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Where the world comes to study the Bible

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 34, Edition de l’hiver 2020

Winter 2020 Edition

Edition de l’hivers 2020

Un ministère de…

Auteur: Dr. Roger Pascoe, Président, de
Email: [email protected]

Partie I: Renforcer La Prédication Expositoire

Renforcer l’Interprétation Biblique, Pt. 1:
“Comment lire et comprendre la Bible”

Introduction

Les prinicipes pour lire et comprendre la Bible sont importants pour tous les chrétiens, que vous soyez prédicateur, animateur de la leçon de dimanche, ou responsable d’un petit groupe d’étude Biblique ou que vous vouliez être capable d’expliquer les Ecritures à des non-chrétiens ou simplement améliorer votre propre compréhension de la Bible.

Ne vous inquiétez pas même si vous trouver ces principes un peu difficiles à comprendre. Certains vont sans doute étendre votre pensée mais si vous les appliquez, vous les trouverez inestimables. Je vais essayer des les expliquer le plus simplement possible.

Notre conviction dans cette tâche

En abordant cette tâche nous devons être entièrement persuadé que:

(1) L’Ecriture est la Parole inspirée et inhérente de Dieu.

(2) L’Ecriture présente une vérité prépositionnelle et objective.

(3) L’Ecriture peut être comprise et mise en pratique aujourd’hui.

Si nous ne sommes pas entièrement convaincus de la nature de l’Ecriture, nous perdons notre temps, parce que nous disons n’aura aucune autorité ni pertinence et nous n’allons pas aborder la tâche avec la diligence et précaution qu’elle mérite et exige. Nous présenterons simplement une philosophie centrée sur l’homme au lieu de la Parole éternelle de Dieu.

Notre confiance dans cette tâche

Tandis que nous devenons frustrés de temps en temps, parce que nous luttons avec un passage de l’Ecriture, essayant de comprendre ce que l’auteur voulait dire, comment ces lecteurs initiaux ont compris ce qu’il a écrit, et comment nous devrions le comprendre et le mettre en pratique aujourd’hui, nous devons nous appuyer sur deux puissantes ressources:

1. Nous nous appuyons sur le ministère du Saint-Esprit

Seul le Saint-Esprit peut illuminer notre intelligence pour que nous comprenions correctement l’Ecriture. Lui seul peut utiliser ce que nous communiquons aux autres pour la transformation de leurs vies. Nous ne pouvons sauver personne, ni changer la vie de personne, mais le Saint-Esprit peut utiliser ce qu’Il nous revèle de la Parole de Dieu pour accomplir ses desseins.

2. Nous nous appuyons sur le Parole de Dieu

Au dessus et au-delà de notre compréhension imparfaite, et nos capacités intellectuelles limitées, il y a la promesse selon laquelle la “parole de Dieu ne retourne pas à lui sans effet” (Esaïe 55:11). Mais cela n’amoindrit en rien notre responsabilité ou notre tâche difficile, cela nous montre que Dieu est au contrôle de sa Parole et qu’Il l’utilise pour accomplir ses desseins.

C’est notre confiance en tant que prédicateurs et enseignant de a Parole de Dieu, que même si nous devons être excellents en exégèse, clairs en exposition, pertinents en application et puissants en communication, le résultat final est sous le contrôle de Dieu par le Saint-Esprit et la Parole de Dieu.

La Bible, tout comme n’importe quell autre document, est souvent l’objet d’interprétation et d’application erronées, ce qui entraine souvent des conflits parmi les Chrétiens. Le problème est qu’il se peut que nous comprenions ce que disent les paroles, mais ne comprenons pas nécessairement le sens de l’auteur. Cela entraine des interprétations et des applications conflictuelles.

Puisque les auteurs de la Bible ne sont plus vivants pour que nous puissions leur demander ce qu’ils voulaient dire, nous avons besoin de certaines règles d’interprétation et d’orientations pour nous aider dans cette tâche. Mon souhait est qu’en appliquant de bons prinicpes d’interprétation dans votre étude des Ecritures, vous soyez capables de les comprendre plus clairement, les enseigner de manière plus adequate et les appliquer de manière pertinente.

Malgré que nous soyons parfois apparemment entourés d’une gamme variée d’options d’interprétation d’un texte biblique, je crois que:

(1) Il y a un sens primaire dans chaque texte bibique.

(2) l’Ecriture peut être correctement comprise lorsque l’Esprit Saint nous rend capable de la comprendre (1 Cor. 2:10-16; 1 Jn. 2:20, 27), c’est lui qui:

a) a inspiré les auteurs de l’Ecriture (2 Peter 1:21).

b) influence les pensées et les coeurs (c’est-à-dire les “yeux” spirituels) de celui étudie sous la direction du Saint-Esprit pour qu’il parvienne à la compréhension juste de l’Ecriture.

c) dirige nous dirige vers d’autres passages des Ecritures qui jettent de la lumière sur le passage que nous scrutons.

d) emploie des moyens tels que l’analyse grammatical, les principes d’interprétation, etc. pour nous aider à comprendre.

En cherchant à lire et à étudier la Bible avec compréhension, notre approche sous-jacente exige que nous découvrions ce que l’auteur disait et comment les instructions bibliques anciennes (moralement, pratiques religieuses) s’appliquent à nous aujourd’hui.

Trois Tâches Basiques Dans L’interpretation De La Bible1

1. Déterminer le sens adéquat du passage (exégèse)

Notre tâche dans ce processus est de découvrir l’idée, le concept, l’enseignement, le principe, ou la vérité orginale que l’auteur avait l’intention de communiquer à ses premiers lecteurs (l’intention de l’auteur). C’est ce que nous devons comprendre premièrement et prioritairement. Ce n’est pas ce que nous (les lecteurs) nous pensons qu’il signifie. Ce n’est pas ce que ça signifie pour la société d’aujoud’hui. Ce n’est pas ce que ça signifie pour moi (bien que ça peut revêtir un sens different pour quelqu’un d’autre). Ce n’est pas ce que ça signifie dans notre culture, puisque nos cultures varient autour du monde. En réalité si nous nous appuyions sur les interprétation culturelles contemporaines, la Bible aurait une signification differente selon l’endroit du monde où nous vivons.

Le terme technique pour le processus par lequel on découvre le sens d’un passage est “exégèse”. C’est la tâche d’investigation et de détermination du sens d’un texte biblique (au mieux possible), dans le but d’expliquer son sens adéquatement et clairement.

Ce que nous faisons ici, c’est d’essayer de comprendre le sens que l’auteur a voulu communiquer de la même manière que ses premiers auditeurs l’auraient compris. A cette étape, nous voulons comprendre ce que ça “signifie.”

Vous vous êtes probablement retrouvés dans une situation où quelqu’un vous a dit queque chose et vous lui avez demandé: “que voulez-vous dire par cela? Ou plus souvent, après une conversation donnée, vous vous demendez “Qu’a-t-il/elle voulu dire par cela?” Vous avez compris ce qu’il a voulu dire (c’est-à-dire les mots) mais vous n’en avez pas compris le “sens”. Peut-être, il y avait plusieurs sens possibles. Peut-être le ton de la voix ou le language corporel a affecté ce qu’ils ont voulu dire. Peut-être, qu’il y avait une inférence cachée, ou que les mots ne pouvaient pas être pris au sens propre.

Si cela représente un défi dans une situation de face-à-face contemporaine, à combien plus forte raison le sera-t-il quant il s’agira d’un texte ancien comme la Bible? Par conséquent, pour nos objectifs, découvrir la signification d’un passage exige que notre étude du texte (les mots, la grammaire, la syntaxe, le context, etc.) se termine par la meilleure compréhension possible de ce que l’auteur voulait dire.

2. Appliquer des principes d’interprétations sains au passage (l’hermeneutique)

Pour découvrir adéquatement le sens d’un texte, nous avons besoin d’un certain nombre de principes, d’orientations, de procédures et de techniques qui nous aident à comprendre le texte biblique, dans l’esprit original que l’auteur a voulu communiquer – c’est-à-dire “dispenser droitment la parole de la vérité” (2 Tim. 2:15). Le terme technique pour cela est “hermeneutique.”

Pour ce faire, par exemple, s’il y a deux ou plus d’options d’interpétations d’un texte biblique, comment décidez-vous laquelle est non seulement grammaticallement correcte, mais aussi susceptible d’être ce que l’auteur avait l’intention de communiquer? C’est là que nous nous appuyons sur les principes de l’hermemeneutique (c’est-à-dire interpretation) pour nous guider à déterminer laquelle est meilleure compréhension.

Prenez l’expression “mari d’une femme” (1 Tim. 3:2 et 12) comme exemple. Qu’est-ce que cela signifie? Cela pourrait signifier qu’un ancien, ou un diacre ne doit pas être divorcé ou célibataire, et/ou qu’il doit être hautement fidèle à sa femme – ayant les yeux uniquement sur une seule femme. Ces interprétations seraient les plus probables en Amérique du Nord. Mais cela pourrait aussi signifier qu’un ancien ou un diacre ne peut pas avoir plus d’une femme au même moment (c’est-à-dire la polygamie). Cette interprétation pourrait être la plus probable dans les sociétés où la polygamie est pratiquée.

Même disposant de bonnes règles et procédures d’hermeneutique, il y aura toujours une interprétation différente de la Bible, mais cela ne remet pas en cause le bénéfice d’avoir de tels orientations et procédures.

En tant qu’étudiants, prédicateurs, et enseignants de la Parole de Dieu, il est vitalement important, que nous comprenions le texte avant de le prêcher. Suivre de bons principes d’interprétation de la Bible nous aidera à avoir une compréhension plus complète et plus adéquate du texte.

Par conséquent, et en résumé, il ya deux composantes vitaux pour comprendre, interpréter et expliquer la Bible adéquatement – l’exegèse et l’hermeneutique. L’exégèse, c’est l’étude du texte pour le comprendre, l’interpreter, l’expliquer et l’appliquer adéquatement. L’hermeneutique est la discipline (le système) d’interprétation qui nous fournit un cadre pour prendre des décision d’interprétation pendant notre exégèse (par ex: quand il y a plus d’une option d’interprétation). Ainsi, l’hermeneutique est le moyen et l’exégèse la finalité dans notre tâche qui est de déterminer ce que le texte biblique “a signifé” et “signifie” pour que nous puissions être vrais et fidèles au texte quand nous l’expliquons et l’appliquons dans notre prédication et enseignement.

3. Faire un pont

On se réfère parfois à cette partie importante du processus de l’exégètique comme le fait de “faire un pont” entre l’ancien texte, l’ancien language, la culture ancienne, et les anciens auditeurs d’une part, et le langage contemporain, la culture contemporaine et les auditeurs contemporains d’autre part; entre ce que ç’a signifié alors, et ce que ça signifie dans le context d’aujourd’hui (c’est-à-dire son application aujourd’hui). David Larsen l’explique de cette manière: “le contexte biblique est rendu vivant… lorsqu’il y a une correspondence entre la situation que l’auteur biblique adresse et la situation du lecteur ou de l’auditeur moderne.”2

Lire le texte uniquement du point de vue de ce qu’il signifie, conduit à toutes sortes d’erreurs de subjectivisme. Inversement, lire le texte uniquement du point de vu de ce qu’il a signifé, fait de tout l’exercice une étude de l’histoire sans pertinence pour aujourd’hui. Toutefois, la Parole de Dieu est “vivante” et “puissante” (Héb. 4:12) et pas moins que cela lorsqu’elle est enseignée et prêchée, de telle manière que la Paorle écrite pour son peuple ancien devient la Parole dite pour le peuple de Dieu d’aujourd’hui.

Pour ce faire, nous avons besoin de “faire un pont” en déterminant ce qu’elle a signifié en son temps, dans le but d’expliquer ce qu’elle signifie maintenant – c’est-à-dire ce qu’est son message pour aujourd’hui; comment nous l’expliquons et l’appliquons dans le contexte d’aujourd’hui?

Conclusions

1. En s’angageant dans ces tâches basiques, nous sommes capables de déterminer plus adéqutement le sens du texte et sa signification contemporaine.

2. Nous avons un double défi:

(a) Découvrir le sens voulu de l’auteur – qu’est-ce qu’il a voulu communiquer à ses premiers auditeurs et comment ont-ils pu le comprendre?

(b) Déterminer l’accent thélogique principal de l’auteur – quel est le point théologique universel qui demeure?

3. Notre tâche hermeneutique est de “découvrir” ce que le texte veut dire, pas de “décider” de ce qu’il veut dire. 3

Deux Questions Importantes En Hermeneutique

Question #1: Les auteurs de l’A.T. connassaient-ils totalement ce qu’ils ont écrit?

Dans Actes 2:25-31, Pierre semble affirmer que, dans le Psaumes 16, David savait ce qu’il écrivait prophétiquement au sujet de Christ. Mais même cela n’est pas manifestement clair, parce que quand Pierre dit, “Car David dit de lui…” (25), cela ne veut pas nécessairement dire que David savait qu’il écrivait au sujet de Jésus. En réalité, toute l’Ecriture parle de Christ, et dirige vers Lui (cf. Lk. 24:27). Comme John Stott l’indique, n’oublions pas qu’à travers les enseignements de Jésus, ses disciples (Pierre, dans ce cas là) auraient pu reconnaître les références de l’A.T. à “l’oint de Dieu ou au roi, à David et à sa semence royale, comme trouvant leur accomplissement en Jésus… Et une fois ce fondement acquis, une utilisation chrétienne de l’Ancien Testament, comme celle que Pierre a fait du Psaume 16, est scrupuleusement logique et inérieurement cohérente.”4

Il semble mieux de comprendre ce Psaume prophétique, comme beaucoup d’autres, comme ayant à la fois un accomplissement imédiat et futur – immédiatement en David et finalement en Jésus.Concernant l’accomplissement immédiat, il est clair que sur la base d’une lecture complète et naturelle du Psaume, David parlait de lui-même. Ça “semble avoir été une supplication du psalmiste que Dieu le venge et qu’il puisse échapper au Shéol …le verset 27 en est la clé. Dans ce verset, David semble exprimer sa confiance qu’il ne serait pas abandonné dans la tombe, que Dieu ne permettra pas qu’il voit la corruption.”5 Voici l’explication immédiate.

Concernant le future, dans ce que David disait sans doute au sujet de lui-même Psaumes 16:8-11 (répété dans Actes 2:25-28), Pierre voit prophétiquement le Messie, “en y voyant une prophétie de David qui ne pouvait pas s’appliquer ultimement à lui-même.” 6 Pierre amplifie le Psaume 16:8-11 pour montrer que David parlait aussi prophétiquement de Christ en qui les paroles du Psaume sont entièrement et ultimement realisées. Bien sûr, leur accomplissement pour David, était toujours futur et à quelque dégré, David a compris cela avec incertitude.7

Si pour eux “le saint”, s’applique certainement à David, Pierre le considère comme plus applicable à Christ. Dans les. 29-31, Pierre applique la citation à Christ avec la logique suivante:

1. David est mort il y a longtemps: pour ce faire, le Psaume ne pouvait pas totallement et uniquement le concerner (29)

2. Ainsi, par l’inspiration du Saint-Esprit, David écrivait prophétiquement sur son déscendant qui allait s’asseoir sur son trône pour toujours (30; cf. 2 Sam. 7:12-13)

3. Par la résurrection de Jésus, lui seul est le déscendant messianique que David à a vu d’avance et dont il a “parlé” (31).

Je pense que nous pouvons dire avec assurance que même si la vérité des prophéties de l’A.T. est évidente pour nous, elle n’était pas si évidente (au moins pas autant qu’elle l’est pour nous) aux auteurs de l’A.T., dont la connaissance prophétique était limitée. Comme Pierre lui-même le déclare dans 1 Pi. 1:10-12, les prophètes de l’A.T. savaient ce qui était l’objet de leurs investiguations (le salut par le Messie), mais ils ne savaient pas les détails (qui, comment, où, quand) comme nous le savons.

Dans plusieurs exemples (peut-être la plupart), les prophètes de l’A.T. ont écrit des choses plus qu’ils n’en ont su. Voici quelques exemples pour vous permettre de comprendre:

  • Ont-ils vu Christ comme la manne du ciel? Non. Mais Jésus a dit qu’il était cette vraie manne qui est venue du ciel (Jn. 6:58). Mais même s’ils ne le savait pas, il était préfiguré dans ce qu’ils ont écrit.
  • Savaient-ils que le serpent perché sur le bois dans le désert était une image de Christ sur la croix? Non. Mais Jésus a dit que c’était le cas (Jn. 3:14).
  • Savaient-ils que le tabernacle était un symbolisme des vérités du Nouveau Testament? Non. Ils ont vu des vérités spirituelles mais pas comme nous les connaissons. Comme l’auteur des Hébreux le clarifie, le tabernacle était une illustration qui préfigurait la vérité du N.T. (Heb. 10:1).
  • Ont-ils vu Jonas dans le ventre du poisson comme un type de la mort et la résurrection de Christ? Non. Mais Jésus a dit que c’était le cas
  • (Matt. 12:40).
  • Les prohètes de l’A.T. ont-ils écrit sur des évènements prohétiques d’un degré plus élevé qu’ils ne savaient? Oui. Ils ont écrits sur la venu du Messie et sa rédemption de son peuple, mais ils ne savaient pas qui ce serait, quand cela aurait lieu, quand il viendrait, et comment il l’accomplirait (cf. 1 Pet. 1:10-12). Comme nous l’avons souligné plus haut, ils ont écrit sur certaines de leurs propres expériences ne sachant pas que de telles expériences étaient presque des diplicatats de celles qui seraient vraies du Messie à un âge ultérieur (e.g. Ps. 22 et 69).
  • En réalité, toute l’Ecriture pointe vers Christ, comme Jésus l’a dit: “Commençant par Moïse et par tous les prophètes ils (Jésus) leur expliqua dans toutes les Ecritures (c’est-à-dire l’A.T.) les choses le concernant” (Lc. 24:27).

Dans ces exemples, nous avons besoin de distinguer entre ce que l’auteur biblique savait de ce qu’il écrivait (le referent immediat) et ce que nous, à partir de la révélation subséquente, savons de ce qu’il écrivait (referent future). A partir de notre position avantageuse, nous avons une compréhension plus complète de ce qu’ils ont écrit à partir de la révélation progressive et de la compréhension rendue complète par le canon de l’Ecriture. Larsen déclare que “tandis que notre intention c’est de retourner à l’intention de l’auteur, nous devons reconnaître que l’auteur humain n’était pas toujours conscient de la signification complète de sa propre déclaration inspirée (1 Pet. 1:10-12).”8

L’A.T. renferme un enseignement grand et vital pour nous aujourd’hui et y trouver des types, des illustrations et des préfigurations de la vérité du N.T. aide à le rendre pertinent et plein de sens. Ce dont nous devons être prudent à faire est de faire la différence entre, d’une part le sens voulu par l’auteur de l’A.T. pour ses premiers auditeurs et, d’autre part, la plus grande lumière (compréhension) que nous avons comme résultat d’avoir le canon complet et, ainsi, une meilleure position de vue. De cette manière, de notre position dans l’histoire de la rédemption, nous voyons les types et les ombres des choses qui, en ce temps attendaient d’être révélés.

Nous devons toujours nous rappeler que la révélation biblique est progressive. L’A.T. contient la semence du N.T. et le N.T. dévoile les secrets de l’A.T. Ainsi nous pouvons savoir des choses dans l’A.T. que ses auteurs ne savaient pas. David Larsen le dit encore:

“Au-delà de tout soupçon, nous avons une base autorisée pour prêcher la signification typologique des personnes et des évènements de l’Ancien Testament (cf. 1 Cor. 10:11 et l’épître aux Hébreux)…. Nous faisons face avec une grande liberté aux types dans l’Ancienn Testament tells qu’Adam, le déluge, Melchizédec, le serpent d’airain, la manne, la Paques, et Jonas dans le poisson comme des images de la résurrection de Christ. Il y a aussi des types implicites qui doivent être untilisés avec grande précaution et attention, tels que les villes refuges dans l’ancienne Israël, le calendrier religieux d’Israël, et la vie de Joseph comme image des souffrances et de la gloire de Jésus Christ.”9

A partir des exemples cités par Larsen, il est évident que les auteurs du N.T. ont vu des types, des illustrations et des significations de l’A.T., que les auteurs de l’A.T. n’ont pas envisagé quand ils les écrivaient. Prenez par exemple, la vision de la vallée des ossements de la vision d’Ezéchiel (Ezek. 47). L’intention première d’Ezéchiel n’était pas de décrire la condition spirituelle d’Israël et sa destinée future. Mais sûrement il convient d’appliquer cela à la restauration spirituelle du peuple de Dieu de n’importe quel époque.10

Beaucoup d’autres exemples de personages, d’évènements, de choses, et de concepts de l’A.T. peuvent être cités (voir le tableau ci-dessous) que les auteurs de l’A.T. n’ont pas dû présager (mais qui sont) des types, allegories, illustrations, préfigurations, ou des représentation de concepts ou d’accomplissements du N.T. Dans le tableau comparatif suivant, notez les références du N.T. sur lesquelles nous pouvons nous appuyer dans une perspective d’interprétation de ces passages de l’A.T. du point de vue du N.T.:

Comparison: Référent de l’A.T. vs. Compréhension et Usage du N.T.

Scène originale du l’A. T./texte

Usage/type/allusion/allegory du N.T.

Référence du N.T.

Abraham sacrifie Isaac

Type de la mort de Christ

Aucun

Vente du droit d’aînesse par Esaü

Abandon du droit d’aînesse spirituel

Héb. 12:15-17

Jacob et Esaü

Illustration de la souvairenté de Dieu

Rom. 9:10-13

Sacrifice d’Isaac

Illustration du sacrifice de Christ

Aucun

Serpent d’airain

Type de Christ sur la croix

Jn. 3:14

Jonas dans le ventre du poisson

L’inhumation de Christ

Matt. 12:40

La prédication de Jonas

La prédication de Christ

Matt. 12:41; cf. Lc. 11:29

La Manne dans le désert

Christ le “pain de vie”

Jn. 6:32-35ff; 1 Cor. 10:3

La circoncision de la chair

La circoncision spirituelle du coeur

Rom. 2:28-29

Les héros de la foi

Des exemples que nous devons suivre

Heb. 11

Abraham

Exemple de bonnes oeuvres, de foi, de justification par la foi

Héb. 11:8-11; James 2:211, 23; Rom. 4:1-22

Adam

Préfigure Christ comme 2ème Adam

1 Cor. 15:22, 45-49; Rom. 5:14

David, Joseph

Christ

Aucun

Hagar et Sarah

Représentation de l’ancienne loi Mosaïque vs. la liberté de la nouvelle Alliance en Christ

Gal. 4:21-31

Le temps de Lot

Parallèle du temps du Fils de l’Homme

Lk. 17:28-29

La délivrance de Lot/ la délivrance de Noé

Exemple de la délivrance de la tentation/ du jugement accordée par Dieu aux hommes pieux

2 Pi. 2:4-9

Prophéties de l’A.T.

Accomplies en Christ

Plusieurs

Le temps de Noé

Allégorie des temps de la venue du Fils de l’Homme

Matt. 24:37-38

Noé et le deluge

Un type (“figure”) du baptême

1 Pi. 3:20-21

Toutes les Ecritures de l’A.T.

Préfigurent et pointent à Christ

Lk 24:27

L’Agneau Pascal

Type du sacrifice de substitution de Christ

Jn. 1:29 (cf. Gen. 22:8)

L’exode

Délivrance des liens du péché

La Mer Rouge

Purification, séparation; baptême en un leader; inhumation de la vieille vie

1 Cor. 10:2

Les sacrifices de l’A.T

Type de la mort sacrificielle de Christ

Actes 8:32-33 (cf. Isa. 53)

Moïse

Précurseur de Christ, Celui qui conduit le peuple de Dieu

Deut. 18:15?

Le Rocher dans le désert

Christ désaltère notre soif spirituelle

1 Cor. 10:4

La mort des Israélites dans le desert

Avertissement à ne pas désirer après les choses mauvaises (l’idolatrie); à ne pas être incrédule

1 Cor. 10:6, 11; cf. Héb. 3:7-4:16

Le repos dans la terre promise

Le repos spirituel pour le peuple de Dieu

Héb. 4

L’alliance de l’A.T.

L’alliance du N.T.

Héb. 8:7-13 etc.

Sacrifices d’animaux

Le sacrifice de Christ

Héb. 10:1-10

Les devoirs de la prêtrise

Christ comme notre souverain sacrificateur

Héb. 10:11-18

L’entrée une fois par an du souverain sacrificateur, préfigurait l’expiation de Jésus en tant que Souverain Sacrificateur pour nous

Héb. 9:8-9; cf. 4:15

Le tabernacle, le saint des saints

La présence de Dieu

Héb. 10:19

Les pierres du temple

Maison spirituelle de vie, peuple saint

1 Pi. 2:4-5ff.

Es. 61:1-2, declare par Esaïe sur lui-même

Déclaré par Jésus sur lui-même

Lk. 4:18-19

Psaumes – ex. 22, 69

Prophétique à propose de Jésus

Matt. 27:46

Question #2: Les auteurs du N.T. connaissaient-ils entièrement ce dont ils écrit?

Moises Silva déclare que même dans le cas du N.T. les premiers auditeurs n’autraient pas dû déduire le sens complet que nous pouvons lire aujourd’hui:

“Dans le processus de détermination du sens d’un mot ou d’une phrase spécifique dans les lettres de Paul, les interprêtes se demandent souvent, les premier auditeurs auraient-ils saisi tel-ou-tel sens? Non, rarement, une interpétation particulière ne sera rejeté précisement en se basant sur le fait que ces lecteurs n’auraient pas dû s’y attendre. Probabelment tous les érudits, s’accordent, pourtant que certaines des nuances les plus riches et les plus subtiles auraient été hors de la portée des premiers auditeurs.” 11

L’apôtre Pierre lui-même a admis que Paul a écrit des “choses dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, pour leur propre ruine” (2 Pi. 3:15-16). Remarquez l’avertissement de Pierre: “des personnes ingnorantes et mal affermies” tordent – le sens des passages difficiles à comprendre “comme celui des autres Ecritures” (16b).

Nous devons prendre l’avertissement de Pierre sérieusement. Tandis que le rôle du Saint-Esprit en nous enseignant le sens de l’ecriture implique le fait d’ouvrir notre intelligence à la compréhension et à l’application de son enseignement dans notre vie (de sorte à ce que nous ne le reléguions pas à des méandre de l’histoire), au même moment, nous ne sommes pas autorisés à aller au-delà de ce que nous connaissons de l’Ecriture. Ne pensez pas que le fait que certains auteurs bibliques aient écrits sur des choses au-delà de ce qu’ils savaient, vous donne la liberté d’interpréter l’Ecriture de n’importe quelle manière à votre guise. Ne prétendez pas que le Saint-Esprit vous a enseigné des choses que l’Ecriture ne soutient pas. Nous avons seulement l’autorisation d’interpréter et d’appliquer l’Ecriture selon les manières qu’indiquent les écritures par l’illumination du Saint-Esprit.

Je crois que la meilleure appproche est:

1. De chercher le sens voulu par l’auteur original de la manière dont ses premiers auditeurs l’auraient compris autant que nous le pouvons (en admettant qu’il se pourrait que nous n’en ayons pas toujours une certitude absolue).

2. Puis, chercher une compréhension, une interprétation, ou une application étendue que nous pourrions avoir comme résultat de:

(a) la révélation subséquente (pas une une interprétation subjective).

(b) Notre compréhension de l’Ecriture grâce à l’oeuvre du Saint-Esprit.

3. Evaluer si le texte peut être utilisé légitimement comme illustration ou type ou allégorie, même s’il se peut qu’il ne soit pas évident dans l’Ecriture (ex. L’histoire de Joseph).

Prenez Jonas comme exemple de cette méthode. Premièrement, l’accent théologique de l’auteur à ses auditeurs était la souveraineté de Dieu dans le salut. Puis, nous obtenons une compréhension complète du N.T. selon laquelle Jonas était un type de la mort et de la resurrection de Christ (cf. Matt. 12:40-41; Lk. 11:30-32) – c’est-à-dire par lesquelles Dieu, dans sa souveraineté sauve.

Dans ma prochaine édition de ce journal, je vais continuer la discussion sur d’autres aspects importants comme comment lire et comprendre la Bible. Ces aspects vous aideront dans votre lecture et dans votre compréhension des Ecritures.

Partie II: Plans De Sermons

Pour écouter les versions audios de ces sermons en Anglais, cliquez sur ces liens: Link 1 - Rev. 2:8-9; Link 2 - Rev. 2:10; Link 3 - Rev. 2:10-11

Titre: Lettres au Sept Eglises: Smyrne – Souffrante Mais Fidèle

Thème: Souffrir pour votre foi

Point #1: Jésus connaît tes difficultés amères (8-9)

(1) Jésus connaît tes afflictions physiques (9a)

(2) Jésus connaît tes pressions financières amères (9b)

(3) Jésus connaît tout concernant tes opposants spirituels (9c)

Point #2: Jésus dit des douces paroles d’encouragement

(1) Les douces paroles d’encouragement de Jésus s’adressent à tes craintes (10a-b)

(2) Les douces paroles d’encouragement de Jésus renforcent ta foi (10c)

(3) Les douces paroles d’encouragement de Jésus donnent de l’énergie à notre espérance (10d-11)


1 Some of this material adapted from Gordon Fee and Douglas Stuart, How to Read the Bible for All Its Worth (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1993), 10-12, and David Dockery, “Preaching and Hermeneutics,” in Handbook of Contemporary Preaching, ed Michael Duduit, (Nashville: B & H, 1992), 142-150.

2 David L. Larsen, Telling the Old, Old Story (Grand Rapids: Kregel Publications, 1995), 79.

3 Ibid., 81.

4 John Stott, The Spirit, The Church, and The World (Downers Grove: Intervarsity Press, 1990), 76.

5 John B. Polhill, Acts, The New American Commentary, ed. David S. Dockery (Nashville: Broadman Press, 1992), 113.

6 Ibid., 113.

7 See I. Howard Marshall, Acts, Tyndale New Testament Commentaries, ed. R. V. G. Tasker (Grand Rapids: Eerdmans, 1980), 76-77.

8 Larsen, 85.

9 Larsen, 88.

10 Larsen, 88.

11 Walter C. Kaiser and Moises Silva, An Introduction to Biblical Hermeneutics (Grand Rapids: Zondervan Publishing, 1990), 237-238.

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