, amenant ainsi l’expulsion du peuple de Dieu de la terre promise. Négliger le Sabbat est vue dans le Livre d’Amos, qui est la base pour le jugement divin de Dieu :

« Ecoutez donc ceci, vous qui volez les indigents
      et voulez en finir avec les pauvres du pays,

   oui, vous qui dites: «Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée,
      pour que nous vendions notre blé?
      Quand le sabbat finira-t-il
      pour que nous ouvrions nos magasins de grains?
      Nous diminuerons la mesure,
      nous en augmenterons le prix,
      en truquant les balances,

   et nous achèterons le pauvre pour de l'argent,
      et l'indigent pour un morceau de pain;
      nous vendrons même jusqu'aux déchets du blé.» » (Amos 8:4-6)

Esaïe, aussi, condamna l’échec de prendre soin des pauvres, qui était le but central du don des « lois de la terre ». Esaïe parla de l’obéissance d’Israël à ces lois comme la base pour la restauration et des bénédictions :

« Le jeûne qui me plaît
      est celui qui consiste à détacher les liens de la méchanceté,
      à délier les courroies de toute servitude,
      à mettre en liberté tous ceux que l'on opprime
      et à briser toute espèce de joug.

   C'est partager ton pain avec ceux qui ont faim,
      et offrir l'hospitalité aux pauvres sans abri,
      c'est donner des habits à celui qu'on voit nu,
      ne pas te détourner de ton prochain.

   Alors, comme l'aurore, jaillira ta lumière,
      ton rétablissement s'opérera bien vite.
      Oui, alors la justice marchera devant toi,
      et la gloire de l'Eternel sera l'arrière-garde.

   Quand tu appelleras,
      l'Eternel répondra;
      quand tu crieras à l'aide,
      il dira: Je suis là!
      «Si, du milieu de toi, tu supprimes le joug de l'oppression,
      les gestes menaçants
      et les propos méchants,

   si tu donnes ton pain
      à celui qui a faim
      et si tu pourvois aux besoins de l'opprimé,
      la lumière luira pour toi au milieu des ténèbres,
      et ton obscurité se changera pour toi en clarté de midi,

   et l'Eternel sera ton guide constamment.
      Il pourvoira à tes besoins dans les déserts arides,
      il te fortifiera
      et tu ressembleras à un jardin bien arrosé,
      à une source vive aux eaux intarissables.

   Les tiens rebâtiront les ruines d'autrefois
      et tu relèveras les fondements posés dans les siècles passés.
      Tu seras appelé: Réparateur des brèches,
      et Celui qui restaure les demeures en ruine. » (Esaïe 58:6-12)

Parce qu’Israël échoua à obéir les lois de la terre de Dieu, Israël et Juda furent envoyés en captivité :

« Nabuchodonosor fit déporter à Babylone les survivants du massacre et il en fit des serviteurs pour lui et pour ses fils, jusqu'à la prise du pouvoir par l'empire Perse.

   Ainsi s'accomplit la parole de l'Eternel, transmise par le prophète Jérémie, disant que le pays serait abandonné pour bénéficier du repos pendant soixante-dix ans jusqu'à ce qu'il ait joui de son temps de repos. » (2 Chron. 36:16-18)

Les prophètes parlèrent beaucoup de la restauration d’Israël. Par Jérémie Dieu promit la restauration, basée sur l’observation du jour du Sabbat d’Israël (Jér. 17:24-27). Mais même quand les captifs furent libérés et le peuple de Dieu retourna à la terre promise, l’observation des « lois de la terre » de Dieu était défectueuse (Néh. 5). Les prophètes de plus tard parlent ainsi d’un grand jour futur de restauration, qui ne sera réalisé qu’a la venue future du Messie et à l’établissement de Son royaume. Les « lois de la terre » sont très en vue dans ces promesses. Ezéchiel, par exemple, parle de la restauration d’Israël et de ses implications :

« «Voici ce que déclare le Seigneur, l'Eternel: Quand le prince fera une donation à l'un de ses fils, elle appartiendra à ce fils et passera comme patrimoine héréditaire à ses enfants.

   Mais lorsqu'il fera à l'un de ses serviteurs un don pris sur son patrimoine, ce don appartiendra au serviteur jusqu'à l'année de la libération puis il reviendra au prince. Seule la part de patrimoine donnée à ses fils restera de manière permanente en leur possession.

   Le prince ne prendra rien sur le patrimoine du peuple en le dépouillant de ses propriétés; c'est seulement de son propre domaine qu'il donnera des parts à ses fils, afin que personne de mon peuple ne soit dispersé loin de sa propriété.» » (Ezéchiel 46:16-18)

« ---Vous vous partagerez ce pays entre les tribus d'Israël.

   Vous le répartirez en tirant au sort les parts d'héritage pour vous et pour les étrangers qui résident au milieu de vous et qui ont eu là des enfants. Vous les traiterez comme les Israélites de souche, ils tireront leurs parts au sort avec vous, au milieu des tribus d'Israël. » (Ezéchiel 47:21-22)

La dernière prophétie est importante dans le fait qu’elle prévoit et prédit l’intégration des païens (étrangers) dans la venue du royaume, que le Messie allait établir.

De même, Michée prédit le jour de la restauration d’Israël dans le pays :

« Chacun habitera en paix sous sa vigne et sous son figuier,
      il n'y aura personne qui puisse le troubler.
      C'est l'Eternel qui a parlé, le Seigneur des armées célestes…

… je rassemblerai les brebis, celles qui boitent
      et celles qui sont exilées
      et que j'ai maltraitées.

   Je ferai de celles qui boitent un reste qui subsistera;
      de celles qui sont exilées je ferai un peuple puissant.
      L'Eternel régnera sur eux, sur la montagne de Sion,
      dès lors et à jamais. » (Michée 4:4,6-7)

« L'Esprit de l'Eternel, du Seigneur, est sur moi
      car l'Eternel m'a oint
      pour annoncer aux humiliés une bonne nouvelle.
      Oui, il m'a envoyé afin de panser ceux qui ont le cœur brisé,
      d'annoncer aux captifs leur délivrance
      et à ceux qui sont prisonniers leur mise en liberté,

   afin de proclamer l'année de la faveur de l'Eternel » (Esaïe 61:1-2a)

Ce sera ce texte que notre Seigneur lira dans la synagogue de Son village, Nazareth, enregistré dans le 4ème chapitre de l’Evangile de Luc. Avant de tourner vers l’enseignement de notre Seigneur et la terre d’Israël, prenons un moment pour faire une pause et réfléchir sur le sens de la terre pour les anciens Israélites.

Le pays d’Israël était, pour les Juifs, le lieu de la présence et des bénédictions de Dieu. Etre dans le pays était être sur la terre promise, et être en dehors du pays était être séparé du lieu des bénédictions.

Cependant, on aurait tort de conclure que le Juif juste vit quelque pouvoir magique naturel et actif sur la terre promise. En fin de compte, c’était Dieu qui était la source des bénédictions. Ainsi, nous lisons dans les Psaumes que Dieu est la demeure du saint, l’endroit de sécurité, et des bénédictions :

« Celui qui s'abrite tout près du Très-Haut
      repose en lieu sûr, à l'ombre du Tout-Puissant.

   Je dis: «Eternel, tu es mon refuge et ma forteresse,
      oui, tu es mon Dieu en qui j'ai confiance.» » (Ps. 91:1-2)

« O Dieu, protège-moi, car je me réfugie en toi.

   Je dis à l'Eternel: «Tu es mon maître,
      et tout mon bonheur est en toi.»

   L'Eternel est ma part et la coupe où je bois.
      Tu garantis la part que j'ai reçue. » (Ps. 16:1-2,5)

« Je t'aime, ô Eternel, ma force!

   L'Eternel est ma forteresse, mon rocher, mon libérateur.
      Il est mon Dieu, le roc solide où je me réfugie.
      Il est mon Sauveur tout-puissant, mon rempart et mon bouclier. » (Ps. 18:2-3 ; Ps. 27,31)

Asaph résuma le fait que Dieu est la vraie récompense du saint, qui était toujours présent, et qui était Le vrai Dieu, même quand il était affligé et que le mauvais prospèrait momentanément. :

« Qui ai-je au ciel, si ce n'est toi?
      Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi?

   Mon corps peut s'épuiser et mon cœur défaillir,
      Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours…

   … Tandis que mon bonheur à moi, c'est d'être toujours près de Dieu.
      Oui, j'ai placé dans le Seigneur, dans l'Eternel, mon sûr refuge,
      et je raconterai ses œuvres. » (Ps. 73:25-26,28)

L’auteur du Livre d’Hébreux résume la perception du saint vertueux de l’Ancien Testament en ce qui concerne le pays et sa relation avec leur foi :

« C'est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l'ont vu et salué de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre.

   Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu'ils recherchent une patrie.

   En effet, s'ils avaient eu la nostalgie de celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu l'occasion d'y retourner.

   En fait, c'est une meilleure patrie qu'ils désirent, c'est-à-dire la patrie céleste. Aussi Dieu n'a pas honte d'être appelé «leur Dieu», et il leur a préparé une cité. » (Héb. 11:13-16)

Et ainsi, il fut que les Israélites pieux de la dispensation de l’Ancien Testament attendirent impatiemment la venue du Messie, en qui leurs espoirs reposaient. La patrie céleste était celle qu’Il allait amener. Cependant l’arrivée du Messie et le message n’étaient pas accueillis par tous.

Les « Lois de la Terre » et le Messie

L’année du Jubilée était, largement, un idéal, pas réalisé par la nation Israël dans la dispensation de l’Ancien Testament. Cela ne veut pas dire que ces lois, trouvées dans le chapitre 25 de Lévitique (et ailleurs) n’avaient, cependant, aucune valeur. En premier lieu, ces lois révélèrent le cœur compatissant de Dieu envers les pauvres et les opprimés. En second lieu, elles révélèrent combien la nation d’Israël avait échoué de s’élever aux normes que Dieu avait établies. Troisièmement, les idéaux établis par les « lois de la terre » préparèrent le chemin pour le Messie qui devait venir, et à travers qui à la fois les hommes et la terre seraient amenés à une restauration complète (Rom. 8:18-25).

Alors, il n’est pas surprenant que quand notre Seigneur apparut comme le Messie d’Israël, il parla de Lui-même et de Son ministère en termes et en image de « Jubilée ». Dans le quatrième chapitre de l’Evangile de Luc, notre Seigneur lut d’Esaïe 61:1-2a dans la synagogue et dit que ces paroles ont été réalisées dans l’ouïe de l’audience (Luc 4:21). Je crois que notre Seigneur revendiquait être la réalisation de la prophétie d’Esaïe, tout comme représentant l’année du Jubilée. Wenham est d’accord quand il écrit,

Dans Esaïe 61:1, duquel Jésus citait, le mot utilisé pour « libérer »… est le même que celui trouvé dans Lévitique 25:10. Alors, il semblerait, probablement, que la description prophétique de « l’année acceptable » de Dieu était inspirée en partie par l’idée de l’année du Jubilée. L’âge messianique amèna la liberté aux opprimés et aux captifs.

Cet âge fut inauguré avec la première venue de Christ (Luc 4 :21). Il sera complèté avec Sa seconde venue (Jacques 5:1-8 ; Luc 16:19-31). Alors, le Jubilée non seulement rappelle la première rédemption de Son peuple d’Egypte (Lév. 25:38,55), mais attend avec impatience « la restitution de toutes choses » (2 Pierre 3 :13).155Cependant, ce n’est que le commencement. Dans le Sermon sur la Montagne, les béatitudes de Jésus, telles que « Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres », transmettent le concept du Jubilée. Qui étaient plus bénis que les pauvres et les opprimes, pour qui le Jubilée devait fournir délivrance et un nouveau commencement.

Il est étonnant d’observer que dans les Evangiles, Jésus utilisa beaucoup le symbolisme et la terminologie qui étaient liés à la terre comme vu dans l’Ancien Testament, pour référer à Lui-même et aux bénédictions qu’Il était venu apporter. Le texte du chapitre 28 de Genèse, où l’escalier de Jacob était décrit, semblait faire référence à quand Jésus dit à Nathanaël,

« ---Oui, je vous l'assure, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre entre ciel et terre par l'intermédiaire du Fils de l'homme. » (Jean 1:51)

Si Jésus revendiquait être l’escalier de Jacob, comme je crois qu’Il faisait, alors Il dit bien que le pays d’Israël était une fois l’endroit spécial de la présence de Dieu, et le point médiateur entre le ciel et la terre (par les mots de Jacob, « la porte du ciel » (Gen. 28:17), alors Jésus maintenant assuma le rôle. Il est l’endroit où Dieu demeure d’une façon spéciale, et Il est la porte du ciel. Mettant le sujet en mots que notre Seigneur Lui-même dit,

« ---Vraiment, je vous l'assure: je suis la porte par où passent les brebis...

C'est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé: il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir. » (Jean 10:7,9)

«  ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)

Si le Seigneur Jésus était l’escalier de Jacob, Il était aussi « l’eau de la vie ». Dans l’Ancien Testament, Dieu promit de l’eau pour la terre promise :

« «Les opprimés, les pauvres
      cherchent de l'eau sans en trouver,
      et la soif dessèche leur langue.
      Moi, l'Eternel, je les exaucerai,
      moi, le Dieu d'Israël, je ne les délaisserai pas.

   Je ferai sourdre des rivières sur les sommets arides
      et jaillir des fontaines au milieu des vallées,
      je transformerai le désert en étang rempli d'eau
      et le pays aride en sources jaillissantes. » (Esaïe 41:17-18 ; Lév. 26:4 ; Deut. 11:10-12)

Plus tard, on parla de Dieu Lui-même en termes d’eau :

« Comme un cerf qui soupire après l'eau des ruisseaux,
      de même je soupire après toi, ô mon Dieu.

   J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant!
      Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu? » (Ps. 42:2-3 ; Ps. 63:1)

« Car mon peuple a commis un double mal:
      il m'a abandonné, moi, la source d'eaux vives,
      et il s'est creusé des citernes, des citernes fendues
      et qui ne retiennent pas l'eau. » (Jér. 2:13)

Quand notre Seigneur parle de Lui-même en termes d’eau, je crois qu’Il faisait référence à Lui-même en termes de ces bénédictions (dans le pays) avec lesquels les Israélites pieux étaient bien familiers. Pensez à ces mots comme ça :

« ---Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c'est toi qui aurais demandé à boire et il t'aurait donné de l'eau vive. » (Jean 4:10)

« Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix:
   ---Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive.

   Car, comme le dit l'Ecriture, des fleuves d'eau vive jailliront de lui. » (Jean 7:37-38)

Cela a du être choquant pour un Israélite, un qui considèrerait à peine abandonner sa ferme, d’entendre ces mots de Jésus, qui prononça une bénédiction sur ceux qui abandonnent les fermes:

« Tous ceux qui auront quitté, à cause de moi, leurs maisons, leurs frères ou leurs sœurs, leur père ou leur mère, leurs enfants ou leur terre, recevront cent fois plus et auront part à la vie éternelle.» (Matt.19:29)

Les fermes étaient les moyens par lesquels les bénédictions de Dieu furent versées sur Son peuple dans l’Ancien Testament. Les ferme ne devaient pas être abandonnées, mais devaient être gardées comme un héritage. Jésus prononça une bénédiction sur ceux qui abandonnent les fermes, et parle de l’héritage d’une personne comme « vie éternelle ». Qu’est-ce qui avait changé ici ? Pourquoi l’accentuation de l’Ancien Testament sur la terre fut-elle si radicalement renversée ?

La raison est que le Seigneur Jésus est venu ; le Messie d’Israël est venu. Le lieu de la résidence de Dieu est maintenant Christ Lui-même, pas un pays, pas un temple, pas un tabernacle (bien que les termes tabernacle et temple sont dits par notre Seigneur, Jean 1:14 ; 2:19). A mon avis, l’évidence est plus qu’abondante de cela.

Dans l’Ancien Testament, spécialement dans le Livre de Deutéronome, les bénédictions d’Israël étaient ressenties comme « repos », alors ses malédictions étaient exprimées en termes de « pas de repos ». Le « repos » devait être donné dans le pays, le malheur devait être éprouvé en dehors du pays. A la vue de la relation de « repos » au pays, pensez à la revendication que notre Seigneur faisait quand Il dit,

« Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos.» (Matt. 11:28)

Les Juifs étaient sur la terre promise, mais ils n’avaient pas de repos. Jésus leur offrit du repos, en Lui-même, pas dans le pays. Le repos était maintenant quelque chose qui était trouvé en Christ, pas dans une location physique.

De même est la communion, quelque chose qui n’est plus à être limitée à un certain endroit, au pays d’Israël, aux lieux de cultes sur la terre promise, le tabernacle ou le temple. Quand Jésus parla à « la femme près du puits » dans le chapitre 4 de Jean, elle toucha un point tendre de dispute entre les Juifs et les Samaritains, une dispute concernant quelle montagne était l’endroit où Dieu devrait être adoré (Jean 4:20). La réponse de Jésus à cette femme fut que la vénération n’était plus une question d’endroit, mais de personne. La vénération du Père devait être faite par, par les moyens, le Fils.

Ce n’est donc pas l’endroit – le pays saint d’Israël – qui est si important dans le Nouveau Testament, mais la personne de Christ.156Dieu demeure en Lui, et c’est en Lui que nous sommes sauvés, en sécurité, et bénis. Ainsi, les hommes peuvent renoncer à leurs fermes et Le suivre sans perdre la bénédiction de Dieu. En fait, ne pas suivre Christ est perdre Sa bénédiction. C’est pourquoi nous trouvons dans l’église nouvellement fondée, comme décrite dans les premiers chapitres du Livres d’Actes, que quand un croyant était dans le besoin, le peuple vendait leurs possessions (incluant leur propriété) pour subvenir à leurs besoins. Barnabas fut juste un exemple remarquable de ce genre de générosité :

« Aucun d'eux n'était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le produit de la vente

   et le remettaient aux apôtres: ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin.

   C'est ainsi que, par exemple, un certain Joseph possédait un terrain. C'était un lévite originaire de Chypre; les apôtres le surnommaient Barnabas, ce qui veut dire «l'homme qui encourage».

   Il vendit son terrain, apporta l'argent et en remit le produit aux apôtres. » (Actes 4:34-37)

Si le saint de l’Ancien Testament voyait le pays de Canaan comme un lieu spécial de la présence et des bénédictions de Dieu, le Nouveau Testament enseigne emphatiquement que la résidence de Dieu et l’endroit de sécurité, paix et prospérité n’est autre que Jésus Christ. Si le saint de l’Ancien Testament se réjouissait d’être dans le pays de Canaan, le saint du Nouveau Testament se réjouissait d’être « en Christ ».

Les grands dangers dont le saint du Nouveau Testament est averti sont ceux qui ont tendances à l’éloigner du sérieux d’être « en Christ ».

« Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu'homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui, par amour pour moi, s'est livré à la mort à ma place. » (Gal. 2:20)

« Loué soit Dieu,
      le Père de notre Seigneur:
      Jésus le Christ,
      car il nous a comblés
      des bénédictions de l'Esprit
      dans le monde céleste
      qui, toutes, sont en Christ.» (Eph. 1:3)

« Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ.

   Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l'unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait: en livrant son corps à la mort, il a annulé les effets de ce qui faisait d'eux des ennemis,

   C’est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs qu'il a unis à lui-même, en établissant la paix.

   Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d'eux des ennemis.

   Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches.

   Car, grâce à lui, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit.

   Voilà pourquoi vous n'êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu.

   Dieu vous a intégrés à l'édifice qu'il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.

   En lui toute la construction s'élève, bien coordonnée, afin d'être un temple saint dans le Seigneur,

   et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l'Esprit. » (Eph. 2:13-22)

« Pour moi, en effet, la vie, c'est le Christ, et la mort est un gain. » (Phil. 1:21)

« Car c'est en lui
      que Dieu a désiré
      que toute plénitude
      ait sa demeure.

   Et c'est par lui
      qu'il a voulu
      réconcilier avec lui-même
      l'univers tout entier:
      ce qui est sur la terre
      et ce qui est au ciel,
      en instaurant la paix
      par le sang que son Fils
      a versé sur la croix. » (Col. 1:19-20)

« Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d'une «sagesse» qui n'est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ.

   Car c'est en lui, c'est dans son corps, qu'habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu.

   Et par votre union avec lui, vous êtes pleinement comblés, car il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance.

   C'est aussi dans l'union avec lui que vous avez été circoncis, non d'une circoncision opérée par les hommes, mais de la circoncision que demande le Christ et qui consiste à être dépouillé de ce qui fait l'homme livré à lui-même.

   Vous avez été ensevelis avec le Christ par le baptême, et c'est aussi dans l'union avec lui que vous êtes ressuscités avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l'a ressuscité des morts. » (Col. 2:8-12)

Le grand danger de la vie chrétienne est d’être éloigné de Christ, de ne pas voir en Lui toute l’entièreté, la quantité suffisante, le pouvoir et les bénédictions de Dieu. C’est pour ces raisons que notre Seigneur parla à Ses disciples à propos de l’importance de demeurer en Lui :

« Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous: si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.

   Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:4-5)

Demeurer en Christ est demeurer en Dieu et faire l’expérience de la paix et la prospérité (fruit) que Dieu donne par Lui. Les résultats de rester fidèles à Christ sont remarquablement similaires à ceux croyants en Dieu dans l’Ancien Testament, comme souligné par notre Seigneur dans le chapitre 15 de Jean : en observant Ses commandements (15:10) et en aimant les uns les autres (15:12). Aimer Dieu et aimer les hommes, est à la fois une obligation dans l’Ancien et le Nouveau Testament.

Conclusion

J’aimerais conclure avec trois points d’application. Premièrement, permettez-moi de vous rappeler de la grande continuité entre la révélation de l’Ancien Testament et du Nouveau. Ceux d’entres nous qui devons faire une distinction claire entre Israël et l’Eglise (je m’inclus dans ce camp)157ont des fois tendances à regarder le Nouveau Testament seulement en termes de son contraste et « nouveauté », sans reconnaître suffisamment sa continuité, sa similitude ». soyons attentifs de regarder à la continuité d’enseignement et d’application entre les deux testaments.

Laissez-moi essayer d’illustrer mon point en parlant d’un de mes sujets favoris pour un moment – les ordinateurs. J’ai eu un des premiers ordinateurs personnels IBM. Depuis l’achat de ce premier ordinateur, IBM sortit plus tard plusieurs versions, qui sont plus rapides et plus puissantes. Naturellement, je regarde à celles-ci avec beaucoup d’intérêts, avec même beaucoup de désirs. Mais mon point est que le cœur de l’ordinateur, le microprocesseur (un Intel 8088), a changé (j’aime le 80386 !), essentiellement le modèle de ces différents processeurs est si similaire que le même logiciel peut être installé sur toutes les machines. La révélation de l’Ancien Testament est comme ça. Il est surement surpassé par le Nouveau, mais il y a quand même une compatibilité, une similitude. Quelques fois dans nos efforts de stresser de « supériorité » du Nouveau, nous impliquons « l’effet destructeur » de l’Ancien. Ce n’est pas vrai, et il nous prédispose à manquer beaucoup des bénédictions qui pourraient être gagnées par une étude et une médiation de l’Ancien Testament.

Deuxièmement, l’endroit de la bénédiction de Dieu est maintenant une personne, et cette personne est Jésus Christ, alors nous ne serons seulement bénis en Lui. En d’autres mots, nous n’avons que peu de droits de demander à Dieu Ses bénédictions si nous ne sommes pas Son Fils. Le message de l’Evangile est que le pardon des péchés et la vie éternelle sont le résultat d’être « en Christ », qui est en Le recevant comme votre Sauveur, votre porteur de péchés, votre vertu, et votre vie éternelle. Si vous n’êtes pas « en Lui », je vous conseille de mettre votre confiance en Lui aujourd’hui, « d’être renait » (Jean chapitre 3).

Finalement, pour les Chrétiens, nous devrions être rappelés que notre source de bénédictions et de sécurité est Christ et seulement Christ. Satan n’aimerait rien de mieux que de vous distraire et vous diverger de quoi et qui vous êtes « en Lui » vers pratiquement toutes autres choses. Si vous ne sentez pas la proximité de Dieu et de Ses bénédictions, il se peut que ce soit parce que vous avez été séduit par quelqu’un ou quelque chose autre que Christ. Les paroles de notre Seigneur sont claires, bénédictions et prospérité viennent de demeurer en Lui, Celui dans Lequel la présence de Dieu fut manifestée, Celui dans Lequel toutes les bénédictions sont trouvées.

21. Un Avertissement Bienvenu (Lévitique 26)

Introduction

Nous sommes constamment avertis. Nous avons des feux orange pour nous avertir que nous sommes dans une zone scolaire, et les bourdonnements des détecteurs de radars, pour nous dire qu’un radar est caché dans les alentours. Un feu orange nous avertit que le rouge va suivre. En règle générale, les feux orange nous avertissent de ce qui va arriver bientôt, alors que les feux rouges nous disent ce qui est arrivé. Les lumières rouges clignotantes sur le tableau de bord de nos voitures nous informent qu’il y a un problème dans le moteur, ou sur les nouveaux modèles, qu’un véhicule de secours est prêt de nous, ou que nous allons être arrêtés par les policiers pour un excès de vitesse.

Puis il y a les avertissements verbaux ou non verbaux. Des formes variées de langage corporel servent d’avertissements. Un regard ferme sur le visage d’un maitre d’école nous avertit que nous avons intérêt de ne pas pousser notre chance. Beaucoup d’avertissements sont parlés. Certains sont amusants ; d’autres pathétiques et même écœurants. Une maman frustrée avertit son enfant que si les pleurnichements continuent, cela résultera en fessée. L’enfant sait que ce n’est qu’une menace, tant qu’il ne précipite pas une explosion en mettant maman en colère, ou en l’embarrassant dans certaines situations.

Nous sommes habitués aux avertissements, et tellement sont inutiles, que nous avons appris à les incorporer dans notre mode de vie – en fait, à les ignorer. Lévitique 26 est un des avertissements les plus clairs du Pentateuque. Il est réitéré plus fortement plus tard dans le 28ème chapitre de Deutéronome. Les Israélites n’ont pas tenus compte de cet avertissement et ils ont payé une sévère pénalité pour cela.

Nous pourrions croire que l’avertissement trouvé ici en est un que nous pouvons facilement ignorer. Après tout, nous ne sommes pas Israël ; nous ne vivons pas dans le pays de Canaan ; et nous ne vivons pas sous le régime de l’Alliance Mosaïque, mais sous celui de la Nouvelle Alliance. Alors pourquoi ne pas simplement sauter ce passage, le reconnaître, mais ne pas le prendre trop au sérieux ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ce passage est vital pour les Chrétiens du Nouveau Testament. Franchement, j’ai agonisé de dire d’une façon différente quelque chose que nous avons trop l’habitude d’entendre durant ces dernières semaines : « Ce texte nous est absolument crucial… » Néanmoins, c’est vrai. Les avertissements du 26ème chapitre de Lévitique sont vitaux pour le Chrétien du Nouveau Testament, tout comme ils l’étaient pour les Israélites du temps de Moïse. Considérez les raisons suivantes pour l’importance et la pertinence de notre texte.

Premièrement, ce texte est la clef de comprendre l’histoire d’Israël. Les avertissements sont les grandes lignes de l’histoire d'Israël. Les conséquences du péché dont notre texte avertit sont précisément ceux dont la nation d'Israël fit l’expérience pour leur négligence de l’alliance qu’ils firent avec Dieu sur le mont Sinaï.

Deuxièmement, Lévitique 26 est aussi la clef de comprendre le message des prophètes d'Israël. Les grandes lignes des prophètes d'Israël semblent être prises de notre texte. Les promesses de la libération future et de la restauration d'Israël ont leurs racines dans les bénédictions et les malédictions du Pentateuque.

Troisièmement, le principe soulignant les promesses de bénédictions et de malédictions est aussi valide maintenant qu’il l’était durant les temps de Moïse.

Quatrièmement, le passage que nous étudions contient beaucoup d’instructions pour les parents, et pour tous ceux qui doivent discipliner les autres. Les principes soulignant ce passage, qui doivent avoir à faire avec la discipline divine et l’obéissance humaine, sont à la fois pertinents et pratiques.

Cinquièmement, ce chapitre ne contient pas seulement des paroles d’avertissement, mais aussi quelques-uns des plus grands mots d’espoir trouvés dans la Bible. Ainsi, c’est un texte qui encourage positivement et motive l’obéissance. Le plus je lis ce chapitre, le plus j’en tombe amoureux, et plus profond est mon sens d’espoir et d’amour qui le pénètre.165

Il y a beaucoup de passages qui sont parallèles à notre texte, en forme et en substance. Exode 23:22-33 est la première instance de la promesse de bénédictions et de malédictions, basées sur l’obéissance d’Israël à l’Alliance Mosaïque. Plus tard, dans le chapitre 28 de Deutéronome, les bénédictions et les malédictions sont répétées, en plus grand détails, pour cette seconde génération d’Israélites, qui était sur le point de posséder le pays de Canaan. Josué 24:20 est un résumé très bref des avertissements de notre chapitre, et les Ecritures des prophètes révèlent certaines dépendances directes à notre texte (Esaïe 49:1 ; Ezéchiel 34:25-30 ; 37:21-28).

Ces Avertissements et la Culture de ces jours

Dans la forme, et à certain degré dans son contenu, cette liste de « bénédictions et malédictions » est similaire à celles trouvées à la fin d’autres alliances du temps de Moïse, faites entre le roi (le souverain) et ses sujets (vassaux).166Cependant, il y a quelques différences importantes.167Je crois que c’est dans l’aspect unique de ces « bénédictions et malédictions » que nous trouverons le plus d’idées et de rapport pour nos vies.

La Structure de Notre Texte168En général, quelqu’un peut rapidement voir que Lévitique 26 a trois importantes divisions : (1) une description des bénédictions que Dieu versera sur Son peuple pour observer Son alliance (vs. 1-13) ; et (2) une description des conséquences affreuses – les malédictions – qui accompagneront la désobéissance d’Israël à l’Alliance Mosaïque (vs. 14-39). Finalement, il y a la dernière section (vs. 40-45), dans laquelle Dieu rassure Son peuple de Son amour infini. Ici, il y a l’assurance de la restauration d’Israël et de bénédictions, basées sur la fidélité de Dieu à Son alliance avec Abraham et sur la repentance d’Israël.

L’expression, « car je suis l'Eternel, votre Dieu », est la clef structurale, qui marque la fin de chaque section (vs. 13,44,45). Les bénédictions ne seront versées que sous la condition,

    « Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez. » (v. 3)

Les malédictions sont introduites par l’expression,

    « ---Mais si vous ne m'écoutez pas… »

Puis sont suivies par une déclaration concernant l’échec ou le refus d’Israël de se repentir quand la discipline de Dieu est imposée (vs. 18,21,23,28), avec l’avertissement ajouté d’être puni « sept fois »169pour leur désobéissance (vs. 18,24,28).

Le chapitre peut être souligné comme ceci :

    · Préface – Résumé de l’Alliance Mosaïque (vs. 1-3)

    · Bénédictions promises pour observer l’Alliance Mosaïque (vs. 4-13)

    · Punitions promises pour désobéir l’Alliance Mosaïque (vs. 14-41)

    · Réalisation promise de l’alliance avec Abraham (vs. 42-45)

    · Conclusion – Résumé (v. 46)

Notre Approche de Cette lecon

De nouveau, nous ne pourrons pas analyser chaque verset en détail. Nous commencerons avec une vue générale des trois sections importantes du chapitre, identifiant les caractéristiques de chacune. Puis nous chercherons à identifier les principes qui soulignent le passage, avec leurs applications permanentes pour les saints à travers les âges. Finalement, nous nous concentrerons sur le point principal du texte pour les saints de cet âge, avec quelques-unes des perversions de ses enseignements.

Bénédiction Divine : Ses Causes et ses Caractéristiques

Les bénédictions divines soulignées dans les versets 4-13 sont le résultat d’observer les conditions exigées dans les versets 1-3. Dans sa définition la plus large, les bénédictions de Dieu sur Israël sont sous la condition d’observer l’Alliance Mosaïque :

    « Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez,

       je vous donnerai… » (Lév. 26:3-4a)

Les versets 1 et 2 parlent de cette obéissance se manifestant à la fois de façons positives et négatives. Négativement, les Israélites doivent se restreindre des idoles et de l’idolâtrie de leurs prédécesseurs païens :

    « ---Vous ne vous fabriquerez pas d'idoles, vous ne vous dresserez ni statue ni stèle, et vous ne mettrez pas dans votre pays de pierre sculptée avec des figures pour vous prosterner devant elle; car je suis l'Eternel, votre Dieu. » (Lév. 26:1)

De telles idoles conduiraient aux fausses vénérations, vénérations de fausses divinités, plutôt que vers le Dieu qui les avait sauvés de l’esclavage en Egypte.

Positivement parlant, les Israélites devraient faire attention aux sabbats de Dieu et Son sanctuaire :

    « Vous observerez les jours de repos que je vous ai prescrits et vous révérerez mon sanctuaire. Je suis l'Eternel. » (Lév. 26:2)

Le peuple de Dieu doit non seulement s’abstenir de faire et révérer les idoles, ils doivent observer activement les Sabbats de Dieu et révérer Son sanctuaire. Nous savons, bien sur, que d’autres actions sont exigées du peuple de Dieu, mais c’est le cœur de l’alliance, et est ainsi accentué.170

Les bénédictions que Dieu promises à Israël sont directement liées à leur possession du pays de Canaan. Elles sont largement, mais pas complètement, physiques et matérialistes. Elles peuvent être résumées en trois catégories : (1) LA PAIX ; (2) LA PROSPERITE ; (3) LA PRESENCE DE DIEU.

La paix peut être vue dans plusieurs domaines. Premièrement, il y a de la paix avec les ennemis d’Israël. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de conflits,171mais plutôt que Dieu accordera à Israël victoires sur ses adversaires, et qu’ils n’auront pas à vivre avec la peur constante d’attaques ou de défaites. Il y aura aussi paix avec le respect des animaux sauvages qui pourraient mettre les Israélites en danger. Il y a un sens profond de sécurité promit pour ceux qui observent l’alliance de Dieu.

La prospérité est principalement matérielle. Agriculturellement, les Israélites prospèreront parce que Dieu leur donnera les pluies nécessaires, aux bons moments, qui rendront leurs moissons abondantes.172Dieu accordera aussi beaucoup de fertilité aux Israélites et à leurs troupeaux, ce qui leur causera de prospérer grandement. Ici, on devrait se rappeler que la religion de Canaan et de l’ancien Proche-Orient ont la fertilité comme le point central. Beaucoup des dieux païens étaient des dieux de fertilité. Dieu promit la prospérité et fertilité, mais cela ne viendrait quand Israël L’adorerait et éviterait l’idolâtrie et la vénération païenne. Impliqué dans son retrait dans la section malédiction (v. 16) est la prospérité de bonne santé, qui permet une personne de profiter de la « bonne vie ».

Finalement, Israël fut béni par la présence de Dieu parmi eux. Israël était Son peuple, et Il avait promit de demeurer parmi eux :

    « Je ferai ma demeure au milieu de vous, et jamais je ne vous rejetterai.

       Je vivrai au milieu de vous: je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. » (Lév. 26 :11-12)

Une des grandes conséquences en jeu comme le résultat de la chute d’Israël dans la vénération du veau d’or (Exode 32) était si oui ou non Dieu serait présent avec Son peuple (Exode 33:3,14-16 ; 34:9). L’alliance de Dieu avec Israël promettait Sa présence, mais seulement si Son peuple observait Ses préceptes et décrets (Lév. 20:22). Le tabernacle et le système sacrificiel étaient les conditions préalables pour la présence de Dieu, et ainsi il était facile de voir pourquoi les Israélites devaient « révérer » Son sanctuaire (Lév. 26:2).

C’est mon avis que cette dernière catégorie de bénédictions, la présence de Dieu, est l’ultime bénédiction, et qu’elle est aussi la base de toutes les autres bénédictions. La présence de Dieu assure à Israël la prospérité et la paix, comme Son absence amènera la pauvreté et le danger. La joie ultime des cieux est la présence de Dieu (1Thes. 5:17 ; Jean 14:3), tout comme l’enfer est le bannissement de la présence de Dieu (2 Thes. 1:9). Ainsi, une personne peut vraiment se sentir bénie, en plein milieu des tribulations et persécutions, sachant que Dieu est avec elle dans sa détresse (Ps. 73:21-28 ; Matt. 28:20 ; Héb. 13:5,6). En l’ « absence » de Dieu ou retrait, l’homme amène sur lui-même beaucoup des maux que Lévitique 26 décrit, comme est le cas dans le jugement progressif du chapitre 1 de Romains.

Ces trois catégories de bénédictions sont promises au peuple de Dieu, s’ils obéissent Ses commandements et observent Son alliance : paix, prospérité, et la présence de Dieu. Nous verrons aussi que celles-ci sont les domaines dans lesquels la discipline de Dieu viendra comme un résultat de la désobéissance d’Israël et la négligence de Son alliance. Alors, regardons les « malédictions » de notre texte, qui soulignent les conséquences de la désobéissance.

Les Conséquences de la Désobeissance d’Israël

Les « malédictions » de ce chapitre sont virtuellement le revirement des bénédictions promises. Alors que les malédictions sont présentées différemment, nous pouvons les résumer en termes de ces mêmes trois catégories :

(1) DE LA PROSPERITE A LA PAUVRETE

(2) DE LA PAIX AUX DANGERS

(3) DE LA PRESENCE DE DIEU A SON ABSENCE173Au lieu de prospérité, la désobéissance amènera la pauvreté. Initialement, les moissons d’Israël seront consommées par les attaques de leurs ennemis (26:16). Si la désobéissance d’Israël persiste, comme elle continuera surement, les pluies cesseront, les moissons d’Israël seront misérables, et ainsi une famine résultera (26:26). Il n’est pas dit mais et probablement impliqué que la fertilité cessera aussi.174Non seulement la nouvelle vie sera limitée par l’infertilité, mais les hommes seront tués par des animaux hostiles (26:22). La peste tuera beaucoup (26:21,25), et éventuellement ce peuple se tournera les uns contre les autres, devenant des cannibales (26:29).

Au lieu de paix et sécurité, la désobéissance amènera l’insécurité, le danger, et la peur. Initialement, Israël souffrira d’attaques de certains de leurs voisins, qui voleront leurs moissons (26:16). Puis, Israël sera vaincu par leurs ennemis et seront livrés entre leurs mains, pour qu’ils soient dominés par eux (26:17,25). Finalement, les Israélites seront chassés de leur pays et vivront dispersés dans le pays de leurs conquérants (26:31-32,36,38). Le reste qui demeura dans le pays souffrira autant que ceux qui furent emmenés (26:39). La paix et la sécurité qu’ils auraient pu connaître sont échangées pour l’insécurité, la peur, et l’appréhension constante (26:36-37).

A la place de la présence de Dieu au milieu de Son peuple, Israël fera l’expérience d’une séparation grandissante de Lui. En premier, Il se tournera contre Son peuple (v. 17). Puis, parce que Son peuple sera hostile (26:21,23), Il deviendra leur ennemi (26:24,28). Il les expulsera de Son sanctuaire (qu’ils n’ont pas révéré) dans le pays de leurs ennemis, loin de Sa présence (perçue). En leur absence, le pays jouira des sabbats que les Israélites n’ont jamais observé (26:34-35),

Caractéristiques du Chapitre

Ce texte nous fournit un modèle et des principes pour la discipline. Remarquez les caractéristiques suivantes des promesses de bénédictions et de malédictions qui peuvent être identifiées d’une étude du chapitre 26 de Lévitique.

(1) Les règles que Dieu a établies pour Israël, ainsi que les résultats d’obéissance ou de désobéissance, sont clairement définis. La loi n’a pas seulement été clairement déclarée, elle a été réitérée, illustrée, et développée. Personne ne pourrait considérer excuser leur désobéissance par la revendication qu’ils ne savaient pas ce qui était attendu d’eux, ou qu’ils étaient ignorants des conséquences de leurs actions.

(2) Les standards de Dieu pour la conduite d’Israël et les conséquences pour l’obéissance et la désobéissance sont donnés bien à l’avance des punitions ou des bénédictions. En tant que parents, il est facile de réagir aux mauvaises actions, plutôt que de chercher à les empêcher. Le 26ème chapitre de Lévitique est principalement préventif. D’une façon différente, le Livre de Proverbes essaye d’accomplir le même but – éviter le mal en donnant beaucoup d’avertissements à l’ avance, ainsi qu’en épelant les motivations pour obéir les commandements de Dieu. Ainsi, le « père » avertit son « fils » des mauvaises actions qui sont simplement mises sur le chemin de la vie, et passe ses mots de sagesse disant comment le fils sage devrait répondre aux tests et aux tentations de la vie.

(3) La motivation de Lévitique 26 est à la fois négative et positive. Bien que les avertissements soient plus grandiloquents et approfondis que les promesses des bénédictions de Dieu,175à la fois récompenses et punitions sont établies dans ce texte. Israël a une bonne raison d’obéir (les bénédictions des versets 1-13), plus motivé par les conséquences douloureuses de la désobéissance (les malédictions des versets14-39). Le but de ce chapitre est de motiver Israël à observer l’alliance de Dieu, et la meilleure motivation, étant illustrée ici, est à la fois positive (bénédictions/récompenses) et négative (malédictions/discipline).

(4) Le but est toujours positif, comme l’est la motivation du Dieu qui prescrit ces bénédictions et malédictions. A travers ce chapitre, aussi horrible que certains de ces avertissements soient, la bonté de Dieu est soulignée. Premièrement, la réponse de Dieu aux péchés d’Israël est de discipliner176Son peuple, pour les amener à se repentir. A chaque niveau de plus grandes sanctions, c’était dû au fait que les Israélites ne s’étaient pas repentis et ne s’étaient pas détournés de leur désobéissance (vs. 18,21,23,27). Et, à la fin, Dieu assure Israël qu’Il les restaurera, pas basé sur leur obéissance à l’Alliance Mosaïque, mais sur la base de Sa fidélité à Son alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob (vs. 40-45). Israël est toujours assuré de l’amour de Dieu et de Ses bonnes intentions pour Son peuple.

(5) Les conséquences de la désobéissance d’Israël sont continuellement et progressivement douloureuses. Cette progression de la douleur peut être vue de deux façons dans ce chapitre. Premièrement, elle peut être vue dans la série de sanctions soulignées :

    · Premier niveau (vs. 14-17)

    · Deuxième niveau (vs. 18-20)

    · Troisième niveau (vs. 21-22)

    · Quatrièmement niveau (vs. 23-26)

    · Cinquièmement niveau (vs. 27-33)

    · Résultats de ce dernier niveau (vs. 34-39)

    · La terre reçoit ses sabbats (34-35)

    · La terreur, la fuite, les périls du peuple (vs. 36-39)

Quand quelqu’un considère les trois domaines de bénédictions et de malédictions, la paix, la prospérité, et la présence de Dieu, la punition pour la désobéissance et rébellion d’Israël devient progressivement pire. L’expression répétée,

    « …sept fois » (vs. 18,21,24,28)

accentue encore plus cette progression. Remarquez l’intensification de la discipline divine dans les trois domaines des bénédictions ou malédictions :

    · Prospérité :

    · Moissons volées

    · Pas de pluies, moissons misérables, famine

    · Bétail tué par des animaux sauvages

    · Mauvaise santé, entrainant la mort pour beaucoup (cannibalisme)

    · Paix :

    · Israël premièrement attaqué, dépouillé par leurs ennemis

    · Puis dominé par leurs ennemis

    · Puis dispersé pour vivre dans le pays de leurs ennemis

    · Présence de Dieu :

    · Dieu parmi eux

    · Dieu se tourne contre eux

    · Dieu les « abandonne » - les expulse de Sa terre, Sa résidence 

(6) Finalement, Dieu traite avec le péché d’Israël et avec sa repentance à sa source, au niveau de motivation. La désobéissance d’Israël est vue être le résultat de son mépris des lois de Dieu (v. 15). Dieu réaffirme Son amour pour Israël, qui a pour intention d’encourager et stimuler l’amour d’Israël pour Lui. Dieu assure à Israël son espoir ultime, qui encourage la repentance et l’obéissance. Ce n’est pas simplement une conformité mécanique que Dieu désire de Son peuple, mais l’obéissance, née de l’amour.

Principes de Discipline

Avant de continuer, permettez-moi de m’arrêter pour suggérer comment les caractéristiques de ce chapitre s’appliquent aux problèmes de parentage (autant qu’aux enseignants et autres gens responsables pour la discipline des autres). Considérez les directives suivantes pour la discipline, basées sur les bénédictions et malédictions de Lévitique 26.

(1) Etre sûr que les règles et leurs conséquences soient clairement communiquées. Avant qu’une personne puisse exiger une certaine sorte de conduite, les règles doivent être clairement communiquées. Pour motiver les hommes à observer ce standard, les récompenses pour l’obéissance et les sanctions pour la désobéissance doivent être clairement transmises. Cela dut être fait bien à l’avance du temps quand l’obéissance et la désobéissance soient considérées. Beaucoup d’entre nous, qui sommes des parents, ne transmettons pas les règles avant que la conduite insatisfaisante ne soit remarquée. Les individus peuvent seulement être rendus responsables pour ce qu’ils savent, et ainsi, les Israélites étaient complètement responsables. Les règles de Dieu étaient clairement établies, répétées, redites, clarifiées, et illustrées. Vraiment, les Israélites étaient « sans excuses ». Nous serions bien conseillés d’être aussi clairs dans nos espérances.

(2) Pas de menaces, mais des promesses. Ne promettez pas de conséquences que vous ne pouvez (ou ne voudrez pas) produire. Une fois que nous avons prescrit les standards de conduite que nous exigeons et notre réponse à l’obéissance et à la désobéissance à ces exigences, nous sommes obligés de continuer, pour garder notre parole concernant nos exigences. Tout comme l’Alliance Mosaïque prévoyait une certaine conduite de la part des Israélites, elle promettait une certaine conduite de la part de Dieu. Il n’y eut jamais de doutes comment Dieu allait répondre aux actions d’Israël, seulement une question du moment choisi. Les règles ne sont pas meilleures que la consistance avec laquelle elles sont appliquées. Si nous ne pouvons pas compter sur des punitions pour le mauvais comportement, comment pourrions-nous espérer des récompenses pour bonne conduite ?

(3) Avoir une série de conséquences terribles, qui devient progressivement pire, et qui arrive à des points spécifiques de la désobéissance. Le problème avec la plupart d’entre nous (parents) est que nous menaçons nos enfants avec la pire sanction (fessée) pour n’importe quelles sortes d’offenses, de renverser du lait (normalement une erreur enfantine) à la rébellion. Nous devrions économiser nos « gros bâtons » pour les pires offenses, et devrions penser à une série de conséquences déplaisantes pour la progression des offenses qui sont presque les pires. Etant un enseignant, j’ai apprit que j’avais besoin d’un grand sac de « ruses » (sanctions), qui serait approprié pour un large éventail, ainsi qu’une large gamme de personnalités. Les malédictions et les bénédictions reflètent une telle gamme de sanctions.

(4) Etre sur que vos règles incluent à la fois des conséquences positives et négatives, pour que l’enfant soit doublement motivé d’obéir. La plupart des enfants pensent que nous, les parents, disons seulement « non » et qu’il n’y a que peu de récompenses pour l’obéissance (autre que l’absence de sanctions). La bonne discipline entraine les bonnes motivations (récompenses) avec celles négatives (sanctions). Je crois que la Bible fait ça, dans le Nouveau Testament, comme dans l’Ancien. Le Chrétien cherche les récompenses pour l’obéissance, tout comme il cherche les sanctions pour la désobéissance.

(5) Quand vous êtes impliqués dans le processus de la discipline (du don des règles à leurs applications), soyez toujours surs de votre amour, encouragez la repentance, et donnez de l’espoir pour la restauration. Certains enfants perdent courage, pensant qu’ils n’ont aucune chance de plaire à leurs parents. Ils pensent que les règles sont une expression d’hostilité envers eux, plutôt que d’amour. Quand une telle attitude est attrapée (qu’elle soit intentionnelle ou pas), l’enfant a peu ou pas de motivation pour l’obéissance ou la repentance. Quoi que l’enfant fasse, dites lui qu’il y a de l’espoir, et que vous continuerez à être fidèle de les aimer et d’observer les règles (à la fois la promesse de bénédictions et de discipline).

Bénédictions et Malédictions dans l’Histoire d’Israël

Les bénédictions et les malédictions de Lévitique 26 (comme Deutéronome 28) jouent un rôle important dans l’histoire d'Israël, enregistrée dans l’Ancien Testament. Premièrement et avant tout, les livres de Josée et de Juges témoignent dramatiquement du fait que Dieu garde Ses promesses. Alors que le Livre de Josué enregistre quelques échecs de la part d’Israël (Akân , Josué 7), le Livre dans son entièreté décrit la fidélité de Dieu en bénissant Son peuple quand ils obéissent Ses commandements (à la fois ceux de la Loi et ceux donnés par Josué). D’un autre coté, le Livre de Juges transmet fortement le fait que Dieu discipline Son peuple quand ils négligeaient et désobéissaient Ses commandements. Beaucoup des « cycles » d’obéissance, bénédiction, victoire, apathie, désobéissance, défaite, réitèrent la précision absolue des promesses et avertissements de Dieu dans Lévitique 26.

Dans le récit d’Asaph racontant l’histoire d’Israël dans le Psaume 78 (spécialement versets 54-64), la désobéissance d’Israël conduit aux conséquences, les malédictions de Lévitique 26. Alors dans les psaumes, les prières des auteurs pour la délivrance des ennemis révélèrent une connaissance intime des bénédictions et malédictions liées à la Loi, formant ainsi leurs prières (Ps. 71 et 72 par exemple).

Les prophètes expliquèrent la défaite et les désastres de l’histoire d’Israël comme étant la réalisation des avertissements de Dieu concernant la désobéissance à Ses commandements. Ils promirent aussi une délivrance future, qui était virtuellement un renversement des malédictions de notre texte. Remarquez les parallèles de cette prophétie d’Ezéchiel aux bénédictions et malédictions de notre texte :

    « Je conclurai avec elles une alliance qui leur garantira la paix. Je débarrasserai le pays des bêtes féroces, de sorte que mes brebis pourront habiter en toute sécurité dans les steppes et dormir dans les forêts.

       Je les comblerai de bénédictions dans les environs de ma colline. Je ferai tomber la pluie en son temps, ce seront des pluies qui vous apporteront la bénédiction.

       Les arbres dans les champs donneront leurs fruits et la terre produira ses récoltes; les brebis vivront en toute sécurité dans leur propre pays, et elles reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand j'aurai brisé les barres de leur joug et que je les aurai délivrées de ceux qui les asservissent.

       Elles ne seront plus pillées par les nations, et les bêtes sauvages ne les dévoreront plus, elles vivront en toute sécurité sans être inquiétées par personne.

       Je leur susciterai un plant renommé. Personne ne succombera plus à la faim dans leur pays et les membres de mon peuple n'auront plus à subir les insultes des autres nations.

       Et ils reconnaîtront que moi, l'Eternel, leur Dieu, je suis avec eux et qu'eux, les gens de la communauté d'Israël, ils sont mon peuple, le Seigneur, l'Eternel, le déclare. » (Ezéchiel 34:25-30 ; aussi 37:22-38)

Il était reconnu dans l’Ancien Testament qu’aucun Israélite ne pouvait observer parfaitement les commandements de Dieu, et que la délivrance future d’Israël serait le travail de Dieu Lui-même par la venue de Son Messie. Ainsi, Esaïe parla du Sauveur, que Dieu avait nommé pour sauver Son peuple :

    « Vous tous qui habitez les îles et les régions côtières, écoutez-moi!
          Et vous peuples lointains, prêtez-moi attention!
       J'ai été appelé par l'Eternel dès le sein maternel,
          et il a mentionné mon nom dès avant ma naissance.

       Il a fait de ma bouche une épée acérée,
          il m'a couvert de l'ombre de sa main,
          et il a fait de moi une flèche aiguisée;
          il m'a tenu caché, dans son carquois.

       Il m'a dit: «Israël, tu es mon serviteur,
          je manifesterai ma splendeur au travers de toi.»…

    Et il a dit aussi: «Tu ne seras pas seulement mon serviteur
          pour rétablir les tribus de Jacob
          et ramener ceux que j'ai préservés du peuple d'Israël.
          Car je t'établirai pour être la lumière des nations
          afin que mon salut parvienne aux extrémités de la terre.»…

    Voici ce que dit l'Eternel:
          «Au moment favorable je répondrai à ton appel,
          et au jour du salut je viendrai à ton aide.
          Je te protégerai, et je t'établirai
          pour conclure une alliance avec le peuple
          et pour relever le pays,
          pour faire le partage des patrimoines dévastés,

       pour dire aux prisonniers: Sortez,
          et à ceux qui demeurent dans les ténèbres:
          Montrez-vous!
          Et ils se nourriront partout le long des routes;
          sur toutes les hauteurs arides, ils trouveront de quoi manger.

       Ils n'endureront plus ni la faim ni la soif,
          la chaleur du désert et le soleil ne les frapperont plus
          car celui qui les aime les conduira
          et il les mènera auprès des sources d'eau.

       Et toutes mes montagnes, je les transformerai en chemins praticables,
          je remblaierai mes routes. » (Esaïe 49:1-3,6,8-11)

C’est totalement cohérent avec l’Ancien Testament, alors, que Jean le Baptiste introduirait le Messie, le Seigneur Jésus, en termes de l’Ancien Testament qui furent utilisés en faisant allusion au Sauveur d’Israël. On s’attendait aussi à ce que notre Seigneur s’introduirait Lui-même comme la réalisation des prophéties de l’Ancien Testament à propos du Libérateur d’Israël.

    « Il se rendit aussi à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra dans la synagogue le jour du sabbat, comme il en avait l'habitude. Il se leva pour faire la lecture biblique,

       et on lui présenta le rouleau du prophète Esaïe. En déroulant le parchemin, il trouva le passage où il est écrit:

       L'Esprit du Seigneur repose sur moi
          parce qu'il m'a désigné par l'onction
          pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres.
          Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la libération,
          aux aveugles le recouvrement de la vue,
          pour apporter la délivrance aux opprimés

       et proclamer l'année de grâce
          accordée par le Seigneur.

       Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit. Dans la synagogue, tous les yeux étaient braqués sur lui.

       ---Aujourd'hui même, commença-t-il, pour vous qui l'entendez, cette prophétie de l'Ecriture est devenue réalité. » (Luc 4:16-21)

Comme les versets immédiatement suivants dans le texte d’Esaïe (61, v. 4) indiquent, cette prophétie en est une qui concerne la restauration d’Israël, de la libération de ses malédiction à l’expérience des bénédictions. Cela, notre Seigneur déclara, devait être réalisée en Sa personne et Son travail. Jésus ne fut pas accepté comme le Messie de Dieu par les chefs religieux juifs, et donc Il fut crucifié comme un criminel, endurant ainsi les péchés des hommes, et réalisant aussi les autres prophéties concernant Sa (première) venue, des prophéties comme celles trouvées dans Esaïe 52:13-53 :12).

Sachant qu’Il serait rejeté et crucifié, l’enseignement de Jésus dans les chapitres 24 et 25 était de nouveaux avertissements du jugement futur, du même genre que donnés dans Lévitique 26. Ce ne sera pas avant le jugement final d’Israël, décrit graphiquement dans le Livre d’Apocalypse, qu’Israël ne sera sauvé.

Mais de ce salut, il n’y avait pas de doute. Tout comme Dieu avait assuré à Israël leur repentance et délivrance finales, l’apôtre Paul assura à ses lecteurs la restauration des bénédictions à Son peuple, Israël :

    « Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,

       et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
          De Sion viendra le Libérateur;
          il éloignera de Jacob toute désobéissance.

       Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
          c'est que j'enlèverai leurs péchés.

       Si l'on se place du point de vue de l'Evangile, ils sont devenus ennemis de Dieu pour que vous en bénéficiiez. Mais du point de vue du libre choix de Dieu, ils restent ses bien-aimés à cause de leurs ancêtres.

       Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.

       Vous-mêmes, en effet, vous avez désobéi à Dieu autrefois et maintenant Dieu vous a fait grâce en se servant de leur désobéissance.

       De la même façon, si leur désobéissance actuelle a pour conséquence votre pardon, c'est pour que Dieu leur pardonne à eux aussi.

       Car Dieu a emprisonné tous les hommes dans la désobéissance afin de faire grâce à tous. » (Rom. 11:25-32)

Les promesses des malédictions, mais aussi de la restauration et des bénédictions finales que nous avons étudié dans Lévitique 26, sont les bases de l’espoir futur d’Israël, et pour l’enseignement de Paul dans Romains 9-11. Israël a un bel avenir. La Grande Tribulation, qui est décrite complètement dans le Livre d’Apocalypse, sera exigée pour détourner Israël de leurs péchés, mais Israël se tournera et se repentira, et sera restauré.

Ainsi, Lévitique 26 avait pour intention d’être un mot d’avertissement et d’espoir pour les Israélites de l’ancien temps, et il continuera à être cela jusqu'à ce qu’Israël soit restauré. Mais il y a aussi des applications importantes de ce texte pour les Chrétiens contemporains. C’est l’apôtre Paul qui signale à ses lecteurs ces principes sous entendus de ce passage et les applique aux Chrétiens. Et il fait cela dans le Livre de Galates, un Livre écrit pour corriger les erreurs du légalisme, basées sur les interprétations et les applications imprécises de la Loi de Moïse. Paul écrit,

    « Mes frères, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu'un homme a rédigé son testament en bonne et due forme, personne ne peut l'annuler ou y ajouter quoi que ce soit.

       Or, c'est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses. Il n'est pas dit: «et à ses descendances», comme s'il devait y avoir plusieurs lignées pour bénéficier de ces promesses. A ta descendance ne désigne qu'une seule descendance, et c'est le Christ.

       Eh bien, je dis ceci: une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d'un testament; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard: elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant.

       En effet, si l'héritage du salut dépend de l'accomplissement de la Loi, il ne repose plus sur la promesse. Or, c'est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham.

       Mais alors, pourquoi la Loi? Elle a été ajoutée pour mettre en évidence la désobéissance des hommes à l'ordre divin, et le régime qu'elle a instauré devait rester en vigueur jusqu'à la venue de la descendance d'Abraham que la promesse concernait. Cette Loi a été promulguée par l'intermédiaire d'anges et par le moyen d'un médiateur, Moïse. » (Gal. 3 :15-19)

Paul correcte ces Juifs vivant comme des païens qui enseignaient que la justification et la sanctification étaient le résultat des travaux, les efforts des hommes pour observer la Loi. Il montre que l’Alliance avec Abraham est l’alliance principale, l’Alliance qui n’est pas dépendante de l’obéissance des hommes, mais seulement de la fidélité de Dieu à Sa parole. L’Alliance avec Moïse, Paul enseigne, était secondaire, un arrangement temporaire, provisionnel, qui en aucun cas ne met l’Alliance avec Abraham de coté. Ainsi, les Juifs qui vivaient comme des païens, qui mettaient l’accent sur l’obéissance des hommes à l’Alliance avec Moïse, avaient tort. Le salut et la sanctification était le travail de Dieu, basé sur Son Alliance avec Abraham.

Bien que Paul ne fit pas directement allusion au chapitre 26 de Lévitique, je crois que ce texte enseigne clairement le même principe (de la priorité de l’Alliance avec Abraham sur l’alliance avec Moïse), et celui sur lequel Paul basa son enseignement. Lévitique 26 promet des bénédictions pour obéir l’alliance avec Moïse, et des malédictions pour la désobéir. Le fait même que la section des malédictions soit bien plus détaillée que la section des bénédictions suggère qu’Israël n’observera pas l’alliance. La série disciplinaire progressive dans le chapitre indique qu’Israël continuera sa désobéissance et sa rébellion. Le dernier paragraphe, celui qui assure Israël de sa restauration prochaine, est basé sur la fidélité de Dieu à Son Alliance avec Abraham, pas sur la fidélité d’Israël à son alliance avec Dieu, l’Alliance avec Moïse. Paul souligne simplement une vérité qui était enseignée dans la Loi elle-même, une vérité enseignée dans Lévitique 26.

Deuxièmement, Paul enseigna qu’il y avait un principe sous entendu dans Lévitique 26 qui est autant applicable aux Chrétiens d’aujourd’hui qu’il l’était aux Israélites de l’ancien temps :

    « Ne vous faites pas d'illusions: Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. On récolte ce que l'on a semé.

       Celui qui sème pour satisfaire ses propres désirs d'homme livré à lui-même récoltera ce que produit cet homme, c'est-à-dire la corruption. Mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera, lui, ce que produit l'Esprit: la vie éternelle.

       Faisons le bien sans nous laisser gagner par le découragement. Car si nous ne relâchons pas nos efforts, nous récolterons au bon moment.

       Ainsi donc, tant que nous en avons l'occasion, faisons du bien à tout le monde, et en premier lieu à ceux qui appartiennent à la famille des croyants. » (Gal. 6:7-10)

Lévitique 26 promet des bénédictions pour obéir la Loi de Dieu, et des malédictions pour la désobéir. Le principe sous entendu est que nos actions ont des conséquences. Notre obéissance aux commandements de Dieu amène les bénédictions, et notre désobéissance amène la discipline.

Paul parle de cela comme « semer » et « moissonner » et il stresse que semer le mal résultera en discipline, alors que semer la vertu amènera des bénédictions. Nos actions vont soit semer le mal, soit semer la vertu, et elles produiront soit des moissons de malédictions ou de bénédictions. Ce que nous faisons ou ne faisons pas a de l’importance.

Concentrons nous sur l’application de ce principe dans l’acte le plus important que ne nous ferons jamais, celui de répondre à l’offre de pardon et de salut de Dieu en la personne et le travail de Son Fils, Jésus Christ. L’histoire a rendu douloureusement clair que les hommes ne seront jamais capables d’obtenir les bénédictions de Dieu par le moyens d’observer la Loi. L’apôtre Paul le dit de cette façon :

    « Or, nous le savons, ce que l'Ecriture dit dans la Loi, elle l'adresse à ceux qui vivent sous le régime de la Loi. Il en est ainsi pour que personne n'ait rien à répliquer et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.

       Car personne ne sera déclaré juste devant lui parce qu'il aura accompli les œuvres demandées par la Loi. En effet, la Loi donne seulement la connaissance du péché.

       Justes par la foi, sans la Loi

      Mais maintenant Dieu a révélé comment il nous déclare justes sans faire intervenir la Loi --- comme l'avaient annoncé les livres de la Loi et les écrits des prophètes.

       Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s'applique à tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence entre les hommes.

       Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,

       et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

       C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. » (Rom. 3:19-25a)

La Loi ne pouvait que prouver que tous les hommes étaient des pécheurs, dignes de sanctions divines. La Loi prouvait que tous les hommes étaient des pécheurs et avaient besoin être sauvés, mais ne pouvaient pas le faire eux-mêmes. La Loi prépare les hommes pour Christ, qui vint pour sauves les pécheurs. Il réalisa parfaitement la Loi, observant chacun de ses commandements. Il mourut aussi par la Loi, endurant les péchés du monde, et satisfaisant la demande de la Loi que celui qui péchait devait mourir.

Dieu a donc fait des provisions pour le salut et la bénédiction de l’homme par la venue, la vie, la mort, l’enterrement, et la résurrection de Son Fils, Jésus Christ. Les bénéfices, les bénédictions de la mort de Christ, sont disponibles pour chaque pécheur, et pourtant Dieu exigea que ceux qui seront restaurés devaient faire cela par la repentance, en reconnaissant leurs péchés et en acceptant la provision de Dieu pour le pardon. Le salut est pour tous ceux qui veulent se repentir et croire. Le salut est pour tous ceux qui « feront appel au Seigneur ». Il n’y a rien de plus important que votre réponse à l’offre de Dieu, offre de salut en la personne de Son Fils. Le recevoir est recevoir le pardon, la vie éternelle et les bénédictions de Dieu. Le rejeter est rester dans vos péchés et endurer les conséquences de l’éternelle séparation de Lui et de Ses bénédictions.

    « Nous acceptons le témoignage des hommes; mais le témoignage de Dieu est bien supérieur, et ce témoignage, c'est celui que Dieu rend à son Fils.

       Celui qui croit au Fils de Dieu possède ce témoignage en lui-même. Celui qui ne croit pas Dieu fait de lui un menteur, puisqu'il ne croit pas le témoignage que Dieu rend à son Fils.

       Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.

       Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:9-12).

Comment répondrez-vous à l’offre de salut de Dieu ? Repentir, reconnaître vos péchés, et compter sur Jésus pour le salut, pour le pardon, et pour la vie éternelle, est recevoir les bénédictions éternelles de Dieu. Ne pas faire ça est continuer à faire l’expérience de la condamnation divine. Si l’Ancien Testament ne nous enseigne rien de ce récit de l’histoire d’Israël, c’est cela : que Dieu tient Ses promesses, comme cela est souligné dans Lévitique 26. Ceux qui obéissent sont bénis, et ceux qui se rebellent sont maudits. Que vous soyez parmi les bénis, parce que vous vous êtes tournés vers le Fils de Dieu et Le croyez pour le pardon, la restauration et les bénédictions.

Pour ceux qui sont des Chrétiens, ceux qui ont cru et croient en Jésus Christ pour le salut, je vous rappelle les mots de Paul que nous récoltons ce que nous semons. Notre obéissance amène la bénédiction et notre rébellion amène la discipline. Cherchons, par Sa grâce, à obéir.

La Perversion de ce Passage

Comme je conclus, permettez-moi simplement de mentionner certaines façons par lesquelles ce passage a été perverti, mal interprété et mal appliqué, même par certains aujourd’hui. Je ne décrirai pas ces positions en détails, ni ne les réfuterai, mais je les nommerai, pour que le lecteur puisse les considérer en relation avec notre texte et notre enseignement.

(1) Les légalistes, qui enseignent toujours que Dieu bénit ou maudit le Chrétien, sur la base d’observer (parfaitement) la Loi de Moïse. Milton Green n’est qu’un de ceux qui le fait de nos jours et dans notre ville. Il dit que si nous échouons d’ « observer l’alliance » Dieu nous maudira, normalement par quelque sorte d’attaque ou de possession démoniaque. D’un autre coté, il dit que, si nous observons parfaitement l’alliance, Dieu nous permettra de faire tous les miracles et les choses merveilleuses que notre Seigneur fit, et encore plus.

Les erreurs ici sont nombreuses, mais la pire est le manque de distinction entre l’Alliance avec Abraham et l’Alliance avec Moïse, et entre le salut et la sanctification achevée par notre Seigneur seul, et ce qui est prétendument achevée par les hommes observant la Loi.

(2) Les thèmes de prospérité d’aujourd’hui. L’ « Evangile de la bonne vie » considère notre texte et dit, « Si nous faisons constamment ce qui est juste, nous prospèrerons. » Il y a, bien sur, un élément de vérité ici, mais ils voient généralement la prospérité en termes matériels, et ils le voient arriver immédiatement, plutôt qu’à avoir des délais. Ils égalent aussi la souffrance humaine, les épreuves et les tests avec la désobéissance. Si vous ne prospérez pas, c’est que vous devez pécher. Ainsi, nous sommes revisités par les amis de Job.

Il y a aussi le point de vue que la prospérité dont les Etats-Unis ont fait l’expérience est due é la piété de son peuple. L’autre coté de la pièce est pour nous de dédaigner les nations appauvries, comme l’Inde, et de ressentir que cette pauvreté est le résultat direct de fausse croyance et d’impiété. Nous nous donnons trop de crédit si nous pensons de cette façon.

Une erreur est en mettant à égalité le Chrétien avec l’Israélite. Nous ne vivons pas sous le régime de l'Alliance avec Moïse, ni ne possédons pas le pays de Canaan. Ainsi, nos bénédictions vont différer quelque peu de celles des Israélites. Nos bénédictions pourront ne pas être immédiates. En fait, les bénédictions des Israélites ne l’étaient pas non plus. Le chapitre 11 d’Hébreux concentre sur la foi de ces saints et sur le fait qu’ils moururent sans avoir reçu les promesses de Dieu.

(3) L’attitude mentale positive de l’école de la pensée chrétienne. Cette école de pensée, qui a ses origines dans l’opinion païenne, voudrait que nous pensions que penser uniquement des pensées positives, pensées de succès et de prospérité, nous assurera de faire l’expérience de succès et de prospérité. Alors, Moïse a dû faire erreur, quand il introduisit de telles pensées « négatives » dans l’Ancien Testament. La Bible a beaucoup à dire qui tombe dans la catégorie des avertissements, et pourtant cela avait pour intention de jouer un rôle positif dans la vie du saint, l’avertissant de s’abstenir du mal.

(4) Le point de vue que la grâce qui est manifestée dans le Nouveau Testament met de coté tous les jugements, et ainsi le besoin d’être inquiet à propos d’éviter le péché. L’hypothèse sous entendue est que la bonté et la grâce de Dieu résulte uniquement en bénédictions, et jamais en discipline. La bonté et la grâce de Dieu sont constamment accentuées dans notre texte et dans l’Ancien Testament, et pourtant Sa bonté exige que Dieu discipline Ses enfants entêtés. La liberté chrétienne et la grâce de Dieu ne doivent jamais être utilisées comme un prétexte, une opportunité pour pécher (Rom. 6:1ff ; 1 Pierre 2:16).

Addendum A

BENEDICTIONS DES VERSETS 1-13 MALEDICTIONS DES VERSETS 14-39

Dieu Confirme l’Alliance (9) La Vengeance de Dieu Pour l’Alliance (25)

La Présence de Dieu L’ « Absence » de Dieu

Dieu Se tourne vers Son peuple (9) Dieu Se détourne de Son peuple (17)

Dieu demeurera parmi eux (11) Dieu les enverra en captivité (38-39)

Dieu vivra parmi eux (12) Dieu deviendra leur adversaire (33)

Paix Danger

Sécurité (5) Plongeon de l’âme dans l’épouvante (16)

Paix d’esprit (6) Terreur, peur, panique (36-37)

Les animaux sauvages ne le attaqueront pas (6) Les animaux sauvages les détruiront et les décimeront (22)

Ils prévaudront sur leurs ennemis (7-8) Ils seront attaqués par

                  - les raids de leurs ennemis (16)

                  - seront battus et dominés par leurs ennemis et fuirons devant eux, mais ne poursuivront pas leurs ennemis (17)

                  - seront livrés aux mains de leurs ennemis (25)

                  - dispersés parmi les nations (33)

                  - détruits – cannibalisme (29)

Prospérité Pauvreté

Dieu fournit les pluies pour la saison (4) Dieu interdit à la pluie de tomber (19)

Les récoltes pousseront abondamment (4-5) Leurs moissons ne pousseront pas (20)

                Leurs ennemis attaqueront et voleront leurs moissons (16)

                La Famine – manque de pain (16)

                Le pays est dévasté (32)

Addendum B - Les Jugements d’Israël

BENEDICTIONS AVERTISSEMENT DU JUGEMENT JUGEMENT DELIVRANCE CONNU FUTURE

Lév. 26 :1-13

        AVERTISSEMENTS Juges 6:3-4, 11 Esaïe 11 :10

      GENERAUX (vs. 14-17)

        Angoisse physique et émotionnelle

        Moissons volées par les ennemis

        Défaite par les ennemis

        SECHERESSE & PAUVRES MOISSONS Esaïe 2:11-17 ; 5:15-16

        Vs. 18-20 1 Rois 17:1-2 ; 18:2

        La destruction de la fierté

        Pas de pluies

        Pas de moissons

        ATTAQUES D’ANIMAUX SAUVAGES Esaïe 11 :6-9

        Vs. 21-22 Ezéchiel 5:17 ; 14-15,

        Peuple et troupeaux 21 ; 1 Rois 13:24 ;

        Dévastés par les animaux 20:36 ; Jér. 5:6* ; 2 Rois

                2:24 ; 2 Rois 17: 25-26*

                *Samaritains)

    LES DEGATS DE GUERRE Juges 2:11-15 ;

        Vs. 23-26 2 Rois 17:7f ;

                  1 Sam. 10:5f ; Ésaïe 3:1 ;

        Une épée Jér. 24:8-10 ; Ezéchiel 4:16 ;

        Mit dans les mains des ennemis 5:16 ; 14:13

        Famine – Pas de pain

        GUERRE ET EXILE 2 Rois 6:26-30 ; Lam. 2:26

        Vs. 27 :33 2 Rois 23 (spec. v. 20) ;

                  Esaïe 63:18 ; Jér. 44:2,6,22

        Cannibalisme Jér. 12:1 ; 33:10 ;

        Destruction des lieux de vénération Ezéchiel 12 :15

        Villes et sanctuaires détruits

        Pays désolé

        Peuple dispersé

        RESULTAT DE L’EXILE Jér. 50:34 ; Esaïe 19:1-4 Vs. 34-39 Ezéchiel 33 :10 Le pays a les Sabbats Les survivants seront abandonnés

22. La Valeur d'une Promesse (Lévitique 27)

Introduction

Comme vous le savez, c’était les élections cette semaine. Un des gros titres dans les journaux cette semaine attira mon attention. Il disait quelque chose comme ça, « Clements tiendra ses promesses ». L’essentiel de l’article était que le Gouverneur élu tiendrait les promesses qu’il avait fait pendant sa campagne électorale. Nous savons tous que beaucoup de « promesses » sont faites par les candidats, et que peu sont tenues. Mr. Clements, on nous a promis, tiendra ses promesses.

Ce gros titre révèle une triste réalité. Il nous informe que la pluparts des promesses n’ont pas l’intention d’être tenues par celui qui les fait, ni ne sont pas espérées être respectées par celui qui les entend. A une telle époque quand même des promesses ne sont pas prises au sérieux, nous devrions trouver très facile de nous identifier avec les Israélites de l’ancien temps, qui n’étaient pas espérés par Dieu à tenir leurs promesses.

Alors que le terme « promesse » était utilisé dans l’article des promesses électorales des journaux de cette semaine que Mr. Clements avait fait avant l’élection, nous ne devons pas penser aux promesses d’une façon si officielle. Dans le Nouveau Testament, notre Seigneur enseigna que chaque responsabilité, chaque engagement, devait être aussi liant qu’une promesse. Dans ce cas, les instructions que nous trouvons dans Lévitique concernant les promesses sont pertinentes aux engagements que nous prenons, et pour être franchement honnêtes, nous ne sommes pas connus pour tenir nos promesses.

Ce que les gros titres des journaux de cette semaine suggèrent – que les promesses n’ont pas besoin d’être prises au sérieux –peut être vérifié dans la pluparts de nos expériences. Combien de promesses qui ont été faites, soit par un parent, ou un ami, ou un collègue de travail, ont été oubliées ou ignorées ? Pour être encore plus franchement, combien de fois pouvez-vous vous rappeler avoir fait une promesse que vous avez regrettée plus tard ? Vous avez peut-être mentalement supprimé votre promesse, ou l’avez violée volontairement. Cette leçon pourrait indiquer ce que vous avez besoin de faire en ce qui concerne vos promesses hâtives. Pour ceux qui seront tentés de faire une promesse hâtive dans l’avenir, cette leçon devrait être un avertissement. Le sujet ici est, en fait, des plus pertinents, car des promesses coûteuses sont souvent faites hâtivement et brisées sans honte, aujourd’hui tout comme autrefois. Apprenons de Lévitique comment faire plus attention en ce qui concerne nos promesses.

Les Tensions de Notre Texte

La première « tension de notre texte » en est une logique. Si les promesses ne devraient pas être brisées, pourquoi Dieu a-t-Il fait des provisions pour que les promesses puissent être interverties ? Je crois que nous trouverons une solution à cette question mystérieuse en examinant plus soigneusement ce texte et ce qu’il enseigne.

Il y a encore une autre « tension dans ce texte ». Ce chapitre est le dernier chapitre du Livre de Lévitique, et sert ainsi de conclusion à ce Livre. Pourquoi Dieu conclurait-Il le Livre de Lévitique avec des règles qui traitent avec des offrandes de promesses ?177De quelle façon ce sujet pourrait-il servir à conclure ce Livre d’une manière appropriée et significative ? Ce problème sera aussi résolu par une étude du chapitre.

L’Approche de Cette Lecon

Dans cette leçon, nous commencerons par étudier quelques-unes des caractéristiques du chapitre, puis en procédant à faire quelques observations et généralisations celui-ci dans son entièreté. Nous continuerons alors au-delà du chapitre pour comparer son enseignement avec le reste de l’Ancien Testament. Puis, nous chercherons à comprendre comment les pratiques des Israélites se conformaient aux principes et aux décrets que Dieu avait établi en ce qui concerne les promesses. Ensuite, nous regarderons au Nouveau Testament, pour voir comment son enseignement adopte ou révise l’enseignement de l’Ancien Testament. Finalement, nous identifierons ces principes qui sont à la fois éternels et pertinents, et qui suggèrent quelques-unes des applications pratiques pour les Chrétiens du Nouveau Testament.

La Structure de Lévitique 27

La clef de la structure du chapitre 27 doit être trouvée par les catégories des choses qui sont promises comme offrandes à Dieu :

    · Promesses de consacrer des personnes – vs. 1-8

    · Promesses d’offrir des animaux – vs. 9-13

    · Promesses d’offrir des maisons – vs. 14-15

    · Héritage promis (terre de famille) – vs. 16-21

    · Terres achetées (non patrimoine) – vs. 22-25

    · Dons interdits – vs. 26-33

    · Conclusion – v. 34

La Définition d’une Promesse

Vue simplement, l’offrande d’une promesse178est pratiquer un genre de vénération « carte de crédit ». C’est une promesse de vénérer Dieu avec une certaine offrande dans l’avenir, motivée par avoir de la gratitude pour la grâce de Dieu dans la vie de l’offreur. La raison pour le délai de l’offrande était que l’offreur n’était pas capable, à ce moment de l’offrir. La promesse était faite, promettant d’offrir quelque chose à Dieu si Dieu intervenait pour la personne, rendant l’offrande possible. Dans beaucoup de cas, la promesse était faite en temps de grand danger ou de besoin. Les rabbins croyaient que les cadeaux qui étaient promis dans Lévitique 27 devaient être utilisés pour l’entretien du Temple.179De nombreux exemples de promesses similaires à celles de Lévitique 27 peuvent être trouvés dans la Bible. Jacob promit de payer une dîme si Dieu le bénissait et le protégeait (Gen. 28:20-22). La promesse de l’homme consacré est définie dans le chapitre 6 de Nombres et Samson (Juges 13) est l’exemple le plus connu de l’Ancien Testament. Quand les Israélites combattirent le roi cananéen d’Arad, ils promirent de détruire totalement leurs villes si Dieu leur donnait la victoire (Nombres 21:1-3). La promesse la plus tragique est celle de Jephté, qui promit d’offrir à Dieu la première chose à sortir de sa tente pour le recevoir, ce qui arriva être sa fille unique (Juges 11:29-40). Anne promit que si Dieu lui donnait un fils, elle le consacrerait au Seigneur pour toute sa vie (1 Sam. 1:10-11). La promesse de Jonas fut faite depuis l’intérieur du ventre du gros poisson qui l’avait avalé (Jonas 2:2). Des promesses furent aussi faites pas les païens (Jonas 1:16). Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que Paul continua à faire des promesses et à les tenir (Actes 18:18 ; 21:23).

Les promesses de Lévitique 27 étaient des promesses volontaires d’offrir un cadeau particulier180à Dieu. Particulièrement à l’esprit dans notre texte sont ceux dont Dieu savait que les hommes ne voulaient pas offrir. Dieu anticipa que les promesses qui étaient faites à ce moment pourraient être regrettées plus tard, et ainsi, l’offreur essayerait, d’une façon ou d’une autre, de remplacer sa promesse par une autre, ou de réduire ce qui était offert.

Des Règles Précises Pour des Cadeaux Particuliers

Nous n’auront pas le temps pour une analyse détaillée de chaque section du chapitre, mais il est important pour comprendre certaines des règles qui sont établies dans ce chapitre. Alors nous allons brièvement étudier chaque section du texte.

Les Promesses de Consacrer des Personnes (vs. 1-8)

Des personnes autant que des propriétés pouvaient être consacrées à Dieu, donc la première section du chapitre traite avec des catégories variées de gens qui pourraient être promis comme offrande à Dieu. Il est assumé que ces personnes soit serviraient dans un ministère lié au tabernacle, ou serviraient au moins les prêtres (travaillant dans les champs qui pourraient être dédiés ?). Certains commentateurs assument que les personnes dédiées ne seraient pas données, mais plutôt leur valeur serait donnée en espèces. Je ne le comprends pas comme ça. Je comprends que la valeur de telles personnes devait être déterminée par la catégorie dans laquelle elles tombaient, correspondant à leur âge et sexe. Leur valeur semble être leur « valeur sur le marché », ce qu’une personne amènerait sur le marché. Ce n’est donc pas dégradant pour les femmes ici, ou les jeune ou les vieux, mais seulement une reconnaissance de quelle valeur cette personne avait sur le marché.

Alors qu’une pénalité de 20% est payée par ceux qui rachèteraient d’autres possessions variées consacrées à Dieu, aucune pénalité n’est nommée ici. La valeur de chaque personne semblait être le prix qui devait être payé pour racheter cette personne. Le prix était assez élevé pour qu’aucune autre pénalité ne soit nécessaire.181Il y a une provision gracieuse ici, pour que si une personne était trop pauvre, les prêtres pourraient déterminer un prix plus bas (27:8).

Les Promesses d’Offrir des Animaux (vs. 9-13)

Les versets 9-13 établissent les règles concernant le don d’animaux, à la fois purs, qui pourraient être offerts à Dieu (vs.9-10), et les impurs (vs 11-13), qui pourraient être utilisés par les prêtres ou vendus. Aucun des animaux qui auraient pu être des offrandes à Dieu ne pouvait être rachetés, ou échangés pour un autre. Je peux imaginer un homme changeant d’avis et voulant offrir un animal de moindre valeur à la place d’un animal de plus grande valeur. Pour empêcher ceci d’arriver, si une substitution était faite, les deux animaux devraient être purs, et seraient offerts comme sacrifices. En termes plus contemporains, si un homme promettait de donner à Dieu une Rolls Royce, puis essayait de la remplacer par une Mercedes Benz, les deux automobiles appartiendraient à Dieu.

Les animaux impurs, animaux qui ne pouvaient pas être offerts comme sacrifices, pouvaient être rachetés. La valeur de l’animal serait établie par le prêtre, et une pénalité de 20% serait ajoutée si la personne faisant l’offrande voulait racheter l’animal.

Les Promesses d’Offrir des Maisons (vs. 14-15)

Ce n’est pas déclaré en ces termes, mais la maison qui est offerte ici pourrait être celle où la famille n’habitait, mais un autre morceau du patrimoine, qui ne reviendrait pas au propriétaire à l’année du Jubilée.182La valeur de la maison serait établie par le prêtre, et la maison pourrait être rachetée par le paiement de cette valeur, plus la pénalité de 20%.

Les Promesses de Terrains de l’Héritage d’une Personnes (vs. 16-21)

Quelqu’un pourrait aussi dédier une portion de l’héritage de sa famille, cette propriété qui reviendrait au propriétaire ou ses héritiers à l’année du Jubilée. La valeur de cette propriété devait être déterminée par la quantité de semence nécessaire pour planter le champ. Pour racheter le champ l’offreur serait exigé de payer 50 sicles (pièces d’argent) pour chaque quatre hectolitres de semence d’orge estimé pour planter. Il semblerait que cela était 50 sicles pour les 50 années jusqu’au Jubilée, un sicle par année, par chaque quatre hectolitres de semence d’orge utilisé.183Le nombre d’année restant jusqu’au Jubilée déterminerait la valeur du don, ainsi que le prix exige pour le racheter (plus la pénalité de 20%, v. 18). Si l’homme qui dédiait ce champ essayait de renier sa promesse en vendant cette propriété à quelqu’un d’autre (apparemment sans que l’acheteur sache que cette propriété fut dédiée à Dieu), la propriété reviendrait alors au Seigneur à l’année du Jubilée, et non pas au propriétaire original qui la dédia à Dieu par une promesse. La propriété deviendrait alors la possession du prêtre.

Les Promesses d’Offrir des Champs Achetés (vs. 22-25)

Un homme pourrait acheter les champs d’un camarade Israélite et puis les dédier à Dieu comme une offrande. Si c’était le cas, le prêtre déterminerait la valeur de cette propriété, prenant en compte le nombre d’années jusqu’au Jubilée. Il semblerait que dans ce cas le paiement de la valeur de la propriété devait être fait à l’ avance (« le jour même », v. 23). Quand l’année du Jubilée arrive, la terre reviendrait à son propriétaire original, et non pas a l’offreur (v. 24).

Le standard monétaire quand la valeur de la propriété était établie était « le cours du sicle en vigueur au sanctuaire » (v. 25 ; Exode 30:13 ; Nombres 3:47 ; 18:16). Il n’y a aucun doute que certains Israélites fourbes auraient pu essayer de payer leurs dettes au Seigneur selon un autre standard monétaire, qui aurait été de moindre valeur. Le sicle valait 20 guéras. Aucune possibilité de magouilles d’argent ici.

Les Dons Interdits (vs. 26-34)

Le premier-né parmi les animaux appartenait déjà à Dieu (Exode 13:2), et ainsi ne pouvait pas Lui être promit comme un don dédié (vs. 26-27). Tout premier-né d’un animal impur pouvait être racheté en payant sa valeur, plus 20%.

Toute « chose interdite »,184celle qui était déjà dédiée au Seigneur, ne pouvait être promise comme don au Seigneur, ni ne pouvait-elle être rachetée (vs. 28-29). La personne qui était interdite d’être offerte ne pouvait pas être rachetée, mais devait être mise à mort.

Les dîmes qui appartenaient déjà au Seigneur ne pouvaient pas non plus être dédiées au Seigneur comme don (vs. 30-33). Si un homme voulait racheter un des produits de la terre, il aurait à payer la pénalité de 20%. Cependant, la dîme du troupeau, ne pouvait être rachetée, et la sélection du dixième animal ne pouvait surement pas être manipulée. Essayer d’échanger un animal à la place du 10ème animal faisait que les deux animaux devenaient des offrandes pour le Seigneur.

Observations Générales de Lévitique 27

(1) Le chapitre tout entier traite avec ces dons que les hommes ont volontairement choisis et promis de dédier à Dieu. Il est très clair dans ce chapitre et du contexte de Lévitique dans son entièreté que les offrandes qui sont promises ici sont simplement volontaires. Les promesses-cadeaux sont toujours séparées des dons que les Israélites étaient obligés de faire à leur Dieu.

(2) Le but de ce chapitre n’est pas d’instruire les Israélites qu’ils devaient faire de telles promesses, ou comment ils devraient les faire. Ni dans Lévitique, ni ailleurs dans la Bible, nous trouvons aucunes instructions détaillées concernant la réalisation de telles promesses (autre que l’exhortation de faire toutes promesses avec prudence et réflexion, puis de les tenir). Cela semblerait être parce que faire des promesses était si courant dans l’ancien Proche-Orient que cela était inutile.

(3) Le point du chapitre est regardé si et comment les Israélites pouvaient briser leurs promesses. Les règles trouvées dans Lévitique 27 sont celles exigées par le brisement des promesses. Les valeurs de chaque offrande étaient précisément déterminées et les pénalités pour racheter les offrandes étaient données pour que l’Israélite sache que s’il revenait sur sa promesse, et s’il le faisait, comment il devrait le faire (principalement cela impliquait combien il devrait payer en pénalités).

(4) Les règles de ce chapitre apprirent aux Israélites que c’est un sujet coûteux de briser une promesse. Dans certains cas, ce qui fut promis ne pouvait pas être racheté, et quand il pouvait être racheté, la personne qui offrait le ferait à un prix élevé. Dans les cas où l’Israélite essaierait illégitimement d’éviter la pénalité en substituant les offrandes, il perdrait non seulement son offrande, mais aussi le remplacement. Quelqu’un pourrait être capable d’annuler sa promesse, mais cela ne serait pas fait à bon marché.

(5) La supposition sous-entendue est que l’homme est une créature tombée, dont les engagements se refroidiront et dont le zèle religieux déclinera. Les règles de Lévitique 27 assument que l’enthousiasme de l’Israélite qui a promis de faire une certaine offrande volontaire à Dieu se refroidira probablement et essayera par conséquent de briser sa promesse ou de baisser le prix ou la qualité de son offrande. Aucune des règles du chapitre 27 n’aurait dû être nécessaire si cela n’avait pas été pour la chute de l’homme et pour son péché, qui refroidit son enthousiasme, minimisa sa générosité, et entrava sa vénération.

Les Promesses de l’Ancien Testament

Il y a beaucoup de textes de l’Ancien Testament traitant avec les promesses. Les instructions de ces textes concernant les promesses peuvent largement être résumées en deux phrases, auxquelles notre Seigneur fit allusion,

« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras.» » (Matt. 5:33)

Je comprends la « fausse promesse » étant une promesse qui ne pouvait, en fin de compte, être tenue. Elle aurait pu être une promesse faite sincèrement sur le moment, mais qui fut oubliée, regrettée, ou pour une raison ou une autre pas réalisée. Elle aurait même pu être une promesse qui avait été faite sans jamais avoir eut l’intention d’être tenue, même quand elle fut faite. En plus de l’avertissement contre faire de fausses promesses, l’Ancien Testament était compris enseigner qu’une promesse qui était faite devrait être tenue. Ces mots, répétés par notre Seigneur, n’étaient qu’une répétition de ce que l’Ancien Testament enseignait.

« ---Quand tu auras fait un vœu à l'Eternel votre Dieu, tu n'en différeras pas l'accomplissement, car l'Eternel ton Dieu ne manquerait pas de t'en demander compte, et tu porterais la responsabilité d'une faute.

   D'ailleurs, tu n'es pas tenu de prononcer un vœu; si tu t'en abstiens, tu ne seras pas coupable pour cela.

   Mais si une promesse a franchi tes lèvres, tu dois la tenir et accomplir le vœu que tu auras librement fait à l'Eternel ton Dieu de ta propre bouche. » (Deut. 23:22-24)

« Il est dangereux pour l'homme de consacrer précipitamment quelque chose à l'Eternel
      et de ne se mettre à réfléchir qu'après avoir fait son vœu » (Prov. 20:25)

« Si tu as fait un vœu à Dieu, accomplis-le sans tarder, car les insensés déplaisent à Dieu. Ce que tu as promis, tiens-le.

   Il vaut mieux ne pas faire de vœux qu'en faire et ne pas s'en acquitter.

   Ne laisse pas tes paroles te charger d'une faute et ne va pas dire au représentant de Dieu: «Mon vœu était une erreur.» Pourquoi irriter Dieu par tes paroles et faire échouer tes entreprises?

   Car beaucoup de vaines rêveries aboutissent à beaucoup de paroles en l'air. C'est pourquoi: éprouve un grand respect pour Dieu. » (Ecc. 5:3-6)

La Contribution Unique de Lévitique 27

Alors que l’enseignement de Lévitique est cohérent avec celui de l’Ancien Testament dans son entièreté, il fait quelques uniques contributions. Il y a trois leçons principales à être apprises de la règle de Lévitique 27, qui séparent ce chapitre dans son accentuation et ses méthodes. Considérons chacune d’elles.

Lévitique 27 enseigne les hommes à faire attention aux promesses qu’ils font, mais dans un sens différent qu’ailleurs. Il y a trois façons principales par lesquelles le peuple de Dieu était averti à propos de faire des promesses hâtives, sans avoir bien réfléchi. Premièrement, il y a la méthode d’enseignement. Dans la Loi, il y a des avertissements clairs et des instructions en ce qui concerne les promesses hâtives, comme nous l’avons vu ci-dessus. Deuxièmement, quelqu’un peut utiliser des exemples et des illustrations pour enseigner. L’Ancien Testament nous donne plusieurs exemples d’hommes qui firent des promesses bêtes, l’exemple le plus remarquable étant Jephté, qui promit si vaguement, que sa fille devint l’offrande à Dieu (Juges 11:29-40). Troisièmement, vous pouvez apprendre aux hommes à faire ce qui est juste en rendant la désobéissance douloureuse et couteuse. Dans Lévitique 27 les Israélites sont éduqués de la folie des engagements hâtifs en spécifiant que certaines promesses ne peuvent pas être interverties, et que dans ces cas, qui peuvent être le rachat de ce qui a été promit, peut être coûteux. Cette troisième méthode, la méthode de Lévitique 27, nous pouvons l’appeler « sanctions économiques ».

Notre gouvernement a apprit que le moyen le plus puissant et persuasif de modifier la conduite d’autres pays est celui de sanctions économiques. Les hommes peuvent ne pas répondre à la logique et à la raison, ou ne pas tenir compte de l’avenir des autres, qui ont fait des erreurs similaires. Mais on pourrait s’attendre à ce qu’ils réalisent ce qui se passe quand ils sont frappés durement dans leur compte en banque.

Cela peut être vu dans l’application du code de la route. Tout le monde est d’accord en principe qu’une zone d’école est un endroit qui exige une réduction de vitesse. Nous avons difficilement besoin d’être appris les raisons pour de telles lois. On peut nous montrer d’horribles images du refus des hommes de ne pas suivre ces lois. Mais l’incitation la plus puissante pour nous d’observer ces lois est de savoir que cela nous coûtera un paquet si nous ne le faisons pas.

C’est précisément la contribution des règles de Lévitique 27. Ailleurs les hommes sont apprit qu’ils n’ont pas besoin de faire des promesses, et quand ils le font, elles devraient être faites après avoir bien réfléchi, et que toutes promesses doivent être tenues. Des récits comme l’histoire de la promesse de Jephté sert d’exemple de conséquences que des autres ont payé pour de promesses bêtes. Mais notre texte informe les hommes du prix qui doit être payé pour faire des promesses qu’ils ne tiendront pas. A la fin, les sanctions économiques prescrites ici parlent bien plus fortement.

Dans la plupart des transactions légales, nous sommes avertis que nous devrions « lire les petites lettres » pour que nous sachions ce avec quoi nous sommes d’accord. Dans Lévitique 27, les « petites lettres » sont imprimées en lettres capitales, en caractère gras, et soulignées, pour que nous ne puissions pas ne pas comprendre la pénalité pour briser nos promesses.

De plus, Lévitique 27 conclut le Livre tout entier en concentrant l’attention des Israélites sur la forme de vénération la plus élevée dont les hommes peuvent faire expérience. Plusieurs chapitres de Lévitique traitent déjà avec des offrandes et d’obéissance obligatoires. Le dernier chapitre du Livre traite avec ce qui est purement volontaire. Alors que la première obéissance était un devoir, la seconde était une grande joie.

L’acte volontaire de vénérer Dieu par le moyen de promesses est la forme la plus élevée de vénération dans l’Ancien Testament. La loi de ce chapitre assume que les hommes feront, par gratitude pour Dieu, pour Sa piété et Sa grâce, des offrandes qui étaient la réponse d’amour des Israélites, non pas à la Loi. C’est si approprié pour le Livre de Lévitique de finir sur une note d’amour, plutôt que de loi, sur une note de grande joie, plutôt que de devoir.

Quand notre Seigneur instruisit ceux qui étaient forcés de porter un fardeau sur un kilomètre, devraient le porter deux kilomètres (Matt. 5:41), Il suggéra qu’il n’y avait rien de spécial de le porter pour juste un kilomètre. Après tout, ils étaient « forcés » de le porter sur ce kilomètre. Il y a moins de vertu de faire ce qu’une personne doit faire que faire ce qui est purement volontaire. Aussi, en parlant de la réponse de quelqu’un à la cruauté d’un maitre dur, Pierre dit à ses lecteurs :

« Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu. » (1 Pierre 2:20)

Les offrandes-promesses volontaires qui sont traitées dans Lévitique 27 font parties de ce genre de « niveau plus élevé » de conduite, qui faisait plaisir à Dieu. Quelle meilleure façon de finir Lévitique qu’avec une forme idéale de vénération ?

L’enseignement de Lévitique 27 est étroitement lié à celui du chapitre 26. Je viens juste d’apprécier la proximité de notre texte aux « bénédictions et malédictions » du chapitre 26. Les bénédictions et les malédictions sont les promesses de Dieu, soit de prospérité ou de pauvreté, de bénédiction ou de discipline. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le chapitre 27 traite avec les promesses de l’homme. Le peuple de Dieu, Israël, devait imiter Dieu, Le représenter sur la terre. Quand le peuple de Dieu échoua à tenir ses promesses, non seulement ils péchèrent en désobéissant Ses règles concernant les promesses, ils conduisirent aussi les hommes de devenir douteux de toutes promesses. Tout comme les gros titres des journaux de cette semaine exprimaient de la surprise que les politiciens tiendraient leurs promesses, la négligence d’Israël de leurs promesses conduit les hommes à douter toutes promesses, même celles de Dieu. Pour les Israélites de faire des promesses légèrement c’était nier l’impact que les promesses de bénédictions et de malédictions de Dieu devait avoir comme motivation de fidélité et d’obéissance à la parole de Dieu. Les promesses de Dieu sont la base de notre foi et de notre obéissance. Dieu tiendra Ses promesses, et donc nous devrions agir de même.

Finalement, ce texte rappelle le lecteur de la chute de l’homme. La dépravation de l’homme est assumée, et est la raison sous entendues de la loi du chapitre 27. Nous pourrions aller plus loin et dire que c’est l’immoralité de l’homme qui est la raison sous-adjacente pour toutes les lois du Livre de Lévitique. La raison pour laquelle Dieu fut séparé de l’homme, et ne pouvait seulement être approché par le sang versé d’un sacrifice, était que l’homme était contaminé par le péché.

Même en performant la forme la plus élevée d’activité humaine – la vénération – le péché de l’homme devait être pris en considération. Pendant un moment de désespoir ou pendant des situations désespérées, les Israélites firent appel à Dieu pour délivrance et promirent de Lui faire une certaine offrande s’Il répondait à leurs prières. Pourtant même quand Dieu intervint merveilleusement et répondit à cette prière, la personne qui fit cette promesse avait souvent une arrière pensée. Le péché contaminait et corrompait la vénération, tout comme il le fait pour toute autre chose, et Lévitique fit des provisions pour cette réalité.

Mettre les Promesses d’Israël en Pratique

Ayant gagné un sens de ce que la promesse d’une personne pourrait être de la Loi de Moïse, nous trouvons beaucoup de cas dans lesquels les promesses des individus étaient tenues, avec générosité et gratitude. Un des récits de promesses les plus merveilleux tenues est trouvé dans le chapitre 1 de 1 Samuel, où Anne promit que si Dieu lui donnait un fils, elle le Lui consacrerait pour le service du temple pendant toute sa vie. Anne tint sa promesse, bien que cela a dû lui briser le cœur de laisser son fils au temple, pour être élever par quelqu’un d’autre.

Les psaumes nous fournissent de nombreux exemples de louanges et de remerciements qui accompagnent les offrandes de ceux qui avaient promis de vénérer Dieu s’Il répondait à leurs requêtes :

« O Dieu, je veux accomplir les vœux que j'ai faits,
      et je veux t'offrir ma reconnaissance.

   Car tu m'as sauvé la vie,
      tu as préservé mes pieds de la chute
      afin que je marche devant toi, ô Dieu, et dans la lumière de la vie. » (56:13-14)

« Je viens dans ta maison avec des holocaustes,
      je m'acquitte envers toi des vœux que je t'ai faits.

   J'accomplis les promesses
      prononcées par ma bouche au temps de ma détresse.

   Je t'offre en holocauste les bêtes les plus grasses,
      des béliers avec de l'*encens.
      J'immolerai des taureaux et des boucs. » (Ps. 66:13-15 ; Aussi Ps. 22:25 ; 50:14 ; 61:5,8 ; 65:1 ; 76:11 ; 116:14,18 ; 132:1-5)

Cependant, il est triste de dire que ces instances de ceux qui tenaient leurs promesses n’étaient pas typiques des Israélites. Dans le Livre de Lévitique, Dieu ordonnait que seuls des spécimens parfaits Lui soient offerts comme des dons spéciaux (Lév. 22:21).185Pourtant le prophète Malachie dut réprimander le peuple de Dieu pour Lui offrir leurs animaux qui avaient des défauts :

« Quand, pour le sacrifice, vous venez présenter un animal aveugle, n'y a-t-il rien de mal? Et quand vous présentez une bête éclopée ou un agneau malade, n'y a-t-il rien de mal? Offrez-le donc à votre gouverneur! Sera-t-il content de vous? Ou vous fera-t-il bon accueil? dit l'Eternel, le Seigneur des armées célestes. » (Mal. 1:8)

Bien que Malachie ne parle pas seulement d’offrandes spéciales faites pour un vœu, surement celles-ci ont été incluses dans sa réprimande. La nation en était arrivée à en vouloir à leurs offrandes, plutôt que de se réjouir en les offrant. Ce fut une évidence de leur dureté de cœur qui exigerait la discipline divine. La vénération idéale que nous trouvons discutée dans Lévitique 27 était rarement pratiquée ; au lieu de ça, les corruptions que notre texte cherchait à empêcher étaient devenues la règle du jour. Si la vénération devait atteindre l’idéal de Dieu, quelque chose devait arriver pour le rendre possible.

Les Promesses Dans le Nouveau Testament

La première déclaration concernant les promesses dans le Nouveau Testament, à laquelle nous avons déjà fait référence, vint des lèvres de notre Seigneur dans le Sermon sur la Montagne :

« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras.»

   Eh bien, moi je vous dis de ne pas faire de serment du tout. Ne dites pas: «Je le jure par le ciel», car le ciel, c'est le trône de Dieu.

   Ou: «J'en prends la terre à témoin», car elle est l'escabeau où Dieu pose ses pieds. Ou: «Je le jure par Jérusalem», car elle est la ville de Dieu, le grand Roi. » (Matt. 5:33-35)

La première chose que nous devrions remarquer est le fait que la déclaration, à laquelle notre Seigneur fait précisément allusion, transmet l’enseignement de l’Ancien Testament. Le problème n’était pas avec la déclaration, mais avec son application. Le Judaïsme du temps de Jésus en était arrivé à voir son enseignement comme voulant dire que les seules promesses qu’un homme faisait qu’il devait tenir étaient ses promesses. En d’autres mots, en pratique le Judaïsme pensait que seules les promesses sincères d’une personne devaient être tenues, mais que les promesses mensongères dans n’importe quel autre contexte était légales. Une promesse devint donc une catégorie d’affirmation très séparée, un serment qui devait être tenu.

Les problèmes étaient encore pire, car plus tard dans Matthieu, nous voyons qu’il y avait certains serments qui n’étaient pas pensés être liants, que seuls les serments très techniquement exprimés l’étaient :

« Malheur à vous, guides aveugles! En effet, vous dites: Si quelqu'un jure «par le Temple», il n'est pas tenu par son serment, mais s'il jure «par l'or du Temple», il doit tenir son serment.» (Matt. 23:16)

Et ainsi nous voyons qu’une vue légaliste des promesses voulait dire que très peu de promesses étaient réellement tenue, ou avaient même pour intention d’être tenues. C’était loin d’être l’intention de la Loi.

Jésus agrandit l’exigence de l’honnêteté de chaque affirmation, de chaque promesse que les hommes pouvaient faire :

« Dites simplement «oui» si c'est oui, «non» si c'est non. Tous les serments qu'on y ajoute viennent du diable. » (Matt. 5:37)

En d’autres mots, la Loi demande aux hommes d’être juste dans tous ce qu’ils disent, dans chaque affirmation, pas seulement en ce qui concerne les serments ou les promesses. Ainsi, nous pouvons dire que chaque engagement, chaque promesse sont aussi bons qu’un vœu, et devraient être faits après bonne réflexion, avec honnêteté, et puis devraient être tenus.

Je crois que c’est pour cette raison que le Nouveau Testament parle rarement de vœux, mais dit beaucoup en ce qui concerne nos affirmations et nos engagements.

Dans Marc 7:9-13, notre Seigneur condamne les pharisiens et les scribes pour le mauvais usage du vœu, qui utilise le mot « corban » pour éviter ses responsabilités. Ainsi, en dédiant leurs biens à Dieu, ils évitaient de faire face à leurs obligations envers leurs parents. Cela aurait pu être une mauvaise chose spécialement pour les prêtres, car les dons promis étaient estimés par les prêtres et utilisés par eux. Quand un prêtre promettait quelque chose à Dieu, comme étant « corban, dédié à Dieu », il recevait l’usage de ce don, bien que techniquement il ne lui appartenait pas, car il ne pouvait pas le donner à ses parents.

Ça marcherait un peu comme ça. Si j’achetais un nouvel ordinateur Compaq 30386 et mes parents voulaient l’utiliser pour leurs finances ou pour écrire des lettres, je résoudrais le problème de le partager avec eux en le donnant à l’église. L’ordinateur serait alors « l’ordinateur de Dieu ». Quand mes parents demanderaient s’ils pouvaient l’utiliser, je pourrais répondre pieusement, « Oh, je ne peux pas faire ça, il est saint, il ne peut seulement être utilisé par les prêtres de Dieu ». Ainsi, l’usage de l’ordinateur est restreint seulement pour mon usage, et mon obligation d’aider mes parents est invalidée. Le péché trouve toujours une façon commode avec un son pieux d’utiliser ce qui est bon pour faire du mal (Rom. 7).

Dans l’Evangile de Luc (14:28-33), notre Seigneur instruisit les hommes de « calculer le coût » avant de faire la promesse de faire quelque chose. A cause de cela, Jésus n’acceptait pas hâtivement les volontaires pour être Ses disciples, mais Il amplifia le coût de ce que cela voulait dire que d’être un disciple et les conseiller vivement d’y réfléchir avant de promettre de Le suivre (Luc. 9:57-62).

Dans l’épître de Paul aux Ephésiens, il amplifia l’importance de dire la vérité (Eph. 4:15,25). Dans sa lettre au Corinthiens, Paul encouragea les saints corinthiens à continuer avec le don qu’ils avaient promis auparavant d’envoyer à Jérusalem (2 Cor. 9:5,7). Il accorda que ceux dont les moyens avaient changé pour le pire depuis leur promesse n’avaient pas besoin de se sentir coupable à propos de donner moins qu’ils avaient promis (2 Cor. 8:12). La chose importante était pour le peuple de tenir leurs promesses, de donner ce qu’ils avaient promis, et de le faire avec joie et gratitude (9:7).

Dans la première épître de Timothée aux Ephésiens, Paul encourage les veuves de ne pas faire de promesses hâtives de rester célibataire, mais plutôt de se remarier, de peur que plus tard elles ne rencontrent « Mr Merveilleux » et ne soient tentées de rompre leur promesse (1 Tim. 5:11-15).

Jacques nous prévient de faire attention de prédire l’avenir et de remettre à plus tard les bonnes choses qui pourraient être faites aujourd’hui. Nous ne pouvons pas être présomptueux de ce que l’avenir apportera, ni osons nous reporter d’aider les autres aujourd’hui quand nous pouvons le faire (Jacques 4:13-17).

Dans le dernier chapitre de cette épître, Jacques conclut,

« Avant tout, mes frères, ne faites pas de serment, ni par le ciel, ni par la terre, ni par n'importe quoi d'autre. Que votre oui soit un oui authentique et votre non un non authentique, afin que vous ne tombiez pas sous le coup de la condamnation. » (Jacques 5:12)

L’enseignement de l’Ancien Testament est ainsi continué dans le Nouveau, avec plus d’accent sur le fait que chaque serment doit être tenu, tout comme une promesse doit l’être.

Conclusion

Il y a plusieurs principes importants qui font surface dans notre étude du dernier chapitre de Lévitique.

(1) Même quand les hommes accomplissent leur plus haut appel – la vénération de Dieu – le péché gène et contamine leurs actions. J’ai bien peur qu’il n’y ait beaucoup de Chrétiens qui supposent que quand quelqu’un est impliqué dans ce qui pourrait être vu comme un « ministère spirituel », ils sont d’une façon ou d’une autre, exempté de la tentation et du péché. Le chapitre 27 devrait nous enseigner le contraire.

Ce n’est pas simplement un phénomène de l’Ancien Testament. Dans le Livre d’Actes du Nouveau Testament, nous voyons Ananias et Saphira essayant de minimiser leur don, bien qu’en même temps disant que leur offrande était la somme totale des bénéfices de la vente de leur propriété (Actes 5:1). Dans 1 Corinthiens 11, nous voyons que les saints étaient ivres et désordonnés durant la célébration du repas à la table du Seigneur. Dans le chapitre 1 de Philippiens, nous sommes avertis de ceux qui prêchaient l’Evangile uniquement de motifs impurs.

(2) Nous sommes rappelés par notre étude de la « Seconde Loi Spirituelle Thermodynamique ». Par cela, je fais allusion à la tendance de la ferveur spirituelle du saint de se refroidir. Dans la plupart des cas quand les promesses sont faites, je soupçonne que la personne est sincère et à l’intention de la tenir. Notre texte nous rappelle que quelque soit notre motivation initiale et nos intentions, le temps ne marche pas en notre faveur, mais il marche contre nous. Ainsi, en rétrospective, nous pourrions penser à beaucoup de raisons pour lesquelles notre promesse était excessive, et bientôt nous chercherions une façon de ne pas la tenir.

Il y a beaucoup de gens qui ont fait face à des crises et qui ont, à ce moment, fait des promesses à Dieu de Le servir à l’avenir, seulement pour les oublier et les renier. Notre passage nous rappelle qu’il est facile d’échouer à tenir nos engagements. Ne pensons pas que faire une promesse émouvante, une grande promesse, à un certain moment résoudra nos problèmes une fois pour toute. La réalité de la vie est que notre enthousiasme diminuera, et que nos engagements devront quand même être tenus quand nos émotions seront moins intenses qu’elles ne l’étaient, à ce certain moment. Ainsi, la discipline et la diligence sont exigées pour tenir nos promesses.

(3) Les promesses que nous faisons peuvent être mauvaises. Nous avons principalement considéré les promesses avec l’hypothèse qu’elles étaient, au début, justes. De telles promesses deviennent immorales quand elles ne sont pas tenues. Mais il y a d’autres promesses qui sont mauvaises depuis le tout début. L’usage illicite de l’expression « corban » n’est qu’un exemple de l’usage corrompu d’une promesse. Mais il y a beaucoup d’autres promesses qui sont mauvaises depuis le tout début. Je connais de nombreux de cas dans lesquels une personne a promit de ne jamais refaire une certaine chose. Le dimanche d’après, un des membres de notre église confessa publiquement qu’il avait promit qu’il ne referait plus jamais de discours public devant d’autres Chrétiens. Cette promesse était le résultat d’un désastre qui était arrivé autrefois dans sa vie, et la promesse était son moyen de se protéger contre des douleurs futures. Ceux qui ont été blessés par des gens proches d’eux promettent de ne jamais laisser personne ne les approcher de nouveau. Etc., etc., etc.

Est-il possible que vous ayez fait une promesse comme ça, mon ami ? Que vous, à un certain moment de votre vie, avez déterminé de ne jamais refaire une certaine chose, quelque chose que vous savez est digne d’être faite, quelque chose que vous savez la parole de Dieu vous ordonne de faire ?

(4) Les promesses peuvent s’avérer être un tournant de vie très bénéfique et important dans les vies des gens. Très souvent notre obéissance à la parole de Dieu se noie dans la mer de nos bonnes intentions. Nous voulons marcher plus près de Dieu ; nous espérons devenir un meilleur époux, épouse, père, ou mère, mais nous ne semblons jamais passer du niveau « espoir » au niveau « promesse ». Les promesses pourraient être un bénéfice très important pour notre marche spirituelle en définissant ce que nous avons l’intention de faire (par la grâce de Dieu), et comment nous chercherons à glorifier Dieu.

Je crois que le Livre de Daniel nous instruit dans le rôle positif qu’une promesse joue dans la vie d’un saint. La décision de Daniel et de ses trois amis de ne pas manger les choses de la table du roi qui étaient polluées par l’idolâtrie était en fait une promesse qu’ils avaient faite. Cette promesse causa Daniel de déterminer une course d’actions, et d’observer fidèlement cet engagement. Je crois que Daniel était par conséquent un récipient pur, digne de l’usage de Dieu. Je crois aussi que Daniel comprit que Dieu seul pouvait lui permettre de tenir sa promesse, ce qui pourrait être la raison pour laquelle il refusa de cesser de prier de la même façon dont il avait l’habitude.

(5) Ce texte devrait aussi avertir le Chrétien de ne pas encourager les autres de faire des promesses hâtives, qu’ils regretteraient plus tard ou auraient tendance à abandonner. Beaucoup de techniques pour collecter des fonds, utilisés par des Chrétiens et des non Chrétiens, sont des attraits pour des engagements financiers sans assez de réflexions ou prières, qui sont plus tard regrettés. Si le peuple de Dieu ne doit pas faire de promesses hâtives, alors le peuple de Dieu ne devrait pas non plus encourager les autres à le faire.

Malheureusement, ce même principe s’applique à nos méthodes d’évangélisme. Pourquoi est ce que nous pensons que les gens devraient être encouragés à faire un engagement immédiat à Christ, sans bien réfléchir à cette décision ? Avons-nous peur qu’ils ne feront pas confiance à Christ sans notre pression qu’ils fassent une promesse de le faire, ils ne la tiendront pas ? Avons-nous peur que s’ils y réfléchissent, ils décideront contre Christ et ne tiendront pas leur engagement ? Rappelez-vous que la conversion est le travail du Saint-Esprit, qui fait que nous savons que nous sommes coupables et qui convertit les hommes (Jean 16:8-11). Notre Seigneur ne pousse jamais quelqu’un à prendre une décision hâtive de Lui faire confiance et de Le suivre. Il encourage toujours ceux qui veulent devenir Ses disciples de « calculer le coût ». Imitons notre Seigneur en faisant de même.

Comme nous terminons ce message, permettez-moi de vous demander s’il y a quelques promesses que vous avez faites, et qui auraient besoin d’être interverties. Je crois que Dieu vous libèrera volontiers d’une mauvaise promesse, bien qu’il puisse vous coûter quelque chose de le faire. Après tout, cela coûta les Israélites d’être libérer de leurs promesses !

Puis-je vous demander maintenant de considérer si oui ou non il y a des promesses que vous avez faites et que vous n’avez pas tenues, mais que vous devriez tenir. Si Dieu amène certaines promesses à votre esprit, je vous conseille vivement de faire ce que Dieu a ordonné, tenir votre promesse, de peur qu’elle ne devienne un péché.

Finalement, je vous conseille de considérer si oui ou non il y a des promesses que vous devriez faire. Des promesses qui sont basées sur votre gratitude pour Dieu et votre désir de Le vénérer et de Le servir. Des promesses qui dépendent de Dieu pour vous rendre capable de faire. Des promesses que, par la grâce de Dieu, vous tiendrez. La première de telles promesses est une décision, un engagement de croire en Jésus Christ pour le salut éternel, et de devenir Son disciple. Que Dieu touche votre cœur pour que vous fassiez et teniez cette et les autres promesses, pour Sa gloire et votre bien.

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