Traduit par: Eliane Jeffs
Autrefois Lévitique était le premier livre que les enfants juifs étudiaient à la synagogue. Dans l’église moderne, il a tendance à être la dernière partie de la Bible que tout le monde lit sérieusement… Pratiquement alors, pas en théorie, Lévitique est traité comme n’appartenant pas vraiment au canon des Ecritures.1
Une certaine dame, à laquelle on avait demandé si elle n’avait jamais lu la Bible entièrement, répondit : « Je ne l’ai jamais lue complètement, bien que j’en aie lu pas mal consécutivement. Trois fois j’ai commencé à la lire de bout en bout, mais chaque fois j’ai échoué à Lévitique. J’ai aimé Genèse et Exode, mais Lévitique sembla être une lecture si monotone, je suis devenue très découragée et j’ai abandonné. »2
Je crois que ces commentaires décrivent avec justesse l’attitude des Chrétiens du 20ème siècle envers le Livre de Lévitique. J’assistais à un banquet l’autre jour et étais assis à coté d’une femme chrétienne dont les enfants fréquentaient la même école que les nôtres. Elle commença notre conversation en demandant poliment quel métier que je faisais. Je répondit que j’étais un Pasteur. Comme la conversation développait, je dis à la femme que j’allais bientôt commencer à enseigner sur le Livre de Lévitique. Cela amena une réponse immédiate. Elle me dit qu’elle faisait partie d’un groupe d’étude biblique. Elle continua par dire que d’elle-même elle lut le Livre de Lévitique pendant deux heures, après lesquelles elle fut convaincue qu’elle ne pouvait absolument rien en sortir ou dire de ce texte.
Beaucoup de Chrétiens seraient d’accord avec son analyse. Il y a un genre de blocage mental que la plupart de Chrétiens semblent avoir à propos de certains Livres – spécialement les Livres de l’Ancien Testament, et particulièrement le Livre de Lévitique. Dans cette leçon, je veux essayer d’identifier quelques-unes des raisons pour notre blocage mental sur ce Livre. Je veux isoler quelques-unes des raisons pour lesquelles les gens pensent que Lévitique est un Livre impossible à lire, étudier et plus que tout, à enseigner. Puis, je chercherais à montrer que ces raisons ne sont pas valides. Dans le processus, j’espère montrer pourquoi nous devrions étudier le Livre de Lévitique.
(1) Lévitique est largement un livre de codes, un livre de règlements. Si un des livres de l’Ancien Testament pouvait être appelé un « livre de loi », sûrement le Livre de Lévitique pourrait être celui-là. Le livre est rempli de règlements.
(2) Le Livre de Lévitique est, jusqu'à un certain degré, un livre de règlements sacerdotaux. Dans le texte hébreu, le premier mot du Livre de Lévitique, traduit « et Il appela », sert comme titre du livre. Le titre anglais, Leviticus, est emprunté de la version Latine Vulgate, qui à son tour, est dérivée du Septante, l’ancienne traduction grecque du texte hébreu.3 Lévitique n’est pas un titre approprié pour ça, le troisième des Livres du Pentateuque, écrit par Moïse. Il se concentre sur le sacerdoce lévitique qui est mis en évidence dans ce livre.
(3) Le Livre de Lévitique contient beaucoup de règlements concernant le peuple autant que les prêtres. Cependant, il devrait être signalé que le livre n’est pas écrit exclusivement pour les prêtres lévitiques, mais a beaucoup d’instructions dirigées aux gens séculiers.4
(4) Le Livre de Lévitique est un livre de règlements qui est donné par Dieu à travers Moïse, dit à lui dans la Tente de la Rencontre. Les premiers mots du Livre de Lévitique sont :
« L'Eternel appela Moïse et lui dit depuis la tente de la Rencontre:
---Parle aux Israélites en ces termes: … » (Lév. 1:1-2a)
Les règlements de Lévitique sont une révélation directe de Dieu à et par Moïse.
(5) Le Livre de Lévitique est essentiellement une forme narrative de littérature. Comme Wenham a signalé, « Lévitique est un livre de lois établit dans un cadre d’histoire… »5 Une des phrases fréquemment trouvées dans le Livre de Lévitique est, « L’Eternel parla à Moïse, disant… » Il doit donc être compris que ce livre, une pièce de littérature, doit être interprétée comme une narration. Cela veut dire, comme Wenham souligne6, que la législation donnée dans le livre est celle qui est probablement la réponse à des incidents actuels qui avaient besoin d’une réponse divine. Les lois et règlements de ce livre sont la réponse divine aux situations de vie réelles qui arrivèrent pendant le séjour d’Israël dans le désert.
(6) Lévitique est étroitement lié avec le Pentateuque entier, et spécialement avec Exode et Nombres.7 Dans le texte original, le Livre de Lévitique commence avec une conjonction qui est essentiellement équivalente à « et », indiquant au lecteur que le livre suit simplement les évènements et le contenu du Livre d’Exode.8
La continuité de Lévitique avec Exode est immédiatement apparente, comme illustrée par plusieurs facteurs communs. Dans Exode, Dieu dit à Moise qu’Il avait choisi les Israélites pour être une nation sainte (Exode 19:6). Dans Lévitique, il y a beaucoup de règlements saints qui sont énoncés. Dans le Livre d’Exode, le but du Tabernacle est donné (Exode 25-31,35-40), alors que dans Lévitique son « mode d’emploi » est fourni. A la fin du Livre d’Exode, la présence de Dieu descend sur le Tabernacle. Dans Lévitique, les implications de la présence de Dieu sont précisées.
(7) Essentiellement, Lévitique peut être divisé en deux divisions majeures, séparées par le chapitre 16, qui traite avec le jour annuel d’expiation.9 Les chapitres 1-15 traitent avec ce qu’on pourrait appeler « la sainteté des prêtres » car ils donnent les instructions pour les sacrifices et les rites qui solennellement sont liés à la sainteté de quelqu’un. Les chapitres 17-27 traitent plus avec ce que nous pourrions appeler « sainteté pratique », c’est-à-dire la sainteté qui est pratiquée dans la vie quotidienne, plutôt que par les activités religieuses ou rituelles de quelqu’un.
(8) Lévitique est assez fréquemment cité ou référé, mais dans l’Ancien Testament, peut-être aucun autre livre n’est plus influencé par Lévitique que la prophétie d’Ezéchiel.10
(9) Lévitique amplifie beaucoup quelques distinctions. Une grande partie du Livre de Lévitique est dévouée à distinguer entre ce qui est « pur » et « impur », et ce qui est « saint » et ce qui est « profane ».11
(10) Lévitique n’accentue pas la distinction entre sainteté cérémoniale et sainteté civile. Alors que lévitique fait la distinction entre pur et impur, saint et profane, il n’accentue pas la distinction entre le sacré et séculaire.12 La sainteté devrait être vue dans le Tabernacle et les sacrifices, et dans les champs et endroits de travail.
Jusqu'à aujourd’hui, le Livre de Lévitique a été le livre « foie avec oignons » (un plat que les Américains détestent le plus) de la Bible pour moi. Je sais qu’il doit être bon pour moi, mais il semblerait que je n’ai aucunes affinités pour lui. Pour d’autres, le Livre de Lévitique est quelque chose comme camping… Ils l’essayèrent une fois et ce fut assez pour leur durer une vie entière. Ayant brièvement jeté un œil au Livre de Lévitique, attaquons le problème « affinités » qui doit être réglé avant que nous puissions recevoir les bénéfices de ce segment de la Parole de Dieu. La première chose que nous devons chercher à faire est identifier les raisons pour lesquelles nous avons tendance à détester et ainsi éviter ce livre. En voici quelques-unes que j’ai isolées.
(1) Lévitique est lassant, pas assez excitant. Monotone après toutes les excitations de Genèse et Exode. Mes enfants diraient probablement du Livre de Lévitique, « C’est ennuyeux ! » Les adultes sont plus sophistiqués à propos de s’exprimer, mais ils veulent dire la même chose. Un jeune homme Juif, après avoir entendu mon analogie que Lévitique était comme foie avec oignons, répondit, « J’aime mieux le foie avec des oignons »
Ma première réponse à cette critique de Lévitique est de nier l’accusation. Si je devais choisir entre lire les narrations excitantes de Genèse ou Exode et les codes lévitiques, j’aurai rapidement voté de lire les livres de Genèse et d’Exode. Comparé à d’autres parties de la Bible, Lévitique est monotone.
Ma deuxième réponse est que notre culture conclut que tout ce qui n’est pas divertissant ne vaut pas la peine d’être écouté ou étudié. Les médias ont la charge d’attraper l’attention de quelqu’un, de les détourner de ce qu’ils sont en train de faire et de coller leurs yeux et leurs esprits sur la page du journal ou sur l’écran de télévision. Elles font cela en compétition avec d’autres médias, essayant de faire la même chose. Et alors nous sommes arrivés à la conclusion que nous méritons d’avoir toutes communications, divertissantes et excitantes.
J’aimerais suggérer que dans la plupart des cas (pas tous), le niveau de drame et d’excitation est directement lié à l’importance de ce que nous regardons. Vous devez épicer le genre de choses que nous voyons dans les médias parce qu’elles ont peu de valeur, autre que de divertissement. De l’autre coté, les communications les plus grandes et les plus importantes de l’Histoire n’ont pas été particulièrement divertissantes. Le Magna Carta, la Déclaration d’Indépendance ou la Constitution des Etats-Unis n’ont pas été écrites pour nous divertir. Si nous voulons être divertis, nous nous tournons vers la lecture qui commence par « Il était une fois… », et finit par « … vécurent heureux pendant toute l’éternité ». Si nous voulons être informés en ce qui concerne les choses vitales du présent et de l’éternité, nous devons le plus souvent mettre de coté nos désirs pour divertissement.
Combien d’entre vous vont à la Richardson Public Library (Bibliothèque Publique de Richardson), Richardson, Texas, et empruntent le livre des codes de la ville pour une lecture divertissante ? Personne ne le fait, mais ils lisent soigneusement les codes de la ville s’ils vont construire une maison à Richardson. Le code de la route du Texas n’est pas non plus très divertissant, mais une personne qui veut passer son permis a intérêt à bien l’étudier.
Le Livre de Lévitique est un livre de codes, de règlements à propos de combien les hommes doivent s’attacher à Dieu et à leurs voisins. Ne pas observer ces règlements pourraient conduire à la mort, et à des implications éternelles. Ainsi, la forme et le contenu du Livre de Lévitique, qui autrefois aurait pu nous pousser à éviter ce livre, est ce qui nous montre le message vitalement important de Dieu qui est contenue dans ce livre. Aucun livre de loi ne devrait être prit à la légère, spécialement un qui vient de Dieu.
(2) Le Livre de Lévitique est trop sanglant. Je parlais de Lévitique avec un ami cette semaine. Quand j’ai commencé à énumérer la liste des raisons pour lesquelles les gens résistaient ce livre, il m’arrêta, « Sang sur les oreilles ». Il me fallut un moment pour comprendre ce qu’il disait, mais je me suis rappelé que Moïse prit un peu de sang du « bélier d’investiture » et le plaça sur l’oreille droite d’Aaron et de ses fils, ainsi que sur le gros orteil de leur pied droit (Lév. 8:22-24). C’est bien un livre sanglant.
Mais alors toute personne qui comprend la foi de l’Ancien ou du Nouveau Testament comprend que le sang est exigé d’être versé pour que les péchés soient pardonnés et pour que les hommes soient capables d’approcher Dieu. Comme l’auteur d’Hébreux le dit,
« … il n'y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé. » (Hébreux 9:22)
Pour un pardon complet des péchés des croyants d’à la fois l’Ancien et le Nouveau Testament, le sang du Christ est versé :
« En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d'une vache que l'on répand sur des personnes rituellement impures
leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s'est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l'Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant. » (Héb. 9:13-14)
« Vous avez été libérés de cette manière futile de vivre que vous ont transmise vos ancêtres et vous savez à quel prix. Ce n'est pas par des biens qui se dévaluent comme l'argent et l'or.
Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. » (1 Pierre 1:18-19)
(3) Le Livre de Lévitique est trop difficile à comprendre. N’importe qui qui essayent d’étudier le Livre de Lévitique devrait agréer que ce n’est pas un livre facile à comprendre. Cependant, le fait est que toute révélation biblique est non seulement difficile à imaginer, c’est impossible, sans l'inspiration du Saint-Esprit :
« Quel être humain peut savoir ce qui se passe dans un autre homme? Seul l'esprit de cet homme en lui le sait? De même, nul ne peut connaître ce qui est en Dieu si ce n'est l'Esprit de Dieu.
Or nous, nous avons reçu, non l'esprit du monde, mais l'Esprit même qui vient de Dieu pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce.
Mais l'homme livré à lui-même ne reçoit pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu; à ses yeux, c'est «pure folie» et il est incapable de le comprendre, car seul l'Esprit de Dieu permet d'en juger.
Celui qui a cet Esprit peut, lui, juger de tout, sans que personne ne puisse le juger. Car il est écrit:
Qui donc connaît la pensée du Seigneur et qui pourrait l'instruire? Mais nous, nous avons la pensée du Christ. » (1 Cor. 2:11-12,14-16)
Donc, l’Esprit de Dieu nous permet de comprendre Ses vérités qui autrement seraient impossible à imaginer ou même à accepter.
Le niveau de difficulté à comprendre Lévitique (ou d’ailleurs n’importe quelles autres Ecritures) n’est pas sans objectif. Dieu ne donne jamais de « confiture à un cochon » (Matt. 7:6). La vérité la plus riche de la Parole de Dieu n’est que rarement à la surface pour que tout le monde puisse la voir. Elles doivent être dissimulées, comme pour montrer notre amour pour Dieu et notre diligence pour connaître Sa volonté. Comme les Proverbes le disent,
« si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse,
en inclinant ton cœur vers l'intelligence,
oui, si tu fais appel au discernement,
si tu recherches l'intelligence,
si tu la recherches comme de l'argent,
si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors,
alors tu comprendras ce qu'est révérer l'Eternel,
et tu apprendras à connaître Dieu.
Car l'Eternel donne la sagesse,
et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l'intelligence. » (Prov. 2:2-6)
La sagesse de Dieu est pour ceux qui Le cherchent diligemment. C’est précisément ce que l’auteur des Psaumes a fait en ce qui concerne les lois de Dieu (Ps. 119). Faisons de même.
(4) Le Livre de Lévitique n’est pas significatif au Chrétien du Nouveau Testament. Nous ne pouvons disputer le fait que Lévitique soit « étranger » au Chrétien du 20ème siècle. Nous sommes séparés de l’Israélite d’autrefois par la culture et la géographie, sans mentionner la séparation des siècles en temps et des bienveillances différentes quand Dieu traitait avec les hommes. Alors, comment pouvons-nous trouver cet ancien livre significatif dans nos vies ?
Premièrement, nous devons voir que toutes les objections que nous soulevons en ce qui concerne la pertinence de Lévitique sont également applicables à toute autre portion de l’Ancien Testament, duquel Lévitique fait parti. En fait, si nous devions faire objection que c’était un endroit et une période ainsi qu’une culture différente, nous devrions faire objection aux livres du Nouveau Testament comme étant insignifiants à cause des même choses.
Deuxièmement, nous devons approcher Lévitique et toutes autres Ecritures de l’Ancien Testament en relation avec les revendications apostoliques de la pertinence de leurs messages pour nous :
« Car toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu.
Ainsi, l'homme de Dieu se trouve parfaitement préparé et équipé pour accomplir toute œuvre bonne. » (2 Tim.3:16-17)
« Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin. » (1 Cor. 10:11)
« Or tout ce qui a été consigné autrefois dans l'Ecriture l'a été pour nous instruire, afin que la patience et l'encouragement qu'apporte l'Ecriture produisent en nous l'espérance. » (Rom. 15:4)
Les livres de l’Ancien Testament nous sont effectivement pertinents. Et puisque Lévitique est inclus dans le mot « toute » (Car toute l'Ecriture est inspirée…), il doit aussi nous être profitable.
Les difficultés à comprendre, interpréter, et appliquer l’Ancien Testament sont une question de notre herméneutique, notre méthode d’interprétation des Ecritures.13 J’espère que dans notre étude du Livre de Lévitique nous pourrons articuler et appliquer une herméneutique qui nous permettra de tirer de l’Ancien Testament tout ce que Paul dit que nous pouvons tirer.
Il y a ceux qui rapidement mettraient de coté Lévitique en raison du favoritisme, soutenant que ce livre contient « les lois cérémoniales », qui ne sont pas pertinentes au saint du Nouveau Testament. Ceux qui sont arrivés à cette conclusion devraient soigneusement considérer ces mots :
Les Chrétiens généralement divisent la loi de l’Ancien Testament en trois parties : le moral, par exemple, les Dix Commandements, le civil, par exemple, la législation pour la société de l’Ancien Testament, et le cérémoniel, par exemple, les lois concernants les sacrifices et les rites. Beaucoup, en dépit de l’enseignement de Paul que « toutes les Ecritures sont inspirées et utiles » (2 Tim. 3:16), affirment que seules les lois morales doivent etre observées par le Chrétien. Cette position fait face à trois difficultés. Premièrement, le Nouveau Testament ne semble pas distinguer entre les différents genres de lois de cette façon. Deuxièmement, il est difficile de faire une différence entre préceptes moraux et les autres lois… Troisièmement, beaucoup de la législation civile a ses fondations en jugements moraux, souvent exprimés dans les Dix Commandements.14
Dans un sens, la loi cérémoniale entière dans Lévitique est démodée pour le Chrétien. Nous sommes intéressés par le sacrifice du Christ, pas des animaux. Mais dans un autre sens, les rites lévitiques sont toujours beaucoup d’à propos. C’était en termes de ces sacrifices que Jésus lui-même et l’église comprirent sa mort d’expiation. Lévitique fournit les modèles théologiques pour leur compréhension. Si nous voulons suivre les pas de notre Seigneur et penser Ses pensées comme Lui, nous devons essayer de comprendre le système sacrificiel de Lévitique. Il fut établi par le même Dieu qui envoya Son Fils pour mourir à notre place ; et en redécouvrant les principes de vénération de l’Ancien Testament écrit ici, nous pouvons apprendre la facon dont nous devrions approcher un Dieu saint.15
Je dois aussi dire que notre préoccupation avec la pertinence de n’importe quel texte d’Ecritures montre que les Chrétiens aujourd’hui sont bien trop « orientés vers la pertinence ». Nous sommes trop pragmatiques dans notre orientation. Nous ne sommes pas très intéressés par les vérités qui ne sont pas immédiatement et utilement liées à nos vies. C’est similaire à la façon de penser des anciens, qui pensaient que le soleil tournait autour de la terre, plutôt que la terre autour du soleil. Les prêcheurs sont ordonnés de commencer leurs sermons en adressant des « besoins ressentis », puis en montrant comment la vérité du texte joint ce besoin. L’orientation complète est ainsi autour de soi-même, et non pas autour de Dieu. Je dois protester, assez !
Nous sourions (quelque fois) à la bêtise des petits enfants, qui, quand on leur donne une pièce, la dépensent pour un plaisir immédiat. Ils sortent et vont acheter des bonbons, plutôt que de se nier un plaisir immédiat pour obtenir quelque chose de bien meilleure dans l’avenir. Quand nous parlons de la Bible, nous sommes bien plus intéressés à trouver des bonbons que nous le sommes à apprendre ces vérités et ces principes qui nous mettrons dans la bonne direction pour l’avenir. Promettons que nous étudierons Lévitique (ainsi que d’autres Ecritures) pour ce que Dieu a mis dedans pour nous, que cela adresse immédiatement ou non certains besoins. A une époque où un état de contentement est considéré primordial, je dois vous dire que la parole de Dieu souvent ne promet pas une vie rose. Il est temps que nous commencions à nous tourner vers Dieu, et n’insistions pas à ce que Dieu Se tourne Lui-même et Sa parole vers nous.
Le Livre de Lévitique est pertinent. Si nous devons comprendre sa pertinence à nos vies, alors nous devons le faire en relation avec l’usage de ce livre par d’autres écrivains inspirés. Comment les écrivains du Nouveau Testament, qui citent ou font allusion à Lévitique au moins 40 fois dans les Ecritures, voient-ils ce livre comme étant pertinent aux saints du Nouveau Testament ? Etudions brièvement la façon dont les écrivains du Nouveau Testament utilisent l’enseignement de Lévitique.
Le Seigneur Jésus fait allusion aux enseignements de Lévitique en plusieurs occasions. Dans Matthieu 5:43-48, notre Seigneur basait Son enseignement que nous devrions être saints, comme le Père est saint, sur le commandement de Lévitique 19:2, montrant que la vengeance qui caractérise les hommes n’est pas compatible avec l’enseignement de Lévitique, qui nous instruit d’ « aimer notre prochain comme nous-mêmes » (Lév. 19:18).17
Ce n’est pas seulement l’enseignement de notre Seigneur qui atteste de la pertinence du Livre de Lévitique, mais Sa vie et Sa mort sacrifielle. Quand Jésus Se présenta Lui-même comme Son Messie, Jean le Baptiste s’écria,
« ---Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » (Jean 1:29)
En cette seule déclaration, Jean résuma le fait que Jésus fut le point culminant et la perfection du système sacrificiel de l’Ancien Testament, qui est un des thèmes centraux du Livre de Lévitique. Ainsi, nous apprenons que la clé de comprendre la vie, le ministère, et la mort de Christ doit être trouvée dans le système sacrificiel de l’Ancien Testament, qu’Il réalise et termine. Le traitement considérable du travail de Christ et sa relation avec l’Ancien Testament sont plus de preuves de l’importance de notre compréhension du Livre de Lévitique.
L’apôtre Paul fait aussi allusion à l’enseignement du Livre de Lévitique. Dans les deux, Romains 13:9 et Galates 5:14, Lévitique est cité. Pierre fait encore plus d'emploi de Lévitique. Dans le chapitre 1 de 1 Pierre, Pierre basa son raisonnement pour la sainteté personnelle du Chrétien sur le commandement trouvé dans Lévitique (11:44-45; 19:2 ; 20:7). Dans le deuxième chapitre de cette même épître, Pierre instruisit que l’église, le corps du Christ, est une nation sainte. Ainsi, le règlement sacerdotal de Lévitique doit être important au peuple sacerdotal, l’église.
Non seulement d’autres écrivains bibliques citent fréquemment des passages du Livre de Lévitique, mais le sujet accentué dans Lévitique est celui qui est très pertinent aux Chrétiens d’aujourd’hui. Je crois que si nous devions sélectionner une demi-douzaine de mots qui résumeraient l’essence de la foi chrétienne, vous verriez que la plupart, sinon tous, étaient des thèmes importants dans le Livre de Lévitique.
Dans son commentaire sur le Livre de Lévitique, Wenham a identifié quatre éléments clés dans la théologie de ce livre.18 Elles sont :
· La Présence de Dieu
· La Sainteté19
· Le Rôle du Sacrifice
· L’Alliance de Sinaï
Chacun de ces thèmes est de grande importance pour le Chrétien du Nouveau Testament. Si le temps le permettait, nous pourrions explorer chaque domaine, montrant son rôle clé dans le christianisme du Nouveau Testament.
A ce point, j’aurai suggéré que le Nouveau Testament témoigne de l’importance de Lévitique par (1) la mention de Lévitique par les auteurs du Nouveau Testament, et (2) par le fait que les thèmes théologiques de Lévitique sont aussi les centres primordiaux de la théologie du Nouveau Testament. Il y a encore une autre façon par laquelle le Nouveau Testament témoigne de l’importance de ce Livre : Les auteurs du Nouveau Testament emploient fréquemment la terminologie sacrificielle de l’Ancien Testament pour exprimer leur propre point de vue. Si nous devons découvrir ce qu’ils voulaient que l’on comprenne, nous devons connaître la façon de parler et la terminologie de cet Ancien Testament.
Permettez-moi d’illustrer ce que je veux dire par une paire d’exemples du Nouveau Testament. Notre Seigneur, Paul et d’autres auteurs utilisent la terminologie sacrificielle pour décrire les actes de vénérations et d’obéissance du Nouveau Testament :
« En effet, chacun doit être salé de feu.
Le sel est utile, mais s'il perd son goût, avec quoi lui rendrez-vous sa saveur? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous. » (Marc 9:49-50)
« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel. » (Rom. 12:1)
« J'atteste par cette lettre avoir reçu tous vos dons, et je suis dans l'abondance. Depuis qu'Epaphrodite me les a remis, je suis comblé. Ils ont été pour moi comme le doux parfum d'une offrande agréée par Dieu et qui lui fait plaisir. » (Phil. 4:18)
« Nous avons un autel, mais les prêtres qui servent dans le sanctuaire n'ont pas le droit de manger ce qui y est offert.
En effet, le sang des animaux offerts en sacrifice pour le péché est apporté dans le sanctuaire par le grand-prêtre, mais leurs corps sont brûlés en dehors du camp.
C'est pourquoi Jésus, lui aussi, est mort en dehors de la ville pour purifier le peuple par son propre sang.
Allons donc à lui en sortant en dehors du camp, et acceptons d'être méprisés comme lui
car, ici-bas, nous n'avons pas de demeure permanente: c'est la cité à venir que nous recherchons.
Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom.
Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l'entraide: voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. » (Héb. 13:10-16)
Dans le passage de Marc 9, cité ci-dessus, je crois que la clef de l’interprétation de ce texte est trouvée en comprenant le rôle que le sel jouait dans quelques-uns des sacrifices de l’Ancien Testament, tel que ceux trouvés dans Lévitique 2:13. Il peut être dit de même d’autres portions du Nouveau Testament où les concepts du Nouveau Testament sont transmis avec la terminologie de l’Ancien Testament. Si nous ne comprenons pas la terminologie et les concepts de l’Ancien Testament, nous ne saisirons pas le sens du Nouveau Testament.
Nous avons alors trois témoignages décisifs du Nouveau Testament de l’importance d’une étude du Livre de Lévitique. Premièrement, il y a la mention des textes de Lévitique par notre Seigneur et Ses apôtres. Deuxièmement, il y a la récurrence de la théologie de l’Ancien Testament dans le Nouveau. Et le troisième, il y a la dépendance des auteurs du Nouveau Testament sur la terminologie de l’Ancien Testament.
Alors J. Sidlow Baxter conclut correctement que ce livre a une très grande importance et valeur pour les Chrétiens aujourd’hui :
Maintenant, n’importe quelle étude raisonnable de Lévitique dissipera rapidement ces soupçons ; Car comme nous verrons, il abonde simplement en valeurs spirituelles ; Il a une voix vivante même aujourd’hui ; Sa révélation du caractère divin est unique ; Et il est construit ensemble selon un plan précis. Sa paternité mosaïque et inspiration divine sont certifiées par le Seigneur Jésus. Il en est fait allusion plus de quarante fois dans le Nouveau Testament. Tout ce qui le suit dans les Ecritures est coloré par lui ; Et donc, une connaissance claire de ce livre contribue énormément à comprendre le message de la Bible dans son entièreté.20
Puisque nous arrivons à la conclusion de ce message, j’aimerais vous demander de faire plusieurs choses. Premièrement, j’aimerais vous demander d’être d’accord avec ceux qui ont étudié minutieusement le Livre de Lévitique et ont conclu que c’est un livre qui a une grande valeur pour nous. Je veux que vous acceptiez en particulier le fait que Lévitique est inspiré par Dieu, et qu’il vous sera ainsi utile pour l’enseignement, la correction, la formation à la vertu, pour que vous puissiez être équipés pour accomplir une bonne œuvre (2 Tim. 3:16-17).
Deuxièmement, je voudrais que vous agissiez sur cette connaissance. Je voudrais que vous vous engagiez vous-mêmes à étudier ce livre. Que vous le lisiez constamment, consécutivement, et beaucoup de pages à la fois. Je vous demande de méditer ses enseignements et de prier que Dieu vous donne la perspicacité et la compréhension de son sens et ses applications dans votre vie. Finalement, je vous demande de faire ce à quoi vous vous êtes engagés à faire, pour la gloire de Dieu, en obéissance à Lui, et pour votre bien.
1 Gordon J. Wenham, The Book of Leviticus (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1979), p. vii.
2 J. Sidlow Baxter, Explore the Book (Grand Rapids: Zondervan Publishing house, 1960 [Six volumes in one]), I, p. 113.
3 “The opening word of the book, ‘wayyiqra,’ ‘and he called,’ was used as a title by the Jews, who also described Leviticus by such designations as ‘the law of the priests,’ ‘the book of the priests,’ and ‘the law of the offerings.’ These latter characterized the general contents of the book, recognizing it as a work intended principally for the Hebrew priesthood. The Septuagint Greek version of the Old Testament entitled the book Leuitikon or Leueitikon, i.e., ‘relating to the Levites.’ The Vulgate, which was a revision of the Old Latin version, rendered the Greek heading by the phrase Liber Leviticus, from which the title in the English Bible was derived. Although the book is much more concerned with the duties of priests than of Levites, the English title is not entirely inappropriate, since the Hebrew priesthood was essentially levitical in character (cf. Heb. 7:11).” R. K. Harrison, Leviticus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1980), p. 13.
4 Leviticus is a fairly appropriate title for the book for it deals largely with priestly matters, and the priests were drawn from the tribe of Levi. … It would be wrong, however, to describe Leviticus simply as a manual for priests. It is equally, if not more, concerned with the part the laity should play in worship. Many of the regulations explain what the layman should sacrifice. … Most of the laws apply to all Israel: only a few sections specifically concern the priests alone. …” Wenham, p. 3.
5 Ibid., p. 15.
6 “One striking feature of the Levitical laws is so obvious that it can be overlooked. At the beginning of nearly every chapter, and often several times within a chapter, it says, ‘The Lord spoke to Moses.’ In other words, all the laws are set within a narrative framework. … This historical setting accounts for some features of the book that seem out of place if the book were arranged in a purely logical fashion. For example, the instructions to the priests in ch. 10 are placed in their present position because they were given then, and the same motive may account for the law on blasphemy in ch. 24. … The laws were thus intended to meet immediate pressing problems… Leviticus is part of the Pentateuch. It is preceded by Exodus and followed by Numbers and therefore cannot be looked at in isolation. … Israel’s goal was Canaan, not the wilderness, and indeed until the disastrous episode of the spies (Num. 13-14) the Israelites expected to enter the promised land very shortly. Guidance as to the conduct befitting a holy people was therefore welcome at this stage of their development. Many of the laws in chs. 18-27 could only apply to a sedentary agricultural community, not to wandering nomads. … The actual quantity of narrative in Leviticus is very small. … Yet it is essential to recognize that all the laws are set within this historical frame if their arrangement is to be appreciated.” Ibid., pp. 5-6.
7 “Since Leviticus is basically a manual of priestly regulations and procedures, it is only natural that the purely historical element should be subordinated to ritual and legal considerations. Nevertheless, historical narratives are interwoven with sections of law and instructions concerning sacrificial procedures in such a way as to make it clear that Leviticus is closely connected historically with Exodus and Numbers.” Harrison, p. 13.
8 “On purely stylistic grounds alone Leviticus is linked with Exodus 20-40, and the association is demonstrated in the Hebrew text by means of the opening word of Leviticus, the very first consonant of which is a ‘waw consecutive,’ indicating a direct connection with what has just preceded it …” Ibid.
9 “The first fifteen chapters deal broadly with sacrificial principles and procedures relating to the removal of sin and the restoration of persons to fellowship with God. The last eleven chapters emphasize ethics, morality and holiness. The unifying theme of the book is the insistent emphasis upon God’s holiness, coupled with the demand that the Israelites shall exemplify this spiritual attribute in their own lives.” Harrison, p. 14.
10 “… the book of Ezekiel quotes or alludes to Leviticus many times (e.g., Lev. 10:10//Ezek. 22:26; Lev. 18:5//Ezek. 20:11; Lev. 26//Ezek. 34).” Wenham, p. 9.
11 J. Sidlow Baxter (Ibid., p. 113) has cited four basic reasons why Christians tend to avoid the Book of Leviticus. Briefly summarized these are: (1) The belief that it is impossible to master all the ritual and symbol so as to get much profit from the exercise. (2) Since the Leviticus is of another dispensation, there is no application or relevance to today. (3) Some of the teaching (either its severity or its seeming insignificance) seems inconsistent with the nature of God. (4) Genesis and Exodus are essentially historical narrative, so that the flow of the argument is quickly and easily discerned—not so with Leviticus.
12 “… thus the two series of laws in Leviticus are placed in unmistakable correspondence to one another.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament, trans. by James Martin (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1968 [reprint]), II, p. 264.
13 Wenham’s comments on his hermeneutical are helpful and accurate: “The approach favored in this commentary takes with equal seriousness both the plain original meaning of the text and its abiding theological value. The primary duty of every commentator is to elucidate what the author of the book meant and to recover what the earliest readers understood it to mean. But Christian commentators are bound to go further and say what the sacred text has to teach the church today, remembering Paul’s words that “whatever was written in former times was written for our learning” (Rom. 15:4). Wenham, p. vii. … “In this commentary the following position is assumed: the principles underlying the OT are valid and authoritative for the Christian, but the particular applications found in the OT may not be. The moral principles are the same today, but insofar as our situation often differs from the OT setting, the application of the principles in our society may well be different too.” Wenham, p. 35.
14 Ibid., p. 32.
15 Ibid., pp. 36-37. In pages 32-37 Wenham points out that there is a great deal of continuity, consistency, between the Old Testament and the New. I recommend that the reader consult these pages.
17 Harrison writes, “The importance of levitical law in the mind of Christ can be seen from His remarks (Mt. 22:39) concerning the ‘golden rule’ (Lv. 19:18). In the synoptic gospels this aphorism is mentioned in Matthew 19:19; Mark 12:31; and Luke 10:27.” Harrison, p. 32.
18 Wenham, pp. 15-32.
19 Wright comments on holiness in Leviticus: “Holiness is the biblical ‘shorthand’ for the very essence of God. This makes the command of Leviticus 19:2 quite breath-taking. Your quality of life, it said to Israel, must reflect the very heart of God’s character. No less breath-taking, of course, was Jesus’ own echo of the verse to his disciples: ‘Be perfect, therefore, as your heavenly Father is perfect’ (Mt. 5:48).” Christopher J. H. Wright, An Eye for An Eye: The Place of Old Testament Ethics Today (Downers Grove: InterVarsity Press, 1983), p. 27.
20 Baxter, I, pp. 113-114. Of the Abiding Value of the book, Baxter further writes, “First, Leviticus is a revelation of the Divine character to ourselves today, as much as it was to Israel of old. God has not changed. Second, it is a symbolic exposition of the basic principles which underlie all dealing between God and men, just as truly today as in the past; for although the Levitical priesthood and sacrifices are now done away, the spiritual realities which they pictorially declare abide for all time. … Third, Leviticus provides a body of civil law for the theocracy; and although some of the details in it are now otiose, the principles of it are such as should guide legislation today. Religion and State, Capital and Labour, land-ownership and property rights, marriage and divorce—these and other matters, which are all to the fore today, are dealt with in Leviticus. … Fourth, Leviticus is a treasury of symbolic and typical teaching. Here are the greatest spiritual truths enshrined in vivid symbols. Here are the great facts of the New Covenant illustrated by great types in the Old Covenant. Supremely, it is in these ways an advance unveiling of Christ.” Baxter, I, pp. 114-115.
Pour la plupart d’entre-nous, le plus que nous savons de la Loi d’offrandes « entièrement brûlées» sont les blagues des maris se rapportant aux offrandes « entièrement brûlées » de leurs femmes. Les anciens Israélites connaissaient bien plus de choses à propos d’offrandes « entièrement brûlées », beaucoup de mercis au Livre de Lévitique. L’offrande « entièrement brûlée » est la première, et une des offrandes les plus significatives.
L’offrande « entièrement brûlée », ainsi que les autres décrites dans Lévitique 1-7, était offerte sur l’autel de bronze des offrandes brûlées, dont Dieu donna les plans à Moise dans le Livre d’Exode.
« --Puis tu feras l'autel en bois d'acacia. Le dessus sera un carré de deux mètres cinquante de côté, et d'un mètre cinquante de hauteur.
A ses quatre angles, tu lui feras quatre cornes qui seront d'un seul tenant avec lui; tu le plaqueras de bronze.
Tu fabriqueras des récipients destinés à recueillir les cendres grasses, des pelles, des bassines, des fourchettes et des brasiers. Tous ces ustensiles seront en bronze.
Tu muniras l'autel d'une grille faite à la façon d'un treillis de bronze; tu y fixeras quatre anneaux de bronze aux quatre coins.
Tu le placeras sous la bordure de l'autel, depuis le bas jusqu'à mi-hauteur de l'autel.
Tu lui feras des barres en bois d'acacia et tu les recouvriras de bronze.
On introduira ces barres dans les anneaux sur les deux côtés de l'autel. Elles serviront à le transporter.
L'autel sera fait avec des panneaux. Il sera creux à l'intérieur. Tu le feras selon ce qui t'a été montré sur la montagne. » (Exode 27:1-8 ; aussi 38:1-7)
L’autel pour les offrandes « entièrement brûlées » fut ainsi construit de bois d’acacia, plaqué de bronze, près de 2.50 m2 et 1.40 mètres de haut.21 C’était effectivement un grand autel, mais certainement pas assez grand considérant le grand nombre de sacrifices et d’offrandes qui étaient exigés.
En entrant dans la cour du Tabernacle par le portail, l’autel des offrandes entièrement brûlées serait le premier meuble du Tabernacle à être vu en approchant le Tabernacle correctement. A la gauche de l’autel serait une pile de cendres, où le dépôt des cendres était placé (Lév. 1:16). Entre l’autel et les portes du Tabernacle était le bassin de bronze (30:17-21;38:8), où Aaron et ses fils se lavaient. Puis, il y avait les portes du Tabernacle. Puisque l’autel était situé à l’approche du Tabernacle, les sacrifices permettaient aux hommes de s’approcher de Dieu qui habitait là, et qui parlait à Moïse depuis l’intérieur (Lév. 1:1).
Le but de cette leçon est d’étudier le premier des sacrifices établis par les chapitres 1-7 de Lévitique. Nous ferons d’abord plusieurs observations à propos des sacrifices ; Puis nous essaierons de comprendre ce que voulait dire l’offrande entièrement brûlée pour les Israélites, et puis nous chercherons à déterminer son sens et son application pour le Chrétien du Nouveau Testament.
Les observations suivantes nous fourniront les matériaux bruts nécessaires pour comprendre la signification du chapitre 1 de Lévitique (la « Loi des offrandes entièrement brûlées » Lév. 6:8-13) :
(1) L’offrande entièrement brûlée n’est pas originelle de Lévitique, mais est trouvée plus tôt dans le Livre de Genèse. Il est incorrect de supposer que l’offrande entièrement brûlée commence dans Lévitique. Consulter une concordance montrera que la première apparition de l’offrande entièrement brûlée est dans le chapitre 8 de Genèse. La première « offrande entièrement brûlée »22 fut celle offerte par Noé après que les eaux du déluge ont recédé, à quel point il offrit des « offrandes entièrement brûlées » de tous les animaux purs23 (Gen. 8:20). Dieu ordonna à Abraham d’offrir Isaac comme « offrande entièrement brûlée » (Gen. 22:2), et le bélier que Dieu fournit à la place d’Isaac fut offert par Abraham comme une offrande entièrement brûlée (Gen. 22 :13). Quand Moïse dit à Pharaon qu’Israël devait emmener leur troupeau avec eux dans le désert pour vénérer leur Dieu, c’était parce qu’ils en avaient besoin comme offrandes entièrement brûlées (Exode 10:25-26). Jéthro, le beau-père de Moïse, offrit une offrande entièrement brûlée pour Dieu dans le chapitre 18 d’Exode (verset 12). Les Israélites offrirent des offrandes entièrement brûlées en conjonction avec leur meeting avec Dieu et en recevant Son alliance sur le mont Sinaï (Exode 20:24 ;24:5, etc.). Malheureusement, quand les Israélites vénérèrent le veau d’or, ils offrirent des offrandes entièrement brûlées comme faisant parties de leur fausse vénération (Exode 32:6).
C’est mon avis que ces références d’offrandes entièrement brûlées dans Genèse et Exode fournirent aux Israélites la clef de la signification de celles-ci établies dans le chapitre 1 de Lévitique. Nous démontrerons cela un peu plus tard dans ce message.
(2) L’offrande entièrement brûlée établie dans le chapitre 1 de Lévitique fut d’abord vue comme une offrande personnelle, faite volontairement par des individus israélites.24 Ailleurs, l’offrande entièrement brûlée est souvent une offrande corporative, mais la facon dont elle est établie dans Lévitique 1 elle est vue comme une offrande personnelle, privée. Ainsi, le verset 2 lit,
« ---Parle aux Israélites en ces termes:
---Lorsque l'un d'entre vous offrira un animal en sacrifice à l'Eternel, il apportera un animal pris parmi le gros ou le petit bétail. »
A partir de là, le pronom « il » est utilisé, référant à cet individu Israélite, qui vient avec l’offrande entièrement brûlée. Il est aussi apparant que ce n’était que les mâles qui pouvaient faire ces offrandes au Seigneur. Il semble qu’ils représentaient leurs familles (Job 1:5).
(3) L’offrande entièrement brûlée est une des offrandes les plus communes, qui est offerte en beaucoup d’occasions, souvent en conjonction avec un autre sacrifice ou une autre offrande. Le but majeur de Lévitique 1 est d’instruire les Israélites comment les offrandes entièrement brûlées doivent être offertes, mais ils doivent aussi savoir quand elles devraient être offertes. Nous trouvons la réponse à cette question ailleurs dans le Pentateuque. Je résumerais les occasions pour lesquelles l’offrande entièrement brûlée était appropriée ou exigée.
Il y avait des occasions régulièrement établies pour les offrandes entièrement brûlées. Elles devaient être faites chaque jour, matin et soir (Exode 29:38-42 ; Nombres 28:3,6 ; 2 Chron. 2:4, etc.). Une offrande de plus devait être offerte chaque jour du Sabbat (Nombres 28:9-10). Ainsi qu’au début de chaque mois (Nombres 28:11), à la célébration de Pâque le 14ème jour du 1er mois (Nombres 28 :16), avec une offrande de grain à la Pentecote (Nombres 28:27), au festival des Trompettes, le jour sacré du 7ème mois (Nombres 29:1), et pour la célébration de la nouvelle lune (Nombres 29:6).25
Une offrande entièrement brûlée était souvent offerte en conjonction avec un autre sacrifice. Parmi ceux-ci étaient le sacrifice pour l’expiation (Lév. 5:7,10,17-18), celui pour le péché (Lév. 5:7 ; 6:25 ; 9:2-3,7 ; 12:6,8), pour l’accomplissement de vœux ou don volontaire (Lév. 22:18), la présentation de la première gerbe de la récolte (Lév. 23:12), et l’offrande du grain nouveau (Lév. 23:15-22, spécialement v. 18).
Il y avait de nombreuses occasions quand un sacrifice était exigé pour purifier, pour lequel l’offrande entièrement brûlée était un des sacrifices offerts. Elle etait exigée pour la purification de l’impureté de la femme, résultat d’un accouchement, (sacrifices, pour le péché et l’expiation, exigés, Lév. 12:6-8), d’un lépreux (Lév. 14:19-20), d’un homme avec un écoulement de gonorrhée (avec une offrande pour le péché, Lév. 15:14-15), d’une femme qui a des pertes (avec une offrande pour le péché, Lév. 15:30), de celui consacré à l’Eternel et qui devient impur involontairement par contact avec un corps mort (Nombres 6:11-14). Quand une congrégation manque d’observer sans le vouloir un des commandements de Dieu et fut par cela impure, une offrande entièrement brûlée était exigée pour la purification de la congrégation (Nombres 15:22-26). Une offrande entièrement brûlée était exigée pour la purification de la congrégation d’Aaron (Lév. 16:3,5,24), ainsi que des Lévites (Nombres 8:12).
En addition de cela, il y avait des fois particulières où l’offrande entièrement brûlée était appropriée. Et, il y avait des fois où ce sacrifice pouvait être offert volontairement. Le point est que ce sacrifice était le sacrifice le plus commun de tous les sacrifices en Israël :
La raison pour décrire l’offrande entièrement brûlée en premier est qu’elle était la plus commune de toutes les offrandes, performée chaque matin et chaque soir, et plus fréquemment pendant les jours saints… Ça rend plus plausible de supposer que les sacrifices dans les chapitres 1-5 sont arrangés selon leurs concepts théologiques variés, pour qu’il soit plus facile de se souvenir de leurs caractéristiques particulières. Il se peut qu’ils soient groupés comme ça pour aider les prêtres à apprendre leur travail.26
(4) L’offrande entièrement brûlée était complètement « brûlée », totalement consumée sur l’autel. La plupart des sacrifices bénéficiaient la personne qui offrait et les prêtres, en plus de faire plaisir à Dieu. Quelques fois, la personne qui offrait mangeait un peu de la viande de l’animal sacrifié, et très souvent le prêtre recevait une portion de celui-ci. Ainsi, quand quelqu’un offrait un sacrifice à Dieu, l’eau leur venait à la bouche, sachant qu’il leur serait possible de partager le sacrifice. Cependant, ce n’était pas le cas avec l’offrande entièrement brûlée. Ni la personne qui offrait, ni le prêtre ne profitait d’un morceau de viande, elle était complètement brûlée dans le feu. La peau de l’animal était la seule rémunération du prêtre (Lév. 7:8).
Incidemment dans le verset 2, le mot hébreu utilisé pour l’offrande est « Corban », ce qui réfère à notre Seigneur dans Marc 7:11, nous donnant un aperçu intéressant et très clair sur le mal pratiqué par les scribes et les pharisiens quand ils décrivaient une possession « Corban » pour les empêcher de devoir aider leurs parents quand ils devenaient vieux.
(5) Les règles de l’offrande entièrement brûlée (tout comme celle des autres offrandes) sont très importantes, et les désobéissances sont prises très au sérieux. La façon dont une personne offre n’importe quel sacrifice décrit dans les chapitres 1-7 doit suivre précisément les instructions de Dieu. On n’a besoin que de lire à propos de la mort de Nadab et d’Abihou dans le chapitre 10 pour reconnaître ce point (aussi Lév. 17:8-9).
(6) Il n’y avait que trois genres d’animaux qui pouvaient être sacrifiés pour une offrande entièrement brûlée.27 Les trois genres d’animaux, et les règles particulières se rapportant à chacun d’entre eux, fournissent la structure pour le chapitre 1 : (1) Offrandes du gros bétail (taureau), vs. 3-9. (2) Offrandes du petit bétail (mouton ou chèvre), vs. 10-13. (3) Offrandes d’oiseaux (tourterelles ou pigeons), vs. 14-17. Il semblerait que la raison principale pour fournir plusieurs animaux à sacrifier était que les pauvres ne pouvaient pas se permettre de sacrifier un taureau (14:21-22,31 où être pauvre était la considération pour réduire le sacrifice demandé par Dieu).
(7) L’animal offert pour l’offrande entièrement brûlée devait toujours être de premier choix. Un taureau, un mouton ou une chèvre, étaient tous du bétail d’une valeur considérable.28 A l’exception des oiseaux qui pouvaient être offerts pour une offrande entièrement brûlée, l’animal devait être un mâle du gros bétail (v. 10) ou du petit bétail (v. 3).29 L’animal devait être jeune, pas un vieux, retraité, une créature inutile, seulement bonne pour faire une soupe ou pour la « fabrique de colle ». En fait, c’est mon impression que les animaux arrivaient juste à « valoir ce qu’ils avaient couté ». C’était vraiment un sacrifice d’offrir un animal qu’on avait élevé, et qui était prêt à devenir productif, et donc un animal de valeur.
(8) Il y a une collaboration entre l’activité du prêtre et de la personne qui offre. En lisant les règles de Lévitique 1 se rapportant à l’offrande entièrement brûlée, vous avez remarqué une participation entre la personne qui offre et le prêtre(s). Bien que l’offrande des oiseaux soit un peu différente (le processus n’est pas aussi compliqué), en général la personne qui offre tue les animaux et les découpe, alors que le prêtre ne s’occupe que de l’éclaboussage de son sang et de brûler les animaux sur l’autel. La personne qui offre est bien plus impliquée dans le processus du sacrifice que nous pourrions penser.30 Pour cette personne, le sacrifice était une expérience très personnelle. Cela avait pour intention, je crois, de faire une impression sur l’Israélite qui faisait le sacrifice.
(9) Le but de l’offrande entièrement brûlée était l’expiation du péché de la personne qui faisait l’offrande et ainsi d’obtenir l’acceptation de Dieu. La personne place ses mains sur l’animal, s’identifiant avec lui.31 Plus spécifiquement, il identifie les péchés avec l’animal. Ainsi, quand l’animal est tué (par la main de la personne qui offre), il meurt pour les péchés de celle-ci. Ce n’est pas tant pour les péchés particuliers (qui sont traités par d’autres sacrifices) de la personne qui fait l’offrande, mais plutôt pour l’état général de pécheur de cette personne.32
L’offrande entièrement brûlée était exigée par, et servait de rappel à la personne qui offrait, de sa dépravation. Elle n’était ainsi pas autant pour gagner le pardon pour un péché particulier, mais à expier la nature pécheresse de la personne qui faisait l’offrande. Ce n’était pas seulement un certain péché qui exigeait des hommes de rester séparés de Dieu, mais la nature coupable de l’individu. L’offrande entièrement brûlée semble fournir une solution divine à la condition faillible de l’homme.
Quand il en arrive au point d’essayer de discerner le sens de l’offrande entièrement brûlée (ou de toute autre offrande, d’ailleurs) pour les Israélites de l’époque de Moïse, nous avons tendance à oublier un fait très important : Ils voyaient en relation de ce qu’ils connaissaient déjà, pas en termes de sa réalisation future. Nous imposons souvent notre point de vue et nos interprétations sur les Israélites de l’ancien temps en interprétant le sens d’un texte de l’Ancien Testament à la vue de la venue du Christ. Cependant, nous devons nous rappeler que la venue du Christ, Sa vie, Sa mort, et Sa résurrection sont des évènements passés pour nous, mais des évènements futurs pour les Israélites. Ils (comme les Chrétiens aujourd’hui) doivent interpréter la Parole de Dieu par rapport à ce que Dieu a déjà dit et fait.
Donc, la clef de comprendre le sens de l’offrande entièrement brûlée pour l’Israélite de l’ancien temps était ce qui avait déjà été révélé à propos d’elle avant les règles de Lévitique. Le chapitre 1 de Lévitique informe l’Israélite comment l’offrande entièrement brûlée devait être offerte, pas ce qu’elle voulait dire. Je crois que les deux clefs explicatives majeures de cette offrande doivent être trouvées dans les « offrandes entièrement brûlées » de Noé dans le chapitre 8 de Genèse et d’Abraham dans le chapitre 22 de Genèse.
Dans le chapitre 8 de Genèse, après que le déluge avait détruit toute vie sur la terre (excepté pour ce qui était dans l’arche), et après que les eaux avaient recédé, nous lisons :
« Noé construisit un autel pour l'Eternel, il prit de tous les animaux purs et de tous les oiseaux purs, et les offrit en holocauste sur l'autel.
Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le cœur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire.
Aussi longtemps que la terre subsistera,
semailles et moissons,
froid et chaleur,
été, hiver,
et jour et nuit
ne cesseront jamais. » (Genèse 8:20-28)
La relation entre ce texte et celui de Lévitique peut être vue par plusieurs lignes de correspondances. Premièrement, le terme « offrande entièrement brûlée » trouvé dans Genèse 8:20 est le même que celui de Lévitique 1. Deuxièmement, des animaux et des oiseaux « purs » sont offerts par Noé (Genèse 8 :20). C’est Lévitique qui définit la différence entre ce qui pur et ce qui ne l’est pas, l’offrande est dite être « un parfum apaisant » pour Dieu (Gen. 8:21), qui est une expression similaire à celle trouvée fréquemment dans Lévitique, et plus particulièrement dans le chapitre 1 (vs. 9,13,17).
Le sacrifice que Noé offrit fut la base pour la promesse contractuelle de Dieu qu’Il ne détruirait plus jamais toute chose vivante par les eaux (8:21). Cette promesse ne fut pas due au fait que tout péché fut détruit de la surface de la terre. Le fait de la dépravation de l’homme (comme il sera bientôt manifesté envers Noé et sa famille) était toujours présent, car Dieu peut encore dire,
« car le cœur de l'homme est porté au mal dès son enfance, » (Gen. 8:21)
une phrase très similaire de celle d’Exode 32:9, où Dieu dit à Moïse,
« ---Je constate que ce peuple est un peuple rebelle. »
La base de la promesse de Dieu à Noé n’est pas la bonté de l’homme, car la dépravation de l’homme est expressément exposée. La base de la promesse d’alliance de Dieu est le résultat de l’offrande entièrement brûlée offerte par Noé. Donc, les Israélites virent que l’offrande entièrement brûlée fut un moyen d’éviter la furie de Dieu et d’obtenir Sa grâce. Le bienfait de Dieu fut le résultat d’une offrande entièrement brûlée, pas des bonnes choses faites par les hommes.
La seconde clef explicative est trouvée dans l’offrande entièrement brûlée d’Abraham dans Genèse 22. Dieu appela Abraham avec ce commandement :
« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice sur l'une des collines, celle que je t'indiquerai. » (Gen. 22:2)
Nous savons par le récit fait par Moïse qu’Abraham fit ce que Dieu lui commanda. Nous savons du récit du Nouveau Testament qu’Abraham était d’accord pour sacrifier son seul fils parce qu’il savait que Dieu le ressusciterait de parmi les morts (Rom. 4:19-21 ; Héb. 11:19). Par Sa grâce, il arrêta Abraham avant qu’il ne tua son fils, et fournit un bélier à sa place (Gen. 22:13).
De quelle façon le récit de l’offrande d’Isaac comme l’offrande entièrement brûlée instruisit-il les Israélites de la signification de cette offrande ? Je crois que ça leur apprit plusieurs leçons importantes. Premièrement, ils auraient pu voir que la promesse de la bénédiction de Dieu à toute la terre, la promesse de l’alliance avec Abraham (Gen. 12:1-3), impliquait la mort et la résurrection de la progéniture d’Abraham. Deuxièmement, les Israélites virent que dans l’ « offrande entièrement brûlée » l’animal sacrificiel mourrait à la place de l’homme. Isaac ne mourut pas parce que Dieu fournit un animal pour prendre sa place. Alors quand un Israélite place sa main sur la tête de l’animal sacrificiel, il aurait dû savoir que cet animal allait mourir à sa place, tout comme le bélier mourut à la place d’Isaac. Il aurait aussi dû voir que quelque chose devrait arriver dans le futur, pour que la mort d’Isaac, qui fut empêchée par le sacrifice du bélier, puisse être réalisée d’une facon bien plus monumentale.
Tout ça est devenu clair pour le saint du Nouveau Testament, mais c’était obscur pour les Israélites de l’Ancien, qui savait que Dieu travaillait de façons mystérieuses mais, encore inconnues. Jusqu’au moment où ce but fut révélé, l’Israélite offrit son offrande entièrement brûlée, pour que la furie de Dieu puisse être évitée, et pour que Ses bénédictions puissent être reçues.
Sans tenir compte de ce que l’ancien Israélite comprenait du symbole de l’offrande entièrement brûlée en termes de sa réalisation future en Christ, Christ était la réalisation finale, la contrepartie de l’offrande entièrement brûlée. Jean le Baptiste indiqua cela tout au début du ministère de notre Seigneur, quand il L’accueillit avec ces mots,
« ---Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » (Jean 1:29)33
Nous devons être d’accord avec la théologie du Livre d’Hébreux (en particulier) et du Nouveau Testament (en général) que maintenant que Christ est venu comme l’Agneau de Dieu et mourut « une fois pour toutes », il n’y a plus de besoin pour l’offrande entièrement brûlée, le genre dont notre Seigneur est la contrepartie ultime.
Il pourrait sembler que si l’offrande entièrement brûlée n’est plus nécessaire, nous devrions conclure qu’elle n’est plus significative, puisque la théorie future de ce sacrifice a été réalisée en Christ. Il y a une signification dans laquelle la conclusion est absolument correcte. Dans un autre sens, la conclusion peut être exagérée. Permettez-moi de montrer l’importance et la pertinence de l’offrande entièrement brûlée pour les saints du Nouveau Testament d’aujourd’hui.
L’offrande entièrement brûlée (et aussi les autres) n’était pas seulement symbolique dans le sens qu’elle représentait et dépeignait, à l’avance, l’ultime offrande entièrement brûlée, Jésus Christ. Elle symbolisait aussi la foi du saint de l’Ancien Testament dans la provision de Dieu pour ses péchés, et pour son accès à Dieu. L’offrande entièrement brûlée symbolisait la foi en Dieu du saint de l’Ancien Testament, et son intention d’aimer Dieu de tout son cœur, son âme, et ses forces, et d’aimer son prochain comme lui-même.
La vénération des Israélites souvent n’était devenue qu’un simple rituel quand les sacrifices étaient offerts, mais alors la foi et l’obéissance qu’ils représentaient, ne suivaient pas. Quand cela arrivait, les prophètes réprimandaient sévèrement les Israélites pour leur hypocrisie :
« Avec quoi donc pourrai-je me présenter à l'Eternel?
Et avec quoi m'inclinerai-je devant le Dieu très-haut?
Irai-je devant lui avec des holocaustes,
avec des veaux âgés d'un an?
L'Eternel voudra-t-il des milliers de béliers,
dix mille torrents d'huile?
Devrai-je sacrifier mon enfant premier-né pour payer pour mon crime,
le fils, chair de ma chair, pour expier ma faute?
On te l'a enseigné, ô homme, ce qui est bien
et ce que l'Eternel attend de toi:
c'est que tu te conduises avec droiture,
que tu prennes plaisir à témoigner de la bonté
et qu'avec vigilance tu vives pour ton Dieu. » (Michée 6:6-8)
C’est mon avis que la foi et l’obéissance des Israélites, que le sacrifice de l’offrande entièrement brûlée symbolisait, et qui était exigé par Dieu des Israélites, sont la même foi et la même obéissance que la mort de Christ devait produire en tous ceux qui Le déclarent leur Sauveur, et que Dieu exige de nous. Ces actes de foi et d’obéissance sont décrit par les auteurs du Nouveau Testament par l’usage de la même terminologie sacrificielle comme elle est employée dans l’Ancien Testament.
Le service Chrétien, à l’église et dans la communauté, est comparé à un sacrifice :
« Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom.
Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l'entraide: voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. » (Héb. 13:15-16 ; Phil. 4:18 ; 1 Pierre 2:5)
En ce que la seule offrande entièrement brûlée qui pouvait expier les péchés a été faite par Christ, les Chrétiens n’ont plus besoin d’amener leurs agneaux à l’autel pour recevoir le pardon de leurs péchés. Mais faire un sacrifice demandait louer Dieu pour Sa grâce et déclarer son intention d’aimer Dieu et d’obéir Ses commandements. Maintenant, ce sacrifice d’animaux est obsolète, louanges et bonnes actions par elles-mêmes constituent les bons sacrifices espérés d’un Chrétien.34
Jusque-là nous avons vu que l’offrande entièrement brûlée et les autres sacrifices de l’Ancien Testament allaient amener à Christ, le sacrifice « une fois pour toutes » des pécheurs, ainsi que dans la foi et l’obéissance de la personne qui offre, ce dont les sacrifices symbolisaient. Il y a encore une autre façon par laquelle les sacrifices nous concernent. Les mêmes principes que les sacrifices devaient enseigner aux Israélites et ceux que ces sacrifices nous enseignent, sont toujours pertinents aujourd’hui, aussi pertinents qu’ils étaient dans le temps des Israélites. Permettez-moi d’identifier quelques-uns de ces principes et de suggérer quelques-unes de leurs implications pratiques pour les saints du Nouveau Testament. Comme notre étude de Lévitique continue, nous poursuivrons ces principes en grands détails.
(1) Le principe de la corruption de l’homme. L’offrande entièrement brûlée n’était pas une offrande pour un péché particulier, mais était associée avec d’autres offrandes, et avec toute sorte d’occasions, de deuil et de repentance, à la célébration et à la joie. Le but de ce sacrifice, je crois, était d’être un rappel pour les Israélites de la perversion de l’homme. Comme Dieu Lui-même le dit dans Genèse 8:21,
« le cœur de l'homme est porté au mal dès son enfance »
En toute occasion, quand un Israélite voulait approcher Dieu, pour le vénérer, pour être accepter par Lui, il devait venir avec une offrande entièrement brûlée, reconnaissant ainsi et prenant ses dispositions pour sa nature pécheresse. Nous ferions bien de ne pas oublier notre propre dépravation.
Le principe est le même pour le Chrétien d’aujourd’hui. Alors qu’il est vrai que Christ mourut pour nos péchés, une fois pour toutes, il est toujours vrai que nous ne serons jamais libérés de la présence du péché avant d’être en la présence de Dieu, dans des corps ressuscités. Notre condition présente est la raison même pour laquelle nous devons mourir, et aller au ciel en une forme différente (1 Cor. 15). Parce que nous sommes toujours corrompus par le péché, nous devons suspecter et analyser tous nos motifs et nos actions. Nous devons réaliser que si nous sommes témoins, prêchant ou servant, nos actions peuvent paraître pieuses, mais peuvent être incitées par des motifs des plus bas. Nous devons réaliser que nous avons besoin de l’intercession et de la médiation présente du Christ, que nous avons besoin de Lui chaque heure, oui chaque moment. La seule raison pour laquelle nous pouvons approcher Dieu est due au travail sacrificiel du Christ.
(2) Le principe de particularité. Si les Israélites n’apprenaient qu’un rien des règles méticuleuses que Dieu avait données à propos de l’offrande entièrement brûlée et tout le reste, c’était qu’Il était très sensitif à la façon dont les hommes L’approchaient. La nature rebelle de l’homme l’incline à vouloir approcher Dieu à sa façon. La chanson « My Way », illustre cette tendance. Dieu ne permit pas aux hommes de L’approcher à leur façon, mais conformément aux moyens qu’Il avait établi Lui-même. Les hommes ne pouvaient seulement approcher Dieu que par le moyen du Tabernacle, des prêtres, et des sacrifices. Aujourd’hui, les hommes ne peuvent seulement approcher Dieu que par Sa façon, par la personne et le travail de Jésus Christ, qui comme l’Agneau sacrificiel, mourut pour nos péchés, montrant la route pour arriver jusqu’à Dieu. Notre Seigneur transmit l’exclusivité de Sa mort comme le chemin vers Dieu quand Il dit,
«… je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
Si vous voulez approcher Dieu, pour être assurés du pardon de vos péchés, et pour vivre en Sa présence pour l’éternité, mes amis, vous ne pouvez le faire que par la foi en la personne de Jésus Christ, qui est venu sur terre et mourut à votre place. Rien d’autre n’est acceptable pour Dieu. D’aucune autre façon ne serez-vous trouvés acceptable en Lui.
(3) Le principe d’agrément avec Dieu. Intimement lié à cela est le principe d’agrément avec Dieu. Il y a beaucoup d’accentuation de nos jours sur l’agrément avec soi-même ou la self-estime, dont la plupart est mal orienté. La self-estime contemporaine est concentrée sur l’intérieur de soi pour l’acceptation, alors que la Bible nous dit que l’ultime acceptation que nous devons rechercher est celle de Dieu. Aujourd’hui, les gens veulent « se sentir bien dans leur peau » en cherchant le bien qui est en eux, alors que les paroles de Dieu nous affirment que nous ne sommes pas bons, mais que nous devons rechercher la grâce de Dieu ce qui est provoquée par quelque chose en dehors de nous-mêmes, ultimement en quelque chose que nous mettons à mort. Aujourd’hui on nous dit, même de la chaire, que nous devons d’abord nous sentir bien dans notre peau, nous devons nous aimer nous-mêmes, et puis nous serons capables d’aimer Dieu. La Bible nous dit que nous ne pouvons pas, nous de devrions pas, nous accepter nous-mêmes avant que Dieu ne nous ait acceptés.
Le point est que la Bible dépeind l’acceptation de Dieu comme la chose la plus importante, et que faire de grands sacrifices vaut de payer le prix pour obtenir la bénédiction de Dieu. Regardons l’agrément avec Dieu comme étant la chose suprême, et oublions tout, incluant l’égoïsme et le narcissisme, pour l’obtenir. C’est dans notre mort, en Christ, que Dieu est content. C’est en abandonnant notre vie que nous la gagnons. Et comme Chrétiens, aucun motif ne devrait être plus fort que ce qui fait plaisir à Dieu, de L’entendre nous dire,
« Très bien, lui dit son maître, tu es un bon serviteur, en qui l'on peut avoir confiance. Tu t'es montré fidèle en peu de choses. » (Matt. 25:21)
(4) Le principe de pardon à travers le versement du sang. La nature pécheresse de l’homme est traitée par le versement de sang innocent, le sang d’une victime sacrifiée. L’offrande entièrement brûlée communique et illustre ce principe de pardon.
(5) Le principe d’identification. Celui qui devait bénéficier de la mort de la victime sacrificielle devait s’identifier avec cet animal. Cela en était un, en premier, qu’il avait soit élevé ou obtenu à un grand prix. Puis la personne qui faisant l’offrande, plaçait sa main sur la tête de la victime, s’identifiant symboliquement avec elle, puis la tua à sa place. A part s’identifier avec l’animal sacrificiel de cette façon, le sacrifice n’avait aucun bienfait pour l’Israélite.
Nous aussi sommes rachetés, et pardonnés quand nous nous identifions avec le Seigneur Jésus Christ dans Sa mort, enterrement et résurrection. Le baptême est le rituel que Dieu a établi, où les hommes s’identifient personnellement avec le travail du Christ. Le baptême ne sauve pas les hommes par lui-même mais l’identification avec le Christ (qui est symbolisé et exprimé par le baptême) est l’arrangement que Dieu a ordonné pour que nous puissions être délivrés du jugement que nous méritons. Ceux qui ne sont pas baptisés ne comprendront pas l’importance et l’urgence de cette action publique d’identification ou ils ne se sont peut-être pas identifiés avec Christ par la foi.
(6) Le principe du sacrifice. Une des uniques contributions de l’offrande entièrement brûlée est qu’elle illustre le sacrifice dans sa forme la plus pure. Un animal de grande valeur est complètement offert à Dieu. Ni la personne qui offre, ni le prêtre, ne gagnent grand chose de l’offrande, autre que le bénéfice d’être reconnu acceptable pour Dieu, qui est en fait l’ultime bénéfice.
Ce genre de sacrifice est rarement pratiqué, et même quand il l’est, on questionne la sagesse d’un tel gaspillage. Aujourd’hui la veuve qui donne ses deux petites miettes pourrait être critiquée pour son manque de prévoyance et de préparation pour l’avenir. La femme qui versa le parfum très cher, oignant les pieds de notre Seigneur, fut accusée de gaspillage. Alors nous avons tendance à donner nos vieilles choses à Dieu, pendant que nous gardons ce qui est neuf et meilleur pour nous. Nous ne connaissons pas grand chose compare à donner le meilleur de nous-mêmes à Dieu, sans espoir de rien de mieux que Son approbation.
Mais ce genre de sacrifice est ce que Dieu demande de ceux qui seraient de vrais disciples. Les disciples sont ceux qui abandonnent tout pour suivre Christ. Ils comptent le coût d’être un disciple, puis ils le payent joyeusement. Quand nous donnons de nous-mêmes à Dieu, comme un sacrifice vivant (Rom. 12:1-2), nous devons le faire totalement, sans réserve, pour Lui faire plaisir. Que Dieu nous permette de pratiquer ce genre de sacrifice dans nos propres vies !
21 “Outside the tent was found the large altar for burnt offerings, 7 ft. 6 inches (2.2 meters) square and 4 ft. 6 inches (1.3 meters) high, which is described in Exod. 27:1-8.” Gordon J. Wenham, The Book of Leviticus (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1979), pp. 52-53.
22 When I refer to the term “burnt offering” here I refer specifically to that offering which is designated by the same Hebrew term as is found in Leviticus chapter one.
23 It is noteworthy that in this first account of a “burnt offering” the term “clean” appears, a term which is greatly clarified in Leviticus. Also, the sacrifice of the “burnt offering” offered by Noah was said to produce a “soothing aroma” to the Lord (Gen. 8:21), an expression frequently employed (at least in very similar terms) in Leviticus (e.g. 1:9, 17). This suggests that many of the practices which are regulated in Leviticus are not initiated here, but have their origin much earlier in the history of God’s dealings with men.
24 “The following laws deal with offerings made by private persons. The public national sacrifices offered each day and at the festivals are listed in Num. 28-29. But here it is a question of a personal act of devotion or atonement.” Wenham, p. 50.
25 Special times of offering burnt offerings are summarized in 2 Chronicles 8:13: “And did so according to the daily rule, offering them up according to the commandment of Moses, for the sabbaths, the new moons, and the three annual feasts—the Feast of Unleavened Bread, the Feast of Weeks, and the Feast of Booths” (cf. also 2 Chron. 31:3).
26 Wenham, p. 52.
27 Leviticus 1:2 makes it clear that only domesticated animals may be offered, and not wild game, which is (too) easily obtained.
28 “Furthermore, only perfect animals were acceptable in worship (Lev. 1:3, 10; 22:18ff.). Only the best is good enough for God. The prophet Malachi later told those who offered second-rate animals that they were despising the Lord’s name and polluting his table … Meat was a rare luxury in OT times for all but the very rich (cf. Nathan’s parable, 2 Sam. 12:1-6). Yet even we might blanch if we saw a whole lamb or bull go up in smoke as a burnt offering. How much greater pangs must a poor Israelite have felt.” Wenham, p. 51.
29 Wenham agrees that the male species is more highly valued: “Male animals were also regarded as more valuable than females. For example, in the case of purification offerings a ruler had to bring a he-goat, but an ordinary person was expected to offer only a she-goat (4:22-31). Except for the burnt offering and reparation offerings, animals of either sex could be offered: the limitation to male animals shows the high status of these two sacrifices.” Ibid., p. 55.
Harrison, however, disagrees: “Here and in 5:18 alone a male animal is specified for sacrifice. The choice of a male may reflect the dominance of that sex in other than matriarchal societies, but it may well have embraced a more pragmatic purpose also. Where a choice was involved, male animals were more expendable than females in a society in which livestock was equivalent to both capital and income. Fewer males than females were necessary for the survival of the herds and flocks, since the male was utilized only periodically for purposes of breeding. By contrast, the female functioned as a continual provider of milk and its by-products in addition to producing new livestock from time to time.” R. K. Harrison, Leviticus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1980), pp. 43-44.
I find Harrison’s reasoning hard to accept. The rarer animal (the male, by his admission) is the more expensive. Due to his role in the reproduction process, the male could reproduce many offspring, while the female would produce (normally) but one offspring. To give up a female was some loss; to give up the male, great loss. In either case, however, since the animals sacrificed were young, neither had yet produced for its owner. The owner was to sacrifice the animal just at that point in time when the animal was gaining value, after a period of what we might call “negative cash flow.” This really was a sacrifice, then.
30 “The ancient worshipper did not just listen to the minister and sing a few hymns. He was actively involved in the worship. He had to choose an unbelmished animal from his own flock, bring it to the sanctuary, kill it and dismember it with his own hands, then watch it go up in smoke before his very eyes. He was convicted that something very significant was achieved through these acts and knew that his relationship with God was profoundly affected by this sacrifice.” Wenham, p. 55.
31 Wenham stresses this when he writes, “Lay is perhaps a rather weak translation of the Hebrew (samak); ‘press’ might be preferable (cf. Isa. 59:16; Ezek. 24:2; 30:6; Amos 5:19). The worshipper was not just to touch the animal; he was to lean on it.” Wenham, p. 61.
32 Wenham seems to agree when he writes, “… the burnt offering makes atonement for sin in a more general sense.” Ibid., p. 57.
33 The words of John the Baptist are especially relevant, since he did not say, “who takes away the sins (plural) of the world,” but rather, “who takes away the sin of the world.” Christ as the Lamb of God, as the antitype of the burnt offering, deals with the depravity of man, with man’s sinfulness in general, as well as his sinfulness in terms of specific sins.
34 Wenham, pp. 64-65.
Etudiant le Livre de Lévitique, je suis arrivé à réaliser plusieurs choses qui ont grandement motivées et accrues l’intérêt de mon étude. Permettez-moi de les partager avec vous en commençant notre étude de l’Offrande de « Communion », aussi appelée l’Offrande de « Paix ».
En premier, j’ai commencé à apprécier l’opportunité de considérer les bienfaits du sacrifice du Christ les uns après les autres. Un de mes amis me raconta l’histoire d’une femme qui essayait de décider comment elle devrait confesser ses péchés. Elle demandait, « Devrais-je les confesser à chaque fois que je les fais ou devrais-je les confesser en groupe ? »
Le problème avec « les grouper » est très lié avec notre étude des offrandes. Les offrandes de l’Ancien Testament sont quelques choses comme les outils dans le magasin de John Maurer : Il a un outil spécial pour chaque tâche, et vous n’utilisez jamais le mauvais outil pour la tâche.
L’Ancien Testament semble avoir plus d’offrandes que l’on puisse compter. Cela pourrait conduire à beaucoup de frustration de la part du saint du Nouveau Testament. Il y a une leçon très importante à être apprise ici, qui pourrait nous aider à nous motiver pour notre étude de ces offrandes. Il n’y a aucune offrande de l’Ancien Testament qui résume le travail de notre Seigneur, et ainsi nous devons voir que la mort de Christ, Son enterrement et Sa résurrection servirent à accomplir beaucoup de fonctions différentes, non pas une seule. Je crois que c’est Dr. Lewis Chafer qui répertoria plus de trente choses que la mort de Christ accomplit.
Nous avons tendance à « grouper » les bienfaits de l’œuvre de Christ, plutôt que de les traiter un à la fois, et en faisant ça, nous loupons beaucoup de la bénédiction qui pourrait nous appartenir. Une grande contribution des offrandes du Livre de Lévitique est qu’elles dépeignent individuellement les bénédictions de Christ, l’Agneau de Dieu,. Le saint de l’Ancien Testament faisiait les différentes offrandes et comprenait, jusqu'à un certain point, les bénédictions que Dieu lui avait données. Avec chaque offrande était associée une certaine bénédiction. Pour nous, toutes les bénédictions de Dieu sont réalisées par une seule offrande, faite une fois pour toute, la mort de Christ au Calvaire. Avec les offrandes de l’Ancien Testament, on nous donne le privilège de faire une pause et de nous concentrer sur les bienfaits spéciaux et les bénédictions que nous avons reçus par la mort de Christ, et de le faire un à la fois.
Deuxièmement, chaque sacrifice qu’un Israélite offrait était d’un certain type, et dans un certain but. Chaque offrande a des règles astreignantes en ce qui concernent ce qui est offert, comment elle est offerte, et par qui elle est offerte. Par exemple, l’Offrande de Communion pouvait être mangée le jour qu’elle était sacrifiée ou le lendemain, mais pas le troisième jour. Manger cette viande sacrificielle le troisième jour aurait des conséquences sérieuses (Lév. 19:5-8). Une Offrande Entièrement Brulée devait être un mâle, alors que l’Offrande de Communion pouvait être soit mâle ou femelle, mais pas un oiseau. Un bœuf ou un agneau avec un membre anormal pouvait être offert comme don volontaire, mais pas pour l’accomplissement d’un vœu. A cause des conséquences de ne pas observer les « lois » des offrandes, une personne doit être certaine du genre d’offrande qu’elle fait, et qu’elle la fasse en accordance avec toutes les lois que Dieu avait données.
La loi imposait le plan, la façon par laquelle chaque offrande devait être faite. Avant que les hommes puissent suivre le plan, ils devaient déterminer le but, c'est-à-dire de décider quelle offrande ils allaient faire, et pourquoi. Ainsi il y avait une protection innée contre les rites indifférents, pendant lesquels une personne faisait ce qu’il fallait pour l’offrande sans penser à ce qu’elle faisait ni pourquoi. La vénération de l’Israélite devait impliquer son cœur, son âme, son esprit et toute sa force. Les règles spécifiques encourageaient le fidèle israélite à engager tout son esprit dans sa vénération.
Troisièmement, la seule viande qu’un Israélite mangeait du troupeau était celle qui était offerte pour l’Offrande de Communion. Je sais que c’est difficile à croire, mais écoutez les ordres de Dieu, donnés dans le chapitre 17 de Lévitique :
« A tout homme d'Israël qui abattra un bœuf, un agneau ou une chèvre dans le camp ou à l'extérieur du camp
sans l'avoir amené à l'entrée de la tente de la Rencontre pour le présenter en offrande à l'Eternel devant son tabernacle, il sera demandé compte du sang: puisqu'il a versé le sang, il sera retranché de son peuple. » (Lév. 17:3-4)
Ce sont en effet des paroles fortes ! Chaque animal qui était tué devait être offert à Dieu en sacrifice. Tout sang versé, l’était comme une partie du sacrifice. Ainsi, toute viande qui était mangée (du moins du troupeau des Israélites) devait être celle qui devait d’abord être offerte à Dieu, comme partie du sacrifice, à la tente de la Rencontre. Et puisque l’Offrande de Communion était le seul sacrifice duquel l’Israélite pouvait manger, chaque fois qu’il voulait manger de la viande, il devait offrir une Offrande de Communion.
Il y a trois passages principaux dans le Livre de Lévitique qui traitent avec l’Offrande de Communion. Ils sont :
A. Lévitique 3 :1-17 – les mécaniques du sacrifice
B. Lévitique 7 :11-34 – le sens du sacrifice
C. Lévitique 19 :5-8 – la « loi des restes »
Le troisieme chapitre de Lévitique 3 est structuré de la même façon que le premier. Les règles pour le sacrifice de l’Offrande de Communion sont traitées en termes du genre d’animaux sacrifiés. Ainsi, dans le chapitre 3 nous trouvons la structure suivante :
A. Lévitique 3:1-5 – Offrandes bovines
B. Lévitique 3:6-17 – Offrandes ovines
1. Un mouton (vs. 7-11)
2. Une chèvre (vs. 12-17)
Le chapitre 7:11-34 de Lévitique est structuré différemment :
A. Lév. 7 :11 – Introduction
B. Lév. 7 :12-14 – Offrandes Végétales qui accompagnent l’Offrande de Communion
C. Lév. 7 :15-34 – La viande de l’Offrande de Communion
1. Sa Profanation – vs. 15-27
a. Par suspension, vs. 15-18
b. Par contact avec des choses impures, vs. 19-21
c. Par définition, vs. 22-27
2. Son Partage – vs. 28-34
Imaginez pour un moment que vous soyez un Israélite du temps de Moïse, et que vous alliez faire une offrande de communion, suivant toutes les règles du Pentateuque. Vous pourriez offrir une Offrande de Communion comme acte de remerciement (Lév. 7:12 ; 22:29-30), ou pour accomplir un vœu spécial (Lév.7 :16 ; 22 :21), ou un don volontaire (Lév. 7:16 ; 22:18,21,23). Ceux-ci étaient tous des offrandes facultatives, qu’un Israélites pouvait offrir n’importe quand, excepté pendant la fête de la Pentecôte (Lév. 23:19) et la réalisation des jours de séparation de gens qui se consacrent à l’Eternel (Nombres 6:13-20), quand l’offrande était obligatoire.
Vous commenceriez par sélectionner un animal sans aucun défaut, soit mâle ou femelle, d’un troupeau (Lév. 3:1-6). Vous l’amèneriez à l’entrée de la tente de la Rencontre, où vous poseriez votre main sur sa tête (3:2,8,13), identifiant ainsi votre péché avec cet animal, et vous-même avec sa mort. Après avoir tué l’animal, les prêtres collecteraient le sang qui serait versé et répandu sur l’autel (3:2,8,13).
Puis l’animal serait egorgé46 et découpé en pièces. Les prêtres prendrait alors la graisse de l’animal, ainsi que les reins et le lobe du foie, et la brulerait sur l’autel de l’Offrande Entièrement Brûlée (3:3-5;9-11;14-16). La part de l’Offrande de Communion réservée à Dieu était le sang et la graisse (Lév. 3:16-17 ; 17:10-13). La poitrine et le gigot droit étaient donnés aux prêtres (Exode 29:26-28 ; Lév. 7:30-34 ; 10:14-15). Aaron et ses fils recevraient la poitrine (7 :31), et le gigot allait au prêtre qui offrait l’Offrande de Communion (7 :33).
Avec la graisse qui est offerte à Dieu, il y aurait aussi une Offrande Végétale. Dans le cas d’un sacrifice de reconnaissance, à la fois des gâteaux au levain et sans levain devaient être offerts, dont quelques-uns étaient brûlés sur l’autel, et le reste revenaient aux prêtres (7:12-13). Ce n’était pas la seule Offrande Végétale qui était faite avec du levain, car la célébration de la Pentecôte incluait l’offrande de pain au levain (Lév. 23:17). Ceux qui nous disent que le levain est toujours un symbôle de mal, et que, comme tel, il ne pouvait jamais être utilisé en conjonction avec la vénération d’Israël ou des offrandes, ont quelques explications à donner.47
Puisque la graisse48 et le sang sont offerts à Dieu et la poitrine et le gigot droit sont donnés aux prêtres, le reste de l’animal sacrificiel revient à la personne qui offre l’offrande. Ainsi, après l’offrande des portions de graisse, l’Israélite mangeait un repas,49 partageant les morceaux de l’animal sacrificiel qui restaient. Pas grand-chose n’est dit à propos du repas qui est mangé. D’un autre coté, beaucoup de force est placée sur la disposition de la viande de l’Offrande de Communion (Lév. 7:15-18 ; 19:5-8). J’appelle ça, « la loi des restes ».50 La viande du sacrifice de reconnaissance pour l’Offrande de Communion doit être mangée le jour du sacrifice. (7:15) ; si c’était une offrande faite pour un vœu ou un don volontaire, elle pouvait être conservée et mangée le lendemain, mais devait être brûlée le jour suivant (7:16-18 ; 19:5-8). Celui qui désobéit cette règle devait être exclut de son peuple (19:8).
Il y a plusieurs particularités de l’Offrande de Communion, comparée à l’Offrande Entièrement Brûlée et l’Offrande Végétale des chapitres 1 et 2. Ce sont ces spécificités qui nous fournissent la clef du rôle unique de cette offrande.
Premièrement, l’animal sacrifie dans l’Offrande de Communion pouvait être ovin ou bovin (mais pas un oiseau), et soit male ou femelle.
Deuxièmement, l’offrande était partagée par Dieu, les prêtres, et par la personne qui faisait l’offrande. L’Offrande Entièrement Brûlée était complètement pour Dieu (excepté pour la peau). La plupart de l’Offrande Végétale était pour les prêtres. Mais l’Offrande de Communion était partagée par tous, chacun recevant les portions qui leur revenaient.
Troisièmement, trois des occasions pour lesquelles l’Offrande de Communion était appropriée étaient pour remerciement, pour compléter un vœu, et pour un don volontaire.
Quatrièmement, l’Offrande de Communion était unique en cela qu’il y avait un repas associé avec cette offrande.
Cinquièmement, l’Offrande de Communion pour le remerciement incluait du pain au levain (Lév. 7:13).
Les sacrifices n’étaient pas nouveaux pour les Israélites, ni pour les païens. Les lois de Lévitique qui concernent les offrandes, n’introduisent pas les sacrifices, elles cherchent simplement à les réglementer. La raison pour ces règlements, comme la plupart des lois, est que les hommes abusent certains privilèges. Avant de chercher à discerner le sens de l’Offrande de Communion, prenons un moment pour identifier l’histoire des sacrifices des informations biblique qui nous sont données.
« Abel, de son côté, présenta les premiers-nés de son troupeau et en offrit les meilleurs morceaux. » (Gen. 4:4a)
Dans le premier sacrifice d’animal par les hommes, on nous dit que les « portions de graisse » sont offertes. Et ainsi nous lisons dans lévitique,
« Toute graisse revient à l'Eternel. » (Lév. 3:16b)
Puis, après le déluge, Noé offrit des sacrifices d’animaux à Dieu comme Offrandes Entièrement Brûlées (Gen. 8:20), et en résultat, Dieu fit une alliance de ne jamais détruire l’humanité de cette façon (Gen. 8:21-22). Dieu prononça alors une bénédiction sur Noé et ses fils, et leur donna les animaux pour nourriture, apparemment pour la première fois (Gen. 1-3). Il y avait cependant la stipulation que le sang des animaux ne devait pas être mangé (Gen. 9:4-5), qui, s’il n’est pas le précédent pour ce commandement dans lévitique, y est surement lié :
« C'est une ordonnance immuable que vous respecterez de génération en génération partout où vous habiterez: vous ne consommerez aucune graisse, ni aucun sang. » (Lév. 3 :17)
L’interdiction contre le versement du sang de l’homme est alors déclarée, avec l’institution de la peine capitale, comme punition pour meurtre (Gen. 9:5-7).
C’est mon avis que depuis ce temps, aucun animal ne fut sacrifié à part pour certaine sorte de cérémonie sacrificielle, pendant lesquelles le sang était répandu, et la graisse peut-être offerte à Dieu par le feu. Je crois que cette pratique persista, sous une forme pervertie, par les païens qui descendaient de Noé et ses fils. Je dis cela sur la base de deux textes bibliques :
« Le lendemain, de bon matin, le peuple se mit à offrir des holocaustes et des sacrifices de paix. Ensuite il s'assit pour manger et boire, puis il se leva pour se divertir. » (Exode 32:6)
« Ainsi, au lieu de faire leurs sacrifices en pleine campagne, les Israélites amèneront les victimes de leurs sacrifices au prêtre, à l'entrée de la tente de la Rencontre, pour l'Eternel, et ils les offriront en sacrifice de communion à l'Eternel.
Le prêtre aspergera du sang de ce sacrifice l'autel de l'Eternel, à l'entrée de la tente de la Rencontre, et il brûlera la graisse dont l'odeur apaisera l'Eternel.
Le peuple d'Israël n'offrira plus des sacrifices aux idoles à forme de bouc avec lesquelles on se prostitue. C'est une loi en vigueur à perpétuité et pour toutes les générations. » (Lév. 17:5-7)
Avant que Moïse ne descende du mont Sinaï avec les instructions de Dieu, qui incluaient les sacrifices, les Israélites offraient des « Offrandes de Communion » comme faisant parties de leur vénération païenne. Ils n’avaient pas appris à faire les offrandes de communion de Moïse, et donc ils devaient avoir des offrandes similaires dans leur passé. Le texte dans le chapitre 17 de Lévitique est même plus explicite. La raison pour laquelle Dieu ordonna les Israélites de tuer chaque animal comme sacrifice devant la Tente de la Rencontre (Lév. 17:1-4) était parce qu’ils tuaient leurs animaux en dehors du camp dans la campagne, pas d’une façon neutre, mais comme faisant parti d’un rite païen qui impliquait la vénération d’ « idoles en forme de bouc » (Lév. 17:7). Ainsi, les règlements de Lévitique concernant les offrandes devaient traiter avec la forme corrompue de l’offrande, qui je crois venaient des sacrifices d’Abel, et plus tard de Noé.
L’abattage des animaux par l’épanchement de leur sang fut ainsi ordonné par Dieu, et était associé normalement avec l’expiation (couvrant les péchés) et avec la bénédiction de Dieu, étant exprimée dans Ses alliances. Le Livre de Genèse établit donc une fondation vitale pour les origines des vénérations et des sacrifices, ayant pour intention de corriger leurs distorsions et leurs perversions au cours du temps par des hommes honteux. Beaucoup de l’interprétation de l’Offrande de Communion (et le reste) était en conséquence basé sur la révélation divine de Genèse.
Dans le Livre de Genèse nous trouvons d’autres révélations concernant l’Offrande de Communion, qui aideraient l’Israélite à comprendre la signification de cette offrande. Dieu parla expressément de l’Offrande de Communion dans Exode 20:24:
« Vous construirez pour moi un autel en terre sur lequel vous offrirez vos holocaustes et vos sacrifices de communion, votre petit et votre gros bétail; en tout lieu où je rappellerai mon souvenir, je viendrai vers vous et je vous bénirai. »
De nouveau, dans le chapitre 24, nous trouvons l’Offrande de Communion. Vous vous souviendrez que Dieu venait juste de proclamer les détails de l’Alliance à Moïse, et dans le chapitre 24 cette alliance sera officiellement ratifiée. Ainsi, nous lisons :
« Moïse mit par écrit toutes les paroles de l'Eternel. Le lendemain, de bonne heure, il bâtit un autel au pied de la montagne et dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël.
Puis il chargea les jeunes gens d'Israël d'offrir à l'Eternel des holocaustes et des taureaux en sacrifices de communion…
… Ensuite Moïse gravit la montagne avec Aaron, Nadab, Abihou et soixante-dix responsables d'Israël.
Ils virent le Dieu d'Israël. Sous ses pieds s'étendait comme une plateforme de saphirs ayant la pureté du ciel.
L'Eternel n'étendit pas la main sur ces notables des Israélites; ils contemplèrent Dieu et puis ils mangèrent et burent. » (Exode 24:4-5,9-11)
Le chapitre 7 de Nombres est un récit des dons et offrandes qui furent initialement offerts par les dirigeants d’Israël (7:2), qui incluait les offrandes de Communion. Il me semble que dans les deux, Exode 24 et Nombres 7, les responsables agissaient représentant le peuple en faisant leurs Offrandes de Communion. Bien que cela ne soit pas dit explicitement dans Exode 24, il me semblerait que le repas qui fut mangé par les leaders d’Israël en présence de Dieu était le prototype et le prédécesseur de l’Offrande de Communion qui était faite en conjonction avec le Tabernacle. D’où les dirigeants d’Israël ont-ils eu la nourriture qu’ils mangèrent en présence de Dieu ? Je pense que c’était ce qui restait des Offrandes de Communion d’Exode 24:5.
C’était contre la toile de fond de Genèse et d’Exode, en relation avec les sacrifices et des Offrandes de Communion préalables du peuple de Dieu, que les Israélites devaient comprendre l’Offrande de Communion. Mais ce n’est pas toutes les informations que nous avons concernant le sens de l’Offrande de Communion. En plus, nous avons (1) le sens du terme original employé pour l’Offrande de Communion, (2) les instructions et les règlements regardant l’Offrande de Communion, (3) les exemples bibliques d’Offrande de Communion, et, (4) l’aptitude de distinguer cette offrande des autres (connaissant la signification principale des autres offrandes nous permet au moins de discerner quelles facettes de la relation d’Israël avec Dieu n’ont pas encore été mises en vigueur par leur rite sacrificiel). Considérons brièvement chacune de celles-ci, pour que nous puissions discerner quelsens l’Offrande de Communion avait pour les Israélites des jours de Moïse.
(1) Le sens de « Paix ». Il y a une différence d’opinion considérable sur ce que le terme hébreu employé pour l’Offrande de « Paix » veut vraiment dire. Néanmoins, nous pouvons obtenir un peu d’aide de la considération du sens général de la racine du mot. Essentiellement, « paix » a l’implication de « plénitude » ou de « globalité».
Une illustration d’ « entièreté » biblique peut être vue dans le mariage, plus spécifiquement dans le mariage d’Adam et d’Eve. Quand Dieu créa Adam, il était d’abord seul. Quand Adam baptisa les animaux, ils passèrent tous devant lui – en paires ! Il y avait Mr et Mme Mouton, Mr et Mme Bœuf, etc.… Adam commença à se sentir incomplet, et pour bonnes causes. Dieu dit que la solitude d’Adam n’était pas bonne, et donc il créa une aide pour lui – Eve. Quand les deux furent joints ensemble, ils devinrent un. Adam devint « complet » quand il devint un avec Eve.
Alors les Israélites devinrent complets quand ils devinrent un avec Dieu pendant la vénération. « Communion », « Paix » décrit cette totalité. Je crois que « Communion » réfère à la condition d’acceptation (Lév. 19:5, « faites-le de façon à ce qu'il puisse être agréé. ») que les Israélites ressentirent avec Dieu par vertu des sacrifices, résultant en une paix intérieure pour chaque Israélite. Puisque la personne qui offre le sacrifice place sa main sur l’animal qui est sacrifié, l’élément de péché est clairement présent. Cette offrande assure la personne qu’elle est en paix avec Dieu, basée sur le versement de sang innocent.
(2) Les instructions concernant l’Offrande de Communion. En particulier, les caractéristiques les plus frappantes de cette offrande sont que la personne qui offre partage la viande par le moyen du repas festif. Je comprends qu’en faisant ça le focus ici est plus sur les bénéfices dérivés d’expériences de celui qui offre que dans les offrandes préalables. Dans l’Offrande Entièrement Brûlée, la personne qui offrait ne recevait rien du tout de l’animal sacrifié. Dans l’Offrande Végétale, c’était la même chose, excepté que les prêtres profitent plus. Mais c’est effectivement dans l’Offrande de Communion, seulement dans l’Offrande de Communion, que la personne qui offre recevait quelque chose, quelque chose comme un rabais. Je crois que cela suggère que l’accent tombe sur les bénéfices de la personne qui offre, qui est ici plus en vue que dans le cas au préalable.
(3) les exemples bibliques d’Offrande de Paix. Dans le chapitre 1 de 1 Samuel, Anne fit un vœu au Seigneur qu’elle Lui consacrerait son fils s’Il lui donnait un enfant mâle. Quand Dieu exauça sa prière, elle remplit sa promesse, complétant ainsi son vœu. Ainsi, obéissant aux instructions de Lévitique concernant son Offrande de Communion, Anne alla à Silo et offrit son fils au Seigneur, offrant son Offrande de Communion à ce moment (1 Sam. 1:22-28). En faisant l’expérience complète de l’accouchement et étant capable de réaliser son vœu, elle offrit son offrande de « communion ».
Dans plusieurs autres cas, l’Offrande de Communion était offerte dans l’histoire d’Israël. Curieusement, cette offrande fut faite à la fois pendant des périodes de grand chagrin (Juges 20:26 ; 21:4) et de grande joie (Deut. 27:7 ; Josué 8:31 ; 1 Sam. 11:15). Dans chaque cas elle concentre sur les bénéfices, l’intégralité, dont Israël faisait l’expérience ou qu’ils avaient perdus (et qu’ils espéraient), l’offrande étant alors un acte de foi, contemplant une intégralité ou paix future, que Dieu accordera à Son peuple.
(4) L’Offrande de Paix, à l’opposée de l’Offrande Entièrement Brûlée et Végétale. J’ai dit au début de ce message que chacun de ses sacrifices concentrait sur une facette particulière de la grâce de Dieu et de ses bénéfices dont le peuple de Dieu faisait l’expérience à travers les sacrifices. L’Offrande Entièrement Brûlée concentre sur la satisfaction de la bonté de Dieu à cause de la mort de l’animal offert. Ici, l’accentuation est sur Dieu, et la satisfaction de sa colère, due à la condition générale de disgrâce de l’homme. L’Offrande Végétale conseille sur la dépendance des Israélites sur Dieu, pas seulement pour le pardon et la vie éternelle, mais pour la vie physique. L’Offrande de Communion conseille sur la « paix avec Dieu » des Israélites, les joies et la paix intérieure qui va avec la connaissance que Dieu est en paix avec nous. Ainsi, que ce soit par la joie que Dieu ait permit les Israélites d’accomplir leur vœu ou en remerciements pour un acte gracieux de Dieu ou une offrande volontaire, la paix des Israélites avec Dieu est en vue.
(1) Christ est notre Offrande de Communion. La signification primaire de l’Offrande de Communion de l’Ancien Testament doit être trouvée dans celui qui est présagé, Jésus Christ. Dans le présent de l’Offrande de Communion, l’Israélite était bénéficié par la paix de connaitre et de faire l’expérience du pardon de Dieu. En fait, c’était plus que ça. La colère de Dieu n’était pas seulement apaisée, Dieu n’était plus en colère avec l’Israélite, Sa grâce était avec lui. Il y a le sens dans lequel la mort de Christ apaisa (accommoda) la colère de Dieu, mais l’aspect « Offrande de Paix » de l’œuvre de la mort de Christ surpassa ça. A cause de Christ, Dieu n’est plus en colère avec celui qui s’est identifié avec Lui par la foi, Il est favorablement disposé avec Lui. Et parce que c’est vrai, nous pouvons expériencé la paix intérieure qui va avec la connaissance que la grâce de Dieu est dirigée vers nous. Tout comme notre amour de Dieu est reflété dans un amour pour les hommes, notre « paix avec Dieu » se manifeste aussi dans une paix avec les hommes. C’est le message que Paul proclamait :
« Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ.
Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l'unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait: en livrant son corps à la mort, il a annulé les effets de ce qui faisait d'eux des ennemis,
c'est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs qu'il a unis à lui-même, en établissant la paix.
Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d'eux des ennemis.
Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches.
Car, grâce à lui, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit. » (Eph. 2:13-18)
Quelques versions ont traduites l’« Offrande de Paix » l’ « Offrande de Camaraderie ». Les deux ternes « paix » et « camaraderie » sont à mon avis appropriés. Par la mort de Christ nous avons la paix et la camaraderie de Dieu et la paix et la camaraderie des hommes. Le repas dont la personne qui offrait l’Offrande de Paix profitait, avec ses camarades israélites, qu’elle avait invités, signifiait la paix que le sacrifice amenait.
Il y a des années, Dr. Billy Graham écrivit un livre titré, Peace With God (Paix Avec Dieu). Il y a beaucoup d’expressions utilisées pour la conversion que je n’aime pas, parce qu’elles ne sont pas vraiment bibliques, mais cette expression, « paix avec Dieu » exprime, peut-être mieux que n’importe quelles autres, les bénédictions que le salût apporte au croyant. Avez-vous jamais fait l’expérience de cette paix avec Dieu, mes amis ? La Bible nous dit que nous sommes nés hostiles à Dieu. C’est notre état naturel (Eph. 2:1-3). Cette condition d’hostilité, Paul nous dit dans le second chapitre d’Ephésiens, est guérie et éliminée par le sang de Christ, et l’hostilité contre Dieu est remplacée par la paix avec Dieu, et avec tous nos prochains.
Nous entendons beaucoup de bavardages aujourd’hui d’ « achèvement» et d’ « accomplissement de soi-même » et d’autres de ce genre. Nous pouvons lire beaucoup de choses à propos d « atteindre notre capacité totale » et d’avoir une « image de soi positive », mais tous ces buts n’approchent pas la joie d’avoir la paix de Dieu, par la foi en notre grande Offrande de Paix, Jésus Christ. Je vous conseille vivement, si nous n’avez jamais reçu ce cadeau, de le recevoir aujourd’hui, simplement en faisant confiance à Jésus Christ comme notre Offrande de Communion avec Dieu. Quand vous recevez Christ en Offrande de Communion, vous serez capable de chanter avec conviction et assurance, « It Is Well With My Soul », car c’est la paix de Dieu que Dieu nous offre en Christ.
(2) Le sens d’un repas. A travers la Bible, le repas a un sens bien plus grand que ce que notre culture lui attribue. Je crois que pour le peuple de Dieu, et souvent pour les païens (Exode 32:6 ; Nombres 25:1-3), le repas a une signification profondément religieuse. Je ne pense pas que l’Offrande de Communion était l’origine de cette signification, mais plutôt un reflet de celle-ci. Avant Lévitique, Abraham offrit de la viande et un repas à ses visiteurs inconnus (Gen. 18), tout comme Lot (Gen. 19). Plus tard, il était important que le Lévite cherche un repas et un endroit où loger sans succès (Juges 19). Le repas festif qui faisait parti de l’Offrande de Communion ajoutait simplement à l’importance qu’il avait déjà. Ici, le repas était un symbole de la paix que l’Israélite avait avec Dieu et avec les hommes, par le sacrifice d’une victime innocente.
Quand vous y réfléchissez, le Nouveau Testament est saturé d’histoires et d’enseignements liés à la table. Dans le chapitre 14 de Luc, le chapitre entier traite avec les « repas », précipité par le fait que notre Seigneur se mettait à table avec « les mauvaises gens », du moins dans l’esprit des scribes et des Pharisiens (Marc 14:12-14). N’était-ce pas applicable au repas associé avec l’Offrande de Communion, à laquelle le pauvre ne pouvait seulement participer que si le plus riche l’invitait ? (Rappelez-vous, il n’y avait pas d’alternative « pauvres gens » pour l’Offrande de Communion, comme il y en avait une pour l’Offrande Entièrement Brûlée, par exemple).
L’histoire du « fils perdu et retrouvé » prend encore plus d’importance une fois que nous comprenons la nature de l’« Offrande de Paix ». De quoi le fils perdu et retrouvé manquait dans ce pays lointain, quand il voulait manger la nourriture des porcs qu’il gardait, excepté la table de son père ? Et qu’est ce qui mit le frère aîné en colère, excepté le fait que le père tua le veau gras ? Maintenant, en vue de ce que nous connaissons de l’Offrande de Communion, qu’est ce que le père devait faire, avant que le veau puisse être mangé ? Il aurait dû d’abord être offert comme Offrande de Paix. Alors, qu’est ce que le veau gras représentait, excepté le fait que le fils avait été accepté par le père, et qu’il y avait à nouveau paix dans la famille ? L’Offrande de Communion approfondit notre compréhension de la signification des repas dans le Nouveau Testament.
La signification de la viande et des repas augmentent notre compréhension du problème que Paul traita dans 1 Corinthiens de manger de la viande, spécialement celle mangée dans la maison d’un voisin non croyant, qui pourrait très bien avoir obtenu de la viande qui aurait pu être impliquée dans un rite païen ou qui pourrait prendre place pendant le repas lui-même.
L’Offrande de Paix aide le Chrétien à comprendre la signification d’un repas, spécialement depuis que le repas du Seigneur fut initialement mené comme faisant parti d’un repas (1 Corinthiens 11). Le repas du Seigneur, ou Communion, est, en grande mesure, la version du Nouveau Testament du repas festif de l’Offrande de Communion. Le sacrifice de l’Offrande de Communion n’est pas offert, car notre Offrande de Communion est Christ, qui mourut une fois pour toutes, pour faire la paix entre les hommes et Dieu, et entre les hommes et les hommes. La célébration continue cependant, et cela en la communion nous sommes rappelés de notre unité avec les autres, ainsi qu’avec Dieu :
« La «coupe de reconnaissance », pour laquelle nous remercions Dieu, ne signifie-t-elle pas que nous sommes au bénéfice du sacrifice du Christ qui a versé son sang pour nous? Et le pain que nous rompons, ne signifie-t-il pas que nous sommes au bénéfice du corps du Christ offert pour nous?
Comme il n'y a qu'un seul pain, nous tous, malgré notre grand nombre, nous ne formons qu'un seul corps, puisque nous partageons entre tous ce pain unique. » (1 Cor. 10:16-17)
A cause de la signification du repas du Seigneur, comme elle concerne la paix que Christ accomplit sur la croix, désordre à cette table est prit très au sérieux, tout comme les infractions aux règlements concernant l’Offrande de Paix font réfléchir.
L’église nouvellement née manifesta sa vie et son amitié en partageant les repas dans le « Temple » (Actes 2:46). Une des grandes barrières entre les croyants juifs et non-juifs était celle de manger (Actes 10 & 11). Ainsi, quand Pierre s’écarta de ce que Dieu lui avait apprit dans ce passage, Paul le réprima pour se détourner de l’essence même de l’Evangile (Gal. 2:11-21).
La venue de notre Seigneur, la joie et la paix que les vrais croyants de cette époque éprouvaient sont ainsi décrites adéquatement en « termes de banquet » :
« Et j'entendis comme la voix d'une foule immense, semblable au bruit de grandes eaux et au grondement violent du tonnerre. Elle disait:
Alléluia!
Loué soit Dieu!
Car le Seigneur,
notre Dieu tout-puissant,
est entré dans son règne.
Réjouissons-nous,
exultons d'allégresse
et apportons-lui notre hommage.
Voici bientôt
les noces de l'Agneau.
Sa fiancée s'est préparée.
L'ange me dit alors:
---Ecris: Heureux les invités au festin des noces de l'Agneau.
Et il ajouta:
---Ce sont là les paroles authentiques de Dieu.» (Apocalypse 19:6-7,9)
La table est devenue bien plus séculaire pour nous qu’elle ne l’a jamais été pour le peuple de jadis. Je suspecte que la plupart de cela est dû au rythme de nos vies, et au « diners congelés” instantanés, qui sont mangés devant la télé, plutôt qu’à table, ou qui sont engloutis aux « fast food ». Ce que nous faisons à la table du repas est suggéré par le repas de l’Offrande de Paix de l’Ancien Testament, et par la Communion du Nouveau. Que Dieu nous permette de faire plus à la table du repas, et de méditer plus sur la paix que Christ a gagnée pour nous sur la croix.
46 The skinning of the animal is not mentioned anywhere that I can find, but it is surely implied, as in the case of the other sacrifices (cf. Lev. 7:8).
47 I am not certain what significance leavened bread has here, but I do know that we dare not insist that leaven is a symbol of sin, either.
48 The fat is what is offered primarily here; all the fat is the Lord’s (cf. Lev. 3:16-17; 6:12; Amos 5:22; 1 Ki. 8:64; 2 Chron. 7:7; 29:35).
49 The fact that a meal was associated with the Peace Offering helps to explain why the size of this offering is often significantly larger than the other offerings. Cf. Numbers 7:17, 23, 29, 35, 41, 47, 53, 59, 65, etc.; 1 Ki. 8:63.
50 No reason is given why the meat cannot be kept for a longer period of time. Perhaps it is because there was the possibility of it spoiling, and thus negating the value of the offering (cf. Lev. 7:18-27). It is also possible that the necessity of totally consuming the animal quickly encouraged the one who was making this offering to invite as many as possible to share with him in the sacrificial meal. (If you could keep the leftovers, you might not invite as many to share the meal with you.)
1 Is it possible that God burned up the rest of the animals from which these skins were taken? Something had to be done with their carcases, and it seems that men did not yet eat meat (cf. Gen. 9:1-7). It is interesting to note that in the first sacrifice the skin was used and the rest was disposed of, while in later sacrifices it is almost the opposite.
Il y a trop d’années pour les admettre, pendant que j’étais étudiant au séminaire, Haddon Robinson donna aux hommes dans une de nos classes un appel mouvant d’être créatif, et d’éviter de tomber dans une routine. Il suggéra qu’au lieu d’aller à la maison par le même chemin, de prendre une route différente, et de « prendre notre temps ». En fait, c’était un grand encouragement. Un de mes amis et moi sortions ensemble d’une classe. C’était presque l’heure du déjeuner et mon ami avait une petite musette dans sa main. N’oubliant pas l’encouragement de Dr Robinson, je dis à Bob, « Hé, Bob, prenons un chemin différent aujourd’hui ? Manges ta musette et jette ton déjeuner. »
Si nous n’avions pas été si bons copains, Bob aurait mangé son déjeuner et m’aurait fait manger sa musette. La plupart du temps, il serait stupide de jeter votre déjeuner et de manger la musette. Une fois, j’ai lu une étude où les rats étaient nourris une certaine sorte de céréale. Un groupe de rats de contrôle fut donné la boite. Dans ce cas, les rats qui mangèrent la boite reçurent plus de valeur nutritive de la boite que les autres qui mangèrent les céréales. En lisant le récit de l’Offrande du Péché dans Lévitique, nous arrivons à la réalisation stupéfiante que, d’après notre façon de penser, Dieu ordonna aux Israélites « de manger la musette et de jeter le déjeuner ». C’est-à-dire, les Israélites furent ordonnés de tuer l’animal sacrificiel, d’utiliser son sang et sa graisse, et de disposer de ce qui restait. De toutes les choses un animal sacrifié fournit, qu’était la moins utile ? Je crois pouvoir dire que ce seraient ces mêmes choses que les Israélites offrirent à Dieu – la graisse et son sang. La portion de l’animal la plus précieuse, la viande et la peau (plus d’autres choses, pas si utiles), était brûlée et laissée sur une pile de cendres ou fut donnée au prêtre comme nourriture. Ainsi, ils mangeaient la musette et jetaient le déjeuner.
Je dois vous dire que cela aurait été un sacrifice très difficile pour moi à offrir, si j’avais vécu en Israël durant cette période. J’ai travaillé pour une compagnie qui fabriquait des appareils de climatisation pour des voitures. Une des plus grandes agonies que j’ai éprouvées était de regarder à toutes les « bonnes choses » qui étaient jetées à la casse, pour être vendues pour quelques centimes du kilo. Pouvez-vous imaginer être obligé d’offrir un des vos meilleurs animaux, avoir son sang et sa graisse offert à Dieu, et regarder le reste de viande de premier choix être emmené en dehors du camp pour être incinéré et jeter à la poubelle ? Nous devrions dire, comme ceux qui agonisaient au « gaspillage » du parfum onéreux sur les pieds de Jésus, « quel perte! » (Jean 12:3-5)
Dans le cas de l’usage du parfum coûteux pour oindre les pieds de Notre Seigneur, nous pouvons comprendre que ce n’était pas du gaspillage de verser la meilleure chose sur Lui qui est l’objet le plus digne de notre vénération. Mais qu’est-ce qui était si important pour les Israélites qu’ils pouvaient être persuadés d’offrir leur meilleur bétail d’une façon complètement gaspilleuse? La réponse à cette question sera trouvée quand nous découvrirons ce qui est d’une plus grande valeur qu’un animal de premier choix. La réponse sera le résultat de notre étude de l’Offrande pour le Péché de Lévitique. Ecoutons bien cette partie inspirée de la Parole de Dieu.
Dans ce message, nous chercherons à découvrir ces choses qui rendaient l’Offrande pour le Péché distincte, et de trouver la contribution unique de cette offrande pour la marche des Israélites avec Dieu. Puis nous identifierons les principes qui sous-entendent cette offrande et essayent de les appliquer au christianisme du 20ème siècle.
Quand nous arrivons au quatrième chapitre du Livre de Lévitique, nous pouvons sentir un changement comparé aux trois premiers. Généralement, les offrandes dans Lévitique 1-3 peuvent être discernées plus tôt dans le Pentateuque (l’Offrande Entièrement Brûlée est trouvée dans Genèse 8:20 ; 22:2), alors que celles dans les chapitres 4 et suivants ne peuvent être découvertes avant que les Israélites atteignent Mt Sinaï et reçoivent la Loi (L’Offrande pour le Péché est mentionnée en premier dans Exode 29:36).52Les offrandes dans les chapitres 1-3 sont organisées selon l’animal qui est sacrifié, et commencent normalement avec, « Si l’on apporte à l’Eternel… ».
Dans le chapitre 4, le matériel est organisé selon les catégories sociales, du grand-prêtre à l’Israélite commun. La formule préliminaire est « Si c’est _____ qui a péché … ». L’expression, « … dont l’odeur apaise l’Eternel » fréquemment trouvée dans les chapitres 1-3 n’est que rarement aperçue dans les chapitres 4 et 5 (4:31). Le terme « expiation » d’un autre coté, est trouvé une fois seulement dans les trois premiers chapitres de Lévitique (1:4), mais 9 fois dans les chapitres 4 et 5. Les termes « coupable » ou « culpabilité » ne sont pas trouvés dans les chapitres 1-3, mais sont trouvés 16 fois dans les chapitres 4 et 5. Les chapitres 1-3 sont plus concernés avec le processus du sacrifice, alors que les chapitres 4-6 ont plus d’accent sur le produit du processus – le pardon (pas une fois trouvé dans les chapitres 1-3, mais 9 fois dans les chapitres 4-5).
Les Grandes Lignes du Chapitre 4 de Lévitique
La structure du passage traitant avec l’Offrande pour le Péché est un peu déconcertante pour moi. Presque tous les commentaires comprennent l’Offrande pour le Péché étant décrite dans 4:1-5:13. À mon avis la division n’est pas aussi claire que cela, parce ce qu’il y a un genre de fusion entre l’Offrande pour le Péché avec l’Offrande de Culpabilité dans 5:1-13. Par exemple, nous lisons,
« et, comme réparation envers l'Eternel pour la faute qu'il a commise, il apportera une femelle de petit bétail, brebis ou chèvre, en sacrifice pour le péché. Le prêtre accomplira pour lui le rite d'expiation pour son péché. » (Lév. 5:6)
Dans la même phrase, les termes « offrande de culpabilité » et « offrande pour le péché » sont utilisés, parlant apparemment de la même offrande.
Le quatrième chapitre du Livre de Lévitique traite avec l’Offrande pour le Péché en quatre catégories différentes de gens : le grand-prêtre (vs. 3-12) ; l’ensemble de la congrégation d’Israël (vs. 13-21) ; un chef (vs. 22-26) ; et un simple membre du peuple (vs. 27-35). Dans les 13 premiers versets du chapitre 5, l’approche change. Dans les versets 1-6, le lecteur est donné quelques exemples, qui servent à illustrer quels péchés sont ou ne sont pas inclus dans la catégorie « involontaire ». Dans le verset 1, nous sommes donnés un exemple d’un péché qui n’est pas involontaire. La personne qui fait un faux témoignage et l’a fait sous serment a fait cela de façon préméditée. Ainsi, la personne doit porter la responsabilité de son péché. Les versets 2 et 3 suggèrent comment une personne peut par inadvertance et inconsciemment avoir contact avec quelque chose d’impure, et ainsi devient coupable et a besoin d’une Offrande pour le Péché. Le verset 4 inclut un cas de péché par mégarde dans le discours d’une personne.
Les versets 7-13 du chapitre 5 sont gracieux en fournissant une exception pour ceux qui sont pauvres. Celui qui ne peut pas se permettre de sacrifier un agneau ou une chèvre est permit de sacrifier deux tourterelles ou deux pigeons. Celui qui est si pauvre, ne pouvant pas se permettre de sacrifier deux oiseaux, était permit dans les versets 11-13, d’offrir une petite quantité de grain. Ainsi, alors que pas tout le monde pouvait se permettre une Offrande de Paix, tout le monde était offert l’opportunité de faire une Offrande pour le Péché. Quelle grâce !
Dans cette leçon je me concentrerais grandement sur le chapitre 4. Pour transmettre l’organisation complète du chapitre 4, j’ai résumé ses quatre sections majeures dans une table ci-dessous (à la fin de la leçon). De cette table, nous pouvons mieux voir certaines caractéristiques de l’Offrande pour le Péché, projetée dans le chapitre 4.
Remarquez de la table à la fin du message, ces choses qui sont communes aux quatre catégories de l’Offrande pour le Péché. En premier, il y a l’élément commun de péché et de culpabilité. Sans tenir compte de la catégorie, que ce soit le grand-prêtre, toute la congrégation, un chef, ou un membre commun, tous sont dans une condition de culpabilité due au péché. Dans toutes les catégories, un animal est sacrifié et son sang est versé et appliqué pour l’expiation. De plus, la graisse de l’animal est brulée sur l’autel de l’Offrande Entièrement Brûlée et la personne qui l’offrait ne recevait rien de la viande.
Remarquez aussi l’unité des deux premières catégories, ainsi que celle des secondes catégories. Dans les deux premières divisions (vs. 3-12,13-21) la nation toute entière est coupable, et un taureau est exigé pour l’Offrande pour le Péché. Le sang est également utilisé de la même façon dans les deux premières catégories. Une partie du sang est emmenée dans la Tente de la Rencontre, où elle est répandue sur53(ou devant) le voile. Finalement, le taureau dans les deux cas est brulé en dehors du camp. Ainsi, nous voyons que les deux premières sections sont assez similaires en possibilité et fonction.
Il en est de même avec les deux autres catégorie (vs. 22-26,27-35). Dans le cas du chef d’Israël (22-26) ou de l’Israélite commun (vs. 27-35), le sacrifice pouvait être soit une chèvre ou un mouton de l’un ou l’autre sexe. Le sang de cet animal n’était pas emmené dans la Tente de la Rencontre, mais était placé sur les cornes de l’autel de cuivre de l’Offrande Entièrement Brûlée, et le reste du sang était versé à la base de cet autel. La viande de ces animaux sacrificiels pouvait être mangée dans un lieu saint par les prêtres mâles (Lév. 7:2-7).
La Singularité de l’Offrande pour le Péché
Elle n’est qu’une des offrandes de Lévitique. Nous la comprendrons mieux en concentrant notre attention sur ce qui est unique à son propos. Considérons plusieurs des caractéristiques de cette offrande qui la séparent des autres :
(1) L’Offrande pour le Péché est une offrande pour un péché particulier. Tous les sacrifices de sang sont liés au péché, mais l’Offrande pour le Péché de Lévitique 4 est une offrande pour un péché particulier, défini. Ce n’est pas une offrande pour le péché en général, ou pour un état général de caractère coupable (qui est, je crois, la fonction de l’Offrande Entièrement Brûlée). Alors que le chapitre 4 traite avec la culpabilité dans un sens plus général, le chapitre 5 commence à être très spécifique à propos du péché :
« ---Si, dans une procédure de justice, quelqu'un entend la formule d'adjuration et ne dit pas ce qu'il sait alors qu'il est témoin ou qu'il a vu ou appris quelque chose, il portera la responsabilité de sa faute. » (Lév. 5:1)
(2) L’Offrande pour le Péché était une offrande pour un péché reconnu. Spécialement dans le chapitre 4, les péchés qui sont traités sont ceux qui, pour quelle que raison que ce soit, n’étaient pas immédiatement apparents, mais qui, au cours du temps, arrivèrent à un niveau conscient. L’impression que nous recevons est que l’Offrande pour le Péché devait être faite immédiatement après la reconnaissance du péché.
(3) L’Offrande pour le Péché était un sacrifice pour ces péchés qui étaient involontaires. (4:2,13,22,27). Le terme « involontaire » est plus scrupuleusement défini par Dieu autre part :
« Si c'est une seule personne qui a commis une faute par inadvertance, elle offrira un chevreau dans sa première année en sacrifice pour le péché.
Le prêtre accomplira devant l'Eternel le rite d'expiation pour la personne qui a commis une faute par inadvertance. Une fois que le rite d'expiation sera accompli pour elle, il lui sera pardonné.
Une seule et même loi régira les Israélites nés dans le pays qui commettent une faute par inadvertance et les immigrés installés parmi eux.
Mais si quelqu'un commet délibérément une faute --- qu'il soit autochtone ou immigré --- il fait injure à l'Eternel et il sera retranché du milieu de son peuple.
Pour avoir méprisé la parole de l'Eternel et violé son commandement, il doit être retranché car il porte la responsabilité de sa faute. » (Nombres 15:27-31)
Dans quelques cas, le péché « involontaire » en est un qui n’est pas reconnu au moment où il est commit. Nous pourrions appeler ça un « péché d’ignorance ». Dans le cas de celui qui a fait un faux témoignage sous serment (Lév. 5:1), cette personne a péché sciemment et délibérément, et ainsi son péché ne peut pas être appelé involontaire, et l’Offrande pour le Péché ne peut être offerte. Au lieu de ça, cette personne doit « porter sa culpabilité » (5:1).
(4) L’Offrande pour le Péché rendit un usage différent du sang et du corps de l’animal qui est offert. Dans le cas d’un péché qui amena la culpabilité sur une congrégation entière,54une partie du sang du taureau était emmené dans la tente et versé sur le voile et placé sur la corne de l’autel en or de l’encens. Le reste était versé à la base de l’autel de l’Offrande Entièrement Brûlée. Dans les sacrifices de sang préalables, le sang devait « asperger » l’autel (3:2). La graisse de l’animal offerte pour l’Offrande pour le Péché était brûlée comme Offrande de Communion, mais le corps de l’animal était soit brûlé complètement en dehors du camp (le taureau, Lév. 4 :11-12,21), ou il était mangé par les prêtres mâles (Lév. 6:29). La personne qui offrait le sacrifice ne recevait aucune viande.
Il vaut la peine de réfléchir que l’Offrande pour le Péché devrait nous apprendre quelque chose à propos du péché. Il y a plusieurs principes importants à apprendre liés au péché qui sont évidents dans les textes concernant l’Offrande pour le péché.
(1) Le péché est ce que Dieu définit comme le mal. Le péché est ce qui est inconsistant avec la vertu de Dieu. Ainsi, seul Dieu est vertueux, qui peut définir le péché. Lévitique nous informe que le péché est ce qui est contraire à la Parole révélée de Dieu :
« ---Parle aux Israélites et dis-leur: Lorsque quelqu'un aura péché involontairement en commettant l'une quelconque des choses qui sont interdites par les commandements de l'Eternel, voici comment on procédera: » (Lév. 4:2)
Le péché est ce que Dieu déclare est mal. Il y a quelques « péchés » que presque toute culture reconnaît comme péché, et qui sont tous interdits. Voler, mentir, et assassiner, par exemple, sont presque universellement définis comme mal. Ces « péchés » sont aussi des « crimes ». Mais il y a un nombre de péchés qui ne sont pas des crimes. En fait, il y a un nombre de péchés (par définition de Dieu) qui sont considérés bénéfiques par la société. L’égoïsme, par exemple, est considéré comme une chose positive. Il y a d’autres attitudes ou actions qui, sinon recommandées, sont du moins acceptées avec charité (l’homosexualité, par exemple).
Il est évident que notre culture n’est pas particulièrement intéressée par ce que Dieu appelle le péché. Tant que c’est légal, c’est possible. Même quelque chose d’illégale (fumer de la drogue ou tricher sur les impôts) est acceptable pour la société. Ceux qui sont incarcérées en prison ne sont pas nécessairement plus coupables, mais ont fait l’erreur d’offenser le standard de la société de ce qui est acceptable (des crimes qui impliquent l’argent des autres sont spécialement détestés).
Je trouve que beaucoup des « péchés » qui sont énumérés dans le Pentateuque ne sont pas vraiment ces choses que les hommes pourraient considérés mauvaises. Manger le fruit interdit de l’arbre du choix entre du bien et du mal, par exemple, semble sage. L’interdiction de Dieu semble excessivement dure, comme Satan la dépeint.
Certains ont essayé de montrer une bonne raison pour chaque interdiction. Par exemple, ils essaieraient de démontrer que la nourriture « impure » de la Bible était celle qui pourrait être nuisible à une société qui n’avait pas de réfrigération ou n’importe quoi. Je crois que cela manque le point. Le péché est tout ce que Dieu dit est le péché, que nous ayons une bonne explication ou pas pourquoi c’est mal. L’obéissance est mieux prouvée par notre volonté de faire quelque chose que nous préfèrerions ne pas faire, pour des raisons que nous ne comprenons pas, simplement parce que Dieu le dit. Certains péchés de l’Ancien Testament sont injustes, à mon avis, et le sont clairement, pour apprendre au peuple de Dieu à croire et à obéir un Dieu dont les pensées sont plus hautes que les pensées des hommes.
(2) Le péché pourrait être soit ignorant ou volontaire ; actif ou passif. La culpabilité que l’Offrande pour le Péché rachète est celle d’un péché qui était involontaire et inconnu au moment où le péché fut commit. Cela veut dire que nous pouvons pécher même quand nous n’en avons pas l’intention. Notre culture a tendance à condamner seulement les péchés qui sont volontaires. Dieu condamne tous les péchés. Effectivement, il n’y a aucune provision faite par la loi pour les péchés volontaires. Le genre de péché pour lequel l’Offrande pour le Péché est applicable est celui qui était involontaire.
Nous pouvons nous consoler de ne pas être coupables parce que nous n’avions pas l’intention de faire du mal à quelqu’un d’autre. Cependant, si notre négligence a blessé une autre personne, nous sommes coupables. Si nous ne faisons pas ce que nous devrions faire, nous avons péché. Bien que nous n’ayons pas l’intention de blesser quelqu’un qu’on aime par des mots durs, nous l’avons néanmoins blessé. Les péchés par l’inaction ou par ignorance sont des péchés. C’est Dieu qui l’a dit.
Permettez-moi d’être très pratique pour un moment. Nous avons fait beaucoup d’un « enfant très rebelle ». Pour nous, il n’y a rien de plus offensif qu’un enfant qui redresse sa tête, nous regarde dans les yeux et nous défie. Je suis d’accord, c’est un péché, et cela m’offense. Mais nous manquons souvent de reconnaître que le péché a aussi sa forme passive. Est-ce qu’un enfant qui dit, « Non ! » est plus coupable que l’enfant que dit qu’il obéira, et qui ne fait pas ce qu’il a promit ? Est-ce qu’un enfant qui résiste pour faire ce qui lui plait, est plus mauvais que l’enfant qui abandonne, seulement pour avoir ce qu’il veut ? La Parole de Dieu nous informe que le péché passif est quand même un péché, que les péchés d’inaction sont aussi des péchés, que l’ignorance n’est pas une excuse pour faire du mal.
(3) Le péché résulte en profanation. Maintes fois dans l’Ancien Testament, nous voyons que le péché amène la profanation, non seulement au pécheur, mais aux autres, et cela inclut même les lieux.55Après une liste d’interdictions, Dieu dit aux Israélites,
« Ne vous rendez pas impurs par une de ces pratiques; c'est en s'y adonnant que les nations que je vais déposséder en votre faveur se rendent impures.
Le pays entier a été souillé, et je vais intervenir pour punir sa faute, et le pays vomira ses habitants…
… Vous obéirez donc à mes commandements, et vous ne suivrez aucune des coutumes abominables que l'on pratiquait avant vous; vous ne vous rendrez pas impurs par elles. Je suis l'Eternel, votre Dieu. » (Lév. 18:24-25,30)
« Or, je vous ai conduits vers un pays fertile
pour en manger les fruits: des produits excellents.
Mais une fois arrivés là, vous avez souillé ce pays
et fait de mon domaine un lieu abominable. » (Jér. 2:7)
« De même, tous les chefs des prêtres et le peuple multiplièrent les pires infidélités en se livrant aux mêmes pratiques abominables que les nations païennes. Ils profanèrent le Temple de l'Eternel dont il avait fait un lieu saint à Jérusalem. » (2 Chro. 36:14)
Il est des plus révélateur de remarquer ces péchés qu’Israël commit qui étaient dits profaner le peuple, la terre, et même la résidence de Dieu :
Immoralité sexuelle (Lév. 18:24-30)
Effusion de sang (Nombres 35:29-34)
Practices secrètes (Lév. 19:31 ; 20:6)
Sacrifice de nourrissons (Lév. 20:1-5)
Divorce (Jér. 3:1)
Fausse vénération (Jér. 16:18)
La plupart des péchés les plus profanes sont résumés dans le Livre d’Ézéchiel :
« Car elles ont été toutes deux adultères et les mains de chacune sont couvertes de sang. C'est avec leurs idoles qu'elles ont commis adultère et elles leur ont sacrifié les fils qu'elles m'ont enfantés pour qu'elles les dévorent.
Et elles ont fait plus encore en ce jour-là: toutes deux ont rendu impur mon sanctuaire et ont profané mes jours de sabbat. » (Eze. 23:37-38)
(4) Le péché est extrêmement coûteux. Il y a des années, notre famille est allée à Six Flags avec une autre famille de notre église. Comme nous étions assis regardant les manèges, je me suis tourné vers mon ami et lui dit, « Voici une bonne illustration de péché : le prix est élevé et le tour de manège est court. » C’est comme ça avec le péché. Quand vous pensez à ce que ça coûterait un Israélite qui espérait maintenir sa marche avec Dieu, ça aurait été une religion presque trop coûteuse pour se la permettre. Pas étonnant que Dieu promit de faire prospérer grandement ce peuple !
(5) La seule solution pour la culpabilité du péché est l’expiation par le sang. Dans le chapitre 4, il y a une série de termes qui sont répétés. En essence, la série est comme cela :
Où il y a péché, il y a culpabilité.
Où il y a un sacrifice de sang, il y a expiation et pardon.
Si le péché profane, le sang qui est versé selon les commandements de Dieu purifie et sanctifie. Ainsi, c’était par l’aspersion de sang versé que le Tabernacle, tout son ameublement, et les prêtres étaient purifiés (Lév. 8). L’Offrande pour le Péché était sacrée, et ce qu’elle touchait était aussi rendue sacré :
« Quiconque entrera en contact avec la viande de ce sacrifice sera sacré. Si du sang gicle sur un vêtement, tu le laveras à l'endroit taché dans un lieu saint. » (Lév. 6:27)
Je suis d’accord avec ceux qui croient que la fonction principale de l’Offrande pour le Péché était pour purifier ce peuple et ces choses qui étaient profanées par le péché.56Seul le versement de sang innocent, selon les instructions de Dieu, pouvait expier les péchés d’une personne.
Cela explique pourquoi seul le sang et la graisse de l’Offrande pour le Péché étaient utilisés, alors que le reste était détruit. En utilisant le sang et en jetant le reste de l’animal, Dieu démontrait d’une façon très dramatique que seul le sang expiait le péché d’Israël; seul le sang purifiait le Tabernacle, les prêtres, le peuple, et la terre de la profanation causée par le péché du peuple. Dans les paroles de l’auteur d’Hébreux,
« En fait, selon la Loi, presque tout est purifié avec du sang, et il n'y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé. » (Héb. 9:22)
(6) La mort de Christ, qui mourut une fois pour toutes, a expiée le péché de l’homme, et l’assure du pardon. La prophétie de l’Ancien Testament d’Ésaïe dans le chapitre 53 parle du Messie, dont le sang versé compenserait pour les péchés des hommes :
« Pourtant, en vérité, c'est de nos maladies qu'il s'est chargé,
et ce sont nos souffrances qu'il a prises sur lui,
alors que nous pensions que Dieu l'avait puni,
frappé et humilié.
Mais c'est pour nos péchés qu'il a été percé,
c'est pour nos fautes qu'il a été brisé.
Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui
et c'est par ses blessures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants, pareils à des brebis,
chacun de nous allait par son propre chemin:
l'Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. » (Esaie 53:4-6, aussi vs. 7-8,10-12)
Et comme ça, quand Jean le Baptiste vit notre Seigneur, il proclama à la nation Israël,
« ---Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » (Jean 1:29)
Le Livre d’Hébreux démontre que le Seigneur Jésus Christ était l’Agneau de Dieu pur, dont la mort était si supérieure de celle des taureaux et des chèvres, faisant ainsi expiation pour les hommes une fois pour toutes :
« Or, le Christ est venu en tant que grand-prêtre pour nous procurer les biens qu'il nous a désormais acquis. Il a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait que le sanctuaire terrestre, un tabernacle qui n'a pas été construit par des mains humaines, c'est-à-dire qui n'appartient pas à ce monde créé.
Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire; il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel.
En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d'une vache que l'on répand sur des personnes rituellement impures
leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s'est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l'Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant. » (Héb. 9:11-14)
Avec ces paroles l’apôtre Pierre est d’accord (1 Pierre 1:13-21). Jésus Christ est le Porteur du Péché, qui mourut une fois pour toutes, pour que la furie d’un Dieu saint puisse être apaisée et que la profanation du péché puisse être purifiée. Dans les paroles de l’auteur de la chanson « What can wash away my sin ? Nothing but the name of Jésus. (Qu’est-ce qui peut effacer mon péché ? Seulle nom de Jésus.) »
De ces principes, il y a plusieurs niveaux d’application immédiate. Le premier a rapport avec votre salut personnel.
Voyez-vous la valeur que Dieu a mit au sang d’une victime innocente, qui est versé à la place du pécheur ? Etes-vous arrivés à personnellement accepter le sang versé de Christ comme la provision de Dieu pour vos péchés ? Les termes « salut » et « renaitre » sont trop fréquemment mal compris parce que nous utilisons une terminologie non biblique pour définir ce qu’ils veulent dire. Nous disons, par exemple, « demander à Jésus de venir dans notre cœur », une phrase totalement non biblique, et une qui ignore complètement le sang versé de Christ.
Des théologiens libéraux, avec d’innombrables Américains, qui sont noyés dans leurs péchés, veulent retenir certaines choses à propos de Jésus, mais choisissent de rejeter la part la plus importante de Sa personne et Son œuvre. Ils veulent L’honorer comme un humanitaire, un guérisseur, un maitre et un philosopher, un grand exemple, mais ils ne veulent rien avoir à faire avec Sa mort Sacrificielle, Son sang versé. Par la définition de Dieu, c’est prendre la musette, mais jeter le déjeuner. L’essence de l’œuvre de Christ pour le pécheur est l’épanchement de Son sang. Je vous conseille vivement de faire confiance à Son sang pour votre salut, pour la purification de vos péchés.
L’enseignement de Lévitique sur l’Offrande pour le Péché a quelque chose de très important à dire au Chrétien à propos de sanctification personnelle. Chaque fois que nous péchons, nous devons nous rappeler que c’est le sang versé de Christ que Dieu a fournit pour notre pardon. Repentance et confession sont les moyens pour faire l’expérience de ce pardon et de la purification quotidienne.
Connaissant le prix élevé que Christ a payé pour notre pardon devrait aussi nous motiver de prendre le péché très au sérieux. Chaque péché, aussi petit qu’il soit, exigea que le sang de Christ soit versé. N’oublions jamais que bien que le pardon soit gratuit, il n’est pas obtenu sans coût. Voilà une motivation pour une vie sainte.
Alors, rappelons-nous aussi de la gravité du péché. Dieu prend le péché très au sérieux. Dieu prend le péché involontaire plus sérieusement que nous prenons le péché volontaire. Et Dieu prend ce dernier encore plus sérieusement que nous souhaitons y penser :
« En effet, si, après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous vivons délibérément dans le péché, il ne reste plus rien pour nous à sacrifice pour les péchés.
La seule perspective est alors l'attente terrifiante du jugement et le feu ardent qui consumera tous ceux qui se révoltent contre Dieu.
Celui qui désobéit à la Loi de Moïse est mis à mort sans pitié, si deux ou trois témoins déposent contre lui.
A votre avis, si quelqu'un couvre de mépris le Fils de Dieu, s'il considère comme sans valeur le sang de l'alliance, par lequel il a été purifié, s'il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu'il mérite un châtiment plus sévère encore? » (Héb. 10:26-29)
Je ne suggère pas du tout que les Chrétiens ne sont pas sauvés et en sécurité pour l’éternité, mais je suggère que le péché volontaire d’un saint capricieux est un sujet qui fait beaucoup réfléchir, et un qui ne permettra pas au croyant capricieux de sentir solidité et sécurité dans ce qu’il ou elle fait. Apprenons d’à la fois de l’Ancien et du Nouveau Testament combien Dieu déteste le péché.
Finalement, je dois vous dire qu’ « ignorance n’est pas joie », en dépit de ceux qui voudraient vous le faire croire. Les Israélites étaient tenus responsables pour les péchés qu’ils commettaient dans l’ignorance. Beaucoup de Chrétiens contemporains semblent penser que s’ils n’étudient pas leurs Bibles, s’ils ne se familiarisent pas avec les standards et les principes que Dieu a donné dans la Bible, ils ne seront pas tenus responsables de leurs péchés commis dans l’ignorance. Pas vrai ! L’Offrande pour le Péché suggère fortement que nous ferions mieux de devenir des étudiants assidus de la Parole révélée de Dieu, car c’est la désobéissance à sa Parole qui constitue le péché.
Texte Lév. 4:3-12 Lév. 4:13-21 Lév. 4:22-26 Lév. 4 :27-35
Culpabilité Péchés des prêtres Toute la Un des chefs d’ Un des membres
Consacrés : Culpabilité congrégation Israël (v. 22) communs (v. 27)
sur tous (v. 3) (v. 13)
Péchés --- Involontaires (Nombres 15:27-31) ---
--- (v. 2) (v. 13) (v. 22) (v. 27)
Animal Taureau Taureau Bouc mâle Brebis
(v. 23) (v. 32)
--- Animal amené à l’entrée de la Tente de la Rencontre. ---
Main(s) posée(s) sur la tête de l’animal.
Animal est tué.
--- Par les prêtres Par les anciens Par le chef Par l’individu
(v. 4) (v. 15) (v. 23) (vs. 27,33)
Sang Une partie du sang est emmenée dans la --- ---
Tente de la Rencontre et versée sept fois
sur le voile du sanctuaire.
(vs. 5-6) (v. 18)
--- Un peu de sang mit sur les cornes de --- ---
l’autel des parfums aromatiques dans
la Tente.
Le reste su sang verse sur autel de
l’Offrande Entièrement Brûlée.
--- (v. 7) (v. 18) --- ---
--- --- --- Un peu de sang mit sur les cornes de l’autel
de l’Offrande Entièrement Brûlée.
Le reste du sang déversé à la base de l’autel
de l’Offrande Entièrement Brûlée.
--- --- --- (v. 25) (vs. 30,34)
Corps La graisse de l’animal sacrifié était brûlée sur l’autel de Dieu.
--- (vs. 8-10) (vs. 19-20) (v. 26) (vs. 31,35)
--- Le reste du taureau est brûle dans un Le prêtre qui offrit l’animal le mangea dans
endroit pur en dehors du camp. la cour de la Tente de la Rencontre.
--- (v. 12) (v. 21) (Lév. 7:1-6)
Avez-vous jamais regardé une personne faire un boulot très dangereux et être parti souriant à la pensée que cette personne risque sa vie, plutôt que vous ? Il y a plusieurs professions pour lesquelles je paierais volontiers quelqu’un d’autre énormément pour faire ce que je devrais faire moi-même. Un de ces métiers serait de laver les fenêtres d’un gratte-ciel, un autre était de peindre des ponts, comme le Golden Gate Bridge à San Francisco. L’autre jour, j’ai vu un film sur les gens qui changeaient les ampoules au sommet de la Reunion Tower in Dallas. Bien du plaisir (et une grosse paye) ! Toute personne qui veut risquer sa vie avec de tels métiers a mon vote.
J’imagine que si j’avais vécu au temps de Moïse et des anciens Israélites, j’aurais ressenti la même chose en ce qui concerne ceux qui entraient dans le clergé. Dans le texte que nous allons étudier dans cette leçon, deux fils d’Aaron, Nadab et Abihou, furent tués faisant leur travail sacerdotal d’une façon qui déshonorait Dieu. Alors qu’à la fin du chapitre 9, le feu vint du ciel, consumant tout ce qui restait du sacrifice du peuple, au début du chapitre 10, le feu vint du ciel, consumant deux des prêtres d’Israël. Depuis ce jour, chaque Israélite regarde le clergé comme une profession dangereuse.
Cette semaine, Jerry Soderberg me suggéra que cet incident était similaire à celui trouvé dans le chapitre 5 du Livre d’Actes du Nouveau Testament, dans lequel Ananias et Saphira furent tués par Dieu pour mentir à l’église (et ainsi au Saint-Esprit) à propos de leur contribution. Je pense que c’est un aperçu très utile. Dans les deux cas, c’était le début d’une nouvelle période, certains diraient d’un nouveau commandement divin. Dans le chapitre 10 de Lévitique, où les morts de Nadab et d’Abihou sont enregistrées, l’alliance avec Moïse venait juste d’être instituée, avec le Tabernacle et le clergé d’Aaron. Dans le chapitre 5 d’Actes, où Ananias et Saphira furent jugés par Dieu, l’âge de l’église commença avec la Pentecôte (Actes 2). Dans les deux cas, la mort du peuple de Dieu établit un précédent pour que ceux qui entraient dans le commandement divin comprennent l’importance de la sainteté de Dieu en relation avec l’institution qu’Il venait de créer.
Comme les Israélites de l’Ancien et Nouveau Testament apprenaient à tenir compte des commandements et du caractère de Dieu, écoutons bien les mots de notre texte, car ceux-ci sont des sujets sérieux avec lesquels nous devons traiter.
Le clergé d’Aaron vient juste d’être officiellement établi dans le chapitre 8 de Lévitique, mais le concept du clergé n’est pas nouveau dans le Pentateuque, les cinq premiers Livres de la Bible, écrits par Moïse. Dans un incident curieux dans la vie d’Abraham, un roi-prêtre par le nom de Melchisédek est introduit :
« Melchisédek, roi de Salem, qui était prêtre du Dieu très-haut, apporta du pain et du vin.
Il bénit Abram en ces termes:
---Que le Dieu très-haut qui a formé le ciel et la terre bénisse Abram,
et béni soit le Dieu très-haut qui t'a donné la victoire sur tes ennemis!
Et Abram lui donna le dixième de tout le butin. » (Gen. 14:18-20 )
Melchisédek n’est pas de nouveau mentionné avant Psaume 110, et dans le Livre d’Hébreux (chapitres 5-7), et il est beaucoup dit de cet ordre du clergé.
La femme de Joseph était la fille d’un prêtre égyptien (Gen. 41:45,50 ; 46:20), et Jéthro, le beau-père de Moïse, était connu comme « le prêtre de Médian » (Exode 2:16 ; 3:1 ; 18:1). Au mont Sinaï, Dieu proclama qu’Il avait délivré Israël de l’esclavage et les avait destinés à être un « royaume de prêtres » (Exode 19:6). Plus intéressant est le fait qu’il y avait un ordre de prêtres avant que l’ordre d’Aaron ne soit officiellement créé. Quand Dieu apparut la première fois à mont Sinaï, mais avant que les instructions concernant le clergé ne soient données (Exode 28,29), Dieu donna cet avertissement :
« Même les prêtres qui s'approchent de moi doivent se purifier, sous peine de voir l'Eternel décimer leurs rangs.
Moïse dit à l'Eternel:
---Le peuple ne saurait gravir le mont Sinaï puisque tu nous as toi-même prescrit de fixer des limites autour de la montagne et de la tenir pour sacrée.
L'Eternel lui répéta:
---Va, redescends, et puis tu remonteras avec Aaron. Mais que les prêtres et le peuple ne se précipitent pas pour monter vers moi, de peur que je ne décime leurs rangs. » (Exode 19:22-24)
Dans d’autres cas, il semblerait que l’alliance avec Moïse officialisa et règlementa les institutions et les pratiques qui existaient déjà avant la réalisation de cette alliance.
C’est dans le chapitre 28 d’Exode que la législation concernant l’ordre d’Aaron commence avec une description des vêtements qui sépareront Aaron et ses fils comme faisant partis du clergé :60« ---Tu feras venir auprès de toi ton frère Aaron et ses fils, Nadab et Abihou, Eléazar et Itamar. Ils seront pris du milieu des Israélites pour me servir comme prêtres.
Tu confectionneras pour ton frère Aaron des vêtements sacrés, insignes de gloire et de dignité.
Tu donneras des instructions à tous les artisans habiles que j'ai remplis d'un Esprit qui leur confère de l'habileté: tu leur demanderas de confectionner les vêtements d'Aaron pour sa consécration à mon sacerdoce.
Voici les habits qu'ils auront à confectionner: un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, un turban et une écharpe. Ils feront ces vêtements sacrés pour ton frère Aaron et pour ses fils, afin qu'ils me servent comme prêtres.» (Exode 28:1-4)
Dans le chapitre 28 d’Exode, Dieu ordonna Moïse concernant les vêtements du clergé qui sépareraient
Aaron et ses fils. Dans le chapitre 29, les instructions pour la bénédiction et la consécration d’Aaron et de ses fils sont méticuleusement accentuées. C’est ce chapitre qui est virtuellement copié par le récit de la consécration d’Aaron et de ses fils dans le chapitre 8 de Lévitique. Un bref résumé de ces deux chapitres montrera la relation proche qu’ils avaient les uns avec les autres :
Commandement (Exodus 29) Réalisation (Lévitique 8)
Présenter un taureau, deux béliers, du pain Présenter un taureau, deux béliers, une corbeille de
sans levain, des gâteaux, de l’huile (vs. 1-4a) pain sans levain à la Tente de la Rencontre (vs. 1-5)
Aaron et ses fils doivent être lavés, habillés Aaron et fils lavés et habillés avec des vêtements sa-
avec des vêtements sacerdotaux (vs. 10-14) cerdotaux (vs. 6-9)
Le taureau doit être offert comme une Taureau offert comme Offrande pour le Péché
Offrande pour le Péché (vs. 10-14) (vs. 14-17)
Premier bélier doit être offert comme Of- Premier bélier offert comme Offrande Entièrement
frande Entièrement Brûlée (vs. 15-18) Brûlée (vs. 18-21)
Deuxième bélier doit être offert comme Deuxième bélier offert comme Offrande de
Offrande de Communion (vs. 19-28) Communion (vs. 22-29)
Moïse consacre Aaron et ses fils (vs. 29-30) Aaron et ses fils consacrés (vs. 30)
Commandements liés à la consommation du Moïse instruit Aaron et ses fils en ce qui concerne la
bélier de l’Offrande de Communion (vs. 31-34) consommation du bélier de l’Offrande de
Communion (vs. 31-36)
Les chapitres 8-10 du Livre de Lévitique décrivent l’origine et la consécration du clergé d’Aaron. Permettez-moi de résumer brièvement la contribution principale de chaque chapitre.
Lévitique 8 dépeint la réalisation des commandements de Dieu concernant la consécration d’Aaron et de ses fils, détaillé dans le chapitre 29 d’Exode. Ce chapitre met en valeur Moïse, qui, jusqu'à la consécration d’Aaron et de ses fils, fonctionne comme le prêtre d’Israël.
Lévitique 9 change le focus de Moïse à Aaron. Aaron et ses fils sont maintenant ordonnés d’offrir des sacrifices, premièrement pour leurs propres péchés, puis pour les péchés de la nation. Une Offrande pour le Péché, Offrande Entièrement Brûlée, Offrande de Communion, et Offrande Végétale sont offertes pour Aaron et ses fils (vs. 1-17), et aussi pour le peuple (avec l’exception de l’Offrande Végétale, vs. 18-22). Le but de ces offrandes est de faire des préparations pour la révélation de la gloire de Dieu au peuple :
« Moïse dit:
---Voici ce que l'Eternel vous ordonne; faites-le, et la gloire de l'Eternel vous apparaîtra. » (Lév. 9:6)
Et la conclusion glorieuse du chapitre est la révélation de la gloire de Dieu :
« Moïse et Aaron entrèrent dans la tente de la Rencontre et, en ressortant, bénirent le peuple. Alors la gloire de l'Eternel apparut à tout le peuple.
Une flamme jaillit devant l'Eternel et consuma l'holocauste et les graisses sur l'autel. A cette vue, tout le peuple poussa des cris de joie et se jeta face contre terre. » (Lév. 9:23-24)
Lévitique 10 commence avec un autre récit de feu descendant du ciel, mais cette fois c’est le jugement de Dieu en réponse au « feu étrange » qui est offert par Nadab et Abihou, les deux fils aînés d’Aaron. Immédiatement après, Dieu donne à Aaron des instructions concernant boire pendant le service (vs. 8-11), et puis Moïse donne plus d’instructions concernant la consommation des offrandes (vs. 12-15). Le chapitre finit avec un récit très intéressant de la protestation de Moïse concernant le bouc non mangé de l’Offrande pour le Péché, à laquelle Aaron répondit avec succès.
La mort de Nadab et d’Abihou est l’incident le plus frappant des chapitres 8-10, et sert à transmettre dramatiquement des principes importants liés au clergé. Nadab et Abihou étaient les fils aînés des quatre fils d’Aaron (Exode 6:23). Ces hommes étaient privilégies d’accompagner Moïse et leur père, avec les autres, au mont Sinaï, où ils participèrent au repas de l’alliance avec Dieu (Exode 24:1,9). Ils venaient juste d’être consacrés et commençaient à assumer leur travail sacerdotal. Nous ne savons pas combien de temps ils avaient servis comme prêtres quand ils furent châtiés, mais la conclusion est que cet incident arriva juste après leur consécration.
Le texte ne nous informe pas de la nature précise du péché de ces deux prêtres. Ils péchèrent, on nous dit, en « offrant un feu profane au Seigneur » (v. 1). Cependant, c’était clairement décrit comme une action de désobéissance aux commandements de Dieu. Ils firent, « … en contradiction avec ce qui leur avait été ordonné » (v. 1). Comme je le comprends, Dieu a refusé de donner une description précise de leur péché pour souligner la nature général du péché – la désobéissance. Ils faisaient leurs devoirs sacerdotaux d’une façon qui désobéissait aux exigences sévères de Dieu.
Nadab et Abihou ont dû être d’accord en ce qui concerne leurs actions, car tous les deux péchèrent et furent mis à mort. Il y a, ici, un genre de complot. Il ne suffit pas de trouver d’autres gens qui pensent comme nous et qui nous joignent dans la désobéissance pour que ce soit une bonne raison de désobéir Dieu. Beaucoup de dénominations d’églises et de cultes font erreur ici. Ils pensent que la grandeur doit les prouver corrects.
Ce désastre eut un effet très bénéfique sur au moins un des autres fils d’Aaron, Eléazar. Eléazar était un des autres fils d’Aaron, qui assuma le rôle d’un de ses frères morts (v.6). Il était aussi le père de Phinéas, qui agit passionnément au nom de Dieu :
« A ce moment survint un Israélite amenant vers ses compatriotes une fille médiante, sous les yeux de Moïse et devant toute la communauté des Israélites qui pleuraient à l'entrée de la tente de la Rencontre.
Voyant cela, Phinéas, fils d'Eléazar et petit-fils du prêtre Aaron, se leva du milieu de la communauté, saisit une lance
et suivit cet Israélite jusque dans la partie arrière de sa tente. Là, il transperça tous les deux, l'homme et la femme, d'un coup en plein ventre. Et le fléau qui sévissait parmi les Israélites cessa. » (Nombres 25:6-8, aussi 10-13)
C’est pourquoi je comprends qu’Eléazar apprit à regarder très hautement la sainteté de Dieu, et que cette même estime fut mise en évidence plus tard dans son fils, Phinéas.
Les versets 8-11 semblent être une conséquence directe de la mort de Nadab et d’Abihou. Dieu parla directement à Aaron, plutôt que de lui parler à travers Moïse (comme Il le fit dans le v. 12). Dieu ordonna à Aaron que l’alcool ne soit pas mélangé avec les devoirs sacerdotaux. Il serait facile de conclure que Nadab et Abihou avaient bu avant ou pendant leur service, et que l’alcool avait diminué leur capacité à remplir leur devoir d’une façon qui était satisfaisante à Dieu. Au moins, nous pouvons dire que le ministère sacerdotal devrait être accompli avec toute la capacité d’une personne, et que rien ne diminue notre attention méticuleuse de soutenir la gloire et la sainteté de Dieu devrait être pratiqué par les prêtres.
Les versets 12-15 sont des instructions à Aaron et aux prêtres qui furent données par Moïse. Je crois que ces instructions précèdent la section finale (vs. 16-20) parce qu’elles nous fournissent une toile de fond pour comprendre la consternation de Moïse quand l’Offrande pour le Péché ne put être trouvée. Quand une chèvre était offerte pour un péché, la poitrine devait être mangée par les prêtres. Donc, Moïse chercha la viande de l’Offrande pour le Péché que les fils cadets d’Aaron, Eléazar et Itamar, venaient juste d’offrir (vs. 16-18). La viande avait disparue, et Moïse sembla avoir été en colère par la pensée que ces deux fils avaient aussi désobéis les instructions de Dieu, et qu’ils allaient aussi être tués pour leur péché.
Etrangement, Aaron ne fut pas bouleversé par la colère et l’accusation de Moïse. Moïse était probablement justement motivé, mais l’explication d’Aaron l’emporta :
« Aaron prit leur défense et dit à Moïse:
---Voici, aujourd'hui même ils ont offert leur sacrifice pour le péché et leur *holocauste devant l'Eternel et, cependant, il m'est arrivé ce que tu sais! Si j'avais en un jour comme aujourd'hui mangé la viande du sacrifice pour le péché, l'Eternel l'aurait-il approuvé? » (v.19)
Suivant la logique d’Aaron, il dit que ce fut probablement ce jour-là que Nadab et Abihou furent tués par Dieu pour leur péché, et ce fut aussi ce jour-là qu’Eléazar et Itamar furent exigés d’offrir une Offrande pour leur Péché, tout comme Aaron et ses deux fils aînés avaient fait, et qui était enregistré dans le chapitre 9. A cause des évènements tragiques de ce jour et de la consécration de ses deux fils cadets, Aaron crut que manger de l’Offrande pour le Péché du peuple n’aurait pas été approprié. Ainsi, la viande qui aurait pu être mangée fut brûlée, tout comme la portion non mangée l’aurait été de toute façon.
Les actions d’Aaron et celles de ses deux fils cadets n’étaient pas normales, mais ce n’était pas un jour typique dans les vies des prêtres. En relation de cela, Moïse fut satisfait qu’ils n’avaient pas fait quelque chose d’interdit, mais avaient seulement décliné d’exercer leurs privilèges sacerdotaux, pour des considérations plus grandes.
Le fait significatif ici est qu’Aaron était devenu indépendant et capable, et que même Moise dut reconnaitre sa position et sa sagesse dans la décision qu’il avait prit et dans les actions qui avaient suivi.
La première question que nous devons poser, comme nous cherchons à découvrir le sens de ces chapitres, est, « Qu’est-ce que cela voulait dire pour les anciens Israélites, qui furent les premiers à lire ce récit divinement inspiré, écrit par Moïse? » Je crois que les Israélites auraient été impressionnés par plusieurs vérités.
Premièrement, les anciens Israélites par l’importance du clergé dans l’ordre de Dieu, et avec Aaron, leur premier grand prêtre. Au début de notre texte, dans le chapitre 8, Moïse était le personnage important, comme il l’avait été à travers le récit de l’exode. Cependant, dans le chapitre 10, Aaron est établi comme grand prêtre, indépendant et capable. Le rôle sacerdotal provisoire de Moïse semble tirer à sa fin ici. Il est le grand prophète, comme le Messie Le sera (Deut. 18:15), mais Aaron est le grand prêtre, qui est le présage de Christ, notre Grand Prêtre.
Deuxièmement, les Israélites auraient été impressionnés avec la grâce de Dieu dans la nomination d’Aaron comme le grand prêtre d’Israël. Aaron, qui est maintenant honoré en étant sélectionné comme le premier grand prêtre d’Israël, est le même homme qui semblait être, au mieux, un genre d’aide pour Moïse. Plus que ça, c’est l’homme qui fut instrumental dans le guidage d’Israël dans la fausse vénération du veau d’or (Exode 32). Maintenant, ce même Aaron est le grand prêtre d’Israël. On peut expliquer l’ordre sacerdotal d’Aaron étant question de la grâce de Dieu. Comme Paul, qui était un persécuteur de l’église, puis devint, par la grâce de Dieu, un grand apôtre dans l’église, Aaron, une entrave de Moïse et d’Israël, devient maintenant son chef spirituel.
Troisièmement, les Israélites seraient rappelés de la sainteté de Dieu, et des dangers qui font face à ceux qui se rapprocheraient de Lui durant le service. L’ordre sacerdotal était un travail extrêmement dangereux, car ceux qui se rapprochaient de Lui durant le service n’osaient pas le faire aussi familièrement ou imprudemment, que l’avait fait Nadab et Abihou.
Quatrièmement, Israël serait douloureusement mis au courant des limitations de l’ordre d’Aaron. Ainsi, ils seraient préparés et seraient impatients pour un « meilleur prêtre et un meilleur clergé » qui serait le résultat de la Nouvelle Alliance et de la venue de Christ. L’ordre d’Aaron est exposé avoir échoué dès son début. C’est comme un navire insubmersible qui est lancé, et aussitôt qu’il entre dans l’eau, coule. Si ces deux prêtres, Nadab et Abihou, étaient si coupables qu’ils furent tué par Dieu si subitement, comment auraient-ils, ou d’autres prêtres coupables, pu guider le peuple à la perfection ? N’importe quel système qui avait un clergé contestable ne pouvait certainement pas amener la perfection à un peuple. L’imperfection de l’ancienne alliance et du clergé d’Aaron signalait le besoin d’une nouvelle et meilleure alliance, avec un meilleur clergé. Le clergé d’Aaron était seulement un clergé provisoire et discutable. Un pécheur était le grand prêtre, et ses fils coupables étaient aussi prêtres. Il n’y avait aucune raison pour un optimisme effrénée dans cet ordre d’Aaron.
Principe 1 : Le clergé d’Aaron de l’Ancien Testament a été réalisé et rendu obsolète by Jésus Christ, le Grand Prêtre de tous.
Quand nous arrivons au clergé de l’Ancien Testament, nous devons reconnaître que ce clergé a été rendu obsolète par la venue de Christ, et la consécration de Son clergé parfait, qui amène les hommes à la perfection. Si le clergé d’Aaron était harcelé par l’imperfection de ses prêtres, le clergé inauguré par notre Seigneur est marqué par la perfection et la sainteté de Jésus Christ, en qui il n’y a pas de péchés. C’est dans ces domaines où le vieux clergé était faible et inadéquate que Christ a prouvé être le prêtre parfait. Les standards que Dieu établit pour le clergé et que les hommes échouèrent à satisfaire sont ceux que Christ a complètement satisfait.
Le Livre d’Hébreux a beaucoup à dire à propos de Christ comme notre Grand Prêtre, et de Sa supériorité à l’ordre d’Aaron. Idéalement, le clergé d’Aaron aurait dû enlever l’iniquité :
« Tu feras une plaque frontale d'or pur sur laquelle tu graveras comme sur un cachet: «Consacré à l'Eternel».
Tu la fixeras par un cordonnet de pourpre violette sur le devant du turban
pour qu'elle orne le front d'Aaron. Ainsi il se chargera des fautes que les Israélites pourront commettre lorsqu'ils m'apporteront toute espèce d'offrandes consacrées. Cette plaque sera toujours sur son front pour que moi, l'Eternel, je les accueille favorablement.» (Exode 28:36-38)
Due à la culpabilité de ces prêtres, une provision avait été faite pour couvrir leurs propres péchés, pour qu’ils ne meurent pas (Exode 28:40-43). Ce ne fut pas avant que Jésus ne vienne, comme le Messie et Grand Prêtre, que les péchés des hommes furent expiés, une fois pour toutes. L’auteur d’Hébreux parle beaucoup de la supériorité de Christ et de Son clergé, d’après l’ordre de Melchisédek. Il écrit,
« Ainsi donc, puisque ces enfants sont unis par la chair et le sang, lui aussi, de la même façon, a partagé leur condition. Il l'a fait pour réduire à l'impuissance, par la mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable,
et pour délivrer tous ceux qui étaient réduits à l'esclavage leur vie durant par la peur de la mort.
Voilà pourquoi il devait être rendu, à tous égards, semblable à ses frères afin de devenir un grand-prêtre plein de bonté et digne de confiance dans le domaine des relations de l'homme avec Dieu, en vue d'expier les péchés de son peuple.
Car, puisqu'il a lui-même été éprouvé dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont éprouvés.
C'est pourquoi, mes frères, vous qui appartenez à Dieu et qu'il a appelés à avoir part aux biens célestes, fixez vos pensées sur Jésus, le messager et grand-prêtre de la foi que nous reconnaissons comme vraie. » (Héb. 2:14-15,17-18; 3:1)
Alors puisque nous avons un grand prêtre qui est allé au ciel, Jésus le Fils de Dieu, continuons à faire notre confession. Car nous n’avons pas un grand prêtre qui peut sympathiser avec nos faiblesses, mais un qui a été tenté de tout, comme nous le sommes, néanmoins sans péché. Alors rapprochons-nous avec confiance du trône de grâce, pour que nous puissions recevoir la pitié et puissions trouver la grâce d’aider en temps de besoin. Car chaque grand prêtre choisit parmi les hommes est selectionné au nom des hommes dans les choses concernant Dieu, pour offrir à la fois des cadeaux et des sacrifices pour les péchés ; il peut traiter gentiment avec les ignorants et les malavisés, puisqu’il a, lui-même, des faiblesses ; et à cause de ça, il est obligé d’offrir des sacrifices pour les péchés, comme le peuple, et aussi pour lui-même…
Des jours qu’Il passa sur la terre, quand Il offrit à la fois de grands sanglots et des lamentations à Celui qui était capable de Le sauver de la mort, et qui fut entendu à cause de Sa piété, bien qu’Il était un Fils, Il apprit l’obéissance des choses qu’Il avait souffert ; et ayant été rendu parfait, Il devint pour tous ceux qui Lui obéissaient la source du salut éternel ; étant désigné comme grand prêtre par Dieu selon l’ordre de Melchisédek (Héb. 4:14-5:3 ; 5:7-10).
Dans les chapitres 7-10, l’auteur d’Hébreux atteint l’apogée de ses arguments pour la supériorité du clergé de Christ. Il fournit les témoignages suivants :
« Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus.
Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c'est-à-dire à travers son propre corps.
Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.
Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.
Restons fermement attachés à l'espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance.
Et veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l'amour et à la pratique du bien.
Ne prenons pas, comme certains, l'habitude de délaisser nos réunions. Au contraire, encourageons-nous mutuellement, et cela d'autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur. » (Héb. 10:19-25)
« En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d'une vache que l'on répand sur des personnes rituellement impures
leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s'est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l'Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant. » (Héb. 9:13-14)
« … Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.
Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.
Restons fermement attachés à l'espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance.
Et veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l'amour et à la pratique du bien.
Ne prenons pas, comme certains, l'habitude de délaisser nos réunions. Au contraire, encourageons-nous mutuellement, et cela d'autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur. » (Héb. 10:21-25, mon accentuation)
« Mais vous, ne vous faites pas appeler «Maître», car pour vous, il n'y a qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères.
Ne donnez pas non plus à quelqu'un, ici-bas, le titre de «Père», car pour vous, il n'y a qu'un seul Père: le Père céleste.
Ne vous faites pas non plus appeler chefs[b], car un seul est votre Chef: le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Car celui qui s'élève sera abaissé; et celui qui s'abaisse lui-même sera élevé. » (Matt. 23:8-12)
Ainsi, dans le Nouveau Testament, tous croyants sont dit être le clergé de la Nouvelle Alliance :
« et puisque vous êtes vous aussi des pierres vivantes, édifiez-vous pour former un temple spirituel et pour constituer un groupe de prêtres consacrés à Dieu, chargés de lui offrir des sacrifices spirituels qu'il pourra accepter favorablement par Jésus-Christ…
Mais vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière. » (1 Pierre 2 :5,9).
« il a fait de nous un peuple de rois, des prêtres au service de Dieu, son Père: à lui donc soient la gloire et le pouvoir pour l'éternité! Amen. » (Apocalypse 1:6)
Souvent dans le Nouveau Testament, nous trouvons le ministère du saint du Nouveau Testament exprimé dans le langage sacrificiel de l’Ancien Testament parce que nous, qui sommes en Christ, sommes Ses prêtres (Rom. 12:1 ; Phil. 1:18 ; Heb. 13:9-17).
La croix de Jésus Christ marque la plus grande ligne de toute l’histoire. Il peut y avoir d’autres lignes tirées de l’histoire des relations de Dieu avec les hommes, mais aucune n’égale celle-ci dans son importance. Cependant, cette ligne n’a pas toujours été vue aussi clairement qu’elle aurait dû être. Dans l’histoire de l’église, la ligne a été tirée à nouveau, ou au moins redécouverte. La Réforme, engagée par un ancien prêtre catholique, Martin Luther, était un tel retraçage de ligne. Comme Christ tira la ligne entre les traditions du Judaïsme et l’enseignement de l’Ancien Testament, Luther tira la ligne entre l’autorité de l’église et l’autorité de la Bible. Comme Christ tira la ligne entre un salut de travaux et celui de la foi dans Son sang verse, Luther réitéra que les hommes étaient sauvés uniquement par la foi en Christ, et non par leurs travaux.
Malheureusement, la Réforme n’a pas tirée la ligne aussi complètement qu’elle aurait dû l’être. Beaucoup de questions d’ecclésiologie, c'est-à-dire concernant les formes et les fonctions de l’église, furent laissées virtuellement incontestées. Ainsi, par exemple, la distinction entre les laïques et le clergé est maintenue. Dans la plupart des églises catholiques et protestantes, il y a soit un clergé officiel, soit un clergé non-officiel, un ordre de ceux, qui d’une manière ou d’une autre, arbitrent entre Dieu et les hommes. Ainsi, beaucoup du clergé d’Aaron, que nous trouvons défini et décrit dans le Livre de Lévitique, est simplement transféré dans l’église du Nouveau Testament, avec seulement des altérations ou des changements superficiels. Une telle pratique est ignorante (ou encore pire, désobéissante au) du fait qu’avec Christ vint une Nouvelle Alliance, ainsi qu’un nouveau clergé, et que ce clergé inclut chaque vrai croyant, non seulement quelques choisis.
Pourquoi l’enseignement clair de la Bible n’a-t-il pas été suivi, comme il concerne l’ordre du nouveau clergé ou le Nouveau Testament ? Pourquoi la doctrine du « clergé de tous les croyants » a-t-elle été mise de coté, à la fois théoriquement et pratiquement, pour qu’une classe d’élite cléricale puisse encore performer les rites religieux pour les laïques ? Je pense que la raison peut être vue dans le texte de l’Ancien Testament. Quand Moïse descendit du mont Sinaï, et le peuple perçurent partiellement la sainteté de Dieu, ils dirent à Moïse,
« ---Parle-nous toi-même, et nous t'obéirons, mais que Dieu ne nous parle pas directement, pour que nous ne mourrions pas.» (Exode 20:19)
(1) Le clergé est conféré à tous ceux qui sont membres de la bonne famille. Tout comme c’était seulement les fils d’Aaron qui étaient prêtres sous la Loi de Moïse, ce sont seulement ceux qui sont en Christ par la foi personnelle qui sont des prêtres aujourd’hui. Le clergé n’est pas quelque chose que les hommes peuvent conférer à d’autres hommes, ou même que l’église peut accorder ; c’est le résultat de la nouvelle naissance, qui fait d’une personne un enfant de Dieu et ainsi d’être en Christ. Les prêtres sont ceux dont les péchés ont été expiés pour qu’ils soient libres de pourvoir aux besoins d’autres pécheurs. L’expiation pour le prêtre du Nouveau Testament est celui que Christ, notre Grand Prêtre, a réalisé par le versement de Son sang sur la croix.
(2) Le clergé de Dieu est un clergé saint. Nous devons apprendre les paroles de Dieu, citées par Moïse, que la désobéissance à Dieu Le déshonore et échoue à Le voir saint. Un Dieu qui est Saint est un Dieu qui doit être honoré, et nous honorons Dieu en Lui obéissant. Ce même principe d’honorer par notre obéissance s’applique aux autres, enfants inclus, qui doivent honorer leurs parents (Eph. 6:1-2), et les citoyens, qui doivent honorer ceux qui sont l’autorité (Rom. 13:1-7).
Dieu prend les péchés des prêtres très au sérieux. Le fait d’être très proche de Dieu amène des standards de conduite très élevés. C’est indiqué de plusieurs façons dans le Livre de Lévitique. Dieu indique fréquemment que la désobéissance à Ses commandements amènerait la mort du transgresseur. L’expression « ils ne mourront pas » est souvent trouvée dans ce contexte (Exode 28:35,43 ; 30:20,21 ; Lév. 8:35 ; 10:6,7,9). En plus de ça, une déclaration préalable de Dieu est citée par Moïse dans notre texte comme explication de ce qui est arrivé à Nadab et Abihou et ses conséquences pour le clergé :»
« Moïse dit à Aaron:
---Nous voyons se réaliser ce que l'Eternel a annoncé lorsqu'il a déclaré: «Ma sainteté doit être respectée par tous ceux qui s'approchent de moi, et je manifesterai ma gloire aux yeux de tout le peuple.»
Aaron garda le silence. » (Lév. 10:3)
Les prêtres ne devaient pas laisser leur compassion humaine et familiale ternir leur estime pour la sainteté de Dieu. Expressément, Eléazar et Itamar ne furent pas permit de toucher le corps leurs frères, ni de pleurer leurs morts, comme les autres le pouvaient (v. 6). Les prêtres devaient représenter et refléter la sainteté de Dieu, et ainsi, ne pouvaient pas identifier avec la compassion des hommes. Avoir pleuré leurs frères aurait impliqué un chagrin pour leur jugement mérité, et aurait impliqué une sévérité excessive de la part de Dieu, qui les jugeait.
(3) Les prêtres devaient faire tout pour émousser leur sens de jugement ou leur compréhension de l’importance de ce qu’ils faisaient (vs. 8-11). Je comprends que les versets 8-11 sont directement liés à la mort de Nadab et d’Abihou. Par opposition à des instructions plus tard, qui sont données par Moïse, les versets 8-11 sont dits être venus directement de Dieu à Aaron (v. 8). Je crois qu’il est possible, peut être même probable, que Nadab et Abihou avaient « levé le coude » avant ou pendant qu’ils agissaient comme prêtres. L’engourdissement de l’esprit qui suivit, ou même l’ébriété dangereuse, aurait grandement pu contribuer à leur désobéissance. Aujourd’hui, nous rappelons au gens de ne pas mélanger boire et conduire. Dans ces jours, Dieu rappela aux prêtres de ne pas boire pendant qu’ils étaient en service. Boire peut être fatal, pour ceux qui conduisent et ceux qui servent Dieu.
Vous vous souvenez des abus que Paul chercha à corriger pendant le service à la table du Seigneur dans l’église de Corinthe incluaient l’excès de boire pour leur commémoration de la Communion était une qui Le déshonorait :
« Ainsi, lorsque vous vous réunissez, on ne peut vraiment plus appeler cela «prendre le repas du Seigneur»,
car, à peine êtes-vous à table, que chacun s'empresse de manger ses propres provisions, et l'on voit des gens manquer de nourriture pendant que d'autres s'enivrent…
C'est pourquoi quiconque mangerait le pain ou boirait de la coupe du Seigneur d'une manière indigne se rendrait coupable envers le corps et le sang du Seigneur.
Que chacun donc s'examine sérieusement lui-même et qu'alors il mange de ce pain et boive de cette coupe.
Car celui qui mange et boit sans discerner ce qu'est le corps se condamne lui-même en mangeant et en buvant ainsi.
C'est pour cette raison qu'il y a parmi vous tant de malades et d'infirmes, et qu'un certain nombre sont morts.
Si nous discernions ce que nous sommes, nous ne tomberions pas sous le jugement.
Mais les jugements du Seigneur ont pour but de nous corriger afin que nous ne soyons pas condamnés avec le reste du monde. » (1 Cor. 11:20-21, 27-32)
(4) La fonction des prêtres est de servir Dieu. Maintes fois dans le 28ème chapitre d’Exode, les vêtements qui sont fait pour Aaron et pour ses fils sont ceux qui leur permettent de servir Dieu. Pour que nous trouvions fréquemment l’expression, ou une qui est similaire,
« Ils seront pris du milieu des Israélites pour me servir comme prêtres.» (Exode 28 :1,3,4,41 ; aussi 29:44)
L’accent ici est sur servir Dieu, plus que sur servir les hommes, bien que je crois que les deux éléments soient présents.
Qu’est-ce qui est impliqué dans le ministère d’Aaron et des ses fils ? Comme je réfléchissais à Exode 28, il me semble que chacun des éléments des vêtements d’Aaron est lié à une facette particulière de son ministère. L’éphod devait contenir deux pierres précieuses sur les épaules (Exode 28:6-14). Sur ces deux pierres étaient engravés les noms des fils d’Israël. Aaron devait porter celles-ci,
« Ils seront pris du milieu des Israélites pour me servir comme prêtres. » (Exode 28:12)
Aaron devait aussi porter « le pectoral du verdict » (vs. 15-30). Sur ce travail d’artisan, il y avait quatre rangées de pierreries avec trois pierres précieuses sur chaque rangée, chacune représentant une des tribus d’Israël. Le but de ces pierres est donné en verset 30 :
«… et Aaron portera en permanence sur son cœur, devant l'Eternel, le moyen de connaître mon verdict concernant les problèmes des Israélites.» (Exode 28:30b)
Sur le turban d’Aaron devait être placé une « plaque d’or » (Exode 28:36-39). Elle sera gravée avec un cachet qui lit, « Consacré à l’Eternel » (v. 36). Cela a un rapport avec
« … des fautes que les Israélites pourront commettre lorsqu'ils m'apporteront toute espèce d'offrandes consacrées », « pour que moi, l'Eternel, je les accueille favorablement. » (v. 38).
Je dois être honnête avec vous et confesser que je ne comprends pas vraiment tout ce que le ministère d’Aaron entraînait, mais je suis certain qu’une étude de ses vêtements serait utile. Je crois aussi que les ministères d’Aaron et de ses fils comme prêtres ont leur réalisation en Christ, et ont un équivalent dans le ministère sacerdotal dans le Nouveau Testament. Il est bon de se rappeler que la vertu pratique du Chrétien est souvent décrite en termes de vêtements, et que « mettre » et « ôter » fait allusion aux qualités de caractère du saint (Colossiens 3). Les armes des Chrétiens sont de même décrites comme les choses portées par le saint (Ephésiens 6:10-20).
Il m’est venu à l’esprit que le Pentateuque est en fait un rapport d’échecs humains, et contient très peu d’histoires de « succès » total. Très tôt dans le Livre de Genèse, Adam et Eve pèchent, perdant le bonheur de leur état pur et les joies de vivre dans le Jardin d’Eden. Dans le chapitre 6, toute la race dut être éliminée, à cause de leurs péchés. Les échecs humains du reste du Livre sont bien plus nombreux que les succès. Puis dans Exode, nous trouvons l’alliance avec Moïse brisée dans le chapitre 32, avant que « l’encre ne soit sèche ». Dans le Livre de Nombres, chapitre 14, les Israélites échouent à Qadech , refusant d’aller dans le pays et de faire face aux « géants » qui le possédaient. Dans Deutéronome, Moïse ne put entrer dans le pays, à cause de ses péchés, et ainsi même le plus grand chef que la nation ait jamais connu ne peut entrer à Canaan.
Le Livre de Lévitique a beaucoup à dire à propos du clergé, comme son nom implique. Dans les chapitres 8-10, le clergé est établi, et à ce qui semble être le tout début des prêtres assumant leurs devoirs, les deux fils d’Aaron, Nadab et Abihou sont châtier par Dieu pour leur irrévérence. Réfléchissez, au tout début du ministère du clergé d’Aaron, deux du plus grand ordre de prêtres échouent, et ont payé de leurs vies.
Le Pentateuque tout entier, je répète, est le récit d’échecs humains, bien plus que de succès. Quel est le but d’un tel rapport si lugubre ? Le Nouveau Testament nous dit :
« Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin.
C'est pourquoi, si quelqu'un se croit debout, qu'il prenne garde de ne pas tomber. » (1 Cor. 10:11-12)
« Or tout ce qui a été consigné autrefois dans l'Ecriture l'a été pour nous instruire, afin que la patience et l'encouragement qu'apporte l'Ecriture produisent en nous l'espérance.» (Romains 15:4)
Dans ces deux textes, tous deux écrits par l’apôtre Paul, nous apprenons que les Ecritures de l’Ancien Testament, qui racontent les histoires des échecs et de la tragédie humaine, nous sont données pour nous avertir de notre faillibilité, et pour nous mettre en garde de ne pas être trop confiants en nous-mêmes. En même temps, ces passages de l’Ancien Testament nous donnent aussi de l’espoir.
Il n’est pas difficile de voir comment les récits d’échecs humains mettraient les Chrétiens en garde de ne pas être trop sûrs de soi, mais comment pouvaient-ils donner de l’espoir en même temps ? La réponse à cela est très claire dans la Bible, et c’en est une qui est constamment enseignée. C’est l’essence de l’Evangile : Quand les hommes arrivent au point qu’ils voient qu’ils ne peuvent pas avoir confiance en eux-mêmes, ils doivent se tourner vers Dieu seul pour leur libération. Ainsi, le désespoir humain est la base pour l’espoir biblique. Maintes fois dans la Bible, Dieu amena des gens au bout de leurs forces, pour que dans leur faiblesse ils puissent reconnaître que Dieu est tout ce dont ils ont besoin. Quand tout espoir humain est perdu, les hommes ont les promesses de Dieu, supportées par Son pouvoir et par Son caractère.
Voilà la différence critique entre l’« espoir » que le monde m’offre et le vrai espoir que Dieu offre. L’espoir du monde est un espoir faux, c’est une illusion. L’espoir de Dieu est sûr. Le chapitre 11 d’Hébreux concentre sur l’espoir biblique qui soutient les hommes et les femmes de foi dans les temps de l’Ancien Testament, spécialement quand tout espoir humain était perdu.
L’ « espoir » du monde diffère de celui de Dieu dans la façon dont il est épelé. L’espoir de Dieu est épèle E S P O I R. L’espoir du monde est épelé S T I M U L A T I O N. La stimulation est plus promue et entretenue par le succès, alors que l’espoir est promu par l’échec. La STIMULATION est confiante en ce que les hommes peuvent faire. L’espoir est confiant en Dieu, pas les hommes.
La triste réalité, à mon avis, est que l’église a trop souvent échangée son espoir pour la stimulation. Nous pensons que « des histoires réussies » construisent l’espoir des Chrétiens, mais la Bible suggère autrement. Ce sont ceux qui sont malades qui se tournent vers quelqu’un d’autre pour guérir, comme l’affligé tourne vers notre Seigneur dans l’Evangile. Ce sont ceux qui sont des pécheurs, qui cherchent le salut en quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes.
Vous voyez, quand nous, Chrétiens, regardons notre espoir comme étant synonyme et prouvé par notre succès, nous avons changé vers la stimulation, pas l’espoir. Et la tragédie est que ceux qui sont affligés et qui souffrent avaient été dit (ou alors, c’est fortement impliqué) qu’ils n’ont pas assez de foi, quand ce sont ces épreuves que Dieu nous a donné pour fortifier notre foi, tout comme Il a donné à ceux qui sont listés dans le « hall de la foi » dans le chapitre 11 d’Hébreux.
L’échec du clergé d’Aaron entraina les hommes et les femmes de foi à se tourner vers Dieu pour un meilleur Grand Prêtre, et un meilleur clergé. Il instruisit les saints de l’ancien temps de ne pas mettre leur foi en les hommes, mais en Dieu. Chaque échec trouvé dans le Pentateuque (et d’ailleurs dans toute la Bible,) est enregistré pour nous apprendre à nous méfier de nous-mêmes, et à placer totalement notre confiance en Dieu, qui est digne de la recevoir.
Que Dieu nous permette, comme les Israélites de l’ancien temps, d’apprendre des échecs des vieilles institutions que Dieu a toujours un meilleur moyen. Que Dieu nous permette de voir, et de croire que le meilleur moyen a été établi par notre Seigneur Jésus Christ, qui est complètement suffisant, et qui est digne de tout notre espoir et notre confiance.
Lévitique 11 traite avec le sujet de pureté et d’impureté – spécialement, avec le sujet de nourriture pure et impure. Le mot « pur » a beaucoup de sens différents aujourd’hui dépendant du contexte dans lequel il est utilisé. Par exemple, dans la salle d’opération, tout doit être pur, stérile, et ça a une interprétation très rigide, très stricte – d’être aussi libre que possible de tous germes et toute contamination. Dans une entreprise électronique où les cristaux de silicone sont poussés, la salle pure est incroyablement propre. Il n’y a pratiquement pas de contamination du tout ! Les restaurants dans lesquels vous et moi mangeons sont supposés être propres, spécialement les cuisines. Ce n’est pas toujours le cas. Je me souviens de quelqu’un me disant de son expérience il n’y a pas très longtemps. Il emmena sa copine au restaurant pour la première fois, et pendant qu’ils patientaient à leur table, il remarqua un gros cafard grimpant sur la table juste à coté d’eux. Il pensa, « Devrais-je dire quelque chose, et ruiner notre soirée, ou ne devrais-je rien dire et juste espérer que le cafard s’en aille ? » Il décida de ne rien dire, et le cafard s’en alla tout tranquillement. Quand mon ami passa prés de la serveuse en sortant, il dit aussi discrètement que possible, « Vous avez une vraie invasion de cafards ici. Il y en avait un géant sur la table à coté d’où je mangeais ». Sans être choquée par le commentaire, la serveuse réplica, « Oh, ce ne rien ! Vous devriez voir la taille de ceux à la cuisine ! ».
Pur et impur – cela pourrait être un sujet de grande importance pour nous, mais c’est aussi une question de différencier les définitions. Dans des pays du tiers-monde, « pur » ou « propre » veut dire « sans beaucoup de contamination ». Dans les chambres de nos enfants, ça a une définition qui veut dire que tout a été poussé en un tas et si donné assez de temps, les enfants peuvent trouver ce qu’ils ont laissé dans ce tas.
Pur veut dire quelque chose de différent quand nous arrivons à la définition de « pur » et « impur » dans Lévitique. Il est important pour nous de comprendre leurs sens, comme ils sont utilisés dans l’Ancien Testament, et leurs applications pour nous dans le Nouveau Testament.
D’un coté, l’expression « pur » et son opposé « impur » est un des thèmes proéminents de Lévitique. L’auteur G.J. Wenham,62 dans une notation à la fin d’un de ses commentaires, dit qu’impur et son mot apparenté surviennent maintes fois dans l’Ancien Testament ; plus de 50 pourcent desquelles dans Lévitique. Alors le sens d’impureté est un thème prédominant, et le mot pur, ainsi que ses termes apparentés, arrivent 214 fois dans Lévitique, ce qui est un-tiers des usages trouvés dans l’Ancien Testament. Tout cela nous dit que si nous voulons commencer à comprendre Lévitique, nous devons comprendre ce que pur et impur veulent dire et comment ces mots s’appliquent aux Israélites.
Quand nous quittons l’Ancien Testament et entrons dans le Nouveau, nous trouvons, une fois de plus, que la définition de pur et d’impur est cruciale pour notre compréhension. Nous trouvons cette question discutée et débattue chaudement entre les scribes et les Pharisiens, et notre Seigneur dut traiter avec la pureté et l’impureté – particulièrement dans les domaines d’impuretés cérémonielles comme définie par la tradition juive, pas tant comme définie par la révélation de l’Ancien Testament. Si nous devons comprendre comment notre Seigneur différa des scribes et des Pharisiens, si nous devons comprendre comment le Judaïsme « fut propagé » sur les domaines de pureté et d’impureté, nous devons d’abord comprendre la toile de fond enseignant la pureté et l’impureté comme elle est introduite dans le chapitre 11 de Lévitique. Nous devons aussi observer que la pureté et l’impureté sont liées à la sainteté. Cela est certainement comme cela dans Lévitique. Et si c’est comme ça, alors si vous et moi sommes engagés à la notion de sainteté en général, et à la réalité de la sainteté précisément dans nos vies, puis nous devons comprendre le rôle que la pureté joue en ce qui concerne la sainteté. Tout ça nous dit que ces chapitres sont importants. Nous devons comprendre avec quoi nous traitons en arrivant à notre étude parce que pur et impur est une des grandes questions de la Bible.
Nous devrions remarquer que pur et impur était la grande question divisant les Juifs et les Païens. Pur et impur était un problème sérieux qui dut être résolu dans Actes 10 et 11 avant que l’église puisse devenir une église où le mur divisant les Juifs et les Païens puisse être détruit.
Quand nous arrivons à Lévitique 11, nous arrivons à la troisième section majeure de Lévitique. Dans les chapitres 1-7, nous avions les offrandes et les sacrifices que les Israélites pouvaient amener. Les chapitres 8-10 traitent avec le clergé – la consécration d’Aaron et de ses fils qui culmina avec la mort de deux des fils aînés d’Aaron – et les instructions qui découlent de ça pour Israël et pour nous. Il y avait les offrandes, le clergé. Maintenant les chapitres 11-15 traitent avec ces choses qui sont pures et impures. Le chapitre 11 commence en parlant de nourriture pure et impure, puis dans le chapitre 12, l’impureté qui est le résultat d’une femme qui accouche. Je suis sûr que nous voulons tous savoir pourquoi. Puis il y a l’impureté qui est le résultat de problèmes qui provenaient de l’individu. Alors il y a de nombreux domaines dans lesquels nous trouvons l’impureté.
Je crois que le sujet de l’impureté est lié à Lévitique 10:9-10, où il est commandé que les prêtres ne doivent pas boire de vin ou d’autres liqueurs fortes, pour faire une distinction entre la sainteté et le profane et le pur et l’impur. Ce sujet de déclarer quelque chose pur ou impur devait être décidé par les prêtres, et ils devaient complètement le comprendre pour le faire. Nous remarquerons aussi dans Lévitique 16, qui est le chapitre traitant avec le Jour d’Expiation, que le but de l’expiation annuelle devait rendre le peuple d’Israël pur. La pureté et l’impureté était le résultat préparatoire qui vient pour déclarer le peuple de Dieu impur et ayant besoin d’un grand jour d’Expiation comme il sera décrit dans Lévitique 16.
Regardons brièvement maintenant à quelques détails du chapitre 11. Permettez-moi de faire une préface à cela en donnant un mot d’avertissement. Quand nous arrivons aux animaux nommés ici, certains agoniseront de ne pas pouvoir les prononcer correctement, et encore moins de comprendre ce qu’ils sont. Mais un des érudits a signalé que dans probablement pas plus de 40% des créatures nommées ici ils ne peuvent être absolument sûrs d’avoir le bon nom, sans parler du vrai nom. Nous comprenons alors qu’il n’est pas toujours facile, ni même possible, pour un traducteur de traiter avec des termes hébreux et essayer d’isoler et d’identifier une créature particulière avec beaucoup d’exactitude, parce que vous et moi ne sommes pas inquiets si nous mangeons ou pas ces choses – de toute façon cela n’a pas d’importance. Je veux simplement partager avec vous que comme vous lisez des traductions différentes, vous pourriez trouver des opinions différentes. Essentiellement il est facile d’au moins discerner ce que nous traitons avec trois catégories de créatures. Quand nous arrivons au chapitre 11, nous trouvons en premier les créatures terrestres, les animaux qui vagabondent la terre (vs. 1-8) ; puis nous trouvons dans les versets 9-12, les créatures aquatiques, celles qui vivent dans ou sous l’eau, et finalement, nous avons les créatures volantes.
Nous avons alors les mêmes trois distinctions de base que nous trouvons dans Genèse 1 où Dieu créa toute vie qu’il y a dans les airs, sur la terre, et sous les eaux. Ces trois catégories sont toutes traitées, et les créatures qui sont dans ces catégories sont soit définies comme étant pures ou impures, selon la formule que Dieu a établie.
Les versets 24-47, en fait, la dernière moitié du chapitre, traite avec la cure, la solution du problème d’impureté. Généralement parlant, un des thèmes importants de ces derniers chapitres traite avec la mort – c’est-à-dire, que ce soit un animal pur qui est corrompu ou rendu impur par sa mort parce que toutes les créatures mortes sont impures, ou que ce soit un animal impur qui a peut-être été tué pour être mangé. C’est par sa mort que l’animal contamine. Si nous devons manger une créature, en général la première chose que nous faisons est de la tuer. La mort de n’importe quelle créature la contamine et la rend impure. Il n’y a qu’une seule façon dans laquelle un animal peut être tué pour qu’il soit pur, et c’est de l’offrir comme un sacrifice à Dieu. Lévitique 17 démontre ça clairement. Si nous devions examiner toutes nos Bibles et encercler le mot carcasse ou carcasses, nous verrions que nous devrions enjamber des carcasses tout le long du chemin jusqu’à la deuxième moitié du chapitre parce que ces animaux contaminent par leur mort, mais la cure pour la contamination est donnée.
En fait, nous traitons avec de petites offenses dans le chapitre 11. Celles-ci ne sont pas des crimes parce normalement une personne ne reste impure que jusque dans la soirée, et elle peut être purifiée simplement en se lavant ou en lavant l’ustensile utilisé dans l’eau. Si une poterie était profanée et ne pouvait pas être purifiée, alors elle pouvait être détruite, mais normalement la solution était de la laver avec de l’eau, et dans la soirée elle était purifiée. Il y a des niveaux plus grands d’impureté dans les chapitres 12 et suivants, mais ceux-ci sont les plus petits sujets qui sont résolus par l’application de l’eau elle-même.
Etudions les catégories de pureté et d’impureté comme elles sont définies par Dieu dans ces versets. Remarquez dans le verset 1 que Dieu « s’adressa à Moïse et à Aaron, et leur dit : ». Je crois que c’est important parce que normalement Dieu aurait parlé par Moïse, mais maintenant Il parle par Moïse et Aaron. Vous pouvez vous rappeler que j’ai suggéré dans le chapitre 10 qu’Aaron, comme le grand prêtre, maintenant qu’il est établi, est devenu indépendant et capable, et qu’il a un rôle de chef à jouer – et maintenant Moïse et Aaron partagent ce rôle de chef. Ce sont aussi les prêtres qui déclarent si quelque chose est pur ou impur, alors c’est une fonction sacerdotale, et c’est naturel qu’Aaron soit celui qui serait adressé comme Moïse en termes de quoi fait ou constitue pureté ou impureté.
Premièrement, il y a les animaux terrestres. Il y a deux stipulations principales qui doivent être acquittées avant qu’un animal qui vit sur la terre puisse être considéré pur et donc puisse être mangé par les Israélites. Il doit avoir des sabots fendus et il doit ruminer. Il ne peut pas juste être un des deux ; ce doit être les deux. Alors, un animal qui ne rumine pas mais qui a des sabots fendus ne suffit pas. Il doit être les deux, et le texte rend cela très clair. Un lapin, par exemple, est appelé ruminant (je crois que vous et moi comprenons que les lapins ne ruminent pas leur herbe comme une vache). Mais si nous regardons un lapin qui mange, nous verrions que la façon dont le lapin mange sa nourriture, il la mâche très soigneusement.
Nous avons deux chiens et ils ne sont pas des ruminants. Nous jetons un peu de nourriture parterre, et ils ne ruminent pas DU TOUT ! Un animal a si peur qu’un autre animal lui vole sa nourriture qu’il va la consommer très rapidement. Il ne la mâche pas. Mais quand nous regardons à un lapin, nous voyons qu’il mâche, et mâche, et mâche leur nourriture tout comme les mamans disent à leurs enfants de mâcher avant d’avaler. Alors, un ruminant n’a pas techniquement besoin d’être comme une vache, d’avoir plusieurs estomacs, mais un animal qui mâche bien sa nourriture. Je pense que nous pouvons dire que ce sont ceux qui mâchent bien leur nourriture (pas de la viande). Les animaux qui mâchent sont des végétariens. Ils doivent avoir des sabots fendus et doivent mâcher pour être purs, ainsi les Israélites peuvent les manger.
Deuxièmement, les créatures aquatiques. Quand on arrive aux créatures qui vivent dans la mer, elles doivent aussi satisfaire deux choses – elles doivent avoir des nageoires et des écailles. Maintenant c’est certainement la norme. Ceux d’entre nous qui aimons pêcher et espérons attraper quelque chose, quand nous lançons nos lignes nous espérons qu’il aura des écailles et des nageoires. Ils doivent avoir les deux pour que ça marche. Cela voulait dire que des créatures qui vivent dans la mer, comme les crevettes, les homards, et ces genres de créatures, ne qualifieraient pas pour être pures. Seules celles qui ont à la fois écailles et nageoires – seules celles qui sont poissonneuses – seraient pures.
Troisièmement, ces créatures qui sont dans les airs. Il semblerait, qu’en fait aucune qualification n’est donnée. C’est-à-dire qu’elles n’ont pas besoin d’avoir deux ailes, mais plutôt, il semblerait que ces créatures des airs soient des créatures qui ne sont pas du même genre que les vautours. C’est-à-dire qu’elles ne passent pas leur temps à attendre que quelque chose meurt pour qu’elles puissent aller le ramasser et le manger. Il semblerait que ces créatures ne soient pas des mangeuses de viande ou qu’elles se nourrissent de carcasses d’autres créatures. Ça fait que nous avons alors les insectes volants qui sont décrits. Ici tous les insectes volants sont appelés impurs, à l’exception de ceux qui ont de longues jambes qui les propulsent pour qu’elles puissent bondir à travers les airs. Les insectes sauteurs, volant sont comestibles ; tout le reste ne l’est pas.
Quatrièmement, il y a la catégorie des animaux morts qui sont impurs. En fait, n’importe quel animal mort autre qu’un animal qui a été tué par le processus sacrificiel devant la porte de la Tente de la Rencontre est impur. Il y a des animaux impurs qui profaneront par leur mort, et il y a des animaux purs qui profaneront les hommes par leur mort, si leur mort n’est pas une mort sacrificielle. Les carcasses sont ce qui contaminent, donc si une personne mange une vache qui vient d’être tuée par un loup, cette personne serait rituellement impure bien qu’elle aurait pu manger la viande si celle-ci avait été sacrifiée à Dieu.
Cinquièmement, animaux qui vivent en myriade. Il y a un peu de mystère, mais cette catégorie inclut des choses comme des souris, des lézards, et la plupart des choses que je passerais volontiers, bien que je puisse facilement les identifier. Je ne sais pas combien d’entre vous ont vu le film « Crier au Loup » mais je l’ai vu une paire de fois et j’ai rigolé tout le temps du film jusqu’à la scène où le gars mange les souris. Il étudie les loups, et il ne comprend pas de quoi ils vivent en hiver quand toutes les choses qu’ils mangent normalement ont disparues. Puis tout d’un coup un jour des quantités de souris apparaissent partout, et l’homme doit décider comment les loups pourraient vivre avec seulement les protéines des souris, alors il cuit un ragoût de souris. Je me rappelle du moment quand il mit sa première cuillerée dans sa bouche et croque les os. Je me suis dit « Impur ! Impur ! » Je peux être d’accord avec ça – je comprends ! Mais apparemment elles sont appelées « myriades » parce qu’elles sont toujours en groupes, et elles semblent faire des mouvements sporadiques, imprévisibles.
Parlons maintenant de pureté et d’impureté juste en termes de généralités. Quelles sont les choses que nous pouvons observer à propos de pureté et d’impureté comme nous les trouvons dans Lévitique 11 ? D’autres remarques viendront quand nous arriverons aux genres différents d’impureté, mais permettez-moi de souligner quelques caractéristiques de pureté et d’impureté.
Premièrement, dans le chapitre 11, la pureté et l’impureté concernent principalement la nourriture. Ils traitent secondairement avec la pureté et l’impureté qui est le résultat d’un contact avec un animal mort, mais il semble que la raison pour laquelle l’animal mort est appelé impur est parce que nous ne pouvons pas le manger. Même un animal pur, un taureau ou un mouton, ne pourrait pas être mangé s’il n’avait pas été tué d’une façon liée à un sacrifice prescrit. Alors, cela a à voir avec la nourriture ou ce qui est touché quand il est mort.
Deuxièmement, la pureté ou l’impureté est une question de catégorie plus que de condition. Quand nous parlons d’être pur, nous parlons généralement de la condition d’une personne. Si nos enfants rentrent impurs, ils ont besoin de se laver, mais ils sont toujours dans la catégorie des enfants. Quand nous lisons dans le journal qu’il y a une voiture à vendre, et qu’elle est nettoyée, pure, cela soi-disant décrit la condition de la voiture, pas sa classification. Pur et impur sont des catégories de classification. Nettoyée, en termes automobiles est une condition, mais en fait ce avec quoi nous traitons ici sont des catégories. Pur est un jugement catégorique. Ce sont tous ces animaux terrestres qui ruminent et ont des sabots fendus, que leurs sabots aient été nettoyés ou non. La catégorie est pure ou la catégorie est impure, selon la classification de la créature qui est à l’esprit.
Troisièmement, la pureté est ce qui est défini par Dieu et déclaré par les prêtres. Pur ou impur est pur ou impur par la définition, et la définition pour les créatures pures et impures est donnée dans le chapitre 11 de Lévitique. C’est déclaré par les prêtres, qui deviendront de plus en plus importants quand nous arriverons aux maladies cutanées. C’est le prêtre qui doit dire, cette personne ou cette maladie est pure ou impure. C’est la définition de Dieu ; c’est la déclaration que les prêtres feront.
Quatrièmement, c’est l’état d’accès à Dieu. Le résultat pratique d’être déclaré impur veut dire que nous devons être retranché. Par exemple, un prêtre dans le chapitre 22 de Lévitique ne peut pas faire son devoir sacerdotal s’il est impur. Il doit attendre jusqu'à ce qu’il soit solennellement pur. Alors quelqu’un d’impur ne peut pas approcher Dieu pendant la vénération normale. Cela restreint la vénération de quelqu’un avec Dieu, et cela restreint la communion d’une personne avec les hommes. C’est la conséquence naturelle de la déclaration d’impureté.
La pureté est d’une façon ou d’une autre liée à la sainteté. Nous disons que « la pureté est proche de la sainteté », mais je ne crois pas que ça soit scriptural. Dans notre salle de bain, nous avons une petite plaque qui dit, « La pureté est pratiquement impossible ! » Ça a du bon sens ! Mais dans Lévitique, la pureté est proche de la sainteté. Quand nous allons à la raison de base pour laquelle les Israélites doivent faire ces distinctions entre pur et impur, c’est parce que Dieu dit, « Soyez saints, car je suis saint ». Pour la première fois dans l’histoire – pour la première fois dans l’Ancien Testament – les hommes et les femmes doivent observer ces distinctions parce que Dieu les a faites. En conséquence, la pureté est liée à la sainteté de Dieu, et Israël doit l’observer à cause de la sainteté de Dieu. Deux fois c’est répété dans ce chapitre. Donc il y a une relation directe entre ce qui est pur et ce qui est saint dans les Ecritures. Ce qui est impur ne pourra jamais être saint. Certaines choses qui sont pures pourraient être consacrées et mises à part comme étant saintes, mais rien de saint est impur ; Seul ce qui est pur peut devenir saint.
Il y a aussi un renforcement ici. Quand nous lisons le chapitre 11, nous commençons avec le sens que celles-ci sont les créatures qui courent sur la terre, et que certaines sont pures et certaines sont impures - celles qui sont pures, ils pouvaient les manger, celles qui étaient impures, ils devaient les éviter. Mais quand on arrive à la catégorie des créatures qui vivent dans les eaux, cela parle de ce qui est répugnant, « … et leurs cadavres vous seront en abomination. » Il y a une sensation dans laquelle les émotions d’une personne doivent coïncider avec celles de Dieu.
Il y a certains genres de nourriture que nous ne pourrions même pas considérer manger. Quand je suis allé voir mes parents récemment, mon Père lisait un livre par un des plus grands auteurs de l’Ouest, et il avait écrit quelques histoires. Je ne sais pas si elles étaient vraies ou non, mais une des histoires que j’avais lues était appelée, « Le Mangeur de chien ». Ce pauvre homme était un trappeur, et il était coincé au milieu de l’hiver dans une cabane sans nourriture. Il avait son chien avec lui. Comme l’homme approchait de la famine, il commença à avoir des rêves terribles qu’il ne voulait pas rêver, mais qui n’arrêter pas de lui venir à l’esprit. Un de ces rêves en était un où il mangeait une soupe de queue de chien. Finalement, le jour arriva quand l’homme se faufila derrière le chien avec une hache, lui coupa la queue, et en fit une soupe. Quelques jours plus tard, le chien revint avec son petit bout de queue, et l’homme partagea sa soupe avec lui, qui sembla penser que c’était bon. Je lis une histoire comme ça et je ne peux m’empêcher de penser que rien ne pourrait être plus répugnant que de manger une soupe de queue de chien.
Il y a le sentiment que les Israélites étaient appelés à détester ce qui était impur. Ce n’était pas assez aux Israélites de dire je peux manger ceci, et je ne peux pas manger cela. C’est plus une question de dire je peux manger ceci, et ces choses que je ne peux pas manger, je déteste. Nous ne pouvons pas vraiment nous associer aux choses impures avant de les détester. Quand Eve vit le fruit défendu, il était appétissant. Elle le regarda comme quelque chose de désirable, pas seulement juste pour regarder, mais quelque chose désirable à manger. Dieu sait bien que si nous regardons quelque chose de désirable, tôt ou tard nous finirons par la manger. C’est seulement quand nous regardons à ça, comme quelque chose terriblement indésirable, que nous ne finirons pas par le manger.
J’arrive très près du point où je vais devoir me mettre au régime, et quand j’y arriverais, je vais devoir commencer à regarder les gâteaux, non seulement comme quelque chose que je ne peux pas manger, mais je vais devoir commencer à les regarder comme un de mes amis les regarde, « pilules de graisse ! » Je ne peux pas les manger. Je vais devoir commencer à les regarder comme la pire des choses au monde. Et c’est ce que les Israélites devaient faire en ce qui concerne les animaux impurs. Ils devaient être répugnants pour eux, détestables, pour qu’ils n’aient même pas l’envie de les manger. Il semblerait que la terminologie de détestable et répugnant ait le même sens.
Dieu ne dit jamais à Israël pourquoi quelque chose est pure ou impure. Il ne donne jamais de raison pour la définition de la pureté ou de l’impureté. Pendant des siècles, les hommes ont essayé de donner des raisons pour ces définitions de la pureté et de l’impureté, et le commentaire de Wenham en souligne quatre qui, je pense, sont dignes d’être mentionnées. Pourquoi est-ce qu’une sorte de nourriture est pure et une autre impure ?
Premièrement, l’explication culturelle dit que certaines sortes de créatures étaient utilisées dans les rites et les cérémonies païennes. A cause de l‘association de ces animaux avec l’idolâtrie, Dieu ne pouvait pas les permettre d’être incorporés dans la vénération du Vrai Dieu d’Israël. Par exemple, des os de porcs furent découverts partout dans le Proche-Orient, et ils faisaient partis des rites de sacrifices païens. Apparemment cela était aussi vrai en Egypte. Mais nous devons nous souvenir que parmi les païens, le sacrifice d’un taureau était aussi proéminent. Dieu n’avait pas de problèmes à dire à Israël qu’ils devaient sacrifier un taureau. En d’autres mots, il ne semble pas être que les créatures que Dieu proclama impures étaient toutes les créatures qui étaient impliquées dans les vénérations païennes, et les créatures que Dieu disait étaient pures ne l’étaient pas.
La deuxième explication est appelée l’explication hygiénique. C’est celle que les Chrétiens aiment tant aujourd’hui. La théorie est trouvée dans beaucoup de livres, un desquels est Pas une de ces Maladies. La théorie est que Dieu interdit de manger certains animaux parce que c’était malsain de les manger à cette époque. Ils n’avaient pas de réfrigérateurs ou de fours à micro-ondes ou toutes les choses qui tuent les microbes. Maintenant ça semble être une chose raisonnable, et j’irais jusqu'à dire qu’il pourrait y avoir quelques créatures que Dieu appelle impures qui ne sont pas saines à manger. Mais cette distinction n’a pas non plus de sens, parce que notre Seigneur déclara toutes ces choses pures. Il a fait ça dans un temps quand il n’y avait pas de réfrigérateurs, et quand tous les dangers qui auraient pu être présents avant auraient été présents après sa définition, « Toutes les choses sont maintenant pures ». Donc il ne semble pas que la santé soit le problème concernant la pureté ou l’impureté.
La troisième vue que Wenham suggère est l’interprétation symbolique. Par ces choses que l’homme mange ou ne mange pas, il imite Dieu – c’est-à-dire, il n’y a que certaines choses que Dieu permet d’être offertes comme Offrandes Entièrement Brûlées. Curieusement, la terminologie sacrificielle est utilisée, mais elle est offerte comme nourriture à Dieu. Maintenant, évidemment, Dieu ne mange pas la nourriture, mais elle est le symbolisme utilisé. Donc, si Dieu est sélectif à propos de ce qu’Il mange, c’est-à-dire, qui Lui est sacrifié, les Israélites doivent aussi faire attention à ce qu’ils mangent.
Cela semblerait être partiellement vrai, sinon universellement vrai, que beaucoup des créatures qui sont impures sont des créatures qui doivent manger de la viande et doivent donc verser du sang. Par exemple, dans la catégorie des animaux qui rodent sur la surface de la terre, les félins, n’ont pas de sabots fendus, ils ont des pattes. Ils n’ont pas non plus le genre de dents qui ressemblent à celles des vaches pour mâcher de l’herbe. Ils ont des griffes et des dents acérées parce qu’ils tuent d’autres animaux ; ils versent du sang pour se nourrir. Il semblerait que souvent, bien que pas toujours, les animaux qui sont impurs versent du sang ou sont ceux qui mangent des proies déjà mortes, du genre vautours ou comme ça. Alors, il y a des similitudes là entre ce que les Israélites doivent manger. Il leur est interdit de manger des animaux qui eux-mêmes sacrifient la vie ou consomment d’autres animaux. Alors, les hommes ne mangent que des créatures qui sont elles-mêmes non contaminées par la mort, en ne versant pas de sang de façon sacrificielle. Il est possible qu’il y ait beaucoup d’information symbolique qui devraient être vues ici.
Je pencherais plutôt vers la quatrième réponse, et c’est la définition arbitraire. Pourquoi est-ce que Dieu déclara les porcs impurs et les vaches pures ? Dieu n’expliqua jamais ça, et en regardant les commentaires, nous trouvons que personne ne le sait. Il se peut qu’il n’y ait pas de raison autre que Dieu déclara « pur » ou « impur ». Pensez au choix de Dieu d’Israël comme nation. Il y-a-t il une raison pour laquelle Dieu choisit Israël par opposition aux Cananéens ? A-t-il choisi les Israélites parce qu’ils étaient si purs spirituellement? Ils ne l’étaient pas! Les prophètes rappelaient à Israël qu’ils servaient des dieux étrangers quand ils étaient en Egypte, et ils les emmenèrent avec eux quand ils quittèrent d’Egypte. Etait-ce parce qu’ils étaient puissants et nombreux et qu’ils promettaient, et Dieu voulait joindre l’équipe gagnante ? Non, ils n’étaient rien! Pourquoi Dieu a-t-il choisi Israël et pas une autre nation ? Ce fut uniquement le choix souverain de Dieu. Rien d’autre ! Il n’y avait rien d’intrinsèquement bon ou d’intrinsèquement plus mauvais que n’importe qui d’autre. Dieu fit juste un choix. Il me semble donc, que l’explication arbitraire, bien qu’elle ne puisse pas tout expliquer, donne au moins un sens et marche quand rien d’autre ne marche. C’était juste le choix de Dieu. Dieu dit qu’il choisit Jacob, et qu’Il rejeta Esaü. Pourquoi ? Parce que les choix souverains sont des choix souverains, et ils n’ont pas d’autres raisons. Election est le point que nous voyons dans la pureté et l’impureté, tout comme dans le salut d’Israël.
Regardons maintenant la pureté et l’impureté dans l’Ancien Testament d’un plus grand point de vue. Si nous regardons les mots « pureté » ou « impureté », nous découvririons qu’ils ne sont trouvés que dans Genèse 7 et 8 – avec Noé. Et ils ne sont seulement trouvés que par rapport aux animaux qui avaient été amenés dans l’arche. Rappelez-vous, il y avait sept animaux de chaque espèce pure. A la fin de Genèse 9, Noé offrit les animaux purs comme sacrifices à Dieu. La distinction entre « pur » et « impur » est bien plus ancienne que la période de Moïse; Cela va jusqu’aux jours de Noé. Noé n’a pas dit à Dieu, « Pur ? Impur ? Qu’est-ce que c’est que ça? » Il savait ce qu’une créature pure était, et il savait ce qu’une créature impure était, et il amena sept spécimens des créatures pures pour qu’il puisse les sacrifier à Dieu.
Noé comprenait déjà que tout ce qui devait être offert à Dieu devait être pur. Alors, la distinction entre pur et impur commença bien plus avant le Livre de Lévitique. Cependant, ce ne fut pas avant Lévitique 4 que la terminologie « pur et d’impur » réapparue suivant Genèse 7 et 8. Elle est maintenant donnée avec plus de substance, et « pur et impur » est appliqué à la vénération d’Israël à Dieu et aux habitudes de manger d’Israël. Alors, il y a un précédent de « pur » et d’ « impur » qui va plus loin que le Livre de Lévitique et de la vie de Moïse.
Des cures pour l’impureté sont énoncées dans Lévitique et dans tout l’Ancien Testament. En particulier, ce qui est intéressant est que comme nous avançons vers la période de fin de l’Ancien Testament et vers la période des prophètes, nous découvrons que ces prophètes commencent à parler de pureté et d’impureté comme quelque chose d’interne plutôt que quelque chose simplement d’externe. Avant, quelque chose d’impur était toujours quelque chose « là-bas » ou quelque chose qui grossissait sur ma peau. Ce n’était pas quelque chose de séparé. Nous trouvons dans le Psaume 19:9,
« Le respect de l'Eternel est pur, »
David dit dans Psaumes 51:12 :
« O Dieu, crée en moi un cœur pur! »
Maintenant, la pureté devient quelque chose qui est plus interne qu’externe. Ultimement, Dieu dit qu’Il va rendre les Israélites purs, quelque chose qui n’a jamais été possible par le système légal de l’Ancien Testament et son système sacrificiel. Il allait les rendre purs, mais cela allait être fait par la Nouvelle Alliance et la venue du Messie.
Ezéchiel 36:24-27 dit :
« Je vous retirerai des nations, je vous rassemblerai de tous les pays étrangers et je vous ramènerai dans votre pays.
Je répandrai sur vous une eau pure, afin que vous deveniez purs, je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.
Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j'enlèverai de votre être votre cœur dur comme la pierre et je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon propre Esprit et je ferai de vous des gens qui vivent selon mes lois et qui obéissent à mes commandements pour les appliquer. »
Même dans les périodes de l’Ancien Testament, les prophètes faisaient remarquer et disaient qu’ultimement la pureté ne pouvait venir que par l’œuvre de Dieu Lui-même. Elle ne peut venir que quand la partie interne de l’homme était transformée, quand il est purifié, et quand il avait un cœur de chair plutôt qu’un cœur de Christ. En d’autres mots, la pureté ne peut venir que par la Nouvelle Alliance et par la venue de Jésus Christ, dont le sang nous purifie de tous les péchés. Les prophètes se réjouissaient de ça.
Quand nous arrivons au Nouveau Testament, nous découvrons immédiatement que notre Seigneur commence à parler en termes de pureté et d’impureté, et particulièrement au moment où les scribes et les pharisiens se disputaient avec Lui. Dans Marc 7, par exemple, ils débattent si Jésus et Ses disciples peuvent ou non entrer dans une maison et commencer à manger le diner, sans avoir rituellement laver leurs mains. C’était quelque chose que les Juifs avaient ajouté à l’interprétation et au sens de l’Ancien Testament. Ils mettaient plus d’importance sur la pureté qu’il y avait dans leur tradition qu’il y avait dans les Ecritures. Et notre Seigneur dit,
«Ne saisissez-vous pas ce que je veux dire? De tout ce qui vient du dehors et pénètre dans l'homme, rien ne peut le rendre impur.»
Puis Marc ajoute comme entre parenthèses,
« Il déclarait par là même que tous les aliments sont purs.»
Personne vraiment ne comprit les implications de ça avant la mort de Jésus Christ.
La pureté et l’impureté en termes de nourriture était ce qui distinguait un Juif d’un non-Juif. C’est-à-dire, un Juif, pour qu’il ne mange pas les genres de nourriture que Dieu avait interdits, ne pouvait pas manger à la maison d’un non-Juif parce qu’il y allait indubitablement avoir de la contamination. Cela produisit un grand mur de séparation entre les Juifs et les non-Juifs. Cette distinction fut conçue dans l’Ancien Testament, mais elle fut mise de coté dans le Nouveau Testament. Le Livre d’Ephésiens dit que le mur qui séparait les Juifs et les non-Juifs fut abattu – l’animosité qui avait été là avait été annulée, et les Juifs et les non-Juifs avaient été réunis en un seul corps – l’Eglise. Donc, les distinctions qui séparaient les Juifs et les non-Juifs avaient été mises de coté. Ainsi dans Actes 10, Dieu dit dans une vision à Pierre (un Juif juif) qu’Il voulait qu’il mange ces choses que Pierre reconnaissait comme étant impures par la définition de l’Ancien Testament. Et Pierre dit, « Oh non, pas de casse-croute au jambon pour moi ! » Mais Dieu lui dit trois fois,
« ---Ce que Dieu a déclaré pur, ce n'est pas à toi de le considérer comme impur. »
Il prend la définition arbitraire de pur et d’impur. Quelque chose est pur ou impur parce que Dieu le déclare être pur ou impur. Cela veut dire que si Dieu re-déclare que quelque chose qui était impur et maintenant pur, il est pur. Et Pierre a eu des difficultés à comprendre ça.
Quand il reçut finalement le message, il alla à la maison de Corneille, et il mangea son casse-croute jambon/bacon/tomate, et il partagea l’Evangile avec lui. Et ils furent sauvés ! Puis l’église toute entière, qui était en majeure partie juive à cette période, a dû passer par la même difficulté. Et Pierre dut leur rappeler que Dieu ne faisait plus de différence entre Juifs et non-Juifs. Nous voyons ce qui arriva dans Actes 2 – le Saint-Esprit descendit sur les Juifs. Et quand l’Evangile fut prêché au groupe des non –Juifs, le Saint-Esprit descendit sur eux exactement de la même façon. Dieu ne fait pas de différence entre les Chrétiens Juifs et les Chrétiens non-Juifs. Ils ne sont qu’un seul corps !
Et l’église dit, « Oh, Oh ! Alors Dieu ne fait plus de différences ! » Puis le verset suivant dit qu’ils partirent et prêchèrent seulement aux Juifs (Actes 11). Ce ne fut pas avant que quelques braves âmes allèrent partager l’Evangile avec les non-Juifs et qu’ils furent sauvés que nous commençons à avoir une église où il y avait un mélange de croyants juifs et non-juifs. Les distinctions avaient été mises de coté. Donc, il n’est pas bien de maintenir la distinction dans les lois de la nourriture. Et ici Paul a dû voler dans les plumes de Pierre dans Galates 2 parce que Pierre ne s’asseyait que parmi des groupes juifs, et il insinuait aux groupes non juifs que s’ils voulaient faire parti de ce groupe juif, ils devaient agir comme des Juifs. Paul s’invita dans le groupe et dit que c’est non seulement faux, mais que c’etait un reniement et une contradiction de l’Evangile de Jésus Christ. C’est parce que l’Evangile de Jésus Christ non seulement efface la barrière entre les hommes et Dieu, il efface toutes les barrières entre les Juifs et les non-Juifs. Les distinctions ne comptaient plus ! En conséquence les distinctions ne pouvaient être maintenues.
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons des chapitres comme Colossiens 2 qui disent que ces pratiques concernant les choses externes n’ont aucune valeur pour vaincre la lutte contre la chair. C’est un problème interne qui est résolu partiellement – non pas un problème externe traité par ces genres de prohibitions. Ils les forcent à se distinguer des autres pays, car ces genres de prohibitions de nourriture voulaient dire qu’un Israélite ne pouvait pas avoir de vraies relations intimes avec un païen parce que l’intimité était créée le plus souvent autour de la table. Si vous ne mangiez pas avec des païens, vous n’aviez pas l’intimité de communion que vous auriez eue autrement. Souvenez-vous que c’est quand ils commencèrent à manger et boire et faire la fête que les Israélites commencèrent à se mélanger avec les Cananéens. Alors, les distinctions de Dieu concernant la nourriture aidaient à maintenir la différence d’Israël comme une nation séparée des non-Juifs, comme une nation dans l’Ancien Testament. Elles les séparaient comme un people. Elles les identifiaient avec Dieu comme Son people. Elles leur rappelaient le principe de l’élection que Dieu était Celui qui définissait ce qui était pur et impur. Cela força les Israélites à être méticuleux dans tout ce qu’ils faisaient parce qu’ils réalisèrent combien il était facile d’être contaminé selon la loi de la pureté et de l’impureté.
Qu’est ce que cela dit au saint du Nouveau Testament ? Quand nous étudons le changement de la loi de Dieu concernant le genre de nourriture, c’est souvent un signal que nous traitons avec un changement de distribution. Il y a des différences avec la façon par laquelle Dieu avait communiqué avec les hommes. Qu’arriva-t-il dans Genèse 1 quand Dieu créa toutes ces créatures, et Il créa l’homme à Sa propre image (Gen. 1:28-29) ?
« Et Dieu dit:
---Voici, je vous donne, pour vous en nourrir, toute plante portant sa semence partout sur la terre, et tous les arbres fruitiers portant leur semence.
Je donne aussi à tout animal vivant sur la terre, aux oiseaux du ciel, à tout animal qui se meut à ras de terre, et à tout être vivant, toute plante verte pour qu'ils s'en nourrissent. »
Quand Dieu commença la création, tout le monde était végétarien, incluant les animaux ! Et dans le chapitre 3 de Genèse, quel fut le test ? Le test fut la nourriture – que vous mangiez ou pas de la nourriture particulière de l’arbre du bien et du mal !
Après que les sacrifices des animaux purs furent fait par Noé (Genèse 8), Dieu bénit Noé et dans Genèse 9:3, Il dit,
« Tout ce qui remue et qui vit vous servira de nourriture au même titre que les légumes et les plantes: je vous donne tout cela.
Toutefois, vous ne mangerez pas de viande contenant encore sa vie, c'est-à-dire son sang. »
Il y a donc ici un changement d’ordre, car Dieu donne maintenant non seulement les choses vertes comme nourriture, mais Il donna aussi de la viande à manger. Une stipulation était que la viande devait être tuée de telle façon que le sang devait en être égoutté. Puis dans la Loi de Moïse dans Exode et Lévitique, nous voyons des restrictions qui portent sur la façon dont Israël mange.
Dans le Nouveau Testament, quel est le problème principal parmi l’élément important de la forte incrédulité juive ? Il mange sans se laver les mains ; il mange avec les non-Juifs. Il ne maintient pas les distinctions entre pur et impur. Que dit le Nouveau Testament ? Ces choses n’ont plus d’importance ! Romains 14 dit,
« Tout est pur »
C’est parce qu’il y avait une nouvelle période, un nouvel ordre. Cela signifie que Dieu a fait quelque chose de nouveau. Quand Dieu prescrit quelque chose de nouveau à manger, Il le fait en relation avec une alliance ; Il le fait en relation à un changement qui engage Sa relation avec les hommes.
La nourriture est souvent le test aujourd’hui ! Qu’une certaine nourriture soit mangée ou non était un problème critique dans le Nouveau Testament – pas seulement dans la question entre les Juifs et les païens – mais c’était aussi un problème avec les Chrétiens non juifs qui allaient manger à la maison d’un voisin païen. Dans l’Ancien Testament, l’ignorance n’était jamais bénie parce que les offrandes pour le péché et les offrandes de réparation étaient pour des péchés que vous ne saviez pas que vous faisiez à ce moment là. Vous aviez peut-être partagé le repas d’un voisin, mangé ce que vous croyiez être du bœuf, mais découvrez plus tard que c’était du porc. Alors, vous étiez un pécheur, et vous deviez prendre soin du péché. Mais Paul dit, si vous allez à la maison de votre voisin, ne leur demandez pas qu’est-ce qui est au repas. S’ils ne disent pas ce qu’ils servent, ne posait pas de questions. Mangez-le ! Cela n’a pas d’importance ! L’ignorance est bénie ! S’ils vous disent que cela a été sacrifié à une idole, alors là, vous ne pouvez pas le manger parce que manifestement votre voisin pense que c’est important, quoique cela n’ait pas d’importance pour vous.
Quand nous arriverons au Nouveau Testament et à la question qu’un Chrétien puisse ou non manger cette viande, ce n’est pas tout noir ou tout blanc. Ce n’est pas une question de « oui » ou de « non ». C’est une question de croyance personnelle. Le Chrétien peut la manger librement, sachant que Dieu lui a donné toutes choses à manger. Cependant, il y a ceux qui ont d’autres scrupules. S’ils ne peuvent pas la manger en bonne conscience, ils ne devraient pas la manger. Si je peux manger en bonne conscience, mais cela pousse un frère plus faible à manger et à profaner sa conscience, alors, c’est un péché. L’Ancien Testament ne laisse pas de place pour des croyances. Le Nouveau Testament, oui ! C’est le travail de Dieu qui est écrit dans nos cœurs, et c’est le travail du Saint-Esprit en nous qui nous guide quand nous prenons ces genres de décisions.
Il y a deux motivations principales que nous devons souligner dont les saints de l’Ancien Testament firent l’expérience : (1) aimer Dieu et (2) s’aimer les uns les autres. Si les distinctions de Dieu entre « pur » et « impur » sont arbitraires, alors il n’y a aucunes bonnes raisons de Lui obéir excepté qu’Il est Dieu. Nous devons faire un choix. La décision n’est pas basée sur si quelque chose est logique ou pas, mais sur qui Dieu est. C’est comme un jeune homme fréquentant une belle jeune fille, et il découvre qu’elle déteste le petit plat « foi et oignons ». Maintenant, non seulement le jeune homme ne commandera jamais ce plat pour la jeune fille, mais il ne le commandera même pas pour lui-même. Pourquoi ? Parce qu’elle déteste ça. Si Israël devait avoir le même sens d’horreur envers les choses impures, ils devaient commencer par ressentir les choses de la même façon que Dieu les ressentait. A la fin, c’est l’amour d’Israël pour Dieu qui est sur le tapis. Si Dieu pense que quelque chose est impur, s’Il le déteste, alors, je le déteste aussi ! Je me fous qu’il n’y ait pas de raison ! Je me fous s’il ne soit pas sain de le faire. Dieu dit qu’Il détestait ça alors seul ce que Dieu dit est l’important, et c’est ce qu’Il aime, et je vais faire ce qu’Il aime et je vais éviter ce qu’Il déteste
Aimer Dieu ! C’est la raison pour faire toute chose – que les commandements de Dieu soient arbitraires ou pas. Que nous trouvions une raison ou non, si Dieu le déteste, je le déteste ; si Dieu l’aime, je l’aime ! Aimer Dieu est la clef ! Regardant mon voisin croyant, et sachant qu’il est faible, je sais que je peux manger cette viande mais que ça pourrait le faire flancher. Mon amour pour lui triomphe sur mon amour de la nourriture. Mon amour pour mon voisin me dit, « ne le mange pas ». Alors ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas est au fond enraciné dans notre amour pour Dieu et notre amour pour les hommes. Le commandement de l’Ancien Testament est approprié pour la période du Nouveau Testament.
Peu de choses aujourd’hui sont aussi claires et simples que « pur » et « impur ». Des fois, je souhaiterais que cela soit plus facile, pas vous ? Ne souhaiteriez-vous pas que nous puissions dire de chaque choix et chaque décision que vous et moi devons prendre, c’est pur ou c’est impur ? C’est oui ou c’est non. C’est mal ou c’est bien. Je souhaiterais quelque fois que la vie soit si simple, mais la plupart du temps elle ne l’est pas. Cependant, il y a une question pour laquelle c’est juste ça : catégorique, et c’est quand on arrive à notre relation avec Dieu.
Quand on arrive à notre relation avec Dieu, quand on arrive au sujet ou nous passerons l’éternité, c’est un sujet précis, clairement défini. Tous ceux qui sont en Christ sont sauvés, et leurs péchés sont pardonnés. C’est une catégorie. Tous ceux qui font confiance, qui croient en quelque chose d’autre, leurs bonnes œuvres inclues, ne sont pas en Christ. Dans ce sens, notre salut est un oui ou non très précis, une question faire parti ou pas. Tous ceux qui croient en le sang versé de Jésus Christ, versé pour eux, Lui appartiennent. Tous ceux qui croient en quelque chose d’autre ne Lui appartiennent pas ! Simple ! Nous sommes soit avec ou sans Christ.
61 Normally, these messages are manuscripts, and not merely a transcription of the message which was preached. In this case, the manuscript was not completed, so what you will find here is an edited transcript of the sermon, as it was preached. It will therefore not have the footnoting, but perhaps something is better than nothing at all. Bob Deffinbaugh.
62 G. J. Wenham, The International Commentary on the Old Testament (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans, 1979). For references to Wenham’s commentary in this lesson, see “Unclean Animals,” pp. 161-184.
Le plus près que je suis arrivé de la condition d’impureté de l’Ancien Testament fut la façon dont je fus traité à l’hôpital pendant la naissance de plusieurs de nos enfants. Je sais que les temps ont changé, et que les pères de nouveau-nés sont maintenant invités dans les salles d’accouchement et acceptés comme partenaires dans l’effort d’accouchement. Cependant, pendant la naissance de notre premier bébé, ce n’était pas le cas. Je me souviens de la façon dont les infirmières et les docteurs me souhaitaient ailleurs. Ils ne me voulaient vraiment pas dans leurs pattes, et ils n’ont certainement pas fait attention à mes efforts pour soulager les douleurs de ma femme. (Je dois dire qu’après la naissance de trois ou quatre enfants, je commençais à refléter la même familiarité envers ce qui se passait.). Après la naissance du bébé, vous ne pouviez seulement aller voir votre femme qu’en rares occasions. C’était tout comme j’allais contaminer tout hôpital Et vous ne pouviez voir votre bébé qu’à travers une vitre, dans les bras d’une infirmière. Je me suis senti privilégié de tenir mon bébé avant d’être à la maison.
Si cela est le plus près que je suis arrivé du sentiment d’impureté, pensez à ce que cela aurait voulu dire à une personne, qui avait un problème de peau, d’être publiquement déclaré impure, être exclut de cérémonies, et même exclut du camp, vivant à l’extérieur du camp dans un endroit impur, exclut de la communion avec Dieu, de la famille et des amis. Encore plus frustrant pour moi est le dilemme d’une femme, qui, dû au résultat d’accoucher d’un petit garçon, était impure pendant sept jours, et était séparée des cérémonies pendant 40 jours. Comment une femme pouvait-elle être déclarée impure pour avoir un bébé ? Et pire encore, si une Israélite avait une petite fille, les conséquences (ou la punition devrais-je dire) étaient doublées, étant impure pour 14 jours, puis elle était séparée pour 80 jours de plus. Imaginez ça, pour chaque petite fille qu’un mère mettait au monde, elle était exclue pendant plus de trois mois !
Dans notre étude du Livre de Lévitique, la semaine dernière nous sommes arrivés à la troisième section principale du Livre. Dans les chapitres 1-7, nous avons pris connaissance des offrandes sacrificielles et comment elles devaient être présentées. Dans les chapitres 8-10, nous avons étudié l’origine et la consécration du clergé. Maintenant, dans les chapitres 11-15, nous allons apprendre les distinctions que Dieu indiqua entre les choses qui sont pures et impures. La semaine dernière, nous avons étudié les animaux purs et impurs du chapitre 11. Cette semaine, nous allons considérer le reste des chapitres, chapitres 12-15, qui traitent avec d’autres formes d’impureté. Les chapitres 12 et 15 traitent avec l’impureté liée à la reproduction sexuelle, et le processus de purification. Les chapitres 13 et 14 définissent l’impureté des maladies « de la peau »63, et le processus de la purification.
Ayant considéré ces quatre chapitres du Livre de Lévitique, j’en suis arrivé à réaliser que le dilemme de la femme qui vient d’accoucher n’est pas le seul problème qui nous rend perplexe dans le texte. Dans pratiquement chaque cas d’impureté qui est défini par Dieu dans ces chapitres, celui ou celle qui est déclaré impur n’est pas responsable pour sa condition. Une épouse pourrait difficilement être reconnue coupable d’impureté pour donner un enfant à son mari. Une femme pourrait difficilement être coupable pour avoir son cycle menstruel. Un homme avec une maladie bénigne de la peau pourrait difficilement être dit être responsable pour sa condition. Un mari et une femme ne peuvent pas être considérés coupables pour avoir des relations physiques normales. Et pourtant, dans chacun de ces cas Dieu a déclaré que la personne dans ces circonstances est impure. Cette personne est exclue de toute participation aux cérémonies, aux offrandes de sacrifices, à tout accès du tabernacle, où Dieu habitait. En plus, la personne impure était exclue de toute vénération et communion avec la congrégation d’Israël, et était ordonnée de vivre « en dehors du camp ».
Le problème d’impureté sans responsabilité personnelle a été reconnu par les étudiants de la Bible,64 mais leurs explications souvent laissent à désirer et échouent à arriver à un consensus. Plus je pense à ce dilemme, plus je suis convaincu que la réponse à cette difficulté est la clef de notre compréhension de la distinction de pur et impur dans l’Ancien Testament. L’explication nous aide aussi grandement à apprécier la supériorité de la Nouvelle Alliance comparée à l’Ancienne. Ecoutons bien ces paroles du Livre de Lévitique.
Comme j’approche ces chapitres, je vais traiter avec eux d’une façon plus générale, me concentrant sur de larges généralisations et sur un problème particulier que j’ai soulevé. Je traiterais en premier avec les chapitres 13 et 14, qui traitent avec la question de conditions impures de la « peau ». Puis nous considèrerons ensembles les chapitres 12 et 15, puisque tous les deux concernent l’impureté liée aux processus de la reproduction sexuelle. En conclusion, nous essaierons de trouver la solution d’un puzzle d’impureté pour lequel il n’y a pas de responsabilité directe.
Les chapitres 13 et 14 dépeignent des maladies de peau sérieuses qui rendent des individus impurs, qui démontrent le processus par lequel de telles maladies sont identifiées, et comment les Israélites se rétablissant peuvent être prononcés purs. Le terme « lèpre », employé dans la plupart des traductions, est malheureux, comme il est très possible que la maladie que nous connaissons comme la lèpre n’est pas mentionnée dans notre texte comme étant une des maladies impures de la peau.65 La version NIV (New International Version) rend mieux le terme original, employé pour toutes ces maladies impures de la peau, « maladie contagieuse de la peau». C’est sans aucun doute une traduction meilleure et plus précise de ce texte. Il n’est pas possible ou nécessaire pour nous d’identifier avec précision les maladies qui sont décrites comme impures par le texte.
Selon Wenham,66 il y a 21 cas différents de maladies de peau dans le chapitre 13, ainsi que 3 cas différents de vêtements contaminés. Nous n’essaierons pas de traiter avec chacun de ceux-là, mais nous remarquerons quelques-unes des caractéristiques de ces maladies :
(1) Elles sont toutes visibles, externes (pas de maladies internes). Le terme « peau » est utilisé généralement ici, référant non seulement aux maladies de peau du peuple, mais aussi au revêtement extérieur de matériaux, du cuir, et de buildings.
(2) En général, les maladies n’étaient pas mortelles, pas aussi sérieuses que nous aurions pu supposer.
(3) Ces maladies n’affectaient qu’une partie du corps, pas tout le corps.
(4) Les maladies de peau sont toutes chroniques (persistantes, sérieuses), contagieuses, et/ou rendant impur.
(5) Seuls le prêtre pouvait déclarer qu’une condition de peau était pure ou impure, ce qui quelques fois l’exigeait d’aller « en dehors du camp » (Lévitique 14:3).
(6) L’inquiétude principale n’était pas de guérir l’individu, ni de protéger le public, mais de protéger la sainteté de la résidence de Dieu au milieu du camp :
« … pour qu'ils ne rendent pas impur leur camp au milieu duquel j'habite. » (Nombres 5:3 ; Lev. 15:31-33)
« Car l'Eternel votre Dieu parcourt votre camp pour vous protéger et pour vous donner la victoire sur vos ennemis. Tout votre camp doit donc être tenu pour saint et Dieu ne doit y voir rien d'inconvenant qui l'obligerait à se détourner de vous. » (Deut. 23:14)
Les choses qui sont déclarées impures dans les chapitres 11-15 devaient, soit être purifiées ou détruites : (a) Lavées dans de l’eau (Lév. 11:32 ; 15:6). (b) Brûlées (Lév. 13:52,55,57). (c) Cassées (Lév. 11:33,35). (d) Déchirées et détruites (Lév. 14:40-41,45).
Les gens qui étaient déclarés impurs par les prêtres souffraient l’humiliation d’être déclarés (et, dans quelques cas de se déclarer soi-même) impurs, puis devaient être isolés de la présence de Dieu et de l’association avec le peuple de Dieu. Tout ce qui était impur devait être mit à l’extérieur du camp, séparé de la présence de Dieu et de Son peuple.
«… elle ne touchera aucune chose consacrée; elle n'ira pas au sanctuaire… » (Lév. 12:4)
« … le prêtre isolera le sujet pendant sept jours. » (Lév. 13:4,11,21,26)
«… de renvoyer du camp… » (Nombres 5:2)
« Celui qui est soumis au rite de purification lavera ses vêtements, se rasera tous les poils et se baignera dans l'eau, ainsi il sera pur. Après cela, il pourra réintégrer le camp, mais il restera hors de sa tente pendant sept jours. » (Lév. 14:8)
Dans certains cas, la chose ou la personne impure était vue comme contagieuse pour les autres (Lév. 15:4-12,23-24,26-27).
Une fois que l’individu était rétabli de sa maladie impure, il y avait des rites de purification soigneusement prescrits, et quelques fois un sacrifice rituel, qui était exigé avant que la personne puisse approcher la résidence de Dieu, le tabernacle. Ces rites incluaient : (a) « Lavez et attendez » (Lév. 15:7-11,17,18,22). (b) Expiation pour la purification (Lév. 14:20,31 ; 15:14-15). (c) Le rite de purification, avec le fil de laine, le bois de cèdre, et les oiseaux (purification de la maison, Lév. 14:49-53). A la fin, pour les Israélites, il y avait le jour annuel d’expiation (16:16,30), qui sera le thème de notre prochaine leçon.
Il est relativement facile de voir pourquoi les maladies extérieures décrites dans les chapitres 13 et 14 étaient insultantes pour Dieu. Les choses qui sont impures dans les chapitres 12 et 15 font un peu plus réfléchir. J’ai choisi de les appelées, « Suppurations Déshonorables ».
Le chapitre 12 décrit l’impureté qu’une femme acquit quand elle donne naissance à un enfant. L’impureté est le résultat de la perte de sang après la naissance. Le sang, bien qu’il soit impur pour elle et les autres, est l’instrument de sa purification. Dans le texte (Lév. 12:4-5) c’est appelé « le sang de la purification ». Il est impur, je suspecte, en partie parce qu’il extrait de son corps les impuretés de la naissance d’un enfant, rendant ainsi le sang impur et souillé. L’explication pour laquelle avoir une petite fille résulte d’une période double impureté est difficile à comprendre, et plus d’efforts pour résoudre ce puzzle ne satisfont pas.
Le chapitre 15 déclare que certains suintements sont impurs. Deux des maladies concernent les hommes ; les deux autres les femmes. Les deux, les hommes et les femmes ont ce qui pourrait être appelés des suppurations normales (les hommes, 15:16-18 ; Les femmes, vs. 19-24) et anormales (les hommes, vs. 2-15 ; les femmes, vs. 25-30). Je pense qu’on peut conclure que ces chapitres réfèrent en général aux suppurations relatives au sexe et aux organes sexuels. Bien que certains pensent que les maladies de Lévitique 15:1-12 sont des hemmorroids, cela semble improbable, puisque le contexte est celui de suppurations sexuelles.67
Dans le chapitre 12, la femme, qui est impure dû à la naissance d’un enfant, doit offrir des sacrifices, incluant une offrande pour le péché. La déduction est clairement faite qu’il y a un genre de péché qui doivent être expié. Dans le chapitre 15, les suppurations anormales des hommes et des femmes exigent aussi une offrande pour le péché, parmi autres choses. Pourquoi y a-t-il une suggestion que le péché est lié à la reproduction ?
Cela n’est pas un concept nouveau pour les Israélites. Dans Genèse 3, Adam et Eve avaient honte car ils étaient nus (3:7), même après s’être fait des pagnes, ils étaient encore honteux et se sont cachés de Dieu (3:10).
Dans Exode 19, Dieu donna ces instructions au peuple par Moïse:
« Moïse redescendit de la montagne vers le peuple pour lui faire accomplir les rites de purification. Ils lavèrent aussi leurs vêtements.
Puis il leur dit:
---Tenez-vous prêts pour après-demain. Abstenez-vous d'ici-là de tout rapport sexuel avec votre femme. » (Exode 19:14-15)
Dans Exode 20, Dieu dit à Moïse de dire ces paroles au peuple :
« Vous ne construirez pas d'autel auquel on monte par des marches pour ne pas exposer aux regards la nudité de ceux qui y monteront.» » (Exode 20:26)
Une fois encore, quand Moïse fut donné des instructions au mont Sinaii concernant les vêtements portés par Aaron, Dieu dit,
« Tu leur feras aussi des caleçons de lin allant des reins aux cuisses pour cacher leur nudité.
Aaron et ses fils les porteront quand ils entreront dans la tente de la Rencontre ou quand ils s'approcheront de l'autel pour faire le service dans le lieu saint; ainsi, ils ne se rendront pas coupables d'une faute qui entraînerait leur mort. C'est une ordonnance en vigueur à perpétuité pour Aaron et pour ses descendants. » (Exode 28:42-43)
Ainsi, quand nous lisons dans les chapitres 12 et 15 de Lévitique que les suppurations liées au sexe et à la reproduction causèrent un homme ou une femme d’être impur, cela ne devrait pas totalement nous prendre par surprise.
Les règles de Lévitique concernant l’impureté liée au sexe servent à un but très important – il séparait clairement le sexe de la vénération religieuse. Si un homme avait des relations sexuelles avec son épouse, cela les rendait tous les deux impurs jusqu'au soir. Cela voulait dire que les Israélites ne pouvaient pas avoir de relations sexuelles pendant le sabbat, puisque tous deux seraient impurs, leur interdisant de participer à la vénération. L’effet était d’encourager les Israélites à garder leurs esprits concentrés sur la communion. Idéalement, à la fois l’intimité sexuelle et l’intimité spirituelle exigent la participation concentrée du corps, de l’âme, et de l’esprit. Cela voulait dire que la participation de l’un était nécessaire pour la participation des autres. Nous pouvons voir un thème similaire dans les instructions pratiques de Paul aux Corinthiens (1 Cor. 7).
La séparation de l’activité sexuelle et de la vénération était particulièrement importante pour les Israélites à cause des rites de la vénération païenne des Cananéens, dont le culte de la fertilité résultait en unions sexuelles charnelles et étaient vues comme actes de vénération (Nombres 25:1-9), une pratique dans laquelle les Israélites étaient déjà tombés (Exode 32:6). Si la législation de pur/impur ne fit rien de plus que de créer un large gouffre entre le sexe et la vénération, elle rendit une grande faveur aux Israélites Elle leur fit réaliser la différence entre leur vénération et celle de leurs voisins païens.
La question restait, « Pourquoi la femme israélite était-elle punie deux fois plus pour mettre au monde une petite fille ? » Je n’ai qu’une explication, qui est similaire en nature à la raison pour séparer sexe et vénération. La raison ne sera pas autant trouvée dans la cause de l’impureté qu’elle l’est dans le résultat que cette impureté aura dans la vie de la femme israélite. A mon avis, la période deux fois plus longue d’impureté causera la mère israélite d’une petite fille de penser aux raisons de sa situation. Pourquoi est-ce que la femme seule est choisie pour être impure à la naissance d’un enfant, et spécialement quand l’enfant est une fille, comme elle ? En d’autres mots, qu’est-ce que c’est à propos de la féminité qui mérite cette « malédiction » ?
Ah ! Mais ce terme « malédiction » ne nous fournit-il pas la réponse ? Cette longue période d’isolation aurait dû donner aux mères israélites une bonne période de temps pour réfléchir à pourquoi les femmes étaient maudites comme elles l’étaient. Je crois que le chapitre 3 de Genèse lui fournit une bonne partie de la raison. Ce chapitre aurait pu lui fournir beaucoup d’idées, et lui apprendre non seulement la façon par laquelle une femme participa (même guida) la chute de l’homme, mais aussi les façons (spécialement impliquant la naissance) dans lesquelles elles furent maudites, dû à la chute.
Retournons au grand problème qui nous confronte dans tous ces chapitres de pur et d’impur : Pourquoi une personne est-elle déclarée impure et doit être punie pour quelque chose dont elle n’est pas responsable ? De plus, pourquoi, dans certains cas d’impureté, une offrande pour le péché était-elle exigée quand aucun péché précis ne fut commit par celui/celle présentant l’offrande ?
Je commencerais par suggérer que ces questions étaient précisément celles que Dieu voulait que les Israélites se posent, et y réfléchissent, quand ils souffraient des conséquences de leur impureté « non méritées ». Les demandes de la Loi de Moïse, résumée par les Dix Commandements, demandaient ou interdisaient des actions particulières. La transgression de n’importe quel de ces commandements aurait été évident, et personne ne questionnerait les conséquences qui tomberaient sur l’Israélite qui avait désobéi. Mais pourquoi Dieu infligerait-Il la malédiction d’impureté sur un(e) Israélite souffrant d’une condition dont il ou elle n’était pas responsable ? Une femme Israélite pouvait-elle être tenue responsable pour donner naissance à un enfant ou pour avoir ses règles ? Est-ce une chose dont elle a le contrôle ? Je crois que la réponse est évidemment « Non ! ». Alors, comment certaines conditions peuvent-elles résulter en souffrance pour un(e) Israélite, et même exiger une offrande pour le péché, comme si quelque chose de mal avait été commit ?
La réponse à la question, « Pourquoi les Israélites devaient-ils souffrir quand rien de mal n’avait été commit par l’individu, est par ce principe : La chute de l’homme, enregistrée dans Genèse 3, amena chaos et souffrance à toute la création, l’humanité incluse. La chute a rendu l’homme un pécheur naturel depuis la naissance. Ainsi, l’homme pèche parce qu’il est un pécheur. Alors, il souffrira aussi durant sa vie parce qu’il vit dans un monde mauvais où les conséquences du péché causent chaos et souffrance.
Ce principe m’apparut alors que je pensais aux paroles de David dans Psaume 51. Remarquez les termes qui sont similaires à ceux que nous avons vus dans Lévitique concernant l’impureté :
« Au chef de choeur. Un psaume de David,
qu'il composa lorsque le prophète Nathan vint chez lui après qu'il eut péché avec Bath-Chéba.
Aie pitié de moi, ô Dieu, toi qui es si bon!
Efface mes torts, tu es si compatissant!
Lave-moi de mon péché!
Purifie-moi de ma faute!…
Purifie-moi du péché avec un rameau d'hysope, et je serai pur!
Lave-moi et je serai plus blanc même que la neige. » (Ps. 51:1-3,9)
David adorait la loi de Dieu et méditait dessus constamment. Qu’il fut l’auteur ou non du Psaume 119, cela est apparent dans les psaumes qu’il écrivit (Psaume 19). Nous savons que le contexte du Psaume 51 est le péché de David avec Bath Chéba, et le meurtre d’Urie, son mari. Cependant, quand David parle de son péché, il voit ses péchés spécifiques, comme évidence de son état plus général de pécheur. Ailleurs dans ce Psaume, David déclare,
« Je suis, depuis ma naissance, marqué du péché;
depuis qu'en ma mère j'ai été conçu, le péché est attaché à moi. » (v. 5)
David reconnaît son péché particulier, mais il va encore plus loin en confessant sa nature pécheresse innée, qui était le résultat de la chute. David comprit qu’il était impur, même depuis sa naissance. Son péché spécifique avec Bath Chéba provenait de sa condition innée de pécheur, la condition qu’il acquit à sa naissance. Si ses propres actions pécheresses ne l’ont pas rendu pécheur à la naissance, de qui provenaient ses péchés ? La réponse est, du péché d’Adam.
« Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché...
En effet, avant que Dieu ait donné la Loi de Moïse, le péché existait bien dans le monde; or le péché n'est pas pris en compte quand la Loi n'existe pas.
Et pourtant, la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur les hommes qui n'avaient pas commis une faute semblable à celle d'Adam --- qui est comparable à celui qui devait venir. » (Rom. 5:12-14)
Dans ce passage, Paul nous enseigne que le péché d’Adam établit que tous ses descendants (toute l’humanité) sont nés des pécheurs. Nous avons hérité cette nature pécheresse et ainsi sommes nés des pécheurs, tout comme David l’indique dans ce psaume. Plus tard dans Romains, Paul nous informe que la création toute entière fut affectée par la chute, et que les créatures, comme les hommes, souffraient et gémissaient dans cette condition, et continueront à le faire jusqu'à ce que le Royaume de Dieu soit établi, avec un nouveau ciel et une nouvelle terre :
« J'estime d'ailleurs qu'il n'y a aucune commune mesure entre les souffrances de la vie présente et la gloire qui va se révéler en nous.
C'est en effet cette révélation des fils de Dieu que la création attend avec un ardent désir.
Car la création a été soumise au pouvoir de la fragilité; cela ne s'est pas produit de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise. Il lui a toutefois donné une espérance:
c'est que la création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l'asservit pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire.
Nous le savons bien, en effet: jusqu'à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d'un enfantement.
Elle n'est pas seule à gémir; car nous aussi, qui avons reçu l'Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du cœur, en attendant d'être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré. » (Rom. 8:18-23)
Les lois d’impureté étaient des outils très instructifs, des moyens par lesquels Dieu enseigna aux Israélites ces vérités fondamentales à leur foi religieuse. Une de ces vérités était ce que nous appelons maintenant la « doctrine de la dépravation de l’homme ». L’homme est né pécheur, par vertu d’être un enfant d’Adam. Quand les Israélites se demandent, « Pourquoi dois-je être impur à cause d’une condition dont je ne sui pas responsable ? », la réponse, contenue dans les premiers chapitres de Genèse était, « A cause de la condition pécheresse que vous avez héritée de votre ancêtre, Adam ».
Quand vous y pensez, la plupart des conditions qui causaient l’état d’impureté étaient celles qui résultaient de la chute. Toutes les maladies et la mort étaient le résultat de la chute. Mettre un enfant au monde est au moins lié à la malédiction. Le sexe fut déformé et diminué par la chute, au point où Adam et Eve furent honteux de leur nudité et se cachèrent de Dieu. Cette première vue que le sexe était « sale » et inacceptable pour Dieu venait des hommes, résultant de la chute, pas de Dieu. Ainsi, nous pouvons dire que l’impureté était une condition résultant de la chute, du péché, et ainsi l’impureté exigeait aussi une offrande pour le péché Quand les Israélites offraient une offrande pour le péché, ils ou elles reconnaissaient leur condition pécheresse héritée d’Adam.
Donc, il y avait deux catégories différentes de péchés pour les Israélites. La première était cette condition pécheresse dans laquelle l’Israélite était né, ce péché que David confessa. Ce péché était souligné par les lois de pureté et d’impureté. La seconde était ce péché qui était le résultat de l’individu transgressant les commandements spécifiques de Dieu.
Dans le psaume 51, David vit son impureté bien plus gravement que juste une offense externe, une maladie physique que Dieu déclarait être offensive. David confesse son péché comme un résultat de son état pécheur, hérité d’Adam. Les versets suivants de ce psaume indiquent que David comprenait que le fait d’offrir des sacrifices ne le rendait pas pur, mais que seul Dieu pourrait le pardonner quand il repentirait sincèrement :
« O Dieu, toi le Dieu qui me libères, viens me délivrer du poids de mon crime,
alors, par mes chants, je proclamerai ton salut.
Eternel, ouvre mes lèvres
et je te louerai.
Le seul sacrifice qui convienne à Dieu, c'est un esprit humilié.
O Dieu, tu n'écartes pas un cœur brisé et contrit. » (vs. 16-17,19)
Les prophètes de l’Ancien Testament faisaient écho de ce même thème. Quand il fut donné la vision de la sainteté de Dieu, Ésaïe proclama,
« ---Malheur à moi! Je suis perdu, car j'ai les lèvres impures et j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures. Et voici que, de mes yeux, j'ai vu le Roi, le Seigneur des armées célestes. » (Ésaïe 6:5)
Plus tard, Ésaïe parla des meilleurs efforts de l’homme comme étant des « linges souillés » (Ésaïe 64:6). Comme je le comprends, ces linges souillés seraient des linges qui étaient associés avec les règles mensuelles de la femme.
C’est à ce point que les Israélites de la période de Moïse sont arrivés à une réalisation qui les a fait réfléchir. Bien que la Loi puisse prononcer une personne impure, elle n’avait aucune provision pour la rendre pure. Le prêtre pouvait déclarer une personne impure, et il pouvait prononcer une personne pure, pure, mais il n’avait aucun moyen de traiter la condition qui produisait l’impureté. Ce ne fut qu’avec la venue de Christ, qui inaugura la Nouvelle Alliance, que la condition d’impureté, et la malédiction d’Adam purent être remédiées.
Les scribes et les pharisiens de la période de Jésus n’avaient pas la même compréhension de ce qui constituait vraiment l’impureté. Ils ne la voyaient simplement que comme quelque chose d’externe. Ainsi, ils furent grandement offensés par les actions de notre Seigneur, et Le considéraient impur, et un criminel. Leur opposition à Jésus résonnait fréquemment la note : « impur ». Ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi Il passait beaucoup de Son temps avec les impurs, les patrons de bistros, les prostituées, les malades, et même les lépreux. Leur erreur était de manquer de Le voir comme Celui Qui était venu faire ce que la Loi était incapable de faire – rendre les hommes purs.
La Loi de l’Ancien Testament exigeait que les impurs ne puissent jamais venir en la présence de ce Dieu saint, et pourtant Celui Qui était saint, le Messie, Jésus Christ prit une forme humaine, et vécut au milieu des hommes. Pendant Son ministère, Il évitait les vertueux, qui se pensaient purs, et Il recherchait ceux qui étaient regardés comme impurs. La barrière, que la Loi de l’Ancien Testament et le système sacrificiel ne pouvaient pas briser, la Nouvelle Alliance, en la personne de Jésus Christ, l’a brisée. La purification que la Loi ne pouvait que prononcer mais ne pouvait pas performer fut réalisée, une fois pour toutes par la mort expiatoire de Jésus Christ, l’Agneau de Dieu. Maintes fois, les auteurs du Nouveau Testament parlent de la purification que le chrétien a reçue :
« Ne savez-vous pas que ceux qui pratiquent l'injustice n'auront aucune part au royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: il n'y aura point de part dans l'héritage de ce royaume pour les débauchés, les idolâtres, les adultères, les pervers ou les homosexuels, ni pour les voleurs, les avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les malhonnêtes.
Voilà bien ce que vous étiez, certains d'entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été purifiés du péché, vous en avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu. » (1 Cor. 6:9-11)
« S'il l'a fait, ce n'est pas parce que nous avons accompli des actes conformes à ce qui est juste. Non. Il nous a sauvés parce qu'il a eu pitié de nous, en nous faisant passer par le bain purificateur de la nouvelle naissance, c'est-à-dire en nous renouvelant par le Saint-Esprit.
Cet Esprit, il l'a répandu avec abondance sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur. » (Tite 3:5-6 ; Eph. 5:25 ; Héb. 10:22)
Les conséquences du péché n’ont pas encore été complètement mises de coté. Ce ne sera que dans le Royaume de Dieu qu’elles le seront. Le ciel sera un endroit parfait, où toutes les choses qui sont le résultat de la chute de l’homme seront éliminées. Dans le Livre d’Apocalypse, on nous dit que beaucoup d’autres choses ne seront pas là, que nous avons connu sur la terre : (a) Pas de soleil, ni de lune (21:23 ; 22:5). (b) Pas de maladies, ni de chagrin, ou de mort (21:4). (c) Pas de malédiction (22:3).
Mais faites attention à ces paroles :
« Tout au long du jour, les portes de la ville resteront ouvertes, car il n'y aura plus de nuit.
On y apportera tout ce qui fait la gloire et l'honneur des nations.
Rien d'impur ne pourra y pénétrer. Nul homme qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge n'y entrera. Seuls y auront accès ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l'Agneau. » (Apocalypse 21:25-27)
La mort de Christ fournit la solution pour les problèmes de péché du saint d’à la fois de l’Ancien et du Nouveau Testament. Comme un second Adam, Jésus Christ renversa l’effet du péché d’Adam, enlevant ainsi la culpabilité et l’état pécheur hérité d’Adam (Rom. 5:12-21). Par la foi en la mort de Christ, les hommes sont déclarés purs, et sont ainsi impatients d’aller habiter en la présence de Dieu pour l’éternité – le paradis. Bien que le remède final et complet ne soit encore que dans l’avenir, il est certain, accomplit par l’expiation de Jésus Christ sur la croix du Calvaire.
Je crois que personne n’ira en enfer parce qu’Adam a péché. La seule raison pour laquelle Dieu condamne une personne à l’enfer est à cause de ses propres actions de désobéissance, de son propre péché Et puisque Christ mourut pour enlever la culpabilité de tous les péchés (celui d’Adam, tout comme celui de chaque individu), la seule raison pour laquelle une personne devra souffrir le tourment de l’enfer est parce qu’elle n’a pas accepté Christ comme leur Sauveur, Celui qui porte leurs péchés
Je veux que vous réfléchissiez aux récits de l’Evangile pendant un moment. Ce furent les scribes et les pharisiens, qui se pensaient vertueux, se croyaient purs, qui refusèrent le Seigneur Jésus, l’appelant « impur », et qui Le considéraient digne de mourir sur la croix, « en dehors du camp », au Calvaire.
D’un autre coté, ce furent ceux qui savaient qu’ils étaient impurs qui vinrent à Jésus pour être purifiés. Quand Jésus toucha les lépreux et les guérit, ils comprirent que toucher l’impureté ne pouvait pas souiller le Saint-Esprit, dans Lequel était la cure et la purification. Ainsi, la femme qui avait l’hémorragie n’a pas hésité à toucher le Maître, sachant qu’Il pouvait la guérir, et pourtant ne pas être souillé par le fait qu’elle le touchait. Jésus pouvait boire de l’eau que la femme près du puits lui donnait sans être souillé, car Il était le Dieu saint d’Israël.
Les méchants fuyaient la présence de Dieu, car ils ne pouvaient pas approcher Sa sainteté. Et pourtant, le pécheur repentant pouvait s’approcher de Lui et être purifié. Je fus profondément touché en relisant le récit de Simon Pierre et de notre Seigneur dans le chapitre 5 de Luc. Quand Simon Pierre vit le filet de pêche rempli de poissons aux simples paroles du Maître, Luc nous dit,
« En voyant cela, Simon Pierre se jeta aux pieds de Jésus et lui dit:
---Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » (Luc 5:8)
Voyez-vous le paradoxe ici ? Pierre tomba aux pieds de notre Seigneur, mais au même moment, sentant sa sainteté, Lui demanda de partir. Evidemment, Pierre ne voulait pas qu’Il parte, car il se jeta à Ses pieds. Et Jésus ne partit pas, avnat qu’Il n’ait fini Son travail sur la croix, par lequel tous les hommes pouvaient devenir purs s’ils croyaient en Lui.
Permettez-moi de vous demander ce matin, mes amis, êtes-vous purs ou impurs ? Nous sommes tous impurs. Ésaïe, le prophète de l’ancien temps décrit nos meilleurs efforts à essayer de nous purifier des linges souillés associés avec l’impureté mensuelle d’une femme :
« Nous sommes tous semblables à des êtres impurs,
toute notre justice est comme des linges souillés. » (Ésaïe 64:5a)
Pour ceux dont les péchés ont causé de se sentir impurs, souillés, je peux vous dire avec l’assurance des paroles de Dieu, « Vous pouvez devenir purs. Croyez en Lui, Qui seul mourut pour vous rendre purs ».
Pour ceux qui ont déjà trouvé la pureté dans le sang de Jésus Christ, il y a deux très importantes leçons à apprendre qui sont une application de notre texte. La première leçon est celle que les Chrétiens devraient s’attendre à des souffrances non méritées dans cette vie, comme le résultat de vivre dans un monde impur. Tout comme les lois pures et impures de Lévitique amenèrent des souffrances non méritées aux Israélites, les Chrétiens aujourd’hui devraient s’attendre à ce que des souffrances leur arrivent dans la vie, même quand ils n’ont commit aucun péché. Le chapitre 8 de Romains nous apprend que nous vivons dans un mauvais monde, un monde dans lequel le saint, avec toute la création, souffre et gémit, attendant le nouveau ciel et la nouvelle terre qui sont à venir :
« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle.
Puisque tout l'univers doit ainsi se désagréger, quelle vie sainte vous devez mener et combien vous devez être attachés à Dieu,
en attendant que vienne le jour de Dieu et en hâtant sa venue! Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés fondront.
Mais nous, nous attendons, comme Dieu l'a promis, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. » (2 Pierre 3:10-13)
La deuxième, mes amis chrétiens, je dois vous donner cette parole d’exhortation. De même quand notre Seigneur est allé « en dehors du camp », cherchant à sauver les impurs, vous et moi sommes appelées à L’imiter. Comme l’auteur d’Hébreux dit,
« C'est pourquoi Jésus, lui aussi, est mort en dehors de la ville pour purifier le peuple par son propre sang.
Allons donc à lui en sortant en dehors du camp, et acceptons d'être méprisés comme lui » (Héb. 13:12-13)
En dehors du camp est l’endroit où les impurs habitaient. Je connais beaucoup de ministères dont les buts sont d’atteindre ceux qui sont perdus, mais je dois dire avec tristesse que beaucoup, peut-être la plupart, de ces ministères concentrent sur les « purs » comme ceux qu’ils doivent atteindre, plutôt que les « impurs ». Tous les hommes ont besoin d’entendre l’Evangile et d’être sauvés, mais notre tâche d’évangélisme demande que nous emmenions l’Evangile « en dehors du camp » pour proclamer la purification que Christ peut donner à ceux qui en ont si désespérément besoin, et qui, plus souvent que le satisfait de lui-même et l'autonome sont disposés à recevoir.
63 When I use the term “skin” here I use it in a most general way, since included in this category is the “skin” of clothing, of leather goods, and of the wall of a house. In each case the exterior, visible portion of a person, place, or thing is in view. The Hebrew text uses the same term for the “skin” of a person and these other things, and thus we can legitimately reflect the original text in our terminology without reservation. Cf. also, Gordon J. Wenham, The Book of Leviticus (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1979), p. 201.
64 Cf. Wenham, pp. 187-188.
65 Wenham lists these reasons for concluding that leprosy (Hansen’s disease) is not found in these chapters of Leviticus: (a) Archaeological evidence suggests that leprosy was not a serious problem until later on in history. (b) Neither the symptoms of leprosy nor its pathognomonic features are described in our text. (c) The Greek term lepra did not refer to true leprosy, either. Ibid., p. 195. Wenham goes on (pp. 196-197) to suggest some of the skin conditions which may be referred to in the text.
66 Ibid., p. 193.
67 Wenham mentions two reasons why this ailment, like the others in chapter 15, is related to the sex organ of the individual, rather than hemorrhoids: (a) There is no mention of loss of blood, which would be likely in the case of hemorrhoids. (b) The same term (“flesh”) is employed in verse 19 with reference to the woman’s vagina. Wenham, p. 19.
J’ai toujours aimé voir le printemps arriver tous les ans, avec tout ce qu’il amène, avec une seule énorme exception – le nettoyage de printemps. Vous, les hommes mariés, connaissez ce jour qui vous fait aussi peur qu’à moi. Votre femme a cette attitude agitée et ce regard étrange… elle veut se débarrasser de la moitié du trésor que vous avez amassé au cours des années. Et pire, elle veut que vous l’aidiez à trouver un autre endroit où le mettre.
Le Jour d’Expiation d’Israël était quelque chose comme un nettoyage de printemps spirituel, excepté pour le fait que ce jour sacré avait lieu à l’automne, en septembre-octobre, six mois après la célébration de la Pâque. Selon le calendrier israélite, c’était le dixième jour du septième mois (Lév. 23:26-32 ; Nombres 29:7-11).
Dans un sens, Israël n’était pas impatient d’arriver à ce jour, pas plus que je suis impatient de faire mon nettoyage de printemps. Contrairement aux autres jours fériés juifs, le Jour d'Expiation n’était pas un évènement de festivité. C’était un jour de deuil national et de pénitence. C’était une célébration pendant un jour de sabbat, ce qui veut dire qu’aucun travail ne pouvait être fait (Lév. 23:26-32). Toute personne qui n’observait pas ce sabbat devait être exclu de son peuple (23:29), ce qui est un euphémisme pour dire mis à mort. Au-delà de ça, c’était un jour où le peuple devait « humilier leurs âmes » (Lév. 16:31 ; 23:27 ; Nombres 29:7), qui selon beaucoup, incluait jeûner. Cela serait ainsi le seul jour férié religieux qui était caractérisé par le deuil, jeûner, et la repentance.
Il y a un développement très logique de l’argument du Livre de Lévitique qui est évident dans les 16 premiers chapitres. Chronologiquement, le chapitre 16 devrait suivre directement le chapitre 10, car le premier verset du chapitre 16 nous informe que Dieu donna les instructions du chapitre 16 à Moise « après la mort des deux Fils d’Aaron », qui, nous le savons, est enregistrée dans le chapitre 10. La première section de Lévitique, chapitres 1-7, souligne les rites sacrificiels que les prêtres devaient suivre ; les chapitres 8-10 enregistrent l’inauguration du clergé d’Aaron, qui offrira les sacrifices ; les chapitres 11-15 font une distinction entre ce qui est pur et ce qui est impur et les procédures correctes pour traiter avec l’impureté. En bref, nous avons :
Lévitique 1-7 : Les Rites (les Offrandes)
Lévitique : 8-10 : Les Officiels Religieux (les Prêtres)
Lévitique 11-15 : Les Raisons pour les Sacrifices (l’Impureté)
Lévitique 16 : La Repentance et la Restauration (le Jour d'Expiation)
Lévitique 16 construit sur les chapitres précédents en soulignant les sacrifices du grand Jour d'Expiation. Cette instruction est dirigée directement à Aaron et aux prêtres (vs. 1-25), mais pas seulement à eux, car le peuple a aussi un rôle à jouer (vs. 26-31). Aucun autre sacrifice dans Lévitique n’anticipe plus clairement l’expiation future, plus grande du Messie d’Israël, notre Seigneur Jésus Christ. Et aucun autre sacrifice ne fournit une meilleure toile de fond où nous voyons la grande supériorité de l’expiation de notre Seigneur que celle d’Aaron. Soyons très attentifs à ce chapitre.
Versets Content
1-2 Introduction
3-5 Animaux et vêtements sacerdotaux nécessaires pour les cérémonies
6-10 Grandes lignes des cérémonies
11-28 Descriptions détaillées des cérémonies
11-19 Les rites d’aspersion de sang
20-22 Le bouc émissaire
23-28 La purification des participants
29-34 Le devoir du peuple
Le chapitre n’est pas strictement chronologique dans son organisation. Les versets 6-10 servent comme résumé préliminaire de l’offrande du taureau et des deux boucs, mais c’est raconté en plus grands détails dans les versets 11-22.69
La première référence du Jour d'Expiation arrive dans le chapitre 30 du Livre d’Exode. Les neuf premiers versets détaillent les plans pour l’Autel des Parfums. Il y a alors un mot spécial d’avertissement, suivi par une brève référence au Jour d'Expiation :
« Vous n'y offrirez pas de parfum profane ni d'holocauste, ni d'offrande, et vous n'y répandrez aucune libation.
Une fois l'an, Aaron fera le rite d'expiation sur les cornes avec le sang du sacrifice pour le péché offert pour l'expiation. De génération en génération, il fera ainsi le rite d'expiation pour l'autel une fois par an, car cet autel est éminemment saint pour l'Eternel. » (Exode 30:9-10)
Il est bon de remarquer que dans ce passage, l’avertissement à propos d’offrir du « parfum profane » précède immédiatement la référence du Jour d'Expiation, au moment où Lévitique introduit les instructions concernant les offrandes faisant référence à la mort de Nadab et d’Abihou, qui furent tués par Dieu pour offrir « un feu profane » (Lév. 10:1).
Avant de discuter la signification des quelques-uns des évènements du Jour d'Expiation, faisons une pause pour nous balader dans la cérémonie entière qui est soulignée dans le chapitre 16 de Lévitique. Cela nous permettra d’avoir une idée de la cérémonie dans son ensemble, avant de procéder à un examen de ses sections.
De toutes apparences, les rites soulignés dans notre texte ne commencent pas les activités du jour d’Aaron, mais arrivent après l’exercice de plusieurs de ses devoirs journaliers. Le jour semblerait commencer comme d’habitude avec l’offrande du sacrifice du matin, l’Offrande Entièrement Brûlée d’un jeune agneau d’un an (Exode 29:38-42). Après que ces devoirs étaient faits, le grand-prêtre commence les cérémonies du Jour d'Expiation, comme prescrites dans notre texte70 :
(1) Aaron devait enlever ses vêtements sacerdotaux officiels, se laver, et puis mettre des vêtements spéciaux qui étaient prescrits pour les sacrifices qui l’amenaient dans le lieu très-saint (v. 4 ; Exode 28 ; 39).
(2) Aaron obtient les animaux sacrificiels nécessaires : un taureau pour son Offrande pour le Péché et deux boucs pour l’Offrande pour le Péché du peuple ; Deux béliers, un pour Aaron et l’autre pour l’Offrande Entièrement Brûlée du peuple (vs.3,5).
(3) Aaron tua le taureau pour sa propre Offrande pour le Péché (vs. 6,11).
(4) Avant d’entrer dans le lieu très-saint avec le sang du taureau, Aaron dut crée un nuage de fumée d’encens dans le lieu très-saint, couvrant le propitiatoire, voilant la gloire de Dieu. pour qu’il puisse entrer (vs. 12-13). A mon avis, la meilleure comparaison pour cela est un apiculteur, enfumant la ruche d’abeilles avant de commencer à récolter le miel. Dans le cas d’Aaron, il devait offrir seulement les parfums prescrits pour créer un voile assombrissant de fumée, diminuant ainsi la gloire de la présence de Dieu et épargnant sa vie.
(5) Aaron prit du sang du taureau et arrosa sept fois le propitiatoire (v. 14).
(6) Il tira au sort pour déterminer quel bouc sera sacrifié et lequel sera le bouc émissaire (vs. 7-8).
(7) Le bouc du sacrifice, le bouc de l’Offrande pour le Péché du peuple, était sacrifié, et son sang était amené dans le lieu très-saint et arrosa le propitiatoire comme avec le sang du taureau (v. 15).
(8) Cela réalisa l’acte d’expiation pour le sanctuaire (v. 16), apparemment par l’aspersion du sang du taureau et du bouc. L’expiation du lieu saint est fait seul, sans personne pour aider ou observer (v. 17).
(9) Ensuite, à l’extérieur de la tente, Aaron fit le rite d’expiation pour l’autel de l’Offrande Entièrement Brulée71, utilisant, il semblerait, le sang d’à la fois le taureau et du bouc (vs. 18-19).
(10) Maintenant le deuxième bouc, celui qui était encore vivant, portait symboliquement les péchés de la nation sur sa tête, et fut emmené à extérieur du camp dans un endroit isolé duquel il ne pourrait jamais revenir (vs. 20-22).
(11) Ensuite Aaron entra dans la Tente de la Rencontre, enleva ses vêtements, se lava et remit ses vêtements sacerdotaux ordinaires.
(12) Les Offrandes Entièrement Brûlées de béliers, un pour Aaron et sa famille et l’autre pour le peuple, furent alors offertes (v. 24),
(13) Les sacrifices du taureau et du bouc faits plus tôt étaient finis. La graisse de l’Offrande pour le Péché fut brûlée sur l’autel (v. 25), et les restes du taureau et du bouc furent emmenés à extérieur du camp, où ils furent brûlés (v. 27).
(14) Ceux qui avaient été rendus impurs, parce qu’ils s’étaient occupés des animaux sur lesquels les péchés d’Aaron et du peuple étaient déposés, durent se laver avant de retourner au camp (vs. 26,28).
Le peuple n’était pas passif pendant le Jour d'Expiation, bien qu’ils (et ceux qui habitaient parmi eux) devaient observer le repos du sabbat. Ils furent ordonnés de se rappeler de ce décret comme étant une règle en vigueur à perpétuité, en « humiliant leurs âmes » (v. 29).
Il y a plusieurs caractéristiques du Jour d'Expiation qui sont dignes de notre intérêt, qui nous préparent à considérer le sens de ce texte. Considérons brièvement chacune d’elles.
(1) Les instructions de Dieu à Aaron concernant les offrandes du Jour d'Expiation commencent avec un rappel de la mort de ses deux Fils, enregistrée dans le chapitre 10. Cela sert comme un indice chronologique, indiquant que les commandements donnés ici ont dû arriver peu de temps après la mort des fils d’Aaron. Il y a aussi un rapport logique. Les fils d’Aaron moururent alors qu’ils étaient dans le tabernacle, spécialement quand ils brûlaient de l’encens. Au cours des devoirs d’Aaron pendant le jour d’expiration, lui aussi offrira de l’encens. Cette remarque sert ainsi à souligner l’importance de l’obéissance très méticuleuse à ces instructions.
(2) Les vêtements sacerdotaux qu’Aaron devait porter en cette occasion étaient très différents de ceux qu’il portait normalement au cours de ses fonctions.
Des matériaux très colorés, broderies complexes, de l’or et des bijoux le faisait ressembler à un roi. Le Jour d'Expiation, il ressemblait plus à un esclave. Ses vêtements consistaient de quatre simples pièces de linge blanc, même plus simple que les vêtements ordinaires du prêtre (Exode 39:27-29)… Ce jour- là, le grand-prêtre entre dans un « autre monde », en la présence de Dieu. Il doit donc être vêtu pour l’occasion. Parmi ses camarades, sa dignité, comme la grande médiatrice entre les hommes et Dieu, est insurpassée, et ses vêtements splendides attirent l’attention à la gloire de sa position. Mais en la présence de Dieu, même le grand-prêtre est dépouillé de tout honneur ; Il devient simplement le serviteur du Roi des rois, dont la vraie position est dépeinte par la simplicité de son habit. Ezéchiel (9:2-3,11 ; 10:2,6-7) et Daniel (10:5 ; 12:6-7) décrivent des anges habillés de linges blancs, alors qu’Apocalypse 19 :8 dépeint les saints aux cieux portant des vêtements similaires.72
Au cours de ses sacrifices quotidiens, Aaron, le grand-prêtre représente Dieu, et donc ses vêtements étaient de grande beauté et de splendeur. Mais quand le grand-prêtre entrait dans le lieu très-saint pour performer le rite du Jour d'Expiation, il se tenait devant Dieu, simple et humble. On ne peut s’empêcher de penser au 13ème chapitre de l’Evangile de Jean où notre Seigneur enleva Ses vêtements ne gardant que ceux d’un esclave, pour laver Ses disciples. En ces deux occasions (Jean 13 et le Jour d'Expiation), il y avait une représentation symbolique de la mise de coté de la gloire et de la splendeur de notre Seigneur, pour que le travail de réparation puisse être effectué (Phil.2:5-8).
(3) La cérémonie d’Aaron offrant le taureau pour ses péchés et ceux de sa famille (spécialement parmi ceux qui étaient des prêtres) était similaire à celle décrite dans 4:3-12, mais était aussi différente. Pour les deux offrandes, un taureau était sacrifié, et de la même façon. Dans le chapitre 4, seules les cornes de l’autel des parfums étaient aspergées par le sang du taureau, mais dans le chapitre 16, le propitiatoire était aussi aspergé avec le sang. L’offrande du Jour d'Expiation était plus importante que l’offrande normale du prêtre.
(4) La cérémonie offrant le taureau dans le chapitre 16 était aussi similaire, et pourtant différente, de l’offrande du taureau qui faisait partie de la consécration d’Aaron et de ses fils. Dans ce cas, aussi, l’offrande du Jour d'Expiation était similaire à l’offrande précédente, mais était plus importante en ce qu’il y avait une entrée dans le lieu très-saint.
(5) L’Offrande pour le Péché pour le peuple était à la fois unique et combinée. Avec l’exception des deux oiseaux (Lév. 14:3-9,49-53), il n’y avait pas d’autres sacrifices comme celui-là, qui mêlait un animal mourant et un vivant. Il y a eu beaucoup de discussions en ce qui concernait le terme « Azazel », le bouc émissaire,73 associé avec le bouc qui vit, mais pas de réponses satisfaisantes, et la discussion n’était pas nécessaire pour comprendre le rite.74
En général, je pense que la plupart d’entre nous sommes enclins à regarder le bouc sacrifié comme celui payant pour les péchés du peuple, alors que le bouc vivant vécut, comme s’il symbolisait le pardon du peuple. Cependant, ce n’est pas le cas. Le bouc « qui appartenait au Seigneur » fut sacrifié pour les péchés du peuple, comme le taureau, et le sang fut répandu de la même façon. Le destin du bouc qui vécut (Azazel) est, à mon avis, pire que celui du bouc qui fut sacrifié. Les péchés du peuple furent mis sur ce bouc, puis il fut donné à un Israélite (Azazel ?), qui l’emmena dans le désert, à ne jamais revenir.
Pouvez-vous imaginer l’impact sur le peuple si le bouc d’une manière ou d’une autre était revenu au camp ? Cette pensée a dû hanter celui qui devait l’emmener loin dans le désert. Je suis sûr qu’il fit très attention à l’emmener le plus loin possible du camp. La tradition juive dit que le bouc fut emmené sur une haute falaise, puis poussé dans le précipice. La possibilité du retour de ce bouc au camp était juste une indication de plus que ce Jour d'Expiation n’était pas permanent,75 et que ce n’était qu’une ébauche de ce qui fut réalisé ce jour. Avoir tué ce second bouc, comme les juifs auraient pu faire plus tard, aurait rendu le peuple bien plus tranquille avec ce sacrifice. Laisser vivre le bouc, vagabondant dans le désert, aurait pu causer quelques inquiétudes et alarmes.
(6) Le Jour d'Expiation était la purification d’un endroit et d’un peuple. J’ai toujours eu une certaine image mentale du Jour d'Expiation, et je viens juste de découvrir combien elle était préconçue et incomplète. Je pensais que le seul but de ce sacrifice annuel était de purifier le peuple de leurs péchés. J’ai toujours visualisé des individus israélites attendant anxieusement à l’extérieur de la tente, se demandant si Aaron allait revenir, si le sacrifice qu’il offrait allait être accepté, et si la punition pour mes péchés de cette année serait reculée plus longtemps. C’est une des choses que le Jour d'Expiation faisait pour le peuple. Dieu dit,
« Car en ce jour-là, on accomplira le rite d'expiation pour vous afin de vous purifier de toutes vos fautes; ainsi vous serez purs devant l'Eternel. » (Lév. 16:30)
Encore plus prétentieux dans ce chapitre est le fait que le Jour d'Expiation était fourni par Dieu pour purifier Sa résidence sainte ainsi que toutes les choses associées avec elle.76 Ce pour lequel l’expiation est faite est ce avec quoi Dieu entre en contact, ce qui fut profané durant l’année écoulée, dû aux péchés du peuple et de leurs prêtres :
« C'est ainsi qu'il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire pour l'impureté et pour les désobéissances des Israélites, pour toutes leurs fautes quelle qu'en soit la nature. Il procédera de même pour la tente de la Rencontre, parce qu'elle est dressée au milieu d'eux et de leur impureté. » (Lév. 16:16)
« Le rite d'expiation sera accompli par le prêtre qui aura reçu l'onction et l'office sacerdotal à la place de son père. Il revêtira les vêtements sacrés en lin.
Il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire sacré, pour la tente de la Rencontre et pour l'autel, il fera aussi le rite d'expiation pour les prêtres et pour tout le peuple rassemblé. » (Lév. 16:32-33)
La question en jeu est si Dieu continuera ou non à résider dans le camp, au milieu de Son peuple. L’impureté du peuple contaminait l’endroit où Dieu habitait, et le Jour d'Expiation fut fourni pour éliminer ces péchés. Le mal le plus redouté pour Israël était l’absence de la présence de Dieu au milieu du peuple. C’était pour ça que Moïse plaida si éloquemment et passionnément, après l’apostasie de la nation, quand ils vénérèrent le veau d’or (Exode 33-34). Dieu promit de rester avec Son peuple, et le Tabernacle, et avec le système sacerdotal, et les offrandes étaient la provision pour Lui de le faire. Leur usage le plus important pouvait être vu durant le Jour d'Expiation.
Remarquez qu’il y avait deux genres d’impureté expiés le Jour d'Expiation :
« C'est ainsi qu'il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire pour l'impureté et pour les désobéissances des Israélites, pour toutes leurs fautes quelle qu'en soit la nature. Il procédera de même pour la tente de la Rencontre, parce qu'elle est dressée au milieu d'eux et de leur impureté. » (Lév. 16:16)
La première « impureté » était celle qui contaminait chaque Israélite parce qu’ils étaient des enfants d’Adam et vivaient dans un monde vil et corrompu. Ainsi, Dieu parla des « impuretés des fils d’Israël ». De plus, Il fit référence à « leurs transgressions, en ce qui concernait tous leurs péchés ». Cela était l’impureté résultant de la désobéissance aux commandements de Dieu – péché personnel. Le Jour d'Expiation purifiait des deux genres impureté.
(7) Le Jour d'Expiation annonçait et anticipait une purification plus grande et permanente du peuple de Dieu et de Sa résidence, qui devait être accomplie par un meilleur prêtre, qui offrirait un meilleur sacrifice. Je crois, par exemple, que les deux boucs d’Israël pour l’Offrande pour le Péché symbolisaient la mort du Messie, Jésus Christ, dans les années à venir. Le bouc qui mourait signifiait la mort par laquelle Christ mourut, comme les autres animaux sacrifiés mouraient. Le bouc qui était conduit dans le désert, pour ne jamais revenir, symbolisait la plus grande agonie de notre Seigneur, Sa séparation du Père, due au fait que les péchés de tous les hommes reposaient sur Lui. C’est cette douleur qui Lui causa d’agoniser dans le Jardin de Gethsémané. C’est le sacrifice de l’Ancien Testament qui reflète un des aspects les plus horribles du travail d’expiation de notre seigneur à notre place.
Le Nouveau Testament, particulièrement le Livre d’Hébreux, stresse la supériorité de la mort de notre Seigneur, en contraste aux sacrifices de l’Ancien Testament, desquels ceux du Jour d'Expiation étaient les plus proéminents. Notre texte indique clairement la supériorité de la personne de Christ comparée à Aaron. Aaron était un pécheur, juste au cas où on ne le serait pas figuré (Exode 32). Notre Seigneur Christ, était (et est) innocent. Il n’eut pas besoin de faire une offrande pour Lui-même. Comme les Écritures le disent,
« Jésus est donc bien le grand-prêtre qu'il nous fallait: il est saint, pleinement innocent, indemne de tout péché, séparé des pécheurs et il a été élevé plus haut que les cieux.
Les autres grands-prêtres sont obligés d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour leurs propres péchés, ensuite pour ceux du peuple. Lui n'en a pas besoin, car il a tout accompli une fois pour toutes, en s'offrant lui-même.
Les grands-prêtres institués par la Loi sont des hommes marqués par leur faiblesse. Mais celui que Dieu a établi grand-prêtre par un serment solennel, prononcé après la promulgation de la Loi, est son propre Fils, et il a été rendu parfait pour toujours.» (Héb. 7:26-28)
En plus, Aaron mourut, mais Christ vit pour toujours (7:15-25). Christ est grandement supérieur à Aaron, et à tous les grands prêtres d’Israël.
Le lieu du ministère de Christ est aussi supérieur au lieu du ministère d’Aaron. Aaron servait dans un petit sanctuaire terrestre, n’entrant dans le lieu très-saint seulement qu’une fois par an. Le peuple ne pouvait jamais aller dans cet endroit privilégié. Christ a servi parmi nous dans la chair, durant Son ministère sur la terre (Jean 1:14 ; Héb. 3:14 ; 10:5,11). Et après Il s’offrit une fois pour toutes, Il entra dans le sanctuaire céleste (Héb. 8:1-2 ; 9:1-10).
Le sacrifice de Christ était aussi supérieur à ceux offerts par Aaron. Aaron et tous les autres prêtres ne pouvaient offrir que le sang de taureaux et de boucs, mais Christ offrit Son propre précieux sang:
« Or, le Christ est venu en tant que grand-prêtre pour nous procurer les biens qu'il nous a désormais acquis. Il a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait que le sanctuaire terrestre, un tabernacle qui n'a pas été construit par des mains humaines, c'est-à-dire qui n'appartient pas à ce monde créé.
Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire; il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel. » (Héb. 9:11-12, aussi vs.13-14)
La supériorité de l’offrande de Christ comparée aux nombreuses offrandes d’Aaron est aussi vue dans le fait que les résultats du sacrifice de Christ étaient plus importants. Le plus que quelqu’un puisse espérer avec les sacrifices du Jour d'Expiation était que l’impureté du péché serait différée d’une année. La mort de Christ répudia complètement le péché :
« Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,
et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.
C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, » (Romains 3:23-25)
Les offrandes d’Aaron ne pouvaient produire que de la patience ; l’offrande de Christ amena le pardon.
Le dernier aspect de la supériorité de l’expiation de Christ comparée à celle d’Aaron (que nous considèrerons ici) est que le sacrifice de Christ amena un meilleur accès à Dieu. Aaron lui-même ne pouvait que « s’approcher » de Dieu, c’est-à-dire être dans le lieu très-saint, mais seulement une fois par an. Le peuple ne pouvait pas, et ne pourrait jamais, s’approcher si près. Mais quand notre Seigneur fut crucifié et versa Son sang pour les péchés du monde, le voile qui auparavant séparait les hommes de Dieu fut déchiré en deux, signifiant que chaque croyant avait un accès complet et illimité à Dieu. Ainsi, l’auteur d’Hébreux pouvait dire,
« Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus.
Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c'est-à-dire à travers son propre corps.
Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.
Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. » (Héb. 10:19-22)
(8) Tout comme les Israélites attendaient ce que le Jour d'Expiation anticipait, le Chrétien attend ce que l’expiation de Christ a accompli.
Dans les lois de pur et impur, nous voyons comment la chute de l’homme dans le Jardin d’Eden amena souffrance et adversité aux Israélites. Les femmes israélites, par exemple, furent affligées avec 40 ou 80 jours de séparation et d’impureté cérémonielle pour avoir un enfant.
Le chapitre 8 de Romains traite avec la vie spirituelle du croyant et décrit les difficultés présentes et les adversités de la vie. Dans le développement de l’argument de Paul dans le livre, l’expiation de Christ a obtenu pour nous le pardon des péchés et la justification pour celui qui croit (Romains 1-5). Elle a aussi accompli la sanctification du croyant (chapitres 6-8). Néanmoins, le sort du Chrétien est des difficultés pour maintenant (5:3-5 ; 7:14-25 ; 8:18-39).
Néanmoins, il y a un certain nombre de trains de pensées qui ne prennent pas l’enseignement de Romains (spécialement le chapitre 8) très au sérieux. Ces genres de trains de pensées ont une chose en commun : ils supposent que puisque la mort de Christ a accompli beaucoup de choses merveilleuses, la réalisation complète de Sa victoire dans chaque domaine de la vie peut maintenant être revendiqué et expérimenté.
Par exemple, certains disent que la mort de Christ rendit la guérison physique une possession que tous peuvent revendiquer.77 Cela n’est simplement pas vrai. C’est une insulte aux révélations bibliques et aux expériences pratiques. Satan fut vaincu sur la croix de Christ (Jean 12:31 ; 16:11), et pourtant il est toujours vivant et il travaille toujours, résistant le travail et le peuple de Dieu (2 Cor. 4:4 ; Eph. 2:2 ; 6:11-12 ; Apocalypse 12:9). Ce ne sera pas avant la Deuxième Venue du Seigneur Jésus Christ que Satan disparaîtra finalement de la photo (Apocalypse 20).
Aussi, le croyant fut sauvé et sanctifié par la mort, l’enterrement, et la résurrection de Jésus Christ il y a plus de 2 000 ans, mais la souffrance, les maladies, et les épreuves résultant du péché ne seront pas éliminées avant le retour de Christ. Ainsi, le chapitre 7 de Romains décrit les épreuves d’un Chrétien et le chapitre 8, qui parle de notre victoire en Christ, parle aussi de notre frustration présente, avec toute la création (Romains 8:18-25).
Le Saint-Esprit ne nous délivre pas miraculeusement de ces « gémissements », mais intercède pour nous pour nous aider à les traverser sans risques (Romains 8:26-27). Sachant que Dieu est à la fois bon et souverain, Paul nous assure qu’Il est capable d’utiliser les mauvaises choses du monde actuel pour nous amener à la perfection que seul le paradis amènera (Romains 28-30), donc aucunes de ces choses destructives ne peuvent nous séparer de l’amour de Dieu (Romains 8:31-39).
(9) Le Jour d'Expiation était un jour pour traiter avec les péchés inconnus, pour lesquels aucune offrande n’avait été faite durant l’année écoulée.78 Le texte ne dit pas spécialement ça, mais l’inférence de ce texte est qu’il y avait tant de péchés qui ne passaient pas inaperçus, que ceux-ci, s’ils avaient été négligés plus d’une année, auraient produit une contamination intolérable. Ce ne sont pas ces péchés pour lesquels l’expiation avait déjà été faite que le Jour d'Expiation fut donné, mais pour ceux qui n’avaient pas été reconnus, et pour lesquels un sacrifice devait être offert.
Souvenez-vous, aussi que le système sacrificiel était fourni pour les péchés involontaires, pas ceux volontaires. Ces offrandes des chapitres 4-6 étaient celles qui étaient faites pour les péchés involontairement commis (4:13,22,27 ; 5:15,18). Les péchés volontaires ne pouvaient être expiés par ces sacrifices ; il n’y avait même pas de sacrifices pour ceux-ci (Nombres 15:27-31). Le system sacrificiel que Dieu établit assumait que certains péchés, qui n’étaient pas reconnus comme tels au moment où ils étaient commis, seraient réalisés par l’individu plus tard (Lév. 4:13-14,27-28 ; 5:2-5). Je crois que le Jour d'Expiation était basé sur l’hypothèse que certains péchés ne sont jamais réalisés par le pécheur.
Ce sujet de péchés inconnus en était un qui concernait les Israélites pieux. David pria,
«Qui connaît tous ses faux pas?
Pardonne-moi les péchés dont je n'ai pas conscience. » (Ps. 19:13)
sachant que cela le conduisit à prier ailleurs,
« Sonde-moi, ô Dieu, pénètre mon cœur,
examine-moi, et pénètre les pensées qui me bouleversent!
Considère si je suis le chemin du mal
et dirige-moi sur la voie de l'éternité! » (139:23-24)
Moïse, l’auteur du Pentateuque, était aussi l’auteur de ce psaume, dans lequel il pria,
« tu as mis devant toi tous nos péchés,
et tu mets en lumière tout ce qui est caché. » (Ps. 90:8)
Des péchés inconnus sont des péchés cachés, ces transgressions que nous, dans notre état déchu, sommes incapables ou refusons de reconnaître. Les Proverbes ont beaucoup à dire à propos des maux invisibles dans nos vies :
« Bien des hommes pensent être sur le bon chemin,
et pourtant, ils se trouvent sur une voie qui, finalement, mène à la mort. » (Prov. 14:12)
« L'insensé pense toujours qu'il fait bien,
mais le sage écoute les avis des autres. » (Prov. 12:15)
« Vous pouvez penser que tout ce que vous faites est bien,
mais c'est l'Eternel qui apprécie vos motivations. » (Prov. 16:2)
Ces passages nous disent que l’homme déchu est incapable de voir beaucoup de ses propres péchés. Ainsi, un homme pieux doit chercher à identifier ses péchés par Dieu et par le conseil sage des autres.
Les Chrétiens du Nouveau Testament ne sont pas aussi inquiets en ce qui concerne les péchés inconnus, comme ils devraient l’être. Certains semblent penser que « l’ignorance est bénie ». Ce n’est pas vrai. Je suis convaincu que ce sont souvent nos péchés inconscients qui font le plus de dommages, à nous et aux autres. Ces péchés ne sont pas cachés si profondément qu’ils ne peuvent pas être découverts. Effectivement, ces péchés, bien qu’inconnus du pécheur, sont clairement évidents à ceux (celles) qui nous sont proches. Le mariage a été désigné, je crois en partie, pour que nous ne puissions pas dire qu’on ne pouvait pas être conscient de nos péchés. Nos compagnons(es) connaissent trop bien nos péchés.
La merveille de ce sujet est que nous normalisons souvent nos péchés « secrets » ou « inconnus » par des terminologies spirituelles et des textes bibliques. Permettez-moi de mentionner brièvement comment cela peut marcher, puis, je laisserais le lecteur réfléchir aux implications. Un homme qui est dominant et autoritaire pourrait très bien justifier ses péchés de sa vie comme une force puissante. Il pourrait voir cela comme « prenant une position pour la vérité ou pour ce qui est correct ». Il pourrait justifier dominer sa femme comme « assumant son rôle biblique de chef de famille ». Méfiez-vous des loups en pelages de moutons.
D’un autre coté, la femme aurait pu avoir apprit très tôt dans la vie que la façon de faire plaisir à son père était de céder totalement à sa volonté. Elle ne ferait rien pour l’offenser ou pour perdre son approbation. Alors quand elle marie, elle continue le même genre de conformité aveugle. Et elle se loue pour sa « soumission ». Le mal ici n’est pas d’être « soumise », mais dans le désir de la femme de rechercher l’approbation, quoi qu’en soit le prix. Elle sacrifie ses convictions et sa contribution unique au nom de la soumission. La vraie soumission est rechercher le meilleur intérêt de l’autre, plutôt que notre propre intérêt Certains recherchent leur propre intérêt en dominant, alors que d’autres le cherchent en étant le « paillasson ». Dans les deux cas c’est mal, n’importe quelle étiquette que nous lui mettons.
Le Jour d'Expiation était un temps pour chaque Israélite de refléter sur sa propre nature pécheresse, et de répondre de façon adéquate avec le deuil et la repentance. Je vous conseille vivement de suivre l’exemple des saints de la Bible, spécialement les psalmistes, et de faire de vos péchés inconnus une question de priorité. Ceux-ci sont très probablement des péchés qui gênent grandement notre communion avec Dieu et les hommes.
(10) Le Jour d'Expiation était un temps pour le prêtre de confesser devant Dieu les péchés de la nation. Je me suis demandé combien de temps dura la confession d’Aaron pour les péchés du peuple, brièvement mentionnée dans le verset 21. Nous pourrions imaginer Aaron confessant pendant des heures. Aucun doute que les confessions de Moïse (Exode 32-34), d’Esdras (Esd. 9), et de Daniel (Dan. 9), parmi d’autres, nous fournissent avec une idée de ce que la prière du grand prêtre aurait pu inclure.
Puisque nous, qui somme des croyants du Nouveau Testament sommes des prêtres (1 Pierre 2 :5,9), nous devons aussi plaider pour notre nation (1 Tim. 2). Alors, comment devrions-nous prier ? Que devons-nous confesser ? Celles-ci ne sont pas des tâches faciles, car nous faisons parties du tissu malsain de notre nation. Nous trouvons difficile de prendre du recul de notre culture et d’examiner ses péchés. Maintes fois, nos péchés nationaux sont dissimulés par le gouvernement ou la presse. Il est bon de confesser ces péchés évidents, tels que la légalisation de l’avortement, mais nous devons aussi devenir bien plus sensitifs aux formes plus habiles (inconnues ?) du péché.
Faire cela aura de grands bénéfices personnels. Vous voyez, les maux de notre nation sont ces pratiques et pressions qui constituent notre « monde » (c’est-à-dire, le « monde », « la chair », et Satan). Pour devenir plus sensitifs aux maux de notre âge est devenir plus sensitif aux maux qui nous oppressent et nous tentent.
Pour terminer ce message, je tiens à vous conseiller vivement d’agir sur les vérités desquelles vous avez été reconnus coupables par le Saint-Esprit. En particulier, je vous encouragerais à lire le Livre d’Hébreux dans les deux prochains jours, cherchant à voir ces façons par lesquelles la mort de Christ surpassa les sacrifices et le ministère du clergé d’Aaron.
De plus, je voudrais vous recommander de faire ce premier pas d’application dont l’auteur d’Hébreux presse ses lecteurs :
« Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, » (Héb. 10: 22a)
Il se peut que nous ayons besoin de nous approcher en foi personnelle et en engagement. En d’autres mots, il se peut que nous ayons besoin d’être renaît, d’être sauvés. N’avez-vous jamais eu un Jour d'Expiation dans votre vie, quand vous vous repentez de vos péchés et croyez en le sacrifice de Christ ? Vous n’avez besoin que d’un seul jour comme celui-là pour être sauvé, mais vous devez en avoir un. Que le chapitre 16 de Lévitique soit le point de votre vie quand vous arriverez à faire l’expérience de l’expiation de Dieu en Christ.
Pour ceux d’entre vous qui êtes sauvés, je dois admettre que je n’ai aucune idée de ce que « s’approcher plus près » pourrait vouloir dire. Cependant, je suis convaincu que chacun d’entre nous a beaucoup d’idées par lesquelles nous devons continuer à nous approcher. Je vous conseille vivement de méditer sur le Livre d’Hébreux, et de prier les prières du psalmiste concernant les péchés cachés. Je vous encourage à demander à Dieu de vous montrer ce que « s’approcher plus près » veut dire pour vous, aujourd’hui.
A travers les siècles, les hommes ont cherché à identifier, puis à acquérir ce qui est précieux. Nombreux sont ceux qui se trompaient sur ce qu’ils croyaient avait le plus de valeur. Quand une erreur est faite ici, la tragédie est grande. Certains ont attaché trop de valeur à des choses. Certains ont des choses de valeur, et elles sont soit volées ou ils les observent se détériorer par des choses naturelles. Certains se sont trompés en attribuant de la valeur à ce que d’autres gens aimaient, et ils découvrirent que les valeurs changent. L’argent a toujours eu de la valeur, mais regardez à ce que l’Argent Confédéré vaut aujourd’hui !
Aujourd’hui, l’or et l’argent sont considérés des commodités précieuses qui peuvent être accumulées et qui assureront une personne d’avoir quelque chose de valeur dans l’avenir. Pensez à ce qui arriverait à la valeur de l’or si une méthode était découverte qui permettrait aux hommes de produire de l’or aussi facilement et en aussi grande quantité que du nylon ou du plastic. Faisons-y face, il n’y a pas beaucoup de choses qui peuvent être appelées précieuses, avec la certitude que leur valeur resterait la même.
Les choses que nous pouvons être assurées sont précieuses sont les choses que Dieu a déclarées sont précieuses. Et ce qu’Il déclare est précieux, nous aussi devrions l’estimer précieux. Le chapitre 17 de Lévitique identifie clairement une des commodités précieuses de ce monde – le sang. Alors que le sang avait été supposé avoir grande valeur auparavant dans l’histoire, ici, c’est directement affirmé. La valeur du sang résulte de plusieurs exigences astreignantes. Ces exigences sont aussi identifiées pour les Israélites dans le chapitre 17. Le but de notre étude sera d’identifier la raison de la valeur du sang, puis de chercher à découvrir comment la valeur du sang est liée au Chrétien du Nouveau Testament.
Le chapitre 17 de Lévitique est un chapitre transitoire.79D’un coté, il conclut les 16 chapitres précédents, concentrés sur le processus sacrificiel en appliquant le principe de la valeur du sang dans les pratiques quotidiennes des Israélites. De l’autre, il introduit les chapitres suivants, qui traitent avec la pratique de la sainteté dans la vie quotidienne des Israélites.80 Si les 16 premiers chapitres étaient adressés principalement aux prêtres d’Israël, ce chapitre est adressé spécialement au peuple Israël Si les chapitres précédents traitaient avec les choses sacrées – le tabernacle, les sacrifices, et les prêtres – ce chapitre traite avec ce qui est séculier, le cours normal de la vie d’un Israélite.
Après une introduction de caractère dans les versets 1 et 2,81 le chapitre est divisé en quatre sections :
(1) Règles concernant la mise à mort des animaux sacrifiés, vs. 3-7.
(2) Règles concernant d’autres sacrifices, vs. 8-9.
(3) Règles concernant boire le sang, vs. 10-13.
(4) Règles concernant celui qui mange un animal qui est mort ou a été tué par un autre animal, vs. 14-16.
La structure de Lévitique n’est, alors, pas différente de celle des épîtres du Nouveau Testament. Les deux commencent avec des principes et des préceptes, suivis par une instruction qui est très pratique, décrivant les façons par lesquelles la révélation divine doit devenir vraie et pertinente à la vie quotidienne du peuple de Dieu.
Notre approche sera de décrire brièvement la nature et le but des règles soulignées par ces quatre sections du chapitre. Puis nous chercherons à identifier les caractéristiques les plus frappantes de ce chapitre. Ensuite, nous essaierons de montrer les ramifications de ces règles dans les vies des Israélites. Finalement, nous chercherons à tirer des principes qui soulignent ces règles, leurs relations à la révélation du Nouveau Testament et leur rapport avec les hommes et les femmes aujourd’hui.
Dans ces versets seuls des « animaux sacrifiés » sont concernés, ces animaux qu’un Israélite pourrait offrir à Dieu en sacrifice :
« … un bœuf, un agneau ou une chèvre » ( v. 3)
En offrant un de ces animaux dans un des sacrifices prescrit auparavant dans le Livre de Lévitique, ces animaux n’auraient été tués82 uniquement à la tente de la rencontre. La règle des versets 3-7 présuppose qu’un Israélite aurait été tenté de tuer un de ses animaux dans un but non sacrificiel, plus probablement de tuer l’animal pour sa viande. Toute mise à mort qui n’était pas sacrificielle était considérée un danger, car le sang aurait pu être disposé incorrectement. Donc, cette règle interdisait aux Israélites de tuer un des « animaux sacrificiels » de toute autre façon qu’en accordance avec le rite prescrit pour un des sacrifices (chapitres 1-7,16). Puisqu’il apparaît que le but pour une mise à mort non sacrificielle était d’obtenir de la viande à manger, l’offrande de communion est la seule offrande considérée dans ces versets.83
Vous vous souvenez que dans l’offrande de communion, les règles qui sont trouvées dans les chapitres 3 et 7 (aussi 19:5-8), le sang de l’animal était répandu sur l’autel, sa graisse était brûlée sur l’autel de l’offrande entièrement brûlée, la poitrine et la cuisse droite étaient données au prêtre, et le reste était mangé par celui qui faisant l’offrande et ses invités. Le commandement donné dans Lévitique 17:3-7 a quelques implications immédiates et évidentes :
(1) Aucun Israélite ne pouvait manger la viande d’un animal de son troupeau à moins qu’il ne l’offrait comme un sacrifice.
(2) les animaux sacrificiels ne pouvaient qu’être tués selon les rites sacrificiels prescrits auparavant dans Lévitique.
(3) Cela assurait que les prêtres recevraient de la nourriture.
L’inquiétude principale derrière cette règle n’était pas d’être sûr que les prêtres restent occupés ou nourris. Ni était-ce le grand danger que les Israélites pourraient tuer leur troupeau de manières non religieuses. Le grand danger était que les Israélites tueraient leurs bêtes d’une façon qui serait un acte de sacrifice ou de vénération païenne :
« Ainsi, au lieu de faire leurs sacrifices en pleine campagne, les Israélites amèneront les victimes de leurs sacrifices au prêtre, à l'entrée de la tente de la Rencontre, pour l'Eternel, et ils les offriront en sacrifice de communion à l'Eternel.
… Le peuple d'Israël n'offrira plus des sacrifices aux idoles à forme de bouc84 avec lesquelles on se prostitue.» (Lév. 17:5,7a)
Vous pouvez voir par les expressions (« au lieu de faire leurs sacrifices », « n’offrira plus », « avec lesquelles on se prostitue ») que j’ai mis en gras dans le texte ci-dessus, que le danger de vénérer des démons en forme de bouc n’était pas une hypothèse mais il était réel. Le but de cette règle n’était pas de la prévention, mais une cure. Le sacrifice païen qui impliquait la vénération de « démons en forme de bouc » était quelque chose que les Israélites avaient appris en Egypte et continuaient à pratiquer dans le désert. Le commandement contenu dans les versets 3-7 avait donc pour intention d’amener une halte à une fausse pratique particulière. Le plus nous apprenons de ce peuple, le plus nous réalisons combien de l’idolâtrie et de fausse vénération ils avaient appris en Egypte et amenés avec eux dans le désert. Ainsi Josué, le successeur de Moïse, devra ordonner à la nouvelle génération d’Israélites :
« ---Maintenant donc, dit Josué, respectez l'Eternel et servez-le de façon irréprochable et avec fidélité. Rejetez les dieux auxquels vos ancêtres rendaient un culte de l'autre côté de l'Euphrate et en Egypte, et rendez un culte à l'Eternel seulement. » (Josué 24:14 ; aussi Amos 5:25-26)
Apparemment le peuple de ce temps-là avait un « rite de sacrifice » qu’ils utilisaient en sacrifiant leurs bêtes, et ce rite était, en réalité, païen. Tuer un animal par un Israélite était ainsi destiné à être un acte de vénération, soit pour Dieu ou pour un « démon en forme de bouc ». Il n’y avait pas de sacrifices simplement « séculaires », mais uniquement un rite sacré, d’un genre ou d’un autre. Le commandement de Dieu dans les versets 3-7 instruisait les Israélites d’échanger leurs pratiques païennes pour des pratiques qui Le vénéreraient. Ce commandement en était un qui avait des raisons très pratiques et urgentes. Cette règle sera modifiée plus tard due à de nouvelles circonstances des Israélites une fois dans la terre promise.85
Le commandement préalable était lié spécialement à l’ « Offrande de Communion », car celle-ci était la seule offrande qui permettait à la personne qui offrait de recevoir une partie de la viande du sacrifice. Quel sacrifice autre que l’Offrande de « Communion » ? La règle des versets 8 et 9 couvre les « trous » qui auraient pu être abusés par certains. Aucune autre offrande ou sacrifice ne pouvait être fait, qui n’était pas fait à la Tente de la Rencontre. Cela assurait que les prêtres offriraient les sacrifices du peuple selon les instructions de Dieu, déjà épelées dans les chapitres précédents. En relation aux pratiques sacrificielles païennes des Israélites, aucun acte de sacrifice ne devait être performé en dehors du camp, loin de l’œil attentif des prêtres
La règle préalable avait à voir avec l’endroit et avec le rite par lequel le sang de l’animal sacrifié était versé et disposé. La règle des versets 10-13 cherche à empêcher une autre façon par lequel le sang serait abusé dans l’ancien Proche-Orient – en le buvant.
La règle des versets 10-13 interdit à la fois aux Israélites et aux étrangers de boire le sang de n’importe quel animal (pas seulement les animaux sacrificiels qui sont traités ci-dessus). Les raisons de cette interdiction sont aussi données : (1) « la vie de la chair est dans le sang », et (2) la fonction du sang versé est divinement ordonnée pour le pardon de l’homme (v. 11).86 Donc, toute personne qui boit le sang d’un animal « sera séparée » de son peuple, une expression qui, au mieux, veut dire expulsion de la nation, et au pire, la mort, soit par la main de l’homme, soit par un acte direct de Dieu.87 Ce commandement inclut le sang de gibier, ainsi que d’animaux domestiques (v. 13). C’est logique que le sang de gibier soit spécifié ici, puisque les règles préalables exigeaient que les animaux domestiques des troupeaux des Israélites soient offerts à la Tente de la Rencontre, où le sang devait être disposé par les prêtres. Le sang d’un animal sauvage devait être versé sur le sol ou couvert, enterrer.88 Ici (v. 13), comme plus haut (v. 10), l’étranger et l’autochtone devaient vivre par le commandement de Dieu et ne pas boire de sang.
La règle préalable concernait à la fois les animaux domestiques ou sauvages, que les règles tuaient. Qu’arrivait-il des animaux qui mouraient naturellement (c’est à dire, à cause d’accidents) ou ayant été tués par un autre animal ? Dans ce cas, le sang de la victime n’était pas et ne pouvait pas être répandu, comme Dieu l’avait instruit ci-dessus. Le principe de ne pas boire de sang d’un animal, parce que sa vie était dans son sang, est réitéré une première fois dans le verset 14, avec une répétition des conséquences pour le transgresseur.
Dans le verset 15, il est dit clairement qu’un tel animal, qui n’est pas mort par la main de l’homme, peut être mangé, mais puisque le sang ne put pas être répandu selon les instructions données, l’individu qui mange de la chair de l’animal sera impur, et devra donc laver ses vêtements et lui-même dans de l’eau et deviendra pur le soir. Cela est essentiellement une répétition de la règle que Dieu avait déclarée auparavant dans Lévitique :
« Si l'un des animaux qui vous sert normalement de nourriture vient à mourir, celui qui touchera son cadavre sera impur jusqu'au soir.
Celui qui aura mangé de sa viande lavera ses vêtements et restera en état d'impureté jusqu'au soir; il en est de même pour celui qui transportera le cadavre de la bête. » (Lév.11:39-40)
Cependant, les prêtres ne pouvaient pas manger cette viande (Lév. 22:8). Car si quelqu’un du peuple désobéissait ce commandement d’être laver, cela demandait à quelqu’un d’autre de « supporter sa culpabilité » (v. 16 ; 5:1 ; 7:18), une expression qui donne un verdict plutôt vague de culpabilité et de conséquences. Cela semble suggérer que les conséquences arriveront naturellement, plutôt que par la main des hommes.
Comme je le comprends, à la fois du chapitre 11 et du chapitre 17, les Israélites ne sont pas interdits de manger la viande d’un animal mort, mais ils ne sont pas non plus encouragés à le faire, spécialement puisque cela rendra ceux qui touchent, et/ou mange cette viande, impurs.
Après avoir réfléchi sur le chapitre dans son entièreté, deux impressions dominent. La première est que c’est un chapitre très sanglant. Le thème qui surplombe le chapitre est la pratique correcte des Israélites en ce qui concerne la disposition du sang. Le sang des animaux sacrifiés (vs. 3-7) doit être versé sur l’autel de l’offrande entièrement brûlée par le prêtre. Le sang (sous-entendu) de tous les autres sacrifices ne doit pas être versé ailleurs que sur l’autel (vs. 8-9). Le sang d’aucun animal ne peut être consommé (vs. 10-13), et puisque le sang d’un animal pas tué par l’homme n’est pas versé correctement, manger la viande de cet animal rend la personne impure et l’exige de se laver (vs. 14-16).
La seconde impression est que les punitions imposées étaient « dures ». Toutes violations de ces règles amenaient de très sévères conséquences. Avec l’exception de la dernière section (vs. 14-16), qui est un genre de « méfait », le reste des profanations sont des « crimes », en fait, quelqu’un pourrait les appeler des offenses capitales. Réfléchissez au chapitre avec moi et voyez ce que je veux dire. La transgression de la plupart de ces règles est identifiée comme étant une « culpabilité due au sang versé »89 (v.4). C’est l’expression qui est utilisée pour le meurtre. Ainsi, on peut s’attendre à de très sérieuses conséquences pour une telle désobéissance. Ne pas tuer un animal domestique sacrificiel comme offrande de communion à la Tente de la Rencontre amena la sentence d’être « retranché » de son peuple (vs. 3-7), comme le fait d’offrir un sacrifice à tout autre endroit autre qu’à la Tente de la Rencontre (vs. 8-9) ou consommer du sang (vs. 10-13). Etre « retranché » aurait pu aussi vouloir dire, être condamné à mort.
Comme si cela n’était pas être suffisant, il y a quelque chose regardant les punitions qui est encore plus effrayant. La transgression de certaines de ces règles concernant le sang amène l’intervention directe de Dieu :
« ---Je me retournerai contre tout Israélite ou étranger résidant au milieu d'eux qui consommera du sang, et je le retrancherai de son peuple. » (Lév. 17:10)
C’était déjà dur de savoir qu’on allait souffrir quelques conséquences naturelles pour le péché. C’était encore pire d’avoir à faire face à vos compatriotes. Mais quand Dieu promit de « se retourner contre tout » Israélite ou étranger pour le « retrancher » personnellement, c’était une pensée encore plus terrifiante.
L’impact de ces règles sur les Israélites fut bien capturé par un avocat juif, qui est cité par Wenham :
La menace d’être « retranché » par la main de Dieu, quand Il le déciderait, planait constamment et inéluctablement au-dessus du transgresseur ; ce n’est pas différent d’un patient qui est dit par ses docteurs qu’il a une maladie incurable et qu’il peut mourir à tout moment. Aussi miséricordieux que cela puisse être à cause de son imprécision et de son manque d’immédiateté, cette menace de punition peut sembler à des criminels modernes, dans les anciens temps son effet psychologique a dû être dévastateur. La furie du Dieu tout puissant et maître étant dirigée particulièrement sur vous, et étant certain d’être frappé avec une force et une intensité imprévisible à n’importe quel moment de l’année et à n’importe quelle minute de l’heure, était un fardeau trop lourd à supporter pour un croyant.90
Alors que je ne crois pas que cet avocat capta le sens principal de ces règles, il comprit sûrement leur impact. Mais quel était l’impact que ces règles étaient supposées avoir ? Qu’est ce que Dieu cherchait à accomplir dans les vies de Son peuple par leur obéissance à ces règles ?
Négativement, elles ont dû créer un sens de danger menaçant, car un échec ici pourrait très bien être fatal. Observer ces règles (et qui les violeraient ?) le ferait, par nécessité, empêcherait les Israélites d’offrir des sacrifices païens. Elles restreindraient aussi grandement les fréquentions sociales des Israélites avec les Cananéens, qui n’avaient aucuns scrupules concernant le sang.
Nous pouvons continuer à voir cette dimension « qui sépare » des règles concernant le sang même de nos jours. Ces règles sont la base de la pratique des juifs de ne manger que de la nourriture Kosher,91 voulant dire, de la chair qui doit être tuée de façon à respecter les exigences d’extraction du sang selon la Loi. A cause de la nourriture « Kosher », les juifs sont séparés des autres peuples et leur interaction sociale est limitée. Une des intimités de l’ancien monde (et même du nôtre) est l’intimité de partager un repas. Ainsi, les règles du sang empêchaient les Israélites de se mélanger à d’autres peuples.
La plus grande signification des règles du sang était dans leur déclaration de la valeur du sang, due à la corrélation de la vie avec le sang, et en conséquence la préparation des Israélites pour la tâche de pardonner du Messie un jour dans l’avenir. Ce n’est qu’en considérant la mort de Christ que l’importance de ces règles du sang peuvent être comprises.
Je crois que ce chapitre souligne plusieurs principes qui sont vitaux à la vie spirituelle de chaque homme, femme, et enfant. Considérons en priant chacun de ces principes et la façon pratique par laquelle ils devraient unir nos vies.
(1) Le principe de la révélation progressive. Le principe de la révélation progressive est simplement cela : Dieu a choisi de révéler Ses vérités à l’humanité petit à petit. Ainsi, les grandes doctrines de la foi sont généralement introduites de bonne heure dans l’Ancien Testament, développées plus tard plus complètement par les prophètes, et puis par notre Seigneur Jésus Christ dans Son ministère terrestre, et finalement vue dans leurs formes complètes dans le Nouveau Testament, en relation à l’interprétation et l’enseignement des apôtres.
Dans le chapitre 17 de Lévitique, le principe de la révélation progressive est très clairement démontré de plusieurs façons. Premièrement, il peut être vu dans la façon progressive par laquelle Dieu révéla leurs péchés aux Israélites. Seulement à ce point, Dieu exposa les dimensions païennes des sacrifices que les Israélites avaient offert dans les campagnes (vs. 5-7). Dieu n’a pas révélé ce péché avant d’avoir une solution pour celui-ci, un système sacrificiel qu’Il avait créé.
Deuxièmement, nous pouvons voir le principe de la révélation progressive au travail dans la façon dont Dieu révéla progressivement la valeur du sang dans Son plan de rédemption. Tôt dans Genèse, Dieu prit sérieusement le sang versé d’Abel (Gen. 4), et plus tard, après le déluge, Dieu donna plus de commandements astreignants en ce qui concerne le versement de sang (Gen. 9:1-6). Dans la vie de ces Israélites campant au pied du mont Sinaï, Dieu utilisa le sang versé de l’agneau de Pâque pour distinguer Son peuple des Egyptiens, qui furent visités par l’ange de la mort (Exode 12). Maintenant, dans Lévitique, la conduite d’Israël en ce qui concerne le sang est encore plus soigneusement détaillé, avec des conséquences très sérieuses pour toutes transgressions.
Alors que l’importance du sang versé ne fut une fois connue que par inférence, maintenant le principe de la valeur du sang est déclaré plus clairement que jamais auparavant (Lév. 17:11,14). L’Ancien Testament continuera à clarifier et a détaillé la valeur du sang versé pour le pardon (Esaiie 53), et dans le Nouveau Testament le sujet sera étudié en grand détail, en relation avec le pardon que Dieu a fourni à l’homme dans le sang versé de Jésus Christ. Comme Pierre le dit,
« Vous avez été libérés de cette manière futile de vivre que vous ont transmise vos ancêtres et vous savez à quel prix. Ce n'est pas par des biens qui se dévaluent comme l'argent et l'or.
Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. » (1 Pierre 1:18-19)
Ici, Pierre ne compare pas le sang précieux de Christ à ce que l’or ou l’argent coûte, il le compare à ces soi-disant « précieux » métaux. Il place l’or et l’argent dans la catégorie de « biens périssables », ce qui sous-entend que le sang de Christ est impérissable, et donc d’une valeur éternelle. Nous savons, bien sûr, que c’est le cas, car au paradis c’est le sang versé de l’Agneau de Dieu qui a le plus de valeur pour les pécheurs :
« … Jésus-Christ, le témoin digne de foi, le premier-né d'entre les morts et le souverain des rois de la terre.
Il nous aime, il nous a délivrés de nos péchés par son sacrifice, » (Apocalypse 1: 5)
« Alors je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un Agneau qui se tenait debout. Il semblait avoir été égorgé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.
L'Agneau s'avança pour recevoir le livre de la main droite de celui qui siégeait sur le trône.
Lorsqu'il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau. Ils avaient chacun une harpe et des coupes d'or remplies d'encens qui représentent les prières de ceux qui appartiennent à Dieu.
Et ils chantaient un cantique nouveau:
Oui, tu es digne
de recevoir le livre,
et d'en briser les sceaux
car tu as été mis à mort
et tu as racheté pour Dieu,
par ton sang répandu,
des hommes de toute tribu,
de toute langue, de tout peuple,
de toutes les nations. » ( Apocalypse 5:6-9)
Un sujet aussi important que l’œuvre de pardon de Christ était si vital, si important, si précieux, que Dieu bien longtemps auparavant commença à préparer les hommes pour sa venue. Ainsi nous trouvons la valeur précieuse du sang et le principe du pardon révélés très tôt dans le Pentateuque, puis clarifiés dans le reste de la révélation biblique.
Cela m’entraîne vers une application très importante : Le principe de la révélation progressive nous fournit un indice vital de l’importance de tout enseignement.
Parce que l’œuvre de pardon de Christ était si importante, si précieuse, Dieu commença à révéler les principes sous-entendus très tôt. Je crois que la même chose peut être dite pour toute doctrine qui est vraiment vitale, vraiment importante, vraiment précieuse
J’espère que vous pourrez facilement et avec enthousiasme être d’accord avec ce principe que les doctrines importantes devaient avoir une longue histoire à être progressivement révélée. Et pourtant, la pratique de beaucoup de gens enfreignait ce principe. Réfléchissez pour un moment. Quoi caractérisent ces vérités à propos desquelles certains sont si enthousiastes, et qu’ils sont si impatients de proclamer aux autres ? Permettez-moi de suggérer quelques-unes des caractéristiques de révélation qui sont avidement recherchées et enseignées :
(a) Cette vérité qui est nouvelle et originale, n’a pas beaucoup d’histoire. Souvent ces vérités sont emballées et vendues sous l’apparence que « Dieu a, dernièrement, révélé des vérités nouvelles et merveilleuses ». Plutôt que de remplir le besoin de s’excuser pour sa nouveauté, ces faux enseignants humilient ceux qu’ils, dans le passé, considéraient comme moins éduqués qu’eux. Cela empêchait leur enseignement d’avoir à se conformer soit à la révélation biblique, soit à la compréhension de celle-ci de l’église à travers l’histoire de l’église. Dans le Livre d’Actes, nous voyons ce désir pour « nouveauté » dans les philosophes d’Athènes (Actes 17 :19-21).
(b) Cette vérité qui est obscure, n’est pas enseignée clairement, et ainsi pas reconnue ni acceptée par la plupart des Chrétiens évangéliques. Plutôt que d’avoir à expliquer le fait que peu accepte leur enseignement, les faux enseignants humilient ceux qui « ne connaissent pas la vérité », les catégorisant non spirituels et moins éduqués. Dans les jours de l’église du Nouveau Testament, cela prend la forme de gnosticisme. Dans les lettres de Paul à Timothée il y avait aussi l’avertissement contre l’enseignement spéculatif.
(c) Cette vérité qui se conforme au style de vie diabolique d’une personne, permet au croyant de suivre ses propres idées et ses désirs démoniaques. Bizarrement, les « nouvelles doctrines » qui sont vues par l’élite spirituelle et qui sont manquées par les masses, sont ces vérités qui justifient les péchés de ses adeptes. Paul prévient ceux qui ont les oreilles qui sifflent, qui rassembleront les gens qui prêchent selon leurs préférences (2 Tim. 4:3-4). De même, Pierre avertit de ceux qui enseignent d’une façon qui permet et qui encourage les hommes à satisfaire les désirs charnels (2 Pierre 2:18-19).
Apprenons du principe de la révélation progressive que ces vérités qui sont vitales et des plus précieuses sont celles qui ont été enseignées de plus en plus clairement à travers toute la Bible. Ne Laissons pas ces sujets, qui sont rarement mentionnés, être des inquiétudes majeures ou des sujets indus pour notre curiosité.
En plus, le principe de révélation progressive nous fournit la clef pour discerner rapidement l’orthodoxie de quelqu’un : UN DES MEILLEURS TESTS DE L’ORTHODOXIE EST DE DETERMINER QUELLE VALEUR QUELQU’UN PLACE SUR LE SANG DE JESUS CHRIST.
La doctrine de la valeur du sang versé développe totalement dans le Nouveau Testament en déclarant que la substance la plus précieuse de toute est le sang versé par Christ. Ainsi, n’importe qui dénonçant la valeur du sang n’est pas fidèle à la foi de la Bible, et ainsi, dénonce aussi la foi qui sauve. Nous n’avons pas besoin de connaître tout ce qu’une secte enseigne (bien qu’ils soient avides de nous éduquer), nous n’avons qu’à savoir ce qu’ils pensent du sang de Christ. Est-ce uniquement le sang qui rachète nos péchés ? Voici un des meilleurs exemples pour l’orthodoxie. Cette question pourrait ne pas nous débarrasser de tous les hérétiques, mais elle exposera la plupart d’entres eux, s’ils répondent à la question honnêtement.
(2) La valeur du sang aux yeux de Dieu. L’Israélite de l’ancien temps apprit de Lévitique, comme nulle part ailleurs à ce point dans le temps, la valeur du sang pour Dieu. Quelle grande valeur a le sang pour le saint du Nouveau Testament, dont les bénédictions sont toutes le résultat du sang versé de Jésus Christ. Comme Harrison résume le sujet,
Le sang est la vie de toute créature (Lév. 17:11), et c’est par le sang d’expiation de Christ que le croyant reçoit la rédemption (1 Pierre 1:18-19), le pardon (Eph. 1:7), la justification (Rom. 5:9), la paix spirituelle (Col. 1:20), et la sanctification (Héb. 13:12).92
Le sang n’est pas précieux par lui-même, mais parce qu’il représente la vie. Le principe transmit en premier dans Lévitique 17 est que « la vie est dans le sang ». Allant plus loin, nous pouvons certainement conclure que Dieu estime que la vie est précieuse. Le sang est l’instrument par lequel l’expiation est faite, qui épargne la vie du pécheur. La vie est ainsi précieuse pour Dieu, et elle peut l’être car c’est Dieu qui créa toute vie (Gen. 1-2).
Si le sang (et, comme nous l’avons vu, la vie) est précieux, alors il y a plusieurs domaines d’application. La première application est que Dieu estime toute vie. Que les avorteurs prennent note ! Que ceux qui parlent de « qualité de vie » prennent garde. Dieu est le Créateur de la vie ; Satan, par le péché, cherche à la détruire. Soyons du coté de Dieu en cherchant à sauver la vie, plutôt que de la détruire.
Accentuant le fait que Dieu estime toute vie à son niveau personnel, nous pouvons dire avec grande conviction, Dieu chérit votre vie. Dieu estime votre vie bien plus que vous l’estimez vous-même. La mesure de la valeur que Dieu a placée sur votre vie est le prix qu’Il a payé pour la sauver : le sang précieux de Son Fils unique, Jésus Christ. Selon ce standard, Dieu a placé une valeur infinie sur votre vie. Estimons notre vie en relation à la valeur que Dieu lui a attribuée.
De plus, connaissant la valeur que Dieu a attribué à la vie, nous permet de mieux comprendre le mal du péché, qui cherche à détruire la vie en produisant la mort. Le péché ne peut être évalué qu’en relation du résultat final – la mort. Le péché est si moche comparé à de la valeur de la vie qu’il cherche à détruire.
(3) Si nous tenons vraiment au sang de Christ, nous ne le profanerons pas. La valeur du sang de Christ est un facteur très pertinent dans la vie du Chrétien. Pierre maintient que la valeur du sang doit être la motivation du Chrétien pour la pureté – pour éviter de déshonorer le prix de notre rédemption. En d’autres mots, résister le but pour lequel le sang de Christ a été versé est avilir le prix qui a été payé pour réaliser ce but : pureté et sainteté. Ou la valeur a laquelle le sang de Christ est estimée est aussi la mesure de la pénalité pour le dégrader.
Ces règles que Dieu donna aux Israélites dans le chapitre 17 du Livre de Lévitique avaient pour intention d’empêcher de déshonorer le sang des créatures vivantes. Alors il devrait être concéder que ce qui est précieux ne devrait pas être profané. Y-a-t-il des façons par lesquelles le sang précieux de notre Seigneur concéder Christ est profané ? Je le crois.
En premier, le croyant profane le sang de Christ en persistant dans les péchés que le sang précieux avait pour but de nous purifier. Ecoutez ces paroles sobres du Livre d’Hébreux :
« A votre avis, si quelqu'un couvre de mépris le Fils de Dieu, s'il considère comme sans valeur le sang de l'alliance, par lequel il a été purifié, s'il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu'il mérite un châtiment plus sévère encore?…
… Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant! » (Héb. 10:29,31)
Une deuxième façon par laquelle le Chrétien peut profaner le sang précieux de Christ est par négliger la Communion ou par sa mauvaise conduite en se rappelant la mort de Christ. Vous vous rappellerez que dans le 11ème chapitre de 1 Corinthiens, la mauvaise conduite des saints corinthiens était décrite. Le résultat fut que certains furent jugés par la maladie et certains par la mort (1 Cor. 11:30). La raison donnée par Paul était que les saints « n’avaient pas discerné ce qu’était le corps » (v. 29). Une partie de cela était certainement que le sang, symbolisé par le vin (duquel certains buvez trop, v. 21), était négligé et ainsi profané.
Non seulement la mauvaise conduite à la Communion est déshonorer le sang de Christ, mais de même est ne pas participer à la Communion. Il y a beaucoup de gens qui voient la Communion comme au mieux un rite à enduré, et encore… occasionnellement. Les saints du Nouveau Testament commémoraient le Seigneur tous les jours (Actes 2:42,46), et plus tard c’était toutes les semaines (Actes 20:7 ; 1 Cor. 11, 16:2). Ceux qui ne commémorent pas la mort du Seigneur non seulement désobéissent le commandement de notre Seigneur (Luc 22:19-20), mais ils profanent le sang qu’Il a versé en l’estimant si peu qu’ils négligent de commémorer Sa mort comme Il nous avait ordonné. Oubliez votre anniversaire de mariage et vous aurez un aperçu de ce qu’un tel oubli dit à votre épouse. Négligez la Communion, en relation avec ce que nous avons apprit sur le sang, et profanez Son sang.
Essentiellement, il n’y a qu’une façon par laquelle les non Chrétiens profanent le sang de Jésus Christ, et c’est en l’estimant si peu qu’ils ne recherchent l’acceptation de Dieu que sur la base de leurs propres bonnes actions, au lieu du pardon, pour lequel Christ versa Son propre sang. Imaginez vous tenir devant le siège du jugement de Dieu (le Grand Trône Blanc) et Dieu ne vous posant qu’une seule question, la réponse de laquelle déterminant si vous passerez l’éternité au paradis ou en enfer. La question, je vous assure, sera celle la, « QU’AVEZ-VOUS FAIT AVEC LE SANG VERSE DE MON FILS ? »
Dieu ne s’intéresse pas à ce que vous avez à offrir, mais seulement à ce qu’Il Lui-même vous a offert, Son Fils unique :
« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle. » (Jean 3:16)
Comment l’homme ose-t-il penser qu’il pourrait offrir quelque chose pour sa rédemption, quand Dieu a payé le prix fort, le sang de Son Fils ?
Si vous n’avez jamais revendiqué le sang de Christ pour votre propre salut, comme paiement pour vos péchés, je vous recommande vivement de le faire maintenant. Si vous hésitez, permettez-moi de vous laisser avec cette pensée solennelle. Chaque personne devra rendre compte pour le sang de Christ. Ceux qui l’acceptent comme le don du pardon de Dieu passeront toute l’éternité louant Dieu et l’Agneau pour ce sang. Et ceux qui le refuseront auront ces paroles qui les identifieront, les paroles de ceux qui, au jugement de notre Seigneur, furent lancées à Pilate quand ils Le rejetèrent comme leur Messie,
« ---Que la responsabilité de sa mort retombe sur nous et sur nos enfants! » (Matt. 27:25)
Ces paroles hanteront chaque croyant pour toute l’éternité, car ceux qui refusent le sang de Christ comme leur expiation, le trouveront, étant leur accusateur.
(4) La valeur que nous plaçons sur le sang de Christ n’est pas prouvée autant par ce que nous déclarons, mais par ce que nous faisons. Ayant médité sur les implications pratiques de la valeur du sang de Christ, il m’est venu que les pratiques des Israélites devaient prouver leur estime pour le sang. Leur obéissance aux règles de Lévitique 17 était évidence qu’ils, tout comme Dieu, trouvaient que le sang était inestimable.
La même chose est vraie pour nous. Ce n’est pas assez d’être d’accord avec la valeur du sang de Christ comme un fait. Ce n’est même pas assez de croire en le sang de Christ pour notre salut. Il doit y avoir une façon pratique par laquelle nous prouvons notre estime pour le sang de Christ par la façon dont nous agissons. Ce n’est pas un modèle biblique particulier, mais je peux dire par quelques années d’observation que les gens qui trouvent quelque chose de précieux ont tendance à agir de la même façon. Permettez-moi de catégoriser les actions de quelqu’un qui a trouvé quelque chose de précieux, et voyez si cela décrit votre vie, résultat de juger inestimable le sang de Christ.
Premièrement, quand une personne trouve quelque chose qu’elle juge inestimable, elle donnera tout ce qu’elle a pour l’obtenir. La parabole de « la perle précieuse » (Matt. 13:45-46) n’est qu’une des illustrations de cela. Si le sang de Christ et vraiment inappréciable, nous n’avons pas à corrompre les hommes avec de fausses promesses pour les convaincre de l’accepter, ni avons nous à en diminuer le coût. En d’autres mots, du degré que nous diluons le message de l’Evangile (qui a comme son thème central le sang de Christ), nous trahissons notre propre dévalorisation de Son sang et nous suggérons aux égarés que cela ne vaut pas tout ce qu’il possède.
Deuxièmement, quand nous jugeons quelque chose inestimable, nous ne pouvons pas en avoir assez. Une personne qui juge un certain genre de voiture comme précieux en achètera autant qu’elle peut. Celui qui aime l’or essaiera aussi d’en acquérir autant que possible. C’est la même chose avec le sang de Christ. Nous ne le revendiquerons pas qu’une fois pour notre salut, mais nous le revendiquerons à chacune de nos approches de Dieu. Nous ne nous fatiguerons jamais d’en parler, de méditer dessus ou d’en débattre avec les autres. La Communion ne sera jamais un fardeau, mais un délice, si nous trouvons vraiment Son sang inestimable. Je trouve que quand j’acquiers quelque chose que j’adore vraiment, je continue à y aller (surtout si elle est dans mon garage) pour l’admirer. Nous devrions voir le sang dans la Bible de la même façon, du début à la fin, et ne jamais être fatigué de le regarder encore et encore.
Troisièmement, quand une personne trouve quelque chose qui lui est inestimable, elle cherche à la partager avec les autres. Une personne qui a une pièce de monnaie ou un bijou ou une automobile très rare n’essaiera jamais de la donner, mais elle cherchera à partager sa beauté avec les autres. Cela veut dire, elle cherchera à la parader devant les autres. Maintenant, mon analogie s’effondre ici parce que les choses que nous estimons le plus sur la terre sont rares. Ainsi, une personne ne donnera pas quelque chose qui est rare et qui ne peut être remplacée. Mais le sang de Christ est très différent. Le sang est infiniment précieux, mais il est aussi infiniment disponible. C’est pourquoi vous pouvez le donner à tous les gens qui veulent le recevoir et votre propre réserve ne sera pas diminuée pour autant. Ce que j’essaie de dire est que nous devrions essayer d’amener les autres vers Christ par le sang si nous l’estimons vraiment nous-mêmes. Notre estimation de la valeur du sang de Christ est la mesure de notre zèle évangélisateur.
Quatrièmement, quand nous trouvons vraiment quelque chose de précieux, nous cherchons à le garder en sécurité contre les dommages et la profanation. Les choses qui nous sommes précieuses, nous les mettons sous clef, mettons des barres autour, et nous achetons des systèmes d’alarmes pour les protéger. Si nous trouvons vraiment que le sang est précieux, nous ferons de notre mieux pour l’empêcher d’être profané par nous-mêmes ou par les autres. Cela est lié, encore une fois, à la façon dont nous pensons de la Communion et à la façon dont nous vivons nos vies en sainteté personnelle.
(5) Le versement de sang est le standard par lequel l’amour est mesuré. Il ne reste qu’une seule chose à dire, et c’est que la mesure de l’amour véritable est en fin de compte la volonté de quelqu’un de verser son sang pour un autre. Notre Seigneur enseigna que personne n’a d’amour plus grand que celui qui verse son sang pour ses amis (Jean 15:13). La mort de Christ alla encore plus loin que ça, car Il mourut alors que nous étions encore Ses ennemis (Rom. 5:6-8). Si nous aimons vraiment les autres, nous verserons notre sang pour eux. Si nous aimons vraiment Dieu, nous verserons volontiers notre sang pour Lui. C’est contre ce principe que les mots de l’auteur d’Hébreux nous viennent avec force brutale. Il écrit, à propos de ceux qui abandonneraient leur foi à cause d’un peu d’opposition, et il conclut,
« Vous n'avez pas encore résisté jusqu'à la mort dans votre lutte contre le péché, » (Héb. 12:4)
N’importe quel problème avec le péché qui ne va pas jusque là trahit un manque d’amour.
Que le sang de Christ soit plus précieux pour vous aujourd’hui qu’il n’a jamais été auparavant !
Pour un Américain du 20ème siècle, l’esclavage est un mauvais souvenir, un mal qui dérange la conscience de la société. Il y a encore beaucoup de cicatrices du temps quand l’esclavage était pratiqué, mais le mal lui-même est quelque chose bien enregistré dans les livres d’histoire. Cela n’est pas le cas dans d’autres parties du monde, et ce n’était certainement pas le cas dans l’ancien Proche-Orient dans les temps quand Moïse écrivit le Livre de Lévitique.
Approchant notre texte et le sujet de l’esclavage, nous devons reconnaître que nous le faisons avec un préjugé. Contrairement aux peuples de l’ancien monde, à qui l’esclavage était un fait de la vie, une condition qui pouvait être soit bonne ou mal, dépendant du maître, nous ne pouvons penser à l’esclavage qu’en termes négatifs. Nous pensons aux horreurs de l’esclavage dans notre propre pays dans les temps passés ou en termes d’oppression du peuple en Afrique du Sud, horreurs que je ne souhaite pas minimiser ou approuver. Mais à cause des abus de l’esclavage, nous arrivons à percevoir l’esclavage comme un mal catégorique, un qui ne pourra jamais être bon ou bénéfique à l’esclave.
C’est ce préjugé qui doit être mis de coté si nous devons apprécier ce qui est enseigné dans cette dernière portion du Livre de Lévitique. Les lois que les Israélites sont données dans les chapitres 18-20 (ainsi que les chapitres suivants) sont celles qui étaient légitimes et obligatoires parce que les Israélites étaient les esclaves de Dieu et Il était leur nouveau maître. Une telle condition ne peut être vue comme mauvaise, mais comme sainte, droite et bonne. Une telle situation ne peut être mal, et ainsi nous devons la regarder différemment du reste de l’esclavage qui fut pratiqué (ou imposé ) dans l’histoire.
Les Israélites avaient été les esclaves de Pharaon. Nous savons très bien cela par les premiers chapitres d’Exode. Certains auraient pu penser que l’esclavage fut terminé une fois pour toutes pour le peuple de Dieu, quand les Israélites traversèrent la Mer Rouge et que les Egyptiens furent noyés. Ce ne fut pas le cas. L’exode libéra les Israélites du servage de l’Egypte, mais il les amena aussi sous le joug de leur Dieu, qui les avait délivrés.
En tant qu’esclaves de Dieu, les Israélites ne furent pas libres de vivre où ils voulaient, ni de vivre comme ils aimaient Ce peuple devait maintenant vivre sous un ordre nouveau. Cet ordre fut épelé par les termes de l’alliance que Dieu, le nouveau Roi d’Israël, conclut avec eux. Nous l’appelons l’Alliance avec Moïse. Les Dix Commandements, ainsi que le reste de la Loi, est une partie de l’Alliance avec Moïse. Et maintenant, les jugements et les préceptes93que Dieu allait leur donner à travers Moïse, étaient l’expression des injonctions d’un souverain à ses sujets.
La préface de la deuxième moitié de ce Livre de Lévitique est extrêmement importante aux Israélites parce qu’elle traite avec leur motivation pour obéir les lois que Dieu allait donner dans les chapitres suivants. Je suggérerais que la motivation est le facteur le plus important en ce qui concerne l’obéissance. Nous pourrions apprendre des méthodes qui nous aideraient à obéir, mais à part une volonté d’obéir, elles sont inutiles.
Les motifs sont extrêmement importants dans nos propres vies, des siècles après le temps de Moïse et du peuple qu’il conduisait. Nous avons tendance à penser, des fois, que l’évangélisme n’arrive pas parce que les gens n’ont pas apprit comment évangéliser. Nous supposons que les mariages sont en danger parce qu’ils n’ont pas été enseignés avec les bonnes techniques pour traiter les problèmes matrimoniaux. Les méthodes et les techniques ont leur place, mais la vraie raison pour laquelle nous désobéissons Dieu, pour laquelle nous échouons à évangéliser, pour laquelle nous ne communiquons pas avec nos compagnes (ons) et nos enfants comme nous devrions, est parce que nous ne voulons pas le faire. Le vieux dicton, « qui veut, peut » est grandement vrai. Ainsi, un des facteurs les plus importants dans une vie pieuse est des motifs pieux. Lévitique 18:1-5 fournit au peuple d’Israël le motif correct pour obéir les lois de Dieu. Ces motifs, comme nous verrons, sont aussi trouvés dans le Nouveau Testament, et ainsi, ils s’appliquent aussi à nous. Ecoutons bien à la voix de Dieu dans ce texte, car ce sont des paroles de grande importance pour nos vies spirituelles.
Gardons à l’esprit que comme nous arrivons au 18ème chapitre de Lévitique, nous commençons une nouvelle division du livre. Les chapitres 1-17 étaient grandement pour les prêtres, alors que les chapitres 18 et suivant sont plus dirigés vers le peuple. Les chapitres 1-17 concernent plus la vertu cérémonielle ou rituelle ; les chapitres 18-20, que nous étudierons en groupe, concernent la vertu à la maison (chapitre 18), et dans la communauté (chapitre 19). Le chapitre 20 traite les « offenses capitales ».94
Les érudits ont récemment reconnu que la forme de l’alliance avec Moïse est similaire à la forme des alliances conclues dans l’ancien Proche-Orient au temps de Moïse. C’est spécialement clair dans Exode et Deutéronome. C’est aussi apparent dans le chapitre 18 :
Dans le chapitre 18, la préface est
« Je suis l’Eternel, votre Dieu » (v. 2)
alors que le prologue historique est la phrase
« Egypte, où vous avez habité. » (v. 3)
La stipulation de base est couverte par l’injonction
« vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez » (v. 4)
Pendant que les stipulations détaillées comprenaient le matériel dans les versets 6-23. Les bénédictions arrivent en formes courtes dans le verset 5,
« l'homme qui les appliquera vivra grâce à cela. »
Alors que les malédictions sont trouvées dans les versets 24-30. Cette dernière situation est typique des traités vassaux hittites où les malédictions surpassent toujours grandement les bénédictions.95
Les versets 1-5 servent ainsi comme préface aux stipulations, les règles qui sont à suivre. Dans ce message, j’aimerais me concentrer sur le message de la préface, car c’est la base des lois qui seront données et de la demande de Dieu qu’elles soient obéies. Dans les versets 1-5 une phrase est repétée trois fois : « Je suis l’Eternel (votre Dieu) ». L’importance de cette phrase peut difficilement être ignorée. Elle nous fournit un indice vital de la structure de ce paragraphe. Trois déclarations cruciales sont faites, chacune desquelles est conclue avec les paroles, « Je suis l’Eternel (votre Dieu). »
Le message de ces versets peut mieux être vu comme ayant trois déclarations principales. La première est la notion (v.2), la base de ce que Dieu demandera. La seconde est le résultat pratique de la notion déclarée à la fois négativement :
« Vous n’agirez pas à l’exemple de ce qui se fait en Egypte, où vous avez habité, ni de ce qui se fait au pays de Canaan où je vous conduis. Vous ne suivrez pas les coutumes de ces pays. » (18 :3)
et positivement :
« Vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez. Je suis l’Eternel votre Dieu. » (18 :4)
La troisième établit les bénéfices de l’obéissance, une promesse de la bénédiction de Dieu :
« Vous obéirez à mes ordonnances et à mes lois; l’homme qui les appliquera vivra grâce à cela. Je suis l’Eternel. » (18 :5)
« L'Eternel s'adressa à Moïse en ces termes:
---Parle aux Israélites et dis-leur: Je suis l'Eternel, votre Dieu. »
L’expression, « Je suis l’Eternel, votre Dieu », est la vérité fondamentale sur laquelle les versets suivants, et sur laquelle les chapitres suivants doivent se tenir. Alors, la question critique pour nous est de déterminer précisément ce que Dieu voulait dire par cette expression.
Quand Dieu guida les Israélites et les sortit d’Egypte, par la Mer Rouge, et au mont Sinaï, Il fit une alliance avec Son peuple. Les Dix Commandements, une partie vitale de cette alliance, sont d’abord enregistrés dans le chapitre 20 d’Exode. Dans l’introduction de l’alliance, Dieu dit ces mots familiers :
« ---Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'ai fait sortir d'Egypte, du pays où tu étais esclave. » (Exode 20:2)
Quand l’alliance avec Moïse fut réitérée à la génération suivante, pratiquement les même mots furent employés dans l’introduction (Deut. 5:6).
Dans Lévitique, la même expression est trouvée, particulièrement très proche des règles divines. Ainsi, dans le chapitre 11, elle est trouvée en conjonction avec les lois concernant le pur et l’impur (Lév. 11:44). Quand les stipulations de l’alliance sont énoncées, plus détaillées, les mêmes mots sont trouvés dans l’introduction (Lév. 18:1-5), pas moins de trois fois. L’expression soit sous sa forme longue (18:2,4) ou courte (18:5) sera trouvées fréquemment dans les chapitres 18-20 (18:2,4,5-6,30 ; 19:3-4,10,12,14,16,18,25,30,31,32,34,37 ; 20:7,24) et plus tard (21:12 ; 22:2-3,8,30-31,33 ; 23:22,43 ; 24:22 ; 25:17,38 ;26:1,2,13,44).
De beaucoup des usages de cette expression, « Je suis l’Eternel, (votre Dieu ) », nous pouvons discerner plusieurs facettes du sens voulu :
Premièrement, l’expression a l’intention de rappeler la libération d’Israël de son esclavage en Egypte. L’expression, « Je suis l’Eternel, votre Dieu » est quelque fois suivie par la déclaration,
« … qui t'ai fait sortir d'Egypte, du pays où tu étais esclave. » ( Exode 20:2)
La libération d’Israël est ainsi une pensée qui est rappelée par cette expression.
Deuxièmement, l’expression en est une qui déclare la souveraineté de Dieu, particulièrement concentrée sur Sa souveraineté sur son peuple. L’Exode montra que Dieu était supérieur aux dieux d’Egypte, et qu’Il était tout-puissant sur les forces de la nature. Le Dieu d’Israël est un Dieu souverain. Le Dieu Israël n’est pas seulement vu comme étant souverain sur Son peuple, mais sur les Egyptiens (Pharaon inclut) et la nature. Vous vous souviendrez que quand Moïse livra son message de Dieu,
« Laisse aller mon peuple, pour qu'il me rende un culte! »
La réponse de Pharaon fut,en effet,
« Qui demande ça ? »
Pharaon pensait qu’il était lui-même souverain. Alors pourquoi devrait-il obéir au Dieu d’Israël ? Le récit des dix fléaux est la réponse de Dieu. Et la traversée de la Mer Rouge démontra aussi le pouvoir de Dieu (souveraineté) sur la nature (qui peut aussi être vue dans les fléaux). L’exode prouva ainsi la suprématie de Dieu.
Troisièmement, l’événement de l’exode fit de Dieu le Roi d’Israël. Dieu était le « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » avant l’exode, mais après cet événement, Il devint le roi d’Israël. Il devint roi quand Il libéra Son peuple et les conduisit d’Egypte vers Canaan. Il devint Roi d’Israël quand Il donna au peuple la constitution, l’Alliance avec Moïse. Le « Cantique de Moïse», enregistré dans Exode 15, est le chant que les Israélites chantèrent pour louer Dieu après l’incident de la Mer Rouge. La conclusion de ce cantique est que Dieu fut installé comme leur roi (v. 18). L’exode fit Dieu le Roi de Son peuple.
Quatrièmement, l’expression est aussi une revendication de propriétaire divin. Tout comme les Israélites étaient les esclaves de Pharaon en Egypte,96 maintenant ils étaient les esclaves de Dieu. Plus tard dans le Livre de Lévitique, Dieu dit à Moïse,
« Car les Israélites sont mes serviteurs, parce que je les ai fait sortir d'Egypte. Je suis l'Eternel votre Dieu. » (Lév. 25:55 ; aussi v. 42)
Pour assembler tous ces facteurs en une seule pensée, nous pouvons conclure que l’expression, « Je suis l’Eternel, votre Dieu » enseigne le principe de possession. D’une manière significative, Dieu a le droit de régner sur Son peuple. Si Dieu a le droit de gouverner, alors, Il a aussi le droit de créer les règles. Alors, c’est pour cela que cette déclaration, « Je suis l’Eternel, votre Dieu », précède les règles que Dieu donna à Son peuple.
Dieu a le droit de régner, et ainsi a le droit de créer les règles. Ces règles seront épelées en grands détails dans les versets et chapitres qui suivent, mais pour l’instant, l’essence de ce que Dieu ordonne est résumé, à la fois négativement et positivement dans les versets 3 et 4. Considérons brièvement les deux, les implications négatives et positives de la possession souveraine de Dieu de Son peuple, Israël.
Négativement, les Israélites doivent éviter le style de vie des Egyptiens, parmi lesquels ils avaient vécut, et des Cananéens, dont le pays ils allaient posséder :97
« Vous n'agirez pas à l'exemple de ce qui se fait en Egypte, où vous avez habité, ni de ce qui se fait au pays de Canaan où je vous conduis. Vous ne suivrez pas les coutumes de ces pays. » (Lév. 18:3)
L’interdiction ici incluait le passé d’Israël, dans le pays d’Egypte, et leur futur, dans le pays de Canaan. Généralement parlant, je crois que deux choses particulières sont dans le collimateur de cette interdiction.
Premièrement, l’interdiction de Dieu n’incluait pas seulement le style de vie des Egyptiens et des Cananéens, elle incluait aussi leurs lois. Dieu dit aux Israélites de ne pas suivre leurs « coutumes » (v. 3). Comme je comprends ce que Dieu dit, le style de vie impie des païens était souvent reflété dans des lois impies. Ainsi, par exemple, pendant la période de Daniel, tout comme dans celle d’Esther, les lois des païens contredisaient clairement les lois de Dieu. Les Israélites ne devaient pas vivre selon les styles de vie ou les lois païennes des Egyptiens ou des Cananéens.
Deuxièmement (et je pense, principalement), cette interdiction implique le genre de vie des Egyptiens et des Cananéens. Les termes « préceptes » et « jugements » ont un son très autoritaire pour nous, mais ce n’est pas nécessairement le sens dans lequel ils sont utilisés ici. Dieu interdit de « suivre le chemin » des païens, mais Il interdit aussi « de faire ce qui se fait » en Egypte et Canaan. Dans le Livre d’Ezéchiel, des références à Lévitique 18:5 sont faites (Ezé. 20:11). Plus tard dans le même chapitre, Ezéchiel écrit,
« « Cependant, j'ai dit à leurs enfants dans le désert: Ne suivez pas les principes de vos pères, n'appliquez pas leurs lois et ne vous souillez pas avec leurs idoles.
Je suis l'Eternel votre Dieu. Vivez selon mes lois, obéissez à mes commandements et appliquez-les. » » (Ezé. 20:18-19)
Ici il semblerait que les décrets et les préceptes que les Israélites suivaient dans le désert étaient simplement leur propre façon, leur façon de vivre traditionnelle et inavouable, qui étaient fait appliquer par la culture plutôt que par les livres de loi. Alors qu’il y avait indubitablement des lois de ces pays qui étaient mauvaises, il y avait aussi beaucoup d’aspects des cultures égyptiennes et Cananéennes qui étaient aussi mauvaise. Ceux-ci seraient vus par les genres de mal qui étaient interdits dans les chapitres prochains de Lévitique. Inclus sont les domaines de mariage, sexe, pratiques familiales, religion, affaires sociales et éthique.
Alors que la forme de l’alliance que Dieu conclut avec les Israélites était très similaire de celle d’autres rois de l’ancien Proche-Orient, la substance des stipulations de ces alliances différaient radicalement. Les lois de Dieu quelque fois étaient équivalentes à celles des sociétés séculières et païennes d’autour d’eux, mais très fréquemment elles les surpassaient dans les hauts standards de moralité qu’elles soutenaient et exigeaient du peuple de Dieu.
Positivement, les Israélites devaient vivre selon les préceptes de Dieu :
« Vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez. Je suis l'Eternel votre Dieu. » (Lév. 18:4)
Les lois que Dieu allait leur donner – ou devrions nous dire les lois, que Dieu allait plus clarifier et appliquer – devaient être observées. Le Dieu, à qui Israël appartient et ainsi a le droit de régner, ordonne maintenant Son peuple de vivre par Ses commandements contrairement à la culture des païens.
Le « Je suis l’Eternel » arrive à la fin du verset 5, qui contient une promesse brève de bénédictions qui accompagnent vivre selon les lois de Dieu :
« Vous obéirez à mes ordonnances et à mes lois; l'homme qui les appliquera vivra grâce à cela. Je suis l'Eternel. » (Lév. 18:5)
En résumé, Dieu promet que l’obéissance à Ses préceptes et jugements causera à l’homme de « vivre ». Mais qu’est ce « vivre » veut dire ?
(1) Vivre veut dire la conservation de la vie, et échapper à la mort. Fréquemment, les commandements de Dieu devaient être accompagnés d’un avertissement, « ainsi ils ne mouront pas » (Exode 28:35,43 ; 30:20,21 : Lév. 8:35 ; 10:6,7,9 ; 15:31 ; 16:2,13). Obéir les lois de Dieu empêchait une personne de risquer la culpabilité et la peine de mort du jugement divin.
(2) Vivre est être le récipient de bénédictions divines.98 Vous vous souviendrez que la forme de ces versets suit celle des traités des souverains-vassaux du Proche-Orient. Nous savons de la forme de ces traités que nous pouvons nous attendre à ce que le verset 5 résume les bénédictions de respecter cette alliance. Ainsi, vivre n’est pas simplement survivre, comme c’est suggéré ci-dessus, mais de vivre dans les bénédictions de Dieu, avec qui ce traité a été conclu.
Une des définitions les plus claires de la « vie », comme elle est utilisée dans Lévitique 18:5, est trouvée dans le Livre de Deutéronome. Dans Deutéronome, l’Alliance avec Moïse est réitérée à la seconde génération des Israélites. Dans le chapitre 28, les « bénédictions et les malédictions » sont soulignées en détails. Si les Israélites observent la loi de Dieu, ils seront grandement bénis dans le pays (28:1-14) ; S’ils désobéissent et négligent la loi, ils seront énormément maudits (28:15-68). Alors, dans le chapitre 30, Dieu dit :
« ---Voyez, je place aujourd'hui devant vous, d'un côté, la vie et le bonheur, de l'autre, la mort et le malheur.
Ce que je vous commande aujourd'hui, c'est d'aimer l'Eternel votre Dieu, de suivre le chemin qu'il vous trace et d'obéir à ses commandements, ses ordonnances et ses lois. En faisant cela, vous aurez la vie, vous deviendrez nombreux et vous serez bénis par l'Eternel votre Dieu dans le pays où vous vous rendez pour en prendre possession. » (Deut. 30:15-16, mon amplification en gras)
« La vie » alors, dans ce contexte est synonyme d’avec les bénédictions de Dieu dans le pays, et « la mort », avec l’adversité qui vient de Dieu, incluant expulsion du pays.
Le paragraphe final du chapitre 18 de Lévitique (vs. 24-30) a tendance à supporter cette conclusion. Il accentue le fait que les péchés des Cananéens profanent le pays et conduisent à l’expulsion. Il avertit aussi les Israélites que s’ils manquent de vivre selon les lois de Dieu, ils profaneront aussi le pays et seront aussi expulser. Ce n’est pas avant la conclusion de Lévitique qu’une déclaration claire des bénédictions d’obéir les lois de Dieu est expliquées en grands détails :
« Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez,
je vous donnerai vos pluies en leur saison, la terre livrera ses produits et les vergers donneront leurs fruits.
Vous serez encore en train de battre le blé quand viendra le temps de la vendange et celle-ci durera jusqu'aux semailles; vous mangerez du pain à satiété, et vous habiterez en sécurité dans votre pays.» (Lev. 26:3-5, mon amplification en gras)
La promesse de la bénédiction de Dieu pour l’obéissance continue jusqu’au verset 13, puis les promesses des malédictions sont détaillées, comme conséquence pour désobéir les lois de Dieu (vs. 14-39). Alors « vivre » veut dire jouir des bénédictions de l’alliance de Dieu, et « mourir » veut dire souffrir des malédictions qui tomberont sur le peuple de Dieu, conséquence de leur désobéissance.
Puisque Lévitique 18:5 est cité plusieurs fois (Luc 10:28 ; Rom. 10:5 ; Gal. 3:12) dans le Nouveau Testament, il est nécessaire pour nous de faire une pause et de refléter sur la signification de ce verset comme il est utilisé dans l’Ancien et le Nouveau Testament. C’est mon avis que les auteurs du Nouveau Testament qui ont cité ce verset l’ont fait avec une compréhension nette de sa signification originale, autant que de sa corruption par les légalistes qui convertissent au judaïsme.
Nous avons déjà établi que quand Dieu promit aux Israélites qu’ils « vivraient » en observant les préceptes et les jugements de la loi, Il faisait référence à ces bénédictions de prospérité sur la terre promise, pas à la bénédiction d’une vie éternelle. La loi ne fut jamais donnée comme un moyen pour obtenir la vie éternelle C’était une provision temporaire donnée à un peuple coupable pour permettre à un Dieu saint d’habiter au milieu d’eux, et pour eux de vivre sur une terre promise. Les bénédictions que la loi promettait (prospérité sur la terre promise) furent conférées sur ceux qui obéissaient à toute la loi. Les bénédictions de salut sont promises ailleurs, et non pas sur la base de travaux (obéissance à la loi), mais sur la base de la foi.
Alors, c’était pour cela qu’Abraham fut appelé un croyant avant que la loi ne fut donnée, et avant qu’il n’ait fait aucune œuvre. Il ne fit rien, excepté croire en les promesses de Dieu. C’est le récit qui nous est donné dans le chapitre 15 de Genèse, et c’est le point que Paul accentue dans le chapitre 4 de Romains, prouvant que le salut a toujours été par la foi, non pas par travail d’observer la loi. Dans Habacuc 2:4, le principe de la foi est une fois encore réitéré. Ainsi, le salut a toujours été basé sur la foi, non pas l’obéissance à la loi. La « vie », la bénédiction de Dieu à Son peuple sur la terre promise, est le résultat d’observer la loi.
Quand Paul cite Lévitique 18:5 dans Galates 3:12, il n’utilisait pas le verset comme Dieu avait voulu qu’il soit comprit (que la bénédiction physique sur la terre promise soit atteinte en observant la loi), mais comme ceux, qui convertissaient au judaïsme et qu’il opposait, l’interprétaient. Ils enseignaient qu’observer la loi était la façon dont les hommes étaient justifiés dans l’Ancien Testament, et maintenant dans le nouvel age aussi. Donc, les nouveaux convertis non juifs devaient devenir des prosélytes et observer les lois de l’Ancien Testament et en plus leurs traditions (additions à la loi). Paul se référa à Lévitique 18:5 avec cette idée. Si, comme ceux qui amenaient la conformité au judaïsme enseignaient, les hommes pouvaient être justifiés par du travail, alors selon cette interprétation de la loi, les hommes devaient observer toute la loi. Ainsi ceux qui adoptaient les traditions juives comprenaient « vivre » comme une justification, pas comme une bénédiction sur la terre. Voilà leur erreur fondamentale, et Paul pressa cette interprétation erronée à sa conclusion illogique et tragique : Qu’une telle vue demandait que les hommes devaient observer toutes les lois s’ils voulaient vivre ou alors la loi servait à condamner, plutôt que de sauver.99
Dieu introduisit les règles qui vont suivre en (1) établissant Son droit de régner, et ainsi de créer les règles ; (2) annonçant en termes généraux, négativement et positivement, ce que ces règles exigeaient ; et (3) promettant de bénir Son peuple quand ils vivraient fidèlement par Ses règles.
Un sens très fort de motivation pour l’obéissance est donné aux Israélites par ces cinq premiers versets du chapitre 18 de Lévitique. De ces mots, le peuple de Dieu devrait prendre très au sérieux les commandements qui suivront. Dieu est leur propriétaire souverain, leur Roi, et ainsi Il a le droit de régner et de créer les règles. S’ils n’observent pas ces commandements, ils auront à faire face à Ses disciples ; s’ils obéissent, ils feront l’expérience de Ses bénédictions. S’ils obéissent, ils éviteront les combines des Cananéens et des Egyptiens et ils suivront les voies que Dieu a prescrites.
Quelqu’un pourrait supposer que les demandes de Dieu concernant l’obéissance d’Israël auraient peu à voir avec le saint du Nouveau Testament. Cela pourrait spécialement sembler être le cas quand nous lisons l’argument de Paul dans ses épîtres, spécialement celle du chapitre 3 de Galates. Il est vrai que nous ne sommes pas la nation Israël, ni que nous sommes tenus par l’Alliance avec Moïse. Néanmoins, les principes trouvés dans ce texte de Lévitique sont presque identiques à ceux trouvés dans le Nouveau Testament, basés sur la parole de Jésus Christ et la Nouvelle Alliance qu’Il institua. Considérez les principes du Nouveau Testament qui sont parallèles à ceux que nous avons vus dans notre étude de notre texte de Lévitique.
Si quelqu’un résumait le message des versets 1-5, c’est simplement cela : Les Israélites étaient les serviteurs de Dieu, et ainsi étaient obligés d’obéir. La « servitude » des Israélites était basée sur la souveraineté de Dieu, et sur la délivrance par Dieu de Son peuple de leur esclavage en Egypte.
Le Nouveau Testament nous enseigne que ceux qui sont vraiment renaît ont cessé d’être les esclaves du péché et de Satan et sont devenus les esclaves de la vertu, les esclaves de Dieu :
« Mais Dieu soit loué! Si, autrefois, vous étiez les esclaves du péché, vous avez maintenant obéi de tout cœur à l'enseignement fondamental auquel vous avez été soumis.
Et, à présent, affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. » (Romains 6:17-18)
« Ou bien encore, ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes.
Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps. » (1 Cor. 6:19-20) (Rom. 1:1 ; Phil. 1:1 ; Gal. 1:10)
Ainsi, nous trouvons que le Chrétien est un serviteur de Jésus Christ. Personne n’a senti ni exprimé cela plus fréquemment que l’apôtre Paul (Rom. 1:1 ; Phil. 1:1 ; Gal. 1:10)
Nous pourrions être enclins à questionner notre statut de serviteur sur la base des mots de notre Seigneur à Ses disciples :
« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, parce qu'un serviteur n'est pas mis au courant des affaires de son maître. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait part de tout ce que j'ai appris de mon Père…
Voici donc ce que je vous commande: aimez-vous les uns les autres. » (Jean 15:14-15,17)
Notre Seigneur, ne nous a-t-Il pas indiqué que le rôle de serviteur était aboli, et que maintenant Ses partisans étaient seulement Ses amis ? Alors Paul est tristement dans l’erreur en faisant allusion à lui-même comme le serviteur de Christ, tout comme les saints. Remarquez que notre Seigneur donne toujours des ordres dans le contexte du chapitre 15 de Jean (v. 17). C’est ce que les maîtres font à leurs serviteurs. Le fait est que notre Seigneur indique simplement un changement dans le genre d’esclavage dans lequel le Chrétien entre, résultat de Lui faire confiance en tant que Sauveur et Seigneur.
Il y a deux façons par lesquelles notre « esclavage » à Dieu diffère de celui des saints de l’Ancien Testament. Premièrement, nous sommes les serviteurs d’un privilège beaucoup plus grand. Alors que les esclaves ne sont pas au courant des plans intimes de leur maître, les disciples de notre Seigneur le sont. Normalement, les esclaves sont ordonnés de faire des choses, mais ne sont jamais dît ce que leur maître fait ou pourquoi. Au camp de formation, les nouvelles recrues apprennent qu’elles sont les serviteurs des officiers supérieurs. Elles sont ordonnées de creuser des trous, puis de les remplir, et elles ne sont pas dîtes pourquoi (en fait, il n’y a aucune vraie raison autre que d’enseigner l’obéissance).
Jusqu'à ce point là du ministère de notre Seigneur, Il n’a pas complètement divulgué à Ses disciples ce qu’Il faisait. Maintenant, Il leurs révèlera Ses plans et ses buts les plus intimes. Dans ce sens, ils étaient Ses amis, plus qu’ils étaient Ses serviteurs. Cependant, cela ne veut pas dire que nous ne soyons pas esclaves dans n’importe quel sens du terme.
Deuxièmement, l’esclavage du saint de notre Seigneur du Nouveau Testament est volontaire, c’est un esclavage d’amour :
« ---Si vous m'aimez, vous suivrez mes enseignements. » (Jean 14:15)
Il n’y a pas de plus grand sens de force dans Lévitique qu’il y en a ici. Ce que je veux dire est que l’obéissance dans Lévitique vient du haut vers le bas, elle est demandée. Dans les Evangiles, l’obéissance est la réponse d’amour et de gratitude pour la grâce de Dieu :
« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu… » (Rom. 12:1)
Cependant, je ne veux pas pousser cette distinction trop loin, car les Israélites devaient aussi servir et obéir Dieu par amour et par gratitude.
L’Ancien Testament nous fournit une image de « l’esclave par amour » qui dépeint magnifiquement le genre de servitude dans laquelle le Chrétien devrait se placer volontairement. Le serviteur qui aurait pu être libéré, mais qui choisit de devenir un serviteur à vie avait son oreille percée avec un poinçon par son maître (Exode 21:5-6 ; Deut. 15:16-17). Dans ce sens, chaque Chrétien devrait avoir ses oreilles percées, métaphoriquement.
L’esclavage n’est pas un sujet très populaire chez beaucoup de Chrétiens contemporains parce que c’est contraire à l’esprit de notre temps. Réfléchissez pour un moment. Dans beaucoup de représentations de ce que ça veut dire d’être renaît et d’être convertit, combien d’entre elles dépeignent clairement Dieu comme le Maître Souverain de l’Univers, à qui le Chrétien doit se soumettre, à Qui, ils ou elles doivent servir comme un esclave ? Pas beaucoup, je vous assure. Plus souvent, Jésus Christ est présenté comme le serviteur des hommes, celui qui est venu pour que les gens se sentent mieux dans leur peau, pour leur donner la vie éternelle, et pour répondre à toutes leurs prières, plus comme un génie magique qu’un maître souverain.
La vraie question ici est celle d’autorité – pour être plus précis, autorité de Dieu de régner sur Son peuple. La raison pour laquelle une telle accentuation est mise sur l’autorité de Dieu est parce que l’homme qui a chuté se rebelle contre l’autorité, spécialement l’autorité de Dieu. Dieu créa Satan avec grande beauté et autorité, mais ce n’était pas assez pour lui, il voulait plus, il voulait être plus grand que Dieu (Ésaïe 14:13). Adam et Eve furent crées avec beaucoup d’honneur et d’autorité, et pourtant ils se rebellèrent contre l’autorité de Dieu. Tous les deux se révoltèrent contre les règles de l’autorité de Dieu et mangèrent le fruit défendu, espérant devenir « comme » Dieu, comme Satan avait faussement promit (Gen. 3:5).
A travers toutes les Écritures, l’homme a résisté l’autorité constituée de Dieu. Les Israélites rebellèrent contre Moïse et Aaron. Certaines gens se révoltèrent contre David. Plus tard, ils se révoltèrent contre les prophètes. N’est-t-il pas surprenant que les chefs religieux juifs, une fois qu’ils comprirent que le Seigneur Jésus n’allait pas suivre leurs directions, commencèrent à contester Son autorité avec la question,
« De quel droit agis-tu ainsi? » (Matt. 21:23)
Et quand les choses commencèrent à devenir intenable, ils l’arrêtèrent et l’accusèrent. Quand ils furent forcés de le faire, ces chefs dire à Pilate,
« ---Nous n'avons pas d'autre roi que César. » (Jean 19:15)
Le fait merveilleux est que Dieu a donné à Jésus Christ l’autorité ultime et finale. Au grand jour du jugement qui va arriver, tous les hommes s’agenouilleront devant Lui et reconnaîtront Son autorité :
« ---Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous ses anges, il prendra place sur son trône glorieux.
Tous les peuples de la terre seront rassemblés devant lui. Alors il les divisera en deux groupes --- tout comme le berger fait le tri entre les brebis et les boucs.
Il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. » (Matt. 25:31-33)
« C'est pourquoi Dieu l'a élevé
à la plus haute place
et il lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom,
pour qu'au nom de Jésus
tout être s'agenouille
dans les cieux, sur la terre
et jusque sous la terre,
et que chacun déclare:
Jésus-Christ est Seigneur
à la gloire de Dieu le Père. » (Phil. 2:9-11)
Que serez-vous, mon ami, une brebis ou un bouc ? Serez-vous celui qui se prosternera devant le Seigneur, fidèle consentant ou vous présenterez vous en ennemi soumit, reconnaissant à contre cœur Son autorité et Son pouvoir ? Vous devez décider à L’accepter comme Sauveur et Seigneur maintenant, et si vous ne le faites pas, vous resterez un esclave du péché et de Satan. Si vous avez fait des excuses pour ne pas faire confiance à Christ comme votre Sauveur et Seigneur, je crois que vous ne vous êtes pas admis la vraie raison. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’évidence, mais c’est à cause de votre rébellion contre Son autorité.
Si la Bible nous dit quelque chose, c’est que Jésus Christ a le droit de régner sur l’homme, et qu’un jour Il règnera sur tous les hommes. Certains seront Ses fidèles, alors que le reste sera Ses ennemis, Ses ennemis vaincus. Je vous conjure de vous soumettre à Son autorité, et de croire en Son sang versé pour votre pardon. Acceptez-Le comme votre Sauveur et votre Roi. Il a le droit de régner.
La plupart de mes lecteurs ont déjà accepté Jésus Christ comme leur Sauveur. J’espère que vous vous soumettrez à Lui comme votre Seigneur. Mais que cela veut-il dire en termes pratiques ? C’est un sujet très profitable à méditer, mais laissez-moi commencer le processus en suggérant plusieurs façons par lesquelles nous pourrions exprimer la royauté, l’autorité de Jésus Christ :
(1) Ceux qui ont accepté Christ comme leur Sauveur verront que la relation esclave-maître est appropriée en regardant qui Dieu est et qui nous sommes. Ils comprendront qu’il est approprié pour le saint de se voir comme étant l’esclave de Dieu, et de voir Dieu comme son maître. Ce n’est qu’une application pratique des doctrines de la souveraineté de maître et de la dépravation des hommes, de l’infinité de Dieu et de la limitation de l’homme.
(2) Deuxièmement, ceux qui ont accepté Christ comme Seigneur et Roi prieront pour Son royaume de venir sur terre, comme le Livre d’Apocalypse le décrit dans sa forme entière et finale. Notre Seigneur enseigna Ses disciples à prier,
« que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite,
et tout cela, sur la terre comme au ciel. » ( Matt. 6:10)
Le Livre d’Apocalypse parle beaucoup de la venue de ce royaume dans les jours à venir. Les saints devraient chercher ce royaume, et la plupart, avant tout, pour leur Roi. En attendant ces jours, l’esclave du Seigneur devra rechercher à agrandir Son royaume parmi les hommes.
(3) Troisièmement, l’esclave du Seigneur ne s’intéressera pas autant à ses propres problèmes qu’à ceux de son Maître. Les paraboles, que notre Seigneur raconte dans les Évangiles, apprennent à l’esclave du Seigneur qu’ils doivent être fidèles à faire leurs devoirs, même en Son absence. Elles enseignent que l’obéissance est attendue, et que les récompenses personnelles ne devraient pas être notre souci primordial :
« Il en est de même pour vous. Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites: «Nous ne sommes que des serviteurs sans mérite particulier; nous n'avons fait que notre devoir.» » (Luc 17:10)
(4) Quatrièmement, l’esclave devrait être marqué par son obéissance au Maître.
(5) Cinquièmement, l’esclave trouvera son identité dans son maître, et Lui fera confiance pour l’approvisionnement, la protection, et la louange.
Nous avons montré que les mêmes principes qui étaient enseignés dans Lévitique 18:1-5 sont renouvelés dans le Nouveau Testament. Tout comme la délivrance d’Israël d’Egypte les rendait esclaves de Dieu, notre rédemption du péché nous rend esclaves de Dieu. A la fois, dans l’Ancien et le Nouveau Testament, le changement radical de l’esclavage à un maître de mal à l’esclavage à Dieu est signalé par le baptême. Dans le chapitre 10 de 1 Corinthiens, Paul parle des Israélites étant « baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer » (1 Cor. 10:2). Dans le chapitre 6 de Romains, Paul parle du baptême (je le comprends comme étant le baptême de l’Esprit, symbolisé dans le baptême de l’eau) comme cette ligne qui signifie une séparation radicale de l’esclavage du passé et une identification avec l’esclavage à Christ.
Il est intéressant d’observer la signification du baptême dans beaucoup de régions du monde, sinon en Amérique. Dans certaines parties du monde, ce n’est pas l’acceptation de Christ par une personne qui aliène les parents et la famille non croyants, mais le baptême C’est à cause de ce que le baptême implique. Un parent peut tolérer un enfant qui proclame la foi en Christ. C’est, après tout, une question de croyance. Mais quand le nouveau croyant franchit ce pas du baptême de l’eau, il y a un engagement de faire une séparation claire avec le monde et de continuer à suivre et obéir Christ comme son maître. Ainsi, alors qu’une profession de foi est tolérée, le baptême est violemment opposé par la famille et les amis non croyants.
Le baptême d’un nouveau croyant est le témoignage que l’individu est mort au péché par la mort de Christ, et qu’il ou elle a aussi été élevé (e) dans un nouveau genre de vie. Ainsi, du moins dans l’ancienne église, les anciens vêtements étaient retirés et des nouveaux mis, symbolisant le changement de genre de vie que notre texte dans Lévitique exige, ainsi que l’enseignement du Nouveau Testament.
Concluant notre service aujourd’hui, nous allons le faire adéquatement avec le baptême de deux croyants, qui veulent tous les deux témoigner de leur foi en Jésus Christ, qui mourut, fut enterré, et trois jours plus tard fut élevé des morts pour leur salut. En plus ils témoignent de leur intention de vivre comme esclaves de Jésus Christ, abandonnant leurs anciennes façons de vivre et vivant en obéissent à la Parole de Dieu.
Puis-je vous demander si vous avez fait confiance à Jésus Christ comme votre Sauveur ? Si oui, vous êtes vous soumis à Lui, comme votre Seigneur, celui qui a le droit de créer les règles et de compter sur vous de les respecter ? Ce n’est pas pour obtenir votre salut, mais pour l’exprimer de façons très pratiques. Et, si je peux vous demander, avez vous fait ce premier pas d’obéissance et été baptisé ?
Le chapitre 19 de Lévitique nous fourni un exposé sur la pratique de la sainteté. La sainteté de Dieu est ainsi révélée en relation avec la rédemption d’Israël sorti d’Egypte. En conséquence, ce n’est pas avant l’exode que Dieu demanda à Son peuple de vivre des vies saintes. L’Alliance avec Moïse fut établie pour qu’Israël soit une nation sainte (Exode 19:6). Bien qu’il y ait des indices pour comment la sainteté pouvait être pratiquée par le peuple de Dieu plus tôt dans le Pentateuque, c’est dans le 19ème chapitre du Livre de Lévitique que la sainteté est définie en grands détails.
Lévitique 19 est un chapitre crucial pour les Chrétiens (ainsi que pour les anciens Israélites) pour une variété de raisons. Premièrement, il est important à cause des perceptions déformées de la sainteté. La sainteté est un terme qui est utilisé plus qu’il ne soit comprit. C’est une chose que la sainteté de ne pas être comprise ; c’est encore pire qu’elle soit mal comprise. Il y a beaucoup d’idées fausses dans les milieux chrétiens en ce qui concerne ce que la sainteté est vraiment. Dans la version King James de la Bible, les termes « saint » et « sainteté » n’apparaissent pas avant le Livre d’Exode.
Deuxièmement, Lévitique 19 est extrêmement important à cause du besoin désespéré de la pratique de la sainteté. Aussi mal que la sainteté soit mal comprise par les chrétiens, elle est pratiquée encore plus pathétiquement. Vivre saintement est quelque chose qui n’est pas typique des derniers jours (2 Tim. 3), et ce n’est certainement pas non plus typique au Christianisme aujourd’hui.
Troisièmement, beaucoup de Chrétiens sincères se sont égarés en cherchant une sainteté profane. Beaucoup de Chrétiens qui ont été déroutés dans un des cultes ont poursuivi une fausse idée de la sainteté Généralement les gens ne joignent pas un culte pour renoncer à la sainteté, mais pour l’acquérir.
Quatrièmement, Lévitique 19 nous est important à cause de la proéminence de l’enseignement dans le Nouveau Testament. Les deux , notre Seigneur (Matt. 5:43 ; 19:19 ; 22:39 ; Marc 12: 31,33 ; Luc 10:27) et les apôtres (Rom. 13:9 ; Gal. 5:14 ; Jacques 2:8 ; 1 Pierre 1:16) soulignent beaucoup les deux grands commandements qui sont donnés ici :
« … Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu. » (Lév. 19:2b)
« … tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Eternel. » (Lév. 19:18b)
Nous devons approcher ce chapitre avec ces choses à l’esprit, parce qu’il y a plusieurs facteurs qui pourraient nous inciter à conclure rapidement que ce chapitre n’est pas important pour les Chrétiens du 20ème siècle. En premier lieu, il y a quelques commandements donnés ici qui sont difficiles à comprendre, même s’ils se rapportent aux Israélites. Deuxièmement, il y a quelques commandements qui sont clairement inapplicables aux saints du Nouveau Testament. Troisièmement, ce chapitre apparaît ne pas avoir de structure, et ainsi traite avec une grande variété de domaines de la vie des Israélites dans un genre de catégorie « divers ».109Cependant, ce chapitre a une structure claire, qui est indiquée par la phrase récidivante (d’une forme ou d’une autre), « Je suis l’Eternel ». Wenham110 souligne la structure de cette façon :
1-2a Introduction
2b-10 Les Devoirs Religieux
2b Soyez saint
3 Honorez les parents et le sabbat
4 Pas d’idolâtrie
5-10 Sacrifices et nourriture
11-18 Bon Voisinage
11-12 Honnêteté
13-14 Pas d’exploitation
15-16 Justice au tribunal
17-18 Aimer votre prochain
19-37 Devoirs Divers
19-25 Pas de mélanges
26-28 Pas de pratiques païennes
29-30 Pas de prostitution sacrée
31 Pas de nécromancie
32 Respect des vieillards
33-34 Aimer l’étranger
35-36 Honnêteté dans les échanges
37 Ordre direct de Dieu
Notre approche de ce chapitre sera de survoler brièvement le chapitre entier, notant les caractéristiques des commandements contenus ici. Puis, nous nous concentrerons sur les deux commandements principaux du chapitre, qui sont à la fois réitérés et renforcés dans le Nouveau Testament (19:2,18). Finalement, nous considérerons quelques-unes des distorsions et abus de la sainteté par Israël, par Israël du temps du Nouveau Testament, et dans l’histoire suivante de l’église.
Nous n’avons pas le temps d’étudier en détail les commandements du chapitre 19, mais nous avons besoin de nous arrêter assez longtemps pour avoir un sens de quelques-unes des caractéristiques de ces commandements.
(1) Premièrement, le chapitre contient des commandements qui sont vieux et d’autres qui sont nouveaux. Les Dix Commandements, qui ont été donnés auparavant par Dieu, sont répétés ici.111Dans les versets 3 et 4, par exemple, les commandements d’honorer père et mère, d’observer le sabbat, et de ne pas vénérer les idoles sont une répétition de quelques-uns des Dix Commandements. Dans les versets 5-8, nous avons une répétition de la loi cérémonielle concernant l’Offrande de Communion, comme elle était décrite plus tôt dans le Livre de Lévitique. Il y a aussi la « nouvelle » révélation concernant ne pas récolter les coins des champs (19:9-11). C’est nécessaire ici parce que les Israélites sont maintenant impatients d’entrer sur la terre promise.
Le principe de révélation progressive peut ainsi être vu au travail dans le chapitre 19 de Lévitique. Des commandements d’avant sont répétés, mais souvent d’une façon qui donne une vue plus profonde dans leur application. De nouveaux commandements sont aussi donnés en relation à des circonstances changeantes.
(2) Deuxièmement, le chapitre contient des commandements qui varient dans leur importance et leur application pour les Chrétiens du Nouveau Testament. Quelques-uns des commandements contenus dans ce chapitre ne semblent avoir112aucune importance du tout pour le Chrétien contemporain. Par exemple, depuis que nous n’avons plus d’esclavage, le commandement concernant la punition d’un homme qui couche avec une esclave semble n’avoir rien à voir avec les Chrétiens américains. Alors, avec le commandement interdisant aussi de manger le fruit des arbres que les Israélites plantaient, jusqu'à la cinquième année (vs. 23-25). De même, l’interdiction de mélanger les troupeaux, les cultures, ou sortes de matériaux (v. 19) ne semblent pas pouvoir être appliquée.
D’un autre coté, il y a beaucoup de commandements contenus dans le chapitre 19 qui appliquent directement au Chrétien contemporain. Les commandements d’honorer père et mère (v. 3), d’éviter les idoles (v. 4), et de ne pas voler, tromper ou mentir (v. 11) nous sont tous applicables.
Finalement, il y a des commandements qui ne pourraient pas s’appliquer directement à nous, mais le principe pourrait être pratiqué d’une façon un peu différente de celle qui avait été prescrit. Alors que nous ne cultivons pas, et ainsi le commandement de ne pas récolter les coins des champs ne s’applique pas directement à nous, il y a le principe sous-entendu de montrer de la compassion pour les pauvres, et de s’occuper de leurs besoins. Ainsi, beaucoup d’églises (incluant la nôtre) offriront du travail (pour une paye) à ceux dans le besoin et qui veulent bien travailler. Faire les comptes n’applique pas directement, mais nous devrions appliquer le principe de juste prix pour un bon produit. Ainsi, nous ne devrions pas essayer de vendre une voiture, ou un produit, pour plus qu’il ne vaut.
Observant que les commandements du chapitre 19 ont des niveaux différents d’application pour le Chrétien contemporain est un grand bénéfice pour l’étudiant des écritures de l’Ancien Testament, car elles suggèrent un principe vital important d’interprétations quand on traite avec l’Ancien Testament : QUAND ON INTERPRETE L’ANCIEN TESTAMENT, EST-CE QUE LE NOUVEAU TESTAMENT ACCEPTE, REJETTE, OU REVISE L’ENSEIGNEMENT DU TEXTE DE L’ANCIEN TESTAMENT ?
Il y a des années, un de mes professeurs de l’Ancien Testament au séminaire suggérait cette directive, et elle fut d’une grande valeur. Dans le chapitre 19 de Lévitique nous trouvons des commandements qui vont dans chacune de ces catégories. Certains vont directement dans le Nouveau Testament ; d’autres sont modifiés en pratique, mais basés sur le même principe ; et d’autres semblent être totalement inutiles. C’est par une comparaison attentive des textes de l’Ancien Testament avec l’enseignement du Nouveau Testament que ces décisions peuvent être atteintes.
Notre passage contient deux commandements principaux (Lév. 19:2,18), qui sont tous les deux explorés dans le Nouveau Testament. Il est essentiel que nous comprenions ces commandements si nous devons comprendre la force de ce texte. Nous pouvons faire cela en concentrons notre attention sur deux choses : (1) la nécessité de la sainteté, et (2) la nature de la sainteté.
La nécessité de la sainteté est trouvée dans le premier commandement :
« Soyez saints, car je suis saint, moi l'Eternel, votre Dieu.» (Lév. 19:2)
Remarquez les facteurs suivants liés à ce commandement.
(1) La nécessité de sainteté est vue par le fait que la nation toute entière des Israélites est ordonnée d’être sainte. Ainsi, la sainteté n’est pas une option, mais un ordre.
(2) Le commandement fournit aussi une motivation pour la sainteté. Le fait que Dieu ordonne Son peuple d’être saint devrait certainement les motiver, mais ce n’est pas mon point ici. Dans la version King James de la Bible, les termes « saint » et « sainteté » ne sont pas vus avant le Livre d’Exode. La sainteté de Dieu est manifestée dans la libération de Son peuple d’Egypte, et par la manifestation de Sa gloire au mont Sinaï. Ainsi, le peuple devrait être motivé à vivre une vie de sainteté, basée sur leur gratitude pour la rédemption que Dieu a accomplie.
(3) Il y a aussi une provision pour la sainteté que Dieu exige de Son peuple. La loi qui fut donnée comme une partie de l’Alliance avec Moïse était le standard de sainteté de Dieu, et l’obéissance à cette loi était le moyen de la sainteté. Dieu n’a pas dit à Son peuple d’être saint sans leur dire comment être saint.
(4) Finalement, Dieu Lui-même fournit le modèle de sainteté. Dieu est saint, ce qui est la base pour la sainteté d’Israël. La sainteté de Dieu est ainsi le modèle pour la sainteté d’Israël. Israël ne devait pas seulement être saint parce que Dieu est saint ; ils devaient être saints comme Dieu est saint. Les actions que Dieu exigeait étaient celles qu’Il avait déjà performées au nom de Son peuple.
Nous avons vu que la sainteté était une nécessité pour le peuple de Dieu, mais il nous reste à spécifier la nature de cette sainteté. Qu’était la sainteté que Dieu exigeait ?
(1) La sainteté impliquait obéissance aux commandements de Dieu. Dieu n’a pas laissé Son peuple dans l’obscurité en ce que la sainteté consistait. Le point était que la sainteté consistait d’obéissance aux lois de Dieu, obéissance à Ses commandements.
(2) La sainteté impliquait des sacrifices, et cela pouvait être coûteux. La sainteté nécessite des sacrifices. Bien sur, la sainteté exige des sacrifices – ceux soulignés dans les premiers chapitres de Lévitique. Mais plus que ça, chaque acte d’obéissance aux commandements de Dieu était un acte sacrificiel. L’obéissance aux commandements de Dieu était coûteuse. Ne pas récolter les coins des champs entamait « la marge de bénéfice », comme vendre avec des poids et mesures honnêtes. S’abstenir de manger le fruit d’un arbre pendant cinq ans et observer le sabbat était aussi coûteux. La sainteté était un sacrifice.
(3) La sainteté était plus qu’une question d’observance de rites religieux – elle était de la piété intensément pratiquée, impliquant une grande variété d’actions faisant partie de la vie quotidienne d’une personne. C’est vrai, la sainteté incluait ces cérémonies spéciales et ces jours fériés spéciaux et aller à cet endroit spécial, le tabernacle, où les rites étaient performés par une classe spéciale du clergé. Mais le chapitre 19 décrit un genre de sainteté très pratique, quotidienne, d’honorer les parents, d’honnêteté et de bonté et de compassion et de justice.
(4) La sainteté est l’imitation de Dieu. Dans le sens final, vivre une vie sainte est l’imitation de Dieu, qui seul est saint. Ainsi, quand notre Seigneur vint sur la terre et vécut « sous la loi », respectant totalement la loi, Il manifesta la sainteté de Dieu aux hommes.
(5) La sainteté était là pour être révélée positivement, plutôt que négativement. Si vous et moi étions honnêtes, je crois que nous devrions admettre que nous pensons de la sainteté de Dieu en termes plutôt négatifs. La sainteté de Dieu, par exemple, est penser en termes de Sa haine du péché et de Son jugement des pécheurs. Cela, bien sur, est une dimension de la sainteté de Dieu, mais ce n’est pas la dimension sur laquelle le chapitre 19 est concentré. La sainteté de Dieu fut manifestée par Sa compassion pour les Israélites quand ils étaient affligés en Egypte, et quand Il les libéra de leur esclavage. Alors, la sainteté est aussi manifestée par le peuple de Dieu par leur bonté, leur grâce, et leur compassion envers les autres, spécialement les pauvres et les affligés.
Si les aspects négatifs de la sainteté de Dieu étaient visibles ici, nous devrions lire l’ordre de Dieu de tuer tous les Cananéens, incluant leurs enfants, mais ce n’est pas le focus de la sainteté qui est exigée ici.
Les dimensions positives et négatives de la sainteté de Dieu peuvent être vues dans les deux venues de Christ. A Sa première venue (Son incarnation, Son ministère sur la terre, Sa mort, Son enterrement, et Sa résurrection), notre Seigneur n’était pas venu pour juger les hommes, mais pour leur accorder le pardon (Jean 3:17). Ainsi, Il pouvait dire à la femme prise dans l’acte d’adultère de partir et de ne plus pécher (Jean 8:11). Dans Sa seconde venue (encore dans le futur) de notre Seigneur, Il vaincra Ses ennemis et jugera les mauvaises gens. Ce sera une occasion sanglante selon les rapports du Livre d’Apocalypse. Pourtant dans les deux venues, la sainteté de Dieu est révélée en la personne et en le travail de Christ. Ainsi, la sainteté a, à la fois, des manifestations négatives et positives. Malheureusement, nous nous sommes concentrés plus sur les premières que sur les dernières.
(6) Finalement (et plus vigoureusement dans Lévitique 19), la sainteté est pratiquée en aimant notre prochain comme nous-mêmes (v. 18). Il y a, comme j’ai suggéré, deux commandements principaux dans le chapitre 19 : (1) le commandement d’être saint, et (2) d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Comme je comprends le chapitre, il y a une relation directe entre ces deux commandements. La sainteté de Dieu est démontrée par Son peuple quand ils aimaient leur prochain.
Le terme « prochain », comme d’autres l’ont signalé,113a une grande variété de sens dans ce chapitre :
· Le prochain de quelqu’un est le conpatriote de cette personne (v. 11,17)
· Le prochain de quelqu’un est un étranger (v. 10,32-33,34)
· Le prochain de quelqu’un sont ceux qui sont faibles et vulnérables (v. 10,14)
· Le prochain de quelqu’un est son ennemi (v. 17-18)
Ce n’est pas que la sainteté soit uniquement manifestée par une personne aimant son prochain, mais il est accentué ici que la sainteté doit inclure un amour actif pour son prochain. Ainsi, tout comme la sainteté de Dieu est vue dans Son amour pour Israël dans l’Ancien Testament, et pour le monde dans sa faiblesse et besoin dans le Nouveau, le peuple de Dieu doit démontré la sainteté de Dieu en montrant de l’amour pour leur prochain, spécialement ceux dans le besoin.
Comme je le signalais au début de ce message, le Nouveau Testament embrasse les deux commandements trouvés dans Lévitique 19. Notre Seigneur, faisant référence au commandement de Lévitique 19:2, dit,
« Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. » (Matt. 5:48)
Bien que le terme « parfait » remplace le mot « saint », le texte auquel Il fait référence est manifestement notre texte. En conséquence, le terme « parfait » n’est pas non plus une mauvaise définition de « saint ».
D’autres commandements de Lévitique 19 sont aussi embrassés par notre Seigneur. Le second commandement principal de Lévitique 19 exige que le peuple de Dieu aime leur prochain comme eux-mêmes. Dans le contexte du chapitre 19, il devient clair que les ennemis des Israélites étaient inclus dans la large catégorie des « prochain ». Alors, aimer nos ennemis est aussi enseigné par notre Seigneur dans Matthieu 5:48 :
« Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » (Matt. 5:44)
Dans Lévitique 19:17, le people de Dieu furent enseignés :
« Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur, mais tu ne manqueras pas de reprendre ton prochain pour ne pas te charger d'un péché à son égard. »
Alors aussi, dans les enseignements de Matthieu 5:21-26 et 18:15-17 l’individu a qui le tort a été fait doit chercher à amener réconciliation (et ainsi restaurer amour et harmonie) avec son prochain.
Le Seigneur Jésus enseigna que le commandement d’aimer son prochain comme lui-même résumait la moitié de la loi (Matt. 22:39-40). Avec cela Paul agréa (Rom. 13:9 ; Gal. 5:14). L’apôtre Pierre fait aussi référence à Lévitique 19:2 comme la fondation de son appel pour vivre saint :
« Comme des enfants obéissants, ne vous laissez plus diriger par les passions qui vous gouvernaient autrefois, au temps de votre ignorance.114 Au contraire, tout comme celui qui vous a appelés est saint, soyez saints dans tout votre comportement.
Car voici ce que Dieu dit dans l'Ecriture: Soyez saints, car je suis saint.» (1 Pierre 1:14-16)
Il est évident que Satan voudrait décevoir les hommes en ce qui concerne la vraie nature de la sainteté. Les Ecritures, ainsi que l’histoire de l’église, ont enregistrées beaucoup de façon par lesquelles la sainteté a été défigurée. Considérez les fausses idées et distorsions suivantes.
(1) La Sainteté de Vitrail. La sainteté de vitrail est la vue qui restreint la sainteté au royaume cérémonial. C’est le « aller à la réunion de la sainteté du dimanche ». La sainteté cérémoniale ne pense de la sainteté qu’en termes de jours spéciaux, d’endroits « saints » spéciaux, et d’activités « saintes » spéciales. Elle a tendance à séparer la vertu de chaque jour des activités et cérémonies religieuses.
Cette erreur arriva tôt dans l’histoire d’Israël, et persista à travers les siècles. Elle est condamnée par les prophètes d’Israël. Par exemple, le prophète Amos écrivit,
« Par conséquent, puisque vous exploitez le pauvre,
et que vous lui prenez du blé de sa récolte,
à cause de cela, les maisons en pierres de taille que vous avez bâties,
vous ne les habiterez pas.
Ces vignes excellentes que vous avez plantées,
vous ne boirez pas de leur vin.
Car je connais vos nombreux crimes
et vos énormes fautes:
vous opprimez le juste,
vous acceptez des pots-de-vin
et vous lésez le droit des pauvres en justice…
« Je déteste vos fêtes, je les ai en dégoût,
je ne peux plus sentir vos rassemblements cultuels.
Quand vous m'offrez des holocaustes, quand vous m'apportez des offrandes,
je ne les agrée pas
et je ne peux pas voir
ces bêtes engraissées que vous m'offrez en sacrifices de communion.
Eloignez donc de moi le bruit de vos cantiques!
Je ne veux plus entendre le bruit que font vos luths.
Mais que le droit jaillisse comme une source d'eau,
que la justice coule comme un torrent puissant! » (Amos 5:11-12,21-24)
Les scribes et pharisiens du temps de Jésus tombèrent dans la même erreur. Ils étaient méticuleux à propos de la sainteté cérémoniale, et pourtant ils n’aimaient pas leurs prochains. Ils ne préservaient pas la justice et ils ne protégeaient pas les veuves et les orphelins. Ils prenaient l’apparence de la vertu cérémoniale, mais ils ne pratiquaient pas la sainteté :
« [Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites, car vous dépouillez les veuves de leurs biens, tout en faisant de longues prières pour l'apparence. C'est pourquoi votre condamnation n'en sera que plus sévère.] » (Matt. 23:14)
Une illustration classique de l’hypocrisie des scribes et des pharisiens peut être vue dans les évènements entourant la croix de Christ. Les scribes et les pharisiens rejetaient le Saint d’Israël comme étant un qui était profane, méritant la mort. Ils incitèrent Sa mort et poussèrent les autorités romaines à Le crucifier. Et pourtant, ils furent méticuleux de conserver la sainteté dans les détails cérémoniaux :
« Comme on était à la veille du sabbat, et de plus, d'un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes des suppliciés et de faire enlever les corps.» (Jean 19:31)
Ce n’est pas étonnant que notre Seigneur dit au peuple concernant la sainteté de ces « saints cérémoniaux » :
« si vous n'obéissez pas à la Loi mieux que les spécialistes de la Loi et les pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux. » (Matt. 5:20)
Nous, aussi, avons besoin de nous méfier de cette fausse sainteté, qui est méticuleuse concernant les rites religieux – prières publiques, enseignement, vénération – mais faisant peu ou rien dans le royaume de la démonstration pratique d’aimer leurs prochains.
(2) La Sainteté de Position. La sainteté de position est cette sainteté qui est supposée accompagner certaines professions ou position. Par exemple, les juifs du temps de Jésus auraient assumés qu’un prêtre (et spécialement le haut-prêtre) était saint. Aujourd’hui, certaines gens assument que parce qu’une personne est un ancien, ou un pasteur, ou un prêtre, il est saint. Ce n’est pas nécessairement le cas. En fait, nous devrions être rappelés que de telles positions sont des cibles stratégiques pour les agents de Satan :
« Mais j'agis ainsi, et je continuerai à le faire, pour ôter toute possibilité ---à ceux qui en cherchent une--- de se présenter comme nos égaux en s'appuyant sur leurs prétendus titres de gloire.
Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes déguisés en apôtres du Christ.
Cela n'a rien d'étonnant: Satan lui-même ne se déguise-t-il pas en ange de lumière?
Il n'est donc pas surprenant que ses agents aussi se déguisent en serviteurs de ce qui est juste. Mais ils auront la fin que méritent leurs œuvres. » (2 Cor. 11:12-15 ; aussi 2 Pierre 2)
Les scribes et les pharisiens n’ont même pas reconnus le « Saint d’Israël », mais plutôt L’ont rejeté et L’ont crucifié. Ils assumèrent, qu’ils devaient être saints, à cause de leurs positions. Il est évident que les positions de pouvoir et de prestige étaient la chose la plus importante dans l’esprit de ces hommes impies :
« Alors Jésus, s'adressant à la foule et à ses disciples, dit:
---Les spécialistes de la Loi et les pharisiens sont chargés d'enseigner la Loi transmise par Moïse.
Faites donc tout ce qu'ils vous disent, et réglez votre conduite sur leur enseignement. Mais gardez-vous de prendre modèle sur leurs actes, car ils parlent d'une manière et agissent d'une autre.
Ils lient de pesants fardeaux et les placent sur les épaules des hommes; mais ils ne bougeraient même pas le petit doigt pour les déplacer.
Dans tout ce qu'ils font, ils agissent pour être vus des hommes. Ainsi, les petits coffrets à versets qu'ils portent pendant la prière sont plus grands que ceux des autres, et les franges de leurs manteaux plus longues.
Ils affectionnent les meilleures places dans les banquets et les sièges d'honneur dans les synagogues.
Ils aiment qu'on les salue sur les places publiques et qu'on les appelle «Maître». » (Matt. 23:1-7)
En dépit du fait que ces hommes avaient des positions de pouvoir et d’honneur, ils ne faisaient pas les choses dont la Loi parle. Jésus ainsi affirma l’enseignement de Lévitique, que la pratique de la sainteté impliquait aimer son prochain et faire ce que la Loi commandait. Les scribes et les pharisiens s’assirent dans « le trône de Moïse » mais ils ne firent pas les œuvres de la Loi. Ils n’étaient pas saints.
Les disciples de notre Seigneur tombèrent dans une trappe de comparer la position et la profession avec la piété (sainteté). Je pense que c’est une des raisons pour laquelle ils étaient si inquiets avec qui serait le plus grand dans le royaume (Marc 9:33-35). Elle aide aussi à expliquer pourquoi la mère de Jean et de Jacques voulait que ses fils s’assoient à la droite et à la gauche du Seigneur (Matt. 20:20-21).
Avant de commencer à nous sentir un peu trop fier à ce sujet, pourquoi est-il que le christianisme contemporain pense qu’il est plus spirituel pour une personne de faire parti d’un « service Chrétien à plein temps » plutôt que d’être « simplement un laïc » ? La même fausse perception de sainteté souligne, dans beaucoup de cas, le désir excessif pour un ministère professionnel. La sainteté n’a rien à voir avec le métier d’une personne (à moins, bien sur, que ce soit une tâche complètement immorale), mais plutôt avec l’obéissance d’une personne aux commandements de Dieu dans leur vie quotidienne.
Par, à la fois Son enseignement et Son exemple, Jésus traita un coup de grâce à cette fausse idée de sainteté. Il apprit à Ses disciples que la position n’était pas le but d’un Chrétien, mais plutôt le service :
« ---Vous savez ce qui se passe dans les nations: les chefs politiques dominent sur leurs peuples et les grands personnages font peser sur eux leur autorité.
Qu'il n'en soit pas ainsi parmi vous. Au contraire: si quelqu'un veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur,
si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. » (Matt. 20:25-27)
Son propre exemple parle plus fortement que n’importe quoi. Lui, qui avait toute la position et le standing et le pouvoir, Lui qui avait toute la gloire visible du ciel, l’a mis de coté, et Se rendit semblable à l’homme, pour qu’Il puisse souffrir et mourir pour sauver Ses créatures (Phil. 2:5-8). Cet acte était symbolisé par le lavage des pieds de Ses disciples (Jean 13), et devait être un exemple qu’ils devaient suivre.
(3) Comparer la Sainteté au Miraculeux. Ici est une des erreurs les plus subtiles et dangereuses de toutes – assumer que dans n’importe quels miracles performés, Dieu doit être présent et la personne doit être sainte. Il y a deux tests d’un vrai prophète spécifiés dans l’Ancien Testament, qui ne peuvent pas être oubliés par le saint du Nouveau Testament. Le premier est celui d’une évidence du pouvoir divin :
« Mais si un prophète a l'audace de prononcer en mon nom un message dont je ne l'ai pas chargé, ou s'il se met à parler au nom d'autres divinités, il sera mis à mort.
Peut-être vous demanderez-vous: «Comment saurons-nous qu'une prophétie ne vient pas de l'Eternel?»
Sachez donc que si le prophète annonce de la part de l'Eternel une chose qui ne se réalise pas, si sa parole reste sans effet, c'est que son message ne vient pas de l'Eternel, c'est par présomption que le prophète l'aura prononcé: vous ne vous laisserez donc pas impressionner par lui. » (Deut. 18:20-22)
Contrairement à l’opinion populaire, ce texte n’enseigne pas ce que certains ont assumé. Il ne nous enseigne pas que le prophète dont les paroles deviennent réalité est un vrai prophète. Il enseigne que le prophète dont les paroles ne deviennent pas réalité est un faux prophète. L’absence de l’élément miraculeux est la preuve d’un faux prophète, mais la présence de l’élément miraculeux n’est pas nécessairement la preuve d’être un vrai prophète. Cela est clairement vu dans un texte précédent :
« Peut-être un prophète apparaîtra-t-il un jour parmi vous, ou un visionnaire qui vous donnera un signe miraculeux ou vous annoncera un prodige.
Si le signe ou le prodige annoncé s'accomplit, et s'il vous dit: «Allons suivre d'autres dieux que vous ne connaissez pas et rendons-leur un culte»,
vous n'écouterez pas les paroles de ce prophète ou de ce visionnaire, car l'Eternel votre Dieu se servira de lui pour vous mettre à l'épreuve, afin de voir si vous l'aimez réellement de tout votre cœur et de tout votre être.
C'est à l'Eternel votre Dieu que vous rendrez un culte, c'est lui que vous révérerez; vous obéirez à ses commandements, vous l'écouterez, c'est à lui seul que vous rendrez un culte, et c'est à lui seul que vous vous attacherez. » (Deut. 13:2-5)
Il est reconnu ici que les faux prophètes manifesteront un pouvoir miraculeux. Le « test mortes » d’un vrai prophète n’est pas la présence de miracles, mais son adhérence à la Parole de Dieu.
Les paroles du Seigneur dans le Nouveau Testament semblent aller encore plus loin :
« ---Gardez-vous des faux prophètes! Lorsqu'ils vous abordent, ils se donnent l'apparence d'agneaux mais, en réalité, ce sont des loups féroces.
Vous les reconnaîtrez à leurs fruits…
Ainsi donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
---Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire: «Seigneur! Seigneur!» Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste.
Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront: «Seigneur! Seigneur! Nous avons prophétisé en ton nom, nous avons chassé des démons en ton nom, nous avons fait beaucoup de miracles en ton nom.»
Je leur déclarerai alors: «Je ne vous ai jamais connus! Allez-vous-en, vous qui pratiquez le mal!»
---C'est pourquoi, celui qui écoute ce que je dis et qui l'applique, ressemble à un homme sensé qui a bâti sa maison sur le roc. » (Matt. 7 :15-16a,20-24)
Les faux prophètes seront reconnus à leurs fruits. Leurs fruits n’incluent pas les miracles, qu’ils pourraient très bien performer (prédictions, exorcismes, miracles), mais sont l’observance aux paroles de notre Seigneur, qui dans le contexte du Sermon sur la Montagne, sont le cœur de la Loi de l’Ancien Testament. Ces « faiseurs de miracles » sont dits pratiquer la confusion. Ceux qui sont sages, Jésus enseigna, entendront, contrairement aux faux prophètes, Ses paroles et agiront selon elles.
Voilà un des grands dangers de tous les temps. Certains Chrétiens sont incroyablement crédules, et suivront avidement toute personne ayant l’air saint, démontrant (ils pensent) des pouvoirs miraculeux. Les fruits par lesquels nous devons déterminer la sainteté d’une personne sont les fruits d’observance des commandements de notre Seigneur, pas ceux des signes et des merveilles, que Satan est aussi capable de produire (Apocalypse 13:13). Pouvoir n’est pas synonyme de piété. Même les Chrétiens, qui ont des dons miraculeux du Saint-Esprit, peuvent exercer ceux-ci avec des motifs et dans des buts charnels. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul essaye de montrer que la manifestation du pouvoir du Saint-Esprit par des gens doués n’est pas preuve de leur piété.
Ceux qui semblent avoir les dons les plus spectaculaires (et ainsi la plus grande foule) ne sont pas les plus spiritueux.
(4) La Sainteté Isolatrice. A travers les siècles, les hommes ont eu tendance à égaliser la sainteté avec la séparation. La sainteté d’une personne peut être mesurée en termes de la distance entre le « saint » et le « pécheur ». Pas étonnant que les scribes « saints » et les pharisiens furent choqués par le fait que Jésus passaient plus de temps avec les « pécheurs » plutôt qu’avec eux:
« En voyant qu'il mangeait avec ces pécheurs notoires et ces collecteurs d'impôts, les spécialistes de la Loi qui appartenaient au parti des pharisiens interpellèrent ses disciples:
---Comment votre maître peut-il manger avec ces collecteurs d'impôts et ces pécheurs ? » (Marc 2:16)
La réponse de Jésus fut qu’Il était venu pour sauver les pécheurs. Lui, qui était saint n’était pas souillé en étant en présence des pécheurs. C’était Sa sainteté naturelle et la sainteté de Ses actions qui Le prouvèrent le Saint d’Israël.
Les Chrétiens à travers les siècles ont été tentés d’être sanctifiés par une séparation physique des « pécheurs », oubliant que le « monde » est seulement une source de corruption, alors que la « chair » et Satan sont aussi des sources de contamination et de tentation. Ainsi, il y eut les hommes des cavernes, les ermites, et les moines, qui ont recherché la spiritualité (sainteté) par la séparation. Cependant, Jésus enseigna que la sainteté avait besoin d’être manifestée et multipliée par la pénétration, pas l’isolation :
« ---Vous êtes le sel de la terre. Si ce sel perd sa saveur, avec quoi la salera-t-on? Ce sel ne vaut plus rien: il n'est bon qu'à être jeté dehors et piétiné.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville au sommet d'une colline n'échappe pas aux regards.
Il en est de même d'une lampe: si on l'allume, ce n'est pas pour la mettre sous une mesure à grains: au contraire, on la fixe sur un pied de lampe pour qu'elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
C'est ainsi que votre lumière doit briller devant tous les hommes, pour qu'ils voient le bien que vous faites et qu'ils en attribuent la gloire à votre Père céleste.
---Ne vous imaginez pas que je sois venu pour abolir ce qui est écrit dans la Loi ou les prophètes; je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.» (Matt. 5:13-17)
Jésus enseigna le principe de pénétration, ce qui est précisément ce qu’Il pratiqua. La sainteté fut incarnée en Christ et fut prouvée par Son accomplissement de la Loi. Alors elle doit être en Ses adeptes. Il y a une sorte de « séparation » qui est pratiquée par les Chrétiens aujourd’hui qui a une forme vertueuse, mais qui renie le pouvoir de Dieu de sanctifier en la présence de pécheurs, qui ne verront pas la sainteté de Dieu ou ne seront pas sauver sans une démonstration du salut dans leur monde.
(5) Sainteté par Redéfinition. Les scribes et les pharisiens étaient ingénieux à contourner la Parole de Dieu. Ainsi, ils redéfinirent la Loi pour la conformer à leur culpabilité. Si la sainteté était manifestée en aimant notre prochain, ils redéfinirent « prochain » pour être leur ami ou compatriote.
Quand un païen demanda une déclaration de la loi d’Israël dans sa forme la plus courte, Hillel, le contemporain de Jésus, exprima cela comme « tout ce qui te semble haineux, ne le fait pas à ton compatriote », et il ajoutait que « c’est la loi toute entière ; tout le reste est simplement interprétation. Cependant, il reste une différence énorme entre ce que dit Hillel et la demande de Dieu. De plus, dans l’exigence de Jésus, le prochain d’une personne n’est pas limitée aux membres de son propre peuple (Luc 10:29-37), et le judaïsme pré-chrétien ne fut jamais capable de s’élever jusqu'à cette idée.115L’hypocrisie du Judaïsme est vue dans le chapitre 10 de Luc, où notre Seigneur résuma l’enseignement de la Loi de l’Ancien Testament :
« ---Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton énergie et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. » (Luc 10:27)
A cela, l’avocat israélite chercha à se défendre en répondant,
« ---Oui, mais qui donc est mon prochain?» (Luc 10:29)
Ici était la friction. Pour les scribes et les pharisiens, leur prochain était leur ami, leur compatriote israélite. La réponse de notre Seigneur à cela, l’histoire du Bon Samaritain, montra que le prochain d’une personne incluait ceux dans le besoin, même ceux d’un autre pays. L’interprétation conforme précisément à l’enseignement de Lévitique 19.
Dans le Sermon sur la Montagne, notre Seigneur exposa cette erreur, très tôt (il semblerait) dans Son ministère :
« ---Vous avez appris qu'il a été dit116 «Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.»
Eh bien, moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.
Ainsi vous vous comporterez vraiment comme des enfants de votre Père céleste, car lui, il fait luire son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons, et il accorde sa pluie à ceux qui sont justes comme aux injustes.
Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, allez-vous prétendre à une récompense pour cela? Les collecteurs d'impôts eux-mêmes n'en font-ils pas autant?
Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens n'agissent-ils pas de même?
Votre Père céleste est parfait. Soyez donc parfaits comme lui. » (Matt. 5:43-48)
Il me semble que nous avons tendance à faire la même erreur, de toutes sortes de façons. Une d’elles est que nous semblons placer plus d’amplification sur la « communion » que nous plaçons sur l’évangélisme. Nous passons plus de temps avec d’autres Chrétiens à l’église que d’être « dans les rue » avec les perdus. Nous dépensons plus d’argent en buildings d’église, employés, et programmes que nous le faisons à aider les pauvres. En essence, notre spiritualité est more égocentrique (dans le sens orientée vers les Chrétien) qu’orientée vers les pécheurs.
Cependant de nos jours, il y a un mal encore plus mortel, un qui a été la distinction douteuse de notre génération de combiner. Alors que les juifs redéfinirent seulement un terme, « prochain », nous avons redéfini le commandement tout entier, « aimes ton prochain comme toi-même ». Je dis cela à notre grande honte.
Notre âge est extrêmement égocentrique. Plutôt que d’avoir un cœur pour les autres – nos « prochains », nous sommes devenus préoccupés avec nous-mêmes, avec « l’image de nous-mêmes. » Le nouveau mal de nos jours est d’avoir un « pauvre concept de nous-même ». Ceci a été cité comme la cause pour pratiquement tous les péchés. Ainsi, nous somme dit (même depuis la chaire), «Nous ne pouvons ni aimer Dieu, ni aimer les hommes, si nous ne nous aimons pas nous-mêmes ». Ce concept convient parfaitement à l’esprit honteux, égoïste, égocentrique de notre époque. Il sanctifie beaucoup de mal. Il ignore directement la théologie biblique et l’enseignement de notre Seigneur. Il saute à la figure de l’enseignement du chapitre 19 de Lévitique. Il vient du fin fond de l’enfer. Que Dieu nous épargne de ce genre de redéfinition. Que Dieu nous permette de donner nos vies pour les autres, de placer les intérêts des autres devant les nôtres (Phil. 2).
En ceci est la vrai sainteté, obéissant les commandements de Dieu en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Que Dieu nous permette de faire cela.
Une façon certaine de commencer une polémique est d’introduire un sujet très controversé dans la conversation. Un sujet qui marche à tous les coups est la peine de mort. Puisque la peine capitale est le thème principal du chapitre 20 de Lévitique, il peut sembler que nous approchons un sujet très sensible. En fait, je veux régler cette question avant même de commencer à étudier notre texte. Je ne pense pas que le chapitre 20 de Lévitique fut enregistré pour convaincre les Chrétiens du 20ème siècle du besoin pour la peine capitale, pas plus que je pense que le but principal de Genèse 1 et 2 est de réfuter la relativement récente théorie de l’évolution.
Il devrait être clair dès le début que l’Ancien Testament en général, et notre texte en particulier, exige la peine capitale dans un certain nombre d’occasions. Cependant, la question est si oui ou non la peine capitale de Lévitique peut être vue comme étant éternelle et universelle, pour que ce que Dieu commandait à Israël d’observer est aussi liant à ceux qui vivent plus tard. Certains maintiendraient dogmatiquement que les textes de l’ancien testament, comme le notre, rendent la peine capitale obligatoire. Cependant méfions nous à être trop intolérant sur la base de notre texte, puisqu’il « prouve » bien plus que nous voudrions espérer. Voulons-nous insister sur la peine capitale pour chaque offense qui est listées ici ? Nous pourrions insister que la parole de Dieu exige la vie du meurtrier, mais insistons nous aussi que celui qui a des relations sexuelles avec sa femme durant son cycle menstruel doit aussi mourir pour un tel péché ?
Le Nouveau Testament ne semble pas suggérer que même des gouvernements païens ont le droit d’exécuter les criminels. Dans Jean 19:11, notre Seigneur impliqua que Pilate avait le droit légal de prendre une vie humaine par la peine capitale. Même l’apôtre Paul semble dire qu’un gouvernement peut « supporter l’épée » pour être capable de prononcer et exécuter la sentence de la peine de mort (Rom. 13:4). Suivant la triple question que j’ai posé la semaine dernière (Est-ce que le Nouveau Testament accepte, rejette, ou révise un enseignement particulier ou commandement de l’Ancien Testament ?), je dirais que le Nouveau Testament « modifie » l’enseignement que nous trouvons dans des textes comme le chapitre 20 de Lévitique.
Notre approche de cette leçon sera de commencer par faire quelques observations générales d’ensemble sur le chapitre 20. Puis j’essaierais de faire apparaître quelques « tensions du texte » qui présentent le Chrétien contemporain (ainsi que le saint de l’Ancien Testament) avec quelques difficultés, mais indique aussi l’interprétation du passage. Finalement, regardant à travers le filtre de la révélation du Nouveau Testament, nous chercherons à découvrir comment les principes soulignant la détermination de Dieu de ce que constitue un crime capital peuvent s’appliquer à votre vie et à la mienne.
Le chapitre 20 tombe dans le contexte le plus large des chapitres 18-20, qui stressent le résultat pratique de sainteté dans la vie quotidienne des Israélites. Le chapitre 18 se concentrait principalement sur la famille. Le chapitre 19 approche la sainteté du point de vue du prochain d’une personne, et ici Dieu exige que Sa sainteté soit reflétée par Son peuple aimant leur prochain. Le chapitre 20 suit l’enseignement des deux chapitres précédents en prescrivant le châtiment pour les crimes capitaux interdits qui avaient été soulignés là. La nature sérieuse du châtiment de ces crimes servent à souligner fortement l’importance d’obéir les commandements trouvés dans ces chapitres.
La structure du chapitre peut être vue ci-dessous :
· Prohibition : Molok et Médiums (vs. 1-6)
· Exhortation d’être saint : Obéir les statuts de Dieu (vs. 7-8)
· Prohibition : Péchés contre la famille (vs. 9-21)
· Exhortation de sainteté : Observer les arrêtés de Dieu (vs. 22-26)
· Prohibition des Médiums : Doivent être exécutés (v. 27)
Le ton général de ce chapitre, avec quelques-unes des « tensions », devient évident dans les observations suivantes :
(1) Le chapitre prescrit la peine capitale117pour quelques-uns des péchés interdits dans les chapitres 18 et 19.118Il y a une coparticipation entre Dieu et Son peuple Israël en ce qui concerne condamner et exécuter ceux qui sont coupables de ces crimes capitaux. Les hommes doivent coopérer avec Dieu en jugeant les méchants ou ils deviennent complices du crime (vs. 4-5).
(2) Pas tous les crimes capitaux sont mentionnés ici, mais seulement certains. En particulier, ceux qui ont été interdits dans le contexte immédiatement précédent.
(3) Les crimes capitaux mentionnés ici ne sont pas ceux auxquels nous nous serions attendus, ceux que les gouvernements généralement condamnent, tel que « le meurtre », « le kidnapping », et « le viol ».
(4) Les crimes capitaux de ce chapitre ne sont pas ceux qui sont universels, applicables à tous, et ainsi seraient directement applicables à ou liant au Chrétien du 20ème siècle.
(5) Franchement, quelques-uns de ces crimes capitaux sont des offenses que nous doutons vaillent la punition de la peine de mort. Par exemple, une personne peut trouver difficile de concevoir qu’un homme ayant des relations sexuelles avec sa femme durant son cycle menstruel soit coupable d’un crime de la même catégorie que meurtre, adultère, ou inceste.
Ces observations générales présentent le lecteur attentif avec des questions embarrassantes, que j’appelle les « tensions du texte ». Celles-ci sont des questions qui arrivent au lecteur comme résultat de comprendre ce qui est dit dans le texte. De telles questions sont importantes pour une bonne étude et interprétation de la Bible, car je crois qu’elles sont le moyen de trouver le cœur du sujet enseigné, ou ce que j’appelle le « point principal ». Considérons les tensions que les observations posent au lecteur.
(1) Pourquoi est-ce que quelques offenses apparemment mineures sont considérées comme des crimes capitaux dans le chapitre 20 de Lévitique ? Pourquoi, par exemple, un homme devrait-il être exécuté pour avoir des relations sexuelles avec sa femme, durant son cycle menstruel ? Aujourd’hui, cela est vu aussi simplement comme une question de préférences personnelles et rien de plus. Nous pouvons plus facilement accepter coucher avec la femme d’un autre homme comme un crime capital ; mais la peine capitale pour coucher avec sa propre femme durant la période de son cycle menstruel semble excessivement sévère.
(2) Pourquoi les crimes capitaux mentionnés dans Lévitique 20 sont des crimes capitaux bizarres ? Les offenses mentionnées ici sont celles qui, du moins pour le lecteur du 20ème siècle, semblent être étranges et insolites. Nous nous serions attendus à ce que cette liste de crimes capitaux soit assez différente. Le meurtre, le kidnapping, et le viol sont le genre de péchés que pratiquement chaque gouvernement condamne et punit sévèrement. Mais les péchés mentionnés dans le chapitre 20 ne sont pas de cette sorte.
(3) L’essentiel est ceci : pourquoi ce que Dieu trouve digne de la peine de mort est différent de ce à quoi nous nous serions attendus qu’Il aurait mentionné?
La solution de notre dilemme, de ces « tensions dans notre texte”, est de discerner les principes sur lesquels ces crimes capitaux particuliers plus que d’autres sont sélectionnés. Nous devons, en d’autres mots, discerner le raisonnement divin et rationnel derrière les crimes qui sont appelés capitaux. Ici est la clef pour l’interprétation correcte de notre passage, et la clef de comprendre sa pertinence pour nous.
Avant d’essayer de répondre aux questions posées par notre texte, nous devons commencer par établir une notion fondamentale : LES CRIMES CAPITAUX REFLETENT UN SYSTEME DE VALEURS.
Les actions qui sont appelées crimes capitaux sont celles qui sont considérées les plus maléfiques, et ainsi reflètent le système de valeur de celui (ou ceux) faisant les lois. Puisque la peine capitale est la plus sérieuse punition que les hommes peuvent exécuter, ces crimes qui sont des crimes capitaux, sont des actes qui sont vus comme étant le pire des maux.
Permettez-moi d’illustrer cela. Dans notre pays, il est possible, même probable, qu’un homme puisse passer plus de temps en prison pour voler que pour meurtre ou viol. Cela suggère que notre société est devenue matérialiste, et que ceux qui volent nos possessions seront sévèrement punis parce que nous estimons trop les choses.
Cela peut être illustré par une autre façon. Pensez aux « crimes » pour lesquels notre société est disposée à mettre une personne à mort. Alors que la punition capitale pour des crimes comme meurtre et kidnapping est grandement opposée par beaucoup, nous mettrons à mort une personne âgée pour le crime de devenir un fardeau pour nous, pour devenir une nuisance. L’enfant qui est né avec une anormalité pourrait être laissé mourir de faim ou avoir une opération nécessaire pour sauver sa vie, différée pour que les parents ne soient pas embêtés avec un enfant « inférieur ». Et pour couronner le tout, nous prononçons un enfant dans l’utérus digne de la peine de mort (et ainsi laissons l’avorteur le tuer) parce qu’il interfère avec la liberté et le plaisir des parents. Notre société a certainement tourné les valeurs de Dieu sens dessus dessous. Les innocents sont mis à mort parce qu’ils sont un inconvénient à notre autonomie, notre liberté, notre plaisir. Nos valeurs deviennent évidentes par ceux que nous condamnons à mort.
La seule conclusion que nous pouvons tirer de ces illustrations est que notre société vénère l’argent, la liberté, et le plaisir. Ce sont là les dieux de l’Amérique du 20ème siècle.
De la même façon, les crimes capitaux du chapitre 20 de Lévitique reflètent le système de valeurs de Dieu. Si, il nous arrive d’être troublé par ce que Dieu condamna comme digne de la peine de mort, alors nous devons reconnaître que notre système de valeurs doit être quelque peu différent de celui de Dieu. Alors, quelles sont les valeurs de Dieu, qui sont la base pour Son choix des crimes capitaux ?
Il y a plusieurs principes évidents dans notre texte qui explique pourquoi les crimes mentionnés sont des offenses capitales, dignes de la peine de mort. Considérons ces principes soigneusement.
La première tension tirée par notre texte était le fait que la punition capitale semble être prescrite pour des offenses qui ne sont pas du tout sérieuses. La solution de ce dilemme est trouvée dans notre premier principe. PRINCIPE UN : DIEU VOIT TOUT LES PECHES COMME UN CRIME CAPITAL, DIGNE DE MORT.
Faisons-y face, vous et moi n’aurions pas condamné un homme à mort pour coucher avec sa femme durant son cycle menstruel. Notre société voit cela comme une question de préférence. Cette offense, qui n’est qu’un méfait dans nos esprits, était un crime pour Dieu, un crime capital, méritant la peine de mort. Notre problème est résolu quand nous venons à voir le péché comme un terrible crime contre un Dieu saint. Quand Adam et Eve mangèrent le fruit défendu, est-ce que cela semblait être un crime si odieux qu’il nécessitait non seulement la mort de ces deux personnes, mais aussi la mort de tous leurs descendants ?
Au milieu de notre consternation que Dieu condamnerait une personne à mort pour ce que nous appellerions une offense minime, n’oublions pas que la Bible dépeint chaque péché comme étant digne de la peine de mort. On nous dit que le salaire que verse le péché est la mort (Rom. 6:23). Il n’y a pas de petits péchés à la vue de Dieu.
La société trouve qu’il est nécessaire de catégoriser les maux, et elle a raison. Cela classifie les crimes en relation aux dommages qui est fait à la société. Voler un morceau de fruit d’un supermarché n’est donc pas vu comme étant aussi destructif à la société que tuer l’épicier. Ainsi, la société catégorise les péchés soit en crimes, soit en méfaits, étant du 1er, 2ème, ou 3ème dégrée. Elle condamne les hommes à payer des amendes pour certains crimes, emprisonne d’autres, et exécute d’autres.
Dieu voit le péché différemment. Dieu regarde le péché non seulement en termes de l’action et de sa conséquence, mais aussi en termes de l’attitude qui est prouvée. Le résultat est que le péché est un acte de rébellion contre Dieu. Il importe peu quelle forme notre rébellion prend, car n’importe quel acte de rébellion contre le Dieu souverain mérite la mort. Alors, pourquoi devrions-nous être surpris, quand Dieu prescrit la peine de mort pour n’importe quel péché, même un que nous voyons comme étant minime ? Nous devrions plutôt considérer la grâce de Dieu de ne pas condamner tout le monde à mort pour notre succession sans fin d’actes de rébellion contre Dieu.
Le fait que tous les péchés sont des crimes capitaux à plusieurs implications importantes. Considérons-en quelques-unes.
(1) Puisque tous les péchés sont des péchés capitaux, tous les hommes ont désespérément besoin de faire l’expérience de la provision de Dieu pour les pécheurs – le pardon à travers la mort de remplacement de Jésus Christ, qui mourut sur la croix, endurant la peine capitale que nous méritons.
Nous pouvons nous décevoir de penser que Dieu nous acceptera dans Son ciel parce que nous sommes moins pécheurs que d’autres, mais Dieu regarde tous les péchés dignes de la peine de mort. Ainsi, sans se soucier comment la société classifie les péchés que nous faisons, Dieu hait tous les péchés et doit, dans Sa sainteté, les punir. Certains semblent être confortés par le fait que Jésus refusa de condamner les hommes durant Sa première venue, refusant même de prendre part à l’exécution d’une femme prise sur le fait d’adultère (Jean 8). C’est parce que Sa première venue n’était pas pour condamner les hommes, mais pour les sauver :
« En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui.
Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:17-18)
Cependant, ne nous laissons pas endormir par un faux sens de sécurité, car alors que la première venue de Christ n’était pas pour prononcer la sentence de Dieu sur les hommes, Sa seconde venue l’est. Une lecture du 19ème chapitre du Livre d’Apocalypse rend cela douloureusement et dramatiquement clair. Soyons avertis que tout péché est digne de la mort, que Jésus Christ a enduré la peine de mort à notre place, mais tous ceux qui Le rejettent maintenant comme Sauveur Lui feront face plus tard comme juge et bourreau. Si la peine ultime est la mort éternelle – l’enfer – alors le pire crime est de rejeter Christ, qui est venu pour endurer la punition du péché et pour briser le pouvoir de la mort. Ne rejetons pas Celui qui, seul, sauve.
(2) Le fait que tous les péchés soit des crimes capitaux veut dire qu’aucun pécheur ne devrait se sentir plus vertueux qu’un autre. Il n’y a pas de place pour la satisfaction de soi si Dieu voit tous les péchés comme des offenses capitales. Les scribes et les pharisiens dédaignaient les « pécheurs », qui étaient coupables de ces offenses que les chefs religieux considéraient plus grand que les leurs. Si nous ne sommes pas coupables d’une forme de péché, nous sommes surement coupables d’une autre, et regardé du point de vue de Dieu, le genre de péché dont nous sommes coupables a peu d’importance. Ainsi, aucun pécheur ne devrait se sentir plus vertueux qu’un autre. Comme Jacques présente la chose, être trouvé coupable d’une offense sur un certain point est égal à échouer sur tous les points (Jacques 2:13, spéc. v.10).
Notre seconde tension de ce texte concerne le fait que les offenses capitales mentionnées dans Lévitique n’étaient pas celles communément définies par la société. En d’autres mots, les crimes capitaux de Lévitique étaient « bizarres », différents des crimes notoires que les gouvernements, presque universellement, condamnent. Cette tension est résolue par LE PRINCIPE DEUX : LA LOI DE DIEU REFUSE DE DIFFERENCIER ENTRE LES PECHES ET LES CRIMES.
Généralement, les gouvernements ne s’occupent pas de questions morales, de péchés, mais plutôt des maux sociaux, des crimes. Comme un de mes amis avait dit une fois : « Il y a beaucoup de crimes qui ne sont pas des péchés, et il y a beaucoup de péchés qui ne sont pas des crimes. »
Ces actes que Dieu identifie comme des crimes capitaux dans le chapitre 20 de Lévitique pourraient aussi être appelés péchés, car dans la Loi de Moïse et dans l’ordre de l’Ancien Testament les péchés sont des crimes. Cependant, ce n’est pas universellement vrai parmi les nations. Normalement les gouvernements font la différence entre les crimes et les péchés. Les gouvernements ne s’ennuient pas avec les péchés (c'est-à-dire, ces actes qui sont contre Dieu) mais avec les crimes (les offenses contre les hommes).
Les crimes capitaux répertoriés dans le chapitre 20 de Lévitique sont ceux que les Cananéens n’auraient pas du tout considérés des crimes. Ainsi, les Israélites auraient été spécialement tentés de faire les choses punies par la peine de mort dans notre texte.
La question ici est la différence entre la légalité, ou entre le crime (que les hommes déclarent être un mal social punissable) et le péché (que Dieu déclare être mal, et ainsi digne de la peine de mort). Dieu accentue spécialement la punition pour ces péchés (agissant contrairement à Sa loi, donnée au mont Sinaï) qui ne sont pas des crimes (selon la loi égyptienne ou celle de Canaan). Le peuple de Dieu est spécialement vulnérable aux péchés qui ne sont pas des crimes, pour deux raisons. La première, les péchés qui ne sont pas des crimes sont des actes que notre culture nous encouragera à commettre. La deuxième, les péchés qui ne sont pas des crimes ne semblent pas avoir des conséquences immédiates (et terribles). Alors, nous sommes plus naturellement enclins à suivre la limite de vitesse que nous le sommes d’éviter la convoitise.
En 1973, la Court Suprême rejeta une loi qui déclarait que l’avortement était un crime. Avant 1973, certaines femmes avaient quand même des avortements, et devenaient coupables à la fois d’un péché et d’un crime. Cependant après 1973, un nombre innombrable de femmes de plus ont eu un avortement, grandement parce que ce qui était une fois un péché et un crime n’est maintenant plus un crime. Quand Dieu fit que les péché étaient aussi des crimes, les Israélites étaient fortement motivés à obéir les lois de Dieu et à éviter les péchés.
Ce genre de vie qui est différent de celui des nations autour d’eux est accentué dans les chapitres 18 et 20 :
· Ne faites pas ce que les Egyptiens ou les Cananéens font (18:1-5)
· La profanation guidera vers l’expulsion du pays (18:24-30)
· Encouragement général d’obéir (20:7-8)
· Encouragement plus spécifique, avec des références aux maux du pays et à être expulsé du pays à cause des péchés (20:22-26)
Normalement, les péchés et les crimes ne sont pas synonymes. Ce n’était pas vrai dans la théocratie d’Israël, mais c’est généralement vrai, spécialement quand ce gouvernement est essentiellement impie et païen. Dans des cas comme ça, le gouvernement déclare trop souvent que la pratique de la vertu est un crime, comme quand Darius fut convaincu de déclarer la prière illégale (Daniel 6) ou quand les juifs témoignant au nom de Jésus furent déclarés être contre la loi (Actes 15). Dans ce genre de cas, le peuple de Dieu doit être vertueux même quand c’est illégal de l’être.
Reconnaitre la différence entre les péchés et les crimes est vital pour vivre pieusement en Amérique. Dans les années passées, les lois d’Amérique reflétaient la moralité chrétienne, ainsi l’homosexualité était un crime et le divorce n’était pas facilement obtenu. Cependant, maintenant nous vivons dans les jours postchrétiens. Le fait que maintenant les Chrétiens divorcent presque aussi souvent que les non croyants n’est pas autant crédité à la moralité déclinante qu’à la légalité changeante. Je ne suis pas convaincu que les Chrétiens des jours passés restaient plus ensemble par obéissance à Dieu que par respect pour la loi.
Aujourd’hui, les Chrétiens doivent se réveiller au fait que vivre une vie pieuse exige bien plus qu’un citoyen respectant la loi. Si le Chrétien doit être différent comme un qui appartient à Dieu – comme l’ancien et le Nouveau Testament l’exige (Matt. 5:43-48 ; 1 Pierre 2,4) – alors nous devons vivre selon un standard bien plus élevé que les lois de notre pays. Des fois, nous devons même violer certaines lois, si obéir à Dieu l’exige. Le standard du mode de vie américain n’est pas assez élevé pour les Chrétiens. Vivons plus haut que la loi le demande, car éviter le péché l’exige. La loi peut définir ce que le crime est, mais Dieu définit ce que le péché est.
Notre troisième tension dans le texte du chapitre 20 de Lévitique a quelque chose à voir avec la base de Dieu pour identifier certains actes comme crimes capitaux. Cette tension est résolue par LE PRINCIPE TROIS : LES CRIMES CAPITAUX DE LEVITICUS 20 SONT DES VIOLATIONS DE L’ALLIANCE DE DIEU AVEC ISRAEL.
Les crimes dans Lévitique pour lesquels la mort est prescrite sont tous des crimes contre l’alliance de Dieu donné à Israël du mont Sinaï. Le but de l’alliance, Dieu accentuait continuellement, était de séparer Israël des nations autour d’elle, de les distinguer par le moyen de sainteté, comme étant Son peuple (Exode 19:5-6). L’alliance avec Moïse était la définition de la sainteté que Dieu exigeait pour qu’Il puisse vivre parmi ce peuple et pour eux d’être Sa nation sainte. Ainsi, violer cette alliance voulait dire déjouer les buts de Dieu pour Son peuple. Les crimes que Dieu punissait par la mort étaient ceux contre Son alliance.
Pas étonnant que les péchés que Dieu définissait comme crimes capitaux n’étaient pas déclarés des crimes par les Cananéens. Ceux-ci étaient les choses que les Cananéens pratiquaient et promouvaient, et parce qu’ils le faisaient, ils furent expulsés du pays (Lév. 18:1-5,24-30 ; 20:22-26).
Les crimes qui étaient déclarés dignes de la peine de mort dans Lévitique 20 sont ces actes que Dieu appelait auparavant des péchés, et que Son alliance interdisait clairement. La raison pour laquelle toute violation de Son alliance était une offense capitale était que c’était la volonté exprimée de Dieu, la base pour Sa bénédiction ou discipline, le standard pour la sainteté. Que oui ou non l’action apparaissait avoir une grande importance sociale, elle avait une grande signification spirituelle : elle profanerait la terre et le sanctuaire de Dieu, ainsi Lui causant soit de partir, soit d’expulser la nation d’Israël du pays.
Notre étude de la peine capitale dans Lévitique nous conduit inévitablement au Nouveau Testament, duquel nous dérivons notre quatrième principe. Dans le Nouveau Testament, Dieu est vu exercer la peine capitale sur ceux qui négligeaient Sa nouvelle alliance.
Les mêmes principes que nous avons trouvés dans le chapitre 20 de Lévitique sont trouvés démontrés dans le Nouveau Testament, où Dieu est montré exercer la peine capitale en plusieurs occasions. Quand je parle de « peine capitale » ici, je réfère aux interventions directes de Dieu qui résultèrent en la mort d’individus. Dans ce sens, Dieu « séparait » ces offenseurs.
Ananias et Saphira furent « séparés » pour mentir au Saint-Esprit en ce qui concernait leur cadeau (Actes 5:1-11). Les légalistes galatiens qui pervertissait l’Evangile étaient prononcés « maudits » par l’apôtre Paul (Gal. 1:6-9). Bien qu’ils ne fussent pas mis à mort, ils furent prononcés dignes de mort. Les saints in Corinthe qui observaient malencontreusement le Repas du Seigneur souffrirent de maladies et de mort pour leur négligence (1 Cor. 11:17-34). Ainsi, celui qui négligeait aussi volontairement, reprochait, et persistait dans son péché était livré à Satan, ce qui, à part de la repentance, aurait conduit à la mort (1 Cor. 5:1-5). En plus, remarquez combien fortement Paul réagit à la conduite de Pierre quand il s’aligna avec le séparatisme des païens, basé sur l’inconsistance de cet acte avec l’Evangile (Gal. 2).
Je soutiens donc, que Dieu regarde la négligence pour la Nouvelle Alliance comme une offense encore plus sérieuse que la négligence de l’Ancienne. C’est précisément le point que l’auteur d’Hébreux :
« En effet, si, après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous vivons délibérément dans le péché, il ne reste plus pour nous de sacrifice pour les péchés.
La seule perspective est alors l'attente terrifiante du jugement et le feu ardent qui consumera tous ceux qui se révoltent contre Dieu.
Celui qui désobéit à la Loi de Moïse est mis à mort sans pitié, si deux ou trois témoins déposent contre lui.
A votre avis, si quelqu'un couvre de mépris le Fils de Dieu, s'il considère comme sans valeur le sang de l'alliance, par lequel il a été purifié, s'il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu'il mérite un châtiment plus sévère encore?
Nous connaissons bien celui qui a déclaré: C'est à moi qu'il appartient de faire justice; c'est moi qui rendrai à chacun son dû, et encore: Le Seigneur jugera son peuple.
Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant!» (Héb. 10:26-31)
Si c’est une offense plus sérieuse – puis-je dire une offense capitale – de négliger et dédaigner l’alliance de Dieu, soit l’alliance avec Moïse ou la Nouvelle Alliance, alors quelles sont les façons que les hommes sont en danger d’utiliser ? Laissez-moi conclure en suggérant quelques dangers très pratiques.
(1) Le danger de rejeter Christ, celui dont le sang versé a établi la Nouvelle Alliance. Il y a un danger qui est commun à tous les hommes, et c’est de loin le plus dangereux. C’est le danger de rejeter Christ, qui est le moyen et le médiateur de la Nouvelle Alliance. Il mourut, endurant la peine de mort que nous aurions du endurer. Si nous rejetons Christ, nous avons commis le plus grave péché, pour lequel la plus grave punition – la mort éternelle – est justement appropriée. Ne rejetez pas Christ et ainsi, négligeant la Nouvelle Alliance que Dieu a conclu avec les hommes à travers Lui.
(2) Les Chrétiens dédaignent et négligent la Nouvelle Alliance quand ils persistent dans le péché. C’est précisément de cela que l’auteur d’Hébreux les avertit. La grâce facile regarde le sang versé de Christ comme une permission de pécher. Christ mourut pour que les hommes arrêtent de pécher. Persister dans le péché est, dans les mots du texte biblique, « bafouer le Fils de Dieu », et regarder « comme impur le sang de l’alliance par lequel il fut sanctifié » (Héb. 10:29). La punition pour une telle négligence est justement des plus sévères.
(3) Les Chrétiens dédaignent et désobéissent la Nouvelle Alliance quand ils refusent d’initier ou de participer à la discipline d’un saint entêté. Comme je comprends la question, la discipline de l’église est la contre partie du Nouveau Testament à la peine capitale de l’Ancien Testament. Dans ce cas, le Chrétien engage la discipline de l’église en réprimandant le/la coupable. Si, après avoir finit la phase de la réprimande (Matt. 18 ; Gal. 6 ; 1 Cor. 5) le saint qui pèche refuse de se repentir, alors l’église doit « se séparer » de lui/elle. A moins que la repentance marche, le processus peut résulter en la mort de l’individu, comme Paul le dit,
« … en vue de la destruction du mal qui est en lui… » (1 Cor. 5:5).
Le saint pécheur ne perd pas son salut,
(«… afin qu'il soit sauvé au jour du Seigneur. » (1 Cor. 5:5)),
Mais il pourrait très bien y perdre sa vie.
Tout comme l’Israélite de l’Ancien Testament négligeait l’alliance de Dieu en manquant de faire quelque chose contre le pécheur (Lév. 20:4-5), le saint du Nouveau Testament fait de même quand il ou elle refuse d’exercer la discipline de l’église.
(4) Nous négligeons l’alliance de Dieu quand nous négligeons ou dédaignons le « signe de l’alliance » du Nouveau Testament – le Repas du Seigneur (Luc 22:14-23 ; 1 Cor. 11:23-26). Le signe de l’Ancienne Alliance était d’observer le sabbat. La violation de cette observance était punie par la mort. Je suis stupéfait à comment il est facile pour les Chrétiens de trouver acceptable de ne pas observer le Repas du Seigneur, le signe de la Nouvelle Alliance. Comment pouvons-nous honorer l’alliance sans observer le signe de l’alliance ? Comment une personne peut aimer sa femme et ne pas avoir de désir d’une union (le signe de cette alliance) sexuelle avec elle ? Nous négligeons la Nouvelle Alliance en nous abstenant de nous souvenir du Repas du Seigneur, le signe de la Nouvelle Alliance. Le contexte du chapitre 10 d’Hébreux immédiatement précédent encourage le Chrétien de ne pas d’oublier de
« … veiller les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement… » (Héb. 10:24)
De plus, nous négligeons la Nouvelle Alliance quand nous observons le Repas du Seigneur d’une façon « indigne ». Le 11ème chapitre de 1 Corinthiens nous dit que quelques-uns étaient malades, quelques-uns moururent à cause de la conduite ivre et désordonnée de ceux qui ont observé le Repas du Seigneur, mais d’une façon inappropriée.
(5) Nous négligeons la Nouvelle Alliance quand nous pervertissons les termes de l’alliance – quand nous déformons l’Evangile. Les légalistes d’un coté (Gal. 1:6-8) et les libertins d’un autre (Rom. 6:1 ; 1 Cor. 8-10 ; 1 Pierre 2:16 ; 2 Pierre 2), déformèrent l’Evangile, méprisant ainsi l’alliance, comme Dieu l’avait établie. Ce sont ces choses là qui sont en grand danger du jugement divin.
(6) Nous négligeons la Nouvelle Alliance quand nous manquons de vivre une vie d’un standard plus haut que celui de notre société. Plusieurs fois dans les Ecritures, nous trouvons que Dieu s’attend à ce que le Chrétien vive selon un standard plus haut que les autres autour de lui (Lév. 18:1-5,24-30 ; 20:2-26 ; Matt. 5:43-48 ; 1 Pierre 2:11-25 ; 4). Nous devons vivre des vies différentes pour être « sel » et « lumière » dans notre monde, et pourrions très bien souffrir de la persécution pour le faire (Matt. 5:10-16).
Nous méprisons la Nouvelle Alliance quand nous refusons d’humilier (« mettre à mort) la chair. Dieu a, en Christ, condamné le péché dans la chair. Nous devons humilier nos membres, mettre le péché à mort dans nos vies. C’est le résultat du travail de Christ, et de marcher dans Son Esprit (Rom. 6-8). Ne pas humilier la chair est choisir de suivre Satan et de poursuivre le péché vers son résultat logique et final – la mort (Rom. 8:5-8).
Apprenons à fuir ces choses que Dieu a proclamées dignes de la peine de mort, et vivons dans Son obéissance, honorant Son alliance avec nous.
J’ai une confession à faire. J’ai presque oublié Lévitique 21 et 22, pensant qu’il n’avait pas beaucoup d’importance pour le Chrétien du 20ème siècle. Qu’est-ce que j’avais tort !
Il serait facile d’en venir à la conclusion hâtive que ces deux chapitres étaient sans valeur et ne valant que peu de notre temps. Après tout, c’est l’Ancien Testament, et nous sommes des saints du Nouveau Testament. C’est le Livre de Lévitique, et ces chapitres ont rapport au clergé d’Aaron. De plus, ces chapitres traitent avec les profanations cérémoniales, qui ne continuent pas dans le Nouveau Testament. Maintenant si les profanations étaient des péchés comme meurtre, mentir, idolâtrie, ça pourrait être un autre sujet… et notre texte pourrait sembler être aussi approprié que la vitesse de pointe d’un cheval dans la ligne droite de l’hippodrome de Vincennes.
Il y a trois raisons évidentes pour la pertinence de ces deux chapitres et pour leur étude dans cette leçon. Premièrement, une compréhension de Lévitique 21 et 22 améliorera beaucoup notre compréhension du Nouveau Testament.
En tant qu’enseignant d’école publique, et maintenant un qui enseigne dans les prisons, j’ai trouvé que je pouvais mieux comprendre l’individu particulier avec lequel je travaillais en apprenant quelque chose de son passé. Les attitudes et les comportements que je ne comprenais pas correspondaient souvent quand je découvrais le genre d’enfance que l’individu avait eu et quelles expériences et tournants de vie ont façonné ses perspectives.
La même chose peut être dite pour les scribes et les pharisiens dans le Nouveau Testament. Depuis le moment notre Seigneur commença Son ministère public, Il était inflexiblement opposé par un groupe puissant et hostile de leaders juifs religieux – les scribes et les pharisiens. Parmi eux étaient des prêtres. Effectivement, les prêtres étaient instrumentaux dans la crucifixion de notre Seigneur :
« L'aube s'était levée. L'ensemble des chefs des prêtres et des responsables du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.
Ils le firent lier et le conduisirent chez Pilate, le gouverneur, pour le remettre entre ses mains. » (Matt. 27:1-2)
La différence fondamentale qui apparut rapidement entre notre Seigneur et les scribes et les pharisiens était la définition de la sainteté. Les scribes et les pharisiens avaient une perception déformée de la définition de la sainteté de l’Ancien Testament., qui pour eux était atteinte par l’effort humain, en évitant la profanation cérémoniale externe et en observant les rites prescrits par la Loi de Moïse. Ainsi, ils conclurent que Jésus, qui se mélangeait avec les pécheurs, qui touchait les lépreux, et qui contesta leur interprétation de la Loi, ne pouvait être qu’un pécheur, qui opérait par le pouvoir de Béelzébul. A la fin, jouant leur version de la sainteté et leur interprétation des Ecritures de l’Ancien Testament à leur conclusion finale, ils L’ont trouvé digne de mort.
Cette opposition à notre Seigneur ne s’est pas terminée avec Sa mort, Son enterrement, et Sa résurrection. Elle continua, attaquant l’église, à la fois de l’extérieur et de l’intérieur. Le Livre d’Actes enregistre beaucoup de ces attaques. Les épitres, comme le Livre de Galates, montrent que le problème en était un persistant, un que les apôtres prirent très au sérieux.
Nous ne comprendrons pas les scribes et les pharisiens et leurs opinions et actions si nous ne saisissons pas leur passé. A mon avis, nous pouvons trouver la plupart de leur passé dans Lévitique 21 et 22. Je dois admettre que je n’ai jamais eu aucune empathie pour les scribes légalistes et les pharisiens jusqu’à présents. Je ne pouvais vraiment pas comprendre d’où leur légalisme arriva. Ce ne fut pas avant d’avoir eu à me battre personnellement avec le sens et les applications de Lévitique 21 et 22 que j’ai gagné une appréciation pour la trappe dans laquelle les scribes et les pharisiens tombèrent, une qui pourrait facilement arriver dans l’étude de ce passage par quelqu’un. Je crois maintenant que leur erreur, comme elle est vue dans le Nouveau Testament, est à l’ origine dans notre texte, autant ou plus que dans n’importe quel autre passage dans l’Ancien Testament.
Si nous voulons comprendre l’opposition du Judaïsme contre notre Seigneur et Son église, nous devons comprendre comment et pourquoi les dirigeants religieux juifs échouèrent à interpréter et à appliquer correctement notre texte. Dans notre étude de Lévitique 21 et 22, nous rechercherons à trouver les racines des erreurs des adversaires de Jésus, les scribes et les pharisiens.
Deuxièmement, notre étude nous fournira des instructions concernant l’interprétation et l’application correcte de l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament nous fournit une image plus claire de l’interprétation erronée de la Loi de l’Ancien Testament par les scribes et les pharisiens.
Ce matin, quand je suis venu à l’église, je suis allé me laver les mains. J’ai découverts à ma consternation (alors que mes mains trempées) que le distributeur automatique de serviettes en papier ne marchait pas, alors je l’ai ouvert et mis un nouveau rouleau de papier dedans. A l’intérieur il y avait deux illustrations. Une était la « bonne » façon de charger le distributeur. A coté était une autre illustration, de la « mauvaise » façon de le charger. En voyant la correcte façon à cote de la mauvaise, une personne pourrait apprendre comment le rouleau de papier devrait être chargé.
Alors, le Nouveau Testament aussi nous donne deux illustrations claires de l’interprétation et l’application de la Loi de l’Ancien Testament – la « mauvaise » façon des scribes et des pharisiens, et la « bonne » façon de notre Seigneur et Ses apôtres. Ainsi, en comparant et contrastant la fausse avec la vraie interprétation de la Loi de l’Ancien Testament, nous apprenons une précieuse leçon en herméneutique, la science d’interprétation biblique. C’est spécialement utile quand on traite avec les passages de l’Ancien Testament, comme notre texte dans Lévitique, qui sont quelques-uns des textes les plus difficiles à interpréter et à appliquer pour le Chrétien du Nouveau Testament.
Et ainsi, notre étude augmentera grandement notre compréhension du Nouveau Testament, et nous fournira aussi un modèle pour l’étude de l’Ancien Testament. Mais il y a encore un autre bénéfice de notre étude dans cette leçon.
Troisièmement, notre étude de Lévitique 21 et 22 expose une erreur qui est courante dans l’église d’aujourd’hui tout comme elle était dans les jours de notre Seigneur. L’erreur des scribes et des pharisiens fut perpétuée et même raffinée à travers l’histoire de l’église des jours de notre Seigneur jusqu'à aujourd’hui. Essentiellement, cette erreur a quelque chose à voir avec une fausse perception de la sainteté. De nombreux Chrétiens ont été déroutés vers des cultes variés, qui promettaient tous un niveau plus élevé de sainteté dont le saint avait déjà fait l’expérience.
Les titres des quelques-uns des meilleurs livres sur les perversions de la vie spirituelle sont l’évidence de ce fait. L’excellent petit livre de Dr. Ironside, Holiness, la Bonne et la Mauvaise,119n est un exemple. Je suis énormément endetté envers Dr. Ironside, pas seulement pour le titre de cette leçon, mais aussi pour un aperçu dans les versions perverties de la sainteté offertes par les cultes. L’excellent livre récent de Bussell, Unholy Devotion : Why Cults Lure Christians,120est un autre exemple. Ces deux livres avertissent le lecteur que les cultes offrent le saint sans méfiance, une « sainteté » qui peut souvent beaucoup ressembler à celle des scribes et des pharisiens.
Et ainsi notre étude de ces deux chapitres de Lévitique peut être de grande valeur pour nous, en enrichissant notre compréhension du Nouveau Testament, en fournissant un modèle d’interprétation de l’Ancien Testament, et en exposant l’erreur qui est fréquente de nos jours. Ecoutons bien aux paroles de Dieu dans ces deux chapitres.
Notre approche dans cette leçon sera un peu différente de la norme. Nous commencerons par voir le texte de Lévitique à travers les yeux aveugles des « prêtres » des jours de Jésus, puis en discernant de l’enseignement de notre Seigneur quelle a été l’erreur de Ses adversaires. Ensuite, nous chercherons à déterminer comment ils arrivèrent à leur vue erronée de Lévitique 21 et 22. Nous essaierons alors de voir où ils se sont trompés dans leur interprétation et application de la Loi, et finalement ce que Lévitique avait l’intention d’enseigner. En conclusion, nous chercherons à appliquer ce que nous avons appris à nos propres vies.
Les chapitres 21 et 22 sont divisés en six sections, avec chaque chapitre ayant trois sections. Chaque section est marquée par la phrase, en formes légèrement modifiées,
« … moi, l’Eternel, qui vous rend saints. » (21:8,15,23 ; 22:9,16,32)
Cette expression arrive ailleurs seulement dans Lévitique 20:8. Les sections et leurs thèmes principaux sont ci-dessous :
· Comment les prêtres devaient éviter d’être profanés (21:1-9)
· Comment le grand prêtre évitait d’être profané (21:10-15)
· Les imperfections physiques qui profanaient les prêtres (21 :16-24)
· La profanation et la consommation de la nourriture des prêtres (22:1-9)
· Ceux qui sont autorisés à manger la nourriture des prêtres (22:10-16)
· Offrandes acceptables (22:17-33)
Alors que nous ne pouvons pas et ne pourrons pas fouiller dans ces deux chapitres en détails, nous devons faire plusieurs observations d’ensemble, qui sont essentielles pour comprendre à la fois les interprétations correctes et incorrectes de ces chapitres.
(1) Ces chapitres sont adressés aux prêtres d’Aaron (21:1 ; 22:1-2) et au grand prêtre (21 :10-15). Les chapitres 17-20 étaient adressés aux Israélites en général (incluant aussi les prêtres, 17:2), définissant comment la sainteté devait être pratiquée dans les activités quotidiennes de la vie. Les chapitres 21 et 22 retournent aux prêtres en particulier. Les chapitres 23 et suivants seront à nouveau plus généraux.
Puisque ce texte était adressé aux prêtres d’Israël, les prêtres des jours de Jésus auraient compris son enseignement de s’appliquer directement à eux. C’était leur mauvaise compréhension de ce texte, et leur mauvaise application qui résultèrent en leur opposition immédiate et intense de notre Seigneur, son enseignement, et Sa pratique. Si les scribes et les pharisiens regardaient n’importe quel texte de l’Ancien Testament comme étant « à eux », c’est le passage que nous étudions, car Dieu indique clairement que c’était écrit pour les fils d’Aaron, les prêtres d’Israël.
(2) Ces chapitres exigent un standard plus élevé de séparation de la profanation pour les prêtres. S’il y a un standard élevé pour les prêtres (21:1-9), il y a un standard encore plus élevé pour le grand prêtre (21:10-15). La plus haute la position, le plus haut le standard. Cela peut être vu dans plusieurs domaines, mais concentrons nous sur deux exemples.
Dieu établit un standard plus élevé de séparation de la profanation pour les prêtres concernant la mort. Tous les Israélites étaient interdits d’avoir des têtes chauves ou de se raser les coins de la barbe, ou de se faire des incisions comme signes de deuil (Lév. 19:27 ; 21:1-5,10-12 ; Deut. 14:1). Normalement, ce serait un membre proche de la famille qui enterrerait une personne qui venait de mourir.
Naturellement, en ayant un contact physique avec le corps d’une personne morte, les Israélites seraient rituellement impurs et devraient passer par le rite de purification. Cependant, le prêtre pourrait seulement enterrer les membres proches de sa famille (21:1-4). Le grand prêtre ne pouvait même pas quitter le tabernacle pour participer à un deuil, ni était-il permit de prendre par à l’enterrement même d’un membre proche de sa famille (21:10-12).
Dieu établit aussi un standard plus élevé pour les prêtres sur le sujet du mariage. Un Israélite ordinaire avait plus de liberté dans son choix d’épouse que les prêtres, qui pouvaient marier une veuve, mais pas une divorcée (21:7). Le grand prêtre ne pouvait marier qu’une vierge de son propre peuple (21:13-15).
(3) La nature de la profanation n’est pas celle de conduite immorale ou d’un péché spécifique, mais de profanation rituelle externe. La profanation qui devait être évitée par les prêtres n’était pas ce à quoi nous aurions dû nous attendre : mentir, voler, idolâtrie, et meurtre. Plutôt, la profanation implique des choses comme contact avec les morts, autres formes d’impureté rituelle, contamination par mariage, et avoir des défauts physiques – toutes sortes de choses que nous n’appellerions pas des péchés. La profanation rituelle est permise par les prêtres, sous certaines conditions (21:2-3), mais dans chaque cas de profanation interdite, ce n’est pas une question de péché, mais de contamination rituelle. Ce fait est un élément important dans l’erreur des scribes et des pharisiens.
Je vais isoler trois formes d’erreur dont les scribes et les pharisiens furent coupables, comme elles sont exposées par notre Seigneur dans les récits des Evangiles dans le Nouveau Testament. Considérons brièvement chacune d’elles.
Les scribes et les pharisiens des jours de Jésus avaient une attitude particulière de « plus saint que toi ». Ils se voyaient comme une élite spirituelle, et ils méprisaient le peuple comme inférieur. C’est particulièrement évident dans deux passages :
« Il raconta aussi une parabole pour ceux qui étaient convaincus d'être justes et méprisaient les autres:
---Deux hommes montèrent au Temple pour prier: un pharisien et un collecteur d'impôts.
Le pharisien, debout, faisait intérieurement cette prière:
«O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, et en particulier comme ce collecteur d'impôts là-bas.
Moi, je jeûne deux jours par semaine, je donne dix pour cent de tous mes revenus.» » (Luc 18:9-12)
« Quelques-uns voulaient l'arrêter mais personne n'osa porter la main sur lui.
Les gardes du Temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Ceux-ci leur demandèrent:
---Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?
Ils répondirent:
---Personne n'a jamais parlé comme cet homme.
---Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre?
Est-ce qu'un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui?
Il n'y a que ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi... ce sont tous des maudits! » (Jean 7:44-49)
Alors que notre Seigneur était incroyablement doux pour ceux qui savaient et admettaient être des pécheurs (telle que la « femme près du puits » dans le chapitre 4 de Jean et la « femme prise en adultère dans le chapitre 8 de Jean), Il était passionné dans Son attaque sur les scribes et pharisiens satisfait d’eux-mêmes. L’attaque commença ouvertement avec le Sermon sur la Montagne (Matt. 5-7). Au début du sermon, Jésus dit que ceux qui sont bénis sont ceux l’opposés des scribes et des pharisiens – les pauvres, les humbles, ceux qui ont faim et soif pour la vertu (Matt. 5:3-9). Il avertit aussi les gens que leur vertu aurait à excéder celle des scribes et des pharisiens s’ils voulaient entrer dans le royaume des cieux (5:20). Puis il commença à montrer que l’interprétation de la Loi de l’Ancien Testament des scribes et des pharisiens était fausse
«---Vous avez appris… Eh bien, moi, je vous dis…» (Matt. 5:21-22).
Quand Jésus finit Son sermon, le peuple comprit l’idée. Ils reconnurent que :
« Car il parlait avec une autorité que n'avaient pas leurs spécialistes de la Loi. » (Matt. 7:29)
Ainsi, le Sermon sur la Montagne dépouilla les scribes et les pharisiens de leur autorité aux yeux du peuple. Il n’est pas étonnant qu’ils contestaient continuellement l’autorité de notre Seigneur pour faire et enseigner comme Il le faisait (Matt. 21:23).
Quand Jésus divergea dans Son interprétation de la vue traditionnelle tenue par les scribes et les pharisiens, Il répondit d’une façon qui accentua leur ignorance.
«---N'avez-vous pas lu… »
Il demanda (Matt. 19:4), suggérant qu’une simple lecture de l’Ancien Testament (sur lequel ils se pensaient être des experts) leur aurait montré qu’ils avaient tort. Puis, Il ajouta que le royaume de Dieu appartenait aux petits enfants, plutôt qu’aux sages (Matt. 19:4, 11:25). Sa dernière confrontation avec les scribes et les pharisiens fut si âpre qu’elle précipita (pas par accident) Sa trahison, Son arrestation, et Sa crucifixion (Matt. 23).
Où les scribes et les pharisiens se sont-ils gourés dans leur interprétation de l’Ancien Testament, qui les conduisit à se regarder comme l’élite spirituelle ? Je crois que leur erreur vient d’une mauvaise interprétation de Lévitique 21 et 22. Ils virent correctement que ces deux chapitres étaient adressés aux prêtres, pas au peuple. Et de cela, ils conclurent qu’ils étaient donc plus saints que ce dernier, l’élite spirituelle d’Israël.
Les principes étaient corrects, mais la conclusion était fausse. Paul aurait particulièrement répondu, « Loin de là » (Rom. 6:2,15). Des standards plus élevés n’assurent pas nécessairement des gens « plus saints ». Assumer, comme ces leaders religieux l’ont fait, que la position d’une personne prouvait sa piété est faux. Satan prend plaisir à placer ses serviteurs dans des positions religieuses et proéminentes (Matt. 7:15 ; 2 Cor. 11:13-14). Regardez à Judas, ou aux grands prêtres de ces jours, qui rejetèrent le Messie de Dieu et Le mirent à mort comme un criminel.
Alors, qu’est-ce que Lévitique 21 et 22 avaient l’intention de nous apprendre, s’ils n’instruisaient pas les prêtres à être plus saint que les laïcs ? Je crois qu’ils enseignèrent qu’une plus grande position et privilège sont accompagnés d’une plus grande responsabilité. D’après l’enseignement de notre Seigneur,
« …plus on vous aura confié, plus on demandera de vous. » (Luc 12 :48)
Cependant, un plus grand degré de séparation de la profanation rituelle ne rend pas une personne plus sainte. Remarquez les paroles de l’apôtre Paul en référence au même sujet :
« Vous êtes morts avec le Christ à tous ces principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde. Pourquoi alors, comme si votre vie appartenait encore à ce monde, vous laissez-vous imposer des règles du genre:
« Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas à cela!...»?
Toutes ces choses ne sont-elles pas destinées à périr après qu'on en a fait usage? Voilà bien des commandements et des enseignements purement humains!
Certes, les prescriptions de ce genre paraissent empreintes d'une grande sagesse, car elles demandent une dévotion rigoureuse, des gestes d'humiliation et l'assujettissement du corps à une sévère discipline. En fait, elles n'ont aucune valeur, sinon pour satisfaire des aspirations tout humaines. » (Col. 2:20-23)
Il n’y avait pas de raisons pour un descendant d’Aaron d’assumer que sa position de prêtre le rendait plus saint que les autres, bien qu’elle exigeait de lui d’être plus prudent de ne pas devenir plus profané rituellement. Dieu a souverainement choisi Aaron pour être le grand prêtre d’Israël, et ses descendants d’être des prêtres. Un regard à la vie et au ministère d’Aaron montre rapidement que ni lui (souvenez vous, il conduisit la vénération du veau d’or, Exode 32), ni ses fils (souvenez vous la mort de Nadab et Abihou, Lév. 10), n’étaient plus saints.
Mesurer la sainteté personnelle en termes de pureté cérémonielle et rituelle est une erreur. La sainteté de Dieu doit être manifestée à travers l’obéissance à Ses commandements et en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Rappelez-vous aussi que bien qu’un prêtre était rituellement pur, il ne pouvait approcher Dieu que par le moyen du sang versé d’un animal sacrificiel innocent et parfait.
Les prêtres étaient ceux qui offraient les sacrifices du peuple, et ainsi un standard de conduite plus élevé était essentiel pour assurer que les offrandes qu’ils sacrifiaient étaient acceptables à Dieu (Lév. 21:6). En plus, les prêtres étaient aussi des leaders israélites. C’est mon observation que les leaders, dans l’Ancien Testament et le Nouveau (1 Tim. 3), étaient exigés de vivre selon un standard plus élevé, et pour de bonnes raisons. Les leaders devaient illustrer les idéaux de Dieu pour le caractère et la conduite, pas le standard minimum. Permettre aux leaders de vivre selon le standard le plus bas, plutôt que selon l’idéal, serait encourager le peuple à vivre de la même façon, plutôt que de les pousser vers le plus haut niveau de conduite.
Les scribes et pharisiens avaient tort de se considérer comme l’élite spirituelle. Vraisemblablement, les standards les plus élevés que Dieu exigeait des dirigeants devraient causer une personne à être plus sensible à l’impureté et la contamination de sa vie, et ainsi d’être rendue modeste par sa position de dirigeant. La modestie, non la fierté, est la marque des chefs de Dieu. Lévitique fut écrit pour assurer une plus grande sensibilité envers la corruption de la part des prêtres, pour ne pas créer un sens de fierté, comme s’ils étaient mieux parce que Dieu exigeaient plus d’eux.
Nous avons remarqué auparavant que les choses qui contaminaient les prêtres et devaient être évitées, n’étaient pas des imperfections de caractère ou même de conduite (péchés comme mentir, idolâtrie, meurtre, voler), mais étaient des profanations rituelles, comme contact avec les morts, mariage avec une personne qui n’était pas vierge, ou ayant des défauts physiques. En d’autres mots, il serait facile de faussement égaler la piété (sainteté) avec la pureté rituelle.
Cette correspondance n’aurait pas dû être faite si sommairement par les scribes et les pharisiens, mais les récits des Evangiles nous informent que c’est ce qui est arrivé. Les scribes et les pharisiens pensaient que la sainteté était essentiellement un sujet de pureté externe et rituelle. Ainsi, pour les scribes et les pharisiens, la sainteté était largement une question de garder ses distances de la profanation, et spécialement des « pécheurs ». Il arriva que ces pécheurs étaient juste ceux qu’ils détestaient de toute façon, alors il était facile d’être « pur ».
Le lavage rituel était un fétiche pour les scribes et les pharisiens, et ils ne pouvaient pas imaginer comment Jésus et Ses disciples pouvaient manger sans « laver leurs mains » (Marc 7:2). Pire encore, ils étaient dégoutés par le fait que Jésus mangeait avec les pécheurs (Marc 2:15-16). Quand Jésus guérit ceux qui étaient profanés par la lèpre, Il les toucha (Matt. 8:1-3), un acte incompréhensible pour les scribes et pharisiens méticuleux.
Finalement, Jésus dut confronter directement le problème. Il le fit en enseignant que la profanation ne vient pas de l’extérieur (les choses de l’extérieur), mais de l’intérieur (le cœur) :
« ---Ecoutez-moi tous, et comprenez-moi bien.
Rien de ce qui vient du dehors et qui pénètre dans l'homme ne peut le rendre impur. C'est, au contraire, ce qui sort de l'homme qui le rend impur!..
… ---Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur.
Car c'est du dedans, c'est du cœur de l'homme que proviennent les pensées mauvaises qui mènent à l'immoralité, au vol, au meurtre,
à l'adultère, l'envie, la méchanceté, la tromperie, le vice, la jalousie, le blasphème, l'orgueil, et à toutes sortes de comportements insensés.
Tout ce mal sort du dedans et rend l'homme impur. » (Marc 7:14b-15,20-23)
Jésus tenait à cette vue de la profanation. Il enseigna cela, pas comme une nouvelle révélation, quelque chose distincte et différente de la Loi de Moïse, mais étant enseignée par la Loi. Alors, dans le Sermon sur la Montagne, Jésus pressa au delà du mal extérieur condamné par la Loi vers le mal intérieur, les mauvaises attitudes qui conduisaient vers les mauvaises actions. Le meurtre, Il enseigna, était causé par la haine, et donc la Loi exigeait que les hommes devaient traiter avec la haine (Matt. 9:21). L’adultère était causé par le désir sexuel, et ainsi la Loi disait que les hommes devaient traiter (drastiquement, Matt. 9:43) avec le péché et ses racines, à sa source. Maintes fois, l’intérieur est accentué comme principal et l’extérieur comme secondaire (Matt. 15 :16-20 ; 23 :25-28). On doit s’occuper des deux (Matt. 23:23), mais l’impureté intérieure est toujours présentée comme la cause de la profanation extérieure (l’effet).
Mais l’enseignement de notre Seigneur correspond-il aux instructions données aux prêtres dans Lévitique 21 et 22 ? Notre Seigneur enseigne que l’accent devrait être sur l’intérieur et non pas sur l’extérieur, et cela est ce que la Loi enseigne aussi, mais est-ce que notre texte enseigne cette vérité ? Je crois qu’il le fait, bien que cela ne soit pas immédiatement apparent. Permettez-moi d’expliquer comment et pourquoi.
Nous devons commencer par reconnaître que nous pouvons comprendre des vérités abstraites seulement en termes concrets. Ainsi, nous faisons des modèles d’atomes, pour que les gens puissent comprendre ce qu’un atome est. Nous décrivons la lune comme étant ronde, et rêche sur son extérieur comme une orange. Paul référa la Loi de l’Ancien Testament comme un professeur, qui nous prépare pour la Nouvelle Alliance et la venue de Christ (Gal. 3:24). Ailleurs, la Loi est décrite en termes de « principes élémentaires », pour lesquels Christ mourut (Col. 2:20). Il n’y a aucun doute que Lévitique concentre sur la profanation externe, rituelle. Cela était fait pour que le peuple de Dieu puisse premièrement comprendre la profanation concrètement, puis commence à comprendre le concept plus abstrait du péché.
Le problème avec l’interprétation et l’application de Lévitique (et de toute la Loi) par les scribes et les pharisiens était qu’ils n’allaient pas assez loin avec ce qui était enseigné. Ils conclurent faussement que l’essence de la sainteté était d’éviter la profanation rituelle, plutôt que de voir qu’elle commencait avec elle.
Nous devons être rappelés à nouveau du concept de la révélation progressive, et comment elle est liée à l’interprétation de Lévitique. Lévitique commence en définissant la profanation en termes très concrets, mais comme l’Ancien Testament développe, les prophètes enseignent vigoureusement que Dieu n’est pas autant intéressé par les actes rituels externes des hommes qu’Il l’est par les attitudes de leurs cœurs et la vertu résultante qui devrait produire l’amour de leur prochains, spécialement les opprimes et les faibles :
« Car je prends plaisir à l'amour bien plus qu'aux sacrifices,
à la connaissance de Dieu bien plus qu'aux holocaustes.» (Osée 6:6)
« «Je déteste vos fêtes, je les ai en dégoût,
je ne peux plus sentir vos rassemblements cultuels[
c].
Quand vous m'offrez des *holocaustes, quand vous m'apportez des offrandes,
je ne les agrée pas
et je ne peux pas voir
ces bêtes engraissées que vous m'offrez en sacrifices de communion.
Eloignez donc de moi le bruit de vos cantiques!
Je ne veux plus entendre le bruit que font vos luths.
Mais que le droit jaillisse comme une source d'eau,
que la justice coule comme un torrent puissant! » (Amos 5:21-24)
Les auteurs des Psaumes comprirent le besoin de voir au-delà du rite et des choses externes dans la Loi. Ainsi, nous lisons,
« Oh! que j'aime ta Loi!
Je la médite tout le jour. » (Ps. 119:97)
Voir au-delà du rite et des choses externes exige la Lumière de l’Esprit, et ainsi le psalmiste pria,
« Ouvre mes yeux pour que je voie
les merveilles de ta Loi! » (Ps. 119:18)
Ainsi, trouver la sagesse de Dieu dans la Loi exige bien plus qu’une lecture désinvolte et hâtive, elle exige une étude appliquée :
« si tu la recherches comme de l'argent,
si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors,
alors tu comprendras ce qu'est révérer l'Eternel,
et tu apprendras à connaître Dieu. » (Prov. 2:4-5)
L’usage par Paul de la Loi de l’Ancien Testament illustre encore plus comment une personne devrait aller des mots concrets, littéraux du texte, aux principes spiritueux qui sont enseignés. En cherchant à démontrer que ceux qui travaillent dans l’Evangile devraient être financièrement supportes, Paul tourne vers le texte du Livre de Deutéronome :
« ---Tu ne mettras pas de muselière à un bœuf pendant qu'il foule le blé.» (Deut. 25:4, comme cite dans 1 Cor. 9:9)
Pris littéralement, ce commandement concerne seulement les fermiers et leurs bœufs. Mais Paul comprit correctement ce commandement pour enseigner un principe, qui s’étendait au delà de la dispensation de l’Ancien Testament dans le Nouveau, et au delà des fermiers et bœufs pour les gens et les prêtres (en fait, apôtres). Ainsi, Paul écrivit,
« Dieu s'inquiéterait-il ici des bœufs ? » (1 Cor. 9:9)
Dieu s’inquiète pour les bœufs, mais la question de Paul (qui présupposait une réponse négative) indique que la raison principale pour ce commandement n’est pas pour le bénéfice des bœufs, mais pour le bénéfice du peuple.
Alors nous voyons que nous devons chercher le sens de la Loi de l’Ancien Testament qui va au delà du rite, au delà de l’extérieur et du littéral vers le cœur de la question. C’est précisément où les scribes et les pharisiens avaient tort. Ils n’appliquèrent pas la Loi assez loin. Ils s’arrêtèrent au niveau de ce qu’était concret, et n’ont pas continué vers l’abstrait. Ils s’arrêtèrent à l’extérieur, sans explorer l’intérieur – les problèmes du cœur. Dieu écrivit la Loi pour traiter avec les hommes sur les deux niveaux, mais principalement sur l’intérieur, plutôt que sur l’extérieur. Les scribes et les pharisiens filtraient les « moucherons » (les résultats extérieurs de la Loi), mais ils avalaient les « chameaux » (les implications internes de la Loi), pour lesquels notre Seigneur les réprimanda. Ni les « moucherons », ni les « chameaux » ne devraient être négligés (Matt. 23:23-24).
Une personne pourrait conclure, comme les scribes et les pharisiens l’ont fait, que si quelqu’un était capable d’éviter les profanations définies dans les chapitres 21 et 22, il était saint. Ayant été arrivé à cette fausse conclusion, une personne serait alors capable de raisonner, comme les scribes et les pharisiens, que c’était ces travaux qui le rendaient juste. C’est cette attitude que le Seigneur dit caractérise Ses adversaires, les scribes et les pharisiens. Considérez à nouveau ces paroles :
« Il raconta aussi une parabole pour ceux qui étaient convaincus d'être justes et méprisaient les autres:
---Deux hommes montèrent au Temple pour prier: un pharisien et un collecteur d'impôts.
Le pharisien, debout, faisait intérieurement cette prière:
«O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, et en particulier comme ce collecteur d'impôts là-bas. » (Luc 18:9-10, mon accentuation)
Cette parabole fut racontée par notre Seigneur pour condamner ceux qui étaient convaincus qu’ils étaient justes. Les scribes et les pharisiens avaient tort de deux cotés. Premièrement, ils avaient tort en pensant qu’ils étaient justes (Matt. 5:29 ; 7:15). Deuxièmes, ils avaient tort en attribuant la justesse à leurs efforts. C’est la justesse de soi-même qui conduit à la fierté, et les scribes et les pharisiens avaient une double dose des deux.
Où ont-ils justifié leur conclusion sur la base de Lévitique 21 et 22 ? En pensant que puisqu’ils évitaient la profanation (leurs propres actions), ils se rendaient saints. Ainsi, la justesse était le résultat de leur obéissance à ces commandements dans Lévitique.
Comment ont-ils pu se tromper ? Qu’est ce que Dieu avait l’intention d’apprendre aux prêtres en leur donnant les commandements concernant la corruption extérieure et la profanation dans les chapitres 21 et 22 ? Maintenant est le temps de remarquer la phrase qui est la clef du passage tout entier, à la fois structurellement et compréhensivement :
« Moi, l'Eternel, je les rends saints. »
Qui sanctifie les prêtres ; qui les rend saint ? Dieu dit cinq fois qu’Il le faisait. Il avait séparé Israël des nations, et Il sépara les prêtres du peuple. Les Israélites ne se sont pas sanctifiés eux-mêmes en quittant l’Egypte, Dieu les libéra alors qu’ils, au mieux, restèrent passifs, et, au pire, trainèrent leurs pieds, se rebellant et se plaignant.
Dieu commanda les prêtres d’éviter la profanation externe parce qu’ils étaient déjà saints, par la sanctification de Dieu. Ils devaient éviter les choses interdites parce que ces choses les rendraient impurs, pas parce que les éviter les rendraient saints. Il y a une énorme différence entre éviter quelque chose pour vous proteger de la profanation et éviter quelque chose pour vous rendre saints.
Ici est la clef de l’erreur des scribes et des pharisiens. Ils ont confondu la cause avec l’effet. La cause est la sainteté, la sanctification, que Dieu a déjà accompli (qui est principalement intérieur – une question de cœur). L’effet est la séparation des prêtres de ce qui profané, pour ne pas contaminer et profaner ce que Dieu a sanctifié. Cela explique pourquoi notre Seigneur persista, dans Son enseignement terrestre, à distinguer soigneusement entre cause et effet. Le salut – rendant les hommes purs – est le travail de notre Seigneur seul. Nous garder pur est notre devoir (rendu capable par le Saint-Esprit), pour que nous ne profanions pas ce que Dieu a purifié. Nous devons nous garder purs, mais nous ne pourrons jamais nous rendre purs. Nous cherchons à rester purs (effet) parce que Dieu nous a rendu purs (cause). Les prêtres devraient éviter la profanation (effet) parce que Dieu les avait déjà séparé (cause).
Ceci est la nouvelle révélation, quelque chose jamais connu dans l’Ancien Testament. C’est précisément ce qui était enseigné par le prophète Aggée :
« La deuxième année du règne de Darius, le vingt-quatrième jour du neuvième mois, l'Eternel adressa la parole au prophète Aggée en ces termes:
---Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes: Demande donc aux prêtres[
e] leurs instructions. Dis leur:
«Si un homme porte dans le pan de son vêtement de la viande sainte et que ce pan de vêtement entre en contact avec du pain, avec un mets cuit, avec du vin, de l'huile ou quelque autre aliment, l'aliment touché sera-t-il consacré?»
---Non, répondirent les prêtres.
Alors Aggée redemanda:
---Si un homme s'est rendu rituellement impur par le contact d'un cadavre et touche à l'un de ces aliments, ceux-ci seront-ils rendus impurs par là?
---Oui, répondirent les prêtres, ils seront impurs. » (Aggée 2:10-13)
Le point qui est fait ici est que la sainteté n’est pas contagieuse, elle ne peut être transmise par contact avec des choses saintes. Cependant, la profanation est contagieuse ; elle peut être transmise par contact avec ce qui est impur.
Les scribes et les pharisiens semblaient penser qu’ils « attrapaient » la sainteté par leurs devoirs officiels, qui les mettaient en contact avec les choses « saintes ». La profanation peut être attrapée, et ainsi Dieu avertit les prêtres à propos du contact avec l’impur. Cependant, la sainteté vient seulement de Dieu.
Qu’est-ce que c’est, alors, que Dieu voulait apprendre aux prêtres dans ces deux chapitres ? Premièrement, Il voulait qu’ils sachent qu’Il était celui qui rendait les hommes saints, qui les avait mis à part. Ce n’était pas que les fils d’Aaron étaient meilleurs ou plus dignes que les autres Israélites, ou qu’ils essayaient plus. C’était simplement que Dieu souverainement choisit de les séparer des autres, pour performer une tache spéciale. Deuxièmement, Il voulait qu’ils sachent que pour performer leurs tâches ils devaient rester purs, et ainsi devaient éviter ces profanations avec lesquelles d’autres n’auraient pas été en contact. Dieu avait un standard plus élevé pour Ses prêtres, parce qu’ils avaient une tâche spéciale – celle de faire des offrandes pour le peuple, parce qu’ils avaient un privilège plus élevé avec lequel venait une responsabilité plus sérieuse.
Où les scribes et les pharisiens se sont-ils trompés ? Je crois qu’ils se sont trompés dans plusieurs domaines critiques. Premièrement, et avant tout, les scribes et les pharisiens ne traitaient (n’interprétaient et n’appliquaient) pas proprement les Ecritures. Ils ne les poussaient pas assez loin. Ils arrêtaient à l’apparence, mais ne poussaient pas jusqu’au sens et la pratique intentionnés. Ils interprétaient les Ecritures en termes qu’ils voulaient croire en termes de la façon qu’ils espéraient vivre. Ils ne conformaient pas leurs vies à la Paroles de Dieu, mais conformaient la Paroles de Dieu à leurs vies. Ils tournèrent le texte sacré en prétexte. Ils interprétèrent les Ecritures d’une telle façon qu’ils les réalisaient toujours, pour vivre par leurs demandes, plutôt que d’être continuellement rappelés de leur culpabilité, et de leur besoin d’un sacrifice. Plutôt que de voir la sainteté comme le travail de Dieu, ils la virent comme étant le travail de l’homme, et ainsi ils devinrent fiers et indécents, plutôt qu’humble et dépendant de Dieu. Ils ne pensaient pas qu’ils en avaient besoin, ni ne cherchaient-ils pas la pitié, mais ils pensaient qu’ils méritaient les bénédictions de Dieu. Plutôt que de voir leur position comme un privilège, ils la voyaient comme un droit. Plutôt que de voir leur ministère comme un service, ils le voyaient comme un droit d’être privilégiés.
Ces erreurs ne sont pas confinées à l’ancien Israël, ou au premier siècle, elles sont aussi fréquentes et populaires aujourd’hui. Nous, comme les scribes et les pharisiens, ne sommes pas enclins à pousser les Ecritures aussi loin que Dieu voulait que nous le fassions. Nous espérons arrêter au point de les étudier pour information, pour la formulation des systèmes théologiques. Nous voulons nous sentir saints, sans reconnaître que la sainteté vient seulement de Dieu. Nous voulons éviter ces profanations que nous trouvons de toute façon désagréables. Nous voulons garder les Ecritures soigneusement compartimentées, plutôt que de leur permettre de nous convaincre dans chaque coin de nos vies. Nous voulons utiliser les Ecritures pour nous élever au dessus de nos pairs. Que Dieu nous accorde de comprendre et d’appliquer les principes de Lévitique et la Loi comme notre Seigneur nous a apprit à le faire, pour Son amour.
Et pour ceux qui n’auraient jamais pu être rendus saint par une expérience personnelle, permettez-moi de vous rappeler plusieurs vérités importantes de notre texte. Premièrement, tout comme notre texte exigea à la fois les prêtres et les sacrifices pour être parfait (spécialement le grand prêtres), notre Seigneur Jésus Christ était à la fois le parfait grand prêtre et le parfait sacrifice. Son offrande sacerdotale de Lui-même a, une fois pour toutes, rendu saint tous ceux qui croient en Son œuvre pour eux. Le Livre d’Hébreux accentue fortement cette vérité.
Deuxièmement, tout comme ceux qui étaient des membres de la famille sacerdotale peuvent partager les bénéfices du ministère sacerdotal (22:10-16), seuls ceux qui sont des membres de la famille de Dieu peuvent partager les bénédictions du ministère sacerdotal de Christ. Si vous n’êtes pas devenu un membre de Sa famille, faites-le aujourd’hui. Reconnaissez vos péchés, et votre vice. Croyez en Son sang versé pour le payement de vos péchés. Puis, vous pourrez profiter des fruits de Son ministère – le pardon des péchés, la vie éternelle et communion avec Lui pour toute l’éternité.
Les temps choisis du Seigneur sont les festivals et les jours saints qui commémorent les temps et évènements importants dans l'histoire d'Israël. J'ai eu l'unique privilège de joindre Beth Hallel, une congrégation juive messianique, de 1988 à 1994. Durant ces 6 années, j'ai joint mes amis juifs messianiques, participant aux célébrations de ces jours de fête. Ceux-ci furent des expériences riches. A l'automne 1992, j'enseignais sur le Livre d'Apocalypse. Comme j'entendais les shofars sonnant à la synagogue, j'ai pensé aux jugements des sept trompettes. Je me suis demandé ce quelle relation pourrait être entre ces shofars et les trompettes dans Apocalypse. Cette leçon est, en partie, ce que j'ai découvert.
Comment apprenez-vous le plus effectivement ? Préférez-vous entendre une leçon ou lire un livre ? Tirez-vous plus de choses d'un film documentaire ou en étudiant d'une feuille imprimée ? Pouvez-vous apprendre quelque chose abstraitement ou avez-vous besoin de pratique ? Comme avec beaucoup d'autres choses, le Seigneur nous a donné à tous des styles différents pour apprendre. Donc, il ne devrait pas être surprenant que le Seigneur nous communique Sa vérité de façons différentes. C'est, à son c_ur, ce que Lévitique 23 et les Ecritures liées à ce dernier ont à nous dire. Non seulement avons-nous Sa Parole, mais nous avons des jours sacrés commémoratifs pour transmettre la vérité aux jeunes et aux vieux, à l'instruit tout comme à l'analphabète. Les jours sacrés racontent et montrent les grandes vérités du salut de Dieu, Son amour, et Ses plans. Ils contiennent des choses à entendre, à voir, à gouter, à construire, et à faire et elles plaisent à tout le monde. Il y a les « jours saints », mais ça veut vraiment dire qu'ils sont des jours de fête.
Les célébrations sont amusantes, pour la plupart, mais elles nous enseignent aussi les choses éternelles. De la perspective du Nouveau Testament, ces jours sacrés prennent un sens plus riche que les saints de l'Ancien Testament n'auraient jamais pu rêver. Comme Paul l'écrit à l'église de Colosse :
« C'est pourquoi, ne vous laissez juger par personne à propos de ce que vous mangez ou de ce que vous buvez ou au sujet de l'observance des jours de fête, des nouvelles lunes ou des sabbats.
Tout cela n'était que l'ombre des choses à venir: la réalité est en Christ » (Col. 2 :16-17)
Ces jours de fête sont des commémorations de miracles que Dieu performa pour le monde et pour les Israélites. Ils attendent aussi avec impatience le travail de Jésus Christ. Arrivant durant les récoltes de printemps et d'automne, ils parlent des provisions continues de Dieu. Ensemble, ils promettent le soin éternel de Dieu pour Son peuple.
Cette leçon raconte l'histoire de ces évènements sur trois niveaux. Le premier niveau discute comment les jours sacrés ont été célébrés à travers les siècles. Le second niveau discute les éléments sensitifs et comment ils enseignent la vérité de façons non parlées. Le troisième niveau discute comment Jésus Christ réalisa ou réalisera la substance de chaque célébration.
Vous ayant invités au divertissement, je dois vous demander de marquer une pause pour considérer le calendrier pendant lequel ces célébrations ont lieu. C'est parce que le Calendrier Juif est très différent du nôtre. Il n'y a pas de janvier ou de février. Au lieu de ça, la Bible réfère au « premier mois », au « septième mois », ou à des noms comme Abib et Ethanim. Il n'y a pas de façon facile de dire cela, pour une année particulière, le 15 d'Abib arrive le 6 avril. La plupart d'entre vous savez qu'octobre est en automne, mais savez-vous en quelle saison est Ethanim ? Savez-vous que la Bible a un autre nom pour le mois d'Abib ? J'espère que vous trouvez cette section intéressante pour cela et d'autres études que vous faites.
Comme je l'ai déjà dit, les « temps choisis » du Seigneur arrivent tout au long de l'année. Les Juifs, parce qu'ils les célèbrent tous les ans, peuvent, et ils le font, anticiper chacun d'entre eux dans leur saison. Ils font partis de leur culture. Un Juif sait que la Fête des Tabernacles est en automne autant que nous savons que Pâques est au printemps. Le placement de ces festivals tout au long de l'année a une signification prophétique. Pour être précis, la mort et la résurrection de Jésus sont la substance des jours sacrés du printemps. Son retour et l'établissement de Son royaume sont la substance des jours sacrés d'automne. Entre temps, il y a la saison d'été de l'histoire de l'église.
Notre calendrier, connu officiellement comme le Calendrier Grégorien, est basé sur la trajectoire du soleil. Pour cette raison, il est quelque fois appelé le calendrier solaire. Il faut 365.2524 jours pour compléter une année. Pour empêcher le commencement du printemps de se décaler dans février, puis janvier, nous insérons une année bissextile tous les quatre ans. Cela garde le calendrier et les saisons en place. En conséquence, les équinoxes printanier et automnal arrivent toujours en mars et en septembre respectivement.122Cependant, le calendrier juif est basé sur la trajectoire d'à la fois la lune et le soleil. C'est donc appelé un calendrier luni-solaire. Puisqu'il est basé sur la lune, le premier de chaque mois coïncide avec la nouvelle lune et le 15 de chaque mois coïncide avec une pleine lune. En d'autres mots, chaque mois est définit par les phases de la lune. Le calendrier juif garde les mois et leurs saisons respectives ensemble par l'insertion d'un mois bissextile. Cela veut dire que la plupart des années ont douze mois, mais quelques-unes en ont treize. Le système complet a un cycle de dix-neuf ans. Il est plus précis que notre calendrier solaire, mais il est plus difficile à suivre. Le calendrier juif ne marque pas le premier jour du printemps, de l'été, de l'automne ou de l'hiver. Les marques principales dans le Calendrier Juif sont les jours sacrés..
Le Calendrier Juif moderne a ses formes séculaires et religieuses. Le calendrier séculaire commence avec le mois d'Ethanim. Le calendrier religieux commence avec le mois d'Abib. La Bible constamment use la forme religieuse : par exemple, le premier mois est toujours Abib. Ethanim et Abib sont des anciens noms Cananéens pour respectivement le premier et le septième mois. Cependant, débutant avec l'exile babylonien, les Juifs commencèrent à utiliser les noms babyloniens pour les mois. En conséquence, les auteurs bibliques d'après l'exile, Néhémie et l'auteur d'Esther, utilisent les noms babyloniens. Le Calendrier Juifs d'aujourd'hui utilise aussi les noms babyloniens.
La table suivante présente ces idées essentielles :
Mois Noms Noms Placement Jours Fériés de Religieux Cananéens Babyloniens Grégorien Lévitique 23
Premier Abib Nisan Mars ou Avril Passover ; Fête des Pains Sans Levain ; Présentation de l'Offrande des Premiers Fruits
Second Ziv Iyyar Avril ou May
Troisième Sivan123 May ou Juin Pentecôte
Quatrième Tammuz Juin ou Juillet
Cinquième Ab Juillet ou Aout
Sixième Elul Août ou Septembre
Septième Ethanim Tishri Septembre ou Octobre Trompettes ; Jour de L'Expiation ; Fête des Tabernacles
Huitième Bul Cheshvan Octobre ou Novembre
Neuvième Chislev Novembre ou Décembre
Dixième Tebeth Décembre ou Janvier
Douzième Adar Février ou Mars
Treizième Adar II Mars C'est le mois bissextile
Bien que ces détails techniques puissent être secs, ils ont des implications importantes dans certains passages des Ecritures. Par exemple, Passover commence le quatorzième jour du mois d'Abib. Puisque le mois, dans le Calendrier Juif, suit les phases de la lune, nous savons que ce doit être la pleine lune, L'obscurité qui tomba sur la terre quand Jésus fut crucifié ne put donc pas avoir été une éclipse du soleil. Elle dut donc être d'origine super naturelle.
La chose importante pour nous à remarquer pour cette étude de Lévitique 23 est que le premier mois, Abib, arriva durant mars ou avril et le septième mois, Ethanim arrive durant septembre et octobre. Revenant à l'étude que nous faisons, Lévitique 23 nous parle d'une semaine de célébration, le sabbat. Puis il décrit plusieurs célébrations de printemps (Passover, la Fête des Pains Sans Levain, la Présentation de l'Offrande des Premiers Fruits, et la Pentecôte). Et il continue décrivant plusieurs célébrations d'automne (Trompettes, le jour d'Expiation, et la Fête des Tabernacles).
« ---Durant six jours on fera son travail, mais le septième jour est un sabbat, un jour de repos; il y aura une assemblée cultuelle et vous ne ferez aucun travail ce jour-là, c'est un sabbat en l'honneur de l'Eternel partout où vous habiterez. » (Lév. 23:3)
« Ainsi furent achevés le ciel et la terre avec toute l'armée de ce qu'ils contiennent.
Au septième jour, Dieu avait achevé tout ce qu'il avait créé. Alors il se reposa en ce jour-là de toutes les _uvres qu'il avait accomplies.
Il bénit le septième jour, il en fit un jour qui lui est réservé, car, en ce jour-là, il se reposa de toute l'_uvre de création qu'il avait accomplie. » (Gen. 2:1-3)
Sabbat veut dire « repos ». La célébration du Sabbat, mentionnée dans Lévitique 23, a ses racines dans la création même du monde. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia. C'est-à-dire, Il le sépara des autres en genre et en caractère. Il le rendit sacré. Parce qu'Il se reposa après six jours de travail, Il somma Son peuple de faire de même. Ainsi, le Sabbat devient un rappel hebdomadaire que Dieu est le créateur de tout. Quand je lis que Dieu se reposa le septième jour, je L'imagine réfléchissant et savourant le travail qu'Il fit. Manifestement, c'est un sentiment anthropomorphe, mais il m'aide à comprendre le but intentionnel de ce jour. Comme il fut pour Dieu, il peut être pour nos enfants et pour nous. C'est un jour de repos de la vie de dingue de la semaine. C'est un jour pour refléter sur Dieu et sur Sa création. C'est un jour pour refléter sur les activités de la semaine. C'est un jour pour communier et exprimer nos remerciements. C'est un jour pour faire du bien à nos prochains.
La liturgie du Sabbat juif invoque non seulement des images de la création, mais aussi son soutien moment par moment par la main toute-puissante de Dieu. Comme Colossiens le dit,
«... tout subsiste en lui. »
Bénit sois-tu, O Seigneur notre Dieu, Roi de l'univers, qui par ta parole amène le crépuscule, avec sagesse ouvre les portes des cieux, et avec compréhension change le temps et varie les saisons, et arrange les étoiles à leur poste dans le ciel, selon ta volonté. Tu crées le jour et la nuit ; fais disparaître la lumière devant l'obscurité, et l'obscurité devant la lumière ; tu fais que le jour passe et que la nuit approche, et divise le jour de la nuit. Le Seigneur des armées est ton nom ; un Dieu vivant et endurant continuellement. Que tu règnes sur nous pour toujours. Bénit sois-tu, O Seigneur, qui amène le crépuscule.125La culture chrétienne commune, jusqu'à récemment, observait le dimanche comme un jour spécial. Il devait aussi être différent des autres jours. Donné les racines du Sabbat à la création plutôt que la Loi, cela semble approprié. Le jour de repos a toujours eu l'intention de bénir l'humanité, et, selon Ésaïe, le Sabbat continuera, pour toute l'humanité, dans le Nouveau Ciel et la Nouvelle Terre :
« Comme le nouveau ciel et la nouvelle terre que je vais faire subsisteront par-devant moi, l'Eternel le déclare, ainsi subsisteront votre postérité et votre nom.
Il adviendra alors que, régulièrement, à la nouvelle lune et à chaque sabbat, tous les humains viendront pour se prosterner devant moi, déclare l'Eternel. » (Ésaïe 66:22-23)
Pour les Chrétiens, le Sabbat parle aussi de notre futur repos dans le Seigneur :
« C'est donc qu'un repos reste pour le peuple de Dieu, un repos semblable à celui de Dieu le septième jour.
Car celui qui est entré dans le repos de Dieu se repose de ses _uvres, comme Dieu s'est reposé des siennes.
Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos afin que personne ne tombe dans la désobéissance à l'exemple des Israélites. » (Héb. 4:9-11)
Ce qui continue à détruire le concept du Sabbat est le légalisme. Maintes fois, il infiltre la pratique du repos hebdomadaire et le tourne en affaire morose. Dieu mit à part un jour de repos pour nous, pour jouir de Lui et de Sa création, et pour faire du bien aux autres. Sans un tel moment convenu, nous travaillerions sept jours par semaine, 365 jours par an. Si nous ne mettons pas de coté ce temps, nous pourrions perdre notre relation avec Dieu. Malheureusement, les légalistes ne peuvent pas être confortables avant que le « travail » soit définit en détails. Par le temps qu'ils aient finit, la bénédiction et la joie leur ont échappées. Le jour commence à parler de la sévérité de Dieu, plutôt que de Sa bonté cordiale. Il perd de vue ses racines à la création, au repos, et à la communion avec Dieu. Au lieu de ça, il devient une illustration de plus de Ses commandements merveilleux et de notre responsabilité de les obéir à tout prix. C'était vrai pendant les temps de Jésus et ça a été souvent vrai dans les pratiques de l'église. Je me rappelle d'une histoire racontée par Laura Ingalls Wilder dans sa série La Petite Maison dans la Prairie.
Quand le Grand-père était un petit garçon, Laura, le dimanche ne commençait pas le dimanche matin, comme il commence maintenant. Il commençait au coucher du soleil le samedi soir126 Là, tout le monde arrêtait ce qu'ils faisaient, travail ou jeux.
Le souper était solennel. Après le souper, le père de Grand-père lisait à haute voix un chapitre de la bible, pendant que tout le monde était assis droit et immobile sur leur chaise. Puis ils s'agenouillaient tous, et leur père disait une longue prière. Quand il dit, « Amen », ils se levaient tous, chacun prenait une bougie et allait se coucher. Ils devaient aller directement au lit, sans jouer, rire, ou même parler.
Dimanche matin, ils mangeaient un petit déjeuner froid, parce que rien ne pouvait être cuisiné le dimanche. Puis ils mettaient leurs meilleurs habits et allaient à l'église à pieds. Ils marchaient parce qu'atteler les chevaux était du travail, et aucun travail ne pouvait être fait le dimanche.
Ils devaient marcher lentement et solennellement en regardant tout droit. Ils ne devaient pas plaisanter ou rire, même pas sourire. Grand-père et ses deux frères marchaient devant, et leur père et mère marchaient derrière eux.
A l'église, Grand-père et ses frères devaient rester assis sans bouger pendant deux longues heures et écouter le sermon. Ils n'osaient pas gigoter sur leur banc dur. Ils n'osaient pas balancer leurs pieds. Ils n'osaient même pas tourner leurs têtes pour regarder à la fenêtre ou aux murs ou au plafond de l'église. Ils devaient rester assis parfaitement immobiles et ne devaient jamais regarder autre chose que le prêcheur.
Quand l'église était finie, ils retournaient à la maison en marchant lentement. Ils pouvaient parler en chemin, mais ils ne devaient pas parler fort et ils ne devaient jamais rire ou sourire. A la maison, ils mangeaient un diner froid, qui avait été préparé le jour d'avant. Puis, tout au long de l'après-midi, ils devaient rester assis en rang sur un banc et étudier leur catéchisme, jusqu'à ce que le soleil se couche et le dimanche était fini.127Cette même attitude était présente dans les jours de Jésus. Une vue déformée du Sabbat, fermement tenue par les chefs juifs, leur interdisait de Le reconnaître comme le Messie. Les controverses du Sabbat occupaient les quatre Evangiles. Dans chacun, la discussion pivotait sur la pratique de Jésus de guérir pendant le Sabbat. Pour les chefs juifs, guérir était travailler et ne devait prendre place pendant le Sabbat. En outre, la joie exprimée par ceux que Jésus guérissait « perturbait » la sainteté du Sabbat. Alors, comme dans le temps de Laura, l'observance du Sabbat était strictement tenue par la tradition. Les commentaires de Jésus sur le Sabbat parlent plus de bénédiction et de service que de soupe froide.
« Or, je vous le dis: il y a ici plus que le Temple.
Ah! si vous aviez compris le sens de cette parole: Je désire que vous fassiez preuve d'amour envers les autres plutôt que vous m'offriez des sacrifices[
b], vous n'auriez pas condamné ces innocents.
Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.» (Matt. 12:6-8)
« Eh bien, un homme a beaucoup plus de valeur qu'une brebis! Il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat.» (Matt. 12:12)
« Et il ajouta:
---Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat. » (Marc 2:27)
« Mais le chef de la synagogue fut fâché que Jésus ait fait cette guérison le jour du sabbat. S'adressant à la foule, il lui dit:
---Il y a six jours pour travailler: venez donc vous faire guérir ces jours-là, mais pas le jour du sabbat!
Le Seigneur lui répondit:
---Hypocrites que vous êtes! Chacun de vous détache bien son b_uf ou son âne de la mangeoire pour le mener à l'abreuvoir le jour du sabbat, n'est-ce pas?
Et cette femme, qui fait partie des descendants d'Abraham, et que Satan tenait en son pouvoir depuis dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de sa chaîne aujourd'hui, parce que c'est le jour du sabbat? » (Luc 13:14-16)
Alors, c'est okay de démontrer de la miséricorde le jour du Sabbat plutôt que de se reposer. Même ceux qui accusèrent Jésus de violer le Sabbat s'occupaient du confort de leurs animaux ce jour-là. Seulement, ils ne pouvaient pas étendre le concept aux gens. A la création, Dieu se reposa et savoura le travail de Ses mains. Il donna à l'humanité un jour de repos et de communion. Il donna à l'humanité un jour où il était possible de faire des bonnes choses, parce que durant le reste de la semaine trouver le temps de faire de telles choses était plus difficile. Il devrait refléter l'amour et la joie. Il devrait prendre les caractéristiques d'un jour saint.
Pour terminer cette section, je veux relater l'histoire de quelqu'un dont la vie montrait un concept équilibré du Sabbat pour le Chrétien. Cet homme était Eric Liddel. Le film, Chariots of Fire, raconte l'histoire de son abandon d'une opportunité de gagner une médaille olympique, car un des évènements de qualification devait être couru le dimanche. A ce temps, Eric Liddel choisit justement la gloire de Dieu au lieu de la sienne. Moins connu est un incident qui arriva un peu avant sa mort, d'une tumeur du cerveau, dans un camp d'internement japonais durant la Deuxième Guerre Mondiale. Le camp étaient bondées et les jeunes enfants étaient constamment tumultueux. Il n'y avait simplement rien à faire. Eric Liddel organisa des matchs de football pour les jeunes gens. Devinez quoi ? Ils jouèrent le dimanche ! Il a eu peut-être un changement de théologie, mais je pense qu'il trouva une balance entre deux Ecritures. La première, Ésaïe 58:13, nous dit que
« ... si ce saint jour de l'Eternel, tu le tiens en estime
et si tu le respectes
en t'abstenant de faire ce qui te plaît, ... »
La seconde, Matthieu 12:12 dit,
« ... Il est donc permis de faire du bien le jour du sabbat. »
« ---Au soir du quatorzième jour du premier mois, à la nuit tombante, c'est la Pâque de l'Eternel; » (Lév. 23:5)
« L'Eternel parla à Moïse et à Aaron en Egypte. Il leur dit:
---Ce mois-ci sera pour vous le premier mois de l'année.
Donnez à toute la communauté d'Israël les instructions suivantes: Le dixième jour de ce mois, que chaque maison ou chaque famille se procure un agneau.
Si dans une maison on est trop peu nombreux pour manger un agneau, qu'on s'associe à la famille voisine la plus proche en tenant compte du nombre de personnes; et l'on choisira l'agneau en fonction de ce que chacun peut manger.
Vous prendrez un agneau ou un chevreau sans défaut, un mâle âgé d'un an.
Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois: ce jour-là, tout l'ensemble de la communauté d'Israël immolera ces agneaux à la nuit tombante.
On prendra de son sang et l'on en badigeonnera les deux montants et le linteau de la porte des maisons où il sera mangé.
On en rôtira la viande et on la mangera cette nuit-là avec des pains sans *levain et des herbes amères.
Vous n'en mangerez rien qui soit à moitié cuit ou bouilli dans l'eau, tout sera rôti au feu avec la tête, les pattes et les abats.
Vous n'en garderez rien pour le lendemain. S'il reste quelque chose jusqu'au lendemain, vous le brûlerez.
Vous le mangerez à la hâte, prêts à partir: la ceinture nouée aux reins, les sandales aux pieds et le bâton à la main. Ce sera la Pâque que l'on célébrera en l'honneur de l'Eternel.
Je parcourrai l'Egypte cette nuit-là et je frapperai tout premier-né dans le pays, homme et bête, et j'exercerai ainsi mes jugements contre tous les dieux de l'Egypte; je suis l'Eternel.
Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, je passerai par-dessus vous. Ainsi le fléau destructeur ne vous atteindra pas lorsque je frapperai l'Egypte.
La semaine des pains sans levain
---De génération en génération, vous commémorerez ce jour par une fête que vous célébrerez en l'honneur de l'Eternel. Cette fête est une institution en vigueur à perpétuité. » (Exode 12:1-14)
Le premier mois est Abib. En Hébreux, « Abib » veut dire vert. Cela suggère une expression unique de printemps : le re-verdissage, ou la re-naissance, de la terre. Pour Israël, Passover veut dire leur naissance comme une nation. Pour cette raison, bien que Lévitique ne donne que peu de mots sur ce jour sacré, Passover est le roi de ceux-ci. C'est par la raison de Passover qu'Abib marque le commencement du Calendrier Juif sacré. Comme le Seigneur dit à Moïse, « Ce mois... devra être le premier mois de l'année pour vous. » Cela va, parce que Passover marque le commencement de la nation Israël. Quand Moïse instruisit la congrégation d'Israël en ce qui concerna le premier Passover, ils étaient encore tous les esclaves des Egyptiens. Le jour suivant ce repas de Passover, ils étaient libres.
Les éléments de l'histoire sont familiers : L'appel du Seigneur à Moïse du buisson brulant ; Moïse devant pharaon criant, « Laisse partir mon peuple » ; les dix fléaux ; et la séparation de la mer. Passover est un jour sacré pour se rappeler de ces choses. La célébration juive associe les vues, les mots, les chansons, et les goûts pour communiquer l'histoire. Le récit de l'histoire se fait autour d'un repas festif et contient ces éléments de base :
Bien que pas mentionné dans Exode 12, le Passover dans les temps modernes et dans le temps de Jésus incluait boire quatre coupes de vin. Ces coupes représentaient la quadruple libération exprimée par Dieu dans Exode.
« C'est pourquoi dis-leur de ma part: «Je suis l'Eternel! Je vous soustrairai aux corvées auxquelles les Egyptiens vous soumettent: je vous libérerai de l'esclavage qu'ils vous imposent, et je vous délivrerai par la force de mon bras et en exerçant de terribles jugements.
Je vous prendrai pour mon peuple, et je serai votre Dieu. Ainsi vous saurez que je suis l'Eternel votre Dieu qui vous affranchis des corvées que les Egyptiens vous imposent. » (Exode 6:6,7)
La première coupe parle de notre « soustraction ». La deuxième parle de notre « libération » de l'esclavage. La troisième parle de notre « délivrance ». La quatrième parle de notre « appartenance ». L'Evangile de Luc enregistre l'usage de la première et de la troisième coupe durant le Dernier Repas :
« Il leur dit:
---J'ai vivement désiré célébrer cette Pâque avec vous avant de souffrir.
En effet, je vous le déclare, je ne la mangerai plus jusqu'au jour où tout ce qu'elle signifie sera accompli dans le royaume de Dieu.
Puis il prit une coupe, prononça la prière de reconnaissance et dit:
---Prenez cette coupe et partagez-la entre vous,
car, je vous le déclare, dorénavant, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit établi.
Ensuite il prit du pain, remercia Dieu, le partagea en morceaux qu'il leur donna en disant:
---Ceci est mon corps [qui est donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi.
Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant:
---Ceci est la coupe de la nouvelle alliance conclue par mon sang qui va être versé pour vous...]. » (Luc 22:15-20)
Je comprends cela comme voulant dire que Jésus n'inaugura pas quelque chose de nouveau quand Il établit la communion, mais plutôt identifia et étendit une tradition existant déjà pour communiquer la vérité concernant Lui-même. La coupe immédiatement après le repas était la « coupe de la rédemption ». Pour Jésus et pour nous, elle symbolise la Nouvelle Alliance et notre rédemption, par Son sang, de l'esclavage au péché.
Dans l'histoire d'Exode, il n'y avait pas le temps de laisser le pain lever avant que les Israélites doivent quitter l'Egypte. Le pain sans levain représente la vitesse de leur salvation. Il représente aussi la sainteté. J'aurais plus à dire concernant cela dans la prochaine section, qui concerne la Fête des Pain Sans Levain.
Une pratique intéressante durant la célébration du Passover est le partage d'un des trois morceaux de pain sans levain. La première partie est utilisée immédiatement, mais la seconde est enveloppée dans un linge et cachée jusqu'après le repas. C'est le pain que Jésus brisa durant le Dernier Repas. Il représente Sa perfection pure. Le second morceau enveloppé, caché, et retrouvé représente la mort, l'enterrement et la résurrection de Jésus.
Gouter les herbes amères, par exemple le raifort, est une expérience qui amène les larmes aux yeux et un rappel dramatique de l'amertume de l'esclavage. Elles étaient mangées sur un morceau de pain sans levain, alors elles peuvent aussi représenter les larmes amères de Jésus à Gethsémané ainsi que l'amertume de Sa mort approchante pour les péchés de l'humanité.
Depuis la destruction du Temple Juif en 70 AD, les Juifs ne mangent pas d'agneau rôti durant Passover. Au lieu de ça, ils commémorent l'agneau avec le jarret de l'agneau. L'agneau représente la protection contre le dernier fléau qui est arrivé aux Egyptiens. Il semblerait que l'Ange de la Mort aurait aussi tué les premiers-nés des Israélites, s'il n'y avait pas eu le sang de l'agneau du Passover sur les montants des portes. Voyant le sang, l'Ange de la Mort passa au dessus des maisons. De cela, la célébration porte son nom.
Il y a d'autres éléments dans la célébration de Passover. Il y a une mixture de pommes, de vin, de noix, et de miel appelé « Chazeret ». Les pommes sont râpées et laissées à l'air pour devenir brunes. En conséquence, la mixture semble ressembler à de la boue que les Israélites utilisèrent pour faire des briques.
Il y a quelques légumes verts comme le persil ou le céleri représentant le printemps et l'espoir. Il y a de l`eau salée qui représente les larmes. Il y a 10 gouttes de vin prises de la seconde coupe pour représenter les 10 fléaux sur les Egyptiens. Les 10 gouttes réduisent le volume de vin dans les coupes et indiquent que les souffrances des Egyptiens réduisent notre joie.
Des goûts sucrés, amères, et salés pour la bouches ; gouttes de vin ; pain cassé ; etc. sont des méthodes pour enseigner la délivrance de Dieu d'une façon unique. Comme je l'ai dit auparavant, ça fait plaisir à tous les âges.
Durant le Dernier Repas, Jésus s'appropria des éléments du Passover juif. C'est-à-dire, Il les dota d'un sens nouveau, et ce sens était lié à Lui-même. Au lieu d'avoir un sens restreint à la rédemption passée de Dieu, ces éléments symbolisent maintenant la rédemption de Jésus Christ comme « l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » par Sa mort à Calvaire. A Passover, l'Ancien et le Nouveau Testament se rencontrent. Il est l'agneau sans défaut. Il est le pain brisé. Il est la coupe de la Rédemption. Comme Il dit dans Luc, Il ne participera plus de Passover, jusqu'à ce qu'Il puisse le partager avec nous dans le Royaume à venir. La main de Dieu délivra de l'esclavage dans le passé. Sur la croix, Il nous délivra de l'esclavage du péché.
« Ah! vous n'avez vraiment pas de quoi vous vanter! Ne savez-vous pas qu'«il suffit d'un peu de levain pour faire lever toute la pâte»?
Faites donc disparaître tout «vieux levain» du milieu de vous afin que vous soyez comme «une pâte toute nouvelle», puisque, en fait, vous êtes «sans levain». Car nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même.
C'est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le «vieux levain», le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les *pains sans levain de la pureté et de la vérité. » (1 Cor. 5:6-8)
Le levain représente le péché. Permettre le péché dans nos vies et dans l'église a une influence corruptrice. Mais nous sommes sans levain, parce que Christ, notre Passover, a été sacrifié. Ainsi, nous voyons que Jésus complète la promesse du Passover.
Remarquez la suggestion dans les mots de Paul,
« Célébrons la fête »
Cela implique que les premiers Chrétiens célébraient Passover depuis quelque temps. Certains arguent que Paul simplement réfère à la communion. Cela ignore l'éducation juive de Paul. Exode 12:14 n'appelle-t-il pas Passover une « fête » ? Pourquoi Paul utilise-t-il le terme « fête » et aurait-il l'intention que sa lecture soit ambiguë ? Au long de ces lignes, remarquez aussi Actes 20:6,
« nous nous sommes embarqués à Philippes après la fête des pains sans levain »
La moindre des choses qui peut être dites est que la première église marquait un Calendrier Juif. Dans tous les cas, l'observance du Passover est aujourd'hui grandissante parmi les églises. C'est une bonne chose. C'est une célébration du salut de Dieu les libérant de l'esclavage en Egypte et de l'esclavage du péché. Pour les jeunes de nos familles, elle fournit une opportunité de leur présenter l'Evangile à un âge très jeune.
« et le quinzième jour du mois c'est la fête des pains sans levain en l'honneur de l'Eternel; pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain.
Vous consacrerez le premier jour de cette fête à une assemblée cultuelle; vous ne ferez aucune des tâches de votre travail habituel ce jour-là.
Pendant sept jours, vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu. Le septième jour, vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte et vous ne ferez aucune des tâches de votre travail habituel. » (Lév. 23:6-8)
« Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans *levain[
e]. Dès le premier jour, vous ferez disparaître tout levain de vos maisons; car si quelqu'un mange du pain levé, entre le premier jour et le septième, il sera retranché du peuple d'Israël.
Vous aurez une assemblée cultuelle le premier jour, ainsi que le septième. Pendant ces deux jours-là, on ne fera aucun travail, sauf ce qui sera nécessaire pour préparer le repas de chacun.
Vous célébrerez la fête des pains sans levain pour commémorer ce jour où j'aurai fait sortir vos tribus d'Egypte. Vous observerez ce jour-là de génération en génération comme une institution en vigueur à perpétuité.
A partir du soir du quatorzième jour du premier mois, vous mangerez des pains sans levain, jusqu'au soir du vingt et unième jour.
Pendant sept jours, on ne devra trouver aucune trace de levain dans vos maisons. Toute personne qui mangera du pain levé sera exclue de la communauté d'Israël, que ce soit un étranger ou l'un des vôtres.
Vous ne consommerez aucune pâte levée dans tous les lieux où vous habiterez, vous ne mangerez que des pains sans levain. » (Exode 12:15-20)
« En ce jour-là, vous expliquerez à vos enfants la signification de cette fête en disant: «Tout cela je le fais en mémoire de ce que l'Eternel a fait pour moi quand je suis sorti d'Egypte.»
Cette fête sera pour vous comme un signe sur votre main et comme une marque sur votre front pour que la Loi de l'Eternel soit l'objet de vos conversations, car c'est lui qui vous a fait sortir d'Egypte par sa puissance. » (Exode 13:8,9)
La Fête des Pains Sans Levain est une extension du Passover. La célébration est simple. Avant qu'elle ne commence, vous devez nettoyer toute votre maison pour enlever tous les agents de fermentation et la nourriture faite avec du bacille. Les agents de fermentation sont des choses comme de la levure, de la poudre à pâte, de la levure chimique, et de la pâte aigre. Le levain fait lever le pain et les petits pains qui deviennent doux et bouffants.
Pendant des siècles, les juifs avaient fait un évènement spécial dans la soirée de ce jour. Des miettes de pain et d'autres choses sont cachées à travers la maison. Dans la soirée, le père guide les enfants à travers la maison avec une plume et un pot pour chercher toutes traces de levain. Quand ils les trouvent, le père les pousse dans le pot avec la plume. Après que toutes les miettes soient trouvées, elles sont jetées dehors et brûlées.
Pour les sept jours suivant, toute la nourriture est cuisinée sans levain, mais les recettes sont incroyablement créatives. Des blancs d'_ufs peuvent ajouter de la spongiosité aux recettes de gâteaux. La farine sans levain est cuisinée en « boules de matzah » et utilisées dans les soupes. Néanmoins, pendant sept jours la règle rappelle à la famille que Dieu délivra les Israélites de l'esclavage.
Le pain sans levain transmet deux aspects de la libération de Dieu. Le premier est le simple fait que les Israélites quittèrent l'Egypte si vite qu'ils n'eurent pas le temps de laisser lever leur pain. Le second est que les premiers jours suivants les virent partir à grande vitesse, ce qui fait qu'ils n'eurent pas assez de temps pour faire lever leur pain. Il n'y aurait pas de sécurité avant qu'il y ait une distance assez grande entre eux et ceux qui les poursuivaient. Puis ils arrivèrent à la Mer Rouge. Dans ce sens, la Fête des Pains Sans Levain marque la première étape du voyage. C'était un temps de vitesse et de danger, puis la trappe.
Nous savons, bien sur, que le Seigneur sépara la Mer Rouge pour que les Israélites puissent traverser. Quand les armées de Pharaon suivirent, la mer se remit en place et les détruisit. Cette célébration est un rappel efficace de la fidélité de Dieu. Exode 13:8 dit,
« En ce jour-là, vous expliquerez à vos enfants »
La Bible anticipe que les enfants demanderont ce que le changement de nourriture veut dire. Quand ils le font, vous pouvez leur raconter l'histoire entière. En outre, les jeunes enfants pourront prétendre ce que ça a dû être, du moins en ce qui concerne la nourriture, pour vivre durant ces premiers jours après avoir quitté l'Egypte.
Donné que le levain symbolisait aussi le péché, cette fête est une leçon de vertu. Comme la famille nettoie la maison et cherche tout le levain, ils jouent le processus de sainteté. C'est un rappel de la sainteté de Dieu. Pour nous qui sommes Chrétiens, cette Fête des Pains Sans Levain nous rappelle du travail saint du Saint-Esprit comme Il nous cherche et nous libère du péché qui habite dans notre maison. Comme le Psaume 139 dit,
« Sonde-moi, ô Dieu, pénètre mon c_ur,
examine-moi, et pénètre les pensées qui me bouleversent!
Considère si je suis le chemin du mal
et dirige-moi sur la voie de l'éternité! » (Ps. 139:23-24)
« L'Eternel parla encore à Moïse en ces termes:
---Dis aux Israélites: Quand vous serez dans le pays que je vais vous donner et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au prêtre la première gerbe de votre récolte.
Le lendemain du sabbat, il fera devant moi le geste de présentation avec cette gerbe pour que vous obteniez ma faveur.
Le jour où vous accomplirez ce geste avec la gerbe, vous m'offrirez en holocauste un agneau sans défaut, dans sa première année.
Vous y adjoindrez une offrande de six kilogrammes de farine pétrie à l'huile, qui, consumée par le feu pour l'Eternel, aura une odeur apaisante, et une libation d'un litre et demi de vin.
Avant ce jour où vous apporterez l'offrande à votre Dieu, vous ne mangerez ni pain, ni épis grillés ou grains nouveaux. C'est là une ordonnance en vigueur à perpétuité pour toutes les générations partout où vous habiterez. » (Lév. 23:9-14)
Un des jours durant la Fête des Pains Sans Levain sera un Sabbat. Le jour suivant ce Sabbat est la célébration des Premiers Fruits128 Ce jour la, la première gerbe d'orge de la moisson est amenée et présentée au Seigneur. Le grain est alors laissé pour le prêtre et les pauvres. C'est un acte de remerciement pour la provision et la générosité du Seigneur. Personne ne doit manger de la nouvelle récolte avant que la présentation de l'offrande soit faite.
Il n'y a pas de Célébration Juive directe de ce jour. Cependant, son placement entre Passover et la Pentecôte et son emphase sur la provision du Seigneur, je le vois comme un rappel de la manne dans le désert, qui commença promptement après la traversée de la Mer Rouge.
En termes du Christianisme, il vaut le coup de remarquer que la résurrection de Jésus Christ arriva le jour suivant le Sabbat. Sa résurrection correspond à la présentation de l'offrande. Il est, Lui-même, une offrande des Premiers Fruits. Comme Paul dit,
« Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.
Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme.
En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec le Christ.
Mais cette résurrection s'effectue selon un ordre bien déterminé: le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour.
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir anéanti toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
Il faut, en effet, qu'il règne jusqu'à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort. » (1 Cor. 15:20-26)
La résurrection de Jésus est l'assurance de notre résurrection. C'est la promesse que nous ne verrons pas la mort éternelle, mais partagerons la vie éternelle. Quand Il fut ressuscité des morts, nous sommes devenus capables de partager la nouvelle moisson, qui je crois est le Saint-Esprit.
Les Premiers Fruits est un jour férié si simple, et pourtant il a une telle signification tellement importante pour nous dans l'Eglise. Passover est notre rédemption, les Pains Sans Levain est notre sanctification, les Premiers Fruits est notre promesse de vie éternelle et de résurrection.
J'ai une histoire personnelle des Premiers Fruits à vous raconter. J'ai pendant des années regardé à l'Ancien Testament comme contenant les principes de vivre vertueusement. Ce ne doit pas être confus avec du légalisme. Ce devrait plutôt être vu comme un essaie de voir la Loi comme Paul l'a fait (voir 1 Cor.9:9,1 ; 1 Tim. 5:18, et 1 Tim. 1:8). De toute façon, j'ai commencé à méditer sur l'offrande des Premiers Fruits et comment quelqu'un qui n'est pas un fermier pourrait participer. Dans mon c_ur, je m'étais engagé à pratiquer l'évènement quand j'aurais une augmentation. Le montant de l'augmentation brute de ma première paye contenant l'augmentation serait une offrande des Premiers Fruits pour le Seigneur. Ce n'était pas pour gagner une approbation ou un statut. C'était simplement pour dire merci et reconnaître qu'Il fournit ce dont j'ai besoin chaque jour.
Suivant cet engagement du c_ur, pas un mois ne passa avant que mon superviseur à IBM venait me voir et disait, « Je vous donne une augmentation. Il est trop tôt et sans ordre. » La traduction de ces mots est, « Les règles IBM disent que c'est trop tôt pour vous donner une augmentation, mais je vous la donne de toute façon. IBM dit que votre prochaine augmentation ne devrait pas être plus que..., mais je vous donne plus que ça. » Quand c'est arrivé, ma femme et moi avions la garde de mes trois nièces. Les bénéfices ne les couvraient pas. Mon superviseur avait arrangé l'augmentation pour aider notre situation.
« ---Vous compterez sept semaines129entières à partir du lendemain du jour du repos où vous aurez apporté la gerbe destinée à m'être présentée.
Vous compterez cinquante jours jusqu'au lendemain du septième jour du repos et, ce jour-là, vous me présenterez une nouvelle offrande.
Vous apporterez, des lieux où vous habiterez, deux pains pour faire le geste de présentation avec eux, chacun d'eux sera fait de six kilogrammes de fleur de farine et sera cuit en pâte avec du *levain; ils représenteront les premiers fruits de votre récolte.
Avec le pain vous offrirez aussi sept agneaux sans défaut, dans leur première année, un jeune taureau et deux béliers, qui me seront offerts en holocauste, accompagnés de leur offrande et de leur libation. Ce sera un sacrifice consumé par le feu, à l'odeur apaisante pour l'Eternel.
Vous offrirez aussi un bouc en sacrifice pour le péché et deux agneaux d'un an en sacrifice de communion.
Le prêtre fera avec le pain des premières récoltes le geste de présentation devant l'Eternel. Ils me seront consacrés avec les deux agneaux et reviendront au prêtre.
En ce même jour, vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte. Vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel; c'est une ordonnance en vigueur à perpétuité et pour toutes les générations dans tous les lieux où vous habiterez.
Quand vous ferez la moisson dans votre pays, vous ne moissonnerez pas vos champs jusqu'au bord, et vous ne glanerez pas ce qui pourra rester de votre moisson; vous laisserez tout cela au pauvre et à l'immigré. Je suis l'Eternel votre Dieu.» (Lév. 23:15-22)
« Le troisième mois après leur départ d'Egypte, ce jour même, les Israélites arrivèrent au désert du Sinaï.
Après être partis de Rephidim, ils entrèrent dans ce désert et y dressèrent leur camp en face de la montagne. » (Exode 19:1,2 »
La Pentecôte tient son nom de compter cinquante jours du Sabbat suivant Passover. Cela place le jour sacré dans le troisième mois (Sivan) du Calendrier Juif. Il coïncide avec le don de la Loi à Mont Sinaï, qui est ce que le jour sacré célèbre. L'aspect le plus unique de cette célébration dans le temple était la présentation de deux pains avec levain au Seigneur. C'était la seule offrande faite dans le temple ! Ces pains, comme la présentation auparavant, sont aussi déclarés être une offrande de Premiers Fruits. Peut-être les pains devaient ressembler au deux tablettes de la Loi.
La célébration juive de la Pentecôte commence souvent en restant debout toute la nuit à lire le Torah. Cela intensifie les Dix Commandements. De cette façon ils rappelaient les évènements qui arrivèrent au mont Sinaï. Aussi à cause de son association avec la moisson du printemps, les juifs liront le Livre de Ruth. Et parce que le mont Sinaï attend avec impatience le temps quand Israël entrera le « pays rempli de lait et de miel », les nourritures de Pentecôte sont riches avec du lait, de la crème, et du miel. C'est la saison pour les Blintzes fourrés au fromage et aux pommes, et trempés dans le miel. Je devrais ajouter que le miel représente aussi la douceur de la parole de Dieu.
La Pentecôte complète l'histoire de l'exode. Passover et la Fête des Pains Sans Levain racontent l'évasion d'Egypte. Les Premiers Fruits représentent la manne et la provision de Dieu dans le désert. La Pentecôte représente le don de la Loi, qui pour certains devint la Constitution d'Israël, la nation.
Dans le Christianisme, la Pentecôte marque le don du Saint-Esprit (Actes 2:1). Peut-être que Paul pensait même à la présentation de l'offrande des deux pains quand il écrivit,
« C'est en effet cette révélation des fils de Dieu que la création attend avec un ardent désir.
Car la création a été soumise au pouvoir de la fragilité; cela ne s'est pas produit de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise. Il lui a toutefois donné une espérance:
c'est que la création elle-même sera délivrée de la puissance de corruption qui l'asservit pour accéder à la liberté que les enfants de Dieu connaîtront dans la gloire.
Nous le savons bien, en effet: jusqu'à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d'un enfantement.
Elle n'est pas seule à gémir; car nous aussi, qui avons reçu l'Esprit comme avant-goût de la gloire, nous gémissons du fond du c_ur, en attendant d'être pleinement établis dans notre condition de fils adoptifs de Dieu quand notre corps sera délivré. » (Romains 8:19-23)
Les Juifs Messianiques d'aujourd'hui130ont une vue intéressante des deux pains au levain offerts dans le temple durant la Pentecôte. Puisque le levain est un symbole pour le péché, pourquoi est-ce-que cette offrande est différente des autres offrandes de grain en précisant l'inclusion du levain ? C'est cela : à cause de l'expiation amenée par Jésus, le Saint-Esprit peut vivre en nous et nous pouvons « nous approcher avec confiance du trône de la grâce ». Bien que nous ayons toujours du levain, nous pouvons trouver de l'aide quand nous en avons besoin. Ils voient dans les pains que les croyants juifs et païens offrirent au Seigneur comme Premiers Fruits de ce qui allait venir. L'Eglise n'est pas complète sans les juifs et les païens. Je trouve l'argument irrésistible. Pour moi, c'est juste un exemple de plus pour le centre prophétique des temps choisis. Quand on réalise cela, la pratique de lire Ruth prédisait l'unité des croyants juifs et païens.
La série de Passover, des Pains Sans Levain, des Premiers Fruits, et de la Pentecôte marquent les périodes de deux histoires de la vraie histoire. La première histoire est celle de la délivrance de l'esclavage en Egypte et le don de la Loi. La seconde histoire est celle de la délivrance de l'esclavage au péché et du don du Saint-Esprit. Deux histoires avec des implications et des sens différents. Cependant, il devrait être remarqué, qu'il n'y a pas d'indice que les anciens sens étaient soit rejetés ou déshonorés. En fait, les anciens sens sont essentiels aux nouveaux sens. De toute façon, la table suivante montre sommairement les relations :
Ancienne Alliance (ombre) Nouvelle Alliance (Substance)
Passover Moïse le médiateur Jésus le médiateur
Le sang de l'agneau Le sang du Messie
Pains Sans Levain Son corps
Vin Son sang
Fête des Pains Sans Levain Eliminer le levain Sanctification
Rédemption de l'esclavage Rédemption de l'esclavage
d'Egypte du péché
Présentation de l'offrande Présentation de la gerbe La résurrection de Jésus
des Premiers Fruits Manne Pain de la vie
Pentecôte Feu sur la montagne Feu sur les croyants
Don de la Loi Don du Saint-Esprit
Loi écrite sur de la pierre Loi écrite sur les c_urs
Deux pains avec du levain Juifs et Païens
Naissance d'une nation Naissance de l'Eglise
« L'Eternel s'adressa à Moïse en ces termes:
---Parle aux Israélites, et dis-leur: Le premier jour du septième mois sera pour vous un grand jour de repos et, pour vous rappeler à mon souvenir, de sonnerie de trompettes avec un rassemblement cultuel.
Vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel ce jour-là, et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu.» (Lév. 23:23-25)
Lévitique 23:23 commence avec les mots « L'Eternel s'adressa à Moïse en ces termes... » Et donc, indique le commencement d'une nouvelle section. Après ce verset sont les commandements concernant les jours sacrés de l'automne.
Le premier de ceux-ci arrive le premier jour du septième mois du calendrier religieux. Pour les anciens auteurs d'Hébreux c'était le mois d'Ethanim. Dans le calendrier moderne, le mois est appelé Tishri. Le jour sacré est désigné comme « un jour de repos, un rappel par la sonnerie des trompettes ». La phrase « la sonnerie des trompettes » est traduite par le mot Hébreux « Teruah ». Le mot est vaguement comme le mot anglais pour « fanfare ». Comme « fanfare », « Teruah » a une association avec le son d'une trompette, mais veut vraiment dire ces choses pour lesquelles nous voudrions sonner une trompette : pour alerter, pour l'appel au combat, pour annoncer l'arrivée d'un roi, etc. Dans le cas de ce jour sacré, les trompettes annoncent l'arrivée des jours sacrés à venir. Les jours sacrés qui suivent, sont donc incroyablement importants. Peut-être est-il mieux de dire que vous ne voulez pas être pris à l'improviste quand leur jour arriva. Comme les Boys Scout disent, « Soyez préparés ! ».
Les Juifs commencent par sonner les cornes de bélier (shofars) dans leurs synagogues pendant le sixième mois (Elul) et continuent jusqu'au Jours d'Expiation. Les trompettes rappellent au peuple que le Jour d'Expiation approche. C'est un temps de réflexion sur l'année et l'état de votre caractère et votre relation avec Dieu. Puis, le premier jour du septième mois (Rosh Hashanah), il y a un service spécial qui présente une cérémonie élaborée de sonnerie de trompettes.
Les trompettes rappellent au Juifs au moins huit choses131:
1. De préparer pour la venue du Jour d'Expiation en examinant la vie que vous avez vécue cette année passée.
2. De célébrer la création avec Dieu comme son Roi. Parce que, selon la tradition juive, la création commença le premier jour du septième mois.
3. De se rappeler que le Seigneur descendit sur le mont Sinaï avec le son très puissant d'un shofar (Exode 19:16-19).
4. D'imaginer le son du berger céleste rappelant ceux qui s'étaient éloignés du bercail d'Israël.
5. De se réjouir en liberté de l'esclavage. Dans le passé, les esclaves furent libérés au son du shofar.
6. De se réjouir en la restauration. La propriété fut rendue au son du shofar dans l'année du Jubilée (Lév. 25:9).
7. De se souvenir de l'obéissance d'Abraham quand il offrit son fils Isaac. Quand Abraham sacrifia Isaac, un bélier fut prit par ses cornes dans un bosquet.
8. D'attendre avec impatience la venue du royaume du Messie que le son du shofar amènera.
Comme les jours sacrés du printemps représentaient la première venue du Messie, nous pouvons aussi commencer à voir que les jours sacrés de l'automne représentent Son retour. Cela est vu par l'imagerie consistante des trompettes dans le Nouveau Testament.
« Il enverra ses anges rassembler, au son des trompettes éclatantes, ses élus des quatre coins du monde, d'un bout à l'autre de l'univers.» (Matt. 24:31)
« ... en un instant, en un clin d'_il, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés. » (1 Cor. 15:52)
« En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l'archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers. » (1 Thes. 4:16)
« Alors les sept anges qui tenaient les sept trompettes s'apprêtèrent à en sonner.» (Apocalypse 8:6)
« Mais le reste des hommes qui avaient survécu à ces fléaux, ne renoncèrent pas à leurs façons d'agir; ils ne cessèrent pas d'adorer les démons ainsi que les idoles d'or, d'argent, de bronze, de pierre et de bois, bien qu'elles soient incapables de voir, d'entendre et de bouger.
Ils ne renoncèrent pas à leurs meurtres, à leurs pratiques magiques, à leur immoralité et à leur malhonnêteté. » (Apocalypse 9:20,21)
Les trois premiers versets ci-dessus correspondent directement à la dernière trompette sonnée à la veille du Jour d'Expiation. Les deux suivants (Apocalypse 8:6 et 9:20,21) ont une association nette avec les trompettes annonçant la venue du Jour. Comme les trompettes qui annoncent le Seigneur comme le Roi sur Sa création, des trompettes annonceront aussi la venue du Messie comme Roi. Comme les trompettes qui annoncent l'année du Jubilée et liberté aux esclaves, des trompettes annonceront aussi la transition de notre chair corruptible à de nouveaux corps incorruptibles. Comme les trompettes sonnées avant le Jour d'Expiation appelaient les Juifs à la repentance, ces trompettes appeleront aussi toute l'humanité à se repentir avant le terrible Jour du Seigneur. Les sept trompettes dans Apocalypse, comme les shofars qui sonnaient dans les synagogues, sont un appel à la terre de se repentir. En conséquence, nous avons la signification d'Apocalypse 9:20,21 : Les trompettes ont sonnées et le monde ne s'est pas repenti. Les Coupes des Jugements, contenant la Colère de Dieu, peuvent être maintenant versées sur la terre.
En bref, les trompettes annoncent la venue du Roi. Comme telles, elles appellent le peuple de Dieu à préparer leurs c_urs pour Sa venue. Comme Jésus a dit, Il veut venir et nous trouver à nos postes. Pour les perdus, les trompettes appellent la repentance.
A défaut de repentance, les trompettes annoncent la venue du Jugement de Dieu. En conséquence, le prochain jour sacré sera, pour chaque personne, soit un Jour d'Expiation ou le Jour du Jugement.
« L'Eternel parla encore à Moïse en ces termes:
---Le dixième jour de ce septième mois est le Jour des *expiations[
l]; ce sera un jour d'assemblée cultuelle, vous vous humilierez et vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu.
Vous ne ferez aucun travail ce jour-là, car c'est le Jour des expiations destiné à faire l'expiation pour vous devant moi, l'Eternel votre Dieu.
Toute personne qui ne s'humilierait pas en ce jour-là sera exclue de son peuple.
Et j'en ferai moi-même disparaître celui qui fera un travail quelconque ce jour-là.
Vous ne ferez aucune sorte de travail. C'est une ordonnance en vigueur à perpétuité pour toutes les générations dans tous les lieux où vous habiterez.
Ce sera pour vous un grand jour de repos, au cours duquel vous vous humilierez. Dès le soir du neuvième jour du mois jusqu'au lendemain soir, vous observerez ce repos. » (Lév. 23:26-32)
« Puis il prendra les deux boucs et les placera devant l'Eternel à l'entrée de la tente de la Rencontre.
Il tirera au sort pour savoir lequel des deux sera destiné à être sacrifié à l'Eternel et lequel sera destiné à être un bouc émissaire.
Il fera approcher le bouc que le sort aura attribué à l'Eternel, et l'offrira en sacrifice pour le péché.
Quant au bouc désigné par le sort comme bouc émissaire, on le présentera vivant devant l'Eternel, pour servir à l'expiation et pour être chassé comme bouc émissaire dans le désert...
... Car en ce jour-là, on accomplira le rite d'expiation pour vous afin de vous purifier de toutes vos fautes; ainsi vous serez purs devant l'Eternel.
Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, pendant lequel vous vous humilierez; c'est là une institution pour toujours.
Le rite d'expiation sera accompli par le prêtre qui aura reçu l'onction et l'office sacerdotal à la place de son père. Il revêtira les vêtements sacrés en lin.
Il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire sacré, pour la tente de la Rencontre et pour l'autel, il fera aussi le rite d'expiation pour les prêtres et pour tout le peuple rassemblé.
C'est pour vous une ordonnance en vigueur à perpétuité: une fois par an, il faut accomplir le rite d'expiation pour toutes les fautes des Israélites.
Aaron fit tout ce que l'Eternel avait ordonné à Moïse. » (Lév. 16:7-10 ; 30-34)
Le Jour d'Expiation, ou Yom Kippur, représentait le jour quand le prêtre mit des vêtements spéciaux et fit des offrandes pour expier, ou purifier, le sanctuaire saint, le temple, et l'autel. Puis il faisait des expiations pour les prêtres et le peuple. Le jour était solennel et sérieux. C'était un jour de repos complet et de jeûne avec un but d'humilier l'âme. Comme jour sacré, il servait à nous rappeler de la gravité et de l'offense du péché. La veille du Jour d'Expiation commençait avec le son d'un shofar. Après, les shofars étaient silencieux jusqu'à l'année suivante.
Yom Kippur commence dans la soirée du neuvième jour du septième mois. Dans le Judaïsme moderne, il y a un chant liturgique important chanté pendant cette soirée. Il s'appelle Kol Nidre, qui en Hébreux veut dire « Tous les V_ux ». C'est l'abrogation des v_ux : une purification de v_ux qui furent faits, mais restèrent inaccomplis et irréalisables. Kol Nidre a son origine dans le septième siècle en Espagne, où les Juifs furent torturés ou brulés à moins qu'ils ne prennent serment de cesser toute expression religieuse juive. Ces Juifs, dont les constitutions ne pouvaient pas s'élever à souffrir une mort atroce et effrayante, renonçaient à leur Judaïsme. Quand une meilleure période arriva, le Kol Nidre fut crée pour les absoudre de leurs serments imprudents et ré-ouvrir une association dans la communauté. Pour moi, c'était l'esprit de la parabole du fils prodige de Jésus. C'est une expression complète de pardon pour une personne qui abandonna la communauté, mais retrouva plus tard sa raison.
If Kol Nidre est la porte ouverte pour renouveler l'association à un apostat repentant, ceux qui traitaient le jour légèrement se trouvaient sur le sentier de la destruction. Comme le Seigneur dit,
« Et j'en ferai moi-même disparaître celui qui fera un travail quelconque ce jour-là.»
Ceux qui travailleraient ce jour-là, quand le péché devait être confronté, ne comprenaient pas la gravité du péché. Cela veut dire, par mes actions, que le péché n'est pas un problème pour moi.
Avant la destruction du temple, l'expiation du peuple impliquait deux boucs. En jetant les dés, le prêtre choisit entre les boucs. Un fut choisi pour le Seigneur (hwhyl, l'yhvw), l'autre fut choisi pour Azazel (Izazul, l'azazel) (normalement traduit comme bouc émissaire). Le prêtre transférait les péchés du peuple sur le bouc émissaire, puis l'emmenait dans le désert. Le premier bouc payait la punition pour le péché du peuple, le second enlevait le péché. Les anciens Juifs considéraient que les deux boucs étaient les deux moitiés d'un seul sacrifice. Pour cette raison, ils sélectionnaient deux boucs qui se ressemblaient étroitement.
La référence à Azazel apparaît seulement dans Lévitique 16. Il n'apparaît nulle part ailleurs dans les Ecritures. Bien qu'il soit normalement traduit comme « bouc émissaire », la langue actuelle suggère un être pour qui le bouc est choisi. Lorsqu'un bouc est choisi « pour le Seigneur », l'autre est choisi « pour (a) Azazel ». Qui ou quoi est Azazel ?
Il n'y a qu'une référence extrabiblique pour lui (elle) : le Livre d'Hénoch. Il l'identifie comme étant un des anges (comme insinué par Genèse 6) qui corrompit la terre. Une connexion intrigante au Jour d'Expiation arrivait dans le chapitre 10 d'Hénoch.
« ... de nouveau le Seigneur dit à Raphael : « attachez les mains et les pieds d'Azazel et jetez-le dans l'obscurité : et faites une ouverture dans le désert, qui est dans Dudael et jette le là. Et met sur lui des roches rêches et dentelées et couvre le avec l'obscurité et permet lui de demeurer là pour toujours et de couvrir son visage qu'il ne puisse pas voir la lumière. Et le jour du grand jugement, il sera jeté dans le feu. »
Cette référence serait-elle fiable ? C'est une question difficile. Le Livre d'Hénoch n'a pas l'ancienneté qu'il réclame, mais il est quand même plusieurs milliers d'années plus près du sens d'Azazel que nous avons n' importe où ailleurs. Le fait que Jude cite de lui (Jude 14, 15) atteste, au moins, de sa pertinence culturelle. D'un autre coté, la traduction d'Azazel dans le Septante, avpoopompaiw| (« emporter »), est plus près du sens d'un « bouc émissaire ».
Néanmoins, l'image d'Hénoch est intrigante. Le bouc « pour (a) Azazel » est envoyé dans le domaine d'Azazel dans le désert. Nous avons une image des péchés d'Israël étant enlevés et jetés dans l'abysse pour attendre le jugement final.
Bien que le Jour d'Expiation concerne le payement et l'ablation des péchés d'une nation pour une année, il attend aussi avec impatience le jour du salut d'Israël. Remarquez les connections thématiques des versets suivants.
« Voici! Il vient
au milieu des nuées,
et tout le monde le verra
et même ceux qui l'ont percé
et toutes les familles de la terre
se lamenteront à cause de lui.
Oui, amen! » (Apocalypse 1:7)
« ---Je répandrai alors sur la famille de David et sur ceux qui habitent Jérusalem un Esprit de pitié et de supplication. Alors ils tourneront leurs regards vers moi, celui qu'ils auront transpercé. Ils porteront le deuil pour lui comme on porte le deuil pour un enfant unique; ils pleureront sur lui tout comme on pleure amèrement pour son fils premier-né.» (Zacharie 12:10)
« Je regardai encore dans mes visions nocturnes:
Sur les nuées du ciel,
je vis venir quelqu'un semblable à un fils d'homme.
Il s'avança jusqu'au vieillard âgé de nombreux jours
et on le fit approcher devant lui.
On lui donna la souveraineté, et la gloire et la royauté,
et tous les peuples, toutes les nations, les hommes de toutes les langues lui appor- tèrent leurs hommages.
Sa souveraineté est éternelle,
elle ne passera jamais,
et quant à son royaume, il ne sera jamais détruit. » (Daniel 7:13,14)
« C'est alors que le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel. Alors tous les peuples de la terre se lamenteront, et ils verront le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire.
Il enverra ses anges rassembler, au son des trompettes éclatantes, ses élus des quatre coins du monde, d'un bout à l'autre de l'univers.» (Matt. 24:30,31)
« Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,
et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
De Sion viendra le Libérateur;
il éloignera de Jacob toute désobéissance.
Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
c'est que j'enlèverai leurs péchés.» (Romains 11:25-27)
Premièrement, Apocalypse 1:7 lie deux prophéties messianiques de l'Ancien Testament : Zacharie 12:10 et Daniel 7:13,14. C'est-à-dire, le jour du retour du Seigneur est le jour qu'Israël recevra « l'Esprit de grâce et de supplication » et trouvera le salut national. Deuxièmement, Matthieu lie ces évènements de sonner les trompettes (ou shofars) qui commence le Jour d'Expiation. Troisièmement, c'est le jour que Paul, dans Romains 11:25-27, attendait. Comme le bouc choisi pour Azazel enlève les péchés d'Israël, selon Paul, la venue du Seigneur enlèvera aussi les péchés d'Israël. Le sens de tout ça est que la future réalisation du Jour d'Expiation est la deuxième venue de Jésus Christ sur la terre et le salut d'Israël.
« L'Eternel s'adressa à Moïse en ces termes:
---Parle aux Israélites, et dis-leur: Le quinzième jour de ce septième mois, aura lieu la fête des Cabanes; on la célébrera durant sept jours en l'honneur de l'Eternel.
Le premier jour, il y aura une assemblée cultuelle; vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel ce jour-là.
Pendant sept jours, vous offrirez à l'Eternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez encore une assemblée cultuelle et vous m'offrirez des sacrifices consumés par le feu. C'est un jour de fête cultuelle; vous ne ferez aucune tâche de votre travail habituel ce jour-là.
Telles sont les fêtes à célébrer en l'honneur de l'Eternel, et pour lesquelles vous convoquerez le peuple pour qu'il se rassemble afin de me rendre un culte. Il m'offrira à moi, l'Eternel, en sacrifices consumés par le feu, les holocaustes et les offrandes, les sacrifices et les libations, requis pour chaque jour.
Ils viendront s'ajouter à ceux que vous offrirez lors de mes sabbats, à vos dons, aux sacrifices offerts pour accomplir un v_u ou volontairement.
Le quinzième jour du septième mois quand vous aurez récolté tous les produits de vos terres, vous célébrerez une fête en l'honneur de l'Eternel pendant sept jours. Le premier et le huitième jour seront des jours de repos.
Le premier jour, vous prendrez de beaux fruits de vos arbres, des branches de palmiers, des rameaux d'arbres touffus et de saules des rivières. Pendant sept jours, vous vous réjouirez devant moi, l'Eternel votre Dieu.
Vous célébrerez cette fête en l'honneur de l'Eternel sept jours par an. C'est une ordonnance en vigueur à perpétuité, pour toutes les générations: vous la célébrerez le septième mois.
Vous habiterez pendant sept jours dans des cabanes; tous ceux qui seront nés en Israël logeront dans des cabanes
pour que vos descendants sachent que j'ai fait habiter les Israélites sous des tentes lorsque je les ai fait sortir d'Egypte. Je suis l'Eternel votre Dieu. » (Lév. 23:33-43)
Cinq jours après le jour d'expiation, la Fête des Tentes (ou Tabernacles) commence. L'élément principal de cette célébration est « vivre dans des Tentes » pendant une semaine. La pratique actuelle parmi les Juifs consiste à construire une « cabane » derrière la maison ou sur le porche. Ils construisent la cabane en attachant des branches ensemble, parce qu'elles ne devaient pas être clouées ni être construites de toutes autres façons qui suggèreraient permanence. En fait, la cabane faite correctement aura des fuites. Cette vertu permet aux occupants de voir les étoiles. Quoique les Juifs ne vivent pas vraiment dans ces choses, ils partageront des repas dedans et quelque fois passeront au moins une nuit campant dedans. Je connais une famille juive qui des fois vont faire un voyage avec sacs à dos durant cette période.
J'aime appeler la Fête des Tabernacles, « le jour sacré de la présence manifeste de Dieu ». Voilà pourquoi. Lévitique dit,
« ... pour que vos descendants sachent que j'ai fait habiter les Israélites sous des tentes lorsque je les ai fait sortir d'Egypte. »
Les tentes permettent aux enfants de prétendre qu'ils sont des Israélites dans le désert. Alors, comment-était-ce dans ces jours ? Les douze tribus avaient leurs camps dans le nord, le sud, l'est et l'ouest. Au centre se tenait le tabernacle. Au dessus du tabernacle apparaissait la présence manifeste du Seigneur.
« L'Eternel dit à Moïse:
---Combien de temps ce peuple me méprisera-t-il encore? Quand cessera-t-il de me refuser sa confiance, alors que j'ai produit au milieu d'eux tant de manifestations extraordinaires?
Je vais le frapper de la peste pour l'exterminer, puis je formerai, à partir de toi, un peuple plus nombreux et plus puissant que lui!
Moïse répondit à l'Eternel:
---Les Egyptiens savent que c'est toi qui as fait sortir ce peuple de chez eux par ta puissance,
et ils l'ont dit aux habitants de ce pays qui ont appris que toi, Eternel, tu es parmi ce peuple à qui toi, Eternel, tu apparais de façon visible, que ta nuée se tient au-dessus d'eux, que tu marches à leur tête dans une colonne de nuée le jour, et dans une colonne de feu la nuit.
Si tu fais périr ce peuple tout entier, les nations qui ont entendu parler de toi diront:
« L'Eternel n'était pas capable de faire entrer ce peuple dans le pays qu'il leur avait promis par serment; il les a massacrés dans le désert.»
Maintenant, de grâce, que la puissance du Seigneur se manifeste dans toute sa force, selon ce que tu as déclaré en disant:
« L'Eternel est patient et riche en amour, il pardonne faute et péché, mais il n'acquitte pas le coupable et il fait payer aux fils le péché des pères jusqu'à la troisième, voire la quatrième génération.»
Pardonne, je te prie, la faute de ce peuple, en vertu de ton immense amour, tout comme tu n'as cessé de pardonner à ce peuple depuis qu'il est sorti d'Egypte.
L'Eternel répondit:
---Je lui pardonne comme tu l'as demandé.
Néanmoins, aussi vrai que je suis vivant et que toute la terre sera remplie de la gloire de l'Eternel, » (Nombres 14:11-21)
Quelle vue incroyable à voir chaque jour.
« et ils l'ont dit aux habitants de ce pays qui ont appris que toi, Eternel, tu es parmi ce peuple à qui toi, Eternel, tu apparais de façon visible, que ta nuée se tient au-dessus d'eux, que tu marches à leur tête dans une colonne de nuée le jour, et dans une colonne de feu la nuit. »
Quand le Seigneur voulait qu'ils bougent, les colonnes bougeaient. Quand le Seigneur voulait qu'ils s'arrêtent, les colonnes s'arrêtaient. C'est une histoire que les parents pouvaient raconter à leurs enfants durant le diner sous la tente. Quand la nuit tombait et que vous pouviez contempler les étoiles, les parents pouvaient raconter à leurs enfants comment l'univers manifeste la présence de Dieu. C'était alors un bon moment de lire le Psaume 19.
La Fête des Tabernacles attend aussi le Royaume Messianique. Elle attend le temps, quand la présence de Dieu, à travers le règne de Son Fils, est aussi évident sur la terre qu'il était dans les jours de voyage dans le désert. En fait, selon Zacharie, la Fête des Tabernacles sera une célébration internationale durant le Royaume.
« En ce jour-là, l'Eternel sera roi de toute la terre. En ce jour-là, l'Eternel sera le seul Dieu et on le priera lui seul...
Et il arrivera que tous ceux qui subsisteront de toutes les nations qui seront venues attaquer Jérusalem, monteront tous les ans pour se prosterner devant le Roi, le Seigneur des armées célestes, et pour célébrer la fête des Cabanes.
Si l'un des peuples de la terre refuse de monter jusqu'à Jérusalem pour adorer le Roi, le Seigneur des armées célestes, il ne recevra pas de pluie.
Et si les Egyptiens ne montent pas, oui, s'ils refusent de venir, ils subiront aussi la plaie dont l'Eternel frappera tous les peuples qui ne monteront pas pour célébrer la fête des Cabanes.
Ce sera la peine du péché de l'Egypte et celle de toute nation qui ne montera pas pour célébrer la fête des Cabanes. » (Zacharie 14:9,16-19)
Il devrait être clair maintenant, comment les jours sacrés d'automne de Lévitique suivent la piste de la Seconde Venue de Jésus Christ. Le son des trompettes représente les avertissements et le tremblement de la terre pour appeler toute l'humanité à se repentir. Le Jour d'Expiation représente le jour que Jésus reviendra physiquement et le jour qu'Israël, la nation, trouvera le salut. La Fête des Tabernacles représente le Royaume Millénaire.
L'Ancien Testament Le Nouveau Testament
(Ombre) (Substance)
La sonnerie des Les trompettes annoncent la venue du Une série de fléaux annonce la
trompettes Jour d'Expiation. venue du Jour du Seigneur.
Le Jour d'Expiation Expiation annuelle et ablation des Le retour de Jésus Christ et le
Péchés d'Israël. salut d'Israël.
La Fête des Souvenir des voyages dans le désert Le règne de Jésus Christ sur le
Tabernacles avec la présence de Dieu dans le Royaume d'Israël.
Camp.
L'Eglise de Jésus Christ devrait-elle célébrer ces choses ? Quatre fois dans Lévitique 23 on nous dit,
« C'est une ordonnance en vigueur à perpétuité pour toutes les générations dans tous les lieux où vous habiterez. »
Bien sur, le commandement est adressé aux Juifs. D'un autre coté, ces temps choisis témoignent maintes fois du travail passé et futur de notre Seigneur. Ne devrions-nous pas faire de la place pour les principaux comme Passover, le Jour d'Expiation, et la Fête des Tabernacles ? Ceux-ci représentent trois doctrines majeures de notre foi : la Mort de Jésus pour nos péchés, Son retour, et Son Royaume à venir. Réfléchissez comment ces jours sacrés représentent ces vérités, parce qu'elles sont libres de la clameur séculière qui entoure Noel et Pâque. A part ça, comme il est dit plus haut, la Fête des Tabernacles semble être le jour sacré international du Royaume Millénaire.
« Et il arrivera que tous ceux qui subsisteront de toutes les nations qui seront venues attaquer Jérusalem, monteront tous les ans pour se prosterner devant le Roi, le Seigneur des armées célestes, et pour célébrer la fête des Cabanes. » (Zacharie 14:16)
Nous pouvons partager le repas de Passover avec la famille et des amis et célébrer Jésus Christ comme notre Agneau de Passover. Nous pouvons jeûner pour le Jour d'Expiation, nous humilier devant Dieu, méditer sur Son retour, et prier que nous soyons trouvés à nos postes. Nous pouvons construire nos cabanes durant la Fête des Tabernacles et attendre le Royaume à venir. De cette façon, nos enfants peuvent commencer à apprendre les vérités importantes très jeunes, libres des signaux confus de la culture séculaire.
Avec les goûts de Passover, la présentation de la gerbe durant les Premiers Fruits, la présentation des deux pains à la Pentecôte, la sonnerie des trompettes, le jeûne du Jour d'Expiation, et les tentes de la Fête des Tabernacles, l'histoire de la libération et le salut de Dieu est racontée sans mots. Les évènements stimulent les questions des jeunes et fournissent des images mentales de concepts sublimes. Ces jours parlent de libérations passées et futures. Elles sont historiques et prophétiques en même temps. Combien est grand notre Dieu, qui peut ainsi organiser le temps et l'histoire pour utiliser les mêmes fêtes deux fois!
Il y a plusieurs années, j’emmenais nos enfants à l’école quand je vis un policier arrêter une maman juste devant l’école. Bien que j’aie vu ce qu’elle avait fait, je ne comprenais pas ce qu’elle avait fait de mal. Cependant, j’allais le savoir bien vite car le policier m’arrêta juste derrière elle. J’appris alors que j’étais accusé de la même offense qu’elle – j’avais fait un demi-tour illégal. J’étais en colère car je ne pouvais pas comprendre comment faire demi-tour là était illégal. Pour satisfaire mon sens de fair play, je me suis arrêté au même endroit le jour suivant, pour découvrir que beaucoup d’autres automobilistes faisaient exactement la même chose la dame et moi avions fait, manifestement ne sachant pas qu’ils enfreignaient la loi.
J’en eus assez. J’allais aller lutter contre cette injustice au tribunal. A mon avantage, avant mon audience un panneau « interdiction de tourner à gauche » fut placé ainsi qu’un panneau « demi-tour interdit » (incorrectement placé à l’intersection). Quand mon tour arriva, j’ai protesté que l’offense était incorrectement définie et que le panneau était mal placé. Le juge écouta mes objections puis demanda s’il y avait d’autres personnes dans le tribunal avec cette même offense. J’appris que je n’étais pas seul dans mon indignation. Dix autres personnes au moins levèrent leurs mains. Le juge rejeta toutes les accusations. J’avais gagné. Non, nous avions gagné.
Mon cas n’était pas monumental, mais il était important. Premièrement, il démontra que nous avons beaucoup tendance à désobéir les lois que nous ne comprenons pas, et qui ne semblent pas nous concerner, ni notre situation. Les autres et moi, qui avions « tourner à gauche », n’y pensions pas comme un demi-tour, et ainsi ne pensions pas avoir enfreigné la loi. Deuxièmement, la décision que le juge rendit avait une application bien plus grande que juste mon cas, car son jugement trouva tout ceux qui avaient aussi été accuses de la même infraction, non coupables. Une décision de court de justice peut avoir de vastes ramifications.
Les leçons que j’ai apprit de ma brève rencontre avec la loi peuvent aussi être apprises de la Loi de Moïse, comme c’est clarifié dans le chapitre 24 du Livre de Lévitique. Ici, nous trouvons le cas d’un homme qui avait blasphémé, utilisant le nom du Dieu d’Israël. Les Israélites n’étaient pas très surs comment la loi de Dieu contre le blasphème s’appliquait à cet homme, alors ils demandèrent un jugement, que Dieu donna à Moïse. En clarifiant la loi comme elle s’appliquait à l’offense de cet homme, Israël fut instruit comment la loi s’appliquait à eux personnellement. En plus, le peuple de Dieu furent enseigné quelques principes importants qui s’appliquèrent à une gamme bien plus grande d’offenses.
Je ne vous dirais pas (encore) que ce chapitre est si critique que c’est la clef pour comprendre le Nouveau Testament tout entier. Mais je vous dirais que le chapitre est à la fois important et pertinent aux saints du Nouveau Testament. C’est comme ça parce que les principes qui sont à la base de ce chapitre sont ceux qui s’appliquent aux Chrétiens du Nouveau Testament.
La structure de notre chapitre est presque immédiatement apparente. Il y a trois sections distinctes :
Le chandelier (vs. 1-4)
Les pains (vs. 5-9)
Le blasphémateur (vs. 10-23)
J’ai choisi un titre pour ce message qui résume ces trois sections. Le titre est Le Chandelier, les pains, et le blasphémateur.
Si la structure de ce chapitre est claire, sa logique ne l’est pas. Les érudits ont de la peine à expliquer quelle relation ces trois sections du chapitre 24 ont les unes avec les autres, et aussi comment le chapitre 24 entre dans la plus grande section des chapitres 23-25.
« Il n’est pas clair quelles considérations auraient pu provoquer le compilateur à insérer ce matériel entre les régulations pour le fête annuelle (cf. 23) et celles pour l’année sabbatique et l’Année du Jubilée (chap. 25). »132« Les commentateurs ont été incapables de discerner tous rapports évidents entre le matériel dans ce chapitre et ce qui le précède et le suit. »133Notre but sera de trouver le dénominateur commun, la colle littérale qui lie ces trois paragraphes ensemble. Je vous assure, il y en a une, et je crois que notre étude du texte rendra cela clair. Le principe en est un qui a beaucoup d’applications pour le Christianisme contemporain, pour endurer avec moi comme nous travaillons à exposer le point principal de notre texte.
Notre approche de cette leçon sera d’examiner chacun des trois segments du chapitre 24 individuellement. Je vais traiter en premier avec le chandelier (vs. 1-4), puis les pains (vs. 5-9). Puisque ces deux sections sont liées, je ferais une pause à la fin du verset 9 pour faire quelques observations préliminaires. Puis je continuerais sur les versets 10-23, qui traitent avec le blasphémateur. Après avoir fait quelques observations sur cette portion du texte, je chercherais à montrer le rapport entre tous les segments du chapitre. Puis nous tracerons le principe commun de notre passage à travers le Nouveau Testament, puis chercherons à explorer ses implication et applications à nos propres vies.
Le chandelier d’or est déjà apparu dans le Pentateuque plusieurs fois (Exode 25:31-40 ; 27:20-21 ; 37:17-24 ; 40:25-26), et cela arrivera encore (Nombres 8:1-4 ; 1 Sam.3 :3). Il fut placé dans le lieu saint pour fournir de la lumière dans l’obscurité du tabernacle. Même durant la journée, les voiles couvrant la tente empêchaient la lumière d’entrer dans le tabernacle. L’accentuation de ces versets dans Lévitique 24 est que la lumière devait brûler continuellement. Quelque chose comme la flamme brûlant à la tombe du Président Kennedy, la flamme de cette lampe ne devait jamais s’éteindre. Les termes clefs dans les versets 1-4 sont « continuellement » et « en permanence », trouvés trois fois (vs. 2,3,4).
En fait, la nation entière joua un rôle dans cette tâche de garder le chandelier allumé. (Ainsi, j’ai utilisé le titre, « Donnez-moi de l’huile pour mon chandelier », probablement le seul support biblique pour le refrain populaire). Les Israélites devaient fournir un ravitaillement constant d’huile raffinée d’olive, qui devait être amené à Moïse (v. 2). Aaron fut donné la tâche de garder le(s) chandelier(s)134allumé(s), spécialement la nuit (« du soir au matin », v. 3). Cela devait être fait en permanence, et ainsi cette tâche serait héritée par les fils d’Aaron (vs. 3-4).
La raison pour le soin continu, attentionné de ce chandelier peut être trouvée en pensant au rôle que ce chandelier joua dans le tabernacle. Il fournissait pratiquement toute la lumière dans le tabernacle. Sans cette lumière, Aaron et les prêtres n’auraient pas assez vu pour accomplir leurs tâches. Et pire encore, ils auraient pu faire des erreurs dans l’obscurité (par exemple, entrer dans le lieux-très-saint !) qui aurait pu être fatal. Une chose aussi minime que ce chandelier était vitale au processus sacrificiel extrêmement important, dont un peu prenait place dans le tabernacle.
Dans le palais royal de Londres (on m’a dit) il y a une cérémonie connue sous le nom du « changement de la garde ». Cette cérémonie en est une qui attire beaucoup d’attention, spécialement parmi les touristes. Dans l’ancien Israël, il y avait une cérémonie hebdomadaire du « changement des pains ». Elle se passait une fois par semaine le jour du Sabbat. Douze gros pains135(chaque pain utilisé à peu près 6.5 livres de farine) étaient cuits au four, et le jour du Sabbat ces derniers étaient échangés, remplaçant les vieux pains avec les nouveaux, qui étaient arrangés136sur la table137d’or pur. Ce pain vieux d’une semaine faisait parti de la nourriture sacrée mangée par les prêtres. Bien que le terme « toujours » n’apparaisse qu’une fois (v. 8), il est clair que cet échange des pains devait arriver régulièrement, et sans aucune interruption. Elle, comme l’attention du chandelier, était une question de soin méticuleux.
Il y a au moins deux raisons pour lesquelles le changement des pains était important. Premièrement, ces pains faisaient partis des offrandes sacrificielles. Seule une part des pains était offerte, et cette portion, qui serait brûlée, serait accompagnée par de l’encens (v. 7). Manquer de fournir ces pains entraverait le processus sacrificiel, qui était symbolique d’une « alliance éternelle » (v. 8). Ainsi, ces pains étaient extrêmement importants à cause de ce qu’ils symbolisaient. Deuxièmement, ces pains (ou plus précisément ce qu’il restait d’eux) faisait parti de la nourriture qui maintenait et nourrissait les prêtres (v.9). Manquer de fournir le clergé entraverait le processus sacerdotal. Ainsi, les pains devaient toujours être prêts.
Ces deux premiers paragraphes ont plusieurs choses en commun. Tous les deux traitent avec des choses concernant le tabernacle et son ministère sacerdotal. Le chandelier et la table, tous les deux sont fait en or. Tous les deux furent placés dans l’endroit saint à l’intérieur du tabernacle. Tous les deux étaient sujets à une maintenance régulière, une était quotidienne (le chandelier), l’autre était hebdomadaire (les pains). Dans les deux cas, la congrégation entière en faisait partie d’une façon ou d’une autre. Le peuple devait fournir à la fois l’huile pour le chandelier et la farine pour les pains.
L’importance d’entretenir la lumière du chandelier et les pains sur la table souligne un principe très important, un qui est trouvé à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testaments : UN MINISTERE SPIRITUEL EXIGE UN SUPPORT PHYSIQUE.
J’ai autant à commencer par confesser que nous avons un domaine de gérance (superviser par un de nos anciens) qui est appelé « support physique ». Ainsi, la terminologie précise que j’ai employée ici pourrait différer un peu de celle que vous connaissez. Indifféremment de la terminologie, le ministère spirituel et le ministère physique sont très entrelacés. Certaines gens méprisent un ministère qui est « simplement physique », pensant que c’est un genre de « service de deuxième classe ». Notre texte montre que penser cela est faux. Vous ne pouvez pas séparer le ministère physique du ministère spirituel. Dans l’Ancien et le Nouveau Testament le ministère spirituel implique le ministère physique. Après tout, le ministère spirituel de notre Seigneur n’impliquait pas seulement l’enseignement, mais guérir les malades, ressusciter les morts, et nourrir les affamés.
Le ministère « spirituel » de sacrifice qui a lieu en dehors et à l’intérieur du tabernacle exigeait beaucoup d’édifices physiques. Il y avait un autel de laiton, où les sacrifices étaient offerts au feu. Il y avait le tabernacle, avec la table en or et le chandelier. Il y avait le coffre de l’acte de l’alliance et le voile. A part la construction et la maintenance de ces édifices physiques, Dieu n’aurait pas pu habiter au milieu de Son peuple, et les péchés du peuple n’auraient pas pu être expiés par les sacrifices qui furent offerts. La maintenance du chandelier et des pains était si vitale qu’elle nécessitait la participation d’à la fois Moïse, d’Aaron, et de ses fils.
Le ministère spirituel exige le support physique. Le ministère spirituel n’est pas divorcé du royaume physique, mais est, de certaines façons, dépendent de lui. Si ce building n’était pas proprement chauffé ou rafraichi, notre ministère serait grandement entravé. Il y a plusieurs années, nous avions eu un problème avec notre gaz de ville, et n’avions pas de chauffage pendant la partie la plus froide de l’hiver. Nous avons apprit qu’il était très difficile de vénérer pendant que nos dents claquaient. S’il n’y a pas d’électricité, la sonorisation ne marche pas, et il y a trop peu de lumière pour bien voir. Si le toit fuit et le sol est mouillé, quelqu’un pourrait facilement glisser et tomber.
Notre église a un bulletin qui doit être rédigé et imprimé chaque semaine. Nous avons des cassettes qui sont faites aussi chaque semaine, et distribuées aux enseignants de la classe dominicale qui ne peuvent pas assister au service. Nous avons une bibliothèque merveilleuse, contenant à la fois des livres et des vidéos. Les services d’aujourd’hui, bien qu’ils diffèrent des services d’Israël, ont toujours besoin certains édifices physiques, et ceux-ci, je crois devraient être méticuleusement entretenus, avec la reconnaissance que le ministère spirituel exige des édifices physiques, et souffre quand ces édifices ne sont pas proprement entretenus.
Quand nous arrivons à la troisième, de loin la plus grande section du chapitre 24, nous trouvons une situation très différente. C’est cette différence qui questionne la continuité des segments qui font ce chapitre. Les deux premiers paragraphes concernent le tabernacle, et l’entretien de deux éléments physiques regardant le ministère sacerdotal et la vénération d’Israël. Ici, nous traitons avec un individu qui blasphème, utilisant le nom de Dieu, qui résulte à la fin par l’action de l’exécution du blasphémateur « à l’extérieur du camp ».
Un jeune homme, dont le père était égyptien et dont la mère était israélite, fut engagé dans une dispute qui en vint aux mains. On ne nous dit pas qui commença le bagarre, ni qui la gagna. A un moment durant l’échange des coups, le jeune homme, à moitié israélite, prononça le nom de Dieu en jurant138contre son adversaire. Il y a une note évidente de mépris pour ce métis. Le nom de son père n’est pas donné, ni sa lignée de famille. Cependant, le nom de sa mère est donné, avec les informations de sa lignée de famille. Puisqu’Israël doit rester une race pure, et ne pas marier un païen, le produit de ce mariage interracial n’est pas présenté favorablement.
Il n’y a pas de question sur le fait que le blasphème était déjà interdit. Les interdictions que les Israélites avait déjà été donnés sont :
« Tu n'utiliseras pas le nom de l'Eternel ton Dieu pour tromper, car l'Eternel ne laisse pas impuni celui qui utilise son nom pour tromper. » (Exode 20:7)
« Celui qui frappe son père ou sa mère sera puni de mort. » (Exode 21 :17)
« ---Tu n'insulteras pas Dieu et tu ne maudiras pas celui qui gouverne ton peuple. » (Exode 22 :28)
Il apparaît comme si ce fut la première violation de la loi interdisant le blasphème. Ainsi, il y aurait quelques questions sur le cas qui ne seraient pas posées plus tard. La première est celle-ci : quelle est la punition pour le blasphème, et comment devait-elle être exécutée ? Bien que le blasphème était interdit par la loi, il n’était pas clair qui (il semblerait que Dieu avait indiqué qu’il punirait le blasphémateur dans Exode 20:7) exécuterait la sentence, ce que la punition serait, et comment elle serait accomplie (il y avait plusieurs façons d’exécuter une personne, aucune desquelles avait été précisée). Deuxièmement, puisque la partie coupable n’était pas un Israélite cent pourcent, est-ce que la loi s’appliquait à lui de la même façon qu’elle s’appliquait à un Israélite ? Le blasphème n’était pas surprenant venant des lèvres d’un païen, et les Israélites auraient pu être plus enclins à voir ce jeune homme comme un païen qu’un Israélite (cela aurait-il pu contribuer à la bagarre ?).
La nature exceptionnelle de ce crime exige un mot de clarification, comme elle l’a fait dans ces autres cas :
En ce qui concerne ceux qui ne peuvent pas observer Passover ? (Nombres 9:6-14)
En ce qui concerne l’homme prit ramassant du bois le jour du Sabbat (Nombres 15:32-36)
En ce qui concerne les filles et l’héritage de leur père (Nombres 27:1-11)
La situation dans chacun de ces cas n’est pas si différente de ce qui arrive dans l’application de la loi aujourd’hui. Quand une loi est passée, une décision judiciaire est exigée pour clarifier l’interprétation et l’application de cette loi. Quand le Congrès passe une loi, les cours, par moyen de décisions spécifiques, relaient l’interprétation et l’application de cette loi. Que nous soyons d’accord ou non avec la décision de la Court Suprême dans le cas infâme de Roe contre Wade, cette décision rendit beaucoup de lois d’état interdisant l’avortement inconstitutionnelles et invalides, légalisant ainsi les millions d’avortements qui ont résulté depuis cette décision. Les décisions judiciaires clarifient le sens et l’application de la loi. La décision de Dieu donnée ici clarifia la loi concernant le blasphème.
Dieu donna une réponse précise à ces questions, puis suivit avec quelques principes de punition qui s’appliquaient bien plus généralement. La réponse spécifique était que ce jeune homme dut être lapidé jusqu'à ce que mort s’ensuive. Tous les témoins – ceux qui entendirent le blasphème – durent poser leurs mains sur la tête de celui qui devait être mis à mort.139Dans cet acte, je comprends que les témoins s’identifiaient eux-mêmes d’une façon spéciale avec sa mort (Deut. 13:9 ; 17:7). Après tout, ce fut leur action et leur témoignage qui conduisit à l’exécution. La lapidation du blasphémateur devait être réalisée par chaque Israélite. Combien il serait facile de nos jours d’engager quelques camions de pierre de venir et d’enterrer le pécheur sous plusieurs tonnes de pierres. Chaque Israélite devait prendre une pierre et la jeter au coupable, ou au moins sur la pile de pierres sous laquelle il était enterré. S’il y avait deux millions d’Israélites, alors j’imagine qu’il y aurait deux millions de pierres sur cette première pile de pierres. Ainsi, chaque Israélite s’identifiait avec Dieu et Sa loi dans l’exécution du blasphémateur.
En plus de la révélation spécifique concernant le destin du blasphémateur, Dieu donna deux principes généraux de peine, qui étaient évident dans ce cas, mais qui devaient aussi gouverner les punitions d’une classe bien plus large d’offenses :140Le châtiment devra être égal au crime. Le châtiment devrait toujours être infligé en proportion au sérieux du crime. Cela, incidemment, est un des sens primaires du mot justice. Le standard, « un œil pour un œil », exprime ce principe. Dans l’ancien Proche-Orient, ce n’était pas le cas.
A travers l’ancien Orient, la peine de mort était imposée pour beaucoup plus de genres de crimes qu’actuellement dans notre société occidentale. Cela s’applique aussi autant à l’Ancien Testament qu’aux systèmes mésopotamiens, mais bien que les lois d’Hammurabi regardent les offenses de propriété et les crimes similaires comme capitales, l’Ancien Testament ne le fait pas. A ses yeux, les péchés contre la famille et la religion sont les plus sérieux, et de là, attirent souvent la peine de mort, alors que les questions économiques sont traitées plus légèrement.141La disproportion dans la punition des agresseurs peut être trouvée plus tard dans l’histoire de l’humanité, autant que dans nos jours :
« Dans des années 1800, l’Angleterre avait cent soixante crimes punissables par la pendaison, incluant certaines aussi triviales que le vol d’un pain »142« Je pensais à cela quand je lisais dans le Gulag Archipelago par Alexander Solzhenitsyn les longues sentences de prisons que les enfants russes recevaient pour voler alors qu’ils avaient faim. »143Le châtiment devrait être administré identiquement, sans tenir compte de la race, statut social ou économique d’une personne. A part du problème avec cette instance spécifique du blasphème était le fait que l’offense était commise par un homme qui était partiellement israélite. La question qui avait besoin d’une réponse était celle-ci : « La loi s’applique-t-elle différemment à un Israélite pur qu’à un étranger ? » La réponse est clairement donnée : « Non ! » Dans les versets 15, 16, et 22 il est clairement dit que, que la partie soit un étranger ou un Israélite, la peine était la même.
Le principe d’égalité dans le châtiment était constamment enseigné dans l’Ancien Testament.144Dans Deut. 17:2 et 7, le principe d’égalité dans le châtiment était appliqué aux hommes et aux femmes. Il était enseigné plus clairement dans le Livre de Nombres :
« L'Israélite de naissance suivra ces prescriptions pour offrir les sacrifices consumés par le feu dont l'odeur apaise l'Eternel.
Et l'étranger séjournant parmi vous ou établi depuis plusieurs générations au milieu de vous procédera de la même manière que vous pour offrir un sacrifice consumé par le feu dont l'odeur apaise l'Eternel.
La communauté aura un seul et même rituel, qui s'appliquera aux uns comme aux autres. Ce sera un rituel immuable pour les générations à venir, et il en sera de même pour vous et pour l'immigré, devant l'Eternel.
Une même loi et une même ordonnance vous régiront, vous et l'étranger qui réside parmi vous. » (Nombres 15:13-16 ; aussi Deut. 29:10-13 ; 31:11-12)
La raison pour l’hésitation d’Israël et pour leur question concernant l’égalité dans le châtiment était établie dans le fait que certaines nations environnantes avaient des châtiments selon des distinctions ethniques et sociales.
L’administration injuste de « justice » est autant un problème aujourd’hui qu’elle l’était dans l’ancien Israël :
Tout comme le pauvre et les minorités sont surreprésentés parmi les victimes, nos prisons sont disproportionnées avec eux. Un auteur écrivit sur cette inégalité dans un livre avec un titre résumant le problème : The Rich get Richer and the Poor get Prison.145
Bien qu’il y eu des réformes importantes dans les procédures de jugement, les évidences restent que la peine de mort est toujours appliquée d’une façon racialement discriminatoire. Une étude récente trouva que la peine de mort est plus souvent imposée quand une personne noire tue une personne blanche. Des blancs qui tuent des blancs sont condamnés à mort un-tiers moins souvent, et seule une petite fraction de gens (noirs ou blancs) qui tue des noirs sont condamnés à mort.146C’est mon avis, que le gouvernement ferait un meilleur travail de traiter les crimes s’il prenait ces deux simples principes plus au sérieux, au point de les appliquer pratiquement et constamment.
Il n’y a aucun gouvernement sur la terre qui fait « justice » à ces deux principes. Cependant, il est assez intéressant que le Nouveau Testament applique ces principes de l’Ancien Testament à la pratique de la discipline de l’église. Tout comme les parties témoignant dans Israël devaient initier et exécuter le processus de justice (même poser leurs mains sur la tête de la victime, puis jeter la première pierre), la personne qui voit un frère « en faute », doit prendre l’initiative, même au point de suivre le processus (Matt. 18:15-20) ; Gal. 6:1-2). Si la partie coupable refuse de se repentir, alors l’église entière doit « exclure l’offenseur », d’une façon pas si différente des Israélites emmenant l’offenseur « à l’extérieur du camp » (Matt. 18:17 ; 1 Cor. 5). Comme je comprends les Ecritures, si le rebelle du Nouveau Testament refusait de se repentir, la peine de mort était exécutée par Dieu, utilisant peut-être Satan comme instrument de châtiment (1 Cor. 5:5 ; 11:30 ; 1 Tim. 1:20 ; Jacques 5:14-16).
Si notre texte ne nous apprend rien d’autre, il nous apprend le péril de la profanation. Le blasphème est pris plus que sérieusement dans la Bible. Si le châtiment doit être égal au crime, alors le blasphème est l’offense la plus sérieuse. Il y a deux questions que nous devons nous poser. La première est celle-ci : Qu’est-ce que le blasphème ? En bref, nous pouvons dire que, le blasphème est, par la parole ou l’action, la diffamation du caractère et de la gloire de Dieu.
La seconde question suit : comment est-il possible que les hommes puissent blasphémer Dieu ? La Bible nous informe qu’il y a plusieurs façons par lesquelles nous pouvons blasphémer. Parmi celles-ci :
Désobéissance volontaire – Nombres 15:30
Rejeter de la Parole de Dieu – 2 Rois 18:17-25 (Esaïe 37:1 -7,23)
Agir déloyalement contre Dieu – Eze. 20:27 ; 36:20-32
Ne pas donner à Dieu la gloire qu’Il mérite – Rom. 1:18 ; Apoc. 16:9,11
Rejeter l’Evangile – Actes 13:45 ; 1 Tim. 1:13
Le blasphème est diffamer le nom de Dieu, et le caractère et la réputation de Dieu sont reflétés par Son nom(s). La restauration d’Israël par Dieu (Eze. 36:20-32), ainsi que Son salut pour les Païens (Eph. 1, vs. 6,12,14) est pour la louange de Sa gloire, pour l’honneur de Son nom. Ainsi, diffamer le nom de Dieu est se rebeller contre Son caractère et Ses buts.
Ceux qui blasphèment le nom de Dieu aujourd’hui minimisent le sérieux de leurs paroles par les excuses penaudes comme « Oups, je m’excuse ». Peut-être la réalité la plus merveilleuse pour ceux qui blasphèment est cette phrase par l’apôtre Paul, qui, lui-même, fut une fois un blasphémateur (1 Tim. 1:13) :
« C'est pourquoi Dieu l'a élevé
à la plus haute place
et il lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom,
pour qu'au nom de Jésus
tout être s'agenouille
dans les cieux, sur la terre
et jusque sous la terre,
et que chacun déclare:
Jésus-Christ est Seigneur
à la gloire de Dieu le Père. » (Phil. 2:9-11)
Ceux qui utilisent le nom du Seigneur en vain, qui blasphèment Son nom, devront un jour s’agenouiller devant Lui et, façon de parler, manger leurs paroles, reconnaissant Son autorité, Sa sainteté, Sa majesté. Quelle chose horrible pour quelqu’un de faire, qui ne L’a par reçu comme Sauveur et Seigneur. Pour ceux qui Lui ont fait confiance, le nom du Dieu est l’objet de nos louanges, qui seront notre occupation éternelle au ciel (Rév. 4 et 5).
Dans l’introduction de ce message, j’ai dit que j’essayerai d’identifier le « dénominateur commun » de ce chapitre, que la vérité ou principe qui souligne son unité et son point principal. Il est temps pour nous de déterminer ce que ce principe est.
Nous devons commencer par regarder au Livre tout entier et spécifiquement au segment plus grand duquel le chapitre 24 fait parti. Le grand segment est les chapitres 23-24, qui traitent avec les rites religieux de toutes sortes. Une personne peut facilement voir que le Livre, dans son entièreté, traite avec les rites religieux, dans lesquels les prêtres lévitiques jouent un rôle clef. Ainsi, le chapitre 24 doit avoir quelque chose à voir avec les rites religieux.
Dans les versets 1-4 du chapitre 24, le point principal est résumé par les mots « continuellement » et « en permanence » (vs. 2, 3, 4). La flamme des lampes du chandelier doivent brûler continuellement. Dans les versets 5-9, c’est les pains qui doivent être gardés en permanence sur la table d’or, fraichement cuits au four et changés chaque semaine. Cela, aussi, devait être fait continuellement pour qu’il y en ait toujours (v. 8). Nous pouvons dire que les 9 premiers versets concernent le rite d’entretenir les lampes et les pains. Ils devaient tous être surveillés régulièrement, rituellement, sans interruption.
La justice devait aussi devenir une question rituelle, ce qui est le point sous-entendu des versets 10-33. Je veux dire par cela que la décision que Dieu donna, avec les principes gouvernant, fut donnée aux Israélites pour que la justice soit accomplie constamment, de la même façon chaque fois, sans variation, sans déviation, sans cessation.
Dans les trois sections du chapitre 24, les éléments de continuité, de rite rigoureux sont présents. J’aimerais suggérer que dans l’Ancien Testament, la vertu devait être vue (pas entièrement, mais en grande partie) en termes rituels. Les sacrifices étaient des rites religieux, à être réalisés à des moments spécifiques, et de façons précisément définies. La déviation de ces rites avait déjà (chapitre 10) résulté en la mort de Nadab et d’Abihou. La profanation était rituellement prononcée et rituellement purifiée. Maintenant, le chandelier et les pains devaient être rituellement réapprovisionnés. La justice devait être administrée uniformément pour qu’elle soit, en un sens, un rite.
Il faut en convenir, les rites peuvent devenir des activités insensées, des activités poursuivies sans un cœur ou un esprit sincère :
« Le Seigneur dit encore: «Ce peuple se tourne vers moi,
mais ce n'est qu'en paroles, et il me rend hommage, mais c'est du bout des lèvres:
car au fond de son cœur, il est bien loin de moi,
et la vénération qu'il me témoigne
n'est faite que de règles que des hommes lui ont enseignées. » (Esaïe 29:13)
Néanmoins, il y a des rites vertueux et des rites impies. Par « rite » je veux dire ce genre d’activité qui est habituelle, qui est consistante, qui a une certaine prévisibilité. Par exemple, Daniel avait un rite quotidien de prière, même ses ennemis savaient quand il était dans sa chambre en train de prier (Dan. 6:5-11). Le Livre de Proverbes est basé sur le fait que les actions du peuple pouvaient être présagées sur la base de leur caractère. Le sage agira d’une certaine façon, alors que paresseux agira d’une autre façon (prédictible). Notre caractère résulte en certaines habitudes ou rites et ces rites révèlent notre caractère. Ainsi, la « façon » d’un individu est, jusqu'à un certain point, sa conduite rituelle.
Quand le Seigneur réprimanda les scribes et les pharisiens pour leur austérité (Matt. 23), il était apparent que Lui, Lui-même, avait certaines caractéristiques de modèle de conduite :
« Il se rendit aussi à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra dans la synagogue le jour du sabbat, comme il en avait l'habitude. Il se leva pour faire la lecture biblique,» (Luc 4:16)
Aller à la synagogue le jour du Sabbat était un rite pour Jésus, comme l’était enseigner (Marc 10:1), et prier (Luc 22:39). Paul avait aussi ses rites (Actes 17:2).
Les rites religieux sont simplement des habitudes de conduite vertueuse, un modèle de piété. Il est stupéfiant pour moi que les Chrétiens peuvent questionner la valeur des rites vertueux. Nous résistons impitoyablement la théorie d’évolution parce qu’elle maintient que toute la création est le produit du temps et de la chance, insistant que ce que nous voyons est le résultat d’un plan divin et du processus créatif de Dieu. Alors, pourquoi pensons-nous que la sainteté, d’une façon ou d’une autre, évoluera par chance, plutôt que par un plan, une méthode, et une routine ?
C’est mon assertion que beaucoup de ce qui est impliqué dans notre sanctification a à voir avec enlever les rites, les modèles d’habitudes de la chair, et mettre les rites de sainteté. Presque tous les maux entrainent un rite. Comme j’ai appris de mon régime (je l’appelais ma « classe de graisse »), il y a un rite de s’engouffrer. Il y a aussi un rite d’alcoolisme, d’abus de drogue, et de violence (par exemple batteurs de femme et d’enfants).
Tout comme il y a des rites impliqués dans les péchés, il y a des rites impliqués dans la sainteté. Ainsi, nous devons chercher à développer des habitudes compatibles avec une bonne conduite qui deviendra un style de vie. La sainteté n’est pas quelque chose qui devrait arriver seulement une fois de temps en temps, un genre d’ « excentricité» dans notre nature spirituelle », mais devrait plutôt être recherchée pour devenir un style de vie. Bien que cela ne sera pas un modèle ininterrompu, cela devrait en être un qui reflète quelques degrés de régularité.
J’ai observé ceux qui ont du talent à ce qu’ils font et de telles personnes ont un genre de rite associé avec leur dextérité. Le menuisier-ébéniste a une certaine façon de faire son travail qui est méthodique. Le chirurgien, de même, suit certaines procédures méticuleusement. Chaque travailleur qualifié que je connais utilise des rites dans la façon ils ou elles font leur travail. Pourquoi devrions-nous, nous qui nommons le nom de Christ, penser que le travail de Dieu ait besoin d’être fait inconsidérément, spontanément, et sans cohérence ?
Les rites que nous devrions nous efforcer de développer devraient certainement être qdans le domaine de l’étude de la Bible, de la prière, des dons, et du ministère. Les exceptions de nos rites devraient être rares. Cela, je crois, est l’évidence du travail de l’esprit de Dieu, qui produit la discipline dans nos vies plutôt que le désordre.
Gordon MacDonald, dans son excellent livre, Ordering Your Private World, a beaucoup à dire sur la discipline personnelle, mais cette histoire servira à illustrer ce point, et celui de notre texte :
J’ai le souvenir d’un temps quand mon professeur de missiologie au séminaire, Dr. Raymond Buker, m’approcha à la fin d’une réunion où j’ai lu un document sur un problème moral qui brûlait dans les cœurs de la génération étudiante de ce jour. J’ai du le diviser en deux classes ce jour pour préparer la leçon, et ce n’est pas passé inaperçu.
« Gordon », il dit, « l’article que vous avez lu ce soir était un bon article mais il n’était pas super. Voudriez-vous savoir pourquoi ? »
Je n’étais pas sur que je voulais savoir parce que j’anticipais recevoir une dose d’humiliation, mais je dis quand même a Dr. Buker que je voulais entendre son analyse.
« L’article n’était pas super », il dit pointant son index sur ma poitrine, « parce que vous avez sacrifié la routine pour l’écrire. »
Douloureusement, j’ai appris une des plus importantes leçons que j’avais vraiment besoin d’apprendre. Parce que mon temps comme leader Chrétien est généralement une période que j’utilise comme je le veux, il serait très facile d’éviter la routine, les devoirs pas spectaculaires, et faire seulement les choses excitantes qui me viennent. Mais j’ai vécu la plupart de ma vie dans la routine, et Buker avait raison : l’homme ou la femme qui apprend à faire la paix avec les responsabilités et les obligations de la routine feront à la longue les plus grandes contributions.147Que Dieu nous donne, à vous et à moi la grâce de développer les rites vertueux dans nos vies, de développer et de maintenir les routines qui deviennent les habitudes de sainteté, pour que nous puissions Le servir plus fidèlement.
Quand nous avons commencé notre étude du Livre de Lévitique (dont nous n’aurions jamais pensé qu’il allait être si approfondi), j’ai fait référence au Livre comme un livre « d’oignons et de foie », un qui était bon pour vous, mais pas très agréable. Bon, j’ai changé mon avis. Ce livre est « entrecôte et bière », une vraie fête. A travers les semaines de mon étude, j’en suis arrivé à adorer ce Livre. Loin d’être maussade et hors de propos, c’est un livre qui transmet le caractère du cœur de Dieu. Le 25ème chapitre de Lévitique révèle spécialement la grâce de Dieu et Sa compassion pour les pauvres et les opprimés. L’année du Sabbat et du Super-Sabbat, l’année du Jubilée, sont une des provisions gracieuses de Dieu pour Son peuple, spécialement les pauvres.
Ce n’est pas seulement « l’esprit » du chapitre qui est pertinent au Chrétien du 20ème siècle. Le contenu du chapitre traite avec un des problèmes les plus pressants auquel notre monde fait face – celui de la distribution équitable de la propriété parmi la population du monde. Le communisme a tout à fait tort dans sa théologie (athéisme – religion est l’opiat du peuple), dans ses solutions et méthodologie (révolution), mais il a certainement saisi le fait que les gens dépossédés sur la terre ont un grand désir de posséder une propriété. Les peuples du monde ne se soucient que peu de la philosophie du communisme, mais ils sont très attirés par son offre de propriété pour ceux qui n’ont rien.
Ce n’est pas seulement le communisme, pour dire, qui adresse ce problème de possession de terre. Une approche révolutionnaire plus religieuse est trouvée dans la « théologie de la libération »148de nos jours. En fait, de tels « théologiens » capitalisent sur les livres bibliques comme Exode et Lévitique pour valider leurs vues erronées.
De plus, notre étude des Lois de Dieu et de la terre de Dieu nous permettra de comprendre pourquoi les Juifs ressentent si fortement la possession de la Palestine. La lutte de centaines d’années entre les arabes et les Juifs en est essentiellement une regardant la possession de la terre sainte. Quelques unes des raisons pour cette lutte deviendront évidentes dans notre étude.
Finalement, l’année du Jubilée est un des prototypes les plus magnifiques de la rédemption qui sera réalisée en la personne de Jésus Christ, le Messie d’Israël. Ce grand évènement est décrit et défini presque complètement dans le chapitre 25 de Lévitique, avec seulement des références inattendues étant trouvées dans le chapitre 27 et Nombres 36:4. Si nous allions comprendre le concept du Jubilée, nous devons l’apprendre ici.
Le chapitre tout entier traite avec l’année du Sabbat et le super-Sabbat, l’année du Jubilée, qui arrive tous les 50 ans. Les deux évènements sont très intimement liés, et ainsi sont tous les deux traiter en même temps. L’année du Sabbat a déjà été traitée auparavant, mais d’une perspective différente.149L’observation du Sabbat et du super-Sabbat comme définis ici concentre principalement sur la terre et sur le peuple. Les versets 1-34 représentent la loi de Dieu concernant la terre, alors que les versets 35-55 concernent l’application du Sabbat pour le peuple.
Dans cette leçon nous dirigerons notre attention vers le premier sujet, les lois et la terre de Dieu. Nous commencerons par revoir ce qui a déjà été écrit dans le Pentateuque, en préparation pour l’instruction de ce chapitre. Puis nous inspecterons brièvement quelles pratiques faisaient parties des observations du Sabbat et du super-Sabbat. Ensuite nous nous tournerons vers l’application de la législation de ce chapitre dans l’histoire d’Israël. Nous tournant vers le Nouveau Testament, nous considèrerons l’impact de l’enseignement de notre Seigneur en ce qui concerne Lui-même et la terre promise. Finalement, nous considèrerons l’application des « lois de la terre » par l’église du Nouveau Testament, qui inclut aussi le Chrétien du 20ème siècle.
C’est mon avis que le pays de Canaan, la terre promise d’Israël, était constamment vue dans l’Ancien Testament comme l’endroit de la présence et de des bénédictions de Dieu. Cela commence au tout début de la révélation divine dans le Livre de Genèse, chapitres 2 et 3. Le Jardin d’Eden était un genre de ferme – au moins un verger. Dieu plaça Adam et Eve là, pour prendre soin du jardin et de profiter de ses bénédictions. Ces bénédictions incluaient la communion avec Dieu, qui venait se balader avec eux dans le jardin (3:8), et la bénédiction de vie éternelle, le résultat de manger le fruit de l’arbre de la vie (3:22). Pour profiter de ces bénédictions, tout ce que ce couple devait faire était d’observer un commandement, de s’abstenir de manger de l’arbre du choix entre le bien et le mal (2:16-17). Quand ils désobéirent et mangèrent ce fruit, ils furent expulser du jardin (en général), et furent empêcher de manger de l’arbre de la vie (en particulier, 3:22-24). Les parallèles entre le Jardin d’Eden et la terre promise de Canaan, la terre de « lait et de miel », ne sont pas difficile à saisir. Pour maintenant, observons simplement que la terre fut créée avec une place spéciale pour l’homme, où la présence et les bénédictions de Dieu étaient disponibles. Pour profiter de ces bénédictions, l’homme devait obéir les commandements de Dieu. Etre expulser de cet endroit voulait dire être priver de ces bénédictions.
Abraham saisit le fait que la terre promise était aussi le lieu de la bénédiction spéciale de Dieu. Dieu demanda à Abram de quitter sa terre et d’aller à l’endroit qu’Il lui montrerait. L’alliance avec Abraham consistait de trois promesses particulières : une terre, une semence, et une bénédiction (Gen. 12:1-3). Ces trois promesses étaient correctement comprises être d’une façon ou d’une autre liées ensembles, inséparables. Durant la vie d’Abraham, il construisit des autels et il pria Dieu uniquement quand sur la terre promise. Au moment de sa mort, les deux dernières actions enregistrées d’Abraham avaient quelque chose à voir avec la terre. Dans le chapitre 23, Abraham acheta un terrain funéraire sur la terre promise. Dans le chapitre 24, Abraham donna des instructions solennelles à son serviteur concernant comment il devait procurer une femme pour son fils, Isaac. Son avertissement des plus sévères à son serviteur était que dans aucune circonstance il ne devait emmener Isaac en dehors du pays (24:5-8). Abraham avait apprit que les bénédictions de l’alliance Dieu avait faite avec lui était inséparable de vivre dans le pays. Bien que les descendants pourraient être éloigné de ce pays pour un certain temps, Dieu les ramènerait là pour qu’ils fassent l’expérience de la réalisation de Ses promesses (15:13-16)
Jacob, le petit fils d’Abraham, apprit que cette terre promise était un lieu très spécial, le lieu de la présence et de la bénédiction de Dieu. A cause de sa tromperie et fourberie, Jacob fut forcé de s’enfuir de la terre promise, de vivre dans l’endroit même où Abraham avait averti son serviteur de ne pas emmener Isaac. Néanmoins, Dieu apparut à Jacob avant qu’il ne quitta la terre promise :
« Dans son rêve, il vit une sorte d'escalier reposant sur la terre, et dont le haut atteignait le ciel. Et voici que des anges de Dieu montaient et descendaient cet escalier. » (Gen.28:12)
Dans sa vision, Dieu réitéra Son alliance, qu’Il avait faite avec Abraham et Isaac. Il promit d’être avec Jacob où qu’il aille, et de le ramener sur cette terre où Il le bénirait. La réponse de Jacob à ce rêve est très importante :
« Jacob s'éveilla et s'écria:
---Assurément, l'Eternel est en ce lieu, et moi je l'ignorais!
Il fut saisi de crainte et ajouta:
---Ce lieu est redoutable! Ce ne peut être que le sanctuaire de Dieu. C'est ici la porte du ciel. » (Gen. 28:16-17)
Le rêve de Jacob le convainquit que cette terre était très spéciale. C’était le lieu où Dieu habitait, le lieu de la bénédiction de Dieu. Et, plus que ça, c’était la « porte des cieux ». Pas étonnant que la terre promise était si importante pour les Israélites ! Et pas étonnant que Joseph, le fils de Jacob, fit prêter serment à ses fils d’enterrer ses ossements dans la terre promise, plutôt qu’en Egypte (Gen. 50:24-25).
Dans le Livre d’Exode, nous voyons cette même accentuation être révélée à Moïse et aux peuple d’Israël. Quand Dieu demanda à Moïse de les libérer d’Egypte, il promit,
« ---Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)
Dans le chapitre 26 de Lévitique, Dieu promit de bénir Son peuple dans leur pays. Il donnera des pluies dans leur saison et des récoltes en abondance s’ils obéissaient Ses commandements. S’ils désobéissaient, Il les expulserait de leur pays, et ils feraient l’expérience de la malédiction, pas de la bénédiction. Etre dans le pays était essentiel, car c‘était le lieu de la bénédiction spéciale de Dieu.
Plus tard, dans le Livre de Deutéronome, la terre promise est référée comme un endroit de repos :
« Vous n'agirez donc plus comme nous agissons ici aujourd'hui, où chacun fait ce qui lui semble bon.
Car jusqu'à présent vous ne connaissez pas encore une existence paisible et vous n'avez pas encore reçu le patrimoine que l'Eternel votre Dieu va vous donner pour que vous meniez une existence paisible.
Vous allez traverser le Jourdain et vous habiterez le pays que l'Eternel votre Dieu vous donne comme patrimoine; il vous fera connaître une existence paisible en vous délivrant de tous les ennemis qui vous entourent, et vous habiterez en toute sécurité dans le pays.
Alors l'Eternel votre Dieu choisira un lieu pour y faire habiter son nom; c'est là que vous apporterez tout ce que je vous ordonne: … » (Deut. 12:8-11a)
Cependant, puisque le peuple n’obéira pas Dieu, les paroles d’avertissement (de malédiction) de Dieu dans la dernière partie de Deutéronome parle du jugement de Dieu en termes de ne pas avoir de repos, en dehors de la terre promise.
« et l'Eternel vous dispersera parmi tous les peuples d'un bout de la terre à l'autre. Là, vous serez asservis à d'autres dieux que ni vous, ni vos ancêtres n'aurez connus, des dieux de bois et de pierre.
Au milieu de ces nations même, vous ne trouverez ni tranquillité ni lieu où vous installer pour mener une existence paisible. L'Eternel vous donnera là un cœur inquiet et des yeux éteints, le découragement vous rongera,
votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n'aurez aucune assurance pour votre vie. » (Deut. 28:64-66)150L’histoire de Ruth est spécialement intéressante en relation de trouver le « repos » ou les bénédictions de Dieu sur la terre promise. Noémi encouragea ses deux belles-filles de retourner sur leur propre terre et à leurs maisons (dans la famille de leur mère), où elles trouveraient du « repos » (Ruth 1:8-9). Cependant, Ruth refusa, déterminer à trouver son repos avec Noémi, sur sa terre, et par la main de Dieu (1:16-18). Cette femme moabite chercha la bénédiction de Dieu seulement sur la terre promise, avec Son peuple.
Selon les instructions que Dieu donna dans Lévitique 25, l’observation de l’année du Sabbat impliquait plusieurs choses. Premièrement, la terre devait rester en friche et se reposer (v. 2). La septième année, les semences ne pouvaient pas être semées, et les moissons qui étaient permanentes (vignes, oliviers) ne devaient pas être taillées ou récoltées comme ils le faisaient les six autres années (v. 3). Les récoltes annuelles se renouvelleraient et ainsi il y aurait du grain, et les plantes vivaces continueront à produire leurs fruits. Aucunes moissons ne seraient permises pendant l’année du Sabbat (v. 5). Par cela, j’entends que les moissons ne seraient pas récoltées pour la vente. Cependant, cela n’interdisait pas le peuple de se nourrir de leurs récoltes. En fait, tout le peuple, spécialement les pauvres (et même les animaux) pouvaient se nourrir des champs (vs. 6-7). Plutôt que de glaner les coins des champs, les pauvres pouvaient se nourrir de toute la terre.
Ailleurs, les Israélites furent instruits de remettre les dettes qui leurs étaient dues, et pas encore payées, par leurs frères Israélites (Deut. 15:1). Dans Deutéronome 31, nous apprenons aussi que l’année du Sabbat devait commencer à la fête des Cabanes (31:10) et que la loi devait aussi être lue à ce moment (31:13).
Beaucoup de foi était exigée des Israélites pour suivre ces commandements concernant l’année du Sabbat. Après tout, laisser les champs en friche pendant une année toute entière ressemblait à du gaspillage, et mettait les Israélites dans une position de faire confiance à Dieu pour leur pain quotidien. Dans les versets 18-22 du chapitre 25 de Lévitique, Dieu assume que certains auraient des doutes sur l’observation de l’année du Sabbat, et ainsi Il assura les Israélites de Sa provision. En plus, gardons à l’esprit que dans le chapitre 16 d’Exode, Dieu institua l’observation du jour du Sabbat en ce qui concerne le ramassage de la manne. Alors pendant quelques temps, le peuple a fait l’expérience de la fidélité de Dieu sur ce sujet. Dieu donna au peuple un petit test de foi avant de leur en donner un plus grand. Israël fut ainsi préparé pour ce que Dieu ordonnait ici.
Le super-Sabbat était similaire à, mais pas identique à, l’année du Sabbat. L’année du Jubilée commença avec la sonnerie de la corne de bélier le jour annuel de l’expiation151(le dixième jour du septième mois). Il semblerait que la terre devait rester en friche pendant 2 ans puisque l’année du Jubilée était la cinquantième année, sur les talons de la 7ème (49ème) année. Certains ont questionné cela, suggérant que l’année du Sabbat et le Jubilée étaient observés simultanément152 Ces discussions sont hypothétiques et conjecturales. Le résultat est que Dieu est capable de pourvoir pour une période d’une, de deux, ou de trois années.
Pendant l’année du Sabbat, toutes les dettes étaient remises, mais l’année du Jubilée, l’Israélite qui s’était vendu à un autre, et la terre qui avait été affermée (puisqu’elle ne pouvait être vendue, v. 23) à un autre était rendue à son propriétaire originel. Seules les maisons qui étaient dans les villes fortifiées étaient exemptées, et après une période de rédemption d’une année, elles devenaient la possession permanente de son acheteur.
Entre parenthèse, quelqu’un pourrait imaginer que des genres de promoteurs agressifs auraient eu tendance à acheter de telles maisons (dans des villes fortifiées) puisqu’elles n’étaient qu’une des propriétés qui pouvaient être accumulées de façon permanente. Je pense que les « biens des veuves » que les scribes et les pharisiens étaient accusés de dépouiller (Matt. 23:14), étaient ces biens dans les villes fortifiées. Où une veuve espèrerait vivre ses derniers jours, sinon dans la sécurité d’une ville fortifiée ? Et quelle proie plus facile un pharisien sans scrupules ne pourrait trouver qu’une veuve sans défense ? Une lettre de la loi fut méticuleusement observée, mais l’esprit était grandement violé, ce qui entraina une ferme réprimande de notre Seigneur.
Il y a une différence intéressante et très évidente entre des emprunts qui furent fait à un pauvre israélite et au bail de la terre israélite, jusqu'à l’année du Jubilée. Les emprunts devaient être fait sans considération de combien d’années restaient pour repayer l’emprunt (Deut. 15:7-11). Cependant, les baux doivent être faits en calculant le nombre d’années restantes jusqu’au Jubilée (Lév. 25:14-16,26-28). La différence n’est pas tant qu’entre l’année du Sabbat et l’année du Jubilée, mais entre un emprunt et un bail. Un est un acte de générosité, qui était plus considéré comme un cadeau qu’un emprunt, alors que l’autre est un arrangement commercial, qui est donc très soigneusement régi pour qu’une affaire équitable soit trouvée. C’est important puisque le peuple est souvent exploité dans les temps de terribles besoins financiers.
Plusieurs buts sont évidents dans les commandements donnés ici concernant les observations du Sabbat et du super-Sabbat.
(1) Le Sabbat et le super-Sabbat étaient un rappel du fait que Dieu possède la terre. Il y a une chanson populaire qui dit, « C’est ma terre, c’est ta terre… ». C’est une chanson que les Israélites ne pouvaient pas chanter. Dieu dit clairement que la terre était à Lui, et que les Israélites étaient Ses locataires (v. 23). Les Israélites auraient besoin d’une démonstration très pratique et pointue de cela de temps en temps, et les régulations du Sabbat firent cela magnifiquement. Faisons-y face, les choses que nous possédons, nous essayons de les maintenir, et nous essayons de restreindre leur usage. Si les Israélite possédaient vraiment la terre, ils se sentiraient obliger de maintenir les champs, et seraient inclinés à mettre des panneaux, « Ne pas entrer », éloignant les autres, spécialement les étrangers. Les régulations de Dieu soulignèrent fortement le fait que les Israélites ne possédaient pas la terre parce qu’ils étaient interdits de s’occuper des champs pendant une année sur sept, et ils furent aussi instruits de permettre à leurs prochains de venir dans leur pays et de participer à leurs récoltes. Les pauvres et les étrangers étaient inclus ici (vs. 5-6). Ceux qui possèdent quelque chose se sentent libres de l’utiliser quand et comment ils veulent. La terre ne pouvait pas être utilisée autrement que par les façons que Dieu prescrit. Ainsi, les régulations du Sabbat et du Jubilée prouvèrent que la terre appartenait à Dieu.
(2) Cela rendit possible au peuple d’Israël de devenir les bénéficiaires de la bénédiction divine. Souvenez-vous qu’une grande partie des bénédictions que Dieu promettait à Son peuple consistaient de pluie et de moissons. Pour être le bénéficiaire de la bénédiction de Dieu, une personne devait avoir sa propre terre par quel moyen il profitera.
(3) Les commandements liés à l’observation des années du Sabbat et du Jubilée étaient des tests de la foi et de l’obéissance des Israélites, et la base pour les bénédictions ou la discipline de Dieu.
(4) Les règles concernant l’usage de la terre étaient une provision pour les pauvres, leur fournissant de la nourriture dans leur temps de besoins et leur donnant la possibilité d’un nouveau commencement.
(5) Les « lois de la terre » étaient créées pour entraver le matérialisme et pour garder un œil sur ceux qui essaieraient d’accumuler de vastes possessions de biens immobiliers aux frais des autres. Si les lois de cette terre étaient suivies, il n’y aurait que peu de motivation pour quelqu’un d’affermer la terre à quelqu’un d’autre, puisque la terre serait finalement rendue à son propriétaire, et puisque le prix du bail était directement lié à la valeur de ses moissons. Il n’y avait pas de magouilles d’affaires immobilières pendant cette période, aucunes si les lois de Dieu étaient obéies.
Il y a deux incidents très différents enregistrés dans l’Ancien Testament qui nous montrent comment ces « lois de la terre » étaient soit ignorées ou suivies par le peuple de Dieu. Premièrement, nous tournons vers le récit de « l’acquisition » par Achab de la vigne appartenant à Naboth enregistré dans le chapitre 1 de 1 Rois. Achab était le roi d’Israël, qui avait beaucoup de terre, mais il y avait cette jolie petite vigne, très près de son palais… quand il fut approché par Achab, Naboth refusa de vendre, pas simplement à cause de son entêtement ou de sa possessivité, mais sachant que Dieu voulait que la terre reste entre les mains de ces familles et tribus auxquelles elle fut donnée en premier :
« ---Que l'Eternel me garde de te céder la propriété héritée de mes ancêtres! » (1 Rois 21 :3)
En obéissant à l’intention et aux buts déclarés des « lois de la terre », Naboth ne pouvait pas vendre sa terre sans désobéir à Dieu. Ce que Naboth savait bien, Achab soit l’ignorait ou s’en foutait. Néanmoins, Achab était prêt à abandonner, mais été déprimé par ses efforts frustrés. Jézabel s’occupa du problème pour lui d’une façon qui viola grandement les « lois de la terre », mais sous le prétexte d’observer les lois mosaïques. La seule façon que le roi pouvait garder la propriété d’un Israélite était de le trouver coupable d’une offense capitale, comme le blasphème (qui, vous vous souvenez, était traité dans le chapitre 24 de Lévitique). Un banquet est arrangé, Naboth fut invité, et deux faux témoins furent utilisés pour accuser Naboth de blasphème, qui fut exécuté avec un sens hypocrite d’indignation et de devoir divin. Cependant Dieu ne fut pas moqué car Achab « acheta la ferme » dans plus d’un sens. Son péché lui couta sa dynastie (1 Rois 21:20-22 ; 22).
Le contraste entre Achab et Booz en est un magnifique. Achab et Jézabel abusèrent la loi, l’utilisant comme prétexte de faire du bien (punir un blasphémateur) quand elle fut un instrument pour faire du mal (voler la propriété d’un homme et l’héritage de ses enfants). Noémi était la veuve d’un Israélite qui, dû à la famine, dut vendre (bail) sa propriété et quitter le pays (Ruth 1:1-5). Quand Noémi retourna dans son pays, Ruth alla avec elle, cherchant le repos en Israël du Dieu de Noémi (1:15-18). Ruth apprit rapidement en ce qui concerne les droits des pauvres et alla dans les champs pour glaner (2:1). Par la prévoyance de Dieu, elle arriva à la ferme de Booz, et providentiellement Dieu attira l’attention de Booz sur Ruth. Booz alla bien plus loin des exigences des « lois de la terre » et nourrit Ruth à sa table, la protégeant et s’occupant de son bien-être, et lui fournit plus de nourriture que les exigences minimums (2:8-9,14-16). Voilà la loi à son mieux, pas vue comme un standard trop élevé pour essayer, mais comme un minimum à surpasser. L’intention aimable de Dieu en donnant les « lois de la terre » est vue dans les actions d’un homme vertueux, Booz.
Au-delà de ces deux récits, nous avons peu d’information concernant l’observation du Sabbat et du super-Sabbat. Roland de Vaux écrit, « L’année sabbatique est donc une ancienne institution, mais il est difficile de dire combien les Israélites étaient assez fidèles à l’observer. Positive évidence est rare, et vient de périodes de ferveur nationale et religieuse. »153De l’année du Jubilée, de Vaux écrivit,
« Il n’y a pas d’évidence que la loi fut jamais appliquée. … La loi du Jubilée apparaît ainsi commencer une justice idéale et d’égalité sociale qui ne fut jamais réalisée. Il est difficile de dire quand il y fut pensé... mais nous devons remarquer que nulle part excepté dans la Bible est la cinquantième année marquée par une redistribution de terre ou une rémission de dettes et de personnes prises comme sécurités ; ni est-il évidence d’une telle libération générale, à n’importe quel moment. »154Nous avons maintenant des évidences qu’en général, les commandements de Dieu n’étaient pas observés, amenant ainsi l’expulsion du peuple de Dieu de la terre promise. Négliger le Sabbat est vue dans le Livre d’Amos, qui est la base pour le jugement divin de Dieu :
« Ecoutez donc ceci, vous qui volez les indigents
et voulez en finir avec les pauvres du pays,
oui, vous qui dites: «Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée,
pour que nous vendions notre blé?
Quand le sabbat finira-t-il
pour que nous ouvrions nos magasins de grains?
Nous diminuerons la mesure,
nous en augmenterons le prix,
en truquant les balances,
et nous achèterons le pauvre pour de l'argent,
et l'indigent pour un morceau de pain;
nous vendrons même jusqu'aux déchets du blé.» » (Amos 8:4-6)
Esaïe, aussi, condamna l’échec de prendre soin des pauvres, qui était le but central du don des « lois de la terre ». Esaïe parla de l’obéissance d’Israël à ces lois comme la base pour la restauration et des bénédictions :
« Le jeûne qui me plaît
est celui qui consiste à détacher les liens de la méchanceté,
à délier les courroies de toute servitude,
à mettre en liberté tous ceux que l'on opprime
et à briser toute espèce de joug.
C'est partager ton pain avec ceux qui ont faim,
et offrir l'hospitalité aux pauvres sans abri,
c'est donner des habits à celui qu'on voit nu,
ne pas te détourner de ton prochain.
Alors, comme l'aurore, jaillira ta lumière,
ton rétablissement s'opérera bien vite.
Oui, alors la justice marchera devant toi,
et la gloire de l'Eternel sera l'arrière-garde.
Quand tu appelleras,
l'Eternel répondra;
quand tu crieras à l'aide,
il dira: Je suis là!
«Si, du milieu de toi, tu supprimes le joug de l'oppression,
les gestes menaçants
et les propos méchants,
si tu donnes ton pain
à celui qui a faim
et si tu pourvois aux besoins de l'opprimé,
la lumière luira pour toi au milieu des ténèbres,
et ton obscurité se changera pour toi en clarté de midi,
et l'Eternel sera ton guide constamment.
Il pourvoira à tes besoins dans les déserts arides,
il te fortifiera
et tu ressembleras à un jardin bien arrosé,
à une source vive aux eaux intarissables.
Les tiens rebâtiront les ruines d'autrefois
et tu relèveras les fondements posés dans les siècles passés.
Tu seras appelé: Réparateur des brèches,
et Celui qui restaure les demeures en ruine. » (Esaïe 58:6-12)
Parce qu’Israël échoua à obéir les lois de la terre de Dieu, Israël et Juda furent envoyés en captivité :
« Nabuchodonosor fit déporter à Babylone les survivants du massacre et il en fit des serviteurs pour lui et pour ses fils, jusqu'à la prise du pouvoir par l'empire Perse.
Ainsi s'accomplit la parole de l'Eternel, transmise par le prophète Jérémie, disant que le pays serait abandonné pour bénéficier du repos pendant soixante-dix ans jusqu'à ce qu'il ait joui de son temps de repos. » (2 Chron. 36:16-18)
Les prophètes parlèrent beaucoup de la restauration d’Israël. Par Jérémie Dieu promit la restauration, basée sur l’observation du jour du Sabbat d’Israël (Jér. 17:24-27). Mais même quand les captifs furent libérés et le peuple de Dieu retourna à la terre promise, l’observation des « lois de la terre » de Dieu était défectueuse (Néh. 5). Les prophètes de plus tard parlent ainsi d’un grand jour futur de restauration, qui ne sera réalisé qu’a la venue future du Messie et à l’établissement de Son royaume. Les « lois de la terre » sont très en vue dans ces promesses. Ezéchiel, par exemple, parle de la restauration d’Israël et de ses implications :
« «Voici ce que déclare le Seigneur, l'Eternel: Quand le prince fera une donation à l'un de ses fils, elle appartiendra à ce fils et passera comme patrimoine héréditaire à ses enfants.
Mais lorsqu'il fera à l'un de ses serviteurs un don pris sur son patrimoine, ce don appartiendra au serviteur jusqu'à l'année de la libération puis il reviendra au prince. Seule la part de patrimoine donnée à ses fils restera de manière permanente en leur possession.
Le prince ne prendra rien sur le patrimoine du peuple en le dépouillant de ses propriétés; c'est seulement de son propre domaine qu'il donnera des parts à ses fils, afin que personne de mon peuple ne soit dispersé loin de sa propriété.» » (Ezéchiel 46:16-18)
« ---Vous vous partagerez ce pays entre les tribus d'Israël.
Vous le répartirez en tirant au sort les parts d'héritage pour vous et pour les étrangers qui résident au milieu de vous et qui ont eu là des enfants. Vous les traiterez comme les Israélites de souche, ils tireront leurs parts au sort avec vous, au milieu des tribus d'Israël. » (Ezéchiel 47:21-22)
La dernière prophétie est importante dans le fait qu’elle prévoit et prédit l’intégration des païens (étrangers) dans la venue du royaume, que le Messie allait établir.
De même, Michée prédit le jour de la restauration d’Israël dans le pays :
« Chacun habitera en paix sous sa vigne et sous son figuier,
il n'y aura personne qui puisse le troubler.
C'est l'Eternel qui a parlé, le Seigneur des armées célestes…
… je rassemblerai les brebis, celles qui boitent
et celles qui sont exilées
et que j'ai maltraitées.
Je ferai de celles qui boitent un reste qui subsistera;
de celles qui sont exilées je ferai un peuple puissant.
L'Eternel régnera sur eux, sur la montagne de Sion,
dès lors et à jamais. » (Michée 4:4,6-7)
« L'Esprit de l'Eternel, du Seigneur, est sur moi
car l'Eternel m'a oint
pour annoncer aux humiliés une bonne nouvelle.
Oui, il m'a envoyé afin de panser ceux qui ont le cœur brisé,
d'annoncer aux captifs leur délivrance
et à ceux qui sont prisonniers leur mise en liberté,
afin de proclamer l'année de la faveur de l'Eternel » (Esaïe 61:1-2a)
Ce sera ce texte que notre Seigneur lira dans la synagogue de Son village, Nazareth, enregistré dans le 4ème chapitre de l’Evangile de Luc. Avant de tourner vers l’enseignement de notre Seigneur et la terre d’Israël, prenons un moment pour faire une pause et réfléchir sur le sens de la terre pour les anciens Israélites.
Le pays d’Israël était, pour les Juifs, le lieu de la présence et des bénédictions de Dieu. Etre dans le pays était être sur la terre promise, et être en dehors du pays était être séparé du lieu des bénédictions.
Cependant, on aurait tort de conclure que le Juif juste vit quelque pouvoir magique naturel et actif sur la terre promise. En fin de compte, c’était Dieu qui était la source des bénédictions. Ainsi, nous lisons dans les Psaumes que Dieu est la demeure du saint, l’endroit de sécurité, et des bénédictions :
« Celui qui s'abrite tout près du Très-Haut
repose en lieu sûr, à l'ombre du Tout-Puissant.
Je dis: «Eternel, tu es mon refuge et ma forteresse,
oui, tu es mon Dieu en qui j'ai confiance.» » (Ps. 91:1-2)
« O Dieu, protège-moi, car je me réfugie en toi.
Je dis à l'Eternel: «Tu es mon maître,
et tout mon bonheur est en toi.»
L'Eternel est ma part et la coupe où je bois.
Tu garantis la part que j'ai reçue. » (Ps. 16:1-2,5)
« Je t'aime, ô Eternel, ma force!
L'Eternel est ma forteresse, mon rocher, mon libérateur.
Il est mon Dieu, le roc solide où je me réfugie.
Il est mon Sauveur tout-puissant, mon rempart et mon bouclier. » (Ps. 18:2-3 ; Ps. 27,31)
Asaph résuma le fait que Dieu est la vraie récompense du saint, qui était toujours présent, et qui était Le vrai Dieu, même quand il était affligé et que le mauvais prospèrait momentanément. :
« Qui ai-je au ciel, si ce n'est toi?
Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi?
Mon corps peut s'épuiser et mon cœur défaillir,
Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours…
… Tandis que mon bonheur à moi, c'est d'être toujours près de Dieu.
Oui, j'ai placé dans le Seigneur, dans l'Eternel, mon sûr refuge,
et je raconterai ses œuvres. » (Ps. 73:25-26,28)
L’auteur du Livre d’Hébreux résume la perception du saint vertueux de l’Ancien Testament en ce qui concerne le pays et sa relation avec leur foi :
« C'est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l'ont vu et salué de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre.
Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu'ils recherchent une patrie.
En effet, s'ils avaient eu la nostalgie de celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu l'occasion d'y retourner.
En fait, c'est une meilleure patrie qu'ils désirent, c'est-à-dire la patrie céleste. Aussi Dieu n'a pas honte d'être appelé «leur Dieu», et il leur a préparé une cité. » (Héb. 11:13-16)
Et ainsi, il fut que les Israélites pieux de la dispensation de l’Ancien Testament attendirent impatiemment la venue du Messie, en qui leurs espoirs reposaient. La patrie céleste était celle qu’Il allait amener. Cependant l’arrivée du Messie et le message n’étaient pas accueillis par tous.
L’année du Jubilée était, largement, un idéal, pas réalisé par la nation Israël dans la dispensation de l’Ancien Testament. Cela ne veut pas dire que ces lois, trouvées dans le chapitre 25 de Lévitique (et ailleurs) n’avaient, cependant, aucune valeur. En premier lieu, ces lois révélèrent le cœur compatissant de Dieu envers les pauvres et les opprimés. En second lieu, elles révélèrent combien la nation d’Israël avait échoué de s’élever aux normes que Dieu avait établies. Troisièmement, les idéaux établis par les « lois de la terre » préparèrent le chemin pour le Messie qui devait venir, et à travers qui à la fois les hommes et la terre seraient amenés à une restauration complète (Rom. 8:18-25).
Alors, il n’est pas surprenant que quand notre Seigneur apparut comme le Messie d’Israël, il parla de Lui-même et de Son ministère en termes et en image de « Jubilée ». Dans le quatrième chapitre de l’Evangile de Luc, notre Seigneur lut d’Esaïe 61:1-2a dans la synagogue et dit que ces paroles ont été réalisées dans l’ouïe de l’audience (Luc 4:21). Je crois que notre Seigneur revendiquait être la réalisation de la prophétie d’Esaïe, tout comme représentant l’année du Jubilée. Wenham est d’accord quand il écrit,
Dans Esaïe 61:1, duquel Jésus citait, le mot utilisé pour « libérer »… est le même que celui trouvé dans Lévitique 25:10. Alors, il semblerait, probablement, que la description prophétique de « l’année acceptable » de Dieu était inspirée en partie par l’idée de l’année du Jubilée. L’âge messianique amèna la liberté aux opprimés et aux captifs.
Cet âge fut inauguré avec la première venue de Christ (Luc 4 :21). Il sera complèté avec Sa seconde venue (Jacques 5:1-8 ; Luc 16:19-31). Alors, le Jubilée non seulement rappelle la première rédemption de Son peuple d’Egypte (Lév. 25:38,55), mais attend avec impatience « la restitution de toutes choses » (2 Pierre 3 :13).155Cependant, ce n’est que le commencement. Dans le Sermon sur la Montagne, les béatitudes de Jésus, telles que « Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres », transmettent le concept du Jubilée. Qui étaient plus bénis que les pauvres et les opprimes, pour qui le Jubilée devait fournir délivrance et un nouveau commencement.
Il est étonnant d’observer que dans les Evangiles, Jésus utilisa beaucoup le symbolisme et la terminologie qui étaient liés à la terre comme vu dans l’Ancien Testament, pour référer à Lui-même et aux bénédictions qu’Il était venu apporter. Le texte du chapitre 28 de Genèse, où l’escalier de Jacob était décrit, semblait faire référence à quand Jésus dit à Nathanaël,
« ---Oui, je vous l'assure, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre entre ciel et terre par l'intermédiaire du Fils de l'homme. » (Jean 1:51)
Si Jésus revendiquait être l’escalier de Jacob, comme je crois qu’Il faisait, alors Il dit bien que le pays d’Israël était une fois l’endroit spécial de la présence de Dieu, et le point médiateur entre le ciel et la terre (par les mots de Jacob, « la porte du ciel » (Gen. 28:17), alors Jésus maintenant assuma le rôle. Il est l’endroit où Dieu demeure d’une façon spéciale, et Il est la porte du ciel. Mettant le sujet en mots que notre Seigneur Lui-même dit,
« ---Vraiment, je vous l'assure: je suis la porte par où passent les brebis...
C'est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé: il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir. » (Jean 10:7,9)
« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
Si le Seigneur Jésus était l’escalier de Jacob, Il était aussi « l’eau de la vie ». Dans l’Ancien Testament, Dieu promit de l’eau pour la terre promise :
« «Les opprimés, les pauvres
cherchent de l'eau sans en trouver,
et la soif dessèche leur langue.
Moi, l'Eternel, je les exaucerai,
moi, le Dieu d'Israël, je ne les délaisserai pas.
Je ferai sourdre des rivières sur les sommets arides
et jaillir des fontaines au milieu des vallées,
je transformerai le désert en étang rempli d'eau
et le pays aride en sources jaillissantes. » (Esaïe 41:17-18 ; Lév. 26:4 ; Deut. 11:10-12)
Plus tard, on parla de Dieu Lui-même en termes d’eau :
« Comme un cerf qui soupire après l'eau des ruisseaux,
de même je soupire après toi, ô mon Dieu.
J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant!
Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu? » (Ps. 42:2-3 ; Ps. 63:1)
« Car mon peuple a commis un double mal:
il m'a abandonné, moi, la source d'eaux vives,
et il s'est creusé des citernes, des citernes fendues
et qui ne retiennent pas l'eau. » (Jér. 2:13)
Quand notre Seigneur parle de Lui-même en termes d’eau, je crois qu’Il faisait référence à Lui-même en termes de ces bénédictions (dans le pays) avec lesquels les Israélites pieux étaient bien familiers. Pensez à ces mots comme ça :
« ---Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c'est toi qui aurais demandé à boire et il t'aurait donné de l'eau vive. » (Jean 4:10)
« Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix:
---Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive.
Car, comme le dit l'Ecriture, des fleuves d'eau vive jailliront de lui. » (Jean 7:37-38)
Cela a du être choquant pour un Israélite, un qui considèrerait à peine abandonner sa ferme, d’entendre ces mots de Jésus, qui prononça une bénédiction sur ceux qui abandonnent les fermes:
« Tous ceux qui auront quitté, à cause de moi, leurs maisons, leurs frères ou leurs sœurs, leur père ou leur mère, leurs enfants ou leur terre, recevront cent fois plus et auront part à la vie éternelle.» (Matt.19:29)
Les fermes étaient les moyens par lesquels les bénédictions de Dieu furent versées sur Son peuple dans l’Ancien Testament. Les ferme ne devaient pas être abandonnées, mais devaient être gardées comme un héritage. Jésus prononça une bénédiction sur ceux qui abandonnent les fermes, et parle de l’héritage d’une personne comme « vie éternelle ». Qu’est-ce qui avait changé ici ? Pourquoi l’accentuation de l’Ancien Testament sur la terre fut-elle si radicalement renversée ?
La raison est que le Seigneur Jésus est venu ; le Messie d’Israël est venu. Le lieu de la résidence de Dieu est maintenant Christ Lui-même, pas un pays, pas un temple, pas un tabernacle (bien que les termes tabernacle et temple sont dits par notre Seigneur, Jean 1:14 ; 2:19). A mon avis, l’évidence est plus qu’abondante de cela.
Dans l’Ancien Testament, spécialement dans le Livre de Deutéronome, les bénédictions d’Israël étaient ressenties comme « repos », alors ses malédictions étaient exprimées en termes de « pas de repos ». Le « repos » devait être donné dans le pays, le malheur devait être éprouvé en dehors du pays. A la vue de la relation de « repos » au pays, pensez à la revendication que notre Seigneur faisait quand Il dit,
« Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos.» (Matt. 11:28)
Les Juifs étaient sur la terre promise, mais ils n’avaient pas de repos. Jésus leur offrit du repos, en Lui-même, pas dans le pays. Le repos était maintenant quelque chose qui était trouvé en Christ, pas dans une location physique.
De même est la communion, quelque chose qui n’est plus à être limitée à un certain endroit, au pays d’Israël, aux lieux de cultes sur la terre promise, le tabernacle ou le temple. Quand Jésus parla à « la femme près du puits » dans le chapitre 4 de Jean, elle toucha un point tendre de dispute entre les Juifs et les Samaritains, une dispute concernant quelle montagne était l’endroit où Dieu devrait être adoré (Jean 4:20). La réponse de Jésus à cette femme fut que la vénération n’était plus une question d’endroit, mais de personne. La vénération du Père devait être faite par, par les moyens, le Fils.
Ce n’est donc pas l’endroit – le pays saint d’Israël – qui est si important dans le Nouveau Testament, mais la personne de Christ.156Dieu demeure en Lui, et c’est en Lui que nous sommes sauvés, en sécurité, et bénis. Ainsi, les hommes peuvent renoncer à leurs fermes et Le suivre sans perdre la bénédiction de Dieu. En fait, ne pas suivre Christ est perdre Sa bénédiction. C’est pourquoi nous trouvons dans l’église nouvellement fondée, comme décrite dans les premiers chapitres du Livres d’Actes, que quand un croyant était dans le besoin, le peuple vendait leurs possessions (incluant leur propriété) pour subvenir à leurs besoins. Barnabas fut juste un exemple remarquable de ce genre de générosité :
« Aucun d'eux n'était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le produit de la vente
et le remettaient aux apôtres: ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin.
C'est ainsi que, par exemple, un certain Joseph possédait un terrain. C'était un lévite originaire de Chypre; les apôtres le surnommaient Barnabas, ce qui veut dire «l'homme qui encourage».
Il vendit son terrain, apporta l'argent et en remit le produit aux apôtres. » (Actes 4:34-37)
Si le saint de l’Ancien Testament voyait le pays de Canaan comme un lieu spécial de la présence et des bénédictions de Dieu, le Nouveau Testament enseigne emphatiquement que la résidence de Dieu et l’endroit de sécurité, paix et prospérité n’est autre que Jésus Christ. Si le saint de l’Ancien Testament se réjouissait d’être dans le pays de Canaan, le saint du Nouveau Testament se réjouissait d’être « en Christ ».
Les grands dangers dont le saint du Nouveau Testament est averti sont ceux qui ont tendances à l’éloigner du sérieux d’être « en Christ ».
« Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu'homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui, par amour pour moi, s'est livré à la mort à ma place. » (Gal. 2:20)
« Loué soit Dieu,
le Père de notre Seigneur:
Jésus le Christ,
car il nous a comblés
des bénédictions de l'Esprit
dans le monde céleste
qui, toutes, sont en Christ.» (Eph. 1:3)
« Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ.
Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l'unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait: en livrant son corps à la mort, il a annulé les effets de ce qui faisait d'eux des ennemis,
C’est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs qu'il a unis à lui-même, en établissant la paix.
Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d'eux des ennemis.
Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches.
Car, grâce à lui, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit.
Voilà pourquoi vous n'êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu.
Dieu vous a intégrés à l'édifice qu'il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.
En lui toute la construction s'élève, bien coordonnée, afin d'être un temple saint dans le Seigneur,
et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l'Esprit. » (Eph. 2:13-22)
« Pour moi, en effet, la vie, c'est le Christ, et la mort est un gain. » (Phil. 1:21)
« Car c'est en lui
que Dieu a désiré
que toute plénitude
ait sa demeure.
Et c'est par lui
qu'il a voulu
réconcilier avec lui-même
l'univers tout entier:
ce qui est sur la terre
et ce qui est au ciel,
en instaurant la paix
par le sang que son Fils
a versé sur la croix. » (Col. 1:19-20)
« Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d'une «sagesse» qui n'est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ.
Car c'est en lui, c'est dans son corps, qu'habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu.
Et par votre union avec lui, vous êtes pleinement comblés, car il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance.
C'est aussi dans l'union avec lui que vous avez été circoncis, non d'une circoncision opérée par les hommes, mais de la circoncision que demande le Christ et qui consiste à être dépouillé de ce qui fait l'homme livré à lui-même.
Vous avez été ensevelis avec le Christ par le baptême, et c'est aussi dans l'union avec lui que vous êtes ressuscités avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l'a ressuscité des morts. » (Col. 2:8-12)
Le grand danger de la vie chrétienne est d’être éloigné de Christ, de ne pas voir en Lui toute l’entièreté, la quantité suffisante, le pouvoir et les bénédictions de Dieu. C’est pour ces raisons que notre Seigneur parla à Ses disciples à propos de l’importance de demeurer en Lui :
« Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous: si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.
Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:4-5)
Demeurer en Christ est demeurer en Dieu et faire l’expérience de la paix et la prospérité (fruit) que Dieu donne par Lui. Les résultats de rester fidèles à Christ sont remarquablement similaires à ceux croyants en Dieu dans l’Ancien Testament, comme souligné par notre Seigneur dans le chapitre 15 de Jean : en observant Ses commandements (15:10) et en aimant les uns les autres (15:12). Aimer Dieu et aimer les hommes, est à la fois une obligation dans l’Ancien et le Nouveau Testament.
J’aimerais conclure avec trois points d’application. Premièrement, permettez-moi de vous rappeler de la grande continuité entre la révélation de l’Ancien Testament et du Nouveau. Ceux d’entres nous qui devons faire une distinction claire entre Israël et l’Eglise (je m’inclus dans ce camp)157ont des fois tendances à regarder le Nouveau Testament seulement en termes de son contraste et « nouveauté », sans reconnaître suffisamment sa continuité, sa similitude ». soyons attentifs de regarder à la continuité d’enseignement et d’application entre les deux testaments.
Laissez-moi essayer d’illustrer mon point en parlant d’un de mes sujets favoris pour un moment – les ordinateurs. J’ai eu un des premiers ordinateurs personnels IBM. Depuis l’achat de ce premier ordinateur, IBM sortit plus tard plusieurs versions, qui sont plus rapides et plus puissantes. Naturellement, je regarde à celles-ci avec beaucoup d’intérêts, avec même beaucoup de désirs. Mais mon point est que le cœur de l’ordinateur, le microprocesseur (un Intel 8088), a changé (j’aime le 80386 !), essentiellement le modèle de ces différents processeurs est si similaire que le même logiciel peut être installé sur toutes les machines. La révélation de l’Ancien Testament est comme ça. Il est surement surpassé par le Nouveau, mais il y a quand même une compatibilité, une similitude. Quelques fois dans nos efforts de stresser de « supériorité » du Nouveau, nous impliquons « l’effet destructeur » de l’Ancien. Ce n’est pas vrai, et il nous prédispose à manquer beaucoup des bénédictions qui pourraient être gagnées par une étude et une médiation de l’Ancien Testament.
Deuxièmement, l’endroit de la bénédiction de Dieu est maintenant une personne, et cette personne est Jésus Christ, alors nous ne serons seulement bénis en Lui. En d’autres mots, nous n’avons que peu de droits de demander à Dieu Ses bénédictions si nous ne sommes pas Son Fils. Le message de l’Evangile est que le pardon des péchés et la vie éternelle sont le résultat d’être « en Christ », qui est en Le recevant comme votre Sauveur, votre porteur de péchés, votre vertu, et votre vie éternelle. Si vous n’êtes pas « en Lui », je vous conseille de mettre votre confiance en Lui aujourd’hui, « d’être renait » (Jean chapitre 3).
Finalement, pour les Chrétiens, nous devrions être rappelés que notre source de bénédictions et de sécurité est Christ et seulement Christ. Satan n’aimerait rien de mieux que de vous distraire et vous diverger de quoi et qui vous êtes « en Lui » vers pratiquement toutes autres choses. Si vous ne sentez pas la proximité de Dieu et de Ses bénédictions, il se peut que ce soit parce que vous avez été séduit par quelqu’un ou quelque chose autre que Christ. Les paroles de notre Seigneur sont claires, bénédictions et prospérité viennent de demeurer en Lui, Celui dans Lequel la présence de Dieu fut manifestée, Celui dans Lequel toutes les bénédictions sont trouvées.
Nous sommes constamment avertis. Nous avons des feux orange pour nous avertir que nous sommes dans une zone scolaire, et les bourdonnements des détecteurs de radars, pour nous dire qu’un radar est caché dans les alentours. Un feu orange nous avertit que le rouge va suivre. En règle générale, les feux orange nous avertissent de ce qui va arriver bientôt, alors que les feux rouges nous disent ce qui est arrivé. Les lumières rouges clignotantes sur le tableau de bord de nos voitures nous informent qu’il y a un problème dans le moteur, ou sur les nouveaux modèles, qu’un véhicule de secours est prêt de nous, ou que nous allons être arrêtés par les policiers pour un excès de vitesse.
Puis il y a les avertissements verbaux ou non verbaux. Des formes variées de langage corporel servent d’avertissements. Un regard ferme sur le visage d’un maitre d’école nous avertit que nous avons intérêt de ne pas pousser notre chance. Beaucoup d’avertissements sont parlés. Certains sont amusants ; d’autres pathétiques et même écœurants. Une maman frustrée avertit son enfant que si les pleurnichements continuent, cela résultera en fessée. L’enfant sait que ce n’est qu’une menace, tant qu’il ne précipite pas une explosion en mettant maman en colère, ou en l’embarrassant dans certaines situations.
Nous sommes habitués aux avertissements, et tellement sont inutiles, que nous avons appris à les incorporer dans notre mode de vie – en fait, à les ignorer. Lévitique 26 est un des avertissements les plus clairs du Pentateuque. Il est réitéré plus fortement plus tard dans le 28ème chapitre de Deutéronome. Les Israélites n’ont pas tenus compte de cet avertissement et ils ont payé une sévère pénalité pour cela.
Nous pourrions croire que l’avertissement trouvé ici en est un que nous pouvons facilement ignorer. Après tout, nous ne sommes pas Israël ; nous ne vivons pas dans le pays de Canaan ; et nous ne vivons pas sous le régime de l’Alliance Mosaïque, mais sous celui de la Nouvelle Alliance. Alors pourquoi ne pas simplement sauter ce passage, le reconnaître, mais ne pas le prendre trop au sérieux ?
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ce passage est vital pour les Chrétiens du Nouveau Testament. Franchement, j’ai agonisé de dire d’une façon différente quelque chose que nous avons trop l’habitude d’entendre durant ces dernières semaines : « Ce texte nous est absolument crucial… » Néanmoins, c’est vrai. Les avertissements du 26ème chapitre de Lévitique sont vitaux pour le Chrétien du Nouveau Testament, tout comme ils l’étaient pour les Israélites du temps de Moïse. Considérez les raisons suivantes pour l’importance et la pertinence de notre texte.
Premièrement, ce texte est la clef de comprendre l’histoire d’Israël. Les avertissements sont les grandes lignes de l’histoire d'Israël. Les conséquences du péché dont notre texte avertit sont précisément ceux dont la nation d'Israël fit l’expérience pour leur négligence de l’alliance qu’ils firent avec Dieu sur le mont Sinaï.
Deuxièmement, Lévitique 26 est aussi la clef de comprendre le message des prophètes d'Israël. Les grandes lignes des prophètes d'Israël semblent être prises de notre texte. Les promesses de la libération future et de la restauration d'Israël ont leurs racines dans les bénédictions et les malédictions du Pentateuque.
Troisièmement, le principe soulignant les promesses de bénédictions et de malédictions est aussi valide maintenant qu’il l’était durant les temps de Moïse.
Quatrièmement, le passage que nous étudions contient beaucoup d’instructions pour les parents, et pour tous ceux qui doivent discipliner les autres. Les principes soulignant ce passage, qui doivent avoir à faire avec la discipline divine et l’obéissance humaine, sont à la fois pertinents et pratiques.
Cinquièmement, ce chapitre ne contient pas seulement des paroles d’avertissement, mais aussi quelques-uns des plus grands mots d’espoir trouvés dans la Bible. Ainsi, c’est un texte qui encourage positivement et motive l’obéissance. Le plus je lis ce chapitre, le plus j’en tombe amoureux, et plus profond est mon sens d’espoir et d’amour qui le pénètre.165
Il y a beaucoup de passages qui sont parallèles à notre texte, en forme et en substance. Exode 23:22-33 est la première instance de la promesse de bénédictions et de malédictions, basées sur l’obéissance d’Israël à l’Alliance Mosaïque. Plus tard, dans le chapitre 28 de Deutéronome, les bénédictions et les malédictions sont répétées, en plus grand détails, pour cette seconde génération d’Israélites, qui était sur le point de posséder le pays de Canaan. Josué 24:20 est un résumé très bref des avertissements de notre chapitre, et les Ecritures des prophètes révèlent certaines dépendances directes à notre texte (Esaïe 49:1 ; Ezéchiel 34:25-30 ; 37:21-28).
Dans la forme, et à certain degré dans son contenu, cette liste de « bénédictions et malédictions » est similaire à celles trouvées à la fin d’autres alliances du temps de Moïse, faites entre le roi (le souverain) et ses sujets (vassaux).166Cependant, il y a quelques différences importantes.167Je crois que c’est dans l’aspect unique de ces « bénédictions et malédictions » que nous trouverons le plus d’idées et de rapport pour nos vies.
L’expression, « car je suis l'Eternel, votre Dieu », est la clef structurale, qui marque la fin de chaque section (vs. 13,44,45). Les bénédictions ne seront versées que sous la condition,
« Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez. » (v. 3)
Les malédictions sont introduites par l’expression,
« ---Mais si vous ne m'écoutez pas… »
Puis sont suivies par une déclaration concernant l’échec ou le refus d’Israël de se repentir quand la discipline de Dieu est imposée (vs. 18,21,23,28), avec l’avertissement ajouté d’être puni « sept fois »169pour leur désobéissance (vs. 18,24,28).
Le chapitre peut être souligné comme ceci :
· Préface – Résumé de l’Alliance Mosaïque (vs. 1-3)
· Bénédictions promises pour observer l’Alliance Mosaïque (vs. 4-13)
· Punitions promises pour désobéir l’Alliance Mosaïque (vs. 14-41)
· Réalisation promise de l’alliance avec Abraham (vs. 42-45)
· Conclusion – Résumé (v. 46)
De nouveau, nous ne pourrons pas analyser chaque verset en détail. Nous commencerons avec une vue générale des trois sections importantes du chapitre, identifiant les caractéristiques de chacune. Puis nous chercherons à identifier les principes qui soulignent le passage, avec leurs applications permanentes pour les saints à travers les âges. Finalement, nous nous concentrerons sur le point principal du texte pour les saints de cet âge, avec quelques-unes des perversions de ses enseignements.
Les bénédictions divines soulignées dans les versets 4-13 sont le résultat d’observer les conditions exigées dans les versets 1-3. Dans sa définition la plus large, les bénédictions de Dieu sur Israël sont sous la condition d’observer l’Alliance Mosaïque :
« Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez,
je vous donnerai… » (Lév. 26:3-4a)
Les versets 1 et 2 parlent de cette obéissance se manifestant à la fois de façons positives et négatives. Négativement, les Israélites doivent se restreindre des idoles et de l’idolâtrie de leurs prédécesseurs païens :
« ---Vous ne vous fabriquerez pas d'idoles, vous ne vous dresserez ni statue ni stèle, et vous ne mettrez pas dans votre pays de pierre sculptée avec des figures pour vous prosterner devant elle; car je suis l'Eternel, votre Dieu. » (Lév. 26:1)
De telles idoles conduiraient aux fausses vénérations, vénérations de fausses divinités, plutôt que vers le Dieu qui les avait sauvés de l’esclavage en Egypte.
Positivement parlant, les Israélites devraient faire attention aux sabbats de Dieu et Son sanctuaire :
« Vous observerez les jours de repos que je vous ai prescrits et vous révérerez mon sanctuaire. Je suis l'Eternel. » (Lév. 26:2)
Le peuple de Dieu doit non seulement s’abstenir de faire et révérer les idoles, ils doivent observer activement les Sabbats de Dieu et révérer Son sanctuaire. Nous savons, bien sur, que d’autres actions sont exigées du peuple de Dieu, mais c’est le cœur de l’alliance, et est ainsi accentué.170
Les bénédictions que Dieu promises à Israël sont directement liées à leur possession du pays de Canaan. Elles sont largement, mais pas complètement, physiques et matérialistes. Elles peuvent être résumées en trois catégories : (1) LA PAIX ; (2) LA PROSPERITE ; (3) LA PRESENCE DE DIEU.
La paix peut être vue dans plusieurs domaines. Premièrement, il y a de la paix avec les ennemis d’Israël. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de conflits,171mais plutôt que Dieu accordera à Israël victoires sur ses adversaires, et qu’ils n’auront pas à vivre avec la peur constante d’attaques ou de défaites. Il y aura aussi paix avec le respect des animaux sauvages qui pourraient mettre les Israélites en danger. Il y a un sens profond de sécurité promit pour ceux qui observent l’alliance de Dieu.
La prospérité est principalement matérielle. Agriculturellement, les Israélites prospèreront parce que Dieu leur donnera les pluies nécessaires, aux bons moments, qui rendront leurs moissons abondantes.172Dieu accordera aussi beaucoup de fertilité aux Israélites et à leurs troupeaux, ce qui leur causera de prospérer grandement. Ici, on devrait se rappeler que la religion de Canaan et de l’ancien Proche-Orient ont la fertilité comme le point central. Beaucoup des dieux païens étaient des dieux de fertilité. Dieu promit la prospérité et fertilité, mais cela ne viendrait quand Israël L’adorerait et éviterait l’idolâtrie et la vénération païenne. Impliqué dans son retrait dans la section malédiction (v. 16) est la prospérité de bonne santé, qui permet une personne de profiter de la « bonne vie ».
Finalement, Israël fut béni par la présence de Dieu parmi eux. Israël était Son peuple, et Il avait promit de demeurer parmi eux :
« Je ferai ma demeure au milieu de vous, et jamais je ne vous rejetterai.
Je vivrai au milieu de vous: je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. » (Lév. 26 :11-12)
Une des grandes conséquences en jeu comme le résultat de la chute d’Israël dans la vénération du veau d’or (Exode 32) était si oui ou non Dieu serait présent avec Son peuple (Exode 33:3,14-16 ; 34:9). L’alliance de Dieu avec Israël promettait Sa présence, mais seulement si Son peuple observait Ses préceptes et décrets (Lév. 20:22). Le tabernacle et le système sacrificiel étaient les conditions préalables pour la présence de Dieu, et ainsi il était facile de voir pourquoi les Israélites devaient « révérer » Son sanctuaire (Lév. 26:2).
C’est mon avis que cette dernière catégorie de bénédictions, la présence de Dieu, est l’ultime bénédiction, et qu’elle est aussi la base de toutes les autres bénédictions. La présence de Dieu assure à Israël la prospérité et la paix, comme Son absence amènera la pauvreté et le danger. La joie ultime des cieux est la présence de Dieu (1Thes. 5:17 ; Jean 14:3), tout comme l’enfer est le bannissement de la présence de Dieu (2 Thes. 1:9). Ainsi, une personne peut vraiment se sentir bénie, en plein milieu des tribulations et persécutions, sachant que Dieu est avec elle dans sa détresse (Ps. 73:21-28 ; Matt. 28:20 ; Héb. 13:5,6). En l’ « absence » de Dieu ou retrait, l’homme amène sur lui-même beaucoup des maux que Lévitique 26 décrit, comme est le cas dans le jugement progressif du chapitre 1 de Romains.
Ces trois catégories de bénédictions sont promises au peuple de Dieu, s’ils obéissent Ses commandements et observent Son alliance : paix, prospérité, et la présence de Dieu. Nous verrons aussi que celles-ci sont les domaines dans lesquels la discipline de Dieu viendra comme un résultat de la désobéissance d’Israël et la négligence de Son alliance. Alors, regardons les « malédictions » de notre texte, qui soulignent les conséquences de la désobéissance.
Les « malédictions » de ce chapitre sont virtuellement le revirement des bénédictions promises. Alors que les malédictions sont présentées différemment, nous pouvons les résumer en termes de ces mêmes trois catégories :
(1) DE LA PROSPERITE A LA PAUVRETE
(2) DE LA PAIX AUX DANGERS
(3) DE LA PRESENCE DE DIEU A SON ABSENCE173Au lieu de prospérité, la désobéissance amènera la pauvreté. Initialement, les moissons d’Israël seront consommées par les attaques de leurs ennemis (26:16). Si la désobéissance d’Israël persiste, comme elle continuera surement, les pluies cesseront, les moissons d’Israël seront misérables, et ainsi une famine résultera (26:26). Il n’est pas dit mais et probablement impliqué que la fertilité cessera aussi.174Non seulement la nouvelle vie sera limitée par l’infertilité, mais les hommes seront tués par des animaux hostiles (26:22). La peste tuera beaucoup (26:21,25), et éventuellement ce peuple se tournera les uns contre les autres, devenant des cannibales (26:29).
Au lieu de paix et sécurité, la désobéissance amènera l’insécurité, le danger, et la peur. Initialement, Israël souffrira d’attaques de certains de leurs voisins, qui voleront leurs moissons (26:16). Puis, Israël sera vaincu par leurs ennemis et seront livrés entre leurs mains, pour qu’ils soient dominés par eux (26:17,25). Finalement, les Israélites seront chassés de leur pays et vivront dispersés dans le pays de leurs conquérants (26:31-32,36,38). Le reste qui demeura dans le pays souffrira autant que ceux qui furent emmenés (26:39). La paix et la sécurité qu’ils auraient pu connaître sont échangées pour l’insécurité, la peur, et l’appréhension constante (26:36-37).
A la place de la présence de Dieu au milieu de Son peuple, Israël fera l’expérience d’une séparation grandissante de Lui. En premier, Il se tournera contre Son peuple (v. 17). Puis, parce que Son peuple sera hostile (26:21,23), Il deviendra leur ennemi (26:24,28). Il les expulsera de Son sanctuaire (qu’ils n’ont pas révéré) dans le pays de leurs ennemis, loin de Sa présence (perçue). En leur absence, le pays jouira des sabbats que les Israélites n’ont jamais observé (26:34-35),
Ce texte nous fournit un modèle et des principes pour la discipline. Remarquez les caractéristiques suivantes des promesses de bénédictions et de malédictions qui peuvent être identifiées d’une étude du chapitre 26 de Lévitique.
(1) Les règles que Dieu a établies pour Israël, ainsi que les résultats d’obéissance ou de désobéissance, sont clairement définis. La loi n’a pas seulement été clairement déclarée, elle a été réitérée, illustrée, et développée. Personne ne pourrait considérer excuser leur désobéissance par la revendication qu’ils ne savaient pas ce qui était attendu d’eux, ou qu’ils étaient ignorants des conséquences de leurs actions.
(2) Les standards de Dieu pour la conduite d’Israël et les conséquences pour l’obéissance et la désobéissance sont donnés bien à l’avance des punitions ou des bénédictions. En tant que parents, il est facile de réagir aux mauvaises actions, plutôt que de chercher à les empêcher. Le 26ème chapitre de Lévitique est principalement préventif. D’une façon différente, le Livre de Proverbes essaye d’accomplir le même but – éviter le mal en donnant beaucoup d’avertissements à l’ avance, ainsi qu’en épelant les motivations pour obéir les commandements de Dieu. Ainsi, le « père » avertit son « fils » des mauvaises actions qui sont simplement mises sur le chemin de la vie, et passe ses mots de sagesse disant comment le fils sage devrait répondre aux tests et aux tentations de la vie.
(3) La motivation de Lévitique 26 est à la fois négative et positive. Bien que les avertissements soient plus grandiloquents et approfondis que les promesses des bénédictions de Dieu,175à la fois récompenses et punitions sont établies dans ce texte. Israël a une bonne raison d’obéir (les bénédictions des versets 1-13), plus motivé par les conséquences douloureuses de la désobéissance (les malédictions des versets14-39). Le but de ce chapitre est de motiver Israël à observer l’alliance de Dieu, et la meilleure motivation, étant illustrée ici, est à la fois positive (bénédictions/récompenses) et négative (malédictions/discipline).
(4) Le but est toujours positif, comme l’est la motivation du Dieu qui prescrit ces bénédictions et malédictions. A travers ce chapitre, aussi horrible que certains de ces avertissements soient, la bonté de Dieu est soulignée. Premièrement, la réponse de Dieu aux péchés d’Israël est de discipliner176Son peuple, pour les amener à se repentir. A chaque niveau de plus grandes sanctions, c’était dû au fait que les Israélites ne s’étaient pas repentis et ne s’étaient pas détournés de leur désobéissance (vs. 18,21,23,27). Et, à la fin, Dieu assure Israël qu’Il les restaurera, pas basé sur leur obéissance à l’Alliance Mosaïque, mais sur la base de Sa fidélité à Son alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob (vs. 40-45). Israël est toujours assuré de l’amour de Dieu et de Ses bonnes intentions pour Son peuple.
(5) Les conséquences de la désobéissance d’Israël sont continuellement et progressivement douloureuses. Cette progression de la douleur peut être vue de deux façons dans ce chapitre. Premièrement, elle peut être vue dans la série de sanctions soulignées :
· Premier niveau (vs. 14-17)
· Deuxième niveau (vs. 18-20)
· Troisième niveau (vs. 21-22)
· Quatrièmement niveau (vs. 23-26)
· Cinquièmement niveau (vs. 27-33)
· Résultats de ce dernier niveau (vs. 34-39)
· La terre reçoit ses sabbats (34-35)
· La terreur, la fuite, les périls du peuple (vs. 36-39)
Quand quelqu’un considère les trois domaines de bénédictions et de malédictions, la paix, la prospérité, et la présence de Dieu, la punition pour la désobéissance et rébellion d’Israël devient progressivement pire. L’expression répétée,
« …sept fois » (vs. 18,21,24,28)
accentue encore plus cette progression. Remarquez l’intensification de la discipline divine dans les trois domaines des bénédictions ou malédictions :
· Prospérité :
· Moissons volées
· Pas de pluies, moissons misérables, famine
· Bétail tué par des animaux sauvages
· Mauvaise santé, entrainant la mort pour beaucoup (cannibalisme)
· Paix :
· Israël premièrement attaqué, dépouillé par leurs ennemis
· Puis dominé par leurs ennemis
· Puis dispersé pour vivre dans le pays de leurs ennemis
· Présence de Dieu :
· Dieu parmi eux
· Dieu se tourne contre eux
· Dieu les « abandonne » - les expulse de Sa terre, Sa résidence
(6) Finalement, Dieu traite avec le péché d’Israël et avec sa repentance à sa source, au niveau de motivation. La désobéissance d’Israël est vue être le résultat de son mépris des lois de Dieu (v. 15). Dieu réaffirme Son amour pour Israël, qui a pour intention d’encourager et stimuler l’amour d’Israël pour Lui. Dieu assure à Israël son espoir ultime, qui encourage la repentance et l’obéissance. Ce n’est pas simplement une conformité mécanique que Dieu désire de Son peuple, mais l’obéissance, née de l’amour.
Avant de continuer, permettez-moi de m’arrêter pour suggérer comment les caractéristiques de ce chapitre s’appliquent aux problèmes de parentage (autant qu’aux enseignants et autres gens responsables pour la discipline des autres). Considérez les directives suivantes pour la discipline, basées sur les bénédictions et malédictions de Lévitique 26.
(1) Etre sûr que les règles et leurs conséquences soient clairement communiquées. Avant qu’une personne puisse exiger une certaine sorte de conduite, les règles doivent être clairement communiquées. Pour motiver les hommes à observer ce standard, les récompenses pour l’obéissance et les sanctions pour la désobéissance doivent être clairement transmises. Cela dut être fait bien à l’avance du temps quand l’obéissance et la désobéissance soient considérées. Beaucoup d’entre nous, qui sommes des parents, ne transmettons pas les règles avant que la conduite insatisfaisante ne soit remarquée. Les individus peuvent seulement être rendus responsables pour ce qu’ils savent, et ainsi, les Israélites étaient complètement responsables. Les règles de Dieu étaient clairement établies, répétées, redites, clarifiées, et illustrées. Vraiment, les Israélites étaient « sans excuses ». Nous serions bien conseillés d’être aussi clairs dans nos espérances.
(2) Pas de menaces, mais des promesses. Ne promettez pas de conséquences que vous ne pouvez (ou ne voudrez pas) produire. Une fois que nous avons prescrit les standards de conduite que nous exigeons et notre réponse à l’obéissance et à la désobéissance à ces exigences, nous sommes obligés de continuer, pour garder notre parole concernant nos exigences. Tout comme l’Alliance Mosaïque prévoyait une certaine conduite de la part des Israélites, elle promettait une certaine conduite de la part de Dieu. Il n’y eut jamais de doutes comment Dieu allait répondre aux actions d’Israël, seulement une question du moment choisi. Les règles ne sont pas meilleures que la consistance avec laquelle elles sont appliquées. Si nous ne pouvons pas compter sur des punitions pour le mauvais comportement, comment pourrions-nous espérer des récompenses pour bonne conduite ?
(3) Avoir une série de conséquences terribles, qui devient progressivement pire, et qui arrive à des points spécifiques de la désobéissance. Le problème avec la plupart d’entre nous (parents) est que nous menaçons nos enfants avec la pire sanction (fessée) pour n’importe quelles sortes d’offenses, de renverser du lait (normalement une erreur enfantine) à la rébellion. Nous devrions économiser nos « gros bâtons » pour les pires offenses, et devrions penser à une série de conséquences déplaisantes pour la progression des offenses qui sont presque les pires. Etant un enseignant, j’ai apprit que j’avais besoin d’un grand sac de « ruses » (sanctions), qui serait approprié pour un large éventail, ainsi qu’une large gamme de personnalités. Les malédictions et les bénédictions reflètent une telle gamme de sanctions.
(4) Etre sur que vos règles incluent à la fois des conséquences positives et négatives, pour que l’enfant soit doublement motivé d’obéir. La plupart des enfants pensent que nous, les parents, disons seulement « non » et qu’il n’y a que peu de récompenses pour l’obéissance (autre que l’absence de sanctions). La bonne discipline entraine les bonnes motivations (récompenses) avec celles négatives (sanctions). Je crois que la Bible fait ça, dans le Nouveau Testament, comme dans l’Ancien. Le Chrétien cherche les récompenses pour l’obéissance, tout comme il cherche les sanctions pour la désobéissance.
(5) Quand vous êtes impliqués dans le processus de la discipline (du don des règles à leurs applications), soyez toujours surs de votre amour, encouragez la repentance, et donnez de l’espoir pour la restauration. Certains enfants perdent courage, pensant qu’ils n’ont aucune chance de plaire à leurs parents. Ils pensent que les règles sont une expression d’hostilité envers eux, plutôt que d’amour. Quand une telle attitude est attrapée (qu’elle soit intentionnelle ou pas), l’enfant a peu ou pas de motivation pour l’obéissance ou la repentance. Quoi que l’enfant fasse, dites lui qu’il y a de l’espoir, et que vous continuerez à être fidèle de les aimer et d’observer les règles (à la fois la promesse de bénédictions et de discipline).
Les bénédictions et les malédictions de Lévitique 26 (comme Deutéronome 28) jouent un rôle important dans l’histoire d'Israël, enregistrée dans l’Ancien Testament. Premièrement et avant tout, les livres de Josée et de Juges témoignent dramatiquement du fait que Dieu garde Ses promesses. Alors que le Livre de Josué enregistre quelques échecs de la part d’Israël (Akân , Josué 7), le Livre dans son entièreté décrit la fidélité de Dieu en bénissant Son peuple quand ils obéissent Ses commandements (à la fois ceux de la Loi et ceux donnés par Josué). D’un autre coté, le Livre de Juges transmet fortement le fait que Dieu discipline Son peuple quand ils négligeaient et désobéissaient Ses commandements. Beaucoup des « cycles » d’obéissance, bénédiction, victoire, apathie, désobéissance, défaite, réitèrent la précision absolue des promesses et avertissements de Dieu dans Lévitique 26.
Dans le récit d’Asaph racontant l’histoire d’Israël dans le Psaume 78 (spécialement versets 54-64), la désobéissance d’Israël conduit aux conséquences, les malédictions de Lévitique 26. Alors dans les psaumes, les prières des auteurs pour la délivrance des ennemis révélèrent une connaissance intime des bénédictions et malédictions liées à la Loi, formant ainsi leurs prières (Ps. 71 et 72 par exemple).
Les prophètes expliquèrent la défaite et les désastres de l’histoire d’Israël comme étant la réalisation des avertissements de Dieu concernant la désobéissance à Ses commandements. Ils promirent aussi une délivrance future, qui était virtuellement un renversement des malédictions de notre texte. Remarquez les parallèles de cette prophétie d’Ezéchiel aux bénédictions et malédictions de notre texte :
« Je conclurai avec elles une alliance qui leur garantira la paix. Je débarrasserai le pays des bêtes féroces, de sorte que mes brebis pourront habiter en toute sécurité dans les steppes et dormir dans les forêts.
Je les comblerai de bénédictions dans les environs de ma colline. Je ferai tomber la pluie en son temps, ce seront des pluies qui vous apporteront la bénédiction.
Les arbres dans les champs donneront leurs fruits et la terre produira ses récoltes; les brebis vivront en toute sécurité dans leur propre pays, et elles reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand j'aurai brisé les barres de leur joug et que je les aurai délivrées de ceux qui les asservissent.
Elles ne seront plus pillées par les nations, et les bêtes sauvages ne les dévoreront plus, elles vivront en toute sécurité sans être inquiétées par personne.
Je leur susciterai un plant renommé. Personne ne succombera plus à la faim dans leur pays et les membres de mon peuple n'auront plus à subir les insultes des autres nations.
Et ils reconnaîtront que moi, l'Eternel, leur Dieu, je suis avec eux et qu'eux, les gens de la communauté d'Israël, ils sont mon peuple, le Seigneur, l'Eternel, le déclare. » (Ezéchiel 34:25-30 ; aussi 37:22-38)
Il était reconnu dans l’Ancien Testament qu’aucun Israélite ne pouvait observer parfaitement les commandements de Dieu, et que la délivrance future d’Israël serait le travail de Dieu Lui-même par la venue de Son Messie. Ainsi, Esaïe parla du Sauveur, que Dieu avait nommé pour sauver Son peuple :
« Vous tous qui habitez les îles et les régions côtières, écoutez-moi!
Et vous peuples lointains, prêtez-moi attention!
J'ai été appelé par l'Eternel dès le sein maternel,
et il a mentionné mon nom dès avant ma naissance.
Il a fait de ma bouche une épée acérée,
il m'a couvert de l'ombre de sa main,
et il a fait de moi une flèche aiguisée;
il m'a tenu caché, dans son carquois.
Il m'a dit: «Israël, tu es mon serviteur,
je manifesterai ma splendeur au travers de toi.»…
Et il a dit aussi: «Tu ne seras pas seulement mon serviteur
pour rétablir les tribus de Jacob
et ramener ceux que j'ai préservés du peuple d'Israël.
Car je t'établirai pour être la lumière des nations
afin que mon salut parvienne aux extrémités de la terre.»…
Voici ce que dit l'Eternel:
«Au moment favorable je répondrai à ton appel,
et au jour du salut je viendrai à ton aide.
Je te protégerai, et je t'établirai
pour conclure une alliance avec le peuple
et pour relever le pays,
pour faire le partage des patrimoines dévastés,
pour dire aux prisonniers: Sortez,
et à ceux qui demeurent dans les ténèbres:
Montrez-vous!
Et ils se nourriront partout le long des routes;
sur toutes les hauteurs arides, ils trouveront de quoi manger.
Ils n'endureront plus ni la faim ni la soif,
la chaleur du désert et le soleil ne les frapperont plus
car celui qui les aime les conduira
et il les mènera auprès des sources d'eau.
Et toutes mes montagnes, je les transformerai en chemins praticables,
je remblaierai mes routes. » (Esaïe 49:1-3,6,8-11)
C’est totalement cohérent avec l’Ancien Testament, alors, que Jean le Baptiste introduirait le Messie, le Seigneur Jésus, en termes de l’Ancien Testament qui furent utilisés en faisant allusion au Sauveur d’Israël. On s’attendait aussi à ce que notre Seigneur s’introduirait Lui-même comme la réalisation des prophéties de l’Ancien Testament à propos du Libérateur d’Israël.
« Il se rendit aussi à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra dans la synagogue le jour du sabbat, comme il en avait l'habitude. Il se leva pour faire la lecture biblique,
et on lui présenta le rouleau du prophète Esaïe. En déroulant le parchemin, il trouva le passage où il est écrit:
L'Esprit du Seigneur repose sur moi
parce qu'il m'a désigné par l'onction
pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres.
Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la libération,
aux aveugles le recouvrement de la vue,
pour apporter la délivrance aux opprimés
et proclamer l'année de grâce
accordée par le Seigneur.
Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit. Dans la synagogue, tous les yeux étaient braqués sur lui.
---Aujourd'hui même, commença-t-il, pour vous qui l'entendez, cette prophétie de l'Ecriture est devenue réalité. » (Luc 4:16-21)
Comme les versets immédiatement suivants dans le texte d’Esaïe (61, v. 4) indiquent, cette prophétie en est une qui concerne la restauration d’Israël, de la libération de ses malédiction à l’expérience des bénédictions. Cela, notre Seigneur déclara, devait être réalisée en Sa personne et Son travail. Jésus ne fut pas accepté comme le Messie de Dieu par les chefs religieux juifs, et donc Il fut crucifié comme un criminel, endurant ainsi les péchés des hommes, et réalisant aussi les autres prophéties concernant Sa (première) venue, des prophéties comme celles trouvées dans Esaïe 52:13-53 :12).
Sachant qu’Il serait rejeté et crucifié, l’enseignement de Jésus dans les chapitres 24 et 25 était de nouveaux avertissements du jugement futur, du même genre que donnés dans Lévitique 26. Ce ne sera pas avant le jugement final d’Israël, décrit graphiquement dans le Livre d’Apocalypse, qu’Israël ne sera sauvé.
Mais de ce salut, il n’y avait pas de doute. Tout comme Dieu avait assuré à Israël leur repentance et délivrance finales, l’apôtre Paul assura à ses lecteurs la restauration des bénédictions à Son peuple, Israël :
« Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,
et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
De Sion viendra le Libérateur;
il éloignera de Jacob toute désobéissance.
Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
c'est que j'enlèverai leurs péchés.
Si l'on se place du point de vue de l'Evangile, ils sont devenus ennemis de Dieu pour que vous en bénéficiiez. Mais du point de vue du libre choix de Dieu, ils restent ses bien-aimés à cause de leurs ancêtres.
Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.
Vous-mêmes, en effet, vous avez désobéi à Dieu autrefois et maintenant Dieu vous a fait grâce en se servant de leur désobéissance.
De la même façon, si leur désobéissance actuelle a pour conséquence votre pardon, c'est pour que Dieu leur pardonne à eux aussi.
Car Dieu a emprisonné tous les hommes dans la désobéissance afin de faire grâce à tous. » (Rom. 11:25-32)
Les promesses des malédictions, mais aussi de la restauration et des bénédictions finales que nous avons étudié dans Lévitique 26, sont les bases de l’espoir futur d’Israël, et pour l’enseignement de Paul dans Romains 9-11. Israël a un bel avenir. La Grande Tribulation, qui est décrite complètement dans le Livre d’Apocalypse, sera exigée pour détourner Israël de leurs péchés, mais Israël se tournera et se repentira, et sera restauré.
Ainsi, Lévitique 26 avait pour intention d’être un mot d’avertissement et d’espoir pour les Israélites de l’ancien temps, et il continuera à être cela jusqu'à ce qu’Israël soit restauré. Mais il y a aussi des applications importantes de ce texte pour les Chrétiens contemporains. C’est l’apôtre Paul qui signale à ses lecteurs ces principes sous entendus de ce passage et les applique aux Chrétiens. Et il fait cela dans le Livre de Galates, un Livre écrit pour corriger les erreurs du légalisme, basées sur les interprétations et les applications imprécises de la Loi de Moïse. Paul écrit,
« Mes frères, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu'un homme a rédigé son testament en bonne et due forme, personne ne peut l'annuler ou y ajouter quoi que ce soit.
Or, c'est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses. Il n'est pas dit: «et à ses descendances», comme s'il devait y avoir plusieurs lignées pour bénéficier de ces promesses. A ta descendance ne désigne qu'une seule descendance, et c'est le Christ.
Eh bien, je dis ceci: une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d'un testament; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard: elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant.
En effet, si l'héritage du salut dépend de l'accomplissement de la Loi, il ne repose plus sur la promesse. Or, c'est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham.
Mais alors, pourquoi la Loi? Elle a été ajoutée pour mettre en évidence la désobéissance des hommes à l'ordre divin, et le régime qu'elle a instauré devait rester en vigueur jusqu'à la venue de la descendance d'Abraham que la promesse concernait. Cette Loi a été promulguée par l'intermédiaire d'anges et par le moyen d'un médiateur, Moïse. » (Gal. 3 :15-19)
Paul correcte ces Juifs vivant comme des païens qui enseignaient que la justification et la sanctification étaient le résultat des travaux, les efforts des hommes pour observer la Loi. Il montre que l’Alliance avec Abraham est l’alliance principale, l’Alliance qui n’est pas dépendante de l’obéissance des hommes, mais seulement de la fidélité de Dieu à Sa parole. L’Alliance avec Moïse, Paul enseigne, était secondaire, un arrangement temporaire, provisionnel, qui en aucun cas ne met l’Alliance avec Abraham de coté. Ainsi, les Juifs qui vivaient comme des païens, qui mettaient l’accent sur l’obéissance des hommes à l’Alliance avec Moïse, avaient tort. Le salut et la sanctification était le travail de Dieu, basé sur Son Alliance avec Abraham.
Bien que Paul ne fit pas directement allusion au chapitre 26 de Lévitique, je crois que ce texte enseigne clairement le même principe (de la priorité de l’Alliance avec Abraham sur l’alliance avec Moïse), et celui sur lequel Paul basa son enseignement. Lévitique 26 promet des bénédictions pour obéir l’alliance avec Moïse, et des malédictions pour la désobéir. Le fait même que la section des malédictions soit bien plus détaillée que la section des bénédictions suggère qu’Israël n’observera pas l’alliance. La série disciplinaire progressive dans le chapitre indique qu’Israël continuera sa désobéissance et sa rébellion. Le dernier paragraphe, celui qui assure Israël de sa restauration prochaine, est basé sur la fidélité de Dieu à Son Alliance avec Abraham, pas sur la fidélité d’Israël à son alliance avec Dieu, l’Alliance avec Moïse. Paul souligne simplement une vérité qui était enseignée dans la Loi elle-même, une vérité enseignée dans Lévitique 26.
Deuxièmement, Paul enseigna qu’il y avait un principe sous entendu dans Lévitique 26 qui est autant applicable aux Chrétiens d’aujourd’hui qu’il l’était aux Israélites de l’ancien temps :
« Ne vous faites pas d'illusions: Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. On récolte ce que l'on a semé.
Celui qui sème pour satisfaire ses propres désirs d'homme livré à lui-même récoltera ce que produit cet homme, c'est-à-dire la corruption. Mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera, lui, ce que produit l'Esprit: la vie éternelle.
Faisons le bien sans nous laisser gagner par le découragement. Car si nous ne relâchons pas nos efforts, nous récolterons au bon moment.
Ainsi donc, tant que nous en avons l'occasion, faisons du bien à tout le monde, et en premier lieu à ceux qui appartiennent à la famille des croyants. » (Gal. 6:7-10)
Lévitique 26 promet des bénédictions pour obéir la Loi de Dieu, et des malédictions pour la désobéir. Le principe sous entendu est que nos actions ont des conséquences. Notre obéissance aux commandements de Dieu amène les bénédictions, et notre désobéissance amène la discipline.
Paul parle de cela comme « semer » et « moissonner » et il stresse que semer le mal résultera en discipline, alors que semer la vertu amènera des bénédictions. Nos actions vont soit semer le mal, soit semer la vertu, et elles produiront soit des moissons de malédictions ou de bénédictions. Ce que nous faisons ou ne faisons pas a de l’importance.
Concentrons nous sur l’application de ce principe dans l’acte le plus important que ne nous ferons jamais, celui de répondre à l’offre de pardon et de salut de Dieu en la personne et le travail de Son Fils, Jésus Christ. L’histoire a rendu douloureusement clair que les hommes ne seront jamais capables d’obtenir les bénédictions de Dieu par le moyens d’observer la Loi. L’apôtre Paul le dit de cette façon :
« Or, nous le savons, ce que l'Ecriture dit dans la Loi, elle l'adresse à ceux qui vivent sous le régime de la Loi. Il en est ainsi pour que personne n'ait rien à répliquer et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.
Car personne ne sera déclaré juste devant lui parce qu'il aura accompli les œuvres demandées par la Loi. En effet, la Loi donne seulement la connaissance du péché.
Justes par la foi, sans la Loi
Mais maintenant Dieu a révélé comment il nous déclare justes sans faire intervenir la Loi --- comme l'avaient annoncé les livres de la Loi et les écrits des prophètes.
Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s'applique à tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence entre les hommes.
Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,
et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.
C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. » (Rom. 3:19-25a)
La Loi ne pouvait que prouver que tous les hommes étaient des pécheurs, dignes de sanctions divines. La Loi prouvait que tous les hommes étaient des pécheurs et avaient besoin être sauvés, mais ne pouvaient pas le faire eux-mêmes. La Loi prépare les hommes pour Christ, qui vint pour sauves les pécheurs. Il réalisa parfaitement la Loi, observant chacun de ses commandements. Il mourut aussi par la Loi, endurant les péchés du monde, et satisfaisant la demande de la Loi que celui qui péchait devait mourir.
Dieu a donc fait des provisions pour le salut et la bénédiction de l’homme par la venue, la vie, la mort, l’enterrement, et la résurrection de Son Fils, Jésus Christ. Les bénéfices, les bénédictions de la mort de Christ, sont disponibles pour chaque pécheur, et pourtant Dieu exigea que ceux qui seront restaurés devaient faire cela par la repentance, en reconnaissant leurs péchés et en acceptant la provision de Dieu pour le pardon. Le salut est pour tous ceux qui veulent se repentir et croire. Le salut est pour tous ceux qui « feront appel au Seigneur ». Il n’y a rien de plus important que votre réponse à l’offre de Dieu, offre de salut en la personne de Son Fils. Le recevoir est recevoir le pardon, la vie éternelle et les bénédictions de Dieu. Le rejeter est rester dans vos péchés et endurer les conséquences de l’éternelle séparation de Lui et de Ses bénédictions.
« Nous acceptons le témoignage des hommes; mais le témoignage de Dieu est bien supérieur, et ce témoignage, c'est celui que Dieu rend à son Fils.
Celui qui croit au Fils de Dieu possède ce témoignage en lui-même. Celui qui ne croit pas Dieu fait de lui un menteur, puisqu'il ne croit pas le témoignage que Dieu rend à son Fils.
Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.
Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:9-12).
Comment répondrez-vous à l’offre de salut de Dieu ? Repentir, reconnaître vos péchés, et compter sur Jésus pour le salut, pour le pardon, et pour la vie éternelle, est recevoir les bénédictions éternelles de Dieu. Ne pas faire ça est continuer à faire l’expérience de la condamnation divine. Si l’Ancien Testament ne nous enseigne rien de ce récit de l’histoire d’Israël, c’est cela : que Dieu tient Ses promesses, comme cela est souligné dans Lévitique 26. Ceux qui obéissent sont bénis, et ceux qui se rebellent sont maudits. Que vous soyez parmi les bénis, parce que vous vous êtes tournés vers le Fils de Dieu et Le croyez pour le pardon, la restauration et les bénédictions.
Pour ceux qui sont des Chrétiens, ceux qui ont cru et croient en Jésus Christ pour le salut, je vous rappelle les mots de Paul que nous récoltons ce que nous semons. Notre obéissance amène la bénédiction et notre rébellion amène la discipline. Cherchons, par Sa grâce, à obéir.
Comme je conclus, permettez-moi simplement de mentionner certaines façons par lesquelles ce passage a été perverti, mal interprété et mal appliqué, même par certains aujourd’hui. Je ne décrirai pas ces positions en détails, ni ne les réfuterai, mais je les nommerai, pour que le lecteur puisse les considérer en relation avec notre texte et notre enseignement.
(1) Les légalistes, qui enseignent toujours que Dieu bénit ou maudit le Chrétien, sur la base d’observer (parfaitement) la Loi de Moïse. Milton Green n’est qu’un de ceux qui le fait de nos jours et dans notre ville. Il dit que si nous échouons d’ « observer l’alliance » Dieu nous maudira, normalement par quelque sorte d’attaque ou de possession démoniaque. D’un autre coté, il dit que, si nous observons parfaitement l’alliance, Dieu nous permettra de faire tous les miracles et les choses merveilleuses que notre Seigneur fit, et encore plus.
Les erreurs ici sont nombreuses, mais la pire est le manque de distinction entre l’Alliance avec Abraham et l’Alliance avec Moïse, et entre le salut et la sanctification achevée par notre Seigneur seul, et ce qui est prétendument achevée par les hommes observant la Loi.
(2) Les thèmes de prospérité d’aujourd’hui. L’ « Evangile de la bonne vie » considère notre texte et dit, « Si nous faisons constamment ce qui est juste, nous prospèrerons. » Il y a, bien sur, un élément de vérité ici, mais ils voient généralement la prospérité en termes matériels, et ils le voient arriver immédiatement, plutôt qu’à avoir des délais. Ils égalent aussi la souffrance humaine, les épreuves et les tests avec la désobéissance. Si vous ne prospérez pas, c’est que vous devez pécher. Ainsi, nous sommes revisités par les amis de Job.
Il y a aussi le point de vue que la prospérité dont les Etats-Unis ont fait l’expérience est due é la piété de son peuple. L’autre coté de la pièce est pour nous de dédaigner les nations appauvries, comme l’Inde, et de ressentir que cette pauvreté est le résultat direct de fausse croyance et d’impiété. Nous nous donnons trop de crédit si nous pensons de cette façon.
Une erreur est en mettant à égalité le Chrétien avec l’Israélite. Nous ne vivons pas sous le régime de l'Alliance avec Moïse, ni ne possédons pas le pays de Canaan. Ainsi, nos bénédictions vont différer quelque peu de celles des Israélites. Nos bénédictions pourront ne pas être immédiates. En fait, les bénédictions des Israélites ne l’étaient pas non plus. Le chapitre 11 d’Hébreux concentre sur la foi de ces saints et sur le fait qu’ils moururent sans avoir reçu les promesses de Dieu.
(3) L’attitude mentale positive de l’école de la pensée chrétienne. Cette école de pensée, qui a ses origines dans l’opinion païenne, voudrait que nous pensions que penser uniquement des pensées positives, pensées de succès et de prospérité, nous assurera de faire l’expérience de succès et de prospérité. Alors, Moïse a dû faire erreur, quand il introduisit de telles pensées « négatives » dans l’Ancien Testament. La Bible a beaucoup à dire qui tombe dans la catégorie des avertissements, et pourtant cela avait pour intention de jouer un rôle positif dans la vie du saint, l’avertissant de s’abstenir du mal.
(4) Le point de vue que la grâce qui est manifestée dans le Nouveau Testament met de coté tous les jugements, et ainsi le besoin d’être inquiet à propos d’éviter le péché. L’hypothèse sous entendue est que la bonté et la grâce de Dieu résulte uniquement en bénédictions, et jamais en discipline. La bonté et la grâce de Dieu sont constamment accentuées dans notre texte et dans l’Ancien Testament, et pourtant Sa bonté exige que Dieu discipline Ses enfants entêtés. La liberté chrétienne et la grâce de Dieu ne doivent jamais être utilisées comme un prétexte, une opportunité pour pécher (Rom. 6:1ff ; 1 Pierre 2:16).
BENEDICTIONS DES VERSETS 1-13 MALEDICTIONS DES VERSETS 14-39
Dieu Confirme l’Alliance (9) La Vengeance de Dieu Pour l’Alliance (25)
La Présence de Dieu L’ « Absence » de Dieu
Dieu Se tourne vers Son peuple (9) Dieu Se détourne de Son peuple (17)
Dieu demeurera parmi eux (11) Dieu les enverra en captivité (38-39)
Dieu vivra parmi eux (12) Dieu deviendra leur adversaire (33)
Paix Danger
Sécurité (5) Plongeon de l’âme dans l’épouvante (16)
Paix d’esprit (6) Terreur, peur, panique (36-37)
Les animaux sauvages ne le attaqueront pas (6) Les animaux sauvages les détruiront et les décimeront (22)
Ils prévaudront sur leurs ennemis (7-8) Ils seront attaqués par
- les raids de leurs ennemis (16)
- seront battus et dominés par leurs ennemis et fuirons devant eux, mais ne poursuivront pas leurs ennemis (17)
- seront livrés aux mains de leurs ennemis (25)
- dispersés parmi les nations (33)
- détruits – cannibalisme (29)
Prospérité Pauvreté
Dieu fournit les pluies pour la saison (4) Dieu interdit à la pluie de tomber (19)
Les récoltes pousseront abondamment (4-5) Leurs moissons ne pousseront pas (20)
Leurs ennemis attaqueront et voleront leurs moissons (16)
La Famine – manque de pain (16)
Le pays est dévasté (32)
BENEDICTIONS AVERTISSEMENT DU JUGEMENT JUGEMENT DELIVRANCE CONNU FUTURE
Lév. 26 :1-13
AVERTISSEMENTS Juges 6:3-4, 11 Esaïe 11 :10
GENERAUX (vs. 14-17)
Angoisse physique et émotionnelle
Moissons volées par les ennemis
Défaite par les ennemis
SECHERESSE & PAUVRES MOISSONS Esaïe 2:11-17 ; 5:15-16
Vs. 18-20 1 Rois 17:1-2 ; 18:2
La destruction de la fierté
Pas de pluies
Pas de moissons
ATTAQUES D’ANIMAUX SAUVAGES Esaïe 11 :6-9
Vs. 21-22 Ezéchiel 5:17 ; 14-15,
Peuple et troupeaux 21 ; 1 Rois 13:24 ;
Dévastés par les animaux 20:36 ; Jér. 5:6* ; 2 Rois
2:24 ; 2 Rois 17: 25-26*
*Samaritains)
LES DEGATS DE GUERRE Juges 2:11-15 ;
Vs. 23-26 2 Rois 17:7f ;
1 Sam. 10:5f ; Ésaïe 3:1 ;
Une épée Jér. 24:8-10 ; Ezéchiel 4:16 ;
Mit dans les mains des ennemis 5:16 ; 14:13
Famine – Pas de pain
GUERRE ET EXILE 2 Rois 6:26-30 ; Lam. 2:26
Vs. 27 :33 2 Rois 23 (spec. v. 20) ;
Esaïe 63:18 ; Jér. 44:2,6,22
Cannibalisme Jér. 12:1 ; 33:10 ;
Destruction des lieux de vénération Ezéchiel 12 :15
Villes et sanctuaires détruits
Pays désolé
Peuple dispersé
RESULTAT DE L’EXILE Jér. 50:34 ; Esaïe 19:1-4 Vs. 34-39 Ezéchiel 33 :10 Le pays a les Sabbats Les survivants seront abandonnés
Comme vous le savez, c’était les élections cette semaine. Un des gros titres dans les journaux cette semaine attira mon attention. Il disait quelque chose comme ça, « Clements tiendra ses promesses ». L’essentiel de l’article était que le Gouverneur élu tiendrait les promesses qu’il avait fait pendant sa campagne électorale. Nous savons tous que beaucoup de « promesses » sont faites par les candidats, et que peu sont tenues. Mr. Clements, on nous a promis, tiendra ses promesses.
Ce gros titre révèle une triste réalité. Il nous informe que la pluparts des promesses n’ont pas l’intention d’être tenues par celui qui les fait, ni ne sont pas espérées être respectées par celui qui les entend. A une telle époque quand même des promesses ne sont pas prises au sérieux, nous devrions trouver très facile de nous identifier avec les Israélites de l’ancien temps, qui n’étaient pas espérés par Dieu à tenir leurs promesses.
Alors que le terme « promesse » était utilisé dans l’article des promesses électorales des journaux de cette semaine que Mr. Clements avait fait avant l’élection, nous ne devons pas penser aux promesses d’une façon si officielle. Dans le Nouveau Testament, notre Seigneur enseigna que chaque responsabilité, chaque engagement, devait être aussi liant qu’une promesse. Dans ce cas, les instructions que nous trouvons dans Lévitique concernant les promesses sont pertinentes aux engagements que nous prenons, et pour être franchement honnêtes, nous ne sommes pas connus pour tenir nos promesses.
Ce que les gros titres des journaux de cette semaine suggèrent – que les promesses n’ont pas besoin d’être prises au sérieux –peut être vérifié dans la pluparts de nos expériences. Combien de promesses qui ont été faites, soit par un parent, ou un ami, ou un collègue de travail, ont été oubliées ou ignorées ? Pour être encore plus franchement, combien de fois pouvez-vous vous rappeler avoir fait une promesse que vous avez regrettée plus tard ? Vous avez peut-être mentalement supprimé votre promesse, ou l’avez violée volontairement. Cette leçon pourrait indiquer ce que vous avez besoin de faire en ce qui concerne vos promesses hâtives. Pour ceux qui seront tentés de faire une promesse hâtive dans l’avenir, cette leçon devrait être un avertissement. Le sujet ici est, en fait, des plus pertinents, car des promesses coûteuses sont souvent faites hâtivement et brisées sans honte, aujourd’hui tout comme autrefois. Apprenons de Lévitique comment faire plus attention en ce qui concerne nos promesses.
La première « tension de notre texte » en est une logique. Si les promesses ne devraient pas être brisées, pourquoi Dieu a-t-Il fait des provisions pour que les promesses puissent être interverties ? Je crois que nous trouverons une solution à cette question mystérieuse en examinant plus soigneusement ce texte et ce qu’il enseigne.
Il y a encore une autre « tension dans ce texte ». Ce chapitre est le dernier chapitre du Livre de Lévitique, et sert ainsi de conclusion à ce Livre. Pourquoi Dieu conclurait-Il le Livre de Lévitique avec des règles qui traitent avec des offrandes de promesses ?177De quelle façon ce sujet pourrait-il servir à conclure ce Livre d’une manière appropriée et significative ? Ce problème sera aussi résolu par une étude du chapitre.
Dans cette leçon, nous commencerons par étudier quelques-unes des caractéristiques du chapitre, puis en procédant à faire quelques observations et généralisations celui-ci dans son entièreté. Nous continuerons alors au-delà du chapitre pour comparer son enseignement avec le reste de l’Ancien Testament. Puis, nous chercherons à comprendre comment les pratiques des Israélites se conformaient aux principes et aux décrets que Dieu avait établi en ce qui concerne les promesses. Ensuite, nous regarderons au Nouveau Testament, pour voir comment son enseignement adopte ou révise l’enseignement de l’Ancien Testament. Finalement, nous identifierons ces principes qui sont à la fois éternels et pertinents, et qui suggèrent quelques-unes des applications pratiques pour les Chrétiens du Nouveau Testament.
La clef de la structure du chapitre 27 doit être trouvée par les catégories des choses qui sont promises comme offrandes à Dieu :
· Promesses de consacrer des personnes – vs. 1-8
· Promesses d’offrir des animaux – vs. 9-13
· Promesses d’offrir des maisons – vs. 14-15
· Héritage promis (terre de famille) – vs. 16-21
· Terres achetées (non patrimoine) – vs. 22-25
· Dons interdits – vs. 26-33
· Conclusion – v. 34
Vue simplement, l’offrande d’une promesse178est pratiquer un genre de vénération « carte de crédit ». C’est une promesse de vénérer Dieu avec une certaine offrande dans l’avenir, motivée par avoir de la gratitude pour la grâce de Dieu dans la vie de l’offreur. La raison pour le délai de l’offrande était que l’offreur n’était pas capable, à ce moment de l’offrir. La promesse était faite, promettant d’offrir quelque chose à Dieu si Dieu intervenait pour la personne, rendant l’offrande possible. Dans beaucoup de cas, la promesse était faite en temps de grand danger ou de besoin. Les rabbins croyaient que les cadeaux qui étaient promis dans Lévitique 27 devaient être utilisés pour l’entretien du Temple.179De nombreux exemples de promesses similaires à celles de Lévitique 27 peuvent être trouvés dans la Bible. Jacob promit de payer une dîme si Dieu le bénissait et le protégeait (Gen. 28:20-22). La promesse de l’homme consacré est définie dans le chapitre 6 de Nombres et Samson (Juges 13) est l’exemple le plus connu de l’Ancien Testament. Quand les Israélites combattirent le roi cananéen d’Arad, ils promirent de détruire totalement leurs villes si Dieu leur donnait la victoire (Nombres 21:1-3). La promesse la plus tragique est celle de Jephté, qui promit d’offrir à Dieu la première chose à sortir de sa tente pour le recevoir, ce qui arriva être sa fille unique (Juges 11:29-40). Anne promit que si Dieu lui donnait un fils, elle le consacrerait au Seigneur pour toute sa vie (1 Sam. 1:10-11). La promesse de Jonas fut faite depuis l’intérieur du ventre du gros poisson qui l’avait avalé (Jonas 2:2). Des promesses furent aussi faites pas les païens (Jonas 1:16). Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que Paul continua à faire des promesses et à les tenir (Actes 18:18 ; 21:23).
Les promesses de Lévitique 27 étaient des promesses volontaires d’offrir un cadeau particulier180à Dieu. Particulièrement à l’esprit dans notre texte sont ceux dont Dieu savait que les hommes ne voulaient pas offrir. Dieu anticipa que les promesses qui étaient faites à ce moment pourraient être regrettées plus tard, et ainsi, l’offreur essayerait, d’une façon ou d’une autre, de remplacer sa promesse par une autre, ou de réduire ce qui était offert.
Nous n’auront pas le temps pour une analyse détaillée de chaque section du chapitre, mais il est important pour comprendre certaines des règles qui sont établies dans ce chapitre. Alors nous allons brièvement étudier chaque section du texte.
Des personnes autant que des propriétés pouvaient être consacrées à Dieu, donc la première section du chapitre traite avec des catégories variées de gens qui pourraient être promis comme offrande à Dieu. Il est assumé que ces personnes soit serviraient dans un ministère lié au tabernacle, ou serviraient au moins les prêtres (travaillant dans les champs qui pourraient être dédiés ?). Certains commentateurs assument que les personnes dédiées ne seraient pas données, mais plutôt leur valeur serait donnée en espèces. Je ne le comprends pas comme ça. Je comprends que la valeur de telles personnes devait être déterminée par la catégorie dans laquelle elles tombaient, correspondant à leur âge et sexe. Leur valeur semble être leur « valeur sur le marché », ce qu’une personne amènerait sur le marché. Ce n’est donc pas dégradant pour les femmes ici, ou les jeune ou les vieux, mais seulement une reconnaissance de quelle valeur cette personne avait sur le marché.
Alors qu’une pénalité de 20% est payée par ceux qui rachèteraient d’autres possessions variées consacrées à Dieu, aucune pénalité n’est nommée ici. La valeur de chaque personne semblait être le prix qui devait être payé pour racheter cette personne. Le prix était assez élevé pour qu’aucune autre pénalité ne soit nécessaire.181Il y a une provision gracieuse ici, pour que si une personne était trop pauvre, les prêtres pourraient déterminer un prix plus bas (27:8).
Les versets 9-13 établissent les règles concernant le don d’animaux, à la fois purs, qui pourraient être offerts à Dieu (vs.9-10), et les impurs (vs 11-13), qui pourraient être utilisés par les prêtres ou vendus. Aucun des animaux qui auraient pu être des offrandes à Dieu ne pouvait être rachetés, ou échangés pour un autre. Je peux imaginer un homme changeant d’avis et voulant offrir un animal de moindre valeur à la place d’un animal de plus grande valeur. Pour empêcher ceci d’arriver, si une substitution était faite, les deux animaux devraient être purs, et seraient offerts comme sacrifices. En termes plus contemporains, si un homme promettait de donner à Dieu une Rolls Royce, puis essayait de la remplacer par une Mercedes Benz, les deux automobiles appartiendraient à Dieu.
Les animaux impurs, animaux qui ne pouvaient pas être offerts comme sacrifices, pouvaient être rachetés. La valeur de l’animal serait établie par le prêtre, et une pénalité de 20% serait ajoutée si la personne faisant l’offrande voulait racheter l’animal.
Ce n’est pas déclaré en ces termes, mais la maison qui est offerte ici pourrait être celle où la famille n’habitait, mais un autre morceau du patrimoine, qui ne reviendrait pas au propriétaire à l’année du Jubilée.182La valeur de la maison serait établie par le prêtre, et la maison pourrait être rachetée par le paiement de cette valeur, plus la pénalité de 20%.
Quelqu’un pourrait aussi dédier une portion de l’héritage de sa famille, cette propriété qui reviendrait au propriétaire ou ses héritiers à l’année du Jubilée. La valeur de cette propriété devait être déterminée par la quantité de semence nécessaire pour planter le champ. Pour racheter le champ l’offreur serait exigé de payer 50 sicles (pièces d’argent) pour chaque quatre hectolitres de semence d’orge estimé pour planter. Il semblerait que cela était 50 sicles pour les 50 années jusqu’au Jubilée, un sicle par année, par chaque quatre hectolitres de semence d’orge utilisé.183Le nombre d’année restant jusqu’au Jubilée déterminerait la valeur du don, ainsi que le prix exige pour le racheter (plus la pénalité de 20%, v. 18). Si l’homme qui dédiait ce champ essayait de renier sa promesse en vendant cette propriété à quelqu’un d’autre (apparemment sans que l’acheteur sache que cette propriété fut dédiée à Dieu), la propriété reviendrait alors au Seigneur à l’année du Jubilée, et non pas au propriétaire original qui la dédia à Dieu par une promesse. La propriété deviendrait alors la possession du prêtre.
Un homme pourrait acheter les champs d’un camarade Israélite et puis les dédier à Dieu comme une offrande. Si c’était le cas, le prêtre déterminerait la valeur de cette propriété, prenant en compte le nombre d’années jusqu’au Jubilée. Il semblerait que dans ce cas le paiement de la valeur de la propriété devait être fait à l’ avance (« le jour même », v. 23). Quand l’année du Jubilée arrive, la terre reviendrait à son propriétaire original, et non pas a l’offreur (v. 24).
Le standard monétaire quand la valeur de la propriété était établie était « le cours du sicle en vigueur au sanctuaire » (v. 25 ; Exode 30:13 ; Nombres 3:47 ; 18:16). Il n’y a aucun doute que certains Israélites fourbes auraient pu essayer de payer leurs dettes au Seigneur selon un autre standard monétaire, qui aurait été de moindre valeur. Le sicle valait 20 guéras. Aucune possibilité de magouilles d’argent ici.
Le premier-né parmi les animaux appartenait déjà à Dieu (Exode 13:2), et ainsi ne pouvait pas Lui être promit comme un don dédié (vs. 26-27). Tout premier-né d’un animal impur pouvait être racheté en payant sa valeur, plus 20%.
Toute « chose interdite »,184celle qui était déjà dédiée au Seigneur, ne pouvait être promise comme don au Seigneur, ni ne pouvait-elle être rachetée (vs. 28-29). La personne qui était interdite d’être offerte ne pouvait pas être rachetée, mais devait être mise à mort.
Les dîmes qui appartenaient déjà au Seigneur ne pouvaient pas non plus être dédiées au Seigneur comme don (vs. 30-33). Si un homme voulait racheter un des produits de la terre, il aurait à payer la pénalité de 20%. Cependant, la dîme du troupeau, ne pouvait être rachetée, et la sélection du dixième animal ne pouvait surement pas être manipulée. Essayer d’échanger un animal à la place du 10ème animal faisait que les deux animaux devenaient des offrandes pour le Seigneur.
(1) Le chapitre tout entier traite avec ces dons que les hommes ont volontairement choisis et promis de dédier à Dieu. Il est très clair dans ce chapitre et du contexte de Lévitique dans son entièreté que les offrandes qui sont promises ici sont simplement volontaires. Les promesses-cadeaux sont toujours séparées des dons que les Israélites étaient obligés de faire à leur Dieu.
(2) Le but de ce chapitre n’est pas d’instruire les Israélites qu’ils devaient faire de telles promesses, ou comment ils devraient les faire. Ni dans Lévitique, ni ailleurs dans la Bible, nous trouvons aucunes instructions détaillées concernant la réalisation de telles promesses (autre que l’exhortation de faire toutes promesses avec prudence et réflexion, puis de les tenir). Cela semblerait être parce que faire des promesses était si courant dans l’ancien Proche-Orient que cela était inutile.
(3) Le point du chapitre est regardé si et comment les Israélites pouvaient briser leurs promesses. Les règles trouvées dans Lévitique 27 sont celles exigées par le brisement des promesses. Les valeurs de chaque offrande étaient précisément déterminées et les pénalités pour racheter les offrandes étaient données pour que l’Israélite sache que s’il revenait sur sa promesse, et s’il le faisait, comment il devrait le faire (principalement cela impliquait combien il devrait payer en pénalités).
(4) Les règles de ce chapitre apprirent aux Israélites que c’est un sujet coûteux de briser une promesse. Dans certains cas, ce qui fut promis ne pouvait pas être racheté, et quand il pouvait être racheté, la personne qui offrait le ferait à un prix élevé. Dans les cas où l’Israélite essaierait illégitimement d’éviter la pénalité en substituant les offrandes, il perdrait non seulement son offrande, mais aussi le remplacement. Quelqu’un pourrait être capable d’annuler sa promesse, mais cela ne serait pas fait à bon marché.
(5) La supposition sous-entendue est que l’homme est une créature tombée, dont les engagements se refroidiront et dont le zèle religieux déclinera. Les règles de Lévitique 27 assument que l’enthousiasme de l’Israélite qui a promis de faire une certaine offrande volontaire à Dieu se refroidira probablement et essayera par conséquent de briser sa promesse ou de baisser le prix ou la qualité de son offrande. Aucune des règles du chapitre 27 n’aurait dû être nécessaire si cela n’avait pas été pour la chute de l’homme et pour son péché, qui refroidit son enthousiasme, minimisa sa générosité, et entrava sa vénération.
Il y a beaucoup de textes de l’Ancien Testament traitant avec les promesses. Les instructions de ces textes concernant les promesses peuvent largement être résumées en deux phrases, auxquelles notre Seigneur fit allusion,
« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras.» » (Matt. 5:33)
Je comprends la « fausse promesse » étant une promesse qui ne pouvait, en fin de compte, être tenue. Elle aurait pu être une promesse faite sincèrement sur le moment, mais qui fut oubliée, regrettée, ou pour une raison ou une autre pas réalisée. Elle aurait même pu être une promesse qui avait été faite sans jamais avoir eut l’intention d’être tenue, même quand elle fut faite. En plus de l’avertissement contre faire de fausses promesses, l’Ancien Testament était compris enseigner qu’une promesse qui était faite devrait être tenue. Ces mots, répétés par notre Seigneur, n’étaient qu’une répétition de ce que l’Ancien Testament enseignait.
« ---Quand tu auras fait un vœu à l'Eternel votre Dieu, tu n'en différeras pas l'accomplissement, car l'Eternel ton Dieu ne manquerait pas de t'en demander compte, et tu porterais la responsabilité d'une faute.
D'ailleurs, tu n'es pas tenu de prononcer un vœu; si tu t'en abstiens, tu ne seras pas coupable pour cela.
Mais si une promesse a franchi tes lèvres, tu dois la tenir et accomplir le vœu que tu auras librement fait à l'Eternel ton Dieu de ta propre bouche. » (Deut. 23:22-24)
« Il est dangereux pour l'homme de consacrer précipitamment quelque chose à l'Eternel
et de ne se mettre à réfléchir qu'après avoir fait son vœu » (Prov. 20:25)
« Si tu as fait un vœu à Dieu, accomplis-le sans tarder, car les insensés déplaisent à Dieu. Ce que tu as promis, tiens-le.
Il vaut mieux ne pas faire de vœux qu'en faire et ne pas s'en acquitter.
Ne laisse pas tes paroles te charger d'une faute et ne va pas dire au représentant de Dieu: «Mon vœu était une erreur.» Pourquoi irriter Dieu par tes paroles et faire échouer tes entreprises?
Car beaucoup de vaines rêveries aboutissent à beaucoup de paroles en l'air. C'est pourquoi: éprouve un grand respect pour Dieu. » (Ecc. 5:3-6)
Alors que l’enseignement de Lévitique est cohérent avec celui de l’Ancien Testament dans son entièreté, il fait quelques uniques contributions. Il y a trois leçons principales à être apprises de la règle de Lévitique 27, qui séparent ce chapitre dans son accentuation et ses méthodes. Considérons chacune d’elles.
Lévitique 27 enseigne les hommes à faire attention aux promesses qu’ils font, mais dans un sens différent qu’ailleurs. Il y a trois façons principales par lesquelles le peuple de Dieu était averti à propos de faire des promesses hâtives, sans avoir bien réfléchi. Premièrement, il y a la méthode d’enseignement. Dans la Loi, il y a des avertissements clairs et des instructions en ce qui concerne les promesses hâtives, comme nous l’avons vu ci-dessus. Deuxièmement, quelqu’un peut utiliser des exemples et des illustrations pour enseigner. L’Ancien Testament nous donne plusieurs exemples d’hommes qui firent des promesses bêtes, l’exemple le plus remarquable étant Jephté, qui promit si vaguement, que sa fille devint l’offrande à Dieu (Juges 11:29-40). Troisièmement, vous pouvez apprendre aux hommes à faire ce qui est juste en rendant la désobéissance douloureuse et couteuse. Dans Lévitique 27 les Israélites sont éduqués de la folie des engagements hâtifs en spécifiant que certaines promesses ne peuvent pas être interverties, et que dans ces cas, qui peuvent être le rachat de ce qui a été promit, peut être coûteux. Cette troisième méthode, la méthode de Lévitique 27, nous pouvons l’appeler « sanctions économiques ».
Notre gouvernement a apprit que le moyen le plus puissant et persuasif de modifier la conduite d’autres pays est celui de sanctions économiques. Les hommes peuvent ne pas répondre à la logique et à la raison, ou ne pas tenir compte de l’avenir des autres, qui ont fait des erreurs similaires. Mais on pourrait s’attendre à ce qu’ils réalisent ce qui se passe quand ils sont frappés durement dans leur compte en banque.
Cela peut être vu dans l’application du code de la route. Tout le monde est d’accord en principe qu’une zone d’école est un endroit qui exige une réduction de vitesse. Nous avons difficilement besoin d’être appris les raisons pour de telles lois. On peut nous montrer d’horribles images du refus des hommes de ne pas suivre ces lois. Mais l’incitation la plus puissante pour nous d’observer ces lois est de savoir que cela nous coûtera un paquet si nous ne le faisons pas.
C’est précisément la contribution des règles de Lévitique 27. Ailleurs les hommes sont apprit qu’ils n’ont pas besoin de faire des promesses, et quand ils le font, elles devraient être faites après avoir bien réfléchi, et que toutes promesses doivent être tenues. Des récits comme l’histoire de la promesse de Jephté sert d’exemple de conséquences que des autres ont payé pour de promesses bêtes. Mais notre texte informe les hommes du prix qui doit être payé pour faire des promesses qu’ils ne tiendront pas. A la fin, les sanctions économiques prescrites ici parlent bien plus fortement.
Dans la plupart des transactions légales, nous sommes avertis que nous devrions « lire les petites lettres » pour que nous sachions ce avec quoi nous sommes d’accord. Dans Lévitique 27, les « petites lettres » sont imprimées en lettres capitales, en caractère gras, et soulignées, pour que nous ne puissions pas ne pas comprendre la pénalité pour briser nos promesses.
De plus, Lévitique 27 conclut le Livre tout entier en concentrant l’attention des Israélites sur la forme de vénération la plus élevée dont les hommes peuvent faire expérience. Plusieurs chapitres de Lévitique traitent déjà avec des offrandes et d’obéissance obligatoires. Le dernier chapitre du Livre traite avec ce qui est purement volontaire. Alors que la première obéissance était un devoir, la seconde était une grande joie.
L’acte volontaire de vénérer Dieu par le moyen de promesses est la forme la plus élevée de vénération dans l’Ancien Testament. La loi de ce chapitre assume que les hommes feront, par gratitude pour Dieu, pour Sa piété et Sa grâce, des offrandes qui étaient la réponse d’amour des Israélites, non pas à la Loi. C’est si approprié pour le Livre de Lévitique de finir sur une note d’amour, plutôt que de loi, sur une note de grande joie, plutôt que de devoir.
Quand notre Seigneur instruisit ceux qui étaient forcés de porter un fardeau sur un kilomètre, devraient le porter deux kilomètres (Matt. 5:41), Il suggéra qu’il n’y avait rien de spécial de le porter pour juste un kilomètre. Après tout, ils étaient « forcés » de le porter sur ce kilomètre. Il y a moins de vertu de faire ce qu’une personne doit faire que faire ce qui est purement volontaire. Aussi, en parlant de la réponse de quelqu’un à la cruauté d’un maitre dur, Pierre dit à ses lecteurs :
« Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu. » (1 Pierre 2:20)
Les offrandes-promesses volontaires qui sont traitées dans Lévitique 27 font parties de ce genre de « niveau plus élevé » de conduite, qui faisait plaisir à Dieu. Quelle meilleure façon de finir Lévitique qu’avec une forme idéale de vénération ?
L’enseignement de Lévitique 27 est étroitement lié à celui du chapitre 26. Je viens juste d’apprécier la proximité de notre texte aux « bénédictions et malédictions » du chapitre 26. Les bénédictions et les malédictions sont les promesses de Dieu, soit de prospérité ou de pauvreté, de bénédiction ou de discipline. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le chapitre 27 traite avec les promesses de l’homme. Le peuple de Dieu, Israël, devait imiter Dieu, Le représenter sur la terre. Quand le peuple de Dieu échoua à tenir ses promesses, non seulement ils péchèrent en désobéissant Ses règles concernant les promesses, ils conduisirent aussi les hommes de devenir douteux de toutes promesses. Tout comme les gros titres des journaux de cette semaine exprimaient de la surprise que les politiciens tiendraient leurs promesses, la négligence d’Israël de leurs promesses conduit les hommes à douter toutes promesses, même celles de Dieu. Pour les Israélites de faire des promesses légèrement c’était nier l’impact que les promesses de bénédictions et de malédictions de Dieu devait avoir comme motivation de fidélité et d’obéissance à la parole de Dieu. Les promesses de Dieu sont la base de notre foi et de notre obéissance. Dieu tiendra Ses promesses, et donc nous devrions agir de même.
Finalement, ce texte rappelle le lecteur de la chute de l’homme. La dépravation de l’homme est assumée, et est la raison sous entendues de la loi du chapitre 27. Nous pourrions aller plus loin et dire que c’est l’immoralité de l’homme qui est la raison sous-adjacente pour toutes les lois du Livre de Lévitique. La raison pour laquelle Dieu fut séparé de l’homme, et ne pouvait seulement être approché par le sang versé d’un sacrifice, était que l’homme était contaminé par le péché.
Même en performant la forme la plus élevée d’activité humaine – la vénération – le péché de l’homme devait être pris en considération. Pendant un moment de désespoir ou pendant des situations désespérées, les Israélites firent appel à Dieu pour délivrance et promirent de Lui faire une certaine offrande s’Il répondait à leurs prières. Pourtant même quand Dieu intervint merveilleusement et répondit à cette prière, la personne qui fit cette promesse avait souvent une arrière pensée. Le péché contaminait et corrompait la vénération, tout comme il le fait pour toute autre chose, et Lévitique fit des provisions pour cette réalité.
Ayant gagné un sens de ce que la promesse d’une personne pourrait être de la Loi de Moïse, nous trouvons beaucoup de cas dans lesquels les promesses des individus étaient tenues, avec générosité et gratitude. Un des récits de promesses les plus merveilleux tenues est trouvé dans le chapitre 1 de 1 Samuel, où Anne promit que si Dieu lui donnait un fils, elle le Lui consacrerait pour le service du temple pendant toute sa vie. Anne tint sa promesse, bien que cela a dû lui briser le cœur de laisser son fils au temple, pour être élever par quelqu’un d’autre.
Les psaumes nous fournissent de nombreux exemples de louanges et de remerciements qui accompagnent les offrandes de ceux qui avaient promis de vénérer Dieu s’Il répondait à leurs requêtes :
« O Dieu, je veux accomplir les vœux que j'ai faits,
et je veux t'offrir ma reconnaissance.
Car tu m'as sauvé la vie,
tu as préservé mes pieds de la chute
afin que je marche devant toi, ô Dieu, et dans la lumière de la vie. » (56:13-14)
« Je viens dans ta maison avec des holocaustes,
je m'acquitte envers toi des vœux que je t'ai faits.
J'accomplis les promesses
prononcées par ma bouche au temps de ma détresse.
Je t'offre en holocauste les bêtes les plus grasses,
des béliers avec de l'*encens.
J'immolerai des taureaux et des boucs. » (Ps. 66:13-15 ; Aussi Ps. 22:25 ; 50:14 ; 61:5,8 ; 65:1 ; 76:11 ; 116:14,18 ; 132:1-5)
Cependant, il est triste de dire que ces instances de ceux qui tenaient leurs promesses n’étaient pas typiques des Israélites. Dans le Livre de Lévitique, Dieu ordonnait que seuls des spécimens parfaits Lui soient offerts comme des dons spéciaux (Lév. 22:21).185Pourtant le prophète Malachie dut réprimander le peuple de Dieu pour Lui offrir leurs animaux qui avaient des défauts :
« Quand, pour le sacrifice, vous venez présenter un animal aveugle, n'y a-t-il rien de mal? Et quand vous présentez une bête éclopée ou un agneau malade, n'y a-t-il rien de mal? Offrez-le donc à votre gouverneur! Sera-t-il content de vous? Ou vous fera-t-il bon accueil? dit l'Eternel, le Seigneur des armées célestes. » (Mal. 1:8)
Bien que Malachie ne parle pas seulement d’offrandes spéciales faites pour un vœu, surement celles-ci ont été incluses dans sa réprimande. La nation en était arrivée à en vouloir à leurs offrandes, plutôt que de se réjouir en les offrant. Ce fut une évidence de leur dureté de cœur qui exigerait la discipline divine. La vénération idéale que nous trouvons discutée dans Lévitique 27 était rarement pratiquée ; au lieu de ça, les corruptions que notre texte cherchait à empêcher étaient devenues la règle du jour. Si la vénération devait atteindre l’idéal de Dieu, quelque chose devait arriver pour le rendre possible.
La première déclaration concernant les promesses dans le Nouveau Testament, à laquelle nous avons déjà fait référence, vint des lèvres de notre Seigneur dans le Sermon sur la Montagne :
« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras.»
Eh bien, moi je vous dis de ne pas faire de serment du tout. Ne dites pas: «Je le jure par le ciel», car le ciel, c'est le trône de Dieu.
Ou: «J'en prends la terre à témoin», car elle est l'escabeau où Dieu pose ses pieds. Ou: «Je le jure par Jérusalem», car elle est la ville de Dieu, le grand Roi. » (Matt. 5:33-35)
La première chose que nous devrions remarquer est le fait que la déclaration, à laquelle notre Seigneur fait précisément allusion, transmet l’enseignement de l’Ancien Testament. Le problème n’était pas avec la déclaration, mais avec son application. Le Judaïsme du temps de Jésus en était arrivé à voir son enseignement comme voulant dire que les seules promesses qu’un homme faisait qu’il devait tenir étaient ses promesses. En d’autres mots, en pratique le Judaïsme pensait que seules les promesses sincères d’une personne devaient être tenues, mais que les promesses mensongères dans n’importe quel autre contexte était légales. Une promesse devint donc une catégorie d’affirmation très séparée, un serment qui devait être tenu.
Les problèmes étaient encore pire, car plus tard dans Matthieu, nous voyons qu’il y avait certains serments qui n’étaient pas pensés être liants, que seuls les serments très techniquement exprimés l’étaient :
« Malheur à vous, guides aveugles! En effet, vous dites: Si quelqu'un jure «par le Temple», il n'est pas tenu par son serment, mais s'il jure «par l'or du Temple», il doit tenir son serment.» (Matt. 23:16)
Et ainsi nous voyons qu’une vue légaliste des promesses voulait dire que très peu de promesses étaient réellement tenue, ou avaient même pour intention d’être tenues. C’était loin d’être l’intention de la Loi.
Jésus agrandit l’exigence de l’honnêteté de chaque affirmation, de chaque promesse que les hommes pouvaient faire :
« Dites simplement «oui» si c'est oui, «non» si c'est non. Tous les serments qu'on y ajoute viennent du diable. » (Matt. 5:37)
En d’autres mots, la Loi demande aux hommes d’être juste dans tous ce qu’ils disent, dans chaque affirmation, pas seulement en ce qui concerne les serments ou les promesses. Ainsi, nous pouvons dire que chaque engagement, chaque promesse sont aussi bons qu’un vœu, et devraient être faits après bonne réflexion, avec honnêteté, et puis devraient être tenus.
Je crois que c’est pour cette raison que le Nouveau Testament parle rarement de vœux, mais dit beaucoup en ce qui concerne nos affirmations et nos engagements.
Dans Marc 7:9-13, notre Seigneur condamne les pharisiens et les scribes pour le mauvais usage du vœu, qui utilise le mot « corban » pour éviter ses responsabilités. Ainsi, en dédiant leurs biens à Dieu, ils évitaient de faire face à leurs obligations envers leurs parents. Cela aurait pu être une mauvaise chose spécialement pour les prêtres, car les dons promis étaient estimés par les prêtres et utilisés par eux. Quand un prêtre promettait quelque chose à Dieu, comme étant « corban, dédié à Dieu », il recevait l’usage de ce don, bien que techniquement il ne lui appartenait pas, car il ne pouvait pas le donner à ses parents.
Ça marcherait un peu comme ça. Si j’achetais un nouvel ordinateur Compaq 30386 et mes parents voulaient l’utiliser pour leurs finances ou pour écrire des lettres, je résoudrais le problème de le partager avec eux en le donnant à l’église. L’ordinateur serait alors « l’ordinateur de Dieu ». Quand mes parents demanderaient s’ils pouvaient l’utiliser, je pourrais répondre pieusement, « Oh, je ne peux pas faire ça, il est saint, il ne peut seulement être utilisé par les prêtres de Dieu ». Ainsi, l’usage de l’ordinateur est restreint seulement pour mon usage, et mon obligation d’aider mes parents est invalidée. Le péché trouve toujours une façon commode avec un son pieux d’utiliser ce qui est bon pour faire du mal (Rom. 7).
Dans l’Evangile de Luc (14:28-33), notre Seigneur instruisit les hommes de « calculer le coût » avant de faire la promesse de faire quelque chose. A cause de cela, Jésus n’acceptait pas hâtivement les volontaires pour être Ses disciples, mais Il amplifia le coût de ce que cela voulait dire que d’être un disciple et les conseiller vivement d’y réfléchir avant de promettre de Le suivre (Luc. 9:57-62).
Dans l’épître de Paul aux Ephésiens, il amplifia l’importance de dire la vérité (Eph. 4:15,25). Dans sa lettre au Corinthiens, Paul encouragea les saints corinthiens à continuer avec le don qu’ils avaient promis auparavant d’envoyer à Jérusalem (2 Cor. 9:5,7). Il accorda que ceux dont les moyens avaient changé pour le pire depuis leur promesse n’avaient pas besoin de se sentir coupable à propos de donner moins qu’ils avaient promis (2 Cor. 8:12). La chose importante était pour le peuple de tenir leurs promesses, de donner ce qu’ils avaient promis, et de le faire avec joie et gratitude (9:7).
Dans la première épître de Timothée aux Ephésiens, Paul encourage les veuves de ne pas faire de promesses hâtives de rester célibataire, mais plutôt de se remarier, de peur que plus tard elles ne rencontrent « Mr Merveilleux » et ne soient tentées de rompre leur promesse (1 Tim. 5:11-15).
Jacques nous prévient de faire attention de prédire l’avenir et de remettre à plus tard les bonnes choses qui pourraient être faites aujourd’hui. Nous ne pouvons pas être présomptueux de ce que l’avenir apportera, ni osons nous reporter d’aider les autres aujourd’hui quand nous pouvons le faire (Jacques 4:13-17).
Dans le dernier chapitre de cette épître, Jacques conclut,
« Avant tout, mes frères, ne faites pas de serment, ni par le ciel, ni par la terre, ni par n'importe quoi d'autre. Que votre oui soit un oui authentique et votre non un non authentique, afin que vous ne tombiez pas sous le coup de la condamnation. » (Jacques 5:12)
L’enseignement de l’Ancien Testament est ainsi continué dans le Nouveau, avec plus d’accent sur le fait que chaque serment doit être tenu, tout comme une promesse doit l’être.
Il y a plusieurs principes importants qui font surface dans notre étude du dernier chapitre de Lévitique.
(1) Même quand les hommes accomplissent leur plus haut appel – la vénération de Dieu – le péché gène et contamine leurs actions. J’ai bien peur qu’il n’y ait beaucoup de Chrétiens qui supposent que quand quelqu’un est impliqué dans ce qui pourrait être vu comme un « ministère spirituel », ils sont d’une façon ou d’une autre, exempté de la tentation et du péché. Le chapitre 27 devrait nous enseigner le contraire.
Ce n’est pas simplement un phénomène de l’Ancien Testament. Dans le Livre d’Actes du Nouveau Testament, nous voyons Ananias et Saphira essayant de minimiser leur don, bien qu’en même temps disant que leur offrande était la somme totale des bénéfices de la vente de leur propriété (Actes 5:1). Dans 1 Corinthiens 11, nous voyons que les saints étaient ivres et désordonnés durant la célébration du repas à la table du Seigneur. Dans le chapitre 1 de Philippiens, nous sommes avertis de ceux qui prêchaient l’Evangile uniquement de motifs impurs.
(2) Nous sommes rappelés par notre étude de la « Seconde Loi Spirituelle Thermodynamique ». Par cela, je fais allusion à la tendance de la ferveur spirituelle du saint de se refroidir. Dans la plupart des cas quand les promesses sont faites, je soupçonne que la personne est sincère et à l’intention de la tenir. Notre texte nous rappelle que quelque soit notre motivation initiale et nos intentions, le temps ne marche pas en notre faveur, mais il marche contre nous. Ainsi, en rétrospective, nous pourrions penser à beaucoup de raisons pour lesquelles notre promesse était excessive, et bientôt nous chercherions une façon de ne pas la tenir.
Il y a beaucoup de gens qui ont fait face à des crises et qui ont, à ce moment, fait des promesses à Dieu de Le servir à l’avenir, seulement pour les oublier et les renier. Notre passage nous rappelle qu’il est facile d’échouer à tenir nos engagements. Ne pensons pas que faire une promesse émouvante, une grande promesse, à un certain moment résoudra nos problèmes une fois pour toute. La réalité de la vie est que notre enthousiasme diminuera, et que nos engagements devront quand même être tenus quand nos émotions seront moins intenses qu’elles ne l’étaient, à ce certain moment. Ainsi, la discipline et la diligence sont exigées pour tenir nos promesses.
(3) Les promesses que nous faisons peuvent être mauvaises. Nous avons principalement considéré les promesses avec l’hypothèse qu’elles étaient, au début, justes. De telles promesses deviennent immorales quand elles ne sont pas tenues. Mais il y a d’autres promesses qui sont mauvaises depuis le tout début. L’usage illicite de l’expression « corban » n’est qu’un exemple de l’usage corrompu d’une promesse. Mais il y a beaucoup d’autres promesses qui sont mauvaises depuis le tout début. Je connais de nombreux de cas dans lesquels une personne a promit de ne jamais refaire une certaine chose. Le dimanche d’après, un des membres de notre église confessa publiquement qu’il avait promit qu’il ne referait plus jamais de discours public devant d’autres Chrétiens. Cette promesse était le résultat d’un désastre qui était arrivé autrefois dans sa vie, et la promesse était son moyen de se protéger contre des douleurs futures. Ceux qui ont été blessés par des gens proches d’eux promettent de ne jamais laisser personne ne les approcher de nouveau. Etc., etc., etc.
Est-il possible que vous ayez fait une promesse comme ça, mon ami ? Que vous, à un certain moment de votre vie, avez déterminé de ne jamais refaire une certaine chose, quelque chose que vous savez est digne d’être faite, quelque chose que vous savez la parole de Dieu vous ordonne de faire ?
(4) Les promesses peuvent s’avérer être un tournant de vie très bénéfique et important dans les vies des gens. Très souvent notre obéissance à la parole de Dieu se noie dans la mer de nos bonnes intentions. Nous voulons marcher plus près de Dieu ; nous espérons devenir un meilleur époux, épouse, père, ou mère, mais nous ne semblons jamais passer du niveau « espoir » au niveau « promesse ». Les promesses pourraient être un bénéfice très important pour notre marche spirituelle en définissant ce que nous avons l’intention de faire (par la grâce de Dieu), et comment nous chercherons à glorifier Dieu.
Je crois que le Livre de Daniel nous instruit dans le rôle positif qu’une promesse joue dans la vie d’un saint. La décision de Daniel et de ses trois amis de ne pas manger les choses de la table du roi qui étaient polluées par l’idolâtrie était en fait une promesse qu’ils avaient faite. Cette promesse causa Daniel de déterminer une course d’actions, et d’observer fidèlement cet engagement. Je crois que Daniel était par conséquent un récipient pur, digne de l’usage de Dieu. Je crois aussi que Daniel comprit que Dieu seul pouvait lui permettre de tenir sa promesse, ce qui pourrait être la raison pour laquelle il refusa de cesser de prier de la même façon dont il avait l’habitude.
(5) Ce texte devrait aussi avertir le Chrétien de ne pas encourager les autres de faire des promesses hâtives, qu’ils regretteraient plus tard ou auraient tendance à abandonner. Beaucoup de techniques pour collecter des fonds, utilisés par des Chrétiens et des non Chrétiens, sont des attraits pour des engagements financiers sans assez de réflexions ou prières, qui sont plus tard regrettés. Si le peuple de Dieu ne doit pas faire de promesses hâtives, alors le peuple de Dieu ne devrait pas non plus encourager les autres à le faire.
Malheureusement, ce même principe s’applique à nos méthodes d’évangélisme. Pourquoi est ce que nous pensons que les gens devraient être encouragés à faire un engagement immédiat à Christ, sans bien réfléchir à cette décision ? Avons-nous peur qu’ils ne feront pas confiance à Christ sans notre pression qu’ils fassent une promesse de le faire, ils ne la tiendront pas ? Avons-nous peur que s’ils y réfléchissent, ils décideront contre Christ et ne tiendront pas leur engagement ? Rappelez-vous que la conversion est le travail du Saint-Esprit, qui fait que nous savons que nous sommes coupables et qui convertit les hommes (Jean 16:8-11). Notre Seigneur ne pousse jamais quelqu’un à prendre une décision hâtive de Lui faire confiance et de Le suivre. Il encourage toujours ceux qui veulent devenir Ses disciples de « calculer le coût ». Imitons notre Seigneur en faisant de même.
Comme nous terminons ce message, permettez-moi de vous demander s’il y a quelques promesses que vous avez faites, et qui auraient besoin d’être interverties. Je crois que Dieu vous libèrera volontiers d’une mauvaise promesse, bien qu’il puisse vous coûter quelque chose de le faire. Après tout, cela coûta les Israélites d’être libérer de leurs promesses !
Puis-je vous demander maintenant de considérer si oui ou non il y a des promesses que vous avez faites et que vous n’avez pas tenues, mais que vous devriez tenir. Si Dieu amène certaines promesses à votre esprit, je vous conseille vivement de faire ce que Dieu a ordonné, tenir votre promesse, de peur qu’elle ne devienne un péché.
Finalement, je vous conseille de considérer si oui ou non il y a des promesses que vous devriez faire. Des promesses qui sont basées sur votre gratitude pour Dieu et votre désir de Le vénérer et de Le servir. Des promesses qui dépendent de Dieu pour vous rendre capable de faire. Des promesses que, par la grâce de Dieu, vous tiendrez. La première de telles promesses est une décision, un engagement de croire en Jésus Christ pour le salut éternel, et de devenir Son disciple. Que Dieu touche votre cœur pour que vous fassiez et teniez cette et les autres promesses, pour Sa gloire et votre bien.