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3. Le Buisson Ardent (Exode 3)

Introduction

Dans le premier chapitre du Livre d’Exode, nous avons appris l’oppression cruelle des Israélites par les Egyptiens. Les bénédictions de Dieu aux Israélites amenèrent les Egyptiens à avoir peur d’eux et d’essayer d’assurer leur contrôle sur eux. Cela commença avec l’esclavage et le traitement dur. Quand cela échoua, Pharaon ordonna les sages-femmes israélites de tuer tous les nouveau-nés mâles israélites à la naissance. Cela aussi manqua d’accomplir le but d'anéantir la race des Israélites. Le premier chapitre se termine avec l’ordre de Pharaon à toute la population égyptienne de jeter tous les bébés mâles israélites dans le Nil.

Le chapitre 2 concentre sur un bébé mâle hébreu, Moïse, qui est destiné à devenir le libérateur de la nation. Les parents de cet enfant le cache pendant trois mois, refusant d’obéir à l’ordre de Pharaon. Eventuellement, ils concèdent à obéir partiellement, « jetant Bébé Moïse dans le Nil » dans une corbeille. Ce qui aurait très bien pu être la fin de Moïse devint sa délivrance, quand il fut secouru par la fille de Pharaon et fut éventuellement emmené au palais pour être élevé comme Son fils. Cependant, il arriva un temps, quand Moïse décida de s'assimiler à son propre peuple, et refusa d’être connu comme le fils de la fille de Pharaon. Cette identification de Moïse à son peuple le conduisit à rendre visite aux Israélites et au meurtre d’un Egyptien. De là, on nous raconte sa fuite à Madian pour échapper aux essais répétés de Pharaon de le tuer. Une rencontre « chanceuse » avec un prêtre de Madian, qui était un parent éloigné, conduit Moïse à s’installer, se marier, à avoir des enfants.57 De tout ce qu’on nous dit, on pourrait difficilement s’attendre à voir Moïse retourner en Egypte, et certainement pas comme celui choisi par Dieu pour délivrer Israël.

Le chapitre 3 introduit un changement important dans le drame de la délivrance d’Egypte du peuple de Dieu. Des traitements providentiels de Dieu dans la vie de la nation d’Israël, nous passons à l’intervention directe de Dieu par Moïse et les miracles performés par LUI. Nous passons du silence de Dieu pendant 400 ans à Dieu parlant directement à Moïse du buisson, et plus tard, de la même montagne.

Le chapitre 3 est donc un passage important.58 Il commence avec la révélation de Dieu à Moïse du centre de buisson enflammé. Il continue avec l’ordre à Moïse de retourner en Egypte, d’apparaître devant Pharaon et de délivrer le peuple de Dieu de l’oppression et de l’esclavage. Il finit avec la réticence de Moïse et sa résistance aux tâches que Dieu lui donnait.

Dans ce message nous nous concentrerons sur la révélation de Dieu à Moïse, qui, je crois, est la base pour tout ce qui suit. C’est autant la base de l’obéissance de Moïse, que celle la nation tout entière. C’est aussi la base pour toutes les actions de Dieu en ce qui concerne l’Egypte et SON peuple. De beaucoup de façons, l’incident du buisson ardent est critique à notre compréhension de Dieu.

Le message sera structuré d’une façon que nous considèrerons d’abord l’apparition de Dieu à Moïse dans le buisson ardent (versets 1-6), puis la révélation de Dieu à Moïse quand IL lui parla (versets 7-15). Ensuite nous tournerons notre attention vers ces textes du Vieux et Nouveau Testament qui invoquent cet incident et nous guident vers son interprétation. Finalement, nous chercherons à trouver l’application de ce texte dans nos propres vies. Ecoutons attentivement la voix de Dieu quand IL nous parle à travers ces versets.

Le Buisson Ardent (3:1-3)

Le jour commença comme tout autre jour. Le berger endurant ne s’attendait à rien d’extraordinaire, quoiqu’il espérait sans aucun doute que quelque chose de différent briserait la monotonie de garder les moutons. Après quarante ans de s’occuper de moutons (Actes 7:30), la vie de Moïse était devenue bien trop prévisible. Il connaissait tous les bons endroits de pâturages ainsi que les locations exactes des trous d’eau sur un grand territoire gravées dans Son esprit. Occasionnellement une vipère ou une bête sauvage offrait un peu d’excitation. Dans la solitude du désert, Moïse se parlait peut-être à lui-même, ainsi qu’à ses moutons. Il ne s’attendait pas à ce qu’aujourd’hui serait le commencement d’un nouveau chapitre de sa vie. Le buisson ardent d’Exode 3 fut un de ces évènements changeants la vie qui n’arrivent que peu de fois dans la vie d’une personne.

Ce chapitre est plus que juste le récit d’un incident qui changea la vie d’un homme ; c’est un point crucial dans l’Histoire de la nation d’Israël. Le buisson ardent marque le commencement de l’intervention directe de Dieu dans les affaires de l’Histoire. C’est l’origine de l’appel à Moïse de retourner en Egypte en tant que libérateur d’Israël. C’est le commencement de la fin de l’oppression de l’Egypte.

Le buisson qui brulait ne fait pas seulement un impact profond sur Moïse et la nation d’Israël, mais il continue aussi à servir comme un de ces évènements clé de l’Histoire – l’importance qui ne fut pas perdue en Israël dans les générations qui suivirent. Ce passage des Ecritures en est un qui a dû être bien su des Juifs des jours de Jésus Christ. Le récit du « buisson ardent » était au cœur de la pensée des auteurs de l’Evangile, Marc et Luc, qu’ils (peut-être comme la plupart des hommes de leurs jours) en sont venus à appeler cette section des Ecritures la portion « du buisson ardent » (Marc 12:26 ; Luc 20:37).

Cherchant des pâturages plus riches, Moïse conduisit le troupeau de Son beau-père vers l’Ouest ou de l’autre coté du désert, vers Horeb (Son beau-père est maintenant appelé Jéthro, qui semble vouloir dire « excellence » ou « supériorité » - Moïse l’avait-il enrichi ?).59 Il n’avait aucune idée qu’ici il allait rencontrer Dieu face à face. Je crois que Moïse s’occupait de ses moutons ici comme Pierre allait pêcher (Jean 21:2), pensant que le passé était passé et que la vie allait reprendre sa routine.

A une certaine distance, quelque chose attira l’œil de Moïse et le sorti de ses pensées. Quelque chose brûlait au loin. Un coup d’œil plus attentionne révéla que c’était un buisson. C’était difficilement la cause de beaucoup d’excitation ou d’intérêts, mais comme le temps passait, le buisson ne semblait pas être affecté par les flammes. Il brûlait, mais ne se consumait pas. Puisqu’il n’y avait pas vraiment de raison de se dépêcher, et que la vue du buisson avait éveillé la curiosité de Moïse, il décida d’aller voir de plus près.

Ce que Moïse ne savait pas encore était que pendant que le buisson était apparemment un buisson ordinaire du désert, le « feu » était loin de l’ordinaire. Le plus près il approcha du buisson, la scène devint de plus en plus incroyable. Moïse a dû sûrement se poser des questions à propos de ce phénomène. Il aurait probablement été amusé par les explications offertes pour le buisson ardent au cours des années. Ces « explications » sont encore plus incroyables que celle de la Bible. Ne voulant pas reconnaître un vrai miracle ici, un nombre d’explications naturelles ont été données. Voici quelques-unes d’entre elles que j’ai rencontrées au cours de mon étude :

(1) « Le feu de St Elmo. » C’est une décharge d’électricité qui cause un genre d’incandescence.60

(2) « … braises ou reflets de lumière, qui arrivent le plus souvent dans des terrains secs avec une abondance de tempêtes. »61

(3) Un phénomène volcanique.62

(4) Un mythe, basé sur un ancien récit de brûler des objets qui ne se consument pas.63

(5) « … un flocon de gypse souffle contre une brindille a pu déclencher le feu du buisson. »64

(6) Un rayon de soleil, passant dans un craquement de la montagne.65

(7) Une expérience purement psychologique.66

(8) Une plante gazeuse, qui explosa.67

(9) Les fleurs brillantes de branchettes de gui.68

Le Dieu du Buisson Ardent (3:4-15)

De telles explications, ci-dessus, ne sont pas seulement inacceptables, elles sont inutiles. Il nous est dit par personne d’autre que l’auteur lui-même (rappelez-vous, Moïse est l’auteur de ce Livre) que l’ « ange de l’Eternel » (Gen. 16:7 ; 22:11 ; Juges 6:11 ; 13:3), la manifestation pré-incarnée de la seconde Personne de la Trinité,69 était manifestée dans le buisson ardent. Les versets 4-15 contiennent une description du Dieu du buisson ardent. Les versets 16 –22 contiennent des instructions spécifiques concernant la tâche que Dieu a pour Moïse, ainsi qu’un résumé bref de Dieu de ce qui va arriver en le délivrance de la nation d’Israël de l’esclavage de l’Egypte. Dans cette leçon, nous devrons limiter notre étude à la première moitié du chapitre3. Dans notre prochain message, nous traiterons avec le reste du chapitre 3 et tout le chapitre 4.

La première moitié du chapitre 3 décrit le caractère du Dieu Qui appella et commissionna Moïse. C’est la base de la foi et de l’obéissance de Moïse. Il y a plusieurs dimensions de la description du Dieu du buisson ardent que nous considèrerons brièvement. Celles-ci nous donneront quelques crochets mentaux qui nous permettront de nous rappeler le message de ce passage.

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu sacré. Au début, le buisson ardent n’était qu’une curiosité, quelque chose de nouveau vers laquelle Moïse fut attiré. Maintenant, le buisson (ou plutôt, Celui qui était manifesté dans les flammes contenant le buisson) était un objet de peur et de révérence. Cela arriva deux fois quand Dieu appela Moïse par Son nom, auxquelles il répondit, « Je suis là. »70 Puis Dieu avertit Moïse de ne pas s’approcher plus près et lui commanda d’enlever ses sandales car le sol sur lequel il se tenait était « sacré » (verset 5).71 Moïse se couvrit son visage, sachant que voir Dieu pourrait lui coûter sa vie (Gen. 32:31 ; Exode 33:20 ; Juges 6:22-23 ; 13:21-22). Je doute que Moïse se soit accroupi pour enlever ses sandales. Comme les autres qui ont vu la gloire du Dieu Vivant, il a dû tomber au sol, prosterné. Les flammes qui contenaient (mais ne consumaient pas) le buisson, et l’avertissement dit par le Seigneur de d’intérieur des flammes, ont dû impressionner vigoureusement Moïse avec la sainteté de celui qui se manifestait. Moïse fut profondément impressioné avec la sainteté de Son Dieu.

La relation entre la sainteté de Dieu et l’exode n’est peut-être pas immédiatement évidente. Au moment où la Loi est donnée au Mt Sinaï, la sainteté de Dieu est la base pour la conduite d’Israël, ce que la Loi commande. Mais la sainteté de Dieu est un facteur important pour l’exode. Les péchés des Egyptiens doivent être jugés. En plus, la possession du pays de Canaan par les Israélites (Exode 3:8,17) est un jugement sur ces peuples pour leurs abominations aux yeux de Dieu (Gen. 15:16 ; Lev. 18:24-28).

Le Dieu du buisson ardent est le Faiseur d’alliance, le Gardien de l’alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob. Dans le verset 6, Dieu s’identifie à Moïse comme ça: « Je suis le Dieu de tes ancêtres,72 le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob » (Exode 3:6).

Le Dieu du buisson ardent est le Dieu des ancêtres de Moïse, le Dieu des patriarches, le Dieu d’Israël. IL est le Dieu Qui a fait l’alliance avec Abraham et l’a répétée à Isaac et Jacob. Ce n’est pas un Dieu nouveau, différent qui est présenté ici à Moïse,73 mais le Dieu de ces ancêtres, le Dieu d’Israël. Il n’y a pas un nouveau plan, mais simplement l’exécution d’un vieux plan, révélé à Abraham dans Genèse 15 :

« ---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.

   Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesSes.

   Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse.

   C'est seulement à la quatrième génération que tes descendants reviendront ici car, jusqu'à présent, les Amoréens n'ont pas encore mis le comble à leurs crimes.

Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
   ---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte[e] jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate,

   le pays des Qéniens, des Qeniziens, des Qadmonéens,

   des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm,

   des Amoréens, des Cananéens,74 des Guirgasiens et des Yebousiens.  » (Gen. 15:12-16, 18-21)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu compatissant. L’intention de Dieu de délivrer les Israélites de l’esclavage égyptien n’est pas seulement motivée par Sa sainteté ou par Son alliance avec Abraham et les patriarches – la délivrance de Dieu pour Son peuple est aussi basée sur Sa compassion pour eux dans leur affliction :

« ---J'ai vu la détresse de mon peuple en Egypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser Ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre.

   C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de mile…  » (Exode 3:7-8a)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu proche. Pendant 400 ans, les Israélites ont dû penser que Dieu était distant et éloigné. Ils ont probablement pensé à Dieu comme étant plus transcendant (distant, éloigné, pas impliqué dans le monde), que proche (directement concerné avec et impliqué dans les affaires des hommes). Ce n’était pas le cas, car nous avons vu la main cachée de Dieu qui travaillait providentiellement pour proteger Son peuple et préparer leur délivrance (Exode 1 et 2). De peur que Moïse n’apprécie pas le rôle de Dieu dans la vie de Son peuple, Dieu accentue qu’Il prend un intérêt perSonnel dans la libération des Israélites de l’esclavage égyptien :

«---J'ai vu la détresse de mon peuple en Egypte.

… C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant75 de lait et de mile…  » (Exode 7a,8a)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu qui ordonne les gens de participer à Ses desseins. Pendant que Dieu va directement participé à la libération de Son peuple, Il le fera par des instruments humains. Typiquement, Dieu s’est manifesté lui-même à Moïse parce qu’Il avait l’intention de se manifester par Moïse. Les premières paroles de Dieu à Moïse furent, « Moïse, Moïse ! » (verset 4). Bien que Dieu indiqua Sa participation personnelle à l’Exode (« je suis venu pour les délivrer des Egyptiens », verset 8), c’est par Moïse que ces choses furent accomplies. Donc, nous trouvons Moïse ordonné par Dieu de retourner en Egypte, de confronter Pharaon, et de conduire les Israélites en dehors d’Egypte.76

Quelques unes des révélations les plus riches concernant le caractère de Dieu sont trouvées dans les versets 11-15, où Dieu répond à deux questions posées par Moïse.77 En essence, ces questions peuvent être résumées : (1) « Qui suis-je ? (verset 11), et (2) « Qui es-tu ? » (verset 13). La réponse de Dieu à ces questions sert à clarifier encore plus Son caractère. Les versets 14 et 15 sont deux des versets les plus cruciaux du Vieux Testament, car ils contiennent une des vérités centrales concernant la nature et le caractère de Dieu.

La première question, « Qui suis-je ? », est facile à comprendre. Quarante ans auparavant, Moïse avait pris une décision très cruciale concernant Son identité. Il avait décidé qu’il était un Israélite, et donc, il ne pouvait plus être connu comme le fils de la fille de Pharaon (Heb. 11:24-26). Ayant fait ça, Moïse essaya de libérer son peuple, ce qui finit par la mort d’un Egyptien. Quand Moïse essaya d’intervenir dans une dispute entre deux Hébreux, celui qui avait commencé la bagarre lui lança ces mots mordants, « Qui t’a nommé chef et juge sur nous ? » (Exode 2:14). Moïse a eu 40 ans pour peser son hypothèse, et ses conséquences. Maintenant, quand Dieu lui ordonne de délivrer les Israélites, Moïse veut être très sûr de ne pas sauter dedans à pieds joints, de ne pas parler ou agir prématurément. Sa question en est une qui reflète une prudence et un désir de recevoir un ordre clair de Dieu.

La réponse de Dieu cherche à ramener l’attention de Moïse de l’ « envoyé » (Moïse) à l’ « Envoyeur » (Dieu). Ce qui est important n’est pas l’instrument dans la main de Dieu, mais Celui à qui appartient la main dans laquelle il est tenu. Alors, Dieu promet à Moïse que Sa présence sera avec lui quand il Lui obéira :

« ---Je serai avec toi78, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

De cette déclaration, nous apprenons que l’autorité de Moïse est enveloppée dans la présence de Dieu qui est assurée quand il sera obéissant aux ordres de Dieu. Il a été observé que le « grand mandat » du Nouveau Testament est très similaire à celui de Moïse dans notre texte. Le « grand mandat » commence avec la déclaration de notre Seigneur,

« ---J'ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre » (Matt. 28:18)

et finit avec,

« je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu'à la fin du monde. » (Matt. 28:20)

L’autorité divine est donc inséparablement liée à la présence divine. La promesse de Dieu de Ss présence avec Moïse fut la réponse à sa question à propos de Son autorité.

Il est intéressant que le signe que Dieu promet à Moïse dans le verset 12 est un qui arrivera après que Moïse agisse dans la foi, plutôt qu’avant79 :

« Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

Le premier pronom est singulier ; le deuxième est pluriel. Dieu ne promet pas à Moïse une retraite permanente et privée sur le Mt Sinaï. Il dit que le « signe » de Moïse sera quand la nation qu’il sortira d’Egypte vénèrera Dieu au Mt Sinaï, ce qu’ils ont fait (Exode 19).80

Nous aurions tendance à penser que Dieu aurait d’abord fait un signe, à ce moment et à cet endroit, et Se serait attendu à ce que Moïse obéisse. Cela Dieu l’a fait. Les signes étaient (1) le buisson ardent (Exode 3:1-8) ; (2) le bâton qui était devenu un serpent (4:2-4) ; et (3) la main lépreuse (Exode 4:6-7). Mais le signe qui est promis dans le verset 12 ne sera donné qu’après que Moïse agisse sur ce que Dieu a déjà révélé. Pendant que des signes peuvent être donnés pour stimuler notre foi, ils sont aussi donnés en réponse à notre foi, comme c’est le cas ici.

L’application pratique de ce qui est arrivé dans ce cas est évidente. Beaucoup d’entre nous attendons que Dieu nous donne un signe avant d’être prêts à bouger de foi. Quand Dieu a rendu suffisamment clair Qui Il est, et ce que nous devons faire, Dieu pourrait bien exiger que nous agissions de foi avant que nous soyons donné un signe de Sa présence et de Son pouvoir. Tel est le cas ici.

La deuxième question que Moïse pose vient de la réponse à la première. Moïse a d’abord demandé, « Qui suis-je ? », seulement pour être dit que la chose importante n’est pas qui il est, mais à Qui il appartient et Qui est constamment avec lui. En d’autres mots, Moïse devrait rediriger son attention de lui-même sur son Dieu. Si l’autorité de Moïse est enveloppée dans son Dieu, alors nous pouvons comprendre pourquoi Moïse pose la deuxième question, « Qui es-tu ? ». Supposez que j'aille trouver les Israélites et je leur dise:

«Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous. » Mais s'ils me demandent: «Quel est Son nom?» Que leur répondrai-je? (Exode 3:13).

Pourquoi Moïse demanderait-il le nom de Dieu quand Dieu a déjà révélé Son identité si clairement dans Ses déclarations précédentes ? Remarquez que Moïse (du moins en apparence) ne pose pas la question pour lui-même, mais pour l’intérêt de toute personne qui pourrait demander ? Combien de fois ceux qui conseillent les autres sont demandés des conseils sous l’apparence de « J’ai un ami qui… ” ?

Pourquoi les Israélites auraient-ils le besoin de demander le nom du Dieu Qui a envoyé Moïse pour les délivrer ? Je ne peux penser qu’à deux raisons. Premièrement, à cause de leur vénération d’autres dieux (égyptiens) (Josué 24:14), ils pourraient se demander lequel de leurs dieux répond à leurs prières.

La seconde raison est que le nom de quelqu’un est une description de son caractère.81 Si l’autorité de Moïse était enveloppée dans le Dieu qui l’avait appelé et lui avait ordonné de sortir Israël d’Egypte, alors il devrait être capable de décrire le caractère de ce Dieu pour leur assurer de la volonté et de d’aptitude de Dieu de les guider vers la terre promise. Le nom par lequel Dieu choisirait de S’identifier capturerait l’essence de Son caractère et de Son être.82 La réponse de Dieu à cette question (que ce soit une concession des doutes et des peurs de Moïse ou non) est, en fait, la base pour une grande assurance et d’espoir :

« ---Je suis celui qui est. Puis il ajouta: Voici ce que tu diras aux Israélites: Je suis m'a envoyé vers vous.

   Puis tu leur diras: «L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom pour l'éternité, c'est sous ce nom que l'on se souviendra de moi pour tous les temps. » (Exode 3:14-15)83

Reconnaissant l’importance de ces deux versets, les érudits ont passé beaucoup de temps à essayer de déterminer le sens exact de l’expression « Je suis celui qui est ». Bien sûr, ils ne sont pas tous d’accord.84 Personnellement, j’ai conclut que la meilleure traduction est le « Je suis celui qui est » des versions NIV (New International Version) et NASB (New American Standard Bible). Je crois qu’il y a certaines vérités à propos de la nature de Dieu puisque le « JE SUIS » concerne ce dont la plupart des érudits conservateurs approuvent.85 Je vais résumé ces dimensions du caractère du Dieu qui est le « JE SUIS ».

Le « JE SUIS » est le Dieu qui est, dans le sens, le Dieu QUI existe. Il y a beaucoup de « non dieus » en Egypte et Canaan, qui étaient révérés, mais en contraste à tout ces « dieux » était le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob. IL est le Dieu qui est, le seul vrai Dieu.86

Le « JE SUIS » EST le Dieu qui existe indépendamment. Des théologiens parlent de Dieu comme existant par lui-même. Dieu est le Créateur, mais n’a pas de créateur. IL existe séparé sans aucune dépendance de quoique ce soit ou de qui que ce soit. IL est un Dieu qui n’a pas besoin d’aide, ni pour exister ou ni pour accomplir Sa volonté. Ainsi, il n’y a rien qui puisse empêcher la volonté de Dieu d’être réalisée.

Le « JE SUIS » EST le Dieu qui existe indépendamment et immuablement. Etant le « JE SUIS », Dieu n’est pas le Dieu qui n’était rien, dans le sens qu’Il change. N’importe quoi qu’Il était, Il continue à être, et Il sera toujours. Le Dieu qui existe non seulement est vraiment, et indépendamment, mais aussi immuablement. Donc, tout ce que Dieu a commencé à faire, IL le finira, parce qu’il n’y aura aucuns changements qui nécessiteront des altérations dans Ses plans et desseins orignaux.

Au niveau humain, nous connaissons seulement l’opposé. Nous faisons des plans de construire une maiSon, mais des évènements imprévus impliquent considérablement plus de temps et d’argent. Les projets publics ne sont pas différents. Avez-vous jamais entendu parler d’une autoroute, d’un pont ou d’un nouveau bombardier fini dans les temps prévus, et aux coûts originalement estimés ? Comme le « JE SUIS », nous n’avons jamais besoin d’agoniser à propos de la finition de ce que Dieu a promis.

Etant le « JE SUIS », Dieu existe, indépendamment, immuablement et éternellement. Dieu est éternel et inchangeable. Combien de fois avons-nous mis nos espoirs en un candidat politique, seulement pour découvrir qu’il change une fois élu. Les promesses de campagne sont souvent de la rhétorique pure. Ces quelques politiciens qui essayent de tenir leurs promesses éventuellement ne sont pas réélus ou meurent. En conséquence, nos espoirs qui sont fondés sur les hommes disparaissent très rapidement. Dieu est éternel ; ainsi, chaque promesse est aussi solide qu’un rocher. Si Dieu est à la fois éternel et inchangeable, alors rien qu’Il a prévu et promis ne peut faillir.87

Comment Moïse et le peuple d’Israël puissent-ils être assurés que Dieu les délivrera de l’esclavage egyptien et les guidera vers la terre promise ? Leur confiance est bien placée dans le Dieu dont la nature et le caractère sont ceux du « JE SUIS » d’Exode 3. Ça, que ce soit le point de ce passage, est évident de notre étude plus tard de deux textes du Vieux Testament.

« Maintenant, l'Eternel, qui t'a créé, ô peuple de Jacob,
      et qui t'a façonné, ô Israël,
      te déclare ceci:
      «Ne sois pas effrayé
      car je t'ai délivré,
      je t'ai appelé par ton nom,
      tu es à moi.

  Quand tu passeras par les eaux,
     je serai avec toi,
     quand tu traverseras les fleuves,
     ils ne te submergeront pas,
     quand tu marcheras dans le feu,
     il ne te fera pas de mal
     et tu ne seras pas brûlé,

  puisque moi, l'Eternel, je suis ton Dieu,
     le Saint d'Israël, ton Sauveur.
     Je donnerai l'Egypte comme rançon pour toi,
     l'Ethiopie et Seba en échange de toi. » (Ésaïe 43:1-3)

Dans ce texte, qui avait pour intention de réconforter Israël et pour assurer la nation de Sa promesse, Dieu fait allusion aux expériences par lesquelles Israël était passé pour les assurer aussi des bénédictions futures. Le « passage par les eaux » est une allusion à l’exode et à la traversée de la Mer Rouge. Tout comme Israël ne fut pas submergé par la mer, il ne le sera pas non plus par ses afflictions présentes et futures. Et il ne sera pas non plus brulé en passant à travers le feu. Tout comme le buisson ardent ne fut pas consumé par le « feu » de l’ « ange de l’Eternel », de même Israël ne sera pas consumé par les feux des afflictions et de l’adversité, maintenant ou à jamais.

« Mais qui supportera le jour de sa venue? Ou qui tiendra quand il apparaîtra? Car il sera semblable au brasier du fondeur, au savon de potasse des blanchisseurs.

   Il siégera pour fondre et épurer l'argent; oui, les descendants de Lévi, il les purifiera, il les affinera comme l'or et l'argent, et ils seront alors, pour l'Eternel, des hommes qui lui présenteront l'offrande dans les règles.

---Et je viendrai à vous en vue du jugement, et je me hâterai d'être un témoin à charge contre les magiciens, contre les adultères, et contre les parjures, contre ceux qui dépouillent l'ouvrier de Son gain, contre ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin, et contre ceux qui violent le droit de l'immigré, ceux qui ne me révèrent pas, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes.

   ---Moi, je suis l'Eternel et je n'ai pas changé. A cause de cela, descendants de Jacob, vous n'avez pas encore été exterminés.  » (Malachie 3:2-3,5-6)

La nation d’Israël, Dieu dit par le prophète Malachie, allait devoir passer par « le feu », pour être raffinée. Le « feu » est, d’un coté, l’affliction imposée par la cruauté de nations étrangères. Cependant, d’un autre coté, c’est le feu que Dieu Lui-même a apporté pour purifier Son peuple. La consolation de Malachie pour Israël est que pendant que le « feu » purificateur de Dieu semblerait les consumer, ce ne sera pas le cas. En fait, il les purifiera et, à la fin, les sauvera. La base pour la préservation d’Israël est, comme dans Exode 3, le caractère de Dieu, le « JE SUIS », le Dieu qui ne change pas (Mal. 3:6).

Les paroles de Malachie, sans doute établies dans l’expérience d’Israël et dans la révélation de Dieu dans le buisson ardent, servent à confirmer notre interprétation de l’incident du buisson ardent dans Exode 3. L’affliction des Israélites en Egypte était imposée par les hommes, mais ordonnée par Dieu, une expérience de « passer par le feu » pour purifier et préparer les Israélites pour leur délivrance et leurs futures bénédictions :

« Mais vous, l'Eternel est allé vous chercher, il vous a arrachés à cette fournaise de fer qu'était l'Egypte pour faire de vous Son peuple, celui qui lui appartient, comme vous l'êtes à présent. » (Deut. 4:20)

Le buisson ardent n’était pas un miracle insensé, qui avait pour intention d’attirer simplement l’attention de Moïse, c’était une parabole pleine de sens qui, avec méditation sur l’évènement et sur les paroles de Dieu, deviendrait claire, et sur laquelle plus tard les prophètes développeraient et disserteraient. Les feux de l’affliction sont les résultats de la colère de Dieu sur les péchés ; ils purifient le peuple de Dieu et les préparent pour Ses bénédictions. Le peuple de Dieu n’est pas détruit par ces « feux », n’étant pas dus à leur fidélité, mais dus au caractère de Dieu, le grand « JE SUIS ». Moïse est ainsi encouragé à retourner en Egypte, d’aller de la « poêle au feu », sachant qu’il et la nation seraient protégés et florissants par le Dieu qui est.

Les implications et les applications de la nature de Dieu, le « JE SUIS », sont infinies. Il n’est donc pas surprenant de trouver des révélations similaires de Dieu aux prophètes et au peuple de Dieu dans les deux, le Vieux et le Nouveau Testament. Peut-être, le parallèle le plus dramatique du Nouveau Testament est trouvé dans le Livre d’Apocalypse. Avant que Dieu ne révèle « les choses à venir » des derniers jours, Il commence avec cette description du Dieu qui est prêt à parler à travers Son prophète, Jean :

« … que la grace et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient… » (Apocalypse 1:4)

N’est-ce pas la même vérité que nous venons de trouver dans Exode 3 ? Dans Exode 3, Dieu est le « JE SUIS », l’Eternel. Ici, IL est « celui qui est, qui était et qui vient ». Dans les deux cas, la même vérité est transmise. Tout comme la nation d’Israël, une dernière fois, « passera à travers le feu des souffrances », ils peuvent être consolés et réconfortés par l’assurance que, cette fois aussi, ils ne seront pas consumés par le feu, car leur Dieu ne change pas.

Alors, ici est le message de Dieu à Moïse et au peuple de ses jours. Dieu Se manifeste par le feu de l’affliction et de l’adversité, mais Ses desseins sont certains et Ses peuples sont en sureté dans l’assurance qu’ils ne seront ni détruits, ni consommés, à cause du fait qu’Il est constant, inchangeable, et éternel. Ici est la base de la foi et de l’obéissance. Sur cette assurance Moïse peut parier sa vie et baser son ministère et son service.

Conclusion

Une des applications de ce texte peut être vue dans le Nouveau Testament, révélé par notre Seigneur Lui-même. Considérons le confort et l’espoir qui nous pouvons trouver dans le « JE SUIS », le Seigneur Jésus Christ.

Quand notre Seigneur applique l’enseignement de « JE SUIS » dans Exode 3, je crois qu’Il le fait en relation au « buisson ardent » dans Deutéronome :

« (1) Voici les paroles de bénédiction que Moïse, l'homme de Dieu, prononça sur les Israélites avant sa mort. … (13) Et pour Joseph, il dit: L'Eternel bénit son pays… (16) par les plus précieux fruits dont la terre est remplie. Que la faveur du Dieu qui s'est manifesté dans le buisson ardent vienne pour couronner la tête de Joseph, » (Deut. 33:1,13,16)

Remarquez que le contexte de ces bénédictions que Moïse prononça est la mort imminente de Moïse lui-même. En plus, les bénédictions ici sont prononcées sur Joseph, qui est mort depuis longtemps. Maintenant, bien sûr, il y a le sens que Joseph sera béni par ses descendants, mais ce n’est pas la seule bénédiction que Joseph recevra. L’auteur d’Hébreux parle de ceux qui sont morts et qui n’ont pas encore reçu les bénédictions que Dieu leur a promises (Heb. 11:13-16, 39-40). Les promesses de Dieu sont donc certaines, parce que Dieu ne mourra jamais. Mais tout aussi vrai, car Dieu est l’éternel « JE SUIS », ceux qui meurent sont aussi assurés de la réalisation des promesses que Dieu leur a faites. Le fait que Dieu soit le « JE SUIS » nous assure que nous « vivrons avec Lui pour toujours », si nous sommes Ses enfants par la foi.

Jésus applique la vérité du passage de « JE SUIS » en deux occasions88 différentes dans l’Evangile. Dans la première, le contexte est la question hypocrite posée par les sadducéens (qui ne croyaient pas en la résurrection des morts, Marc 12:18) à propos de qui l’épouse serait au ciel une femme qui avait eu sept frères comme maris. Indiquant leur hypocrisie et erreur en ce qui concerne leur rejet de la doctrine de la résurrection des morts, Jésus dit,

« Quant à la résurrection des morts, n'avez-vous jamais lu dans le livre de Moïse, lorsqu'il est question du buisson ardent, en quels termes Dieu lui a parlé? Il lui a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.

   Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Oui, vous êtes complètement dans l'erreur. » (Marc 12:26-27)

Dans la déclaration de Dieu, « JE SUIS », nous trouvons l’assurance que Dieu est non seulement éternel, mais qu’à cause de ça, Sa relation avec les hommes est aussi éternelle. « Je suis le Dieu d'Abraham » veut dire non seulement que Dieu est éternel, mais qu’Abraham l’est aussi. L’éternité de Dieu n’est pas seulement la base pour notre foi en la réalisation des promesses de Dieu (dans les vies de ceux qui sont vivants à ce moment-là), mais est aussi notre assurance que nous ferons personnellement l’expérience de ces bénédictions. Comme l’auteur d’Hébreux le dit, Dieu a prévu que ceux qui moururent dans la foi devront nous attendre pour arriver à la perfection (Heb. 11:40). Le fait que Dieu soit éternel et notre immortalité sont donc des vérités entrelacées.

Dans l’Evangile de Jean, une des clés de sa structure est les déclarations « JE SUIS » de notre Seigneur (Jean 6:48,51 ; 8:58 ; 10:9,11 ; 11:25, etc.). Le moment critique de cet Evangile semble être la phrase « JE SUIS » de notre Seigneur dans le chapitre 8. Nous sommes à nouveau dans le contexte de l’espoir de quelqu’un pour la vie après la mort, une vérité à propos de laquelle certains Juifs étaient sceptiques. Jésus dit aux Juifs,

« Vraiment, je vous l'assure: celui qui observe mon enseignement ne verra jamais la mort.

   Sur quoi les chefs des Juifs reprirent:
   ---Cette fois, nous sommes sûrs que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu viens nous dire: Celui qui observe mon enseignement ne mourra jamais.

   Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort --- ou que les prophètes, qui sont tous morts? Pour qui te prends-tu donc? » (Jean 8:51-53)

La question, bien sûr, est « qui est Jésus ? Jésus est plus grand qu’Abraham, en évidence par le fait qu’Il est le « JE SUIS » :

« ---Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, avant qu'Abraham soit venu à l'existence, moi, je suis.» (Jean 8:58)

Pour les Juifs qui discutaient avec notre Seigneur, ceux qui étaient morts étaient morts et avaient disparu. C’était fini pour eux (Jean 8:52-23). La mort n’a aucune domination sur ceux qui croient en le Seigneur et obéissent à Sa Parole. Abraham vit le « Jour du Seigneur » et a été transporté de joie (8:56), et en tant que croyant, il verrait les promesses que Dieu lui avait fait se réaliser – personnellement.

Liée à la question de l’autorité de Jésus était Sa relation avec Moïse. Les Juifs disaient avoir l’autorité de Moïse (Matt. 23:2), ce qui leur donnait (dans leur esprit tordu) une plus haute autorité que celle du Seigneur Jésus. Mais réfléchissez – quand la question de son autorité fut posée à Moïse, la meilleure chose qu’il put dire était, « JE SUIS m’a envoyé ».

Quand la question de Son autorité fut posée à notre Seigneur dans Jean 8, Il répondit, « JE SUIS »

Quand Moïse fut envoyé par « JE SUIS », Jésus était « JE SUIS ». Ainsi, ceux qui croient en « JE SUIS » n’ont pas à avoir peur de la mort, car les bénédictions de Dieu sont aussi certaines après la tombe qu’avant – en fait, encore plus.

Croyance en le Dieu qui est le « JE SUIS » est donc la fondation de notre espoir pour la vie éternelle ainsi que pour faire l’expérience des bénédictions que Dieu nous a promises, bien que nous mourions. Notre espoir éternel est enveloppé dans le fait que Dieu est éternel. Exode 3 grave la vérité de l’éternité de Dieu en lettres grasses. Croyons-le. Parions notre destin terrestre et éternel dessus !

Il y a beaucoup de Chrétiens aujourd’hui qui pensent que l’étude des attributs de Dieu est un exercice intellectuel avec très peu d’applications pratiques. Rien ne pourrait être plus loin de la vérité ! Récemment, j’ai entendu R.C. Sproul parler du plus grand besoin de l’Amérique. Quand on lui a demandé, « Quel est le plus grand besoin des Chrétiens américains ? », sa réponse fut la même, « Connaître Dieu ». Les attributs de Dieu sont simplement une description de ce que Dieu est. La raison de l’appel de Moïse et de son obéissance à cet appel était l’assurance du caractère de Dieu. Personnellement, je suis convaincu que la mesure de notre foi est proportionnée à notre compréhension de la grandeur et de la bonté de notre Dieu. Je ne pense pas que de grandes choses ont été faites pour Dieu sans une compréhension de combien le Dieu que nous servons est grand. Ce sont les attributs de Dieu qui Le décrivent comme Il est et qui deviennent la raison de notre foi et notre obéissance. Devenons des étudiants des attributs de Dieu.

Specifiquement, de ce texte, nous nous sommes concentrés sur la nature éternelle, inchangeable de Dieu. Cette vérité est fréquemment soulignée dasn les Ecritures :

« Dieu n'est pas homme pour mentir,
      ni humain pour se repentir.
      A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
      Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré? » (Nombres 23:19 ; 1 Samuel 15:29)

« Tu as jadis fondé la terre,
      le ciel est l'œuvre de tes mains.

   Ils périront, mais tu subsistes;
      tous s'useront comme un habit;
      comme on remplace un vêtement, tu les remplaceras.

   Mais toi, tu es toujours le même,
      tes années ne finiront pas.

   Les enfants de tes serviteurs auront une demeure;
      sous ton regard, leur descendance sera fermement établie.» » (Psaume 102:26-29)

«t out cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d'en haut, du Père qui est toute lumière[g] et en qui il n'y a ni changement, ni ombre due à des variations. » (Jacques 1:17)

« «Moi je suis l'Alpha et l'Oméga»
      dit le Seigneur Dieu,
      celui qui est, qui était et qui vient,
      le Tout-Puissant.» (Apocalypse 1:8)

Pour les Chrétiens, il n’y a pas de pensée plus réconfortante que le fait que Dieu soit eternel et inchangeable. Cela nous assure que Ses desseins pour nous seront réalisés.

Le Dieu qui est venu pour délivrer Son peuple d’Egypte en la personne de Moïse (Exode 3) est maintenant venu en la personne de Son Fils, Jésus Christ, pour nous délivrer de la damnation éternelle à cause de nos péchés (Jean 1:1-17, 29-34 ; Phil. 2:5-8). Tout comme le feu de Dieu brûla le buisson mais ne le consuma pas, la colère de Dieu fut déversée sur le Seigneur Jésus Christ, mais ne L’a pas consumé. Il mourut pour nos péchés, mais Il fut élevé. A travers Lui, les hommes peuvent être délivrés de la colère de Dieu sur les pécheurs. Quel espoir béni il y a pour ceux qui croient en le Seigneur Jésus Christ, le Dieu « JE SUIS », qui est venu pour que nous puissions avoir la vie à travers Lui.

Pour le non croyant, il n’y a rien de plus horrifiant, car le Dieu qui dans le Vieux Testament déversa Sa colère sur les pécheurs déteste toujours le péché et punira les vilains éternellement.

Malheureusement, ceux qui rejettent la provision que Dieu a faite en la personne de Christ, et qui croient en eux-mêmes, souffriront les feux éternels de l’Enfer. Et ce feu ne les consumera pas non plus, car ils devront l’endurer pour toujours :

« Puis il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche:
   « Retirez-vous loin de moi, vous que Dieu a maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. » » (Matt. 25:41)

Le texte que nous avons étudié souligne, dans mon esprit, l’importance du caractère. A la fin, c’est le caractère de Dieu qui est la base de notre foi et de notre obéissance. C’est le caractère des hommes qui représente la base pour identifier les dirigeants de l’église (1 Tim. 3 ; Tite 1). C’est aussi le caractère du Chrétien que Dieu développe (Prov. ; 2 Pierre 1, etc.). Le caractère chrétien est très souvent forgé dans les feux d’afflictions (Rom. 5:3-5 ; Jacques 1:3). L’endurance des saints dans les feux purifiants que Dieu amène dans nos vies est aussi l’évidence du travail super naturel de Dieu (2 Cor. 3-4). Bien que nous n’ayons pas besoin de rechercher les afflictions, reconnaissons que c’est souvent l’affliction que Dieu use pour purifier nos vies (1 Pierre 1:6-7) et pour nous préparer pour les gloires à venir.

Une dernière pensée. Israël, comme le buisson que Moïse vit, est toujours, comme il était, en flammes. Les grandes épreuves du Livre d’Apocalypse décrit les feux purifiants intenses de Dieu qui seront exigés pour retourner la nation d’Israël vers Lui. Mais au milieu de ses feux d’affliction, passés, présents, et futurs, Israël a enduré, n’est pas consumé par les flammes, et ainsi est un témoignage de la nature inchangeable de Dieu dont les promesses sont sûres.

Great is Thy faithfulness,
O God my Father,
There is no shadow of turning with Thee;
Thou changest not, Thy compassions, they fail not;
As Thou has been Thou forever wilt be.


57 From Exodus 2 we might conclude that MoSes had only one Son (cf. 2:22), but Stephen informs us that he had two Sons while in Midian (Acts 7:29). In Exodus 2 the point of verse 22 is to inform us of the mind of MoSes at this time, as reflected in the naming of his firstborn, not to inform us as to how many children MoSes had.

58 The importance of chapter 3 is stressed by Hyatt, who writes: “Chapter 3 is one of the most significant chapters in all of Exodus, for here MoSes receives his commission to lead the Israelites out of Egypt, and God reveals his name ‘Yahweh’ for the first time. This account of the call of MoSes has many similarities to accounts of the call of several later OT prophets, and may have provided the model for them.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 70.

It should be pointed out that Hyatt is not correct in saying that the name “Yahweh” is revealed here for the first time. This is a conclusion based upon some of Hyatt’s liberal presuppositions concerning the authorship of the Pentateuch—namely that MoSes was not the author. He adheres to the source document hypothesis (JEDP). For a summary and critique of this view, consult R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), pp. 13-15, 62, or John J. Davis, MoSes and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), pp. 37-38. Edward J. Young’s articles are also very helpful as a scholarly refutation of the liberal view. Cf. Edward J. Young, “The Call of MoSes,” Westminster Theological Journal, XXIX, No. 2 (1967), pp. 117-135 and XXX, No. 1 (1967), pp. 1-23.

59 Several things may need to be said concerning Mt. Horeb. First, Mt. Horeb is also known as Mt. Sinai: “Why, however, is the mountain here named Horeb and not Sinai? The most likely answer is that Horeb and Sinai are simply two different names of the same mountain, just as Jermon and Sirion both designate Mt. Hermon (cf. Deuteronomy 3:9; Psalm 29:6).” Young, “The Call of MoSes,” p. 2.

Second, we do not know precisely where Mt. Horeb is located: “… in fact, we do not know where ‘God’s mountain’ … was. Was it within the Sinai Peninsula? If so, was it in the south (the traditional area) or in the north east among the mountains of Seir, overlooking the oasis of Kadesh Barnea, where Israel made her tribal centre for so long? Or was it in the mountains of Arabia, to the north east of the Gulf of Aqaba? The general geographic details in the Bible seem to point to the southern area: and the traditional site of Gebel Musa, ‘MoSes’ mountain’ (7,467 feet), has much to commend it, though others will prefer the higher peaks nearby. It is noteworthy that, as in the exile in Babylon, this most striking event of Israel’s faith took place on foreign soil (cf. Abram’s call) and that later Israel seems neither to have known, nor cared, exactly where it was. Neither is there any suggestion of later pilgrimage to it, with the possible exception of the journey of Elijah (1 Kings 19). Israel, however, knew that ‘God’s mountain’ lay somewhere to the south of Canaan.” Cole, p. 63.

In the providence of God, the location of this “holy place” has been kept from us, otherwise there would be another “tourist trap,” and various kinds of merchandising (packets of “holy soil”?) as a result. Cf. also the words of our Lord in John 4:21-24.

Third, MoSes led his flock to the west side of the wilderness to get there:

“… Hebrew ‘ahar,’ ‘back, behind.’ This must be ‘west’ from the Midianite point of view, and therefore it may be a Midianite term. As usual in Semitic thought, one faces east when giving compass directions; ‘behind’ is therefore ‘west.’” Cole, p. 62.

60 “Martin Noth claims that it is a favorite explanation of exegetes that the burning bush is a manifestation similar to St. Elmo’s fire. …” “During stormy weather discharges of atmospheric electricity give off a glow from the extremities of pointed objects such as ships’ masts. The term St. Elmo is a corruption of St. Erasmus (or Ermo), the patron saint of Mediterranean sailors. Has anyone, however, ever mistaken St. Elmo’s fire for a burning bush that burned yet was not consumed? Certainly the learned and wise MoSes would not have done so.” Quoted by Edward J. Young in “The Call of MoSes,” Westminster Theological Journal, p. 130, and fn. 29, p. 30.

61 Ibid, p. 131.

62 “If Sinai were a volcano, one could he [Gressmann] thinks, if he were proceeding upon rationalistic grounds, seek to explain the burning bush upon the basis of volcanic phenomena, or of subterranean fire, assuming that the bush stood near escaping gaSes from under the ground.” Ibid.

63 “Believing eyes have supposedly seen mysterious fires or lights in trees and pious ears have at the same time heard wondrous music.” Ibid, pp. 131-132.

64 Ibid, p. 133, fn. 34.

65 “It is said that once a year the sunlight penetrates through a chink in the rocks on the summit of Jebel ed-Deir and falls upon a spot at the foot of Jebel Musa.” Ibid, p. 133, fn. 34.

66 “Such a revelation, however, may well have been mediated through a visionary experience. The visionary experience would likely have assumed its descriptive character from the cultural ideas common to the era in which MoSes lived. For MoSes, the bush burned with the flaming presence of the angel of the Lord. But it may well have been an inner experience, and one standing next to MoSes may have seen nothing extraordinary.” Roy L. Honeycutt, Jr., “Exodus,” The Broadman Bible Commentary, Clifton J. Allen, ed. (Nashville: Broadman Press, 1969), p. 328, as cited by Davis, p. 61.

“MoSes recognizes that what he sees is a ‘great sight,’ and hence something out of the ordinary. Had it been merely the glistening of the berries of a bush in the sun or the campfire of the shepherds, or anything of similar nature, MoSes could hardly have considered it a ‘a great sight.’ It is noteworthy also that the only reaSon for MoSes’ turning aside is that he is moved by curiosity. … It is this fact of MoSes’ curiosity which rules out once and for all the idea that MoSes, because of long meditation upon the suffering of his people in Egypt, is in a frame of mind or attitude in which he could readily believe that a voice was speaking to him.” Young, pp. 6-7.

67 “This is a plant with a strong growth about three feet in height with clusters of purple blossoms. The whole bush is covered with tiny oil glands. This oil is so volatile that it is constantly escaping and if approached with a naked light bursts suddenly into flames. …” Werner Keller, quoting Harold N. Moldenke, The Bible as History (New York: William Morrow and Co., 1956), p. 131, as cited by Davis, p. 61.

68 Davis, p. 62. Davis (p. 62) also tells of being shown “some of the ‘original ashes’ from MoSes’ burning bush!”

69 The angel did not appear in the fire as much as it did as the fire: “We can read ‘in flames of fire,’ as do most English versions, but ‘as flames of fire’ is better. The fire, which the angel of the Lord chose as the form in which to appear, did not consume the bush.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Mass (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 51.

This fire may have been intended for us to associate with other instances of fire in the Old Testament: “There may be a deliberate reminiscence of the Genesis story, where the angel beings that guard the tree of life have flaming swords (Gen. 3:24). Fire is a symbol of God’s presence when He descends on Sinai too (Ex. 19:18), as often in the Bible. Exodus 13:21 speaks of God’s guiding and protecting presence as a ‘pillar of fire.’ Perhaps the basis of this symbolism lies in the purificatory, as well as the destructive, properties of fire (Duet. 4:24); the metal refiner was a familiar sight in the ancient world (Mal. 3:2). Normally, however, fire seems to speak of God’s holiness and, in particular, His anger in relation to sin (Exod. 19:18; 32:10).” Cole, p. 64.

The “angel of the Lord” is the second PerSon of the Trinity: “If we would do justice to the Scriptural data, we must insist therefore both upon the distinguishableness of the Angel from the Father and also upon the identity of essence with the Father. Christian theologians have rightly seen in this strange Figure a preincarnate appearance of the One who in the days of His flesh could say, ‘And the Father who sent me has himself borne witness of me’ (John 5:37).” Young, pp. 4-5.

70 Both the two-fold call by name and the response are reminiscent of God’s call to Abraham (Gen. 22:11) and Jacob (Gen. 46:2). “In this narrative emphasis falls upon the initiative of God. MoSes is not seeking a revelation, nor does he have any intention of drawing near to a ‘holy place’ in the hope of meeting God. He is simply engaged in his ordinary daily business when God approaches him. This factor also is characteristic in the performance of a miracle. God comes to man to convince man that He is man’s Redeemer. Hence, the address, ‘MoSes, MoSes.’” Young, p. 11.

72 The translators of the NIV (above) and the NASB have accurately rendered “father” above, instead of “fathers,” as other translations have chosen to do. The Hebrew text uSes the singular term (“father”), rather than the plural (fathers). The Septuagint (the Greek translation of the Old Testament), however, does use the plural, which Stephen also employs in Acts 7:32. Since the singular can be used with a plural sense, one should be cautious to make too much of the singular form here.

73 Some liberal scholars would have us believe that MoSes here really came to adopt the god of his father-in-law” as his God, and thus Israel’s God as well. This is referred to as the Kenite theory. Young briefly outlines this theory and its origin: “The late George A. Barton, for example, maintained that as MoSes was alone with the flock in the desert he spent the time brooding upon the ‘acute problems of life as he had experienced it.’ Among these thoughts were considerations of the nature of the ‘desert god’ that his father-in-law, Jethro, served. The mountain was volcanic, and its smoke and flames expressed the wrath of the desert god, Yahweh, whose presence was indicated by the smoke of the volcano.” Young, p. 9.

Cole states: “MoSes brings no new or unknown god to his people, but a fuller revelation of the One whom they have known. …Yet in its day the Mosaic revelation, while a fulfilment of patriarchal promiSes, was as new and shattering to Israel as the coming of the Messiah was later to prove to be.” Cole, p. 66.

74 “It is, however, important to realize that these ‘nations’ of Canaan are not mutually related to each other, as Israel’s twelve tribes were. They may have shared a common cultural and religious pattern, but that is all. There is no evidence that they shared common historical traditions, in the way that Israel’s tribes did: nor indeed have we evidence to show that they even lived in distinct and separate areas.” Cole, p. 67.

75 “…‘oozing’ would be a better translation. This is a dairyman’s metaphor: the drops of milk ooze from the animal’s teats, so full of milk is she. This description of Canaan is a pastoralist’s dream. Milk, curds, cheese and honey are not the produce of closely-settled arable country. Cf. Isaiah 7:22, where ‘curds and honey’ are the product of an area that has reverted from tilth to pasture, because of war. The phrase is a frequent and probably proverbial description in the Pentateuch of the hill country of Canaan, and is an accurate one, when Canaan is compared with the more arid country of Sinai or even with oaSes like Kadesh-barnea.” Cole, p. 66.

76 “Interestingly while God promised the people two things (deliverance from Egypt and entrance into a new land), He commissioned MoSes to accomplish only the first. God knew MoSes would not enter the Promised Land (Deut. 32:48-52).” John Hannah, “Exodus,” The Bible Knowledge Commentary, ed. by John F. Walvoord and Roy B. Zuck (Wheaton: Victor Books, 1985), (Old Testament), p. 112.

77 As I understand these two questions which are found in chapter 3, MoSes is legitimately seeking clarification. The questions in chapter 4, however, cross over the line of what is appropriate and acceptable, for they reveal a deficiency in the faith of MoSes, one that exasperates God to the point where the reader begins to fear for MoSes, if he were to resist God’s commission any further. Cole writes, “God answers MoSes’ objection as to his own inadequacy in two ways. First He promiSes His own presence; secondly He gives MoSes a sign or proof that He is with him. After this MoSes has no right to protest further. It is now no longer lack of self-reliance (which is good), but lack of faith (which is sin).” Cole, p. 68.

78 “The phrase ‘I will be’ (Heb. ‘ehyeh) is almost certainly a play on YHWY, God’s name, explained in verSes 14 and 15.” Cole, p. 68.

79 “The proof of the pudding will be in the eating, as we say. It will be the success of MoSes’ mission that will show beyond contradiction that God was indeed with him and had sent him. Such signs always follow faith. Meanwhile MoSes must go forward in faith: this is typical of the whole biblical approach to signs.” Cole, p. 68.

80 There are some very interesting parallels between the incident of the “burning bush” in Exodus 3 and the “burning mountain” in Exodus 19. In both, God is revealed in His holiness and power by means of fire. In the first instance, God reveals Himself to MoSes, demonstrating His character and His authority, under which MoSes is to return to Egypt to deliver the Israelites. In the second instance, God reveals Himself to the people, demonstrating to them the authority which He has given MoSes. I encourage you to compare these two chapters more thoroughly in your own study.

81 “… to the Semite the name had far deeper significance than is the case in our occidental world. With us the name is little more than a vocable; to the Semite, however, it either signified the character of a perSon or brought to mind something distinctive about him. To ask for the name of God was to desire to know the nature of God.” Young, p. 15.

“We cannot assume that the Israelites were ignorant of the titles of the God worshipped by their patriarchal ancestors, and presumably also worshipped by them during their stay in Egypt (but see Joshua’s blunt words in Jos. 24:14). …To ask the question, ‘Under what new title has God appeared to you?’ is equivalent to asking, ‘What new revelation have you received from God?’ Normally, in patriarchal days, any new revelation of the ancestral God will be summed up in a new title for Him (Gn. 16:13) which will in future both record and recount a deeper knowledge of God’s saving activity. We may therefore assume that, in asking this question, they were expecting a new title for the patriarchal God.” Cole, p. 69.

82 “The concern of the people in asking after the Name of God was to discover what relation this God sustained to themselves. Of what help would He be in this very present time of trouble? … The people were not interested merely in a question of metaphysics; they were interested above all in the practical matter of how the One who claimed to be the God of the Fathers could be of aid to them.” Young, p. 21.

83 “Here, the full form of the divine name is used, YHWH, usually represented as LORD (in capitals) in English versions. The pious Jew of later years was reluctant to pronounce God’s name lest he incur the penalty for taking the name of YHWH in vain (Ex. 20:7). He therefore read the vowels of adonay ‘my Lord,’ with the conSonants of YHWH, so producing the hybrid ‘Jehovah’ in English. … Perhaps the easiest way to understand what the name YHWH meant to the Jews is to see what it came to mean, as their history of salvation slowly unrolled. It ultimately meant to them what the name Jesus has come to mean to Christians, a ‘shorthand’ for all God’s dealings of grace.” Cole, p. 70.

84 “Davies rightly points out that since this is the only place in the Old Testament where there is any explanation of the meaning of the name YHWH, we ought therefore to take very seriously the association with ‘being’ which is clearly stated here. … Simplest of all, does it mean that God exists, as opposed to idols without being? Along these lines, Hyatt sees ‘I am He who is’ as a possible translation. … Or does it mean ‘I will only be understood by My own subsequent acts and words of revelation’? … The revelation of the name therefore is not merely a deep theological truth; it is a call to the response of faith by MoSes and by Israel.” Cole, pp. 69-70. Cf. also, Young, pp. 18-23 for a summary of the various interpretations of these verSes, along with his carefully arrived at conclusions.

“In the bush, he [Calvin] holds, we see the humble and despised people surrounded by the flames of oppression; yet in the midst is God who prevents the flames from devouring the nation. Keil appeals to Judges 9:15 to support the position that in contrast to the more noble and lofty trees the thornbush aptly represents the people of God in their humiliation. On this particular point there seems to be fairly widespread agreement among interpreters.” Young, p. 5.

“… this [vss. 7-12] was, in fact, a self-revelation of God to MoSes. … The holiness of God is emphasized (v. 5). While He is a God of power and transcendent glory, He is also imminent and therefore the God of history (v. 6). The section presently under consideration reveals additional information concerning the One who was challenging MoSes. According to verse 7 He was a God sensitive and aware of the deep need of His people. He was a merciful God. He had seen and heard their cry and knew their sorrows, and the means by which God would care for the tragedy of His people would be to “come down” to deliver them out of the hand of the Egyptians (v. 8). The description here is that of a God who acts not above history, but in and through history.” Davis, p. 63.

85 “Thus at the burning bush God gave to MoSes the revelation of His NAME. In His historical revelations He is absolutely independent of His creation, the self-existing one, who manifests in deeds of wonder the nature of His being expressed in His Name. … At the burning bush there appeared to MoSes One who is eternal, who changeth not, who depends not upon His creation, but in sovereign and supreme majesty, exists independently of that creation. He, the BEING ONE, is unchangeable; yet He is the living and true God. In His revelation of deliverance He displays the glory of His majesty, the blessed truth that He alone is the I AM.” Young, p. 23.

“… the Lord is the God of the covenant (see v. 15). As such He remains the same, is consistent. What He is in general comforts His people through its application to the specific situation (Israel’s oppression) and the special relationship (covenant) that already existed between Him and Israel’s ancestors, and now (‘I am’) will also exist between Him and the descendants ‘from generation to generation.’” Gispen, p. 55.

86 In contrast to the idols which had no life and could not move, Yahweh is the eternal, living One. He changes not, yet He is living and can reveal Himself to His creation. He will make known to MoSes and to the children of Israel what kind of God He is by means of the deeds which He will perform in their midst and by means of the words which He will speak unto them. These words and deeds are such that only one who in all His attributes and perfections is infinite, eternal and unchangeable can perform them. In His revelation the I AM makes Himself known to His people.” Young, pp. 21-22.

87 “Not only does the miracle attest the present working of God but it also points to the continuity of His working in His determination to accomplish redemption. The revelation which accompanies the miracle first looks back to the promiSes made to the patriarchs, ‘I am the God of thy father’ (Exodus 3:6a), and it also points to the future, ‘And I came down to deliver it from the hand of Egypt’ (Exodus 3:8a). This particular miracle, therefore, was for the benefit of MoSes primarily, that through it he might become convinced that the God who had spoken to his ancestors was in the midst of His people and would be faithful to His promise to redeem them.” Ibid, p. 11.

88 In saying this I am looking at the Matthew 22:23-33; Mark 12:18-27 and Luke 20:27-38 accounts as the same incident, reported by each Gospel. The John 8 account is a separate (second) incident.

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