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Where the world comes to study the Bible

11. L’Unité de l’Incrédulité (Genèse 11:1–9)

Introduction

Poser pour les appareils photos du magazine Playboy a coûté une stewardess de 26 ans son travail récemment. La tragédie, reportée dans le journal Dallas Morning News,112 n’a pas été faite par elle, mais elle avait ses raisons pour sa décision. Elle avait apprit qu’elle avait besoin d’une opération chirurgicale des poumons et que le pronostic était incertain. Elle décida de poser pour que le monde se souvienne d’elle.

J’admire l’honnêteté de cette jeune femme, mais je suis chagriné par sa décision. Pendant que la plupart des gens ne sont pas aussi franc à propos de leurs motifs, le monde est rempli de gens qui veulent désespérément ne pas être oubliés. Nous sommes tous enclin à construire des monuments en notre honneur, dans un sens ou un autre.

Les hommes doivent faire face à ce qu’on appelle « le syndrome de la cinquantaine. » Nous atteignons ces années du milieu de la vie, quand nous commençons à réaliser que ce que nous avions l’intention de faire n’a pas encore été accomplit. Et nous ne pouvons plus renier le fait que la meilleure partie de notre vie est passée. Une fois à ce point, les hommes commencent fébrilement à construire des monuments par lesquels les gens se souviendront d’eux.

C’est pour cela que le récit de la tour de Babel, trouvé dans le chapitre 11 de Genèse, est si important pour nous. Il expose la cause fondamentale pour construire des monuments. Mieux encore, il nous donne la cure et nous apprend comment faire face au futur avec la paix au cœur.

La tentation est grande de faire allusion à cet incident sur la plaine de Chinéar, en l’appelant « la tour de Babel. » Pendant que tout ce que nous avons apprit à propos de cet évènement nous porte à nous concentrer sur la tour, ce n’était pas le mal principal, mais seulement le symptôme. Cassuto, dans son commentaire sur Genèse, refuse de titrer cette section dans le sens traditionnel parce qu’il reconnaît le vrai villain.113 Une fois que nous apprécierons la sagesse de Cassuto, nous arriverons au cœur de l’histoire, et à son application pour nous aujourd’hui.

Les Conditions Avant la Confusion des Langues (11:1)

Le verset 1 souligne une condition particulière de l’humanité qui n’est pas en elle-même mauvaise :

« … A cette époque-là, tous les hommes parlaient la même langue et tenaient le même langage. » (Genèse 11:1)

Nous assumerions, puisque l’humanité existait d’un ancêtre commun, à savoir Noé, que tous les hommes parlaient la même langue.114 Moïse commença le récit de la confusion des langues en attirant notre attention sur ce fait.

Maintenant il n’y a rien de mal avec une langue commune. Ce n’est pas diabolique, ni n’est-ce la cause du mal. La communication en a été améliorée. Cela facilitait la vie communautaire et était la fondation pour l’unité. Éventuellement, une langue commune aurait attiré les hommes et les femmes ensemble vers l’adoration et le travail de Dieu. En réalité, elle a été pervertit pour promouvoir la désobéissance et l’incrédulité. Le cadeau de langue de Dieu, comme d’autres cadeaux de Sa grâce, a été maltraité. Des pécheurs ne peuvent rien faire, sinon s’approprier illégalement les cadeaux de la grâce de Dieu.

Notre attention est ainsi attirée sur le fait d’une connaissance commune, non pas parce que nous le saurions, mais parce que c’était l’opportunité pour les mauvaises choses qui ont suivi. C’était la condition que Dieu a changé pour empêcher ce mal que les hommes ont conspiré pour atteindre.

Les Intentions de l’Homme

L’homme a migré vers la plaine fertile du pays de Chinéar où il s’est installé.

« Lors de leurs migrations depuis le soleil levant, ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Chinéar et ils s'y établirent. » (Genèse 11:2)

Il semblerait que les descendants de Noé avaient décidé d’échanger leurs tentes pour un pavillon.115 Pourtant dans la prophétie de Noé, nous lisons,

« Que Dieu étende le territoire de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem et que Canaan soit leur esclave! » (Genèse 9:27)

Leupold observe que le mot « migration » dans Genèse 11:2, veut littéralement dire « emballer et bouger. »116 La vie urbaine n’a pas été présentée sous une lumière favorable jusqu'à présent dans Genèse. Caïn a construit une ville et l’a nommé après son fils, Hénoc (Genèse 4:17). Dieu a déclaré qu’il devrait vivre errant et fugitif (4:12). Nimrod, un descendant de Cham, semblait aussi être un constructeur d’empire (10:9-12). En fait, il est possible que Nimrod fut le chef du mouvement qui s’arrêta à Chinéar et construit cette ville avec sa tour.117

S’installer dans la vallée de Chinéar était un acte de désobéissance. Dieu avait commandé les hommes de se disperser et de remplir le pays, pas de se rassembler dans des villes. :

« Dieu bénit Noé et ses fils et leur dit:
   ---Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez la terre… Vous donc, soyez féconds, multipliez-vous et répandez-vous en grand nombre sur la terre. » (Genèse 9 :1, 7)

Dans les versets 3 et 4, les intentions de l’homme sont bien épelées:

« Ils se dirent les uns aux autres:
   ---Allons, moulons des briques et cuisons-les au four.
   Ainsi ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier.

    Puis ils dirent:
   ---Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu'au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l'ensemble de la terre. » (Genèse 11:3-4)

Le verset 3 nous informe de l’intensité des intentions de l’homme de construire une ville et une tour. Un Juif palestinien, spécialement un qui est juste arrivé d’Egypte, espèrerait n’importe quel projet de construction d’utiliser des pierres et du mortier. Ces matériaux n’étaient pas abondant et donc il était nécessaire de substituer des briques durcies au feu pour les pierres et du bitume pour le mortier.118

Ces hommes n’ont pas commencé à construire sans calculer le coût. Ils anticipaient des obstacles et étaient déterminés à les surmonter. La résolution de l’humanité à construire la ville en dépit des difficultés nous dit beaucoup de l’intensité de cet effort. Certains ont vu dans le verset 4 une forte saveur religieuse, comme si les hommes essayaient d’atteindre Dieu en construisant une tour.

« Puis ils dirent:
   ---Allons, construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu'au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l'ensemble de la terre. » (Genèse 11:4)

Je ne crois pas qu’une telle concession puisse être vérifiée. Il est difficile de croire que Moïse aurait laissé de telles affaires à de si simples conclusions. L’expression, « atteindra jusqu'au ciel », n’est pas autant spirituelle que spéciale. Elle implique simplement une grande hauteur. Telle est son autre connotation dans d’autres passages :

« Où veux-tu que nous allions? Nos compatriotes nous ont démoralisés en disant: C'est un peuple plus grand et plus fort que nous, leurs villes sont immenses et leurs remparts atteignent le ciel; nous avons même vu là-bas des descendants d'Anaq.» (Deutéronome 1:28 ; 9:1 ; Psaume 107:26)

Pas beaucoup d’importance est placée sur la tour. Elle est considérée comme une partie de la ville. Bien que les tours des temples mésopotamiens de plus tard étaient distinctement religieuses,119 aucune telle indication n’est donnée dans notre texte. Le but pour construire la ville et sa tour imposante est mieux expliqué dans cette phrase, « … alors notre nom deviendra célèbre… » (verset 4)

Arrogance, rébellion, et fierté semblent être la source des activités des hommes ici.120

Comme c’est souvent le cas, nous ne révélons pas nos vrais motifs, jusqu'au dernier moment. Je pense que c’est vrai dans notre texte. La dernière phrase du peuple de Babel est la clef de notre passage : « … et nous ne serons pas disséminés sur l'ensemble de la terre. » (Genèse 11:4)

Ces gens ne pouvaient pas concevoir bénédiction et sécurité venant du résultat de la dispersion, même si Dieu la commandait. Ils se sentaient plus en sécurité quand ils vivaient proches les uns des autres. Ils voyaient le futur plus brillant quand ils pouvaient laisser à la postérité un monument qui était témoin de leur ingéniosité et industrie.121

Bien que la rébellion, fierté et incrédulité soient évidentes dans l’histoire, le problème fondamental est celui de la peur. Richardson met son doigt dessus quand il écrit :

« La haine de l’anonymat conduit les hommes à des actes héroïques, de valeur ou à de longues heures de corvées ; ou elle les pousse à des actes honteux spectaculaires ou à des promotions peu scrupuleuses. Sous la pire forme, elle essaie de leur donner l’honneur et la gloire qui n’appartient vraiment qu’à Dieu.122

Ces hommes de l’ancien temps devaient connaître le commandement de Dieu et de Son Alliance. S’ils ne le connaissaient pas, pourquoi avaient-ils peur d’être dispersés ? Mais tout ce qu’ils avaient était la promesse de Dieu. Leurs espoirs étaient basés sur des mots abstraits, rien de concret, alors ils ont mis leur foi dans les briques et le bitume.

Les versets suivants mentionnent la réponse de Dieu à la désobéissance des hommes :

« L'Eternel descendit du ciel pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient.

   Alors il dit:
   ---Voici qu'ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris de faire! Et maintenant, quels que soient les projets qu'ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser.

   Eh bien, descendons et brouillons leur langage pour qu'ils ne se comprennent plus entre eux!

   Et l'Eternel les dissémina loin de là sur toute la terre; ils cessèrent donc la construction de la ville. » (Genèse 11:5-8)

Comme Cassuto a observé,123 ce passage est un exemple d’art littéraire. Les intentions de l’homme sont freinées par l’intervention divine.

Les versets 5 et 6 ont troublé beaucoup de gens car ils semblent diminuer la souveraineté de Dieu. Il semblerait que Dieu a laissé une situation devenir presque hors contrôle avant qu’Il ne s’en rende compte. On dirait qu’un des anges a informé Dieu de l’incident à Babel et Dieu est descendu vite pour enquêter sur l’affaire. Une telle idée passe à coté du point de l’auteur.

Ces versets sont une satire magnifiquement formée de la folie des activités de l’homme. Les hommes ont commencé à construire une ville avec une haute tour qu’ils pensaient les ferait connaître dans le monde. Moïse nous suggère que les pensées et les efforts de l’homme, tout pompeux qu’ils soient, sont insignifiants à Dieu. Bien que le haut de la tour puisse, du point de vue de la terre, sembler percer les nuages, jusqu'à l’Infini, Dieu Tout-Puissant, il était un point à peine visible de la terre. C’était comme si Dieu avait du s’accroupir pour le voir.124 Si Dieu avait du « descendre » pour l’observer cette ville, ça aurait été dû à la futilité de tout ça, et non pas dû à l’impuissance de Dieu d’aller de pair avec Sa création.

Si le verset 5 décrit l’enquête de Dieu, le verset 6 nous informe de Son évaluation de la situation.

« Alors il dit:
   ---Voici qu'ils forment un seul peuple parlant tous la même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris de faire! Et maintenant, quels que soient les projets qu'ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser. » (Genèse 11:6)

Le mal n’était pas dans le fait que tous les hommes parlaient une seule langue. Cela fournissait seulement l’occasion pour la culpabilité de l’homme de s’exprimer plus facilement. Pourtant ça a suggéré un moyen pour renverser les plans des hommes.

L’achèvement de cette ville ne menacerait en rien le règne de Dieu. Evidemment il transgressait le commandement de Dieu pour l’homme de se disperser et remplir la terre. Le verset 6 explique l’impacte, dont le succès des plans de l’homme de construire cette ville, aurait eu sur l’homme. Les hommes concluraient que puisqu’ils étaient capables de construire cette ville en dépit de beaucoup d’obstacles, ils pourraient faire tout ce qu’ils voudraient. On a vu un peu de cette mentalité quand l’homme a posé son pied sur la lune pour la première fois. Je me rappelle que quelque chose comme ça a été dit : « Un petit pas pour l’homme, un pas de géant pour l’humanité. » Quand l’ingénuité de l’homme est utilisée avec succès pour surmonter tous les obstacles dans le but d’atteindre la surface de la lune, l’homme pensa qu’aucun problèmes étaient insolvables.

Dans les jours des descendants de Noé à Babel, les hommes ont placé leur confiance dans les briques, le mortier et le travail de leurs mains. Aujourd’hui, nous sommes juste un peu plus sophistiqués. Nous avons confiance en transistors, circuits intégrés, et technologie. Nous savons que si nous pouvons mettre un homme sur la lune, rien ne peut nous empêcher de régler tous les problèmes.

C’est cette attitude d’arrogante confiance en soi et d’indépendance de Dieu que Dieu savait était inévitable si l’homme succédait. A cause de cela, Dieu était décidé à contrecarrer les plans de l’homme :

« Eh bien, descendons et brouillons leur langage pour qu'ils ne se comprennent plus entre eux! » (Genèse 11:7)

Ce que nous voyons ici, n’est pas autant une punition étant distribuée, qu’une mesure préventive étant prise. La mécanique de la confusion des langues ne peut seulement qu’être devinée, mais le résultat est évident. Le projet s’est arrêté d’un coup, un monument au péché de l’homme.

Les Conditions Après la Confusion des Langues (11:9)

Ce que l’homme avait le plus peur est arrivé.

« C'est pourquoi on l'appela Babel parce que là, l'Eternel avait confondu le langage des hommes de toute la terre, et c'est à partir de là qu'il les a dispersés sur toute la terre. » (Genèse 11:9)

L’ironie de cet évènement est ce que les hommes désiraient le plus les aurait détruits, et ce dont ils avaient le plus peur prouverait être une partie de leur délivrance.

A un temps dans l’histoire, le nom « Babel » (Bab-ili) voulait dire en Babylonien « la porte de Dieu.125» Par le moyen d’un jeu de mots, Dieu a changé son nom à « confusion » (Balal )126.

Conclusion

Dans ce bref récit, nous trouvons quelques principes qui sont vitaux aux croyants de tout ages.

(1) Les plans de l’homme ne contrecarreront jamais le plan de Dieu. Dieu a ordonné à l’humanité de « remplir la terre » (Genèse 9:1). L’homme préfère s’enfermer plutôt que d’obéir à l’ordre de Dieu de se disperser. En dépit des plus grands efforts de l’homme, le but de Dieu gagne. Mes amis, les hommes de toutes époques ont apprit que la volonté de Dieu ne peut être résistée. Vous pourriez être détruits, mais Dieu ne sera jamais détourné de Ses plans. Telle a été la conclusion que Saul a du réaliser :

« Nous sommes tous tombés à terre, et j'entendis une voix qui me disait en araméen: «Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Tu te blesses toi-même en te rebiffant contre l'aiguillon.» (Actes 26:14)

Un de mes amis avait l’habitude de dire, « Est ce que ce mur de briques devient plus doux ou ma tête devient-elle de plus en plus sanglante? »

Aucun homme ne peut contrarier la volonté de Dieu. Une vie vécue en résistant le Seigneur Dieu doit finir en frustration et fiasco. Personne ne peut gagner à résister Dieu.

(2) L’unité n’est pas le plus grand bien, mais la pureté et l’obéissance à la Parole de Dieu. L’œcuménie est le mot gardien de la religion aujourd’hui, mais c’est une unité au prix de la vérité. Certains regardent l’unité comme un but digne de n’importe quel sacrifice. Dieu ne le voit pas comme ça. En fait, les Israéliens de l’ancien temps allaient bientôt apprendre que les Cananéens, contrairement aux Egyptiens (Genèse 46:33-34), étaient anxieux de s’unir au peuple choisi de Dieu (Genèse 34:8-10 ; Nombres 25:1). L’unité et la paix ne doivent jamais être atteintes au prix de la pureté. Les peuples de Dieu doivent être saints, même comme Il est saint (Lévitique 11:44 ; 1 Pierre 1:16).

La vraie unité ne peut seulement arriver qu’en Christ (Jean 17:21 ; Ephésiens 2:4-22). Cette unité doit être protégée diligemment (Ephésiens 4:3). Mais l’unité en Christ est le résultat de la division de ceux qui rejettent Christ (Matthieu 10:34-36). Nous devons nous séparer de ceux qui renient la vérité (2 Jean 7-11 ; Jude 3). Il ne peut y avoir de vraie unité avec ceux qui renient notre Seigneur.

(3) La brèche de communication créée dans le chapitre 11 de Genèse ne peut être comblée que par Christ. Les prophètes du Vieux Testament ont reconnu l’effet continuel de Babel, et ont parlé d’un jour où il serait renversé :

« Puis-je transformerai les lèvres de tous les peuples et je les rendrai pures
      pour qu'ils invoquent l'Eternel
      et qu'ils le servent tous d'un commun accord.

Et d'au-delà les fleuves de l'Ethiopie,
      tous mes adorateurs, les hommes que j'ai dispersés, viendront m'apporter des offrandes.

   En ce jour-là, mon peuple,
      tu ne porteras plus la honte à cause des méfaits
      que tu as commis contre moi.
      Car alors j'ôterai du milieu de tes rangs
      ceux qui se plaisent dans l'orgueil.
      Alors tu cesseras de faire l'arrogante sur ma montagne sainte. » (Sophonie 3:9-11)127

Le phénomène des langues dans le chapitre 2 d’Actes indique les « premiers fruits » du renouvellement qui a encore à être réalisé complètement.

Franchement, je suis profondément troublé par l’ignorance des chrétiens aujourd’hui en ce qui concerne la brèche de communication que nous éprouvons dans nos relations. La défaillance de la communication a sa source dans le chapitre 11 de Genèse. Beaucoup de femmes agonisent en silence, se demandant pourquoi leurs maris ne comprennent pas ce qu’elles essaient de leur dire, et à leur manque de communication de leurs sentiments. Pendant que Christ est la réponse à ce problème, la plupart d’entre nous ne saisissons pas le fait que cela soit le problème qui menace nos relations.

(4) Les relations superficielles et les activités artificielles manqueront inévitablement le sens de la vie. Quelqu’un a dit que la définition de la « croûte du dessus » est, « quelques miettes avec un peu de pâte qui les colle ensemble. » Qu’est ce qui colle notre vie ensemble ? Quelle tragédie que les Babyloniens de l’ancien temps ont trouvé leur sécurité dans une ville et ont mit leur espoir dans des briques et du bitume !

Ce qui me fait le plus peur c’est que l’église est souvent tombée dans le même piège que le monde. Nous nous retrouvons créant des programmes pour garder les gens occupés et leur donnant une fausse sécurité d’engagement et d’activité. Bien que les programmes ne soient pas contradictoires à la vie, ils sont souvent un remplacement pour la foi vivante, dévouement et pouvoir. Dans beaucoup d’églises, Dieu n’aurait pu mourir qu’il y a 50 ans et nous ne le saurions toujours pas.

Je ne peux pas m’empêcher de penser au programme de construction de buildings d’églises quand je réfléchis à la tour de Babel. Si souvent nous entrons dans un programme de construction, pensant qu’il donnera aux gens une cause pour laquelle ils seront excités, et qu’un nouveau building attirera, d’une façon ou d’une autre, des nouveaux membres.

Que Dieu nous aide à éviter la nature artificielle de Babel ! C’est une fausse religion qui n’a ni vie, ni valeur.

(5) La Parole de Dieu, et non pas le travail de nos mains, est la seule chose digne de notre foi. Les hommes de Babel avaient commencé à regarder le travail comme une cure plutôt qu’une malédiction. Ils croyaient que le travail de leurs mains leur assurerait quelque sorte d’immortalité au-delà de la tombe. Ici, je soupçonne, est la force qui fait courir le dingue du boulot. Il ne peut jamais arrêter car il (ou elle) n’ait jamais certain qu’une assez grande partie du monument a été construite.

N’est-ce pas de ça que l’auteur de Psaume a écrit ?

«Si l'Eternel ne bâtit la maison,
      en vain les bâtisseurs travaillent.
      Si l'Eternel ne garde pas la ville,
      en vain la sentinelle veille.

    Oui, il est vain de vous lever très tôt et de vous coucher tard,
      et de vous donner tant de peine pour gagner votre pain.
      Car Dieu en donne autant à ceux qui lui sont chers pendant qu'ils dorment.

    Des fils: voilà bien l'héritage que donne l'Eternel,
      oui, des enfants sont une récompense.

    Ils sont pareils aux flèches dans la main d'un archer,
      les fils de la jeunesse.

    Heureux est l'homme dont le carquois en est rempli!
      Il ne connaîtra pas la honte
      quand il plaidera contre l'ennemi aux portes de la ville. » (Psaume 127:1-5)

Avez vous remarqué la référence dans le verset 2 à « tant de peine pour gagner votre pain » ? C’est sûrement un reflet de la malédiction dans le chapitre 3 de Genèse, « tu en tireras ton pain à la sueur de ton front … » (Genèse 3:19)

L’auteur de Psaume savait que le travail ne pourrait jamais donner à l’homme le repos et la paix pour lesquels il a travaillé, mais seulement en faisant confiance en ce que Dieu lui fournira. La bénédiction de Dieu viendrait par les enfants, la récompense que Dieu donnerait dans le repos et l’intimité (Psaume 127:3-5). N’est-ce pas là ce que le peuple de Babylone avait besoin de comprendre ?

La tentation humaine n’est jamais complètement satisfaite. Seulement le travail qui est fait pour le Seigneur et par Sa force donne une satisfaction complète et durable.

La femme au puits dans le chapitre 4 de Jean chercher de l’eau pour éteindre sa soif. Jésus offrit celle qui satisfait éternellement :

«---Celui qui boit de cette eau, reprit Jésus, aura de nouveau soif.

    Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Bien plus: l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:13-14) 

Cette « viande », qui était plus satisfaisante que la simple nourriture, était de faire la volonté du Père :

« Entre-temps, les disciples pressaient Jésus en disant:
   ---Maître, mange donc!

 Mais il leur dit:
   ---J'ai, pour me nourrir, un aliment que vous ne connaissez pas.

 Les disciples se demandèrent donc entre eux:
   ---Est-ce que quelqu'un lui aurait apporté à manger?

 ---Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c'est d'accomplir la volonté de celui qui m'a envoyé et de mener à bien l'œuvre qu'il m'a confiée.  » (Jean 4:31-34)

Avez-vous trouvé la satisfaction et le repos dont Dieu a fournit en Jésus Christ ? Ce sont les seules choses qui peuvent satisfaire les désirs ardents de l’homme.

Ce repos est celui que Lémek, le père de Noé, recherchait dans la semence d’un fils :

« Il l'appela Noé (Consolation) en disant: Celui-ci nous consolera de notre travail et de la tâche pénible que nous impose ce sol que l'Eternel a maudit.» (Genèse 5:29)

Dieu a fournit un salût pour les hommes en la mort, offerte en sacrifice, de Jésus Christ sur la croix au Calvaire. Il a assuré les hommes que tout ceux qui croient en Lui – qui Lui font confiance pour le pardon des péchés et la vie éternelle – ils seront tous sauvés. C’est assez. Et c’est la seule base pour l’espoir au-delà de la tombe.

(6) Une bonne partie de ce que l’homme fait sur cette terre est un monument à son insécurité. Ce passage m’a impressionné plus que jamais à cause de l’intense insécurité de l’homme. J’ai souvent pensé que la source des mauvaises actions de l’homme est une rébellion volontaire ou une agression active contre Dieu. L’homme ne se rebelle pas contre Dieu, mais la source de beaucoup de sa désobéissance est basée sur son insécurité.

Derrière la façade de l’achèvement, l’accomplissement, la bravoure et l’assurance de soi-même est la hantise de vivre cette vie sans savoir avec certitude ce qui suivra. Ça, d’après moi, est la vraie raison pour la construction de la ville de Babel et sa tour. Le peuple de ce temps étaient près à faire presque n’importe quel sacrifice pour avoir un espoir d’immortalité. Ils ont vu ça dans le nom qu’ils pouvaient se faire.

N’avez-vous jamais pensé au rôle que l’insécurité peut jouer dans les choses auxquelles vous dévouez votre temps et votre énergie ? Les Chrétiens qui ne comprennent pas la grâce de Dieu et Son contrôle souverain sont tourmentés par l’insécurité de supposer que la volonté et le travail de Dieu sont conditionnels à notre fidélité, plutôt qu’à la Sienne. Notre insécurité peut très bien être le motif pour beaucoup de notre service chrétien. Si seulement nous pouvions faire plus pour le Seigneur, nous nous sentirions plus sécurisé et sûr de Son bienfait. Une telle activité est peu différente que celle de ceux qui vivent sur la plaine de Chinéar.

Nous aussi, les prêcheurs, devons retenir une leçon très importante ici. Nous voulons observer des résultats de notre travail. Nous pouvons être incertains dans ce que Dieu nous a appelé à faire. A cause de notre propre insécurité, nous pourrions pousser les autres à travailler plus dur pour le service chrétien, et nous pourrions motiver cette activité en jouant avec les faux motifs de culpabilité et d’insécurité. Ces motifs sont toujours les mauvaises raisons pour le service chrétien. Le service devrait être basé sur la gratitude, pas la culpabilité et la peur.

Comme Paul a écrit,

« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant…  » (Romains 12:1)

Les problèmes dont nous avons parlé sont complexes, mais la solution est simple. Nous devrions faire ce que les enfants de Noé auraient du faire, simplement avoir confiance et obéir. C’est la façon de recevoir la bénédiction de Jésus.


112 “People,” The Dallas Morning News, p. 3a, April 23, 1980.

113 I am grateful to U. Cassuto, who has put the tower of Babel in its proper perspective when he wrote,

“The tower is only a detail in the episode--part of the gigantic city that men sought to build in order to achieve their goal. Not without reason, therefore, does the end of the story refer only to the suspension of the building of the city but not of the construction of the tower (v. 8: and they left off building the city). Hence I did not put at the head of this narrative the usual title ‘The Tower of Babel’ or ‘The building of the Tower of Babel’; I used instead the expression customarily employed in Jewish Literature, ‘The Story of the Generation of Division,’ which best fits the intention and the content of the text.” U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis (Jerusalem: The Magnes Press, 1964), II, p. 226.

114 “Literally, the text reads ‘one words,’ i.e., the words were common to all, indicating that all shared them, supporting the translation ‘one vocabulary.’ Syntax (Language) and vocabulary were a single comprehensible wholly understood by all. Communication was swift, and ideas and plans were quickly propagated.” Harold G Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p, 131.

115 There was also a natural nomadic element, for they were journeying from place to place. The conditions of agricultural life would doubtless necessitate a great deal of movement. In their journeyings they at last arrived at the land of Shinar, the plain in which Babylon was afterwards situated (chap. x. 10). The fertility of this plain would be of special value, and we are not surprised to read that ‘they dwelt there.”’ W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p 108.

116 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p 384.

117 “Again, as this event in all probability took place in the lifetime of Nimrod, the first individual who is recorded to have aspired to dominion over his fellow-men, and as it is express by said of him that ‘the beginning of his kingdom was Babel,’ nothing is more natural than to suppose that he was the Leader in this daring enterprise, and that it was in great measure a scheme of his for obtaining the mastery of the world.” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James and Klock Publishing Co., 1976, Reprint), p. 183.

118 “Here Moses inserts an explanatory statement before he lets us hear the rest of their purpose by dwelling upon the unique nature of the materials used--unique for such as are in rocky Palestine with its innumerable stones. For the builders purpose to use their burnt brick in place of stone and bitumen for mortar. Abundant remains of similar structures display how very accurate the author is in his statement. For more substantial buildings not the sun-dried but the kiln-dried bricks were used, and bitumen sealed the joints. Such structures cohere very firmly to this present day. To a non-Babylonian such a mode of building would seem strange as well as particularly worthy of notice.” Leupold, Genesis, I, pp. 385-386.

119 “These ziggurats, over thirty of which are known to exist, were composed of successively smaller stages or stories of sun dried or burnt brick, on top of which was constructed a temple.” Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 46.

120 “In Genesis 9:1 God specifically told Noah and his sons, ‘Be fruitful, and multiply, and replenish (literally, ‘fill’) the earth.’ In direct disobedience, their descendants were concerned lest they be scattered over the earth and in pride sought to build a city and tower as a rallying point and to symbolize or memorialize their greatness. This God could not condone. Genesis does not say that they intended to enter heaven by means of this tower or that they intended to use it for worship purposes. The Hebrew simply calls it a mighty (‘tower’), which could be used for defense or a number of other purposes, and there is no indication that the builders planned to erect a temple on it so that the structure could serve as a ‘link between earth and heaven’ as the ziggurats did. Moreover, the Genesis narrative implies that such towers had not been built before and that this would therefore be something unique in the experience of man.” Ibid., pp. 46-47.

121 “The primeval history reaches its fruitless climax as man, conscious of new abilities, prepares to glorify and fortify himself by collective effort. The elements of the story are timelessly characteristic of the spirit of the world. The project is typically grandiose; men describe it excitedly to one another as if it were the ultimate achievement--very much as modern man glories in his space projects. At the same time they betray their insecurity as they crowd together to preserve their identity and control their fortunes (4b).” Derek Kidner, Genesis, An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 109.

122 Alan Richardson, Genesis 1-11, Introduction and Commentary (London: SCM Press Ltd., 1953), p. 128, as quoted by Allen Ross, The Table of Nations in Genesis (Unpublished Doctor’s Dissertation, Dallas Theological Seminary, 1976), pp. 292-293.

123 In this short narrative we have a fine example of biblical literary art. It comprises two paragraphs, of almost equal size, that constitute an antithetic parallel to each other in form and content. The first begins with a reference to the situation that existed at the outset (v. i), and thereafter describes what men proceeded to do (vv. 2-4). The second recounts what the Lord did (vv. 5-8), and concludes with a reference to the position created at the end of the episode (v. 9).” Cassuto, Genesis, II, pp. 231-232.

124 “As I have explained in the introduction, there is a satiric allusion here: they imagined that the top of their tower would reach the heavens, but in God’s sight their gigantic structure was only the work of pigmies, a terrestrial not a celestial enterprise, and if He that dwells in heaven wished to take a close took at it, He had to descend from heaven to earth.” Ibid., pp. 244-245.

“‘Yahweh must draw near, not because he is nearsighted, but because he dwells at such tremendous height and their work is so tiny. God’s movement must therefore be understood as a remarkable satire on man’s doing.”’ This is a quote by Proksch, cited by Gerhard Von Rad, Genesis (Philadelphia: Westminster Press, 1972), p. 149.

125 Ross, p. 299.

126 ‘‘Babel (Babylon) called itself Bab-ili, ‘gate of God’ (which may have been a flattering reinterpretation of its original meaning); but by a play of words Scripture super-imposes the truer label balal (‘he confused’).” Kidner, Genesis, p. 110.

127 Ross understands the ‘pure lip’ of verse 9 to refer to one common language: “Spoken of in the singular, the ‘pure lip’ must mean the language barriers will be broken down to make one universal tongue. The second idea in the expression means that their speech will be cleansed.” Ross, p. 258. fn. 1. Unfortunately the NASB renders the expression as a plural, “purified lips.”

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