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32. Jacob Reçoit les Chèvres de Laban (Genèse 30:25–31:16)

Introduction

Il y a pas mal d’années pendant que j’étais étudiant à l’université, j’ai fait quelque chose qui a surpris mes amis, et des années plus tard, continue à me surprendre. Mes deux amis et moi vivions au dernier étage d’une vieille maison près du campus de l’université. Vivant au rez de chaussée étaient un vieil homme et sa femme, servant un peu comme « chaperons. » Un jour, le vieil homme vint à l’étage et nous demanda de l’aider à mettre un meuble dans une remorque de location. En tout, ça nous a prit cinq minutes pour transporter le meuble du troisième étage à la remorque.

Après avoir terminé, il exprima ses remerciements sincères et nous tendit un billet tout neuf de dix dollars. Bien sur, il n’avait jamais pensé que nous l’accepterions. Naturellement, aucun de mes amis ne l’accepta. Je pris le billet comme si c’était de la manne venue du ciel, remerciant sans fin le vieil homme qui était là, bouche bée. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que cet argent était autre chose que la provision de Dieu pour un étudiant affamé.

Je peux seulement imaginer ce qui a dû se passer quand ce pauvre homme essaya d’expliquer à sa femme comment il avait pu perdu ce billet de dix dollars. La leçon que je pense sa femme lui a expliqué était probablement cela : n’essayez jamais d’escroquer un escroc. Ceux qui sont le plus susceptible d’être escroqué sont ceux qui ont au moins un bon morceau d’escroc en eux-mêmes.

Les évènements de cette partie des Écritures semblent décrire deux escrocs, chacun essayant d’escroquer l’autre. Par la grâce et provision de Dieu, ce sera Jacob qui gagnera, mais pour des raisons complètement différentes de celles qu’il espérait. Beaucoup d’entre nous, comme Jacob, avons tendance à donner à Dieu le mérite pour prospérer nos efforts inavouables pour progresser. C’était en dépit des roublardises de Jacob que Laban fut un homme riche quand il le quitta. Ce n’était ni sa spiritualité, ni sa perspicacité qui l’ont fait progresser dans la vie.

Le Nouveau Marché de Laban (30:25-36)

« Après la naissance de Joseph, Jacob dit à Laban:
---Laisse-moi retourner chez moi, dans mon pays.

Donne-moi mes femmes --- pour lesquelles j'ai travaillé chez toi --- et mes enfants, et je m'en irai; car tu sais bien comment j'ai travaillé pour toi.

Laban lui dit:
---Si tu veux bien me faire une faveur, reste ici. J'ai appris par divination que c'est à cause de toi que l'Eternel m'a béni.

Et il ajouta: Fixe-moi ton salaire, et je te le donnerai.

Jacob lui dit:
---Tu sais toi-même comment je t'ai servi, et ce que ton cheptel est devenu grâce à moi.

Car tu avais bien peu de chose à mon arrivée, mais tes biens se sont considérablement accrus. L'Eternel t'a béni depuis que je suis chez toi. Mais à présent, il est temps que je travaille aussi pour ma propre famille.

Laban lui demanda:
---Que faut-il te payer?
---Tu n'auras rien à me payer, répondit Jacob. Mais si tu acceptes ma proposition, je continuerai à paître tes troupeaux et à m'en occuper.

Si tu veux, je passerai aujourd'hui tout ton troupeau en revue, je mettrai à part toutes les bêtes rayées ou tachetées et tous les agneaux de couleur foncée, ainsi que toutes les chèvres tachetées et rayées. Ils constitueront mon salaire.

Ainsi il te sera facile de contrôler mon honnêteté. Demain, tu viendras inspecter mon salaire: si tu trouves chez moi une chèvre qui ne soit pas rayée ou tachetée, ou un agneau qui ne soit pas de couleur foncée, tu pourras les considérer comme volés.

Laban dit:
---D'accord! Fais comme tu l'as dit.

Mais le jour même, Laban retira du troupeau les boucs tachetés et rayés, toutes les chèvres tachetées ou rayées, tout ce qui était mêlé de blanc et tous les agneaux de couleur foncée, et il les remit entre les mains de ses fils.

Puis il mit une distance de trois journées de marche entre lui et Jacob, lequel continua à s'occuper du reste de ses troupeaux. » (Genèse 30:25-36)

Les quatorze ans de service pour Léa et Rachel ont du être accomplis peu de temps après la naissance de Joseph. Jacob rappela à Laban qu’il était temps d’emmener sa femme (29:21), donc il devait lui demander sa libération pour qu’il puisse retourner dans son pays et sa famille. Plusieurs facteurs auraient contribué au désir de partir de Jacob. Premièrement, ses sentiments envers Laban n’auraient peut-être pas été très positifs à ce point. Il avait été trompé, et son retour avait été retardé de sept ans de plus qu’il avait espéré. Il y aurait certainement dû y avoir un désir de retourner dans sa famille. Bien que nous ne sachions pas si Rébecca était toujours vivante, au moins nous savons qu’Isaac l’était. Et finalement, Dieu lui avait révélé, qu’un jour, il retournerait à la terre promise où il serait bénit (Genèse 28:10-22.)

Ayant accomplit ses obligations pour Laban, Jacob était libre, mais Laban était réticent de le voir partir. Il réalisait250 que sa prospérité était le résultat de la présence de Jacob (verset 27.) Si Jacob allait rester, Laban raisonnait, ce ne serait que pour un motif de profit. Tout le travail de Jacob avait fait pendant ces quatorze années avait été pour le paiement de la dot. Il ne pouvait rien montrer pour son travail excepté ses femmes et sa famille. Maintenant il était temps de négocier à nouveau le contrat de Jacob, et Laban lui demanda ses conditions.

Jacob n’était pas pressé de le faire. Il fortifia d’abord sa position en diminuant, dans l’esprit de Laban, la valeur qu’il aurait pour lui, tout comme cela avait été évident par le passé (versets 29-30.) Jacob avait maintenant une famille pour laquelle il devait pourvoir, donc son salaire devait être adéquate pour leurs besoins. Il devait penser à l’avenir. L’offre de Laban, il suggéra, allait devoir être bonne.

Maintenant que Laban est prêt à accepter un marché dur, Jacob lui donna ses conditions. Et franchement, Laban a dû être soulagé, car la requête était telle qu’il lui fut facile d’accepter. Normalement, les chèvres dans ce pays étaient noires ou brunes foncées, rarement blanches ou tachetées de blanc. D’un autre coté, les moutons étaient pratiquement toujours blancs, pas souvent noirs ou tachetés.251 Jacob offrit de continuer à travailler comme gardien de troupeaux s’il pouvait recevoir les plus rares des bébés.

Laban examinerait les troupeaux ce même jour, enlevant tous les animaux qui seraient mis de coté et marqués plus tard comme étant sa propriété. Ces animaux seraient emmenés à une distance de trois jours de marche et gardés par ses fils. Seuls les nouveaux bébés (pas ceux déjà nés) tachetés, mouchetés ou rayés appartiendraient à Jacob. Plus tard, le troupeau serait examiné et les animaux tachetés, mouchetés ou rayés lui appartiendraient, pendant que le reste appartiendrait à Laban. Enlever les tachetés, mouchetés et rayés qui étaient dans le troupeau bénéficiait Laban dans deux sens. Premièrement, cela laissait ces animaux à lui, pas à Jacob. Et aussi, cela diminuait les chances de conception d’autres animaux tachetés, mouchetés ou rayés, puisqu’ils ne s’accoupleraient pas avec le troupeau.

C’est trop beau pour être vrai, Laban a dû penser. Comment pourrait-il perdre ? Cependant, c’était un accord non déterminé, qui encourageait Jacob à essayer de manipuler le résultat et qui, aussi, laissait la possibilité à Dieu de changer le cours normal de la nature pour bénir Jacob. L’accord fut conclut, et les troupeaux furent divisés, avec Jacob s’occupant des animaux non-tachetés et non-rayés de Laban.

Le Sens Lucratif des Affaires de Jacob (30:37-43)

Jacob et Laban, tous les deux, ont dû se quitter en rigolant dans leurs barbes. Tous les deux pensaient qu’ils pourraient manipuler l’accord à leurs propres avantages et aux dépens de l’autre. Au lieu de s’occuper consciencieusement des troupeaux de Laban, en comptant sur Dieu pour l’accroissement, Jacob décida que c’était quelque chose qu’il pourrait mieux exécuter en recourant à ses intrigues et ses formules. Il employa trois techniques qui apparemment résultèrent en grand succès :

« Jacob se procura des rameaux verts de peuplier, d'amandier et de platane et en pela l'écorce par endroits, laissant apparaître l'aubier blanc des branches.

Il plaça ces rameaux sous les yeux des brebis dans les auges et les abreuvoirs où elles venaient boire; celles-ci entraient en chaleur en venant boire.

Les bêtes s'accouplaient devant ces rameaux. Lorsqu'elles mettaient bas, leurs petits étaient tachetés, rayés et marquetés.

Jacob mit les moutons et les chèvres qu'il se réservait face aux bêtes du troupeau de Laban qui étaient tachetées et de couleur foncée. Il se constitua ainsi des troupeaux à lui, qu'il ne mêla pas à ceux de Laban.

Chaque fois que des bêtes vigoureuses s'accouplaient, Jacob plaçait les rameaux sous leurs yeux dans les auges pour qu'elles s'accouplent devant les rameaux.

Quand les brebis étaient chétives, il ne les mettait pas. Ainsi les bêtes chétives revenaient à Laban et les robustes à Jacob.

De cette manière, ce dernier s'enrichit considérablement, il posséda de nombreux troupeaux, des servantes et des serviteurs, des chameaux et des ânes. » (Genèse 30:37-43)

La première méthode que Jacob utilisa (versets 37-39) était de peler des rameaux de peupliers, qui étaient supposés avoir un genre d’influence prénatale sur les troupeaux. Jacob supposait que si les animaux avaient une impression visuelle de rayures pendant qu’ils s’accouplaient et concevaient, les bébés assumeraient la même forme. Alors il plaça ces rameaux pelés dans toutes les tranchées, qui servaient de trous d’eau pour abreuver les animaux ; Et tout ce qui arriva le convainquit que son truc marcha, car les bébés résultant des accouplements devant les rameaux étaient tous rayés, mouchetés ou tachetés (verset 39.)

La seconde phase du plan de Jacob pour manipuler le résultat de son travail était de séparer les troupeaux. Les bébés rayés, mouchetés et tachetés (qui appartenaient à Jacob) furent mis à part. Le reste du troupeau fut placé en face des animaux rayés, mouchetés, tachetés ou tout noirs (verset 40.) Pendant que les rameaux pelés étaient artificiels, les bébés animaux rayés étaient vrais. Sûrement en voyant ces bébés, le reste du troupeau chopperait l’idée.

La troisième phase fut une idée de génie (versets 41-42.) C’était un genre de reproduction sélective. On nous dit que les brebis misent bas deux fois cette année là, une fois à l’automne et une fois au printemps.252 Ceux qui étaient nés à l’automne étaient plus résistants, puisqu’ils devaient endurer l’hiver rude. Jacob plaça ses rameaux pelés devant les animaux les plus forts mais pas devant les plus faibles. Dans l’esprit de Jacob, le résultat était que les animaux forts allaient lui revenir, pendant que les faibles iraient à Laban (verset 42.)

D’après tout ce qui a été dit, naturellement, nous pourrions tous conclure que la grande prospérité de Jacob (verset 43) était due à ses techniques astucieuses pour manipuler le résultat de l’accouplement des troupeaux. Il semblerait. Et c’est ce qu’il sembla à Jacob. Il n’y a qu’un problème : ca n’a pas marché parce que ce n’était pas possible. Du point de vue spirituel, ça n’a pas marché car Dieu ne bénit pas les efforts charnels. Du point de vue physique, toutes les intrigues de Jacob furent sans résultats parce qu’elles marchaient sur une supposition, et cette supposition était scientifiquement fausse. Chacune des trois techniques que Jacob employa était basée sur la croyance que les impressions visuelles au moment de conception déterminaient le résultat à la naissance. Dans la première et troisième technique, c’étaient les rameaux pelés qui devaient produire des bébés rayés. Personne ne croit ça aujourd’hui, et aucun fermier n’utilise cette technique pour améliorer son bétail. La deuxième formule de Jacob était basée sur le même principe, mais il employa les noirs et les rayés du troupeau pour créer les impressions visuelles.

Seulement plus tard nous dit on la vraie raison pour la prospérité de Jacob. Mais notez ça – Jacob n’a pas prospéré parce qu’il a eu Laban. Le succès de Jacob ne fut pas le résultat de ses intrigues.

La Hostilité de Laban (31:1-16)

Juste comme la déception de Jacob sur son père avait eu des effets indésirables et opposés (27:30), la nouvelle prospérité obtenue de Jacob a produit ses problèmes :

« Jacob apprit que les fils de Laban disaient:
---Jacob s'est emparé de tout ce qui appartenait à notre père et c'est avec le bien de notre père qu'il s'est acquis toute cette richesse.

Il remarqua aussi que l'attitude de Laban envers lui n'était plus comme avant. » (Genèse 31:1-2)

Deux changements importants s’étaient produit depuis que Jacob était arrivé à Paddân-Aram, et leurs intersections précipita une crise familiale. Premièrement, Jacob, qui était arrivé sans un sou (32:10), était maintenant devenu prospère, et cela aux frais de Laban. Deuxièmement, quand Jacob est arrivé rien n’était mentionné à propos de ses fils, mais maintenant, il avait des fils.

En plus de ces deux faits, nous devons considérer un autre facteur que nous avons appris de découvertes archéologiques. Un homme qui n’avait pas de fils pouvait adopter un membre proche de la famille, qui deviendrait alors son fils. Des fois, ce nouveau père donnait à ce « fils » une fille en mariage. Si le père plus tard devenait « vraiment » père, l’héritage serait divisé parmi les héritiers de façon spéciale. Le fils qui avait les droits d’aînesse, en conséquence, la position de chef de famille, recevrait, dans cette culture, les dieux de la famille, ce qui signifiait sa qualité de chef.253

De ces faits, nous pouvons un peu lire entre les lignes de l’histoire et présumer, avec un peu de confiance, la cause du changement d’attitude envers Jacob et sa famille. En premier, Laban aurait vu Jacob comme son fils, son héritier ; mais quand ses fils apparurent, ce n’était plus nécessaire. En fait, Jacob était devenu un rival pour l’héritage de la famille. Quand Jacob prospéra aux frais de Laban, il est facile de comprendre pourquoi les fils de Laban le regardèrent avec disgrâce, car tout leur héritage s’envolait devant leurs yeux. Alors le changement d’attitude de Laban et ses fils amena à un changement de plans pour Jacob. Non seulement les circonstances semblèrent dicter ce changement, mais Dieu révéla à Jacob qu’il était temps de retourner dans son pays :

« De plus, l'Eternel lui dit:
---Retourne au pays de tes pères, auprès de ta parenté, et je serai avec toi.

Alors Jacob fit venir Rachel et Léa aux champs où il était avec ses troupeaux

et il leur dit:
---Je vois que votre père n'a plus envers moi la même attitude qu'auparavant. Mais le Dieu de mon père a été avec moi.

Vous savez vous-mêmes que j'ai servi votre père de toutes mes forces,

tandis que lui m'a trompé: par dix fois, il a changé les conditions de mon salaire. Heureusement, Dieu ne lui a pas permis de me causer du tort.

Quand votre père affirmait: «Les bêtes rayées constitueront ton salaire», toutes les bêtes mettaient bas des petits rayés. Et quand il affirmait: «Les tachetés seront ton salaire», toutes les bêtes faisaient des petits tachetés.

Ainsi, c'est Dieu qui a pris le bétail de votre père et qui me l'a donné.

En effet, à l'époque où les bêtes s'accouplent, j'ai vu en songe que les béliers qui couvraient les brebis étaient tachetés, rayés ou marquetés.

L'*ange de Dieu m'appela dans ce rêve: «Jacob!» Et j'ai répondu: «J'écoute.»

«Lève les yeux, dit-il, et regarde: tous les béliers qui couvrent les brebis sont tachetés, rayés ou marquetés, car j'ai vu tout ce que te fait Laban.

Je suis le Dieu de Béthel, où tu as répandu de l'huile sur une pierre dressée en stèle, et où tu m'as fait un vœu. Maintenant, lève-toi, quitte ce pays et retourne dans ton pays natal.»

Rachel et Léa lui répondirent:
---Avons-nous encore quelque chose, ou un héritage, chez notre père?

Ne nous a-t-il pas traitées comme des étrangères puisqu'il nous a vendues? Et, de plus, il a mangé notre argent.

Par conséquent, tous les biens que Dieu a sauvés de notre père nous appartiennent, à nous et à nos enfants. Maintenant, donc, fais tout ce que Dieu t'a demandé. » (Genèse 31:3-16)

La dernière révélation enregistrée que Jacob avait reçue était vingt ans auparavant pendant qu’il était encore au pays de la terre promise (28:10.) Maintenant Jacob reçoit un ordre divin qui est particulièrement liée à son retour au pays. L’impression est donnée que Jacob ne reçu aucune autre révélation durant ces vingt années. Ses actions sembleraient confirmer cette conclusion, car peu fut dit de Dieu et de Sa volonté jusqu'à ce moment là.

Ce que les circonstances suggérèrent à Jacob de faire, Dieu les lui commanda. Il devait retourner dans son pays et dans sa famille. Jacob ne s’est pas inquiété à propos de convaincre son beau-père (verset 17), mais il lui a été nécessaire d’avoir le support de ses femmes. Elles doivent choisir maintenant entre leur père et leur mari. Pour avoir une conversation privée, Jacob appelle ses femmes à venir dans un champs.

Le Mauvais Traitement

La première ligne de défense de Jacob était que leur père l’avait maltraité (versets 5-9.) Les choses n’étaient pas comme elles étaient avant. Pour quelques raisons inconnues, l’attitude de Laban avait mystérieusement changé envers Jacob. Bien qu’il n’était pas le favori de Laban, Dieu avait été du coté de Jacob. J’assumerais que la conclusion est que cela pouvait se voir par sa prospérité.

Pour la défense de Jacob, il se met lui-même dans une position très favorable. Il est le chevalier à l’armure d’argent, pendant que Laban est le vrai vilain. Laban a travaillé dur (verset 6), mais Laban a été le malhonnête (verset 7.) Laban a constamment changé les termes de leur contrat (verset 8.) L’évidence de l’intégrité de Jacob est que Dieu l’a justifié en lui donnant les troupeaux de Laban. Ça a prouvé son innocence.

L’Ordre Divin

A part cela, Dieu avait parlé à Jacob confirmant Ses bénédictions et le poussant à retourner à la terre promise (versets 10-13.) Alors, Jacob raconta le rêve qu’il avait eu récemment,254 qui confirma encore plus la justesse de ses actions et que retourner dans son pays était la bonne chose à faire.

Tout ce que Jacob vit dans ce rêve était un ordre divin de retourner à la maison. La vision des chèvres rayées, mouchetées, et tachetées semblait justifier tout ce qu’il avait fait pour manipuler l’accouplement et les bébés des troupeaux. Le même Dieu Qui lui avait donné l’avantage sur Laban, S’était aussi révélé à Béthel (verset 13) et lui ordonnait de faire demi-tour.

Au moins Jacob fut capable de convaincre ses femmes que c’était juste de quitter Laban. Elles reconnaissaient qu’elles n’étaient plus les favorites de leur père. Il favorisait ses fils et ne considérait Jacob et ses femmes que comme une responsabilité. Laban vendit ses filles à Jacob et dépensa les bénéfices pour lui-même. Il n’y avait aucun amour perdu entre ces femmes et leur père. Il ne serait pas dur pour elles de quitter Laban.

Bien que ce que Jacob comprenait était vrai, en partie, il n’avait pas vu assez dans cette vision. Dieu ne l’avait pas félicité pour ses essais à manipuler les choses contre Laban pour son propre avantage. En fait, la prospérité dont il profitait n’avait rien à voir avec ses efforts fervents. Tous ces rameaux, l’écorçage et la séparation furent inutiles. Un regard attentionné aux mots décrivant le rêve rendra cela très clair. Remarquez comment Dieu attire l’attention de Jacob sur le fait que les mâles qui s’accouplaient étaient rayés, mouchetés ou tachetés (versets 10,12.)

Auparavant nous affirmions que tous les efforts de Jacob étaient basés sur une prémisse erronée – qu’une impression visuelle durant la conception influencerait le bébé. Dans la vision que Jacob eut de Dieu, il n’y avait pas de rameaux pelés, pas de troupeaux séparés, mais seuls les boucs s’accouplant étaient rayés, mouchetés ou tachetés. Quelle leçon Dieu voulait-IL apprendre à Jacob ou au moins à nous ?

Ce qui déterminait les bébés des troupeaux n’étaient pas les circonstances (impressions visuelles) à la conception, mais les caractéristiques des boucs qui s’accouplaient avec les chèvres. L’attention de Jacob fut attirée sur le fait que tous les boucs qui s’accouplaient étaient rayés, mouchetés ou tachetés. En d’autres mots, seuls les boucs rayés, mouchetés ou tachetés s’accouplaient, pas le reste.

Nous savons pour sûr que c’était un facteur très important pour déterminer les caractéristiques des bébés. « Tel père, tel fils », on dit. Pendant que Jacob opérait sur un principe entièrement faux, Dieu travaillait sur un principe qui est prouvé scientifiquement. Comment ce faisait-il que seuls les boucs rayés, mouchetés ou tachetés s’accouplaient ? Simple. Dieu l’a ordonné pour que la richesse de Laban aille à Jacob.

Réfléchissez un peu. Tous les efforts de Jacob n’ont servi à rien. Tout cet écorçage des rameaux et séparation des troupeaux et s’efforcer de surpasser Laban étaient tout pour rien. Ce qui semblait à ce moment- là être le travail de Jacob et le résultat de ses intrigues n’étaient rien de la sorte. C’était la main de Dieu en dépit de ses intrigues, pas à cause d’elles.

Conclusion

Les parallèles entre le séjour de Jacob ont Paddân-Aram et l’esclavage d’Israël en Egypte ont dû être évidents pour la nation quand ils ont lu ce récit de la main de Moïse. Le péché de Jacob nécessitait son départ juste comme le voyage de Joseph fut le résultat de beaucoup de péchés. Jacob est arrivé à Paddân-Aram un homme pauvre, mais il l’a quitté avec une grande famille et de grandes richesses. Joseph fut envoyé en Egypte un esclave ; Mais quand la nation émergea de l’exode, ils étaient nombreux, et ils étaient considérablement riches. Tout comme Laban fut jugé par Dieu et sa fortune fut donnée à Jacob, l’Egypte fut jugée par sa richesse qui disparut pendant l’exode.

Pendant que ces similarités sont plutôt frappantes, il reste encore un parallèle qui serait très instructif pour la nation d’Israël. Les richesses de Jacob ne sont pas provenues de ses intrigues mais en dépit d’elles. Jacob n’a pas été bénit de Dieu à cause de sa vertu, mais à cause de SA grâce. Alors les Israélites devaient comprendre que leurs bénédictions étaient un don de Dieu, n’ayant rien à voir avec les travaux de leurs propres mains, tachés par leurs péchés. Nous devons conclure que le succès ne peut égaler la spiritualité.

La religion est aussi distincte du christianisme que l’écorçage des rameaux de Jacob était de la grâce souveraine de Dieu dans la vie de Jacob. Beaucoup d’hommes et de femmes essayent de payer leur billet pour atteindre le royaume de Dieu par leurs propres moyens. Certains moyens pourraient être l’adhésion à une église, le baptême, la confirmation, la communion, une position de dirigeant d’église, une charité, etc. Bon, toutes ces activités peuvent avoir de la valeur pour quelqu’un qui est déjà un Chrétien, mais elles sont inutiles pour celui qui essaye de gagner l’approbation et les bénédictions de Dieu en les faisant. L’apparence de bénéfice peut être là, mais pas sa réalité. Les gens peuvent penser que nous sommes Chrétiens. Ils peuvent louer notre dévotion au devoir. Mais l’effort charnel est simplement l’écorçage de rameaux en ce qui concerne Dieu.

Le seul moyen d’entrer au royaume de Dieu est de reconnaître que nous ne le méritons pas. Nous devons arriver à nous méfier de tout ce que nous sommes ou faisons pour mériter la faveur et la bénédiction de Dieu. Le travail du salût est le travail souverain de Dieu. Il a été accomplit par SON Fils, Jésus Christ. IL a supporté la punition pour nos péchés. IL a fournit la vertu que Dieu exige. Le salût n’arrive que quand on ne croit en rien de plus et rien de moins que Jésus Christ est suffisant pour nous fournir les bénédictions éternelles.

Je me demande combien de fois des vrais Chrétiens ont bêtement conclut que le succès que nous avons est la preuve de la bénédiction de Dieu et de son approbation de nos méthodes charnelles et non spirituelles. Est-ce qu’on, comme Jacob, supposons que n’importe quelles méthodes qui semblent marcher sont acceptables pour Dieu ? Quand je réfléchis à ce que je fais et que j’observe les techniques qui sont communément acceptées par l’église aujourd’hui, je dois admettre qu’il semble que les résultats nous sont plus importants que la vertu. Pendant que nous pouvons avoir du succès à nous convaincre et peut-être à convaincre les autres, Dieu connaît nos cœurs, et éventuellement, nous nous tiendrons devant LUI et devrons répondre de nos actions. Comme quelqu’un l’avait justement dit, nous ne sommes pas loués d’être victorieux, mais seulement d’obéir. Nous ne sommes pas loués d’être fécond, seulement de demeurer (Jean 15:1-8.)

Il se peut que nous essayions d’excuser notre déception en insistant que nous vivons dans une « génération corrompue et perverse » (Philippiens 2:15.) Nous arrivons à croire que le seul moyen de survivre dans une telle société est d’escroquer les escrocs. Jacob a probablement ainsi satisfait sa conscience, ruminant dans sa tête le fait qu’il ne pouvait pas traiter avec Laban d’une façon honnête. Mais cela n’est pas ce que l’apôtre Paul nous enseigne :

« Faites tout sans vous plaindre et sans discuter,

pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans tache au sein d'une humanité corrompue et perverse. Dans cette humanité, vous brillez comme des flambeaux dans le monde,

en portant la Parole de vie. Ainsi, lorsque viendra le jour du Christ, vous serez mon titre de gloire, la preuve que je n'aurai pas couru pour rien et que ma peine n'aura pas été inutile. » (Philippiens 2:14-16)

Finalement, beaucoup d’entre nous, comme Jacob, échouent à « rendre attrayant l'enseignement de Dieu » (Tite 2:10) dans nos vies de tous les jours. Nous faisons un contrat avec notre employeur, mais nous concluons qu’il n’est pas autant intéressé par notre avenir que nous. Nous commençons à faire attention à nos intérêts aux frais du patron. Nous commençons à construire nos propres petits empires, tout comme Jacob avait séparé son troupeau de celui de Laban. Nous commençons à passer une grande partie de notre temps essayant de figurer comment nous pouvons prendre avantage de ce qui appartient à la compagnie. Plutôt que de travailler diligemment et abandonner notre bien-être aux mains de Dieu, nous prenons les choses en nos propres mains. Bien que nous puissions, comme Jacob, rester dans les limites de la loi, nous prenons avantage d’un autre. Une telle conduite n’est pas pour la gloire de Dieu. Cela n’est pas :

« Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, … » (Matthieu 6:33)

Que Dieu nous permette d’avoir totalement foi en LUI et en SA grâce plutôt qu’en nos intrigues et en le travail de nos mains !


250 It is possible that Laban learned this through the pagan process of divination, as is suggested by the term employed. This is not mandatory, however, and thus scholars are divided as to which possibility is most likely. One way or the other, Laban learned that God’s hand was upon Jacob. It seems hard to believe that Laban should have had to resort to divination to determine this. If it were divination, surely Jacob’s testimony was gravely deficient.

251 C. F. Keil, and F. Delitzsch. Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I, p. 292.

252 Ibid., p. 294.

253 “The adoption tablet of Nashwi son of Arshenni. He adopted Wullu son of Puhishenni. As long as Nashwi lives, Wullu shall give (him) food and clothing. When Nashwi dies, Wullu shall be the heir. Should Nashwi beget a son, (the latter) shall divide equally with Wullu but (only) Nashwi’s son shall take Nashwi’s gods. But if there be no son of Nashwi’s, then Wullu shall take Nashwi’s gods. And (Nashwi) has given his daughter Nahuya as wife to Wullu. And if Wullu takes another wife, he forfeits Nashwi’s land and buildings. Whoever breaks the contract shall pay one mina of silver (and) one mina of gold.”

After citing this translation of tablet G51 from a Nuzu tablet, Vos goes on to suggest this interpretation of what took place in the Jacob-Laban contest:

“The interpretation would then run something like this. Laban adopted Jacob (at least he made him a member of his household and made him heir, sealing the transaction by giving Jacob a daughter to be his wife. As long as Laban lived, Jacob had the responsibility of caring for him. When Laben died Jacob would inherit Laban’s estate in full if Laban failed to have any sons. If Laban had natural sons, each would receive an equal share of the property, and one of them would receive the household gods, which signified headship of the family.” Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 99. Cf. also Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 231.

254 Some suggest that this dream might have occurred earlier, but that is difficult to accept. Cf. Keil and Delitzsch, I, pp. 295-96.


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