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22. Qu’Arrive-t-il Quand Les Chrétiens Font Des Erreurs ? (Genèse 21:1–34)

Introduction

Dans un de ses films, Julie Andrews chante une très belle chanson, une de mes favorites, mais la théologie est abominable. Les paroles sont : « Rien ne vient de rien, rien ne pourrait. Alors quelque part dans ma jeunesse ou mon enfance, j’ai du faire quelque chose de bien. » Beaucoup de Chrétiens semblent avoir ce même genre de théologie. Ils croient que les bonnes choses qui arrivent dans la vie sont le résultat de quelques chose de bien qu’ils ont fait. Tout comme les amis de Job, ils pensent que tout ce qui leurs arrivent de désagréable est le résultat de mauvaises choses qu’ils ont fait.

Je ne veux pas contester le fait que l’obéissance amène les bénédictions, car en fin de compte, elle les amène toujours. Cependant, Dieu amène souvent des afflictions dans la vie d’un Chrétien fidèle pour promouvoir croissance et maturité. Dieu amène aussi des bénédictions dans la vie chrétienne en dépit de ce qu’on a fait, plus qu’à cause de tout le bien qu’on ait fait. C’est la grâce – une faveur qu’on ne mérite pas. Le chapitre 21 de Genèse est la preuve de ce genre de bénédictions dans la vie d’un Chrétien.

La toile de fond de Genèse 21 est une qu’Abraham aurait préféré que Moïse oublie d’enregistrer sans les Écritures Saintes. Pendant qu’il était à Guérar, Abraham a fait passer, une fois de plus, sa femme pour sa sœur. Le résultat ne furent pas très plaisant, car Abraham fut réprimandé par un roi païen. La vraie tragédie est qu’il a semblé qu’il y ait eu une vraie tristesse ou repentance pour le péché qui avait été commit. Pour autant qu’on puisse dire, Abraham n’était pas au point le plus haut de sa vie spirituelle quand l’ « enfant de la promesse », Isaac fut né de Sara. C’était à ce point faible de la spiritualité d’Abraham, que Dieu a réalisé une des bénédictions promises dans sa vie.

La Naissance du Fils Promis (21:1-7)

Les évènements des versets de 1 à 7 peuvent être vus dans trois dimensions différentes. Dans les versets 1 et 2, nous voyons la dimension divine en la naissance d’un fils, comme un cadeau de Dieu. Les versets de 3 à 5 enregistrent la réponse d’Abraham à la naissance de son fils. Finalement, dans les versets 6 et 7, nous avons la réjouissance de Sara à cause de l’arrivée de l’enfant, si longtemps attendu, qui est la joie de sa vie.

Un Acte de Dieu (1-2)

J’ai un ami qui est assureur, et il me dirait bien vite qu’un « acte de Dieu » dans son métier est une catastrophe que l’homme ne peut contrôler. Isaac fut un « acte de Dieu » dans un sens très différent. Il fut le résultat de l’intervention divine dans les vies d’Abraham et Sara, tous les deux étant trop vieux pour avoir des enfants. C’était l’accomplissement de la promesse, faite longtemps avant la naissance de l’enfant, et souvent réitérée à Abraham (Genèse 12:2 ; 15:4 ; 17:15 ; 18:10) :

« L'Eternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé et il accomplit pour elle ce qu'il avait promis.

    Elle devint enceinte et, au temps promis par Dieu, elle donna un fils à Abraham, bien que celui-ci fût très âgé. » (Genèse 21:1-2)

Plusieurs choses sont choquantes dans ce passage. Premièrement, nous ne pouvons pas manquer la note d’assurance calme. Il n’y a pas eu de suspense. L’évènement vient sans surprise, relatant que rien d’autre n’aurait pu arriver, excepté ça. Et, bien sur, c’est tout à fait normal.

Deuxièmement, il y a un accent sur l’accomplissement. La naissance d’Isaac est arrivée sans surprise simplement car ce que Dieu avait promis arriverait. Trois fois en ces deux versets, l’élément d’accomplissement est accentué (« comme il l'avait annoncé », « ce qu'il avait promis », verset 1 ; « au temps promis par Dieu », verset 2). C’était Dieu Qui avait promis l’enfant ; C’était Dieu Qui a réalisé Sa parole. Et ce fut fait exactement quand IL l’avait dit. Les buts de Dieu ne sont jamais retardés, juste comme ils ne sont jamais battus par le péché de l’homme. Les buts de Dieu sont certains. Ce que Dieu promet, IL livrera.

Troisièmement, le fils semble être donné presque plus pour le bénéfice de Sara que pour celui d’Abraham. Moïse écrit, « L'Eternel intervint en faveur de Sara… et il accomplit pour elle » (verset 1). Je ne pense pas qu’il serait allé trop loin que de suggérer que Sara voulait ce fils plus qu’Abraham. Vous vous souvenez qu’Abraham a imploré Dieu pour Ismaël, apparemment pour l’accepter comme le fils de la promesse (17:18). Il semblerait qu’Abraham n’ait pas pris la promesse d’un fils très sérieusement quand il était d’accord de soumettre Sara aux dangers du harem d’Abimélek juste quand elle était presque prête à concevoir le fils de la promesse (17:21 ; 18:14). Et bien qu’Abraham n’ait pas eu le désir pour cet enfant autant que sa femme, Dieu a tenu sa promesse.

Acceptance distante (3-5)

Les versets suivants semblent confirmer ma suspicion qu’Abraham n’était pas extasié à propos d’Isaac, du moins pas autant que sa femme :

« Il appela ce fils qui lui était né de Sara: Isaac (Il a ri).

    Il le circoncit à l'âge de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.

    Abraham avait cent ans au moment de la naissance d'Isaac. » (Genèse 21:3-5)

Sa réponse à la naissance d’Isaac pourrait être décrite comme « respectueuse ». Obéissant aux instructions qui lui avaient été données dans Genèse 17, Abraham appelle le bébé « Isaac » et le circoncit le huitième jour. Abraham suivit toutes les instructions de Dieu à la lettre, mais peut-être sans la joie qui aurait pu être éprouvée.

On nous rappelle qu’Abraham avait maintenant 100 ans. Dans un sens, Abraham et Sara étaient plus des grands-parents pour Isaac que des parents. Qui d’entre nous aurait été super heureux de la naissance d’un enfant à cet age ? Quand Abraham aurait pu être à la retraite depuis 35 ans, il est devenu un parent. Et à l’age de 113 ans, il entrerait dans les années d’adolescence avec son fils.

L’extase de Sara (6-7)

Si la réponse d’Abraham à la naissance de cet enfant est, au plus, respectueuse, celle de Sara est délirante :

« Sara dit alors:
   ---Dieu m'a donné une occasion de rire, et tous ceux qui l'apprendront riront à mon sujet.

   Elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham qu'un jour Sara allaiterait des enfants? Et cependant, je lui ai donné un fils dans sa vieillesse. » (Genèse 21:6-7)

Le nom Isaac veut dire « rire ». Abraham et Sara, tous les deux, quand il leurs a été annoncé qu’ils auraient un fils, ont ri (17:17 ; 18:12). Plus que tout, leur rire a été provoqué par l’absurdité de cette pensée d’avoir un enfant si tard dans la vie. Mais maintenant, le nom Isaac prit une nouvelle signification, car il était le ravissement de sa mère, qui éprouvait les plaisirs maternels si tard dans sa vie.

Ismaël est chassé (21:8-21)

Le manque d’enthousiasme d’Abraham à propos de son fils Isaac pourrait sembler très conjectural, et nous devons admettre cela sincèrement, mais les évènements des versets 8-21 semblent certainement renforcer cette impression à propos d’Abraham et son attitude envers son fils.

Le jour où Isaac fut sevré, Abraham prépara une grande fête. Cela semble avoir fourni l’occasion pour célébrer en ce temps là. Nous devrions garder à l’esprit que le sevrage d’un enfant arrivait souvent bien plus tard qu’il arriverait aujourd’hui. Isaac aurait facilement pu être trois ou quatre ans ou même plus agé.

La présence du fils d’Agar pendant la fête a détruit toute la joie que Sara aurait du avoir. Dans ce temps là, Ismaël aurait été un adolescent et aurait probablement reflété le dédain de sa mère pour Sara et son fils. A savoir si Ismaël se moquait actuellement d’Isaac ou simplement jouait et s’amusait bien, est dur à déterminer dans le contexte puisque le mot employé dans le verset 9 pourrait décrire les deux. Cependant, le commentaire de Paul dans Galates 4:29 nous informe que la moquerie était le sens que Moïse avait l’intention de nous transmettre.193 Sara décida que quelque chose allait devoir être faite une fois pour toutes. Avec vigueur, elle donna un ultimatum à Abraham :

«---Chasse cette esclave et son fils, car celui-ci ne doit pas partager l'héritage avec mon fils Isaac.» (Genèse 21:10)

C’était totalement « pas comme elle » d’exiger quelque chose comme ça. Quelle description différente de Sara dans l’épître de Pierre comparé à celui de Moïse :

« Recherchez non pas la beauté que donne une parure extérieure: cheveux habilement tressés, bijoux en or, toilettes élégantes,

    mais celle qui émane de l'être intérieur: la beauté impérissable d'un esprit doux et paisible, à laquelle Dieu attache un grand prix.

    Car c'est ainsi que se paraient autrefois les saintes femmes qui plaçaient leur espérance en Dieu, et elles étaient soumises à leur mari.

    Tel était, par exemple, le cas de Sara: dans son obéissance à Abraham, elle l'appelait: mon seigneur. C'est d'elle que vous êtes les filles, si vous faites le bien sans vous laisser troubler par aucune crainte. » (1 Pierre 3:3-6)

Sara n’est certainement pas à son mieux dans le chapitre 21, mais Abraham ne l’est pas non plus. Certains on essayait d’applaudir Sara pour sa profonde intuition spirituelle concernant le fait qu’Isaac serait l’héritier, pas Ismaël. Personnellement, je crois que son motif principal était la jalousie et un instinct protecteur pour être sûre que son fils recevrait tout ce à quoi il avait droit.

Sara, comme tous Chrétiens que j’ai connu, a eu des moments qu’elle aurait préféré complètement oublier. Celui-là en aurait probablement été un. L’usage de Sara par Pierre comme exemple d’humilité et de docilité démontre que cet évènement est sûrement la proverbiale exception à la règle. D’une façon similaire, l’auteur d’Hébreux parlait d’Abraham et de Sara comme ceux dont la foi devrait être imitée. Leurs erreurs et péchés n’étaient pas mentionnés car ils ont été traités une fois pour toutes avec le sang du Christ. De plus, leurs péchés ne sont pas le point de l’auteur d’Hébreux, mais plutôt leur foi. Les péchés des hommes sont décrits dans les Écritures pour nous rappeler que les hommes et femmes de l’ancien temps, n’étaient pas différents de nous et pour nous servir d’avertissement et d’instruction pour ne pas répéter leurs erreurs (1 Corinthiens 10:11).

Abraham était profondément peiné par la décision qu’il devait prendre (Genèse 21:11). Du chapitre 17, nous savons qu’il était très attaché à son fils, Ismaël, et qu’il aurait été satisfait pour que cet enfant soit son héritier par lequel les promesses de Dieu seraient réalisées. Cela était, cependant, impossible car Ismaël était le résultat d’efforts humains, dénués de foi (Galates 4:21).

L’attachement d’Abraham pour son fils, Ismaël, était si grand qu’une crise dut survenir avant qu’il puisse venir aux prises avec la situation. Bien que nous ne puissions justifier les motivations de Sara pour son ultimatum, je crois personnellement que cela a du arriver pour forcer la main d’Abraham à écarter ses aspirations pour ce fils.

Dieu rassura Abraham qu’aussi douloureux et déplaisant que la situation soit, chasser Ismaël était juste. Dans ce cas, il devrait écouter sa femme :

« Mais Dieu lui dit:
   ---Ne t'afflige pas à cause du garçon et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera. Car c'est par Isaac que te sera suscitée une descendance. » Genese 21:12)

Nous devrions remarquer que c’était tous les deux, Agar et le garçon, qui étaient prêts du cœur d’Abraham. Jusqu’ici Agar ne fut référée que comme la servante de Sara, mais ici, elle est appelée « ta servante » par Dieu. Sara, nous nous rappelons, était intensément jalouse d’Agar et de son fil (Genèse 16:5). Il est impossible pour un homme dans une relation intime, telle que celle d’Abraham et Agar, de simplement couper les ponts. Sara le savait, et Dieu aussi. Plus que juste physiquement, Abraham était devenu uni avec Agar, et Ismaël était la preuve de cette union.

Dans le chapitre 17, Dieu a refusé d’accepter Ismaël comme l’héritier d’Abraham. Isaac, IL avait insisté, serait l’héritier de la promesse (17:19). Il était donc nécessaire pour Ismaël d’être chassé et éliminé pour toujours du statut d’héritier. Pour cette raison, les demandes de Sara devaient être réalisées, et Ismaël devait être chassé. Pourtant les promesses que Dieu avait faites à Agar (16:10-12) et à Abraham (17:20) concernant Ismaël seraient honorées :

« Néanmoins, je ferai aussi du fils de l'esclave l'ancêtre d'une nation, car lui aussi est issu de toi. » (Genèse 21:13)

Le renvoi du fils d’une concubine n’était pas sans précédent à cette époque. Dans le Code d’Hammourabi, Loi 146, les enfants des esclaves, qui n’étaient pas reconnus comme héritiers, devaient être libérés en compensation de cela.194 Le renvoi d’Ismaël  par Abraham va très bien dans cette pratique. En lui donnant sa liberté, il indiquait qu’Ismaël n’avait aucun droit à son héritage, qui appartenait exclusivement à Isaac.

Abraham se leva de bonne heure pour chasser Agar et Ismaël. Cela peut prouver sa volonté de s’acquitter d’une besogne déplaisante, comme le suggère Derek Kidner.195 Pendant que cela n’est pas aussi spirituel, je me demande si Abraham ne l’a pas fait pour d’autres raisons. Sûrement, un départ de bonne heure était prudent dans le désert, puisque le début du voyage se ferait dans la fraîcheur de la journée. Et aussi, avec un départ de bonne heure, il serait plus facile de dire au revoir, sans l’interférence de Sara. Je pense qu’Abraham voulait exprimer son amour profond pour tous les deux, Agar et Ismaël, sans une audience hostile.

Certains ont suggéré qu’Agar s’est perdue dans le désert et que cela explique pourquoi elle « partit à l'aventure » (verset 14). Pourquoi n’est-elle pas retournée en Egypte, puisqu’il semblait que c’est là qu’elle se dirigeait quand elle s’est enfuit de Sara (16:7) ? Plus tard, elle choisirait une femme d’Egypte comme épouse pour Ismaël (verset 21). Je crois qu’Agar n’est pas retournée en Egypte car elle croyait que Dieu réaliserait ses promesses concenant Ismaël à l’endroit où elle avait choisi de s’égarer. Dans ce sens, elle séjourna dans le désert, tout comme Abraham, faisant confiance à Dieu pour les bénir là.

Eventuellement, les provisions qu’Abraham leurs avaient données furent épuisées, et la mort semblait proche. Le garçon n’était pas un bébé ici, comme on pourrait supposer, mais un adolescent, car il avait presque quatorze ans de plus qu’Isaac (17:25). Ne voulant pas le voir mourir, Agar laissa Ismaël à quelque distance d’elle sous le peu d’ombre qu’un buisson donnait. Puis elle se lamenta bruyamment.

Ce ne sont pas les pleurs d’Agar qui attira l’attention de Dieu, mais ceux du garcon.196 Etant un descendant d’Abraham, Ismaël était l’objet de grand soin de Dieu. Ses pleurs apporta une intervention divine :

« Dieu entendit la voix du garçon et l'ange de Dieu appela Agar du haut du ciel et lui dit:
   ---Qu'as-tu, Agar? N'aie pas peur, car Dieu a entendu le garçon là où tu l'as laissé.

   Lève-toi, relève le garçon et prends-le par la main, car je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 21:17-18)

La solution du problème d’Agar était déjà présente. A travers ses larmes, elle ne pouvait pas voir le puits près d’elle. Plus que probable, ce n’était pas une structure distincte, mais simplement une petite source d’eau cachée dans les buissons. Dieu alors lui permit de voir les choses comme elles étaient vraiment, et elle et le garçon furent rafraîchis et ravivés.

Le travail de Dieu dans la vie d’Agar peut nous sembler dur, mais je comprends qu’il était tel que Ses promesses ont été réalisées. Vous vous souvenez quand Ismaël devait être comme un « âne sauvage », en butte à ses frères, et un esprit libre. Ce genre d’homme ne pouvait pas être élevé dans une ville, avec toutes les commodités et avantages. Apprendre à survivre dans le désert, à dominer les éléments hostiles était juste ce qu’il fallut pour faire un homme d’Ismaël.

Abimélek Signe un Traité Avec Abraham (21:22-34)

Les versets 22 jusqu’à 34 décrivent un incident particulier dans la vie d’Abraham. Le traité qui fut fait entre Abraham et Abimélek est important pour tous, Abraham et nous. Par implication, il dit beaucoup des peurs et de la foi d’Abraham.

La rencontre entre ces trois personnes était une de grande importance. Abraham était reconnu comme un homme d’influence et de pouvoir. Plus que ça, il était connu comme étant l’objet de la protection et de l’amour divin. Abimélek et Pikol sont venus à Abraham ; ils ne l’ont pas invité dans un palais. Ils sont venus à lui pour signer un traité :

« A la même époque, Abimélek accompagné de Pikol, chef de son armée, vint trouver Abraham et lui dit:
   ---Dieu fait réussir tout ce que tu entreprends.

    Maintenant donc, jure-moi ici par le nom de Dieu de ne trahir ni moi, ni mes enfants, ni ma descendance, mais d'agir envers moi et envers ce pays où tu séjournes avec la même bonté dont j'ai usé envers toi. » (Genèse 21:22-23)

C’est difficile d’imaginer l’embarras intense que cette requête aurait pu amener à Abraham. Ici étaient le roi du pays où Abraham vivait et le chef de son armée venant le voir, voulant faire un traité. Ils reconnaissent que leur motivation était largement basée sur le fait qu’Abraham était aimé de Dieu. En essence, ces hommes étaient au courant, par leurs propres expériences, de l’Alliance de Dieu avec Abraham :

« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

    Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:2-3)

Abimélek voulait un traité avec Abraham car il ne voulait pas, jamais, être en guerre avec lui. Attaquer Abraham, c’était attaquer le Dieu d’Abraham et lutter contre LUI. D’un autre coté, avoir un traité avec Abraham, c’était avoir Dieu de son coté. Pas étonnant qu’Abimélek soit si anxieux de négocier un tel traité !

Mais voyez-vous la leçon que cela aurait du apprendre Abraham ? Abraham avait menti à Abimélek à propos de Sara, car il avait pensé que personne ne révèrait Dieu, donc, aucune protection pour lui, dans un pays païen (20:11). Dieu a réprimandé son incrédulité par son témoignage des lèvres d’Abimélek.

En outre, la déception d’Abraham fut réprimandée. Qu’auriez-vous ressentit si un roi et le chef de ses armées vous complimentaient, en reconnaissant que Dieu était avec vous d’une façon spéciale, et puis vous faisaient promettre de ne plus leurs mentir ? Abimélek respectait le Dieu d’Abraham, mais il n’était pas trop sûr à propos de la crédibilité d’Abraham. En exigeant une promesse d’Abraham, Abimélek cherchait à éliminer le problème des mensonges. Une fois auparavant, il avait presque perdu sa vie à cause d’un mensonge d’Abraham (20:3), il ne voulait pas vraiment que ça arrive à nouveau.

Une fois que le traité fut signé, Abraham amena sur la table une demande spécifique qui pouvait être accommodée par les termes justes discutés. Abraham se plaint à Abimélek d’un puits que ses servants avaient creusé, seulement pour être confisqué par les servants d’Abimélek (verset 25). Abimélek nia non seulement toute connaissance de cet incident, mais sembla reprocher légèrement à Abraham de mettre ça sur le tapis (verset 26). Une alliance spéciale fut faite concernant ce puits, sept agnelles étant le gage de l’accord (versets 28-31). Abimélek et Pikol s’en allèrent, et Abraham commémora sa vénération du Seigneur, LE remerciant pour le traité en plantant un arbre, un tamaris. Et Abraham resta dans ce pays des Philistins pendant quelque temps.

La leçon qu’Abraham a apprit de cela fut choquante. Il avait eu peur pour sa vie et pour sa femme parmi ces « païens » (20:11). Dieu lui a montré qu’Abimélek avait reconnu son statut favori avec son Dieu et qu’Abimélek ne lui aurait pas fait corporellement de mal pour ça. Non seulement, Abimélek ne prendrait pas une femme qui n’était pas la sienne, il ne prendrait même pas un puits qui ne lui appartenait pas. Les peurs d’Abraham semblent totalement absurdes après cet incident !

Conclusion

Plusieurs leçons émergent de cette page d’histoire de la vie d’Abraham. Premièrement, nous devons conclure que les bénédictions de Dieu continuent à arriver dans les vies de Ses gens, même pendant les périodes quand leur foi est faible. Ni Abraham, ni Sara n’ont été vus sous leurs meilleurs angles dans ce chapitre ; et pourtant Dieu leur a donné le fils promis, IL a préservé la vie d’Agar et d’Ismaël, et IL a arrangé une alliance avec un roi païen qui a donné à Abraham une position privilégiée.

De peur que nous n’allions conclure que la sainteté n’est pas importante, il doit aussi être dit que la désobéissance a ses douloureuses conséquences. Bien qu’il se soit passé des années après l’union d’Abraham et Agar, une union qui a nié le pouvoir de Dieu d’accomplir les promesses de Son Alliance, Abraham a du faire face à ce qu’il avait fait de mal et chasser son fils bien-aimé. Tôt ou tard, les conséquences du péché sont récoltées par le pécheur. Alors, là, la laideur de Sara, la séparation larmoyante d’Abraham et l’escarmouche avec la mort dans le désert résultaient de l’acte impétueux d’Abraham avec Agar.

Deuxièmement, nous devrions nous rappeler que quelque fois, une bonne chose arrive pour de mauvaises raisons. Je ne crois pas que Sara ait été exposée sous son meilleur angle dans ce chapitre. Je ne vois pas un esprit calme et soumis dans sa confrontation avec Abraham. Néanmoins, nous devons conclure, des instructions de Dieu à Abraham d’obéir sa femme, que la bonne chose à faire était de chasser Ismaël, une fois pour toutes. Cela préparait le chemin pour le « sacrifice d’Isaac » dans le chapitre suivant, car seulement maintenant Dieu pourrait-il dire à Abraham,

« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice… » (Genèse 22:2)

Partout à travers la Bible, nous voyons que les bonnes choses sont souvent le résultat de mauvaises raisons. Par exemple, Joseph a été envoyé en Egypte pour préparer le chemin du salût de la nation d’Israël, mais il est arrivé là-bas par la traîtrise des ses frères, qui avaient pensé qu’ils se débarrasseraient de lui en le vendant comme esclave. Satan a affligé Job pour démontrer que les croyants ne faisaient confiance à Dieu qu’à cause de tous les bénéfices qu’ils pourraient tirer de LUI. Cependant, Dieu a permit Job d’être tester pour enseigner à Satan (et à nous) une leçon de foi.

Etes-vous dans une situation difficile ou douloureuse ? Peut-être est-ce arrivé à cause de la déception ou de la malveillance de quelqu’un d’autre. Ca n’a vraiment pas d’importance, en ce qui vous concerne. Si vous croyez en un Dieu qui est vraiment souverain, vraiment au contrôle, vous devez alors accepter le fait que Dieu vous ait amené au correct endroit pour la mauvaise raison. Les raisons ne sont peut-être pas dignes d’éloges, mais vous pouvez être sûrs que Dieu vous a au bon endroit pour une bonne raison.

Troisièmement, nous apprenons que la grande majorité de nos peurs ne sont pas justifiée. Abraham avait peur pour sa vie et pour sa femme. Il croyait que Dieu serait obéi et Ses gens protégés seulement où IL était connu et révéré. Il allait apprendre à travers ce traité avec Abimélek que Dieu prend soin des Siens. Si Abimélek ne prendrait pas un puits, il ne prendrait pas une femme ou une vie. Tous les complots d’Abraham ont été pour rien. La foi peut se reposer sur les promesses de l’alliance de Dieu ; la peur n’a aucune fondation du tout.

Finalement, la réponse de Dieu à notre problème est souvent la solution qui était là depuis le début, mais notre anxiété nous a empêché de la voir. J’aime beaucoup le fait qu’Agar ait vu le puits qui était là depuis le début. Seules ses larmes et ses peurs l’empêchaient de le voir. Les pleurs et lamentations de ceux qui appartiennent à Dieu L’atteingnent toujours, mais les réponses ne sont pas toujours spectaculaires ou miraculeuses, comme souvent nous espérons ou demandons. Souvent la réponse sera celle qui est évidente.

LUI appartenez-vous, mes amis ? Si vous êtes arrivés à faire confiance au travail que Jésus Christ fait pour votre salût, alors, oui, vous LUI appartenez. Et si vous LUI appartenez, Dieu prends soin de vous. Ceux qui appartiennent à Dieu n’ont pas besoin d’avoir peur, car IL est avec eux ; Effectivement, IL est en eux. Et, IL nous traite avec grâce. Même dans nos heures les plus sombres, IL reste fidèle et Ses promesses restent vraies.


193 RSV’s ‘playing’ (implying that Sarah was insanely jealous) is unfair: it should be translated ‘mocking’ (AV, PV). This is the intensive form of Isaac’s name-verb ‘to laugh,’ its malicious sense here demanded by the context and by Galatians 4:29 (‘persecuted’)! Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 140.

194 The Code of Hammurabi declares that children of slaves not legitimized, though not sharing in the estate, must be set free [Law 171]. Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 185.

195 Kidner, Genesis, p. 140.

196 It is no coincidence that the name “Ishmael” means “God hears” (cf. Genesis 16:11)

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