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26. Le Principe d’Election Divine (Genèse 25:1–34)

Introduction

Durant ma première année d’enseignement à l’école, j’ai été choisi pour représenter notre école au comité du district pour l’association des enseignants. Malheureusement cette année là, il y avait une bataille féroce pour les salaires des enseignants, et je me suis trouvé en plein milieu. J’ai choisi de me ranger du coté de la majorité modérée qui était d’accord d’accepter l’offre du comité de l’école, une offre qui était très proche de ce que nous demandions. La petite minorité de jeunes enseignants en colère avait décidé de ne rien accepter de moins que la totalité de ce qu’ils demandaient.

Le problème devint si gros qu’on s’y est s’attaqué quand tous les enseignants se sont rassemblés pour voter. J’avais dit au président que j’avais l’intention de proposer qu’on accepte l’offre du comité. Cela voulait dire que l’opposition aurait à vaincre ma motion avant de soumettre la leur – quelque chose qui était pratiquement impossible à faire. Le président savait qui étaient ceux de la minorité qui opposeraient ça et qui essayeraient de prendre la parole en premier. Finalement quand le moment critique arriva, plusieurs se levèrent rapidement, demandant la parole. Je fis la même chose, mais plus rapidement qu’eux. Je n’oublierai jamais le sentiment satisfait et triomphant d’avoir le président me donnant la parole en premier, aux grognements de quelques membres hostiles de l’association.

Le président me donna la parole nettement car il savait que je voulais soumettre une motion qui reflétait les désirs de la majorité des enseignants. En faisant ça, il vaincut efficacement la faction rebelle de la minorité avec un coup parlementaire magistral. Certaines gens voient la doctrine d’élection divine comme opérant de la même façon dont j’ai expliqué les évènements de cette réunion des enseignants d’il y a des années. Dieu, comme le président de cette réunion, sait qui va faire quoi, en sachant à l’avance, IL choisit la personne qui va faire ce qu’IL désire. La personne choisie, dans un tel system, pourrait sentir la même satisfaction à propos de « l’appel » que j’ai ressentit cette après-midi quand le président m’a donné la parole.

Une autre vue de l’élection met le sujet presque entièrement dans les mains des hommes. Dans sa forme la plus criante on dit : Dieu vote pour nous ; Satan vote contre nous ; et nous avons le vote qui décide.

Aucune de ces vues n’est consistante avec la doctrine biblique de l’élection. Aucun passage du Vieux Testament ne met ce sujet dans sa propre perspective plus clairement que Genèse 25. Je peux dire ça avec toute confidence parce que l’Apôtre Paul a choisit d’utiliser les évènements de ce chapitre dans Romains 9 comme la meilleure illustration de la doctrine d’élection divine. Dans notre leçon, nous verrons la relation entre les choix de Dieu et la conduite de l’homme, entre la volonté divine et la volonté humaine.

La Mort d’Abraham et Ses Descendants (5:1-11)

Certainement, nous ne nous attendons pas à ce que nous trouvons dans le premier verset du chapitre 25.

«Abraham avait pris une autre femme nommée Qetoura »

Au cours des siècles un certain nombre d’experts de la Bible ont maintenu que ce mariage entre Abraham et Qetoura n’a jamais eu lieu après la mort de Sara. Plusieurs raisons peuvent être citées pour supporter cette conclusion :

Premièrement, le verbe traduit « avait prit » aurait aussi très bien pu être traduit « prit », comme indiqué dans la marge de la New International Bible.

Deuxièmement, Qetoura est référée comme épouse de second rang, une concubine, dans 1 Chroniques 1:32, ce qui est exactement son titre dans le verset 6 de notre passage. Une concubine tient une position un peu au-dessus d’un esclave, elle n’était cependant pas libre, elle n’avait non plus pas le statut ou les droits d’une femme. Le maître avait des relations sexuelles avec ses concubines. Les enfants avaient un statut inférieur à ceux nés de la femme, mais ils pouvaient être élevés à une position d’héritier complet à la volonté du maître. Pourquoi Qetoura serait-elle été appelée une concubine à moins que Sara ne soit toujours vivante et que ce mariage ne soit de moindre valeur ?

Troisièmement, les fils de cette union furent « renvoyés » (verset 6.) Cela ne pourrait absolument pas être fait aux enfants d’un vrai mariage, mais c’est tout à fait consistant avec les enfants d’une concubine. Ces enfants auraient été chassés de la même façon qu’Ismaël l’a été. Selon le Code d’Hammurabi les fils des concubine pouvaient être chassés, la compensation de ça étant qu’ils devenaient libres.208

Finalement, Abraham était vieux, il avait depuis longtemps dépassé l’âge d’avoir des enfants (Genèse 18:11.) Paul dit d’Abraham qu’il était « comme mort » (Romains 4:19) en ce qui concernait avoir des enfants. Ceux qui sont mentionnés ici auraient du être nés d’un homme d’au moins 140 ans si Abraham avait marié Qetoura après la mort de Sara et Isaac était marié à Rebecca. Ces enfants, listés dans le verset 3, auraient été plus un miracle qu’Isaac.

Le point des versets 1-6 est d’établir le fait qu’Abraham est bien le père de beaucoup de nations, mais que c’est par Isaac que les bénédictions et les promesses de l’Alliance avec Abraham seraient réalisées. Ainsi la promesse à Abraham dans Genèse 17:4 fut accomplie :

« ---Voici quelle est mon alliance avec toi: Tu deviendras l'ancêtre d'une multitude de peuples. »

Consistant avec sa foi en les promesses de Dieu, Abraham fit des cadeaux à ses autres enfants et les chassa, pour les éloigner d’Isaac (verset 6.)

Après avoir vécu une vie riche et longue, Abraham mourut à l’âge de 175 ans. Ceci, aussi, fut la réalisation de la parole de Dieu à Abraham :

« Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse. » (Genèse 15:15)

Quelqu’un pourrait se demander si Abraham n’avait pas inclut Ismaël parmi ceux qui ont reçu des cadeaux pendant qu’il était vivant (verset 6.) Néanmoins, Ismaël revint pour enterrer son père en coopération avec Isaac (verset 9.) Au moins, une paix temporaire fut signée pour faciliter l’enterrement de leur père. Ils l’enterrèrent dans la grotte de Machpelah dans le champs qu’Abraham avait acheté pour Sara, lui-même, et leurs descendants (Genèse 23.)

Bien qu’Abraham soit mort, les buts et les promesses de Dieu demeuraient en vigueur. Dans le verset 11, Moïse nous rappelle de cette vérité :

« Après la mort d'Abraham, Dieu bénit son fils Isaac qui s'établit près du puits de Lachaï-Roï. »

Par Isaac, les promesses de l’alliance allaient être continuées. Le travail de Dieu n’arrête jamais, même quand les saints meurent. La torche a été passée du père au fils, d’Abraham à Isaac.

La Mort d’Ismael et Ses Descendants (25:12-18)

Si les premiers versets du chapitre 25 démontrent la fidélité de Dieu tenant les promesses de Genèse 17:4, les versets 12-18 révèlent la réalisation de Genèse 17:20 :

« En ce qui concerne Ismaël, j'ai aussi entendu ta prière en sa faveur. Oui, je le bénirai. Je lui donnerai aussi de très nombreux descendants: je le multiplierai à l'extrême. Douze princes seront issus de lui et je ferai de lui l'ancêtre d'une grande nation. »

Abraham a toujours eu une place spéciale dans son cœur pour son premier fils, Ismaël. Seulement avec réticence et sous beaucoup de pressions l’avait-il chassé. Abraham aurait été satisfait pour les buts et promesses de Dieu d’être réalisées par Ismaël. Il avait prié Dieu de prendre soin de ce garçon (17:18.) Dieu refusa de substituer cet enfant, qui ne comptait que sur lui, pour l’enfant de la promesse, mais IL promit de faire de lui une grande nation. Les versets 13-16 listent les noms des fils d’Ismaël, qui étaient les douze princes promis. Une fois encore, Dieu tint Sa promesse à Son serviteur Abraham.

Ismaël mourut à 137 ans et fut enterré. Remarquez qu’il n’est pas dit qu’il fut placé dans la grotte de Machpelah, car c’était un monument d’espoir pour le people de la promesse. Le pays de Canaan ne devait pas être possedé par Ismaël ni par ses descendants ; on nous dit:

« Ses descendants se sont établis de Havila jusqu'à Chour, aux confins de l'Egypte, en direction d'Ashour. Il vivait en hostilité avec tous ses semblables. » (Genèse 25:18)

Dans ce verset une promesse de plus est montrée être réalisée, la promesse que Dieu avait faite à Agar des années auparavant :

« Ton fils sera comme un âne sauvage: il s'opposera à tous et sera en butte à l'opposition de tous, mais il assurera sa place en face de tous ses semblables. » (Genèse 16:12)

Les Descendants d’Isaac (25:19-26)

Le processus d’élection a été apparent dans les versets précédents. Dieu a choisi Sara, pas Agar ou Qetoura, pour être la mère du fils de la promesse. De la même façon, Dieu choisit Isaac bien avant qu’il ne soit né pour être l’héritier d’Abraham. Bien qu’Abraham ait eu plusieurs épouses et beaucoup d’enfants, Isaac seulement devait être celui par lequel les bénédictions promises arriveraient. Dans les versets 19-26, nous voyons que le processus d’élection continue. Ici c’est Jacob qui est désigné comme l’enfant de la promesse, non pas son frère jumeau Esaü, celui qui, par un cours naturel d’évènements, aurait du être l’héritier de la promesse.

Isaac épousa Rebecca quand il avait 40 ans, mais ce ne fut que 20 ans plus tard qu’elle eut des enfants. Isaac, intercéda auprès de Dieu pour Rebecca, et elle devint enceinte en réponse à sa prière (verset 21.) Pendant sa grossesse, Rebecca était perplexe à cause des peines intenses209 dans ses entrailles, alors elle s’enquit auprès de Dieu pour en savoir la raison.210 La réponse du Seigneur vérifie l’importance de l’activité dans le ventre de Rebecca :

« qui lui répondit:
Il y a deux nations dans ton ventre,
deux peuples différents naîtront de toi.
L'un des deux sera plus puissant que l'autre,
et l'aîné sera assujetti au cadet. » (Genèse 25:23)

Sans tous les examens médicaux sophistiqués d’aujourd’hui, Dieu informa Rebecca qu’elle allait avoir des jumeaux. Chaque enfant serait le père d’un peuple. De ces deux peuples, un gagnerait sur l’autre. De ces deux fils, l'aîné ne deviendrait pas, comme était la coutume, prééminent. Normalement, le premier-né aurait du être l’héritier par qui les bénédictions de l’alliance seraient délivrées. Pendant qu’un père pouvait désigner un fils cadet comme le propriétaire du droit d’aînesse (Genèse 48:13-20), cela était l’exception, pas la règle. Le fils aîné pouvait aussi vendre son droit d’aînesse, comme l’avait fait Esaü.211

Cette prophétie est une révélation très importante, non seulement pour Rebecca, mais aussi pour les Chrétiens d’aujourd’hui car elle indique le principe de l’élection divine. Avant la naissance des enfants, Dieu détermina que ce serait le cadet qui possèderait le droit d’aînesse et par-là, serait l’héritier d’Isaac en ce qui concerne les promesses de l’alliance.

Dans Romains 9, l’Apôtre Paul se réfère à cet incident comme l’illustration du principe d’élection:

« Et ce n'est pas tout: Rébecca eut des jumeaux nés d'un seul et même père, de notre ancêtre Isaac.

Or, Dieu a un plan qui s'accomplit selon son libre choix et qui dépend, non des actions des hommes, mais uniquement de la volonté de Celui qui appelle. Et pour que ce plan demeure, c'est avant même la naissance de ces enfants, et par conséquent avant qu'ils n'aient fait ni bien ni mal, que Dieu dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au cadet. » (Romains 9:10-12)

Pendant que nous devons reconnaître que Dieu dans Son omniscience savait tout de ces deux fils, Paul dit que le choix de Jacob, envers Esaü, n’avait rien à voir avec leurs actions. Jacob a été choisi dans le ventre de sa mère et sans l’influence des choses qu’il ferait dans le futur. Autrement dit, l’élection212 de Dieu n’était pas basée sur « savoir à l’avance », contrairement à ce qui est quelquefois enseigné. Le choix de Dieu était déterminé par Sa volonté, pas par les actions de l’homme. Personnellement, je pense qu’Esaü était le mieux des deux. (Au moins Isaac serait d’accord avec moi sur ce point là.)

Les évènements autour de la naissance des jumeaux nous donnent plus d’évidences de la vérité des paroles du Seigneur dites à Rebecca avant leur naissance ;

« Quand le moment de l'accouchement arriva, il se confirma qu'elle portait des jumeaux.

Le premier qui parut était roux, le corps couvert de poils comme une fourrure, c'est pourquoi on l'appela Esaü (le Velu).

Après lui naquit son frère, la main agrippée au talon d'Esaü, et on l'appela Jacob (le Talon). Isaac avait soixante ans au moment de leur naissance. » (Genèse 25:24-26)

Esaü fut naît le premier, et il sortit du ventre de sa mère roux et poilu. Le mot hébreu pour décrire la couleur d’Esaü a un son similaire à Edom et aurait pu préparer le chemin pour son surnom, comme cela est décidé dans le verset 30. Le nom « Esaü » ressemble un peu au son du mot voulant dire « poilu. »

Jacob est sorti du ventre de sa mère empoignant le talon de son frère Esaü. Le nom de Jacob fut suggéré par le mot hébreu pour « talon. » Des évènements plus tard, tel que le marchandage pour le droit d’aînesse dans les versets 27-34, indiquent que le nom, prit au sens péjoratif, fait allusion à la nature décevante de Jacob.

Le Marchandage du Droit d’Aînesse

Dans la vie d’Abraham, la naissance d’Ismaël fut un évènement qui a apprit au patriarche que les bénédictions de Dieu ne sont pas les conséquences d’efforts humains mais celles de faire confiance à Dieu. Dans la vie de Jacob, l’incident dans lequel il manipula son frère à lui vendre son droit d’aînesse a servit au même but. C’était une affaire perspicace que Jacob avait conclut, mais ce n’était pas le moyen d’amener les bénédictions de Dieu.

En plus des évènements entourant la naissance des jumeaux, trois facteurs ont joué fortement dans la relation des deux garçons. Premièrement, les garçons avaient des dispositions très différentes. Esaü sembla avoir été un homme masculin, vivant en plein air, qui aimait faire les choses dont un père pouvait être fier. Il était un chasseur habile, et il savait comment se conduire dans la nature. Dans notre culture, je crois qu’Esaü aurait été un héro de football américain dans un collège et une université. Il aurait pu jouer pour les Cowboys de Dallas. Il était un vrai homme macho, le genre de fils dont un père serait gonflé de fierté de parler avec ses amis.

Jacob était complètement différent. Pendant qu’Esaü semblé avoir été agressif, audacieux, et flamboyant, Jacob apparaît être l’opposé : Tranquille, songeur, plus intéressé à rester à la maison que de s’aventurer dans la nature et de faire de grandes conquêtes. Ce n’est pas dire qu’il n’avait pas d’ambition de s’améliorer, plutôt le contraire ; mais Jacob ne voyait aucune raison d’aller marcher dans la nature juste pour tuer des animaux sauvages. Dans la solitude de sa tente, Jacob pouvait mentalement raisonner comment améliorer sa situation sans se salir les mains et sans prendre de risques.

Le deuxième facteur qui avait tendance à séparer les deux fils était la loyauté divisée entre leurs parents. Isaac semble avoir été lui-même un homme de plein air ; Au moins il avait un appétit pour le gibier qu’Esaü ramenait à la maison (verset 28.) Esaü était le genre de fils qu’Isaac pouvait fièrement emmener partout avec lui. Jacob, d’un autre coté, était le favori de Rebecca. Elle pensait probablement qu’Esaü était impoli et inculte. Jacob était un homme bien plus raffiné, doux et gentil, un genre de fils dont une mère serait fière. En outre, Jacob passait probablement plus de temps à la maison qu’Esaü. Chaque parent semble s’être trop identifié avec un des fils, créant ainsi la division qui se prouverait dévastatrice. Ce favoritisme amena aussi désaccord entre Isaac et sa femme. Plus tard Rebecca allait comploter avec Jacob pour décevoir son mari (chapitre 27.)

Le troisième facteur que Moïse a enregistré pour nous dans le chapitre 25 était les moyens sournois par lesquels Jacob a obtenu le droit d’aînesse de son frère. Pendant qu’Esaü était dans les champs, Jacob était à la maison préparant une soupe. Fatigué et affamé, bien que loin du seuil de la mort, Esaü fut séduit par la bonne odeur du plat. Esaü gloutonnement demanda « de ce roux. » Plutôt que de montrer de l’hospitalité qui serait du, même à un étranger, Jacob vu cela comme une opportunité pour prendre l’avantage. Ici la nature avide, avare de Jacob a fait surface. Sans un soupçon de honte, Jacob marchanda, « … ---Alors vends-moi aujourd’hui même ton droit de fils aîné. » (25:31.) Avec ça, la nature charnelle d’Esaü émergea, « ---Je vais mourir de faim, que m'importe mon droit d'aînesse ? » (25:32.) Avec une estimation exagérer de sa condition physique et de son besoin et une appréciation minimale de la valeur de son droit d’aînesse, Esaü voulut bien échanger son destin pour un dîner.

Jacob n’était pas disposé à permettre à Esaü de prendre l’occasion d’un air aussi détaché qu’il voulait le faire croire ; Donc, il lui fit jurer une promesse solennelle déclarant la vente du droit d’aînesse. Quand cela fut fait, le dîner fut servit, et Esaü s’en alla. Comme Moïse concluait son rapport de l’évènement, nous trouvons son estimation du caractère d’Esaü : « … C'est ainsi qu'Esaü méprisa son droit d'aînesse. » (25:34.) Et donc il est que l’auteur d’Hébreux peut parler d’Esaü comme un homme qui n’avait aucune appréciation du tout pour les choses spirituelles et éternelles:

« Veillez à ce que personne ne passe à côté de la grâce de Dieu, qu'aucune racine d'amertume ne pousse et ne cause du trouble en empoisonnant plusieurs d'entre vous[g].

Qu’il n’y ait personne qui vive dans l’immoralité ou qui méprise les choses saintes, comme Esaü qui, pour un simple repas, a vendu son droit d’aînesse. » (Hebreux 12:15-16)

Conclusion

On ne peut pas éviter le fait que ce chapitre enseigne clairement le principe d’élection divine. De tous les fils d’Abraham, Dieu choisit Isaac pour être l’héritier de la promesse et cela avant même la naissance de l’enfant (17:21.) Isaac, pas Ismaël, ni Zimrân ou Yoqchân ou Medân ou aucun des autres fils d’Abraham, devait être l’héritier de la promesse. Sara, pas Agar ni Qetoura, devait être la mère de cet enfant.

Le choix de Dieu n’est pas déterminé par Sa connaissance des bonnes actions que le choisi accomplira plus tard. Abraham, Sara, Isaac et Jacob avaient tous des défauts très visibles. Leurs conduites n’étaient souvent pas meilleures que celles de n’importe qui d’autres. Des fois, des autres apparaissaient être plus vertueux qu’eux (Abimélek dans Genèse 20.) Bien que nous soyons choisis « pour une vie riche d'oeuvres bonnes » (Ephésiens 2:10), ce n’est pas à cause de nos bonnes actions que nous avons été choisis. Jacob a été choisi avant sa naissance sans égards pour ses actions futures. (Romains 9:11.) En terminologie théologique, Dieu élit les hommes et les femmes inconditionnellement sans égards pour ce qu’ils/elles feront. Ça, c’est la grâce pure.

Certains concluent de ce fait que ceux qui ne sont pas parmi les élus sont perdus pour toujours parce que Dieu ne les a pas choisis. Il y a, bien sur, de la vérité dans cette conclusion (Proverbes 16:4 ; Apocalypse 17:8 ; 1 Pierre 2:6.) Bien que l’élection pour le salût ne soit jamais basée sur les bonnes actions, l’élection pour la damnation éternelle l’est. L’emphase de la Parole de Dieu n’est pas que les hommes vont aller en enfer parce que Dieu ne les a pas choisis, mais que les hommes souffrent éternellement par ce qu’ils n’ont pas choisi Dieu.

La vérité est précisément ce sur quoi Moïse a insisté. Dans tous ces versets le principe de l’élection est évident. Et pourtant, à la fin du compte rendu, Moïse n’a pas relaté qu’Esaü avait vendu son droit d’aînesse parce que Dieu n’avait pas prédéterminé que cela arriverait comme ça, mais parce qu’Esaü « méprisait son droit d’aînesse » (verset 34.)

L’élection est inconditionnelle. Dieu a choisit les hommes à cause de Son amour et de Sa grâce, pas à cause de leurs bonnes actions qu’ils feront dans le futur. Pendant que les bonnes actions ne nous donnent pas la raison de l’élection d’un homme à une place de bénédiction dans le plan de Dieu, les actes méchants sont une raison adéquate pour son rejet par Dieu.

Dr B.B. Warfield a déclaré cela d’une façon des plus claires :

Quand le Christ s’est tenu à la porte du tombeau de Lazare et a crié, « Lazare sors de là ! », seul Lazare, de tous les morts qui se trouvent dans l'obscurité de la tombe ce jour-là en Palestine, ou à travers le monde entier, a entendu Sa voix puissante qui ressuscite les morts, et est sorti. Devons-nous comprendre que l’élection de Lazare d’être appelé à sortir de la tombe relègue toute cette immense multitude de morts à la décadence physique pour toujours ? Cela ne leurs laissait aucuns doutes de la mort dans laquelle ils étaient condamnés et en tout ce qui en résulte. Mais ce n’était pas ce qui apporta la mort sur eux ou ce qui les garda en son pouvoir. Quand Dieu appelle de la race humaine, gisant morts dans leurs offenses et péchés, quelques-uns ici et quelques-uns là, une grande multitude que personne ne peut compter, pour les ressusciter par Sa grâce omnipotente de leur mort dans le péché et les amener à la gloire, Sa grâce élective est glorifiée dans le salût qu’elle crée. Cela n’a rien à voir avec la mort du pécheur, mais seulement avec la vie nouvelle du pécheur qu’elle ramène à la vie. Le travail et l’unique travail de l’élection est le salut.214

Dans Apocalypse 16, on nous parle du jugement qui est tombé sur ceux qui ont rejeté Dieu et adoré la bête. Ces mots parlés par l’ange de Dieu expressent la vérité que celui qui n’est pas choisi reçoit le jugement qu’il mérite :

« Alors j'entendis l'ange qui a autorité sur les eaux dire:
---Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, d'avoir ainsi fait justice.

Parce qu'ils ont versé le sang de ceux qui t'appartiennent et de tes prophètes, tu leur as aussi donné à boire du sang. Ils reçoivent ce qu'ils méritent. » (Apocalypse 16:5-6)

Le message de la Bible est que nous méritons tous la furie éternelle de Dieu pour nos péchés (Romains 3:10-18, 23 ; 6:23.) Le message de l’Évangile est que Dieu a fournit la solution pour les péchés de l’homme. Cette solution est le sacrifice de Jésus Christ sur la croix au Calvaire où IL a enduré la punition que nous méritons. IL nous offre la vertu que nous manquons (Romains 3:21-26 ; 2 Corinthiens 5:21.) Il est vrai que ceux qui sont sauvés sont ceux que Dieu a choisit de l’éternité passée (Actes 13:48 ; 16:14 ; Ephésiens 1:11, etc.…) Il est aussi vrai que tous ceux qui sont sauvés sont ceux qui ont personnellement cru en Jésus Christ comme leur Sauveur. Chaque personne qui L’appelle pour son salût sera sauvé.

« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, IL a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu.

Ce n'est pas par une naissance naturelle, ni sous l'impulsion d'un désir, ou encore par la volonté d'un homme, qu'ils le sont devenus; mais c'est de Dieu qu'ils sont nés. » (Jean 1:12-13)

Car,

« Tous ceux qui feront appel au Seigneur seront sauvés. » (Romains 10:13)

Comme Isaac, le monde dans lequel nous vivons préfère les Esaüs et méprise les Jacobs. Les modèles que les medias placent devant nous ne sont pas les Jacobs, mais les Esaüs, les « macho men, » les durs. Le monde nous dit, « vous n’êtes ici que pour peu de temps, vous avez tout intérêt à prendre tout ce que vous pouvez. » Ils ont volé les mots de la bouche d’Esaü. Ils veulent que nous oubliions l’avenir, que nous échangions notre destin éternel pour une bière ou notre estomac ou pour quelques plaisirs physiques temporaires. Si ça a bon goût, mangez-le. N’y croyait pas!

Je vois dans ce chapitre un exemple de deux mauvaises réponses à la souveraineté de Dieu sur le sujet de l’élection divine. La première est celle d’Isaac, qui a essayé de résister la volonté de Dieu comme elle a été révélée à sa femme Rebecca. Bien que je ne sache pas si les jumeaux, Jacob et Esaü, avaient connaissance de l’élection du plus jeune, j’ai du mal à imaginer que Rebecca n’ait pas informé Isaac de cette prophétie. En dépit de cette révélation, Isaac persistait à préférer Esaü, et il semblerait, d’après des évènements ultérieurs, qu’il aurait essayé de prononcer aussi la bénédiction sur lui. Je crois que tout comme Abraham a essayé de convaincre Dieu de choisir Ismaël comme héritier de la promesse (Genèse 17:18), Isaac espérait que Dieu changerait Son avis en ce qui concernait Esaü. La leçon a été dure à comprendre, mais elle a finalement été apprise.

Dans ses derniers jours, Jacob (appelé maintenant Israël) prononça une bénédiction sur les deux fils de Joseph. Joseph mit ses deux fils, Manassé et Ephraïm, devant son père avec le plus agé à la droite de son père et le plus jeune à sa gauche. Jacob, cependant, croisa ses mains pour que sa main droite repose sur la tête d’Ephraim plutôt que sur celle de Manassé. Joseph pensa que c’était une erreur causée par la mauvaise vue de son père, et il essaya de la corriger. Jacob informa alors son fils que cela n’était pas une erreur mais une indication que le fils le plus jeune serait le plus grand (Genèse 48:8-20.) A la fin, Jacob était venu à accepter le fait que l’élection de Dieu ne suit pas nécessairement les conventions humaines.

Rebecca a mal appliqué la doctrine d’élection, dans un autre sens. Je suis convaincu qu’elle justifia son favoritisme pour son fils Jacob à cause de son élection à être l’héritier de la promesse. Ça a du avoir eu un son très spirituel, mais c’était tout aussi faux que le favoritisme d’Isaac pour Esaü. Le choix de Jacob sur Esaü n’était pas basé sur de la discrimination contre Esaü ou pour pouponner Jacob.

Si cette hypothèse est correcte, alors elle a des sous-entendus extensifs pour nous, mes amis. Si la prophétie concernant l’élection de Jacob ne justifiait pas le favoritisme envers lui sur le dos d’Esaü, pourquoi est-ce que la prophétie concernant Israël justifie partiellement les Juifs sur le dos des Arabes? Nous avons été si désireux de « bénir » Abraham pour être bénis (Genèse 12:3), que nous avons négligé de condamner de nombreuses actions des Juifs qui ont été injustes, immorales et impies. Pourquoi somme nos si desireux de titrer une attacque arabe, une agression, et de défendre une attaque israélienne, comme défensive et mesure de représailles ?

Ce que je suggère est cela : Nous n’osons pas discriminer contre un pays, juif ou païen. Nous devrions bénir les Juifs et la nation Israël, mais cela ne nécessite pas notre acquiescement de ce qui est clairement un péché. Souvenons-nous qu’à cette période dans l’histoire d’Israël, ils rejetaient Dieu et Son Christ, Jésus le Messie. Pendant que nous pouvons applaudir le courage des Juifs et leur force morale, dans le processus, n’appelons pas le diable bon, et à la fin par inadvertance, discriminer contre les peuples arabes. Notre avidité d’approuver à la va-vite et sans esprit critique chaque action de la nation d’Israël doit être questionnée sur les points moraux et bibliques.

Finalement, il est notable d’observer que le « charlatan » le plus grand dans notre chapitre est un croyant. Pendant qu’Esaü ait été grossier, il n’était pas un charlatan. Je crois qu’il soit vrai aujourd’hui que les hommes d’affaires et employés Chrétiens sont malhonnêtes, comme Jacob l’était. Nous nous appelons malins, mais c’est seulement un euphémisme pour des pratiques pas légales. Une raison pour laquelle je pense que les Chrétiens peuvent être aussi malhonnêtes que Jacob est qu’ils sont convaincus de l’importance des fins qu’ils recherchent qu’ils éprouvent que tous les moyens pour les obtenir sont bons.

Jacob connaissait, à la différence d’Esaü, la valeur du droit d’aînesse. Il l’évaluait si hautement qu’il était d’accord de s’abaisser à ce niveau très bas pour l’obtenir. Beaucoup d’entre nous sommes convaincus que la plupart de l’argent que nous gagnons est utilisé pour les missions ou l’église ou les pauvres, etc. alors, nous blanchissons notre argent dans les ministères chrétiens. Le goal n’est jamais plus important que la piété, mes amis. En fait, le but du Chrétien est de travailler à ressembler au Christ (Romains 8:29 ; Ephésiens 4:15.) Jacob allait apprendre que la bénédiction provenait de suivre Dieu, pas de suivre les homes. C’est la leçon que nous aussi devons apprendre.


208 “The Code of Hammurabi declares that children of slaves not legitimized, though not sharing in the estate, must be set free”. Law 171, as referred to by Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 185.

209 The Hebrew term for the struggle implies an intense activity in the womb which Rebekah understood to be far greater than normal, and thus of great significance.

210 We would like to have had more details here to satisfy our curiosity. How did Rebekah inquire of the Lord? Bush’s remarks seem closest to the mark:

“There are very different opinions as to the manner in which she made this inquiry. Some think it was simply by secret prayer; but the phrase to inquire of the Lord, in general usage signifies more than praying, and from its being said that she went to inquire, it is more probable that she resorted to some established piece, or some qualified person for the purpose of consultation. We are told, I Samuel 9:9, that ‘Beforetime in Israel when a man went to inquire of God, thus he spake, Come and let us go to the seer; for he that is now called a prophet, was beforetime called a seer.’ As Abraham was now living, and no doubt sustained the character of a prophet, Genesis 20:7, she may have gone to him, and inquired of the Lord through his means”. George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James and Klock Publishing Co., Reprint, 1976), II, p. 62.

211 “Now the sale of the birthright--or, as it was here, its exchange--was an accepted custom in the patriarchal period. At a later time the supplanting of the firstborn was forbidden (Deut. 21:15-17), but it has been pointed out above that exchange or sale of the birthright was done in Nuzu, explaining patriarchal custom. At Nuzu it is recorded that one Gurpazah traded his inheritance for immediate possession of three sheep from his brother Tupkitilla.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 211.

212 Election here, as I understand it, does not refer to the selection of only Jacob to be saved (although his salvation was certainly due to election), but of Jacob to be the son through whom the blessings promised to Abraham would be passed on. Paul refers to this incident to illustrate the principle of election, and then applies it to that election which ordains individuals to salvation.

214 B. B. Warfield, “Election,” Selected Shorter Writings of Benjamin B. Warfield, edited by John E. Meeter (Nutley, New Jersey: Presbyterian and Reformed Publishing Company, 1970), Vol. 1, pp. 296-97).

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