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44. Le Dernier Test : Dotân Revécu (Genèse 44:1-34)

Introduction

Il y a treize ans, j’ai passé l’été à enseigner des classes de collège dans une prison. Pendant que j’eus beaucoup d’expériences intéressantes, un de mes collègues eut une confrontation avec un prisonnier qui est pertinente à notre passage. Cet enseignant passait un film durant la classe, mais un étudiant essaya de profiter de l’obscurité pour faire une sieste. A plusieurs reprises, mon ami alla près de lui et le secoua gentillement. C’était inutile, car à ce moment là, il était tombé dans un profond sommeil et aucune petite secousse ne pouvait le réveiller. Finalement, il fut secoué un peu plus vigoureusement. Il se réveilla avec un sursaut, brandit son poing vers le visage du professeur et a laissé échapper, « Si vous refaites ça, vous allez l’avoir ! »

Il y avait constamment un garde qui patrouillait le couloir, et cela était certainement le moment pour ses services. Mon ami, progressivement, s’arrangea pour approcher la porte où il signala le garde, et l’étudiant hostile fut sorti de la classe et emmené au « trou » où il passa une semaine en détention solitaire. Il eut, bien sûr, beaucoup de temps pour considérer sa menace. Quand il retourna en classe après sa semaine, il vint vers mon ami pour s’excuser. « Monsieur, dit-il, je veux que vous sachiez que ce que j’ai dit la semaine dernière je ne l’ai vraiment pas dit sérieusement. Ce que j’ai voulu dire était « si vous refaites cela, vous pourriez le recevoir ! »

J’espère que nous réalisons tous que cela tombe un peu court de la repentance sincère. Lisant le récit des relations de Joseph avec ses frères, je suis gêné par le fait qu’il ait fallu une année ou peut-être plus avant qu’il ne leurs révèle son identité.72 Pourquoi fallut-il si longtemps ? Je crois que c’était parce qu’il n’y avait aucune évidence de repentance sincère avant les évènements du chapitre 44. Bien que les frères de Joseph soient arrivés au point où ils reconnurent la main de Dieu dans leurs épreuves durant leur premier voyage en Egypte (42:21-22,28), leur réponse était plus une de regret que de repentance. Ce fut la repentance sincère de Juda et de ses frères dans le chapitre 44 qui causa Joseph de révéler son identité et tourna leur chagrin en joie.

La raison pour laquelle ce chapitre est si vital pour nous des siècles plus tard est que la repentance est une partie indispensable de l’Evangile de Jésus Christ, et pourtant elle est rarement discutée et est fréquemment mal comprise. Les derniers mots de notre Seigneur à SES disciples parlent de la nécessité de repentance :

« ---Vous voyez, leur dit-il, les Ecritures enseignent que le *Messie doit souffrir, qu'il ressuscitera le troisième jour,

   et qu'on annoncera de sa part aux hommes de toutes les nations, en commençant par Jérusalem, qu'ils doivent changer pour obtenir le pardon des péchés. » (Luc 24:46-47)

Alors, étudions ce dernier test des frères de Joseph pour apprendre plus sur ce sujet de repentance.

L’Arrestation (44:1-13)

Finalement, le repas de midi se termina, Joseph commanda ses serviteurs de donner à ses frères autant de provisions qu’ils pourraient emporter.

« Joseph ordonna à l'intendant de sa maison:
   ---Remplis les sacs de ces hommes d'autant de vivres qu'ils peuvent en contenir, et remets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.

  Tu mettras ma coupe, la coupe d'argent, à l'ouverture du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé.
   L'intendant exécuta les ordres de Joseph. » (Genèse 44:1-2)

Comme il l’avait fait lors du premier voyage en Egypte, Joseph ordonna ses serviteurs de placer dans leurs sacs l’argent qu’ils avaient payé pour leur grain. En plus de ça, la coupe d’argent qui appartenait à Joseph fut cachée dans le sac de Benjamin, mettant tout en scène pour le test final de ses frères.

« Le lendemain matin, dès qu'il fit jour, on laissa partir ces gens avec leurs ânes.

   Ils venaient de quitter la ville, et n'en étaient pas encore bien loin, quand Joseph dit à son intendant:
   ---Va, poursuis ces gens! Quand tu les auras rejoints, tu leur demanderas: «Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien?

   Pourquoi avez-vous volé la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages? Vous avez très mal agi.» » (Genèse 44:3-5)

Les frères de Joseph ont du passer la nuit à sa maison, car ils partirent aux premières lueurs (verset 3). Ils venaient juste de disparaître de l’horizon quand Joseph ordonna à ses serviteurs de les poursuivre, les accusant de vol et leur dit de ramener Benjamin, dont le sac contenait la coupe d’argent. Les instructions de Joseph sont données en citation, mais elles furent certainement plus détaillées, car ce qui arriva est bien plus complexe que l’ordre simple que Joseph donna à son serviteur.

Une grosse difficulté apparaît avec la coupe d’argent qui est cachée dans le sac de Benjamin. Le servant l’a décrite comme étant la coupe que son maitre utilise pour lire les présages (verset 5). Et dans le verset 15, Joseph dit qu’il obtient des informations en lisant les présages.73 La difficulté est dans le fait qu’une révélation faite plus tard interdit de lire les présages :

« Vous ne mangerez aucune viande contenant encore son sang. Vous ne pratiquerez pas la divination; vous ne rechercherez pas les augures. » (Lévitique 19:26)

« Qu'on ne trouve chez vous personne qui immole son fils ou sa fille par le feu, personne qui pratique la divination, qui recherche les présages, consulte les augures ou s'adonne à la magie, » (Deutéronome 18:10)

Comment quelqu’un d’aussi spirituel que Joseph peut-il être coupable d’utiliser une méthode pour obtenir des informations qui est une abomination pour Dieu ?

Certains pensent que Joseph utilisait vraiment la méthode de divination.74 On nous rappelle aussi que, dans ces temps là, lire les présages n’était pas clairement condamnée par la révélation divine.75 D’autres explications ont aussi été suggérées.76 Je suis plutôt tenté de penser que c’était juste un élément de plus du déguisement très élaboré de Joseph, qui était supposé être un vrai Egyptien. Un homme si vertueux n’aurait probablement pas utilisé des méthodes que Dieu condamnerait plus tard. Quelques-uns des commandements de la Loi de Moïse, bien qu’enregistrés plus tard, étaient connus et observés bien auparavant, telle que la loi du mariage lévirat (Genèse 38:8 ; Deutéronome 25:5-6).

Parlant à son serviteur Joseph fit allusion à cette coupe différemment de ce que nous aurions pensé :

« Tu mettras ma coupe, la coupe d'argent, à l'ouverture du sac du plus jeune » (Genèse 44:2)

Qui d’autre, que son serviteur personnel, aurait reconnu cette coupe d’argent comme étant la coupe que son maitre utilisait pour lire les présages ? C’est, bien sûr, assumant que Joseph utilisait la coupe pour la divination. Mais supposez qu’il n’ait jamais utilisé la coupe pour lire les présages. Alors, comment Joseph y aurait-il fait allusion ? Juste comme il l’a fait. Il l’a appelée « ma coupe, la coupe d’argent » (verset 2). Je maintiens que Joseph a fait allusion à cette coupe de cette façon parce que cela reflétait son usage actuel et pour que le serviteur sache de quelle coupe il parlait. Il voulait qu’une coupe spéciale soit placée dans le sac de Benjamin, alors il l’a distingua par son usage unique ; c’était la coupe de Joseph – celle qu’il utilisait pour boire – qui était d’argent.

Cela explique aussi pourquoi Joseph donna des instructions très spécifiques à son serviteur à propos de comment il devrait appeler cette coupe quand il accuserait ses frères de vol :

« Pourquoi avez-vous volé la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages? » (Genèse 44:5)

Pourquoi a-t-il donné à son serviteur une telle latitude en tout excepté pour les mots à utiliser pour l’accusation ? Je suggèrerais que c’est précisément parce que le serviteur n’aurait jamais utilisé de tels mots pour sa réprimande. Pourquoi ? Parce que non seulement l’accusation était fausse, mais l’impression donnée l’était aussi. Si Joseph n’avait jamais utilisé cette coupe d’argent pour la divination, comment son serviteur aurait-il su la façon d’y faire allusion ? Il l’aurait appelée exactement comme Joseph lui aurait dit. Il l’aurait appelée « la coupe dont mon maître se sert pour boire et pour lire les présages », car sans aucun doute, elle fut utilisée durant le repas de midi que Joseph avait partagé avec ses frères.

Mais pourquoi toute cette magouille ? Pourquoi Joseph voulait-il que ses frères pensent que la coupe était utilisée pour lire les présages alors qu’elle ne l’était pas ? En ce qui me concerne, la réponse est évidente. Joseph voulait continuer à renforcer son déguisement d’Egyptien. Il voulait aussi faire croire à ses frères qu’il savait tout. Il fut capable de les faire asseoir à la table selon leurs âges, une chose qui les avait étonnés et stupéfaits (verset 43:33). Etant hébreux, ils s’attendaient à ce que Joseph lise les présages de cette manière, et ils ne considèreraient pas la possibilité qu’il les connaissait car ils étaient ses frères. De plus, ça les découragerait à dissimuler la vérité puisqu’ils croyaient qu’il savait tout.

Le serviteur fidèle de Joseph allait maintenant accomplir ce que son maitre ordonna. Les frères de Joseph avaient été leurrés dans un faux sens de sécurité, un qui les mènerait à prononcer une sentence sur eux-mêmes.

« L'intendant les rattrapa donc et leur parla comme son maître le lui avait dit.

    Mais ils lui répondirent:
   ---Pourquoi mon seigneur dit-il pareille chose? Tes serviteurs n'ont jamais eu la pensée de commettre une telle action!

    Nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avons trouvé à l'ouverture de nos sacs. Pourquoi aurions-nous donc volé de l'argent ou de l'or dans la maison de ton maître?

    Que celui de tes serviteurs chez qui on trouvera cette coupe soit mis à mort et que nous-mêmes nous devenions esclaves de mon seigneur!

    L'intendant répondit:
   ---Bien! Je vous prends au mot! Celui sur qui on la trouvera sera mon esclave, mais tous les autres seront traités en innocents.

    Ils se hâtèrent de déposer chacun son sac par terre et de l'ouvrir.

    L'intendant fouilla leurs sacs en commençant par celui de l'aîné et en finissant par celui du plus jeune. Et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.

    Ses frères déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent tous à la ville. » (Genèse 44:6-13)

Rattrapant ces Hébreux sur le chemin du retour vers leur pays, le serviteur les accusa d’avoir volé la coupe d’argent qui servait à la divination. Avec une confiance assurée et vertueuse, les frères assurèrent le serviteur qu’ils ne feraient jamais une chose pareille. Après tout, n’avaient-ils pas essayé de rendre l’argent qu’ils avaient trouvé dans leurs sacs lors de leur premier voyage ? S’ils ne voulaient pas garder l’argent qui avait été placé accidentellement dans leurs sacs, ils considèreraient encore moins voler comme des simples voleurs ce qui ne leurs appartient pas. Assurés de leur innocence, ils compensèrent un peu trop en prononçant leur propre sentence s’ils étaient déclarés coupables : Laisser le voleur, s’il y en a un, être exécuté, et faire de tous les autres des esclaves. L’esclavage était ce que ces hommes redoutaient le plus (43:18), et pourtant ils étaient prêts à le risquer car ils étaient certains de leur innocence.

Sachant qu’il découvrirait la coupe et connaissant probablement les intentions de son maître dans cette situation de les tester sur les sujets de l’union familiale et de la loyauté, le serviteur prudemment et gracieusement modifia la sentence qu’ils s’étaient imposés : Non, laisser celui à qui appartient le sac où la coupe est trouvée devenir l’esclave de Joseph et tous les autres pourront partir.

Chaque homme se dépêcha d’ouvrir son sac, car ils étaient certains que leur innocence serait prouvée. Pendant que rien ne fut dit à propos de l’or qui avait été placé dans les sacs de chaque homme (verset 1), la découverte de cet argent dans chacun de leurs sacs a dû les saisir de panique tout comme ça l’avait fait avant (42:28,35). Leur logique avait été, « comment peuvent-ils penser à voler sa coupe d’argent s’ils n’ont pas pris son argent ? » Et pourtant, pour une raison inconnue, ils avaient l’argent. Une horreur grandissante a dû envahir ces hommes quand chacun apprit que l’argent avait été trouvé dans son sac. La raison pour leur indignation vertueuse avait disparue. Mais le serviteur ne mentionna rien à propos de l’argent. Tout ce qu’il voulait était découvrir le voleur de la coupe. De l’aîné au cadet, le serviteur les passa en revue jusqu'à ce qu’il atteignit Benjamin, le dernier. Leur monde s’effondra quand la coupe fut découverte.

Ce fut la première phase du test final des frères de Joseph. Bien qu’ils aient initialement insisté que le voleur soit tué et les autres soient gardés comme esclaves, le serviteur changea la peine d’esclavage uniquement pour le coupable. Les autres pourraient partir. Et pourtant, tous les frères déchirèrent leurs vêtements en signe de chagrin et de deuil, et tous retournèrent à la maison de Joseph. S’ils avaient agi dans leurs propres intérêts, ils auraient abandonné Benjamin, l’auraient déserté, et auraient quitté l’Egypte aussi vite que possible. Mais quelque chose de bizarre arriva. Ces hommes là n’étaient pas les mêmes que ceux qui avaient décidé de se débarrasser de Joseph à Dotân (Genèse 37:18).

Plus de vingt ans s’étaient maintenant écoulé depuis qu’ils avaient vendu Joseph en esclavage, et pourtant c’était comme ils revivaient ces évènements en la personne de Benjamin. Avant, ils avaient éprouvé du ressentiment parce que Joseph avait observé leur mauvaise conduite et tout dit à Jacob (37:2). En plus, ils ressentaient le favoritisme que Jacob montrait à Joseph (37:4) juste comme Jacob favorisait maintenant Benjamin. (44:27-31). Alors qu’ils étaient loin des yeux de leur père, ils avaient trouvé une occasion de se débarrasser de Joseph. En premier, ils décidèrent de le tuer violemment (37:20), puis de le laisser mourir de faim dans une citerne (37:22), et finalement de le vendre comme esclave pour de l’argent (37:26-28).

Maintenant, une situation similaire leur faisait face. Benjamin, le favori de Jacob, était à leur merci, loin de la protection de Jacob. Il était accusé d’un crime terrible pour lequel il n’y avait aucun moyen d’établir son innocence. Ils, sans aucune culpabilité, qu’ils avaient mérité l’autre fois, pouvaient simplement choisir de s’en aller et de profiter de leur liberté aux dépens de Benjamin. Ils pourraient retourner chez leur père tout comme ils avaient fait l’autre fois et lui briser le cœur avec la nouvelle que son autre fils « n’était plus. » Plus de vingt ans plus tard, ils faisaient face à la même tentation. Allaient-ils démontrer un changement de cœur ou agiraient-ils dans leurs propres intérêts ? C’est ce que Joseph voulait savoir. Le moment de vérité arriva.

Le principe enregistré plus tard dans l’histoire d’Israël trouve certainement une application ici :

« votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n'aurez aucune assurance pour votre vie.

   La terreur envahira votre cœur à cause de tout ce que vous aurez constamment sous les yeux, de sorte que le matin vous direz: «Si seulement c'était le soir!» Et le soir: «Quand donc viendra le matin?»

   L'Eternel vous fera reprendre le chemin de l'Egypte sur des bateaux, alors qu'il vous avait dit que vous ne la reverriez plus jamais. Là, vous vous offrirez vous-mêmes comme esclaves à vos ennemis, mais personne ne voudra vous acheter. » (Deutéronome 28:66-68)

Dieu dit à SES gens que s’ils Lui obéissent, IL déverserait SES bénédictions sur eux (Deutéronome 28:1-14), mais que désobéissance amènerait la discipline (28:15). Tout comme les frères de Joseph, ceux qui choisissent de désobéir à la volonté de Dieu amènent sur eux-mêmes l’apparence du danger constant d’extinction et d’annihilation. Comme ça apparaît vrai à ce moment de la vie des frères de Joseph ! Leur vie ne semble tenir que par un fil, mais oh, quel fil fort et résistant !

La Culpabilité Admise (44:14-17)

La confidence des quelques versets préalables (versets 7-9) a été complètement érodée par la découverte de la coupe. Il n’y eut plus d’essais à faire des excuses ou à donner des explications. Au lieu, il y eut une admission de culpabilité, non seulement de la part de Benjamin mais de la part de tous.

« Juda se rendit avec ses frères à la maison de Joseph; celui-ci s'y trouvait encore; ils se prosternèrent à terre devant lui.

    Joseph leur dit:
   ---Qu'est-ce que vous avez fait là? Ne saviez-vous pas qu'un homme tel que moi a un pouvoir de deviner les choses cachées?

    Juda dit:
   ---Que répondrons-nous à mon seigneur? Que dirions-nous? Comment prouverions-nous notre innocence? Dieu a mis à découvert la faute de tes serviteurs. Nous voici donc les esclaves de mon seigneur, nous, ainsi que celui qui avait la coupe dans son sac.

    Mais Joseph déclara:
   ---Il ne me viendrait pas à l'idée d'agir ainsi! L'homme dans le sac duquel on a trouvé la coupe sera mon esclave; mais vous, retournez tranquillement chez votre père. » (Genèse 44:14-17)

Lors de leur première visite, les frères avaient été seulement impressionnés par la sévérité de ce tyran égyptien (42:7 ; 43:3-5,18). Il était un homme qui faisait peur. Mais dans cette seconde mission, ils gagnèrent une appréciation pour la générosité et les intentions gentilles du gouverneur. Le somptueux repas de midi et les généreuses provisions et accommodations n’avaient pas pour intention de désarmer ces hommes, mais de les assurer de la gentillesse de Joseph. En effet, ils virent à la fois les « bontés et les sévérités » (Romains 11:22) de Joseph. Je crois qu’une partie de la raison pour laquelle ils sont retournés à la ville tous ensembles était qu’ils avaient gagné une appréciation de son intégrité. Il était un homme avec qui ils pouvaient discuter. Il était un homme intègre et juste. Cela, pour moi, est la meilleure explication des évènements du dernier chapitre, spécialement de la générosité et de l’hospitalité de Joseph au repas de midi.

Joseph est encore à la maison quand la « caravane des cœurs brisés » arriva. Les frères se prosternèrent devant lui, ne cherchant plus justice comme avant (versets 7-9) mais pitié. Joseph les réprimanda pour la mauvaise chose qu’ils avaient fait, leurs rappelant qu’il connaissait tous les vrais faits de la situation (en lisant les présages). Ils ne pourraient pas le décevoir ; il savait tout. C’était le poids de ses mots.

Juda essaya de lui faire percevoir leur détresse. Ils n’avaient aucune défense. Il ne reconnaît pas la culpabilité en ce qui concerne la coupe, et il n’essaye pas de donner une explication. Il confesse que maintenant ils reconnaissent l’origine de ce désastre. C’est Dieu contre LEQUEL ils ont péché (verset 16). Ce n’est pas pour le vol de la coupe de Joseph qu’ils ont des problèmes maintenant, mais pour leurs péchés passés. Bien que non épelés (comment, après tout, un Egyptien puisse connaître leurs péchés préalables ?), la reconnaissance de péché de Juda doit se rapporter essentiellement à la vente de Joseph en esclavage. Comme ils étaient tous coupables de ce péché (excepté Benjamin), ils sont tous coupables devant le gouverneur d’Egypte, et donc ils seront tous ses esclaves. Ils souffriront tous ensembles puisqu’ils ont tous partagés le péché.

Mais Joseph ne voulait rien entendre. Pourquoi devraient-ils tous souffrir pour le péché commit par seulement un d’entre eux ? Comme un simple Egyptien, il ne pouvait pas connaître leurs péchés passés. Il n’avait l’intention que de corriger le problème en ce qui concernait le vol de la coupe d’argent. Non, ils retourneraient tous chez leur père excepté Joseph, qui resterait comme l’esclave de Joseph (verset 17).

L’Appel de Juda (44:18-34)

De nouveau, Juda assume le rôle de chef spirituel parmi les frères. Ce fut lui, après tout, qui s’était offert en garantie pour le retour sauf de Benjamin. Maintenant cela ne semblait être qu’une possibilité plutôt éloignée. Néanmoins, il y avait quelque chose à propos de Joseph qui le poussa à faire un appel à la clémence. N’avait-il pas eu un grand intérêt à propos de Benjamin et Jacob ? Et ne fut-il pas très intéressé par l’état de santé et le bien-être de leur père (43:27) ? Contrairement à la préférence et au conseil de Jacob (43:6), Juda était décidé à dire la vérité à Joseph sans excuses et à faire un appel à sa grâce mise en évidence au repas qu’ils avaient tous partagé (43:31-34).

« Alors Juda s'avança et dit:
   ---De grâce, mon seigneur, permets à ton serviteur de dire une parole à mon seigneur, sans que ta colère s'enflamme contre ton serviteur, car tu es l'égal du pharaon.

   La première fois, mon seigneur a questionné ses serviteurs en leur demandant: «Avez-vous un père ou un autre frère?»

   Et nous avons répondu à notre seigneur: «Nous avons un père âgé et un jeune frère qui lui est né dans sa vieillesse et dont le frère est mort, celui-ci est le seul fils qui soit resté de sa mère, et son père l'aime.»

   Tu as commandé à tes serviteurs: «Amenez-le moi pour que je le voie de mes propres yeux.»

   Nous avons répondu à mon seigneur: «Le jeune garçon ne peut pas quitter son père; sinon celui-ci en mourra.»

   Alors tu as déclaré à tes serviteurs: «Si votre jeune frère ne vient pas avec vous, vous ne serez plus admis en ma présence.»

   Lorsque nous sommes revenus auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.

   Et lorsque notre père a dit: «Retournez là-bas pour nous acheter quelques vivres»,

   nous lui avons répondu: «Nous ne pouvons y retourner qu'à la condition d'emmener notre jeune frère, car s'il n'est pas avec nous, nous ne serons pas admis auprès de cet homme.»

   Alors ton serviteur mon père nous a dit: «Vous savez vous-mêmes que ma femme Rachel m'a donné deux fils.

   L'un d'eux m'a été enlevé. Il a certainement été dévoré par une bête sauvage, car je ne l'ai jamais revu.

   Si vous prenez encore celui-ci pour l'emmener loin de moi et qu'il lui arrive malheur, vous me ferez mourir de douleur à mon grand âge.»

   Maintenant donc, si je retourne auprès de ton serviteur mon père sans ramener avec nous le jeune homme auquel il est tellement attaché,

   quand il constatera son absence, il mourra, et tes serviteurs seront responsables de l'avoir fait mourir de douleur dans son grand âge.

   Car moi, ton serviteur, j'ai pris la responsabilité du jeune homme devant mon père; je lui ai dit: «Si je ne te le ramène pas, je serai pour toujours coupable envers mon père.»

   Maintenant donc, je te prie, permets à ton serviteur de rester comme esclave de mon seigneur à la place du jeune homme, et qu'il reparte avec ses frères.

   Comment pourrais-je retourner chez mon père sans le jeune garçon? Ah, que je ne sois pas témoin du malheur qui frapperait mon père! » (Genèse 44:18-34)

Avec une humble pétition pour tolérance, Juda sollicite son frère de lui donner l’opportunité de raconter toute l’histoire du début à la fin (verset 18). C’était Joseph qui avait posé des questions à propos de leur père et frère cadet (verset 19), et ils lui avaient dit la vérité. Ils avaient aussi mentionné que Benjamin avait un frère qui était décédé et que leur père était très attaché à Benjamin car il était le seul enfant qui lui restait de sa mère (verset 20). C’était Joseph qui avait insisté à voir ce frère, bien qu’ils aient essayé d’expliquer combien leur père ne voulait pas le quitter des yeux (versets 21-22). En dépit de leurs efforts de le dissuader de ça, Joseph avait demandé à voir ce frère comme preuve de leur honnêteté (verset 23). Quand ils étaient retournés à la maison, ils reportèrent tout cela à leur père Jacob (verset 24). Plus tard, il demanda à ses fils de retourner pour acheter plus de grain, mais il refusèrent de partir sans Benjamin car ils prenaient les paroles du gouverneur égyptien très au sérieux (versets 25-26).

Maintenant Juda essaye de peindre un tableau précis de la condition misérable de leur père en rapportant ces paroles comme il les avait prononcées à ses fils (versets 27-29). Sa femme préférée, il avait dit, lui avait donné deux fils. Quand l’aîné partit et n’est pas revenu, il fut forcé de conclure que son fils mourut, victime d’animaux sauvages. Emmener Benjamin, le seul autre fils de Rachel, et de ne pas revenir avec lui briserait son cœur. Non seulement la tristesse serait insurmontable, mais il impliqua aussi que le chagrin le tuerait très rapidement.

La problème difficile de Juda est maintenant décrit (versets 30-32). Si Joseph pouvait comprendre d’une manière ou d’une autre la situation dans lequel Juda se trouvait, peut-être serait-il compatissant pour sa pétition qui finit son appel (versets 33-34). La vie de ce vieil homme dont Joseph avait demandé des nouvelles est inséparablement liée avec son fils cadet, Benjamin (verset 30). Retourner au pays de Canaan sans ce fils réaliserait ce que Jacob avait lui-même suggéré, sa mort précoce (verset 31). Et Juda est le plus lié à la situation, car il est celui qui avait assuré son père du retour de Benjamin sain et sauf, s’offrant lui-même en garantie (verset 32).

Les faits furent tous étalés. La situation était maintenant étudiée à la lumière de ce que la captivité de Benjamin ferait à ce patriarche pour lequel Joseph semblait avoir montré de l’inquiétude. Si seulement Joseph consentait à une substitution, beaucoup de souffrances pourraient être évitées. Laissez moi rester comme le prisonnier de Joseph, Juda plaida (verset 33), car il ne supporterait pas de faire face à son père sans Benjamin. Il préfèrerait rester en Egypte comme esclave plutôt que d’être libre à Canaan et être témoin de la douleur et souffrance qu’il avait aidé à imposer à son père (verset 34).

Conclusion

Tout le monde connaît ce qui arrive après. Joseph s’identifiera comme étant leur frère, et la situation entière est soudainement renversée. Mais cela est le sujet du prochain chapitre. La question avec laquelle nous devons être concernés est celle-là : Pourquoi Joseph a-t-il soudainement révélé son identité ? Qu’est ce qui lui a causé de renoncer à son déguisement ?

Une considération familière de ce passage pourrait nous ammener à conclure que Juda réussit à toucher le cœur de Joseph. Joseph se révèle car il ne pouvait plus résister. Cette explication n’est pas suffisante, et ne correspond pas aux faits. En occasions préalables Joseph avait aussi été émotionnellement touché (42:24 ; 43:30), mais il a toujours été capable de contrôler ses émotions. Ce n’est pas que maintenant ses émotions avaient fini par le contrôler, mais que ses buts avaient été réalisés. L’appel de Juda n’a pas changé le cœur de Joseph autant qu’il a révélé que le cœur de Juda avait subit un changement important depuis le jour, des années auparavant, quand il avait été instrumental dans la vente de Joseph en esclavage. Joseph était maintenant capable de révéler son identité parce que une repentance sincère avait eu lieu.

Jusqu'à ce moment, il n’y avait pas eu assez d’évidences de repentance. Des chapitres passés indiquaient que les frères de Joseph reconnaissaient leurs souffrances comme étant le résultat de leur péché, mais au mieux ils n’avaient que du regret. Ils regrettaient, je crois, d’avoir vendu Joseph en esclavage. Peut-être étaient-ils désolés que leur père ait dû souffrir comme il avait. Et ils regrettaient qu’ils aient dû endurer les conséquences de leurs péchés. C’était un bon début, mais ce n’était pas assez. Le regret n’est rien de plus que ce nous attendons de tout ceux qui doivent faire face aux conséquences déplaisantes du péché. Chaque prisonnier regrette son crime ou du moins le fait qu’il ait été pris. Mais la repentance est plus qu’un regret.

Les regrets de Juda et de ses frères ne les avaient pas amenés au point de confesser leur péché à Jacob ni d’essayer d’apprendre ce qui était arrivé à Joseph. Mais maintenant, donnés l’opportunité de répéter leur péché, il y avait un important changement de cœur et d’actions de la part des frères de Joseph, exemplifié par Juda. Ils avaient décidé une fois de se débarrasser de Joseph, malgré l’impact que ça allait avoir sur Jacob, pour se venger et pour éviter de devenir ses subordonnés. Maintenant, tout l’opposé était vrai. Juda était d’accord pour devenir son esclave, bien qu’il fut déclaré innocent du vol de la coupe d’argent. Il ne pouvait endurer la pensée d’infliger plus de souffrances. Ça, mes amis, est sincère repentance.

Cela nous amène au point de définir repentance. La repentance est la reconnaissance de nos péchés résultantd’un genre de chagrin qui amène un changement dans notre intellect, dans nos émotions, et dans notre volonté. En d’autres mots, la repentance est reconnaître le péché et être sincèrement désolé, tellement désolé que ce péché sera éviter à l’avenir et qu’une nouvelle course d’actions sera recherchée.77

Le principe qui souligne les relations de Joseph dans les vies de ses frères est cela : il ne peut y avoir réconciliation sans repentance sincère. C’est ce qui a causé Joseph de retarder si longtemps la révélation de son identité à ses frères. S’il doit y avoir une vraie unité dans cette famille, il doit y avoir une sincère réconciliation. Et cette réconciliation n’arriverait pas tant que ses frères ne feraient pas l’expérience de la repentance biblique et ne la démontreraient pas.

Permettez-moi de mentionner quelques illustrations de repentance dans le Nouveau Testament. Le fils prodige pécha en demandant son héritage et en le dilapidant en menant une vie légère. Eventuellement il finit par souffrir les conséquences de son péché, donnant à manger aux porcs dans un pays éloigné et n’ayant aucune nourriture exceptée celle qu’il donnait aux cochons. Ses regrets finirent par tourner en repentance. Il réalisa la stupidité de ses péchés et languissait pour la présence de son père, même s’il devait devenir un serviteur. Il retrouva ses sens et retourna à la maison de son père, ne cherchant pas la justice, mais le pardon, et son père le reçut chaleureusement (Luc 15:10). Ça c’était la repentance biblique. Un chagrin sincère pour le péché amena un changement dans la façon de penser et les actions de ce fils. Il renonça à ses péchés (Luc 15:18) et retourna chez son père qui fut très heureux de le recevoir.

Le jeune homme riche, au contraire, vint à Jésus pour gagner le salût sans changer ses valeurs, ses priorités ou son mode de vie. Il s’en alla désolé, mais pas repentant ni sauvé, car il ne pouvait pas abandonner les vieilles habitudes de sa vie aisée (Matthieu 19:16-22). D’un autre coté, Zachée démontra une repentance sincère quand il chercha à corriger les péchés de son passé (Luc 19:1-10).

J’ose dire que vous et moi n’aurions pas fait tout ce qu’a fait Joseph pour restaurer nos frères. Et la raison, j’en ai bien peur, est que nous avons trop peu d’appréciation pour la doctrine biblique de repentance. Nous ne pensons pas qu’elle soit nécessaire, ni essayons-nous de la produire dans les vies des autres.

Quand Jean le Baptiste (Matthieu 3:2, etc.), notre Seigneur (Matthieu 4:17, etc.), et les apôtres (Marc 6:12 ; Actes 2:38 ; 17:30 ; 20:21 ; 26:20) prêchaient, la repentance était une partie inséparable du message de l’Evangile. Alors pourquoi n’est-elle pas aussi important pour nous aujourd’hui ? Pourquoi n’en faisons nous pas une partie de l’Evangile que nous proclamons ? Peut-être est-ce dû à la fausse idée de la grâce de Dieu.

Je me rappelle bien la classe accentuant le mot « confesser » plutôt que repentance. On nous enseigne correctement que « confesser » ne veut pas dire « être désolé », mais « être d’accord avec », « dire la même chose ».78 Bien que cela soit indéniable, il est faux de conclure que parce que « confesser » ne veut pas dire « être désolé », être désolé n’est pas nécessaire. La confession est l’évidence d’une repentance sincère.79 Ainsi, l’élément « désolé » est trouvé dans le mot « repentance », pas dans le mot « confesser. »

J’ai entendu dire une fois que dans l’ancien temps une personne catholique venait voir un prêtre pour une confession disant quelque chose comme, « Mon Père, j’ai… et… et je veux vous le confesser. » Aujourd’hui c’est une tout autre histoire, qui est plus similaire à ça : « Aide-moi Papa, j’suis à nouveau dans la mouise ». J’ai bien peur que nous, Protestants, soyons coupables de la même mentalité envers nos péchés. Admettre la culpabilité, nous supposons, est obtenir le pardon. Je ne pense pas que la Bible enseigne ceci quelque part. La réconciliation est basée sur une repentance sincère, pas seulement sur un récital de bafouillage de mauvaises choses que nous avons fait.

Je ne pense pas que c’est vrai seulement dans le domaine des relations spirituelles, mais dans toutes nos relations. Je crois que Dieu sauve les mariages. J’ai vu ce qui apparaissait être un mariage sans espoir, être transformé merveilleusement. Mais une réconciliation sincère ici exige aussi de la repentance. Ce dont un compagnon a le plus peur est le genre de situation où leur partenaire admet ce qu’il/elle a fait de mal, plaide d’être pardonné, et promet de changer, mais rien n’arrive. En d’autres mots, les vieilles habitudes et les problèmes continuent. La repentance ne garantit pas que les vieux problèmes ne réapparaîtront pas, mais elle nous assure que les péchés sont reconnus tels que et seront éviter dans le futur. La repentance ne désire pas faire une habitude du péché, et on compte sur Dieu pour nous fournir tout ce dont on aura besoin pour vivre de façon vertueuse. Dans Romains 7, nous voyons l’agonie d’un homme qui vit comme il ne devrait pas ou même comme il désire, mais il n’aime pas son péché ; il le deteste. Son agonie commence dans sa haine pour le péché et son désir de vivre droitement. Il y a un esprit repentant qui doit exister.

Comme nous devrions l’apprendre de Paul dans le Livre de Romains, la repentance est un bon commencement, mais ce n’est pas assez. Notre reconnaissance du péché et un désir correspondant de changer nos actions sont des conditions nécessaires à un mode de vie vertueux, mais plus de chose sont nécessaires. En plus de désirer un nouveau plan d’action, nous devons trouver une nouvelle source de compétences. La merveilleuse nouvelle de la grâce de Dieu est que non seulement IL a prit SES dispositions pour notre salût, mais aussi pour notre sanctification :

« Malheureux que je suis! Qui me délivrera de ce corps voué à la mort?

   Dieu soit loué: c'est par Jésus-Christ notre Seigneur. En résumé: moi-même, je suis, par la raison, au service de la Loi de Dieu, mais je suis, dans ce que je vis concrètement[i], esclave de la loi du péché.

Maintenant donc, il n'y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ.

   Car la loi de l'Esprit qui nous donne la vie dans l'union avec Jésus-Christ t'a libéré de la loi du péché et de la mort.

   Car ce que la Loi était incapable de faire, parce que l'état de l'homme la rendait impuissante, Dieu l'a fait: il a envoyé son propre Fils avec une nature semblable à celle des hommes pécheurs et, pour régler le problème du péché, il a exécuté sur cet homme la sanction qu'encourt le péché.

   Il l'a fait pour que la juste exigence de la Loi soit pleinement satisfaite en nous qui vivons, non plus à la manière de l'homme livré à lui-même, mais dans la dépendance de l'Esprit. » (Romains 7:24-8:4))

Les négociations de Joseph avec ses frères ont beaucoup d’application pour les hommes d’aujourd’hui. Pour ceux qui n’ont jamais cru en Jésus Christ, il y a une illustration du salût. Dieu, tout comme Joseph, désire déverser sur les hommes, qu’IL aime, toutes les richesses qui LUI appartiennent. Mais les hommes ne peuvent être bénis avant qu’ils se soient occuper de leurs péchés. Pour les frères de Joseph, ce tyran égyptien était plein de sagesse et était omnipotent, mais dur et à être craint. Pourtant, pour nous, il était un frère tendre dont les larmes ont révélé son cœur et ses désirs sincères. Dans le but d’amener ses frères à la repentance, Joseph doit les tester et leur faire croire que leurs vies sont en danger. Mais quand ils se reconnaissent comme des pécheurs méritant les peines auxquelles Joseph les condamnera, la repentance est réalisée, et Joseph fut libre de se révéler être un frère tendre, non pas un maitre vengeur.

Si vous n’avez jamais reconnu votre péché, si vous désirez y renoncer, et le confesser devant Dieu, alors vous, tout comme les frères de joseph, tournerez vos yeux et votre cœur vers Dieu avec seulement peur et respect. La pensée de se tenir devant Dieu vous sera plus effrayante que l’idée de retourner devant Joseph pour entendre leur sentence était pour ses frères. Mais une fois que vous réalisez que les péchés et la peine méritée qui doit être la vôtre – une fois que vous viendrez à Dieu, non pas pour troquer et marchander pour des bénédictions, mais pour vous jeter à SA merci – alors vous découvrirez l’autre face de Dieu. IL est un Père tendre, Qui désire déverser SES bienfaits sur vous. IL veut vous sauver et vous rendre capable de vivre une vie qui LUI fera plaisir et à vous aussi.

Regretter vos péchés et leurs conséquences dans votre vie n’est pas assez. Ce chagrin pour le péché doit tourner en une haine pour le péché, un désir de vous détourner du péché, et une dépendance de Dieu pour le pardon du péché et la liberté de son pouvoir. Jésus Christ est venu sur terre, IL était Dieu et Homme. IL a prit sur LUI la pénalité pour vos péchés. IL vous offre le genre de vertu que Dieu exige pour recevoir le salût et la vie éternelle. Si vous reconnaissez vos péchés, vous détourner d’eux, et faites confiance au Sauveur que Dieu a fournit, alors vous serez renaît.

Vous pouvez être restaurés en relation avec Dieu tout juste comme les frères de Joseph ont put être de nouveau intime avec leur parent. Mais laissez moi vous dire, Dieu ne rendra pas votre vie facile, ni ne déversera ses bienfaits sur vous, avant que vous ayez appris à avoir besoin de et d’avoir fait l’expérience de la repentance.

Pour les Chrétiens, nous devons nous souvenir que la repentance est un élément vital de l’Evangile de Jésus Christ. Ce n’est pas une doctrine populaire, comme vous le savez. C’est une dimension de l’Evangile qui est souvent oubliée, pensant qu’il sera plus facile de sauver des âmes si nous ne la mentionnons pas. Mais le salût n’arrivera et ne pourra pas arriver sans elle.

« Pierre leur répondit:
   ---Changez, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés. Alors, vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes 2:38)

« Or Dieu ne tient plus compte des temps où les hommes ne le connaissaient pas. Aujourd'hui, il leur annonce à tous, et partout, qu'ils doivent changer.

    Car il a fixé un jour où il jugera le monde entier en toute justice, par un homme qu'il a désigné pour cela, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant d'entre les morts.» (Actes 17:30-31)

« Sans cesse, j'ai appelé Juifs et Grecs à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus, notre Seigneur. » (Actes 20:21)

« Mais je me suis adressé d'abord aux habitants de Damas et à ceux de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée, et enfin aux païens, et je leur ai annoncé qu'ils devaient changer, se convertir à Dieu et traduire ce changement par des actes. » (Actes 26:20)

Poursuivant activement le « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5:18-21), n’oublions pas que la réconciliation ne peut pas arriver sans la repentance.

Une fois que nous sommes sauvés, le besoin de repentance n’est pas fini. La façon dont la repentance est conçue est aussi la façon dont elle continue :

« Aussi, puisque vous avez reçu le Christ, Jésus le Seigneur, comportez-vous comme des gens unis à lui: » (Colossiens 2:6)

Je crois que c’est ce que Paul voulait dire dans le Livre de Romains quand il dit,

« Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. » (Romains 12:2)

Le processus qui commença à la conversion en est un qui est toujours en cours. Nous présentant quotidiennement devant Dieu, nous devons continuer à découvrir SON esprit et devenir conscients de nouvelles vérités, autant qu’être coupables de désobéissances dont nous ne connaissions pas préalablement. Jean appelait cela « … vivons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière… » (1 Jean 1:7). Nous devrions continuellement faire l’expérience du renouveau de notre esprit, qui devrait résulter de notre renoncement des façons obscures et de marcher dans la lumière qui nous a été donnée. La repentance, en un sens, continuera pendant toute nos vies jusqu'à ce que nous ayons, en SA présence, été transformés en toute conformité avec LUI.

Malheureusement, il viendra des moments de désobéissance volontaire. Nos pieds glisseront, et nous pécherons en faisant des choses que nous savons nous ne devrions pas faire. Dans de tels moments, la repentance devra être aussi trouvée pour que la totale relation et intimité avec Dieu soit appréciée et pour que nous puissions en faire de nouveau l’expérience :

« J'ai cependant un reproche à te faire: tu as abandonné l'amour que tu avais au début.

   Allons! Rappelle-toi d'où tu es tombé! Change et reviens à ta conduite première! Sinon, je viendrai à toi, et j'ôterai ton chandelier de sa place si tu ne changes pas. » (Apocalypse 2:4-5)

« ---A l'ange de l'Eglise de Laodicée, écris: «Voici ce que dit celui qui s'appelle Amen, le témoin digne de foi et véridique, celui qui a présidé à toute la création de Dieu.

  Je connais ta conduite et je sais que tu n'es ni froid, ni bouillant. Ah! si seulement tu étais froid ou bouillant!

  Mais puisque tu es tiède, puisque tu n'es ni froid, ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche.

  Tu dis: Je suis riche! J'ai amassé des trésors! Je n'ai besoin de rien! Et tu ne te rends pas compte que tu es misérable et pitoyable, que tu es pauvre, aveugle et nu!

  C'est pourquoi je te donne un conseil: achète chez moi de l'or purifié au feu pour devenir réellement riche, des vêtements blancs pour te couvrir afin qu'on ne voie pas ta honteuse nudité, et un collyre pour soigner tes yeux afin que tu puisses voir clair.

  Moi, ceux que j'aime, je les reprends et je les corrige. Fais donc preuve de zèle, et change!

  Voici: je me tiens devant la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3:14-20)

Pour tous les deux, Chrétien et non-Chrétien, la repentance est un pas plus loinque la reconnaissance du péché et le regret de ses conséquences ; c’est une decision de se détourner du péché, vers LUI Qui est pur et dont le chemin est celui de la vertu. C’est se détourner de nos péchés et de nos propres efforts et compter sur notre Seigneur Jésus Christ pour notre pardon et pour nous donner tout ce que nous avons besoin. Utilisons la comme notre guide :

« C'est pourquoi, si je vous ai causé de la peine par ma précédente lettre, je ne le regrette pas. Certes, je l'ai d'abord regretté en voyant combien elle vous a attristés sur le moment.

   Mais maintenant je me réjouis, non pas de votre tristesse, mais de ce que cette tristesse vous ait amenés à changer d'attitude. Car la tristesse que vous avez éprouvée était bonne aux yeux de Dieu, si bien qu'en fait nous ne vous avons causé aucun tort.

   En effet, la tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu produit un changement d'attitude qui conduit au salut et qu'on ne regrette pas. La tristesse du monde, elle, produit la mort.

   Cette tristesse qui est bonne aux yeux de Dieu, voyez quel empressement elle a produit en vous: quelles excuses vous avez présentées, quelle indignation vous avez manifestée, et quelle crainte, quel ardent désir de me revoir, quel zèle, quelle détermination à punir le mal! Par toute votre attitude, vous avez prouvé que vous étiez innocents en cette affaire.

   Bref, si je vous ai écrit, ce n'était pas à cause de celui qui a commis l'offense ni à cause de celui qui l'a subie, mais c'était pour que votre empressement pour nous soit manifesté devant Dieu parmi vous. » (2 Corinthiens 7:8-12)


72 It would appear that the first journey to Egypt for grain occurred in the first year of the famine (cf. 42:1ff.). It would take some time for Joseph’s brothers to travel from Canaan to Egypt and return, plus the fact that Jacob resisted any thought of a second trip to Egypt until all the grain was gone and his sons pressured him to face reality and release Benjamin (cf. 43:2,10). When Joseph revealed his identity to his brothers at the end of their second journey to Egypt, he said that five years of famine remained (45:11), indicating that two of the seven years of famine had elapsed. An estimate of one year, therefore, cannot miss the mark by much.

73 “As far as such practice is concerned, it is said to have been used in several forms. Some poured clear water into a bowl or a cup and then strewed into the water small pieces or particles of gold and of silver or even of precious stones. Some poured oil into the water. Still others observed the manner in which light rays broke on the surface. Usually the resulting designs to be observed in the water, whether from the particles thrown into it or from the oil, were construed after certain rules in order to draw conclusions as to the future.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), II, p. 1081.

74 “It would seem clear from the narrative that Joseph was in the habit of using the art of divination.” W. H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Eerdmans, 1946), p. 418.

75 “Unless this was part of his pose, Joseph here took his colouring from Egypt, in a matter on which no law was as yet in being.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 205.

76 “There still remains the possibility, as Vilmar points out, that it may actually have pleased God to use some such means in order to convey higher revelation to Joseph.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis, II, p. 1081.

77 “Repentance, penitence, and conversion are closely linked. Whenever someone gives his thought and life a new direction, it always involves a judgment on his previous views and behaviour. This process is expressed in the NT by three word groups which deal with its various aspects: epistrepho, metamelomai, and metanoeo. The first and third both mean turn round, turn oneself round, and refer to a man’s conversion. This presupposes and includes a complete change under the influence of the Holy Spirit. Metamelomai expresses rather the feeling of repentance for error, debt, failure and sin, and so it looks back. Hence, it does not necessarily cause a man to turn to God. Epistrepho is probably the widest conception, because it always includes faith. We often find pisteuo, believe, expressly used with metanoeo, since faith complements repentance. . . .” Colin Brown, ed., “Conversion, Penitence, Repentance, Proselyte,” The New International Dictionary of New Testament Theology (Grand Rapids: Zondervan, 1975), I, pp. 353-354.

Berkhoff distinguished three elements of repentance:

“a. An intellectual element. There is a change of view, a recognition of sin as involving personal guilt, defilement, and helplessness. It is designated in Scripture as epignosis hamartias (knowledge of sin), Rom. 3:20, cf. 1:32 . . .

“b. An emotional element. There is a change of feeling, manifesting itself in sorrow for sin committed against a holy and just God, Ps. 51:2,10,14. . . .

“c. A volitional element. There is also a volitional element, consisting in a change of purpose, an inward turning away from sin and a disposition to seek pardon and cleansing, Ps. 51:5,7,10; Jer. 25:5.” L. Berkhoff, Systematic Theology (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1941), p. 486.

78 Homologeo (Soph. onwards) and homologia (Hat. onwards) are compounds of homos, the same, similar, and lego, say, or logos, word, speech. Hence, homologeo means to say the same, i.e., agree in one’s statements, and homologia means agreement, consent.” D. Furst, “Confess,” The New International Dictionary of New Testament Theology, Vol. I, p. 344.

79 “Confession is a sign of repentance . . . and thus a mark of the new life of faith.” Ibid., p. 346.

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