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31. La Bataille des Mariées (Genèse 29:31–30:24)


(Une Etude de l’Amour, Sexe, Mariage, et Enfants)

Introduction

Un de mes professeurs au séminaire, Dr Bruce Waltke, aimait comparer Isaac avec Jacob en décrivant Isaac comme une fuite lente pendant que Jacob était un éclatement. C’est pas mauvais, et ce n’est pas loin de la vérité. L’histoire du mariage de Jacob et de sa vie de famille laissent beaucoup à désirer. En fait, notre passage lit beaucoup comme un feuilleton mélo d’aujourd’hui. L’histoire racontée est celle de compétitions entre deux femmes et leurs servantes, qui résultent en Jacob allant d’une chambre à l’autre, d’une tente à l’autre. Les feuilletons mélos d’aujourd’hui traitent souvent avec un genre similaire de complots. Cependant, le « feuilleton » de Dieu n’a pas pour intention de nous encourager à avoir de mauvaises pensées ou à commettre des actes illégaux mais plutôt « à nettoyer nos propres actions » et à vivre vertueusement devant LUI.

Rappelons-nous que Jacob vit, à ce moment là, en dehors de la terre promise. Bien que Dieu lui ait promit SA présence, protection, et provision, IL travaille aussi dans la vie de Jacob à purger de nombreuses mauvaises habitudes qui l’ont caractérisé dans le passé. En conséquence, bien que Dieu soit avec Jacob, tout ne va pas bien pour lui pendant cette période. Beaucoup de conséquences de ses péchés précédents l’ont rattrapé. Son choix de Rachel, dû seulement à son attrait physique, et son insistance de l’avoir, même après qu’il ait marié Léa, causent un foyer et une vie de famille des plus angoissants.

Approchant ce passage, faisons attention au fait que Moïse n’a pas arrangé les évènements chronologiquement mais par thème. Avec seulement un peu de mathématiques, nous pouvons rapidement discerner que trop d’enfants sont naît dans ces versets pour être naît l’un après l’autre. Il y a dû avoir un chevauchement dans les naissances.244 En arrangeant les naissances comme il l’a fait, Moïse nous rend capables de sentir plus intensément la division et la compétition entre Léa et Rachel. Nous lisons ces versets comme quelqu’un regardant un match de tennis, nous regardons d’abord un joueur, puis l’autre, etc. C’est juste comme ça que le récit est écrit pour que nous puissions nous identifier avec ces deux femmes, qui veulent, toutes les deux, être désespérément assurées de l’amour et de l’affection de Jacob.

Léa a Besoin d’Amour (29:31-35)

Dans ses premières années d’élever ses enfants, nous trouvons Léa au plus haut point de sa vie spirituelle.245 L’intention pleine d’amour de Dieu dans sa vie est évidente pour elle, et elle l’admet avec reconnaissance :

« L'Eternel vit que Léa était mal aimée et il lui accorda des enfants, tandis que Rachel était stérile.

Ainsi Léa devint enceinte et donna naissance à un fils qu'elle appela Ruben (Voyez, un fils!), car elle dit:
---L'Eternel a vu ma misère; à présent, mon mari m'aimera. » (Genèse 29:31-32)

Dans quelle situation difficile et pathétique Léa était ! Elle était mariée à un homme qui ne l’a jamais voulu pour épouse et qui refusait de lui donner l’amour dont elle avait désespérément besoin. Dieu, avec amour, aida Léa en lui donnant un fils tant désiré, Ruben. Ruben veut dire quelque chose comme « Voyez un fils. » Ce fut une grande joie pour Léa que de pouvoir donner à Jacob un garçon, qui deviendrait son héritier. Cet enfant enflamma l’espoir de Léa d’être aimer par Jacob, dont l’amour pour Rachel était si grand qu’il ne remarquait presque pas l’existence de Léa. La stérilité de Rachel avait au moins conduit Jacob à la tente de Léa pour se fournir lui-même les fils qui le prospèreraient.

Les espoirs de Léa, pour une petite portion de l’affection de Jacob, ne furent pas réalisés, comme vu pas sa réponse à la naissance de son deuxième fils :

« Puis elle fut de nouveau enceinte et eut encore un fils. Elle dit:
---L'Eternel a entendu que je n'étais pas aimée et il m'a encore accordé celui-ci.
Et elle le nomma Siméon (Il entend).» (Genèse 29:33)

Léa ne vit pas de changements dans les attitudes et actions de Jacob, alors quand le second fils vint au monde, elle le vit comme une tendre réponse d’un Dieu plein d’amour Qui connaissait ses pensées les plus intimes et son cœur. Le nom Siméon, « Il entend », est la preuve que Léa avait conscience de la grâce de son Dieu.

Avec la naissance de son troisième fils, l’espoir de Léa, pour la tendresse et l’affection de Jacob, fut une fois encore réveillé :

« Elle devint encore enceinte et enfanta un fils. Elle dit:
---Cette fois-ci, mon mari s'attachera à moi, car je lui ai donné trois fils.
C'est pourquoi on l'appela Lévi (Il s'attache). » (Genèse 29:34)

Deux choses ont changé depuis la naissance de Ruben, l’ainé. Premièrement, Léa a donné trois fils à Jacob, pas seulement un. Seule la quantité d’enfants qu’elle lui a donnés devrait impressionner Jacob, lui faire réaliser la valeur qu’elle avait pour lui, spécialement puisque Rachel ne lui avait donné aucun enfant. Deuxièmement, ses espoirs sont devenus plus réalistiques. Elle ne désirait plus le grand amour que Jacob avait pour Rachel, mais simplement l’attachement qu’un homme a pour une femme qui est si féconde. Si je comprends ses mots correctement, l’attachement que Léa désirait n’etait pas autant celui d’affection que celui d’obligation. Comment est-ce que Jacob ne pouvait-il pas être plus gentil envers elle puisqu’elle lui avait donné ces fils ?

Bien que trois fils ne firent que peu de choses pour changer les sentiments de Jacob, la naissance du quatrième fut l’occasion d’exprimer des louanges et remerciements la plus pieuse à Dieu Qui avait entendu ses prières :

« De nouveau, elle devint enceinte et eut un fils. Elle s'écria:
---Cette fois, je louerai l'Eternel.
C'est pourquoi elle le nomma Juda (Il loue). Puis elle cessa d'avoir des enfants. » (Genèse 29:35)

Auparavant, Léa était reconnaissante à Dieu pour les enfants qu’IL lui avait donné, mais en plus dans ses pensées était l’effet que cela pouvait avoir sur Jacob. Elle avait tant besoin de son amour. Le pinacle de la piété de Léa était au point où elle reconnut que d’être aimée et guidée par Dieu était bien plus important que d’être aimée et guidée par n’importe quel homme. Bien que l’affection de Jacob était toujours quelque chose qu’elle désirait vraiment, elle était satisfaite avec l’amour abondant de Dieu. En LUI, elle était abondamment bénie. A LUI, elle chanterait ses louanges. Ce fut ainsi que le nom Juda, qui en fait veut dire, « louez le Seigneur », fut donné à son quatrième fils.

Rachel Ecume à la Fertilité de Léa (30:1-8)

Louer Dieu était facile pour Léa avec quatre fils à ses cotés ; cependant, voyant la bénédiction de sa sœur n’éveilla que de la jalousie de Rachel :

« Lorsque Rachel vit qu'elle ne donnait pas d'enfant à Jacob, elle devint jalouse de sa sœur et elle dit à son mari:
---Donne-moi des enfants, sinon j'en mourrai.

Jacob se fâcha contre elle et dit:
---Est-ce que je suis à la place de Dieu? C'est lui qui t'empêche d'avoir des enfants! » (Genèse 30:1-2)

A cette occasion, ni Rachel, ni Jacob n’ont répondu d’une manière pieuse. Rachel, désespérément jalouse de la fécondité de Léa, demandait des enfants de Jacob. Plutôt que de reconnaître que sa stérilité venait de Dieu, elle chercha à blâmer Jacob. Tout était de sa faute, elle insista.

Jacob ne répondait pas bien à ce genre de demande. Bien sur, il avait raison dans la logique de ce qu’il dit. C’était Dieu Qui empêchait Rachel d’avoir des enfants. Jacob ne pouvait pas maîtriser la main de Dieu. Cependant, l’attitude de Jacob est suspecte. Sa réponse bouillante semble être bien loin de la vraie indignation pieuse. Je crois que c’était plus une d’outrage : « Ne me blâme pas pour ta stérilité, blâme Dieu. » La demande de Rachel blessa la virilité et l’égo mâle de Jacob, alors il lui renvoya la balle tout aussi férocement. Le fait qu’il employa un langage spirituel et utilisa Dieu pour la réprimander ne veut pas dire que son esprit était correct en ce qu’il a fait. Nous employons souvent des mots pieux pour faire mal aux gens.

Comme Rachel, Rébecca fut stérile, mais la réponse d’Isaac fut différente de celle de Jacob. Il pria pour Rébecca, et pour lui, Dieu donna des enfants à sa femme (Genèse 25:21.) Aucunes prières comme ça ne sont mentionnées ici, ni somme nous dit que Dieu a répondu aux prières de Jacob. On nous dit seulement que Dieu entendit les pétitions des femmes (30:17,22.) Elqana traita Anne très délicatement et tendrement car elle ne pouvait pas avoir d’enfants (1 Samuel 1:5,8.), mais aucune tendresse comme ça ne caractérise Jacob.

Bien qu’on nous dise que Jacob avait un amour profond pour Rachel (29:18,20,30), ce n’est pas très évident à ce moment difficile de la vie de Rachel. Sa jalousie implique qu’elle manque l’assurance de l’amour de Jacob. Elle a peur de ne pas avoir d’enfants, et à cause de cela elle fait une proposition désespérée :

« ---Alors, suggéra-t-elle, voici ma servante Bilha, unis-toi à elle pour qu'elle ait un enfant: elle accouchera sur mes genoux, et j'aurai, moi aussi, un enfant par son intermédiaire[a].

Elle lui donna donc Bilha, sa servante, pour femme, et Jacob s'unit à elle.

Bilha devint enceinte et donna un fils à Jacob.

Rachel s'écria:
---Dieu a défendu mon droit. Et même, il m'a exaucée et m'a donné un fils.
C'est pourquoi elle l'appela Dan (Il juge). » (Genèse 30:3-6)

Il y a une similarité claire entre cette proposition et celle de Saraï dans Genèse 16. Chacune avait l’intention d’adopter un enfant né de l’union de leur mari et de leur servante, mais ici s’arrête la similarité. Saraï proposa cela à un moment quand Abram n’avait pas d’enfants (16:1), pendant que Jacob en avait déjà plusieurs par Léa avant la proposition de Rachel. Bien que la proposition de Saraï soit venue plus des circonstances qui semblaient demander des mesures désespérées, la demande de Rachel provenait de sa propre fierté et de sa jalousie. Elle devait avoir ses propres enfants, et elle ferait tout ce qui serait nécessaire pour les avoir.

Les résultats furent comme Rachel avait espéré, et sa réponse à la naissance de ce garçon semblait très spirituelle. Quelqu’un pourrait penser que Rachel a fait la chose la plus merveilleuse et sacrificielle en donnant sa servante à Jacob. Ses mots étaient supposés donner le crédit à Dieu pour tout ce qu’elle et IL avaient accomplit ensemble. Le nom Dan voulait dire « jugé. » Elle prétendait que Dieu avait jugé le sujet de sa dispute avec sa sœur Léa, avait prit son coté et la preuve était la naissance de l’enfant. Nulle part, cependant, n’est-il dit que Dieu ait ouvert l’utérus de Bilha. Après tout, la naissance d’un enfant n’est-elle pas le résultat naturel d’une telle union ? Parlant humainement, Dieu aurait eu à intervenir dans le cours normal des choses pour empêcher cette naissance, mais Rachel était soucieuse d’avoir Dieu dans son camp.

La déclaration faite par Rachel à l’occasion de la naissance du deuxième fils de Bilha est plus révélatrice, je pense, de son vrai état spirituel à ce moment :

« Puis Bilha, sa servante, devint de nouveau enceinte et donna un second fils à Jacob.

Rachel dit:
---J'ai livré un combat féroce contre ma sœur; et j'ai vaincu.
Elle nomma ce fils Nephtali (Il lutte). » (Genèse 30:7-8)

Rachel se vit en guerre, pas avec Dieu, mais avec sa sœur. Elle décrit cette confrontation comme un match de catch246 qu’elle gagna. Son intérêt principal et ce qui la concernait le plus étaient que par la naissance de ce second enfant, elle avait emporté la victoire sur Léa. Comment, je ne suis pas sûr, car comment deux fils adoptés pourraient-ils gagner contre les quatre fils de Léa ? Ici, Dieu n’est ni mentionné ni loué. Rachel est préoccupée par le concours entre elle-même et Léa, et elle proclama avoir gagné. A ce point dans sa vie, Rachel ne me frappe pas comme étant une femme spirituelle se soumettant humblement à la volonté de Dieu.

Léa Apprend une Leçon (30:9-13)

Léa tombe du piédestal de l’acceptation reconnaissante de la bénédiction de Dieu des versets précédents. Rachel, bien qu’ayant eu tors de proposer à Jacob de coucher avec sa servante Bilha, au moins pouvait être comprise d’avoir réagi à cause de sa stérilité ; Mais Léa avait déjà quatre fils. Elle n’avait pas besoin de donner sa servante Zilpa comme épouse à Jacob – juste parce que c’était ce que Rachel avait fait. Léa et Rachel étaient dans une confrontation nez à nez. Si Rachel pouvait utiliser sa servante dans cette guerre, elle aussi.

Quand Léa vit qu’elle avait arrêté d’avoir des enfants, elle prit sa servante Zilpa et la donna à Jacob comme épouse. Et la servante de Léa donna un fils à Jacob. Puis Léa dit, « Quel bonheur ! » Et elle le nomma Gad. Puis Zilpa donna un second fils à Jacob. Et Léa dit, « Que je suis heureuse ! Car les femmes me diront bienheureuse. » Alors elle le nomma Aser (Genèse 30:9-13.)

La déclaration de Léa l’a trahisse là. Pas une seule fois Dieu n’est mentionné. Au cœur de cette bataille entre deux femmes, peu de pensées sont données aux éthiques de leurs actions, seulement aux résultats espérés. Elle, qui auparavant voyait les enfants comme un don d’un Dieu gracieux et tendre, maintenant voyait ses fils simplement comme de la chance – « Quel bonheur ! », « Que je suis heureuse ! » La dévotion religieuse est jetée par la fenêtre. Si quelqu’un marque les points, Léa a de l’avance sur Rachel 4 à 2, mais ce ne fut pas assez. Maintenant elle avait ajouté deux points de plus au tableau d’affichage. Cependant, en voulant gagner du terrain sur sa sœur, elle avait abandonné la dévotion qu’elle avait une fois. Son point de concentration avait changé de l’estimation de Dieu pour ses actions aux louanges qu’elle recevrait des autres femmes (verset 13.)

L’Achat de la Potion (30:14-21)

La découverte innocente de Ruben de l’ancienne « potion d’amour » a fournit l’occasion pour une autre confrontation entre les deux épouses de Jacob :

« Au temps de la moisson des blés, Ruben sortit dans les champs et il trouva des mandragores, il les apporta à sa mère. Rachel dit à Léa:
---Donne-moi, s'il te plaît, quelques-unes des mandragores que ton fils a apportées.

Léa lui répondit:
---Est-ce qu'il ne te suffit pas de m'avoir pris mon mari? Il faut que tu prennes encore les mandragores de mon fils?
Rachel lui dit:
---Eh bien! Jacob couchera avec toi cette nuit en échange des mandragores de ton fils.

Le soir, quand Jacob revint des champs, Léa sortit à sa rencontre et lui dit:
---Tu viendras vers moi cette nuit, car, pour t'avoir, j'ai payé le prix avec les mandragores de mon fils.
Il coucha donc avec elle cette nuit-là.

Et Dieu exauça Léa: elle devint enceinte et donna un cinquième fils à Jacob.

Elle dit:
---Dieu m'a payé mon salaire pour avoir donné ma servante à mon mari.
Et elle appela ce fils Issacar (Homme de salaire). » (Genèse 30:14-18)

Les mandragores étaient des fruits trouvés dans cette partie du monde et qui étaient pensées être un aphrodisiaque et aussi augmenter les chances de conception.247 Léa, je pense, était plus intéressée par la première qualité de ces fruits, Rachel par la deuxième. Pendant que Léa n’était pas enceinte, son plus important besoin était d’attirer Jacob dans sa tente où la nature suivrait son cours. Rachel, d’un autre coté, avait Jacob avec elle pratiquement toutes les nuits, mais il semblerait qu’elle ne pouvait pas devenir enceinte.

On pourrait être amusé par la crédulité de ces femmes qui croyaient qu’une telle potion d’amour pourrait être un atout. Cependant, avant de devenir arrogant dans nos jours sophistiqués et éclairés, laissez-moi vous rappeler que des millions, peut-être des milliards, sont dépensés en cosmétiques par les femmes chaque jour. Chaque jour, les pubs de dentifrice et de parfum nous convainquent que des dents plus blanches ou une haleine plus fraîche ou un parfum « vient plus près » fera ce qu’il faut pour améliorer notre vie amoureuse. Alors, vous voyez, les choses n’ont pas vraiment changé des siècles plus tard, hein !

Rachel voulait absolument utiliser ses fruits et elle demanda à Léa. La réplique de Léa nous rappelle que, dans son esprit, c’était Rachel qui avait volé son mari. Elle se voyait comme l’épouse légitime de Jacob plutôt que Rachel, qui était simplement une préférence romantique.

Sachant ce que c’était que Léa voulait de ces mandragores, Rachel proposa un marché. Léa avait besoin de quelque chose pour que Jacob soit intéréssé par elle, pour l’amener dans sa tente. Puisque Rachel était celle qui couchait avec Jacob pratiquement toutes les nuits, elle pouvait assurer Léa que Jacob coucherait avec elle cette nuit. Donc, si Léa plaidait ou non, elle allait recevoir ce qu’elle voulait : Jacob, seul, pour la nuit. En échange pour cette nuit, Rachel reçut les mandragores, qui lui permettrait de concevoir, elle espérait.

Quelle triste situation le mariage de Jacob était devenu ! Il a tant échoué comme mari que sa femme a du recourir à une forme de prostitution pour acheter ses services de mari. Et Rachel avait si peu de foi qu’elle mit toute sa confiance en les mandragores plutôt qu’en le Dieu Qui les avait créées. Rachel, il apparaît, essayait de produire des fils comme Jacob chercha à produire des moutons, par l’usage de la magie (30:37-43.)

Sa nuit avec Jacob produisit ce que Léa avait espéré, un autre fils. Ce n’était pas à cause des mandragores, mais parce que Dieu eut de la compassion pour elle, qu’elle conçut et eu un fils de Jacob. Cela a du être en dépit de son marchandage avec Rachel, et non pas à cause de ça, que Dieu bénit Léa.

Je crois que Léa a mal interprété le sens du don de Dieu, ce cinquième fils. C’était, à mon avis, un cadeau de la grâce de Dieu en réponse à des circonstances pitoyables qu’elle a eu ce fils ; Mais Léa a choisi d’interpréter ce fils comme évidence de l’approbation et bénédiction de Dieu parce qu’elle avait donné sa servante Zilpa à Jacob (verset 18.) Dans ces jours, comme aujourd’hui, les vrais croyants créditent Dieu trop vite pour leurs « succès » qui sont un résultat de nos péchés. Nous cherchons à sanctifier nos péchés en disant que Dieu était derrière nous depuis le début. Mes amis, je crois sincèrement que nous donnons trop de crédits à Dieu quand nous LE faisons notre partenaire dans nos péchés. Des mots pieux ne sont pas nécessairement la preuve d’actions pieuses.

Finalement, Léa donne la naissance à un sixième fils et aussi à une fille :

« Elle fut de nouveau enceinte et donna un sixième fils à Jacob.

---Dieu m'a accordé un riche présent, s'écria-t-elle, désormais mon mari m'honorera, puisque je lui ai donné six fils.
Et elle appela cet enfant Zabulon (Honneur).

Plus tard, elle eut une fille qu'elle nomma Dina. » (Genèse 30:19-21)

Léa ne retourna pas au haut niveau de louanges que nous avons vu dans Genèse 29:35, mais elle a certainement retrouvé grâce auprès de Dieu, vu en le don du sixième fils. Le fait que son fils était un bon cadeau de Dieu suggère un espoir clignotant dans le cœur de Léa que son mari pourrait, un jour, d’une manière ou d’une autre, reconnaitre sa valeur en tant qu’une personne et qu’il la regarderait comme une épouse. Les traducteurs de la NASV (New American Standard Version) ont choisi de rapporter les mots de Léa avec l’idée que Jacob habitait avec elle. Donc, il apparaîtrait qu’elle voulait que Jacob passe plus de temps dans sa tente à elle, comparé au temps qu’il passait avec Rachel. Peut-être que maintenant, avec six fils venant d’elle, Jacob la regarderait avec plus d’importance.248

Le rapport de la naissance de Dina a pour intention de nous la présenter en préparation pour l’évènement tragique de Genèse 34. D’autres filles sont nées (46:15), mais elle est celle qui reçoit le plus d’attention.

Dieu se Souvient de Rachel (30:22-24)

Après que toutes les manipulations de Rachel soient épuisées, mais toujours sans aucuns enfants de son propre sein, Dieu lui accorde le désir de son cœur :

« Alors Dieu eut égard à Rachel, il l'exauça et lui accorda la possibilité d'avoir des enfants.

Elle devint enceinte et donna naissance à un fils en disant:
---Dieu a enlevé ma honte. » (Genèse 30:22-23)

Prier ne vient pas tout de suite à l’esprit de Rachel comme la solution de son stigmate de stérilité, mais il semble être son dernier recours. Je n’arrête jamais d’être totalement ébahi par moi-même et les autres qui classifient la prière comme la dernière chose à faire.

Le nom « Joseph » est significatif en deux sens. Le mot hébreu ‘asap, « a prit », a une référence à l’ablation de la stérilité qui a tant importunée Rachel. Un mot qui a un son similaire, yosep,249 « pourrait … ajouter », exprime l’espoir de Rachel qu’elle serait donné le privilège d’avoir encore un autre fils à présenter à son mari.

Il y a du passer près de sept ans après son mariage avec Jacob avant que Rachel lui ait finalement donné un fils. Il doit y avoir une raison pour ce délai. Jacob, à la tromperie et à la déception, avait été retardé dans le processus de prendre une femme pour lui-même. Peut-être que Rachel fut retardée dans ses essais d’avoir un enfant pour la même raison. Elle aussi voulait utiliser des méthodes discutables pour obtenir un fils. Seulement après que tous ces efforts futiles furent contrecarrés et ont démontré être sans résultats, Dieu ouvra le sein de Rachel, et il se peut que cela soit arrivé en réponse à ses prières. Rachel aura un autre enfant, mais il lui coûtera la vie (35:16.)

Conclusion

Les implications de ce texte sont si nombreuses que je ne puisse seulement en mentionner que quelques-uns et suggérer que vous y pensiez.

La nation Israël, qui lut ce Livre de la main de Moïse en premier, apprit la sagesse de la Loi, qui interdit un homme de marier une femme et sa sœur (Lévitique 18:18.) De plus, ce récit de l’origine des douze tribus Israël a du s’avérer être la plus humble à la nation, car c’était difficilement une histoire à inspirer la fierté nationale. Peut-être au moment de l’exode et durant les jours de la conquête du pays, les gens ont commencé à penser trop hautement d’eux-mêmes (Deutéronome 6:10.) Ils ont pu faussement conclure que Dieu les avait bénit à cause de leur grandeur et « racines » nobles. Cette histoire servira à leur rappeler que leurs « racines » n’étaient pas du tout une raison de fierté. Ils ne doivent jamais faire confiance à leur héritage, comme les Juifs du temps de Jésus (Jean 8:33,39), mais en le Dieu de leur héritage. C’est pourquoi Dieu les instruit de réciter leurs origines à la présentation des premiers-fruits :

« Alors tu prendras la parole et tu diras devant l'Eternel ton Dieu: «Mon ancêtre était un Araméen errant. Il s'est rendu en Egypte et y a émigré avec une poignée d'hommes, et ils y sont devenus un grand peuple puissant et nombreux. » (Deutéronome 26:5)

Nous pourrions être inclinés à lire ce récit des luttes entre Léa et Rachel et penser que c’était « il y a longtemps » et « dans un pays lointain » et donc, de peu d’importance pour nous. Ce ne pourrait pas être plus loin de la vérité. Il y a des différences entre la culture de ce jour et aujourd’hui, mais, comme un de mes amis l’a observé, la seule différence entre ce que Jacob faisait dans son temps et le nôtre est qu’il vivait avec quatre femmes simultanément, pendant que nous vivons avec les nôtres consécutivement. Nous faisons avec le divorce ce que Jacob faisait avec la polygamie.

Une rotation culturelle distincte dans les valeurs s’est aussi produite depuis ce jour. Les femmes de cette ère avaient tendance à déterminer leur valeur sur la base de combien d’enfants elles pourraient produire pour leurs maris. Cela semble expliquer les mots de Léa :

« ---Que je suis heureuse! Car les femmes me diront bienheureuse. » (Genèse 30:13.)

Aujourd’hui, les femmes considèrent les enfants des fardeaux plutôt que des bénédictions. Les enfants sont considérés des entraves aux accomplissements plutôt que leurs moyens. En conséquence, la pilule est devenue la clef de la liberté, et l’avortement est une nécessité pour le bonheur d’une femme.

J’aimerai suggérer que le sens de la vie ne devrait pas être comparer à l’un ou à l’autre. Rachel et Léa étaient toutes les deux dans l’erreur en faisant d’un bon cadeau de Dieu (les enfants) l’ultime pierre de touche d’accomplissement et de bonheur. Léa pourrait dire que ce n’a pas été prouvé. Alors, aujourd’hui, une carrière ne satisfera pas completement une femme (ou un homme) non plus. Léa était bien plus près de la vérité au moment de la naissance de Juda, car à cette période, elle comptait plus sur Dieu pour sa valeur, sens, et approbation que sur n’importe quel homme, incluant son mari. La vénération de Dieu est la fin la plus digne et noble. Ni les enfants, ni les carrières ne remplaceront ça. La position biblique semble être que les mères qui élèvent leurs enfants à être des fidèles loyaux de Dieu ont accomplit la vocation de leurs vies (1 Timothée 2:15.)

Maintenant je voudrai continuer avec plusieurs leçons de ce texte concernant l’amour, sexe, mariage et les enfants.

1. Sexe, amour, mariage, et famille ne peuvent jamais être totalement satisfaisant à moins d’être apprécié dans l’enceinte de la volonté de Dieu et de la Parole de Dieu. Je vois la vie de famille de Jacob comme un désastre. Je crois que Moïse nous montre par inférence que pendant que Jacob est en dehors de la terre promise, il peut appartenir à Dieu et être assuré de SA présence, protection et futures promesses ; mais il ne peut jamais être heureux là. L’amour, le sexe, le mariage et la famille sont tous des dons d’un bon Dieu Qui nous aime, mais on ne peut en profite complètement sans association avec LUI.

2. Pendant que l’amour sans le sexe peut être frustrant, le sexe sans amour est de la folie. C’est une leçon que nous apprenons de Jacob. Sûrement ces années avec Rachel quand le sexe n’était pas possible ou pas permis, furent frustrantes (Genèse 29:21), mais le sexe sans amour est aussi mauvais. Jacob a eu des relations sexuelles avec sa femme Léa, mais sans aucun plaisir. En fait, ça a dégénéré en simple prostitution où Léa a dû acheter ses services.

Je ne pense pas que ce genre de marchandage pour le sexe n’était présent que dans le passé lointain. Aujourd’hui le sexe est souvent une commodité qui est marchandée pour toutes sortes de choses. C’est de la simple prostitution. Le sexe sans amour est une tragédie.

Je sens que je dois faire une parenthèse pour un moment ici sur la relation entre le sexe et l’amour, car ce n’est pas du tout compris, même par les Chrétiens qui croient en la Bible. J’ai lu quelque part que « celui » qui a crée les hommes et les femmes et le sexe a du être un ingénieur pas très malin. Les hommes répondent très rapidement aux stimulations physiques ; les femmes, non. Les hommes sont au sommet de leurs désirs sexuels tôt dans leurs vies ; les femmes, plus tard. Penser séculaire supposerait que ce système n’est pas au point et que l’homme et la femme devraient correspondre précisément dans tous ces domaines et les autres. Je ne suis pas d’accord. Ces différences suivent un plan. Dieu a fait l’homme et la femme distinctement différent pour que le plus haut plaisir physique ne puisse seulement être obtenu que dans un amour délibéré et conscient, qui fait des sacrifices de lui-même pour le plaisir de l’autre. Sans sacrifice, le fait de faire l’amour détériore en pure satisfaction de soi-même aux dépens de l’autre partenaire. L’amour et le sexe doivent aller ensemble.

3. Ni le sexe, ni les enfants ne peuvent créer l’amour. Léa pourrait rapidement nous dire qu’elle a apprit que tout le sexe du monde n’aurait pas pu lui faire gagner l’amour de son mari. Même après six garçons, elle ne fut pas aimée. L’amour ne peut être manufacturé par le sexe.

C’est une vérité que je désire désespérément que mes filles apprennent. Je vois tellement de cas de filles, qui ont tant besoin d’être aimées, donnant leurs corps essayant futilement de trouver l’amour. Le sexe produira des enfants, mais il ne produira jamais l’amour. J’ai bien peur que beaucoup de prostituées furent conduites à cette profession par le sentiment qu’elles n’étaient pas aimées Tout ce qu’elles avaient à donner, elles supposent, était leurs corps.

J’ai vu beaucoup de mariages où le couple avait de très sérieux problèmes, et ils ont décidé d’avoir des enfants pour faire marcher le mariage. Cela ne marche pas non plus, car produire des enfants ne produit pas l’amour. Les enfants ne sont pas les créateurs d’amour mais son consommateur.

4. Celui ou celle, qui place le sexe sur un extrêmement haut niveau de priorité en devient son esclave. Ça peut sembler mal, mais l’amour de Jacob pour Rachel est largement basé sur son attrait physique. Jacob semble avoir été guidé plus par ses hormones que n’importe quoi d’autre.

Notre société informe les hommes et les garçons que leur masculinité est largement indiquée par le nombre de conquêtes qu’ils peuvent faire parmi les femmes. Le plus ils en font, le plus « homme » ils sont. Par ce standard, Jacob était plutôt bien placé. Il circulait parmi ses quatre femmes assez fréquemment pour produire une famille grandissante, mais regardez ce qu’il lui arrive à lui au long du chemin. Il n’était pas le maître du harem, mais il fut maîtrisé par son harem. Il fut poussé d’un lit à l’autre par ses femmes. Il fut acheté pour une nuit. La passivité de Jacob dans ces versets est une accusation de son manque de leadership. Il était un esclave du sexe et du mariage, pas le maitre.

5. Le mariage ne peut par rouler longtemps à l’essence de l’amour romantique. Je crois que l’amour de Jacob pour Rachel était surtout romantique. L’amour romantique n’est pas nécessairement mauvais, car la plupart des couples qui viennent me voir, pour conseils et mariage, ont ce même genre d’amour. Je serai très mal à l’aise s’ils ne l’avaient pas. Mais dans notre programme de conseils pré-maritaux, nous commençons à préparer le couple pour la phase de « désillusionnements » ou la période qui est communement appelée « quand la lune de miel est finie. » Dans la monotonie et pression de la vie maritale, l’amour romantique n’est pas suffisant pour supporter une relation bien longtemps. La femme que nous avions l’habitude de voir après des heures de préparation pour être avec nous, et qui était « belle à croquer », est maintenant la femme qui a passé toute la nuit au coté d’un enfant malade. Elle vient manger vêtue d’un peignoir, avec des bigoudis et ressemble à quelque chose de mort. La romance va et vient très vite.

Jacob ne semble pas avoir travailler à approfondir et élargir son amour. Au lieu, il semblerait que son amour était largement sur un niveau romantique. Pas étonnant que Rachel regardait Léa avec des yeux jaloux. Pas étonnant qu’elle semblait avoir si peur et était si désespérée. Elle croyait qu’elle n’était pas aimée, tout comme Léa. L’amour a besoin d’être méticuleusement entretenu et vigoureusement fortifié. Jacob a échoué ici. Que Dieu nous permette de ne pas échouer dans notre amour, sexe, et mariage, comme Jacob !


244 “. . . it becomes apparent that in the history of the births, the intention to arrange them according to the mothers prevails over the chronological order, so that it by no means follows, that because the passage, ‘when Rachel saw that she bore Jacob no children,’ occurs after Leah is said to have had four sons, therefore it was not till after the birth of Leah’s fourth child that Rachel became aware of her own barrenness. There is nothing on the part of the grammar to prevent our arranging the course of events thus.” C. F. Keil, and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Eerdmans, 1968), I. p. 291.

245 “It is impossible also to avoid noticing what seems to be a declension in Leah’s spiritual life from the time of the birth of her fifth son (xxx. 17-21). In connection with the first four the Lord’s hand was very definitely perceived, but now there is no longer any reference to the Covenant Name Jehovah, and the expressions indicate what is almost only purely personal and even selfish as two sons and a daughter are born to her.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 277.

246 The “mighty wrestlings” of Rachel in verse 8 are literally the “wrestlings of God” (margin, NASV). It is significant, however, to note that the word used for Jacob’s wrestling with the angel in 32:24 is not the same as that found here.

247 “. . . the yellow berries of the mandrake about of the size of a nutmeg. The Hebrew knows them as duda’im, which according to its root signifies ‘love apples.’ The ancients and perhaps, the early Hebrews, too, regarded this fruit as an aphrodisiac and as promoting fertility.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 811.

248 Some have suggested that the rendering “dwell,” such as that of the NASV, might better be translated “marriage gift”:

“Two Hebrew roots, z-b-d and z-b-l are played upon in the two halves of this verse, and it now appears that they are linked by meaning as well as sound, in the light of the Akkadian zubullu, ‘bridegroom’s gift.’” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 162.

“The translation of ‘marriage gift’ is taken because z-b-l has this meaning in Akkadian, and Padan-Aram being in the area of influence, is to be preferred to the meaning of ‘dwell’ from Ugaritic texts. What greater mark of the husband’s affection is there than to be presented with a gift from him!” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 234.

249 Cf. Derek Kidner, Genesis, p. 162.

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