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2. La Sauvegarde et Préparation du Libérateur d’Israël (Exode 2)

Introduction

Il y a quelques années, des étudiants libéraux des Ecritures déterminèrent qu’ils ne devaient pas interpréter la Bible comme elle était, mais devaient la « démythifier » pour que le texte soit restaurer à ce qu’il devrait être. La communauté évangélique fut outragée, et pour une bonne raison. Nous croyons que la Bible, COMME ELLE EST, est la parole révélée de Dieu: inspirée, vraie, et autoritaire. Profondément dévoué à ces présuppositions fondamentales, je n’ai aucun désir de « démythifier » le texte que nous allons étudier. J’ai, cependant, l’intention de « démythifier » quelques-unes de nos hypothèses de ce que ce texte effectivement nous dit, car beaucoup de nos vues des évènements dans Exode 2 sont plus le produit de notre imagination que le résultat d’une étude attentive du passage, avec le commentaire du Nouveau Testament sur son message et son sens.

Peu histoires de la Bible nous sont plus familières que celle de Moïse qui flotta sur le Nil dans une corbeille et fut secourut par la fille de Pharaon. La chose intéressante à propos de cet incident dans Exode 2 est que les Chrétiens d’aujourd’hui pensent généralement à ce chapitre en termes de ce petit « arche » de papyrus, pendant que les auteurs du Nouveau Testament oublient presque complètement cet aspect de l’évènement pour se concentrer sur d’autres sujets, qui, nous devons conclure, sont plus importants. Dans Actes 7:21, Etienne dit simplement que Moïse fut « abandonner. » L’auteur d’Hébreux ne mentionne même pas l’épisode de la corbeille, choisissant d’attirer notre attention sur les trois mois préalables, quand les parents de Moïse le cachèrent dans leur maison, défiant les ordres de Pharaon.

Comme nous approchons notre étude, nous chercherons à mieux comprendre les évènements du chapitre, puis explorerons le sens de ces évènements comme ils sont enregistrés pour notre instruction (1 Cor. 10:11 ; 2 Tim. 3:16-17).

Dans le premier chapitre du Livre d’Exode, nous avons vu la main de Dieu travaillant providentiellement pour accomplir SES promesses faites à Abraham, Isaac, et Jacob. IL a fait cela en amenant Joseph en Egypte et par la prospérité et l’augmentation pendant le temps de faveur de Pharaon. Pendant que l’Egypte était réduite à la servitude (Gen. 47:20-21), la maison de Jacob prospérait (Gen. 47:11-12) ; Exode 1:7). L’augmentation numérique phénoménale d’Israël continua, même après la montée au pouvoir d’un nouveau Pharaon qui établit un régime de cruauté et d’oppression envers les Israélites (Exode 1:8). Dans Exode 1, nous voyons la foi des sages-femmes Israélites prouvée par leur détermination de sauver les nouveau-nés mâles, au contraste des efforts fervents de Pharaon de les tuer.

Dans le deuxième chapitre, nous trouvons la main de Dieu au travail dans l’Histoire d’Israël, préservant la vie d’un enfant qui deviendra le libérateur d’Israël. Il y a trois incidents dans la vie de Moïse dépeint dans ce chapitre. En premier est la naissance de Moïse et son sauvetage divin (versets 1-10). Le second est l’essai de Moïse de libérer quelques-uns de ses frères hébreux de l’oppression d’un maitre d’esclaves Egyptien. (versets 11-15). Le troisième incident est quand il offrit son aide aux filles de Reouel au puits qui entraina son mariage et son séjour à Madian (versets 16-25). Dans chacun de ces incidents, il y a un point commun présentant Moïse comme le libérateur des opprimés. Regardons à chacun de ces trois évènements dans la vie de Moïse, et cherchons à découvrir le message que Dieu a pour nous dans leurs enregistrements divinement inspirés.

Moïse – Sauvé des Eaux (2:1-10)

Le chapitre précédent finit avec le décret de Pharaon à tous ses gens :

« ---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

Cet ordre est la toile de fond pour les 10 premiers versets du second chapitre, où Moïse, un nouveau-né mâle israélite, est jeté dans le Nil dans une corbeille, en obéissance symbolique à Pharaon, et sorti du fleuve par personne d’autre que la fille de Pharaon.

Il est peut-être inutile de le dire, mais le récit n’est pas seulement dépeint comme l’histoire,30 mais c’est de l’Histoire, pas un mythe. Malheureusement, certains « érudits » ne sont pas capables d’accepter le récit biblique comme étant précis et autoritaire.31

On nous dit que cet homme hébreu de la tribu de Lévi maria une femme qui était aussi de la même tribu (verset 1). Plus tard, on apprend que le nom de cet homme est Amrâm et que celui de la femme est Yokébed (Exode 6:20). Le fait que tous les deux, l’homme et la femme, soient de la tribu de Lévi est un point que Moïse veut nous faire comprendre est important.32

Un enfant est né de ce couple. La mère est dite avoir sentie quelque chose de spécial à propos de cet enfant qui la poussa de le cacher pendant trois mois. Le verset 2 est interprété de plusieurs façons par les traducteurs : «… c'était un beau bébé » (NIV)*, « … il était magnifique » (NASB)*, « … il était très bien formé » (Berkeley)*, « … il était un bon bébé » (King James)*. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que l’enfant est décrit ainsi : « … il n’était pas un enfant ordinaire » (NIV)* (Heb. 11:23).

Le problème que j’ai avec ces traductions est qu’elles ne transmettent pas exactement ce que les mots originaux veulent dire, et elles ne nous fournissent pas une assez bonne raison pour les actions des parents de Moïse qui autrement pourrait être considérées comme un acte de foi recommandable. Les deux explications principales de cette phrase dans le verset 2 sont : (1) que l’enfant était exceptionnellement bien formé et plus qu'exceptionnellement mignon ; Et (2) que les parents percevaient d’une façon ou d’une autre que Dieu avait un dessein spécial pour cet enfant.

La première suggestion semble être une imitation de la vieille chanson qui va un peu comme ça: « Tu as dû être un bébé magnifique… » Mais oser conclure que Bébé Moïse était simplement trop mignon pour être jeter aux crocodiles ? Est-ce que cela veut dire que tous les autres parents avaient eu raison de jeter leurs bébés laids (et quels parents ont-ils jamais eu des bébés laids) dans le Nil ? Il est certain que la beauté esthétique de Bébé Moïse n’est pas la raison de son sauvetage. L’auteur d’Hébreu nous dit que les parents de l’enfant ont agi par foi, ce qui doit exclure l’apparence physique, tel qu’ « être trop mignon ». Que Bébé Moïse ait été simplement « un bébé magnifique » n’est pas une explication satisfaisante pour justifier les actions de ses parents.

D’autres versions (par exemple, « n’était pas un enfant ordinaire ») suggèrent que les parents de Moïse ont vu plus que l’apparence de l’enfant, quelque chose encore plus spécial en lui. Ses parents, on nous dit, croyaient que Dieu avait une destinée spéciale pour l’enfant. Comme Gispen dit,

« La mère… vit qu’il était un enfant délicat .. charmeur, beau, mais ici peut-être aussi : Robuste, promettant. La mère vit quelque chose de spécial dans l’enfant (un futur Sauveur ?). … L’historien juif Josephus mentionne une autre révélation de Dieu à Amrâm concernant la noblesse future de Moïse, mais il n’est pas nécessaire d’accepter cela.33

Donc, les parents de Moïse ne tueraient pas leur enfant parce qu’il était spécial, un enfant pour lequel Dieu avait de grands plans. Mais est-il louable de sauver un enfant simplement parce que Dieu a des plans pour lui ? Dieu n’a-t-il pas une destinée spéciale pour chaque enfant ? Si les parents de Moïse étaient motivés par ce genre de raisonnement, cela semblerait justifier de tuer tous les enfants pour lesquels noblesse n’avait pas été ordonnée. Beaucoup d’avortements sont faits avec une telle logique. Non, il doit y avoir une meilleure explication.

Dans Exode 2:2, le texte pourrait simplement être interpréter, « elle vit qu’il était bon ». Le mot hébreu traduit « bon » est fréquemment utilisé par Moïse dans les cinq Livres de la Loi, et dans la plupart, il a le sens de bonté qui est le résultat d’être fait (ou donné) par Dieu, et/ou être déclaré bon par LUI. Ainsi, les expressions multiples dans Genèse 1 et 2, « c’était bon », utilisent le même terme. Le même sens est suggéré par Arndt et Gingrich dans leur lexique grecque pour le mot grecque qui fait référence à l’enfant.34 Les paroles d’Etienne, « qui avait la faveur de Dieu » (Actes 7:20), nous pointent dans la même direction.

Je suggérerais donc que Moïse ne nous dit pas que Dieu ait influencé ses parents pour le cacher parce qu’ils étaient convaincus qu’il y avait quelque chose de très spécial (soit en apparence ou en sa destinée) à propos de lui, mais plutôt qu’il y avait quelque chose de spécial en lui, point à la ligne. Vous voyez, la perspective biblique est que les enfants viennent de Dieu (Psaume 127). Chaque enfant est le produit d’une création divine (Psaume 139:13-14), et donc est « bon » aux yeux de Dieu. Les parents de Moïse refusèrent de tuer leur enfant parce que Dieu l’avait crée, et parce que cela voulait dire que cet enfant (tout comme chaque enfant qui nait) était bon aux yeux de Dieu.

Les parents d’aujourd’hui sont bien loins de ce genre de foi et d’obéissance quand ils choisissent d’avorter l’enfant que Dieu a créé et qui est donc bon à SES yeux. L’avorteur voudrait nous faire croire que beaucoup d’enfants ne sont pas vraiment « bons » du tout et devraient être éliminés. C’est simplement un refus de voir les enfants comme Dieu les voit. C’est peut être un peu plus sophistiqué d’aspirer un enfant du ventre de sa mère ou de l’exciser, mais ce n’est pas du tout différent de jeter un enfant dans le Nil, pour être dévorer par un crocodile.

Les parents de Moïse35 révéraient le Dieu qui avait créé leur fils plus que le Pharaon qui voulait le tuer. Donc, ils cachèrent l’enfant dans leur maison pendant les trois premiers mois de sa vie (Exode 3:2). Empêcher l’enfant d’être découvert devint éventuellement impossible.36 Le temps arriva quand quelque chose de différent dut être fait. Le résultat fut une obéissance feinte à la lettre de la Loi de Pharaon.37 Moïse fut « jeté dans le Nil » mais dans une « corbeille », qui était scellée d’asphalte.38 La sœur de Moïse39 devait se tenir à une distance pour « voir ce qui arriverait à l’enfant » (Exode 2:4).

Dans la providence de Dieu, la fille de Pharaon40 arriva sur la rive du Nil pour se baigner. Elle vit la corbeille, envoya une de ses servantes pour l’attraper, et découvrit un bébé mâle hébreu à l’intérieur. A ce point, nous devrions nous souvenir que l’ordre que le Pharaon, le père de cette femme, avait donné à tous dans son royaume, ce qui incluait sa fille :

« ---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

Pharaon pouvait être assit sur son trône et passer des lois qui provoquaient bien des chagrins, douleurs, et morts sans même être touché par les conséquences de ses décisions. Maintenant, la fille de Pharaon arriva face à face avec les implications de la loi de génocide de son père. Regardant dans la corbeille, elle vit un bébé hébreu – il n’y avait aucun doute de son identité (verset 6). L’enfant pleurait, ayant peut-être été affecté dans un mauvais sens par la période d’exposition aux éléments. Néanmoins, c’était un spectacle émouvant, un qui tirait à la compassion et aux instincts maternels de cette femme.

Ce que son père, le Pharaon, avait commandé était non seulement impensable, c’était impossible. Pas de doutes qu’elle se demanda ce qu’elle devrait faire de l’enfant quand la sœur de Moïse arriva avec la solution. Dieu fut si gracieux de redonner l’enfant à ses parents pour un certain temps, et même de payer la mère pour le garder. Cela a dû leur donner une année ou deux ou plus,41 durant lesquelles ils profitèrent de leur fils sous la protection de la fille de Pharaon. Dépendant de l’âge de Moïse et du montant de contact que ses parents avaient avec lui, ils ont dû avoir des opportunités de l’instruire sur le sujet du Seigneur.42 N’oublions pas cependant, que le plan de Dieu pour l’éducation de Moïse comprenait aussi des années d’instruction par les Egyptiens païens (Actes 7:22), qui facilita grandement son administration future !

Quand Moïse fut sevré, il fut emmené dans la maison de Pharaon, où il devint son fils. Elle appela le garçon Moïse,43 un nom qui expliquait comment elle l’avait trouvé, étant bébé, et qu’elle le sortit du Nil.

La délivrance de Moïse est importante de plusieurs façons. Premièrement, sa délivrance est une illustration magnifique de la vérité que nous trouvons déclarée plus clairement dans le Nouveau Testament :

« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut réaliser infiniment au-delà de ce que nous demandons ou même pensons,

   à lui soit la gloire…  » (Eph. 3:20-21)

Dieu donna aux parents de Moïse plus que ce qu’ils n’auraient jamais pensé possible. Non seulement leur fils fut épargné et était maintenant protégé par personne d’autre que l’amour de la fille de Pharaon, mais il leur était permis de le garder pour un certain temps, de l’instruire dans les voies de Dieu, et puis, en plus de toutes ses bénédictions, ils étaient payés pour ça. Quelle reprimande pour notre incrédulité ! Quel challenge des limites de notre foi ! Quel Dieu gracieux Que nous servons !

La seconde observation qui doit être faite est que le placement de Moïse sur le fleuve n’est pas le haut point de la foi dans la vie de ses parents. Le plus souvent, ce texte a été interprété romantiquement plutôt que pratiquement. Nous sommes toujours prêts à croire que l’ « abandon » de Moïse par ses parents était une action de foi, mais un petit peu de réflexion soulève quelques questions sérieuses. Pourquoi le bébé a-t-il été mis « au milieu des joncs » sur la rive du Nil ? Je crois que la raison était de dissimuler le bébé de la vue. Si les parents avaient jeté leur fils dans le Nil, surement aucune autre famille israélite n’aurait voulu prendre le risque de sauver l’enfant. Si un Egyptien avait trouvé l’enfant, il aurait eu tendance à jeter l’enfant dans le fleuve, soit à cause de son animosité ou préjudice personnel ou au moins par peur de désobéir l’ordre de Pharaon.

Personnellement, Je crois que la sœur de Moïse eut le souffle coupé quand elle vit la fille de Pharaon aperçut la corbeille dans les joncs et ordonna sa servante de la lui amener. De tous les gens d’Egypte, qui auriez-vous voulu ne trouve pas ce bébé plus qu’un membre de la famille de Pharaon ? Mes inquiétudes ne sont pas une question de simple supposition cependant, car le commentaire du Nouveau Testament confirme ce que j’ai suggéré. Je vous conseille de réfléchir au commentaire biblique sur cet évènement avant que vous ne rejetiez ce que je vais vous suggérer.

L’auteur d’Hébreux choisit de mentionner la cache de Moïse pour les trois premiers mois de sa vie comme une évidence de la foi de ses parents, mais a pratiquement ignoré l’incident de la corbeille dans laquelle Moïse fut placé sur les eaux du Nil : « Par la foi, Moïse, après sa naissance, a été tenu caché pendant trois mois par ses parents, car en voyant combien cet enfant était beau, ils ne se sont pas laissés intimider par le décret du roi. » (Héb. 11:23). Acceptant ces versets comme étant divinement inspirés et autoritaires, j’en suis venu à la conclusion que l’action des parents de Moïse, le cachant pendant trois mois, était une question de plus grande foi que leur action de le mettre dans la corbeille sur les eaux du Nil.

Mais cela ne va pas assez loin quand nous prenons en compte les paroles d’Etienne :

« C'est alors qu'un nouveau roi, qui n'avait pas connu Joseph, monta sur le trône d'Egypte.

   Il exploita notre peuple de manière perfide et opprima nos ancêtres, jusqu'à les obliger à abandonner leurs nouveau-nés pour qu'ils ne survivent pas.

   A cette époque naquit Moïse, qui avait la faveur de Dieu. Pendant trois mois, il fut élevé dans la maison de son père.

   Lorsque finalement ses parents durent l'abandonner, il fut recueilli par la fille du pharaon qui l'éleva comme son propre fils. » (Actes 7:18-21)

Etienne, comme l’auteur d’Hébreux, fait allusion à la période de trois mois pendant laquelle Moïse fut caché dans la maison de ses parents. Contrairement à Hébreux, Etienne fait allusion indirectement au placement de la corbeille sur les eaux du Nil, mais d’une telle façon de suggérer une pensée très angoissante : C’était plus un acte d’incrédulité que de foi.44 La traduction de la version NIV (américaine New International Version) affaiblit le point d’Etienne en traduisant ce même terme grecque par deux mots différents. La version NASB (New American Standard Bible) amène avec force les mots d’Etienne, bien plus littérals et plus précis, en les traduisant par le même terme « exposer » dans les deux versets. Le point, aussi perturbant qu’il puisse être, est cela : tout comme Pharaon ordonna que les nouveau-nés mâles hébreux devaient « être mis à mort », Moïse devait être tué par ses parents.

Pas étonnant que l’auteur d’hébreux choisisse de ne pas inclure le placement de Moïse sur les eaux du Nil comme un exemple de foi du Vieux Testament que nous devrions nous efforcer de copier. Les parents de Moïse ne voulaient tout d’abord pas mettre à mort leur enfant, le cachant dans leur maison au méprit du décret de Pharaon. Mais, quand il sembla que cela deviendrait impossible de le cacher plus longtemps, ils faiblirent jusqu’au point où ils furent d’accord de mettre leur enfant sur les eaux du Nil, en obéissance partielle de l’ordre de Pharaon. Ils ne voulaient pas mettre leur enfant à mort et donc, le mirent dans une corbeille. Dans leurs cœurs, je crois qu’ils avaient espoir que quelque chose arriverait pour sauver la vie de leur enfant, mais plus surtout, il y avait la peur qu’il mourait (ce dont Etienne fait allusion).45 Donc, en bonne cause, l’auteur d’Hébreux passe au-dessus de cette occasion, car ce n’est pas un modèle de foi biblique.

Troisièmement, décrit dans ces versets n’est pas juste « la libération du libérateur », mais la libération des bébés hébreux mâles de la noyade dans le Nil. Non seulement Dieu a-t-il délivré Moïse, mais par sa délivrance, il sembleraît que la politique de génocide de Pharaon fut mise de coté. Pharaon avait décrété que chaque bébé mâle né des Israélites devait être jeté dans le Nil, mais la fille de Pharaon défia cet ordre, rendant ainsi pratiquement impossible pour Pharaon de faire respecter son propre décret.

Réfléchissez pour un moment. La fille de Pharaon refusa d’obéir aux ordres de son père en sortant Moïse des eaux, puis elle l’amèna dans sa maison avec elle et l’éleva comme son fils. Maintenant, dans le palais de Pharaon de qui venaient les ordres « Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés », il y a un garçon hébreu dont le nom signifie « Sauvé des eaux ». Il n’y eut, à mon avis, aucun moyen pour que Pharaon puisse faire respecter son décret quand sa propre fille lui désobéissait, quand le témoignage vivant de cette désobéissance (à savoir, Moïse) vivait dans le palais de Pharaon, sous sa protection. Une fois encore, les efforts de Pharaon pour détruire le peuple de Dieu étaient sens dessus dessous, résultant en la réalisation des SES promesses concernant la bénédiction de SON peuple, Israel.

Une fois encore, Dieu a providentiellement préservé et prospéré SON peuple. Moïse a été épargné, ainsi que tous les autres nouveau-nés israélites mâles ; et maintenant, il y a un Hébreu vivant au palais, faisant partie de la famille royale.

Moïse – Dans l’Eau Bouillante (2:11-15)

Le verset 11 couvre presque 40 ans (Actes 7:43), rattrapant l’histoire de Moïse, étant devenu adulte. Avant les évènements des versets 11 et les suivants est, je crois, une décision qui est prise par Moïse décrite dans le Livre d’Hébreux :

« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon.

   Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.

   Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir.» (Heb. 11:24-26)46

Il semblerait que cela veuille dire que Moïse ait déjà prit une décision critique pour s’identifier avec ses gens, avant qu’il soit allé observer l’affliction de ses frères.47 Hébreux nous informe que la raison pour laquelle Moïse est allé visiter ses frères était due à sa décision de s’identifier avec eux et même souffrir avec eux. Donc, Moïse n’a pas perdu son statut comme étant le fils de la fille de Pharaon à cause du meurtre ; il l’avait abandonné avant le meurtre.48 La visite de Moïse à ses frères échoua, dans un sens, mais elle fut utilisée providentiellement le préparerant pour son avenir.

Nous ne cherchons pas à défendre Moïse pour le meurtre de l’Egyptien, peu importe combien c’était cruel. L’action de Moïse était au mépris de l’autorité d’Egypte, et c’était un meurtre prémédité (« Après avoir regardé de côté et d'autre » verse 12). Bien que la méthode de Moïse pour traiter ce problème fut mauvaise, nous pouvons voir que sa motivation était louable. Moïse chercha à défendre l’opprimé. Quand il chercha à réprimander son frère hébreu pour maltraiter un autre hébreu (verset 13), Moïse révéla, une fois encore, la disposition d’un libérateur. Comme le message d’Etienne le souligna, le rejet de la direction de Moïse par cet Israélite caractérise la dureté de cœur ainsi que la rébellion d’Israël contre Dieu (Actes 7:23-29).

La motivation de Moïse était correcte, mais ses méthodes et son minutage étaient tout faux. Ce qui sembla commencer avec un « Bang » (la délivrance de Moïse et son éducation au palais), apparaît s’être terminer dans un gémissement. Au lieu de monter au pouvoir et de délivrer son peuple, Moïse s’enfuit loin de son peuple, au pays de Madian.49

Moïse – Le Barman (2:16-25)

S’enfuyant au pays de Madian, Moïse se retrouva près d’un puits, auquel les filles de Reouel,50 un madianite,51 venaient faire abreuver les troupeaux de leur père. A ce puits, le caractère de Moïse, le libérateur des opprimés est une fois de plus manifesté.52

Ce qui se passa ce jour-là était typique, pas inhabituel.53 Les sept filles de Reouel arrivèrent au puits, où, apparemment, elles attendirent en ligne pour que le puits soit ouvert (Gen. 29:2-3). Il semblerait que ces femmes arrivèrent plus tôt que les autres bergers, sachant qu’ils pourraient les intimider pour leur passer devant et qu’elles finiraient par abreuver leurs troupeaux les dernières. Moïse n’aima pas du tout ce qu’il observa. D’une façon ou d’une autre, Moïse mit en vigueur la police de « les femmes d’abord ». Les opprimées furent une fois encore « libérées ». Moïse ne pouvait pas fermer les yeux, même quand des étrangers étaient exploités.

Remarquant leur arrivée précoce, Reouel demanda à ses filles ce qui était arrivé. Quand elles lui racontèrent l’histoire de leur rescousse, Reouel reprocha gentiment à ses filles de ne pas avoir offert l’hospitalité à cet étranger qui leur semblait être un « Egyptien ». Aucun doute que son langage et ses habits les menèrent à cette conclusion. Ne tenant pas compte de sa nationalité, il aurait dû offrir l’hospitalité, spécialement à cause de sa gentillesse.

Avec peu de mots, Moïse décrit brièvement comment cette « rencontre chanceuse » le mena à un long séjour à Madian, son mariage à Séphora,54 et la naissance d’un fils, Guerchôm. Ce qui est intéressant est ce que le nom de son fils veuille dire. Moïse appela son fils Guerchôm55 parce qu’il dit, « Je suis un émigré dans une terre étrangère » (verset 22).

Cette déclaration est très importante pour décrire l’état d’esprit de Moïse à cette période-là. A Madian, un pays plus près de Canaan que l’Egypte, Moïse croyait qu’il était un étranger et un voyageur. Il pensait toujours à l’Egypte comme sa patrie, pas Canaan. Personnellement, je vois cela comme une indication d’un point plutôt bas dans son état spirituel. Il s’était enfuit d’Egypte à Madian. Il avait épousé une non israélite (techniquement, du moins, bien que Séphora était certainement plus étroitement apparentée aux Israélites qu’une femme égyptienne l’aurait été). Du point de vue de Moïse, l’Egypte, sa patrie, était loin. On peut difficilement regarder cette période comme en étant une de grande foi ou de dessein dans la vie de Moïse. Cela devient encore plus évident quand l’appel de Dieu à Moïse est décrit dans les chapitres 3 et 4. La grande foi et la promesse au peuple de Dieu avec lequel le verset 11 commença s’érodaient à grande vitesse.

Si on lisait ce récit pour la première fois, sans aucune connaissance de ce qui allait arriver, on aurait ici un grand sentiment de désappointement. L’avenir d’Israël semblait terne, menacé par les mesures asservissantes de Pharaon, et maintenant l’ordre de tuer tous les nouveau-nés mâles Israélites. Moïse est providentiellement libéré et devient le fils de la fille de Pharaon, mais son statut est répudié, et quand Moïse chercha à délivrer son frère, il se trouve dans la mouise. Moïse s’enfuit, maria dans une famille madianite, et sembla disparaître complètement du tableau. Nous nous attendons à ce que la vie de Moïse finisse dans l’obscurité.

En dépit de toutes ces apparences, Dieu est toujours en train de travailler, comme il est dit dans les derniers versets du chapitre :

« Le temps passa. Le pharaon d'Egypte mourut et les Israélites gémissaient et criaient encore sous le poids de l'esclavage, et leur appel parvint jusqu'à Dieu.

  Dieu entendit leur plainte et se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac et avec Jacob.

  Il vit les Israélites et quelle était leur situation. » (Exode 2:23-25)

Pour moi, ce paragraphe final se lit comme « Pendant ce temps, à la maison… ». Le point est pour nous rappeler qu’en dépit de toutes les apparences du contraire, Dieu est toujours au travail. Humainement parlant, il semblerait que tout marche contre Israël, mais ce paragraphe nous rappelle que Dieu savait très bien ce qui se passait, allait s’en occuper, et avait l’intention de réaliser SES desseins et SES promesses en ce qui concernait Israël. D’un coté, Dieu connaissait l’affliction56 d’Israël, et IL avait entendu leurs appels au secours. De l’autre, Dieu était soucieux de SON alliance avec Abraham, qui était aussi avec ses descendants (Isaac et Jacob, et les douze tribus résultantes). Peu importe que les choses semblaient être mauvaises, les desseins de Dieu étaient en train de se réaliser. Cette section lie ensemble l’agonie du peuple de Dieu en Egypte (décrite dans le chapitre 1, mais éclipsée par le récit personnel de Moïse dans le 2) avec la libération qui va arriver dans les chapitres suivants.

Cette partie nous rappelle que l’intervention de Dieu dans l’Histoire d’Israël est due à SA compassion et à SA fidélité à SON alliance. Cela insinue aussi au fait que le salût de Dieu n’est pas le résultat de la fidélité d’Israël, mais plutôt en dépit de son état spirituel. Le texte ici ne parle pas des louanges d’Israël, mais seulement de ses grognements. Pendant que ces grognements avaient pu être exprimés en prières (Deut. 26:7), Dieu y a répondu comme un appel pour son intervention. Mais de peur que nous ayons une vue exagérée de la spiritualité d’Israël à ce moment, permettez-moi de vous rappeler de leur idolâtrie et fausse vénération pendant qu’ils étaient en Egypte qui a du être traité plus tard : « Maintenant donc, respectez l'Eternel et servez-le de façon irréprochable et avec fidélité. Rejeter les dieux auxquels vos ancêtres rendaient un culte de l'autre côté de l'Euphrate et en Egypte, et rendez un culte à l'Eternel seulement. » (Josué 24:14 ; Ézéchiel 20:5-10; 23:2).

Conclusion

Comme nous concluons cette leçon, il y a plusieurs vérités soulignées dans notre texte que j’aimerais mettre en valeur.

(1) La faillibilité des hommes et des femmes de foi. Nous pouvons facilement reconnaître la faillibilité des hommes en général, spécialement ceux qui ne connaissent pas ou ne servent pas Dieu. Ainsi, par exemple, nous ne sommes pas du tout surpris par la cruauté de Pharaon ou des maîtres de travaux égyptiens. Mais, ayant reconnu la dépravation de l’homme en général, je veux vous faire remarquer la faillibilité des fidèles. Souvenez-vous que, tous les trois, Moïse et ses parents, sont listés dans le « Hall de la foi » dans Hébreux 11, et pourtant, tous les trois, ont failli, en dépit de leur foi.

Les parents de Moïse commencèrent bien, refusant d’obéir l’ordre de Pharaon de tuer leur bébé garçon. C’était manifestement un grand acte de foi, un qui est loué dans les Ecritures. Mais après avoir caché leur fils pendant trois mois, ils acceptèrent de concéder au point de mettre leur fils dans une corbeille et de risquer (au moins) sa mort. Je ne pense pas que cet incident, peu importe combien nous l’avons glorifié, en est un qu’Amrâm et Yokébed voudront se rappeler comme étant un des points hauts de leur foi. Et ainsi, nous voyons la faillibilité de ce couple qui avait été remarqué pour leur foi.

Moïse lui aussi faillit. Il commença très bien quand il décida de renoncer aux privilèges et pouvoirs d’être connu comme le fils de la fille de Pharaon. Il fit très bien en cherchant à s’identifier à la souffrance de ses frères. Mais ce qui commença bien s’écroula rapidement (ou il semblerait). Il a raté misérablement en essayant de libérer ses frères de l’oppression égyptienne, tuant l'agresseur et ainsi recourant lui-même à la violence et la cruauté. Confronter Pharaon au début détériora bientôt en fuite à cause du meurtre de l’Egyptien. Et finalement, nous trouvons Moïse dans un « pays étranger » marié à une « femme étrangère » et apparemment dérouté à jamais en de ses engagements originaux.

Le peuple de Dieu ne va pas très bien non plus. Il y a eu de grands « éclats de foi » dans le passé d’Israël, mais maintenant tout ce qu’on voit est la souffrance et l’oppression, et tout ce qu’on entend est des gémissements. Loin de faire confiance à Dieu et de ne servir que LUI seul, ils ont recours à l’idolâtrie et à la vénération des faux dieux.

Le point de ce récit, quand tout le sentimentalisme romantique erroné est mis de coté, est que les hommes sont faillibles, même les hommes et les femmes de foi. Cela devrait certainement servir à nous rendre humbles, car cela nous rappelle que peu importe à quel niveau nous sommes spirituellement, à n’importe quel moment, il pourra y avoir aussi des « bas ». Nous devrions voir cela par les sages-femmes Israélites (chap. 1) et par Moïse et ses parents (chap. 2). Notre développement et notre croissance chrétienne, tout comme ceux d’Israël en tant que nation, ont leurs hauts et leurs bas. Si l’on pense différemment, nous ne connaissons pas très bien la nature humaine, et nous lisons les Ecritures romantiquement plutôt que pratiquement.

Connaissant la faillibilité, même des croyants forts, devrait nous aider à survivre les tempêtes de la vie et les échecs des autres, aussi bien que les nôtres. Dieu n’a pas choisi de sauver des gens parfaits (après tout, de tels gens n’ont pas vraiment besoin d’être sauvés – s’il y avait de tels gens), mais IL a choisi de parfaire des gens imparfaits, au cours du temps, et finalement dans l’éternité. Nous ne devrions pas excuser nos échecs ou ceux des autres, mais nous ne devrions pas être surpris quand des gens de foi échouent. Nous souffrons souvent à cause d’attentes très utopistes, à la fois de nous-mêmes et des autres. La Bible décrit constamment les saints comme étant des gens faillibles.

(2) La Grâce de Dieu. Ce chapitre d’Exode, comme toutes les Ecritures, déborde avec la grâce de Dieu. Dieu sauva Moïse en dépit du manque de foi de ses parents, et en dépit de l’opposition déterminée de Pharaon. Dieu continua à travailler dans la vie de Moïse, préservant sa vie et le préparant pour son futur rôle de libérateur, même quand Moïse échoua misérablement dans ses propres efforts pour libérer son peuple. Israël fut gracieusement entendu et délivré, en dépit de sa désobéissance, à cause de la grâce de Dieu Qui l’avait appelé et Qui lui avait promis de l’emmener au pays de Canaan. La main de Dieu est évidente à travers tout ce chapitre, et elle est toujours au travail due à SA grâce, non pas à la fidélité et l’obéissance parfaite des hommes. La faillibilité des hommes, même des hommes et des femmes de foi, est l’opportunité de la grâce, et cela pendant que les hommes persistent à échouer, Dieu persiste à préserver et à délivrer SON peuple. Quand nous sommes submerger par notre propre faillibilité, rappelons-nous que notre situation devant Dieu, notre salût, notre sanctification, notre service n’est qu’une question de SA grâce, pas de notre bonté.

(3) L’Assistance de Dieu. La grâce de Dieu travaille souvent dans les vies des hommes par l’assistance de Dieu. L’assistance de Dieu est SON travail qui est souvent invisible ou pas détecté par les hommes au moment ou il arrive. L’assistance de Dieu est le dessein de Dieu se réalisant par des manières auxquelles nous ne nous serions pas attendues et par des personnes que nous n’aurions pas choisies d’utiliser. Souvent cela est par des gens désobéissants, tels que Jonas ou des non croyants, tels que Pharaon ou sa fille. L’assistance de Dieu est SON travail invisible, qui déplace les hommes et l'Histoire vers le but que Dieu a ordonné à l’avance, et dont il a conçu le tracé et qu’IL a promis.

Réfléchissez à tous les évènements de ce chapitre d’Exode, utilisant la grille d’assistance. Le décret de Pharaon que tous les nouveau-nés mâles soient jetés dans le Nil non seulement mit en danger la vie de Moïse ainsi que tous les nouveau-nés mâles Israélites, mais il résulta de la préservation de Moïse et de tous les bébés mâles, et de la préparation de Moïse pour son rôle de libérateur d’Israël. La fille de Pharaon, qui était probablement la « découvreuse » de la corbeille la moins désirée, s’avéra être celle qui put être le plus efficacement utilisée par Dieu pour faire avancer ses desseins de Moïse et d’Israël. Même le meurtre de l’Egyptien, la fuite de Moïse à Madian, sa « rencontre chanceuse » au puits et son mariage à Séphora faisaient tous partis des travaux d’assistance de Dieu.

Chaque détail de votre vie, chaque incident, chaque échec, est utilisé par Dieu providentiellement pour réaliser SES desseins. Pendant que cela ne devrait en rien nous rendre amorphes dans nos désirs de rechercher la volonté de Dieu et de LUI être obéissant, cela devrait servir à nous rassurer que même quand nous échouons, LUI, IL n’échoue pas. Même nos échecs (qui auront des conséquences douloureuses pour nous) font partis du support de Dieu au travail dans nos vies. Ainsi Joseph put pardonner ses frères et louer Dieu pour quand ils l’avaient vendu en esclavage, car il savait que ce qu’ils avaient projeté de faire de mal, Dieu l’a tourné en bien (Gen. 50:20).

La vraie question est celle-là : vous identifiez-vous avec Dieu et avec SES desseins ou êtes-vous opposés à LUI ? Moïse, ses parents, et tous les autres saints qui se trompaient furent à la fin bénis par Dieu parce qu’ils comptaient sur LUI, pleins de foi, pour réaliser SES promesses. Pharaon et tous ceux désobéissants en Egypte furent providentiellement utilisés par Dieu mais furent détruits parce qu’ils ne Lui faisaient pas confiance et ne croyaient pas en LUI. Que les vérités de votre faillibilité, de la grâce de Dieu et de SON traitement providentiel soit un confort pour vous parce que vous avez placé votre foi en LUI, parce que vous avez mis toute votre confiance en LUI seul pour le pardon de vos péchés et votre salût éternel. Si vous n’avez pas encore placé votre foi en LUI, et n’avez pas mis toute votre confiance en LUI seul pour le pardon de vos péchés, qu’aujourd’hui soit le jour de votre salût.


30 “The biblical story has unique features. It has no mythological elements but is told as if it were history.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 62.

31 Note some of the comments made by Hyatt: “This narrative is a legend and should be read as such, not as history. Similar stories were widespread in the ancient world with the principals sometimes being gods, sometimes human beings, and sometimes both” (p. 62). “The story here involves belief that a special providence watches over the child from his birth, although the Deity is not mentioned in it” (p. 62). “The legend represents the Egyptian princess as knowing Hebrew!” (p. 65).

Hyatt’s last statement is, perhaps, the most telling. It is one thing for a liberal scholar to view the Bible stories as myth, like that of the pagans; it is another to scoff at what is said, as though it were ridiculous. What is so incredible about believing that Pharaoh’s daughter might know some Hebrew. Remember, she may well have had Hebrew slave girls as some of her servants (cf. Exod. 2:5). With so many Hebrew people in the land of Egypt, it would have been very likely for this woman to have known a few words. I have friends who once lived on the border between Mexico and the United States. Since this woman had Mexican servants, she determined to learn Spanish, at which she became quite fluent.

32 “Levi had no priestly associations in the early days, as can be seen from Genesis 49:5-7 where, with Simeon, he comes under his father’s curse for a bloodthirsty attack on Shechem (Gn. 34). The curse will be fulfilled: but in the case of Levi it will be turned into blessing, for Levi will be ‘scattered’ as the priestly tribe (Nu. 35:7,8).” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 56.

* Differentes versions américaines (New International Version, New American Standard Bible, Berkley, King James version)

33 W. H. Gispen, Exodus (trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 39. F. B. Meyer also seems to combine the idea of an unusual beauty and a special calling when he writes, “Something in the babe’s lovely countenance appeared to the mother’s eye as the halo of special Divine affection. A voice whispered to her heart that her child was specially dear to God. Was not its smile the result of the Divine embrace? And did not those limpid eyes look into the face of the Angel of the Covenant? She was, therefore, encouraged to brave the royal edicts, and screen the little taper from the gale of destruction that was sweeping through the land.” F. B. Meyer, Devotional Commentary on Exodus (Grand Rapids: Kregel Publications [reprint], 1978), p. 25.

34 While Arndt and Gingrich mention that the Greek word may have the meaning “beautiful, well formed,” they seem to favor the rendering, “acceptable, well-pleasing,” which much more accurately conveys the sense of its Hebrew counterpart. William F. Arndt and F. Wilbur Gingrich, A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature (Chicago: The University of Chicago Press, 1957), p. 117.

35 I am choosing here to speak in terms of both parents, rather than just of his mother. That both parents were involved is evident from the statement of the writer to the Hebrews (“By faith, Moses’ parents hid him,” Heb. 11:23). Stephen emphasized this fact as well in Acts 7:20, where he indicates that Moses was nurtured in “his father’s house.”

36 Most commentators make much of the fact that the child’s crying would be heard at the age of three months. Frankly, I have heard a younger child make just as much noise. Furthermore, it was not wrong to have a baby girl, only a baby boy. I cannot help but wonder if she did something like put Moses in pink dresses, with cute little bows in his hair, or whatever, to conceal his sex, not his existence. Sooner or later, however, the diapers would come off and the truth would be known. Another factor may have been involved which relates to the “three month” crisis. The Israelite men and women were oppressed and cruelly forced to labor. Is it possible that mothers were given a three month “leave” from work, until their babies were old enough to be given to others to care for? If so, one can understand the problem which suddenly occurred at three months. These conjectures at least expand the possibilities as to what might have occurred, and caution us about too quickly accepting any one explanation.

37 “Jochebed’s act, like Abram’s claim to be the brother of Sarai in Genesis 12, is just within the Law. She had indeed thrown her son into the river as ordered, but in a wicker basket.” Cole, p. 57.

38 The word for “ark” here is found elsewhere in the Old Testament only in Genesis 6 and 7, with reference to Noah’s “ark.” The “tar” with which the ark was coated is the same as that mentioned in Genesis 11:3.

39 The “sister” of Moses appears to be Miriam (Exod. 15:20; Num. 12; 20:1), but she is not named. Some have suggested that since the appearance is that this is the first child of the couple, the brother and sister may have been of a previous or other wife (cf. Cole, p. 57, who mentions this option, but does not favor it).

40 “The identity of this daughter of Pharaoh is subject to speculation. If Thutmose I were the Pharaoh of 1:22 then his daughter, the famous queen Hatshepsut who later assumed kingship, may have been this daughter. This view has been suggested by a number of writers. While this view is entirely possible, it is equally possible that Moses was reared in one of the royal harems which were common to the New Kingdom period.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 52.

The best brief description of Hatshepsut is to be found in Gispen, who writes that Hatshepsut was: “…one of the most remarkable women in the history of Egypt, and indeed of the world. She was the daughter of Thutmose I (1539-1514 B. C.) who I believe to the king who issued the order that all boys be drowned. … Hatshepsut was her father’s favorite and after his death became very influential under her weak husband Thutmose II (1514-1501 B.C.), even to the extent that her brother (or stepson?) Thutmose III (1501-1447 B.C.) had no say at all during her lifetime, no matter how famous he later became … She ruled Egypt from 1501-1479 B.C. Monuments of Hatshepsut still exist, although Thutmose III later tried to eradicate her name. She ruled in peace, built temples, and sponsored expeditions; her grave has been found. When Moses was born she was still only ‘Pharaoh’s daughter,’ yet she had sufficient influence to be able to keep Moses alive.” Gispen, p. 40.

I once imagined the scene in the palace to be something like this, when Pharaoh’s daughter appeared with the boy and the basket: The Pharaoh sternly ordered his daughter to take the boy back to the river and throw him in, just as he had decreed to the entire nation. Copious amounts of tears began to well up and flow from the big brown Egyptian eyes of his daughter. “But, Daddy,” she pleaded, “can’t I keep him?” In fatherly fashion, the Pharaoh melts at the sight of his daughter’s tears.

Having read the account of Hatshepsut, a totally different scenario came to mind. Resolutely, the Pharaoh’s daughter marched into the palace, announcing her decision to keep the child, daring her father to try to harm him, defying his order to kill the boy and demanding that this order be retracted—immediately! Ah, the providence of God—how sweet it can be.

41 “After the child grew, which is interpreted by some to mean the weaning period of about two or three years, or perhaps as much as twelve years, he was brought back to Pharaoh’s daughter to receive the full training as one who was a member of the royal household.” (Davis, p. 54).

42 “No doubt it was in these early years that Moses learnt of the ‘God of the fathers’ (Ex. 3:15) and realized that the Hebrews were his fellow countrymen (Ex. 2:11).” Cole, p. 58.

43 There is a fair bit of discussion in the commentaries as to who named Moses (his mother, or Pharaoh’s daughter), and the derivation of the name. I don’t such speculation is that of great value. The significance of Moses’ name is given in the text itself. There is clear irony here, since the Pharaoh gave the order to “throw Hebrew boy babies in Nile” and yet the name Moses means to “draw out”. The Pharaoh’s decree: “throw out”; Pharaoh’s daughter’s declaration of the name of her son: “draw out.” Cf. Davis, pp. 54, 55 for a summary of the various views of the naming of Moses.

44 This is contrary to the views of most commentators, as exemplified in this statement: “And now we see the confidence of his mother’s faith. She waterproofed a basket, made of the sticky papyrus found along the Nile, with tar (a bitumen imported in Egypt from Palestine) and pitch.” Gispen, p. 39.

45 I believe that we make too much out of Moses’ sister’s watching to “see what would happen” to the child, assuming that she was looking expectantly for their plan (to save the child) to work. I suspect that while this was a genuine hope, she was tasked to watch the child and to report, if necessary, its death to the parents. The child would not be allowed to perish alone. I do not rule out the fact that there was some hope, some faith, but I do believe that there was also much fear, and gloomy expectations. The faith of Moses’ parents at this stage has thus been greatly exaggerated. A bold faith at such a time, of course, is what we would prefer to believe.

46 I understand Hebrews 11:27 to be referring to Moses’ exodus from Egypt with the people of God, rather than his “escape” from Egypt, described in Exodus 2:15. I cannot imagine the writer to the Hebrews describing a flight based upon the fear of Pharaoh as a departure motivated by faith, not fear. In Hebrews 11:29, the writer then takes up the faith of the entire nation as they passed through the Red Sea.

47 “This phrase means more than ‘to see.’ It means ‘to see with emotion,’ either satisfaction (Gn. 9:16) or, as here, with distress (Gn. 21:16). Moses is one who shares God’s heart. God too has seen what the Egyptians are doing to the Israelites, and He will come to deliver (Ex. 3:7,8). It was not Moses’ impulse to save Israel that was wrong, but the action that he took.” Cole, p. 59.

48 There are three reasons why I find it necessary for Moses’ decision, as described in Hebrews, to be made prior to the events of Exodus 2:11ff.: (1) Only at this point is this a great act of faith, worthy of mention in Hebrews 11. One can hardly commend Moses for fleeing for his life later on. (2) To make this decison before verse 11 explains Moses’ visit to see the affliction of his brethren. Having chosen to identify with his brethren, he went to see them. (3) The rejection of Moses’ authority by his Hebrew brother in verse 14 would be explained best by Moses decison at the time I have suggested. If Moses had previously set aside his power and privileges, it is easy to understand why the Hebrew failed to accept his authority. If Moses still had the status of “the son of Pharaoh’s daughter” no one would dare to challenge his right to interfere, as this man had.

49 Midian “… is usually located on the east shore of the Gulf of Aqabah, to the south of Palestine. This is where Ptolemy, geographer of the second century A.D., and later Arab geographers located Madiana or Madyan. However, the OT represents the Midianites as nomads who ranged over a wide territory to the south and east of Palestine; therefore we should not seek to locate them precisely to a specific territory. According to Gen. 25:2, Midian was a son of Keturah, wife of Abraham; verse 6 says that Abraham sent her sons away ‘eastward to the east country.’” Hyatt, p. 66.

50 “The … Midianites were descendants of Abraham by Keturah (Gen. 25:1-2) and may have remained to some extent worshippers of the true God. The man with whom he stayed (Reuel) may have been a priest of the true God (cf. 18:12-23). The identity of this “priest of Midian” is referred to a number of ways in Scripture. In verse 18 he is named Reuel (cf. Num. 10:20). Later he is given the name Jethro (3:1; 18:1), and Raguel (Num. 10:29). At one place he is identified as a Midianite (Exod. 18:1). Later, however, he is associated with the Kenites (Judg. 1:16).” Davis, p. 57.

51 “In 3:1 and chapter 18 he is called ‘Jethro the priest of Midian,’ and in 4:18 ‘Jether’ (some Hebrew MSS. have Jethro). In Num. 10:29 he is ‘Hobab the son of Reuel the Midianite.’ In Jg. 4:11 he is ‘Hobab,’ one of the Kenites; and in Jg. 1:16 he is called simply ‘the Kenite,’ with some MSS. of the LXX inserting the name ‘Hobab.’” Hyatt, p. 67.

“All this means either that several variant traditions survived as to the identity of Moses’ father-in-law, or that he had at least two names. There is of course no problem in supposing him to have two (or more) names, since double names are known from South Arabic sources. In such cases the biblical editor sometimes specifies both names together, as in ‘Jerubabbaal (that is, Gedeon)’ (Judg. 7:1): but sometimes both are used independently within a few verses (Judg. 8:29f.).” Cole, p. 61.

52 In Genesis before, and now in Exodus, the “well” serves as an occasion to portray the character of the one who has come to it. Cf. Gen. 24:10-21; 26:17ff.; 29:1-20. To pursue this further, I recommend Robert Alter, The Art of Biblical Narrative (New York: Basic Books, 1981), pp. 47-62.

53 Reuel asked his daughters, “Why have you returned so early today?” (v. 18, emphasis mine). This suggests that they arrived late every day, and for the same reasons—the bullies made them water their flocks first.

54 “Zipporah is the feminine form of the noun meaning ‘bird.’” Hyatt, p. 68. “We might translate as ‘warbler’ or, less kindly, ‘twitterer’; it is the name of a small bird.” Cole, p. 61.

55 “The name contains a pun by assonance, for it is translated as though it were the Hebrew ger sam, ‘a resident alien there.’ Philologically, it is probably an old noun meaning ‘expulsion,’ from the verb garas; the general sense is thus much the same. As often in the Old Testament, the remark is rather a commentary on the meaning of the name rather than an exact translation (cf. Exod. 2:10).” Cole, pp. 61-62.

56 It may be noteworthy that the same term is used here (rendered “looked on,” v. 25, NIV) as was employed in verse 11 (2 times, rendered “watched” and “saw”). The comment in footnote 18 thus applies here, too. Moses’ heart was a reflection of the heart of God, when he looked with compassion and pity on the afflicted.

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