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Where the world comes to study the Bible

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 15, Edition du printemps 2015

Edition du Printemps 2015

Auteur : Dr Roger Pascoe, Président de

l’Institut pour la Prédication Biblique

Cambridge, Ontario, Canada

(http://tibp.ca/)

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Institut Biblique pour le Ministère Pastoral

Renforcer les capacités de l’Eglise dans la prédication biblique et le leadership

Partie I: Deux Fondements Essentiels Pour La Prédication

Le premier fondement pour un ministère stable et durable c’est la motivation pleine et suffisante du prédicateur pour le ministère. Nous avons étudié ce sujet dans les deux derniers numéros de la présente revue. Maintenant, nous arrivons au deuxième fondement de la prédication ...

L'incarnation Du Message Par Le Prédicateur

Non seulement votre ministère manquera de stabilité et d'endurance sans les quatre motivations fondamentales pour le ministère, mais votre message ne sera pas assez crédible et puissant si vous ne mettez pas vous même en pratique le message que vous prêchez.

Toute vraie prédication est une prédication incarnée - c’est à dire la prédication d’une vérité intériorisée et manifestée à l’extérieur par le prédicateur. C’est fondamental à la prédication - vous ne pouvez pas vous détacher du message que vous prêchez.

Le Docteur Martyn Lloyd-Jones était convaincu que la prédication sous-entend « la communication au moyen de la personnalité ». Et le Docteur Stephen Olford d’écrire: « pour qu’un message soit communiqué efficacement, il doit être vécue à l'intérieur et visible à l’extérieur »- c’est à dire qu'il doit être incarné[1].

C’est ce que Jésus voulait signifier lorsqu’il dit: «Celui qui vous écoute m’écoute» (Luc 10:16). C’est cela la prédication incarnée- la Parole de Dieu faite chair. Nous ne pouvons pas être détachés de la vérité que nous proclamons. Nous devons vivre dans la Parole de Dieu et la volonté de Dieu jusqu'à ce que nous puissions annoncer le «témoignage de Dieu » (1 Cor 2:1) avec autorité en tant que personnes qui sont absorbés par elle et qui vivent en elle et par elle.

La prédication incarnée a été définie comme étant le fait d’exprimer la vérité à travers sa personne[2]. En tant que ministres de l'Evangile, la Parole de Dieu doit devenir visible au travers de nous, elle doit être vécue en nous. Nous devons nous identifier avec le message que nous proclamons, tout comme Jésus (le Logos) était intimement assimilé au Père: «la parole a été faite chair» (Jean 1:14.). Jésus a personnifié, incarné le Père – c’était la divinité dans l'humanité. Il a fait connaitre le Père en prenant une forme corporelle. Etant dans la chair il s’est identifié au Père. Jésus a incarné le Père, et, ce faisant, Jésus a fait comprendre qui est le Père (fait l’exégèse du Père) – c’est à dire qu’«il l’a fait connaître» (Jean 1:18.) De sorte que nous sommes en mesure de connaître et, en fait, de «voir» le Père.

Le Docteur Olford parle de Jésus comme étant la «révélation incarnée ... (c’est à dire) l'essence de la prédication rédemptrice. Ce qui n’est pas incarné n’est pas rédempteur, et ce qui n’est pas rédempteur ne peut pas transformer une vie»[3]

Tout comme Jésus est né pour incarner la divinité sous la forme humaine, nous devons aussi vivre la Parole que nous prêchons dans nos vies afin que d'autres puissent percevoir la Parole en nous – qu’ils puissent «voir» à quoi Christ ressemble et, par conséquent, « le connaitre».

La prédication incarnée est un mystère divin, tout comme l'incarnation et la crucifixion du Christ est une « folie pour les païens » (1 Cor1:23). Pour que ce mystère puisse devenir vivant et tangible, nous devons en tant que prédicateurs nous identifier au message que nous proclamons.

L'apôtre Paul décrit la prédication incarnée dans 1 Corinthiens 2:1-5. Dans ce passage, nous apprenons trois caractéristiques de la prédication incarnée.

Premièrement, lorsque vous prêchez, votre message doit être convaincant, pas à cause de votre discours ou de votre sagesse, mais à cause de la personne et l'œuvre du Christ. « Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (v1-2). Paul dit que notre communication de l'Évangile ne tire pas sa persuasion de notre art oratoire, ni de la grandeur de notre sagesse humaine, mais plutôt de la nature de Christ et de ce qu'il a accompli. Notre message n’a de l’influence que lorsque nous prêchons «Christ et Christ crucifié» Seul l'Esprit Saint peut convaincre les gens à accepter la vérité au sujet du Christ. Seul l'Évangile peut ouvrir la compréhension des gens et changer leur attitude de sorte qu'ils soient réceptifs à la vérité de la Parole de Dieu.

Deuxièmement, lorsque vous prêchez, votre message doit être puissant, pas à cause de votre personne ou de vos mots, mais à cause de l'action et l’œuvre de l'Esprit. «Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance» (3-4). Seul le Saint-Esprit peut prendre la vérité et la faire correspondre au besoin de la personne. Il doit y avoir une fusion divine qui transmet la vérité du ministre à l’assemblée par le Saint-Esprit. C’est l'action et l’œuvre de l'Esprit qui change la vie des gens et leur donne une nouvelle vie, pas nos efforts personnels pour les impressionner. Lorsque l'Evangile est prêché avec exactitude, clarté, et de manière appropriée et que les gens y répondent positivement, c’est la preuve de la puissance de l'Esprit, pas de notre force de persuasion ou notre capacité à impressionner. La manière dont cela se produit est en effet un mystère. C’est l’œuvre mystérieuse et sacrée de l'Esprit de Dieu qui seul peut insuffler une nouvelle vie dans les âmes perdues.

Troisièmement, lorsque vous prêchez, votre message doit être productif, pas à cause de votre confiance en la sagesse humaine, mais à cause de votre foi en la puissance de Dieu. «afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu» (5). Quand nous prêchons nous n’essayons pas d'impressionner les gens avec notre intelligence humaine ou la sagesse comme si cela pouvait persuader les gens à croire à l'évangile. Nous ne voulons pas que les gens aient foi en nous ou en nos connaissances, mais en «la puissance de Dieu» telle que décrite dans l'Évangile. C’est alors seulement que notre prédication peut être productive. Seulement alors notre prédication peut produire des fruits pour Dieu.

Puissions-nous ne jamais nous tenir debout pour prêcher tant que nous ne pouvons pas dire: «la parole a été faite chair en moi»

Partie II: Preparation De La Predication

«Les Ressources Pour Etudier Le Texte»

Pour interpréter correctement les Ecritures, nous devons utiliser tous les outils de recherche à notre disposition. Nous commençons par une SOURCE PRIMAIRE UNIQUE. Une application précise de l'expression «exposé biblique» exige que le message n'ait qu'une seule source - la Bible. Vous pouvez utiliser d'autres sources mais seulement comme ressources qui viennent en appui (par exemple pour la clarification, l'application, l’illustration, ou pour lancer l’appel). La Bible est la principale source et de l'essence de votre message. Il existe de nombreuses autres sources d'informations, mais la Bible est la source primaire – elle est le fondement de notre foi.

Beaucoup d'autres religions prétendent être chrétiennes, mais il n'y a qu'une seule source pour tout ce qui est vraiment chrétien : la Bible. Ce qui différencie la foi chrétienne de toutes les autres, c’est qu'il n’a qu’une seule source - la Parole de Dieu. Par conséquent, les Écritures doivent être la seule source primaire de notre prédication.

Le terme «prédicateur» est synonyme de «héraut». Un héraut est celui qui annonce le message non altéré du roi. Justement, l'exégète de la Bible a la responsabilité de prêcher le message non altéré de notre Roi. Par conséquent, le texte biblique doit être la principale source du prédicateur.

Comment garder la primauté du texte biblique au moment où vous préparez sermons? Un bon moyen c’est d'examiner le brouillon de votre prédication et de marquer tout argument qui n’est pas soutenu par un texte spécifique, et faites en sorte que cet argument ne reste qu’un simple argument d'appui et non pas un argument d’exposition.

Puis, il ya des RESSOURCES SECONDAIRES MULTIPLES. Nous avons une source primaire qui constitue l'essence de notre message, mais nous avons aussi beaucoup de ressources secondaires qui aident notre prédication. Vous pouvez augmenter votre précision, votre efficacité et votre clarté dans la prédication en utilisant beaucoup de ressources secondaires disponibles, tout en restant toujours fidèle à votre engagement de proclamer vos messages à partir de la seule source primaire qu’est la Bible.

Ces multiples ressources secondaires sont des outils dans votre arsenal qui vous aident dans la réalisation de votre objectif principal d'exposition de la Bible. Ces ressources sont :

1) Le dictionnaire. Utilisez un dictionnaire pour clarifier tous les mots dont vous ne comprenez pas ou ne connaissez pas le sens.

2) Les concordances. Les concordances sont des manuels de références. Ils indiquent partout où un mot particulier a été utilisé dans la Bible. La plupart des concordances utilise le mot français tel qu'il est traduit dans la Bible ; ce qui fait que vous devez utiliser une concordance faite à partir de votre traduction particulière (par exemple le Louis Segond, Le semeur, etc.).

En plus de référencer les mots français dans la Bible, une concordance comme le Strong a également un certain nombre de références croisées qui sont attribuées à chaque mot de la langue d'origine (par exemple l’hébreu ou le grec) ; de sorte que vous puissiez voir tous les endroits dans la Bible où un mot d'origine identique est utilisé et comment il est traduit.

Vous devez apprendre à utiliser une concordance non seulement pour rechercher le sens d'un mot, mais aussi pour voir comment un mot peut être traduit différemment selon la façon dont il est utilisé, ou pour voir comment les différents mots sont traduits de la même façon sans être des synonymes, ou pour voir comment un mot est utilisé dans son contexte.

3) Les lexiques. Les lexiques référencient dans la langue biblique d'origine, donnent les sens primaires, secondaires et tertiaires d'un mot, et les appliquent au texte. Ils montrent des variations de sens basé sur l'humeur et le contexte. L'utilisation de lexiques nécessite généralement des connaissances dans la langue biblique d'origine.

4) Les livres d’étude du vocabulaire. Les livres d'étude du vocabulaire sont des concordances lexiques hybrides. Ils énumèrent des mots français et vous montrent différents mots dans la langue originale qui sont traduits de cette façon et indiquent les références textuelles qui y sont associées. Ils sont un excellent outil pour ceux qui ne sont pas familiers aux langues bibliques originales.

5) Les atlas bibliques. Un atlas biblique associe des endroits à des événements historiques et fournit des informations sur la culture, le climat, etc.

6) Les dictionnaires bibliques ou encyclopédies bibliques. Ces ouvrages de référence donnent des articles courts sur des sujets bibliques (lieux, personnes, coutumes, etc.). Les encyclopédies bibliques contiennent également de longs articles sur divers sujets. Ces ressources vous permettent de bénéficier des fruits de la recherche scientifique sous une forme condensée.

7) Les commentaires bibliques. Avant d'utiliser les commentaires, essayer de découvrir par vous-même le thème et l’idée maitresse du passage en étudiant personnellement le texte. Ensuite, sélectionnez au moins quatre ou cinq bons commentaires sur le texte. En lisant ces commentaires, procédez comme suit:

  • Notez les suggestions exégétiques - par exemple les traductions difficiles ou discutables, les mots, phrases ou expressions inconnus.
  • Notez les suggestions herméneutiques - par exemple ce que l'auteur voulait signifier et ce que cela signifie aujourd'hui.
  • Notez les suggestions homilétique - par exemple la structure du texte et son application à un public contemporain.
  • Notez les suggestions d'introduction - par exemple les questions historiques, culturelles ou textuelles.
  • Notez les suggestions théologiques - par exemple les questions doctrinales difficiles ou discutables, les sujets complexes, etc.

Attention à ne pas vous laisser distraire par des commentaires qui traitent de questions qui n’ont rien à voir avec votre sermon. Rappelez-vous, ces livres sont des commentaires ; or un sermon n’est pas un commentaire. C’est un message de la part de Dieu pour son peuple en ce moment précis, lequel message est enraciné dans le texte de sa Parole.

L’idée maitresse de votre message doit être déterminée, si possible, avant de consulter les commentaires. Les commentaires devraient être utilisés principalement pour clarifier les questions d'interprétation. Ne tirez pas votre message des commentaires – ce n’est pas à cela qu'ils sont destinés. Ils couvrent un large éventail de questions – interprétation, textuelle, contextuelle, canon, etc. Ils ne sont pas destinés à des sermons spécifiques. Ils peuvent facilement vous mener vers des sujets que vous aimez, mais qui ne sont pas pertinents pour votre message.

Je recommande que vous utilisiez les commentaires comme des aides pour enrichir le message que Dieu vous a donné lors de votre étude originale du texte biblique. Les commentaires devraient être utilisés pour: (1) aider votre compréhension du passage; (2) avoir une «deuxième opinion» sur votre interprétation du texte (c’est à dire pour vous préserver de dire quelque chose de stupide ou faux); (3) résoudre des passages difficiles à interpréter.

Assurez-vous de toujours utiliser plusieurs commentaires afin de vous assurer que vous êtes en terrain sûr. Un seul commentaire ne peut vous donner toute l’interprétation juste ou donner toutes les possibilités. Le grand avantage de commentaires, c’est qu'ils contiennent généralement les résultats de plusieurs années de recherches scientifiques, des recherches que vous n’aurez pas le temps de faire pour chaque sermon. De toute évidence, nous voulons bien bénéficier du fruit de ces recherches ; c’est légitime de le désirer.

Ma préoccupation c’est simplement que vous étudiez le texte et que vous découvriez le message dans le texte d'abord par vous-même. Si toutefois le texte est d'une complexité telle que vous ne pouvez pas imaginer de quoi il s’agit, ou sa structure, ou l'interconnexion entre les idées exprimées, ou sa signification, etc. alors vous pouvez avoir besoin de consulter les commentaires plus tôt dans le processus de préparation.

8) Les manuels de théologie systématique. Ils vous permettent d'étudier la présentation organisée de la doctrine biblique par les chercheurs, quoique chacun d’eux puisse avoir son parti pris doctrinal.

9) Les logiciels d’étude de la Bible. Les logiciels bibliques sont en train de rendre redondant certaines des ressources traditionnelles puisque ces logiciels contiennent une grande partie de l'information qu’il vous aurait fallu consulter plusieurs sources pour obtenir. Beaucoup de ces logiciels incluent également des livres auxquels vous pouvez accéder à un cout supplémentaire.

10) Les sites internet chrétiens. Beaucoup de sites chrétiens contiennent maintenant des ressources très utiles pour la prédication – par exemple les illustrations. Un de ces sites c’est, bien sûr, celui qui publie la présente Revue Internet des Pasteurs (https://bible.org/net-pastors-journal).

Conclusions. Ces dix outils vous donneront suffisamment de matière pour vous aider dans une étude approfondie des passages bibliques. En plus de ces outils, il vous faudra faire usage de plusieurs traductions fiables de la Bible pour voir diverses manières dont les traducteurs ont rendu le texte.

Partie III: Leadership - Être Un Modele Selon Le Coeur De Dieu

«L’abandon de votre personne à l'Esprit Saint» Pt. 5

Dans les quatre derniers numéros de la présente Revue Internet des Pasteurs (Printemps, Eté, Automne 2014, et Hiver 2015), nous avons étudié le sujet de l’abandon de votre personne, en tant que leader, à l'Esprit Saint sur la base de l'enseignement dans Ephésiens 5:18-6:20. Nous avons examiné le sens de la plénitude de l'Esprit, la nécessité de la plénitude de l'Esprit, la réalité de la plénitude de l'Esprit, et nous développons à présent le point concernant l'activité de la plénitude de l'Esprit.

L’abandon de soi à l'Esprit affecte tous les aspects de notre activité quotidienne: (1) l'unité dans l'église (5:19-21), (2) l'harmonie dans les foyers (5:22-6: 4), (3) la coopération dans le lieu de travail (6:5-9), et (4) la victoire dans le monde (6:10-20).

L’harmonie suscitée par la plénitude de l'Esprit dans le foyer implique l'harmonie entre maris et femmes et l'harmonie entre enfants et parents. Dans la dernière édition, nous avons terminé la section sur l'harmonie suscitée par la plénitude de l'Esprit dans le foyer (Eph 5:22-33). Dans le présent numéro, nous allons nous pencher sur l'harmonie entre enfants et parents suscitée par la plénitude de l'Esprit dans le foyer (Ep 6: 1-4.) et la coopération suscitée par la plénitude de l'Esprit dans le lieu de travail (Ep 6: 5-9.).

L'harmonie Entre Enfants Et Parents Suscitée Par La Plénitude De l'Esprit Dans Le Foyer (Eph 6: 1-4).

L’harmonie dans le foyer implique non seulement la relation entre maris et femmes mais aussi entre enfants et parents. À cet égard, l'harmonie dans le foyer vient du fait que les enfants, sous l’action du Saint Esprit, entretiennent correctement de bonnes relations avec leurs parents.

Le comportement approprié attendu des enfants c’est d'obéir à leurs parents. «Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère c’est le premier commandement avec une promesse, afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre» (6:1-3). Obéir c’est vous mettre littéralement sous les paroles et l'autorité de vos parents. C’est un autre aspect de la soumission mutuelle (Eph 5:21.) - La soumission volontaire des enfants aux parents. Leur obéissance est motivée par le fait quils sont dans le Seigneur – c’est cela la vie de disciple du Christ. Les enfants montrent leur soumission au Seigneur en se soumettant à l'autorité de leurs parents. Les enfants obéissent à leurs parents parce qu'ils sont dans le Seigneur et parce qu’il sied de le faire. C’est ce que Dieu ordonne et attend.

La bonne attitude des enfants c’est également d’honorer leurs parents. Si l'obéissance est un acte ou un comportement juste, alors l'honneur est une bonne attitude. Deux points importants ici proviennent du 5ème commandement:

1. La clé de toutes les relations humaines c’est la relation avec vos parents - honore ton père et ta mère. Honorez-les pour ce qu'ils sont.

2. C’est le premier commandement comportant une promesse - afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. Selon la loi juive, il y avait des récompenses lorsqu’on garde certaines lois. La récompense en gardant cette loi était la prospérité et la longévité. Les chrétiens ne sont pas sous la loi et nous n’avons certainement pas de promesse concernant la prospérité et la longévité. Alors pourquoi cette promesse est ici?

a) Parce qu'il renforce la signification et l'importance du commandement – c'est-à-dire que si c’était si important dans l'Ancien Testament, ca devrait être important pour nous aussi.

b) Parce que l'honneur de vos parents comporte certaines récompenses – non pas la prospérité matérielle ou la longévité, mais la prospérité spirituelle, la prospérité relationnelle (relations harmonieuses dans votre famille), de bonnes attitudes vis-à-vis de l'autorité, etc.

Deuxièmement, l'harmonie dans le foyer vient du fait que des pères remplis de l'Esprit élèvent leurs enfants de manière responsable.

Exprimé à la forme négative, on dirait, ne les mettez pas en colère. «Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants» (6:4a). N’abusez pas de votre pouvoir et autorité. Ne soyez pas comme les pères dans la culture gréco-romaine qui pouvait vendre leurs enfants comme esclaves, ou même les tuer. Les pères sont les plus susceptibles de pousser leurs enfants à la colère, à produire chez leurs enfants une exaspération et un profond ressentiment qui éclate sous forme de rébellion.

Quel genre de traitement envers les enfants peut produire ce genre de réaction? Le favoritisme, la critique (qui conduit au découragement), s’attendre à ce qu'ils soient adultes plutôt que de les laisser être des enfants, et l’agression physique et verbale.

Exprimé à la forme affirmative, on dirait, les former correctement. «élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur» (6:4b). C’est la responsabilité d'un père de discipliner ses enfants. La discipline signifie ce qui est fait envers et pour un enfant. Les former à être disciplinés, qu’ils aient la maitrise de soi, qu’ils soient ordonnés, corrects. Et lorsque c’est nécessaire, la discipline comprend la punition.

C’est la responsabilité d'un père d'instruire ses enfants. Cela se rapporte à ce qui est dit à l’enfant - ce qu’on lui enseigne verbalement. Cela comprend la correction et les ordres donnés verbalement - les avertissant des choses qui sont mauvaises sans brutaliser leurs esprits ; les conseillant à partir de votre propre expérience sans les dominer; les instruisant sans être un fardeau; les encourageant, les réprouvant, leur faisant des remontrances, sans les contrarier tout le temps.

C’est cela la discipline et l'instruction du Seigneur. C’est l'esprit dans lequel cela doit se faire. C’est une formation chrétienne par l'instruction et l'exemple.

Si vous n’avez pas l'harmonie dans votre foyer, comment pouvez-vous assurer un leadership unificateur dans l'église? Votre foyer est le reflet de qui vous êtes vraiment, et s’il n’y règne pas des relations affectueuses, respectueuses et de soutien mutuel, alors vous êtes disqualifié du leadership dans l'église.

Voici ce qu’on pouvait dire de l'harmonie suscitée par la plénitude de l'Esprit dans le foyer. Examinons maintenant ...

La Coopération Suscitée Par La Plénitude De l’Esprit Dans Le Lieu De Travail (Eph 6: 5-9.)

Au 1er siècle la relation entre maîtres et serviteurs existait dans la maison ainsi que dans le lieu de travail. En fait, on pourrait faire valoir que la maison était le lieu de travail pour de nombreux serviteurs. En effet, le travail et le commerce étaient probablement réalisés dans les domiciles. Mais pour nous la maison et le lieu de travail sont tout à fait distincts.

Nous ne devons pas être distraits par l’idée de prendre des esclaves à l’image des esclaves dans le sud des États-Unis au cours du siècle dernier. Beaucoup d'esclaves dans la culture gréco-romaine avaient de bons emplois et étaient bien traités. Certains esclaves étaient en fait des professionnels comme par exemple des médecins.

Pour les fins de cette étude, je regarde ce passage du point de vue de la relation de travail plutôt que la relation dans un domicile. Cette relation de travail pour un chrétien doit être caractérisée par le respect mutuel, la coopération, travaillant ensemble, une attitude spirituelle des employés chrétiens vis-à-vis de leurs employeurs et des employeurs chrétiens vis-à-vis de leurs employés.

Premièrement, la coopération dans le lieu de travail vient de serviteurs remplis de l'Esprit obéissant à leurs maîtres sincèrement (6: 5-8). «Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair Serviteurs, obéissez à vos maîtres selon la chair» (5a). Cela n’est pas conditionné par le fait qu’ils reçoivent un traitement juste de la part de leur employeur. Au contraire, l'employé chrétien doit continuer à être obéissant quelque soit la situation (1Pierre 2:18).

L’obéissance chrétienne est manifestée dans votre attitude. C’est une attitude de respect - avec crainte et tremblement (5b). Cela ne veut pas dire de se recroqueviller comme un chiot apeuré. Cela sous entend l'honneur et l'estime, parce que vous reconnaissez que la source de leur autorité c’est Dieu. C’est une attitude de sincéritéde simplicité de cœur (5c). Vous êtes sans partage dans votre fidélité - ni hypocrisie, sans arrière-pensées, mais une intégrité sans faille. C’est une attitude de service chrétien - comme vous obéissez Christ (5c). C’est la perspective qui rend cette obéissance possible. C’est la motivation fondamentale de l'obéissance chrétienne.

Cette attitude peut rendre votre témoignage très crédible et puissant. Si votre éthique de travail est différente des autres (dans la façon dont vous parlez, pensez, réagissez, …), vous aurez un témoignage puissant. Mais si vous arrivez toujours au travail en retard et partez tôt, faisant un travail de mauvaise qualité, prenant de longues pauses, etc., alors votre témoignage ne sera pas crédible.

Notez également que l’obéissance chrétienne est manifestée dans votre diligence (6-8). Un chrétien diligent ne travaille pas pour impressionner les autres - «...non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes» (6a). Un chrétien diligent n’est pas quelqu’un qui essaie de gagner la faveur du patron. Ne travaillez pas dur seulement quand le patron regarde. Ne faites pas du bon travail juste pour faire une bonne impression.

Mais plutôt, un chrétien diligent travaille pour le Seigneur: «...mais comme des serviteurs de Christ» (6b). Un serviteur du Christ fait «de bon cœur la volonté de Dieu.» (6c). Vous n'êtes pas juste en train de travailler, mais vous êtes absorbé à faire la volonté de Dieu de tout votre cœur. Faire la volonté de Dieu fait partie de votre vie quotidienne. La volonté de Dieu est générée intérieurement dans votre cœur et est exprimée à l'extérieur dans votre attitude, votre diligence, votre engagement total. C’est ce qui contraste avec ceux qui servent du bout des lèvres sans convictions intimes sur la façon dont ils font leur travail. Un serviteur du Christ sert avec enthousiasme comme servant le Seigneur et non des hommes (7). Celui qui fait la volonté de Dieu fait aussi l’œuvre de Dieu. Votre enthousiasme provient d'une nouvelle perspective – vous ne vous voyez pas comme un esclave des hommes, mais comme celui du Christ.

En outre, un chrétien diligent travaille en vue de la récompense de Dieu - «...sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien.» (8). Vous travaillez avec diligence parce que vous savez que le Seigneur, et non votre patron, est votre juge final. C’est cette perspective eschatologique qui fait toute la différence - vous savez que lorsque vous faites la volonté de Dieu pour la gloire de Dieu, Dieu prend note.

Deuxièmement, la coopération dans le lieu de travail vient du fait que des maîtres remplis de l'Esprit respectent leurs serviteurs de façon impartiale (6: 9). Les maîtres chrétiens doivent démontrer trois principes.

Le premier principe c’est: Faites aux autres ce que vous voudriez qu'ils fassent pour vous - «Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard» (9a). Traitez vos employés de la manière dont vous voulez qu'ils vous traitent. L’atmosphère dans une organisation provient du sommet. Si vous voulez qu'ils montrent une bonne attitude envers vous, alors montrez le leur. Si vous voulez qu'ils soient obéissants à vous, alors manifestez vous-même un esprit de soumission et d’obéissance. Si vous voulez qu'ils soient consciencieux et loyaux envers vous, alors assurez-vous que vous les traitez avec honnêteté et droiture. Si vous voulez qu'ils travaillent avec diligence pour vous, alors soyez diligents à leur offrir de bonnes conditions de travail et de rémunération. Si vous voulez qu'ils travaillent avec enthousiasme, alors donnez leur quelque chose au sujet duquel être enthousiaste. N’ayez pas une haute opinion de vous-même parce que vous êtes le patron. Faites pour vos employés ce que vous attendez d'eux.

Le deuxième principe c’est: N’abusez pas de votre pouvoir« abstenez-vous de menaces» (9b). N’utilisez pas des menaces pour obtenir ce que vous voulez. N’utilisez pas votre position d'autorité illégalement. Ne les provoquez pas comme certains pères font de leurs enfants.

Le troisième principe c’est: Rappelez-vous, vous aussi vous devez des comptes - sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux» (9c). Vous aussi vous avez un maître - le Maître suprême dans le ciel. Il détient le pouvoir suprême. Sa décision est sans appel. Vous êtes responsable devant lui. Donc, dans ce sens, vous êtes avec votre employé, un co-serviteur de Jésus-Christ - l'employé et l'employeur chrétiens sont tous deux responsables devant le même Maître. Vous n'êtes pas plus important que lui car « devant Lui (Dieu) il n’y a point d’acception de personnes» (9d). Votre Maître céleste n’est pas influencé par votre position, votre rang, ou votre pouvoir. Donc, ne vous séduisez pas en pensant d’une manière ou d’une autre qu’il vous fera faveur.

Partie IV: Plans De Predication

Le Dialogue De Jésus Avec Marie-Madeleine

Pour la version audio anglaise de ces sermons, cliquez sur ces liens: Link 1 - Jean 20:1-2; Link 2 - Jean 20:3-10; Link 3 - Jean 20:11-18

Titre: Le choc et la réalité de la résurrection- Partie 1,2,3

Point n°1: Le tombeau vide change des observateurs en croyants (1-10)

1. Le tombeau vide change des observateurs en croyants

a) À la croix, certains étaient observateurs (Luc 23: 55-56.)

b) Au tombeau vide, d’autres étaient des suiveurs (1-2)

2. Le tombeau vide tourne des suiveurs en disciples (3-10)

a) Pour certains, le tombeau vide les laisse sceptiques (6-7)

b) Pour d’autres, le tombeau vide les inspire à croire (5, 8-9)

Point n°2: Le Christ ressuscité transforme la tristesse en joie (11-18)

1. L'ignorance de la résurrection produit la tristesse (11-13)

a) Elle produit la tristesse malgré les preuves (11)

b) Elle produit la tristesse, malgré le témoignage (12-13)

2. La connaissance de la résurrection produit la joie (14-18)

a) Elle produit la joie lorsqu’on Le reconnait (14-16)

b) Elle produit la joie lorsqu’on Lui obéi (17-18)


[1] Olford, La prédication par exposition sous onction (Broadman & Holman), 233.

[2] Philips Brooks, La Joie de Précher (Kregel, 1989), 25ff

[3] Olford, La Prédication par Exposition sous Onction, 233.

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