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Where the world comes to study the Bible

Balaam, 1ère Partie (Nombres 22:1-35)

Introduction

Alors que je me préparais à enseigner sur le prophète Balaam, je suis allé à la librairie de l’église pour vérifier quelques-uns des meilleurs commentaires sur le Livre de Nombres. J’ai trouvé trois bons commentaires qui n’étaient pas dans ma propre librairie. Quand je les passais à la caisse, je découvris quelque chose d’intéressant. Deux des commentaires n’avaient jamais été sortis de la librairie. Le troisième n’avait été sorti qu’une seule fois, cinq ans auparavant, par un des anciens de mon église. Il paraitrait que très peu de gens étudient le Livre de Nombres ; en fait, je suspecte que peu lisent même Nombres.

Je suis presque certain que je sais connais la raison pour laquelle le Livre de Nombres est si souvent ignoré. Les gens pensent que ces trois derniers livres du Pentateuque (Lévitique, Nombres, et Deutéronome) sont ennuyeux. En fait, il y a certaines portions du Pentateuque qui semblent être sans importances, et qui sont communément considérées ennuyeuses. Ayant admit ça, je voudrais maintenant signaler qu’une des histoires les plus fascinantes de la Bible est trouvée dans le Livre de Nombres. Je parle de l’histoire de Balaam, le « devin », qui fut engagé par Balaq, le roi de Moab, pour maudire Israël,. Qui pourrait ne pas rire en lisant l’argument de Balaam avec son ânesse ? Et le mieux de tout, l’ânesse gagne !

Dans notre étude des prophètes de l’Ancien Testament, nous avons déjà considéré Abraham et Moïse. Puis nous nous sommes tournés vers le sujet des faux prophètes, basé sur Deutéronome 13 et 18. Là, Moïse nous avertit des faux prophètes et de ceux qui nous détourneraient de vénérer l’unique vrai Dieu. L’histoire de Balaam dans le Livre de Nombres nous fournit l’étude d’un cas de faux prophètes. Il est un faux prophète qui cherchait à maudire Israël, mais qui ne pouvait que prononcer des bénédictions sur le peuple de Dieu. Il y a quelques leçons très importantes pour nous à apprendre de Balaam. Ecoutons bien l’histoire, et demandons au Saint-Esprit de nous instruire de ce texte fascinant.

La Toile de Folnd

Il pourrait être utile de connaître ce qui se passe dans le Livre de Nombres avant d’étudier l’histoire de Balaam. Nombres commence avec les Israélites au mont Sinaï, après le don de la loi. Ils se préparent à manœuvrer de façon militaire, prêt à posséder la terre promise (Nombres 1:1-10:10). Puis ils vont de Sinaï à Qadech. Douze homes, représentant chacun une tribu d'Israël, furent envoyés pour espionner le pays, et bien qu’ils avaient tous des rapports élogieux de l’abondance de la terre promise, dix d’entre eux exprimèrent de la peur concernant la taille des Cananéens et des doutes à propos de l’habilité d’Israël de conquérir le pays. A cause de cela, les Israélites se rebellèrent contre Dieu et refusèrent d’attaquer les Cananéens. Cela amena le jugement de Dieu sur cette première génération d’Israélites qui avait été libérée de l’esclavage égyptien (10:11-14:45). Pendant 40 ans, cette génération d’Israélites dut errer dans le désert jusqu'à ce que presque tous périrent. Cette période nomadisme, avec le don de certaines lois, est décrite dans les chapitres15-19. Dans le chapitre 20, la seconde génération d’Israélites commença le voyage vers Moab, le point de départ pour Israël de l’invasion du pays de Canaan. En chemin, Israël arrive dans le désert de Tsîn, le même endroit où les Israélites étaient arrivés juste après la traversée de la Mer Rouge (Exode 16:1). Ici, Miryam meurt et fut enterrée (Nombres 20:1). Puisqu’il n’y avait pas d’eau là, le people commença à nouveau à rouspéter (20:1-5). Moïse fut instruit de « parler au rocher » et, par ce moyen, de produire de l’eau pour que le peuple puisse se désaltérer. Dans sa colère, Moïse frappa le rocher deux fois avec son bâton (20:10-11), et pour cette action d’irrévérence, Moïse lui-même fut interdit d’entrer dans la terre promise (20:12-13). C’est aussi le moment pour Aaron d’« aller rejoindre les siens », voulant dire, pour Aaron de mourir. Ses vêtements sacerdotaux sont alors enlevés et mis sur son fils Eléazar. Puis, devant toute la congrégation, Aaron gravit la montagne de Hor où il mourut (20:22-29). Tous ces évènements signalèrent la fin d’un chapitre important de l’histoire d’Israël, un chapitre qui commença à l’exode, et qui finit avec la mort de cette génération d’Israélites qui manqua de faire confiance et d’obéir leur Dieu.

La dernière section du Livre de Nombres traite avec la seconde génération d’Israélites comme ils se préparent à entrer et à posséder le pays de Canaan. Ces chapitres décrivent le voyage des Israélites alors qu’ils approchent la terre promise (chapitres 21-25). Le peuple est recensé en préparation pour la guerre (chapitres 26-27), et ils sont informés les exigences de Dieu pour leur conduite (chapitres 28-36).124C’est dans cette section concluante du Livre de Nombres que le récit de Balaam est trouvé.

Quand le roi cananéen d’Arad entendit que les Israélites approchaient, il les attaqua, faisant quelques prisonniers parmi les Israélites. Dieu livra ce roi et son peuple entre les mains des Israélites qui les détruisirent complètement (21:1-3). Partant de mont de Hor, les Israélites cherchèrent à passer près d’Edom, et de la côte de la Mer Rouge, mais ils devinrent impatients et commencèrent à grommeler. Dieu envoya des serpents venimeux contre le peuple en jugement divin, et beaucoup moururent. Quand Moïse intercéda auprès de Dieu, il fut ordonné de faire un serpent de bronze qui fut présenté pour que le peuple le voie. Tout ceux qui avaient été mordu et qui regarderaient le serpent de bronze vivraient (21:4-10).

Le reste du chapitre 21 décrit ces évènements précédents immédiatement l’introduction de Balaam dans le chapitre 22. Israël avança vers Pisga (21: 20), qui semble être une crête près du sommet du mont Nébo. Cet endroit fournit une vue panoramique de la terre promise. C’est de Pisga que Moïse verra la terre promise avant sa mort sur le mont Nébo (Deutéronome 34:1-4). Quand les Israélites envoyèrent des messagers à Sihôn, le roi des Amoréens, demandant sa permission de passer à travers son pays, il refusa, assemblant son armée et livra bataille avec eux (Nombres 21:21-23). Les Israélites l’emportèrent et prirent possession du pays (21:24-31). Puis ils capturèrent Yaezer, remportèrent la victoire et chassèrent les Amoréens qui habitaient la (21:32). Passant par Basan, les Israélites rencontrèrent Og, le roi de Basan, qui venait les combattre. Comme Sihôn, Og fut battu, et les Israélites possédèrent aussi son pays (21:33-35).

Mort de Peur (Nombres 22:1-3)

« Les Israélites repartirent et campèrent dans les steppes de Moab à l'est du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.

   Balaq, fils de Tsippor, avait appris tout ce qu'Israël avait fait aux Amoréens.

   Alors les gens de Moab furent pris de panique en face d'un peuple si nombreux, ils furent épouvantés devant les Israélites. »

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le peuple de Moab se sentait menacé par l’approche des Israélites. Quelle vue cela a dû être de regarder dehors et voir une troupe innombrable d’Israélites campant à proximité, et venant sur eux ! Ils savaient comment les Israélites s’étaient imposés sur ceux qui les avaient combattus le long du chemin. En particulier, Balaq, le roi des Moabites, entendit parler de la victoire d’Israël sur les Amoréens. On nous dit que le peuple de Moab était « mort de peur. »

Cependant, quelqu’un pourrait se demander pourquoi les Moabites avaient si peur. Ils ne devaient pas avoir peur pour leurs vies. Les Amoréens et les Moabites étaient les descendants de Loth, et ainsi, apparentés aux Israélites :

« Par la suite, Loth quitta Tsoar car il avait peur d'y demeurer, et il alla habiter avec ses deux filles dans la montagne. Il s'installa avec elles dans une caverne.

   L'aînée dit à la cadette:
   ---Notre père est déjà âgé et il n'y a pas d'autre homme dans ce pays pour s'unir à nous selon l'usage de tout le monde.

   Allons! faisons-lui boire du vin et couchons avec lui pour lui donner une descendance.

   Cette nuit-là, elles firent donc boire du vin à leur père et l'aînée vint partager la couche de son père, qui ne se rendit compte de rien, ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva.

   Le lendemain, l'aînée dit à la plus jeune:
   ---Voici que la nuit dernière j'ai couché avec mon père; enivrons-le encore ce soir et tu iras partager son lit. Ainsi nous lui donnerons une descendance.

   Ce soir-là, elles firent donc encore boire du vin à leur père et la cadette alla s'étendre auprès de lui, mais il ne s'aperçut ni quand elle se coucha ni quand elle se leva.

   Les deux filles de Loth devinrent enceintes de leur père.

   L'aînée eut un fils qu'elle appela Moab (Issu du père); c'est l'ancêtre des Moabites qui existent encore aujourd'hui.

   La cadette aussi eut un fils, qu'elle appela Ben-Ammi (Fils de mon parent); c'est l'ancêtre des Ammonites qui existent encore aujourd'hui. » (Genèse 19:30-38)

A cause de leur parenté avec les Moabites, Dieu ordonna aux Israélites de ne pas leur faire du mal :

« Alors l'Eternel m'avertit: «Ne traitez pas Moab en ennemi et n'engagez pas de combat contre lui, car je ne vous donnerai rien dans son pays; en effet, j'ai donné le pays d'Ar en possession aux descendants de Loth.

l'Eternel me dit:

   «Aujourd'hui, tu franchiras la frontière de Moab et tu traverseras le pays d'Ar.

   Tu te trouveras en face des Ammonites. Ne les attaque pas et ne les provoque pas, car je ne te donne aucun territoire dans le pays des Ammonites; en effet, c'est aux descendants de Loth que je l'ai donné en possession.» » (Deut. 2:9,17-19)

Une Question de Sécurité Nationale (Nombres 22:4-6)

« Ils eurent une entrevue avec les responsables des Madianites et leur dirent:
   ---Cette multitude va venir ravager tout le pays d'alentour comme des bœufs qui broutent l'herbe des champs.
   A cette époque-là, Balaq, fils de Tsippor, régnait sur Moab.

   Il envoya des messagers à Balaam, fils de Beor, qui vivait à Petor sur l'Euphrate, son pays d'origine, pour le faire venir, en lui disant:
   ---Voici qu'un peuple est sorti d'Egypte! Il envahit toute la région et il s'est installé vis-à-vis de mon pays.

   Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. »

Quelqu’un pourrait raisonner que parce que les Israélites avaient tués tous les Amoréens, c’était ce qu’ils allaient aussi faire aux Moabites. Cela pourrait expliquer pourquoi les Moabites avaient si peur de la venue des Israélites. Et pourtant, d’être apeurés à l’approche des Israélites, les Moabites auraient été ignorants des privilèges spéciaux que Dieu avait établi pour eux comme descendants de Loth. Si les Moabites avaient vraiment peur d’être massacrés par les Israélites, nous aurions espéré qu’ils le disent. Mais en étudiant plus près les mots des versets 4-6, il ne semble pas que c’était ce dont les Moabites avaient peur.

Des mots mêmes des Moabites, nous devrions conclure que leurs peurs étaient économiques. Ils attirent l’attention sur le grand nombre d’Israélites qui approchaient. Ils ne font pas mention de guerre, ni de massacre. Ils parlent des Israélites s’approchant et s’installant à coté d’eux. Ils sont inquiets que les Israélites consommeront toutes les ressources naturelles de la terre, laissant moins de choses pour eux :

« ---Cette multitude va venir ravager tout le pays d'alentour comme des bœufs qui broutent l'herbe des champs. » (verset 4)

Cela ressemble beaucoup à la base du conflit entre les employés de leurs ancêtres, Abraham et Loth :

« Loth, qui accompagnait Abram, avait aussi des moutons, des chèvres, des bovins et des tentes,

   et le pays ne suffisait pas pour qu'ils puissent habiter ensemble, car leurs troupeaux étaient trop nombreux,

   et, de plus, les Cananéens et les Phéréziens habitaient alors le pays. Alors, les bergers d'Abram se disputèrent avec ceux de Loth. » (Genèse 13:5-7)

Israël devait être une source de bénédictions pour le monde, et certainement pour les Moabites. Pourtant les Moabites avaient peur de la présence des Israélites, tant qu’ils étaient disposés à engager un homme comme Balaam pour les maudire. Leur but était d’une façon ou d’une autre d’affaiblir cette grande nation en les maudissant, pour qu’ils ne puissent pas les battre et « les chasser du pays ».

Pour accomplir cela, les Moabites formèrent une alliance avec les Madianites, pensant, peut-être, que le nombre faisait la force (ou peut-être voulant simplement allonger le coût d’engager un « consultant » cher comme Balaam). Les Madianites étaient aussi un peu apparentés aux Israélites d’une façon suspecte. Madian était un des fils d’Abraham, par Qetoura (Genèse 25:1-4). Et aussi quand Moïse s’enfuit d’Egypte, il s’installa dans le pays de Madian, où il maria la fille d’un prêtre madianite et eut deux fils (voir Exode 2:15 ; Actes 7:29). Jéthro, le beau-père de Moïse, est le Madianite qui donna à Moïse quelques conseils administratifs très utiles (Exode 18).

Les Moabites et les Madianites complotèrent ensemble de recruter un homme qui avait des relations avec le monde spirituel, et qui par conséquent pourrait mettre une malédiction sur les Israélites. Aucun doute, les devins étaient nombreux pendant cette époque, mais il sembla qu’il y avait un homme qui était « la crème de la crème ». Son nom était Balaam, et il était de Petor, pas loin de la ville de Mari, une ville située le long de l’Euphrate :

Balaam était de Petor, une ville sur la Rivière, vraisemblablement l’Euphrate. Petor était probablement proche de la grande ville de Mari, découverte en 1933 dans la vallée de l’Euphrate. La découverte d’un grand nombre de tablettes cunéiformes à Mari, commençant en 1933, révéla entre autre l’existence d’un culte complexe de prophètes et de voyants dont les activités ressemblaient précisément celles de Balaam. Le fait qu’il représentait sans aucun doute les traditions et les pratiques prophétiques de Mari et de ses alentours rend une meilleure interprétation possible du récit de Balaam dans Nombres.125

Le terme la Rivière… indique normalement l’Euphrate (Gen. 31:21 ; Exode 23:31,14-15)… Petor est universellement reconnu être l’ancien Pitru (moderne Tell el-Ahmar), un endroit sur le Sadjur, une rivière tributaire de l’Euphrate, à environ 4 kilomètres de son confluent avec l’Euphrate, et environ 20 kilomètres au sud de Karkémish… La distance entre Petor (Pitru) et les plaines de Moab serait plus de 595 kilomètres. Le voyage prendrait 20-25 jours, d’où les quatre voyages dans l’histoire durant environ 90 jours.126

Il est ironique, n’est-ce-pas, que Balaam vint de Mésopotamie, pas loin d’où Abraham anciennement habita. Balaam savait certainement quelque chose à propos de la religion des Israélites parce qu’il faisait fréquemment référence à leur Dieu comme « Yahwé ».127 Néanmoins, il semble évident qu’il était mal informé sur la nation d’Israël, puisqu’il doit être informé qu’Israël a été béni par « Yahwé » (22:12). Balaq a dû croire que Balaam était le meilleur homme pour le boulot qu’il avait à l’esprit. S’il était nécessaire d’avoir à recruter un homme avec ses références, cela semblait valoir le coup.

La distance peut aussi avoir un autre but. J’avouerais que c’est spéculatif, mais serait-il possible que Balaq voulait chercher à trouver un voyant qui vivait loin de Moab, pour que le voyant soit ignorant du succès des Israélites ? Un homme qui aurait été trop bien informé à propos d’Israël, leur Dieu, et leur histoire, aurait très bien pu décliner si quelqu’un lui avait demandé de les maudire. Balaam sembla être juste assez loin de Canaan pour ignorer des facteurs étaient vitaux pour sa décision en ce qui concerne l’offre de Balaq.

Je me rappelle d’une farce concernant un gars qui faisait de la fausse monnaie. Il n’était pas trop intelligent, parce qu’il imprima accidentellement la mauvaise dénomination sur le billet qu’il contrefaisait. Il imprima une grande quantité de billet de vingt et un dollar ! Il savait que personne n’accepterait ces billets. Puis il eut une idée géniale. Il emmènerait cet argent au fin fond des montagnes Appalaches, et il les revendrait cet argent à quelque péquenaud qui ne se douterait de rien. Quand le faux-monnayeur arriva à la station service dans un endroit très isolé, il demanda, « Pourrais-je avoir de la monnaie pour ce billet de vingt et un dollars ? Le péquenaud répondit, « Bien sur. Est-ce que deux billets de six dollars et un de neuf marcheraient ? Je me demande si Balaq espérait que Balaam vivrait assez loin de Canaan qu’il ne comprendrait pas vraiment tout ce qui amenait les Israélites à cet endroit à ce moment.

Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles nous concluons avec confiance que Balaam n’était pas un vrai prophète ; en fait, qu’il n’était même pas un vrai croyant en Dieu. Pour le moment, observons simplement que Balaam était simplement un « voyant » bien connu, avec une réputation pour maudire effectivement les nations. Je ne veux pas dire qu’il était une fraude complète, et que ses « malédictions » n’avaient aucuns effets sur les autres. Sa réputation semblait indiquer le contraire. Si ses « malédictions » étaient en vain, alors pourquoi Dieu lui interdit-il de les faire ? Je crois que ses pouvoirs ne venaient pas « de là-haut », qu’il « avait des relations », mais seulement, pas du Dieu d’Israël.

Le message de Balaam est des plus informatifs :

« ---Voici qu'un peuple est sorti d'Egypte! Il envahit toute la région et il s'est installé vis-à-vis de mon pays.

   Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. » (22:5b-6)

Israël était sorti d’Egypte – une quarantaine d’années plus tôt. Balaq ne prend pas la peine d’informer Balaam comment ce grand exode est arrivé. Il ne mentionne pas l’alliance que Dieu avait conclue avec Abraham, ni ne prend-t-il pas la peine de dire à Balaam que les Israélites avaient détruits ceux qui les opposaient sur le chemin. Il admet être surpassé en nombre par les Israélites, et il révèle son plan de battre les Israélites et les chasser du pays. Mais quand Balaq dit à Balaam,

« … celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit

Je suis complètement ébahi. Les mots de Balaq amène immédiatement à l’esprit les mots de Dieu dans l’Alliance avec Abraham :

« L'Eternel dit à Abram:
   ---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai.

   Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

   Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi[c].» (Genèse 12:1-3)

Ce n’est ni Balaq ni Balaam qui confèrent « bénédictions ou malédictions » sur les nations. C’est Dieu qui bénit ou maudit, et tout cela arrive en relation à la nation Israël, sur laquelle Il a prononcé une bénédiction. Maintenant, la question est, « Les Moabites et les Madianites seront-ils bénis ou maudis ? ». Cela sera déterminé par leur réponse à la nation Israël. Ceux qui blessent Israël seront bénis ; ceux qui maudissent Israël seront maudis. En relation à l’Alliance avec Abraham, nous voyons que le plan de Balaq de maudire Israël est destiné à amener une malédiction sur lui et sur la nation moabite.

Prophète à Vendre ou à Louer (Nombres 22:7-14)

« Les responsables de Moab et ceux de Madian partirent en emportant des présents pour payer le devin. Ils arrivèrent chez Balaam et lui transmirent le message de Balaq.

   Balaam leur répondit:
   ---Restez ici cette nuit, et demain je vous donnerai ma réponse, selon ce que l'Eternel me dira.
   Les chefs moabites logèrent donc chez Balaam.

   Dieu vint trouver Balaam et lui demanda:
   ---Qui sont ces gens qui logent chez toi?

   Balaam lui répondit:
   ---Ce sont les envoyés de Balaq, fils de Tsippor, roi de Moab, qui m'a fait dire:

   «Le peuple qui est sorti d'Egypte envahit maintenant le pays! Viens donc le maudire pour moi; peut-être arriverai-je alors à le combattre et à le chasser!»

   Mais Dieu dit à Balaam:
   ---Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni.

   Le lendemain, Balaam alla déclarer aux chefs envoyés par Balaq:
   ---Retournez dans votre pays, car l'Eternel ne me permet pas de partir avec vous.

   Les chefs de Moab se levèrent et retournèrent auprès de Balaq pour lui dire:
   ---Balaam a refusé de venir avec nous. »

Les anciens de Moab et Madian commencèrent leur voyage vers Petor, où Balaam vivait. En main, ils avaient le « prix de la divination » qu’ils étaient disposés à payer Balaam pour ses services (verset 7). Vous remarquerez que Balaam ne s’engagea pas immédiatement d’une façon ou d’une autre. Il demanda à la délégation de passer la nuit chez lui, lui donnant ainsi l’opportunité de communiquer avec le Seigneur (« Yahwé », le Dieu d’Israël) concernant leur offre. C’est incroyable quand vous y pensez. Balaam utilise le nom particulier du Dieu d’Israël (« Yahwé »), plutôt que d’employer un des noms les plus génériques de Dieu (par exemple, « l’Eternel »)128. Essentiellement, la requête de Balaam a dû être quelque chose comme ça : « Yahwé, il y a un groupe de gens chez moi qui m’ont demandé d’aller avec eux, pour que je puisse maudire Ton peuple. Ça serait OK avec Toi ? »

En premier, Balaam a dû savoir plus qu’il n’a dit. Si non, plus d’information, qu’on nous dit, a dû lui être donnée. Dans notre texte, Balaam est informé par ses visiteurs importants,

« ---Voici qu'un peuple est sorti d'Egypte! Il envahit toute la région et il s'est installé vis-à-vis de mon pays.

   Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. » (Nombres 22:5b-6)

Le nom de ce pays, et le nom de son Dieu ne sont pas donnés. Les mots de Balaam à ses visiteurs trahit le fait qu’il savait qui ils étaient, parce qu’il savait que le nom de leur Dieu était « Yahwé ». Si Balaam savait tant que ça, il savait surement à propos de l’Exode d’Israël d’Egypte, et il savait probablement quelque chose de l’alliance que Dieu avait conclue avec ce pays (Genèse 12:1-3). Comment Balaam osait-il demander à Yahwé si c’était Ok avec Lui d’accompagner ces hommes pour aller rencontrer Balaq, pour qu’il puisse maudire Israël ? C’est absolument incroyable !

Je crois que l’apparition de Dieu à Balaam était sous la forme d’un rêve, pendant qu’il dormait. L’expression utilisée ici, « Dieu vint trouver… », n’en n’est pas une qui suggérerait que Dieu soit venu pour répondre aux efforts de Balaam pour communiquer avec Lui. En fait, ses autres occurrences impliqueraient fortement que Dieu arriva à l’improviste. Dieu « arriva » à l’improviste à Abimélek dans un rêve, l’avertissant qu’il était un homme mort s’il touchait simplement la femme d’Abraham, Sara (Genèse 20:3). D’une façon similaire, Dieu « arriva » à Laban, qui était à la poursuite de Jacob, s’échappant de lui sans faire ses adieux (et aussi parce que Rachel vola ses idoles domestiques). Dans un rêve, Dieu avertit Laban de ne même pas parler durement à Jacob (Genèse 31:24). Ces usages préalables me suggèrent que Dieu parla à Balaam dans un rêve, d’une façon qu’Il avait déjà fait avec d’autres païens comme Abimélek et Laban.

La première chose que Dieu dit à Balaam est en forme d’une question,

« ---Qui sont ces gens qui logent chez toi? » (Nombres 22:9)

Bien sur, Dieu savait qui ces hommes étaient. Il n’avait pas besoin de Balaam pour lui dire ces choses. Alors, pourquoi est-ce que Dieu pose une question à laquelle Il connaît déjà la réponse ? Comme parents, nous faisons tout le temps la même chose. Quand nous attrapons nos enfants faisant quelque chose de mal, nous pouvons dire, « Qu’est-ce que tu fais ? ». Nous connaissons la réponse, mais voulons voir combien ils sont honnêtes avec leurs réponses. S’ils essayent de déformer la vérité, nous savons que la repentance va être un long chemin. S’ils disent la vérité, ne retenant aucuns faits, ne cherchant pas à trouver des excuses, nous pouvons prendre des décisions assez différentes.

C’était une bonne question. Qui sont ces hommes ? Ils étaient les émissaires de Balaq, le roi de Moab. Ils étaient des hommes qui représentaient des pays et des gouvernements qui étaient opposés à Israël. Ils étaient des hommes qui cherchaient à persuader Balaam à maudire le peuple même que Dieu avait béni. A la vue de cela, que faisaient ces hommes dans la maison de Balaam, comme invités ? Inviter quelqu’un comme invité dans votre maison était lui accorder le plus grand niveau d’intimité et de communion. C’est pourquoi l’Apôtre Jean instruisit que les faux enseignants ne montrent pas une telle hospitalité :

« Celui qui ne reste pas attaché à l'enseignement qui concerne le Christ, mais s'en écarte, n'a pas de communion avec Dieu. Celui qui reste attaché à cet enseignement est uni au Père comme au Fils.

   Si quelqu'un vient vous trouver et ne vous apporte pas cet enseignement, ne l'accueillez pas dans votre maison, et ne lui adressez pas la salutation fraternelle.

   Celui qui lui souhaiterait la bienvenue se rendrait complice de ses œuvres mauvaises. » (2 Jean 1:9-11)

Pas étonnant que Dieu réprimanda Balaam pour avoir ses hommes comme invités dans sa maison. Les inviter à passer la nuit à sa maison fut la première d’une série d’erreurs que Balaam fit à l’égard de Balaq et de ses requêtes. La réponse de Balaam à la question de Dieu laisse beaucoup à désirer. Il ne dit pas la vérité à Dieu, ni ne lui a-t-il tout dit. Ne supposait-il pas que Yahwé savait tout ? Considérez cette comparaison de ce que les représentants de Balaq dirent à Balaam avec ce que Balaam lui-même dit à Dieu, en réponse à Sa question :129

Le Message de Balaq a Balaam La Réponse de Balaam à la Question de Dieu

5 « Il envoya des messagers à Balaam, fils 10 Balaam lui répondit: de Beor, qui vivait à Petor sur l'Euphrate, ---Ce sont les envoyés de Balaq, fils de son pays d'origine, pour le faire venir, en Tsippor, roi de Moab, qui m’a fait dire, lui disant: 11 «Le peuple qui est sorti d'Egypte envahit
   ---Voici qu'un peuple est sorti d'Egypte! maintenant le pays ! Vient donc le maudire Il envahit toute la région et il s'est installé pour moi ; peut être arriverai-je alors a le vis-à-vis de mon pays. combattre et a le chasser ! »

6 Maintenant, viens, je te prie! Maudis- moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. »

Balaam oublia le fait que Balaq exprima des inquiétudes que les Israélites vivraient à ses cotés, et non pas qu’il avait peur que les Israélites annihileraient les Moabites. En d’autres mots, ses actions ne pouvaient pas être justifiées comme « auto-défense », mais plutôt sont la protection d’intérêt personnel. Balaam certainement ne dit pas à Dieu que Balaq l’avait flatté en disant que qui Balaam bénissait était béni. Je pense que Balaam savait très bien que c’était la prérogative de Dieu, pas de l’homme. Et ainsi, bien que Dieu demanda à Balaam une question ouverte, Balaam répondit d’une façon pas très claire. Balaam chercha à dissimuler des informations à Dieu.

La même tendance peut être vue dans le rapport des émissaires de Balaq, concernant la réponse de Dieu à sa requête de les accompagner et de rencontrer Balaq :

La Réponse de Dieu Le Récit de Balaam à la Réponse de Dieu

12 Mais Dieu dit à Balaam: 13 Le lendemain, Balaam alla déclarer aux chefs envoyés ---Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce par Balaq:

peuple car il est béni. », ---Retournez dans votre pays, car l'Eternel ne me permet pas de partir avec vous.

En fait, Dieu pardonna Balaam pour aller avec ces dignitaires et rencontrer Balaq. Dieu pardonna aussi Balaam pour maudire les Israélites, l’informant (s’il ne le savait pas déjà) que ces derniers étaient un peuple qu’Il avait béni (verset 12). Balaam ne dit pas toute l’histoire à ses invités. Il ne leur dit pas que Dieu lui avait interdit de faire ce qu’ils essayaient de l’engager à faine ; plutôt il leur dit que Dieu refusait de lui donner permission d’aller avec eux. Les deux réponses étaient d’un genre similaire, mais assez différentes en intensité. D’être interdit d’aller avec ces hommes était assez différent d’être interdit de faire ce qu’ils demandaient à Balaam de faire. En d’autres mots, la volonté de Dieu n’était pas seulement claire comme du crystal ; elle était fortement exprimée. La vérité la plus importante de toutes ne fut jamais transmise à la délégation : les Israélites ne pouvaient pas être maudits parce que Dieu les avait bénis. Ce n’était pas seulement Balaam qui était incapable de maudire les Israélites ; personne ne pouvait le faire.

Permission Accordée – en Quelque Sorte (Nombres 22:15-21)

« Balaq revint à la charge et envoya une nouvelle délégation composée de princes plus nombreux et plus importants que la première fois.

   Ils arrivèrent chez Balaam et lui dirent:
   ---Ainsi parle Balaq, fils de Tsippor: «De grâce, ne refuse pas de me venir en aide.

   Je te comblerai d'honneurs et je ferai tout ce que tu me demanderas. Mais viens donc, maudis-moi ce peuple!»

   Balaam répondit aux serviteurs de Balaq:
   ---Même si Balaq me donnait son palais rempli d'argent et d'or, je ne pourrais pas transgresser l'ordre de l'Eternel, mon Dieu, même pour une petite chose.

   Pourtant, restez ici cette nuit, vous aussi, pour que je puisse savoir ce que l'Eternel a encore à me dire.

   Pendant la nuit, Dieu vint vers Balaam et lui dit:
   ---Si c'est pour t'inviter à les accompagner que ces hommes sont venus, vas-y, pars avec eux. Mais tu ne pourras faire que ce que je te dirai.130

   Le lendemain, Balaam alla seller son ânesse et partit avec les princes de Moab. »

Quelqu’un aurait pu croire que c’était fini. Balaq avait fait à Balaam une offre tentante, mais Dieu lui avait interdit de l’accepter, et donc Balaam renvoya la délégation à Balaq. La réponse de Balaq est intéressante et informative. Premièrement, nous voyons qu’il refusa de prendre « Non » pour une réponse. Il était déterminé à avoir Israël maudit, et il était autant déterminé à ce que Balaam soit l’homme qui le ferait. Deuxièmement, nous pouvons voir que Balaq n’offrait vraiment à Balaam rien de nouveau ; il accentuait simplement l’offre qu’il avait déjà faite. Balaq chercha en premier à flatter Balaam avec la délégation de princes qu’il avait envoyés, et avec l’argent qu’ils avaient en main comme coût de la prémonition. Balaq envoya maintenant une délégation plus grande et plus noble et semble offrir encore plus d’argent. En conclusion, cette nouvelle délégation de haut dignitaires dit, « Demandes ton prix ».

A première vue, la réponse de Balaam à cette meilleure offre semble louable. Ne dit-il pas à Balaq qu’il ne peut et ne veut pas venir, quelque soit combien d’argent lui soit offert ? Cela semblerait être le cas, mais je doute que ce le fut vraiment. C’est mon opinion personnelle que Balaam essaya d’utiliser Dieu pour promouvoir ses propres intérêts. Il semble dire qu’il n’y a aucun moyen qu’il sera persuadé de violer le commandement de Yahwé, son Dieu (verset 8). Et pourtant, si Balaam était si déterminé à ne pas transgresser le commandement du Seigneur, alors pourquoi invite-t-il la délégation à passer « aussi »131 la nuit chez lui comme si Dieu allait ajouter quelque chose ? Qu’est-ce que Dieu avait-Il encore à lui dire excepté « Non » ? Les mots de Dieu la première fois qu’il avait invité la première délégation l’avait surement assez informé que Dieu n’était pas content avec ce genre d’hospitalité. De plus, si Dieu avait béni Israël, et cette bénédiction ne pouvait être inversée, alors quel bénéfice il y avait-il de continuer des négociations concernant maudire les Israélites ?

Balaam avait une compréhension inadéquate de Qui Dieu était. D’une part, Balaam ne comprenait pas la souveraineté de Dieu. Les « dieux » païens étaient loin d’être souverains. Nous savons, bien sur, qu’ils n’existaient même pas. Mais ces « dieux » étaient pensés être ouverts à la manipulation, par moyens de persistance (répétition) et de mesures extrêmes. Les prophètes de Baal cherchaient à attirer l’attention de Baal en se mutilant (1 Rois 18:26-27). Les païens ont leurs boites à prières et d’autres moyens par lesquels ils cherchent à multiplier leurs prières, pensant que cela attirera l’attention de leurs dieux.132

Combien de fois ais-je vu ce genre de persévérance (obstination stupide) vraiment réussir dans le domaine de l’humanité. Il y a bien trop de parents aujourd’hui qui ne pensent pas vraiment ce qu’ils disent. Ils disent à leurs enfants de ne pas faire quelque chose, et leurs enfants les regardent dans les yeux pendant qu’ils font cette chose même. Les parents trop souvent ne font que hausser les épaules, comme voulant dire, « Qu’est-ce que je peux y faire ? ». Et l’enfant apprend que « Non » n’est pas vraiment un « Non » final. Continuez à faire l’action interdite assez longtemps, et les parents « plieront ». Balaam sembla penser de Dieu de la même façon. Pourquoi chercha-t-il à faire une autre demande auprès de Lui, alors qu’il avait déjà reçu un « Non » très clair ?

Encore une fois, Dieu vint à Balaam dans la nuit. Cette fois Dieu instruisit Balaam que si les hommes venaient l’appeler, il devait se lever et aller avec eux ; cependant, il devait faire attention de ne faire que ce que Dieu lui disait. Dieu apparaît changer d’avis ici, n’est-ce-pas ? Comment pouvons-nous expliquer ça, spécialement quand l’Ange du Seigneur tue presque Balaam pour aller avec ces hommes ? Je vais essayer de traiter avec ce problème apparent en faisant les affirmations suivantes :

(1) Dieu interdit clairement Balaam d’aller avec eux :

« Mais Dieu dit à Balaam:
   ---Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni. » (22:12)

Il n’y a aucun doute de ce que la volonté de Dieu était pour Balaam dans cette situation. Balaam fut ordonné de ne pas aller et de ne pas maudire le peuple qu’Il avait béni. Je pourrais presque entendre Balaam essayer d’éviter cet ordre évident en disant, « Dieu m’a interdit d’aller avec ce group d’hommes, pour le prix qu’ils offrirent pour mes services. Mais maintenant une nouvelle délégation est venue, m’offrant plus d’argent. Peut-être que les circonstances ont suffisamment changées pour que je puisse refaire ma demande en ce qui concerne la volonté de Dieu sur cette question. » Mais rien n’avait vraiment changé en principe. Balaq voulait les services de Balaam pour maudire le peuple même que Dieu avait béni. Balaam posait la même question à laquelle Dieu avait déjà répondu, « Non ».

(2) Ce n’était pas que Balaam ne connaissait pas la volonté de Dieu ; c’était qu’il ne voulait pas la faire. Quand Balaam demanda aux hommes de passer la nuit chez lui pour qu’il puisse s’enquérir davantage auprès du Seigneur, il est clair que Balaam ne voulait pas faire ce que Dieu avait ordonné. Balaam voulait désobéir à Dieu et aller avec les hommes. L’argent et la renommée que Balaq offrit à Balaam était trop pour que Balaam refuse. Il avait l’intention de manipuler la volonté de Dieu.

(3) Balaq n’avait pas l’intention d’accepter « Non » comme réponse. Il était un homme de pouvoir et de richesse considérable d’un coté, et un homme très désespéré d’un autre. Il savait qu’à part d’une source d’intervention super naturelle, il ne pourrait pas chasser les Israélites du pays. Balaq refusa d’accepter le refus de Balaam de venir. Je doute beaucoup que Balaam voulait « fâcher » Balaq.

(4) Dieu n’approuve pas tout ce qu’Il permet. Dieu était en colère parce que Balaam alla avec les princes de Moab (22:22). Il n’y a aucun doute que Dieu n’est pas content quand les hommes font des mauvaises choses qu’Il permet. Quelque fois Dieu permet aux hommes de pécher, alors même qu’Il l’a condamné et interdit. C’est un bon exemple de ce que nous pourrions appeler « la volonté permissive de Dieu ». Dieu interdit à Balaam d’aller avec la délégation qui était venue, et il interdit aussi à Balaam de maudire Israël, le peuple qu’Il avait béni. La révélation directe de Dieu à Balaam, lui interdisant d’aller avec ces hommes, était Sa volonte en principe. Quand Il permit à Balaam de les accompagner pour rencontrer Balaq, c’était Sa volonte permissive. Dieu permit aux hommes de faire ces choses qu’Il avait interdit. Malheur à ceux qui persisteraient sur le chemin du péché, car c’était surement la route de la destruction. Juste parce que Dieu permet aux hommes de pécher ne veut pas dire qu’Il approuve le péché.

(5) Quand Dieu permet aux hommes de faire ce qu’Il a interdit, c’est parce que cela réalisera Ses buts. Quand Dieu permet aux hommes de pécher, cela ne veut pas dire que Sa parole ou Sa volonté a changé. Cela veut dire qu’Il nous permet de pécher, pour Sa gloire. D’une certaine façon, Dieu utilisera notre désobéissance pour instruire d’autres et pour réaliser Ses but d’une façon que les hommes n’auraient jamais pu imaginer, ou pour réaliser notre propre fin. Le péché de Judas Iscariot en trahissant le Sauveur était l’instrument que Dieu utilisa pour accomplir notre rédemption sur la croix du Calvaire. Le rejet de Jésus comme Messie par la nation Israël ouvrit la porte pour l’évangélisation des païens (Rom. 11:11). Le péché d’Ananias et de Saphira fut utilisé par Dieu pour amener la peur sur l’église à Jérusalem (Actes 5:11). Le péché de David en recensant les Israélites résulta par l’achat du pays sur lequel le futur temple serait construit (2 Sam. 24 ; 1 Chron. 21 ; 2 Chron. 3:1).

Bien que Dieu utilise les actes pécheurs des hommes pour accomplir Ses fins, cela en aucun cas ne minimise ni réduit le châtiment qui leur était infligé pour leur péché. Il serait si facile pour quelqu’un de conclure faussement que « puisque mon péché en fin de compte accomplit le but de Dieu », je peux vivre dans le péché en toute impunité, comme si je faisais une faveur à Dieu !133 Ce n’est pas du tout le cas. Dieu hait nos péchés, et Il punit les pécheurs pour leurs péchés. Ne cherchons jamais à tourner la grâce en une licence pour pécher. Comme nous verrons, bien trop tôt, Balaam paya un prix très élevé pour son péché.

(6) Quand les hommes pèchent, Dieu peut suspendre Sa châtiment pour quelques temps. Le châtiment divin pour le péché est souvent retardé, pour que nous puissions voir ses terribles conséquences. Dieu retarda Sa châtiment sur le pays de Canaan, pour que ses péchés soient complètement développés, et que la méchanceté des Cananéens puisse être vue plus clairement. Bien que le châtiment que Dieu prescrivit sur les Cananéens fut sévère, il fut indubitablement mérité (Gen. 15:13-16 ; aussi Matt. 13:24-30 ; Jacques 1:13-15).

(7) Si ce n’avait été pour grâce de Dieu, Balaam serait mort en chemin de rencontrer Balaq. Trois fois l’ânesse sauva Balaam de l’épée de l’Ange de L’ETERNEL.

Qu’est-ce qu’une Anesse Peut Apprendre 0 un Cretin ? (Nombres 22:21-35)

« Le lendemain, Balaam alla seller son ânesse et partit avec les princes de Moab.

   Dieu se mit en colère parce qu'il avait entrepris ce déplacement, et l'ange de l'Eternel se posta en travers du chemin pour lui barrer le passage. Or, Balaam montait son ânesse et était accompagné de deux serviteurs.

   Alors, l'ânesse vit l'ange de l'Eternel posté sur le chemin, son épée dégainée à la main. Elle se détourna du chemin et prit à travers champs. Balaam se mit à la frapper pour la ramener sur le chemin.

   Alors l'ange de l'Eternel se plaça dans un chemin creux passant dans les vignes entre deux murets.

   L'ânesse vit l'ange de l'Eternel et elle rasa le mur, de sorte qu'elle serra le pied de Balaam contre le mur. Celui-ci recommença à la battre.

   L'ange de l'Eternel les dépassa encore une fois et vint se poster dans un passage étroit où l'on ne pouvait l'éviter ni à droite ni à gauche.

   L'ânesse vit l'ange de l'Eternel et elle s'affaissa sous Balaam qui se mit en colère et lui administra une volée de coups de bâton.

   Alors l'Eternel fit parler l'ânesse, qui dit à Balaam:
   ---Que t'ai-je fait pour que tu me battes ainsi par trois fois?

   Balaam lui répondit:
   ---C'est parce que tu te moques de moi. Ah! si j'avais une épée sous la main, je t'abattrais sur-le-champ!

   L'ânesse reprit:
   ---Ne suis-je pas ton ânesse qui te sert de monture depuis toujours? Est-ce que j'ai l'habitude d'agir ainsi avec toi?
   Et il répondit:
   ---Non!

   Alors l'Eternel ouvrit les yeux de Balaam, qui vit l'ange de l'Eternel posté sur le chemin, son épée dégainée à la main. Balaam s'agenouilla et se prosterna la face contre terre.

   L'ange de l'Eternel lui dit:
   ---Pourquoi as-tu frappé par trois fois ton ânesse? C'est moi qui suis venu pour te barrer le passage, car à mon avis ce voyage a été entrepris à la légère.

   L'ânesse m'a vu et s'est détournée à trois reprises devant moi. Si elle ne s'était pas détournée, je t'aurais déjà abattu, tandis qu'elle, je l'aurais laissée en vie.

   Balaam dit à l'ange de l'Eternel:
   ---J'ai tort, car je ne savais pas que tu te tenais devant moi sur le chemin. Et maintenant, si ce voyage te déplaît, je m'en retournerai.

   L'ange de l'Eternel lui dit:
   ---Va avec ces hommes, mais tu répéteras seulement les paroles que je te dicterai.
   Balaam poursuivit donc la route avec les princes envoyés par Balaq. »

Balaam se leva au matin, sella son ânesse, et partit avec les princes de Moab. Cela a dû être une belle scène à voir. Accompagnant Balaam étaient les dignitaires qui avaient été envoyés pour le persuader de venir et maudire le peuple de Dieu. Chacun devait avoir ses propres serviteurs et gardes du corps. Balaam lui-même était accompagné par deux de ses serviteurs. Je peux imaginer que ceux qui virent cet entourage des grosses têtes de Moab ont dû être super impressionnés. Balaam devait probablement absorber tout ça, ingurgitant toute la gloire du moment. Après tout, toute cette caravane était à cause de lui. Il était le membre d’honneur d’un groupe très important.

Ce que Balaam ne pouvait pas voir était que par son choix d’accompagner cette délégation, il s’opposait à Dieu. Les mots du verset 22 nous donnent le frisson :

« Dieu se mit en colère parce qu'il avait entrepris ce déplacement, et l'ange de l'Eternel se posta en travers du chemin pour lui barrer le passage. Or, Balaam montait son ânesse et était accompagné de deux serviteurs. »

Balaam avait mit Dieu en colère. Plus que ça, par ses actions, Balaam avait fait de Dieu son ennemi. Le mot hébreu qui est interprété « barrer la route » dans le verset 22 est littéralement traduit Satan. Des 27 occurrences dans l’Ancien Testament, il est traduit Satan 19 fois dans la King James Version (« ennemi » sept fois, « résistant » une fois).

Quelle pensée incroyable et terrifiante ! Opposer volontairement et délibérément la volonté de Dieu est de faire de Dieu votre ennemi. Cette vérité est enseignée ailleurs :

« En effet, si, après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous vivons délibérément dans le péché, il ne reste plus pour nous de sacrifice pour les péchés.

   La seule perspective est alors l'attente terrifiante du jugement et le feu ardent qui consumera tous ceux qui se révoltent contre Dieu.

   Celui qui désobéit à la Loi de Moïse est mis à mort sans pitié, si deux ou trois témoins déposent contre lui.

   A votre avis, si quelqu'un couvre de mépris le Fils de Dieu, s'il considère comme sans valeur le sang de l'alliance, par lequel il a été purifié, s'il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu'il mérite un châtiment plus sévère encore?

   Nous connaissons bien celui qui a déclaré: C'est à moi qu'il appartient de faire justice; c'est moi qui rendrai à chacun son dû, et encore: Le Seigneur jugera son peuple.

   Il est terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant! » (Héb. 10:26-31)

Celui qui opposerait le peuple de Dieu et la volonté de Dieu a fait de Dieu son ennemi.

Voyageant vers Moab, l’Ange de l’ETERNEL se plaça sur le chemin de Balaam et de son ânesse. L’ « Ange de l’ETERNEL » est une personne plus que fascinante. Il apparaît avec une certaine fréquence dans l’Ancien et le Nouveau Testament.134 Il y a vue différentes en ce qui concerne qui il est, mais au moins nous pouvons dire qu’il est l’ange qui représente Dieu, parlant et agissant pour Lui. Au plus, nous pouvons dire qu’il est une manifestation visible de la deuxième personne de la Divinité, rien d’autre que l’apparition pré-incarnée de notre Seigneur. Si Balaq avait envoyé ses princes les plus nobles pour persuader Balaam de venir le voir, Dieu avait envoyé Son émissaire le plus impressionnant pour opposer sa venue.

Voilà une chose incroyable. Balaam ne voit pas l’Ange de l’ETERNEL, mais son ânesse le voit. Un prophète était connu pour être un «voyant », qui parlait aux hommes pour Dieu concernant les choses qu’il « voyait » (voir Samuel 9:9,11,19). Balaam ne « voyait » pas l’Ange de l’ETERNEL, mais l’ânesse le pouvait, puis cette ânesse parla à Balaam, le réprimandant (2 pierre2:16) pour son péché. L’ânesse était un meilleur « prophète » (ou « voyant ») que Balaam. Ne laissons aucun prophète essayer de prendre le crédit pour ce qu’il voit et dit, car Dieu peut faire de même à travers un âne.

Trois fois l’ânesse verra l’Ange de l’ETERNEL et refusera de continuer sur le chemin dans un essai d’épargner Balaam de cette épée. La première rencontre arrive où le chemin passe à travers un champ. L’ânesse voit l’Ange et se détourne et va à travers champ. Balaam est furieux avec son ânesse pour ne pas rester sur le chemin. Il la bat sévèrement,135 la forçant pratiquement à retourner sur le chemin. Un peu plus tard, Balaam et sa monture passent à travers des vignes. Juste comme l’ânesse passe entre deux murs, elle voit à nouveau l’Ange de l’ETERNEL. Pour éviter l’Ange, l’ânesse se presse contre un des murs, écrasant le pied de Balaam contre le mur. Très en colère par cette conduite insensée, Balaam battit encore une fois son ânesse. Allant plus loin, l’Ange bloqua le chemin de l’ânesse alors qu’elle était dans un endroit très étroit, et tout ce qu’elle put faire était de se coucher, refusant d’aller plus loin. Ça rendit Balaam furieux, et il utilisa son bâton pour la battre. Je frémis, en y pensant, pouvant entendre les gémissements de douleur émit pas l’ânesse, quand elle endura les coups brutaux du bâton de Balaam.

Ce qui arriva ensuite, semble absolument incroyable pour le lecteur, et pourtant cela n’apparaît pas faire une grande impression à Balaam. L’ânesse soudainement se met à parler à son maitre. Elle lui demande ce qu’elle a fait de mal pour qu’il la batte si durement trois fois. Balaam paraît presque ne pas remarquer le fait incroyable que maintenant son ânesse lui parle. En effet, la réponse de Balaam à la question de son ânesse est, « Parce que tu me fais passer pour un crétin. Si seulement j’avais une épée dans ma main, je te tuerais. » C’est ma paraphrase, bien sur, mais ce n’est pas loin du sens du texte. Balaam était en colère avec son ânesse parce qu’elle le faisait passe pour un fou. Les actions de l’ânesse semblent être totalement inexcusables, tant qu’on n’est pas conscient de la présence de l’Ange de l’ETERNEL, avec son épée tirée prêt à tuer Balaam. Les actions de Balaam étaient irrationnelles et cruelles pour l’ânesse qui pouvait voir l’Ange et le danger qu’il présentait, et qui cherchait à préserver la vie de son maitre.

Il y a beaucoup d’humour dans notre texte, bien qu’il traite avec un sujet très sérieux. Balaam semble être très inquiet à propos des statuts et du prestige. C’est certainement pourquoi Balaq envoya une autre délégation plus prestigieuse la deuxième fois. Il y avait probablement beaucoup plus de pompes et de tapages quand cet entourage revint vers Moab. Nous avons vu ces trois incidents à travers les yeux de l’ânesse, et jusqu'à un certain degré, à travers les yeux de Balaam. Mais à quoi ça a dû ressembler pour un des princes qui était dans la caravane, quand il fut témoin de ces incidents ? Balaam, un homme haute estime pour son habileté à influencer ou contrôler les « dieux », ne pouvait même pas contrôler son ânesse, la faire aller où il voulait. Ces princes furent témoins quand Balaam lui-même perdit complètement le contrôle, frappant cruellement l’animal. Cela n’a pas aidé son image, et il semblait q ue son image était très importante à Balaam.

Mais ça devient encore plus incroyable. Les princes l’observaient quand Balaam frappa son ânesse à maintes reprises dans le champ, la forçant à retourner sur le chemin. Puis ils l’observaient toujours quand l’ânesse recula, s’écrasant contre le mur, avec le pied de Balaam prenant le coup le plus dur. Une fois encore, Balaam battit son animal. Puis ils sont témoins (je crois avec des sourires sur leurs visages) quand l’ânesse se coucha sous Balaam, qui sauta de l’ânesse et la battit jusqu'à temps qu’elle se leva. Et juste quand il apparaît que les choses ne pouvaient aller plus mal, ils sont les témoins de Balaam et son ânesse tenant une conversation. Pouvez-vous imaginer leur surprise si Balaam s’était tourné vers les princes et avait dit quelque chose comme ça : « je viens juste d’avoir un mot avec mon ânesse ici, et nous avons décidé qu’il serait mieux pour nous de ne pas continuer avec vous. »

Il est très douteux que ceux qui observaient voyaient l’Ange de l’ETERNEL. Cela a dû être quelque chose comme l’expérience que les compagnons de voyage de Paul on fait sur la route de Damas, quand notre Seigneur lui ait apparu dans une lumière aveuglante. Nous lisons,

« Ses compagnons de voyage restèrent figés sur place, muets de stupeur: ils entendaient bien la voix, mais ne voyaient personne. » (Actes 9:7)

Un incident similaire est enregistré dans Jean 12:27-30. Les princes qui accompagnaient Balaam (n’oublions pas ses deux serviteurs) ont dû rester bouches bées, yeux ébahis, quand ils ont vu Balaam se prosterner sur le sol. Que faisait-il ? Avait-il perdu son esprit ? Pour le spectateur, ça aurait pu paraître comme ça.

Balaam dit à son ânesse que s’il avait eu une épée dans sa main, il l’aurait tuée à cet instant. Combien ses paroles nous semblent stupides puisque nous savons qu’il y avait quelqu’un de présent qui avait une épée, et qui était prêt à l’utilisée à ce moment même sur lui. La réponse de l’ânesse est des plus intéressantes :

« L'ânesse reprit:
   ---Ne suis-je pas ton ânesse qui te sert de monture depuis toujours? Est-ce que j'ai l'habitude d'agir ainsi avec toi? » (Nombres 22:30)

De toutes les choses que j’aurais dit à Balaam si j’avais été son ânesse, ce n’était même pas sur ma liste. Pourquoi est-ce que l’ânesse parle comme ça ? En fait, ses mots ont beaucoup de sens. Balaam était un homme qui devait être supposé « communiquer » avec les forces spirituelles (spécialement celles du coté noir). Il était un homme qui était consulté pour des conseils regardant l’avenir. Très souvent, tout comme aujourd’hui, le divin disait l’avenir basé sur l’arrangement ou les relations des éléments physiques (les feuilles de thé dans une tasse, ou les organes physiques d’un animal de sacrifice). Il n’y aurait pas eu besoin d’être un génie pour discerner qu’il y avait quelque sorte de signification pour les trois refus de l’ânesse de rester sur le chemin. Il y avait une raison à être apprise ici, mais Balaam l’avait complément manquée.

Si je pourrais oser paraphraser les mots d’une ânesse, je crois que ses mots avaient pour intention d’être comprit un peu comme ça :

« Arrête et réfléchit un peu pour un instant, maître. Depuis combien de temps ais-je été ta bête de somme ? Longtemps, n’est-ce pas ? N’ais-je jamais agi comme ça auparavant ? Tu sais bien que je ne l’ai jamais fait. Et si je n’ai jamais agi de cette façon avant, pendant toutes les années que tu me montes, est-ce que ça ne te suggère pas que quelque chose pas ordinaire se passe ici ? Ne penses-tu pas qu’il y a un message pour toi dans tout ça ? Si je me détourne du chemin trois fois sans raison apparente, cela ne te cause pas de te demander si tu es ou non sur le bon chemin ? »

C’est seulement maintenant que les yeux de Balaam sont ouverts pour qu’il puisse en fait voir l’Ange de L’ETERNEL, se tenant sur le chemin, avec Son épée tirée. Instantanément, Balaam tombe sur son visage, prosterné devant l’Ange de l’ETERNEL. L’Ange pose à Balaam essentiellement la même question, « Quelle raison as-tu pour battre ton ânesse ces trois fois ? » L’Ange n’attend pas sa réponse. Plutôt, Il explique, « Je suis venu ici pour t’opposer, parce ce que tout ce que tu fais est pervers. L’ânesse est une meilleure « voyante » que toi. Elle m’a vu et s’est détourné trois fois. C’était pour te sauver d’une mort certaine. Si elle avait continuée, je t’aurai tué et je l’aurai laissée vivre. Tu étais prêt à la tuer pour sauver ta vie. Elle est un bien meilleur prophète que toi. »

Pensez-y. Si les mots de Balaam à l’ânesse pouvaient tuer, cette ânesse serait morte (voir 22:29). En effet, Balaam maudissait son ânesse. Il maudissait l’ânesse, alors qu’elle était la seule raison pour laquelle il n’avait pas été tué par l’Ange de l’ETERNEL. Balaam maudissait sa seule source of bénédiction. Balaam maudissait et aurait tué l’instrument de sa délivrance. La relation entre cet incident et ce qu’il cherchait à faire à Israël n’est-elle pas claire ? Dieu avait promit de bénir Israël et aussi de faire d’Israël une source de bénédiction pour tous ceux qui traiteraient favorablement Son peuple. Balaam cherchait à transformer la bénédiction de Dieu en malédiction, et en faisant ça, il amena une malédiction sur lui-même.

Balaam ne peut penser à aucune excuse qui expliquerait ou justifierait adéquatement ses actions. Il reconnut son péché, bien que certains pensent qu’il ne l’avait pas fait complètement. Sa seule excuse était qu’il n’avait pas réalisé que c’était Dieu qui S’opposait à lui dans son voyage. Il offrit de retourner à sa maison si c’était mal vu par l’Ange. Est-ce que Balaam dit si c’était déplaisant à l’Ange ? Comment pouvait-il en être autrement ? Comment ne pouvait-il pas voir cela ?

Au lieu d’ordonner Balaam de retourner à sa maison, l’Ange l’instruisit de continuer avec les hommes, mais il ne pourrait que dire ce que Dieu lui dirait de dire. Ainsi, une fois de plus, Balaam est en route pour aller voir Balaq, mais sa mission produira le contraire de ce que les Moabites voulaient, et rien de ce que Balaq n’espérait. Si Balaam apprenait une seule leçon, c’était celle-là : quelqu’un qui parle pour Dieu doit le faire précisément, juste comme Dieu l’a dit – pas d’ajouts ou d’omissions, pas d’enjolivures ou de réduction de l’efficacité de la vérité.

Conclusion

Notre texte a beaucoup de leçons à nous apprendre. Permettez-moi de conclure en soulignant quelques-unes de ces leçons.

(1) Il n’est jamais plus dangereux ou stupide que d’être pour ce que Dieu est contre, et contre ce que Dieu est pour. Balaam cherchait à maudire ceux que Dieu avait bénis. Cela rendait Balaam contre ceux pour lesquels Dieu était. En faisant cela, Balaam découvrit que Dieu était son ennemi. Combien il est mieux pour nous d’avoir Dieu comme notre avocat ! Comme l’apôtre Paul le dit,

« Que dire de plus? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous? » (Romains 8:31)

Ceux qui auraient Dieu comme leur Ennemi sont ceux qui devront un jour se prosterner devant Lui comme le Seigneur de tous :

« Tendez à vivre ainsi entre vous, car c'est ce qui convient quand on est uni à Jésus-Christ.

   Lui qui, dès l'origine,
      était de condition divine,
      ne chercha pas à profiter
      de l'égalité avec Dieu,

   mais il s'est dépouillé lui-même,
      et il a pris
      la condition du serviteur.
      Il se rendit semblable
      aux hommes en tous points,
      et tout en lui montrait
      qu'il était bien un homme.

   Il s'abaissa lui-même
      en devenant obéissant,
      jusqu'à subir la mort,
      oui, la mort sur la croix.

   C'est pourquoi Dieu l'a élevé
      à la plus haute place
      et il lui a donné le nom
      qui est au-dessus de tout nom,

   pour qu'au nom de Jésus
      tout être s'agenouille
      dans les cieux, sur la terre
      et jusque sous la terre,

   et que chacun déclare:
      Jésus-Christ est Seigneur
      à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2:5-11)

(2) Notre challenge n’est pas de « convertir » Dieu pour qu’Il soit à nos cotés, mais d’être nous-memes convertis, pour que nous puissions être à Ses cotés. Beaucoup de gens sont comme Balaam en ce qu’ils cherchent à ce que Dieu les joignent, pour être à leur coté. Le message de la Bible est que nous sommes d’un seul coté, et Dieu est du coté opposé. Nous sommes des pécheurs, à la fois par nature et par choix ; Dieu est juste. Nous sommes naturellement dans une relation de confrontation avec Dieu. C’était Dieu qui prit l’initiative pour que nous ne soyons plus Ses ennemis, mais Ses fils :

« C'est pourquoi, vous qui portez, dans votre corps, la preuve que vous n'êtes pas des Juifs et qui donc êtes traités d'«incirconcis» par ceux qui se disent «les circoncis» à cause d'un rite accompli sur leur corps et par des hommes, rappelez-vous quelle était votre situation autrefois.

   En ce temps-là, vous étiez sans Messie, vous n'aviez pas le droit de faire partie du peuple d'Israël, vous étiez étrangers aux alliances conclues par Dieu pour garantir sa promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.

   Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ.

   Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l'unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait: en livrant son corps à la mort, il a annulé les effets de ce qui faisait d'eux des ennemis,

   c'est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs qu'il a unis à lui-même, en établissant la paix.

   Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d'eux des ennemis.

   Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches.

   Car, grâce à lui, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit.

   Voilà pourquoi vous n'êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu.

   Dieu vous a intégrés à l'édifice qu'il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.

   En lui toute la construction s'élève, bien coordonnée, afin d'être un temple saint dans le Seigneur,

   et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l'Esprit. » (Ephésiens 2:11-22)

« Mais voici comment Dieu nous montre l'amour qu'il a pour nous:

   alors que nous étions encore des pécheurs, le Christ est mort pour nous.

   Donc, puisque nous sommes maintenant déclarés justes grâce à son sacrifice[d] pour nous, nous serons, à plus forte raison encore, *sauvés par lui de la colère à venir.

   Alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils; à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.

   Mieux encore: nous plaçons désormais notre fierté en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ qui nous a obtenu la réconciliation. » (Romains 5:7-11)

« Nous étions tous errants, pareils à des brebis,
      chacun de nous allait par son propre chemin:
      l'Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. » (Esaïe 53:6)

(3) Le fait d'échapper aux sanctions pour pécher pour une saison ne devrait en aucune façon mener une personne à conclure qu'il n'y aura aucune conséquence affreuse dans l'avenir. Balaam désobéit à Dieu en suivant la délégation pour rencontrer Balaq. Balaam aurait pu avoir pensé qu’il « faisait des progrès » avec Dieu, et qu’il y avait une bonne raison d’espérer que Dieu changerait d’avis à propos d’Israël. Dieu avait dit à Balaam « Non » en premier, et pourtant plus tard, Il lui permit d’aller et de rencontrer Balaq. Dieu fit une grande peur à Balaam pendant son voyage, mais il survécut. Combien il aurait été facile pour Balaam de raisonner qu’il ne serait pas puni pour son péché, et qu’il pourrait même être récompensé.

Combien impatients sont les hommes de croire que Dieu ne les condamnera pas éternellement pour leurs péchés. Eve stupidement crut Satan quand il lui assura qu’elle ne mourrait certainement pas pour manger le fruit interdit (Genèse 3:4). A travers les siècles, les hommes que Dieu avait permit d’échapper momentanément aux sanctions de leurs péchés avaient raisonné de ça que Dieu ne les punirait pas pour leurs péchés :

« Le méchant, dans son arrogance, déclare: «Dieu n'existe pas.»
      Il ne va pas chercher plus loin, c'est là le fond de sa pensée.

   Toujours ses procédés lui réussissent.
      Tes jugements sont bien trop hauts pour retenir son attention,
      et il se débarrasse de tous ses adversaires.

   Il se dit: «Je ne risque rien,
      je suis à l'abri du malheur et, pour toujours, inébranlable.»

   Sa bouche ne fait que maudire[c], ses mots sont trompeurs et violents,
      sous sa langue acérée fleurissent des propos méchants et blessants.

   Il est posté en embuscade à proximité des hameaux,
      et, dans un endroit bien caché, il assassine l'innocent.
      Ses yeux épient les malheureux.

   Il se tapit dans sa cachette comme un lion dans sa tanière;
      il s'embusque dans sa retraite pour attraper le malheureux
      en l'attirant dans son filet.

   Il s'accroupit et il se terre,
      et voilà que le faible tombe, assommé, en son pouvoir.

   Il se dit: «Dieu oubliera vite,
      il ne regarde pas par là; d'ailleurs, il ne voit jamais rien!» » (Ps.10:4-11)

« Aussi s'ornent-ils d'arrogance comme on porte un collier,
      et la violence est leur parure,

   leurs yeux sont pétillants dans leur visage plein de graisse,
      les mauvais désirs de leur cœur débordent sans mesure.

   Ils sont moqueurs, ils parlent méchamment
      et, sur un ton hautain, menacent d'opprimer.

   Leur bouche s'en prend au ciel même,
      leur langue sévit sur la terre.

   Aussi le peuple les suit-il,
      buvant à longs traits leurs paroles,

   tout en disant: «Dieu? Que sait-il?
      Celui qui est là-haut comment connaîtrait-il?» » (Ps. 73:6-11)

« Sachez tout d'abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs. Ils tourneront votre foi en ridicule en disant:

   «Eh bien, il a promis de venir, mais c'est pour quand? Nos ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n'a changé!»

   Mais il y a un fait que ces gens oublient délibérément: c'est que Dieu, par sa parole, a créé autrefois le ciel et la terre. Il a séparé la terre des eaux et il l'a rassemblée du milieu des eaux.

   De la même manière, Dieu a détruit le monde d'alors par les eaux du déluge.

   Quant à la terre et aux cieux actuels, ils sont réservés par cette même parole pour être livrés au feu: ils sont gardés en vue du jour du jugement où tous ceux qui n'ont aucun respect pour Dieu périront.

   Mais il y a un fait que vous ne devez pas oublier, mes chers amis: c'est que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.

   Le Seigneur n'est pas en retard dans l'accomplissement de sa promesse, comme certains se l'imaginent, il fait simplement preuve de patience à votre égard, car il ne veut pas qu'un seul périsse. Il voudrait, au contraire, que tous parviennent à se convertir.

   Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle.

   Puisque tout l'univers doit ainsi se désagréger, quelle vie sainte vous devez mener et combien vous devez être attachés à Dieu,

   en attendant que vienne le jour de Dieu et en hâtant sa venue! Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés fondront.

   Mais nous, nous attendons, comme Dieu l'a promis, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. » (2 Pierre 3:3-13)

Balaam est un rappel qu’il y aura un « jour de paie » dans l’avenir. Ce n’est pas avant la fin du Livre de Nombres que Balaam ne meurt, mais il meurt à cause de ses péchés. Mes amis, ne confondez pas la patience de Dieu pour de l’apathie. Dieu récompensera certainement les justes et punira les méchants.

(4) Beaucoup de gens qui essayent de nous convaincre qu’ils recherchent avec impatience la volonté de Dieu, mais sans succès, sont ceux qui connaissent déjà la volonté de Dieu, et n’on aucune intention de l’accomplir. Balaam persista à « s’enquérir » auprès de Dieu, comme s’il cherchait à connaître Sa volonté. Dieu avait fait connaître très clairement Sa volonté à Balaam – « Ne va pas avec eux, et ne maudit pas ceux que j’ai béni » – mais Balaam voulait une réponse différente.

(5) L’histoire de Balaam souligne le rôle vital que le Pentateuque136 joue pareillement pour les saints de l’Ancien et du Nouveau Testament. Balaq dit à Balaam que celui qu’il maudissait était maudit, et que celui qu’il bénissait était béni (22:6). L’étudiant de Genèse sait mieux que ça.

« L'Eternel dit à Abram:
   ---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai.

   Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

   Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:1-3)

C’est Dieu qui bénit et maudit. Et Au-delà de ça, malédictions et bénédictions sont déterminées sur la base de comment une personne traite Abraham et ses descendants. Si quelqu’un désire être béni, alors il doit bénir ceux que Dieu a bénit. Toute personne qui maudit ceux que Dieu a bénis sera maudite. Balaq chercha à flatter Balaam en lui disant qu’il pouvait bénir ou maudire ceux qu’il voulait. La vérité était que Dieu avait béni Israël, et il n’y avait rien que Balaam ne pouvait faire pour changer cela.

Le Pentateuque (les cinq premiers Livre de l’Ancien Testament) attire l’attention sur les évènements de Nombres 22-25. C’est dans le Livre de Genèse que nous apprenons de l’alliance que Dieu conclut avec Abraham, qui décrit les bénédictions que Dieu prononça sur Abraham et ses descendants (12:1-3). C’est dans Genèse et Exode que nous apprenons le lien entre les Israélites, les Moabites, les Ammonites (Genèse 19 :30-38), et les Madianites (Genèse 37:28,36 ; Nombres 10:29). C’est du Pentateuque que nous sommes d’abord avertis à propos des devins, comme Balaam, qui sont de faux prophètes (voir Deutéronome 13,18). Le Pentateuque est fondamental à notre compréhension du traitement de Dieu pour Israël, et pour les païens. Il est fondamental à notre compréhension de l’Evangile.

(6) Prenez garde du grand danger de chercher à utiliser Dieu. Si notre texte nous apprend quelque chose, c’est que Balaam n’apprécia pas la différence monumentale entre le seul vrai Dieu, le Dieu d’Israël, et les « dieux » des nations païennes. Balaam était bon à la manipulation des « dieux », mais il ne sentit pas que c’était Dieu qui l’utilisait. Il est assez facile de voir la folie de la conduite de Balaam, et pourtant beaucoup de Chrétiens cherchent à utiliser Dieu, plutôt que de Le servir. Nous essayons de convaincre Dieu que notre joie est plus importante que notre sainteté, que notre plaisir est plus important que Lui faire plaisir. N’est-ce pas souvent que nous savons que ce que nous poursuivons est en violation de Sa parole, et pourtant nous persistons à chercher à changer son avis, ou au moins en cherchant à nous convaincre que ce que nous voulons n’est vraiment pas si mal. Les dieux païens n’étaient pas réels, mais étaient le produit de l’imagination de l’homme tombé – « dieu » comme nous voudrions qu’il soit. Ces dieux pouvaient être manipulés et utilisés parce qu’ils étaient créés par les hommes. Nous servons le Dieu qui créa l’homme, et qui ne peut être manipulé. C’est notre devoir et notre privilège de nous conformer à Lui, plutôt que pour nous de Le conformer à nos désirs.

(7) Il n’y a rien de plus important que d’être sur le droit chemin, pas plus dangereux que d’être sur le mauvais. En lisant le Livre des Proverbes, je vois deux chemins étant constamment décrits. L’un d’eux est le chemin juste, qui est le chemin de la vie. L’autre chemin est celui du péché, qui est le chemin qui mène à la mort. Balaam était sur le mauvais chemin. C’est un chemin qui menait inévitablement à la mort, comme les derniers chapitres de Nombres le confirment. Même l’ânesse de Balaam pouvait voir le danger, mais pas lui. Quittant ce texte, permettez-moi de vous rappeler qu’il n’y a que deux chemins, uniquement deux « chemins». Jésus est le seul et unique Chemin de la vie éternelle. Le péché et l’intérêt personnel est le chemin qui mène à la destruction éternelle. Sur quel chemin êtes-vous, mes amis ? Si vous ne croyez pas encore en Jésus Christ pour le pardon de vos péchés et le don de la vie éternelle, vous êtes sur le chemin de la destruction. Détournez vous de ce chemin aujourd’hui en croyant en Jésus Christ, qui est mort pour vos péchés, et dont seule la vertu peut vous justifier à la vue de Dieu.


124 I obtained this information from a very helpful chart in J. Sidlow Baxter’s, Explore the Book (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1960), vol. 1, p. 156. Baxter has an uncanny way of simplifying and summing up things which seem very complicated. I find myself constantly picking up this great work, now six volumes in one. This book makes a great gift.

125 Walvoord, John F., and Zuck, Roy B., The Bible Knowledge Commentary, (Wheaton, Illinois: Scripture Press Publications, Inc.) 1983, 1985.

126 Timothy R. Ashley, The Book of Numbers, The New International Commentary on the Old Testament (Grand Rapids, Michigan: William B. Eerdmans Publishing Company, 1993), p. 445.

127 In Numbers 22:18, Balaam speaks of “the LORD my God.” The term “LORD” is a translation of the Hebrew “Yahweh” (or Jehovah), and “God” is a rendering of “Elohim.” “Yahweh” would probably be understood as the technical term for Israel’s God.

128 In these chapters, Balaam uses both “Yahweh” and “Elohim.” My point is that Balaam knows who Israel’s God is.

129 I have underscored the things which Balak communicated to Balaam, but which Balaam held back from God.

130 There is more than one way that this statement could be translated, but the rendering of the NIV makes the most sense in the context: “Since these men have come to summon you, go with them, but do only what I tell you.”

131 The “also” here appears to convey the thought that just as the first delegation had spent the night with Balaam, as his guests, so the second delegation will do likewise.

132 This kind of repetition is precisely what our Lord prohibited in Matthew 6:7.

133 This is, in fact, the argument put forth in Romans 6:1, which is thoroughly rejected in the verses which follow.

134 Genesis 16:7, 9, 10, 11; 22:11, 15; Exodus 3:2; Numbers 22:22, 23, 24, 25, 26, 27, 31, 32, 34, 35; Judges 2:1, 4; 5:23; 6:11, 12, 21, 22; 13:3, 13, 15, 16, 17, 18, 20, 21; 2 Samuel 24:16; 1 Kings 19:7; 2 Kings 1:3, 15; 19:35; 1 Chronicles 21:12, 15, 16, 18, 30; Psalms 34:7; 35:5, 6; Isaiah 37:36; Zechariah 1:11, 12; 3:1, 5, 6; 12:8; Matthew 1:20, 24; 2:13, 19; 28:2; Luke 1:11; 2:9; Acts 5:19; 7:30; 8:26; 12:7, 23.

135 A number of translations render the Hebrew term “struck” (NASB, NKJB, New Jerusalem Bible). I don’t think this rendering is quite strong enough. I much prefer the term “beat,” or preferably, “beat severely.” In the King James Version, this word occurs 500 times. In the KJV, 348 times the term is rendered “smite,” 92 times “slay,” 20 times “kill,” 9 times “beat,” five times “slaughter.” It is very often used to depict the utter defeat and wholesale slaughter of Israel’s enemies in battle. It is not as though Balaam simply took a switch and struck the animal a few times to get her moving toward Moab; Balaam beat this animal mercilessly, in order to impose his will on it.

136 The term “Pentateuch” refers to the first five books of the Bible: Genesis, Exodus, Leviticus, Numbers, and Deuteronomy.

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