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17. Quand les Femmes Portent le Pantalon (Genèse 16:1–16)

Introduction

Il y a quelques semaines, Bill Gothard est venu à Dallas pour parler à 2 600 Pasteurs. Il a dit une chose qui a condamné beaucoup d’entre nous. Il a dit que, de loin, la plus grande plainte de femmes de Pasteurs était que leurs maris ne prenaient pas en main la direction spirituelle dans leurs maisons.

Beaucoup d’histoires ont fait surface pour authentiquer cette accusation. La plus commune est celle dans laquelle le Pasteur est dans son bureau, priant le Seigneur à propos du transfert à une autre église, pendant que sa femme est dans la chambre faisant ses valises.

Il n’y a pas longtemps, j’ai lu le récit de comment le pasteur d’une grande église en Amérique a été appelé. On lui a demandé de servir comme Pasteur de réserve dans cette grande église. Ayant peur qu'accepter indiquerait son intention de faire campagne pour cette position désirée, il refusa. Mais sa femme n’était pas d’accord et accepta l’invitation pour lui. Réalisant cet engagement, le Pasteur plus tard accepta l’appel et devint le Pasteur de cette grande église.

Pas toutes les situations marchent si bien, comme le texte du chapitre 16 de Genèse nous apprend. Abram, l’homme de foi, révèle qu’il a des pieds d’argile, même dans sa propre maison. Les résultats dévastateurs de sa passivité en face de pression devraient nous avertir tous.

Bien qu’ici Abram soit montré avoir negligé d’écouter sa femme, laissez-moi dire rapidement que beaucoup d’entre nous chutons car nous n’écoutons pas nos femmes quand nous devrions. Ne prenez pas ce texte comme un marteau à utiliser sur vos femmes, Messieurs, car cela serait une erreur très sérieuse. Ne venons pas à ce passage pour prouver nos idées et nos préjudices préconçus, mais pour éclaircir nos cœurs et esprits, et ainsi, grandir dans la foi.

La Proposition de Saraï (16:1-6)

Les six premiers versets ne sont pas simplement une condamnation des attitudes et actions de Saraï. En réalité, nous trouvons un concert de péchés avec Abram, Saraï, et Agar, tous contribuant au désaccord qui ensuit. Néanmoins, c’était Saraï qui a initié cette série particulière d’évènements, et donc nous devons commencer avec elle.

Saraï, la femme d’Abram, ne pouvait pas avoir d’enfants. Un héritier était peut-être la seule chose qu’un homme de l’ancien temps désirait plus que n’importe quoi. C’était spécialement vrai pour Abram, car il lui avait été dit qu’une grande nation émanerait de lui :

« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres. » (Genèse 12:2)

Saraï se sentait personnellement responsable pour l’absence de ce fils. Elle assumait que puisqu’elle n’avait pas donné naissance à un enfant, et son âge semblait l’empêcher, quelque chose d’autre devait être fait pour permettre à Abram d’avoir un enfant par une autre femme. Elle a du penser de cette façon :

« ---Tu vois que l'Eternel m'a empêchée d'avoir des enfants. » (Genèse 16:2)

Abram pourrait ainsi être père, bien que Saraï ne serait pas la mère.

La culture de ce temps fournissait les moyens pour accomplir les intentions de Saraï. Des anciens documents révèlent que quand une femme ne pouvait pas fournir un enfant à son mari, elle pouvait donner son esclave féminine comme femme à son mari et revendiquer l’enfant de leur union comme le sien.159

Les conséquences du plan de Saraï nous informent qu’une telle proposition n’était pas bonne. Plusieurs évidences de ce péché peuvent être démontrées. Premièrement, Saraï semble avoir considérée que c’était sa responsabilité de produire un fils pour Abram. Aucune fondation pour cette hypothèse ne peut être trouvée dans les Ecritures:

« L'Eternel dit à Abram:
---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai.

Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:1-3)

Dans l’Alliance avec Abraham donnée ici, Abram a été ordonné de faire une chose – quitter Our. Dieu, d’un autre coté, avait promit de guider Abram (verset 1), de faire de lui une grande nation (verset 2), et de bénir la Terre à travers lui (verset 3). Nulle part n’est–il donné à Abram, ni à Saraï, la responsabilité de produire un fils. Implicite, au moins, est l’assurance que Dieu fournira un fils.

Les mots de Saraï trahissent sa repugnance d’accepter le fait que Dieu, souverainement, l’ait empêchée d’avoir un fils :

« ---Tu vois que l'Eternel m'a empêchée d'avoir des enfants. Va donc vers ma servante: peut-être aurai-je un fils par son intermédiaire. » (Genèse 16:2)

Ici est le péché de présomption. Manquant de confiance en Dieu pour qu’IL fournisse un fils, elle a forcé la situation en pressant Abram à prendre Agar pour épouse.

Etrangement, le grand commentateur, Leupold, essaye de diminuer la culpabilité de Saraï en amplifiant sa foi en la promesse de Dieu160 et son sacrifice à elle en donnant Agar à son mari.161 Je ne suis pas d’accord avec toutes ces explications. Nulle part il y a t-il une expression de foi dans la promesse de Genèse 12:1-3. Il me semble qu’elle voulait enlever le stigmate social de son infertilité, et renforcer leur relation en donnant un fils à Abram, même si cela impliquait sacrificier un principe.

Bien que la monogamie ne soit pas clairement commandée, elle était présentée comme étant originale et idéale (Genèse 2:18-25). La première mention de polygamie est loin d’être pleine de compliments (Genèse 4:19). Plus loin dans le Livre, avoir plus d’une femme est toujours accompagné par conflits et compétitions (Genèse 29:30).

A mon avis, Saraï n’a pas agit dans la foi, mais en présumant. Son souci primaire semble être son stigmate social d’infertilité. Elle a très bien pu insister avec sa proposition jusqu'à ce qu’Abram cède. La foi n’essaye jamais de forcer Dieu à agir, ni d’agir à la place de Dieu, ni d’accomplir ce qui est super naturel pour la chair.

Nous avons été durs avec Saraï. Certains pourraient penser trop dur. Mais pendant que Saraï était l’instigatrice de ce fiasco, Abram était aussi à faute. Effectivement, sous certains aspects, ce péché peut être remonter à l’incrédulité d’Abram, quand il a quitté Canaan et est allé en Egypte (Genèse 12:10-13:14). Est-ce une simple coïncidence qu’Agar soit égyptienne ?

« Saraï, l'épouse d'Abram, ne lui avait pas donné d'enfant. Mais elle avait une esclave égyptienne nommée Agar. » (Genèse 16:1)

Il y a une grande probabilité qu’Agar était un cadeau du Pharaon à Abram, une partie de la dot pour Saraï :

«A cause d'elle, le pharaon traita Abram avec bonté. Il lui offrit des moutons, des chèvres, des bovins, des ânes, des serviteurs, des servantes, des ânesses et des chameaux. » (Genèse 12:16)

Je crois qu’Agar était une des conséquences du manque de foi d’Abram dans le chapitre 12. Pendant que Saraï a été celle qui a poussé la chose dans le chapitre 16, la proposition n’a pu être seulement possible qu’à cause de la décision d’Abram de séjourner en Egypte.

Dans le chapitre 16, Abram est plus une girouette qu’un patriarche. Sa femme n’a jamais mentionné Dieu ou l’Alliance qu’IL avait fait avec Abram. La foi ne semblait pas être un facteur, et la volonté de Dieu n’a pas été recherchée. Quel bon moment pour Abram de tenir ferme, mais au lieu de ça, il a pétillé. Apparemment avec peu ou pas de protestations, il a passivement suivi les instructions de sa femme. Elle voulait un héritier. Elle a prévu la lune de miel. Abram a fait ce qu’elle a dit.

On nous dit qu’ « Abram suivit le conseil de sa femme », (16:2). Suivre le conseil dans le Vieux Testament est souvent un synonyme pour complète obéissance. L’échec d’Abram est en suivant ses instructions sans peser leurs implications. Je doute qu’Abram ait vraiment réalisé ce que Saraï essayait de dire. Demandait-elle l’assurance de l’amour d’Abram, même si elle ne pouvait pas lui donner un enfant ? Demandait-elle l’assurance de l’amour et du pouvoir infini de Dieu ? Avait-elle besoin d’être remémorée de la promesse de Dieu ? Espérait-elle qu’Abram refuserait sa proposition ? Abram a peut-être obéi sans vraiment comprendre ce que Saraï essayait de dire.

Agar n’était pas sans sa part de culpabilité. Elle n’avait pas tort de coucher avec Abram, pour autant que je puisse dire. Elle était une esclave, sujette à la volonté de sa maîtresse. Elle avait peu ou rien à dire dans cette décision. Mais elle avait tort dû au faux sens de fierté, de se sentir plus privilégiée que Saraï.

« Il s'unit à Agar et elle devint enceinte.
Quand elle vit qu'elle attendait un enfant, elle se mit à mépriser sa maîtresse. » (Genèse 16:4)

Agar avait oublié que Dieu avait rendu Saraï stérile. Elle a ignoré le fait que « … oui, des enfants sont une récompense. » (Psaume 127:3). Elle semblait être aux petits oignons avec Abram, spécialement quand il apprit qu’elle était enceinte. Elle se sentit élevée au-dessus de sa maîtresse, bien qu’elle ne soit toujours qu’une esclave. Elle prenait de la gloire là où il n’y avait pas de quoi être fier.

Et ainsi nous avons vu une série de péchés, commencant en Egypte, et finissant dans la chambre d’une esclave égyptienne. C’est ironique comme les tables ont été tournées. Dans le chapitre 12, l’incrédulité d’Abram lui a causé d’agoniser pendant que Saraï était au palais du Pharaon. Maintenant, Saraï, à cause de sa proposition, se demande ce qui se passe dans la chambre d’Agar.

Chacun de ces trois : Saraï, Abram, et Agar, a été pris dans un labyrinthe de péchés. Saraï a agi avec présomption ; Abram est tombé dans la passivité ; Agar a été la victime de sa fierté. Dans un autre round de péchés, chacun répond mal au dilemme dans lequel leur péché les a amenés.

Saraï réalise que son plan a échoué. Un enfant est né, mais bien qu’il soit aimé par Abram (17:18,20; 21:11), Saraï le méprisait (21:10). Ismaël avait crée un ravin entre Abram et Saraï, au lieu de les rapprocher l’un de l’autre. Même la, une fois loyale, Agar méprisait sa maîtresse.

Abram avait donné à Saraï ce qu’elle avait voulu, mais maintenant elle insistait qu’il l’avait abandonnée en faisant un enfant à Agar:

« Alors Saraï dit à Abram:
---C'est toi qui es responsable de l'injure qui m'est faite. J'ai poussé ma servante dans tes bras et depuis qu'elle s'est vue enceinte, elle me méprise. Que l'Eternel soit juge entre nous. » (Genèse 16:5)

En dépit de tous les mots pieux que Saraï débitait, ils n’ont pas couvert son blâme pour ce qui était arrivé. Bien que Saraï était en colère avec Abram, elle devait savoir que c’était elle qui avait fait le lit d’Agar. Aucuns aveux ou regrets d’avoir péché ne sont encore trouvés sur ses lèvres, seulement des remords amers.

Abram n’a pas changé son chemin non plus. Il aurait du reconnaître que sa passivité n’était pas de la piété. Laisser Saraï faire ce qu’elle voulait, était renoncer à sa qualité de chef. Il était le complice du péché en refusant de le résister ou de corriger Saraï. La correction piquante de Saraï n’a seulement servi qu’à causer Abram à se renfermer encore plus. Il n’a pas reconnu son péché, ni n’a t-il confronté Saraï avec le sien. Au lieu de ça, il a continué à lui permettre de faire ce qu’elle voulait.

« Abram lui répondit:
---Ta servante est en ton pouvoir. Agis envers elle comme bon te semblera.
Alors Saraï la traita si durement que celle-ci s'enfuit. » (Genèse 16:6)

Il avait été d’accord avec le plan de Saraï pour avoir un héritier. Maintenant il avait donné carte blanche à Saraï pour traiter Agar. Saraï semble avoir été dans les limites de la légallité,162 en étirant les standards de la moralité. Agar, fatiguée de faire face à la tyrannie de Saraï, s’enfuit, en direction de l’Egypte.163

Une Intervention Divine (16:7-16)

Avez-vous remarqué que Dieu est étrangement absent des 6 premiers versets ? Il est vrai le crédit a été donné à Dieu (ou le blâme) pour empêcher Saraï d’avoir des enfants. Mais personne n’avaient consulté Dieu ou sa volonté. Personne n’avait parlé de SA promesse de donner un fils.

Plus angoissant est le fait que Dieu n’ait pas encore parlé dans notre texte. Il semblerait que depuis que l’homme avait choisi de suivre son propre chemin, Dieu s’était éloigné pour le laisser vivre avec les conséquences de la désobéissance. IL n’a parlé qu’à Agar. IL l’a cherchée pendant qu’elle s’enfuyait. La raison pour cette intervention divine est trouvée dans les versets 7-16.

Nous avons dit qu’Agar retournait vers l’Egypte quand Dieu l’a trouvée. SES paroles pénètrent profondément dans ses actions et son attitude :

« ---Agar, servante de Saraï, d'où viens-tu et où vas-tu? » (Genèse 16:8)

S’enfuir ne change pas les relations, et n’enlève pas la responsabilité. Jonas, même dans le ventre de ce poisson, était toujours le prophète de Dieu avec un message pour les Ninivites. Agar continuait à être la servante de Saraï, et cela était toujours son devoir de servir sa maîtresse.

La question, « où vas-tu ? » semble avoir eu l’intention de ramener Agar à la réalité. Une explosion avait peut-être déclenché sa décision de s’enfuir. Peu de pensées auraient mariné dans son esprit jusqu'à ce qu’elle ait mit quelque distance entre elle et sa maîtresse autoritaire. Mais maintenant il était temps de considérer le futur. Où irait Agar ? Retournerait-elle en Egypte ? Après dix ans et enceinte ? Serait-ce une chose raisonnable ?

Soulevant des questions sérieuses concernant la décision d’Agar, Dieu continua à lui rappeler son devoir. IL lui commanda de retourner vers celle qui avait autorité sur elle :

« ---Retourne auprès de ta maîtresse et humilie-toi devant elle. » (Genèse 16:9)

Nous ne pouvons pas lire cet ordre sans nous souvenir des instructions de Pierre aux esclaves chrétiens dans la première épître :

« Serviteurs, soumettez-vous à votre maître avec tout le respect qui lui est dû, non seulement s'il est bon et bienveillant, mais aussi s'il est dur.

En effet, c'est un privilège que de supporter des souffrances imméritées, par motif de conscience envers Dieu.

Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu. » (Pierre 2:18-20)

Ces mots sont des mots très difficiles, mes amis, mais ils seront ignorés ou rejetés à notre propre douleur. Un engagement au mariage aujourd’hui ne semble être seulement que pour aussi longtemps qu’on obtient de la relation ce qu’on espère. Ce n’est pas non plus juste en dehors de l’église : « selon Lucille Lavender… ‘parmi les professions, le clergé est classé troisième dans le nombre de divorces chaque année.’ »164

Voilà une statistique effrayante. Nous voulons beaucoup plus parler de plaisir et d’accomplissement aujourd’hui, que de devoir. Mais c’est ce que Dieu dit à Agar de faire – de s’occuper de son devoir, même si c’était pénible et complètement déplaisant.

Avec l’ordre est venue une promesse. En fait, l’ordre était la condition sur laquelle la promesse serait accomplit.

« Et il ajouta: Je te donnerai de très nombreux descendants; ils seront si nombreux qu'on ne pourra pas les compter.

Puis il ajouta: Voici que tu attends un enfant: ce sera un garçon. Tu l'appelleras Ismaël (Dieu entend) car l'Eternel t'a entendue dans ta détresse.

Ton fils sera comme un âne sauvage: il s'opposera à tous et sera en butte à l'opposition de tous, mais il assurera sa place en face de tous ses semblables. » (Genèse 16:10-12)

Je crois que Derek Kidner est correcte quand il dit que dans l’accomplissement de ces promesses, Ismaël serait une parodie de son père.165 Des sous-entendus de l’Alliance avec Abraham peuvent être difficilement manqués dans ces paroles d’assurance à Agar.

Les descendants d’Ismaël, seront aussi trop nombreux pour les compter (16:10 ; 13:16 ; 15:5). De lui viendra des princes et gouverneurs (17:20). Ce qui semblerait être une malédiction était peut-être le plus grand réconfort d’Agar. Ismaël vivrait une vie libre, illimitée, sans entraves, et serait un grand désagrément pour ses frères (16:12). A Agar, l’esclave affligée de Saraï, cela était une source d’espoir et de réconfort. Même sous la main dure de sa maîtresse, on pourrait presque entendre Agar marmonner, « attend un peu, Saraï. »

Le thème prédominant des versets 7-16 est exposé par Agar dans le verset 13, « C'est toi le Dieu qui me voit. »

Le nom de l’enfant d’Agar sert à commémorer la compassion de Dieu pour les affligés. Ismaël veut dire littéralement, « Dieu entend. » Même quand ce sont les choisis de Dieu qui sont la source de l’affliction, Dieu entend et prend soin des tyrannisés. Cette vérité allait beaucoup aider Agar à supporter les années difficiles qui étaient devant elle.

Conclusion

Notre texte expose un problème qui confronte fréquemment ceux qui sont des gens pieux, à savoir, « Quand dois-je travailler et quand dois-je attendre ? ». Saül avait tort de continuer et d’offrir un sacrifice, même bien que les circonstances semblaient le demander (1 Samuel 13), car Saül avait été ordonné d’attendre (1 Samuel 10:8). Il a eu tort de travailler car Dieu lui avait interdit de faire le travail de Samuel. Dans le chapitre 12 d’Actes, les Chrétiens rassemblés ont eu tort d’attendre, quand ils auraient du travailler. Pierre était en prison, condamné à mort (12:1-3). Les saints se sont rassemblés pour prier pour lui (verset 5). Beaucoup ont pu prier pour une mort rapide et sans souffrance. Certains ont peut-être osé prier pour une libération. Mais quand Pierre était à la porte, frappant, les prières qui continuaient étaient un acte d’incrédulité. A ce moment là, c’était le temps de travailler (d’ouvrir la porte), pas d’attendre (en priant).

Mais comment faisons-nous la différence entre les temps où nous devrions travailler et les temps où nous devrions attendre ? Je crois que Dieu nous a fournit un nombre de principes dans Genèse 16 pour nous aider à discerner la différence entre les deux courses d’actions. Laissez-moi suggérer quelques-uns uns des ces principes.

(1) Nous devons travailler quand Dieu nous a clairement donné la responsabilité et l’autorité de le faire.

Dieu n’a jamais placé la responsabilité de produire un enfant sur Saraï, or Abram. Dieu avait promit de fournir l’enfant (Genèse 12:1-3;17:6,16,19). Juste comme IL avait rendu Saraï stérile (16:2), IL fournirait un héritier. A mon avis, nous marchons sur un terrain dangereux quand nous « prenons un pas de foi » dans un domaine où nous n’avons pas de promesse de la présence ou de la bénédiction de Dieu ou nous n’avons pas de principe ou une nécessité sur laquel baser notre activité.

En outre, nous ne pouvons pas espérer succéder dans aucune chose pour laquelle Dieu ne nous a pas donné le pouvoir de produire de fruits spirituels. Comme Paul nous a montrés (Galates 4:21), Ismaël était le résultat du travail humain, pas de l’Esprit. Isaac était le résultat de la promesse divine à Abram et Saraï. Aucun travail de foi n’est un travail humain. Le travail de Dieu est celui accomplit à travers SON Esprit qui le rends possible (Galates 5:16-26).

(2) Nous ne devrions continuer que quand notre motivation est que celle de la foi.

Saraï semble avoir été contrainte d’agir car Dieu l’avait rendue stérile (16:2). En dépit des efforts d’un nombre de commentateurs de prouver le contraire, les actions de Saraï (et d’Abram) trahissent un motif de peur, pas de foi. Paul a parlé clairement quand il a écrit,

« Mais celui qui mange tout en ayant des doutes à ce sujet est déjà condamné, car son attitude ne découle pas de la foi. Or tout ce qui ne découle pas de la foi est péché. » (Romains 14:23)

Plusieurs conditions devraient nous inciter à attendre ou au moins à prendre des mesures préventives. Permettez-moi de suggérer quelques facteurs qui pourraient nous inciter à attendre plutôt qu’à travailler.

(1) Nous devrions être réticents à « travailler » quand il semble que Dieu a empêché ce que nous avons cherché.

Voilà un problème difficile, car quelques fois Dieu veut renforcer notre foi en nous permettant de surmonter des obstacles (Exode 14:10 ; Néhémie 6:1-9). D’autres fois, les obstacles sont mit sur notre route pour changer notre direction (Actes 16:6,7). Reconnaître la différence entre les problèmes et les interdictions exige la sagesse que Dieu donne gracieusement quand nous la demandant avec la foi (Jacques 1:5-6).

(2) Nous devrions être prudents quand nous entreprenons un travail qui appèlent à des désirs humains.

Arrêtez et pensez aux penchants qu’Abram aurait pu avoir à suivre les instructions de Saraï. Souvenez-vous Saraï encourageait essentiellement Abram à aller coucher avec sa servante (16:2,3,4,5). Sans doute, elle était à la fois jeune et séduisante. Pensez-vous que Pharaon aurait donné à Abram une esclave pour la dot de Saraï si cette esclave n’avait pas été séduisante? Des actions apparemment nobles peuvent avoir des motifs très charnels. Je suggère que nous questionnions tout travail qui appèlent à nos désirs humains.

(3) Nous devrions hésiter à entreprendre un travail quand notre raison principale pour le faire est pour relever la pression, plutôt que de pratiquer un principe.

Jusqu'à présent, pour autant que je puisse dire, la seule raison pour laquelle Abram ait prit Agar était pour apaiser sa femme, et peut-être pour qu’elle se taise. La pression des autres n’est pas une bonne raison pour entreprendre quelque chose.

(4) Nous ne devrions jamais travailler quand nos méthodes sont inappropriées pour nos buts et pour notre Dieu.

Bien que le but d’Abram et les efforts de Saraï étaient la naissance d’un fils, un héritier, les moyens utilisés n’étaient pas appropriés pour apporter gloire à Dieu. Nous pouvons accorder qu’ils étaient légaux et acceptables pour la culture, mais ils n’apparaissent pas être au niveau du standard de l’idéal divin. L’union avec Agar essaye d’accomplir le travail de Dieu avec la méthodologie du monde.

Abram, par son manque de foi, a apprit les conséquences douloureuses d’essayer d’aider Dieu. Dans ce sens, Dieu n’a pas besoin et ne peut utiliser notre aide. Dieu veut travailler à travers nous. Dieu voulait donner un enfant à Abram et Saraï. Leurs efforts à produire eux-mêmes un fils a résulté du conflit entre les Juifs et les Arabes depuis des siècles.

En parlant d’attendre, beaucoup d’entre nous avons aussi des problèmes avec ça. Nous avons une petite carte plastique qui fréquemment nous tente de travailler au lieu d’attendre que Dieu nous le fournisse. Elle s’appelle la carte de crédit. Pourquoi prier pour ce repas ? Allez au restaurant et mettez le sur la MasterCard. Il n’y a rien intrinsèquement diabolique avec une carte de crédit, mais elles nous tentent sûrement d’agir audacieusement, plutôt que d’attendre le moment de Dieu pour nous le fournir.

Avoir la foi, je crois qu’on peut voir que c’est croire en les promesses de Dieu en dépit des problèmes, et savoir qu’avec Dieu toutes choses sont possibles. L’incrédulité se concentre sur les problèmes et suppose que si Dieu n’agit pas dans un certain temps et que les choses ne vont pas dans le sens qu’on espère, nous devons L’aider. La foi croit non seulement que Dieu nous donnera ce qu’IL a promit, mais qu’IL nous fournira les moyens de l’accomplir, et si non, que LUI seul le fera.

Laissez-moi faire une observation de plus. Dieu a parlé à Agar dans ce chapitre, mais pas à Abram ou Saraï. En fait, Moïse nous dit que (au moins, comme l’histoire enregistrée est concernée) Dieu n’a pas parlé à Abram pendant 13 ans (17:1). Quand nous choisissons d’agir sur des circonstances, Dieu peut nous parler seulement à travers des circonstances – hautement, clairement et douloureusement.

Il semblerait qu’Abram ait choisi de recevoir les directions de Dieu par l’intermédiaire de sa femme car il n’ait jamais questionné son trait de pensées ou recherché un guidage divin (au moins dans notre passage). N’est ce pas intéressant que la seule façon Abram sut comment appeler son fils était par ce que Dieu l’a dit à Agar (16:11,15) ? Quand nous choisissons d’être guidé par les autres plutôt que par Dieu, Dieu peut nous laisser faire pendant un certain temps. Mais, oh, comme ces temps sont solitaires ! Et combien d’amitié et d’intimité nous manquons.

Regardez-le comme vous voudrez, ce texte révèle que la maison d’Abram encontrait des même difficultés qui nous font face aujourd’hui. Que Dieu nous aide à ne pas être audacieux ! Que Dieu aide les épouses à ne pas presser leurs maris à faire ce qui semble être la bonne chose ! Que Dieu aide ceux d’entre nous, qui sommes les maris, de ne pas renier notre responsabilité, mais de guider nos foyers.

La passivité n’est pas de la piété, et non plus est l’audacité. Que Dieu nous rende capable de rester sur cette ligne fine entre les deux !

Une note finale. Beaucoup de gens veulent aider Dieu à les sauver. Ils veulent un système de salût qui leur permette de participer au processus de salût. Mes amis, il n’y a rien que vous puissiez contribuer pour votre salût. Comme les Ecritures disent,

« Il n'y a pas de juste,
pas même un seul, » (Romains 3:10)

« … toute notre justice est comme des linges souillés. » (Esaie 64:5)

Juste comme Abram ne pouvait pas aider Dieu à lui donner un fils à travers des efforts humains, vous ne pouvez pas non plus aider Dieu à sauver votre âme. Le salût est un cadeau de Dieu, par la foi en ce que Jésus Christ a fait pour les pécheurs perdus.

« Car le salaire que verse le péché, c'est la mort, mais le don gratuit que Dieu accorde, c'est la vie éternelle dans l'union avec Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:23)

En reconnaissant que vous êtes impuissant à faire plaisir à Dieu, et que Jésus Christ a payé pour vos péchés et à fournit votre vertu, vous pouvez être sauvés.


159 “The Code of Hammurabi allowed a priestess of the naditum rank, who was free to marry but not have children, to give to her husband a female slave by whom he could have children: ‘When a seignior married a hierodule and she gave a female slave to her husband and she has then borne children, if later that female slave has claimed equality with her mistress because she bore children, her mistress may not sell her; she may mark her with the slave-mark and count her among the slaves.’a While this provision illustrates the general practice, it is less pertinent than a custom at Nusi. One text reads: ‘If Gilimninu fails to bear children, Gilimninu shall get for Shennima a woman from the Lullu country (i.e. a slave girl) as concubine. In that case, Gilimninu herself shall have authority over the offspring. . . .’b” John Davis, Paradise to Prison: Studies in Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1975), p. 188. Davis here quotes from (a) Pritchard, ANET, p. 172 (paragraph 149), and (b) Speiser, Genesis, p. 120.

160 “Calvin’s summary of the case is quite commendable: ‘The faith of both was defective; not, indeed, with regard to the substance of the promise, but with regard to the method in which they proceeded.’” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 493-4.

161 “When Abram ‘hearkens’ (shama’) to his wife’s ‘voice’ (qol), he ‘approves of Sarai’s suggestion.’ No doubt, the patriarch was impressed by Sarai’s utter selflessness.” Ibid, p. 496.

162 “The Code of Hammurabi law l46, forbids the concubine to assert equality with the wife on pain of demotion to the former slave status. Sarai’s complaint to Abram reflects knowledge of both these social documents. Sarai demands that Abram do something about Hagar’s contempt! Abram refers Hagar’s discipline to Sarai.” Harold G. Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 161.

163 “‘Shur’ is regarded by many as meaning “wall,” a meaning quite possible according to the Aramaic. In that event it may be the name of a line of fortresses erected by the Egyptian king, perhaps at the Isthmus of Suez, to keep out Asiotic invaders. In that case Hagar quite naturally was on the way back to her home country, Egypt.” Leupold, Genesis, I, p. 500.

164 Mary LaGrand Bouma, Minister’s Wives: The Walking Wounded, Leadership, Winter, 1980, vol. 1., p. 63.

165 “To some degree this son of Abram would be a shadow, almost a parody, of his father, his twelve princes notable in their time (17:20; 25:13) but not in the history of salvation; his restless existence no pilgrimage but an end in itself; his nonconformism a habit of mind, not a light to the nations.” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary, (Chicago Inter-Varsity Press, 1967), p. 127.


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