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15. Ce Que Le Sabbat Veut Dire (Exode 20:8-11)

Introduction
Prenant le petit-déjeuner avec un ami cette semaine, discutant ce message, j’ai dit à Don que je ne pouvais pas imaginer comment faire un cours sur le Sabbat en moins de deux leçons. Il m’avoua qu’il se demandait comment je « remplirais » un message avec ce sujet. La raison pour laquelle tant de temps est exigé est qu’il y a beaucoup de textes dans les Ecritures qui traitent avec le Sabbat. Pour illustrer combien de matériel il y a pour couvrir tous les textes de l’Ancien Testament, dans un des livres publiés récemment sur le Sabbat,243 le chapitre traitant avec le Sabbat dans l’Ancien Testament à près de 20 pages, incluant de nombreuses notes en bas des pages. Il y a aussi dix chapitres de plus, contenant plus de 350 pages. Donc, si nous devons comprendre le Sabbat, nous devons considérer plus que ses textes de l’Ancien Testament. Si vous faites des recherches sur les termes « Sabbat », « Sabbats », et « repos » dans une concordance, vous trouverez la raison pour une étude plus détaillée sur ce sujet.
Il y a une autre raison pour laquelle le Sabbat est un sujet digne d’une étude approfondie : le Sabbat est un des dix commandements les plus importants. Il fait parti de ces commandements liés à notre relation avec et notre dévotion à Dieu. C’est aussi le commandement choisi pour être le « signe » de l’alliance mosaïque complète (Exode 31:13). Le viol de ce commandement devra résulter par la peine de mort (Exode 31:14).
Pour finir, apprendre ce que le Sabbat veut dire nous fournira une leçon de valeur pour étudier, interpréter et appliquer les Ecritures. La différence entre éducation et endoctrinement est la différence entre un processus et un produit. L’endoctrinement nous donne le produit – ce que vous devriez penser – mais il ne transmet pas le processus – comment penser. Donné cette distinction, la plupart des sermons devraient être appelés endoctrinement, pas éducation. Il n’y a rien d’intrinsèquement mal avec endoctrinement, excepté le fait que sans éducation, les élèves sont toujours dépendant des maitres, qui doivent leur dire quoi penser.
Dans mes sermons, j’ai toujours cherché à unir endoctrinement et éducation. J’essaye de communiquer le processus par lequel je suis arrivé à mon produit pour que tôt ou tard vous découvriez que vous avez gagné un bon morceau d’information, mais que vous avez aussi appris comment étudier la Bible par vous-même. Une des plus grandes récompenses que j’ai reçues en tant qu’enseignant est de voir mes auditeurs devenir des étudiants de la Parole de Dieu, pour qu’ils voient pour eux-mêmes si mes conclusions sont ou non inculquées dans le texte des Ecritures Saintes.
La partie la plus difficile des Ecritures Saintes à étudier pour la plupart des Chrétiens est l’Ancien Testament. Non seulement trouvons-nous la culture de l’ancien Proche-Orient étrange et les évènements sans rapport avec nous, mais quand nous découvrons un principe biblique nous ne sommes pas sûrs qu’il s’applique au Nouveau Testament, et s’il s’y applique, nous ne savons pas comment.
Le Quatrième Commandement nous fournit avec une excellente opportunité d’affiner notre dextérité d’interprète. Le commandement est trouvé au début du Pentateuque (les cinq Livres écrits par Moïse, les cinq premiers Livres de la Bible). Deux textes affiliés viennent avant Exode 20:8-11, mais il y a beaucoup de passages concernant le Sabbat dans le reste de l’Ancien Testament et le Nouveau. Parce que ce passage arrive si tôt dans la Bible, nous pouvons apprendre comment les auteurs de l’Ancien Testament de plus tard ont interprété et appliqué ce commandement, et comment notre Seigneur les a corrigés. Finalement, nous voyons les interprétations du Sabbat qui nous sont fournies par l’enseignement des apôtres et le Livre d’Hébreux. Nous avons le privilège de regarder au-dessus de l’épaule des prophètes, des apôtres, et même de notre Seigneur, pour apprendre d’eux la façon d’interpréter et d’appliquer les écritures de l’Ancien Testament. Cela, mes amis lecteurs, est un rare privilège, qui devrait nous rendre tous meilleurs étudiants de la Bible.
Et à moins que vous ne pensiez que tous mes commentaires ci-dessus ne sont qu’une préparation pour l’étude d’un texte sans importance (où nous apprenons une méthode, mais pas un message), je peux vous assurer que le Quatrième Commandement est très sérieux. Autour du sujet du Sabbat il y a beaucoup de différences d’opinion, dont certaines des plus fortes sont entretenues par des Chrétiens. Il y a une dénomination (que certains appellent un culte), l’Eglise Adventiste du Septième Jour, qui a choisi d’accrocher son chapeau sur ce commandement comme étant la chose la plus importante de la foi. Nous découvrirons de notre étude du Sabbat que les origines nous amèneront au moment de vérité.
Dans cette leçon, nous nous concentrerons alors sur la signification du Sabbat pour l’Ancien Testament. Nous étudierons les textes majeurs du Sabbat dans la Loi (le Pentateuque) et les Prophètes (le reste de l’Ancien Testament). Ensuite nous isolerons plusieurs principes de ces passages et explorerons leurs implications pratiques pour chacun d’entre nous. Dans la leçon suivante, nous nous tournerons vers le Nouveau Testament, où nous considérerons en premier la vue déformée du Quatrième commandement soutenues par les scribes et les pharisiens, qui étaient prêt à lapider notre Seigneur, l’accusant de violer le Sabbat. Nous considérerons la défense des actions de notre Seigneur et apprendrons l’interprétation correcte et l’application du Sabbat. Puis, nous étudierons ce que le Sabbat veut dire, enseigné par les apôtres à travers les épitres. Finalement, nous essaierons de déterminer la signification et l’application du Nouveau Testament pour le Chrétien du Nouveau Testament.
Le Sabbat dans le Pentateuque
Jusqu'à présent notre étude en a été une de la naissance de la nation d’Israël, décrite dans le Livre d’Exode. Il y a deux passages cruciaux que nous devons d’abord considérer, car non seulement ils précèdent le Quatrième Commandement, mais ils posent la fondation pour ce dernier, sur laquelle le commandement est basé. Nous devons en premier considérer le « repos du Sabbat » de Dieu dans Genèse 2:1-3, puis le « repos du Sabbat » d’Israël en ce qui concerne le ramassage de la manne dans Exode 16:22-30.
« Ainsi furent achevés le ciel et la terre avec toute l'armée de ce qu'ils contiennent.
  Au septième jour, Dieu avait achevé tout ce qu'il avait créé. Alors il se reposa en ce jour-là de toutes les œuvres qu'il avait accomplies.
  Il bénit le septième jour, il en fit un jour qui lui est réservé, car, en ce jour-là, il se reposa de toute l'œuvre de création qu'il avait accomplie. » (Genèse 2:1-3)
La contribution principale de ce texte est d’établir un précédent sur lequel des commandements futurs du Sabbat seront basés. Le précédent en est un que Dieu Lui-même établit en ce qui concerne le septième jour de la création. Le travail de la création fut complété le sixième jour. Le septième, Dieu se reposa parce qu’Il avait fini. Alors, Il bénit et sanctifia ce jour parce que c’était ce jour-là qu’Il se reposa. Ce texte attache ensemble trois évènements distincts mais liés :
· Dieu finit Son travail de créer l’univers.
· Dieu se reposa le septième jour parce que la création était finie.
· Dieu bénit et sanctifia le septième jour parce qu’Il s’était reposé.
La chose importante de remarquer est ceci : aucun ordre n’est donné dans ce texte. Le septième jour n’est même pas appelé le Sabbat. Mais le septième jour est différent et mis de coté (sanctifié) des six autres jours de la création. Il est donné une importance spéciale (bénédiction) par Dieu, basé sur le fait que c’était le jour pendant lequel Dieu s’était reposé. Tous les ordres suivants d’observer le Sabbat assument que cette sanctification du septième jour avait déjà été établie (ici, à la création) par Dieu. Donc, les Israélites ne sont pas ordonnés de sanctifier le Sabbat, mais de se conduire de telle façon à ne pas le profaner (Exode 31:14 ; Ésaïe 56:2), parce qu’il avait déjà été déclaré saint. La déclaration de la sainteté est trouvée dans le chapitre 2:1-3 de Genèse. L’action de Dieu de se reposer et puis de sanctifier le septième jour est la base pour tous les autres commandements concernants le Sabbat. Israël devait traiter le septième jour comme sacré parce que Dieu l’avait fait, et l’avait déclaré saint. Cette déclaration brève dans Genèse est pleine de signification pour l’avenir, comme notre étude révèlera plus tard.
Exode 16:22-30 
« Le sixième jour, ils en ramassèrent une quantité double, c'est-à-dire environ huit litres par personne au lieu de quatre. Les chefs de la communauté vinrent en informer Moïse,
  qui leur dit:   ---C'est bien ce que l'Eternel a ordonné. Demain, c'est un jour de repos, le sabbat qui est consacré à l'Eternel. Ce que vous avez à cuire au four, cuisez-le aujourd'hui; ce que vous avez à faire bouillir, faites-le bouillir aujourd'hui; et tout ce qui est en plus, mettez-le en réserve pour demain.
  Ils mirent donc le reste en réserve jusqu'au lendemain, comme Moïse l'avait ordonné, et il n'y eut ni mauvaise odeur ni vers.
  Moïse leur dit alors:   ---Mangez aujourd'hui ce que vous avez mis en réserve, car c'est le jour du repos en l'honneur de l'Eternel; aujourd'hui vous ne trouverez pas de manne dehors.
  Pendant six jours vous en ramasserez; mais le septième jour, le jour du sabbat, il n'y en aura pas.
  Cependant, le septième jour, il y eut des gens qui sortirent pour faire leur provision, mais ils ne trouvèrent rien.
  Alors l'Eternel dit à Moïse:   ---Jusqu'à quand refuserez-vous d'obéir à mes commandements et à mes lois?
  Considérez donc que si l'Eternel vous a donné le jour du repos, il vous donne aussi, le sixième jour, de la nourriture pour deux jours! Le septième jour, que chacun reste donc dans sa tente et que personne ne sorte de chez lui.
  Ainsi le peuple se reposa le septième jour. » (Exode 16:22-30)
Ce texte apporte des contributions importantes au développement de la doctrine du Sabbat. Premièrement, c’est la première occurrence du terme « Sabbat »244 dans la Bible. Deuxièmement, c’est la première fois dans la Bible qu’Israël est ordonné d’observer la coutume du Sabbat de n’importe quelle sorte. Ici, la coutume est spécialement liée au repos après le ramassage de la manne. Troisièmement, la manne ne devait pas être ramassée le septième jour parce que c’était un « Sabbat du Seigneur » (vs 23,26). Dans le contexte, je crois que nous voyons que c’était d’abord un « Sabbat du Seigneur », et deuxièmement, un « Sabbat des Israélites ». Dieu fit deux choses différemment pour sanctifier ce Sabbat comme quelque chose de spéciale. (1) Il causa la manne de ne pas apparaître le jour du Sabbat (v. 27). (2) Dieu empêcha la double portion de la manne ramassée le sixième jour de pourrir, comme elle faisait tous les autres jours (vs 20,24).
Il y a deux autres choses à propos de ces « instruction pour le Sabbat» à la lumière du passé d’Israël. La première est que ce commandement de ne pas ramasser la manne fut un don gracieux et positif de Dieu. Moïse dit aux Israélites que Dieu leur avait donné le Sabbat (v. 29). Il n’y avait que très peu, s’il y en avait, de jours de congé en Egypte pour les esclaves. Le don d’un jour de congé par semaine avait vraiment pour intention d’être une bénédiction, d’être reçu avec reconnaissance. La deuxième chose était qu’il établissait une semaine de sept jours. Nous pourrions assumer que ce fut toujours comme ça, que les hommes ont toujours divisé le temps comme ça, mais la recherche a prouvé que les Egyptiens suivaient une semaine de dix jours.245 Ainsi, Dieu réorganisa la conception du temps pour Israël.
A la vue du don des Dix Commandements dans le chapitre 20 d’Exode, les « instructions pour le Sabbat » d’Exode 16 sont préparatoires pour ce qui arrivera bientôt. Dieu dit aux Israélites d’observer une obéissance du Sabbat plusieurs semaines avant qu’il ne fut épelé dans les Dix Commandements (et un avec lequel la peine de mort était liée). Encore une fois, les traitements de Dieu ici préparent Son peuple pour l’avenir.246
Exode 20:8-11 :
« Pense à observer le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l'Eternel.
   Tu travailleras six jours pour faire tout ce que tu as à faire.
   Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l'Eternel, ton Dieu; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui réside chez toi;
   car en six jours, l'Eternel a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve, mais le septième jour, il s'est reposé. C'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du sabbat et en a fait un jour qui lui est consacré. » (Exode 20:8-11)
Ce texte est la base de cette leçon. Ces séries de messages sont concentrées sur une étude du Livre d’Exode. Nous avons étudié Genèse 2 et Exode 16 en préparation pour notre passage. Nous étudierons aussi des textes plus tard, pour voir comment ils expliquent et s’étendent sur ce commandement. Ce passage dans Exode 20 est la première proclamation du Quatrième Commandement, faisant parti de l’ensemble des Dix Commandements. Il sera répété, d’une façon un peu différente dans le chapitre 5 de Deutéronome. Le commandement d’observer le sabbat qui est donné ici élabore sur les deux textes que nous avons considérés préalablement. Voyons comment ce commandement élabore sur la révélation préalable.247
Il y a six choses importantes dans ce passage sur lesquelles je voudrais attirer votre attention :
(1) Ce commandement reflète sur ce qu’il s’est passé. Le premier mot de ce commandement est « Pense ».248 Premièrement au repos de notre Seigneur le septième jour, le jour qu’Il a sanctifié et bénit dans le chapitre 2 de Genèse. Deuxièmement, on nous rappelle « le commandement du sabbat » donné à Israël dans le chapitre 16 d’Exode, qui interdisait le ramassage de la manne le jour du sabbat. Les deux textes préalables sont ainsi vus comme fondamentaux pour le Quatrième Commandement, précisé dans Exode 20.
(2) Le Quatrième Commandement n’est pas seulement une exigence d’ « observer le sabbat », mais est plus que ça, c’est l’exigence de le « consacrer à l’Eternel » (Exode 16:23 ; 20:8). Le jour du sabbat est célébré comme un jour sacré, désigné par le Seigneur (Genèse 2:1-3) et déclaré être comme tel dans Exode 16:23. Observer le sabbat veut dire bien plus que s’abstenir de travailler, cela nécessite la connaissance de la sainteté, la sanctification, de ce jour à cause de ce que Dieu a fait et dit.
(3) Le Quatrième Commandement instruit chaque Israélite à préparer et à finir son travail de la semaine avant le sabbat. La raison pour laquelle les hommes ne veulent pas arrêter ce qu’ils font est le plus souvent parce qu’ils n’ont pas fini. Le Quatrième Commandement traite avec ce problème en instruisant les Israélites de se préparer à avoir terminer ce qu’ils font par la fin du sixième jour, et être sûrs qu’ils auront fini.
(4) Le commandement ici est plus étendu que celui donné dans le chapitre 16 d’Exode. Dans ce passage, Dieu interdit précisément aux Israélites de ramasser la manne le septième jour de la semaine. Maintenant, tous les travaux sont interdits. Ce commandement est maintenant si général qu’il exigera plus d’explications. Nous sommes ainsi préparés pour la prochaine révélation que Dieu fera aux Israélites. Le nombre de ceux interdits de travailler augmente aussi dramatiquement pour inclure les serviteurs des Israélites ainsi que leurs animaux. Non seulement le repos fut garanti pour tous, mais cela constituait un arrêt complet de toute la nation, ce qui rendrait encore plus difficile de travailler pour ceux qui seraient tentés d’ignorer ce commandement.
(5) Ce commandement n’est pas donné seul, mais il est donné en relation avec les neuf autres. Nous ne pouvons pas comprendre ce commandement par lui-même, séparé des autres. Nous devrons attendre jusqu’au prochain passage pour étudier la relation du Quatrième Commandement avec les autres, dans leur ensemble. Ici, je voudrais signaler la relation du Quatrième Commandement avec les trois précédents, ceux qui se rapportent à la relation d’Israël avec son Dieu. Je crois que le Quatrième Commandement est un tribut important à la (vraie) vénération de Dieu par Israël.
(6) Dans ce commandement, verset 11, nous sommes rappelés que Dieu « a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve ». Auparavant dans les Commandements, Dieu avait interdit la vénération d’autres dieux et l’usage d’idoles et d’images. Dieu avait dit précisément,
« Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre. » (Exode 20:4)
Nous voyons que les Israélites étaient tentés de faire des images de choses que Dieu avait créées, soit de choses dans les cieux, sur la terre ou dans la mer. Après avoir été interdit de faire des images en formes de créatures, Dieu fit allusion au fait qu’Il se reposa après avoir fini d’avoir tout créer dans les cieux, sur la terre, et dans la mer (Exode 20:11). Il y a t-il une importance dans la répétition de ces trois sphères ? Je le crois. Je crois que Dieu nous apprend une leçon importante à propos de vénérer : ISRAEL AURAIT TORT D’ESSAYER DE VENERER DIEU EN IMITANT CES CREATURES (INVENTANT DES IDOLES), MAIS ILS DEVAIENT VENERER DIEU EN IMITANT SES ACTIONS APRES LA CREATION – EN SE REPOSANT COMME IL L’AVAIT FAIT.
Pour résumer brièvement ce sujet, nous pourrions dire qu’Israël ne pouvait pas glorifier Dieu avec des idoles, mais devait Le vénérer en étant désœuvré. C’est une différence cruciale entre la fausse vénération et la vraie. Nous avons tort de glorifier Dieu en créant de faux dieux ; nous sommes corrects en imitant Dieu dans Sa réponse à avoir fini Sa création. Dieu est vénéré quand nous imitons Ses actions et Son caractère, non pas en servant les choses qu’Il créa.
Exode 31:12-18 
« L'Eternel parla à Moïse en ces termes:
  ---Et toi, dis ceci aux Israélites: «Surtout, observez bien mes sabbats; car c'est là un signe entre moi et vous, de génération en génération, le signe que moi, l'Eternel, je vous rends saints.
  Vous observerez donc le jour du repos, car il est saint pour vous. Celui qui le profanera devra mourir; car quiconque fera un travail quelconque ce jour-là, sera retranché de son peuple.
  On travaillera six jours, et le septième jour sera un jour de repos consacré à l'Eternel. Quiconque fera un travail le jour du sabbat devra mourir.
  Les Israélites observeront le jour du sabbat en le célébrant de génération en génération; c'est une alliance éternelle.
  Il sera un signe à perpétuité entre moi et les Israélites, car en six jours l'Eternel a fait le ciel et la terre, et le septième jour il a cessé de travailler pour reprendre son souffle.»
Quand il eut terminé de s'entretenir avec Moïse sur le mont Sinaï, l'Eternel lui remit les deux tablettes de l'acte de l'alliance; c'étaient des tablettes de pierre gravées par le doigt de Dieu. » (Exode 31:12-18)
Plusieurs nouvelles dimensions du commandement du sabbat sont données dans ce texte :
(1) Ce passage fait allusion au sabbat comme « Mes sabbats » (v. 13). Les sabbats qu’Israël doit observer appartiennent au Seigneur. Ils sont sans aucun doute liés au repos du sabbat de Dieu après la création, qui est encore une fois fait allusion dans le verset 17.
(2) L’obéissance du sabbat est étendue dans le temps, pour qu’elle devienne permanente (de génération en génération, v. 13) pour Israel.
(3) L’obéissance du sabbat est déclarée être le signe de l’alliance mosaïque entre Dieu et Son peuple choisi, Israël. L’obligation est restreinte aux Israélites (« dis ceci aux Israélites » v.13 ; « il est saint pour vous » v. 14). Le fait que ce commandement vienne virtuellement au milieu des autres commandements, liant l’obligation d’Israël à Dieu avec ses devoirs aux hommes, est conforme au modèle des traités de l’ancien Proche-Orient. Remarquez que la répétition du Quatrième Commandement est le dernier mot de Dieu quand Il a donné l’alliance mosaïque au Mont Sinaï.
(4) L’importance d’obéir ce commandement est vigoureusement accentué. Puisque l’obéissance du sabbat est le signe de l’alliance, obéir le sabbat était la promesse des Israélites d’obéir toute la Loi. Briser ce commandement était refuser toute la Loi. En conséquence, l’obéissance à ce commandement était importante. L’urgence d’obéir est accentuée avec le mot « surtout » (« Surtout, observez bien mes sabbats ») dans le verset 13. Il est même plus urgent à la vue de la peine de mort qui est prescrite pour la profanation du sabbat, dit deux fois (vs. 14,15).
(5) Le sabbat est dit être profané par qui travaillait en ce jour saint. Devons-nous dire que travailler est profaner ? Dans le sens que le travail est commun, tous les jours, la réponse est clairement oui. Ce qui est commun ou profane n’est pas nécessairement mal (après tout, Dieu travailla 6 jours pour créer les cieux et la terre), mais ce n’est pas sacré dans le sens être spécial. Ce qui est sacré est séparé, distinct, utilisé différemment. Ainsi, Dieu sépara le septième jour en se reposant, le contraire de travailler. Israël devait faire de même, pour que ce qui arrivait durant le sabbat soit différent, en quelque sorte de n’importe quel autre jour.
(6) Le but de l’obéissance du sabbat était de leur apprendre la sanctification – à savoir, leur sanctification. Dieu dit qu’Israël devait observer le sabbat indéfiniment, c’était « le signe que moi, l'Eternel, je vous rends saints » (v. 13). Tout comme Dieu avait séparé le septième jour des six autres à la création, Il avait fait de même avec Israël par Son appel divin et leur libération à l’exode. L’Israélite vertueux, qui voulait observer le sabbat de tout son cœur, méditerait sur ce que Dieu voulait qu’il fasse pour garder le sabbat saint. En le faisant, il apprendrait aussi beaucoup sur ce que cela voulait dire pour lui de se garder lui-même saint. Obéir le sabbat devint ainsi l’objet de la leçon de la sanctification.
Le Sabbat Dans d’Autres Passages du Pentateuque
Ces quatre passages nous fournissent l’enseignement plus approfondi sur le sabbat. Il y a plusieurs autres passages auxquels nous allons brièvement faire référence, signalant la contribution unique de chacune des théologies du sabbat.
Exode 34:21 : Ajoutez « même au temps du labour et de la moisson, vous vous reposerez. » - ainsi plaçant plus spécifiquement l’instruction du sabbat aux nouvelles conditions du pays.
Exode 35:2-3 : Aucun feu ne peut être allumé dans les maisons israélites le jour du sabbat. Bien que des allusions furent faites dans Exode 16, c’est clairement interdit ici. Cela empêchait les femmes d’être absorbées dans la préparation de « repas chauds ». En effet, cette clarification voulait dire « charcuterie » pour diner le jour du sabbat.
Lévitique 23:3 : Lévitique fournit les Israélites avec l’instruction concernant leur vénération qui comprenait le sabbat. Les diverses célébrations religieuses du sabbat pour lesquelles Israël se rassemblerait (assemblée) comprenaient :
(1) Une assemblée chaque sabbat (23:3).
(2) Une célébration de la Pâque (23:4-8).
(3) Une assemblée le septième mois, comportant une célébration du Jour des expiations et la fête des Cabanes (23:23-38).
Lévitique 25 et 26 : Dans Lévitique 25, Dieu ajoute que la terre doit avoir son sabbat, tout comme le peuple et les animaux. Tous les sept ans, la terre ne doit pas être travaillée comme les six autres années.
Tous les cinquante ans (7 x 7), il y avait une année de jubilé (25:8-17). La terre devra rester en friche. La propriété devra être rendue à son propriétaire originel. Puisque la terre appartient à Dieu, Il avait tout à fait le droit d’exiger ça (25:23).
Ne pas donner à la terre son repos du sabbat causerait la dispersion et la captivité d’Israël, alors la terre recevrait son repos (26:32-35).
Nombres 28:9-10 : Ici, le sacrifice du jour du sabbat est prescrit (deux agneaux mâles).
Deutéronome 5:12-15 :
« Observe le jour du sabbat et fais-en un jour consacré à l'Eternel, comme l'Eternel ton Dieu te l'a commandé.
   Tu travailleras pendant six jours et tu feras tout ce que tu as à faire.
   Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l'Eternel ton Dieu; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni tout ton bétail, ni l'étranger qui réside chez toi, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi.
   Tu te souviendras que tu as été esclave en Egypte et que l'Eternel ton Dieu t'a tiré de là en intervenant avec puissance; c'est pourquoi l'Eternel ton Dieu t'a demandé d'observer le jour du sabbat. » (Deut. 5:12-15)
Essentiellement, ce passage est une répétition des Dix Commandements, dit par Moïse au moment où Israël allait entrer dans le pays de Canaan. Il y a cependant quelques différences entre ce texte et celui d’Exode 20:8-11. Celles-ci sont :
(1) Cette fois, le commandement commence avec le mot « observe » plutôt que « pense ».
(2) « Bœuf » et « âne » sont ajoutés aux animaux qui ne pouvaient pas travailler le jour du sabbat.
(3) La phrase, « afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi », est ajoutée.
(4) La base pour observer le sabbat est différente. Dans Exode, la base pour le sabbat était la création-repos du seigneur. Dans Deutéronome, c’est l’esclavage d’Israël et sa délivrance d’Egypte. Dans Exode, le focus est sur la création, pendant que dans Deutéronome il est sur la rédemption. Dans le premier don du Quatrième Commandement, Israël est instruit d’imiter Dieu dans Son repos ; Dans le second, Israël doit imiter Dieu dans Sa rédemption, dans Sa compassion des opprimés. Ainsi, tout comme ils furent donnés le repos de leur esclavage, les Israélites doivent donne du repos à leurs esclaves.249
Le Sabbat Dans Les Prophètes
Le reste de l’Ancien Testament (que j’appelle les « prophètes ») a quelques idées importantes pour nous en ce qui concerne l’obéissance du sabbat.
Psaume 92 : Psaume 92, sous-titré « Un Psaume à Chanter le Jour du Sabbat » en est un que nous chantons souvent. A ce moment, nous soulignerons simplement que ce psaume est suggestif du genre d’activités de vénération qui sont appropriées le jour du sabbat.
Ésaïe 56:1-8 : Dans le chapitre 56 d’Esaïe, le prophète s’étend sur les bénédictions qui viendront sur ceux qui observent le sabbat, « en esprit et en vérité » (nous pourrions paraphraser). Plusieurs nouvelles amplifications sont trouvées ici en ce qui concerne le sabbat :
(1) Observer le sabbat n’est pas seulement un rituel externe, il doit être accompagné par vertu et justice.
(2) Les bénédictions sont promises à deux groupes distincts, qui ont pu être considérés inéligibles. L’étranger (vs. 3, 6-8) et l’eunuque (vs. 3-5) qui observent le sabbat sont promis ces bénédictions qui sont plus importantes et plus encourageantes pour eux. L’eunuque n’aura pas besoin d’avoir des enfants pour continuer la lignée de son nom car Dieu lui donnera un nom éternel (vs. 4-5). L’étranger ne sera plus un étranger, mais sera joint avec Dieu et Son peuple (vs. 6-8). Quel grand réconfort les païens trouvent ici !
Ésaïe 58:13-14 : Il semblerait qu’observer le sabbat soit devenu ennuyeux et banal pour beaucoup des Israelites. Au lieu d’utiliser le sabbat comme un jour de vénération, des plaisirs égoïstes furent poursuivis. Dieu ici promet des bénédictions à ceux qui se délectent en Lui et qui renoncent à la poursuite des plaisirs pendant le sabbat pour la poursuite de Dieu.
Jérémie 17:21-27 : Par le prophète Jérémie, Dieu parle des abus du sabbat, spécialement comme ils concernent la ville de Jérusalem. Les activités commerciales continuaient durant le sabbat. Particulièrement, les marchandises entrant ou sortant de la ville. Le Quatrième Commandement s’applique particulièrement à la ville et au commerce. Dieu promet de bénir Jérusalem, la ville, si le peuple observe le sabbat, mais de la détruire s’ils refusent. Nous savons que Jérusalem déclinera et ira en captivité de la prophétie complète de Jérémie. Le refus d’Israël d’observer le sabbat (et ainsi mettant de coté l’alliance avec Dieu) fut une bonne partie de la raison pour leur captivité.
Ézéchiel 20:12-16; 22:8,16,26 : La prophétie d’Ézéchiel dans les chapitres 20 et 22 répète et renforce l’avertissement de Dieu que l’ignorance de l’alliance de Dieu et l’échec d’Israël d’observer le sabbat résulteraient en son jugement et sa captivité.
Néhémie 10:28-31’13 :15-22 : Néhémie était un des auteurs d’après l’exile à Babylone. Le Livre de Néhémie raconte l’engagement de Néhémie et des Israélites vertueux qui retournèrent à la terre promise pour observer la Loi de Dieu et particulièrement pour observer le sabbat.
Les Implications de Bases et Celles Pratiques
Nous avons étudié les textes de base de l’Ancien Testament qui apprirent aux Israélites comment et pourquoi ils devraient observer et garder le sabbat sacré. Résumons maintenant ce que nous avons appris, et explorons quelques principes soulignant ces instructions et leurs responsabilités pour nous.
(1) Le Principe De La Révélation Progressive. L’enseignement du sabbat développant progressivement dans la Bible est une excellente illustration du principe de la révélation progressive. Essentiellement, le principe de la révélation progressive reconnaît que Dieu divulgue graduellement des doctrines et des concepts importants. Des lignées majeures de vérités bibliques (doctrine, prophétie) sont tout d’abord révélées en termes larges et généraux, puis remplies avec de plus en plus de détails. Ainsi, nous nous attendrions à ce que les grandes doctrines de la Bible arrivent d’abord dans l’Ancien Testament (très souvent dans le Pentateuque), seraient clarifiées par les prophètes de l’Ancien Testament, interprétées par notre Seigneur, et finalement expliquées et appliquées par les auteurs du Nouveau Testament. La révélation de la vérité dans la Bible est donc comme l’épanouissement d’une fleur magnifique. Premièrement, la graine est plantée, la plante grandit, la fleur apparaît en un bouton et finalement est vue en plein épanouissement.
Les implications de ce principe sont simples, et pourtant extrêmement importantes. Si nous devions étudier une doctrine particulière dans la Bible, nous devrions toujours le faire avec le principe de révélation progressive. Nous devrions commencer au début et étudier son développement jusqu'à la fin du Nouveau Testament. Pour faire ça, on devrait utiliser intensément les bibles actuelles, leurs références de marges, et une concordance complète.
Les membres de cultes et les faux enseignants religieux font souvent un grand tort au principe de révélation progressive. Souvent ils trouvent leurs « révélations » dans un ou plusieurs textes obscurs. Ils sautent d’un coté à l’autre de la Bible au hasard pour justifier leurs idées préconçues. Puis ils donnent une très haute importance à leur interprétation (excentrique) unique. Le principe de la révélation progressive devrait nous aider à repérer de tels charlatans spirituels. Toute doctrine importante devrait être fréquemment mentionnée dans les Ecritures. Le développement de cette doctrine devrait être clairement évident quand on étudie les Ecritures du début à la fin. La vérité ne sera pas obscure, invisible à beaucoup (nous voulons tous savoir quelque chose que les moins brillants ont manqué), mais évident à beaucoup de Chrétiens, à travers les âges de l’histoire de l’Eglise.
Permettez-moi de revoir brièvement ce que nous avons appris à propos du sabbat d’après l’Ancien Testament, pour montrer combien les instructions du sabbat qui furent données étaient minutieuses :
Genèse 2:1-3 Le sabbat établit par des actions et décrets de Dieu.
Exode 16:22-30 Le sabbat fut ordonné par Dieu. Donné par Dieu aux Israélites dans le désert,
lié au ramassage de la manne.
Exode 20:8-11 Le sabbat fut donné en premier comme le Quatrième Commandement. Applica-
tion incluant toutes sortes de travail, et à tout le monde faisant parti d’Israël,
incluant les serviteurs et les animaux.
Exode 31:12-18 Le sabbat particulièrement identifié comme le signe de l’alliance mosaïque pour
Israël, avec la peine de mort pour ceux qui ne l’observaient pas.
Lévitique & Nombres Le repos du sabbat inclut la terre. Les célébrations et sacrifices religieux donnés
plus détaillés.
Deutéronome Le Quatrième Commandement répété, mais maintenant avec emphase sur la ré-
demption de Dieu et la responsabilité d’Israël envers les esclaves.
Psaume 92 Description des genres de vénération appropriés pendant le sabbat.
Prophètes (Jérémie et Les erreurs d’Israël dans la compréhension et l’exécution du sabbat exposées (la
Ezéchiel) poursuite de leurs propres plaisirs ; le rituel avec la pitié, justice, et la vertu
d’Ezéchiel). Les bénédictions promises à ceux qui observaient le sabbat en esprit
et en vérité ; Jugement (captivité) si le sabbat est continuellement profané.
Les Livres d’après la Emphase mise sur le soin donné pour observer le sabbat.
Captivité (Néhémie) :
(2) La vraie religion exige l’imitation de Dieu. Le culte d’idoles cherche à créer des imitations de Dieu, en créant des idoles faites par les hommes qui représentent Dieu aux hommes. La vraie religion cherche à imiter Dieu en étant comme Lui et en obéissant Ses commandements. Israël fut choisi par Dieu pour être un « royaume de prêtres et une nation sacrée » (Exode 19:6). Ils devaient représenter Dieu aux hommes en étant comme Lui, en ayant une conduite sacrée, soulignée par la Loi que Dieu leur avait donnée à Sinaï. Dieu est révélé aux hommes quand Son caractère et Sa conduite sont reflétés dans et par les hommes.
Ce principe est vrai aujourd’hui. Christ est venu sur terre pour révéler Dieu aux hommes en Son corps terrestre. Maintenant qu’Il est monté au ciel, c’est l’église qui est la manifestation de Christ au monde. Nous sommes Son corps. Tout comme Israël, nous, qui constituons l’église, devons être :
« … une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière.» (1 Pierre 2:9).
Tout comme Dieu ordonna à Israël d’être saint parce qu’Il est saint, Il donna ce même commandement à l’église (1 Pierre 1:16).
Certains nous dirait qu’à cet âge de grâce, le Chrétien n’a pas besoin de se préoccuper avec les commandements. Je vous ferais remarquer que tout comme observer les commandements instruisit les Israélites comment vivre leurs vies d’une manière pieuse, ces commandements (clarifiés et répétés dans le Nouveau Testament), nous informent comment vivre nos vies en imitant le caractère et la conduite de Dieu. Les derniers mots de notre Seigneur à Ses disciples dans Jean 14 et 15 avaient beaucoup à dire en ce qui concernait observer Ses Commandements (Jean 14:15 ; 15:10).
Observer les commandements de Dieu révèle Dieu aux hommes d’une façon différente. Quand nous observons les commandements de Dieu, souvent cela crée des situations dans lesquelles Dieu peut manifester Son pouvoir et Ses arrangements pour Son peuple d’une manière magnifique. Permettez-moi d’illustrer cette vérité d’une paire de façons. Premièrement, supposez que vous soyez un Israélite, et que la météo prévoit une tempête de grêle, qui arriverait le premier jour de la semaine prochaine. Votre champ n’est pas totalement moissonné et le sixième jour de la semaine se finit. Obéir le commandement d’observer le sabbat exigerait que vous ne finissiez pas de moissonner votre champ, sachant très bien que cette tempête de grêle détruirait votre récolte avant que vous n’aillez finit. Je peux vous assurer que tous vous voisins païens vous observeraient. Ils vous espionneraient pour voir jusqu'à quel point vous faites confiance à votre Dieu pour protéger votre moisson et votre futur. Ils vous observeraient aussi pour voir ce que votre Dieu fera. En obéissant ce commandement, une situation est créée dans laquelle Dieu pourrait prouver qu’Il est Dieu.
La même chose est vraie pour les saints du Nouveau Testament qui vivent en accordance avec la parole de Dieu. Une fois, j’ai entendu un professeur dire que tout homme d’affaire qui essaierait de vivre par le Sermon sur la Montagne courait tout droit à la faillite. Humainement parlant, cela pourrait être vrai. Spirituellement parlant, cela donne une opportunité merveilleuse pour le peuple de Dieu de démontrer leur foi et pour Dieu de démontrer Sa fidélité. J’ai entendu des déclarations similaires concernant notre ecclésiologie (les principes bibliques de diriger l’église). Je crois que Dieu nous donne des commandements qui testent notre foi et qui Lui donnent l’opportunité de démontrer Sa fidélité.
(3) La relation entre le temps et la vertu : if faut du temps pour devenir vertueux. La relation entre les trois premiers commandements et le quatrième devient de plus en plus claire. Les trois premiers commandements font comprendre au saint la nécessité, en fait la priorité, de vénérer Dieu. Le quatrième assure le temps qui est exigé pour vénérer. Quand nous regardons ces commandements ensemble, ils nous informent que ça prend du temps d’être saint. Le quatrième commandement interdit les soucis avec l’activité normale du travail pour que les hommes vénèrent Dieu.
Pensez aux passages de l’Ancien Testament que nous avons étudiés dans cette leçon pour un moment. Il y a deux sujets liés : travail (ou son absence) et le culte. Le premier enseignement sur le sabbat concentre sur l’absence de travail normal le septième jour. Eventuellement, les Ecritures commencent à développer des principes et une structure pour le culte de Dieu par Israël. Les deux choses sont directement liées : l’arrêt du travail normal devait faciliter le culte.
Je dois sourire à ce point. Si beaucoup de prêcheurs électroniques de nos jours avaient le choix des topiques qui devaient être adressés dans les Dix Commandements, un de la plus haute priorité serait sûrement l’argent (certains des prêcheurs tournent la plupart des Dix Commandements vers l’argent). Pendant que ce sujet soit un peu traité, je trouve que le temps y est donné une plus haute priorité. C’est parce qu’il est plus facile de vénérer Dieu en l’absence d’argent (heureux sont les pauvres) qu’il ne l’est en l’absence de temps. N’est-il pas intéressant que certains essayent de substituer leur argent pour leur temps ?
Maintenant je suis mieux capable de comprendre une phrase dans le Livre d’Exode qui m’avait toujours éludé :
« Laisse aller mon fils pour qu'il me rende un culte. » (Exode 4:23 ; 5:1,3)
Qu’est-ce que c’était, je me suis toujours demandé, qui rendait la liberté d’Israël si importante pour leur culte ? Maintenant, à la vue du Quatrième Commandement, je comprends mieux. Les esclaves n’ont pas une minute de libre. Les Israélites n’avaient pas le temps nécessaire pour vénérer Dieu et pour Le servir. Pour qu’ils servent Dieu, il était nécessaire d’avoir assez de liberté de le faire. L’esclavage, en ce qui concerne la question de temps, était donc une entrave au culte.
Si cela est vrai (comme je crois qu’il l’est), pensez combien Satan a réussi à entraver les Chrétiens de vénérer Dieu dans le 20ème siècle. Nous sommes des drogués du travail, et en plus, nous sommes épuisés par les pressions de nos journées. Il n’est pas étonnant que la qualité de notre culte soit si mauvaise. Nous devons avoir du temps libre pour vénérer Dieu, et nous devons prévoir notre semaine pour que nous la finissions à temps pour avoir ce temps libre. Ça prend du temps d’être saint.
Pourtant nous vivons à une époque où tout est supposé être fait rapidement et efficacement. Nous mangeons à des « fast foods », conduisons sur la voie rapide. Et de même, quand nous allons à l’église, nous voulons notre culte soit prédigéré, prévu, et servi rapidement pour que nous puissions continuer vite vers d’autres choses (meilleures ?). Dieu nous sauve de ces mangeurs de temps qui nous font raccourcir notre vénéreration .
Une chose de plus sur le sujet du temps. Nous semblons penser que nos priorités sont toujours proportionnelles à notre temps. A mon avis, l’enseignement de l’Ancien Testament sur le sabbat détruit ça comme un mythe. Nous supposons que ceux qui sont plus spirituels passent plus de temps en « activités spirituelles ». Ainsi, un ministère à temps plein est placé à un niveau plus haut, un genre de piédestal spirituel. Permettez-moi de vous rappeler que bien que le septième jour soit mis de coté comme un jour saint, il ne constituait qu’un septième du temps de la semaine. Dieu travailla pendant six jours et ne se reposa qu’un seul jour. A la fois l’expérience et les Ecritures se joignent pour signaler que ce qui est le plus important n’est pas toujours ce qu’il prend le plus de temps.

243 D. A. Carson, ed., From Sabbath to Lord’s Day: A Biblical, Historical, and Theological Investigation (Grand Rapids: Academie Books, 1982).
244 Some have attempted to discern the meaning of the term “Sabbath” by exploring its etymology (root meaning and development). Frankly, this has brought about many differing opinions, none of which has very compelling evidence. Thus, Dressler seems to conclude that etymology will not be of much profit, as can be seen from his summary of the conclusions of various scholars. Harold H. P. Dressler, “The Sabbath in the Old Testament,” From Sabbath to Lord’s Day, pp. 23-24. The Scripture itself best explains the meaning of “Sabbath.”
245 “Their sojourn in Egypt had taught them the ten-day ‘week.’” Ibid, p. 24. Dressler quotes here from Richard Parker, “The Calendars and Chronology,” Legacy of Egypt (Oxford: University Press, 1971), p. 17.
246 “Thus, viewed within the chronological scheme of the narrative, a few months before the actual commandment of the Sabbath (i.e., in the Decalogue), the people of Israel were trained in the keeping of the Sabbath as a day in which there was no need to do the daily chore since the Lord had provided for them a rest.” From Sabbath to Lord’s Day, p. 24.
247 It is probably worth mentioning that Moses undoubtedly wrote much of the Pentateuch at the same time. Thus, while the events of the preceding Book of Genesis and the earlier portions of Exodus may have been separated by some considerable period of time, their time of writing was quite confined in time. The point is that what God inspired and directed Moses to write was intended to buttress and undergird Israel’s actions, as prescribed in the Law.
248 The first statement of the Fourth Commandment in Exodus 20 begins with the words, “Remember the Sabbath day, to keep it holy.” The restatement of this command in Deuteronomy chapter 5 begins, “Observe the Sabbath day to keep it holy.” The change from “remember” to “observe” may be significant and worth further study, but that goes beyond the scope of this message.
249 This is a bit of an aside, but I think we should keep this text in mind whenever (or if we ever) we glibly state that the Bible sanctions slavery. There are many kinds of slavery, and the kind of slavery which God tolerates are vastly superior to the kind we most often observe. For some “freemen” in our world, God’s kind of slavery would be a step up.

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