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7. La Mer Rouge : La Délivrance d’Israël & la Défaite de l’Egypte (Exode 13:17-14:31)

Introduction

Dr James Dobson a récemment partagé quelques-unes des lettres qu’il a reçues de ses auditeurs concernant les choses marrantes arrivées à leur famille. Il y a une histoire qui est à la fois amusante et pertinente à notre leçon. Je vais raconter l’histoire du mieux que je peux:

Cette famille vivait dans le Nord-est des Etats-Unis. Durant une période amèrement froide de l’hiver, leur voiture était devenue particulièrement sale avec le sel sur les routes, neige fondue congelée et autres dépôts hivernaux. Conscients de la condition de leur voiture, cette famille était en route quand ils virent quelque chose de bizarre. De l’eau jaillissait en l’air d’un tuyau brisé en dessous de la route. Des employés du service des routes venaient d’arriver et se préparaient à réparer le problème. Simultanément, la famille conclut que c’était l’occasion parfaite pour laver la voiture. Ils arrêtèrent la voiture sous la douche d’eau. Les employés du service des routes regardèrent, amusés, se posant des questions.

Puisqu’il faisait amèrement froid, la famille resta dans la voiture laissant le moteur tourner ainsi que le chauffage. Peu de temps après, une odeur infecte commença à dominer. C’est à peu près à ce moment que la famille remarqua que l’eau qui s’écoulait sur le pare-brise n’était pas claire, pas claire du tout. Finalement ils comprirent le problème – ils n’étaient pas garés sous une douche d’eau d’irrigation, ils étaient garés sous une douche d’eau d’une canalisation d’égout cassée. Rapidement, ils partirent avec la chose infecte gelée sur leur voiture par les températures frigides de cette journée.

Les choses ne marchent pas toujours comme on veut. On peut surement dire ça à propos des soldats Egyptiens, qui poursuivaient les Israélites dans le désert égyptien. Ils partirent précipitamment, pensant qu’il ne faudrait pas longtemps pour rassembler et ramener les Israélites en Egypte. Pleins de confiance, ils les poursuivirent jusqu’au milieu de la Mer Rouge, pour découvrir, trop tard, que Dieu combattait pour Israël et contre eux. En dépit de leurs meilleurs efforts pour s’échapper, l’armée entière fut décimée ce jour-là, noyée dans la Mer Rouge.

Israël traversant la Mer Rouge est un des moments les plus excitant enregistré dans le Vieux Testament. C’était un évènement de grande importance pour la nation. Il débarrassa les Israélites, une fois pour toute, de la domination de Pharaon. Cela les relâcha aussi de l’obligation de retourner en Egypte, après voyageant pendant trois jours dans le désert pour vénérer Dieu. C’était en fait, la naissance de la nation Israël.

Pendant que cette histoire est un récit excitant de l’évasion d’Israël, c’est aussi un récit fantastique de la destruction de l’armée égyptienne qui les poursuivait. Dans notre prochaine leçon, nous nous concentrerons plus sur la délivrance de la nation Israël, mais dans cette étude nous allons concentrer notre attention sur la destruction de l’armée égyptienne qui les poursuivit dans la mer. C’est un des récits éclatant du jugement de dieu que nous n’osons pas négliger. Considérons donc la destruction des ennemis de Dieu.

Planifier le Voyage d’Israël (13:17-22)

La structure des versets 17-22 est un indice important pour notre compréhension de ce passage. Je suis d’accord avec Gispen132 que les versets 17-19 sont explicatifs, et que le verset 20 commence la description des mouvements d’Israël quittant l’Egypte et commençant le voyage vers Canaan. Le verset 20 ne décrit donc pas un changement de direction, mais commence de décrire la direction qui était le résultat du dessein de Dieu pour Israël, étant souligné dans les versets 17-18.

Il y avait trois routes de terre possibles qu’Israël pouvait prendre, par lesquelles ils auraient pu arriver à Canaan.133 La route la plus courte aurait été de suivre « la route du pays des Philistins » (v. 17),134 mais Dieu évita délibérément cette route. La raison donnée fut qu’ils auraient eu de gros problèmes et que cela leur auraient causé de vouloir retourner en Egypte (v. 17).

Il n’est pas certain avec qui les Israélites auraient dû se battre. Certains rejettent la possibilité qu’ils auraient dû combattre les Philistins parce qu’ils ont conclu que les Philistins n’étaient pas encore installés à Canaan en nombre suffisant.135 Je suis enclin à penser que c’est une guerre avec les Philistins dont Moïse parle ici.136 Pendant que les Egyptiens avaient des garnisons stratégiquement localisées le long des routes allant vers les autres pays, les Israélites avaient reçu la permission de Pharaon de partir d’Egypte. A part ça, Israël avait, en fait, déjà confronter l’armée égyptienne à la Mer Rouge.

Il peut sembler étrange que Dieu veuille éviter une confrontation militaire quand il est dit dans le verset 18 (et aussi Exode 6:26 ; 12:41) que les Israélites étaient « prêts à se battre ». L’expression utilisée ici, a été comprise vouloir dire seulement que les Israélites (près de 2 millions de gens, comptant femmes et enfant, Exode 12:37) partirent d’Egypte d’une manière ordonnée. 137 D’autres ont compris que les Israélites sont sortis d’Egypte au moins partiellement armés, mais tout le monde semble agréer qu’Israël n’était pas du tout prêts à combattre une bataille à grande échelle à cette période.138 Ils ne seraient pas prêts pour la guerre pendant quelques temps encore. A cette période, tout ce qu’Israël avait besoin de faire était de rester calme (14:14).

Une notation est faite du fait que les « ossements de Joseph » furent emmenés avec eux. C’était une réflexion de la foi de Joseph, and l’exécution de ses instructions que ses os soient préservés et emmenés d’Egypte à Canaan (Gen. 49:26 ; 50:24-26). La réalisation de la requête de Joseph est enregistrée dans Josué 24:32. Etienne fait aussi référence à cela dans Actes 7:15-16. L’Exode d’Israël est donc historiquement lié à l’alliance avec Abraham et à la foi des patriarches d’Israël.

Bien que l’auteur nous donne les noms des endroits où les Israélites se sont arrêtés,139 les locations exactes de ces endroits sont simplement inconnues.140 Au mieux, on peut seulement supposer leurs locations, et même sur ça, les savants ne sont pas d’accord. En général, nous pouvons conclure sans risque que la nation voyageait dans la direction Sud-est. Le désert que les Israélites contournaient n’était pas le désert du Sinaï, mais d’Egypte.141

Les versets 21 et 22 décrivent un des moyens principaux que Dieu utilise pour diriger le peuple dans leur voyage. Un nuage en forme de colonne, dans laquelle Dieu était présent (14:24), servait à guider les gens à la fois le jour et la nuit.142 Pendant la journée, la colonne était une colonne de nuée ; et la nuit elle devenait une colonne de feu, ainsi visible par tous, fournissant de la lumière au peuple qui était toujours en mouvement (par exemple, la nuit les vipères étaient actives). Plus tard, cette colonne servirait de tampon protecteur quand elle se placerait entre les Israélites et les Egyptiens (14:19-20). Il y a eu un bon nombre d’explications naturelles pour cette colonne, mais leur seule valeur est pour notre divertissement.143

La chose importante à observer, je crois, est que Dieu était fidèle de fournir aux Israélites une manifestation visible de Sa présence, de Sa protection, et de Son guidage. La colonne, on nous dit, était constamment avec eux et ne les quitta jamais. Dieu donne continuellement à Son peuple des preuves de Sa présence avec eux.

Israël Change de Direction (14:1-4)

Avec la colonne pour guider les Israélites, on peut se demander pourquoi il fut nécessaire pour Dieu de parler à Moïse concernant le guidage du peuple dans les versets 1-4 du chapitre 14. Il y a une très bonne raison, je crois. Moïse était prêt à amener un « changement de direction » pour les Israélites, un qui rendrait grandement perplexe le peuple sans explication. Les Israélites furent instruits de « retourner » et de camper près de Pi-Hahiroth, entre Migdol et la mer.144

Si la colonne de nuée avait changé de direction sans un mot de Dieu, le peuple aurait pu être enclin à la négliger. Ils auraient pu penser que la colonne avait besoin de réparation. Il y a plusieurs raisons pour cela.

Les instructions de Dieu étaient nécessaires pour rassurer les Israélites que la nouvelle direction que la colonne prendrait était correcte, bien que bizarre.

Premièrement, les Israélites devaient « faire demi-tour », ça veut dire, retourner sur leurs pas. Pourquoi feraient-ils demi-tour ? Au lieu de fuir Pharaon, cela pourrait dire qu’ils voulaient qu’il les rattrape. Deuxièmement, la direction qu’ils allaient prendre en était une qui les placerait dans une position très dangereuse.

A travers Moïse, Dieu ordonna un changement de direction qui pour beaucoup d’Israélites a dû sembler étrange et en fait risqué, car leur direction était de tourner vers le Sud-ouest, et qui dans très peu de temps, placerait une grosse flaque d’eau entre eux et la péninsule du Sinaï à l’Est.145

Pas besoin d’être un génie militaire pour voir que ce que les Israélites faisaient était de se mettre dans une position très vulnérable, piégés entre des barrières naturelles. Si Pharaon les poursuivait, ils seraient dans la mouise jusqu’au cou. Dieu expliqua par Moïse que ce changement de direction avait en fait pour intention d’encourager la poursuite de Pharaon. Pharaon, Dieu savait, penserait que les Israélites étaient misérablement égarrés, et que les ramener au bercail serait aussi facile que de « prendre une sucette à un bébé ».146 L’attaque de Pharaon résulterait en sa défaite, et à la gloire de Dieu (v. 4).

Le Changement d’esprit de Pharaon (14:5-9)

D’après ce qu’on nous dit dans ces versets, Pharaon était prêt à recevoir n’importe quel signe d’espoir qu’il allait récupérer ses esclaves qu’il avait libérés. Peu de temps après le départ des Israélites, Pharaon et ses officiels regrettèrent d’avoir libéré cette ressource économique de grande valeur – les esclaves (v. 5). Pharaon rassembla sa division entière de chariots et s’élança après eux, six cents chariots (avec 2 ou au plus 3 hommes par chariot) sembleraient difficilement égaler les 600,000 hommes israélites.

Le changement de direction des Israélites sembla jouer le jeu de Pharaon. Il rattrapa les Israélites à Pi-Hahiroth, sans aucun doute ressemblant à un chat qui viendrait juste d’avoir manger le canari. Comment cela pourrait-il échouer ?

Calmer les Peurs d’Israël (14:10-14)

Israël était dans la mouise maintenant. « A l’Est il y avait la mer, au Sud et à l’Ouest, il y avait les montagnes, et le Nord était bloqué par les armées de Pharaon ».147

Les Israélites furent très secoués à la vue des chariots et des hommes de Pharaon approchants rapidement. Ils étaient terrifiés (v. 10). En premier lieu, le peuple poussa de grands cris vers le Seigneur (v. 10), mais lorsque les troupes se rapprochèrent et les espoirs d’Israël diminuaient, leur peur tourna en regret amer, concentré sur Moïse. N'y avait-il pas assez de tombeaux en Egypte ? N’avaient-ils pas dit à Moïse de les laisser tranquilles, et de ne pas s’occuper de Pharaon ? Qu’est-ce que Moise leur avait-ils fait maintenant ? Ils auraient mieux fait de rester en Egypte comme esclaves. Tel était le raisonnement de peur et d’incrédulité.

Moïse était bien plus calme, tout du moins au début. Confiant que Dieu les délivrerait des Egyptiens, Moïse chercha à assurer les Israélites de la protection de Dieu, et de la défaite des Egyptiens. Il leur dit de « n’avoir pas peur ». Ils n’avaient pas besoin de se battre, mais juste de ne pas bouger et d’observer la victoire de Dieu sur les Egyptiens. Ils ne reverraient jamais ces Egyptiens.

De ce que Dieu avait révélé à Moïse, il avait confiance en la défaite et la destruction de l’armée égyptienne, maintenant les poursuivant à toute vitesse. Ce que Moïse ne savait apparemment pas était comment et quand cette victoire arriverait. Comme les Egyptiens approchaient, Moïse s’attendait probablement à les voir disparaitre sous les yeux de tous, peut-être par une sorte de fléau. Au lieu de ça, ils se rapprochaient de plus en plus – ils étaient bien trop près pour son goût. Moïse a dû lever son bâton, le pointant dans la direction des Egyptiens. Comme un fusil enrayé, ça ne semblait pas marcher. A un certain point, Moïse cria vers le Seigneur, comme les Israélites l’avaient fait auparavant (comparez 14:10 avec 14:15). L’homme qui avait commencé « cool et calme » commença à paniquer.

L’Intervention et l’Instruction Divine (14:15-20)

Mon imagination a dû s’emballer un peu dans la description que j’ai faite de l’incertitude de Moïse, mais je doute d’avoir été trop loin. Sans nous informer des manifestations exactes des peurs de Moïse, le texte nous donne un rapport de la réprimande de Dieu à Moïse dans le verset 15 :

« ---Pourquoi cries-tu vers moi? Ordonne aux Israélites de se mettre en route. »

Non seulement savons-nous de la bouche de Dieu que Moïse Lui a demandé de l’aide, mais il y a une déduction très claire que Moïse a eu tort de le faire. Pourquoi Moïse a eu tort de faire appel à Dieu pour l’aider ? Il n’y a qu’une raison à laquelle je puisse penser : Moïse aurait du savoir quoi faire, et il aurait du le faire.

Il est possible que Moïse savait quoi faire parce que Dieu lui avait déjà donné des instructions très précises. Et parce que nous ne trouvons pas de telles instructions dans notre texte, je suis enclin à mettre cette possibilité de coté. C’est mon avis que Dieu réprimanda Moïse pour implorer des instructions parce que Moïse aurait du savoir quoi faire, et aurait du le faire.

Réfléchissons un moment sur ce que Moïse savait. Il savait que Dieu les avait guidés où ils se trouvaient – entre la Mer Rouge et les Egyptiens. La colonne les avait conduit là (13:21-22 ; 14:19), et Dieu avait aussi expliqué à Moïse que c’était ce qu’Il allait faire, pour qu’Il puisse recevoir la gloire par Pharaon et son armée (14:1-4). Moïse savait que Dieu avait promit d’amener les Israélites au pays de Canaan, qui était de l’autre coté de la Mer Rouge (Gen. 15:13 ; Exode 3:7-8,16-17 ; 12:25 ; 13:5). Moïse savait aussi que Dieu lui avait donné du pouvoir par l’usage de son bâton.

C’est donc mon avis que Moïse aurait dû raisonner que la seule direction il aurait pu et dû aller était vers Canaan, et cela voulait dire par la Mer Rouge. Le moyen de passer par la mer était pour Moïse de lever son bâton et de séparer les eaux. C’est précisément ce que Dieu ordonna Moïse de faire, mais je crois que la gentille réprimande de Dieu dans le verset 15 implique que Moïse aurait dû y penser lui-même.

Je veux faire une pause ici pour accentuer la relation entre la foi et la raison. Certains semblent penser que la foi et la raisonn sont opposées l’un à l’autre, et que la foi est donc, par sa nature, déraisonnable. Je pense que c’est loin d’être le cas. Quand Dieu dit à Israël de faire demi-tour, cela seulement semblait déraisonnable, jusqu’au moment où Dieu (causant Pharaon de penser qu’ils étaient égarés, ce qui provoqua l’attaque) révéla son plan à Moïse. Les actions de Dieu étaient très raisonnables, quand elles sont vues en les termes du dessein de Dieu.

Notre Seigneur encourage constamment les hommes et les femmes à utiliser leurs cerveaux. « Observez les lis sauvages! » (Matt. 6:28), ce qui été un appel à l'aptitude de l’homme à raisonner. Abraham, on nous dit, « estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort. » (Héb. 11:19), quand Dieu lui ordonna de sacrifier son fils. Dieu n’a pas dit à Abraham qu’Il ressusciterait son fils, Abraham raisonna lui-même, basé sur son expérience d’avoir eu un fils quand Sara et lui étaient « comme mort… ne pouvait plus donner la vie » (Rom. 4:19-21). Dieu se délecte dans la foi qui raisonne et puis répond. Moïse aurait donc dû raisonner ce que Dieu voulait qu’il fasse et le faire sans demander d’instructions à Dieu. Je crois que nous demandons souvent des instructions à Dieu quand la raison nous indique déjà clairement notre cours d’actions.

En dépit du manque de foi de Moïse, Dieu lui répondit gracieusement. Il instruit spécifiquement Moïse de lever son bâton et d’étendre sa main au-dessus de la mer, pour écarter l’eau, rendant possible pour les Israélites de traverser la mer à pieds secs (14:16). 148 Les Egyptiens, Dieu informa Moïse, entreraient la mer derrière eux, à cause de leurs cœurs obstinés, mais cela devrait résulter par leur destruction, et la gloire pour Dieu (v. 17). La nation d’Egypte sera certaine par cet évènement que Dieu seul est Seigneur (v. 18).

Dieu fit plus que juste parler. L’ange du Seigneur, manifesté par la colonne de nuée et/ou de feu, se déplaça de devant les Israélites pour devenir leur arrière-garde. Il se tenait entre les Israélites et les Egyptiens. Pendant toute la nuit, la colonne amena l’obscurité aux Egyptiens et la lumière aux Israélites, leurs permettant de voir quand ils traversèrent la mer, et peut-être empêchant les Egyptiens de la voir quand ils les suivirent (v. 20).

La Délivrance d’Israël et la Destruction des Egyptiens (14:21-31)

Moïse fit comme il fut commandé, étendant sa main au-dessus de la mer. Cela amena un « vent fort d’Est »149 qui refoula la mer pendant toute la nuit, changeant même le fond de la mer en sol sec (v. 21). C’était sans aucun doute pour faciliter le passage des Israélites avec leurs biens, qui étaient probablement chargés sur des genres de chariots.

Il a certainement fallu beaucoup de foi de la part des Israélites pour entrer dans la mer.150 Ils, contrairement aux Egyptiens, avaient le bénéfice de la lumière fournie par la colonne. Ils pouvaient donc clairement voir l’eau de la mer entassée comme des murs151 de chaque coté (14:22). Le montant de foi qu’il manquait aux Israélites était compensé par le fait que les Egyptiens étaient sur leurs talons. S’ils étaient confrontés avec le choix entre la mer et les Egyptiens, la mer aurait été le choix le moins dangereux. Les motivations de Dieu sont des merveilles à contempler !

Pour moi, la chose la plus difficile à croire n’est pas l’eau qui s’écarte ou les Israélites traversant la mer, mais le fait que les Egyptiens les suivirent dans la mer. Réfléchissez un moment. N’importe quelle armée bien entrainée sait de ne pas plonger (désolé du jeu de mots) dans une embuscade. Quand une armée fait face à son ennemi devant et qu’il y a des barrières de chaque coté, il y a une probabilité sérieuse d’être piéger au milieu de votre adversaire. Et même pire, si vous pouviez voir la mer être écartée par le Dieu de votre adversaire, entreriez-vous dans cette mer, sachant que vous voulez capturer les gens même que Dieu aide à s’échapper ? Pour moi, il n’y a que deux explications possibles pour lesquelles les Egyptiens entrèrent dans la mer, et les deux sont incroyables.

Une possibilité surprenante est que les Egyptiens entrèrent dans la mer sans le savoir. Cette possibilité est normalement celle que nous ne considèrerions pas, largement due à nos idées préconçues de ce qui arriva. Je ne connais personne qui soit arrivé à cette conclusion, alors je vous demanderai de faire attention à critiquer ici (tout comme ailleurs). Néanmoins, il y a plusieurs observations qui rendent cela une option qui pourrait être considérée.

Premièrement, on ne nous dit nulle part que les Egyptiens savaient qu’ils entraient dans la mer. On nous dit qu’ils s’engagèrent dans la mer (v. 23), mais il n’est pas spécialement reporté que c’était le cas. Deuxièmement, le moment de la traversée de la mer (pour à la fois, les Israélites et les Egyptiens) était tard dans la nuit (14:24,27). Troisièmement, la colonne qui donnait de la lumière aux Israélites produisit ou créa de l’obscurité pour les Egyptiens (v. 20). Il est vrai que les Israélites pouvaient voir la mer avec la lumière fournie par la colonne, mais est-ce que les Egyptiens pouvaient la voir aussi ? Quatrièmement, il semblerait très improbable que les Egyptiens s’engageraient dans la mer, sachant que Dieu l’avait séparée pour Son peuple. Cinquièmement, les Egyptiens semblaient être guidés seulement par les Israélites. Les Egyptiens ne les poursuivaient pas à grande vitesse. Où les Israélites allaient, les Egyptiens suivaient. (Il ne serait pas difficile de suivre les traces de 2 millions de gens, n’est-ce pas ?) Les Egyptiens étaient concentrés sur l’objet de leur poursuite (les Israélites), pas sur le paysage autour d’eux. Vous avez tendance de perdre de vue ce que vous cherchez. Sixièmement, puisque le fond de la mer était devenu un sol sec, il n’y aurait pas d’évidence particulière que les Egyptiens étaient au milieu de la mer. Si, par chance, mes suppositions ici sont correctes, pouvez-vous imaginer l’horreur des Egyptiens quand il réalisèrent où ils étaient ? Ils y ont vraiment « sautés dedans à pieds joints » cette fois.

La seule autre possibilité est que les Egyptiens poursuivirent intentionnellement les Israélites dans la mer, voilés d’une manière ou d’une autre du danger incroyable de la poursuite. Comme je l’ai dit auparavant, il est absolument incroyable que l’armée la plus puissante, la mieux entrainée de ces jours puissent sauter à pieds joints dans une embuscade comme ça, sans hésitation. Il n’y a qu’une seule explication pour leurs actions – des cœurs étaient super naturellement obstinés, au point que l’armée égyptienne manqua de voir toutes les évidences, à leur propre destruction. Comme Dieu dit à Moïse,

« De mon côté, je rendrai les Egyptiens obstinés pour qu'ils s'engagent derrière vous. Alors je manifesterai ma gloire aux dépens du pharaon, de toute son armée, de ses chars et de ses hommes d'équipage de chars. » (Exode 14:17)

Au petit matin, entre 2 heures et les premières lueurs du jour,152 Dieu regarda depuis le sommet de la colonne de feu et sema la confusion parmi les troupes égyptiennes (v. 24). Cela arriva en causant les roues de leurs chariots de se bloquer, de faire des écarts et de sortir des essieux153 ou de s’enliser dans le sable, qui pouvait maintenant être mouillé. La description poétique de Psaume 77 semble nous informer que l’occasion de la confusion était un orage :

« Les eaux t'ont vu, ô Dieu,
      les eaux t'ont vu, et elles se sont mises à bouillonner,
      et même les abîmes ont été ébranlés.

   Les nuées déversèrent de la pluie en torrents,
      et dans le ciel d'orage, retentit le tonnerre.
      Tes flèches sillonnaient le ciel dans tous les sens.

   Au fracas de ta foudre, du sein de la tornade,
      l'éclat de tes éclairs illuminait le monde.
      La terre s'effraya et se mit à trembler.

   Au milieu de la mer, tu as frayé ta route
      et tracé ton sentier parmi les grandes eaux.
      Et nul n'a discerné la trace de tes pas. » (Ps. 77:17-20)

Assumant que les Egyptiens ne savaient pas qu’ils entraient dans la mer, pouvez-vous vous imaginer l’horreur des soldats quand le premier éclair révéla les eaux culminantes au-dessus d’eux ? Trop tard, les Egyptiens reconnaissèrent que Dieu combattait pour les Israélites et contre eux.ils essayèrent de battre la retraite, rebroussant chemin vers la terre d’où ils venaient. Au lieu de ça, ils plongèrent, tète baissée, dans les murs d’eaux qui s’écroulaient.

Au lever du jour, Dieu ordonna Moïse une fois de plus de pointer son bâton vers la mer, mais cette fois pour ramener les eaux de la Mer Rouge sur les Egyptiens. La mer engouffra les Egyptiens, et en conséquence ils furent tous noyés. (v. 28). En contraste, les Israélites traversèrent la mer à pieds secs, arrivant de l’autre coté sains et saufs (v. 29). La Mer Rouge devint donc l’instrument de la délivrance d’Israël et de la destruction de l’Egypte. Les Israélites furent témoins de la puissance de Dieu et gagnèrent une plus grande appréciation pour Moïse, le chef que Dieu avait nommé, et par qui le pouvoir de Dieu était manifesté (v. 31).

Conclusion

La destruction de l’armée égyptienne dans la Mer Rouge nous force à considérer sérieusement le jugement de Dieu. Plusieurs principes de jugement divin sont évidents dans les évènements de l’exode décrits dans notre texte.

Le jugement de Dieu commence avant Sa destruction finale. En d’autres mots, le jugement de Dieu commence avec la dureté du cœur des hommes. Bien que la destruction finale de l’armée de Pharaon arriva au moment où Moïse leva sa main sur la mer et elle engloutit les ennemis d’Israël, ce jugement était déjà au travail bien avant. La noyade des soldats ne fut que le coup de grâce du jugement divin, un jugement qui avait commencé une année ou plus avant.

Dieu avait commencé à juger les Egyptiens au moment où Moïse retourna en Egypte et apparut devant Pharaon, et les fléaux commencèrent. Chaque fléau était un jugement des dieux des Egyptiens (Exode 12:12). Pendant à peu près une année, les dix fléaux furent déversés sur l’Egypte. La destruction des Egyptiens dans la Mer Rouge fut l’acte culminant du jugement divin.

Mais comment est-il possible, donné les dix fléaux qui étaient tombés sur l’Egypte et le danger présent d’entrer dans la Mer Rouge, que les Egyptiens persistèrent si aveuglement dans leur oppression du peuple de Dieu, et dans leur indifférence aux avertissements de Dieu ? La réponse biblique, trouvée dans Exode et confirmée dans d’autres textes bibliques, est qu’il persistèrent à poursuivre leur propre destruction parce que leurs cœurs étaient endurcis.

Une petite enquête dans une concordance de la Bible montre que la référence à l’endurcissement du cœur de Pharaon (et quelques fois de ceux de ses officiels ou de son armée) arrive 14 fois dans Exode. De ces 14 instances, six font allusion à Dieu endurcissant le cœur de Pharaon (9:12 ; 10:1,20,27 ; 11:10 ; 14:8), trois font allusion à Pharaon endurcissant son propre cœur (8:15,32 ; 9:34), et cinq sont vagues (7:13,22 ; 8:19 ; 9:7,35). De ces passages et d’autres, nous pouvons identifier plusieurs caractéristique de l’endurcissement.

(1) L’endurcissement du cœur est un processus. Le cœur de Pharaon ne fut pas endurci qu’une fois, il fut endurci plusieurs fois. L’endurcissement est donc un processus, pas un évènement unique.

(2) L’endurcissement du cœur implique à la fois une initiative divine et humaine. D’un coté, Dieu endurcit le cœur d’un homme, et pourtant, de l’autre, un homme endurcit son propre cœur. Quand Dieu endurcit le cœur d’un homme, cela ne provoque pas l’homme à penser et à faire autre chose que ce que cet individu est enclin à faire. Dieu n’endurcit pas le cœur de l’homme en le faisant vouloir pécher. Pharaon n’avait pas l’intention de relâcher les Israélites, ni de se soumettre au Dieu d’Israël. Dieu endurcit le cœur de Pharaon pour qu’il poursuive les Israélites (14:4), mais c’était précisément ce que Pharaon voulait faire (14:5).

Les hommes endurcissent souvent leurs cœurs à des moments cruciaux. Remarquez que le cœur de Pharaon était toujours endurci concernant une décision particulière. Chaque fois que cela arriva, cela concernait une décision que Pharaon devait prendre. Durant la période des fléaux, il devait décider s’il allait laisser partir Israël ou non. Après les fléaux, il dut décider s’il allait poursuivre les Israélites pour les ramener (donc, revenant sur sa parole puisqu’il leurs avait déjà donné la permission de partir). L’armée de Pharaon devait prendre la décision si elle allait poursuivre les Israélites dans la mer ou non. A chaque décision, les Egyptiens furent endurcis ou s’endurcirent eux-mêmes.

D’une perspective divine, Dieu endurcit les cœurs des hommes pour achever Ses desseins prédéterminés (tels que la destruction de l’armée égyptienne et la libération des Israélites). Du point de vue humain, les hommes endurcirent leurs cœurs en décidant de faire ce qui avait été clairement identifier comme étant un péché. Le lien entre pécher et endurcir est vu dans les actions de Pharaon :

« Quand le pharaon vit que la pluie, la grêle et le tonnerre avaient cessé, il persista dans son péché et s'entêta. Ses hauts fonctionnaires firent de même.

   Il s'obstina et ne laissa pas partir les Israélites, comme l'Eternel l'avait annoncé par l'intermédiaire de Moïse. » (Exode 9:34-35)

Le Nouveau Testament de même parle d’endurcissement comme étant le produit de la tromperie du péché (Hébreux 3:13). Donc, nous pouvons dire que les hommes non seulement endurcissent leurs cœurs, ce qui résulte en péchés, mais qu’ils pèchent aussi, ce qui résulte en un cœur endurci.

(3) L’endurcissement du cœur d’un homme arrive quand Dieu « arrime cet homme sur son chemin. » L’homme fait son choix, basé sur sa propre nature et sa direction, mais quand Dieu endurcit le cœur de cet homme, Il empêche l’homme de changer la direction qu’il a prise lui-même. Ce que je veux dire est que l’endurcissement du cœur n’annule pas les choix qu’une personne fait pour elle-même, c’est comme un catalyseur qui cause une personne d’aller se coucher dans le lit qu’elle a choisi de faire.

Je connais des gens qui ont entendu parlé de l’Evangile et ont dit : « Je sais que je suis un pécheur, et que j’ai besoin de croire en Christ, comme étant mon Sauveur. Je sais aussi que faire un tel choix me forcera à changer mon style de vie. Alors, je vais vivre ma vie comme je veux, et quand ma vie sera presque finie, je ferai confiance à Christ et je serai sauvé de la furie de Dieu. » Mais, vous voyez, Dieu ne donne pas à une telle personne une consolation dans cette décision. L’endurcissement du cœur de l’homme pousse cet homme à vivre avec les conséquences de ses choix et de son style de vie. Le processus de l’endurcissement du cœur nous force à faire nos choix éternels maintenant, sachant que nous ne pourrons peut-être pas être permis de changer d’avis dans les jours à venir.

(4) L’endurcissement du cœur d’une personne ternit et endort la perception du danger et du jugement. Comme nous avons vu dans le plongeon tête baissée des Egyptiens dans la mer, la seule explication d’un acte si stupide est que leurs cœurs étaient endurcis, pour qu’ils avancent, sans réaliser les dangers de leurs actions. Ce ne fut pas avant que tout commença à s’écrouler que les Egyptiens réalisèrent finalement dans quelle mouise ils se trouvaient (14:25). Quand le cœur de quelqu’un est endurci, il est incapable de voir le danger qui est plus qu’évident aux yeux des autres.

(5) L’endurcissement du cœur peut arriver à la fois aux croyants et aux non croyants. Pharaon et les Egyptiens qui moururent dans la Mer Rouge étaient sans aucun doute des non croyants. Il n’est pas difficile de reconnaître le processus d’endurcissement dans les vies des non croyants. Nous lisons, par exemple, que les Israélites de ces vieux jours, avaient leurs cœurs endurcis (2 Cor. 3:13-14 ; Héb. 3:7-19), et l’application est étendue jusqu’aux saints d’aujourd’hui. Les cœurs des disciples de notre Seigneur furent endurcis (Marc 6:52 ; 8:17). J’ai vu beaucoup d’instances où des Chrétiens ont choisi de faire du mal, et en progressant sur le chemin du péché, leurs cœurs devinrent de plus en plus durs. Leur destinée ne sera pas celle d’un non croyant, mais sûrement des conséquences sévères suivront (1 Cor. 5:5).

(6) L’endurcissement du cœur des hommes est dans le but d’achever du bien. L’endurcissement du cœur de pharaon et de ses soldats était dans le but de libérer Israël, une bonne fois pour toutes, de l’esclavage égyptien. C’était aussi dans le but de glorifier Dieu. Et finalement, c’était dans le but de démontrer à tous les autres Egyptiens que seul Dieu est Seigneur (Exode 14:4). Est-il possible qu’à cause de ce désastre, les Egyptiens soient arrivés à croire en le Dieu d’Israël ?

Le jugement final de Dieu tombe soudainement et sans avertissements sur ceux dont les cœurs ont été endurcis par le péché. Nous avons déjà vu que l’endurcissement des cœurs des hommes est le jugement de Dieu. En d’autres mots, il scelle le destin de ceux qui sont prédestinés pour le jugement. A cause de cela, l’endurcissement des cœurs des hommes ternit leur sensibilité au péché et au jugement pour qu’il leur tombe dessus soudainement et sans préavis, comme il est arrivé aux Egyptiens.

Pensant à l’attitude distante et à l’apathie des hommes en ce qui concerne le jugement de Dieu, je viens de réaliser qu’à travers les Écritures ceux dont les cœurs ont été endurcis ont été surpris que le jugement leurs soit tombé dessus soudainement et sans avertissement.154

« L'Eternel déchaînera contre vous la misère, le désordre et la ruine dans tout ce que vous entreprendrez et que vous exécuterez, jusqu'à ce que vous soyez complètement détruits, et vous ne tarderez pas à disparaître, parce que vous m'aurez abandonné et que vous aurez commis de mauvaises actions. » (Deut. 28:20)

« Car, en fait, tu les mets sur un terrain glissant,
      tu les entraînes vers la ruine.

   Et soudain, c'est la catastrophe: en un instant, ils sont perdus,
      ils sont détruits, et l'épouvante les saisit. » (Ps. 73:18-19)

« Aussi la ruine fondra-t-elle sur lui sans crier gare,
      il sera brisé soudainement et sans remède. » (Proverbes 6:15)

« Celui qui se raidit contre les reproches
      sera brisé soudainement et ne s'en remettra pas. » (Proverbes 29:1)

« Lorsque les gens diront: «Maintenant règne la paix! Maintenant nous sommes en sécurité!», alors précisément, la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte, et aucun n'échappera. » (1 Thes. 5:3)

« Le témoin qui affirme ces choses déclare:
   ---Oui, je viens bientôt!
   Oh oui, qu'il en soit ainsi: Viens Seigneur Jésus! » (Apocalypse 22:20)

Partout dans les Écritures, le jugement de Dieu tombe rapidement et sans préavis sur les non croyants, dont les cœurs étaient endurcis au péché et au jugement à venir. D’un autre coté, la Bible parle des saints étant prêts, attendant patiemment, sensibles au péché, et poursuivant et promouvant la pureté comme le jour du retour du Seigneur approche (1 Thes. 5:4-11 ; 2 Pierre 3:8-18 ; 1 Jean 3:2-3).

En contraste du chemin de la destruction des Egyptiens est la sécurité des Israélites, qu’ils s’en rendent compte ou pas à ce moment. Lisant le récit des Israélites traversant la Mer Rouge me rappela le fait que les choses ne sont pas souvent ce qu’elles semblent être. Les Israélites étaient apeurés, concluant de leurs circonstances que les Egyptiens seraient victorieux. Les Egyptiens, d’un autre coté, avaient confiance, pensant qu’ils ne pourraient pas ne pas recapturer les Israélites et les ramener en Egypte comme esclaves. A la fois les Egyptiens et les Israélites avaient tort dans leur estimation des choses. Aussi confiant qu’ils étaient, les Egyptiens périrent dans la mer. Et aussi apeurés qu’ils étaient, les Israélites traversèrent la mer, libérés une bonne fois pour toutes de leurs oppresseurs.

Les Egyptiens étaient pleins de confiance et se sentaient en sécurité parce qu’il semblait qu’ils avaient la main supérieure. Ils avaient les chariots et les soldats. Ils avaient toute la force militaire de l’Egypte. Mais ils ont manqué de considérer le fait qu’ils opposaient Dieu et Son peuple. Peu importe la force et la sécurité qu’ils pensaient avoir, opposer Dieu est un travail mortel.

Les Israélites étaient apeurés et auraient même considéré retourner en Egypte (Exode 14:10-12). La seule chose qui empêchait cela était le diligence opportune de Dieu Qui avait décidé et promit de les conduire sains et saufs à la terre promise. Alors, Dieu les guida par un autre chemin que la « route du pays des Philistins », sachant que s’ils devaient se battre ils pourraient regretter leur départ et voudraient retourner en Egypte (13:17-18). Le Seigneur rassura aussi les Israélites de Sa présence et de Son guidage par la colonne de nuée et de feu, et les informa de la raison pour laquelle Il les guidait comme s’ils semblaient être perdus. Le Seigneur empêcha aussi les Israélites de retourner sur leurs pas en plaçant la colonne de feu et l’armée égyptienne derrière eux. La destruction des ennemis de Dieu était autant assurée que la délivrance de Son peuple. Personne n’était plus en sécurité que les Israélites, peu importe l’apparence des circonstances. Personne n’était en plus grand danger que les Egyptiens, peu importe leur confiance et leur force militaire.

La question finale, qui détermina la destruction ou la délivrance de Dieu, était celle-ci : DE QUEL COTÉ DE LA COLONNE VOUS TROUVEZ-VOUS ? Dans notre texte, le jugement de Dieu et le salut de Dieu utilisèrent le même moyen – la Mer Rouge. Ceux qui se tenaient dans la mer devant la colonne (les Israélites) furent délivrés, mais ceux qui se trouvaient derrière la colonne (les Egyptiens) furent détruits. En d’autres mots, ceux qui s’étaient mis du coté du Dieu d’Israël furent sauvés, pendant que ceux qui L’opposaient furent vaincus par la mer.

Bien que ce texte dépeint graphiquement la dureté du cœur de l’homme, qui à la fin le mène à sa destruction, il montre aussi très clairement le salut que Dieu offre à tous les hommes, sans tenir compte de race. La mer était l’instrument de la furie de Dieu, qui détruisit les Egyptiens. Mais cette mer était aussi l’instrument de la délivrance d’Israël. Aujourd’hui, la ligne séparant ceux qui seront sauvés et ceux qui souffriront la furie de Dieu n’est pas une colonne, mais la croix. La vertu de Dieu exige que le péché doit être acheté. Le pécheur doit faire face à la furie d’un Dieu vertueux. Mais par Sa grâce, Dieu fournit le salut, en déversant Sa furie Son Fils, Jésus Christ. Et cela, Il le fit, il y a à peu près 2 000 ans, sur la croix du Calvaire. Tous ceux qui acceptent le sacrifice du Christ sur cette croix sont sauvés, et tous ceux qui le refusent (soit activement ou passivement), doivent supporter la furie de Dieu, qui leur tombera dessus aussi rapidement qu’elle est tombée sur les Egyptiens.

Si c’est vrai, la question la plus importante à laquelle vous aurez à répondre est celle-ci, QUE FAITES-VOUS EN CE QUI CONCERNE CHRIST ET SA CROIX ? Notre Seigneur Lui-même dit,

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.

   En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui.

   Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:16-18)

Je vous conseille vivement de ne pas tarder à prendre une décision en ce qui concerne la croix du Christ. Tarder est augmenter encore plus le processus de la dureté de votre propre cœur, et d’amener plus d’aveuglement et d'indifférence au péché et au jugement qui vous tombera dessus.


132 W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 138.

133 “Most traffic leaving Egypt heading eastward would take one of three roads. The most direct route to Canaan was the Via Maris, ‘the way of the sea.’ This road began at the frontier fortress of Sile, near modern Qantara, and reached Canaan at Raphia. … Another route that was taken by travelers heading eastward was ‘the way of Shur’ which crossed the Sinai peninsula to southern Canaan where it connected with the important water-parting route from Jerusalem and Hebron to Beersheba in the Negeb. … The third route, known today as ‘the pilgrim’s way,’ ran across the peninsula from the head of the Gulf of Suez to Exion-geber which was located at the head of the Gulf of Aqaba.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), pp. 155-156.

“The fact is that it was not absolutely necessary for the Israelites to cross a body of water in order to travel from Egypt into the Sinai peninsula. Many persons imagine that Egypt in ancient times was separated from that peninsula by a continuous body of water, as it is today. But the Suez Canal was dug in the nineteenth century A.D. The isthmus of Suez at its narrowest is about 70 miles from north to south. Of this distance, about forty miles are covered by lakes, the rest being land.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), pp. 156-157.

134 “This was the direct route, but was heavily guarded by Egypt: the commentators give instances of the careful lists, kept by the Egyptian guards, of arrivals and departures at the frontier. The Israelites would certainly have ‘seen war’ (Hebraic for ‘experienced war’) along that route.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 116.

“The Pharaohs used this road for their expeditions to Syria, both during Moses’ time and afterward; it was the most direct link between Egypt and Canaan. Yet God avoided it, since the Philistines were outstanding soldiers, and God did not want His people to lose heart and change their mind when they were attacked by chariots in the open plains and would prove inferior to the Philistines in military equipment.” Gispen, p. 138

135 “The mention of the Philistines has been used as an argument against the factual accuracy of this narrative; it is claimed that the Philistines did not yet live in the southern coastal plains of Canaan at this time and did not settle there until after 1200 B.C., while the Exodus took place around 1445 B.C. … However, the Philistines were already mentioned in Genesis 26 as living in Canaan, and Gerar was called ‘the land of the Philistines’ in Genesis 21:32, 34. The Philistines are also mentioned in 15:14 and 23:31. Noordtzij has offered plausible reasons why the Egyptian inscriptions before 1200 B.C. are silent about the Philistines. … Excavations, especially those at Gerar, where pottery from the period 2000-1500 B.C. has been found similar to that of the later Philistines, also support Noordtzij’s opinion. It is thus correct to speak here of the land of the Philistines.” Gispen, p. 139.

136 Keil and Delitzsch hold this view, observing that, “The Philistines were very warlike, and would hardly have failed to resist the entrance of the Israelites into Canaan, of which they had taken possession of a very large portion.” C. F. Keil and F. Delitzsch, The Pentateuch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1968 [reprint]), II, p. 38.

137 Keil and Delitzsch write that this term “… signifies equipped, … not ‘armed,’ but prepared for the march, as contrasted with fleeing in disorder like fugitives.” Ibid.

138 “… we may well believe they left Egypt with some arms in order to combat resistance at the border fortresses.” Hyatt, p. 149.

“The statement that the Israelites left Egypt ‘armed for battle’ (some think that the word used here is related to the Egyptian word for ‘lance,’ others that it means ‘arranged in battle units,’ …) serves to explain their subsequent readiness to do battle with e.g., Amalek (ch. 17). The Israelites took not only jewelry, but also arms out of Egypt!” Gispen, p. 139.

“The use of this term in Joshua 1:14; 4:12 and Judges 7:11 has led some to suggest the meaning ‘armed’ or perhaps ‘equipped for battle.’ Whether it is approriate to describe the children of Israel as ‘armed’ at this point is doubtful. They, in all probability, did secure some armor from the Egyptians but could not at this point be described as a mobilized army.” Davis, pp. 156, 158.

139 This indicates that the writer was one who knew this area very well, and that it would not be possible for anyone other than Moses to have supplied this information.

140 “The exact locations of these places are unknown …” Cole, p. 118.

141 “The wilderness spoken of here is the desert area lying between Egypt and the Red Sea—not the wilderness of the Sinai peninsula.” Davis, p. 156.

142 “This pillar of cloud and fire is mentioned on several occasions during the wilderness journey, cf. 40:38; Numbers 9:15-23; 14:14; Deuteronomy 1:33; Nehemiah 9:12, 19; Psalms 78:14; 105:39; 1 Corinthians 10:1. This pillar, the proof of the Lord’s presence, expressed His love and care for Israel (cf. Gen. 15:17).” Gispen, p. 140.

143 Cole is disappointingly wishy-washy here, leaning toward the explanation that the pillar was a desert ‘whirlwind.’ Cf. Cole, p. 118. Hyatt (p. 150) includes such possibilities as the tradition of the Arabs of carrying braziers filled with burning wood at the head of an army or caravan to indicate the line of march. He also suggests volcanic activity as a “more probable” explanation.

144 Once again, we don’t know exactly where Migdol, Pi Hahiroth, or Baal-Zephon were located. Cf. Gispen, p. 141

145 Davis, p. 159.

146 “If Israel encamped by the Sea opposite Baal-Zephon (which lies on the other side), then Pharaoh would think that they were confused or had lost their way, and did not know their way in the wilderness east of Egypt and west of the Red Sea. This was an obvious conclusion from the rather curious route Israel followed. Then the Lord would harden Pharaoh’s heart (cf. 4:21; 9:12; 10:20, 27; 11:10; 14:8, 17; Josh. 11:20) so that he would pursue Israel, and the final outcome would be that the Lord would gain glory for Himself through Pharaoh and his entire army, so that the Egyptians would know that He was the Lord (cf. e.g., 10:2). Verses 2-4 give us an impression of Pharaoh’s reprobation and of God’s omnipotence (cf. 9:15; Rom. 9:17, 22-23). From a human standpoint this hardening of Pharaoh’s heart was necessary to give Israel complete freedom and to release it from any obligation to return, since Pharaoh had broken his promise. … Pharaoh’s disposition toward Israel, and that of his officials … changed. They were not forced to sin, but made a voluntary choice in the wrong direction. And what was seen in the first chapter was repeated: greed and the desire for gain once again came to the fore, now that the plagues had been gone for a few days. They asked themselves and each other what could have induced them to let their cheap labor go. But the mistake could be corrected.” Gispen, pp. 141-142.

147 Ibid, p. 143.

148 I must, of necessity, point out that there are many attempts made to explain the passing through the sea in terms of natural causes. Davis warns us that, “A very popular view is that the Israelites crossed in a generally shallow and marshy district which could easily have been cleared of water and laid dry by the normal action of a strong wind.” Davis, p. 164.

I believe Gispen’s advice should be taken at this point: “No sound arguments can be brought against the historicity of this event. … We should stay with the text of Exodus for both the fact and their explanation…” Gispen, p. 136.

Another (often related) item of discussion among the scholars pertains to the place from which the Israelites crossed over the “sea”: “Broadly speaking, there are only three possible routes for the exodus, either near the Mediterranean coast (which is unlikely, because of the proximity of the Egyptian outposts) or directly across the Sinai peninsula to Kadesh (which not only seems to conflict with the biblical evidence, but would be very difficult from the point of view of the water supplies), or south to Sinai, and then north to Kadesh (which seems most likely on any score).” Cole, p. 117.

“… I am of the opinion that, even if the Gulf of Suez was still connected with the Bitter Lakes and the Lakes were thus part of the Gulf, the statements in the text more fully agree with a crossing through the Gulf of Suez where it is deeper, thus in the vicinity of present-day Suez. … The biblical data point to the Gulf of Suez, not to the Mediterranean Sea. It would also be difficult to imagine that Solomon’s fleet was stationed on Lake Serbonis (cf. 1 Kings 9:26).” Gispen, p. 137.

149 Davis concludes that while the wind is a ‘natural’ force, this ‘wind’ had to be supernatural: “This writer feels that the best interpretation of the ‘strong east wind’ is to regard it as a supernatural wind rather than a purely natural wind. There are at least four reasons for assuming this view. First, it is doubtful that a purely natural wind would make a ‘wall’ (v. 22). Second, if this wind came from the east (v. 21) it most likely would have walled up the water in the wrong direction; that is, north and south. Third, two walls are mentioned (v. 22) which indicates that the waters were divided by this special wind (cf. v. 16). … Fourth, if this were a natural wind capable of moving enough water so as to provide a depth to drown the Egyptians, could the people have walked through such an area, assuming that a natural wind would have come through the area with tremendous velocity?” Davis, pp. 165-166.

Cole adds, “Winds and fire are often described poetically in the Bible as almost personified messengers of the God who controls them (Ps. 104:4).” Cole, p. 121.

150 “Hebrew yam is a very general word which may be used of a lake, a sea (such as the Mediterranean), a river (such as the Nile, Isa. 19:5) or possibly other bodies of water. However, in Exod. 13:18 a body of water is referred to as the Red Sea, and that is the designation often used in other passages which speak of the crossing of the sea (Exod. 15:4, 22; Dt. 11:4; Jos. 2:10; 4:23; 24:6; Ps. 106:7, 9, 22; Neh. 9:9 etc.). The Hebrew in such passages is yam sup, which means literally ‘sea of reeds,’ or ‘sea of rushes.’ In Exod. 2:3, 5 sup is used of ‘the reeds’ in which Moses was placed. Yam sup could well be rendered ‘Reed Sea.’ The translation of RSV by ‘Red Sea’ is based upon the rendering in LXX, eruthra thalassa, and Vulgate, mare rubrum. In antiquity ‘the Red Sea’ was a general term including the Indian Ocean, the Persian Gulf, and perhaps even more. … The OT uses yam sup with more than one meaning. In 1 Kg. 9:26 it clearly refers to the Gulf of Aqaba, and probably also in Num. 21:4; Dt. 2:1. In Num. 33:10 (P) yam sup obviously means the Gulf of Suez, and is distinguished from ‘the sea’ through which the Israelites had passed just after leaving Hahiroth (33:8).” Hyatt, p. 158.

151 It is disappointing to read Cole’s conclusions about the “walls” of water on both sides of the Israelites: “This metaphor is no more to be taken literally than when Ezra 9:9 says that God has given him a ‘wall’ (the same word) in Israel. It is a poetic metaphor to explain why the Egyptian chariots could not sweep in to right and left, and cut Israel off; they had to cross by the same ford, directly behind the Israelites.” Cole, p. 121.

While the Bible often uses metophorical language, it seems to me that Cole is somehow trying too hard to find a phenomenon here that is too ‘natural’ and not enough ‘supernatural.’ Davis writes, “It appears that the basic sense of the use of the word wall (Heb. homah) is to designate a passageway between two generally perpendicular masses. On the basis of the Hebrew text alone, however, it is difficult to determine whether a literal perpendicular wall is necessarily implied. … In the light of the full context, however, preference certainly must be given to the former [perpendicular wall] viewpoint …” Davis, pp. 167-168.

152 I Samuel 11:11 also mentions this, the last of the three watches, from 2 a.m. to dawn, about 6 a.m. This, the darkest hour before the dawn, was traditionally the time for attack, when men’s spirits are at their lowest.” Cole, p. 122.

153 “The expression ‘took off’ their chariot wheels (v. 25) is a translation of the Hebrew word sur meaning in the Hif’il stem to ‘take away or to remove.’ … The Septuagint, on the other hand, speaks of God ‘clogging their chariot wheels’ an idea which has been carried over into the Revised Standard Version.” Davis, p. 167.

154 I highly recommend that the reader look up the terms “suddenly” and “quickly” in their Bible concordance. You will be impressed with this emphasis on the judgment of God.

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