MENU

Where the world comes to study the Bible

Bibliography

The following resources were used in the preparation of this Bible study.

1. After the Flood, Bill Cooper

2. Bones of Contention, Marvin Lubenow

3. Catastrophes in Earth History, Dr. Steven Austin

4. Creation magazine (various articles)

5. Dinosaurs, Design, Duane Gish

6. Earth Science for Christians Schools Teachers Edition, Bob Jones University

7. Frozen in Time, Michael Oard

8. Grand Canyon: Monument to Catastrophe, Dr. Steven Austin

9. Life in the Great Ice Age, Michael Oard

10. NIV Study Bible, Zondervan

11. T.E.A.M. Training Course, Tim Stevenson,

12. The Answers Book and The New Answers Book, Ken Ham

13. The Beginning of the World, Dr. Henry Morris

14. The Genesis Flood, Morris and Whitcomb

15. The Genesis Record, Dr. Henry Morris

16. The Young Earth, Dr. John Morris

17. Thousands, Not Billions, the R.A.T.E. Project Team at Institute for Creation Research

18. Vines Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words

19. www.answersingenesis.org (various articles)

20. www.icr.org (various Acts & Facts articles)

21. www.jewsforjesus.org (various articles)

22. www.probe.org (“Capital Punishment “article)

Related Topics: Administrative and Organization

1. Les Peurs de Pharaon et la Foi d’Israël (Exode 1)

Introduction à Cette Série

« Le problème avec la Bible… est qu’une grande partie est le Nouveau Testament. Et le problème avec le Vieux Testament est juste ça. Il est vieux. Bien sur maintenant, pour certaines choses, vieillesse parle de permanence et de durabilité, même de croissance, de valeur. Pour d’autres choses, vieillesse veut dire démodé, obsolète, sans importance. Dans quelle catégorie devons-nous mettre le Vieux Testament ? »1

Dans le prologue de ce livre excellent, Un Œil pour un Œil : La Place de l’Ethique du Vieux Testament Aujourd’hui, Christopher J. H. Wright pose une question qui trouble bien des Chrétiens d’aujourd’hui. Et pour ceux qu’elle ne trouble pas, elle devrait. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je commence cette étude du Vieux Testament, commençant avec le Livre d’Exode.2 Je crois que nous trouverons, comme l’excellent livre de Wright le montre, que le Vieux Testament est un livre riche en pertinence pour le saint du Nouveau Testament.

Cette série commence spécifiquement avec la « naissance » du pays d’Israël, décrit dans le Livre d’Exode, un livre riche en thèmes qui se reproduiront dans le Vieux et Nouveau Testaments.3 Bien que nous ne couvrirons pas ce Livre d’une manière complète chapitre-par-chapitre, nous commencerons notre étude par le chapitre 1, qui prépare tous les éléments pour l’histoire de l’Exode.

Introduction à ce Message

Francis Shaeffer a écrit un livre titré Dieu est là et Il n’est pas Silencieux. Sans être en désaccord avec ce livre ou son message, je crois qu’il y a des fois quand Dieu est là, mais IL est, du moins de notre perspective, silencieux. Je crois que vous pouvez voir ça dans les Psaumes quand l’auteur fait appel à Dieu, « Où es-tu Dieu ? »4 N’avez vous pas fait l’expérience quelques fois dans votre vie, spécialement dans des périodes d’adversité, quand il vous semblait que Dieu n’était pas présent ? La période décrite dans le premier chapitre d’Exode est une de ces périodes – un temps quand d’après toutes les apparences, Dieu était silencieux. Néanmoins, Dieu était là. Nous apprendrons à voir SA main dans ces « temps silencieux » en étudiant ce premier chapitre d’Exode de plus près.

Lier le Passé et le Présent

Les versets 1-7 servent à lier les évènements du Livre de Genese5 et ceux enregistrés dans le Livre d’Exode. C’était l’intention de l’auteur que ces deux Livres soient en relation l’un avec l’autre et soient compris comme tels.6 Les versets 1-6 résument l’Histoire d’Israël, comme une tribu, décrite plus complètement dans Genèse, chapitres 12-50. Ces six versets nous rappellent que tout ce qui va arriver dans ce Livre est directement lié à ce qui était déjà arrivé dans Genèse.7 La malédiction de Dieu dans Genèse 3 inclut du travail dur, ce qui est le lot d’Israël en Egypte. Le salût de l’humanité, aussi promit dans Genèse 3, devait arriver par la naissance d’un enfant. Et c’était par la naissance d’un enfant (Moïse, Exode 2) que Dieu fournit un sauveur pour SON peuple. Comme les hommes s’efforçaient de se procurer de la sécurité et de l’importance par les buildings d’une ville ainsi qu’une tour, utilisant des briques et du mortier, l’Egypte chercha à se sécuriser en forçant les Israelites à bâtir des villes avec des briques et du mortier (comparez Gen. 11 avec Exode 1:14 ; 5:1).

Plus important, cette portion de l’introduction du Livre d’Exode (Exode 1:1-6) lie l’existence et l’accroissement rapide d’Israël en tant que nation à l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham (Gen. 12:1-3 ; 15:12), et qu’il avait réitéré aux patriarches (Isaac : Gen. 26:2-5,24 ; Jacob : Gen. 28:13-15). Les fils d’Israël et leurs familles étaient 70 (v. 5) quand ils arrivèrent en Egypte,8 une simple tribu. Mais quand « les fils d’Israël » quittèrent l’Egypte, ils partirent en grande nation (Exode 1:7,12 ; 12:37).

Le verset 7 remplit presque une brèche de 400 ans, couvrant la période de la mort de Joseph9 jusqu’au moment de l’Exode. Si ce n’avait pas été pour ce verset et le reste du chapitre 1, nous n’aurions pas su grand chose de cette période.

Un moment de réflexion nous permettra de nous rappeler qu’il y a d’autres périodes dans l’Histoire qui sont de même négligées dans le récit biblique. Il y a, par exemple, la période de 400 ans de silence entre les prophètes d’après l’Exode (Malachie, par exemple), et les Livres du Nouveau Testament.10 Il y a aussi la période de silence du temps de la fin du Nouveau Testament (le Livre d’Apocalypse) jusqu'à aujourd’hui.

Que devrions-nous conclure de ces périodes que la révélation biblique semble oublier et ne pas mentionner ? Devrions-nous dire que ces périodes de temps, les évènements et les gens impliques, ne concernaient ou n’intéressaient pas Dieu ? Certainement pas ! Devrions-nous dire que parce que Dieu est silencieux pendant ces périodes (du moins dans les Ecritures), IL est non seulement désintéressé, mais aussi qu’IL ne voulait pas s’en mêler ?

Personnellement, je conclus qu’il y a des fois quand Dieu est là, mais silencieux. Par-là je veux dire que Dieu travaille, mais pas à ce moment là, ne nous disant pas ce qu’IL est entrain de faire, ne révélant pas publiquement SON dessein ou SON pouvoir. Dans de tels moments (autant que dans d’autres), Dieu est au travail, judicieusement. IL travaille dans les coulisses, et de façons qui ne sont pas immédiatement apparentes. Les versets 8-22 concentrent sur les choses que Dieu faisait pendant cette période de persécution qui sont importantes pour le dessein du Livre d’Exode. Ces versets nous donnent beaucoup d’aperçus de ces moments quand Dieu semble être silencieux, quand IL travaille providentiellement, faisant arriver SES desseins ou préparant l’Histoire pour une autre de SES interventions dramatiques dans les affaires des hommes.

De peur que nous conclusions que Dieu est entièrement silencieux pendant certaines périodes de l’Histoire, permettez-moi de vous rappeler que même si Dieu n’enregistre pas l’histoire d’une période en détails, souvent Il prédira les évènements pour préparer ceux qui vivront dans ces temps. Par exemple, cette période de 400 ans était le sujet d’une révélation divine à Abraham, bien longtemps avant que ce ne soit arrive :

« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans[d].

Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses.

Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse.

C'est seulement à la quatrième génération que tes descendants reviendront ici car, jusqu'à présent, les Amoréens n'ont pas encore mis le comble à leurs crimes. » (Genèse 15:13-16)

Cette brève description prophétique de cette période sombre de l’Histoire d’Israël est la preuve de la fidélité de Dieu en ce qui concerne l’accomplissement de SES promesses. Les descendants d’Abraham ont vraiment habité en Egypte, dans la servitude, pendant 400 ans. Ils en sont sortis, et avec de grandes richesses qui leurs ont étaient données gratuitement par les Egyptiens. Ils sont retournés à la terre promise, comme Dieu l’avait promis.

Egalement, les évènements arrivant dans les autres périodes concernant lesquelles les Ecritures étaient silencieuses (les 400 ans entre le Vieux et le Nouveau Testament et le temps de la fin du Nouveau Testament jusqu'à aujourd’hui) avaient été prédits à l’avance par moyens de prophétie. Dans le Livre de Daniel (chapitre 2) les royaumes du monde étaient prédits. Et à travers divers prophéties du Vieux et du Nouveau Testament, les évènements des derniers jours et du retour du Christ sont décrits. Ainsi, Dieu a préparé les hommes, à l’avance, pour ces périodes de relatif silence.

En quittant les versets 1-7, gardons deux mots à l’esprit qui nous aiderons à résumer le rôle de cette section. Les deux mots sont CONTINUITE et CONTRASTE. Nous sommes rappelés de la continuité du programme de Dieu par le fait que les promesses et les desseins de Dieu commencés dans le Livre de Genèse continuent dans le Livre d’Exode. Nous voyons le contraste entre ces deux Livres : une petite poignée d’hommes entrèrent en Egypte pour vivre avec Joseph, mais une grande multitude quittera l’Egypte avec Moïse pour vivre dans la terre promise. C’est un accroissement rapide d’Israël, réalisation la promesse de Dieu à Abraham et préparation à possession du pays, qui étaient le résultat du traitement de Dieu avec Israël sous la main cruelle des Egyptiens.11 Regardons alors à la main providentielle de Dieu pendant cette période de l’Histoire d’Israël.

Un Nouveau Pharaon et une Nouvelle Politique (1:8-14)

Quand Joseph amena sa famille pour être avec lui en Egypte, ils étaient venus dans « la meilleure partie d'Egypte » (Genèse 47:6,11). A cette période là, il y avait un préjudice envers les Israélites en tant qu’Hébreux (Gen. 43:32), et en tant que bergers (Gen. 46:34). Il y a un énorme désaccord parmi les érudits théologiques en ce qui concerne l’identité de ce « nouveau pharaon « qui ne connaissait pas Joseph » (Exode 1:8). Une grosse partie du problème est à propos de la date de l’Exode, une question dont nous allons discuter en détail ici.12 Restant avec une date précoce de l’Exode, il semblerait qu’ici le « nouveau Pharaon » ferait allusion à un sens très important. Il représentait non seulement une nouvelle personne, mais une nouvelle dynastie.

Un peuple asiatique d’origine sémitique (donc, lié aux Hébreux) commença à immigrer en Egypte, éventuellement gagnant contrôle du gouvernement à une période de faiblesse et confusion durant la Deuxième Période Intermédiaire. Les Hyksos13 régnèrent pendant à peu prés 150 ans durant le séjour d’Israël en Egypte, d’environ 1700 à 1500 A.C. Les Pharaons Hyksos étaient « égyptienalisés », assumant le titre de Pharaons,14 et adoptant les dieux d’Egypte. La capitale Hyksôs était très proche de Gochên où les Israélites vivaient en Egypte. Il semblerait que le « nouveau Pharaon » d’Exode 1:8 était un Pharaon Hyksôs, et donc qu’il serait vraiment « nouveau » comme Moïse l’indiquait, spécialement s’il succédait à un Pharaon égyptien. Remarquez aussi qu’il n’est pas appelé un Egyptien. A la vue de ces choses, Davis suggère l’interprétation suivante du verset 10 : « Voyez (Hyksôs) il est temps d'aviser à son (people d’Israel) sujet, pour qu'il cesse de se multiplier. Sinon, en cas de guerre, il risque de se ranger aux côtés de nos ennemis (les Egyptiens) et de combattre contre nous (Hyksôs) pour quitter ensuite ce pays. »15

Si effectivement, une minorité d’Hyksôs avait gagné le pouvoir en Egypte, ce n’était pas une surprise que ces « étrangers » ne connaissaient pas Joseph. En fait, il y aurait eu une tendance à essayer d’effacer le passé et à créér une nouvelle alliance avec la dynastie Hyksôs. Cela pourrait aussi expliquer la peur des pharaons Hyksôs que les Israélites joignent leurs ennemies (les Egyptiens) pour renverser leur règne (étranger).

Les peurs de Pharaon (qu’il soit Hyksôs ou égyptien) sont intéressantes:

« Il dit à ses sujets:
---Voyez, le peuple des Israélites est plus nombreux et plus puissant que nous.

Il est temps d'aviser à son sujet, pour qu'il cesse de se multiplier. Sinon, en cas de guerre, il risque de se ranger aux côtés de nos ennemis et de combattre contre nous pour quitter ensuite ce pays. » (Exode 1:9-10)

Il avait peur de la force numérique des Israélites, et cherchait à la diminuer. Il avait peur qu’ils deviennent alliés avec l’ennemi contre leur règne, les submergeraient et quitteraient l’Egypte. Il est intéressant que tout ce dont Pharaon avait peur arriva, en dépit de ses efforts diligents pour l’empêcher. La raison est, bien sur, que les plans de Pharaon étaient contraires aux desseins et aux promesses de Dieu concernant SES gens.

Le plan de Pharaon, qui fut volontiers adopté par le peuple, était d’asservir les Israélites, et de resserrer leur contrôle sur eux. Une bonne partie de ce plan semble être celle d’intimidation et d’oppression, démoralisant et effrayant tant les Israélites qu’ils n’oseraient pas résister leurs maîtres. En plus, la valeur de leur travail forcé serait utilisée pour renforcer la nation, à la fois économiquement et militairement. Les villes d’entreposage de Pitom et de Ramsès16 furent construites par les Israélites avec des briques et du mortier,17 et les champs étaient aussi travaillés par eux. Josephus déclare que la force de travail des Israélites était aussi utilisée pour creuser des canaux.18

Juste comme Israël s’était beaucoup multiplié durant le temps de Joseph (Gen. 47:27) et après sa mort (Exode 1:7), ils continuèrent à s’accroitre sous la main cruelle de leurs maîtres : Mais le plus ils étaient opprimés, le plus ils se multipliaient et s’étendaient ; Alors les Egyptiens19 arrivèrent à redouter les Israelites et les firent travailler impitoyablement (Exode 1:12-13).

La réponse égyptienne du phénomène d’accroissement numérique continuel des Israélites était d’augmenter la charge de travail et l’intensité de persécutions et de cruautés imposées par leur maîtres (1:14). Il est apparent que ces tactiques n’ont pas marchées, ce qui conduisit à un complot encore plus diabolique dirigé contre le peuple de Dieu, décrit dans les versets 15-21.

Pharaon et les Sages-femmes (1:15-21)

Beaucoup de temps a passé depuis que la première phase de l’oppression fut initiée, décrite dans les versets 1-11. Frustré par l'échec total des administrations précédentes de réduire la croissance rapide des Israélites, l'inquiétude a semblé presque avoir tourné à la panique. C'était une chose de l’emporter en nombre sur les Hyksôs, une petite fraction de la population de l'Egypte. C’en était une autre de menacer les Égyptiens eux-mêmes. Le taux de natalité devait être radicalement changé. Pour le provoquer, le Pharaon s’est tourné vers les sages-femmes20 israélites21, dont deux sont mentionnés spécialement ici,22 comme des exemples spécifiques ou comme des leaders.

Les demandes de Pharaon sont incroyables. Premièrement, c’est un acte de violence abominable contre les innocents. Deuxièmement, je suis stupéfait que Pharaon ne prenne aucunes responsabilités pour la mort de ces nourrissons israélites. Il veut que les sages-femmes résolvent ce problème national du taux de natalité hébreu. Le plan n’est virtuellement pas possible. Comment les bébés-garçons devaient-ils être « exterminés » ? Les morts devaient-elles sembler être des accidents ? Comment Pharaon espérait-il que les femmes Israélites fassent appel à des sages-femmes s’il était connu que tous les nouveau-nés mâles mourraient d’une façon ou d’une autre entre leurs mains ? Je vois là, un plan pauvrement conçu (pardonnez le jeu de mots), décrété par un homme désespéré.

Les sages-femmes avaient plus peur de Dieu que de Pharaon, alors elle refusèrent de tuer les nourrissons mâles (1:17). Cela infuria Pharaon, qui convoqua ses sages-femmes et leur demanda une explication. Elles répondirent que les femmes Israélites étaient en si bonne condition physique que leurs enfants naissaient trop vite, avant qu’elles n’arrivent près de la femme (1:19). Que cela soit l’explication entière ou non,23 cela montrait ironiquement l’affliction des Israelites comme étant une bénédiction pour l’accouchement plutôt qu’un obstacle. Le plan avait échoué en pleine figure de Pharaon. Le travail dur produisait plus d’enfants Israélites.

« Dieu fit du bien aux sages-femmes, et le peuple continua de se multiplier et devint extrêmement puissant.

Comme les sages-femmes avaient agi parce qu'elles révéraient Dieu, Dieu fit prospérer leurs familles. » (Exode 1:20-21)

Hyatt suggère une raison possible pour laquelle avoir des enfants fut une bénédiction spéciale pour ces sages-femmes : « il est possible que des femmes stériles étaient choisies comme sages-femmes ; si c’est le cas, leur recompense était qu’elles devenaient fertiles et avaient des enfants. »24 La bénédiction d’avoir des enfants n’était pas niée par les femmes Israélites, ni par les sages-femmes Israélites.

Il y avait une autre bénédiction, pas aussi apparente mais je crois très importante. Si quelqu’un vous demandait les noms des sages-femmes, quelle serait votre réponse ? De ce texte, vous pourriez répondre rapidement, « Chiphra et Poua ». Maintenant, si je vous demandais les noms d’un des pharaons mentionnés dans ce chapitre, pourriez-vous répondre ? No ! Beaucoup ont spéculé à propos de l’identité des pharaons. Réfléchissez, l’officiel le plus haut du pays, ce vieux « quel est son nom ? » Le nom de ces hommes était connu et craint par des millions, mais nous ne savons même pas qui ils étaient. Et cela en dépit de tels projets comme la construction des pyramides et d’efforts considérables pour momifier les corps des pharaons.

Malheureusement, certains n’ont pas réalisé que l’omission des noms des pharaons fut délibérée, et en contraste de l’énumération des noms des sages-femmes.25 Quel gracieux cadeau que Dieu a fait à ces deux pieuses femmes Israélites – IL enregistra leurs noms comme exemple pour les croyants à travers les siècles. Dieu ne s’intéresse pas plus que ça au nom de ce Pharaon, Pharaon « quel est son nom ? », mais IL est intimement intéressé par Chiphra et Poua, car elles ont confiance et LUI obéissent. Quel plus grand honneur que d’être reconnu par Dieu ?

Ayant considéré l’énumération des noms des sages-femmes mais pas celui de Pharaon, mon esprit se tourna vers quelques passages d’Ecritures intéressants. Je me rappelle du proverbe biblique qui dit,

« Le souvenir du juste continue à être en bénédiction aux autres,
mais le nom des méchants tombe dans l'oubli. » (Proverbe 10:7)

et de l’auteur des Psaumes qui pria :

« Que ses descendants soient exterminés
et que son nom disparaisse avec ses enfants!…

… Que l'Eternel se souvienne toujours de leurs crimes!
Que leur souvenir soit extirpé de la terre! » (Psaume 109:13,15)

Dieu ne s’intéresse pas à votre position ou votre prestige dans la vie, mes amis. IL s’intéresse seulement si vous le révérez et croyez en SON Fils, Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés et la vie éternelle. Si vous êtes SON enfant, par la foi, IL vous connaitra par votre nom. Sinon, votre splendeur ou pouvoir terrestre n’a pas d’importance, vous serez un « quel est son nom ? » pour Dieu, et vous passerez l’éternité loin de SA présence.

La futilité des conquêtes militaires et des projets de construction de Pharaon est caractérisée par ce poème de Shelley :

Ozymandias

I met a traveler from an antique land
Who said: Two vast and trunkless legs of stone
Stand in the desert. Near them, on the sand,
Half sunk, a shattered visage lies, whose frown,
And wrinkled lip, and sneer of cold command,
Tell that its sculptor well those passions read
Which yet survive, stamped on these lifeless things,
The hand that mocked them and the heart that fed.

And on the pedestal these words appear:
“My name is Ozymandias, king of kings;
Look on my works, ye Mighty, and despair!”
Nothing beside remains. Round the decay
Of that colossal wreck, boundless and bare
The lone and level sands stretch far away.26

Ombrageant Pharaon, les vrais héros de notre chapitre sont Chiphra et Poua. Elles révèrent Dieu plus que les hommes. Elles appliquent leur vénération de Dieu au travail pratique de leur vie au jour le jour. Elles vivent leur foi où Dieu les place. Ce n’était pas une chose si dramatique à faire (osée, mais pas dramatique), mais cela révèle une foi qui ne désobéira pas le Roi des rois. Qu’il y aurait plus de saints de ce genre-là aujourd’hui – des saints qui vivraient leur foi en tout endroits et circonstances où Dieu les placerait, une foi qui, si nécessaire, défierait le plus grand pouvoir du pays !

Un Dernier Effort Futile (1:22)

L’essaie de Pharaon de détruire indirectement les enfants mâles Israélites a échoué misérablement. Ce qu’il a essayé de faire clandestinement, d’une façon sournoise, Pharaon le demandera ouvertement :

« Mais le pharaon ordonna à tous ses sujets:
---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

L’intention de ce décret était évidente. Pharaon espérait non seulement de tuer tous les nourrissons mâles, mais asservir toutes les filles, anihilant ainsi la nation d’Israël en une génération.26 Ce que Pharaon manqua de discerner était qu’il était un simple pion de Satan, qui cherchait à exterminer la graine d’où le Messie allait venir.

Ce que Pharaon a fait, sans le savoir, était de déclarer les hostilités entre le « serpent » et « la femme » (Gen. 3:15). Car avec l’extermination des Juifs, la venue du Rédempteur aurait été impossible, car depuis Abraham, la promesse concernant la Semence de la femme et l’écrasement du serpent était, pour sûr, connectée avec ces gens (Gen. 12:1-3 ; Jean 4:22 ; Gal. 3:16).27

La lutte entre Satan et « la semence » est une qui peut être trouvée à travers toute l’Histoire biblique. Satan a cherché à corrompre la semence en utilisant les Cananéens (Gen. 38 ; Nombres 25). Maintenant, au moment de l’Exode, il cherche à annihiler la semence par le meurtre. Plus tard, Satan emploiera la jalousie d’Hérode, qui essaiera de renverser le « Roi des Juifs » en assassinant beaucoup d’enfants innocents (Matthieu 2).

Le décret de tuer les nouveau-nés en les noyant est une partie du plan diabolique de Satan pour détruire la semence qui le détruira. Là encore Pharaon blâme quelqu’un d’autre pour les meurtres des bébés, cette fois, le peuple Egyptien il semblerait ou peut-être les parents hébreux :

« Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

C’est cet ordre qui fournit la toile de fond au drame du chapitre 2, où le libérateur d’Israël est né.

L’application de ces versets pour l’abomination d’avortement sur demande devrait être évidente. Il y a une série d’évènements mortels dans Exode 1 qui est très parallèle aux origines et à l’augmentation des avortements. Elle commence avec le dédain pour ceux qui menacent nos propres intérêts. Les Egyptiens dédaignaient les Israélites qui semblaient menacer leur position de pouvoir et de prestige, tout comme certaines gens dédaignent les enfants, les regardant comme une responsabilité économique et un fardeau superflu. Le meurtre des Israélites commença par être une question de politique nationale, tout comme la décision de la Court Suprême ouvrit la porte au meurtre en masse des innocents non-nés. Au début, le meurtre est subtil, puis de plus en plus flagrant. Pharaon semblait vouloir que les sages-femmes arrangent la mort des nouveau-nés mâles, que le meurtre ait l’air d’être le résultat du processus de la naissance. Finalement, il fut ordonné que les bébés mâles soient jetés (après la naissance) dans le Nil. Comme aussi aujourd’hui, les avortements, qui étaient permis au début de la grossesse, sont maintenant autorisés très tard, et des enfants sont aussi tués après la naissance. Comme le meurtre des bébés était sélectif (garçons seulement) en Egypte, maintenant, nous tuons des nouveau-nés parce qu’ils ne sont « pas du bon » sexe ou parce qu’ils ont une petite imperfection qui pourrait être inconvéniente pour nos vies. Ne manquons pas de réaliser les grandes similarités entre le meurtre des nourrissons de ces jours anciens et les nôtres. Soyons comme ces sages-femmes et refusons de prendre part à de telles abominations.

Conclusion

De la perspective humaine, les choses en Egypte allaient « de mal en pis » pour les Israélites. Un séjour qui commença avec une bienvenue royale, devint par décret esclavage et puis se détériora en un complot pour tuer les nouveau-nés mâles Israélites et asservir les filles. Il semblerait que les choses pouvaient difficilement aller plus mal. Certains pourraient se demander si Dieu savait ce qu’il se passait, et si oui, pourquoi ne faisait-IL rien ?

Considérant les évènements d’Exode 1, nous avons besoin de reconnaître qu’il y avait plusieurs points de vue. D’une perspective humaine, il y avait la motivation égoïste et coupable de Pharaon et du peuple d’Egypte, n’hésitant pas à sacrifier les Israélites pour leurs propres intérêts. Il y avait aussi la perspective des Israélites qui ont pu se demander où le Dieu de leurs ancêtres était. La perspective des sages-femmes Israélites aurait dû être leur modèle. Bien qu’elles ne comprenaient pas tout ce qui se passait, elles révéraient Dieu, et elles refusèrent d’obéir les ordres de Pharaon quand ils étaient contraires à la volonté de Dieu.

Puis il y avait aussi la perspective supernaturelle qui reconnaît dans tous les évènements de ce chapitre la main de Satan, cherchant à contrecarrer les desseins de Dieu en utilisant les dirigeants de ce monde à son avantage. La bataille entre le Serpent et la semence ne doit pas être négligée dans cet épisode Egyptien.

Finalement, il y avait la perspective divine. Dieu achevait SES desseins et promesses largement pas remarquées par aucuns des acteurs de ce drame divin. L’affliction et l’esclavage que Dieu avait prédit à Abraham (Gen. 15:12-16) fut réalisé dans le premier chapitre d’Exode. Par l’esclavage et l’adversité de ces 430 années (Exode 12:40), un grand nombre de choses fut providentiellement exaucé. Permettez-moi d’énumérer brièvement quelques-unes des bénédictions qui résultèrent des souffrances des Israélites en Egypte.

(1) Israël ne fut pas absorbé par les Cananéens à travers les mariages entre les deux races en étant envoyé en Egypte, quand le préjudice de cette nation interdisait le Pharaon de s’entremêler, ce qui était commun dans Canaan (Gen. 38).

(2) Le jugement des Cananéens fut retardé jusqu'à ce que leurs péchés aient rempli la coupe jusqu’à ras bord (Gen. 15:14-16).

(3) La lumière du salûtde Dieu fut amené aux Egyptiens par les Israélites. La multitude de ceux qui quittèrent l’Egypte incluait des Egyptiens.

(4) Israël fut capable de grandir d’une poignée de gens (70 hommes) à une grande multitude. Pouvez vous imaginer une tribu de 70 hommes essayant de conquérir Canaan ?

(5) Dieu préparait Israël physiquement pour les rigueurs exigées dans le désert et militairement pour la guerre contre les Cananéens. Dieu préparait aussi pour les besoins économiques de la nation avec un plan d’économie forcé qui mit un capital nécessaire entre les mains des Israélites quand ils quittèrent l’Egypte (Gen. 15:14 ; Exode 12:35-36).

Remarquez ces bénédictions du séjour égyptien, nous pouvons voir que Dieu travaillait providentiellement pour le bénéfice de SES enfants. Nous pouvons donc tirer plusieurs principes de ce passage qui nous aideront dans ces moments quand la main de Dieu n’est pas évidente et quand les forces du mal semblent gagner.

Premièrement, les desseins de Dieu sont réalisés, même quand nous ne participons pas activement à leurs accomplissements.

Deuxièmement, les desseins de Dieu sont réalisés, même quand nous ne nous en rendons pas compte et quand toutes les apparences pointent vers le contraire.

Troisièmement, quand c’est le cas, Dieu a annoncé prophétiquement ce qu’IL va faire durant une période qui semblera être silencieuse.

Quatrièmement, quand Dieu est « silencieux », nous devons vivre par notre foi (comme à tous autres moments) et par le principe de SA parole.

Cinquièmement, les desseins de Dieu sont aussi faciles à réaliser dans l’adversité qu’ils le sont dans le confort, et peuvent être aussi bien accomplis en utilisant des non croyants que des saints.

Sixièmement, il y a de grandes similitudes entre ces expériences d’Israël et les évènements des derniers jours avant que notre Seigneur ne revienne.29

Finalement, je veux dire un mot à propos de la « politique éditoriale » de Dieu, comme elle est reflétée dans ce chapitre. Le fait que Dieu choisisse de décrire, en termes incomplets, une période de 400 ans est une évidence de SA souveraineté. Mais Dieu fait toute chose pour une raison. Réfléchissant au message de ce chapitre, j’ai réalisé que Dieu a une raison pour ce qu’IL ne dit pas autant que pour ce qu’IL révèle dans les Ecritures. Dieu a choisi de peu parler des 400 ans de la servitude d’Israël en Egypte. L’emphase de ce qu’IL dit est sur le bien voulu que Dieu va amener du cruel Pharaon, d’Egypte, et du Mauvais (Gen. 50:20).

Je viens de réaliser que la « politique éditoriale » de Dieu, reflétée dans Exode 1, est complètement opposée à celle des médias aujourd’hui. Si nous devions lire un récit séculier de cette période de l’Histoire d’Israël, nous aurions beaucoup plus de place dédiée à la souffrance des Israélites. Nous aurions des images macabres, en couleur, d’Israélites couverts de sueurs, trébuchants dans les citernes visqueuses de boue, faisant leurs briques. Nous aurions beaucoup d’histoires d’ « intérêts humains », toutes concentrées sur la mauvaise situation de ce peuple et la cruauté des Egyptiens.

Ce n’est pas la prétention d’Exode 1. Oh, on nous parle de la cruauté des Egyptiens et des souffrances des Israélites, mais l’emphase du chapitre est sur la fidélité de Dieu à SES desseins, SES promesses, et SES enfants. La confiance de ce chapitre est celle qu’en dépit des efforts de l’Egypte, les enfants de Dieu miraculeusement augmentaient en nombres et en force. Dans tous ça, Dieu préparait SON peuple pour la délivrance et l’Egypte pour le jugement. Les desseins de Dieu étaient certains, et ceux que Dieu bénit étaient ceux qui LE révéraient. La « politique éditoriale » de Dieu est de traiter brièvement avec le chagrin et la misère humaine, et de concentrer sur la grâce et la fidélité de Dieu. Quand vous regardez à notre chapitre comme ça, vous pouvez voir que c’est le cas.

Laissez-moi vous poser une question à propos de votre « politique éditoriale ». Tout le monde « révise », comme si c’était les circonstances de nos vies. L’anxieux révise toutes les bonnes choses, toutes les possibilités positives, et souligne chaque élément de douleur, de désastre possible. Le grincheux révise toutes les bénédictions de Dieu et se concentre sur les choses qui n’ont pas marché et qui étaient déplaisantes. La foi révise les circonstances de la vie différemment. Elle reconnait toutes les mauvaises choses de la vie, mais elle ne les emplifie pas. La foi choisit de concentrer sur les desseins, les promesses et le pouvoir de Dieu, et recherche SA main au travail, prenant soin de SES gens, et les préparant pour les bénédictions à venir. Je vous exhorte, mes amis, d’établir une « politique éditoriale » pour les circonstances de votre vie qui est comme celle de Moïse, l’auteur humain d’Exode.


1 Christopher J. H. Wright, An Eye for an Eye: The Place of Old Testament Ethics Today (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1983), p. 12.

2 The reason I have chosen to begin this series here is that I have already dealt with the Book of Genesis in 50 lessons.

3 “It would be hard to find a single major topic of Old, or even New, Testament that is not exemplified in the Book of Exodus. Many of the themes, used later in the Bible, actually take their rise in this book, in the interpreted experience of Israel, through the great events that led to her foundation as a people.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), p. 19. I highly recommend Cole’s commentary as the first commentary you purchase in your study of the Book of Exodus.

4 Cf. Psalm 73:1-14; 74:1ff.; 77:7-9; 79:1-5.

5 Genesis may have been written about the time of the Exodus. Since we believe Moses to be the author, it could not have been written sooner than shortly before the Exodus. Genesis would have provided an excellent backdrop for the Exodus, providing Israel with a reminder of her roots and of the basis for God’s blessings which were soon to be experienced.

6 “The initial ‘and’ found in the Hebrew makes clear that Exodus is not a new book, but simply the continuation of the Genesis story, and the fulfillment of the promises made to the partiarchs. But this is an appropriate place for a break: it is the last time in the Pentateuch that ‘sons of Israel’ is used to describe Jacob’s immediate family. From now on, the phrase will be a collective patronymic, describing the whole people of God, formed like any Arabic tribal name.” Cole, p. 53.

7 There are certain literary allusions which are intended to make these connections between Exodus and Genesis. For example the expression, “were fruitful and multiplied” (Exod. 1:7), is an allusion to the early chapters of Genesis: “The Hebrew deliberately repeats three verbs used in Genesis 1:21,22 which may be translated ‘were fruitful … swarmed … became numerous.’ This increase was interpreted as God’s promised blessing on His creation. A considerable time had passed since Joseph’s death: at the very shortest reckoning, Moses was the fourth generation after Levi (Nu. 26:58) and he may have been many hundred years later (Ex. 12:40).” Cole, p. 53.

8 In Genesis 46:26-27 the number of the direct descendants of Jacob, minus the wives of his sons, is 66 (v. 26), with the total number who came to Egypt numbered at 70 (v. 27). In the Septuagint (Greek) translation of this text, the number is 75 which agrees with Acts 7:14. There are various possible solutions to this problem. Davis suggests that the explanation is that the count of 75 would include the five grandsons of Joseph. John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 44.

“The sons are arranged according to their mothers, as in Genesis 35:23-26, with the sons of the two maidservants appearing last. The number of males that accompanied Jacob is given as 70 in verse 5. This is in agreement with a similar number which appears in Genesis 46:27 and Deuteronomy 10:22; however, the Septuagint reading of this text and Acts 7:14, which is apparently a quotation from the Septuagint text, reads seventy-five souls. … Notice that in Genesis 46:26 the figure of the descendants of Jacob is given as only sixty-six. This is due to the fact that Jacob, Joseph and his two sons were not included in the calculation.” Davis, p. 44.

10 Even in the period of the life of our Lord, there is a great deal of disproportion (time-wise) evident in the gospels. A fair amount of space is devoted to the birth of our Lord, a very little space to His early childhood (Luke 2:39-52), and a great deal of space to the three years of His earthly ministry (with the greatest emphasis given to the last week of His life). We see selectivity everywhere in the Bible, in terms of what periods of time God has chosen to depict.

11 “Assuming that the original group to enter Egypt was at least 140 persons (the number 70 of verse 5 includes males only), the original population would have had to have doubled fourteen times to produce the number who took part in the exodus (about 2,000,000). This apparently reflects special divine blessing and intervention as promised in the Abrahamic covenant (cf. Gen. 12:2; 15:5).” Davis, pp. 47-48.

12 The vast majority of liberal scholars, along with a few conservatives, hold that the exodus took place in the thirteenth century B.C. As a rule conservative scholars hold to an earlier date of the exodus, in the fifteenth century (ca. 1440 B.C.). For a more extensive discussion of the issues from a conservative viewpoint see Davis (pp. 16-33), or Cole (pp. 40-43). There is also an excellent article cited by Davis entitled: “The Time of the Oppression and the Exodus,” by John Rea found in Grace Journal, II, No. 1 (Winter, 1961), pp. 7ff.

13 For a concise treatment of the Hyksos kings, see C. E. Devries, “Hyksos,” The International Standard Bible Encyclopedia (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Co., 1982), II, pp. 787-788.

14 “Pharaoh is not a personal name, but the equivalent of ‘king of Egypt’ (vv. 8, 15, 17). The Egyptian word … means ‘great house.’ In the third millennium B.C. it designated the royal palace, but by 1800 B.C. it had become an epithet for the king. In the XVIIIth and XIXth dynasties it was a royal title, and by the ninth century it was prefixed to the royal name (e.g. Pharaoh Shishak).” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 58.

15 Davis, p. 46.

16 The mention of these two cities has become a major argument in support of the exodus late date. See Rea (cited above for a refutation of this) pp. 6-10.

17 The mention of “bricks and mortar” brings to mind the futile efforts of fallen men to build the city and the tower of Babel (cf. Gen. 11:1-4).

18 Cf. Davis, p. 49.

19 The term “Egyptians” here may indicate that the period of Hyksos rule has ended, and that the oppression begun by them was continued and even increased by the Egyptian rulers (cf. Rea, p. 8). The general population of Egypt, who had to support such oppression, was the same, even when the government changed hands.

20 “The Hebrew word ‘midwife’ … literally means ‘one who helps to bear.’ The midwife aided at childbirth by taking the newborn child, cutting its umbilical cord, washing the baby with water, salting, and wrapping it (cf. Ezek. 16:4).” Davis, p. 50.

21 There is some discussion as to the precise meaning of the term “Hebrew” here, since it is used in both a narrow and in a broader sense: “The name ‘Hebrew’ is derived from the name ‘Eber’ (the opposite, on the other side; Gen. 10:21, 24; 11:4, 15), and rests, apparently upon a family migration, unknown to us, of the forbearers of Abraham from ‘beyond’ the Jordan … the word ‘Hebrew’ is at first the description of pre-Abrahamic-Semitic family groups. … Only later did the name become the national description of the Old Testament covenant people as a political and ethnic unit, in contrast to other though related peoples. …” Erich Sauer, The Dawn of World Redemption (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1951), pp. 111-112.

I personally understand these midwives are Israelites. It would have been only natural for the Israelite women to turn to Israelite midwives for help in child-bearing. Also the term “Hebrew” is repeated in 16 with reference to the Israelite women.

22 “The name of the first midwife, Shiphrah, appears in nearly the same form in the Brooklyn Museum Papyrus, dated about 1740 B.C.” Davis, pp. 49-50.

23 I am inclined to see here a less than complete answer to the Pharaoh. I doubt that what was said was untrue, however. What was not said was that the midwives refused to obey the king of Egypt, choosing rather to obey God than men. Such a bold statement may have cost these women their lives.

24 Hyatt, p. 61.

25 Hyatt, for example, writes, “… the writer apparently does not know his name.” Hyatt, p. 58. This is an even sadder observation when we realize that Hyatt does not even seem to know the name of the author—Moses, and that he thinks Moses didn’t know the name of the Pharaoh even though he grew up in the home of the Pharaoh.

26 “Ozy Mandias” by Shelley, The Oxford Anthology of English Poetry, Vol. II, edited by John Wain, (New York: Oxford University Press) 1990, p. 224.

26 “These [daughters] presumably would become slave wives, and so could be absorbed by the Egyptians in a generation.” Cole, p. 56.

27 Sauer, p. 118.

29 I encourage you to explore the similarities between the conditions described in Exodus 1, before the deliverance of God, and the conditions in the last days, before the return of Christ.


2. La Sauvegarde et Préparation du Libérateur d’Israël (Exode 2)

Introduction

Il y a quelques années, des étudiants libéraux des Ecritures déterminèrent qu’ils ne devaient pas interpréter la Bible comme elle était, mais devaient la « démythifier » pour que le texte soit restaurer à ce qu’il devrait être. La communauté évangélique fut outragée, et pour une bonne raison. Nous croyons que la Bible, COMME ELLE EST, est la parole révélée de Dieu: inspirée, vraie, et autoritaire. Profondément dévoué à ces présuppositions fondamentales, je n’ai aucun désir de « démythifier » le texte que nous allons étudier. J’ai, cependant, l’intention de « démythifier » quelques-unes de nos hypothèses de ce que ce texte effectivement nous dit, car beaucoup de nos vues des évènements dans Exode 2 sont plus le produit de notre imagination que le résultat d’une étude attentive du passage, avec le commentaire du Nouveau Testament sur son message et son sens.

Peu histoires de la Bible nous sont plus familières que celle de Moïse qui flotta sur le Nil dans une corbeille et fut secourut par la fille de Pharaon. La chose intéressante à propos de cet incident dans Exode 2 est que les Chrétiens d’aujourd’hui pensent généralement à ce chapitre en termes de ce petit « arche » de papyrus, pendant que les auteurs du Nouveau Testament oublient presque complètement cet aspect de l’évènement pour se concentrer sur d’autres sujets, qui, nous devons conclure, sont plus importants. Dans Actes 7:21, Etienne dit simplement que Moïse fut « abandonner. » L’auteur d’Hébreux ne mentionne même pas l’épisode de la corbeille, choisissant d’attirer notre attention sur les trois mois préalables, quand les parents de Moïse le cachèrent dans leur maison, défiant les ordres de Pharaon.

Comme nous approchons notre étude, nous chercherons à mieux comprendre les évènements du chapitre, puis explorerons le sens de ces évènements comme ils sont enregistrés pour notre instruction (1 Cor. 10:11 ; 2 Tim. 3:16-17).

Dans le premier chapitre du Livre d’Exode, nous avons vu la main de Dieu travaillant providentiellement pour accomplir SES promesses faites à Abraham, Isaac, et Jacob. IL a fait cela en amenant Joseph en Egypte et par la prospérité et l’augmentation pendant le temps de faveur de Pharaon. Pendant que l’Egypte était réduite à la servitude (Gen. 47:20-21), la maison de Jacob prospérait (Gen. 47:11-12) ; Exode 1:7). L’augmentation numérique phénoménale d’Israël continua, même après la montée au pouvoir d’un nouveau Pharaon qui établit un régime de cruauté et d’oppression envers les Israélites (Exode 1:8). Dans Exode 1, nous voyons la foi des sages-femmes Israélites prouvée par leur détermination de sauver les nouveau-nés mâles, au contraste des efforts fervents de Pharaon de les tuer.

Dans le deuxième chapitre, nous trouvons la main de Dieu au travail dans l’Histoire d’Israël, préservant la vie d’un enfant qui deviendra le libérateur d’Israël. Il y a trois incidents dans la vie de Moïse dépeint dans ce chapitre. En premier est la naissance de Moïse et son sauvetage divin (versets 1-10). Le second est l’essai de Moïse de libérer quelques-uns de ses frères hébreux de l’oppression d’un maitre d’esclaves Egyptien. (versets 11-15). Le troisième incident est quand il offrit son aide aux filles de Reouel au puits qui entraina son mariage et son séjour à Madian (versets 16-25). Dans chacun de ces incidents, il y a un point commun présentant Moïse comme le libérateur des opprimés. Regardons à chacun de ces trois évènements dans la vie de Moïse, et cherchons à découvrir le message que Dieu a pour nous dans leurs enregistrements divinement inspirés.

Moïse – Sauvé des Eaux (2:1-10)

Le chapitre précédent finit avec le décret de Pharaon à tous ses gens :

« ---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

Cet ordre est la toile de fond pour les 10 premiers versets du second chapitre, où Moïse, un nouveau-né mâle israélite, est jeté dans le Nil dans une corbeille, en obéissance symbolique à Pharaon, et sorti du fleuve par personne d’autre que la fille de Pharaon.

Il est peut-être inutile de le dire, mais le récit n’est pas seulement dépeint comme l’histoire,30 mais c’est de l’Histoire, pas un mythe. Malheureusement, certains « érudits » ne sont pas capables d’accepter le récit biblique comme étant précis et autoritaire.31

On nous dit que cet homme hébreu de la tribu de Lévi maria une femme qui était aussi de la même tribu (verset 1). Plus tard, on apprend que le nom de cet homme est Amrâm et que celui de la femme est Yokébed (Exode 6:20). Le fait que tous les deux, l’homme et la femme, soient de la tribu de Lévi est un point que Moïse veut nous faire comprendre est important.32

Un enfant est né de ce couple. La mère est dite avoir sentie quelque chose de spécial à propos de cet enfant qui la poussa de le cacher pendant trois mois. Le verset 2 est interprété de plusieurs façons par les traducteurs : «… c'était un beau bébé » (NIV)*, « … il était magnifique » (NASB)*, « … il était très bien formé » (Berkeley)*, « … il était un bon bébé » (King James)*. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que l’enfant est décrit ainsi : « … il n’était pas un enfant ordinaire » (NIV)* (Heb. 11:23).

Le problème que j’ai avec ces traductions est qu’elles ne transmettent pas exactement ce que les mots originaux veulent dire, et elles ne nous fournissent pas une assez bonne raison pour les actions des parents de Moïse qui autrement pourrait être considérées comme un acte de foi recommandable. Les deux explications principales de cette phrase dans le verset 2 sont : (1) que l’enfant était exceptionnellement bien formé et plus qu'exceptionnellement mignon ; Et (2) que les parents percevaient d’une façon ou d’une autre que Dieu avait un dessein spécial pour cet enfant.

La première suggestion semble être une imitation de la vieille chanson qui va un peu comme ça: « Tu as dû être un bébé magnifique… » Mais oser conclure que Bébé Moïse était simplement trop mignon pour être jeter aux crocodiles ? Est-ce que cela veut dire que tous les autres parents avaient eu raison de jeter leurs bébés laids (et quels parents ont-ils jamais eu des bébés laids) dans le Nil ? Il est certain que la beauté esthétique de Bébé Moïse n’est pas la raison de son sauvetage. L’auteur d’Hébreu nous dit que les parents de l’enfant ont agi par foi, ce qui doit exclure l’apparence physique, tel qu’ « être trop mignon ». Que Bébé Moïse ait été simplement « un bébé magnifique » n’est pas une explication satisfaisante pour justifier les actions de ses parents.

D’autres versions (par exemple, « n’était pas un enfant ordinaire ») suggèrent que les parents de Moïse ont vu plus que l’apparence de l’enfant, quelque chose encore plus spécial en lui. Ses parents, on nous dit, croyaient que Dieu avait une destinée spéciale pour l’enfant. Comme Gispen dit,

« La mère… vit qu’il était un enfant délicat .. charmeur, beau, mais ici peut-être aussi : Robuste, promettant. La mère vit quelque chose de spécial dans l’enfant (un futur Sauveur ?). … L’historien juif Josephus mentionne une autre révélation de Dieu à Amrâm concernant la noblesse future de Moïse, mais il n’est pas nécessaire d’accepter cela.33

Donc, les parents de Moïse ne tueraient pas leur enfant parce qu’il était spécial, un enfant pour lequel Dieu avait de grands plans. Mais est-il louable de sauver un enfant simplement parce que Dieu a des plans pour lui ? Dieu n’a-t-il pas une destinée spéciale pour chaque enfant ? Si les parents de Moïse étaient motivés par ce genre de raisonnement, cela semblerait justifier de tuer tous les enfants pour lesquels noblesse n’avait pas été ordonnée. Beaucoup d’avortements sont faits avec une telle logique. Non, il doit y avoir une meilleure explication.

Dans Exode 2:2, le texte pourrait simplement être interpréter, « elle vit qu’il était bon ». Le mot hébreu traduit « bon » est fréquemment utilisé par Moïse dans les cinq Livres de la Loi, et dans la plupart, il a le sens de bonté qui est le résultat d’être fait (ou donné) par Dieu, et/ou être déclaré bon par LUI. Ainsi, les expressions multiples dans Genèse 1 et 2, « c’était bon », utilisent le même terme. Le même sens est suggéré par Arndt et Gingrich dans leur lexique grecque pour le mot grecque qui fait référence à l’enfant.34 Les paroles d’Etienne, « qui avait la faveur de Dieu » (Actes 7:20), nous pointent dans la même direction.

Je suggérerais donc que Moïse ne nous dit pas que Dieu ait influencé ses parents pour le cacher parce qu’ils étaient convaincus qu’il y avait quelque chose de très spécial (soit en apparence ou en sa destinée) à propos de lui, mais plutôt qu’il y avait quelque chose de spécial en lui, point à la ligne. Vous voyez, la perspective biblique est que les enfants viennent de Dieu (Psaume 127). Chaque enfant est le produit d’une création divine (Psaume 139:13-14), et donc est « bon » aux yeux de Dieu. Les parents de Moïse refusèrent de tuer leur enfant parce que Dieu l’avait crée, et parce que cela voulait dire que cet enfant (tout comme chaque enfant qui nait) était bon aux yeux de Dieu.

Les parents d’aujourd’hui sont bien loins de ce genre de foi et d’obéissance quand ils choisissent d’avorter l’enfant que Dieu a créé et qui est donc bon à SES yeux. L’avorteur voudrait nous faire croire que beaucoup d’enfants ne sont pas vraiment « bons » du tout et devraient être éliminés. C’est simplement un refus de voir les enfants comme Dieu les voit. C’est peut être un peu plus sophistiqué d’aspirer un enfant du ventre de sa mère ou de l’exciser, mais ce n’est pas du tout différent de jeter un enfant dans le Nil, pour être dévorer par un crocodile.

Les parents de Moïse35 révéraient le Dieu qui avait créé leur fils plus que le Pharaon qui voulait le tuer. Donc, ils cachèrent l’enfant dans leur maison pendant les trois premiers mois de sa vie (Exode 3:2). Empêcher l’enfant d’être découvert devint éventuellement impossible.36 Le temps arriva quand quelque chose de différent dut être fait. Le résultat fut une obéissance feinte à la lettre de la Loi de Pharaon.37 Moïse fut « jeté dans le Nil » mais dans une « corbeille », qui était scellée d’asphalte.38 La sœur de Moïse39 devait se tenir à une distance pour « voir ce qui arriverait à l’enfant » (Exode 2:4).

Dans la providence de Dieu, la fille de Pharaon40 arriva sur la rive du Nil pour se baigner. Elle vit la corbeille, envoya une de ses servantes pour l’attraper, et découvrit un bébé mâle hébreu à l’intérieur. A ce point, nous devrions nous souvenir que l’ordre que le Pharaon, le père de cette femme, avait donné à tous dans son royaume, ce qui incluait sa fille :

« ---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

Pharaon pouvait être assit sur son trône et passer des lois qui provoquaient bien des chagrins, douleurs, et morts sans même être touché par les conséquences de ses décisions. Maintenant, la fille de Pharaon arriva face à face avec les implications de la loi de génocide de son père. Regardant dans la corbeille, elle vit un bébé hébreu – il n’y avait aucun doute de son identité (verset 6). L’enfant pleurait, ayant peut-être été affecté dans un mauvais sens par la période d’exposition aux éléments. Néanmoins, c’était un spectacle émouvant, un qui tirait à la compassion et aux instincts maternels de cette femme.

Ce que son père, le Pharaon, avait commandé était non seulement impensable, c’était impossible. Pas de doutes qu’elle se demanda ce qu’elle devrait faire de l’enfant quand la sœur de Moïse arriva avec la solution. Dieu fut si gracieux de redonner l’enfant à ses parents pour un certain temps, et même de payer la mère pour le garder. Cela a dû leur donner une année ou deux ou plus,41 durant lesquelles ils profitèrent de leur fils sous la protection de la fille de Pharaon. Dépendant de l’âge de Moïse et du montant de contact que ses parents avaient avec lui, ils ont dû avoir des opportunités de l’instruire sur le sujet du Seigneur.42 N’oublions pas cependant, que le plan de Dieu pour l’éducation de Moïse comprenait aussi des années d’instruction par les Egyptiens païens (Actes 7:22), qui facilita grandement son administration future !

Quand Moïse fut sevré, il fut emmené dans la maison de Pharaon, où il devint son fils. Elle appela le garçon Moïse,43 un nom qui expliquait comment elle l’avait trouvé, étant bébé, et qu’elle le sortit du Nil.

La délivrance de Moïse est importante de plusieurs façons. Premièrement, sa délivrance est une illustration magnifique de la vérité que nous trouvons déclarée plus clairement dans le Nouveau Testament :

« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut réaliser infiniment au-delà de ce que nous demandons ou même pensons,

   à lui soit la gloire…  » (Eph. 3:20-21)

Dieu donna aux parents de Moïse plus que ce qu’ils n’auraient jamais pensé possible. Non seulement leur fils fut épargné et était maintenant protégé par personne d’autre que l’amour de la fille de Pharaon, mais il leur était permis de le garder pour un certain temps, de l’instruire dans les voies de Dieu, et puis, en plus de toutes ses bénédictions, ils étaient payés pour ça. Quelle reprimande pour notre incrédulité ! Quel challenge des limites de notre foi ! Quel Dieu gracieux Que nous servons !

La seconde observation qui doit être faite est que le placement de Moïse sur le fleuve n’est pas le haut point de la foi dans la vie de ses parents. Le plus souvent, ce texte a été interprété romantiquement plutôt que pratiquement. Nous sommes toujours prêts à croire que l’ « abandon » de Moïse par ses parents était une action de foi, mais un petit peu de réflexion soulève quelques questions sérieuses. Pourquoi le bébé a-t-il été mis « au milieu des joncs » sur la rive du Nil ? Je crois que la raison était de dissimuler le bébé de la vue. Si les parents avaient jeté leur fils dans le Nil, surement aucune autre famille israélite n’aurait voulu prendre le risque de sauver l’enfant. Si un Egyptien avait trouvé l’enfant, il aurait eu tendance à jeter l’enfant dans le fleuve, soit à cause de son animosité ou préjudice personnel ou au moins par peur de désobéir l’ordre de Pharaon.

Personnellement, Je crois que la sœur de Moïse eut le souffle coupé quand elle vit la fille de Pharaon aperçut la corbeille dans les joncs et ordonna sa servante de la lui amener. De tous les gens d’Egypte, qui auriez-vous voulu ne trouve pas ce bébé plus qu’un membre de la famille de Pharaon ? Mes inquiétudes ne sont pas une question de simple supposition cependant, car le commentaire du Nouveau Testament confirme ce que j’ai suggéré. Je vous conseille de réfléchir au commentaire biblique sur cet évènement avant que vous ne rejetiez ce que je vais vous suggérer.

L’auteur d’Hébreux choisit de mentionner la cache de Moïse pour les trois premiers mois de sa vie comme une évidence de la foi de ses parents, mais a pratiquement ignoré l’incident de la corbeille dans laquelle Moïse fut placé sur les eaux du Nil : « Par la foi, Moïse, après sa naissance, a été tenu caché pendant trois mois par ses parents, car en voyant combien cet enfant était beau, ils ne se sont pas laissés intimider par le décret du roi. » (Héb. 11:23). Acceptant ces versets comme étant divinement inspirés et autoritaires, j’en suis venu à la conclusion que l’action des parents de Moïse, le cachant pendant trois mois, était une question de plus grande foi que leur action de le mettre dans la corbeille sur les eaux du Nil.

Mais cela ne va pas assez loin quand nous prenons en compte les paroles d’Etienne :

« C'est alors qu'un nouveau roi, qui n'avait pas connu Joseph, monta sur le trône d'Egypte.

   Il exploita notre peuple de manière perfide et opprima nos ancêtres, jusqu'à les obliger à abandonner leurs nouveau-nés pour qu'ils ne survivent pas.

   A cette époque naquit Moïse, qui avait la faveur de Dieu. Pendant trois mois, il fut élevé dans la maison de son père.

   Lorsque finalement ses parents durent l'abandonner, il fut recueilli par la fille du pharaon qui l'éleva comme son propre fils. » (Actes 7:18-21)

Etienne, comme l’auteur d’Hébreux, fait allusion à la période de trois mois pendant laquelle Moïse fut caché dans la maison de ses parents. Contrairement à Hébreux, Etienne fait allusion indirectement au placement de la corbeille sur les eaux du Nil, mais d’une telle façon de suggérer une pensée très angoissante : C’était plus un acte d’incrédulité que de foi.44 La traduction de la version NIV (américaine New International Version) affaiblit le point d’Etienne en traduisant ce même terme grecque par deux mots différents. La version NASB (New American Standard Bible) amène avec force les mots d’Etienne, bien plus littérals et plus précis, en les traduisant par le même terme « exposer » dans les deux versets. Le point, aussi perturbant qu’il puisse être, est cela : tout comme Pharaon ordonna que les nouveau-nés mâles hébreux devaient « être mis à mort », Moïse devait être tué par ses parents.

Pas étonnant que l’auteur d’hébreux choisisse de ne pas inclure le placement de Moïse sur les eaux du Nil comme un exemple de foi du Vieux Testament que nous devrions nous efforcer de copier. Les parents de Moïse ne voulaient tout d’abord pas mettre à mort leur enfant, le cachant dans leur maison au méprit du décret de Pharaon. Mais, quand il sembla que cela deviendrait impossible de le cacher plus longtemps, ils faiblirent jusqu’au point où ils furent d’accord de mettre leur enfant sur les eaux du Nil, en obéissance partielle de l’ordre de Pharaon. Ils ne voulaient pas mettre leur enfant à mort et donc, le mirent dans une corbeille. Dans leurs cœurs, je crois qu’ils avaient espoir que quelque chose arriverait pour sauver la vie de leur enfant, mais plus surtout, il y avait la peur qu’il mourait (ce dont Etienne fait allusion).45 Donc, en bonne cause, l’auteur d’Hébreux passe au-dessus de cette occasion, car ce n’est pas un modèle de foi biblique.

Troisièmement, décrit dans ces versets n’est pas juste « la libération du libérateur », mais la libération des bébés hébreux mâles de la noyade dans le Nil. Non seulement Dieu a-t-il délivré Moïse, mais par sa délivrance, il sembleraît que la politique de génocide de Pharaon fut mise de coté. Pharaon avait décrété que chaque bébé mâle né des Israélites devait être jeté dans le Nil, mais la fille de Pharaon défia cet ordre, rendant ainsi pratiquement impossible pour Pharaon de faire respecter son propre décret.

Réfléchissez pour un moment. La fille de Pharaon refusa d’obéir aux ordres de son père en sortant Moïse des eaux, puis elle l’amèna dans sa maison avec elle et l’éleva comme son fils. Maintenant, dans le palais de Pharaon de qui venaient les ordres « Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés », il y a un garçon hébreu dont le nom signifie « Sauvé des eaux ». Il n’y eut, à mon avis, aucun moyen pour que Pharaon puisse faire respecter son décret quand sa propre fille lui désobéissait, quand le témoignage vivant de cette désobéissance (à savoir, Moïse) vivait dans le palais de Pharaon, sous sa protection. Une fois encore, les efforts de Pharaon pour détruire le peuple de Dieu étaient sens dessus dessous, résultant en la réalisation des SES promesses concernant la bénédiction de SON peuple, Israel.

Une fois encore, Dieu a providentiellement préservé et prospéré SON peuple. Moïse a été épargné, ainsi que tous les autres nouveau-nés israélites mâles ; et maintenant, il y a un Hébreu vivant au palais, faisant partie de la famille royale.

Moïse – Dans l’Eau Bouillante (2:11-15)

Le verset 11 couvre presque 40 ans (Actes 7:43), rattrapant l’histoire de Moïse, étant devenu adulte. Avant les évènements des versets 11 et les suivants est, je crois, une décision qui est prise par Moïse décrite dans le Livre d’Hébreux :

« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon.

   Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.

   Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir.» (Heb. 11:24-26)46

Il semblerait que cela veuille dire que Moïse ait déjà prit une décision critique pour s’identifier avec ses gens, avant qu’il soit allé observer l’affliction de ses frères.47 Hébreux nous informe que la raison pour laquelle Moïse est allé visiter ses frères était due à sa décision de s’identifier avec eux et même souffrir avec eux. Donc, Moïse n’a pas perdu son statut comme étant le fils de la fille de Pharaon à cause du meurtre ; il l’avait abandonné avant le meurtre.48 La visite de Moïse à ses frères échoua, dans un sens, mais elle fut utilisée providentiellement le préparerant pour son avenir.

Nous ne cherchons pas à défendre Moïse pour le meurtre de l’Egyptien, peu importe combien c’était cruel. L’action de Moïse était au mépris de l’autorité d’Egypte, et c’était un meurtre prémédité (« Après avoir regardé de côté et d'autre » verse 12). Bien que la méthode de Moïse pour traiter ce problème fut mauvaise, nous pouvons voir que sa motivation était louable. Moïse chercha à défendre l’opprimé. Quand il chercha à réprimander son frère hébreu pour maltraiter un autre hébreu (verset 13), Moïse révéla, une fois encore, la disposition d’un libérateur. Comme le message d’Etienne le souligna, le rejet de la direction de Moïse par cet Israélite caractérise la dureté de cœur ainsi que la rébellion d’Israël contre Dieu (Actes 7:23-29).

La motivation de Moïse était correcte, mais ses méthodes et son minutage étaient tout faux. Ce qui sembla commencer avec un « Bang » (la délivrance de Moïse et son éducation au palais), apparaît s’être terminer dans un gémissement. Au lieu de monter au pouvoir et de délivrer son peuple, Moïse s’enfuit loin de son peuple, au pays de Madian.49

Moïse – Le Barman (2:16-25)

S’enfuyant au pays de Madian, Moïse se retrouva près d’un puits, auquel les filles de Reouel,50 un madianite,51 venaient faire abreuver les troupeaux de leur père. A ce puits, le caractère de Moïse, le libérateur des opprimés est une fois de plus manifesté.52

Ce qui se passa ce jour-là était typique, pas inhabituel.53 Les sept filles de Reouel arrivèrent au puits, où, apparemment, elles attendirent en ligne pour que le puits soit ouvert (Gen. 29:2-3). Il semblerait que ces femmes arrivèrent plus tôt que les autres bergers, sachant qu’ils pourraient les intimider pour leur passer devant et qu’elles finiraient par abreuver leurs troupeaux les dernières. Moïse n’aima pas du tout ce qu’il observa. D’une façon ou d’une autre, Moïse mit en vigueur la police de « les femmes d’abord ». Les opprimées furent une fois encore « libérées ». Moïse ne pouvait pas fermer les yeux, même quand des étrangers étaient exploités.

Remarquant leur arrivée précoce, Reouel demanda à ses filles ce qui était arrivé. Quand elles lui racontèrent l’histoire de leur rescousse, Reouel reprocha gentiment à ses filles de ne pas avoir offert l’hospitalité à cet étranger qui leur semblait être un « Egyptien ». Aucun doute que son langage et ses habits les menèrent à cette conclusion. Ne tenant pas compte de sa nationalité, il aurait dû offrir l’hospitalité, spécialement à cause de sa gentillesse.

Avec peu de mots, Moïse décrit brièvement comment cette « rencontre chanceuse » le mena à un long séjour à Madian, son mariage à Séphora,54 et la naissance d’un fils, Guerchôm. Ce qui est intéressant est ce que le nom de son fils veuille dire. Moïse appela son fils Guerchôm55 parce qu’il dit, « Je suis un émigré dans une terre étrangère » (verset 22).

Cette déclaration est très importante pour décrire l’état d’esprit de Moïse à cette période-là. A Madian, un pays plus près de Canaan que l’Egypte, Moïse croyait qu’il était un étranger et un voyageur. Il pensait toujours à l’Egypte comme sa patrie, pas Canaan. Personnellement, je vois cela comme une indication d’un point plutôt bas dans son état spirituel. Il s’était enfuit d’Egypte à Madian. Il avait épousé une non israélite (techniquement, du moins, bien que Séphora était certainement plus étroitement apparentée aux Israélites qu’une femme égyptienne l’aurait été). Du point de vue de Moïse, l’Egypte, sa patrie, était loin. On peut difficilement regarder cette période comme en étant une de grande foi ou de dessein dans la vie de Moïse. Cela devient encore plus évident quand l’appel de Dieu à Moïse est décrit dans les chapitres 3 et 4. La grande foi et la promesse au peuple de Dieu avec lequel le verset 11 commença s’érodaient à grande vitesse.

Si on lisait ce récit pour la première fois, sans aucune connaissance de ce qui allait arriver, on aurait ici un grand sentiment de désappointement. L’avenir d’Israël semblait terne, menacé par les mesures asservissantes de Pharaon, et maintenant l’ordre de tuer tous les nouveau-nés mâles Israélites. Moïse est providentiellement libéré et devient le fils de la fille de Pharaon, mais son statut est répudié, et quand Moïse chercha à délivrer son frère, il se trouve dans la mouise. Moïse s’enfuit, maria dans une famille madianite, et sembla disparaître complètement du tableau. Nous nous attendons à ce que la vie de Moïse finisse dans l’obscurité.

En dépit de toutes ces apparences, Dieu est toujours en train de travailler, comme il est dit dans les derniers versets du chapitre :

« Le temps passa. Le pharaon d'Egypte mourut et les Israélites gémissaient et criaient encore sous le poids de l'esclavage, et leur appel parvint jusqu'à Dieu.

  Dieu entendit leur plainte et se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac et avec Jacob.

  Il vit les Israélites et quelle était leur situation. » (Exode 2:23-25)

Pour moi, ce paragraphe final se lit comme « Pendant ce temps, à la maison… ». Le point est pour nous rappeler qu’en dépit de toutes les apparences du contraire, Dieu est toujours au travail. Humainement parlant, il semblerait que tout marche contre Israël, mais ce paragraphe nous rappelle que Dieu savait très bien ce qui se passait, allait s’en occuper, et avait l’intention de réaliser SES desseins et SES promesses en ce qui concernait Israël. D’un coté, Dieu connaissait l’affliction56 d’Israël, et IL avait entendu leurs appels au secours. De l’autre, Dieu était soucieux de SON alliance avec Abraham, qui était aussi avec ses descendants (Isaac et Jacob, et les douze tribus résultantes). Peu importe que les choses semblaient être mauvaises, les desseins de Dieu étaient en train de se réaliser. Cette section lie ensemble l’agonie du peuple de Dieu en Egypte (décrite dans le chapitre 1, mais éclipsée par le récit personnel de Moïse dans le 2) avec la libération qui va arriver dans les chapitres suivants.

Cette partie nous rappelle que l’intervention de Dieu dans l’Histoire d’Israël est due à SA compassion et à SA fidélité à SON alliance. Cela insinue aussi au fait que le salût de Dieu n’est pas le résultat de la fidélité d’Israël, mais plutôt en dépit de son état spirituel. Le texte ici ne parle pas des louanges d’Israël, mais seulement de ses grognements. Pendant que ces grognements avaient pu être exprimés en prières (Deut. 26:7), Dieu y a répondu comme un appel pour son intervention. Mais de peur que nous ayons une vue exagérée de la spiritualité d’Israël à ce moment, permettez-moi de vous rappeler de leur idolâtrie et fausse vénération pendant qu’ils étaient en Egypte qui a du être traité plus tard : « Maintenant donc, respectez l'Eternel et servez-le de façon irréprochable et avec fidélité. Rejeter les dieux auxquels vos ancêtres rendaient un culte de l'autre côté de l'Euphrate et en Egypte, et rendez un culte à l'Eternel seulement. » (Josué 24:14 ; Ézéchiel 20:5-10; 23:2).

Conclusion

Comme nous concluons cette leçon, il y a plusieurs vérités soulignées dans notre texte que j’aimerais mettre en valeur.

(1) La faillibilité des hommes et des femmes de foi. Nous pouvons facilement reconnaître la faillibilité des hommes en général, spécialement ceux qui ne connaissent pas ou ne servent pas Dieu. Ainsi, par exemple, nous ne sommes pas du tout surpris par la cruauté de Pharaon ou des maîtres de travaux égyptiens. Mais, ayant reconnu la dépravation de l’homme en général, je veux vous faire remarquer la faillibilité des fidèles. Souvenez-vous que, tous les trois, Moïse et ses parents, sont listés dans le « Hall de la foi » dans Hébreux 11, et pourtant, tous les trois, ont failli, en dépit de leur foi.

Les parents de Moïse commencèrent bien, refusant d’obéir l’ordre de Pharaon de tuer leur bébé garçon. C’était manifestement un grand acte de foi, un qui est loué dans les Ecritures. Mais après avoir caché leur fils pendant trois mois, ils acceptèrent de concéder au point de mettre leur fils dans une corbeille et de risquer (au moins) sa mort. Je ne pense pas que cet incident, peu importe combien nous l’avons glorifié, en est un qu’Amrâm et Yokébed voudront se rappeler comme étant un des points hauts de leur foi. Et ainsi, nous voyons la faillibilité de ce couple qui avait été remarqué pour leur foi.

Moïse lui aussi faillit. Il commença très bien quand il décida de renoncer aux privilèges et pouvoirs d’être connu comme le fils de la fille de Pharaon. Il fit très bien en cherchant à s’identifier à la souffrance de ses frères. Mais ce qui commença bien s’écroula rapidement (ou il semblerait). Il a raté misérablement en essayant de libérer ses frères de l’oppression égyptienne, tuant l'agresseur et ainsi recourant lui-même à la violence et la cruauté. Confronter Pharaon au début détériora bientôt en fuite à cause du meurtre de l’Egyptien. Et finalement, nous trouvons Moïse dans un « pays étranger » marié à une « femme étrangère » et apparemment dérouté à jamais en de ses engagements originaux.

Le peuple de Dieu ne va pas très bien non plus. Il y a eu de grands « éclats de foi » dans le passé d’Israël, mais maintenant tout ce qu’on voit est la souffrance et l’oppression, et tout ce qu’on entend est des gémissements. Loin de faire confiance à Dieu et de ne servir que LUI seul, ils ont recours à l’idolâtrie et à la vénération des faux dieux.

Le point de ce récit, quand tout le sentimentalisme romantique erroné est mis de coté, est que les hommes sont faillibles, même les hommes et les femmes de foi. Cela devrait certainement servir à nous rendre humbles, car cela nous rappelle que peu importe à quel niveau nous sommes spirituellement, à n’importe quel moment, il pourra y avoir aussi des « bas ». Nous devrions voir cela par les sages-femmes Israélites (chap. 1) et par Moïse et ses parents (chap. 2). Notre développement et notre croissance chrétienne, tout comme ceux d’Israël en tant que nation, ont leurs hauts et leurs bas. Si l’on pense différemment, nous ne connaissons pas très bien la nature humaine, et nous lisons les Ecritures romantiquement plutôt que pratiquement.

Connaissant la faillibilité, même des croyants forts, devrait nous aider à survivre les tempêtes de la vie et les échecs des autres, aussi bien que les nôtres. Dieu n’a pas choisi de sauver des gens parfaits (après tout, de tels gens n’ont pas vraiment besoin d’être sauvés – s’il y avait de tels gens), mais IL a choisi de parfaire des gens imparfaits, au cours du temps, et finalement dans l’éternité. Nous ne devrions pas excuser nos échecs ou ceux des autres, mais nous ne devrions pas être surpris quand des gens de foi échouent. Nous souffrons souvent à cause d’attentes très utopistes, à la fois de nous-mêmes et des autres. La Bible décrit constamment les saints comme étant des gens faillibles.

(2) La Grâce de Dieu. Ce chapitre d’Exode, comme toutes les Ecritures, déborde avec la grâce de Dieu. Dieu sauva Moïse en dépit du manque de foi de ses parents, et en dépit de l’opposition déterminée de Pharaon. Dieu continua à travailler dans la vie de Moïse, préservant sa vie et le préparant pour son futur rôle de libérateur, même quand Moïse échoua misérablement dans ses propres efforts pour libérer son peuple. Israël fut gracieusement entendu et délivré, en dépit de sa désobéissance, à cause de la grâce de Dieu Qui l’avait appelé et Qui lui avait promis de l’emmener au pays de Canaan. La main de Dieu est évidente à travers tout ce chapitre, et elle est toujours au travail due à SA grâce, non pas à la fidélité et l’obéissance parfaite des hommes. La faillibilité des hommes, même des hommes et des femmes de foi, est l’opportunité de la grâce, et cela pendant que les hommes persistent à échouer, Dieu persiste à préserver et à délivrer SON peuple. Quand nous sommes submerger par notre propre faillibilité, rappelons-nous que notre situation devant Dieu, notre salût, notre sanctification, notre service n’est qu’une question de SA grâce, pas de notre bonté.

(3) L’Assistance de Dieu. La grâce de Dieu travaille souvent dans les vies des hommes par l’assistance de Dieu. L’assistance de Dieu est SON travail qui est souvent invisible ou pas détecté par les hommes au moment ou il arrive. L’assistance de Dieu est le dessein de Dieu se réalisant par des manières auxquelles nous ne nous serions pas attendues et par des personnes que nous n’aurions pas choisies d’utiliser. Souvent cela est par des gens désobéissants, tels que Jonas ou des non croyants, tels que Pharaon ou sa fille. L’assistance de Dieu est SON travail invisible, qui déplace les hommes et l'Histoire vers le but que Dieu a ordonné à l’avance, et dont il a conçu le tracé et qu’IL a promis.

Réfléchissez à tous les évènements de ce chapitre d’Exode, utilisant la grille d’assistance. Le décret de Pharaon que tous les nouveau-nés mâles soient jetés dans le Nil non seulement mit en danger la vie de Moïse ainsi que tous les nouveau-nés mâles Israélites, mais il résulta de la préservation de Moïse et de tous les bébés mâles, et de la préparation de Moïse pour son rôle de libérateur d’Israël. La fille de Pharaon, qui était probablement la « découvreuse » de la corbeille la moins désirée, s’avéra être celle qui put être le plus efficacement utilisée par Dieu pour faire avancer ses desseins de Moïse et d’Israël. Même le meurtre de l’Egyptien, la fuite de Moïse à Madian, sa « rencontre chanceuse » au puits et son mariage à Séphora faisaient tous partis des travaux d’assistance de Dieu.

Chaque détail de votre vie, chaque incident, chaque échec, est utilisé par Dieu providentiellement pour réaliser SES desseins. Pendant que cela ne devrait en rien nous rendre amorphes dans nos désirs de rechercher la volonté de Dieu et de LUI être obéissant, cela devrait servir à nous rassurer que même quand nous échouons, LUI, IL n’échoue pas. Même nos échecs (qui auront des conséquences douloureuses pour nous) font partis du support de Dieu au travail dans nos vies. Ainsi Joseph put pardonner ses frères et louer Dieu pour quand ils l’avaient vendu en esclavage, car il savait que ce qu’ils avaient projeté de faire de mal, Dieu l’a tourné en bien (Gen. 50:20).

La vraie question est celle-là : vous identifiez-vous avec Dieu et avec SES desseins ou êtes-vous opposés à LUI ? Moïse, ses parents, et tous les autres saints qui se trompaient furent à la fin bénis par Dieu parce qu’ils comptaient sur LUI, pleins de foi, pour réaliser SES promesses. Pharaon et tous ceux désobéissants en Egypte furent providentiellement utilisés par Dieu mais furent détruits parce qu’ils ne Lui faisaient pas confiance et ne croyaient pas en LUI. Que les vérités de votre faillibilité, de la grâce de Dieu et de SON traitement providentiel soit un confort pour vous parce que vous avez placé votre foi en LUI, parce que vous avez mis toute votre confiance en LUI seul pour le pardon de vos péchés et votre salût éternel. Si vous n’avez pas encore placé votre foi en LUI, et n’avez pas mis toute votre confiance en LUI seul pour le pardon de vos péchés, qu’aujourd’hui soit le jour de votre salût.


30 “The biblical story has unique features. It has no mythological elements but is told as if it were history.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 62.

31 Note some of the comments made by Hyatt: “This narrative is a legend and should be read as such, not as history. Similar stories were widespread in the ancient world with the principals sometimes being gods, sometimes human beings, and sometimes both” (p. 62). “The story here involves belief that a special providence watches over the child from his birth, although the Deity is not mentioned in it” (p. 62). “The legend represents the Egyptian princess as knowing Hebrew!” (p. 65).

Hyatt’s last statement is, perhaps, the most telling. It is one thing for a liberal scholar to view the Bible stories as myth, like that of the pagans; it is another to scoff at what is said, as though it were ridiculous. What is so incredible about believing that Pharaoh’s daughter might know some Hebrew. Remember, she may well have had Hebrew slave girls as some of her servants (cf. Exod. 2:5). With so many Hebrew people in the land of Egypt, it would have been very likely for this woman to have known a few words. I have friends who once lived on the border between Mexico and the United States. Since this woman had Mexican servants, she determined to learn Spanish, at which she became quite fluent.

32 “Levi had no priestly associations in the early days, as can be seen from Genesis 49:5-7 where, with Simeon, he comes under his father’s curse for a bloodthirsty attack on Shechem (Gn. 34). The curse will be fulfilled: but in the case of Levi it will be turned into blessing, for Levi will be ‘scattered’ as the priestly tribe (Nu. 35:7,8).” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 56.

* Differentes versions américaines (New International Version, New American Standard Bible, Berkley, King James version)

33 W. H. Gispen, Exodus (trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 39. F. B. Meyer also seems to combine the idea of an unusual beauty and a special calling when he writes, “Something in the babe’s lovely countenance appeared to the mother’s eye as the halo of special Divine affection. A voice whispered to her heart that her child was specially dear to God. Was not its smile the result of the Divine embrace? And did not those limpid eyes look into the face of the Angel of the Covenant? She was, therefore, encouraged to brave the royal edicts, and screen the little taper from the gale of destruction that was sweeping through the land.” F. B. Meyer, Devotional Commentary on Exodus (Grand Rapids: Kregel Publications [reprint], 1978), p. 25.

34 While Arndt and Gingrich mention that the Greek word may have the meaning “beautiful, well formed,” they seem to favor the rendering, “acceptable, well-pleasing,” which much more accurately conveys the sense of its Hebrew counterpart. William F. Arndt and F. Wilbur Gingrich, A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature (Chicago: The University of Chicago Press, 1957), p. 117.

35 I am choosing here to speak in terms of both parents, rather than just of his mother. That both parents were involved is evident from the statement of the writer to the Hebrews (“By faith, Moses’ parents hid him,” Heb. 11:23). Stephen emphasized this fact as well in Acts 7:20, where he indicates that Moses was nurtured in “his father’s house.”

36 Most commentators make much of the fact that the child’s crying would be heard at the age of three months. Frankly, I have heard a younger child make just as much noise. Furthermore, it was not wrong to have a baby girl, only a baby boy. I cannot help but wonder if she did something like put Moses in pink dresses, with cute little bows in his hair, or whatever, to conceal his sex, not his existence. Sooner or later, however, the diapers would come off and the truth would be known. Another factor may have been involved which relates to the “three month” crisis. The Israelite men and women were oppressed and cruelly forced to labor. Is it possible that mothers were given a three month “leave” from work, until their babies were old enough to be given to others to care for? If so, one can understand the problem which suddenly occurred at three months. These conjectures at least expand the possibilities as to what might have occurred, and caution us about too quickly accepting any one explanation.

37 “Jochebed’s act, like Abram’s claim to be the brother of Sarai in Genesis 12, is just within the Law. She had indeed thrown her son into the river as ordered, but in a wicker basket.” Cole, p. 57.

38 The word for “ark” here is found elsewhere in the Old Testament only in Genesis 6 and 7, with reference to Noah’s “ark.” The “tar” with which the ark was coated is the same as that mentioned in Genesis 11:3.

39 The “sister” of Moses appears to be Miriam (Exod. 15:20; Num. 12; 20:1), but she is not named. Some have suggested that since the appearance is that this is the first child of the couple, the brother and sister may have been of a previous or other wife (cf. Cole, p. 57, who mentions this option, but does not favor it).

40 “The identity of this daughter of Pharaoh is subject to speculation. If Thutmose I were the Pharaoh of 1:22 then his daughter, the famous queen Hatshepsut who later assumed kingship, may have been this daughter. This view has been suggested by a number of writers. While this view is entirely possible, it is equally possible that Moses was reared in one of the royal harems which were common to the New Kingdom period.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 52.

The best brief description of Hatshepsut is to be found in Gispen, who writes that Hatshepsut was: “…one of the most remarkable women in the history of Egypt, and indeed of the world. She was the daughter of Thutmose I (1539-1514 B. C.) who I believe to the king who issued the order that all boys be drowned. … Hatshepsut was her father’s favorite and after his death became very influential under her weak husband Thutmose II (1514-1501 B.C.), even to the extent that her brother (or stepson?) Thutmose III (1501-1447 B.C.) had no say at all during her lifetime, no matter how famous he later became … She ruled Egypt from 1501-1479 B.C. Monuments of Hatshepsut still exist, although Thutmose III later tried to eradicate her name. She ruled in peace, built temples, and sponsored expeditions; her grave has been found. When Moses was born she was still only ‘Pharaoh’s daughter,’ yet she had sufficient influence to be able to keep Moses alive.” Gispen, p. 40.

I once imagined the scene in the palace to be something like this, when Pharaoh’s daughter appeared with the boy and the basket: The Pharaoh sternly ordered his daughter to take the boy back to the river and throw him in, just as he had decreed to the entire nation. Copious amounts of tears began to well up and flow from the big brown Egyptian eyes of his daughter. “But, Daddy,” she pleaded, “can’t I keep him?” In fatherly fashion, the Pharaoh melts at the sight of his daughter’s tears.

Having read the account of Hatshepsut, a totally different scenario came to mind. Resolutely, the Pharaoh’s daughter marched into the palace, announcing her decision to keep the child, daring her father to try to harm him, defying his order to kill the boy and demanding that this order be retracted—immediately! Ah, the providence of God—how sweet it can be.

41 “After the child grew, which is interpreted by some to mean the weaning period of about two or three years, or perhaps as much as twelve years, he was brought back to Pharaoh’s daughter to receive the full training as one who was a member of the royal household.” (Davis, p. 54).

42 “No doubt it was in these early years that Moses learnt of the ‘God of the fathers’ (Ex. 3:15) and realized that the Hebrews were his fellow countrymen (Ex. 2:11).” Cole, p. 58.

43 There is a fair bit of discussion in the commentaries as to who named Moses (his mother, or Pharaoh’s daughter), and the derivation of the name. I don’t such speculation is that of great value. The significance of Moses’ name is given in the text itself. There is clear irony here, since the Pharaoh gave the order to “throw Hebrew boy babies in Nile” and yet the name Moses means to “draw out”. The Pharaoh’s decree: “throw out”; Pharaoh’s daughter’s declaration of the name of her son: “draw out.” Cf. Davis, pp. 54, 55 for a summary of the various views of the naming of Moses.

44 This is contrary to the views of most commentators, as exemplified in this statement: “And now we see the confidence of his mother’s faith. She waterproofed a basket, made of the sticky papyrus found along the Nile, with tar (a bitumen imported in Egypt from Palestine) and pitch.” Gispen, p. 39.

45 I believe that we make too much out of Moses’ sister’s watching to “see what would happen” to the child, assuming that she was looking expectantly for their plan (to save the child) to work. I suspect that while this was a genuine hope, she was tasked to watch the child and to report, if necessary, its death to the parents. The child would not be allowed to perish alone. I do not rule out the fact that there was some hope, some faith, but I do believe that there was also much fear, and gloomy expectations. The faith of Moses’ parents at this stage has thus been greatly exaggerated. A bold faith at such a time, of course, is what we would prefer to believe.

46 I understand Hebrews 11:27 to be referring to Moses’ exodus from Egypt with the people of God, rather than his “escape” from Egypt, described in Exodus 2:15. I cannot imagine the writer to the Hebrews describing a flight based upon the fear of Pharaoh as a departure motivated by faith, not fear. In Hebrews 11:29, the writer then takes up the faith of the entire nation as they passed through the Red Sea.

47 “This phrase means more than ‘to see.’ It means ‘to see with emotion,’ either satisfaction (Gn. 9:16) or, as here, with distress (Gn. 21:16). Moses is one who shares God’s heart. God too has seen what the Egyptians are doing to the Israelites, and He will come to deliver (Ex. 3:7,8). It was not Moses’ impulse to save Israel that was wrong, but the action that he took.” Cole, p. 59.

48 There are three reasons why I find it necessary for Moses’ decision, as described in Hebrews, to be made prior to the events of Exodus 2:11ff.: (1) Only at this point is this a great act of faith, worthy of mention in Hebrews 11. One can hardly commend Moses for fleeing for his life later on. (2) To make this decison before verse 11 explains Moses’ visit to see the affliction of his brethren. Having chosen to identify with his brethren, he went to see them. (3) The rejection of Moses’ authority by his Hebrew brother in verse 14 would be explained best by Moses decison at the time I have suggested. If Moses had previously set aside his power and privileges, it is easy to understand why the Hebrew failed to accept his authority. If Moses still had the status of “the son of Pharaoh’s daughter” no one would dare to challenge his right to interfere, as this man had.

49 Midian “… is usually located on the east shore of the Gulf of Aqabah, to the south of Palestine. This is where Ptolemy, geographer of the second century A.D., and later Arab geographers located Madiana or Madyan. However, the OT represents the Midianites as nomads who ranged over a wide territory to the south and east of Palestine; therefore we should not seek to locate them precisely to a specific territory. According to Gen. 25:2, Midian was a son of Keturah, wife of Abraham; verse 6 says that Abraham sent her sons away ‘eastward to the east country.’” Hyatt, p. 66.

50 “The … Midianites were descendants of Abraham by Keturah (Gen. 25:1-2) and may have remained to some extent worshippers of the true God. The man with whom he stayed (Reuel) may have been a priest of the true God (cf. 18:12-23). The identity of this “priest of Midian” is referred to a number of ways in Scripture. In verse 18 he is named Reuel (cf. Num. 10:20). Later he is given the name Jethro (3:1; 18:1), and Raguel (Num. 10:29). At one place he is identified as a Midianite (Exod. 18:1). Later, however, he is associated with the Kenites (Judg. 1:16).” Davis, p. 57.

51 “In 3:1 and chapter 18 he is called ‘Jethro the priest of Midian,’ and in 4:18 ‘Jether’ (some Hebrew MSS. have Jethro). In Num. 10:29 he is ‘Hobab the son of Reuel the Midianite.’ In Jg. 4:11 he is ‘Hobab,’ one of the Kenites; and in Jg. 1:16 he is called simply ‘the Kenite,’ with some MSS. of the LXX inserting the name ‘Hobab.’” Hyatt, p. 67.

“All this means either that several variant traditions survived as to the identity of Moses’ father-in-law, or that he had at least two names. There is of course no problem in supposing him to have two (or more) names, since double names are known from South Arabic sources. In such cases the biblical editor sometimes specifies both names together, as in ‘Jerubabbaal (that is, Gedeon)’ (Judg. 7:1): but sometimes both are used independently within a few verses (Judg. 8:29f.).” Cole, p. 61.

52 In Genesis before, and now in Exodus, the “well” serves as an occasion to portray the character of the one who has come to it. Cf. Gen. 24:10-21; 26:17ff.; 29:1-20. To pursue this further, I recommend Robert Alter, The Art of Biblical Narrative (New York: Basic Books, 1981), pp. 47-62.

53 Reuel asked his daughters, “Why have you returned so early today?” (v. 18, emphasis mine). This suggests that they arrived late every day, and for the same reasons—the bullies made them water their flocks first.

54 “Zipporah is the feminine form of the noun meaning ‘bird.’” Hyatt, p. 68. “We might translate as ‘warbler’ or, less kindly, ‘twitterer’; it is the name of a small bird.” Cole, p. 61.

55 “The name contains a pun by assonance, for it is translated as though it were the Hebrew ger sam, ‘a resident alien there.’ Philologically, it is probably an old noun meaning ‘expulsion,’ from the verb garas; the general sense is thus much the same. As often in the Old Testament, the remark is rather a commentary on the meaning of the name rather than an exact translation (cf. Exod. 2:10).” Cole, pp. 61-62.

56 It may be noteworthy that the same term is used here (rendered “looked on,” v. 25, NIV) as was employed in verse 11 (2 times, rendered “watched” and “saw”). The comment in footnote 18 thus applies here, too. Moses’ heart was a reflection of the heart of God, when he looked with compassion and pity on the afflicted.

3. Le Buisson Ardent (Exode 3)

Introduction

Dans le premier chapitre du Livre d’Exode, nous avons appris l’oppression cruelle des Israélites par les Egyptiens. Les bénédictions de Dieu aux Israélites amenèrent les Egyptiens à avoir peur d’eux et d’essayer d’assurer leur contrôle sur eux. Cela commença avec l’esclavage et le traitement dur. Quand cela échoua, Pharaon ordonna les sages-femmes israélites de tuer tous les nouveau-nés mâles israélites à la naissance. Cela aussi manqua d’accomplir le but d'anéantir la race des Israélites. Le premier chapitre se termine avec l’ordre de Pharaon à toute la population égyptienne de jeter tous les bébés mâles israélites dans le Nil.

Le chapitre 2 concentre sur un bébé mâle hébreu, Moïse, qui est destiné à devenir le libérateur de la nation. Les parents de cet enfant le cache pendant trois mois, refusant d’obéir à l’ordre de Pharaon. Eventuellement, ils concèdent à obéir partiellement, « jetant Bébé Moïse dans le Nil » dans une corbeille. Ce qui aurait très bien pu être la fin de Moïse devint sa délivrance, quand il fut secouru par la fille de Pharaon et fut éventuellement emmené au palais pour être élevé comme Son fils. Cependant, il arriva un temps, quand Moïse décida de s'assimiler à son propre peuple, et refusa d’être connu comme le fils de la fille de Pharaon. Cette identification de Moïse à son peuple le conduisit à rendre visite aux Israélites et au meurtre d’un Egyptien. De là, on nous raconte sa fuite à Madian pour échapper aux essais répétés de Pharaon de le tuer. Une rencontre « chanceuse » avec un prêtre de Madian, qui était un parent éloigné, conduit Moïse à s’installer, se marier, à avoir des enfants.57 De tout ce qu’on nous dit, on pourrait difficilement s’attendre à voir Moïse retourner en Egypte, et certainement pas comme celui choisi par Dieu pour délivrer Israël.

Le chapitre 3 introduit un changement important dans le drame de la délivrance d’Egypte du peuple de Dieu. Des traitements providentiels de Dieu dans la vie de la nation d’Israël, nous passons à l’intervention directe de Dieu par Moïse et les miracles performés par LUI. Nous passons du silence de Dieu pendant 400 ans à Dieu parlant directement à Moïse du buisson, et plus tard, de la même montagne.

Le chapitre 3 est donc un passage important.58 Il commence avec la révélation de Dieu à Moïse du centre de buisson enflammé. Il continue avec l’ordre à Moïse de retourner en Egypte, d’apparaître devant Pharaon et de délivrer le peuple de Dieu de l’oppression et de l’esclavage. Il finit avec la réticence de Moïse et sa résistance aux tâches que Dieu lui donnait.

Dans ce message nous nous concentrerons sur la révélation de Dieu à Moïse, qui, je crois, est la base pour tout ce qui suit. C’est autant la base de l’obéissance de Moïse, que celle la nation tout entière. C’est aussi la base pour toutes les actions de Dieu en ce qui concerne l’Egypte et SON peuple. De beaucoup de façons, l’incident du buisson ardent est critique à notre compréhension de Dieu.

Le message sera structuré d’une façon que nous considèrerons d’abord l’apparition de Dieu à Moïse dans le buisson ardent (versets 1-6), puis la révélation de Dieu à Moïse quand IL lui parla (versets 7-15). Ensuite nous tournerons notre attention vers ces textes du Vieux et Nouveau Testament qui invoquent cet incident et nous guident vers son interprétation. Finalement, nous chercherons à trouver l’application de ce texte dans nos propres vies. Ecoutons attentivement la voix de Dieu quand IL nous parle à travers ces versets.

Le Buisson Ardent (3:1-3)

Le jour commença comme tout autre jour. Le berger endurant ne s’attendait à rien d’extraordinaire, quoiqu’il espérait sans aucun doute que quelque chose de différent briserait la monotonie de garder les moutons. Après quarante ans de s’occuper de moutons (Actes 7:30), la vie de Moïse était devenue bien trop prévisible. Il connaissait tous les bons endroits de pâturages ainsi que les locations exactes des trous d’eau sur un grand territoire gravées dans Son esprit. Occasionnellement une vipère ou une bête sauvage offrait un peu d’excitation. Dans la solitude du désert, Moïse se parlait peut-être à lui-même, ainsi qu’à ses moutons. Il ne s’attendait pas à ce qu’aujourd’hui serait le commencement d’un nouveau chapitre de sa vie. Le buisson ardent d’Exode 3 fut un de ces évènements changeants la vie qui n’arrivent que peu de fois dans la vie d’une personne.

Ce chapitre est plus que juste le récit d’un incident qui changea la vie d’un homme ; c’est un point crucial dans l’Histoire de la nation d’Israël. Le buisson ardent marque le commencement de l’intervention directe de Dieu dans les affaires de l’Histoire. C’est l’origine de l’appel à Moïse de retourner en Egypte en tant que libérateur d’Israël. C’est le commencement de la fin de l’oppression de l’Egypte.

Le buisson qui brulait ne fait pas seulement un impact profond sur Moïse et la nation d’Israël, mais il continue aussi à servir comme un de ces évènements clé de l’Histoire – l’importance qui ne fut pas perdue en Israël dans les générations qui suivirent. Ce passage des Ecritures en est un qui a dû être bien su des Juifs des jours de Jésus Christ. Le récit du « buisson ardent » était au cœur de la pensée des auteurs de l’Evangile, Marc et Luc, qu’ils (peut-être comme la plupart des hommes de leurs jours) en sont venus à appeler cette section des Ecritures la portion « du buisson ardent » (Marc 12:26 ; Luc 20:37).

Cherchant des pâturages plus riches, Moïse conduisit le troupeau de Son beau-père vers l’Ouest ou de l’autre coté du désert, vers Horeb (Son beau-père est maintenant appelé Jéthro, qui semble vouloir dire « excellence » ou « supériorité » - Moïse l’avait-il enrichi ?).59 Il n’avait aucune idée qu’ici il allait rencontrer Dieu face à face. Je crois que Moïse s’occupait de ses moutons ici comme Pierre allait pêcher (Jean 21:2), pensant que le passé était passé et que la vie allait reprendre sa routine.

A une certaine distance, quelque chose attira l’œil de Moïse et le sorti de ses pensées. Quelque chose brûlait au loin. Un coup d’œil plus attentionne révéla que c’était un buisson. C’était difficilement la cause de beaucoup d’excitation ou d’intérêts, mais comme le temps passait, le buisson ne semblait pas être affecté par les flammes. Il brûlait, mais ne se consumait pas. Puisqu’il n’y avait pas vraiment de raison de se dépêcher, et que la vue du buisson avait éveillé la curiosité de Moïse, il décida d’aller voir de plus près.

Ce que Moïse ne savait pas encore était que pendant que le buisson était apparemment un buisson ordinaire du désert, le « feu » était loin de l’ordinaire. Le plus près il approcha du buisson, la scène devint de plus en plus incroyable. Moïse a dû sûrement se poser des questions à propos de ce phénomène. Il aurait probablement été amusé par les explications offertes pour le buisson ardent au cours des années. Ces « explications » sont encore plus incroyables que celle de la Bible. Ne voulant pas reconnaître un vrai miracle ici, un nombre d’explications naturelles ont été données. Voici quelques-unes d’entre elles que j’ai rencontrées au cours de mon étude :

(1) « Le feu de St Elmo. » C’est une décharge d’électricité qui cause un genre d’incandescence.60

(2) « … braises ou reflets de lumière, qui arrivent le plus souvent dans des terrains secs avec une abondance de tempêtes. »61

(3) Un phénomène volcanique.62

(4) Un mythe, basé sur un ancien récit de brûler des objets qui ne se consument pas.63

(5) « … un flocon de gypse souffle contre une brindille a pu déclencher le feu du buisson. »64

(6) Un rayon de soleil, passant dans un craquement de la montagne.65

(7) Une expérience purement psychologique.66

(8) Une plante gazeuse, qui explosa.67

(9) Les fleurs brillantes de branchettes de gui.68

Le Dieu du Buisson Ardent (3:4-15)

De telles explications, ci-dessus, ne sont pas seulement inacceptables, elles sont inutiles. Il nous est dit par personne d’autre que l’auteur lui-même (rappelez-vous, Moïse est l’auteur de ce Livre) que l’ « ange de l’Eternel » (Gen. 16:7 ; 22:11 ; Juges 6:11 ; 13:3), la manifestation pré-incarnée de la seconde Personne de la Trinité,69 était manifestée dans le buisson ardent. Les versets 4-15 contiennent une description du Dieu du buisson ardent. Les versets 16 –22 contiennent des instructions spécifiques concernant la tâche que Dieu a pour Moïse, ainsi qu’un résumé bref de Dieu de ce qui va arriver en le délivrance de la nation d’Israël de l’esclavage de l’Egypte. Dans cette leçon, nous devrons limiter notre étude à la première moitié du chapitre3. Dans notre prochain message, nous traiterons avec le reste du chapitre 3 et tout le chapitre 4.

La première moitié du chapitre 3 décrit le caractère du Dieu Qui appella et commissionna Moïse. C’est la base de la foi et de l’obéissance de Moïse. Il y a plusieurs dimensions de la description du Dieu du buisson ardent que nous considèrerons brièvement. Celles-ci nous donneront quelques crochets mentaux qui nous permettront de nous rappeler le message de ce passage.

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu sacré. Au début, le buisson ardent n’était qu’une curiosité, quelque chose de nouveau vers laquelle Moïse fut attiré. Maintenant, le buisson (ou plutôt, Celui qui était manifesté dans les flammes contenant le buisson) était un objet de peur et de révérence. Cela arriva deux fois quand Dieu appela Moïse par Son nom, auxquelles il répondit, « Je suis là. »70 Puis Dieu avertit Moïse de ne pas s’approcher plus près et lui commanda d’enlever ses sandales car le sol sur lequel il se tenait était « sacré » (verset 5).71 Moïse se couvrit son visage, sachant que voir Dieu pourrait lui coûter sa vie (Gen. 32:31 ; Exode 33:20 ; Juges 6:22-23 ; 13:21-22). Je doute que Moïse se soit accroupi pour enlever ses sandales. Comme les autres qui ont vu la gloire du Dieu Vivant, il a dû tomber au sol, prosterné. Les flammes qui contenaient (mais ne consumaient pas) le buisson, et l’avertissement dit par le Seigneur de d’intérieur des flammes, ont dû impressionner vigoureusement Moïse avec la sainteté de celui qui se manifestait. Moïse fut profondément impressioné avec la sainteté de Son Dieu.

La relation entre la sainteté de Dieu et l’exode n’est peut-être pas immédiatement évidente. Au moment où la Loi est donnée au Mt Sinaï, la sainteté de Dieu est la base pour la conduite d’Israël, ce que la Loi commande. Mais la sainteté de Dieu est un facteur important pour l’exode. Les péchés des Egyptiens doivent être jugés. En plus, la possession du pays de Canaan par les Israélites (Exode 3:8,17) est un jugement sur ces peuples pour leurs abominations aux yeux de Dieu (Gen. 15:16 ; Lev. 18:24-28).

Le Dieu du buisson ardent est le Faiseur d’alliance, le Gardien de l’alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob. Dans le verset 6, Dieu s’identifie à Moïse comme ça: « Je suis le Dieu de tes ancêtres,72 le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob » (Exode 3:6).

Le Dieu du buisson ardent est le Dieu des ancêtres de Moïse, le Dieu des patriarches, le Dieu d’Israël. IL est le Dieu Qui a fait l’alliance avec Abraham et l’a répétée à Isaac et Jacob. Ce n’est pas un Dieu nouveau, différent qui est présenté ici à Moïse,73 mais le Dieu de ces ancêtres, le Dieu d’Israël. Il n’y a pas un nouveau plan, mais simplement l’exécution d’un vieux plan, révélé à Abraham dans Genèse 15 :

« ---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.

   Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesSes.

   Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse.

   C'est seulement à la quatrième génération que tes descendants reviendront ici car, jusqu'à présent, les Amoréens n'ont pas encore mis le comble à leurs crimes.

Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
   ---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte[e] jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate,

   le pays des Qéniens, des Qeniziens, des Qadmonéens,

   des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm,

   des Amoréens, des Cananéens,74 des Guirgasiens et des Yebousiens.  » (Gen. 15:12-16, 18-21)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu compatissant. L’intention de Dieu de délivrer les Israélites de l’esclavage égyptien n’est pas seulement motivée par Sa sainteté ou par Son alliance avec Abraham et les patriarches – la délivrance de Dieu pour Son peuple est aussi basée sur Sa compassion pour eux dans leur affliction :

« ---J'ai vu la détresse de mon peuple en Egypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser Ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre.

   C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de mile…  » (Exode 3:7-8a)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu proche. Pendant 400 ans, les Israélites ont dû penser que Dieu était distant et éloigné. Ils ont probablement pensé à Dieu comme étant plus transcendant (distant, éloigné, pas impliqué dans le monde), que proche (directement concerné avec et impliqué dans les affaires des hommes). Ce n’était pas le cas, car nous avons vu la main cachée de Dieu qui travaillait providentiellement pour proteger Son peuple et préparer leur délivrance (Exode 1 et 2). De peur que Moïse n’apprécie pas le rôle de Dieu dans la vie de Son peuple, Dieu accentue qu’Il prend un intérêt perSonnel dans la libération des Israélites de l’esclavage égyptien :

«---J'ai vu la détresse de mon peuple en Egypte.

… C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant75 de lait et de mile…  » (Exode 7a,8a)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu qui ordonne les gens de participer à Ses desseins. Pendant que Dieu va directement participé à la libération de Son peuple, Il le fera par des instruments humains. Typiquement, Dieu s’est manifesté lui-même à Moïse parce qu’Il avait l’intention de se manifester par Moïse. Les premières paroles de Dieu à Moïse furent, « Moïse, Moïse ! » (verset 4). Bien que Dieu indiqua Sa participation personnelle à l’Exode (« je suis venu pour les délivrer des Egyptiens », verset 8), c’est par Moïse que ces choses furent accomplies. Donc, nous trouvons Moïse ordonné par Dieu de retourner en Egypte, de confronter Pharaon, et de conduire les Israélites en dehors d’Egypte.76

Quelques unes des révélations les plus riches concernant le caractère de Dieu sont trouvées dans les versets 11-15, où Dieu répond à deux questions posées par Moïse.77 En essence, ces questions peuvent être résumées : (1) « Qui suis-je ? (verset 11), et (2) « Qui es-tu ? » (verset 13). La réponse de Dieu à ces questions sert à clarifier encore plus Son caractère. Les versets 14 et 15 sont deux des versets les plus cruciaux du Vieux Testament, car ils contiennent une des vérités centrales concernant la nature et le caractère de Dieu.

La première question, « Qui suis-je ? », est facile à comprendre. Quarante ans auparavant, Moïse avait pris une décision très cruciale concernant Son identité. Il avait décidé qu’il était un Israélite, et donc, il ne pouvait plus être connu comme le fils de la fille de Pharaon (Heb. 11:24-26). Ayant fait ça, Moïse essaya de libérer son peuple, ce qui finit par la mort d’un Egyptien. Quand Moïse essaya d’intervenir dans une dispute entre deux Hébreux, celui qui avait commencé la bagarre lui lança ces mots mordants, « Qui t’a nommé chef et juge sur nous ? » (Exode 2:14). Moïse a eu 40 ans pour peser son hypothèse, et ses conséquences. Maintenant, quand Dieu lui ordonne de délivrer les Israélites, Moïse veut être très sûr de ne pas sauter dedans à pieds joints, de ne pas parler ou agir prématurément. Sa question en est une qui reflète une prudence et un désir de recevoir un ordre clair de Dieu.

La réponse de Dieu cherche à ramener l’attention de Moïse de l’ « envoyé » (Moïse) à l’ « Envoyeur » (Dieu). Ce qui est important n’est pas l’instrument dans la main de Dieu, mais Celui à qui appartient la main dans laquelle il est tenu. Alors, Dieu promet à Moïse que Sa présence sera avec lui quand il Lui obéira :

« ---Je serai avec toi78, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

De cette déclaration, nous apprenons que l’autorité de Moïse est enveloppée dans la présence de Dieu qui est assurée quand il sera obéissant aux ordres de Dieu. Il a été observé que le « grand mandat » du Nouveau Testament est très similaire à celui de Moïse dans notre texte. Le « grand mandat » commence avec la déclaration de notre Seigneur,

« ---J'ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre » (Matt. 28:18)

et finit avec,

« je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu'à la fin du monde. » (Matt. 28:20)

L’autorité divine est donc inséparablement liée à la présence divine. La promesse de Dieu de Ss présence avec Moïse fut la réponse à sa question à propos de Son autorité.

Il est intéressant que le signe que Dieu promet à Moïse dans le verset 12 est un qui arrivera après que Moïse agisse dans la foi, plutôt qu’avant79 :

« Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

Le premier pronom est singulier ; le deuxième est pluriel. Dieu ne promet pas à Moïse une retraite permanente et privée sur le Mt Sinaï. Il dit que le « signe » de Moïse sera quand la nation qu’il sortira d’Egypte vénèrera Dieu au Mt Sinaï, ce qu’ils ont fait (Exode 19).80

Nous aurions tendance à penser que Dieu aurait d’abord fait un signe, à ce moment et à cet endroit, et Se serait attendu à ce que Moïse obéisse. Cela Dieu l’a fait. Les signes étaient (1) le buisson ardent (Exode 3:1-8) ; (2) le bâton qui était devenu un serpent (4:2-4) ; et (3) la main lépreuse (Exode 4:6-7). Mais le signe qui est promis dans le verset 12 ne sera donné qu’après que Moïse agisse sur ce que Dieu a déjà révélé. Pendant que des signes peuvent être donnés pour stimuler notre foi, ils sont aussi donnés en réponse à notre foi, comme c’est le cas ici.

L’application pratique de ce qui est arrivé dans ce cas est évidente. Beaucoup d’entre nous attendons que Dieu nous donne un signe avant d’être prêts à bouger de foi. Quand Dieu a rendu suffisamment clair Qui Il est, et ce que nous devons faire, Dieu pourrait bien exiger que nous agissions de foi avant que nous soyons donné un signe de Sa présence et de Son pouvoir. Tel est le cas ici.

La deuxième question que Moïse pose vient de la réponse à la première. Moïse a d’abord demandé, « Qui suis-je ? », seulement pour être dit que la chose importante n’est pas qui il est, mais à Qui il appartient et Qui est constamment avec lui. En d’autres mots, Moïse devrait rediriger son attention de lui-même sur son Dieu. Si l’autorité de Moïse est enveloppée dans son Dieu, alors nous pouvons comprendre pourquoi Moïse pose la deuxième question, « Qui es-tu ? ». Supposez que j'aille trouver les Israélites et je leur dise:

«Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous. » Mais s'ils me demandent: «Quel est Son nom?» Que leur répondrai-je? (Exode 3:13).

Pourquoi Moïse demanderait-il le nom de Dieu quand Dieu a déjà révélé Son identité si clairement dans Ses déclarations précédentes ? Remarquez que Moïse (du moins en apparence) ne pose pas la question pour lui-même, mais pour l’intérêt de toute personne qui pourrait demander ? Combien de fois ceux qui conseillent les autres sont demandés des conseils sous l’apparence de « J’ai un ami qui… ” ?

Pourquoi les Israélites auraient-ils le besoin de demander le nom du Dieu Qui a envoyé Moïse pour les délivrer ? Je ne peux penser qu’à deux raisons. Premièrement, à cause de leur vénération d’autres dieux (égyptiens) (Josué 24:14), ils pourraient se demander lequel de leurs dieux répond à leurs prières.

La seconde raison est que le nom de quelqu’un est une description de son caractère.81 Si l’autorité de Moïse était enveloppée dans le Dieu qui l’avait appelé et lui avait ordonné de sortir Israël d’Egypte, alors il devrait être capable de décrire le caractère de ce Dieu pour leur assurer de la volonté et de d’aptitude de Dieu de les guider vers la terre promise. Le nom par lequel Dieu choisirait de S’identifier capturerait l’essence de Son caractère et de Son être.82 La réponse de Dieu à cette question (que ce soit une concession des doutes et des peurs de Moïse ou non) est, en fait, la base pour une grande assurance et d’espoir :

« ---Je suis celui qui est. Puis il ajouta: Voici ce que tu diras aux Israélites: Je suis m'a envoyé vers vous.

   Puis tu leur diras: «L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom pour l'éternité, c'est sous ce nom que l'on se souviendra de moi pour tous les temps. » (Exode 3:14-15)83

Reconnaissant l’importance de ces deux versets, les érudits ont passé beaucoup de temps à essayer de déterminer le sens exact de l’expression « Je suis celui qui est ». Bien sûr, ils ne sont pas tous d’accord.84 Personnellement, j’ai conclut que la meilleure traduction est le « Je suis celui qui est » des versions NIV (New International Version) et NASB (New American Standard Bible). Je crois qu’il y a certaines vérités à propos de la nature de Dieu puisque le « JE SUIS » concerne ce dont la plupart des érudits conservateurs approuvent.85 Je vais résumé ces dimensions du caractère du Dieu qui est le « JE SUIS ».

Le « JE SUIS » est le Dieu qui est, dans le sens, le Dieu QUI existe. Il y a beaucoup de « non dieus » en Egypte et Canaan, qui étaient révérés, mais en contraste à tout ces « dieux » était le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob. IL est le Dieu qui est, le seul vrai Dieu.86

Le « JE SUIS » EST le Dieu qui existe indépendamment. Des théologiens parlent de Dieu comme existant par lui-même. Dieu est le Créateur, mais n’a pas de créateur. IL existe séparé sans aucune dépendance de quoique ce soit ou de qui que ce soit. IL est un Dieu qui n’a pas besoin d’aide, ni pour exister ou ni pour accomplir Sa volonté. Ainsi, il n’y a rien qui puisse empêcher la volonté de Dieu d’être réalisée.

Le « JE SUIS » EST le Dieu qui existe indépendamment et immuablement. Etant le « JE SUIS », Dieu n’est pas le Dieu qui n’était rien, dans le sens qu’Il change. N’importe quoi qu’Il était, Il continue à être, et Il sera toujours. Le Dieu qui existe non seulement est vraiment, et indépendamment, mais aussi immuablement. Donc, tout ce que Dieu a commencé à faire, IL le finira, parce qu’il n’y aura aucuns changements qui nécessiteront des altérations dans Ses plans et desseins orignaux.

Au niveau humain, nous connaissons seulement l’opposé. Nous faisons des plans de construire une maiSon, mais des évènements imprévus impliquent considérablement plus de temps et d’argent. Les projets publics ne sont pas différents. Avez-vous jamais entendu parler d’une autoroute, d’un pont ou d’un nouveau bombardier fini dans les temps prévus, et aux coûts originalement estimés ? Comme le « JE SUIS », nous n’avons jamais besoin d’agoniser à propos de la finition de ce que Dieu a promis.

Etant le « JE SUIS », Dieu existe, indépendamment, immuablement et éternellement. Dieu est éternel et inchangeable. Combien de fois avons-nous mis nos espoirs en un candidat politique, seulement pour découvrir qu’il change une fois élu. Les promesses de campagne sont souvent de la rhétorique pure. Ces quelques politiciens qui essayent de tenir leurs promesses éventuellement ne sont pas réélus ou meurent. En conséquence, nos espoirs qui sont fondés sur les hommes disparaissent très rapidement. Dieu est éternel ; ainsi, chaque promesse est aussi solide qu’un rocher. Si Dieu est à la fois éternel et inchangeable, alors rien qu’Il a prévu et promis ne peut faillir.87

Comment Moïse et le peuple d’Israël puissent-ils être assurés que Dieu les délivrera de l’esclavage egyptien et les guidera vers la terre promise ? Leur confiance est bien placée dans le Dieu dont la nature et le caractère sont ceux du « JE SUIS » d’Exode 3. Ça, que ce soit le point de ce passage, est évident de notre étude plus tard de deux textes du Vieux Testament.

« Maintenant, l'Eternel, qui t'a créé, ô peuple de Jacob,
      et qui t'a façonné, ô Israël,
      te déclare ceci:
      «Ne sois pas effrayé
      car je t'ai délivré,
      je t'ai appelé par ton nom,
      tu es à moi.

  Quand tu passeras par les eaux,
     je serai avec toi,
     quand tu traverseras les fleuves,
     ils ne te submergeront pas,
     quand tu marcheras dans le feu,
     il ne te fera pas de mal
     et tu ne seras pas brûlé,

  puisque moi, l'Eternel, je suis ton Dieu,
     le Saint d'Israël, ton Sauveur.
     Je donnerai l'Egypte comme rançon pour toi,
     l'Ethiopie et Seba en échange de toi. » (Ésaïe 43:1-3)

Dans ce texte, qui avait pour intention de réconforter Israël et pour assurer la nation de Sa promesse, Dieu fait allusion aux expériences par lesquelles Israël était passé pour les assurer aussi des bénédictions futures. Le « passage par les eaux » est une allusion à l’exode et à la traversée de la Mer Rouge. Tout comme Israël ne fut pas submergé par la mer, il ne le sera pas non plus par ses afflictions présentes et futures. Et il ne sera pas non plus brulé en passant à travers le feu. Tout comme le buisson ardent ne fut pas consumé par le « feu » de l’ « ange de l’Eternel », de même Israël ne sera pas consumé par les feux des afflictions et de l’adversité, maintenant ou à jamais.

« Mais qui supportera le jour de sa venue? Ou qui tiendra quand il apparaîtra? Car il sera semblable au brasier du fondeur, au savon de potasse des blanchisseurs.

   Il siégera pour fondre et épurer l'argent; oui, les descendants de Lévi, il les purifiera, il les affinera comme l'or et l'argent, et ils seront alors, pour l'Eternel, des hommes qui lui présenteront l'offrande dans les règles.

---Et je viendrai à vous en vue du jugement, et je me hâterai d'être un témoin à charge contre les magiciens, contre les adultères, et contre les parjures, contre ceux qui dépouillent l'ouvrier de Son gain, contre ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin, et contre ceux qui violent le droit de l'immigré, ceux qui ne me révèrent pas, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes.

   ---Moi, je suis l'Eternel et je n'ai pas changé. A cause de cela, descendants de Jacob, vous n'avez pas encore été exterminés.  » (Malachie 3:2-3,5-6)

La nation d’Israël, Dieu dit par le prophète Malachie, allait devoir passer par « le feu », pour être raffinée. Le « feu » est, d’un coté, l’affliction imposée par la cruauté de nations étrangères. Cependant, d’un autre coté, c’est le feu que Dieu Lui-même a apporté pour purifier Son peuple. La consolation de Malachie pour Israël est que pendant que le « feu » purificateur de Dieu semblerait les consumer, ce ne sera pas le cas. En fait, il les purifiera et, à la fin, les sauvera. La base pour la préservation d’Israël est, comme dans Exode 3, le caractère de Dieu, le « JE SUIS », le Dieu qui ne change pas (Mal. 3:6).

Les paroles de Malachie, sans doute établies dans l’expérience d’Israël et dans la révélation de Dieu dans le buisson ardent, servent à confirmer notre interprétation de l’incident du buisson ardent dans Exode 3. L’affliction des Israélites en Egypte était imposée par les hommes, mais ordonnée par Dieu, une expérience de « passer par le feu » pour purifier et préparer les Israélites pour leur délivrance et leurs futures bénédictions :

« Mais vous, l'Eternel est allé vous chercher, il vous a arrachés à cette fournaise de fer qu'était l'Egypte pour faire de vous Son peuple, celui qui lui appartient, comme vous l'êtes à présent. » (Deut. 4:20)

Le buisson ardent n’était pas un miracle insensé, qui avait pour intention d’attirer simplement l’attention de Moïse, c’était une parabole pleine de sens qui, avec méditation sur l’évènement et sur les paroles de Dieu, deviendrait claire, et sur laquelle plus tard les prophètes développeraient et disserteraient. Les feux de l’affliction sont les résultats de la colère de Dieu sur les péchés ; ils purifient le peuple de Dieu et les préparent pour Ses bénédictions. Le peuple de Dieu n’est pas détruit par ces « feux », n’étant pas dus à leur fidélité, mais dus au caractère de Dieu, le grand « JE SUIS ». Moïse est ainsi encouragé à retourner en Egypte, d’aller de la « poêle au feu », sachant qu’il et la nation seraient protégés et florissants par le Dieu qui est.

Les implications et les applications de la nature de Dieu, le « JE SUIS », sont infinies. Il n’est donc pas surprenant de trouver des révélations similaires de Dieu aux prophètes et au peuple de Dieu dans les deux, le Vieux et le Nouveau Testament. Peut-être, le parallèle le plus dramatique du Nouveau Testament est trouvé dans le Livre d’Apocalypse. Avant que Dieu ne révèle « les choses à venir » des derniers jours, Il commence avec cette description du Dieu qui est prêt à parler à travers Son prophète, Jean :

« … que la grace et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient… » (Apocalypse 1:4)

N’est-ce pas la même vérité que nous venons de trouver dans Exode 3 ? Dans Exode 3, Dieu est le « JE SUIS », l’Eternel. Ici, IL est « celui qui est, qui était et qui vient ». Dans les deux cas, la même vérité est transmise. Tout comme la nation d’Israël, une dernière fois, « passera à travers le feu des souffrances », ils peuvent être consolés et réconfortés par l’assurance que, cette fois aussi, ils ne seront pas consumés par le feu, car leur Dieu ne change pas.

Alors, ici est le message de Dieu à Moïse et au peuple de ses jours. Dieu Se manifeste par le feu de l’affliction et de l’adversité, mais Ses desseins sont certains et Ses peuples sont en sureté dans l’assurance qu’ils ne seront ni détruits, ni consommés, à cause du fait qu’Il est constant, inchangeable, et éternel. Ici est la base de la foi et de l’obéissance. Sur cette assurance Moïse peut parier sa vie et baser son ministère et son service.

Conclusion

Une des applications de ce texte peut être vue dans le Nouveau Testament, révélé par notre Seigneur Lui-même. Considérons le confort et l’espoir qui nous pouvons trouver dans le « JE SUIS », le Seigneur Jésus Christ.

Quand notre Seigneur applique l’enseignement de « JE SUIS » dans Exode 3, je crois qu’Il le fait en relation au « buisson ardent » dans Deutéronome :

« (1) Voici les paroles de bénédiction que Moïse, l'homme de Dieu, prononça sur les Israélites avant sa mort. … (13) Et pour Joseph, il dit: L'Eternel bénit son pays… (16) par les plus précieux fruits dont la terre est remplie. Que la faveur du Dieu qui s'est manifesté dans le buisson ardent vienne pour couronner la tête de Joseph, » (Deut. 33:1,13,16)

Remarquez que le contexte de ces bénédictions que Moïse prononça est la mort imminente de Moïse lui-même. En plus, les bénédictions ici sont prononcées sur Joseph, qui est mort depuis longtemps. Maintenant, bien sûr, il y a le sens que Joseph sera béni par ses descendants, mais ce n’est pas la seule bénédiction que Joseph recevra. L’auteur d’Hébreux parle de ceux qui sont morts et qui n’ont pas encore reçu les bénédictions que Dieu leur a promises (Heb. 11:13-16, 39-40). Les promesses de Dieu sont donc certaines, parce que Dieu ne mourra jamais. Mais tout aussi vrai, car Dieu est l’éternel « JE SUIS », ceux qui meurent sont aussi assurés de la réalisation des promesses que Dieu leur a faites. Le fait que Dieu soit le « JE SUIS » nous assure que nous « vivrons avec Lui pour toujours », si nous sommes Ses enfants par la foi.

Jésus applique la vérité du passage de « JE SUIS » en deux occasions88 différentes dans l’Evangile. Dans la première, le contexte est la question hypocrite posée par les sadducéens (qui ne croyaient pas en la résurrection des morts, Marc 12:18) à propos de qui l’épouse serait au ciel une femme qui avait eu sept frères comme maris. Indiquant leur hypocrisie et erreur en ce qui concerne leur rejet de la doctrine de la résurrection des morts, Jésus dit,

« Quant à la résurrection des morts, n'avez-vous jamais lu dans le livre de Moïse, lorsqu'il est question du buisson ardent, en quels termes Dieu lui a parlé? Il lui a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.

   Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Oui, vous êtes complètement dans l'erreur. » (Marc 12:26-27)

Dans la déclaration de Dieu, « JE SUIS », nous trouvons l’assurance que Dieu est non seulement éternel, mais qu’à cause de ça, Sa relation avec les hommes est aussi éternelle. « Je suis le Dieu d'Abraham » veut dire non seulement que Dieu est éternel, mais qu’Abraham l’est aussi. L’éternité de Dieu n’est pas seulement la base pour notre foi en la réalisation des promesses de Dieu (dans les vies de ceux qui sont vivants à ce moment-là), mais est aussi notre assurance que nous ferons personnellement l’expérience de ces bénédictions. Comme l’auteur d’Hébreux le dit, Dieu a prévu que ceux qui moururent dans la foi devront nous attendre pour arriver à la perfection (Heb. 11:40). Le fait que Dieu soit éternel et notre immortalité sont donc des vérités entrelacées.

Dans l’Evangile de Jean, une des clés de sa structure est les déclarations « JE SUIS » de notre Seigneur (Jean 6:48,51 ; 8:58 ; 10:9,11 ; 11:25, etc.). Le moment critique de cet Evangile semble être la phrase « JE SUIS » de notre Seigneur dans le chapitre 8. Nous sommes à nouveau dans le contexte de l’espoir de quelqu’un pour la vie après la mort, une vérité à propos de laquelle certains Juifs étaient sceptiques. Jésus dit aux Juifs,

« Vraiment, je vous l'assure: celui qui observe mon enseignement ne verra jamais la mort.

   Sur quoi les chefs des Juifs reprirent:
   ---Cette fois, nous sommes sûrs que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu viens nous dire: Celui qui observe mon enseignement ne mourra jamais.

   Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort --- ou que les prophètes, qui sont tous morts? Pour qui te prends-tu donc? » (Jean 8:51-53)

La question, bien sûr, est « qui est Jésus ? Jésus est plus grand qu’Abraham, en évidence par le fait qu’Il est le « JE SUIS » :

« ---Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, avant qu'Abraham soit venu à l'existence, moi, je suis.» (Jean 8:58)

Pour les Juifs qui discutaient avec notre Seigneur, ceux qui étaient morts étaient morts et avaient disparu. C’était fini pour eux (Jean 8:52-23). La mort n’a aucune domination sur ceux qui croient en le Seigneur et obéissent à Sa Parole. Abraham vit le « Jour du Seigneur » et a été transporté de joie (8:56), et en tant que croyant, il verrait les promesses que Dieu lui avait fait se réaliser – personnellement.

Liée à la question de l’autorité de Jésus était Sa relation avec Moïse. Les Juifs disaient avoir l’autorité de Moïse (Matt. 23:2), ce qui leur donnait (dans leur esprit tordu) une plus haute autorité que celle du Seigneur Jésus. Mais réfléchissez – quand la question de son autorité fut posée à Moïse, la meilleure chose qu’il put dire était, « JE SUIS m’a envoyé ».

Quand la question de Son autorité fut posée à notre Seigneur dans Jean 8, Il répondit, « JE SUIS »

Quand Moïse fut envoyé par « JE SUIS », Jésus était « JE SUIS ». Ainsi, ceux qui croient en « JE SUIS » n’ont pas à avoir peur de la mort, car les bénédictions de Dieu sont aussi certaines après la tombe qu’avant – en fait, encore plus.

Croyance en le Dieu qui est le « JE SUIS » est donc la fondation de notre espoir pour la vie éternelle ainsi que pour faire l’expérience des bénédictions que Dieu nous a promises, bien que nous mourions. Notre espoir éternel est enveloppé dans le fait que Dieu est éternel. Exode 3 grave la vérité de l’éternité de Dieu en lettres grasses. Croyons-le. Parions notre destin terrestre et éternel dessus !

Il y a beaucoup de Chrétiens aujourd’hui qui pensent que l’étude des attributs de Dieu est un exercice intellectuel avec très peu d’applications pratiques. Rien ne pourrait être plus loin de la vérité ! Récemment, j’ai entendu R.C. Sproul parler du plus grand besoin de l’Amérique. Quand on lui a demandé, « Quel est le plus grand besoin des Chrétiens américains ? », sa réponse fut la même, « Connaître Dieu ». Les attributs de Dieu sont simplement une description de ce que Dieu est. La raison de l’appel de Moïse et de son obéissance à cet appel était l’assurance du caractère de Dieu. Personnellement, je suis convaincu que la mesure de notre foi est proportionnée à notre compréhension de la grandeur et de la bonté de notre Dieu. Je ne pense pas que de grandes choses ont été faites pour Dieu sans une compréhension de combien le Dieu que nous servons est grand. Ce sont les attributs de Dieu qui Le décrivent comme Il est et qui deviennent la raison de notre foi et notre obéissance. Devenons des étudiants des attributs de Dieu.

Specifiquement, de ce texte, nous nous sommes concentrés sur la nature éternelle, inchangeable de Dieu. Cette vérité est fréquemment soulignée dasn les Ecritures :

« Dieu n'est pas homme pour mentir,
      ni humain pour se repentir.
      A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
      Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré? » (Nombres 23:19 ; 1 Samuel 15:29)

« Tu as jadis fondé la terre,
      le ciel est l'œuvre de tes mains.

   Ils périront, mais tu subsistes;
      tous s'useront comme un habit;
      comme on remplace un vêtement, tu les remplaceras.

   Mais toi, tu es toujours le même,
      tes années ne finiront pas.

   Les enfants de tes serviteurs auront une demeure;
      sous ton regard, leur descendance sera fermement établie.» » (Psaume 102:26-29)

«t out cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d'en haut, du Père qui est toute lumière[g] et en qui il n'y a ni changement, ni ombre due à des variations. » (Jacques 1:17)

« «Moi je suis l'Alpha et l'Oméga»
      dit le Seigneur Dieu,
      celui qui est, qui était et qui vient,
      le Tout-Puissant.» (Apocalypse 1:8)

Pour les Chrétiens, il n’y a pas de pensée plus réconfortante que le fait que Dieu soit eternel et inchangeable. Cela nous assure que Ses desseins pour nous seront réalisés.

Le Dieu qui est venu pour délivrer Son peuple d’Egypte en la personne de Moïse (Exode 3) est maintenant venu en la personne de Son Fils, Jésus Christ, pour nous délivrer de la damnation éternelle à cause de nos péchés (Jean 1:1-17, 29-34 ; Phil. 2:5-8). Tout comme le feu de Dieu brûla le buisson mais ne le consuma pas, la colère de Dieu fut déversée sur le Seigneur Jésus Christ, mais ne L’a pas consumé. Il mourut pour nos péchés, mais Il fut élevé. A travers Lui, les hommes peuvent être délivrés de la colère de Dieu sur les pécheurs. Quel espoir béni il y a pour ceux qui croient en le Seigneur Jésus Christ, le Dieu « JE SUIS », qui est venu pour que nous puissions avoir la vie à travers Lui.

Pour le non croyant, il n’y a rien de plus horrifiant, car le Dieu qui dans le Vieux Testament déversa Sa colère sur les pécheurs déteste toujours le péché et punira les vilains éternellement.

Malheureusement, ceux qui rejettent la provision que Dieu a faite en la personne de Christ, et qui croient en eux-mêmes, souffriront les feux éternels de l’Enfer. Et ce feu ne les consumera pas non plus, car ils devront l’endurer pour toujours :

« Puis il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche:
   « Retirez-vous loin de moi, vous que Dieu a maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. » » (Matt. 25:41)

Le texte que nous avons étudié souligne, dans mon esprit, l’importance du caractère. A la fin, c’est le caractère de Dieu qui est la base de notre foi et de notre obéissance. C’est le caractère des hommes qui représente la base pour identifier les dirigeants de l’église (1 Tim. 3 ; Tite 1). C’est aussi le caractère du Chrétien que Dieu développe (Prov. ; 2 Pierre 1, etc.). Le caractère chrétien est très souvent forgé dans les feux d’afflictions (Rom. 5:3-5 ; Jacques 1:3). L’endurance des saints dans les feux purifiants que Dieu amène dans nos vies est aussi l’évidence du travail super naturel de Dieu (2 Cor. 3-4). Bien que nous n’ayons pas besoin de rechercher les afflictions, reconnaissons que c’est souvent l’affliction que Dieu use pour purifier nos vies (1 Pierre 1:6-7) et pour nous préparer pour les gloires à venir.

Une dernière pensée. Israël, comme le buisson que Moïse vit, est toujours, comme il était, en flammes. Les grandes épreuves du Livre d’Apocalypse décrit les feux purifiants intenses de Dieu qui seront exigés pour retourner la nation d’Israël vers Lui. Mais au milieu de ses feux d’affliction, passés, présents, et futurs, Israël a enduré, n’est pas consumé par les flammes, et ainsi est un témoignage de la nature inchangeable de Dieu dont les promesses sont sûres.

Great is Thy faithfulness,
O God my Father,
There is no shadow of turning with Thee;
Thou changest not, Thy compassions, they fail not;
As Thou has been Thou forever wilt be.


57 From Exodus 2 we might conclude that MoSes had only one Son (cf. 2:22), but Stephen informs us that he had two Sons while in Midian (Acts 7:29). In Exodus 2 the point of verse 22 is to inform us of the mind of MoSes at this time, as reflected in the naming of his firstborn, not to inform us as to how many children MoSes had.

58 The importance of chapter 3 is stressed by Hyatt, who writes: “Chapter 3 is one of the most significant chapters in all of Exodus, for here MoSes receives his commission to lead the Israelites out of Egypt, and God reveals his name ‘Yahweh’ for the first time. This account of the call of MoSes has many similarities to accounts of the call of several later OT prophets, and may have provided the model for them.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 70.

It should be pointed out that Hyatt is not correct in saying that the name “Yahweh” is revealed here for the first time. This is a conclusion based upon some of Hyatt’s liberal presuppositions concerning the authorship of the Pentateuch—namely that MoSes was not the author. He adheres to the source document hypothesis (JEDP). For a summary and critique of this view, consult R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), pp. 13-15, 62, or John J. Davis, MoSes and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), pp. 37-38. Edward J. Young’s articles are also very helpful as a scholarly refutation of the liberal view. Cf. Edward J. Young, “The Call of MoSes,” Westminster Theological Journal, XXIX, No. 2 (1967), pp. 117-135 and XXX, No. 1 (1967), pp. 1-23.

59 Several things may need to be said concerning Mt. Horeb. First, Mt. Horeb is also known as Mt. Sinai: “Why, however, is the mountain here named Horeb and not Sinai? The most likely answer is that Horeb and Sinai are simply two different names of the same mountain, just as Jermon and Sirion both designate Mt. Hermon (cf. Deuteronomy 3:9; Psalm 29:6).” Young, “The Call of MoSes,” p. 2.

Second, we do not know precisely where Mt. Horeb is located: “… in fact, we do not know where ‘God’s mountain’ … was. Was it within the Sinai Peninsula? If so, was it in the south (the traditional area) or in the north east among the mountains of Seir, overlooking the oasis of Kadesh Barnea, where Israel made her tribal centre for so long? Or was it in the mountains of Arabia, to the north east of the Gulf of Aqaba? The general geographic details in the Bible seem to point to the southern area: and the traditional site of Gebel Musa, ‘MoSes’ mountain’ (7,467 feet), has much to commend it, though others will prefer the higher peaks nearby. It is noteworthy that, as in the exile in Babylon, this most striking event of Israel’s faith took place on foreign soil (cf. Abram’s call) and that later Israel seems neither to have known, nor cared, exactly where it was. Neither is there any suggestion of later pilgrimage to it, with the possible exception of the journey of Elijah (1 Kings 19). Israel, however, knew that ‘God’s mountain’ lay somewhere to the south of Canaan.” Cole, p. 63.

In the providence of God, the location of this “holy place” has been kept from us, otherwise there would be another “tourist trap,” and various kinds of merchandising (packets of “holy soil”?) as a result. Cf. also the words of our Lord in John 4:21-24.

Third, MoSes led his flock to the west side of the wilderness to get there:

“… Hebrew ‘ahar,’ ‘back, behind.’ This must be ‘west’ from the Midianite point of view, and therefore it may be a Midianite term. As usual in Semitic thought, one faces east when giving compass directions; ‘behind’ is therefore ‘west.’” Cole, p. 62.

60 “Martin Noth claims that it is a favorite explanation of exegetes that the burning bush is a manifestation similar to St. Elmo’s fire. …” “During stormy weather discharges of atmospheric electricity give off a glow from the extremities of pointed objects such as ships’ masts. The term St. Elmo is a corruption of St. Erasmus (or Ermo), the patron saint of Mediterranean sailors. Has anyone, however, ever mistaken St. Elmo’s fire for a burning bush that burned yet was not consumed? Certainly the learned and wise MoSes would not have done so.” Quoted by Edward J. Young in “The Call of MoSes,” Westminster Theological Journal, p. 130, and fn. 29, p. 30.

61 Ibid, p. 131.

62 “If Sinai were a volcano, one could he [Gressmann] thinks, if he were proceeding upon rationalistic grounds, seek to explain the burning bush upon the basis of volcanic phenomena, or of subterranean fire, assuming that the bush stood near escaping gaSes from under the ground.” Ibid.

63 “Believing eyes have supposedly seen mysterious fires or lights in trees and pious ears have at the same time heard wondrous music.” Ibid, pp. 131-132.

64 Ibid, p. 133, fn. 34.

65 “It is said that once a year the sunlight penetrates through a chink in the rocks on the summit of Jebel ed-Deir and falls upon a spot at the foot of Jebel Musa.” Ibid, p. 133, fn. 34.

66 “Such a revelation, however, may well have been mediated through a visionary experience. The visionary experience would likely have assumed its descriptive character from the cultural ideas common to the era in which MoSes lived. For MoSes, the bush burned with the flaming presence of the angel of the Lord. But it may well have been an inner experience, and one standing next to MoSes may have seen nothing extraordinary.” Roy L. Honeycutt, Jr., “Exodus,” The Broadman Bible Commentary, Clifton J. Allen, ed. (Nashville: Broadman Press, 1969), p. 328, as cited by Davis, p. 61.

“MoSes recognizes that what he sees is a ‘great sight,’ and hence something out of the ordinary. Had it been merely the glistening of the berries of a bush in the sun or the campfire of the shepherds, or anything of similar nature, MoSes could hardly have considered it a ‘a great sight.’ It is noteworthy also that the only reaSon for MoSes’ turning aside is that he is moved by curiosity. … It is this fact of MoSes’ curiosity which rules out once and for all the idea that MoSes, because of long meditation upon the suffering of his people in Egypt, is in a frame of mind or attitude in which he could readily believe that a voice was speaking to him.” Young, pp. 6-7.

67 “This is a plant with a strong growth about three feet in height with clusters of purple blossoms. The whole bush is covered with tiny oil glands. This oil is so volatile that it is constantly escaping and if approached with a naked light bursts suddenly into flames. …” Werner Keller, quoting Harold N. Moldenke, The Bible as History (New York: William Morrow and Co., 1956), p. 131, as cited by Davis, p. 61.

68 Davis, p. 62. Davis (p. 62) also tells of being shown “some of the ‘original ashes’ from MoSes’ burning bush!”

69 The angel did not appear in the fire as much as it did as the fire: “We can read ‘in flames of fire,’ as do most English versions, but ‘as flames of fire’ is better. The fire, which the angel of the Lord chose as the form in which to appear, did not consume the bush.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Mass (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 51.

This fire may have been intended for us to associate with other instances of fire in the Old Testament: “There may be a deliberate reminiscence of the Genesis story, where the angel beings that guard the tree of life have flaming swords (Gen. 3:24). Fire is a symbol of God’s presence when He descends on Sinai too (Ex. 19:18), as often in the Bible. Exodus 13:21 speaks of God’s guiding and protecting presence as a ‘pillar of fire.’ Perhaps the basis of this symbolism lies in the purificatory, as well as the destructive, properties of fire (Duet. 4:24); the metal refiner was a familiar sight in the ancient world (Mal. 3:2). Normally, however, fire seems to speak of God’s holiness and, in particular, His anger in relation to sin (Exod. 19:18; 32:10).” Cole, p. 64.

The “angel of the Lord” is the second PerSon of the Trinity: “If we would do justice to the Scriptural data, we must insist therefore both upon the distinguishableness of the Angel from the Father and also upon the identity of essence with the Father. Christian theologians have rightly seen in this strange Figure a preincarnate appearance of the One who in the days of His flesh could say, ‘And the Father who sent me has himself borne witness of me’ (John 5:37).” Young, pp. 4-5.

70 Both the two-fold call by name and the response are reminiscent of God’s call to Abraham (Gen. 22:11) and Jacob (Gen. 46:2). “In this narrative emphasis falls upon the initiative of God. MoSes is not seeking a revelation, nor does he have any intention of drawing near to a ‘holy place’ in the hope of meeting God. He is simply engaged in his ordinary daily business when God approaches him. This factor also is characteristic in the performance of a miracle. God comes to man to convince man that He is man’s Redeemer. Hence, the address, ‘MoSes, MoSes.’” Young, p. 11.

72 The translators of the NIV (above) and the NASB have accurately rendered “father” above, instead of “fathers,” as other translations have chosen to do. The Hebrew text uSes the singular term (“father”), rather than the plural (fathers). The Septuagint (the Greek translation of the Old Testament), however, does use the plural, which Stephen also employs in Acts 7:32. Since the singular can be used with a plural sense, one should be cautious to make too much of the singular form here.

73 Some liberal scholars would have us believe that MoSes here really came to adopt the god of his father-in-law” as his God, and thus Israel’s God as well. This is referred to as the Kenite theory. Young briefly outlines this theory and its origin: “The late George A. Barton, for example, maintained that as MoSes was alone with the flock in the desert he spent the time brooding upon the ‘acute problems of life as he had experienced it.’ Among these thoughts were considerations of the nature of the ‘desert god’ that his father-in-law, Jethro, served. The mountain was volcanic, and its smoke and flames expressed the wrath of the desert god, Yahweh, whose presence was indicated by the smoke of the volcano.” Young, p. 9.

Cole states: “MoSes brings no new or unknown god to his people, but a fuller revelation of the One whom they have known. …Yet in its day the Mosaic revelation, while a fulfilment of patriarchal promiSes, was as new and shattering to Israel as the coming of the Messiah was later to prove to be.” Cole, p. 66.

74 “It is, however, important to realize that these ‘nations’ of Canaan are not mutually related to each other, as Israel’s twelve tribes were. They may have shared a common cultural and religious pattern, but that is all. There is no evidence that they shared common historical traditions, in the way that Israel’s tribes did: nor indeed have we evidence to show that they even lived in distinct and separate areas.” Cole, p. 67.

75 “…‘oozing’ would be a better translation. This is a dairyman’s metaphor: the drops of milk ooze from the animal’s teats, so full of milk is she. This description of Canaan is a pastoralist’s dream. Milk, curds, cheese and honey are not the produce of closely-settled arable country. Cf. Isaiah 7:22, where ‘curds and honey’ are the product of an area that has reverted from tilth to pasture, because of war. The phrase is a frequent and probably proverbial description in the Pentateuch of the hill country of Canaan, and is an accurate one, when Canaan is compared with the more arid country of Sinai or even with oaSes like Kadesh-barnea.” Cole, p. 66.

76 “Interestingly while God promised the people two things (deliverance from Egypt and entrance into a new land), He commissioned MoSes to accomplish only the first. God knew MoSes would not enter the Promised Land (Deut. 32:48-52).” John Hannah, “Exodus,” The Bible Knowledge Commentary, ed. by John F. Walvoord and Roy B. Zuck (Wheaton: Victor Books, 1985), (Old Testament), p. 112.

77 As I understand these two questions which are found in chapter 3, MoSes is legitimately seeking clarification. The questions in chapter 4, however, cross over the line of what is appropriate and acceptable, for they reveal a deficiency in the faith of MoSes, one that exasperates God to the point where the reader begins to fear for MoSes, if he were to resist God’s commission any further. Cole writes, “God answers MoSes’ objection as to his own inadequacy in two ways. First He promiSes His own presence; secondly He gives MoSes a sign or proof that He is with him. After this MoSes has no right to protest further. It is now no longer lack of self-reliance (which is good), but lack of faith (which is sin).” Cole, p. 68.

78 “The phrase ‘I will be’ (Heb. ‘ehyeh) is almost certainly a play on YHWY, God’s name, explained in verSes 14 and 15.” Cole, p. 68.

79 “The proof of the pudding will be in the eating, as we say. It will be the success of MoSes’ mission that will show beyond contradiction that God was indeed with him and had sent him. Such signs always follow faith. Meanwhile MoSes must go forward in faith: this is typical of the whole biblical approach to signs.” Cole, p. 68.

80 There are some very interesting parallels between the incident of the “burning bush” in Exodus 3 and the “burning mountain” in Exodus 19. In both, God is revealed in His holiness and power by means of fire. In the first instance, God reveals Himself to MoSes, demonstrating His character and His authority, under which MoSes is to return to Egypt to deliver the Israelites. In the second instance, God reveals Himself to the people, demonstrating to them the authority which He has given MoSes. I encourage you to compare these two chapters more thoroughly in your own study.

81 “… to the Semite the name had far deeper significance than is the case in our occidental world. With us the name is little more than a vocable; to the Semite, however, it either signified the character of a perSon or brought to mind something distinctive about him. To ask for the name of God was to desire to know the nature of God.” Young, p. 15.

“We cannot assume that the Israelites were ignorant of the titles of the God worshipped by their patriarchal ancestors, and presumably also worshipped by them during their stay in Egypt (but see Joshua’s blunt words in Jos. 24:14). …To ask the question, ‘Under what new title has God appeared to you?’ is equivalent to asking, ‘What new revelation have you received from God?’ Normally, in patriarchal days, any new revelation of the ancestral God will be summed up in a new title for Him (Gn. 16:13) which will in future both record and recount a deeper knowledge of God’s saving activity. We may therefore assume that, in asking this question, they were expecting a new title for the patriarchal God.” Cole, p. 69.

82 “The concern of the people in asking after the Name of God was to discover what relation this God sustained to themselves. Of what help would He be in this very present time of trouble? … The people were not interested merely in a question of metaphysics; they were interested above all in the practical matter of how the One who claimed to be the God of the Fathers could be of aid to them.” Young, p. 21.

83 “Here, the full form of the divine name is used, YHWH, usually represented as LORD (in capitals) in English versions. The pious Jew of later years was reluctant to pronounce God’s name lest he incur the penalty for taking the name of YHWH in vain (Ex. 20:7). He therefore read the vowels of adonay ‘my Lord,’ with the conSonants of YHWH, so producing the hybrid ‘Jehovah’ in English. … Perhaps the easiest way to understand what the name YHWH meant to the Jews is to see what it came to mean, as their history of salvation slowly unrolled. It ultimately meant to them what the name Jesus has come to mean to Christians, a ‘shorthand’ for all God’s dealings of grace.” Cole, p. 70.

84 “Davies rightly points out that since this is the only place in the Old Testament where there is any explanation of the meaning of the name YHWH, we ought therefore to take very seriously the association with ‘being’ which is clearly stated here. … Simplest of all, does it mean that God exists, as opposed to idols without being? Along these lines, Hyatt sees ‘I am He who is’ as a possible translation. … Or does it mean ‘I will only be understood by My own subsequent acts and words of revelation’? … The revelation of the name therefore is not merely a deep theological truth; it is a call to the response of faith by MoSes and by Israel.” Cole, pp. 69-70. Cf. also, Young, pp. 18-23 for a summary of the various interpretations of these verSes, along with his carefully arrived at conclusions.

“In the bush, he [Calvin] holds, we see the humble and despised people surrounded by the flames of oppression; yet in the midst is God who prevents the flames from devouring the nation. Keil appeals to Judges 9:15 to support the position that in contrast to the more noble and lofty trees the thornbush aptly represents the people of God in their humiliation. On this particular point there seems to be fairly widespread agreement among interpreters.” Young, p. 5.

“… this [vss. 7-12] was, in fact, a self-revelation of God to MoSes. … The holiness of God is emphasized (v. 5). While He is a God of power and transcendent glory, He is also imminent and therefore the God of history (v. 6). The section presently under consideration reveals additional information concerning the One who was challenging MoSes. According to verse 7 He was a God sensitive and aware of the deep need of His people. He was a merciful God. He had seen and heard their cry and knew their sorrows, and the means by which God would care for the tragedy of His people would be to “come down” to deliver them out of the hand of the Egyptians (v. 8). The description here is that of a God who acts not above history, but in and through history.” Davis, p. 63.

85 “Thus at the burning bush God gave to MoSes the revelation of His NAME. In His historical revelations He is absolutely independent of His creation, the self-existing one, who manifests in deeds of wonder the nature of His being expressed in His Name. … At the burning bush there appeared to MoSes One who is eternal, who changeth not, who depends not upon His creation, but in sovereign and supreme majesty, exists independently of that creation. He, the BEING ONE, is unchangeable; yet He is the living and true God. In His revelation of deliverance He displays the glory of His majesty, the blessed truth that He alone is the I AM.” Young, p. 23.

“… the Lord is the God of the covenant (see v. 15). As such He remains the same, is consistent. What He is in general comforts His people through its application to the specific situation (Israel’s oppression) and the special relationship (covenant) that already existed between Him and Israel’s ancestors, and now (‘I am’) will also exist between Him and the descendants ‘from generation to generation.’” Gispen, p. 55.

86 In contrast to the idols which had no life and could not move, Yahweh is the eternal, living One. He changes not, yet He is living and can reveal Himself to His creation. He will make known to MoSes and to the children of Israel what kind of God He is by means of the deeds which He will perform in their midst and by means of the words which He will speak unto them. These words and deeds are such that only one who in all His attributes and perfections is infinite, eternal and unchangeable can perform them. In His revelation the I AM makes Himself known to His people.” Young, pp. 21-22.

87 “Not only does the miracle attest the present working of God but it also points to the continuity of His working in His determination to accomplish redemption. The revelation which accompanies the miracle first looks back to the promiSes made to the patriarchs, ‘I am the God of thy father’ (Exodus 3:6a), and it also points to the future, ‘And I came down to deliver it from the hand of Egypt’ (Exodus 3:8a). This particular miracle, therefore, was for the benefit of MoSes primarily, that through it he might become convinced that the God who had spoken to his ancestors was in the midst of His people and would be faithful to His promise to redeem them.” Ibid, p. 11.

88 In saying this I am looking at the Matthew 22:23-33; Mark 12:18-27 and Luke 20:27-38 accounts as the same incident, reported by each Gospel. The John 8 account is a separate (second) incident.

4. Tourner Autour du Buisson Brûlant (Exode 3 et 4)

Introduction

Quand j’étais bien plus jeune, mon oncle arriva à un piquenique de famille sur une nouvelle moto Honda. Peu impressionnante par les standards d’aujourd’hui, en ce temps là, c’était une des plus puissantes motos sur les routes. Fièrement, mon oncle laissa plusieurs parents faire un tour autour du parc, très lentement. Voyant que je salivais devant la moto, mon oncle me demanda si j’avais jamais conduis une moto. Plein de confiance, je lui dis que oui. Sur cette Honda 305, mon intention était de ne pas faire du sur place et je pris la route, à fond la caisse.

J’avais dit la vérité, jusqu'à un certain point en affirmant que j’avais déjà conduit une moto, mais pas toute la vérité sur l’étendue de mon expérience. Vous voyez, j’avais conduit une Honda 50 (la plus petite Honda) une fois autour de la station essence où je travaillais. Je n’étais pas vraiment préparé pour la ballade sur cette Honda 305 (la plus grosse Honda à cette époque).

Moïse pensait qu’il était adéquatement préparé pour la tâche de libérer les Israélites de l’oppression des Egyptiens, mais Exode 2 indique que ses efforts ratèrent misérablement. Il fut rejeté et réprimandé par ces camarades Israélites, et il fut poursuivit par Pharaon qui voulait le tuer. Cela conduisit à un séjour de 40 ans dans le pays de Madian, où Moïse se maria, eut deux enfants, et s’occupa des troupeaux de son beau-père.

Nous reconnaitrons facilement que Moïse n’était pas vraiment prêt à prendre les choses en main à l’âge de 40 ans, mais nous semblons penser que ces 40 ans que Moïse passa dans le désert avec les troupeaux de Jéthro lui ont donné ce qu’il fallait pour devenir le libérateur d’Israël. Je ne pense pas que ce fut le cas. Je crois que Moïse était aussi préparé à diriger Israël à l’ âge de 80 ans que j’étais prêt à conduire cette Honda 305 après avoir conduit une Honda 50. Les évenements d’Exode 3 et 4 confirment, je crois, que la préparation de Moïse pour prendre les choses en main avait à peine commencée. L’homme qui est décrit dans cette portion des Ecritures est difficilement le modèle du chef auquel nous nous attendrions. Apprenons le genre d’hommes Dieu choisit et utilisa comme chefs et le processus Il utilise avec Moïse.

Dans notre leçon précédente, l’attention était sur le caractère de Dieu, le « JE SUIS » d’Israël. L’attention de notre étude de cette leçon sera sur le caractère de Moïse, l’homme que « JE SUIS » a envoyé pour secourir Israël d’Egypte.

Les Ordres de Marche de Moïse (3:16-22)

Dans notre dernière leçon, nous nous sommes concentrés sur le buisson ardent et le caractère du Dieu qui s’est révélé dans le buisson – le « JE SUIS ». La révélation du caractère de Dieu, particulièrement par Son nom, est la base de la foi et de l’obéissance que Dieu exige (en fait, ordonne) de Moïse. Dans les versets 16-22, la tâche dont Moïse a été chargé d’accomplir est soulignée, ainsi que les grandes lignes des évènements qui allaient arriver à cause de son travail. Essentiellement, il y a trois catégories générales couvertes dans ces versets :

(1) Moïse fut commandé d’assembler les responsables d’Israël pour les réassurer de l’alliance promise de Dieu, pour leur transmettre le plan de Dieu pour délivrer Son peuple de leur esclavage, et de les amener au pays de Canaan (Exode 3:16-17). En effet, Moïse devait répéter les mots que Dieu lui avait dis du buisson ardent.

(2) Moïse fut chargé d’aller voir Pharaon avec les responsables d’Israël et de demander une « permission » de trois jours pour aller vénérer Dieu dans le désert (Exode 3:18-20). Cette demande serait refusée, et seulement par force (les fléaux) le roi d’Egypte relâcherait les Israélites. Il est important d’observer que la résistance de Pharaon était prévue, préparant ainsi Moïse pour les temps durs à venir. La libération d’Egypte ne viendra pas rapidement ni facilement, mais elle viendra.

(3) Finalement, Dieu instruisit Moïse d’assembler les salaires que les Israélites avaient gagné en Egypte (Exode 3:21-22). Cela a dû être accomplit en demandant aux femmes égyptiennes leurs articles d’argent et d’or et en les mettant sur leurs enfants.

Ces ordres résument la tâche que Dieu avait donnée à Moïse et la réponse des Egyptiens à sa demande. Ici, en quelques mots, sont les grandes lignes des « choses à venir » pour l’Egypte. Ces commandements clarifient la tâche qui avait été confiée à Moïse. Ils sont tous basés sur la promesse et la prophétie que Dieu avait faites à Abraham dans Genèse 15:12-20. Moïse maintenant savait qui était Dieu, et la tâche qu’Il lui avait donnée à faire. La vraie lutte ici était entre Moïse et Dieu, et s’il allait la faire. Ainsi, j’ai titré ce message, « Tourner Autour du Buisson Brulant ». Moïse va apprendre, comme nous le devons tous, que les ordres de Dieu ne doivent pas être refusés.

Les Cinq Points de Moïse (3:11-4:17)

Quand un ami et moi discutions les titres possibles pour cette section, il suggéra celui-là, que j’aime beaucoup : « Pendant qu’Israël glâne la paille, Moïse tente d’éviter de tirer la courte ». Pour ceux qui sont familier avec les enquêtes et discussions théologiques, je suis convaincu que Moïse marqua « cinq points ». Ici sont les cinq points de Moïse, qui cherche à prouver qu’il n’est pas l’homme pour le boulot que Dieu lui avait confié. L’essence des arguments de Moïse est : « Envoie quelqu’un d’autre ! ».

Moïse répond cinq fois à la tâche de Dieu. Nous avons traité les deux premières réponses au-dessus, mais nous allons les revoir brièvement pour que nous puissions voir les réponses de Moïse dans l’intégralité.

(1) Qui suis-je ? (Exode 3:11). Après s’être affirmer prématurément et présomptueusement le libérateur d’Israël (Exode 2:11-15), et avoir été réprimandé par un Israélite (« Qui t'a nommé chef et juge sur nous? » Exode 2:14), Moïse n’avait plus trop confiance en lui-même. Il, on nous dit dans les Ecritures, était « l’homme le plus humble sur la terre » (Nombres 12:3). La question de Moïse est légitime, révélant son humilité jusqu'à un certain degré. Mais dans cette instance, j’ai bien peur qu’elle aille un peu trop loin. La question ici n’est pas qui est Moïse, mais à qui il appartient. Dieu l’a envoyé, et c’est Dieu qui sera avec lui. L’autorité de Moïse est basée sur son appel divin et la présence divine qui sera avec lui (Exode 3:12).

Il y a beaucoup de discussion aujourd’hui à propos de l’estime de soi-même. Pendant que l’estime d’une personne à beaucoup à voir avec comment elle se sent dans sa peau et comment elle (ou il) peut fonctionner dans la vie, ce n’est pas la clé de la croissance chrétienne ou de l’obéissance. Pourquoi ? Parce que l’orientation est mauvaise. L’estime de soi-même concentre l’attention sur soi-même. Une personne ne peut être confiante que si cette personne a confiance en elle-même. Dieu redirige l’attention de Moïse sur Lui-même. Le buisson ardent est une révélation de Dieu à Moïse, pas une analyse introspective de Moïse. Aucun homme, aussi capable qu’il puisse être, n’est capable de servir Dieu adéquatement. C’est Dieu qui est infini, éternel et tout-puissant. Ainsi, quand Moïse aura le concept correct de Dieu, il sera capable de Le servir. Apprenons par ce texte à concentrer notre attention sur Celui que nous servons, plutôt que sur nous-mêmes.

(2) Qui es-tu ? (Exode 3:13). Si l’autorité de Moïse est enveloppée en le Dieu qui l’a appelé et lui a donné la mission, alors il est sûrement digne de lui d’enquêter sur la nature et sur le caractère de Dieu. Si ce n’avait pas été pour les trois autres réponses de Moïse (les deux dernières étaient des protestations, pas des questions), nous aurions pu trouver cette question acceptable. Mon avis est que Moïse en savait déjà assez.

Connaître Dieu est l’appel le plus haut d’un Chrétien et l’occupation de toute une vie (Phil.3:10). Comme tel, une personne devrait toujours chercher à Le connaître plus. Mais Moïse ne recherche pas cette connaissance pour lui-même ; Il la recherche car il a peur que les Israélites refusent son autorité. En d’autres mots, c’est vraiment une réflexion des mêmes peurs de Moïse qui étaient admises plus ouvertement dans la première question. La réponse de Dieu à la première question ne fut pas suffisante pour Moïse, alors il l’a reposée, d’une façon différente. Moïse s’attend toujours à être rejeté par les Israélites, comme il le fut 40 ans auparavant.

Je trouve que beaucoup d’entre nous cherchons à éviter d’agir immédiatement aux ordres de Dieu, excusant cela par notre « manque d’informations, de connaissances ou de formation ». Combien de gens « veulent réfléchir » ou « prier », quand en réalité ils sont résistant à obéir l’ordre de Dieu ? Combien de gens se sont excusés parce qu’ils n’ont pas été au séminaire ou au collège théologique ? Très souvent, ceux-ci ne sont que des écrans de fumée pour l’incrédulité. Nous ne sommes jamais prêts quand nous agissons de nous-mêmes, mais nous sommes toujours prêts quand Dieu dit, « Allez ! »

(3) Et s’ils89 ne me croient pas ou ne m’écoutent pas ? (Exode 4:1). Cette question ne devient-elle pas un peu répétitive ? Moïse reposa la même question à Dieu pour la troisième fois. Cette fois, elle est même plus inappropriée. Non, ce n’est pas assez fort. Cette fois, la question est honteuse. Avant, Moïse doutait son appel ; maintenant il doute la Parole de Dieu, car le Seigneur lui a déjà dit, « Les responsables d'Israël t'écouteront » (Exode 3:18). D’après les mots qui suivent cette assurance, nous savons que Moïse n’avait pas seulement été dit que les responsables d’Israël accepteraient sa direction, mais aussi que tout marcherait bien, tout comme Dieu avait dit. Moïse est donc purement et simplement coupable d’incrédulité.

J’ai été plutôt dur sur Moïse, et je crois que le texte (que Moïse a écrit) rend sa faiblesse et son incrédulité clairs. Etant un froussard invétéré, laissez-moi dire un mot ou deux en sa faveur. Avez-vous jamais dû faire face à un groupe de sceptiques et essayer de les convaincre que Dieu vous avait envoyé, basé sur une conversation que vous aviez eu avec un buisson ? Je trouve facile de comprendre pourquoi Moïse avait peur que personne ne croie son histoire. Des gens ne se tiennent autour de buissons, leurs parlant. Que cela ait été inhabituel est peu dire ! C’est aussi quelque chose de difficile à faire comprendre aux autres que c’était vrai.

Dieu traite toujours gracieusement les faiblesses de Moïse ici. En réponse à sa question, Dieu accorde à Moïse la capacité de performer trois signes.90 Les deux premiers, Moïse les performe tout de suite, selon les instructions de Dieu, pour le rassurer. Le dernier signe (tourner l’eau du Nil en sang) a dû attendre jusqu'à ce que le matériel (l’eau du Nil) soit disponible.

Le sens spécifique de chaque miracle91 est sans consensus commun parmi les érudits. Dans l’ensemble, je crois que nous pouvons voir plusieurs contributions importantes de ces signes. Premièrement, pour les Israélites, ces signes étaient des évidences visibles que Dieu était apparu à Moïse dans le buisson ardent. Refuseraient-ils de croire le récit du buisson ardent ? Laissez-les voir le bâton 92 tourner en serpent, et être retransformé en bâton. Laissez-les voir une main tournée lépreuse, puis restaurée. Un buisson enflammé n’est pas plus difficile à croire que ces phénomènes.

Deuxièmement, pour Pharaon et les Egyptiens, ces signes étaient l’évidence que la main de Dieu. Non seulement ont-ils radicalement prouvés l’existence du Dieu des Hébreux, mais ils donnaient l’évidence de Son pouvoir supérieur. Plus que ça, ces trois signes étaient d’un genre similaire. A la parole de Moïse, un bâton pouvait devenir un serpent, la lèpre pouvait être infligée, et l’eau contaminée. En d’autres mots, Moïse avait le pouvoir d’infliger des blessures ou de détruire. Pharaon avait essayé, en vain de détruire Israël. Moïse pouvait tout aussi facilement détruire l’Egypte. Les signes étaient tous « comme des fléaux », et Pharaon ferait mieux de prendre garde. Il avait été averti, non seulement du pouvoir de Dieu, mais aussi de la nature du jugement divin qu’Il pourrait et infligerait en Egypte. Finalement, puisque Moïse avait le pouvoir d’inverser le fléau, Pharaon fut aussi instruit du pouvoir de Moïse pour restaurer, un fois que le fléau arriverait. Les trois signes étaient donc très important, à la fois pour les Israélites et pour Pharaon.

(4) Mais je n’ai pas la parole facile ! (Exode 4:10 ; 6:12,30)93. A partir de là, ça décline – et en vitesse. Moïse n’est toujours pas convaincu de ses incapacités. Plutôt que d’agir sur la base de qui le Dieu est qui lui donne la mission, Moïse recule maintenant sous le prétexte qu’il n’est pas bon communicateur. C’est en fait de la fausse humilité. Regardez à ce qu’Etienne dit sur les habiletés de Moïse :

« Lorsque finalement ses parents durent l'abandonner, il fut recueilli par la fille du pharaon qui l'éleva comme son propre fils.

   C'est ainsi que Moïse fut instruit dans toute la science des Egyptiens et qu'il devint un homme dont la parole et les actions avaient des effets remarquables. » (Actes 7:21-22)

Moïse n’avait pas de problèmes pour parler, comme on pourrait supposer. Il savait aussi très bien se faire comprendre. Selon Etienne, Moïse était éloquent. Moïse met non seulement, des bâtons dans les roues de Dieu (en refusant de Le croire et de Lui obéir par la foi), mais dans ses propres roues aussi. Moïse ne devrait pas compter sur ses propres habiletés, mais il ne devrait pas non plus renier les habiletés que Dieu lui a donné.

L’historien Josephus va même plus loin qu’Etienne. Maintenant, bien sûr, Josephus n’écrivait pas sous l’inspiration. Pire encore, Josephus a été accusé d’exagérer. Mais il est intéressant de noter que Josephus écrivit que Moïse était un commandant de l’armée égyptienne, attaquant et battant les Ethiopiens qui avaient humilié l’Egypte.94 C’est une histoire glorieuse – trop pour être prise au sérieux. Néanmoins, elle indique qu’au moins Josephus n’a pas pris l’excuse de Moïse au sérieux non plus.

La réponse du Seigneur révèle Son mécontentement et un ton de réprimande.95 Grande surprise ! Moïse est en train de parler à son Créateur. En fait, il dit, « Dieu, je ne peux pas faire ça parce que tu ne m’as pas assez bien fait. » Dieu rappelle Moïse que, étant son Créateur, Il l’a façonné précisément comme Il voulait, et qu’il était donc totalement capable d’accomplir sa mission. Le problème de quoi dire en est un dont le Seigneur s’occupera en temps voulus. Il lui dira quoi dire (Exode 4:12).96 Pendant que Moïse s’inquiète à propos de ce qu’il dira quand il arrivera en Egypte, Dieu le pousse à bouger. Moïse regarde bien trop loin dans l’avenir. Sa tâche immédiate est de se mettre en route.

(5) Envoie quelqu’un d’autre (Exode 4:13). Voilà le point final. Moïse ne veut pas y aller. Ce n’est pas qu’il manque de confiance en lui-même ou en son autorité ; il manque simplement le courage d’agir. Aucune raison n’est donnée ici, en ce qui concerne pourquoi Dieu devrait envoyer quelqu’un d’autre, parce que Moïse est à cours d’excuses. Alors il plaide avec Dieu pour qu’Il pense à quelqu’un d’autre.

Dieu est ferme et patient, mais maintenant Il est en colère. Je ne sais pas précisément quelles manifestations physiques décrivent la colère dont Moïse mentionne dans le verset 14, mais mon impression est que ça a dû effrayer Moïse à mort. Pouvez-vous imaginer mettre Dieu en colère et avoir à se tenir devant Lui, faisant face à Sa colère ? Si Moïse avait peur de la présence de Dieu dans le buisson ardent auparavant (Exode 4:6), on peut difficilement imaginer la peur que Moïse éprouva à ce point.

La colère de Dieu n’a pas été seulement reflétée en quelques façons visibles (le buisson a-t-il explosé ?), mais elle était évidente dans la réponse que Dieu donna à Moïse (versets 14-17). Aaron parlait avec aisance, alors laisse-le parler pour Moïse. Comme des évènements plus tard l’indiqueront, la présence d’Aaron était un fardeau pour Moïse et un obstacle pour d’autres. Parmi d’autres choses, Aaron construisit le « veau d’or » et conduisit Israël vers la fausse vénération (Exode 32:1-6). Aaron était, au mieux, une bénédiction mitigée.

La Requête de Retour de Moïse (4:18-20)

Agrippant son bâton, Moïse alla dire à Jéthro qu’il allait partir, avec sa femme et ses deux fils. Il semblerait qu’il devait le laisser savoir (Gen. 31, spécialement 26-30). La requête de Moïse était évasive, même déceptive :

« ---Je vais partir pour retourner auprès de mes frères de race en Egypte et voir s'ils sont encore en vie. » (Exode 4:18).

Moïse évite de mentionner à Jéthro l’apparition de Dieu dans le buisson ardent et de la mission qui lui avait été confiée. Pouvez-vous imaginer demander à votre beau-père de laisser partir ses enfants et petits-enfants pour accompagner un homme qui allait affronter Pharaon et toute la nation d’Egypte ? Et pouvez-vous concevoir d’essayer de convaincre Jéthro que vous êtes sûr de ça, basé sur la conversation que vous avez eue avec un buisson en feu, mais qui ne brûlait pas ? Pas étonnant que Moise voulait éviter de révéler la vraie raison de son retour.

Evitant de révéler la vraie (ou toute la) raison de son retour était une chose, mais Moïse à fait plus que ça. Il dit à Jéthro qu’il voulait apprendre si ses frères de race étaient encore en vie. Il est possible que Moïse voulait dire qu’il voulait voir si sa mère et son père étaient encore en vie. Il savait certainement que les Israélites étaient en vie, car, comment Dieu pourrait-Il secourir un peuple qui aurait été exterminé (ce qui était, bien sûr, l’intention de Pharaon) ?

Le verset 19 semble servir d’explication pour la raison que Moise avait donnée à Jéthro pour retourner en Egypte :

« L'Eternel dit à Moïse lorsqu'il était encore à Madian:
   ---Mets-toi en route, retourne en Egypte, car tous ceux qui voulaient te faire périr sont morts.» (Exode 4:19)

Moïse n’avait aucune raison d’avoir peur, Dieu lui assura, car le Pharaon qui voulait le tuer était mort. Mais il semble presque que Moïse réarrangea les faits que Dieu avait donnés, comme pour suggérer qu’il avait besoin d’aller voir si son propre peuple était, en fait, vivant et allait bien. Moïse a-t-il confondu les faits par mégarde ou les a-t-il inexactement réarrangé pour obtenir l’accord de Jéthro d’emmener sa famille en Egypte ? Nous ne le savons pas, mais Séphora et ses deux fils retournèrent dans la maison de son père (Exode 18:2-6), peut-être après l’incident des versets 24-26.97

Jéthro, semblant être un homme sage et courtois, est d’accord avec Moïse, lui souhaite un bon voyage (verset 18). Alors, Moïse se met en route pour l’Egypte, emmenant sa femme et ses deux enfants. On nous dit que Moïse prit en main le « bâton de Dieu » (verset 20). Il a dû étudier ce bâton sous toutes les coutures, l’emmenant pendant si longtemps et étant maintenant l’instrument de Dieu.

Problèmes entre Pères et Fils (4:21-26)

La première impression de quelqu’un pourrait être que ces versets sont inappropriés ou placés au mauvais endroit. Puisque nous ne voulons pas dire que le texte fut réarrangé, nous ne pouvons que conclure que ces paroles du Seigneur à Moïse ne sont dites qu’après que Moïse soit parti de la maison de Jéthro ou qu’elles furent parlées au buisson ardent mais enregistrées ici pour une raison précise.98 Je suis enclin de pencher vers la dernière parce que ces paroles fournissent alors la toile de fond pour l’incident dépeint dans les versets 24-26. Quelqu’un pourrait, en fait, mieux comprendre le fil du raisonnement des versets 21-26 en titrant la section, « Entre Pères et Fils », car ce sont les relations de trois pères et fils auxquelles sont fait allusion ici : (1) Dieu (le Père d’Israël, et Son fils aîné (versets 22-23a) ; (2) Pharaon et son fils aîné (berset 23b) ; et (3) Moise et son fils (aîné? – 17) (verset 24-26).

Dieu avait instruit Moïse de performer tous les signes de pouvoir qu’il avait reçu devant Pharaon. Cependant ce n’était pas dans l’espoir de le convaincre ou de le convertir, car son cœur serait endurci par Dieu. On nous dit aussi que Pharaon endurcit son cœur lui-même.99 Les deux phrases sont vraies et ne se contredisent pas.

Ici, pour la première fois, la nation d’Israël est citée comme étant le fils aîné100 de Dieu (Exode 4:22-23). Parce que Pharaon ne libèrerait pas Israël, le fils aîné de Dieu, pour aller Le vénérer dans le désert, Dieu dirait à Moïse de dire à Pharaon qu’Il tuerait son fils aîné.

Quelle est ici l’importance de cette déclaration à propos du fils aîné de Pharaon ? Il semblerait que cela devait servir à la toile de fond pour l’incident étrange, presque bizarre, décrit dans les versets 24-26.101 Ici, Moïse, Séphora, et leurs deux fils sont en route pour l’Egypte (verset 24), en passant par le Mt Sinaï il semblerait (4:27). Le Seigneur102 rencontra Moïse à son camp et sembla103 vouloir le tuer. Cette action de la part de Dieu semble être si inhabituelle et si dure que certains ont même suggéré que Dieu était démonique.104 La vie de Moïse fut sauvée par l’action rapide de sa femme, Séphora. Elle prit un couteau en silex (Josué 5:2-3), circoncit son fils,105 et toucha Moïse106 avec le prépuce avec la réprimande,

« ---Tu es un époux de sang! »

A cause de des actions de Séphora, Dieu épargna Moïse.

Qu’est-ce que les actions de Séphora voulaient dire, et quelle est la raison d’inclure cette histoire dans Exode ? Sûrement, c’est le genre d’incident dont Moïse ne tient pas à être mis public, encore moins qu’il fasse partie des Ecritures Sacrées. Et rappelez-vous, Moïse a écrit ce Livre et aurait pu l’omettre. Alors, qu’est-ce que cela veut dire, et que devons nous apprendre de ça? Je suggèrerais que cet évènement énigmatique est la clé du chapitre tout entier, expliquant la résistance profondément enracinée de Moïse à obéir l’appel de Dieu de retourner en Egypte pour secourir les Israélites.

L’ « Evangile », si vous voulez, des Israélites était l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham et avait répété aux patriarches et maintenant, à travers Moïse, au peuple de Dieu, les Israélites. La circoncision était le signe de l’alliance, une évidence de la foi des parents en la promesse de Dieu à Abraham qu’à travers sa semence les bénédictions viendraient à Israël et au monde entier (Gen. 12:1-3). En témoignage de la foi des parents en la promesse de l’alliance, tous les mâles d’Israël devaient être circoncis :

« Puis Dieu ajouta: De ton côté, tu observeras les clauses de mon alliance, toi et ta descendance, de génération en génération.

   Voici quelle est mon alliance avec vous et avec ta descendance, quels en sont les termes que vous devrez respecter: Tous ceux qui sont de sexe masculin parmi vous seront *circoncis[c].

   Vous porterez cette marque dans votre chair, et cela sera le signe de l'alliance entre moi et vous.

   De génération en génération, tout garçon devra être circoncis à l'âge de huit jours. Cela s'applique aussi à tout garçon né dans ta maison, et aux étrangers qui auront été achetés comme esclaves, et qui ne sont pas de ta descendance.

   Tous sans exception seront circoncis, qu'ils soient nés dans ta maison ou acquis à prix d'argent; ainsi le signe de mon alliance sera gravé dans votre chair. C'est là une alliance à perpétuité.

   Celui qui n'aura pas été circoncis sera retranché de son peuple parce qu'il n'aura pas respecté les clauses de mon alliance. » (Gen. 17:9-14)

Alors, vous voyez ! La raison de la préservation d’Israël (le buisson en flamme qui ne consume pas) était l’alliance faite avec Abraham par le Dieu éternel qui est, à partir de maintenant (Exode 3:15) le « JE SUIS ». L’alliance était l’ « évangile », la promesse de bénédictions et de salût en lesquels chaque Israélite devait croire et dont la croyance était symbolisée par la circoncision de ses fils et tous les mâles de sa maison. Moïse devait aller en Egypte et dire aux Israélites que Dieu allait réaliser Ses promesses, basées sur Son alliance. Et pourtant, Moïse n’avait pas encore circoncis son fils.107 Et si ce fils est l’aîné, il a eu beaucoup d’années de le faire.

Si Dieu prend la « dureté du cœur de Pharaon » assez sérieusement pour tuer son fils aîné (Exode 4 :21-23), alors, IL doit faire de même avec le péché de Moïse qui, par n’avoir pas circonci son fils, l’a grandement mis en danger. Selon les paroles du Seigneur enregistrées dans Genèse 17, son fils « aurait dû être retranché de son peuple ». La sainteté de Dieu est clairement manifestée dans la maladie presque fatale de Moïse. Dieu ne prend pas le péché à la légère.

La femme de Moïse perçoit justement le problème et épargne la vie de son mari par son action rapide. Le grand homme Moïse fut sauvé par la perception vive et ses mesures décisives de sa femme. Sa réprimande était bien méritée, et Moïse fut assez grand pour l’enregistrer pour la postérité. Serait-ce que nous, maris, ayons l’intégrité d’être si honnête !

Quelques soient les raisons, la femme de Moïse et ses enfants n’apparaissent plus dans le récit d’Exode avant le chapitre 18. Il se pourrait donc qu’à ce moment-là, Séphora et les enfants retournèrent à la maison de Jéthro.

La Réunion (4:27-31)

Par une révélation divine, Dieu ordonna à Aaron d’aller à la rencontre de Moïse dans le désert (4:27). Ils se rencontrèrent sur la montagne sacrée de Dieu. Quelle joyeuse réunion ça a dû être ! Il semblerait qu’au moins 40 ans eurent passés depuis qu’ils s’étaient vus. En plus, Moïse dut partager les plus récents évènements de sa vie, spécialement sa rencontre avec Dieu au buisson ardent, la mission qu’il devait accomplir, et le rôle qu’Aaron devait jouer. On peut seulement présumer ce que la réponse d’Aaron a dû être.

Ensemble Moise et Aaron retournèrent en Egypte et rencontrèrent les anciens des Israélites, leur disant tout ce que Dieu avait dit à Moise et performant tous les signes que Dieu avait donné à Moïse (4:29-30). Tous, les anciens d’Israël et le peuple, crurent Moïse, se prosternèrent et vénérèrent le Dieu de leurs ancêtres (4:31). Ce bref récit de la croyance et vénération d’Israël souligne le fait que toutes les peurs de Moïse n’étaient pas fondées.

Conclusion

La conclusion du chapitre 4 est un commentaire divin sur les cinq cotés de l’objection de Moïse à l’appel de Dieu. Les derniers versets du chapitre, qui rapporte la croyance du peuple et leur vénération de Dieu, nous informent que les peurs de Moïse étaient irréelles et déraisonnables. Toutes ses peurs et toutes ses objections énumérées dans le chapitre 3 et 4 étaient sans fondement, basées plus sur les peurs de Moïse que sur la réalité.

Les versets 24-26 identifient le problème inavoué avec les peurs de Moïse: incrédulité. Si quelqu’un voulait résumer les objections de Moïse à son ordre de retourner en Egypte, ce serait cela : « Mais Dieu, ils ne me croiront pas ». Mais les peurs de Moïse à propos de l’incrédulité d’Israël venaient de sa propre incrédulité. La base de la rédemption d’Israël de l’esclavage égyptien est l’alliance avec Abraham. En conséquence, Dieu S’identifie plusieurs fois comme le « Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob » (3:6,15,16,18 ; 4:5). La raison pour laquelle Moïse n’est pas prêt à retourner en Egypte est qu’il n’avait pas assez de foi en l’alliance que Dieu avait faite avec ses ancêtres. Et puisqu’il n’avait pas grande foi en les promesses de l’alliance de Dieu, il ne pensait pas que les Israélites en avaient non plus. L’évidence du manque de foi de Moïse est ici, dans son échec à circonciser son fils, l’évidence de sa foi en les promesses de l’alliance de Dieu.

Dans ce texte, il y a deux fils concernant Moïse qui sont entrelacés. Le premier, on pourrait l’appeler sa marche personnelle avec Dieu. Le second, nous l’appellerons son travail public pour Dieu. Les objections de Moïse traitent avec l’appel de Dieu et la mission en référence avec son travail public. L’essence de sa protestation est résumée dans sa dernière pétition, « S’il Te plait, envoie quelqu’un d’autre ». Pendant que Dieu répond gracieusement à chaque question (point 1-3) et fait des provisions pour ses inquiétudes (points 4-5), nous ne voyons jamais la racine du problème de Moïse avant d’arriver aux versets 24-26.

Nous trouvons que les problèmes de Moïse concernant son travail public (retournant en Egypte pour secourir Israël) viennent tous de sa relation privée. Son fils n’est pas circonci. Il ne peut pas motiver les hommes et les femmes à vivre en obéissance, basé sur leur foi en les promesses de l’alliance de Dieu quand il n’a pas encore même circonci son fils en évidence de sa foi. Donc, les problèmes de Moïse relatifs à son travail public viennent de sa marche personnelle. Pas étonnant que Paul écrive ceci à Timothée :

« Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Sois persévérant en cela. En agissant ainsi, tu assureras ton salut et celui de tes auditeurs. » (1 Tim. 4:16)

Remarquez que Paul pousse Timothée à faire attention à lui-même (sa marche personnelle), puis à son ministère (son travail public). La vie spirituelle d’une personne prend priorité sur son ministère public. Quand notre marche personnelle est déficiente, notre ministère public souffre. Dans le contexte de l’exhortation de Paul dans ce passage, il est clair que Timothée avait besoin de faire autant attention à sa marche personnelle qu’à son ministère. Les problèmes de Moïse sont une illustration de ce qui arrive quand la marche d’une personne est défectueuse. Il est difficile de prêcher à des gens de foi quand le prêcheur est déficient dans ce domaine. C’est difficile de motiver les gens à obeir Dieu quand nous sommes nous-mêmes désobéissants.

Je suggère que la marche personnelle d’une personne avec Dieu a priorité sur son travail public pour Dieu. Dieu se met en colère avec Moïse en ce qui concerne sa réticence à faire le travail public. Le résultat de cette colère fut d’avoir à supporter Aaron, son assistant. Mais quand Dieu se met en colère avec Moïse à propos de sa marche personnelle, Moïse y perd presque sa vie. Je conclurais de ça que la dernière mauvaise chose est plus importante que la première. Donc, la marche privée doit avoir la plus grande priorité dans nos vies.

Cet incident suggère aussi que les saints faillissent souvent à cause de leurs échecs dans les domaines les plus élémentaires de la vie chrétienne. Réfléchissez. Moïse a eu une très bonne éducation en Egypte, et un cours supérieur au buisson ardent, et pourtant avec toutes ces connaissances, il faillit à obéir Dieu dans le domaine le plus simple de sa vie – circoncire son fils. Les échecs que j’ai observés dans la vie de grands dirigeants Chrétiens (ainsi que dans ma propre vie), sont le plus souvent relatifs aux disciplines simples de la vie, spécialement liées à notre foi personnelle, ainsi que notre marche et notre famille. C’était le cas de Moïse. La cure pour le problème n’était pas cacheé, pas profonde. Séphora savait ce qui devait être fait par Moïse et le fit pour lui quand il fut très éprouvé (à mon avis, agir pour lui à un autre moment aurait été mal).

Puis-je suggérer que ce passage et le principe de priorité de la marche personnelle d’une personne sont très importants pour les Chrétiens d’aujourd’hui. Très souvent, je trouve l’attention des Chrétiens concentrée sur les mêmes choses que Moïse invoqua dans ses protestations à l’ordre de Dieu. Permettez-moi de caractériser les plaintes et les objections de Moïse, puis de les relier à nos jours.

(1) Moise était introspectif, concentrant sur lui-même, au lieu de se concentrer le Dieu qui l’avait appelé. Les questions, « Qui suis-je ? » et « Et s’ils ne me croient pas ? » sont toutes les deux égoïstes, plutôt qu’orientées vers Dieu. La réponse de Dieu était pour diriger Moïse vers Son caractère et vers Ses provisions pour son ministère. Beaucoup d’excuses que nous utilisons pour ne pas faire ce que Dieu nous a commandé de faire sont du même genre – elles sont égoïstes.

Un des concepts du Christianisme (et en fait, du monde) est le concept de soi-même. Nous semblons trouver qu’une « pauvre image de soi-même » est la raison pour le crime, la mauvaise conduite, les échecs familiaux, et qui sait quoi. Maintenant je ne veux pas dire que l’ « image de soi-même » n’ait pas d’importance. Beaucoup de ça a de l’importance, mais pas tout. Je ne dis pas que nous ne devrions jamais considérer l’idée du concept de soi-même. Je dis que c’est, au mieux, un symptôme, plus que ce soit une cause. Moïse, nous pourrions dire, avait une mauvaise image de lui-même. Dieu concentra son attention sur Lui-même, en Se révélant comme étant le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob, le « JE SUIS ». Quand Moise finit par saisir la noblesse du Dieu qui l’avait appelé, alors, son image de lui-même commença à graviter autour de Dieu, au lieu de l’image de l’homme. La noblesse de Moïse doit être trouvée dans la noblesse de Celui qui l’a appelé et qui l’a envoyé. Dieu a écouté les objections de Moïse fondées sur le concept de lui-même, mais Il le corrigea en concentrant son attention ailleurs.

(2) Moïse était plus intéressé par les théories que par les actions. Moïse voulait en savoir plus à propos de Dieu, et donc la question regardant le nom du Dieu qui l’envoyait. Je connais beaucoup de gens qui préfèreraient étudier pour le ministère plutôt que de le pratiquer.

Je connais beaucoup de gens qui veulent étudier Dieu, comme une excuse pour Le servir. Etudier est important, mais ce n’est pas un substitut pour le service, spécialement quand Dieu nous appelle à servir. Ceux qui sont résistants à obéir souvent choisissent les poursuites intellectuelles.

(3) Moïse était plus soucieux avec ses méthodes qu’avec le message qui lui avait été donné. La protestation, « Mais je n’ai pas la parole facile » (4:10) est non seulement un mensonge ; c’est une diversion. La méthode de présentation (pendant qu’elle sera importante) n’était pas aussi importante que le message. Dieu promit de fournir à Moïse les deux (4:12). Beaucoup semblent penser que la raison pour laquelle les gens ne témoignent pas est parce qu’ils ne savent pas comment et que d’enseigner une méthode tournera en évangélisme. Aussi serviable que la formation des méthodes d’évangélisme soit, le vrai problème est avec nos motifs, pas avec notre message. Un couple de jeunes mariés n’a pas besoin d’un manuel pour faire l’amour, et la raison est qu’ils ont la volonté d’apprendre. Le problème de Moïse n’était pas méthodologique, mais le manque de motivation – il ne voulait pas aller en Egypte, ce qui est prouvé par sa plainte finale, « Envoie quelqu’un d’autre ».

(4) Le problème de Moïse n’était pas autant une peur d’échec qu’un échec de foi. Le problème de Moïse n’est pas trouvé dans les choses qu’il exprima dans ses objections mais sur celles que Dieu expose dans les versets 24-26. Le problème de Moïse était fondamentalement un manque de foi – l’incrédulité. Il n’a pas prit au sérieux l’alliance avec Abraham, personnellement, et ainsi, il trouva l’idée de baser son ministère sur elle effrayante.

Quoique difficile à admettre, je crois que beaucoup, sinon pas la plupart, de nos problèmes comme Chrétiens viennent de l’incrédulité. La raison pour laquelle nous sommes si réticents à témoigner est parce que nous ne croyons pas vraiment à l’Evangile comme nous le devrions. Nous ne croyons pas que nos amis et notre famille fassent face à une éternité sans Christ, continuellement tourmenter. Nous ne croyons pas vraiment qu’à part de la foi en Christ les hommes sont perdus, sans espoir. Nous ne croyons pas vraiment que les choses de cette vie sont temporelles et que l’éternité prouvera ce qui est à la fois inusable et agréable.

Si l’Evangile est la fondation sur laquelle notre marche personnelle et notre travail public sont basés, alors nous n’osons pas l’oublier. C’est pourquoi nous, en tant qu’église, croyons que la mémoire de la mort du Seigneur est nécessaire hebdomadairement. Donc, nous observons la table du Seigneur chaque semaine, et de cette façon nous nous rappelons de ce qui est essentiel et fondamental à notre foi et notre marche. Ne cessons jamais de regarder à la croix du Calvaire. Vous voyez, l’Evangile du saint du Vieux Testament était résumé dans l’alliance de Dieu avec Abraham, Isaac, et Jacob. L’Evangile du saint du Nouveau Testament est résumé dans la croix du Christ au Calvaire et dans la « nouvelle alliance conclue dans le sang » (Luc 22:20). Ne perdons jamais de vue la fondation de notre foi et de la dévastation de l’incrédulité.

En conclusion, laissez-moi suggérer quelques applications secondaires qui viennent par déduction de notre texte. Concernant la direction, il semblerait que beaucoup de conceptions modernes du leadership Chrétien sont contestées par l’appel de Moïse dans Exode 3 et 4. Moïse est appelé souverainement pour diriger ; il ne se porte pas volontaire. En fait, la confiance en lui et l’assurance de Moïse sont mises de coté avant même qu’il ne soit appelé à diriger.

Non seulement est Moïse appelé souverainement, mais il est préparé d’une façon assez différente de ce qui est proposé comme normale aujourd’hui. Moïse n’a pas été éduqué dans la foi comme on semblerait penser aujourd’hui. Il a apprit la plupart de ses leçons en solitude et le reste dans un environnement éducatif séculier (pourrais-je oser dire humaniste séculier) en Egypte. Moïse ne fut pas formé autant par ses succès que par ses échecs.

Moïse n’est pas appelé et ordonné parce qu’il est si spirituel ou parce qu’il a beaucoup de succès ou parce qu’il est « prêt », mais parce que Dieu est prêt, et Il lui fournira ce dont il aura besoin pour servir quand il sert. Il y a plus de formation « sur-le-tas » qu’on ne voudrait admettre.

Les dirigeants que nous trouvons dépeint dans la Bible ne sont pas les géants que nous aimerions trouver, mais des hommes que Dieu a utilisés en dépit de leurs faiblesses et leurs échecs. Nous devons sûrement admettre que Moïse, comme Elie, était un homme « comme nous » (Jacques 5:17), un homme qui avait les mêmes peurs et les mêmes échecs que nous. Ce n’est pas la noblesse de l’homme qui est la clé de son succès, mais le caractère du Dieu qui l’appelle et utilise les hommes faillibles pour faire Sa volonté.

Nous attendons de nos dirigeants qu’ils succèdent et qu’ils agissent toujours bien. Rien dans les Ecritures ne nous donne le droit d’espérer une telle perfection, ni de nos dirigeants, ni de nous-mêmes. Regardons à nos dirigeants en tant qu’hommes qui ont des peurs et qui échouent tout comme nous, et qui ont besoin de nos prières, et de nos encouragements et exhortations autant que nous en avons besoin.

Dans ce bref aperçu de la vie de Moïse couvrant 80 ans, reconnaissons qu’il y a deux extrêmes toutes aussi dangereuses l’une que l’autre en ce qui concerne les dirigeants. La première est celle de la confiance en soi-même, la sureté de soi. Moïse présomptueusement voulait aller délivrer son peuple et a fini par devoir s’enfuir pour ne pas être tuer. C’est parce qu’il n’avait pas été appelé et il n’avait pas été chargé de diriger à cette période de sa vie. Nombreux sont les gens qui voudraient diriger et qui se prennent pour des dirigeants, que Dieu n’a pas chargé de diriger. La présomption dans les positions de direction est mortelle.

Deuxièmement, il y a le danger de la passivité timide. C’est ce que nous voyons en Moïse quand Dieu l’a chargé d’aller en Egypte. Maintenant, Moïse est plein d’excuses prouvant qu’il n’est pas l’homme pour le boulot. Il y a beaucoup d’hommes chrétiens qui cherchent à s’éloigner des positions de direction que Dieu leur a confiées. En fait, c’est parce qu’ils ne font pas assez confiance à Dieu pour croire qu’Il peut accomplir Ses desseins à travers eux.

Sans ce soucier de quel ministère Dieu nous a donné, accomplissons-le avec diligence, examinons d’abord notre propre marche, puis notre travail, croyant et obéissant le « JE SUIS » qui nous a appelés et qui est constamment avec nous aujourd’hui et pour toujours.


89 One may wonder to whom the “they” of verse 1 refers. Is Moses doubting that the Israelites will believe God has appeared to him, or the Egyptians (especially the Pharaoh)? The context clearly indicates that the “they” refers to the Israelites. First, they would need to know that God had appeared to Moses, not Pharaoh. Pharaoh was simply to be told that “The Lord, the God of the Hebrews, has met with us” (Exod. 3:18). Secondly, Exodus 4:5 specifies that the Hebrews will believe that “the Lord, the God of their fathers—the God of Abraham, the God of Isaac and the God of Jacob— has appeared to you.”

90 It is absolutely incredible what some people are able to do with these miracles. Below are a few statements for you to consider: “The first sign was that Moses’ staff (which according to an Arabian saga was taken from paradise by Adam, but according to Moses’ own words was nothing more than an ordinary staff) was changed into a snake.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 59.

“The magical trick here performed is probably based on knowledge of an Egyptian snake-charmer’s trick.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 82.

“Moses is thus taught magic by the Lord of all wonders. The three he learns are transformation-miracles, in which one substance is changed into another. Moses himself performs two of the miracles immediately, perhaps to gain confidence, but the third can be carried out only in Egypt with the Nile water.” Ibid.

91 For example, Hannah writes: “Because snakes symbolized power and life to the Egyptians, God was declaring to Moses that he would be able to overcome the powers of Egypt.” John Hannah, “Exodus,” The Bible Knowledge Commentary (Wheaton: Victor Books, 1985), p. 113.

92 “In verse 20 it is called God’s rod, as being used in signs, and in Exodus 7:9 it is used by Aaron.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), p. 73.

93 “It is interesting that during this appearance Moses addressed God twice (4:10, 13), but in neither case did he use the name God had revealed to him.” Gispen, p. 60.

“The Hebrew reads ... ‘I am not a man of words.’ Later in the verse he speaks of the fact that he was ‘slow of speech’ and ‘slow of tongue.’ The Hebrew literally reads ‘heavy in mouth and heavy in tongue’; that is, he was not fluent in speech.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 68.

94 The Works of Flavius Josephus, translated by William Whiston (Grand Rapids: Associated Publishers and Authors Inc. [reprint], n.d.), Book II, pp. 57-58.

95 “Compare Exodus 5:23 for a similar rebuke. Such an attitude to God is culpable, but very natural and common, not least among the saints of the Old Testament covenant (Jeremiah [Jer. 1:6], the psalmist and Job are noted instances). Like Peter’s failings, these lovable faults bring them very close to us, since we see ourselves only too clearly in them. I am slow of speech: lit. ‘heavy of mouth.’ This vividly expresses the frustration of the man who knows that he cannot speak (cf. Paul in 2 Cor. 10:10 for a similar rueful admission). We are never told that Moses’ self-estimate was incorrect. He is blamed for making excuses, not necessarily because the reasons given are untrue, but because they indicate lack of faith.” Cole, p. 75.

96 “The Hebrew word for ‘teach’ contains the same root as tora, ‘instruction,’ especially used in later times as a title for the Law of Moses. There may be a hint of the later meaning here.” Cole, p. 76.

97 “It was probably at this time Zipporah and her two boys were sent back to Jethro by Moses (cf. 18:2-3).” Davis, p. 72.

98 You will notice that the NIV renders verse 19, “Now the Lord had said to Moses. …” The inference is that these words were spoken earlier, perhaps at the bush, but that they were recorded here for a reason. The reason is that we find out how Moses either misunderstood what God had told him or how he distorted it. God never suggested that “his own people” had died, but that “those who wanted to kill him” had died. When God’s words are placed in juxtaposition with those of Moses, Moses’ words do not conform to the truth. This revelation of God, placed where it was, informs us that Moses hedged concerning the truth.

99 “Three different Hebrew words are used to describe this condition attributed to Pharaoh. The first is the verb kabed which has the idea of ‘to be heavy, insensible, or dull,’ and is used in 7:14; 8:15,32; and 9:7,34. The next word used is qasah which conveys the sense of ‘being hard, severe, or fierce.’ In the Hifil stem it has the sense of ‘making difficult.’ There are two occurrences of this term, one in 7:3 and the other in 13:15. The final term used is hazaq which is one of the strongest terms employed, meaning ‘to be or grow firm, strong.’ In reference to its use in this context, it has the sense of ‘growing stout, rigid, or hard.’ Two things should be observed in connection with this problem. One is that Pharaoh hardened his own heart and resisted the demands of God. This is clearly indicated in a number of the passages (cf. 7:13,14,22; 8:15,19,32; 9:7,34-35; 13:15). … On the other hand, it is clearly stated that God hardened Pharaoh’s heart (cf. 4:21; 7:3; 9:12; 10:1,20,27; 11:10; 14:4,8,17). This act of God should be considered judicial and real.” Davis, pp. 69-70.

“Three different Hebrew verbs are used, but there is no essential difference in their meaning. Sometimes it is said that God hardens pharaoh’s heart, as here. Sometimes pharaoh is said to harden his own heart, as in Exodus 8:15. Sometimes the position is described neutrally, by saying that pharaoh’s heart was hardened, as in Exodus 7:13. Even to the Western scholar, it was a problem of theological interpretation, not one of history and fact. No one doubts that pharaoh was stubborn, that he had an iron will and purpose, that he found it impossible to change his pattern of thought and adjust to new ideas. These and more are all implied in the biblical ‘hard-hearted,’ which does not refer to emotion, as in English, but to mind, will, intelligence and response. Often ‘dull-witted’ would be a good translation.” Cole, p. 77.

“Another factor in God’s hardening of Pharaoh’s heart is that it was a reversal of an Egyptian belief. Egyptians believed that when a person died his heart was weighed in the hall of judgment. If one’s heart was ‘heavy’ with sin, that person was judged. A stone beetle scarab was placed on the heart of a deceased person to suppress his natural tendency to confess sin which would subject himself to judgment. This ‘hardening of the heart’ by the scarab would result in salvation for the deceased. … For the Egyptians ‘hardening of the heart’ resulted in silence (absence of confession of sin) and therefore salvation. But God’s hardening of Pharaoh’s heart resulted in acknowledgment of sin and in judgment.” Hannah, pp. 114-115.

Lest we begin to feel a little puffed up about Pharaoh’s hard heart, let us recall that Israel is persistently described in Scripture as “stiff-necked.” Pharaoh was hard-hearted in not acknowledging the truth. Israel was stiff-necked in refusing to obey what they knew to be the truth.

100 “The mention of Israel as Jehovah’s ‘firstborn’ is significant in this larger context. The firstborn son was to the Egyptians not only special, but in many respects sacred. It is therefore most interesting that the people of God are regarded as firstborn in this passage (cf. Hos. 11:1).” Davis, p. 71.

“This is the first introduction of the ‘first-born’ theme in the book (cf. Gen. 22). Passover, unleavened bread, and the redemption of Israelite first-born are inextricably linked with the events of Exodus (cf. Ex. 11:4) for reappearance and therefore doubtless in Israel’s religious thought afterwards. The connection is very simple and patterned on the ‘lex talionis,’ a fundamental principle of Hebrew Law (Ex. 21:23). Israel, considered collectively, is God’s first-born, presumably as being His chosen people and as ‘first-fruits’ of all the peoples (Jer. 31:9; 2:3).” Cole, p. 78.

101 This is the most obscure passage in the Book of Exodus. It has given rise to a number of different interpretations, none of which is wholly satisfactory. The obscurity arises in part from the extreme brevity of the account, and the indefiniteness of reference of several of the personal pronouns.” Hyatt, p. 86.

102 One version of the Septuagint reads, “the ‘angel of the Lord’” here, while another reads ‘an angel.’

103 I have chosen the word “seemed” advisedly. There are a number of times in the Bible when the appearance was different than God’s intended outcome. God appeared to desire to destroy Israel and to make a new nation out of Moses, but this is something God would not do, based upon the argument of Moses that He could not do it without breaking His promise to Abraham and failing to accomplish His purposes (Exod. 32:7-14). In the New Testament, the resurrected Lord “acted as if he were going farther,” but He did not actually do so (Luke 24:28-29). So, in this passage in Exodus as well, I believe that God appeared to intend to put Moses to death, but he was the one who had been commissioned to deliver Israel. Thus, it only seemed that God would put him to death.

104 “It is a very ancient, primitive story that pictures a ‘demonic’ Yahweh. It is very probable that it has been borrowed by the Israelites from a pagan source, possibly Midianite, and imperfectly assimilated to Israelite theology. … The original story may have concerned a demon or deity of the boundary between Midianite territory and Egypt whom Moses failed properly to appease.” Hyatt, p. 87.

105 The text does not tell us which of the two (cf. Exod. 4:20; 18:3, 6) sons of Moses was circumcised. Gershom, the first-born could have been as old as 40, which makes the second son a possibility. This is the preference of Gispen, who writes, “Usually the son is understood to be Gershom, but since verse 20 speaks of sons, and the word circumcision is used in the plural in verse 26, I believe that we must think here of the younger son, Eliezer (18:4). Gershom then had already been circumcised, but Moses, under pressure from Zipporah, had neglected to circumcise his second son. That this happened at Zipporah’s instigation follows in my opinion from her action and from her words later.” Gispen, p. 63.

The emphasis on the firstborn in the preceding context (4:22-23) would tend to favor Gershom being the uncircumcised son. The name of the son is not that important in this text, however, which is precisely why the matter is not clarified in the text.

106 “Her touching Moses’ feet with the son’s foreskin was possibly a symbolic act of substitution, in which obedience was seen as replacing disobedience.” Hannah, p. 114.

107 A number of interpreters seem to feel that Moses failed to circumcise his son due to Zipporah’s disdain for this practice. This view is reflected in the statement, “It is generally the view of commentators that these words were an expression of reproach and unhappiness. They reflect the fact that Zipporah performed the rite grudgingly, not from a desire to obey the God of Moses, but primarily out of practical necessity to save his life. Perhaps Moses had neglected this rite in order to accommodate the wishes of Zipporah. In any event, he was punished by God and was apparently desperately sick.” Davis, p. 71.

I find no evidence to indicate that Zipporah is the problem, and in this passage, she is the solution while Moses is the problem.

5. Le Doigt de Dieu (Exode 7:14-10:29)

Introduction

Il y a des tragédies dans la vie qui sont juste ça – des tragédies. L’accident du vol Delta 191 vendredi dernier est certainement une de ces tragédies. Personne n’oserait, de nos jours, appeler cette tragédie un acte de jugement divin. C’est simplement une de ces tragédies qui font parties des souffrances et des tristesses de la vie. Il y a aussi des tragédies qui ont une raison positive et bénéfique. Les tragédies de la vie de Job, par exemple, furent profitables pour sa marche pieuse. La « tragédie » de la croix du Christ fut bénéfique, car c’est par Sa mort que nous pouvons être sauvés. Les souffrances de la nation d’Israël pendant les 400 ans d’esclavage en Egypte prouveront être aussi avantageuses, dans le drame de l’Histoire d’Israël dans le Livre d’Exode (ainsi qu’au cours de notre étude).

Il y a aussi ces tragédies qui sont le résultat de la furie de Dieu. Les fléaux que Dieu a déversés sur les Egyptiens font partis du jugement de Dieu sur Pharaon et son peuple pour leur oppression de Ses gens, les Israélites (Gen. 15:13-14 ; Deut. 11:1-4 ; Ps. 78:44-52). C’est un coté de Dieu s’occupant des hommes que nous préfèrerions ignorer, mais n’osons pas.

Le jugement des Egyptiens est donné beaucoup de place dans le Livre d’Exode. Si nous étions sensibles à la « politique éditoriale » de Dieu, nous devrions reconnaître que ce jugement est important pour nous, autant que pour les saints du Vieux Testament. Non seulement Moïse entre dans beaucoup de détails en décrivant les fléaux d’Exode, mais il y a fréquemment des références à cet incident dans le Vieux Testament ainsi que dans le Nouveau. Ainsi nous arrivons aux fléaux, un sujet plutôt déplaisant, mais un qui est extrèmement important pour chacun d’entre nous. A la conclusion de ce message, nous chercherons à expliquer pourquoi.

En réponse de la souffrance des Israélites (chap. 1), Dieu a appelé Moïse, qu’Il a divinement protégé et préparé pour la mission de libérer Son peuple d’Egypte (chap. 2-4). Après une résistance considérable, Moïse est retourné en Egypte, où il a été reçu par les anciens et le peuple d’Israël, rebuté par Pharaon, à la consternation des Israélites. Dans le chapitre 7, nous arrivons au début des fléaux que Dieu va déverser sur l’Egypte par Moïse et Aaron. A cause de l’importance du dernier (10ème) fléau, nous devrons en faire le sujet de notre prochaine leçon. Cette leçon-ci se concentrera sur les neuf premiers fléaux, qui semblent avoir une structure distincte en elle-même, comme nous le montrerons très prochainement.

La résistance (cœur obstiné) de Pharaon et les fléaux qui résultèrent ne sont pas surprenants, ni à Moïse, ni au lecteur. Dieu avait prédit la nécessité des fléaux qui devaient être déversés sur l’Egypte :

« Je sais que le pharaon ne vous permettra pas de partir s'il n'y est pas contraint avec puissance.

   C'est pourquoi j'interviendrai et je frapperai l'Egypte de toutes sortes de prodiges que j'accomplirai au milieu d'elle. Après cela, il vous renverra. » (Exode 3:19-20)

Pharaon a pu trouver rebutante la pétition de laisser partir les Israélites pendant trois jours pour qu’ils puissent aller vénérer leur Dieu dans le désert, pour deux raisons principales. Premièrement, il ne serait pas enclin à reconnaitre l’existence d’un autre Dieu, spécialement puisque lui-même, était considéré un dieu. Deuxièmement, les observances religieuses nécessitaient un « jour de congé », et il semblait qu’il y en avait déjà assez :

Mais Pharaon avait rejeté avec mépris ce Dieu comme étant une autre célébration sémitique – il y avait déjà assez de fêtes et jours fériés religieux pendant lesquels aucuns travaux n’étaient fait, et ce n’était qu’une excuse pour se reposer.

… Concernant les absences du travail, les dossiers égyptiens… inclurent des notes de travail qui donnent des rapports journaliers d’absentéisme, les noms des employés absents, et les raisons. Un dossier montre qu’une fois, les employés de la tombe royale ont arrêté de travailler pendant trente jours sur quarante-huit. Un registre d’absences note la raison pour l’absentéisme de plusieurs travailleurs étant, « offrande à leur dieu » … et l’enregistrement laconique, « repos » n’était pas rare dans de tels dossiers.109

Quelqu’un pourrait se demander si les « jours de congé » que la vénération religieuse nécessitait aurait pu être un facteur dans le culte des faux dieux égyptiens par Israël (Josué 24 :14). Après tout, en allant simplement aux services de dévotion aux dieux égyptiens, un court repos de leur travail dur était une récompense pour les Israélites.

Pour beaucoup de raisons, Pharaon ne voulait pas relâcher les Israélites pour qu’ils aillent honorer leur Dieu. Cela nécessita la démonstration de la main puissante de Dieu par les fléaux, qui pousseraient Pharaon à laisser partir les Israélites.

La Nature des Fléaux

Avant de regarder brièvement à chacun des fléaux individuellement, il aiderait de considérer tous les fléaux ensembles. Quand nous cherchons à identifier la nature des fléaux, les explications tombent généralement dans une de ces catégories :110

(1) Les fléaux n’étaient que de simples mythes. Il y a ceux qui disent que les fléaux décrits dans cette portion d’Exode comme étant des miracles, ne sont jamais arrivés. Ce récit, certains croient, est simplement une fabrication, des mythes qui furent fabriqués pour communiquer dramatiquement certaines croyances religieuses. Cet avis ne peut être pris au sérieux, car cela voudrait dire que la Bible n’est pas sérieuse non plus, n’étant certainement pas considérée comme étant inspirés par la Parole de Dieu.

(2) Les fléaux sont survenus, mais n’étaient pas des miracles. Les érudits prennent ces évènements comme étant des désastres naturels qui étaient communs en Egypte, et qui furent interprétés comme des actes de jugement divin. C’est une amélioration sur le premier avis en ce que celui-là prend la Bible plus au sérieux. Cependant, il échoue parce qu’il ne trouve rien non plus de miraculeux. L’évènement était vraiment arrivé, mais l’élément miraculeux était faux, étant ajouté par l’auteur(s) pour des raisons idéologiques ou théologiques.

(3) Les fléaux sont survenus, désastres naturels, qui étaient modérément miraculeux. Il y a des écrivains qui devraient être inclus dans le camp des évangélistes qui penchent toujours un peu trop (à mon avis) vers le second avis. Ces « miracles » apparaitraient être soit des miracles de Classe C ou de Classe B, mais pas vraiment des miracles de première classe (Classes A). K.A. Kitchen111 et Alan Cole112 semblent tomber tous les deux dans cette catégorie. Le Nil tournant en sang est vu soit parce qu’il aurait atteint le plateau d’inondation, chargé de vase rouge ou avec un genre de micro-organismes, qui donna une couleur rouge au fleuve. Tous les autres fléaux seraient les conséquences, un résultat naturel, du premier fléau.113 Pendant que la nature est certainement utilisée (grenouilles, tempêtes, les sauterelles, etc.) il y a quelque chose ici qui est plus miraculeux que juste un désastre naturel un peu plus grand que la moyenne. Ces miracles étaient des signes, et ainsi d’une manière incontestable, en dehors de l’ordinaire.

(4) Les fléaux vinrent de la nature et des forces naturelles, dans un sens, pour être miraculeusement convaincants.114 Comme les magiciens disent, « C’est le doigt de Dieu. » Il y a une tension que nous devons être disposés à admettre. D’un coté, le texte nous dit que l’eau du Nil tourna en sang. De l’autre, nous savons qu’ailleurs, « sang » est utilisé dans un sens non littéral. On nous dit dans Joël 2:31 et Apocalypse 6:12 que la « lune deviendra rouge comme le sang ». En fin de compte, nous devons prendre le texte aussi littéralement et sérieusement que possible. Notre motivation doit être de comprendre le passage comme il est écrit, et non pas en accordance avec l’explication la plus croyable.

Joseph P. Free liste cinq aspects uniques des fléaux qui les caractérisent comme miraculeux : (1) Intensification. Bien que les grenouilles, les insectes, la fièvre aphteuse, et les ténèbres étaient connues en Egypte, ceux-ci furent intensifiés bien au-delà d’évènements ordinaires. (2) Prédiction. Le fait que Moïse prédit les moments de leurs débuts et de leurs fins les séparent totalement d’évènements purement naturels. (8:10,23 ; 9:5,18,29 ; 10:4). (3) Discrimination. Certains fléaux n’ont pas affecté le pays de Gochên où Israël vivait (8:22, pas de mouches ; 9:4, pas de fièvre aphteuse ; 9:26, pas de grêle). (4) Régularité. Il y a une sévérité graduelle dans la nature des fléaux finissant par la mort des premiers-nés. (5) But moral. « Ceux-ci n’étaient pas des anomalies de la nature mais avaient pour intention d’enseigner des leçons et des préceptes moraux. »115

Les « Miracles » des Magiciens

En plus, la détermination comment extraordinaire les fléaux de Moïse et d'Aaron était, nous devons arriver à une conclusion quant à la nature des « miracles » performés par les magiciens. Les deux premiers fléaux furent, à la satisfaction de Pharaon, reproduits par ses magiciens. Il y a plusieurs façons de comprendre ce qui fut accompli par les magiciens.116 En fin de compte, nous n’avons que deux options :

(1) Les « miracles » n’étaient que des miracles apparents, réalisés par un genre d’illusion ou d’habileté des mains. Soit par supercherie ou déception, les magiciens semblent reproduire les miracles de Moïse et d’Aaron. On nous dit par exemple, que le cobra pouvait être rendu rigide en appliquant de la pression au bon endroit sur la tête de la créature. Ainsi, les bâtons des magiciens étaient vraiment des serpents qui apparaissaient seulement être des bâtons.

(2) Les « miracles » avaient des pouvoirs super naturels, par Satan ou ses aides démoniques. Il semblerait que les magiciens auraient vraiment reproduit les deux premiers fléaux, mais furent empêchés de les renverser ou de reproduire les suivants. Dans le cas du fléau des moustiques, le texte semble indiquer que les magiciens pensaient qu’ils pouvaient reproduire les moustiques et essayèrent de le faire, sans succès (Exode 8:18). Il y a plusieurs évidences qui me font penser que Satan était en fait la source du pouvoir des magiciens copiant les deux premiers « miracles ».117 C’est plus qu’un simple concours entre Moïse et les magiciens, c’est Dieu défiant les dieux d’Egypte (Exode 12 :12), derrière lesquels sont Satan et ses assistants démoniques. La fausse vénération vient souvent d’une inspiration démonique (1 Cor. 10 :20-21 ; 1 Tim. 4 :1).

La Structure des Fléaux

Regardez les 9 premiers fléaux dans leur intégralité, il y a un genre de formules (voyez le tableau à la fin de cette leçon). Les 9 fléaux peuvent être groupés en séries de 3 challenges, chacun composé de 3 fléaux. Les premiers fléaux (1-3) produisent l'inconvenance ; les 3 suivants amènent de plus grands dégâts et destructions (4-6) ; les 3 derniers (7-9) produisent une dimension encore plus grande de terreur. Ainsi nous voyons que les fléaux progressent de l’inconvenance à la destruction à la terreur. Les premiers fléaux de chaque série (fléaux 1,4, et 7) commencent avec l’expression « le matin ». Les derniers fléaux de chaque série (3,6, et 9) arrivent sans être annoncés et sans les avertissements des autres.

Dans la première série de fléaux (1-3), le bâton est étiré par Aaron. Dans la deuxième série (4-6), aucun bâton n’est utilisé. Dans la troisième série (7-9), Moïse utilise son bâton. Au fur et à mesure que les fléaux progressent, le cœur de Pharaon s’endurcit de plus en plus. Quand le roi d’Egypte marchande avec Moïse pour de l’apaisement, il accepte de concéder de plus en plus de choses, mais il ne tient pas ses promesses. Dans la première série de fléaux, aucune mention n’est faite des Israélites étant séparés des Egyptiens faisant l’expérience du fléau. A partir de la seconde et la suivante, une distinction est clairement faite ou impliquée.

Les fléaux commencent avec les magiciens imitant les miracles de Moïse et d’Aaron ; Puis ils admettent, eux-mêmes, la main (ou le doigt, pour être exact) de Dieu dans le fléau ; Après, ils sont eux- mêmes si éprouvés qu’ils ne peuvent pas se tenir devant Moïse. Les « officiels » d’Egypte (qui semblent être un groupe différent de celui des magiciens) ont parmi eux un certain nombre de gens qui prirent au sérieux les avertissements de Moïse et mirent leurs esclaves et leurs bétails à couvert (9:20). Finalement, tous les officiels de Egypte plaident avec Pharaon de relâcher les Israélites avant que l’Egypte ne soit complètement ruinée (10 :7).

Les Fléaux en Particulier

Ayant considéré les fléaux dans leur intégralité, nous allons maintenant considérer brièvement chacun des fléaux individuellement. Chaque fléau transmet un message de Dieu.

FLEAU UN : LE NIL TOURNE EN SANG (Exode 7:14-24). Le Nil est pratiquement le « sang de la vie » de l’Egypte. Sans la période d’inondation et l’eau avec laquelle elle soutient constamment la vie, l’Egypte serait presque inhabitable. John Davis nous informe de l’importance du Nil pour les Egyptiens et la façon dont cela affecte leur théologie :

« S’il n’y avait pas eu ces inondations, l’Egypte serait aussi désolée que le désert de chacun de ses cotés. Les Egyptiens reconnaissaient parfaitement ça, et en remerciements pour les bénédictions du Nil, des chansons furent écrites. Non seulement des dieux furent associés avec le Nil, mais la fertilité, les bénédictions, et le bonheur étaient associés avec la fidélité de ce fleuve. De la période du Nouveau Royaume nous vient un document qui nous est connu aujourd’hui comme la « Chanson du Nil », une composition qui aurait pu être originaire de la période du Royaume Moyen. Les paroles de cette chanson racontent l’histoire de l’importance du fleuve Nil pour les Egyptiens.

Hail to thee, Oh Nile, that issues from the earth and comes to keep Egypt alive! … He that waters the meadows which Recreated, in order to keep every kid alive. He that makes to drink the desert and the place distant from water: that is his dew coming down (from) heaven.118 »

Le miracle qui tourna l’eau du Nil en sang peut être mieux comprit à la lumière de la dernière prophétie que Dieu nous donna par Ézéchiel :

« ---Fils d'homme, dirige ton regard vers le pharaon, roi d'Egypte, et prophétise contre lui, contre l'Egypte tout entière.

   Tu diras: «Voici ce que dit le Seigneur, l'Eternel:
      Je vais m'en prendre à toi, pharaon, roi d'Egypte,
      toi le grand crocodile
      tapi au milieu de tes fleuves,
      toi qui as dit: «Mes fleuves sont à moi,
      c'est moi qui les ai faits.»

   Je te passerai des crochets dans les mâchoires,
      je ferai adhérer les poissons de tes fleuves à tes écailles,
      et je te tirerai du milieu de tes fleuves,
      avec tous les poissons qui nagent dans tes fleuves
      et qui adhéreront à tes écailles.

   Et je te jetterai dans le désert,
      toi et tous les poissons qui nagent dans tes fleuves.
      Et tu retomberas sur le sol dans les champs,
      sans que l'on te recueille et qu'on t'ensevelisse.
      Je te donnerai en pâture
      aux animaux sauvages et aux oiseaux du ciel.

   Et tous les habitants de l'Egypte reconnaîtront
      que je suis l'Eternel. » (Ézéchiel 29:2-6)

FLEAU DEUX : LES GRENOUILLES (Exode 7:25-8:7). Les grenouilles étaient considérées comme ayant un pouvoir divin :

« Dans le panthéon Egyptien la déesse Heket avait la forme d’une femme avec une tête de grenouille. De ses narines, les gens croyaient, venait le souffle de la vie qui animait les corps de ceux crées par son mari, le grand Dieu Khnoum, de la poussière de la terre. Donc, les grenouilles ne devaient pas être tuées.119 »

Les grenouilles n’étaient pas rares en Egypte, spécialement autour du fleuve. Mais il n’y en avait jamais eu tant. Le récit des grenouilles est presque marrant. On pourrait les imaginer sautant et coassant partout en Egypte. Spécialement la pensée de se les representer envahissant le palais de Pharaon. Quand j’étais gosse, une de nos blagues préférées de colonies de vacances était de placer une bestiole visqueuse, comme une grenouille, dans le sac de couchage de quelqu’un. En Egypte, le sac aurait été rempli de grenouille. Elles se trouvaient dans la nourriture, dans les pâtes à pétrir, dans les fours, partout. Le fait que les magiciens d’Egypte pouvaient produire encore plus de grenouilles avait dû être un vrai délice pour les Egyptiens. Mais ce qu’ils voulaient était pas plus de grenouilles, pas plus de grenouilles.

Seul Moïse pouvait faire disparaître les grenouilles. Moïse donna à Pharaon l’option de choisir quand les grenouilles disparaitraient. Pharaon choisit le lendemain. J’imagine qu’il n’a pas demandé que les grenouilles disparaissent immédiatement, espérant qu’elles partiraient d’elles-mêmes, avant le moment choisi, démontrant ainsi que Moïse ne contrôlait pas la situation. L’Egypte fut débarrassée des grenouilles par leurs morts, ce qui voulait dire que des tas énormes de grenouilles étaient empilés partout en Egypte, créant une puanteur qui était un fléau en lui-même. On peut s’imaginer que les cuisses de grenouilles ne furent pas un petit plat offert dans les grands restaurants d’Egypte pendant un certain nombre d’années, dû au souvenir de ce fléau.

FLEAU TROIS : LES MOUSTIQUES (Exode 8:12-15). Il n’est pas totalement certain de ce que les Hébreux voulaient dire par ce qui est traduit comme « moustiques ». La version du King James traduit le mot hébreu comme « pou », ce qui puisse aussi être possible. Certains ont suggéré que ce fut une invasion de mouches minuscules. Ayant souffert des moustiques dans le passé, je trouve que cela puisse être au moins une option croyable. Cela n’a pas vraiment d’importance ce que ça veuille dire exactement. Les moustiques envahirent à la fois les hommes et les animaux. Je peux presque imaginer les Egyptiens (et leurs animaux) se grattant constamment (ou allant à la chasse aux moustiques avec les chasse-mouches), essayant de trouver un peu de soulagement.

L’importance de ce fléau est que les magiciens d’Egypte furent incapables de produire ces moustiques, bien qu’ils aient essayé. C’était assez convaincant pour que les magiciens disent à Pharaon, « C’est le doigt de Dieu » (verset 15). Des autres endroits où cette même expression est utilisée (Exode 31:18 ; Deut. 9:10 ; Ps. 8:3 ; Luc 11:20), cela semble faire allusion au pouvoir de Dieu, intervenant directement dans les affaires des hommes. Néanmoins, le cœur de Pharaon était endurci, et il refusa d’écouter.

FLEAU QUATRE : LES MOUCHES VENIMEUSES (Exode 8:16-28). Avec ce fléau, la deuxième série des fléaux commença. Ici, une discrimination est faite entre les Egyptiens et les Israélites. Bien que nous ne puissions être certains de l’espèce exacte de mouches qui envahirent l’Egypte,120 nous serions probablement en droit d’assumer qu’elles étaient plus grosses et plus mauvaises que les moustiques envoyés précédemment sur les Egyptiens.

Les mouches furent si gênantes, que Pharaon fut d’accord pour négocier avec Moïse. Il offrit de laisser les Israélites partir pour aller vénérer leur Dieu, mais seulement s’ils allaient rester en Egypte (8:25). Quand Moïse refusa cette offre, Pharaon en proposa une autre où ils pourraient « aller dans le désert, mais pas trop loin » (8:28). La requête de Pharaon, « Priez pour moi » (v. 24), indique ses intérêts égoïstes. Moïse partit, mais avec l’avertissement qu’il ne devrait plus y avoir de déception de la part de Pharaon en ce qui concerne la promesse de laisser partir Israël. Mais quand les mouches disparurent, il en fut de même avec la motivation de Pharaon de laisser partir Israël.

FLEAU CINQ : LES EPIDEMIES DU BETAIL (Exode 9:1-7). Le cinquième fléau en fut un qui fut dirigé contre le bétail des Egyptiens, mais qui n’affecta pas les troupeaux des Israélites. Les spéculations quant à ce que la cause de la mort du bétail était est juste ça, des spéculations. Par des moyens mystérieux, Dieu anéantit pratiquement tous les troupeaux des Egyptiens. Puisque la richesse était largement mesurée en terme de troupeaux, cela fut un désastre économique. Les dieux de l’Egypte furent une fois de plus prouvés être sans vies et sans pouvoirs :

… Beaucoup d’animaux étaient sacrés, spécialement le taureau qui représentait le dieu Apis ou Râ, et la vache qui représentait Hathor, la déesse de la dance, de la musique et de la joie. Hathor était dépeinte en forme de femme avec une tête (ou quelques fois seulement les cornes) de vache. Et Khnoum était aussi un dieu-belier.121 http://bible.org/page.php?page_id=138

FLEAU SIX : LES ULCERES PURULENTS (Exode 9:8-12). Hannah écrit, « Les Egyptiens, craintivement conscients des épidémies, vénéraient Shesmetet, la déesse à tête de lionne avec des pouvoirs guérisseurs sur les maladies ; Sunu, le dieu de la pestilence ; Et Isis, déesse de la santé et créatrice de remèdes. »122 Il y a aussi une note humoristique ici. Les magiciens ne sont pas seulement incapables de débarrasser l’Egypte des ulcères purulents, ils sont eux-mêmes si tant affectés par ces derniers qu’ils ne peuvent même pas venir se tenir devant Moïse. L’expression, « guéris-toi toi-même ! » serait d’ordre ici.

FLEAU SEPT : LA GRELE123 (Exode 9:13-35). Le nom de ce fléau « la grêle » est à moitié correct. En réalité, le fléau fut la pire tempête dans toute l’histoire de l’Egypte (9:18). La mort et la destruction furent le résultat d’à la fois la grêle et les éclairs (v. 24).

Ce fléau commença la troisième et trilogie finale des fléaux. Les choses deviennent bien pires, et le récit de ces fléaux devient plus long et plus détaillé. Les derniers fléaux commencent avec l’avertissement qu’à moins que Pharaon ne relâche les Israélites, Dieu allait « déchainer toutes sortes de fléaux » contre Pharaon et l’Egypte (v. 14). Dieu aurait pu légitimement détruire toute l’Egypte d’un seul coup, mais Il ne l’a pas fait (v. 15). Maintenant si Pharaon persiste avec sa tête de mule, les choses vont devenir considérablement pires.

Dans le verset 16, Moïse explique pourquoi Dieu a permit que l’entêtement de Pharaon persiste. Dieu a élevé Pharaon dans le but d’endurcir son cœur et ainsi, pour Lui fournir l’occasion de manifester Son pouvoir aux hommes. Que Dieu soit libre de le faire est le point que Paul souligne dans le chapitre 9 de Romains, citant cette déclaration de Pharaon comme exemple.

FLEAU HUIT : LES SAUTERELLES (Exode 10:1-20). Le fléau précédent de la grêle avait détruit les cultures de lin et d’orge, mais celles du blé et de l’épeautre furent épargnés, parce qu’elles mûrissaient plus tard (9:31-32). Les sauterelles s’occuperaient des cultures de blé et d’épeautre.

Ce fléau donnerait, Dieu disait, aux Israélites de quoi raconter à leurs petits-enfants (10:2). Quand Moïse prédit l’invasion des sauterelles le jour suivant, les officiels de Pharaon plaidèrent avec le roi de laisser partir les Israélites (10:7). Le pays, ils protestèrent, était ruiné, alors pourquoi risquer plus de désastres ? Pharaon offrit de laisser partir les hommes, mais pas les femmes, puis il renvoya Moïse et Aaron (10:10-11).

Quand le fléau tomba sur l’Egypte, Pharaon confessa qu’il avait péché contre Dieu et contre les Israélites. Il demanda pardon à Moïse, et qu’il prie Dieu pour que le fléau arrête (10:16-17). Un vent fort d’ouest emporta les sauterelles dans la mer des Roseaux. Quand le fléau fut passé, Pharaon retourna à ses vieilles manières et n’a pas laissé partir les Israélites (10:20).

FLEAU NEUF : L’OBSCURITE (Exode 10:21-29). Le neuvième fléau fut celui d’une obscurité si intense qu’elle produisit une terreur dans les cœurs des Egyptiens. Pendant trois jours, les Egyptiens et les Israélites furent enfermer dans leurs maisons. Chez les Egyptiens, il semblait que leurs maisons étaient aussi dans le noir, mais chez les Israélites il y avait de la lumière (10:22-23). Certains ont suggéré que cette « obscurité » n’était qu’une obscurité partielle, créée par une tempête de sable. 124 Cela pourrait difficilement être le cas, car la noirceur qui est décrite ici est plus intense. Les trois jours d’obscurité ont dû avoir un impact émotionnel et psychologique énorme sur la nation toute entière. L’expérience a dû être un peu comme être aveugle pendant 3 jours, ce dont Saul avait fait l’expérience avant sa conversion (Actes 9:8-12).

Ce fléau de l’obscurité frappa fort les divinités égyptiennes :

Ce fléau visait une des principales divinités égyptiennes, le roi-soleil Râ, de qui Pharaon était une représentation. Râ était responsable pour fournir la lumière du jour, la chaleur, et la production. D’autres dieux, incluant Horus, étaient associés avec le soleil. Nout, la déesse du ciel, aurait été humiliée par ce fléau…125

Le neuvième fléau, comme le troisième et le sixième, tomba sur les Egyptiens sans avertissement, qui ne leurs aurait donné aucune opportunité de se préparer pour le désastre soit physiquement ou psychologiquement. La réponse de Pharaon au fléau était d’offrir de permettre aux Israélites de quitter l’Egypte pour aller vénérer leur Dieu, mais que le bétail devrait rester derrière (10:24). Quand cette offre fut rejetée, Pharaon avertit chaudement Moïse qu’il devait s’en aller, et que s’il revenait il serait tué. Moïse fut d’accord, mais il avait encore un fléau de plus à annoncer avant sa sortie finale de la présence de Pharaon. Le dixième fléau, il menaça, amènerait la libération des Israélites.

Le Point des Fléaux

Les fléaux sur les Egyptiens venaient de Dieu pour des raisons spécifiques. Revoyons brièvement ce qu’étaient ces raisons.

(1) Les fléaux étaient une accusation et un jugement des dieux d’Egypte.

« Je parcourrai l'Egypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays, homme et bête, et j'exercerai ainsi mes jugements contre tous les dieux de l'Egypte; je suis l'Eternel. » (Exode 12:12 ; 18:11 ; Nombres 33:4 ; Ésaïe 19:1).126

Les Egyptiens devaient non seulement renoncer à leurs dieux, les reconnaissant comme faux dieux, mais les Israélites devaient faire ça aussi car ils les vénéraient aussi (Josué 24:14).

(2) Les fléaux étaient une démonstration de l’existence et du pouvoir de Dieu. Pharaon rejeta la requête de Moïse de laisser partir les Israélites trois jours dans le désert pour vénérer Dieu (Exode 5:1-2). Les fléaux étaient des objections aux réponses de Pharaon. Ils prouvèrent que seul le Dieu d’Israël était Seigneur.

« Les Egyptiens sauront ainsi que je suis l'Eternel, quand j'interviendrai en Egypte pour en faire sortir les Israélites. » (Exode 7:5 ; aussi 7:17 ; 8:10, 22 ; 9:14,16 ; 10:2).

(3) Les fléaux étaient des jugements sur Pharaon et les Egyptiens pour leur cruauté et dureté.

« Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses. » (Gen. 15:14)

(4) Les fléaux étaient le moyen de Dieu de forcer Pharaon à relâcher Israël d’Egypte.

« Je sais que le pharaon ne vous permettra pas de partir s'il n'y est pas contraint avec puissance[i].

   C'est pourquoi j'interviendrai et je frapperai l'Egypte de toutes sortes de prodiges que j'accomplirai au milieu d'elle. Après cela, il vous renverra. » (Exode 3:19-20 ; 6 1 ; 7 4-5 ; 12 31,33,39 ; 13 3)

(5) Les fléaux étaient des prototypes, des exemples du jugement futur de Dieu. Les fléaux qui tombèrent sur les Egyptiens pour leurs péchés étaient comme ceux dont Israël ferait l’expérience, si cette nation désobéissait à la Loi que Dieu allait leur donner :

« L'Eternel vous affligera d'ulcères, comme les Egyptiens, d'hémorroïdes, de gale et de pustules incurables. » (Deut. 28:27)

Il y a aussi beaucoup de similarité entre les fléaux de l’Egypte et ceux décrits dans le Livre d’Apocalypse, qui sont déversés sur la terre dans les derniers jours, qui précédent le retour de notre Seigneur. Ainsi, dans le Livre d’Apocalypse nous trouvons les saints victorieux des tribulations chantant la « cantique de Moïse» (Apocalypse 15:3).

Conclusion

Comme nous commençons à examiner les principes que soulignent notre texte et leurs applications dans nos vies, laissez-moi vous avertir de ne pas assumer que toutes les calamités sont les résultats de nos péchés, et l’évidence du jugement de Dieu. L’adversité de Job, décrite dans le Livre de Job, n’était pas le résultat des péchés de Job, mais un moyen pour la croissance de Job dans sa marche avec Dieu. En plus, l’affliction de Job était un instrument d’enseignement pour Satan, qui ne pouvait pas comprendre pourquoi un saint continuerait à révérer Dieu quand ce ne lui était pas profitable.

Les fléaux de notre passage étaient le jugement de Dieu sur les Egyptiens, mais remarquez que Dieu les identifient clairement en tant que tels. Les Egyptiens n’avaient peut-être pas choisi de le croire, mais Dieu jugeait clairement les dieux de l’Egypte et ceux qui les révéraient. Quand le jugement de Dieu frappera les hommes, Il leur fera savoir ce qui se passe et pourquoi. Quand Dieu discipline un de Ses saints, Il est sûr que ce dernier sait ce qui se passe. Pas besoin de se creuser la tête, recherchant des péchés cachés, à l’attaque de chaque adversité et affliction. Quand Dieu nous corrige pour nos péchés, nous le saurons.

Quand Dieu punit les hommes pour leurs péchés, Il ne le fait pas en silence. S’Il est silencieux quand un saint souffre, c’est un test de notre foi, pas une évidence du jugement de Dieu.

Ce texte nous rappelle combien le péché est une chose sérieuse. Dieu prend les péchés de l’homme très au sérieux. La sévérité des fléaux mesure la sévérité des péchés des Egyptiens. Ce n’est pas seulement le péché des Egyptiens que Dieu abhorre, Il déteste nos péchés autant que ceux des païens. Les Chrétiens minimisent quelques fois les péchés dans leurs vies, et quand ils font cela, ils manquent de prendre notre texte au sérieux. Le péché est une affaire sérieuse.

C’est pourquoi Dieu avertit les Israélites du jugement qui les attend pour leur désobéissance (Deut. 28). C’est pourquoi Dieu voulait tuer Moïse quand il était en route pour l’Egypte (Exode 4:24).

Le sérieux avec lequel Dieu traite les péchés mesure aussi Sa sainteté. Souvent nous sommes horrifiés à la sévérité avec laquelle Dieu corrige les pécheurs. Quand nous pensons à Dieu comme étant dur en de telles instances, nous révélons seulement notre échec de reconnaître Sa sainteté et la gravité du péché. R. C. Sproul a récemment écrit un livre excellent intitulé, La Sainteté de Dieu, dans lequel il traite avec les textes de jugements difficiles du Vieux Testament. Je vous recommande hautement ce livre.

Si nous croyons que le jugement de Dieu sur les Egyptiens était sévère, laissez-moi vous rappeler quelques autres facteurs. Le premier est que Dieu jugea les dieux de l’Egypte plus qu’Il jugea les Egyptiens. Tout comme l’enfer est un endroit pour Satan et ses anges, le jugement ici était pour les dieux égyptiens. Mais ceux qui choisissent de vénérer ces dieux partageront leur jugement. Deuxièmement, le jugement de Dieu était prédestiné, je crois, à amener quelques Egyptiens à la foi du salut. Le fait que certains Egyptiens aient quitté l’Egypte avec les Israélites (Exode 12:38) donne de la crédibilité à cette possibilité. Troisièmement, le jugement de Dieu sur les Egyptiens était le moyen de libérer Ses gens d’un esclavage terrible. Finalement, le jugement de Dieu fut déversé sur Son propre fils sur la croix du Calvaire, pour que tous les hommes puissent être sauvés. La « sévérité » de Dieu fut étendue jusqu'à Son propre Fils. Finalement, il y a une alternative fournie par Dieu à souffrir des fléaux d’Egypte, et c’est de croire aux avertissements de Dieu et faire ce qu’Il commande. Le jugement de Dieu pouvait être évité par la foi et l’obéissance.

Le jugement de Dieu sur le péché est quelque chose que les religieux avec un zèle excessif cherchent à contredire. Le jugement n’est pas quelque chose que les hommes choisissent de croire, ni un sujet sur lequel les hommes aiment s’étendre. Dans le second épître, Pierre parle de faux professeurs qui nient la venue de notre Seigneur pour juger les hommes :

« Sachez tout d'abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs. Ils tourneront votre foi en ridicule en disant:

   «Eh bien, il a promis de venir, mais c'est pour quand? Nos ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n'a changé!» » (2 Pierre 3:3-4)

Le jugement n’est pas un sujet populaire, et donc les fléaux de Dieu contre l’Egypte ne sont pas une lecture populaire. Mais c’est néanmoins un sujet dont nous devons tenir compte, car il est une part vitale de la révélation divine.

Ce passage nous rappelle le fait que le jugement de Dieu est une motivation forte. C’est une motivation forte pour l’évangélisme. C’était le désir de l’audience de Pierre dans Actes chapitre 2 d’éviter l’arrivée de la furie de Dieu qui les motivaient à aller vers la repentance et la foi. Le Saint Esprit déclare les hommes coupables de pécher, de droiture, et de jugement (Jean 16:8), amenant le pécheur à la foi en Christ. C’est aussi une sensibilisation du jugement qui va arriver de Dieu qui motive les Chrétiens à prêcher (2 Cor. 5:11) et à vivre des vies pures et saintes jusqu'à ce qu’Il vienne (2 Pierre 3:11-12).

Il vient juste de me sauter à la figure que le jugement de Dieu, comme Son salut, est une question qui doit être cru et appliquée par la foi. L’auteur du Psaume 73 regarde et sent que les malintentionnés ne souffrent pas pour les péchés, mais prospèrent, pendant que les justes semblent être ceux qui souffrent. En ce moment, il pourrait sembler que le péché est avantageux, pendant que les gens justes souffrent. Dans ces moments-là, nous devons nous rappeler que nous acceptons le fait du jugement futur de Dieu (comme nous le faisons avec Ses récompenses) par la foi. Ce n’est pas étonnant que si peu croyent en le jugement de Dieu ou vivent leurs vies comme si leur condamnation était une certitude.

Le Livre d’Apocalypse parle beaucoup de ce jugement futur, et ses descriptions rendent les fléaux du Livre d’Exode bien pâles. Il y a un temps de jugement qui va venir sur la terre qui sera comme rien que le monde n’a connu. C’est sûrement un temps qui devrait être évité. La solution est celle de la foi en la provision que Dieu a donnée – Son propre Fils, Jésus Christ, qui mourut à notre place, qui souffrit le jugement, pour que nous puissions être pardonnés.

LES FLEAUX

Niveau de Douleur : Malaise

Fléau Versets Avertissement Conditions/ Application aux Résultats /

Détails dieux Egyptiens Réponses

Le Nil tourne en sang 7:14-24 Pharaon quand il allait Le matin Apis, le dieu-taureau ; Les magiciens chercher de l’eau au Isis, déesse du Nil ; répliquèrent ;

fleuve le matin Khnoum, dieu-bélier du Pharaon refusa

Nil d’écouter

Grenouilles 7:25-29 Laisse partir Mon Heket, déesse de la Les magiciens

peuple, ou alors… naissance à tête de répliquèrent ; Moïse

grenouille prie pour éliminer

les grenouilles ;

Pharaon décide du

moment

Les moustiques 8:12-15 Aucun Seth, dieu du désert « C’est le doigt

de Dieu »

Niveau de Douleur : Destruction

Les Mouches venimeuses 8:16-27 Pharaon quand il allait « Le matin » Râ, dieu-soleil ; Moïse pria/

chercher de l’eau au une heure précise Uatchit, peut-être Pharaon

fleuve le matin Gochên excepté représentée par une marchanda : mouche « n’allez pas

loin »

Epidémie du 9:1-7 Si vous refusez… Excepté le bétail Hathor, déesse avec une Pharaon

Bétail d’Israël, le tête de vache ; Apis, le informe, pas

moment du fléau dieu-taureau (fertilité) de repentance

Ulcères purulents 9:8-12 Aucun Cendres d’un Shesmetet, déesse à Les magiciens

fourneau jetées pouvoirs guérisseurs ; malades, ne pouvaient

dans le vent Sunu, Dieu de la pas se tenir devant

pestilence Moïse. Pharaon

endurci.

Niveau de douleur : Terreur

La grêle 9:13-25 « Laisse partir Mon « Le matin » la Nout, la déesse du Certains officiels ont

peuple, ou alors… pire tempête de ciel ; Osiris, Dieu protégé leurs servants,

Fléaux au plus fort ! » l’histoire de l’ des moissons et des leur bétail. Gochên fut

Egypte. Moment fertilités ; Seth, exempté. Pharaon dit :

déterminé. Pro- dieu des tempêtes « J’ai péché - Nous

tégé le bétail. avons tort » Les cœurs des

officiels et de Pharaon sont

endurcis

Les sauterelles 10:1-20 « Laisse partir Mon Nout, la déesse du Les officiels plaident Peuple… Si tu ciel ; Osiris, Dieu pour la libération d’

refuse… » des moissons et des Israël avant le fléau.

fertilités  Pharaon marchande,

« Les hommes seuls »,

« J’ai péché »

L’obscurité 10:21-29 Aucun Noirceur totale. Râ, dieu-soleil « Allez sans les

Lumiere dans les Nout, la deesse du troupeaux »

maisons d’Israel ciel ; Hathor, deesse « Allez-vous en »

du ciel « Ne revenez jamais »


109 K. A. Kitchen, “Moses,” The New Bible Dictionary, J. D. Douglas, ed. (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1962), p. 846.

110 Davis gives three categories. John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), pp. 84-85.

111 “The element of miracle in these plagues is usually bound up with their intensity, timing, and duration. By far the most painstaking study of the plague phenomena is that by G. Hort in ZAW LXIX, 1957, pp. 84-1-3, and ZAW LXX, 1958, pp. 48-59. While her treatment of the first nine seems excellent, her attempt to explain the tenth as ‘firstfruits’ instead of firstborn is decidedly artificial and unlikely. Hort has pointed out that the first nine plagues form a logical and connected sequence, beginning with an abnormally high Nile-inundation occurring in the usual months of July and August and the series of plagues ending about March (Heb. Abib). In Egypt too high an inundation of the Nile was just as disastrous as too low a flood.” K. A. Kitchen, “Plagues of Egypt,” The New Bible Dictionary, J. D. Douglas, ed., (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1962), p. 1001.

112 R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973). Cole seems to follow the same position as Kitchen, as cited above.

113 “This would correspond with the conditions brought about by an unusually high Nile. The higher the Nile-flood, the more earth it carries in suspension, especially of the finely-divided ‘red earth’ from the basins of the Blue Nile and Atbara. And the more earth carried, the redder became the Nile waters. Such an excessive inundation could further bring down with it microcosms known as flagellates and associated bacteria: besides heightening the blood-red colour of the water, these would create conditions so unfavourable for the fish that they would die in large numbers as recorded. Their decomposition would foul the water and cause a stench.” Kitchen, “Plagues of Egypt,” pp. 1001-1002.

“The heavy precipitation in Ethiopia and the Sudan which led to the extraordinary high Nile would also provide favourable conditions for a dense plague of locusts by about March. These, following the usual route, would in due course be blown into northern Egypt by the east wind; the ‘west wind,’ … is literally ‘sea-wind’, i.e. really a north (or north-west) wind, and this would blow the locusts right up the Nile valley.” Ibid, p. 1002.

114 Gispen, in my opinion, best handles the issue of the nature of the plagues. W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), pp. 84-85. Hannah also takes a conservative stance here. John Hannah, “Exodus,” The Bible Knowledge Commentary (Wheaton: Victor Books, 1985), p. 121.

115 Davis, p. 85.

116 Davis, pp. 81-84 for an overview of the various explanations.

117 “…since the Septuagint translates this word [enchantments (KJV); secret arts (RSV); witchcraft (Jerusalem Bible)] as pharmakeiais which means “sorcery, magic, or magical arts” (cf. Gal. 5:20), it may well be that the original root was the Hebrew lat … which means secrecy or mystery.” Davis, pp. 82-83.

The magical arts of the Egyptians included “… cursing (including killing); curing; erotic magic; agricultural (including weather); divination; and resurrection.” Barbara Mertz, Red Land, Black Land (New York: Dell Publishing Co., 1966), pp. 207-208, as cited by Davis, p. 82.

118 ANET, ‘Hymn to the Nile,” trans. by John A Wilson, p. 272, as cited by Davis, p. 91.

119 Hannah, “Exodus,” p. 121.

120 “These flies may have been the dog flies known for their painful bites. They may have represented Re, a prominent Egyptian deity. Or the flies may have been Ichneuman flies, who depicted the god Uatchit.” Hannah, “Exodus,” p. 122.

121 Hannah, “Exodus,” p. 123.

Some have asked, “If all the cattle died here, how, then, can we later (vss. 10; 20-21) read of other livestock which is killed in the thunderstorm?” Hannah (p. 113) suggests (1) hyperbole or (2) only all the animals in the field were killed. A better suggestion may be that the Egyptians purchased cattle from another country. To allow some time for the Egyptians to begin to recover from one disaster, only to lay them low again, is of much greater economic consequence.

122 Ibid.

123 “Nut, the sky goddess, was not able to forestall the storm; and Osiris, the god of crop fertility, could not maintain the crops in this hailstorm; nor could Set, the storm god, hold back this storm.” Ibid.

124 “This was a khamsin dust storm, but no ordinary one. The heavy inundation had brought down and deposited masses of ‘red earth,’ now dried out as a fine dust over the land. The effect of this when whirled up by a khamsin wind would be to make the air extraordinarily thick and dark, blotting out the light of the sun. The ‘three days’ of Ex. x. 23 is the known length of a khamsin. The intensity of the khamsin may suggest that it was early in the season, and would thus come in March. If the Israelites were dwelling in the region of Wadi Tumilat as their part of Goshen, they would miss the worst effects of this plague.” Kitchen, “Plagues of Egypt,” p. 1002.

125 Hannah, “Exodus,” p. 125.

126 Davis writes, “Unlike other rulers in the ancient Near East, the Egyptian Pharaoh did not merely rule for the gods, but he was in a literal sense one of the gods. His birth was a divine act. He was counted specifically as the child of certain deities and thus possessed the properties of deity. … In light of this observation it is not difficult to see why Pharaoh reacted as he did to the initial request of Moses and Aaron (Exod. 5:2). The king, as god, was to have sole rule over the people. … The plagues served to demonstrate the impotency of Pharaoh, both as a ruler and as a god. He was subject to the same frustrations and anxieties as the average man in Egypt during the period of the plagues. The fact that he called for Moses and Aaron rather than the wise men of Egypt during times of greatest distress attests to this fact.” Davis, pp. 89-90.

Kitchen adds, “In Ex. xii. 12 God speaks of executing judgments against all the gods of Egypt. In some measure He had already done so in the plagues, as Egypt’s gods were much bound up with the forces of nature. Ha`pi, the Nile-god of inundation, had brought not prosperity but ruin; the frogs, symbol of Heqit, a goddess of fruitfulness, had brought only disease and wasting; the hail, rain, and storm were the heralds of awesome events (as in the Pyramid Tests); and the light of the sun-god Re` was blotted out, to mention but of few of the deities affected.” Kitchen, “Plagues of Egypt,” p. 1003.

6. La Pâque et le Fléau des Premiers-nés (Exode 11:1-13:16)

Introduction

Cette semaine passée marqua le 40ème anniversaire du premier bombardement atomique d’Hiroshima. Beaucoup de cérémonies de commémoration furent célébrées, allant d’un service commémoratif pour ceux qui furent tués ou blessés, à des démonstrations protestant l’usage d’armes nucléaires. Soulignant la plupart de ces commémorations, il y eut une réaction à la tuerie des milliers de gens qui n’étaient pas personnellement impliqués dans les actions militaires du japon, incluant beaucoup de femmes et d’enfants.

Pas longtemps avant ça, il y avait eu une forte réaction à la visite de Président Reagan à un cimetière allemand, où quelques soldats nazis étaient enterrés. Beaucoup de monde ressentait qu’il était inapproprié pour notre Président de commémorer la mort de ceux qui étaient impliqués dans les meurtres de masses de Juifs, uniquement basés sur leur race. Là aussi, ceux qui furent tués n’étaient pas seulement des soldats, mais des civils, parmi lesquels nombreux étaient femmes et enfants.

C’est avec de telles protestations à l’esprit que nous devons chercher à interpréter et à appliquer le meurtre de chaque nouveau-né en Egypte, pas seulement des humains, mais des animaux aussi. Notre texte nous informe que le massacre (pas besoin d’utiliser un terme plus euphémique) était dirigé aux Egyptiens seulement, et sans égard pour leur statut social ou économique. Pendant que toutes les familles égyptiennes souffrirent des pertes (Exode 11:5 ; 12:29-30), toutes les maisons Israélites furent épargnées. La nation d’Israël n’a même pas entendu un chien aboyer contre un homme ou une bête (Exode 11:7).

Comment, certains demandent, peut-il être possible de justifier les actions de Dieu ici ? Non seulement des enfants innocents sont massacrés par Dieu, mais l’occasion est la base pour une célébration annuelle pour Israël, une qui doit être observée pour toujours (Exode 12:14, etc.). Pendant que la mort de Juifs et de Japonais innocents est protestée, dans notre texte, Dieu doit être loué, en partie sur la base du massacre des Egyptiens.

Dans notre étude de ce texte, nous allons essayer de faire face honnêtement à ces questions morales. Je dois dire au commencement que les Chrétiens sont obligés de louer et de vénérer Dieu, que nous comprenions Ses actions ou non, et cela parce que Dieu est libre d’agir comme Il veut. Néanmoins, les actions de Dieu ici (et actions similaires ailleurs) sont explicables. Ainsi, nous allons chercher à comprendre le sens et l’application du jugement de Dieu dans nos vies. C’est un Dieu sacré que nous servons, et ce texte nous rappellera ce fait en l’approchant avec révérence et sincérité. Que chacun d’entre nous demande à Dieu de préparer nos cœurs de recevoir sérieusement la leçon de cet incident !

La Structure du Passage

Dans les derniers versets du chapitre 10, Pharaon en colère demande que Moïse et Aaron quittent sa présence, les menaçant de mort s’ils réapparaissent devant lui (v. 28). Moïse dit à Pharaon qu’il a raison, qu’il ne le reverra jamais plus (v. 29). Puis dans le 4ème verset du chapitre 11, Moïse semble se présenter à nouveau devant le roi, en contradiction de l’ordre de Pharaon et de la réplique de Moïse. La solution de cette divergence apparente est d’observer comment ce texte (comme d’autres dans Exode) est structuré.

Plusieurs fois, le récit des évènements est interrompu par des phrases explicatives, qui servent à raconter « comment les évènements arrivèrent » qui sont décrits dans la narration. Dans le chapitre 11, les versets 1-3 et 9-10 sont des explications entre parenthèses.127 Ces phrases qui sont citées ont été dites préalablement aux évènements, mais sont sporadiques pour expliquer pourquoi les choses arrivent comme elles sont décrites. Ainsi, Moïse ne quitta pas Pharaon à la fin du chapitre 10 et retourna devant lui pour lui faire la déclaration des versets 4-8 du chapitre 11. Au lieu de ça, les versets 4-8 sont la réplique finale à Pharaon, faite immédiatement après sa demande que Moïse et Aaron partent. Les versets 1-3 sont cités avant la déclaration de Moïse à Pharaon que tous les premiers-nés d’Egypte seraient tués. Cela explique comment Moïse savait que c’était le dernier fléau, et pourquoi Pharaon rejetterait néanmoins l’avertissement. Cela nous informe aussi que Moïse n’avait rien à dire à Pharaon, excepté ce que Dieu lui avait commandé de dire. Les versets 9 et 10 sont aussi une explication entre parenthèses de pourquoi Pharaon refusa obstinément de tenir compte des avertissements des fléaux.

Dans les chapitres 12 et 13, il y a une alternance constante entre (en premier) les instructions que Dieu donna à Moïse, et les mêmes instructions que Moïse transmit au peuple. Il n’y a pas autant d’inquiétude pour l’ordre chronologique que pour poser une fondation historique et théologique pour l’ordonnance de la Pâque. Beaucoup d’efforts ont été faits pour établir le fait que la Pâque soit basée sur l’expérience d’Israël dans le temps et l’espace, et sur la révélation directe de Dieu, faite à et par Moïse. Le but de cette révélation dicte donc sa forme. Puisque le but n’est pas simplement une revue chronologique de l’Histoire, l’ordre chronologique est mis de coté en déférence pour l’explication théologique.

Rappelons-nous que quand nous en venons à la célébration de la Pâque et au fléau des premiers-nés, nous traitons maintenant avec le dixième et dernier fléau que Dieu a amené sur Pharaon et les Egyptiens. Ainsi, ce fléau fut le couronnement, si on peut dire, des fléaux. Le coup final des dix fléaux (il doit encore y avoir la noyade de l’armée égyptienne) qui poussera Pharaon à laisser partir les Israélites.

Le Fléau des Premiers-nés et la Première Pâque

Le dixième et dernier fléau est décrit en plusieurs phases. La première est l’annonce à Pharaon par Moïse que ce fléau va tomber sur toute l’Egypte. La deuxième est les instructions données aux Israélites en ce qui concerne la Pâque, qui est le moyen de Dieu de protéger Son peuple du fléau. Finalement, il y a un récit bref donné du fléau, juste comme Dieu l’avait raconté par Moïse.

La déclaration du jugement à Pharaon : La venue du fléau final (Exode 11:4-8). Comme je comprends la série d’évènements dans les chapitres 10 et 11, Pharaon vient d’exiger que Moïse s’en aille, et le prévient que s’il revient, la mort l’attendrait (10:28). Les versets 1-3 du chapitre 11 nous informent d’une révélation que Dieu avait faite à Moïse quelques temps auparavant, dans laquelle les détails du dernier fléau sont soulignés. Dans les versets 4-8, Moïse raconte l’essence de la révélation à Pharaon, comme cela le concerne. A minuit, Dieu parcourrait l’Egypte, tuant tous les premiers-nés, du propre fils de Pharaon au premier fils né du plus simple esclave. Aucun chagrin ne sera jamais plus grand pour les Egyptiens, et pourtant pas le moindre mal128 ne touchera les Israélites. Après ça, les officiels de Pharaon (qui ont dû être là avec Pharaon durant la confrontation) allèrent voir Moïse, le suppliant de partir, avec les Israélites. Pétant le feu, Moïse quitta de la cour de Pharaon.

La déclaration du jugement à Israël : Instructions concernant la Pâque (Exode 12:1-13,21-23). Le chapitre 12 peut être divisé en quatre grandes sections. (1) Les versets 1-20 contiennent les révélations que Dieu avait faites à Moïse et Aaron. (2) Les versets 21-30, la révélation que Moïse transmit aux Israélites. (3) Les versets 31-42 donnent une vue d’ensemble historique de l’exode, de l’ordre de s’en aller de Pharaon au récit du départ, montrant que les promesses de Dieu furent réalisées selon Son plan – au jour même. (4) Les versets 43-51 concluent avec plus d’instructions pour les Israélites concernant la célébration de la Pâque dans l’avenir, concentrant spécialement sur la participation des étrangers.

Puisque nous n’essaierons pas de couvrir tout le matériel contenu dans le chapitre 12 dans ce message, je veux montrer que la structure du chapitre lie les instructions données par Dieu à Moïse (versets 1-20) aux instructions de Dieu transmises par Moïse (versets 21-30). Dieu voulait que les Israélites (ainsi que les lecteurs du temps du Nouveau Testament) sachent que la fondation de la Pâque fut en accordance avec une révélation divine. Ce n’était pas une fête qu’Israël avait inventée, mais une que Dieu avait créee et très soigneusement prescrite.

Les instructions pour les célébrations de la première Pâque étaient spécifiques, et traitaient avec plusieurs aspects de la fête. Revoyons-les brièvement :

(1) Le temps du repas de Pâque. Un nouveau calendrier religieux fut donné à la nation à ce moment. Puisque la Pâque était le début d’une nouvelle vie, le mois (d’Abib129, 13:4) devait être regardé, à partir de ce moment, comme le premier mois de l’année (Exode 12:1-2). L’agneau de la Pâque devait être acheté ou choisi durant le 10ème jour du mois, et tué au crépuscule130 dans la soirée du 14ème.

(2) L’agneau pascal (12:3-8, 21-23). L’animal pascal devait être un mâle d’un an, soit un agneau ou un chevreau (12:5). Il devait y avoir un animal à sacrifier par foyer, à moins qu’une famille ne soit trop petite pour le consommer tout entier. Dans de telles circonstances, deux familles pouvaient le partager (12:4). Il devait y avoir assez de viande pour chaque personne. Le sang de l’animal devait être badigeonné sur les montants et le linteau des portes de la maison où l’animal devait être mangé (12:7). Ce sang devait servir de signe, qui protègerait les Israélites de l’ange de la mort (12:13,23).

(3) Le repas de la Pâque. Le repas de la Pâque était largement fourni par le sacrifice de la Pâque. L’animal devait être rôti au feu tout entier, pas bouilli, ni mangé saignant. Chaque foyer devait manger un repas à l’intérieur de la maison de laquelle la porte fut badigeonnée avec le sang de l’animal. La viande était mangée avec des herbes amères et du pain sans levain (12:8). Le trop de viande ne devait pas être garder jusqu’au lendemain, mais devait être brûlé (12:10). Il n’y aurait pas de « restes » pour le dîner car ils seraient partis depuis longtemps avant qu’un autre repas ne soit servi. C’est pourquoi le repas devait être mangé dans une atmosphère d’anticipation et d’être prêt à partir. Ils devaient manger le repas comme nous mangerions dans un restaurant de l’aéroport, sachant que le départ de notre vol allait être annoncé momentanément. De nos jours, nous aurions nos manteaux sur le dos, et nos porte-documents à la main. Dans ces jours, ils devaient avoir leurs manteaux remonter (pour qu’ils ne trébuchent pas sur eux en se dépêchant), leurs sandales aux pieds, et leurs bâtons en main (12:11).

(4) Les participants de la Pâque. La Pâque était une célébration de société en ça que tout Israël observait le repas, juste comme Moïse leur avait dit (12:28,50). D’un autre coté, le repas était une question de famille. Chaque famille était responsable pour leur propre animal à sacrifier, pour leur propre action de placer le sang sur les montants de la porte, et pour leur propre célébration du repas. Il n’y a aucune mention d’Egyptiens célébrants la première Pâque, bien que cela ait pu être possible, même vraisemblable. Cette possibilité est renforcée par le rapport que quelques Egyptiens avaient fait attention aux avertissements préalables (9:18-21). Aussi, dans les instructions que Dieu avait données concernant l’observance future de la Pâque, les étrangers qui s’étaient placés sous l’alliance avec Abraham (manifestée par la circoncision) furent acceptés avec aucunes discriminations faites entre eux et les (autres) Israélites (12:43-49). Ceux qui ne s’abstenaient pas de manger du pain avec du levain devaient être bannis de la congrégation d’Israël, qu’ils soient ou pas des Israélites par naissance (12:19).

Le récit du fléau de la Pâque (Exode 12:29-30). Il n’y a absolument aucun effet sensationnel ici, mais seulement le récit le plus superficiel de l’accomplissement de la Parole du Seigneur, raconté par Moïse. A minuit, les premiers-nés des Egyptiens furent tués, du roi d’Egypte jusqu’à ceux de ses troupeaux, du premier-né de Pharaon jusqu'à ceux des prisonniers. Les pleurs et gémissements cette nuit-là furent quelque chose qui n’avait jamais été entendus en Egypte. Au même moment, aucun des premiers-nés d’Israël, humains ou bêtes, ne furent frappés. Les promesses de Dieu, pour plaisir ou douleur, de prospérité ou de danger, sont certaines. Pas besoin d’élaborer.

La Pâque et ses Observances Cérémoniales

Le repas initial de Pâque était le premier de célébrations annuelles sans fins (12:14,17,24 ; 13:10). Les instructions concernant la célébration de la Pâque alternent entre le présent et le futur. Ce qu’Israël fit cette première fois fut un prototype pour toutes les observances futures de la Pâque. Nous allons donc maintenant considérer les futures implications de la première célébration de la Pâque, comme elles sont soulignées dans notre texte.

(1) La rédemption des premiers-nés (Exode 13:1-2,11-16). Les premiers-nés de tous les Egyptiens furent tués, pendant que ceux des Israélites furent épargnés. Nous devons reconnaître que Dieu avait le droit (tout comme Il l’a toujours) de tuer les premiers-nés d’Egypte. En fait, Il avait aussi le droit de tuer les premiers-nés d’Israël, ce qui aurait pu arriver s’il n’y avait pas eu la provision de l’agneau pascal et de l’épanchement de son sang. Pour cette raison, Dieu frappa les premiers-nés égyptiens et épargna les premiers-nés israélites. Parce que les vies des premiers-nés Israélites étant épargnées n’était pas une question de mérite, mais de grâce, ils appartenaient à Dieu. Puisqu’IL avait épargné leurs vies, Il les possédait. Le rite de racheter le premier-né est un rappel constant aux Israélites des générations suivantes que les premiers-nés appartiennent à Dieu, et que cela est dû au sauvetage des premiers-nés durant l’Exode. Donc, chaque fois qu’un enfant mâle naissait dans une famille israélite, les parents étaient rappelés de leurs racines et de la raison de leurs bénédictions, et l’histoire de l’exode était racontée à chaque enfant.

(2) La Fête des Pains Sans Levain (Exode 12:14-20 ; 13:3-10). Le premier repas de la Pâque devait consister d’un animal sacrifié rôti, d’herbes amères, et de pain sans levain (12:8). Le départ précipité des Israélites ne permettait pas d’attendre que la levure monte la pâte (12:34,39). La célébration de la Pâque devait commencer la Fête des Pains Sans Levain. Le premier jour de la fête, toute la levure devait être enlevée de la maison. Le premier et le dernier jour, une assemblée culturelle devait se réunir (12 :16). Pendant ces (deux) jours, aucun travail ne devait être performé, excepté cuisiner. Pendant les sept jours, il était interdit de manger du pain au levain. La semaine entière de célébration servait à Israël de se rappeler du jour où Dieu les sortit d’Egypte.

Les Buts des Célébrations de la Pâque (12:21-27,43-49)

Comme la Fête du Pain Sans Levain et la rédemption du premier-né, la Pâque devait devenir une part permanente de la liturgie religieuse d’Israël (12:24-25). Il y avait plusieurs buts pour la célébration de la Pâque, dont certains ne devaient être compris que plus tard. Nous étudierons brièvement les buts principaux de la Pâque.

(1) La Pâque était un mémorial à la libération d’Israël, accomplit par le pouvoir tout puissant de Dieu : « Cette fête sera pour vous comme un signe sur votre main et comme une marque sur votre front pour que la Loi de l'Eternel soit l'objet de vos conversations, car c'est lui qui vous a fait sortir d'Egypte par sa puissance. » (Exode 13:9 ; 13:14,16 ; 3:20)

(2) La Pâque et ses célébrations, la Fête du Pain Sans Levain et la rédemption du premier-né, avaient pour intention de servir de moyen éducatif pour les futures générations d’Israël (Exode 12:26-27; 13:8,14-16). Dieu ordonna que la raison de la célébration soit expliquée aux enfants (13:8). Et, quand un enfant demandait la raison d’une célébration, les parents devaient lui apprendre sa signification (12:26-27; 13:14). Ainsi Dieu désigna ces célébrations comme des opportunités pour instruire. Donc, l’histoire de l’exode devait être racontée, et son sens renforcé. Les « herbes amères » (12:8) aidaient certainement les enfants à gagner quelques stimulations sensorielles dans cet effort éducatif.

(3) Les célébrations de la Pâque étaient des moyens d’incorporer ou d’exclure les étrangers dans l’alliance de Dieu avec Abraham (Exode 12:38,43-49). Ceux qui mangeaient n’importe quoi fait avec de la levure pendant la semaine de la Fête du Pain Sans Levain devaient être exclus de la communauté d’Israël, que cette personne soit un Israélite ou un étranger (12:19). Aucune personne incirconcise ne pouvait prendre part à la Pâque, mais en étant circoncis – en s’identifiant comme faisant partie de l’alliance avec Abraham – même un étranger pouvait participer à la Pâque, avec aucune différence faite entre cet individuel et un Israélite. La circoncision permettait à quelqu’un de participer complètement à la célébration de la Pâque. La Pâque était donc une sorte de ligne de démarcation entre un vrai croyant et un étranger. Puisqu’un nombre d’étrangers accompagnaient les Israélites quand ils sont partis d’Egypte, c’était une distinction nécessaire.

(4) L’Agneau pascal était un modèle, un prototype (un genre) de Messie, l’ « Agneau de Dieu » par qui Dieu amènerait rédemption à Israël et aux étrangers (Exode 12:5-7,46-47). Ce n’est peut-être pas réalisé immédiatement, mais il y a plusieurs similarités entre l’agneau pascal et l’Agneau de Dieu, le Seigneur Jésus Christ. L’agneau sacrifié131 devait être sans défauts (Exode 12:5), tout comme le Seigneur Jésus Christ était pur (1 Pierre 1:19). Ce fut le sang versé de l’agneau qui sauva les premiers-nés d’Israël du fléau (Exode 12:12-13,22-23), tout comme c’est le sang versé par l’Agneau de Dieu qui sauve les hommes du jugement de Dieu (1 Pierre 1:18-19 ; Apocalypse 5:9). Tout comme il ne devait pas y avoir d’os brisés dans l’agneau pascal (Exode 12:46), aucun des os de notre Seigneur ne fut brisé (Jean 19:32-36). Ainsi, le prophète Esaïe, du Vieux Testament, pouvait parler du Sauveur d’Israël comme un agneau :

« Nous étions tous errants, pareils à des brebis,
      chacun de nous allait par son propre chemin:
      l’Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous.

   L’a rappe, et il s’est humilié,
      il n’a pas dit un mot.
      Semblable à un agneau mené à l’abattoir,
      tout comme la brebis muette devant ceux qui la tondent,
      il n’a pas dit un mot. » (Ésaïe 53 :6-7)

La Pâque dans le Nouveau Testament (Jean 1:29,36 ; Luc 22:1 ; 1 Cor. 5:1-8 ; Apocalypse 5:6-14)

Jean-Baptiste put ainsi identifier et présenter notre Seigneur comme le Messie d’Israël par les paroles, « ---Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde » (Jean 1:29).

Le repas de la Pâque fut naturellement changé en Eucharistie, la Table du Seigneur. Ainsi, dans les récits de l’Evangile, nous trouvons la mort de notre Sauveur correspondant aux sacrifices des agneaux pascals et du repas de la Pâque (Luc 22:1-23). Paul identifie clairement le Seigneur Jésus comme étant l’agneau pascal : « Car nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même » (1 Cor. 5:7). On peut voir que la première Pâque, ainsi que les commémorations annuelless suivantes de la Pâque, était un évènement de grande importance, un qui devait être célébré à partir de ce temps-là.

Conclusion

Ce que le fléau de la Pâque voulait dire pour les Egyptiens

La Pâque et le fléau des premiers-nés avaient plusieurs raisons pour les Egyptiens.

(1) La Pâque et le fléau des premiers-nés étaient une défaite des dieux d’Egypte :

« Je parcourrai l'Egypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays, homme et bête, et j'exercerai ainsi mes jugements contre tous les dieux de l'Egypte; je suis l'Eternel. » (Exode 12:12).

Etant le dixième et dernier fléau, le châtiment des premiers-nés d’Egypte prouvait définitivement que les « dieux » d’Egypte n’avaient aucun pouvoir, étaient non-existants, alors que le Dieu d’Israël était tout puissant.

(2) La Pâque et le fléau des premiers-nés furent le coup final, qui força les Egyptiens à laisser partir les Israélites (Exode 3:20 ; 6:1 ; 11:1 ; 12:31-32). Après la mort des premiers-nés d’Egypte, les Egyptiens ne voulaient pas être rappelés de leur chagrin en regardant les Israélites. Ainsi, le fléau final amena les Egyptiens au point où ils, pratiquement, obligèrent les Israélites à partir. Le fléau accomplit précisément ce que Dieu avait l’intention de faire, et ce que Moïse demandait depuis le début.

(3) La Pâque et le fléau des premiers-nés furent une punition appropriée des Egyptiens pour leur oppression d’Israël (Gen. 15:14 ; Exode 1 & 2 ; 7:14). Dieu avait dit à Abraham que le pays oppresseur (que nous savons maintenant est l’Egypte) qui mettrait Israël en esclavage serait puni (Gen. 15:14). Le fléau des premiers-nés était excessivement approprié puisque les Egyptiens cherchaient à tuer tous les bébés mâles des Israélites (Exode 1:22).

(4) La Pâque et le fléau des premiers-nés furent un acte de grâce, autant qu’un acte de jugement. Je crois qu’on peut voir la grâce dans ce fléau final (comme dans les autres), pas seulement envers les Israélites, mais aussi envers les Egyptiens. Les fléaux révèlent l’impuissance des dieux d’Egypte, et la puissance du Dieu d’Israël. Pendant que le récit ne fut pas écrit pour souligner la conversion des Egyptiens (l’accent du récit est placé sur le jugement de l’Egypte, spécialement ses dieux), je pense qu’il y a amples évidences suggérant que quelques Egyptiens furent convertis à la vraie foi du Dieu d’Israël.

(5) La Pâque et le fléau des premiers-nés furent une occasion pour Dieu de manifester Son immense pouvoir :

« Mais voici pourquoi je t'ai laissé en vie: c'est pour te faire voir ma puissance et pour que ma renommée se répande par toute la terre. » (Exode 9:16).

Que vous soyez d’accord ou pas, Dieu est le Créateur de l’univers (en général) et de l’homme (en particulier). En tant que Créateur de l’homme, Dieu est absolument justifié de traiter Sa création comme Il veut (Romains 9). Quand le caractère coupable de l’homme est ajouté à son état de créature, la furie de Dieu est encore plus clairement vue être justifiée.

Ce que la Pâque voulait dire pour les Israélites

La Pâque et le fléau final avaient aussi beaucoup d’importance pour les Israélites.

(1) La Pâque et le dixième fléau servirent de jugement pour les dieux d’Egypte, qui étaient aussi adorés par les Israélites en Egypte (Josué  24:14). Parce que les Israélites vénéraient aussi les dieux d’Egypte, le jugement de ces dieux causèrent le peuple de Dieu de se détourner de leur faux culte, du moins pour un temps. Les débarrasser complètement et pour toujours de leur faux culte était une opération qui prendrait beaucoup plus longtemps, mais c’était au moins un début.

(2) La Pâque était pour Israël une manifestation du pouvoir de Dieu. Une des phrases les plus communément employées en conjonction avec la Pâque est « par sa puissance » (Exode 13:9,14,16 ; 15:6,12 ; 16:3). Le pouvoir de Dieu fut manifesté par la Pâque et les fléaux.

(3) La Pâque et le fléau des premiers-nés étaient la preuve qu’Israël appartenait à Dieu. Quand Moïse parla à Pharaon à propos des Israélites, il dit, « Laisse aller Mon fils pour qu'il Me rende un culte » (Exode 4:23). Le fait que Dieu ait déclaré posséder les premiers-nés, pour qu’ils puissent être rachetés (13:1-2 ; 11-16), prouve le titre de propriété de Dieu sur Israël. Quand Dieu libéra les Israélites, Il le fit pour qu’ils deviennent Ses serviteurs. Comme nous allons voir plus tard, le don de la Loi sur le Mt. Sinaï était basé sur les évènements de l’exode (Deut. 5:6). Les premiers-nés d’Israël appartenaient donc à Dieu, résultat de la Pâque, et Israël tout entier, résultat de l’exode. Israël appartenait à Dieu. Tous les commandements et les exigences que Dieu plaça sur les Israélites étaient basés sur le fait qu’ils étaient un peuple qui Lui appartenait.

(4) La Pâque était une autre preuve de la grâce de Dieu dans les vies de Son peuple. Les premiers-nés d’Israël ne furent pas épargnés parce qu’ils étaient plus dignes ou plus vertueux que les Egyptiens. Comme les Egyptiens, les Israélites étaient des pécheurs, méritant totalement la furie divine. Si Israël avait été digne, il n’y aurait pas eu besoin du sacrifice de l’agneau pascal, dont le sang fut appliqué sur les montants des portes. Les premiers-nés d’Israël furent seulement épargnés par la grâce de Dieu. La provision de Dieu d’un moyen d’échapper était basée sur Sa grâce, pas sur les mérites d’Israël.

Ce que la Pâque veut dire pour les femmes et les hommes non-croyants aujourd’hui

Il n’y a pas d’exemples plus clairs de salut par la grâce dans le Vieux Testament que la Pâque que nous venons juste d’étudier. Chaque personne en Egypte, israélite ou égyptienne, était digne du jugement divin de Dieu. La raison pour laquelle les hommes trouvent le jugement du châtiment des premiers-nés si difficile à justifier est qu’ils ne réalisent pas le sérieux de leurs péchés. J’ai entendu une petite partie d’un programme de télévision l’autre jour où une jeune femme demandait, « Dois-je souffrir le reste de ma vie pour une toute petite indiscrétion ? » Quelle qu’était son « indiscrétion », j’imagine qu’elle serait mieux décrite comme « péché ». Alors, la réponse à sa question devrait être, « Même pour un péché, Dieu est juste de vous condamner, pas pour un temps, mais pour toute l’éternité. » La raison pour laquelle nous avons tant de difficultés avec le sujet de jugement est que nous ne comprenons pas l’immensité de nos péchés. La force avec laquelle les premiers-nés d’Egypte furent frappés devrait nous causer de repenser le sujet du péché.

Notre attitude envers le péché est beaucoup formée par nos propres perspectives et nos expériences. Les ivrognes sont des gens de qui nous pouvons rire, jusqu'à ce qu’ils prennent le volant et tuent un membre de notre famille. Les contrevenants sexuels sont des gens qui ont simplement des orientations ou préférences sexuelles différentes, jusqu'à ce qu’ils molestent quelqu’un qui nous est proche. De même, le culte d’idolâtrie ne semble pas être très sérieux, jusqu'à ce que nous regardions ce mal du point de vue de Dieu. Ignorer Dieu ne semble pas être si sérieux, jusqu'à ce nous comprenions l’importance de Le croire et de Lui obéir.

Une fois que nous réalisons le sérieux du péché, nous devons nous concentrer sur la solution. Tout comme les premiers-nés étaient dignes du jugement divin, et sous son danger, la solution de Dieu doit être crue et suivie. La protection divinement fournie par l’ange de la mort était le sacrifice d’un agneau, dont le sang fut appliqué sur les montants des portes. Tous ceux qui restèrent à l’intérieur des maisons qui avaient le sang de l’agneau sur les montants de leurs portes furent épargnés.

Tout comme les premiers-nés d’Egypte furent en danger d’être frappés par l’ange de la mort, les hommes, femmes, et enfants sont en danger d’atterrir en Enfer pour l’éternité, souffrant la furie éternelle de Dieu (Apocalypse 20:11-15). La solution du problème est une fois encore un Agneau, l’Agneau de Dieu, Jésus Christ, qui a prit nos péchés sur Lui. Il mourut pour nos péchés ; Il prit sur Lui-même la furie de Dieu, pour que les hommes puissent y échapper et puissent recevoir Ses bénédictions promises (Ésaïe 53). C’est ma prière que vous, à ce moment même, acceptiez le salut que Dieu vous offre par le sacrifice de Son Fils, Qui a été élevé de la mort et Qui reviendra sur la terre pour exécuter le jugement sur tous ceux qui ont rejeté Son sacrifice (2 Thes. 1). L’offre de salut est mise sur la table.

Ce que la Pâque veut dire pour les Chrétiens

Le Nouveau Testament enseigne un nombre d’applications pratiques de la Pâque pour les Chrétiens contemporains. Permettez-moi de décrire les grandes lignes de quelques-unes.

(1) Parce que Christ est notre Agneau pascal, nous appartenons à Dieu. Les premiers-nés d’Israël ont dû être rachetés parce que Dieu les avait épargnés, et ainsi ils Lui appartenaient. Bien que seuls quelques-uns de ces Israélites qui étaient en Egypte étaient des premiers-nés, et donc avaient besoin d’être rachetés, nous tous qui croyons en Christ Lui appartenons. Chacun des enfants de Dieu appartient à Dieu, et doit vivre dans la lumière de Lui appartenir.

« Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes.

   Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps » (1 Cor. 6:16-20).

« C'est à un grand prix que vous avez été rachetés! Alors, ne devenez pas esclaves des hommes. » (1 Cor. 7:23)

Puisque les premiers-nés des Israélites appartenaient à Dieu, ils devaient les sacrifier (dans le cas d’un animal, excepté pour l’âne, 13:13) ou (dans le cas d’un fils) offrir un sacrifice pour les racheter. Parce que Dieu nous a épargnés de Sa furie par Sa grâce, nous devons nous offrir comme un sacrifice vivant :

« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel. » (Rom. 12:1)

Parce que les Chrétiens ont été rachetés par l’Agneau de Dieu, ils n’appartiennent pas à eux-mêmes, et ils doivent donc vivre leurs vies en sacrifice vivant pour Dieu. J’ai bien peur que beaucoup de présentations de l’Evangile n’informent pas les gens de ça quand ils acceptent la foi en Christ, qu’ils cessent de s’appartenir, et qu’ils deviennent la possession du Christ. En fait, tous les hommes appartiennent à Dieu par vertu de la création, et tous les Chrétiens appartiennent (doublement) à Dieu par vertu de la rédemption. Nous ne pouvons pas vivre nos vies indépendamment, autonomes, en tant que Chrétiens, mais nous devons les vivre comme ceux qui ont été achetés à grand prix, comme ceux qui appartiennent à Dieu. Tout comme la revendication de Dieu sur les Israélites fut épelée dans la Loi, donnée un peu plus tard dans l’Histoire d’Israël, les revendications de Dieu sur nos vies, en tant que croyants, nous sont données dans les Ecritures. Faisons bien attention à Ses commandements car nous Lui appartenons.

(2) Parce que Christ est notre Agneau pascal, nous devons vivre nos vies dans la pureté, dans une vie sainte. Dans la première épître de Paul aux Corinthiens, nous lisons,

« Faites donc disparaître tout «vieux levain» du milieu de vous afin que vous soyez comme «une pâte toute nouvelle», puisque, en fait, vous êtes «sans levain». Car nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même.

   C'est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le «vieux levain», le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. » (1 Cor. 5:6-8)

Dans le contexte de ce chapitre dans 1er Corinthiens, Paul parlait d’un Chrétien qui vivait avec la femme de son père (5:1). Les Corinthiens n’avaient rien fait pour corriger la situation, et semblaient même être fiers de leur libéralité sur ce sujet (5:2). Paul leur dit qu’il avait déjà agi (5:3-4), et qu’ils devraient faire de même, en expulsant cet homme de l’assemblee.

Le principe sur lequel Paul base son instruction est celui de la relation entre le sacrifice de l’agneau pascal et l’observation de la Fête du Pain Sans Levain. Le sacrifice de l’agneau pascal commença la Fête du Pain Sans Levain. Puisque Christ est notre agneau pascal, et Qu’Il a déjà été sacrifié, les Corinthiens devraient commencer la Fête du Pain Sans Levain, cherchant la levure (un symbole de péché) qui était dans leurs maisons et en s’en debarassant (5:7-8). Ainsi, le fait que Christ soit notre Agneau pascal nécessite que nous maintenions la pureté dans nos vies autant que dans l’église.

(3) La Pâque nous apprend le rôle important joué par les cérémonies religieuses (la liturgie, si vous préférez) dans l’expérience des Chrétiens. Par l’observance annuelle de la Pâque et de la Fête du Pain Sans Levain, Dieu non seulement rappelait à Son peuple Ses actions puissantes du passé, mais aussi les instruisait concernant l’avenir. L’institution de la table du Seigneur (« la communion ») sert le même but. L’observance de la table du Seigneur rappelle aux Chrétiens le salut que notre Seigneur accomplit par Sa mort, Sa mise au tombeau, et Sa résurrection (Luc 22:14-22 ; 1 Cor. 11:17-34). Malheureusement, les Chrétiens en sont arrivés à prendre le souvenir de notre Seigneur à la légère, et ne le font que rarement, et encore comme un genre de parenthèses dans un autre service. Apprenons à valoir et à pratiquer ces temps de souvenir et d’anticipation que Dieu a établis et nous a ordonnés de faire.

Tout comme les célébrations de la Pâque (incluant la rédemption des premiers-nés et la Fête du Pain Sans Levain) fournissaient une opportunité d’instruire les enfants concernant le travail de Dieu dans le passé et leurs rapports sur le présent, la table du Seigneur et le baptême nous fournissent des opportunités éducatives que nous n’osons pas négliger.

(4) La Pâque (Passion) de notre Seigneur est un modèle pour les Chrétiens concernant la souffrance. Pendant qu’il est vrai que les Egyptiens ont souffert pour leurs péchés par le fléau des premiers-nés (et aussi par les autres fléaux), nous ne devons pas négliger la souffrance des Israélites durant les 400 ans d’oppression, et même durant les jours qui ont immédiatement précédé l’exode. Certains Chrétiens croient que souffrir ne fait pas partie l’expérience de quelqu’un qui croit en le Seigneur et Lui est obéissant. C’est totalement faux. A la fin, ce n’était pas ces agneaux pascals qui avaient épargné les premiers-nés Israélites, c’était la souffrance et la mort de l’Agneau de Dieu, qui mourut pour tous ceux qui croiraient. La Pâque nécessitait la souffrance du Fils de Dieu. Le montant de ce qu’Il a souffert ne peut être estimé qu’en relation avec la sainteté de Dieu et l’horreur que notre Seigneur éprouva dans le Jardin de Gethsémané quand Il pressentit la croix.

Dans la première épître de Pierre, l’apôtre informe les Chrétiens qui souffrent que la passion, la souffrance du Seigneur Jésus, l’Agneau de Dieu, était un modèle pour la souffrance des saints (1 Pierre 2:16-24). Le Seigneur Jésus, l’Agneau de Dieu, est le modèle pour la souffrance chrétienne, et la façon dont elle doit être traitée.

Paul parle aussi de notre souffrance en termes de « la Pâque ». Dans le 8ème chapitre de son épître aux Romains, Paul parle de la victoire que les Chrétiens peuvent avoir dans la souffrance (8:31-35). Il cite ce passage de Psaume 44 pour montrer que nous, comme Christ, somme appelés à souffrir comme des « moutons » :

«A cause de toi, Seigneur, nous sommes exposés à la mort à longueur de jour.
      On nous considère comme des moutons destinés à l'abattoir. » (Romains 8:36)

Dans le contexte du Psaume 44, duquel la citation est prise, nous apprenons que ces saints qui souffrirent de la façon décrite ci-dessus, étaient ceux qui étaient fidèles à Dieu, pas ceux qui étaient désobéissants. L’agneau pascal est donc un modèle pour les saints, nous montrant que la souffrance innocente fait souvent partie de la volonté de Dieu pour les vertueux et que par la souffrance des saints, les desseins de Dieu seront accomplis.

Ne laissons personne chercher à souffrir de cette façon, mais ne laissons personne oser suggérer que la souffrance dans la vie des saints est inappropriée, le résultat de soit le péché, soit de l’incrédulité. La souffrance de l’agneau pascal est le modèle à suivre pour les saints quand ils souffrent.


127 The NIV takes these verses as parenthetical and indicates so by rendering the text as a past perfect, rather than as a simple past tense. Thus, verses 1 and 9 of chapter 11 begin, “the Lord had said to Moses…”

128 “This is expressed by a proverbial saying, ‘A dog would not move his tongue against man or beast’ (v. 7). The word which is translated ‘move’ … literally means ‘to cut into,’ ‘to sharpen,’ or ‘to bring to a point.’ The allusion here is to the fact that none would bring injury to Israel (cf. Josh. 10:21).” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 136.

129 “Another name for this first month of the sacred calendar is Abib (Exod. 13:4; 23:15; 34:18; Deut. 16:1) which literally means ‘ear-month’ because it was at that time that the grain was in the ear. The month of Abib approximates to our month of April. After the Babylonian captivity, new calendar names were adopted and the ancient name Abib was changed to Nisan (cf. Neh. 2:1; Esth. 3:7). From this time onward two calendar reckonings were employed by the Israélites: one for sacred and the other for civil purposes, the first month of each year being in the seventh month of the other though the numbers always from Nisan as the first.” Davis, p. 137.

130 There is considerable discussion and disagreement over the precise time at which the Passover sacrifice was to be slain. It may not be possible to determine with any degree of certainty, nor is it necessary that we do so. For a survey of the different views, cf. Davis, pp. 138-139.

131 We use the term “lamb” aware that the sacrificial animal could have been either a lamb or a goat (Exod. 12:5), but since our Lord was referred to as “the Lamb,” I have chosen to speak of the sacrificial animal as a lamb.

7. La Mer Rouge : La Délivrance d’Israël & la Défaite de l’Egypte (Exode 13:17-14:31)

Introduction

Dr James Dobson a récemment partagé quelques-unes des lettres qu’il a reçues de ses auditeurs concernant les choses marrantes arrivées à leur famille. Il y a une histoire qui est à la fois amusante et pertinente à notre leçon. Je vais raconter l’histoire du mieux que je peux:

Cette famille vivait dans le Nord-est des Etats-Unis. Durant une période amèrement froide de l’hiver, leur voiture était devenue particulièrement sale avec le sel sur les routes, neige fondue congelée et autres dépôts hivernaux. Conscients de la condition de leur voiture, cette famille était en route quand ils virent quelque chose de bizarre. De l’eau jaillissait en l’air d’un tuyau brisé en dessous de la route. Des employés du service des routes venaient d’arriver et se préparaient à réparer le problème. Simultanément, la famille conclut que c’était l’occasion parfaite pour laver la voiture. Ils arrêtèrent la voiture sous la douche d’eau. Les employés du service des routes regardèrent, amusés, se posant des questions.

Puisqu’il faisait amèrement froid, la famille resta dans la voiture laissant le moteur tourner ainsi que le chauffage. Peu de temps après, une odeur infecte commença à dominer. C’est à peu près à ce moment que la famille remarqua que l’eau qui s’écoulait sur le pare-brise n’était pas claire, pas claire du tout. Finalement ils comprirent le problème – ils n’étaient pas garés sous une douche d’eau d’irrigation, ils étaient garés sous une douche d’eau d’une canalisation d’égout cassée. Rapidement, ils partirent avec la chose infecte gelée sur leur voiture par les températures frigides de cette journée.

Les choses ne marchent pas toujours comme on veut. On peut surement dire ça à propos des soldats Egyptiens, qui poursuivaient les Israélites dans le désert égyptien. Ils partirent précipitamment, pensant qu’il ne faudrait pas longtemps pour rassembler et ramener les Israélites en Egypte. Pleins de confiance, ils les poursuivirent jusqu’au milieu de la Mer Rouge, pour découvrir, trop tard, que Dieu combattait pour Israël et contre eux. En dépit de leurs meilleurs efforts pour s’échapper, l’armée entière fut décimée ce jour-là, noyée dans la Mer Rouge.

Israël traversant la Mer Rouge est un des moments les plus excitant enregistré dans le Vieux Testament. C’était un évènement de grande importance pour la nation. Il débarrassa les Israélites, une fois pour toute, de la domination de Pharaon. Cela les relâcha aussi de l’obligation de retourner en Egypte, après voyageant pendant trois jours dans le désert pour vénérer Dieu. C’était en fait, la naissance de la nation Israël.

Pendant que cette histoire est un récit excitant de l’évasion d’Israël, c’est aussi un récit fantastique de la destruction de l’armée égyptienne qui les poursuivait. Dans notre prochaine leçon, nous nous concentrerons plus sur la délivrance de la nation Israël, mais dans cette étude nous allons concentrer notre attention sur la destruction de l’armée égyptienne qui les poursuivit dans la mer. C’est un des récits éclatant du jugement de dieu que nous n’osons pas négliger. Considérons donc la destruction des ennemis de Dieu.

Planifier le Voyage d’Israël (13:17-22)

La structure des versets 17-22 est un indice important pour notre compréhension de ce passage. Je suis d’accord avec Gispen132 que les versets 17-19 sont explicatifs, et que le verset 20 commence la description des mouvements d’Israël quittant l’Egypte et commençant le voyage vers Canaan. Le verset 20 ne décrit donc pas un changement de direction, mais commence de décrire la direction qui était le résultat du dessein de Dieu pour Israël, étant souligné dans les versets 17-18.

Il y avait trois routes de terre possibles qu’Israël pouvait prendre, par lesquelles ils auraient pu arriver à Canaan.133 La route la plus courte aurait été de suivre « la route du pays des Philistins » (v. 17),134 mais Dieu évita délibérément cette route. La raison donnée fut qu’ils auraient eu de gros problèmes et que cela leur auraient causé de vouloir retourner en Egypte (v. 17).

Il n’est pas certain avec qui les Israélites auraient dû se battre. Certains rejettent la possibilité qu’ils auraient dû combattre les Philistins parce qu’ils ont conclu que les Philistins n’étaient pas encore installés à Canaan en nombre suffisant.135 Je suis enclin à penser que c’est une guerre avec les Philistins dont Moïse parle ici.136 Pendant que les Egyptiens avaient des garnisons stratégiquement localisées le long des routes allant vers les autres pays, les Israélites avaient reçu la permission de Pharaon de partir d’Egypte. A part ça, Israël avait, en fait, déjà confronter l’armée égyptienne à la Mer Rouge.

Il peut sembler étrange que Dieu veuille éviter une confrontation militaire quand il est dit dans le verset 18 (et aussi Exode 6:26 ; 12:41) que les Israélites étaient « prêts à se battre ». L’expression utilisée ici, a été comprise vouloir dire seulement que les Israélites (près de 2 millions de gens, comptant femmes et enfant, Exode 12:37) partirent d’Egypte d’une manière ordonnée. 137 D’autres ont compris que les Israélites sont sortis d’Egypte au moins partiellement armés, mais tout le monde semble agréer qu’Israël n’était pas du tout prêts à combattre une bataille à grande échelle à cette période.138 Ils ne seraient pas prêts pour la guerre pendant quelques temps encore. A cette période, tout ce qu’Israël avait besoin de faire était de rester calme (14:14).

Une notation est faite du fait que les « ossements de Joseph » furent emmenés avec eux. C’était une réflexion de la foi de Joseph, and l’exécution de ses instructions que ses os soient préservés et emmenés d’Egypte à Canaan (Gen. 49:26 ; 50:24-26). La réalisation de la requête de Joseph est enregistrée dans Josué 24:32. Etienne fait aussi référence à cela dans Actes 7:15-16. L’Exode d’Israël est donc historiquement lié à l’alliance avec Abraham et à la foi des patriarches d’Israël.

Bien que l’auteur nous donne les noms des endroits où les Israélites se sont arrêtés,139 les locations exactes de ces endroits sont simplement inconnues.140 Au mieux, on peut seulement supposer leurs locations, et même sur ça, les savants ne sont pas d’accord. En général, nous pouvons conclure sans risque que la nation voyageait dans la direction Sud-est. Le désert que les Israélites contournaient n’était pas le désert du Sinaï, mais d’Egypte.141

Les versets 21 et 22 décrivent un des moyens principaux que Dieu utilise pour diriger le peuple dans leur voyage. Un nuage en forme de colonne, dans laquelle Dieu était présent (14:24), servait à guider les gens à la fois le jour et la nuit.142 Pendant la journée, la colonne était une colonne de nuée ; et la nuit elle devenait une colonne de feu, ainsi visible par tous, fournissant de la lumière au peuple qui était toujours en mouvement (par exemple, la nuit les vipères étaient actives). Plus tard, cette colonne servirait de tampon protecteur quand elle se placerait entre les Israélites et les Egyptiens (14:19-20). Il y a eu un bon nombre d’explications naturelles pour cette colonne, mais leur seule valeur est pour notre divertissement.143

La chose importante à observer, je crois, est que Dieu était fidèle de fournir aux Israélites une manifestation visible de Sa présence, de Sa protection, et de Son guidage. La colonne, on nous dit, était constamment avec eux et ne les quitta jamais. Dieu donne continuellement à Son peuple des preuves de Sa présence avec eux.

Israël Change de Direction (14:1-4)

Avec la colonne pour guider les Israélites, on peut se demander pourquoi il fut nécessaire pour Dieu de parler à Moïse concernant le guidage du peuple dans les versets 1-4 du chapitre 14. Il y a une très bonne raison, je crois. Moïse était prêt à amener un « changement de direction » pour les Israélites, un qui rendrait grandement perplexe le peuple sans explication. Les Israélites furent instruits de « retourner » et de camper près de Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer.144

Si la colonne de nuée avait changé de direction sans un mot de Dieu, le peuple aurait pu être enclin à la négliger. Ils auraient pu penser que la colonne avait besoin de réparation. Il y a plusieurs raisons pour cela.

Les instructions de Dieu étaient nécessaires pour rassurer les Israélites que la nouvelle direction que la colonne prendrait était correcte, bien que bizarre.

Premièrement, les Israélites devaient « faire demi-tour », ça veut dire, retourner sur leurs pas. Pourquoi feraient-ils demi-tour ? Au lieu de fuir Pharaon, cela pourrait dire qu’ils voulaient qu’il les rattrape. Deuxièmement, la direction qu’ils allaient prendre en était une qui les placerait dans une position très dangereuse.

A travers Moïse, Dieu ordonna un changement de direction qui pour beaucoup d’Israélites a dû sembler étrange et en fait risqué, car leur direction était de tourner vers le Sud-ouest, et qui dans très peu de temps, placerait une grosse flaque d’eau entre eux et la péninsule du Sinaï à l’Est.145

Pas besoin d’être un génie militaire pour voir que ce que les Israélites faisaient était de se mettre dans une position très vulnérable, piégés entre des barrières naturelles. Si Pharaon les poursuivait, ils seraient dans la mouise jusqu’au cou. Dieu expliqua par Moïse que ce changement de direction avait en fait pour intention d’encourager la poursuite de Pharaon. Pharaon, Dieu savait, penserait que les Israélites étaient misérablement égarrés, et que les ramener au bercail serait aussi facile que de « prendre une sucette à un bébé ».146 L’attaque de Pharaon résulterait en sa défaite, et à la gloire de Dieu (v. 4).

Le Changement d’esprit de Pharaon (14:5-9)

D’après ce qu’on nous dit dans ces versets, Pharaon était prêt à recevoir n’importe quel signe d’espoir qu’il allait récupérer ses esclaves qu’il avait libérés. Peu de temps après le départ des Israélites, Pharaon et ses officiels regrettèrent d’avoir libéré cette ressource économique de grande valeur – les esclaves (v. 5). Pharaon rassembla sa division entière de chariots et s’élança après eux, six cents chariots (avec 2 ou au plus 3 hommes par chariot) sembleraient difficilement égaler les 600,000 hommes israélites.

Le changement de direction des Israélites sembla jouer le jeu de Pharaon. Il rattrapa les Israélites à Pi-Hahiroth, sans aucun doute ressemblant à un chat qui viendrait juste d’avoir manger le canari. Comment cela pourrait-il échouer ?

Calmer les Peurs d’Israël (14:10-14)

Israël était dans la mouise maintenant. « A l’Est il y avait la mer, au Sud et à l’Ouest, il y avait les montagnes, et le Nord était bloqué par les armées de Pharaon ».147

Les Israélites furent très secoués à la vue des chariots et des hommes de Pharaon approchants rapidement. Ils étaient terrifiés (v. 10). En premier lieu, le peuple poussa de grands cris vers le Seigneur (v. 10), mais lorsque les troupes se rapprochèrent et les espoirs d’Israël diminuaient, leur peur tourna en regret amer, concentré sur Moïse. N'y avait-il pas assez de tombeaux en Egypte ? N’avaient-ils pas dit à Moïse de les laisser tranquilles, et de ne pas s’occuper de Pharaon ? Qu’est-ce que Moise leur avait-ils fait maintenant ? Ils auraient mieux fait de rester en Egypte comme esclaves. Tel était le raisonnement de peur et d’incrédulité.

Moïse était bien plus calme, tout du moins au début. Confiant que Dieu les délivrerait des Egyptiens, Moïse chercha à assurer les Israélites de la protection de Dieu, et de la défaite des Egyptiens. Il leur dit de « n’avoir pas peur ». Ils n’avaient pas besoin de se battre, mais juste de ne pas bouger et d’observer la victoire de Dieu sur les Egyptiens. Ils ne reverraient jamais ces Egyptiens.

De ce que Dieu avait révélé à Moïse, il avait confiance en la défaite et la destruction de l’armée égyptienne, maintenant les poursuivant à toute vitesse. Ce que Moïse ne savait apparemment pas était comment et quand cette victoire arriverait. Comme les Egyptiens approchaient, Moïse s’attendait probablement à les voir disparaitre sous les yeux de tous, peut-être par une sorte de fléau. Au lieu de ça, ils se rapprochaient de plus en plus – ils étaient bien trop près pour son goût. Moïse a dû lever son bâton, le pointant dans la direction des Egyptiens. Comme un fusil enrayé, ça ne semblait pas marcher. A un certain point, Moïse cria vers le Seigneur, comme les Israélites l’avaient fait auparavant (comparez 14:10 avec 14:15). L’homme qui avait commencé « cool et calme » commença à paniquer.

L’Intervention et l’Instruction Divine (14:15-20)

Mon imagination a dû s’emballer un peu dans la description que j’ai faite de l’incertitude de Moïse, mais je doute d’avoir été trop loin. Sans nous informer des manifestations exactes des peurs de Moïse, le texte nous donne un rapport de la réprimande de Dieu à Moïse dans le verset 15 :

« ---Pourquoi cries-tu vers moi? Ordonne aux Israélites de se mettre en route. »

Non seulement savons-nous de la bouche de Dieu que Moïse Lui a demandé de l’aide, mais il y a une déduction très claire que Moïse a eu tort de le faire. Pourquoi Moïse a eu tort de faire appel à Dieu pour l’aider ? Il n’y a qu’une raison à laquelle je puisse penser : Moïse aurait du savoir quoi faire, et il aurait du le faire.

Il est possible que Moïse savait quoi faire parce que Dieu lui avait déjà donné des instructions très précises. Et parce que nous ne trouvons pas de telles instructions dans notre texte, je suis enclin à mettre cette possibilité de coté. C’est mon avis que Dieu réprimanda Moïse pour implorer des instructions parce que Moïse aurait du savoir quoi faire, et aurait du le faire.

Réfléchissons un moment sur ce que Moïse savait. Il savait que Dieu les avait guidés où ils se trouvaient – entre la Mer Rouge et les Egyptiens. La colonne les avait conduit là (13:21-22 ; 14:19), et Dieu avait aussi expliqué à Moïse que c’était ce qu’Il allait faire, pour qu’Il puisse recevoir la gloire par Pharaon et son armée (14:1-4). Moïse savait que Dieu avait promit d’amener les Israélites au pays de Canaan, qui était de l’autre coté de la Mer Rouge (Gen. 15:13 ; Exode 3:7-8,16-17 ; 12:25 ; 13:5). Moïse savait aussi que Dieu lui avait donné du pouvoir par l’usage de son bâton.

C’est donc mon avis que Moïse aurait dû raisonner que la seule direction il aurait pu et dû aller était vers Canaan, et cela voulait dire par la Mer Rouge. Le moyen de passer par la mer était pour Moïse de lever son bâton et de séparer les eaux. C’est précisément ce que Dieu ordonna Moïse de faire, mais je crois que la gentille réprimande de Dieu dans le verset 15 implique que Moïse aurait dû y penser lui-même.

Je veux faire une pause ici pour accentuer la relation entre la foi et la raison. Certains semblent penser que la foi et la raisonn sont opposées l’un à l’autre, et que la foi est donc, par sa nature, déraisonnable. Je pense que c’est loin d’être le cas. Quand Dieu dit à Israël de faire demi-tour, cela seulement semblait déraisonnable, jusqu’au moment où Dieu (causant Pharaon de penser qu’ils étaient égarés, ce qui provoqua l’attaque) révéla son plan à Moïse. Les actions de Dieu étaient très raisonnables, quand elles sont vues en les termes du dessein de Dieu.

Notre Seigneur encourage constamment les hommes et les femmes à utiliser leurs cerveaux. « Observez les lis sauvages! » (Matt. 6:28), ce qui été un appel à l'aptitude de l’homme à raisonner. Abraham, on nous dit, « estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort. » (Héb. 11:19), quand Dieu lui ordonna de sacrifier son fils. Dieu n’a pas dit à Abraham qu’Il ressusciterait son fils, Abraham raisonna lui-même, basé sur son expérience d’avoir eu un fils quand Sara et lui étaient « comme mort… ne pouvait plus donner la vie » (Rom. 4:19-21). Dieu se délecte dans la foi qui raisonne et puis répond. Moïse aurait donc dû raisonner ce que Dieu voulait qu’il fasse et le faire sans demander d’instructions à Dieu. Je crois que nous demandons souvent des instructions à Dieu quand la raison nous indique déjà clairement notre cours d’actions.

En dépit du manque de foi de Moïse, Dieu lui répondit gracieusement. Il instruit spécifiquement Moïse de lever son bâton et d’étendre sa main au-dessus de la mer, pour écarter l’eau, rendant possible pour les Israélites de traverser la mer à pieds secs (14:16). 148 Les Egyptiens, Dieu informa Moïse, entreraient la mer derrière eux, à cause de leurs cœurs obstinés, mais cela devrait résulter par leur destruction, et la gloire pour Dieu (v. 17). La nation d’Egypte sera certaine par cet évènement que Dieu seul est Seigneur (v. 18).

Dieu fit plus que juste parler. L’ange du Seigneur, manifesté par la colonne de nuée et/ou de feu, se déplaça de devant les Israélites pour devenir leur arrière-garde. Il se tenait entre les Israélites et les Egyptiens. Pendant toute la nuit, la colonne amena l’obscurité aux Egyptiens et la lumière aux Israélites, leurs permettant de voir quand ils traversèrent la mer, et peut-être empêchant les Egyptiens de la voir quand ils les suivirent (v. 20).

La Délivrance d’Israël et la Destruction des Egyptiens (14:21-31)

Moïse fit comme il fut commandé, étendant sa main au-dessus de la mer. Cela amena un « vent fort d’Est »149 qui refoula la mer pendant toute la nuit, changeant même le fond de la mer en sol sec (v. 21). C’était sans aucun doute pour faciliter le passage des Israélites avec leurs biens, qui étaient probablement chargés sur des genres de chariots.

Il a certainement fallu beaucoup de foi de la part des Israélites pour entrer dans la mer.150 Ils, contrairement aux Egyptiens, avaient le bénéfice de la lumière fournie par la colonne. Ils pouvaient donc clairement voir l’eau de la mer entassée comme des murs151 de chaque coté (14:22). Le montant de foi qu’il manquait aux Israélites était compensé par le fait que les Egyptiens étaient sur leurs talons. S’ils étaient confrontés avec le choix entre la mer et les Egyptiens, la mer aurait été le choix le moins dangereux. Les motivations de Dieu sont des merveilles à contempler !

Pour moi, la chose la plus difficile à croire n’est pas l’eau qui s’écarte ou les Israélites traversant la mer, mais le fait que les Egyptiens les suivirent dans la mer. Réfléchissez un moment. N’importe quelle armée bien entrainée sait de ne pas plonger (désolé du jeu de mots) dans une embuscade. Quand une armée fait face à son ennemi devant et qu’il y a des barrières de chaque coté, il y a une probabilité sérieuse d’être piéger au milieu de votre adversaire. Et même pire, si vous pouviez voir la mer être écartée par le Dieu de votre adversaire, entreriez-vous dans cette mer, sachant que vous voulez capturer les gens même que Dieu aide à s’échapper ? Pour moi, il n’y a que deux explications possibles pour lesquelles les Egyptiens entrèrent dans la mer, et les deux sont incroyables.

Une possibilité surprenante est que les Egyptiens entrèrent dans la mer sans le savoir. Cette possibilité est normalement celle que nous ne considèrerions pas, largement due à nos idées préconçues de ce qui arriva. Je ne connais personne qui soit arrivé à cette conclusion, alors je vous demanderai de faire attention à critiquer ici (tout comme ailleurs). Néanmoins, il y a plusieurs observations qui rendent cela une option qui pourrait être considérée.

Premièrement, on ne nous dit nulle part que les Egyptiens savaient qu’ils entraient dans la mer. On nous dit qu’ils s’engagèrent dans la mer (v. 23), mais il n’est pas spécialement reporté que c’était le cas. Deuxièmement, le moment de la traversée de la mer (pour à la fois, les Israélites et les Egyptiens) était tard dans la nuit (14:24,27). Troisièmement, la colonne qui donnait de la lumière aux Israélites produisit ou créa de l’obscurité pour les Egyptiens (v. 20). Il est vrai que les Israélites pouvaient voir la mer avec la lumière fournie par la colonne, mais est-ce que les Egyptiens pouvaient la voir aussi ? Quatrièmement, il semblerait très improbable que les Egyptiens s’engageraient dans la mer, sachant que Dieu l’avait séparée pour Son peuple. Cinquièmement, les Egyptiens semblaient être guidés seulement par les Israélites. Les Egyptiens ne les poursuivaient pas à grande vitesse. Où les Israélites allaient, les Egyptiens suivaient. (Il ne serait pas difficile de suivre les traces de 2 millions de gens, n’est-ce pas ?) Les Egyptiens étaient concentrés sur l’objet de leur poursuite (les Israélites), pas sur le paysage autour d’eux. Vous avez tendance de perdre de vue ce que vous cherchez. Sixièmement, puisque le fond de la mer était devenu un sol sec, il n’y aurait pas d’évidence particulière que les Egyptiens étaient au milieu de la mer. Si, par chance, mes suppositions ici sont correctes, pouvez-vous imaginer l’horreur des Egyptiens quand il réalisèrent où ils étaient ? Ils y ont vraiment « sautés dedans à pieds joints » cette fois.

La seule autre possibilité est que les Egyptiens poursuivirent intentionnellement les Israélites dans la mer, voilés d’une manière ou d’une autre du danger incroyable de la poursuite. Comme je l’ai dit auparavant, il est absolument incroyable que l’armée la plus puissante, la mieux entrainée de ces jours puissent sauter à pieds joints dans une embuscade comme ça, sans hésitation. Il n’y a qu’une seule explication pour leurs actions – des cœurs étaient super naturellement obstinés, au point que l’armée égyptienne manqua de voir toutes les évidences, à leur propre destruction. Comme Dieu dit à Moïse,

« De mon côté, je rendrai les Egyptiens obstinés pour qu'ils s'engagent derrière vous. Alors je manifesterai ma gloire aux dépens du pharaon, de toute son armée, de ses chars et de ses hommes d'équipage de chars. » (Exode 14:17)

Au petit matin, entre 2 heures et les premières lueurs du jour,152 Dieu regarda depuis le sommet de la colonne de feu et sema la confusion parmi les troupes égyptiennes (v. 24). Cela arriva en causant les roues de leurs chariots de se bloquer, de faire des écarts et de sortir des essieux153 ou de s’enliser dans le sable, qui pouvait maintenant être mouillé. La description poétique de Psaume 77 semble nous informer que l’occasion de la confusion était un orage :

« Les eaux t'ont vu, ô Dieu,
      les eaux t'ont vu, et elles se sont mises à bouillonner,
      et même les abîmes ont été ébranlés.

   Les nuées déversèrent de la pluie en torrents,
      et dans le ciel d'orage, retentit le tonnerre.
      Tes flèches sillonnaient le ciel dans tous les sens.

   Au fracas de ta foudre, du sein de la tornade,
      l'éclat de tes éclairs illuminait le monde.
      La terre s'effraya et se mit à trembler.

   Au milieu de la mer, tu as frayé ta route
      et tracé ton sentier parmi les grandes eaux.
      Et nul n'a discerné la trace de tes pas. » (Ps. 77:17-20)

Assumant que les Egyptiens ne savaient pas qu’ils entraient dans la mer, pouvez-vous vous imaginer l’horreur des soldats quand le premier éclair révéla les eaux culminantes au-dessus d’eux ? Trop tard, les Egyptiens reconnaissèrent que Dieu combattait pour les Israélites et contre eux.ils essayèrent de battre la retraite, rebroussant chemin vers la terre d’où ils venaient. Au lieu de ça, ils plongèrent, tète baissée, dans les murs d’eaux qui s’écroulaient.

Au lever du jour, Dieu ordonna Moïse une fois de plus de pointer son bâton vers la mer, mais cette fois pour ramener les eaux de la Mer Rouge sur les Egyptiens. La mer engouffra les Egyptiens, et en conséquence ils furent tous noyés. (v. 28). En contraste, les Israélites traversèrent la mer à pieds secs, arrivant de l’autre coté sains et saufs (v. 29). La Mer Rouge devint donc l’instrument de la délivrance d’Israël et de la destruction de l’Egypte. Les Israélites furent témoins de la puissance de Dieu et gagnèrent une plus grande appréciation pour Moïse, le chef que Dieu avait nommé, et par qui le pouvoir de Dieu était manifesté (v. 31).

Conclusion

La destruction de l’armée égyptienne dans la Mer Rouge nous force à considérer sérieusement le jugement de Dieu. Plusieurs principes de jugement divin sont évidents dans les évènements de l’exode décrits dans notre texte.

Le jugement de Dieu commence avant Sa destruction finale. En d’autres mots, le jugement de Dieu commence avec la dureté du cœur des hommes. Bien que la destruction finale de l’armée de Pharaon arriva au moment où Moïse leva sa main sur la mer et elle engloutit les ennemis d’Israël, ce jugement était déjà au travail bien avant. La noyade des soldats ne fut que le coup de grâce du jugement divin, un jugement qui avait commencé une année ou plus avant.

Dieu avait commencé à juger les Egyptiens au moment où Moïse retourna en Egypte et apparut devant Pharaon, et les fléaux commencèrent. Chaque fléau était un jugement des dieux des Egyptiens (Exode 12:12). Pendant à peu près une année, les dix fléaux furent déversés sur l’Egypte. La destruction des Egyptiens dans la Mer Rouge fut l’acte culminant du jugement divin.

Mais comment est-il possible, donné les dix fléaux qui étaient tombés sur l’Egypte et le danger présent d’entrer dans la Mer Rouge, que les Egyptiens persistèrent si aveuglement dans leur oppression du peuple de Dieu, et dans leur indifférence aux avertissements de Dieu ? La réponse biblique, trouvée dans Exode et confirmée dans d’autres textes bibliques, est qu’il persistèrent à poursuivre leur propre destruction parce que leurs cœurs étaient endurcis.

Une petite enquête dans une concordance de la Bible montre que la référence à l’endurcissement du cœur de Pharaon (et quelques fois de ceux de ses officiels ou de son armée) arrive 14 fois dans Exode. De ces 14 instances, six font allusion à Dieu endurcissant le cœur de Pharaon (9:12 ; 10:1,20,27 ; 11:10 ; 14:8), trois font allusion à Pharaon endurcissant son propre cœur (8:15,32 ; 9:34), et cinq sont vagues (7:13,22 ; 8:19 ; 9:7,35). De ces passages et d’autres, nous pouvons identifier plusieurs caractéristique de l’endurcissement.

(1) L’endurcissement du cœur est un processus. Le cœur de Pharaon ne fut pas endurci qu’une fois, il fut endurci plusieurs fois. L’endurcissement est donc un processus, pas un évènement unique.

(2) L’endurcissement du cœur implique à la fois une initiative divine et humaine. D’un coté, Dieu endurcit le cœur d’un homme, et pourtant, de l’autre, un homme endurcit son propre cœur. Quand Dieu endurcit le cœur d’un homme, cela ne provoque pas l’homme à penser et à faire autre chose que ce que cet individu est enclin à faire. Dieu n’endurcit pas le cœur de l’homme en le faisant vouloir pécher. Pharaon n’avait pas l’intention de relâcher les Israélites, ni de se soumettre au Dieu d’Israël. Dieu endurcit le cœur de Pharaon pour qu’il poursuive les Israélites (14:4), mais c’était précisément ce que Pharaon voulait faire (14:5).

Les hommes endurcissent souvent leurs cœurs à des moments cruciaux. Remarquez que le cœur de Pharaon était toujours endurci concernant une décision particulière. Chaque fois que cela arriva, cela concernait une décision que Pharaon devait prendre. Durant la période des fléaux, il devait décider s’il allait laisser partir Israël ou non. Après les fléaux, il dut décider s’il allait poursuivre les Israélites pour les ramener (donc, revenant sur sa parole puisqu’il leurs avait déjà donné la permission de partir). L’armée de Pharaon devait prendre la décision si elle allait poursuivre les Israélites dans la mer ou non. A chaque décision, les Egyptiens furent endurcis ou s’endurcirent eux-mêmes.

D’une perspective divine, Dieu endurcit les cœurs des hommes pour achever Ses desseins prédéterminés (tels que la destruction de l’armée égyptienne et la libération des Israélites). Du point de vue humain, les hommes endurcirent leurs cœurs en décidant de faire ce qui avait été clairement identifier comme étant un péché. Le lien entre pécher et endurcir est vu dans les actions de Pharaon :

« Quand le pharaon vit que la pluie, la grêle et le tonnerre avaient cessé, il persista dans son péché et s'entêta. Ses hauts fonctionnaires firent de même.

   Il s'obstina et ne laissa pas partir les Israélites, comme l'Eternel l'avait annoncé par l'intermédiaire de Moïse. » (Exode 9:34-35)

Le Nouveau Testament de même parle d’endurcissement comme étant le produit de la tromperie du péché (Hébreux 3:13). Donc, nous pouvons dire que les hommes non seulement endurcissent leurs cœurs, ce qui résulte en péchés, mais qu’ils pèchent aussi, ce qui résulte en un cœur endurci.

(3) L’endurcissement du cœur d’un homme arrive quand Dieu « arrime cet homme sur son chemin. » L’homme fait son choix, basé sur sa propre nature et sa direction, mais quand Dieu endurcit le cœur de cet homme, Il empêche l’homme de changer la direction qu’il a prise lui-même. Ce que je veux dire est que l’endurcissement du cœur n’annule pas les choix qu’une personne fait pour elle-même, c’est comme un catalyseur qui cause une personne d’aller se coucher dans le lit qu’elle a choisi de faire.

Je connais des gens qui ont entendu parlé de l’Evangile et ont dit : « Je sais que je suis un pécheur, et que j’ai besoin de croire en Christ, comme étant mon Sauveur. Je sais aussi que faire un tel choix me forcera à changer mon style de vie. Alors, je vais vivre ma vie comme je veux, et quand ma vie sera presque finie, je ferai confiance à Christ et je serai sauvé de la furie de Dieu. » Mais, vous voyez, Dieu ne donne pas à une telle personne une consolation dans cette décision. L’endurcissement du cœur de l’homme pousse cet homme à vivre avec les conséquences de ses choix et de son style de vie. Le processus de l’endurcissement du cœur nous force à faire nos choix éternels maintenant, sachant que nous ne pourrons peut-être pas être permis de changer d’avis dans les jours à venir.

(4) L’endurcissement du cœur d’une personne ternit et endort la perception du danger et du jugement. Comme nous avons vu dans le plongeon tête baissée des Egyptiens dans la mer, la seule explication d’un acte si stupide est que leurs cœurs étaient endurcis, pour qu’ils avancent, sans réaliser les dangers de leurs actions. Ce ne fut pas avant que tout commença à s’écrouler que les Egyptiens réalisèrent finalement dans quelle mouise ils se trouvaient (14:25). Quand le cœur de quelqu’un est endurci, il est incapable de voir le danger qui est plus qu’évident aux yeux des autres.

(5) L’endurcissement du cœur peut arriver à la fois aux croyants et aux non croyants. Pharaon et les Egyptiens qui moururent dans la Mer Rouge étaient sans aucun doute des non croyants. Il n’est pas difficile de reconnaître le processus d’endurcissement dans les vies des non croyants. Nous lisons, par exemple, que les Israélites de ces vieux jours, avaient leurs cœurs endurcis (2 Cor. 3:13-14 ; Héb. 3:7-19), et l’application est étendue jusqu’aux saints d’aujourd’hui. Les cœurs des disciples de notre Seigneur furent endurcis (Marc 6:52 ; 8:17). J’ai vu beaucoup d’instances où des Chrétiens ont choisi de faire du mal, et en progressant sur le chemin du péché, leurs cœurs devinrent de plus en plus durs. Leur destinée ne sera pas celle d’un non croyant, mais sûrement des conséquences sévères suivront (1 Cor. 5:5).

(6) L’endurcissement du cœur des hommes est dans le but d’achever du bien. L’endurcissement du cœur de pharaon et de ses soldats était dans le but de libérer Israël, une bonne fois pour toutes, de l’esclavage égyptien. C’était aussi dans le but de glorifier Dieu. Et finalement, c’était dans le but de démontrer à tous les autres Egyptiens que seul Dieu est Seigneur (Exode 14:4). Est-il possible qu’à cause de ce désastre, les Egyptiens soient arrivés à croire en le Dieu d’Israël ?

Le jugement final de Dieu tombe soudainement et sans avertissements sur ceux dont les cœurs ont été endurcis par le péché. Nous avons déjà vu que l’endurcissement des cœurs des hommes est le jugement de Dieu. En d’autres mots, il scelle le destin de ceux qui sont prédestinés pour le jugement. A cause de cela, l’endurcissement des cœurs des hommes ternit leur sensibilité au péché et au jugement pour qu’il leur tombe dessus soudainement et sans préavis, comme il est arrivé aux Egyptiens.

Pensant à l’attitude distante et à l’apathie des hommes en ce qui concerne le jugement de Dieu, je viens de réaliser qu’à travers les Écritures ceux dont les cœurs ont été endurcis ont été surpris que le jugement leurs soit tombé dessus soudainement et sans avertissement.154

« L'Eternel déchaînera contre vous la misère, le désordre et la ruine dans tout ce que vous entreprendrez et que vous exécuterez, jusqu'à ce que vous soyez complètement détruits, et vous ne tarderez pas à disparaître, parce que vous m'aurez abandonné et que vous aurez commis de mauvaises actions. » (Deut. 28:20)

« Car, en fait, tu les mets sur un terrain glissant,
      tu les entraînes vers la ruine.

   Et soudain, c'est la catastrophe: en un instant, ils sont perdus,
      ils sont détruits, et l'épouvante les saisit. » (Ps. 73:18-19)

« Aussi la ruine fondra-t-elle sur lui sans crier gare,
      il sera brisé soudainement et sans remède. » (Proverbes 6:15)

« Celui qui se raidit contre les reproches
      sera brisé soudainement et ne s'en remettra pas. » (Proverbes 29:1)

« Lorsque les gens diront: «Maintenant règne la paix! Maintenant nous sommes en sécurité!», alors précisément, la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte, et aucun n'échappera. » (1 Thes. 5:3)

« Le témoin qui affirme ces choses déclare:
   ---Oui, je viens bientôt!
   Oh oui, qu'il en soit ainsi: Viens Seigneur Jésus! » (Apocalypse 22:20)

Partout dans les Écritures, le jugement de Dieu tombe rapidement et sans préavis sur les non croyants, dont les cœurs étaient endurcis au péché et au jugement à venir. D’un autre coté, la Bible parle des saints étant prêts, attendant patiemment, sensibles au péché, et poursuivant et promouvant la pureté comme le jour du retour du Seigneur approche (1 Thes. 5:4-11 ; 2 Pierre 3:8-18 ; 1 Jean 3:2-3).

En contraste du chemin de la destruction des Egyptiens est la sécurité des Israélites, qu’ils s’en rendent compte ou pas à ce moment. Lisant le récit des Israélites traversant la Mer Rouge me rappela le fait que les choses ne sont pas souvent ce qu’elles semblent être. Les Israélites étaient apeurés, concluant de leurs circonstances que les Egyptiens seraient victorieux. Les Egyptiens, d’un autre coté, avaient confiance, pensant qu’ils ne pourraient pas ne pas recapturer les Israélites et les ramener en Egypte comme esclaves. A la fois les Egyptiens et les Israélites avaient tort dans leur estimation des choses. Aussi confiant qu’ils étaient, les Egyptiens périrent dans la mer. Et aussi apeurés qu’ils étaient, les Israélites traversèrent la mer, libérés une bonne fois pour toutes de leurs oppresseurs.

Les Egyptiens étaient pleins de confiance et se sentaient en sécurité parce qu’il semblait qu’ils avaient la main supérieure. Ils avaient les chariots et les soldats. Ils avaient toute la force militaire de l’Egypte. Mais ils ont manqué de considérer le fait qu’ils opposaient Dieu et Son peuple. Peu importe la force et la sécurité qu’ils pensaient avoir, opposer Dieu est un travail mortel.

Les Israélites étaient apeurés et auraient même considéré retourner en Egypte (Exode 14:10-12). La seule chose qui empêchait cela était le diligence opportune de Dieu Qui avait décidé et promit de les conduire sains et saufs à la terre promise. Alors, Dieu les guida par un autre chemin que la « route du pays des Philistins », sachant que s’ils devaient se battre ils pourraient regretter leur départ et voudraient retourner en Egypte (13:17-18). Le Seigneur rassura aussi les Israélites de Sa présence et de Son guidage par la colonne de nuée et de feu, et les informa de la raison pour laquelle Il les guidait comme s’ils semblaient être perdus. Le Seigneur empêcha aussi les Israélites de retourner sur leurs pas en plaçant la colonne de feu et l’armée égyptienne derrière eux. La destruction des ennemis de Dieu était autant assurée que la délivrance de Son peuple. Personne n’était plus en sécurité que les Israélites, peu importe l’apparence des circonstances. Personne n’était en plus grand danger que les Egyptiens, peu importe leur confiance et leur force militaire.

La question finale, qui détermina la destruction ou la délivrance de Dieu, était celle-ci : DE QUEL COTÉ DE LA COLONNE VOUS TROUVEZ-VOUS ? Dans notre texte, le jugement de Dieu et le salut de Dieu utilisèrent le même moyen – la Mer Rouge. Ceux qui se tenaient dans la mer devant la colonne (les Israélites) furent délivrés, mais ceux qui se trouvaient derrière la colonne (les Egyptiens) furent détruits. En d’autres mots, ceux qui s’étaient mis du coté du Dieu d’Israël furent sauvés, pendant que ceux qui L’opposaient furent vaincus par la mer.

Bien que ce texte dépeint graphiquement la dureté du cœur de l’homme, qui à la fin le mène à sa destruction, il montre aussi très clairement le salut que Dieu offre à tous les hommes, sans tenir compte de race. La mer était l’instrument de la furie de Dieu, qui détruisit les Egyptiens. Mais cette mer était aussi l’instrument de la délivrance d’Israël. Aujourd’hui, la ligne séparant ceux qui seront sauvés et ceux qui souffriront la furie de Dieu n’est pas une colonne, mais la croix. La vertu de Dieu exige que le péché doit être acheté. Le pécheur doit faire face à la furie d’un Dieu vertueux. Mais par Sa grâce, Dieu fournit le salut, en déversant Sa furie Son Fils, Jésus Christ. Et cela, Il le fit, il y a à peu près 2 000 ans, sur la croix du Calvaire. Tous ceux qui acceptent le sacrifice du Christ sur cette croix sont sauvés, et tous ceux qui le refusent (soit activement ou passivement), doivent supporter la furie de Dieu, qui leur tombera dessus aussi rapidement qu’elle est tombée sur les Egyptiens.

Si c’est vrai, la question la plus importante à laquelle vous aurez à répondre est celle-ci, QUE FAITES-VOUS EN CE QUI CONCERNE CHRIST ET SA CROIX ? Notre Seigneur Lui-même dit,

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.

   En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui.

   Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:16-18)

Je vous conseille vivement de ne pas tarder à prendre une décision en ce qui concerne la croix du Christ. Tarder est augmenter encore plus le processus de la dureté de votre propre cœur, et d’amener plus d’aveuglement et d'indifférence au péché et au jugement qui vous tombera dessus.


132 W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 138.

133 “Most traffic leaving Egypt heading eastward would take one of three roads. The most direct route to Canaan was the Via Maris, ‘the way of the sea.’ This road began at the frontier fortress of Sile, near modern Qantara, and reached Canaan at Raphia. … Another route that was taken by travelers heading eastward was ‘the way of Shur’ which crossed the Sinai peninsula to southern Canaan where it connected with the important water-parting route from Jerusalem and Hebron to Beersheba in the Negeb. … The third route, known today as ‘the pilgrim’s way,’ ran across the peninsula from the head of the Gulf of Suez to Exion-geber which was located at the head of the Gulf of Aqaba.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), pp. 155-156.

“The fact is that it was not absolutely necessary for the Israelites to cross a body of water in order to travel from Egypt into the Sinai peninsula. Many persons imagine that Egypt in ancient times was separated from that peninsula by a continuous body of water, as it is today. But the Suez Canal was dug in the nineteenth century A.D. The isthmus of Suez at its narrowest is about 70 miles from north to south. Of this distance, about forty miles are covered by lakes, the rest being land.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), pp. 156-157.

134 “This was the direct route, but was heavily guarded by Egypt: the commentators give instances of the careful lists, kept by the Egyptian guards, of arrivals and departures at the frontier. The Israelites would certainly have ‘seen war’ (Hebraic for ‘experienced war’) along that route.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 116.

“The Pharaohs used this road for their expeditions to Syria, both during Moses’ time and afterward; it was the most direct link between Egypt and Canaan. Yet God avoided it, since the Philistines were outstanding soldiers, and God did not want His people to lose heart and change their mind when they were attacked by chariots in the open plains and would prove inferior to the Philistines in military equipment.” Gispen, p. 138

135 “The mention of the Philistines has been used as an argument against the factual accuracy of this narrative; it is claimed that the Philistines did not yet live in the southern coastal plains of Canaan at this time and did not settle there until after 1200 B.C., while the Exodus took place around 1445 B.C. … However, the Philistines were already mentioned in Genesis 26 as living in Canaan, and Gerar was called ‘the land of the Philistines’ in Genesis 21:32, 34. The Philistines are also mentioned in 15:14 and 23:31. Noordtzij has offered plausible reasons why the Egyptian inscriptions before 1200 B.C. are silent about the Philistines. … Excavations, especially those at Gerar, where pottery from the period 2000-1500 B.C. has been found similar to that of the later Philistines, also support Noordtzij’s opinion. It is thus correct to speak here of the land of the Philistines.” Gispen, p. 139.

136 Keil and Delitzsch hold this view, observing that, “The Philistines were very warlike, and would hardly have failed to resist the entrance of the Israelites into Canaan, of which they had taken possession of a very large portion.” C. F. Keil and F. Delitzsch, The Pentateuch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1968 [reprint]), II, p. 38.

137 Keil and Delitzsch write that this term “… signifies equipped, … not ‘armed,’ but prepared for the march, as contrasted with fleeing in disorder like fugitives.” Ibid.

138 “… we may well believe they left Egypt with some arms in order to combat resistance at the border fortresses.” Hyatt, p. 149.

“The statement that the Israelites left Egypt ‘armed for battle’ (some think that the word used here is related to the Egyptian word for ‘lance,’ others that it means ‘arranged in battle units,’ …) serves to explain their subsequent readiness to do battle with e.g., Amalek (ch. 17). The Israelites took not only jewelry, but also arms out of Egypt!” Gispen, p. 139.

“The use of this term in Joshua 1:14; 4:12 and Judges 7:11 has led some to suggest the meaning ‘armed’ or perhaps ‘equipped for battle.’ Whether it is approriate to describe the children of Israel as ‘armed’ at this point is doubtful. They, in all probability, did secure some armor from the Egyptians but could not at this point be described as a mobilized army.” Davis, pp. 156, 158.

139 This indicates that the writer was one who knew this area very well, and that it would not be possible for anyone other than Moses to have supplied this information.

140 “The exact locations of these places are unknown …” Cole, p. 118.

141 “The wilderness spoken of here is the desert area lying between Egypt and the Red Sea—not the wilderness of the Sinai peninsula.” Davis, p. 156.

142 “This pillar of cloud and fire is mentioned on several occasions during the wilderness journey, cf. 40:38; Numbers 9:15-23; 14:14; Deuteronomy 1:33; Nehemiah 9:12, 19; Psalms 78:14; 105:39; 1 Corinthians 10:1. This pillar, the proof of the Lord’s presence, expressed His love and care for Israel (cf. Gen. 15:17).” Gispen, p. 140.

143 Cole is disappointingly wishy-washy here, leaning toward the explanation that the pillar was a desert ‘whirlwind.’ Cf. Cole, p. 118. Hyatt (p. 150) includes such possibilities as the tradition of the Arabs of carrying braziers filled with burning wood at the head of an army or caravan to indicate the line of march. He also suggests volcanic activity as a “more probable” explanation.

144 Once again, we don’t know exactly where Migdol, Pi Hahiroth, or Baal-Zephon were located. Cf. Gispen, p. 141

145 Davis, p. 159.

146 “If Israel encamped by the Sea opposite Baal-Zephon (which lies on the other side), then Pharaoh would think that they were confused or had lost their way, and did not know their way in the wilderness east of Egypt and west of the Red Sea. This was an obvious conclusion from the rather curious route Israel followed. Then the Lord would harden Pharaoh’s heart (cf. 4:21; 9:12; 10:20, 27; 11:10; 14:8, 17; Josh. 11:20) so that he would pursue Israel, and the final outcome would be that the Lord would gain glory for Himself through Pharaoh and his entire army, so that the Egyptians would know that He was the Lord (cf. e.g., 10:2). Verses 2-4 give us an impression of Pharaoh’s reprobation and of God’s omnipotence (cf. 9:15; Rom. 9:17, 22-23). From a human standpoint this hardening of Pharaoh’s heart was necessary to give Israel complete freedom and to release it from any obligation to return, since Pharaoh had broken his promise. … Pharaoh’s disposition toward Israel, and that of his officials … changed. They were not forced to sin, but made a voluntary choice in the wrong direction. And what was seen in the first chapter was repeated: greed and the desire for gain once again came to the fore, now that the plagues had been gone for a few days. They asked themselves and each other what could have induced them to let their cheap labor go. But the mistake could be corrected.” Gispen, pp. 141-142.

147 Ibid, p. 143.

148 I must, of necessity, point out that there are many attempts made to explain the passing through the sea in terms of natural causes. Davis warns us that, “A very popular view is that the Israelites crossed in a generally shallow and marshy district which could easily have been cleared of water and laid dry by the normal action of a strong wind.” Davis, p. 164.

I believe Gispen’s advice should be taken at this point: “No sound arguments can be brought against the historicity of this event. … We should stay with the text of Exodus for both the fact and their explanation…” Gispen, p. 136.

Another (often related) item of discussion among the scholars pertains to the place from which the Israelites crossed over the “sea”: “Broadly speaking, there are only three possible routes for the exodus, either near the Mediterranean coast (which is unlikely, because of the proximity of the Egyptian outposts) or directly across the Sinai peninsula to Kadesh (which not only seems to conflict with the biblical evidence, but would be very difficult from the point of view of the water supplies), or south to Sinai, and then north to Kadesh (which seems most likely on any score).” Cole, p. 117.

“… I am of the opinion that, even if the Gulf of Suez was still connected with the Bitter Lakes and the Lakes were thus part of the Gulf, the statements in the text more fully agree with a crossing through the Gulf of Suez where it is deeper, thus in the vicinity of present-day Suez. … The biblical data point to the Gulf of Suez, not to the Mediterranean Sea. It would also be difficult to imagine that Solomon’s fleet was stationed on Lake Serbonis (cf. 1 Kings 9:26).” Gispen, p. 137.

149 Davis concludes that while the wind is a ‘natural’ force, this ‘wind’ had to be supernatural: “This writer feels that the best interpretation of the ‘strong east wind’ is to regard it as a supernatural wind rather than a purely natural wind. There are at least four reasons for assuming this view. First, it is doubtful that a purely natural wind would make a ‘wall’ (v. 22). Second, if this wind came from the east (v. 21) it most likely would have walled up the water in the wrong direction; that is, north and south. Third, two walls are mentioned (v. 22) which indicates that the waters were divided by this special wind (cf. v. 16). … Fourth, if this were a natural wind capable of moving enough water so as to provide a depth to drown the Egyptians, could the people have walked through such an area, assuming that a natural wind would have come through the area with tremendous velocity?” Davis, pp. 165-166.

Cole adds, “Winds and fire are often described poetically in the Bible as almost personified messengers of the God who controls them (Ps. 104:4).” Cole, p. 121.

150 “Hebrew yam is a very general word which may be used of a lake, a sea (such as the Mediterranean), a river (such as the Nile, Isa. 19:5) or possibly other bodies of water. However, in Exod. 13:18 a body of water is referred to as the Red Sea, and that is the designation often used in other passages which speak of the crossing of the sea (Exod. 15:4, 22; Dt. 11:4; Jos. 2:10; 4:23; 24:6; Ps. 106:7, 9, 22; Neh. 9:9 etc.). The Hebrew in such passages is yam sup, which means literally ‘sea of reeds,’ or ‘sea of rushes.’ In Exod. 2:3, 5 sup is used of ‘the reeds’ in which Moses was placed. Yam sup could well be rendered ‘Reed Sea.’ The translation of RSV by ‘Red Sea’ is based upon the rendering in LXX, eruthra thalassa, and Vulgate, mare rubrum. In antiquity ‘the Red Sea’ was a general term including the Indian Ocean, the Persian Gulf, and perhaps even more. … The OT uses yam sup with more than one meaning. In 1 Kg. 9:26 it clearly refers to the Gulf of Aqaba, and probably also in Num. 21:4; Dt. 2:1. In Num. 33:10 (P) yam sup obviously means the Gulf of Suez, and is distinguished from ‘the sea’ through which the Israelites had passed just after leaving Hahiroth (33:8).” Hyatt, p. 158.

151 It is disappointing to read Cole’s conclusions about the “walls” of water on both sides of the Israelites: “This metaphor is no more to be taken literally than when Ezra 9:9 says that God has given him a ‘wall’ (the same word) in Israel. It is a poetic metaphor to explain why the Egyptian chariots could not sweep in to right and left, and cut Israel off; they had to cross by the same ford, directly behind the Israelites.” Cole, p. 121.

While the Bible often uses metophorical language, it seems to me that Cole is somehow trying too hard to find a phenomenon here that is too ‘natural’ and not enough ‘supernatural.’ Davis writes, “It appears that the basic sense of the use of the word wall (Heb. homah) is to designate a passageway between two generally perpendicular masses. On the basis of the Hebrew text alone, however, it is difficult to determine whether a literal perpendicular wall is necessarily implied. … In the light of the full context, however, preference certainly must be given to the former [perpendicular wall] viewpoint …” Davis, pp. 167-168.

152 I Samuel 11:11 also mentions this, the last of the three watches, from 2 a.m. to dawn, about 6 a.m. This, the darkest hour before the dawn, was traditionally the time for attack, when men’s spirits are at their lowest.” Cole, p. 122.

153 “The expression ‘took off’ their chariot wheels (v. 25) is a translation of the Hebrew word sur meaning in the Hif’il stem to ‘take away or to remove.’ … The Septuagint, on the other hand, speaks of God ‘clogging their chariot wheels’ an idea which has been carried over into the Revised Standard Version.” Davis, p. 167.

154 I highly recommend that the reader look up the terms “suddenly” and “quickly” in their Bible concordance. You will be impressed with this emphasis on the judgment of God.

11. La Tyrannie de l’Urgent (Exode 18)

Introduction185

Il y a un terme qui est de plus en plus fréquemment utilisé dans le cercle chrétien, qui décrit un problème qui s’est répandu parmi les évangélistes – qui est presque devenu une épidémie. Le terme est épuisement. L’épuisement arrive fréquemment aux dirigeants chrétiens, qui s’efforcent d’accomplir des buts et des demandes impossibles, dont la réalisation permettrait de les montrer étant super spirituels et indispensables (ces deux évaluations sont trop souvent utilisées ensembles de nos jours). L’échec de réaliser ces buts et satisfaire ces demandes prouverait que ces personnes sont des fainéants, pas spirituels ou des ratés. L’épuisement arrive quand dans le surmenage et la frustration, quelqu’un perd tout espoir d’atteindre la norme qui leur est imposée (soit par lui-même, les autres ou les deux), et simplement abandonne. Par ma définition au moins, l’épuisement ne conduit pas à réévaluer et restructurer le travail, mais à l’arrêter.

L’épuisement n’est certainement pas juste un phénomène trouvé parmi les dirigeants chrétiens ou simplement parmi les Chrétiens. Le surmenage est probablement un facteur important dans ce qui est référé aujourd’hui comme étant « la crise de la quarantaine ». En dépit d’efforts appliqués et de beaucoup de sacrifices, les individus découvrent, à leur consternation, que leur poursuite fut, utilisant les mots de l’homme sage d’Ecclésiastes, de la vanité.

L’épuisement dont je parle est celui qui tourmente les Chrétiens, dirigeants ou simples gens (je déteste les deux étiquettes, mais je les utilise quand même ici). Ce n'est pas la pression des choses spirituelles par les choses (soi-disant) séculaires. C'est le fait d'étouffer l'essentiel spirituel fondamental par le volume absolu de la surabondance d'activités insignifiantes et de « ministères » que nous nous efforçons bêtement de maintenir.

Dans son excellent livre titré, Ordering Your Private World, Gordon MacDonald compare le phénomène de surmenage à un affaissement.186 Quand les rivières souterraines s’assèchent, la surface du sol commence à s’affaisser. Tout ce qui est placé sur ou près du sol est englouti remplissant le vide. MacDonald compare l’âme, le « monde privé » d’une personne à ces rivières souterraines. Nous détournons tant notre attention et notre énergie vers nos travaux et activités extérieures que nous manquons de nous occuper des besoins de notre âme. Eventuellement, MacDonald explique, la pression de ces activités, combinées avec le vide intérieur de nos vies, produit une dégradation spirituelle immense en nous.

Moïse était dangereusement près d’être victime de surmenage quand son beau-père arriva à son secours. Ce qui sembla être une visite importante d’un membre de sa famille est un vrai acte divin de délivrance de Moïse, pas de la furie de Pharaon, ni de l’attaque de l’armée égyptienne, mais de lui-même. Comme Jéthro l’expliqua lui-même, Moïse s’épuisait lui-même ainsi que les Israélites (18:18). Grâce au bon sens d’un beau-père sage, Moïse fut libéré de sa propre destruction, l’épuisement qui résultait d’une perception déformée et d’un travail trop exigeant.

Je dois m’arrêter ici pour indiquer que Moïse illustre un problème notoire qui s’est généralisé d’une façon épidémique dans les cercles chrétiens en Amérique, mais ce problème qu’avait Moïse n’est typique que seulement d’un segment des Chrétiens. Pour ceux qui liront ce message, votre problème n’est pas l’épuisement, de brûler la chandelle par les deux bouts, mais c’est que votre chandelle n’a jamais été allumée. Il y a de nombreux Chrétiens surmenés qui ont besoin d’apprendre la leçon que Jéthro a apprit à Moïse, mais la raison pour laquelle certains Chrétiens sont surmenés est parce que d’autres sont fainéants et inactifs. Si vous êtes neutres, non engagé et paresseux dans votre service chrétien, je vous exhorte de ne pas essayer d'utiliser ce texte comme un prétexte pour votre inaction. Dieu n’aime pas ce genre d’abus de Sa parole. Si vous faites parti des fainéants, je vous suggère de tourner vers la sagesse du Livre des Proverbes ou vers ces textes de la Bible qui parle de notre besoin d’engagement et d’obéissance.

La structure de ce chapitre est simple et franche. Le texte est divisé en deux parties égales : versets 1-12, que je résumerais par le titre : « L’arrivée de Jéthro » ; Et les versetss 13-27, qui décrivent « Le conseil de Jéthro ». Les deux parties sont très liées. Initialement, je regardais les 12 premiers versets comme une formalité, un genre de mise en scène. Cependant plus j’ai étudié le texte, plus je suis arrivé à voir que la première moitié du chapitre révèle plusieurs symptômes d’un problème sérieux dans la vie de Moïse, qui provoqua non seulement l’ « arrivée » de Jéthro aux camps des Israélites, mais aussi son « conseil ». Ecoutons bien les mots sages de ce Madianite, qui a beaucoup à enseigner à propos de gérer nos vies et notre travail. Pour ceux qui sont prédisposés aux affaires et à la sur-implication, ils peuvent nous épargner de la maladie mortelle d’épuisement.

L’Arrivée de Jéthro (18:1-12)

La première section (versets 1-12) se sépare en deux divisions égales. Les versets 1-6 pourraient être titrés « concentration sur la famille. Ils révèlent l’occasion de l’arrivée de Jéthro. Le verset 1 nous informe de la raison pour la décision de Jéthro de rendre visite à Moïse, alors que les versets 2-6 nous disent le but de cette visite. La seconde division, versets 7-12, concentre sur la foi de Jéthro. Elle décrit le résultat de son arrivée : (1) les rapports de Moïse de la bonne main de Dieu pour les Israélites ; Et (2) la réponse de Jéthro à la bonté de Dieu pour Israël – se réjouissant, déclarant l’excellence de Dieu, et Le vénérant avec Moïse et les anciens d’Israël.

Il est difficile pour moi de deviner comme Jéthro savait comment Moïse allait, mais le texte nous dit qu’il avait été bien informé. Le texte nous dit qu’il « apprit tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d'Israël son people… » (v. 1). Peut-être que Jéthro invitait des voyageurs, même des caravanes, à partager un repas avec lui ou à passer la nuit dans sa tente, ce qui lui permettait d’apprendre ce qui se passait en Egypte. Aujourd’hui, Jéthro aurait dévoré le journal quotidien, et regardé les informations à la télé avec intérêts. Il aurait allumé « Radio Egypte » sur les ondes courtes de la radio. Et, à propos, Séphora et les deux fils de Moïse auraient ramassé un montant considérable d’information, car ils auraient dû avoir beaucoup d’intérêts pour le bien-être de Moïse, qui était le mari et le père.

Cependant, le point du message n’est pas comment Jéthro apprit comment Moïse allait, mais ce qu’il avait apprit. Jéthro avait apprit que Dieu avait protégé Moïse, et qu’Il avait libéré les Israélites d’Egypte. Il avait évidemment apprit (ou apprendrait) la location des Israélites, qui n’auraient pas été aussi loin que l’Egypte.

Jéthro avait apprit assez pour conclure que les circonstances étaient telles que Moïse et sa famille devraient être réunis. Les versets 2-6 indiquent le but de la visite de Jéthro à Moïse – pour réunir Séphora (sa fille, la femme de Moïse), Guerchôm et Eliézer (ses petits-enfants, les fils de Moïse) avec Moïse.

On ne nous dit pas précisément quand, ni pourquoi Moïse et sa famille furent séparés. Dans le chapitre 4, Moïse exigea, assez trompeusement, de retourner en Egypte avec sa famille (v. 18). Il y eut un évènement déplaisant avec Séphora, à propos de la circoncision du fils de Moïse, ce qui a presque couté la vie à Moïse (4:24-26). Certains ont conclu que Séphora, dans sa colère, retourna chez son pere à cette periode, mais notre texte nous dit que Moïse les emmena.187 Nous pouvons au moins supposer que Moïse renvoya sa famille chez Jéthro à un moment quand il eut peur pour leur sécurité. Peut-être, aussi, sentit-il que les pressions de confronter Pharaon et de guider Israël étaient trop grandes pour avoir en plus les responsabilités de mari et père.

Des informations que Jéthro avait rassemblées, il conclut que les raisons pour la séparation de Moïse et de sa famille pouvaient être mises de cote en sureté. Le but de la visite de Jéthro a Moise était clairement pour le réunir avec sa famille. Il se peut qu’il y ait eu quelques frustrations, même quelques irritations, avec le devoir de supporter et d’élever les enfants de Moïse, et de s’occuper de sa femme. Peut-être Jéthro attendait-il avec impatience de bonnes nouvelles des Israélites pour qu’il puisse avoir un peu de paix à la maison. Cependant, le texte ne suggère jamais quelque chose comme ça, seulement les plus purs motifs pour les actions de Jéthro. Ici, et plus tard dans le chapitre, il agit de bon sens, de compassion, et parce qu’il était concerné par le bien-être de Moïse. C’était vraiment une action noble, spécialement après l’explication sournoise que Moïse lui avait donnée pour retourner en Egypte (Exode 4:18).188

L’arrivée de Jéthro, accompagné de Séphora, Guerchôm et Eliézer, fut apparemment une bonne surprise pour Moïse.189 Bien que je me serais attendu à ce que Moïse prête plus d’attention à sa femme et ses enfants, il nous est dit qu’il est allé à la rencontre de Jéthro, l’ait embrassé et soit ensuite allé dans la tente190 de Jéthro avec lui. Où étaient donc Séphora et les enfants ? Ils se trouvaient probablement là aussi, mais étant donné la culture de ce jour, c’était simplement comment les choses étaient faites. Rappelez vous aussi que Jéthro était un homme très important,191 méritant une réception formelle.

Dans la tente, Moïse et Jéthro suivirent les formalités de réception d’un invité spécial dans une culture orientale. Moïse informa Jéthro, dans tous les détails, comment Dieu avait délivré les Israélites et anéanti les Egyptiens (v. 8).

La réponse de Jéthro, décrite dans les versets 9-12, semble être bien plus que simple courtoisie orientale. Bien qu’il y ait quelques différences d’opinion sur le sujet,192 il semble que Jéthro professe ici une foi personnelle en le Dieu d’Israël, prouvé par le rapport de Moïse (vs. 9-10). Deuxièmement, Jéthro semble reconnaître, pour la première fois, la supériorité de Dieu sur tous les autres « dieux », dont on supposerait incluaient ses propres dieux païens.193 La foi de Jéthro est prouvée dans son offre de sacrifices à Dieu, et dans le repas sacrificiel, que Jéthro, Moïse, et tous les anciens d’Israël partagèrent (v. 12).

Ayant brièvement considéré l’arrivée de Jéthro et la famille de Moïse et l’affirmation de foi de Jéthro, une question agaçante me reste à l’esprit : Pourquoi est-ce que ce fut Jéthro qui dut initier la réunion de Moïse avec sa famille ? En d’autres mots, Pourquoi Moïse n’est-il pas allé chercher sa femme et ses fils, plutôt que d’attendre que Jéthro ne se pointe avec eux sans être annoncés ?

Ma question surgit d’un sentiment troublant, basé sur plusieurs observations des versets 1-12 :

(1) Moïse semble avoir renvoyer sa femme et ses fils chez Jéthro sans l’avoir prévenu, tout comme Jéthro semble les ramène à Moïse de la même façon.

(2) La motivation de Moïse de renvoyer ses enfants pourrait être discutable, spécialement à la vue des noms qu’il avait donnés à ses fils. Quelles raisons pourraient être justifiables pour Moïse de renvoyer sa femme et ses fils à Madian, pour être élever par un païen (à ce moment là) ? Moïse nomma son premier fils Guerchôm, dont notre texte nous dit est basé sur le fait que Moïse était (ou plus précisément) était devenu un étranger. Si Moïse se sentait « aliéné », comment pouvait-il aliéner sa famille en les envoyant loin de lui, et de la nation d’Israël. Moïse ressentait les tiraillements de cette séparation de « son peuple » et pourtant il envoya sa femme et ses fils loin de lui. Cela semblerait être inconsistant. Aussi, si Moïse avait appelé son deuxième fils Eliézer, basé sur sa propre délivrance de l’épée de Pharaon (v. 4), pourquoi alors ne pouvait-il pas faire confiance à Dieu de délivrer sa famille des dangers d’Egypte et de l’épée de pharaon ? Et si Moïse pouvait dire aux Israélites de faire confiance à Dieu quotidiennement pour leur nourriture et eau, pourquoi alors ne pouvait-il pas faire confiance à Dieu de fournir ce dont sa famille aurait besoin ? Il semblerait qu’il y ait une inconsistance ici.

(3) Moïse fut remarquablement lent pour aller chercher sa famille, quand on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit impatient de les avoir près de lui. En lisant le premier verset du chapitre 18, la question qui semble être la plus importante dans l’esprit de la famille de Moïse (spécialement dans celui de Jéthro) est : « Comment va Moïse? » Comme le passage continue pour nous, et comme le temps passa pour la famille de Moïse, la question changea de « Comment va Moïse? » à « Où est Moïse? » Ce ne fut pas à l’initiative de Moïse qu’il fut réuni avec sa famille, mais à l’initiative de Jéthro, qui surprit Moïse avec une visite. Moïse n’était pas si loin que ça de sa famille, mais il semble presque les avoir oublié.194

Il y a une tendance parmi les Chrétiens à minimiser les échecs d’un homme comme Moïse dans cette situation, même à attribuer foi et confiance en lui, plutôt que doutes et échecs. L’hypothèse est que les saints qui sont décrits dans la Bible ont tendance à toujours faire la chose juste pour les bonnes raisons. Un exemple de cela est l’explication des actions de Moïse ici de telle façon à se concentrer sur sa piété :

L’absence de sa femme et de ses enfants nous cause à avoir un respect plus grand pour sa maturité et perspicacité spirituelle durant les moments les plus agités d’Israël. Aucunes indications ne nous sont données dans le texte biblique concernant un malaise personnel ou une insatisfaction avec cette situation. Apparemment, il avait remit sa femme et ses enfants entre les mains de Dieu et en avait conclu que dans le temps de Dieu ils seraient tous réunis. Donc, pour Moïse, ce fut non seulement une occasion joyeuse à cause de la victoire d’Israël sur Amalec mais à cause de sa réunion avec sa femme et sa famille.195

J’appelle cette tendance d’assumer le meilleur des caractères bibliques, l’« inclination pieuse ». Elle cherche à élever les caractères bibliques à un niveau bien au-dessus de notre performance et bien plus haut que ce que nous nous attendons, connaissant la nature de l’homme. En contraste de ça, j’ai tendance à interpréter les actions de Moïse selon ce que j’appelle le « syndrôme du pécheur ». Ainsi, ce ne sont pas les vertus de Moïse qui sont louées dans ce chapitre, mais ses défauts. Bon, voilà maintenant un homme (Moïse) avec qui je peux m’identifier, un homme avec des imperfections comme les miennes. Ces imperfections sont clairement observées par Jéthro, dont le conseil, dans les versets 13-27, est basé sur ses observations des bévues inconscientes de Moïse tant en ce qui concerne sa famille que sa fonction comme le dirigeant d'Israël (vs. 13-27). Continuons alors, pour voir comment les évènements des versets1-12 servent comme indices aux échecs auxquelles Jéthro cherche à remédier par son conseil.

Le Conseil de Jéthro (18:13-27)

Le lendemain matin, Moïse et les gens d’Israël commencèrent leur routine quotidienne. Le peuple qui cherchait à connaître la volonté de Dieu par Moïse commença à former une file à l’endroit désigné, peut-être juste à coté de la tente de Moïse. Avec une nation de près de 2 000 000 de gens (600 000 hommes, voir 12:37), on peut certainement imaginer que cette file était longue, et qu’elle devait commencer à se former de très bonne heure. Moïse, on nous dit, s’assit, siégeant en temps que seul juge d’Israël (vs. 13,14). Le peuple venait devant lui avec toutes sortes de problèmes demandant une décision, instruction ou un conseil. Le peuple se tournait vers Moïse seul pour une parole de Dieu pour leur donner des directions dans leurs vies. Au bout de la journée, la longue file d’Israélites patientant était toujours là. Le peuple était fatigué d’être debout pendant toute la journée, et il en était de meme pour Moïse (vs.14,18). Jéthro était capable d’identifier rapidement le problème, qui semblerait-il, était totalement invisible à Moïse.

Jéthro fut déconcerté par l’incompétence de ce qui arrivait pendant la journée. Peut-être qu’au cours du diner ce soir- là, il commença à poser des questions à propos de la logique de Moïse pour administrer la justice (juger) comme il le faisait. Il est apparent par l’interrogation de Jéthro qu’il n’était pas d’accord avec la façon dont Moïse s’occupait des choses. Même la façon dont les questions étaient écrites, vous pouvez imaginer le ton de voix avec lequel il parlait. (Les beaux-pères, vous savez, peuvent toujours mieux faire que les autres. Ça commence toujours avec une question comme, « Qu’est qui te fait croire que tu es un homme assez bon pour être le mari de ma fille ? »

Je crois que Moïse fut complètement prit à dépourvu par la désapprobation de Jéthro. Moïse était si englouti par son travail, essayant désespérément de ne pas se noyer, qu’il n’avait pas le temps de réfléchir et méditer sur ce qu’il faisait.

Jéthro, d’un autre coté, suspectait déjà le problème depuis quelques temps. Moïse avait non seulement envoyé sa famille chez lui pour qu’il s’en occupe, mais il n’avait eu que peu de contact avec eux, et il avait retardé la réunion avec sa famille. Ce matin, Jéthro commença à voir les morceaux du puzzle se mettre en place. Moïse n’était pas allé chercher sa famille car il n’avait pas le temps de s’occuper d’eux – même pas de penser à eux.

La réponse de Moïse révèle sa perception déformée, ce qui était le vrai problème. Pendant que Jéthro réalisa rapidement la situation, Moïse ne pensait pas très clairement à ce qu’il faisait. Sa réponse révèle plusieurs idées fausses sur son rôle de chef. Considérez-les avec moi pour un moment.

(1) Moïse croyait que chaque requête pour son aide le rendait responsable. Quand on lui demanda pourquoi il s’occupait des problèmes comme il le faisait, Moïse répondit, « Je le fais parce que le peuple me l’a demandé ». Je crois que Moïse était un homme obligeant, bienveillant, et compatissant. Je pense que les Israélites croyaient ça aussi. Pas étonnant qu’ils voulaient expliquer leurs problèmes à Moïse. Moïse ne pouvait refuser son aide à toute personne qui le lui demandait. Il tomba simplement dans le piège d’assumer que c’était sa responsabilité de trouver une solution à chaque problème qui lui été présenté. Si vous ne l’avez pas déjà remarqué, vous découvrirez que nous serons toujours conscients de plus de besoins qu’on puisse s’occuper personnellement. Moïse se rendait fou parce qu’il ne s’était pas encore rendu compte de son erreur.

(2) Moïse sembla assumer que parce que les gens venaient le voir personnellement pour demander de l’aide, c’était sa responsabilité de les aider personnellement. En réponse à la question de Jéthro, Moïse expliqua qu’il jugeait le peuple de l’aube au crépuscule parce qu’ils venaient vers lui pour demander son aide. Il assuma que quand il y avait un besoin, c’était son devoir d’y faire face. En fait, Moïse ne dirigeait pas du tout, car il était totalement incapable de refuser des nominations ou d’impliquer d’autres personnes pour s’occuper des besoins des Israélites. Qui voulait parler à Moïse (étant d’accord pour attendre son tour) pouvait lui parler !

(3) Moïse raisonna incorrectement que parce que sa tâche était de guider toute la nation, il devait le faire en traitant avec les gens une personne à la fois. Il ne sembla pas avoir réalisé qu’il devait s’occuper de ce travail sur une plus grande échelle, traitant avec des groupes, plutôt que des individus. Plutôt que d’enseigner une classe de 1000 (qui aurait été une petite classe pour lui), Moïse enseignait la même chose 10 fois à 100 personnes.

(4) Moïse sembla avoir assumé que personne d’autre n’était capable de faire ce qu’il faisait. Moïse dit à Jéthro que le peuple venait le voir pour « chercher la volonté de Dieu » (v. 15). Il semblerait comme si cela plaçait les besoins du peuple dans une catégorie dont seul Moïse était capable s’occuper.196

(5) Moïse sembla avoir perdu de vue sa vocation et ses dons uniques. Dieu n’a pas demandé que Moïse fasse tout lui-même, mais seulement certaines choses. Moïse fut donné la responsabilité de guider toute la nation d’Israël, et donc, sa tâche était très différente de celles des autres, qui pouvaient s’occuper du peuple au niveau plus personnel, plus intime.

Je crois que nous pouvons tirer plusieurs principes importants de gestion des paroles de Jéthro, qui furent adressées à Moïse. Considérons-les avec beaucoup d’attention. Ces principes et leur adaptation pratique fournissent la solution aux problèmes de Moïse.

(1) Pour être un dirigeant, une personne doit contrôler. Ici, je fais allusion au fait que Moïse devrait être au contrôle de son ministère et de son emploi du temps, pas autant qu’il devrait être au contrôle d’Israël. Il n’était pas au contrôle de son ministère. En tant que dirigeant d’Israël, il aurait dû avoir contrôle de son emploi du temps, mais il est évident qu’il ne l’avait pas. Du matin au soir, il était prisonnier de la foule qui voulait ses conseils. Pour mettre le problème en termes contemporains, plus le niveau d’un dirigeant est élevé, plus il est difficile d’obtenir un rendez-vous avec lui. Notre texte implique que Moïse ne refusait aucunes entrevues. Jéthro lui conseilla vivement d’exercer son autorité en gagnant contrôle de son temps, et de la façon dont il guidait le peuple.

(2) Pour être un dirigeant chrétien efficace, une personne doit balancer le principe de servitude avec celui de gérant. Pendant qu’il est possible que les motifs de Moïse n’aient pas été complètement purs (ceux de qui le sont ?), Je suis disposé à croire que la motivation principale de Moïse pour s’occuper des Israélites comme il le faisait était qu’il se souciait véritablement d’eux et voulait les servir. Moïse, on nous dit, était connu par son humilité (Nombres 12:3). J’assume donc que c’était un vrai cœur de serviteur qui motivait son travail et qui causa à Jéthro de se poser des questions à propos de son inefficacité.

Chaque dirigeant doit être un serviteur, mais nous devons être le serviteur du Seigneur, faire Sa volonté, pas les serviteurs des hommes, réalisant toutes leurs espérances et leurs désirs. Comme serviteurs du Seigneur, nous ne pouvons avoir qu’un maitre (Matt. 6:24), à qui nous devrons rendre des comptes de notre gestion (Matt. 25:14-40 ;1 Cor. 3:10-15 ; 4:1-5). Dieu nous tiendra responsable de comment nous avons traité ce qu’Il nous a ordonné de faire. Donc, dans nos attitudes, nous devons être intégralement des serviteurs, mais nous ne devons pas permettre aux autres de dicter ou de déterminer comment notre gestion devrait être gérée.

En d’autres mots, Moïse devait être un serviteur, mais il devait servir en guidant. Comme tel, il devait prendre charge, il devait déterminer sa vocation, il devait établir des priorités, et il devait d’y tenir, même quand les autres essaieraient de modifier son travail. Moïse devait servir les Israélites, mais il devait le faire de la façon dont Dieu voulait qu’il le fasse. Avoir un esprit de serviteur est donc une attitude essentielle pour un dirigeant chrétien, mais les actions de ce dirigeant doivent être déterminées par d’autres facteurs.

(3) Diriger est comme être un berger et être un berger implique un troupeau. Moïse traitait avec les Israélites individuellement, mais Jéthro recommandait de traiter avec eux collectivement (vs. 19-20). C’est une bonne chose pour un chef de désirer connaître tous les gens qu’il dirige personnellement, mais c’est franchement une mission impossible quand le groupe est très grand. Nous ne pouvons certainement pas lui en vouloir pour ne pas connaître intimement chacun des presque 2 millions d’Israélites. Moïse dit aux Israélites que leur grand nombre était la raison pour laquelle il accepta de faire ce que Jéthro recommandait :

« ---A cette époque-là, je vous ai dit: «Je ne peux pas, à moi seul, assumer la responsabilité de vous tous[f].

   L'Eternel votre Dieu vous a multipliés, au point que vous êtes aujourd'hui aussi nombreux que les étoiles du ciel. » (Deut. 1:9-10)

Il y a des raisons pour lesquelles nous arrivons à nous attendre à ce que nos dirigeants nous connaissent intimement, bien que cela soit impossible. Une des raisons est que nous n’avons pas interprété ou appliqué correctement l’image du berger de la Bible. Quand être un berger est décrit comme un boulot pour des chefs humains, ils sont dits être des bergers d’un troupeau, pas des bergers pour une brebis seule (Ps. 77:21 ; 78:52 ; 80:2 ; Ésaïe 63:11-14).

Une autre raison est que nous avons échoué à faire la différence entre guider le troupeau en suivant les hommes et guider le troupeau en suivant Dieu. Cependant, quand notre Seigneur est le berger, nous trouvons que la relation décrite est bien plus personnelle et intime (Ps. 23 ; Jean 10), autant qu’elle puisse être, car notre Seigneur n’a pas les limitations humaines des bergers de la terre.

Une autre erreur, à mon avis, est que nous avons tendance à confier la tâche de conduire le troupeau aux anciens seuls. Comprenant le concept de l’église comme étant un corps, je vois que c’est le travail de l’église de prêcher à elle-même. Nous sommes tous des prêtres, non seulement quelques sélectionnés (1 Pierre 2:5). Les anciens sont ordonnés de conduire le troupeau de Dieu (1 Pierre 5:1), mais cela ne veut pas dire qu’ils doivent faire tout le boulot. Je crois que cela veut dire qu’ils sont responsables pour s’assurer que tout le troupeau de Dieu soit guidé. Le management de l’église locale implique plus que les anciens. Donc l’auteur d’Hébreux évite de mettre les dirigeants de l’église au même niveau que les anciens (Héb. 13:7,17).

Cela explique pourquoi on nous parle des bergers au pluriel au lieu du singulier (à commencer avec Moïse et Aaron – Ps. 77:21) et plus loin à la pluralité des anciens/dirigeants dans le Nouveau Testament (Actes 20:17 ; Philippiens 1:1 ; 1 Pierre 5:1-2). Le travail de berger est au-delà de la capacité d’un seul homme à accomplir.

Quand Moïse essayait de régler les disputes, il traitait avec les Israélites sur la base individuelle. Quand il enseignait le peuple les principes et les préceptes de Dieu, il pouvait le faire en larges groupes, fonctionnant donc plus comme un berger.

(4) Parce que diriger exige une pluralité de chefs, cela exige aussi que les chefs soient responsables. Moïse n’était pas capable de gérer son ministère parce qu’il ne réalisa pas que son ministère avait besoin d’être gérer. Une des fonctions essentielles de la direction est la gérance. Moïse traitait avec près de 2 millions de gens, mais il essayait de le faire par lui-même. Il ne voyait pas le besoin de délégation – la nécessité d’utiliser les autres pour couvrir tous les besoins des Israélites. Le Nouveau Testament parle fréquemment de la fonction de gérance des dirigeants de l’église. Donc, les termes « gérer », « être à la charge de », et « superviser » sont fréquemment utilisé en références aux dirigeants de l’église. Moïse oublia que diriger implique gérer.

(5) Diriger implique des obligations à la fois privées et publiques, aucune de deux ne pouvant être totalement sacrifiée pour l’autre. Moïse devint si enchevêtré dans ses affaires publiques (jugeant les Israélites) qu’il avait involontairement négligé sa famille et lui-même. Selon Jéthro, il allait finir « par s’épuiser » (v. 18). De plus, Moïse semblait avoir oublié sa famille. Qui savait combien de temps ils seraient rester chez Jéthro, si cet homme sage n’avait pas prit l’initiative de réunir la famille de Moïse?

Une balance délicate doit être maintenue entre les responsabilités publiques et privées. Moïse avait permit à son sens de devoir public d’éclipser son sens de responsabilités personnelles. Un dirigeant est quelqu’un qui doit bien gérer sa famille, une condition préalable à sa prise en main de son rôle de dirigeant de l’église (1 Timothée 3:4,12). Ceux-ci sont ceux (moi inclus des fois) qui utilisent leurs devoirs publics comme excuses pour éviter leurs obligations privées. Il y a des façons qui ont des sons très pieux pour faire ça, mais la vérité est que souvent nous évitons les choses auxquelles nous ne voulons pas faire face en conjurant un « lion sur la route » (Prov. 26:13),197 ce qui nous donne une bonne raison pour notre inaction. Les scribes et les pharisiens étaient des experts à ça (Marc 7:9-12). Donc, Paul vit la nécessité de souligner l’importance de nos responsabilités familiales (1 Timothée 5:8).

Il devrait être ajouté rapidement que certain prêtent tant d’attention à leurs affaires personnelles qu’ils excluent leurs obligations publiques. Les « soucis de ce monde » peuvent étouffer ce qui pourrait être appelé « les soucis du Royaume » (Marc 4:19). Les soucis que quelqu’un peut avoir avec sa famille peuvent ralentir son engagement de suivre Christ (Luc 9:57-62 ; 1 Cor. 7:32-35). A mon avis, il y a une tendance parmi les Chrétiens aujourd’hui de devenir bien trop introvertis, utilisant leurs responsabilités familiales pour excuser leur manque d’attention à pénétrer le monde comme « sel » et « lumière ».

Le conseil de Paul à Timothée peut être appliqué à tous les Chrétiens, car il souligne le besoin de prendre soin de nos responsabilités personelles autant que de nos devoirs publics :

« Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Sois persévérant en cela. En agissant ainsi, tu assureras ton salut et celui de tes auditeurs.» (1 Timothée 4:16)

Prendre soin de notre propre « homme intérieur » est vital, non seulement parce que nous devons continuer notre propre parcours avec le Seigneur, mais aussi parce que nous pouvons rapidement utiliser nos réserves spirituelles en prêchant aux autres. L’exhortation de Paul à Timothée nous rappelle de l’importance pour chacun de nous de prendre soin de notre nourriture spirituelle, ainsi que de celle des autres. L’œuvre de Gordon MacDonald, Ordering Your Private World, est dévoué aux disciplines de ce ministère personnel. Je recommande fortement que vous lisiez et appliquiez les conseils de MacDonald.

(6) Diriger doit traiter avec les problèmes, mais nous doit faire attention de ne pas nous laisser consommer par eux. Moïse gravitait dans le rôle de « celui qui résout les problèmes d’Israël ». En faisant plus attention au texte biblique, il semblerait que Moïse était essentiellement consommé avec l’arbitration de disputes.198 Il était devenu plus un arbitre qu’autre chose. Son rôle était presque complètement directif (résolvant les problèmes), plutôt que préventif (prévenant les problèmes). Le conseil de Jéthro était que Moïse réarrange son emploi du temps pour que la priorité soit donnée à enseigner les principes et préceptes de Dieu au peuple, ce qui préviendrait les problèmes, et de prescrire des directives pour résoudre les problèmes quand ils surviendraient.

A mon avis, quand nous sommes obsédés à résoudre tous les problèmes, nous sommes souvent si occupés que nous perdons notre sens de direction. Moïse semble avoir été complètement pris pas surprise par la réponse de Jéthro. Il apparaît avoir été totalement ignorant de son propre échec ou du fait que les besoins des Israélites n’étaient pas correctement pourvus. Je crois que c’est parce qu’il était trop occupé avec les menus détails de son travail et pas assez impliqué avec la gérance de son ministère.

Le Conseil de Jéthro et le Christianisme Contemporain

Il y a une façon par laquelle nous avons tous été affectés par le conseil que Jéthro donna à Moise il y a des siècles. Je n’y ai pas pensé, mais un de mes amis y a pensé, et il l’a partagé avec moi alors que nous étudions ce texte. Il remarqua que le conseil de Jéthro était probablement lié à la rédaction du Pentateuque par Moïse. Moïse écrivit les cinq premiers Livres du Vieux Testament – le Pentateuque. C’est un chef d’œuvre littéraire, sans mentionner son statut de révélation divine. L’œuvre du Pentateuque fut la réalisation du conseil de Jéthro :

« Tu dois aussi leur communiquer ses ordonnances et ses lois, leur enseigner la voie à suivre et la conduite à tenir. » (Exodus 18:20)

La façon dont Moïse fut consommé par ses devoirs comme juge, il n’aurait jamais eu le temps d’écrire le chapitre que nous avons venons d’étudier, et duquel nous pouvons tant apprendre. Nous avons bénéficié si directement du conseil de Jéthro à Moïse. Des millions ont été bénis à cause des changements que la visite de Jéthro a amenée dans la vie de Moïse.

Sans aucun doute, beaucoup de nos lecteurs se sentent confortable en considérant ce passage d’Ecritures. En premier lieu, c’est un texte qui pourrait sembler sans rapport avec Chrétiens du Nouveau Testament à cause de son ancienneté. Deuxièmement, c’est un texte qui traite avec les dirigeants, et donc ceux qui ne sont pas dirigeants officiels de l’église peuvent se sentir exempts de toutes implications du texte, même si elles sont pertinentes. Je voudrais suggérer que cette conclusion est fausse. Explorons les raisons pour lesquelles le conseil de Jéthro est aussi pertinent à tous les Chrétiens d’aujourd’hui qu’il était à Moïse il y a des siècles. Je vais chercher à montrer la pertinence du conseil de Jéthro en établissant trois principes ci-dessous.

(1) Les principes et actions recommandés par Jéthro sont ceux que nous trouvons utilisés par l’église du Nouveau Testament. Les parallèles entre Exode chapitre 18 (incluant sa mise en œuvre dans Deutéronome 1:9-18) et Actes 6 sont très étranges. Les incidents d’à la fois le Vieux et Nouveau Testament proviennent de problèmes qui étaient le résultat d’une croissance rapide, d’un grand nombre de gens, et pas assez de dirigeants. Ces évènements exigèrent que la direction s’agrandisse, et pour ceux au plus haut niveau de la direction de se consacrer à leur première vocation, et de déléguer les autres travaux à d’autres hommes très qualifiés. Le conseil de Jéthro était que Moïse nomme d’autres gens pour s’occuper des problèmes qui surviendraient, et pour lui de se dévouer à intercéder pour les gens (v. 19) et à l’instruction (v. 20). La même méthode peut être vue dans le Nouveau Testament. Les apôtres furent rendus conscients de la discrimination qui arrivait pendant la distribution de nourriture aux veuves, mais ils déléguèrent rapidement la solution de ce problème à d’autres personnes, plutôt que d’être distraits de leurs responsabilités primaires de prières et de proclamer la Parole de Dieu au monde (Actes 6:1-6).

Le chapitre 6 d’Actes est un exemple de comment la première église utilisa les principes administratifs d’Exode 18 et Deutéronome 1. En effet, plus j’étudie l’incident d’Actes, plus je suis enclin à conclure que les apôtres avaient trouvé le précédent dans ces textes du Vieux Testament pour leur décision. Si les apôtres et la première église pouvaient trouver la solution à leur dilemme dans Exode chapitre 18, pourquoi ne pouvons-nous pas non plus appliquer ce texte à notre église d’aujourd’hui ?

(2) Les principes que Jéthro recommanda à Moïse sont ceux que nous trouvons les dirigeants individuels dans le Nouveau Testament appliquent à leurs ministères. En lisant le Nouveau Testament, nous trouvons que les grands dirigeants de ces jours règlementaient leurs travaux d’une façon qui était consistante avec le conseil que Jéthro donna à Moïse.

On pourrait ne pas penser que notre Seigneur soit un exemple ici quand nous arrivons à certains versets dans le Nouveau Testament qui décrivent une demande incroyablement lourde pour le temps et l’énergie de notre Seigneur. Par exemple, nous lisons :

« Jésus alla à la maison et, de nouveau, la foule s'y pressa au point que lui et ses disciples n'arrivaient même plus à manger.

  Quand les membres de sa famille l'apprirent, ils vinrent pour le ramener de force avec eux. Ils disaient en effet: «Il est devenu fou.» » (Marc 3:20-21)

Avant d’examiner les façons par lesquelles notre Seigneur fut un exemple pour les dirigeants, rappelons-nous les façons par lesquelles notre Seigneur était unique comme patron. Premièrement, Il était Dieu incarné. Deuxièmement, Il était un homme qui n’avait pas d’épouse ni d’enfants. Troisièmement, Il savait que Ses jours étaient comptés, qu’Il allait mourir sur la croix du Calvaire après un ministère de courte durée. En d’autres mots, notre Seigneur put « brûler la chandelle par les deux bouts », Il put pousser son corps aux limites de la faim et de la fatigue parce qu’Il n’avait pas à contrôler son allure pendant la période de son ministère sur terre. Jésus courrait le 100 mètres, et donc Il mit tout ce qu’Il avait dans la distance à parcourir. Nous, nous courrons un marathon, et nous devons donc nous contrôler différemment.

Néanmoins, notre Seigneur exerça Sa direction d’une façon qui illustre beaucoup les principes que Jéthro enseigna à Moïse. Notre Seigneur n’avait pas pour intention d’enseigner seul. A la place de faire ça, Il appela 12 disciples pour Le suivre, et les forma pour continuer sans Lui. Par la suite, eux aussi feraient d’autres disciples. Bien que notre Seigneur fut constamment affairé, Il n’oublia jamais Ses priorités. Bien qu’Il fut toujours en demande comme guérisseur, Il restreint Ses guérisons pour que son travail principal de proclamer l’Evangile puisse être réalisé (Marc 1:32-39).

Bien que notre Seigneur prêchait aux foules, Il s’éloignait fréquemment pour des périodes de solitude avec Son Père. Son travail public fut entrecoupé avec des périodes de relation intime avec Dieu (Matt. 4:12 ; 12:15 ; 14:13 ; 15:21 ; Luc 9:10 ; 22:41 ; Jean 6:15). C’était à ces moments là que des décisions critiques furent prises. Donc notre Seigneur eut toujours un sens très fort de Sa vocation et de Son but. Il ne pouvait être dissuader d’accomplir son travail par Satan, ni par les circonstances ou ni même par de mauvais conseils de Ses disciples qui pensaient bien faire. Notre Seigneur sut toujours ce qu’Il avait été envoyé pour faire, et ne changea jamais de direction.

Je crois qu’une étude de la vie de Paul montrerait la même sorte de direction.200 Dans les deux cas il y avait des problèmes et des pressions constantes. Je ne crois pas que les efforts de Chrétiens contemporains pour vivre leur vie à une vitesse plus ralentie est vraiment réaliste. Cependant, je crois qu’il y a un besoin pour une paix intérieure, un sens fort de direction, et des priorités très claires qui gouvernent nos décisions en ce qui concerne quelles taches nous allons faire quand il y a plus de demandes que de temps pour les accomplir. Je crois que dans ces temps, quand la vie est inévitablement effrénée, nous devons avoir un sens clair de notre vocation et du fait que nous devons travailler avec une paix intérieure pour faciliter notre travail. Nous devrions être comme un docteur qui est appelé à l’hôpital quand un désastre frappe. Bien qu’il puisse y avoir beaucoup de personnes se mourant, il ne peut que s’occuper d’eux d’une façon ordonnée. S’occupant de chacun d’entre eux, il doit le faire avec une paix intérieure et confiance. S’il était paniqué, il ferait beaucoup de mal. En restant calme, il peut fournir beaucoup d’aide, mais seulement dans ses limites. Je vois ce genre de paix intérieure dans notre Seigneur et dans l’apôtre Paul, même dans les moments de grandes demandes ou de beaucoup de stress.

(3) Les principes que Moïse apprit de Jéthro sont applicables à chaque Chrétien, qu’il soit dirigeant ou pas. Les principes que nous avons appris de Jéthro sont des principes de gérance. Que nous ayons une position de dirigeant dans l’église ou non, la plupart d’entre nous avons quelques responsabilités de guides. Les hommes ont des responsabilités de guides dans le mariage. Les mères ont des responsabilités de guides dans la maison. Les femmes chrétiennes qui sont plus âgées que d’autres ont un rôle de guides avec les femmes plus jeunes. Beaucoup de gens ont des rôles de guides dans leur boulot ou dans la communauté. Dans tout ce qu’on fait nous avons un rôle de guide, les principes que nous trouvons dans Exode 18 sont applicables.

Au-delà de ça, les principes que nous trouvons dans notre texte s’appliquent à tous les Chrétiens, car nous sommes tous des serviteurs du moment, des dons, et des opportunités que Dieu nous a données. En d’autres mots, nous devons accepter la responsabilité dans nos vies, ce qui implique gérer ces choses dont Dieu nous rendit serviteurs. De différentes façons, notre jugement devant le siège du Christ (1 Cor. 3:12-15) sera une évaluation par notre Seigneur de notre gestion de ce qu’Il nous a confié. Fréquemment dans les Evangiles, il y a un portrait de serviteurs de Dieu Lui rendant des comptes (Matt. 25:14-30). Si nous étions de bons serviteurs, nous devrions être de bons gestionnaires, de notre temps, de nos dons et capacités, et de nos opportunités données par Dieu.

Pratiquement parlant, une bonne gestion est nécessaire pour notre survie spirituelle dans une culture qui semble être confinée sur l’ « autoroute ». Pour certains Chrétiens, il y a un besoin de contrôler nos ministères, pour qu’ils soient plus efficaces et qu’ils ne nous dépouillent pas de l’accomplissement de nos responsabilités personnelles et privées. Certains ministères sont dans un tel état que notre monde privé est en train de s’effondrer. Pour d’autres, il y a un besoin désespéré de regagner contrôle de nos vies privées et personnelles pour que nous puissions accomplir les ministères publics que Dieu nous a donnés. Il y a d’innombrables Chrétiens dont les ministères sont non-existants parce qu’ils sont écrasés par d’autres pressions. Dans les deux cas, nous avons besoin de reprendre le contrôle de nos vies et de nos ministères.

L’aptitude de gestion n’est pas innée, mais elle est apprise. Les bons dirigeants ne sont pas nés, ils sont faits. Moïse fut appelé à guider les Israélites, mais même avec des années d’éducation en Egypte et d’expérience pratique, Moïse avait encore beaucoup à apprendre. Ça, ça devrait encourager ceux d’entre nous qui croyons que l’administration n’est pas notre fort. Apprenons de Moïse que nous pouvons devenir de meilleurs gestionnaires, meilleurs administrateurs, et meilleurs dirigeants.

Pour finir, considérons plusieurs pas initiaux qui pourraient nous aider à nous mettre en route sur le chemin de devenir de meilleurs dirigeants et gestionnaires.

(1) Trouvez un Jéthro. Ceux qui ont des ministères hors de contrôles pourraient, comme Moïse, ne pas réaliser leurs difficultés. Dieu donna à Moïse un Jéthro pour lui signaler ses problèmes. Heureusement, Dieu m’a donné un Jéthro, un cher ami et frère chrétien, qui me montra le désordre de ma vie, et qui gentiment me poussa à regagner contrôle. Si vous n’avez pas d’ami comme ça, cherchez-en un.

(2) Déterminez pieusement les choses qui devraient être sous votre contrôle, mais ne le sont pas, et demandez à Dieu de vous permettre de résoudre le problème.

(3) Déterminez les dons que Dieu vous a confiés, et réfléchissez à la meilleure façon de les utiliser pour le royaume de Dieu.

(4) Etablissez des buts pour votre vie, et formulez un plan pour les réaliser avec la grâce de Dieu. Dieu pourrait superbement intervenir pour changer ces plans, mais c’est mieux d’avoir un plan qu’on puisse changer que de n’en avoir aucun.

(5) Etablissez un plan pour à la fois votre monde privé et votre ministère public, et prenez une décision de ne pas les négliger.

(6) Evaluez les priorités qui vont gouverner les choses que vous allez faire et celles que vous allez refuser. De toutes les choses que vous pourriez faire, cherchez à identifier et à finir celles que vous devriez faire.

(7) Cherchez à différencier entre les difficultés et la vocation de votre vie ; Minimisez le premier et maximalisez le dernier.

(8) Facilitez le travail des autres, spécialement en les encourageant et en les équipant pour faire ce qu’ils font de mieux. En autres mots, commencez à agir comme un Jéthro pour les Moïses autour de vous.

(9) Désirez grandir à la fois dans votre foi et votre humilité. La foi est exigée pour croire que Dieu vous permettra de faire ce qu’Il vous demande. La foi est aussi exigée pour vous permettre de laisser aux autres ce que vous ne devriez pas faire. L’humilité vous empêchera de faire confiance à vous-même, et vous empêchera de recevoir des accolades pour ce que Dieu a fait. Elle vous permettra aussi de résister les suggestions flatteuses que vous êtes la seule solution d’un problème.


185 I might as well confess that after I decided on the title “The Tyranny of the Urgent” for this chapter, I was tempted to change the title of the messages on chapters 16 and 17 to be: “The Tyranny of the Urges.”

186 Gordon MacDonald, Ordering Your Private World (New York: Oliver Nelson, 1984), pp. 13-18.

187 While this expression (“send her away”) can be used as a technical term for divorce, it is obviously used in its neutral sense here. Gispen informs us of Calvin’s explanation: “Calvin believed that Moses took Zipporah and her two sons with him to Egypt, but that he had allowed them to visit Jethro during the wilderness journey; Jethro then brought them back to Moses. The expression ‘after sending her away’ argues against this view, but it also contradicts the idea that Zipporah voluntarily left in anger to return to her father after the circumcision of her son. Moses had sent them away, and Jethro wanted to return them to Moses, now that the situation for Moses and Israel seemed to be more hopeful than Zipporah might have anticipated.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 173.

188 Jethro had good reason to be upset with Moses. He did not tell him of the call of God, nor of the real purpose of his return to Egypt, which would have endangered his daugher and grandchildren. Neither does it seem that he asked Jethro’s permission to send his family back to the land of Midian. To top matters off, Moses seemed to be in no hurry to call for his family, once the dangers of Egypt were a thing of the past.

189 The impression I gain from the text is that Jethro did not send word to Moses of his arrival until he was almost to the camp of Israel. Moses, therefore, would have been taken largely by surprise by the arrival of his family. Further explanation will reveal why.

190 On initial reading, one would tend to conclude that Moses took Jethro into his tent, in the Israelite camp, but the text tells us that Moses had gone out to meet Jethro. It was there, it would seem, that Moses kissed Jethro, and then entered into Jethro’s tent, to share what God had done for Israel. It is no wonder then, that it is not until the next day, when Moses is entertaining Jethro at his own tent that the administrative and ministerial nightmare is spotted by Jethro. One can learn a lot by a visit to the home of another.

191 Jethro is identified in verse 1 as “the priest of Midian.” This seems to signal the fact that he was not just a priest, but one of the most prominent (if not the most prominent) leaders. A similar situation can be found in John chapter 3, where Nicodemus is called “the teacher of Israel” (v. 10, cf. v. 1). Cole, observes: “The whole scene is typical of eastern courtesy. Both men are now great chiefs in their own right, and behave accordingly.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 138.

192 Cole writes: “This may not be true monotheism (the belief that there is only one god), but it certainly leads to monolatry (the worship of one god to the exclusion of others) as a logical sequence. … Was Jethro ‘caught up’ into the worship of YHWH, a ‘new convert,’ as doubtless others were later? Or had he already known and worshipped YHWH previously? Jethro’s own words here seem to favour the view that YHWH was a new god, as far as he was concerned.” Cole, p. 139.

193 Davis reminds us that, “Jethro must be considered unique, for it is clear from Scripture that the Midianites generally were idolaters (cf. Num. 25:17-18; 31:16).” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 188.

194 It occurred to me that Jethro may have been inspired to reunite Moses with his family because he became aware of the fact that Moses was now heading toward Canaan without his family. After the exodus of Israel from Egypt, Moses kept getting closer and closer to Midian and to his family. All during this time, the hopes of Moses’ family of being reunited with him were rising. If reports now placed Moses at locations which were growing more distant, one can see how Jethro would have been motivated to seek Moses out and to renite him and his family. Jethro could have feared that Moses would actually lead Israel into the promised land without taking his family along. Moses might have rationalized that this would be the “safest” thing to do. All of this is conjecture, but it is within the realm of possibility.

195 Davis, p. 187.

196 I believe that Davis is wrong when he concludes that Moses was wrongly involving himself here with civil disputes and judgments, rather than spiritual matters. He writes, “Apparently a good deal of Moses’ time was devoted to civil problems judging from the language of verse 13. … As Jethro sized up the situation he rightly concluded that Moses could not exercise effective leadership if he were constantly bogged down with civil matters.” Davis, p. 188.

197 The sluggard’s “lion in the road” is not (as I first supposed) a weakly fabricated excuse, which is easily seen through (there were lions in Israel in those days), but a compelling excuse. If there was a lion in the road, who in their right mind would go outside? Thus, the sluggard’s mind is always searching for compelling reasons for inaction.

198 The fact that Moses was occupied with the task of settling disputes is seen in Exodus 18:16 and Deuteronomy 1:12.

200 Especially 2 Corinthians, chapters 4-7, where Paul’s ability to endure under opposition and adversity is the result of his sense of direction and calling, and from the inner strength which comes from the renewal and growth of the inner man.

14. La Vénération d’Israël (Exode 20:1-7)

Introduction

L’importance des trois premiers des Dix Commandements ne peut pas être surestimée. Leur récapitulation de notre Seigneur est donnée dans les Evangiles :

« L'un d'entre eux, un enseignant de la Loi, voulut lui tendre un piège. Il lui demanda:

   ---Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand?

   Jésus lui répondit:
   ---Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée.

   C'est là le commandement le plus grand et le plus important. » (Matthieu 22:35-38)

Si le premier, le plus important commandement de la Loi est d’aimer Dieu, et aimer Dieu est expliqué plus complètement dans les trois premiers commandements, nous traitons avec la raison même de la Loi dans cette leçon. Nous pouvons dire alors, que notre étude est cruciale parce ce que le test traite avec la priorité numéro une de l’homme – l’adoration de Dieu.

Parce que l’adoration de Dieu est principale, la fausse adoration est un des plus grands maux que l’homme peut pratiquer. Le culte des idole est un problème sérieux, et pas seulement pour les Israélites du temps de l’Ancien Testament. La dernière phrase de la première épître de Jean (1 Jean 5:21) est un avertissement contre le culte des idoles. Celui-ci est dangereux car il implique l’adoration de démons (1 Cor. 10:20 ; Deut. 32:17), et parce que nous pouvons le faire pensant qu’en fait nous adorons Dieu (Exode 32:1-6 ; 1 Rois 12:28-30).

Un des meilleurs livres écrits ces dernières années est Loving God, par Chuck Colson. Dans l’introduction de ce livre, Colson décrit sa tentative d’apprendre d’après d’autres Chrétiens ce que ca veut dire d’aimer Dieu :

« Le commandement le plus grand de tous, Jésus dit, est ‘Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée’ » J’aurai mémorisé ces mots mais je n’ai jamais vraiment pensé à ce qu’ils voulaient dire en termes pratiques ; Comment appliquer ce commandement ? Je me demandais si d’autres avaient des sentiments similaires. Alors j’ai demandé à des Chrétiens plus expérimentés comment ils aimaient Dieu.

… L’effet cumulatif de mon sondage m’a convaincu que la plupart d’entre nous, déclarés Chrétiens, ne savons pas vraiment comment aimer Dieu. Non seulement nous n’avons même pas pensé à ce que le plus grand commandement veuille dire dans notre existence au jour le jour, nous ne lui avons pas obéi.223

Cela révèle une autre raison pour laquelle notre texte est si important. Non seulement est aimer Dieu notre priorité la plus haute, mais cela en est une dont la réalisation n’est pas bien comprise. La plupart des Chrétiens bien pensants pourraient être capables de vous dire qu’aimer Dieu est le devoir le plus important de l’homme, mais ils ont des problèmes avec la question pratique de comment un tel amour est exprimé.

Il y a une autre raison pour laquelle notre texte est si important aux Chrétiens vivant dans le monde du 20ème siècle. Les avertissements que nous trouvons dans Exode (et en fait dans le Vieux Testament tout entier) concernant l’adoration d’autres dieux et d’idoles semblent être totalement sans rapport. Nous nous sentons aussi en sécurité en écoutant ces paroles que les Chrétiens quelques fois écoutent d’un évangéliste qui prêche le message de l’Evangile – qui, nous pensons, ne s’applique plus à nous.

Une telle conclusion rapide et mal-fondée, comme ça a été signalé par ceux qui avaient pensé plus attentivement à ces choses. Considérez par exemple, ces mots du crayon d’Herbert Schlossberg : « Mais n’importe qui avec une hiérarchie des valeurs a placé quelque chose à son sommet, et quoi que ce soit est le dieu qu’il sert. L’Ancien et le Nouveau Testament appellent de tels dieux, des idoles, et fournissent suffisamment de raisons pour affirmer que les systèmes qui leur donnent de la dépendance sont des systèmes religieux. »224

Le culte des idoles dans son sens large est bien comprit comme n’importe quelle substitution de ce qui est créé pour le créateur. Les gens peuvent adorer la nature, l’argent, l’homme, l’histoire ou les systèmes sociaux et politiques au lieu du Dieu qui les a tous créé. Les auteurs du Nouveau Testament, en particulier, reconnaissaient que la relation n’a pas besoin d’être explicitement une adoration d’un culte ; un homme peut placer n’importe qui ou n’importe quoi au sommet de la pyramide des valeurs, et c’est finalement ce qu’il sert. La finalité de ce service affecte profondément comment il vit. Quand la société autour de lui se détourne aussi de Dieu vers les idoles, c’est une société idolâtres et donc en route pour la destruction.225

La société occidentale, en se détournant de la foi chrétienne, s’est tournée vers d’autres choses. Ce processus est communément appelé sécularisation, mais qui transmet seulement l’aspect négatif. Ces mots impliquent le fait de se détourner de l’adoration de Dieu en ignorant le fait que quelque chose l’a remplacée. Même les athées sont normalement idolâtres, comme Niebuhr disait, parce qu’ils élèvent certains « principes de cohérence » au sens central de la vie et c’est ce qui fournit alors la concentration de l’importance pour cette vie. Le principe de cohérence de Niebuhr correspond à ce que nous faisions référence plus haut, le sommet de la hiérarchie des valeurs. Tous ces principes qui substituent pour Dieu illustrent le concept biblique de l’idole. Ce livre est en gros l’exploration des formes que ces idoles prennent dans l’Amérique de la fin du vingtième siècle… Notre raisonnement, alors, est que le culte des idoles et ses concepts associés fournissent un meilleur environnement pour nous, pour comprendre notre propre société, que de suivre d’autres alternatives.226

Dave Hunt et T. A. McMahon, dans leur dernier livre, La Séduction du Christianisme, ont un chapitre intitulé, « Le Culte des Idoles Christianisée? »227 Quelqu’un pourrait continuer indéfiniment avec les évidences que notre société est devenue fétichiste, mais nous verrons cela plus clairement en avançant dans la leçon.

Quelques Définitions Cruciales

Les prohibitions que nous allons étudier exigent une compréhension du sens de Dieu, « dieux », et « idoles ». Ces termes semblent si communs que nous pouvons penser qu’une définition de chaque n’est pas nécessaire. J’en ai conclu que c’est seulement quand ces termes sont définis que nous pouvons comprendre le sens des trois commandements que nous allons étudier.

LES DIEUX : quand la Bible parle de « les dieux », il y a plusieurs caractéristiques communes à tous. Ce sont ces caractéristiques qui nous permettent de définir les « dieux » un peu génériquement.

Premièrement, les « dieux » sont l’objet de l’adoration et du service de l’homme. « Les dieux » ont une certaine autorité et une obligation sur les hommes, que les hommes reconnaissent par leur célébration et leur service. La puissance de cette créance sur les hommes est vue par le prix que les hommes sont prêts à payer pour adorer leurs dieux. En certaines occasions, les païens effectivement offraient leurs enfants comme sacrifices aux dieux. La valeur attribuée aux dieux, dans beaucoup de cas, est donc extrêmement élevée.

Deuxièmement, les « dieux » sont des êtres super humains, possédant des pouvoirs bien plus grands que les hommes. Les pouvoirs que les dieux possèdent sont restreints dans certains aspects de la vie. Un certain Dieu peut avoir contrôle sur la fertilité, pendant qu’un autre aura contrôle sur la pluie ou la productivité agriculturale, et encore un autre aura contrôle sur la guerre (comme quand Goliath maudit David aux noms de ses dieux (1 Samuel 17:43). La plupart des dieux opèrent dans certaines limites géographiques (souvent, les frontières d’un pays ou d’un empire, Juges 10:6 ; 2 Rois 17:27-31 ; 18:33-35). Dans l’Ancien Testament, nous voyons des « dieux des montagnes » séparés des « simples dieux » (1 Rois 14:23,28).

Les dieux étaient adorés pour des raisons pratiques. Les dieux ne sont presque jamais adorés pour leur beauté intrinsèque ou leur bonté, mais pour ce qu’ils contrôlent. Les dieux hostiles, capricieux sont adorés pour apaiser leur colère et éviter le déversement de leur furie. D’autres sont adorés largement pour les pouvoirs qu’ils possèdent ainsi que pour les bénéfices qu’ils produisent. En d’autres mots, les dieux sont vus par leurs sujets comme des moyens pour arriver à leurs fins. Il n’est pas étonnant que l’adoration de faux dieux soit appelée de la « débauche » dans la Bible. La relation entre les hommes et les dieux est très semblable à la prostitution. Un prix est payé et un service est rendu, mais il n’y a certainement pas d’amour entre les deux parties.

Troisièmement, les « dieux » sont rarement adorés seuls, mais dans la pluralité. L’adoration païenne veut presque toujours dire une pluralité de dieux. Plus d’un dieu est assumé. Donc les Philistins assumèrent qu’Israël fut délivré des Egyptiens par ses dieux (pluriel, 1 Samuel 4:8), plutôt que par son Dieu (singulier). Il y a une raison plutôt évidente pour que ces païens aient besoin de plusieurs dieux. Puisque chaque Dieu était limité dans son pouvoir et sa fonction, un Dieu différent devait être servit et adoré pour chaque résultat désiré. Un Dieu de guerre doit être adoré pour recevoir une grande force militaire ; un Dieu de fertilité était cru pour produire des enfants ; etc. Alors, les païens avaient déjà tendances à rechercher un nouveau Dieu, qui pourrait produire encore plus de bénédictions (Actes 17:23). Même aujourd’hui, un peuple polythéiste (servant plusieurs dieux) va souvent joyeusement ajouter un nouveau Dieu à leur panthéon de dieux. Après tout, quel mal que ça peut faire ?

Quatrièmement, les « dieux » des religions païennes sont crées par les hommes. Il y a quelques années, n’importe quoi qui avait un tampon « fabriqué au Japon » étaient considérés comme de pâles imitations en comparaison de choses faites aux Etats-Unis. J’ai tendance à penser aux dieux des païens comme ayant un tampon « Fabriqué par les hommes », parce qu’ils furent créés par l’homme, formés à son image, définis selon les préférences et les désirs de l’homme.

En Inde, il n’est pas surprenant de voir que les dieux des gens dans les régions appartenant à des tribus sont des dieux-cobras, singes ou tigres. Dans ces régions intérieures, vous ne vous attendriez pas a trouver des tribus primitives adorant un dieu-requin par exemple. (Cependant, vous ne seriez pas surpris de trouver un peuple marin adorant un dieu-requin). Les dieux que les hommes adorent sont donc ceux qui représentent leurs espoirs et leurs craintes. Une revue brève des dieux de l’Egypte ancienne montrerait la même tendance.

La Bible révèle justement le fait que les dieux du peuple sont le produit de leur imagination et la création de leurs mains (Ésaïe 2:8 ; 17:8 ; 37:19). Les dieux des païens pourvoient à leurs désirs. Les faux dieux et les idoles sont choisis à la place du vrai Dieu, et cela par un choix d’adorer le Dieu qu’ils veulent, comme le premier chapitre de Romains nous apprend clairement.

LES IDOLES : Puisque les dieux sont des fabrications de l’homme, il n’est pas étonnant que le culte de faux dieux utilise presque toujours des idoles. Pendant qu’il y ait un nombre de termes utilisé en référence d’idoles,228 il y a certaines caractéristiques communes que toutes les idoles possèdent.

Premièrement, une idole est utilisée pour représenter un dieu particulier. Cette idole est presque toujours faite par les hommes, plus souvent portant l’image d’une partie de la création. Cela pourrait être un objet inanimé (le soleil, les étoiles, une pierre) ou une créature vivante (un taureau, un poisson, un serpent). L’idole ne représente pas nécessairement le dieu lui-même, mais peut représenter la puissance de ce dieu. Les idoles sont abusées, le plus souvent pour représenter des dieux païens (Ésaïe 42:17), mais d’autres fois elles sont utilisées pour représenter le seul vrai Dieu (Exode 32:1,4,8 ; 1 Rois 12:28).

Deuxièmement, les idoles sont souvent vues comme étant la localisation de la présence et du pouvoir d’un dieu particulier. Pendant qu’une idole puisse être initialement conçue pour être une représentation d’un Dieu, elle peut souvent arriver à être vue comme étant le Dieu lui-même. Car tous les dieux des peuples sont des idoles.

« Car tous les dieux des peuples ne sont que du néant,
      alors que l'Eternel a fait le ciel. » (1 Chro. 16:26 ; Ps. 96:5)

Donc, où que l’idole soit, le dieu est pensé être présent. Dans ce cas l’idole devient plus qu’un moyen d’adorer un dieu, elle devient l’objet du culte – le dieu lui-même (Ésaïe 42:17). Non seulement l’idole devient l’endroit de la présence du dieu, mais elle devient aussi la puissance du dieu. L’idole devient le moyen de déchaîner les pouvoirs magiques du dieu. Par sa présence et ses propres manipulations magiques, l’idole est cru être capable de produire le résultat désiré. L’idole fonctionne comme un genre de « patte de lapin ». Cela peut être vrai d’une idole d’un faux dieu autant qu’une idole du vrai Dieu. Donc, le coffre de l’alliance fut emmené à la guerre comme un instrument presque magique, qui pouvait assurer les Israélites d’une victoire militaire (1 Samuel 4:3 ; 2 Rois 18:4).

DIEU : Le Dieu d’Israël peut être mieux vu ici en contraste aux « dieux » des païens.

« Premièrement, pendant que les « dieux » des païens sont nombreux, il n’y a qu’un Dieu d’Israël. Pendant que les religions païennes sont presque toujours polythéistes (plusieurs dieux), la religion d’Israël était monothéiste (un Dieu). Dieu ne voulait pas partager Sa gloire avec d’autres. Le Livre de Genèse nous a déjà informé que Dieu est le Créateur de l’univers. Exode déclare que Dieu est le Créateur d’Israël. Il n’y a donc aucun autre dieu excepté le seul vrai Dieu d’Israël. La confession d’Israël fut donc,

« Ecoute, Israël, l'Eternel est notre Dieu, le seul Dieu. » (Deut. 6:4)229

Deuxièmement, pendant que les dieux du royaume des païens sont limités par leurs pouvoirs et leurs territoires d’activité ou d’influence, Dieu est omnipotent, et contrôle tout aspect de la vie. C’est précisément pourquoi Israël avait besoin de faire confiance à Dieu seul, alors que les païens trouvaient nécessaire de servir beaucoup de dieux. Parce que Dieu contrôle tout aspect de la vie de Son peuple, aucun autre dieu en plus de Lui n’est nécessaire.230

Troisièmement, pendant que les dieux semblent avoir besoin d’être poussés à agir, le Dieu d’Israël est un initiateur. Ce fut Dieu qui appela Abraham et fit l’alliance avec lui. De même, ce fut Lui qui agit pour libérer Israël de son esclavage en Egypte. Dieu prit même l’initiative en donnant Sa Loi à Israël. Le travail d’Israël fut d’obéir aux ordres et initiatives de Dieu. Les païens devaient pousser leurs faux dieux impuissants, sans vies à agir.

Quatrièmement, alors que la nature des dieux païens est comme celle de créatures, pouvant donc être représentée par des formes physiques (idoles), la nature du Dieu d’Israël est essentiellement spirituelle, ne pouvant être représentée par aucune forme terrestre ou céleste. Quand Dieu apparut à Israël sur la montagne, Il ne prit aucune forme, et Il ne put être représenté par aucune forme.

« L'Eternel vous a parlé du milieu du feu, vous avez entendu ses paroles, mais vous n'avez vu aucune forme; il n'y avait qu'une voix…

---Vous prendrez bien garde à vous-mêmes, car vous n'avez vu aucune forme le jour où l'Eternel vous a parlé au mont Horeb du milieu du feu.

   N'allez pas vous corrompre en vous fabriquant des idoles, des figures ou des représentations quelconques, d'après le modèle d'un homme ou d'une femme,

   ou le modèle de quelque animal vivant sur la terre, celui d'un oiseau volant dans le ciel

   ou celui d'un animal qui se meut à ras de terre ou encore d'un poisson nageant dans les eaux plus bas que la terre. » (Deut. 4:12,15-18)

Plus que ça, Dieu est l’essence de la perfection, rien crée par l’homme ne pourra jamais rendre justice à symboliser la perfection de Dieu. La création dans sa totalité réfléchit le pouvoir de Dieu ainsi que sa nature divine (Romains 1:20), mais les choses créées sont toujours inférieures au créateur. Dieu se révéla aux hommes par Sa parole (la Loi), par Son peuple (Exode 19:6), et par Ses actions (l’exode d’Egypte, et la scène fantastique au mont Sinaï), mais Sa révélation finale et complète de Lui-même serait en la personne de Son Fils (Jean 1:1-18 ; Hébreux 1:1-4). L’absence d’images visuelles révèle des multitudes sur la grandeur de notre Seigneur. L’arche, survolé par le chérubin, était vide. Rien d’autre que le Fils de Dieu ne pouvait complètement et definitivement révéler Dieu aux hommes.

Cinquièmement, alors que les dieux païens étaient vénérés pour ce qu’ils étaient pensés capables de faire, Dieu est vénéré pour Qui Il est. Le culte païen était matérialiste, la vraie adoration voit Dieu comme la grande Récompense, pas seulement comme celui qui gratifie. Satan ne pouvait concevoir aucune autre explication pour l’adoration de Job, la raison pour laquelle Dieu bénit tellement cet homme (Job 1:8-12). Alors, Dieu éprouva Job, retira ces bénédictions, pour montrer à Satan qu’Il était digne de l’adoration de l’homme, même quand Il envoyait l’adversité dans les vies de Son peuple. De nombreux Psaumes sont les louanges d’hommes qui sont dans la misère, et pourtant qui persistent à louer le Seigneur comme étant Celui Qui est toujours digne de louanges.

Comprendre les caractéristiques essentielles des « dieux » des païens, leur représentation par les moyens d’idoles, et le gouffre énorme entre ceux-ci et le Dieu d’Israël, nous aidera à comprendre les trois premiers commandements, dans lesquels ces différences doivent être appliquées.

Préface aux Dix Commandements (20:1-2)

Les versets 1 et 2 servent comme préface ou introduction à tous les Dix Commandements, mais ils ont une relation spéciale avec les trois premiers, qui sont le focus de notre étude dans cette leçon. Le verset 1 nous informe que Dieu non seulement grava les commandements sur de la pierre, mais qu’Il les dicta et qu’Israël L’entendit. Ces commandements, Dieu voulait que nous le sachions, vinrent directement de Lui.231 Leur inspiration et leur autorité sont donc aussi indiscutables que cette génération d’Israélites a entendu Dieu parler.

Le verset 2 distingue le Dieu des Israélites de tous les autres dieux qui allaient être interdits. Les actions de Dieu dans l’histoire faites pour Israël sont la base pour tout ce qu’IL allait ordonner. En premier, Dieu rappelle à Israël qu’Il est le Dieu qui a agit dans l’histoire, modifiant la course de l’histoire du monde pour remplir Sa promesse à Abraham et aux patriarches, et pour les délivrer de l’esclavage en Egypte. Aucun autre Dieu ne contrôle l’histoire. Ils, selon les paroles des prophètes, sont produits par les hommes, ils ne soutiennent pas les hommes. Deuxièmement, Dieu agit dans l’Histoire spécialement pour le bénéfice et la bénédiction d’Israël. Dieu délivra Israël, et en fit Son propre peuple.

Les mots de ce verset rappellent aux Israélites que Dieu les a séparés, les distinguant de tous les autres peuples de la terre. Ils seront donc appelés dans les commandements suivants à répondre à la relation exclusive de Dieu avec eux en l’adorant exclusivement, ignorant tous les autres dieux. Il n’est pas étonnant que la relation de mariage soit utilisée métaphoriquement entre Dieu et Son peuple choisi, Israël. Dans les deux, il y a une relation qui exclue les autres. La liberté que Dieu avait donné aux Israélites était la liberté de Le servir (Dieu 4 :23). Les demandes de ce service doivent maintenant être définies dans les commandements. Ces paroles nous rappellent aussi que le service d’Israël devait être motivé par la gratitude pour ce que Dieu avait fait.

Le Premier Commandement (Exode 20:3)

« Tu n'auras pas d'autre dieu que moi. » Avec ces mots, Dieu ordonne une relation exclusive entre Lui-même et Son peuple.232 Le commandement instruit Israël que Dieu ne permettra pas à Son peuple d’avoir d’autres dieux en plus de lui-même. La déclaration est simple et claire, mais que cela voulait-il dire pour les Israélites ? Pourquoi les Israélites auraient-ils été tentés d’avoir d’autres dieux ? Qu’est ce que cette prohibition devait empêcher ? Nos définitions préliminaires de Dieu et des « dieux » nous fournira un indice pour les réponses à ces questions. Il y a trois principales raisons pour lesquelles les Israélites furent donnés ce premier commandement :

Premièrement, l’histoire d’Israël démontre leur tendance vers les faux cultes. Les Israélites cherchaient fréquemment à servir d’autres dieux en plus de Yahvé, Qui parle dans notre texte. Rachel vola les dieux de la maison de son père quand ils s’enfuirent de sa maison (Genèse 31:19). Israël vécut 400 ans en Egypte, un pays qui avait beaucoup de dieux, et les Israélites continuèrent à essayer de les adorer (Josué 24:14 ; 1 Samuel 8:8). Ce fut pour son refus de Dieu qu’Israël fut envoyé en captivité (Ézéchiel 20).

Deuxièmement, avoir d’autres dieux veut toujours dire oublier Dieu (Josué 24:15-16,20 ; 1 Samuel 8:8). A ma connaissance Israël n’a jamais complètement voulu refuser Dieu en ayant d’autres dieux, mais a simplement voulu ajouter d’autres dieux à ceux qu’ils adoraient. L’Ancien Testament indique constamment qu’avoir n’importe quel autre dieu ou dieux constituait refuser Dieu. La relation des Israélites avec leur Dieu est comme celle d’un homme avec sa femme – c’est une relation exclusive qui n’accepte personne d’autre. Donc, se tourner vers d’autres dieux est appelé adultère dans la Bible.

Troisièmement, avoir d’autres dieux est évidence d’un manque de foi en Dieu. Voilà la raison pour laquelle avoir d’autres dieux est égal à refuser Dieu. Je crois qu’il est important que Dieu interdise le culte d’autres dieux, pas d’un autre Dieu. Ce commandement assume que plusieurs dieux seront adorés, pas seulement un. La raison provient de la théologie païenne, chaque Dieu ayant un certain pouvoir (mais restreint) dans un certain domaine. Pour être protéger de tout, les gens devaient servir beaucoup de dieux. Donc, une fois que quelqu’un venait à douter de la souveraineté de Dieu, l’addition d’autres dieux devienait nécessaire pour assurer cette personne qu’elle ne manquerait de rien et serait protégée par ses dieux. Dieu est donc oublié quand d’autres dieux sont adorés, car nous ne réalisons pas qu’Il est suffisant et digne de confiance si d’autres dieux sont nécessaires pour nous rassurer. Ce commandement suggère donc qu’une fois que nous cessons de faire confiance à Dieu dans tous les domaines de notre vie, nous avons totalement cessé de Lui faire confiance, et nous sommes tournés vers « d’autres dieux ».

Pourquoi est-ce qu’Israël serait tenté de servir d’autres dieux en plus du Seul Vrai Dieu ? Premièrement, à cause de la pression sociale de le faire. Le rapport social normal avec les Cananéens gravitait autour de divinités païennes. Les repas et les fêtes faisaient partis des cultes et des sacrifices païens. Il n’était pas étonnant que Dieu ordonne que les Israélites exterminent les Cananéens et leur interdise d’engager des rapports sociaux (sans parler sexuels) avec eux. Cela les tenterait d’engager dans des activités interdites d’adoration.

Le Deuxième Commandement (20:4-6)

« Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre.

   Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival: je punis les fils pour la faute de leur père, jusqu'à la troisième, voire la quatrième génération de ceux qui me haïssent.

   Mais j'agis avec amour jusqu'à la millième génération envers ceux qui m'aiment et qui obéissent à mes commandements. » (Exode 20:4-6)

Le premier et le second commandements sont similaires en ce qu’ils traitent avec le sujet de l’adoration d’Israël. Ils sont différents en ce que le premier commandement a des restrictions concernant l’objet du culte (Dieu seul), pendant que le second a des restrictions concernant le moyen d’adorer. Le deuxième commandement interdit l’adoration par des moyens d’ « aides visuelles », plus connus sous le nom d’idoles.233

Puisque nous avons déjà étudié les caractéristiques des idoles, gardons une définition très simple d’une idole : une idole est une représentation symbolique d’un Dieu, déterminé pour l’homme, qui représente souvent la présence et le pouvoir disponible du dieu symbolisé. Il y a plusieurs importantes raisons pour l’interdiction du culte des idoles.

Premièrement, une idole est contraire à la nature de Dieu. Dieu est invisible. Il S’est révélé aux Israélites sans aucunes formes (Deut. 4:12-19). Donc, les formes physiques sont incompatibles avec la nature de Dieu, et ne peuvent être utilisées pour Le représenter.

Deuxièmement, les idoles sont dégradantes pour Dieu, puisqu’il n’y a aucune chose qui puisse faire justice aux perfections du Créateur et le Soutien de l’univers.

Troisièmement, les idoles sont contraires à la nature de la foi. Dans la Bible, la foi est croire en ce qu’il n’est pas visible :

« La foi est une façon de posséder ce qu'on espère, c'est un moyen d'être sûr des réalités qu'on ne voit pas. » (Hébreux 11:1)234

Notre Seigneur reprocha gentiment à Thomas de ne pas croire au témoignage de Sa résurrection sans une preuve visuelle, et prononça des bénédictions sur ceux qui croiraient sans Le voir (Jean 20:29). Ce n’est pas dire qu’il n’y a pas d’évidences visibles de l’existence de Dieu et de Son caractère. Dans le chapitre 1 de Romains, Paul enseigne que ceux qui se sont tournés vers les idoles sont ceux qui ont vu en premier les témoignages de la divinité et du pouvoir de Dieu à travers Sa création (Romains 1:20).

Quatrièmement, les idoles sont contraires au but de Dieu pour l’adoration, qui est de L’adorer en la personne de Son Fils. Dans sa conversation avec la « femme près du puits », Jésus gentiment détourna l’attention de la femme des endroits spéciaux de cultes, et la concentra vers la personne qu’ils devaient adorer par l’Esprit et en vérité (Jean 4:20-24, spécialement v. 24). Dieu interdit intentionnellement l’usage des représentations imparfaites de Lui-même, ayant finalement décidé de Se révéler en le Seigneur Jésus Christ. Je crois que le but final de l’histoire est que tous les hommes se prosterneront devant et adoreront le Fils (Philippiens 2:9-11).

Les conséquences pour violer le deuxième commandement sont sévères:

« … je punis les fils pour la faute de leur père, jusqu'à la troisième, voire la quatrième génération de ceux qui me haïssent. » (Exode 20:5)

Nous pourrions nous demander pourquoi c’est comme ça. Considérez les faits suivants :

(1) La nature de la pénalité est proportionnelle au sérieux de l’offense. Si les conséquences du culte des idoles sont sérieuses, nous devons donc conclure que l’offense est sérieuse.

(2) La punition décrite est le résultat d’un principe d’accusation. Nous sommes des pécheurs par vertu d’être les descendants d’Adam et d’Eve (Romains 5:12-21). Levi, par Abraham, donna une offrande à Melchisédek, et reconnut que la prêtrise de cet homme était plus grande que la sienne (Héb. 7:1-10). Le principe d’accusation veut dire que les enfants partagent les conséquences des actions de leurs pères. Appliqué au culte des idoles, ce péché est passé du père au fils. Ses conséquences viennent par le principe d’imputation.

(3) Cet avertissement signifie que de terribles conséquences pourraient être amener sur les générations futures à cause du culte des idoles. On me dit que la « pluie acide » détruit les forêts en Europe, et que même si la pollution de l’air était arrêtée instantanément et complètement, les résultats dévastateurs de la pollution passée continueraient à détruire les forêts pendant les prochaines 50 années. De façon similaire, les Israélites doivent comprendre le grand mal qu’ils pourraient amener sur leurs descendants en refusant d’obéir le second commandement.

(4) Je crois que la référence spécifique de cet avertissement est à la captivité d’Israël, comme étant le résultat de leur culte des idoles. Il y a beaucoup de passages qui lient la captivité d’Israël à leur culte des idoles et à la fausse adoration.

« L'Eternel ajouta:
   ---Les habitants des villes de Juda et de Jérusalem préparent un complot:

   ils ont commis les même fautes que leurs premiers ancêtres qui avaient refusé d'écouter mes paroles. Eux aussi, ils ont adopté d'autres dieux qu'ils ont adorés; oui, le royaume d'Israël et le royaume de Juda ont transgressé l'alliance que j'avais autrefois faite avec leurs ancêtres.

   C'est pourquoi l'Eternel vous déclare aujourd'hui: Je ferai fondre une calamité sur eux et ils ne pourront pas y échapper: lorsqu'ils m'imploreront, je ne les écouterai pas.

   Alors les habitants des villes de Juda et de Jérusalem pourront aller lancer des appels à leurs dieux auxquels ils offrent des parfums. Mais ces dieux-là ne les sauveront pas lorsqu'ils seront dans le malheur. » (Jérémie 11:9-12 ; Deut. 28:32,41)

« Mais si vous vous détournez, si vous négligez mes ordonnances et mes lois que j'ai établies pour vous, et si vous allez rendre un culte à d'autres dieux et vous prosterner devant eux,

   alors je vous arracherai de mon pays que je vous ai donné, je rejetterai loin de ma vue ce Temple que j'ai consacré pour y être présent, et je ferai en sorte que tous les peuples s'en moquent et ricanent à son sujet. » (2 Chro. 7:19-20)

Nous savons que la captivité de Juda à Babylone dura 70 ans (Jérémie 25:11-12). Assumant qu’une génération est approximativement 20 ans, les conséquences du culte des idoles d’Israël dureraient pendant 3 ou 4 générations. Les évidences semblent alors favoriser la conclusion que la punition spécifique dans le verset 5 dans le chapitre 20 d’Exode est la captivité à Babylone.

(5) La bonne nouvelle est que Dieu annule la malédiction du second commandement de l’alliance mosaïque par la promesse de la nouvelle alliance. Le prophète Jérémie prédit la venue de la nouvelle alliance, au moment où le principe d’imputation (concernant les péchés des pères) sera mis de coté :

« Et, comme j'ai veillé sur eux pour les déraciner et pour les renverser, pour les ruiner et les détruire et pour leur faire du mal, je veillerai sur eux pour construire et pour planter, l'Eternel le declare.

   En ce temps-là, on ne dira plus ce proverbe: «Les pères ont mangé des raisins verts mais ce sont les dents des enfants qui en sont abîmées.»

   Mais chacun périra pour son propre péché. C'est celui qui mangera des raisins verts qui en aura les dents abîmées.

   « Mais des jours vont venir,
      déclare l'Eternel,
      où moi, je conclurai avec le peuple d'Israël
      et celui de Juda.
      une alliance nouvelle

    Elle ne sera pas comme celle que j'ai conclue avec leurs pères
      quand je les ai pris par la main
      pour les faire sortir d'Egypte,
      car cette alliance-là, ils l'ont rompue,
      alors que moi j'étais leur suzerain,
      l'Eternel le déclare.

    Mais voici quelle alliance
      je vais conclure avec le peuple d'Israël:
      Après ces jours,
      déclare l'Eternel,
      je placerai ma Loi au plus profond d'eux-mêmes,
      je la graverai dans leur cœur;
      moi, je serai leur Dieu,
      eux, ils seront mon peuple.

    Ils n'auront plus besoin de s'enseigner l'un l'autre,
      en répétant chacun à son compagnon ou son frère:
      Il faut que tu connaisses l'Eternel!
      Car tous me connaîtront,
      des plus petits jusqu'aux plus grands,
      l'Eternel le déclare,
      car je pardonnerai leurs fautes,
      je ne tiendrai plus compte de leur péché. » (Jérémie 31:28-34)

Le principe d’imputation n’est pas seulement mis de coté (concernant les conséquences du péché), il est appliqué positivement pour que, comme les péchés des pères rendaient leurs enfants des pécheurs, maintenant la justesse de Jésus Christ rendra tous ceux qui croient en Lui, par la foi, justes. Pas étonnant que la prophétie de Jérémie puisse promettre que Dieu ne se rappellera plus des péchés d’Israël !

Le Troisième Commandement (20:7)

« Tu n'utiliseras pas le nom de l'Eternel ton Dieu pour tromper, car l'Eternel ne laisse pas impuni celui qui utilise son nom pour tromper. » (Exode 20:7)

Si le premier commandement traite avec l’objet de notre adoration, et le second avec les moyens de notre adoration, le troisième traite avec notre adoration verbale de Dieu.235 Pour déterminer le sens de ce commandement, nous devons d’abord comprendre le sens de deux choses : Premièrement, le concept du « nom du Seigneur », et deuxièmement, le sens du terme « tromper ». Les deux expliqués par Kaiser : « Alors, qu’est ce qui est impliqué dans le « nom » du Seigneur ? Son nom inclut : (1) Sa nature, Son être, et Sa personne (Ps. 20:1 ; Luc 24:47 ; Jean 1:12 ; Apocalypse 3:4), (2) Son enseignement et Ses doctrines (Ps. 22:22 ; Jean 17:6,26), (3) Ses conseils éthiques et moraux (Mic. 4:5). »236

Le « tromper » ou « decevoir » pour lesquelles le nom du Seigneur pourrait être utilisé : (1) Pour confirmer quelque chose qui est faux et déloyal, (2) pour remplir les trous dans nos discours ou prières, (3) pour exprimer une surprise, et (4) pour utiliser ce nom sans but précis ou sans une bonne raison pour son utilisation, que ce soit en prière, dans un contexte religieux ou distraitement invoqué comme dire les grâces à table quand le cœur n’y est pas, sans gratitude. Si le nom du Seigneur est utilisé à la légère, que ferons-nous en périodes de grande détresse ? Proverbes 18:10 déclare,

« L'Eternel est comme un donjon bien fortifié:
      le juste y accourt et il y est en sécurité. »237

Contrairement à la conception populaire de ce commandement, bien plus que des jurons sont interdits. Puisque le nom de Dieu est directement lié à Son caractère, abuser Son nom reflète mal sur Son caractère. Pour illustrer cela à l’extrême, pensez à ce que cela suggèrerait si beaucoup d’Américains appelaient leurs chiens « Reagan » ou « Ronald ». L’usage commun de ce nom diminuerait la dignité du président des Etats-Unis et de sa position. Alors, de même, l’usage commun du nom de Dieu diminue la sainteté de Son caractère.

Les Israélites de l’ancien temps étaient si attentifs à éviter de violer ce commandement, qu’ils refusaient même de prononcer le nom sacré de Dieu. Beaucoup de gens aujourd’hui sont allés à l’autre extrêmité. Ils semblent croire que le plus souvent ils prononcent Son nom, le plus d’amour ils montrent à Dieu et le plus spirituel ils sont parce qu’ils le font. Ainsi, le nom du Seigneur est constamment prononcé dans les conversations de tous les jours. Cela est sans doute vu comme un témoignage de leur foi, fournissant la possibilité d’une opportunité de parler de Dieu avec des amis qui ne sont pas sauvés ou des voisins. Mais si on arrive au point où le nom du Seigneur nous sort de la bouche sans être inciter par notre esprit, alors il devient une déception et une parole qui ne veut rien dire, qui diffame le caractère de Dieu. Ce danger est résumé : « … le Troisième Commandement… interdit l’utilisation commune du nom divin pour cacher la pauvreté de pensées et de sentiments ».238

J’ai résumé ce commandement en une interdiction de « rabâcher le nom divin ». C’est l’usage que les hommes font du nom de Dieu pour sanctifier leur conversation, pour ajouter un peu de sainteté ou de piété à leur existence journalière. Le danger est qu’en associant trop Dieu avec ce qui est commun, ça a tendance à profaner le nom et le caractère du Dieu Qui est l’opposé du commun, Qui est totalement différent, mis à part, et sacré. Nous donnons souvent crédit à Dieu (qui peut être Le blâmons) pour nos décisions et nos actions. Nous disons, « le Seigneur m’a conduit à faire ci ou ça », « Dieu m’a dit que c’était la bonne décision ». Ce que cela veut vraiment dire est, « j’ai décidé de faire ça, et j’ai assumé que c’était aussi la volonté de Dieu ». Mais si notre décision était stupide, Dieu devient alors l’auteur d’une mauvaise décision, ce qui est loin d’être un témoignage favorable de Sa puissance et de Sa grandeur. Prenons soin de faire attention comment nous utilisons le nom de Dieu dans notre conversation.239

Conclusion

Nous savons que ces commandements furent donnés au pays Israël, et donc nous nous attendons à ce qu’il y ait des distinctions faites entre la façon dont ils devaient être appliqués par les Israélites et entre la façon dont nous devrions les appliquer aujourd’hui. Permettez-moi de commencer par signaler une différence dangereuse et une similarité importante entre les applications de l’Ancien Testament et celles qui se rapportent au christianisme contemporain.

La différence importante entre notre texte de l’Ancien Testament et le Nouveau Testament est que Dieu S’est maintenant révélé aux hommes en forme humaine, en la personne de Jésus Christ. Remarquez le contraste, entre ces deux passages, un de l’Ancien Testament, l’autre du Nouveau :

« L'Eternel vous a parlé du milieu du feu, vous avez entendu ses paroles, mais vous n'avez vu aucune forme; il n'y avait qu'une voix… ---Vous prendrez bien garde à vous-mêmes, car vous n'avez vu aucune forme le jour où l'Eternel vous a parlé au mont Horeb du milieu du feu.

   N'allez pas vous corrompre en vous fabriquant des idoles, des figures ou des représentations quelconques, d'après le modèle d'un homme ou d'une femme, » (Deut. 4:12, 15,16a)

« A bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes.

  Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c'est par son Fils qu'il nous a parlé. Il a fait de lui l'héritier de toutes choses et c'est aussi par lui qu'il a créé l'univers.

  Ce Fils est le rayonnement de la gloire de Dieu et l'expression parfaite de son être. Il soutient toutes choses par sa parole puissante et, après avoir accompli la purification des péchés, il siège dans les cieux à la droite du Dieu suprême. » (Héb. 1:1-3a)

La différence est que dans Sa révélation de Lui-même à Israël dans l’Ancien Testament, Dieu ne prit pas de forme physique, mais quand Il se révéla à Israël dans le Nouveau Testament, Il prit la forme d’un homme (aussi Philippiens 2:6-8), qui révéla l’invisible Dieu aux hommes en un Dieu-homme parfait. L’interdiction du culte des idoles dans l’Ancien Testament était une préparation pour la révélation parfaite de Dieu en Christ dans le Nouveau.

Un de mes amis m’a dit qu’un maitre de l’école du dimanche demanda à son fils de faire un dessin de Dieu. Le petit gamin fut absolument correct de donner au maitre une feuille blanche, car Dieu ne peut être vu et donc ne peut être dessiné. Dans le Nouveau Testament, nous pouvons faire un dessin de Dieu en faisant un dessin du Christ. Bien sûr nous n’avons pas de photos de notre Seigneur et donc le résultat est le même. La différence entre une feuille blanche et un dessin parfait illustre la différence entre l’interdiction du culte des idoles de l’Ancien Testament et la révélation du Christ dans la révélation du Nouveau Testament comme une image de Dieu.

Je dois vous dire, mes amis lecteurs, qui que vous soyez, qu’il n’y a qu’une façon pour vous d’adorer Dieu aujourd’hui, et c’est en L’adorant en la personne de Son Fils, Jésus Christ. Ceux qui essaieront d’adorer Dieu de n’importe quelle autre façon délaisseront le Seul vrai Dieu, et le seul chemin du salut. Si vous voulez adorer Dieu, vous devez adorer Christ, pas comme Celui qui était comme Dieu, mais comme Celui Qui est Dieu, qui mourut à votre place, et fut ressuscité, pour que vous puissiez être sauvé en Lui.

La similarité frappante entre les commandements de l’Ancien Testament concernant le culte et l’enseignement du culte du Nouveau Testament est cela : ils sont tous entièrement basés sur la foi. Tellement souvent nous entendons dire que la Loi est une question de travaux, et que le salut est une question de foi. Mais la seule façon que quelqu’un puisse respecter les commandements est par la foi. Obéissance à la Loi exige la foi. Pour adorer Dieu seul, on doit Lui faire totalement confiance, on doit totalement Le croire capable de subvenir et de protéger Son peuple. Pour vénérer Dieu sans images, on doit croire en Sa parole seule, sans soutiens visuels. Dans les deux Testaments, l’Ancien et le Nouveau, l’obéissance n’est possible que sur la base de la foi. Certaines choses ne changent jamais. La foi est une de ces choses-là.

Le vrai problème alors, entre les faux Dieu et le seul vrai Dieu est cela : Qui devons-nous croire ? Trouver Dieu seul digne de confiance conduit à L’adorer, Lui uniquement, et à Le servir. Trouver Dieu insuffisant et douteux est tourner vers d’autres « dieux » qui feraient ces choses que l’on pense Dieu ne peut pas faire. La question de notre temps est : « En qui ou en quoi croyons-nous vraiment » pour notre salut, pour notre sécurité, et pour nos besoins quotidiens ? Si la réponse à cette question est n’importe qui, ou n’importe quoi, autre que Dieu, nous avons identifié un faux dieu.

Dans beaucoup d’instances, nous avons plus confiance en notre argent qu’en Dieu. Tant que nous avons un compte à la Caisse d’Epargne, nous nous se sentons sécurisés. Quand il n’y a pas d’argent, nous nous inquiètons et paniquons, et faisons tout ce qui est possible pour ouvrir un compte. Le mal ici n’est pas avoir de l’argent, mais compter sur l’argent, plutôt que sur Dieu (1 Timothée 6:17). Il est possible de servir l’argent plutôt que Dieu (Matthieu 6:24).

Dans la culture américaine d’aujourd’hui, j’ai bien peur que le « Dieu » numéro un auquel nous faisons confiance est le « dieu de nos aptitudes intérieures et cachées ». En un mot, le « dieu » de culture moderne est le « dieu » de soi-même. Gloria Steineim a carrément déclaré, «  par l’an 2000, je l’espère, nous élèverons nos enfants à croire en le potentiel humain, pas en Dieu…240 Pour d’autres, notre confiance est en notre éducation ou en notre position ou en la technologie. Si nous faisons confiance en n’importe quoi d’autre, à part Dieu, nous servons un faux dieu. Nous ne pouvons faire confiance à Dieu et à l’argent, à Dieu et à la science, mais nous devons croire en Dieu seul, car Dieu ne partage Sa gloire avec personne d’autre.

Notre culture a ses idoles autant que ses « dieux ». Une idole est le symbole qui indique la présence et le pouvoir d’un dieu particulier (que ce soit le vrai Dieu ou un faux « dieu ».) Une idole nous dit, en fait, que Dieu est là. Certains font des hommes des idoles, qui accepteraient à tort l’obéissance et l’adoration des hommes (Matthieu 23:1-12). Quand ces gens sont autour de nous, nous nous sentons plus près de Dieu ou Lui plus près de nous. Une autre idole est le succès. Etant donne l’enseignement de la prospérité qui est si populaire parmi les Chrétiens aujourd’hui, la prospérité est vue comme l’évidence des bénédictions de Dieu et donc de Sa présence dans la vie de celui qui a prospéré. Ils veulent avoir les évidences extérieures de leur dévotion et de leur vertu. Une dernière idole dans l’église chrétienne est la « spiritualité » - ces évidences extérieures qui sont interprétées comme des évidences de dévotion plus grande. Dans la poursuite de la spiritualité, les hommes cherchent à être vus comme étant spirituels plus qu’ils recherchent Dieu. Cela aussi est le culte d’idoles.

Une autre idole, comme J. I. Packer241 l’a bien indiqué, est le culte de l’idole de la théologie déformée et embrouillée. La théologie nous donne un « film » de mots comme s’il venait de Dieu. Jusqu’au point que notre théologie est incorrecte, nous avons déformé Dieu par définition. Donc, que notre culte des idoles soit par un symbole en bois ou un symbole de mots (fausse théologie), ce n’en est pas moins un culte, avec toutes les conséquences qui l’accompagne.

Pris dans leur ensemble, les trois premiers commandements transmettent un message extrêmement important : la priorité de notre relation avec Dieu et notre adoration. Le fait que les trois premiers commandements traitent avec notre relation avec Dieu nous dit que c’est notre priorité la plus importante. Notre estimation de la grandeur de Dieu est proportionnelle à la mesure de notre foi. La mesure de notre estimation de la grandeur de Dieu est aussi proportionnelle à la qualité et à la quantité de notre adoration. La mesure de notre foi est la base de notre obéissance. Apprenons de ces commandements à chercher à comprendre la grandeur de notre Dieu et à vivre dans la lumière de Qui Il est.

Adorer un Dieu, c’est avoir une loyauté suprême dans sa vie à laquelle tous ses instincts, ses passions et ses caprices obéissent. Pour que, comme Luther, on puisse se tenir devant d’autres principautés et pouvoirs du monde extérieur et intérieur et refuser de s’incliner, en disant humblement et sans aucun doute, « Je ne peux rien faire d’autres », c’est à dire, « J’obéis à un pouvoir plus grand que vous tous. »242


223 Charles W. Colson, Loving God (Grand Rapids: Zondervan, 1983), pp. 15-16.

224 Herbert Schlossberg, Idols for Destruction (Nashville: Thomas Nelson Publishers, 1983), p. 5.

225 Ibid, p. 6.

226 Ibid, pp. 6-7.

227 Dave Hunt and T. A. McMahon, The Seduction of Christianity (Eugene, Oregon: Harvest House Publishers, 1985), pp. 149-169.

228 “There are fourteen Hebrew words for idols or images, but … ‘idol’ (v. 3) probably refers to ‘gods of silver or gods of gold’ (Exod. 20:23) as well as images carved from stone, wood, and those that later are made from metal.” Walter C. Kaiser, Jr., Toward Old Testament Ethics (Grand Rapids: Academie Books, 1983), p. 86.

229 This is the translation which my former professor and present fellow-elder and friend, Don Glenn, has suggested. Given the context of the heathen worship of a plurality of gods, I think this is the best translation.

230 Because of this fact, I favor the word “besides” rather than “before” in the rendering of verse 3: “You shall have no other gods besides Me” (emphasis mine). I now understand better why the books of Genesis and Exodus go into such great detail in matters such as the creation of the world and God’s dealings in Israel’s history. It is to underscore His infinite power and His concern with every detail of the lives of His people. In Deuteronomy, God’s promises of His future blessings on Israel are also very specific, covering every area of life, those for which pagans looked to many gods to care for. In the portrayal of the life of Christ in the gospels we also see our Lord’s power evidenced in a great diversity of areas, once again showing that He is all that we ever need, and that we need not place our trust elsewhere for any area of our life.

231 “In Hebrew, words is deliberately connected with the verb spoke with which the verse begins. The whole stress is that these commandments are words of revelation from God … It has well been said that the commandments are God’s nature expressed in terms of moral imperatives: and it is significant that God chose to reveal Himself so, rather than in terms of philosophical propositions.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), pp. 151-152.

232 “This slightly unusual phrase seems also to be used of taking a second wife while the first is still alive. Such a use, of breach of an exclusive personal relationship, would help to explain the meaning here.” Ibid, p. 153.

233 “The Hebrew word …, which stands back of graven image, comes from the root meaning ‘to carve.’ Strictly and originally the word means a sculptured object. But it also became a general term for image, whether graven or molten (Isa. 30:22; 40:19; 44:10; Jer. 10:14). When used of a molten image it is always with the signification of idol …” J. Coert Rylaarsdam and J. Edgar Park, “The Book of Exodus,” The Interpreter’s Bible (New York: Abingdon, 1952), vol. 1, p. 981.

“The Hebrew word for ‘carved image’ is pesel (from the root pasal meaning to carve wood or stone. A pesel therefore is a figure made of wood or stone) sometimes a representation of Jehovah as in Judges 17:3ff.; whereas, other times it was used for figures of heathen gods (II Kings 21:7).” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 201.

There were symbols in Israel’s worship, such as the ark or the covenant, the tabernacle, and the bronze serpent, but these were not to be viewed as representing the nature of God or of being the locus of God’s presence and power. At times, Israel abused these symbols in pagan-like fashion (cf. 1 Samuel 4:3; 2 Kings 18:4).

234 As one reads through the 11th chapter of Hebrews, there is continual emphasis on that which is not seen, but which God has spoken.

235 Kaiser, p. 87.

236 Ibid, p. 88.

237 Ibid

238 Interpreter’s Bible, I, p. 983.

239 Since time will not permit a more complete discussion of this third commandment, I suggest you consider these additional comments on this text: “The third commandment covers all occasions on which the name of the Lord is used, and includes e.g., perjury (cf. Lev. 19:12), swearing, etc. Konig translates Deuteronomy 5:11 ‘with inner insincerity.’ ‘Any pronouncing of the Divine name without heartfelt sincerity is thus prohibited.’ The name is spiritual in nature; even in the absence of images, the name that the Lord has revealed as His makes it possible to have communion with Him, to name Him. That name must be used in a holy manner (cf. the first petition of the Lord’s prayer), that is, it must be kept far from that which is sinful, frivolous, or vain. ‘Name’ has a profound meaning: the revelation of that which can be known of God. … The Lord Himself guards the holiness of His name, as is indicated by the threat that accompanies this commandment.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 193.

“In later Judaism, this covered any careless or irreverent use of the name YHWH. It was pronounced only once a year by the high priest, when giving the blessing on the great day of atonement (Lv. 19:27). Originally the commandment seems to have referred to swearing a lying oath in YHWH’s name (Lv. 19:12). This seems to be the true meaning of the Hebrew. To bless or curse in the name of YHWH was permissible under the Law (Dt. 11:26); it was virtually a proclamation of His revealed will and purpose to different categories of men. To swear by His name was also allowed then, although forbidden by Christ (Mt. 5:34). Indeed, to swear by His name (and not by the name of another god) was the sign of worshipping Him (Je. 4:2) and was laudable.” Cole, p. 157.

“A deeper reason for the prohibition may be seen in the fact that God is the one living reality to Israel. That is why His name is involved in oaths, usually in the formula ‘as surely as YHWH lives’ (2 Sa. 2:27). To use such a phrase, and then to fail to perform the oath, is to call into question the reality of God’s very existence.” Ibid.

240 Gloria Steinem, “Saturday Review of Literature,” March 1973, as cited by Hunt and McMahon, p. 31.

241 J. I. Packer, Knowing God (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), pp. 38-44.

242 Interpreter’s Bible, p. 981

Pages