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7. Les Principes du Clergé (Lévitique 8-10)

Introduction

Avez-vous jamais regardé une personne faire un boulot très dangereux et être parti souriant à la pensée que cette personne risque sa vie, plutôt que vous ? Il y a plusieurs professions pour lesquelles je paierais volontiers quelqu’un d’autre énormément pour faire ce que je devrais faire moi-même. Un de ces métiers serait de laver les fenêtres d’un gratte-ciel, un autre était de peindre des ponts, comme le Golden Gate Bridge à San Francisco. L’autre jour, j’ai vu un film sur les gens qui changeaient les ampoules au sommet de la Reunion Tower in Dallas. Bien du plaisir (et une grosse paye) ! Toute personne qui veut risquer sa vie avec de tels métiers a mon vote.

J’imagine que si j’avais vécu au temps de Moïse et des anciens Israélites, j’aurais ressenti la même chose en ce qui concerne ceux qui entraient dans le clergé. Dans le texte que nous allons étudier dans cette leçon, deux fils d’Aaron, Nadab et Abihou, furent tués faisant leur travail sacerdotal d’une façon qui déshonorait Dieu. Alors qu’à la fin du chapitre 9, le feu vint du ciel, consumant tout ce qui restait du sacrifice du peuple, au début du chapitre 10, le feu vint du ciel, consumant deux des prêtres d’Israël. Depuis ce jour, chaque Israélite regarde le clergé comme une profession dangereuse.

Cette semaine, Jerry Soderberg me suggéra que cet incident était similaire à celui trouvé dans le chapitre 5 du Livre d’Actes du Nouveau Testament, dans lequel Ananias et Saphira furent tués par Dieu pour mentir à l’église (et ainsi au Saint-Esprit) à propos de leur contribution. Je pense que c’est un aperçu très utile. Dans les deux cas, c’était le début d’une nouvelle période, certains diraient d’un nouveau commandement divin. Dans le chapitre 10 de Lévitique, où les morts de Nadab et d’Abihou sont enregistrées, l’alliance avec Moïse venait juste d’être instituée, avec le Tabernacle et le clergé d’Aaron. Dans le chapitre 5 d’Actes, où Ananias et Saphira furent jugés par Dieu, l’âge de l’église commença avec la Pentecôte (Actes 2). Dans les deux cas, la mort du peuple de Dieu établit un précédent pour que ceux qui entraient dans le commandement divin comprennent l’importance de la sainteté de Dieu en relation avec l’institution qu’Il venait de créer.

Comme les Israélites de l’Ancien et Nouveau Testament apprenaient à tenir compte des commandements et du caractère de Dieu, écoutons bien les mots de notre texte, car ceux-ci sont des sujets sérieux avec lesquels nous devons traiter.

Vue Générale de l’Histoire du Clergé Dans le Pentateuque

Le clergé d’Aaron vient juste d’être officiellement établi dans le chapitre 8 de Lévitique, mais le concept du clergé n’est pas nouveau dans le Pentateuque, les cinq premiers Livres de la Bible, écrits par Moïse. Dans un incident curieux dans la vie d’Abraham, un roi-prêtre par le nom de Melchisédek est introduit :

« Melchisédek, roi de Salem, qui était prêtre du Dieu très-haut, apporta du pain et du vin.

   Il bénit Abram en ces termes:
   ---Que le Dieu très-haut qui a formé le ciel et la terre bénisse Abram,

   et béni soit le Dieu très-haut qui t'a donné la victoire sur tes ennemis!
   Et Abram lui donna le dixième de tout le butin. » (Gen. 14:18-20 )

Melchisédek n’est pas de nouveau mentionné avant Psaume 110, et dans le Livre d’Hébreux (chapitres 5-7), et il est beaucoup dit de cet ordre du clergé.

La femme de Joseph était la fille d’un prêtre égyptien (Gen. 41:45,50 ; 46:20), et Jéthro, le beau-père de Moïse, était connu comme « le prêtre de Médian » (Exode 2:16 ; 3:1 ; 18:1). Au mont Sinaï, Dieu proclama qu’Il avait délivré Israël de l’esclavage et les avait destinés à être un « royaume de prêtres » (Exode 19:6). Plus intéressant est le fait qu’il y avait un ordre de prêtres avant que l’ordre d’Aaron ne soit officiellement créé. Quand Dieu apparut la première fois à mont Sinaï, mais avant que les instructions concernant le clergé ne soient données (Exode 28,29), Dieu donna cet avertissement :

« Même les prêtres qui s'approchent de moi doivent se purifier, sous peine de voir l'Eternel décimer leurs rangs.

   Moïse dit à l'Eternel:
   ---Le peuple ne saurait gravir le mont Sinaï puisque tu nous as toi-même prescrit de fixer des limites autour de la montagne et de la tenir pour sacrée.

   L'Eternel lui répéta:
   ---Va, redescends, et puis tu remonteras avec Aaron. Mais que les prêtres et le peuple ne se précipitent pas pour monter vers moi, de peur que je ne décime leurs rangs. » (Exode 19:22-24)

Dans d’autres cas, il semblerait que l’alliance avec Moïse officialisa et règlementa les institutions et les pratiques qui existaient déjà avant la réalisation de cette alliance.

C’est dans le chapitre 28 d’Exode que la législation concernant l’ordre d’Aaron commence avec une description des vêtements qui sépareront Aaron et ses fils comme faisant partis du clergé :60«  ---Tu feras venir auprès de toi ton frère Aaron et ses fils, Nadab et Abihou, Eléazar et Itamar. Ils seront pris du milieu des Israélites pour me servir comme prêtres.

   Tu confectionneras pour ton frère Aaron des vêtements sacrés, insignes de gloire et de dignité.

   Tu donneras des instructions à tous les artisans habiles que j'ai remplis d'un Esprit qui leur confère de l'habileté: tu leur demanderas de confectionner les vêtements d'Aaron pour sa consécration à mon sacerdoce.

   Voici les habits qu'ils auront à confectionner: un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, un turban et une écharpe. Ils feront ces vêtements sacrés pour ton frère Aaron et pour ses fils, afin qu'ils me servent comme prêtres.» (Exode 28:1-4)

Dans le chapitre 28 d’Exode, Dieu ordonna Moïse concernant les vêtements du clergé qui sépareraient
Aaron et ses fils. Dans le chapitre 29, les instructions pour la bénédiction et la consécration d’Aaron et de ses fils sont méticuleusement accentuées. C’est ce chapitre qui est virtuellement copié par le récit de la consécration d’Aaron et de ses fils dans le chapitre 8 de Lévitique. Un bref résumé de ces deux chapitres montrera la relation proche qu’ils avaient les uns avec les autres :

Commandement (Exodus 29) Réalisation (Lévitique 8)

Présenter un taureau, deux béliers, du pain Présenter un taureau, deux béliers, une corbeille de

sans levain, des gâteaux, de l’huile (vs. 1-4a) pain sans levain à la Tente de la Rencontre (vs. 1-5)

Aaron et ses fils doivent être lavés, habillés Aaron et fils lavés et habillés avec des vêtements sa-

avec des vêtements sacerdotaux (vs. 10-14) cerdotaux (vs. 6-9)

Le taureau doit être offert comme une Taureau offert comme Offrande pour le Péché

Offrande pour le Péché (vs. 10-14) (vs. 14-17)

Premier bélier doit être offert comme Of- Premier bélier offert comme Offrande Entièrement

frande Entièrement Brûlée (vs. 15-18) Brûlée (vs. 18-21)

Deuxième bélier doit être offert comme Deuxième bélier offert comme Offrande de

Offrande de Communion (vs. 19-28) Communion (vs. 22-29)

Moïse consacre Aaron et ses fils (vs. 29-30) Aaron et ses fils consacrés (vs. 30)

Commandements liés à la consommation du Moïse instruit Aaron et ses fils en ce qui concerne la

bélier de l’Offrande de Communion (vs. 31-34) consommation du bélier de l’Offrande de

Communion (vs. 31-36)

Les Grandes Lignes de Lévitique 8-10

Les chapitres 8-10 du Livre de Lévitique décrivent l’origine et la consécration du clergé d’Aaron. Permettez-moi de résumer brièvement la contribution principale de chaque chapitre.

Lévitique 8 dépeint la réalisation des commandements de Dieu concernant la consécration d’Aaron et de ses fils, détaillé dans le chapitre 29 d’Exode. Ce chapitre met en valeur Moïse, qui, jusqu'à la consécration d’Aaron et de ses fils, fonctionne comme le prêtre d’Israël.

Lévitique 9 change le focus de Moïse à Aaron. Aaron et ses fils sont maintenant ordonnés d’offrir des sacrifices, premièrement pour leurs propres péchés, puis pour les péchés de la nation. Une Offrande pour le Péché, Offrande Entièrement Brûlée, Offrande de Communion, et Offrande Végétale sont offertes pour Aaron et ses fils (vs. 1-17), et aussi pour le peuple (avec l’exception de l’Offrande Végétale, vs. 18-22). Le but de ces offrandes est de faire des préparations pour la révélation de la gloire de Dieu au peuple :

« Moïse dit:
   ---Voici ce que l'Eternel vous ordonne; faites-le, et la gloire de l'Eternel vous apparaîtra. » (Lév. 9:6)

Et la conclusion glorieuse du chapitre est la révélation de la gloire de Dieu :

« Moïse et Aaron entrèrent dans la tente de la Rencontre et, en ressortant, bénirent le peuple. Alors la gloire de l'Eternel apparut à tout le peuple.

   Une flamme jaillit devant l'Eternel et consuma l'holocauste et les graisses sur l'autel. A cette vue, tout le peuple poussa des cris de joie et se jeta face contre terre. » (Lév. 9:23-24)

Lévitique 10 commence avec un autre récit de feu descendant du ciel, mais cette fois c’est le jugement de Dieu en réponse au « feu étrange » qui est offert par Nadab et Abihou, les deux fils aînés d’Aaron. Immédiatement après, Dieu donne à Aaron des instructions concernant boire pendant le service (vs. 8-11), et puis Moïse donne plus d’instructions concernant la consommation des offrandes (vs. 12-15). Le chapitre finit avec un récit très intéressant de la protestation de Moïse concernant le bouc non mangé de l’Offrande pour le Péché, à laquelle Aaron répondit avec succès.

La mort de Nadab et d’Abihou est l’incident le plus frappant des chapitres 8-10, et sert à transmettre dramatiquement des principes importants liés au clergé. Nadab et Abihou étaient les fils aînés des quatre fils d’Aaron (Exode 6:23). Ces hommes étaient privilégies d’accompagner Moïse et leur père, avec les autres, au mont Sinaï, où ils participèrent au repas de l’alliance avec Dieu (Exode 24:1,9). Ils venaient juste d’être consacrés et commençaient à assumer leur travail sacerdotal. Nous ne savons pas combien de temps ils avaient servis comme prêtres quand ils furent châtiés, mais la conclusion est que cet incident arriva juste après leur consécration.

Le texte ne nous informe pas de la nature précise du péché de ces deux prêtres. Ils péchèrent, on nous dit, en « offrant un feu profane au Seigneur » (v. 1). Cependant, c’était clairement décrit comme une action de désobéissance aux commandements de Dieu. Ils firent, « … en contradiction avec ce qui leur avait été ordonné » (v. 1). Comme je le comprends, Dieu a refusé de donner une description précise de leur péché pour souligner la nature général du péché – la désobéissance. Ils faisaient leurs devoirs sacerdotaux d’une façon qui désobéissait aux exigences sévères de Dieu.

Nadab et Abihou ont dû être d’accord en ce qui concerne leurs actions, car tous les deux péchèrent et furent mis à mort. Il y a, ici, un genre de complot. Il ne suffit pas de trouver d’autres gens qui pensent comme nous et qui nous joignent dans la désobéissance pour que ce soit une bonne raison de désobéir Dieu. Beaucoup de dénominations d’églises et de cultes font erreur ici. Ils pensent que la grandeur doit les prouver corrects.

Ce désastre eut un effet très bénéfique sur au moins un des autres fils d’Aaron, Eléazar. Eléazar était un des autres fils d’Aaron, qui assuma le rôle d’un de ses frères morts (v.6). Il était aussi le père de Phinéas, qui agit passionnément au nom de Dieu :

« A ce moment survint un Israélite amenant vers ses compatriotes une fille médiante, sous les yeux de Moïse et devant toute la communauté des Israélites qui pleuraient à l'entrée de la tente de la Rencontre.

   Voyant cela, Phinéas, fils d'Eléazar et petit-fils du prêtre Aaron, se leva du milieu de la communauté, saisit une lance

   et suivit cet Israélite jusque dans la partie arrière de sa tente. Là, il transperça tous les deux, l'homme et la femme, d'un coup en plein ventre. Et le fléau qui sévissait parmi les Israélites cessa. » (Nombres 25:6-8, aussi 10-13)

C’est pourquoi je comprends qu’Eléazar apprit à regarder très hautement la sainteté de Dieu, et que cette même estime fut mise en évidence plus tard dans son fils, Phinéas.

Les versets 8-11 semblent être une conséquence directe de la mort de Nadab et d’Abihou. Dieu parla directement à Aaron, plutôt que de lui parler à travers Moïse (comme Il le fit dans le v. 12). Dieu ordonna à Aaron que l’alcool ne soit pas mélangé avec les devoirs sacerdotaux. Il serait facile de conclure que Nadab et Abihou avaient bu avant ou pendant leur service, et que l’alcool avait diminué leur capacité à remplir leur devoir d’une façon qui était satisfaisante à Dieu. Au moins, nous pouvons dire que le ministère sacerdotal devrait être accompli avec toute la capacité d’une personne, et que rien ne diminue notre attention méticuleuse de soutenir la gloire et la sainteté de Dieu devrait être pratiqué par les prêtres.

Les versets 12-15 sont des instructions à Aaron et aux prêtres qui furent données par Moïse. Je crois que ces instructions précèdent la section finale (vs. 16-20) parce qu’elles nous fournissent une toile de fond pour comprendre la consternation de Moïse quand l’Offrande pour le Péché ne put être trouvée. Quand une chèvre était offerte pour un péché, la poitrine devait être mangée par les prêtres. Donc, Moïse chercha la viande de l’Offrande pour le Péché que les fils cadets d’Aaron, Eléazar et Itamar, venaient juste d’offrir (vs. 16-18). La viande avait disparue, et Moïse sembla avoir été en colère par la pensée que ces deux fils avaient aussi désobéis les instructions de Dieu, et qu’ils allaient aussi être tués pour leur péché.

Etrangement, Aaron ne fut pas bouleversé par la colère et l’accusation de Moïse. Moïse était probablement justement motivé, mais l’explication d’Aaron l’emporta :

« Aaron prit leur défense et dit à Moïse:
   ---Voici, aujourd'hui même ils ont offert leur sacrifice pour le péché et leur *holocauste devant l'Eternel et, cependant, il m'est arrivé ce que tu sais! Si j'avais en un jour comme aujourd'hui mangé la viande du sacrifice pour le péché, l'Eternel l'aurait-il approuvé? » (v.19)

Suivant la logique d’Aaron, il dit que ce fut probablement ce jour-là que Nadab et Abihou furent tués par Dieu pour leur péché, et ce fut aussi ce jour-là qu’Eléazar et Itamar furent exigés d’offrir une Offrande pour leur Péché, tout comme Aaron et ses deux fils aînés avaient fait, et qui était enregistré dans le chapitre 9. A cause des évènements tragiques de ce jour et de la consécration de ses deux fils cadets, Aaron crut que manger de l’Offrande pour le Péché du peuple n’aurait pas été approprié. Ainsi, la viande qui aurait pu être mangée fut brûlée, tout comme la portion non mangée l’aurait été de toute façon.

Les actions d’Aaron et celles de ses deux fils cadets n’étaient pas normales, mais ce n’était pas un jour typique dans les vies des prêtres. En relation de cela, Moïse fut satisfait qu’ils n’avaient pas fait quelque chose d’interdit, mais avaient seulement décliné d’exercer leurs privilèges sacerdotaux, pour des considérations plus grandes.

Le fait significatif ici est qu’Aaron était devenu indépendant et capable, et que même Moise dut reconnaitre sa position et sa sagesse dans la décision qu’il avait prit et dans les actions qui avaient suivi.

Conclusion

Des leçons pour l’Ancien Israël

La première question que nous devons poser, comme nous cherchons à découvrir le sens de ces chapitres, est, « Qu’est-ce que cela voulait dire pour les anciens Israélites, qui furent les premiers à lire ce récit divinement inspiré, écrit par Moïse? » Je crois que les Israélites auraient été impressionnés par plusieurs vérités.

Premièrement, les anciens Israélites par l’importance du clergé dans l’ordre de Dieu, et avec Aaron, leur premier grand prêtre. Au début de notre texte, dans le chapitre 8, Moïse était le personnage important, comme il l’avait été à travers le récit de l’exode. Cependant, dans le chapitre 10, Aaron est établi comme grand prêtre, indépendant et capable. Le rôle sacerdotal provisoire de Moïse semble tirer à sa fin ici. Il est le grand prophète, comme le Messie Le sera (Deut. 18:15), mais Aaron est le grand prêtre, qui est le présage de Christ, notre Grand Prêtre.

Deuxièmement, les Israélites auraient été impressionnés avec la grâce de Dieu dans la nomination d’Aaron comme le grand prêtre d’Israël. Aaron, qui est maintenant honoré en étant sélectionné comme le premier grand prêtre d’Israël, est le même homme qui semblait être, au mieux, un genre d’aide pour Moïse. Plus que ça, c’est l’homme qui fut instrumental dans le guidage d’Israël dans la fausse vénération du veau d’or (Exode 32). Maintenant, ce même Aaron est le grand prêtre d’Israël. On peut expliquer l’ordre sacerdotal d’Aaron étant question de la grâce de Dieu. Comme Paul, qui était un persécuteur de l’église, puis devint, par la grâce de Dieu, un grand apôtre dans l’église, Aaron, une entrave de Moïse et d’Israël, devient maintenant son chef spirituel.

Troisièmement, les Israélites seraient rappelés de la sainteté de Dieu, et des dangers qui font face à ceux qui se rapprocheraient de Lui durant le service. L’ordre sacerdotal était un travail extrêmement dangereux, car ceux qui se rapprochaient de Lui durant le service n’osaient pas le faire aussi familièrement ou imprudemment, que l’avait fait Nadab et Abihou.

Quatrièmement, Israël serait douloureusement mis au courant des limitations de l’ordre d’Aaron. Ainsi, ils seraient préparés et seraient impatients pour un « meilleur prêtre et un meilleur clergé » qui serait le résultat de la Nouvelle Alliance et de la venue de Christ. L’ordre d’Aaron est exposé avoir échoué dès son début. C’est comme un navire insubmersible qui est lancé, et aussitôt qu’il entre dans l’eau, coule. Si ces deux prêtres, Nadab et Abihou, étaient si coupables qu’ils furent tué par Dieu si subitement, comment auraient-ils, ou d’autres prêtres coupables, pu guider le peuple à la perfection ? N’importe quel système qui avait un clergé contestable ne pouvait certainement pas amener la perfection à un peuple. L’imperfection de l’ancienne alliance et du clergé d’Aaron signalait le besoin d’une nouvelle et meilleure alliance, avec un meilleur clergé. Le clergé d’Aaron était seulement un clergé provisoire et discutable. Un pécheur était le grand prêtre, et ses fils coupables étaient aussi prêtres. Il n’y avait aucune raison pour un optimisme effrénée dans cet ordre d’Aaron.

Les leçons pour les Chrétiens du Nouveau Testament

Il y a beaucoup de principes de clergé trouvés dans le Livre de Lévitique qui peuvent être appliqués à la fois aux prêtres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Avant de considérer ceux-ci, il y a plusieurs principes du Nouveau Testament qui nous guiderons pour différencier le clergé d’Aaron de Lévitique et le clergé qui est décrit dans le Nouveau Testament.

Principe 1 : Le clergé d’Aaron de l’Ancien Testament a été réalisé et rendu obsolète by Jésus Christ, le Grand Prêtre de tous.

Quand nous arrivons au clergé de l’Ancien Testament, nous devons reconnaître que ce clergé a été rendu obsolète par la venue de Christ, et la consécration de Son clergé parfait, qui amène les hommes à la perfection. Si le clergé d’Aaron était harcelé par l’imperfection de ses prêtres, le clergé inauguré par notre Seigneur est marqué par la perfection et la sainteté de Jésus Christ, en qui il n’y a pas de péchés. C’est dans ces domaines où le vieux clergé était faible et inadéquate que Christ a prouvé être le prêtre parfait. Les standards que Dieu établit pour le clergé et que les hommes échouèrent à satisfaire sont ceux que Christ a complètement satisfait.

Le Livre d’Hébreux a beaucoup à dire à propos de Christ comme notre Grand Prêtre, et de Sa supériorité à l’ordre d’Aaron. Idéalement, le clergé d’Aaron aurait dû enlever l’iniquité :

« Tu feras une plaque frontale d'or pur sur laquelle tu graveras comme sur un cachet: «Consacré à l'Eternel».

   Tu la fixeras par un cordonnet de pourpre violette sur le devant du turban

   pour qu'elle orne le front d'Aaron. Ainsi il se chargera des fautes que les Israélites pourront commettre lorsqu'ils m'apporteront toute espèce d'offrandes consacrées. Cette plaque sera toujours sur son front pour que moi, l'Eternel, je les accueille favorablement.» (Exode 28:36-38)

Due à la culpabilité de ces prêtres, une provision avait été faite pour couvrir leurs propres péchés, pour qu’ils ne meurent pas (Exode 28:40-43). Ce ne fut pas avant que Jésus ne vienne, comme le Messie et Grand Prêtre, que les péchés des hommes furent expiés, une fois pour toutes. L’auteur d’Hébreux parle beaucoup de la supériorité de Christ et de Son clergé, d’après l’ordre de Melchisédek. Il écrit,

« Ainsi donc, puisque ces enfants sont unis par la chair et le sang, lui aussi, de la même façon, a partagé leur condition. Il l'a fait pour réduire à l'impuissance, par la mort, celui qui détenait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable,

   et pour délivrer tous ceux qui étaient réduits à l'esclavage leur vie durant par la peur de la mort.

Voilà pourquoi il devait être rendu, à tous égards, semblable à ses frères afin de devenir un grand-prêtre plein de bonté et digne de confiance dans le domaine des relations de l'homme avec Dieu, en vue d'expier les péchés de son peuple.

   Car, puisqu'il a lui-même été éprouvé dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont éprouvés.

C'est pourquoi, mes frères, vous qui appartenez à Dieu et qu'il a appelés à avoir part aux biens célestes, fixez vos pensées sur Jésus, le messager et grand-prêtre de la foi que nous reconnaissons comme vraie. » (Héb. 2:14-15,17-18; 3:1)

Alors puisque nous avons un grand prêtre qui est allé au ciel, Jésus le Fils de Dieu, continuons à faire notre confession. Car nous n’avons pas un grand prêtre qui peut sympathiser avec nos faiblesses, mais un qui a été tenté de tout, comme nous le sommes, néanmoins sans péché. Alors rapprochons-nous avec confiance du trône de grâce, pour que nous puissions recevoir la pitié et puissions trouver la grâce d’aider en temps de besoin. Car chaque grand prêtre choisit parmi les hommes est selectionné au nom des hommes dans les choses concernant Dieu, pour offrir à la fois des cadeaux et des sacrifices pour les péchés ; il peut traiter gentiment avec les ignorants et les malavisés, puisqu’il a, lui-même, des faiblesses ; et à cause de ça, il est obligé d’offrir des sacrifices pour les péchés, comme le peuple, et aussi pour lui-même…

Des jours qu’Il passa sur la terre, quand Il offrit à la fois de grands sanglots et des lamentations à Celui qui était capable de Le sauver de la mort, et qui fut entendu à cause de Sa piété, bien qu’Il était un Fils, Il apprit l’obéissance des choses qu’Il avait souffert ; et ayant été rendu parfait, Il devint pour tous ceux qui Lui obéissaient la source du salut éternel ; étant désigné comme grand prêtre par Dieu selon l’ordre de Melchisédek (Héb. 4:14-5:3 ; 5:7-10).

Dans les chapitres 7-10, l’auteur d’Hébreux atteint l’apogée de ses arguments pour la supériorité du clergé de Christ. Il fournit les témoignages suivants :

  • Un meilleur clergé – 7:1-10
  • Une meilleure alliance – 7:11-27
  • Un meilleur ministère – 8:1-13
  • Un meilleur Tabernacle et un meilleur sacrifice – 9:1-24
  • Une meilleure sanctification – 10:1-18
  • conclusion de l’argument de ces chapitres dans Hébreux est trouvée dans les versets 19-25 du chapitre 10:

« Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus.

   Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c'est-à-dire à travers son propre corps.

   Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.

   Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.

   Restons fermement attachés à l'espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance.

   Et veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l'amour et à la pratique du bien.

   Ne prenons pas, comme certains, l'habitude de délaisser nos réunions. Au contraire, encourageons-nous mutuellement, et cela d'autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur. » (Héb. 10:19-25)

  • a un second principe de clergé dans le Nouveau Testament qui est une conséquence du premier :
  • 2 : Le Seigneur Jésus Christ a institué un nouvel ordre sacerdotal, pas de quelques individus choisis, mais de tous ceux qui sont renait, qui sont unit par la foi avec ce clergé.
  • comme Aaron, le premier grand prêtre d’Israël, était le plus haut des prêtres de l’ordre entier, Jésus Christ est le chef de l’ordre sacerdotal du Nouveau Testament. Le clergé de l’Ancien Testament fut appelé le clergé d’Aaron parce que tous les prêtres étaient les descendants d’Aaron, ils étaient membres de sa famille. Le clergé du Nouveau Testament est composé de tous ceux qui sont « en Christ ». C’est impliqué dans le Livre d’Hébreux. Dans le chapitre 8, on nous parle d’un « meilleur  ministère». Dans le chapitre 9, d’un des résultats du grand ministère sacerdotal de Christ.

« En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d'une vache que l'on répand sur des personnes rituellement impures

   leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s'est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l'Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant. » (Héb. 9:13-14)

  • service qui doit résulter de la purification accomplit par notre Grand Prêtre est un service sacerdotal. Ainsi, dans le chapitre 10, l’application de l’œuvre de Christ dans les actions du croyant est décrite dans le vocabulaire sacerdotal du clergé de l’Ancien Testament :

« … Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.

    Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.

    Restons fermement attachés à l'espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance.

    Et veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l'amour et à la pratique du bien.

    Ne prenons pas, comme certains, l'habitude de délaisser nos réunions. Au contraire, encourageons-nous mutuellement, et cela d'autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur. » (Héb. 10:21-25, mon accentuation)

  • prêtres de l’Ancien Testament étaient ceux qui s’approchèrent, et étaient ceux qui devaient se laver pour faire leurs devoirs sacerdotaux. Cette terminologie est maintenant appliquée à tous ceux qui sont en Christ, car tous ceux qui sont en Christ sont des prêtres. C’est enseigné clairement ailleurs dans le Nouveau Testament. Notre Seigneur enseigna que le nouvel ordre qu’Il créerait en était un dans lequel une hiérarchie religieuse ne pourrait pas exister. Il n’y aurait pas de distinction entre le clergé et les gens indépendant de toute religion. Aucun homme ne pourrait être mis sur un niveau spirituel plus élevé qu’un autre :

« Mais vous, ne vous faites pas appeler «Maître», car pour vous, il n'y a qu'un seul Maître, et vous êtes tous frères.

   Ne donnez pas non plus à quelqu'un, ici-bas, le titre de «Père», car pour vous, il n'y a qu'un seul Père: le Père céleste.

   Ne vous faites pas non plus appeler chefs[b], car un seul est votre Chef: le Christ.

   Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

   Car celui qui s'élève sera abaissé; et celui qui s'abaisse lui-même sera élevé. » (Matt. 23:8-12)

Ainsi, dans le Nouveau Testament, tous croyants sont dit être le clergé de la Nouvelle Alliance : 

« et puisque vous êtes vous aussi des pierres vivantes, édifiez-vous pour former un temple spirituel et pour constituer un groupe de prêtres consacrés à Dieu, chargés de lui offrir des sacrifices spirituels qu'il pourra accepter favorablement par Jésus-Christ…

Mais vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière. » (1 Pierre 2 :5,9).

« il a fait de nous un peuple de rois, des prêtres au service de Dieu, son Père: à lui donc soient la gloire et le pouvoir pour l'éternité! Amen. » (Apocalypse 1:6)

Souvent dans le Nouveau Testament, nous trouvons le ministère du saint du Nouveau Testament exprimé dans le langage sacrificiel de l’Ancien Testament parce que nous, qui sommes en Christ, sommes Ses prêtres (Rom. 12:1 ; Phil. 1:18 ; Heb. 13:9-17).

La croix de Jésus Christ marque la plus grande ligne de toute l’histoire. Il peut y avoir d’autres lignes tirées de l’histoire des relations de Dieu avec les hommes, mais aucune n’égale celle-ci dans son importance. Cependant, cette ligne n’a pas toujours été vue aussi clairement qu’elle aurait dû être. Dans l’histoire de l’église, la ligne a été tirée à nouveau, ou au moins redécouverte. La Réforme, engagée par un ancien prêtre catholique, Martin Luther, était un tel retraçage de ligne. Comme Christ tira la ligne entre les traditions du Judaïsme et l’enseignement de l’Ancien Testament, Luther tira la ligne entre l’autorité de l’église et l’autorité de la Bible. Comme Christ tira la ligne entre un salut de travaux et celui de la foi dans Son sang verse, Luther réitéra que les hommes étaient sauvés uniquement par la foi en Christ, et non par leurs travaux.

Malheureusement, la Réforme n’a pas tirée la ligne aussi complètement qu’elle aurait dû l’être. Beaucoup de questions d’ecclésiologie, c'est-à-dire concernant les formes et les fonctions de l’église, furent laissées virtuellement incontestées. Ainsi, par exemple, la distinction entre les laïques et le clergé est maintenue. Dans la plupart des églises catholiques et protestantes, il y a soit un clergé officiel, soit un clergé non-officiel, un ordre de ceux, qui d’une manière ou d’une autre, arbitrent entre Dieu et les hommes. Ainsi, beaucoup du clergé d’Aaron, que nous trouvons défini et décrit dans le Livre de Lévitique, est simplement transféré dans l’église du Nouveau Testament, avec seulement des altérations ou des changements superficiels. Une telle pratique est ignorante (ou encore pire, désobéissante au) du fait qu’avec Christ vint une Nouvelle Alliance, ainsi qu’un nouveau clergé, et que ce clergé inclut chaque vrai croyant, non seulement quelques choisis.

Pourquoi l’enseignement clair de la Bible n’a-t-il pas été suivi, comme il concerne l’ordre du nouveau clergé ou le Nouveau Testament ? Pourquoi la doctrine du « clergé de tous les croyants » a-t-elle été mise de coté, à la fois théoriquement et pratiquement, pour qu’une classe d’élite cléricale puisse encore performer les rites religieux pour les laïques ? Je pense que la raison peut être vue dans le texte de l’Ancien Testament. Quand Moïse descendit du mont Sinaï, et le peuple perçurent partiellement la sainteté de Dieu, ils dirent à Moïse,

« ---Parle-nous toi-même, et nous t'obéirons, mais que Dieu ne nous parle pas directement, pour que nous ne mourrions pas.» (Exode 20:19)

  • la mort de Nadab et d’Abihou (vue ci-dessus) et après, je suspecte, le peuple fut content de laisser quelqu’un d’autre s’approcher de Dieu. Ils souhaitaient être prudents en gardant leur distance. Je pense que c’est une des raisons principales pour laquelle les Chrétiens d’aujourd’hui veulent avoir une petite classe, et clergé, c’est à dire, qui les représentera devant Dieu, et qui les allègera de la responsabilité de s’approcher de Dieu, et devant payer le coût élevé de la pureté, la discipline, et le dévouement que cela entraine.
  • illustre le changement que Dieu veut voir dans nous tous. Quand Dieu appela Moïse au début, comme c’est enregistré dans les premiers chapitres d’Exode, Moïse continua à se retirer de Dieu et essaya de refuser la position à laquelle Dieu l’avait appelé. Il voulait que Dieu envoie quelqu’un d’autre, et accepta seulement à contrecœur, après que la colère de Dieu fut évidente, et quand Aaron fut envoyé avec lui.
  • grand changement en Moïse se produisit après la « chute d’Israël » dans Exode 32, quand le peuple pécha par leur vénération du veau d’or. A partir de là, nous avons le sens que Moïse cherchait Dieu – presque dangereusement. Il n’est pas content avec la promesse de Dieu d’être personnellement présent qu’avec lui. Il veut la promesse de Dieu d’être présent avec Son peuple. Même plus, Moïse presse Dieu de lui révéler Sa gloire, d’une façon qui était véritablement dangereuse (Exode 33:17—34:35).
  • qui essaya de s’éloigner de Dieu maintenant Le pousse. Comment expliquer ce changement ? Deux choses l’expliquent, et elles sont au cœur du Livre de Lévitique : Aimer Dieu et aimer les hommes. Moïse aimait tant Dieu qu’il voulait être prêt de Lui, même, si possible, voir Sa gloire intégrale. Il aimait tant les Israélites qu’il ne voulait pas seulement accepter la promesse de Dieu de Sa présence personnelle et bénédiction, mais ne voulait rien d’autre que Sa présence avec Son peuple. Quand nous aimons Dieu et les hommes nous souhaitons nous approcher de Dieu, non pas nous éloigner de Lui. La raison pour laquelle beaucoup d’entre nous voulons un clergé élite, est que nous n’aimons pas suffisamment Dieu ou les hommes. Apprenons de Moïse et d’autres saints pieux « comment s’approcher ».
  • 3 : Le Livre d’Hébreux, en particulier, utilise l’infériorité du clergé d’Aaron comme un argument pour ne pas être tenté de retourner à l’ancien ordre, qui préférait la loi à la grâce, et Moïse à Christ.
  • forte sur la supériorité du clergé de Christ à celui d’Aaron est pour un but très précis dans le Livre d’Hébreux. Apparemment, il y avait ceux qui étaient tentés (par la persécution juive) de se retrancher de leur foi et de retourner à la pratique du Judaïsme. En étudiant le clergé d’Aaron, nous devrions être submergés de gratitude pour Dieu pour le meilleur clergé que Christ inaugura, et être motiver à continuer dans la grâce, plutôt que de tomber dans les travaux.
  • accentué les différences entre l’ancien clergé et le nouveau, déclarons maintenant un principe très important, qui nous permet d’apprécier la continuité entre le clergé d’Aaron de l’Ancien Testament et le clergé de tous les croyants du Nouveau Testament :
  • 4 : La plupart des principes du clergé qui sont trouvés dans l’Ancien Testament s’appliquent aussi de manière égale au clergé du Nouveau Testament.
  • beaucoup de Chrétiens, une étude du clergé dans le Livre de Lévitique devrait accentuer les différences entre ce clergé et le clergé de tous les croyants aujourd’hui. Pour la plupart d’entre nous, ces distinctions sont toutefois assez claires. Nous essayerons, dans cette église, d’éviter toutes distinctions entre un clergé élite et un grand ordre et moins important, connu comme les laïques. Dans nos efforts de maintenir les distinctions cruciales tirées par la croix de Christ, nous pourrions négliger de prêter l’attention due aux nombreuses similarités qui existent entre l’ancien clergé d’Aaron et le clergé de tous les croyants aujourd’hui. Donc, je veux finir en accentuant ces principes du clergé qui sont restés inchangés, depuis les jours de l’ordre d’Aaron à nos jours.
Les Principes du Clergé de l’Ancien Testament

(1) Le clergé est conféré à tous ceux qui sont membres de la bonne famille. Tout comme c’était seulement les fils d’Aaron qui étaient prêtres sous la Loi de Moïse, ce sont seulement ceux qui sont en Christ par la foi personnelle qui sont des prêtres aujourd’hui. Le clergé n’est pas quelque chose que les hommes peuvent conférer à d’autres hommes, ou même que l’église peut accorder ; c’est le résultat de la nouvelle naissance, qui fait d’une personne un enfant de Dieu et ainsi d’être en Christ. Les prêtres sont ceux dont les péchés ont été expiés pour qu’ils soient libres de pourvoir aux besoins d’autres pécheurs. L’expiation pour le prêtre du Nouveau Testament est celui que Christ, notre Grand Prêtre, a réalisé par le versement de Son sang sur la croix.

(2) Le clergé de Dieu est un clergé saint. Nous devons apprendre les paroles de Dieu, citées par Moïse, que la désobéissance à Dieu Le déshonore et échoue à Le voir saint. Un Dieu qui est Saint est un Dieu qui doit être honoré, et nous honorons Dieu en Lui obéissant. Ce même principe d’honorer par notre obéissance s’applique aux autres, enfants inclus, qui doivent honorer leurs parents (Eph. 6:1-2), et les citoyens, qui doivent honorer ceux qui sont l’autorité (Rom. 13:1-7).

Dieu prend les péchés des prêtres très au sérieux. Le fait d’être très proche de Dieu amène des standards de conduite très élevés. C’est indiqué de plusieurs façons dans le Livre de Lévitique. Dieu indique fréquemment que la désobéissance à Ses commandements amènerait la mort du transgresseur. L’expression « ils ne mourront pas » est souvent trouvée dans ce contexte (Exode 28:35,43 ; 30:20,21 ; Lév. 8:35 ; 10:6,7,9). En plus de ça, une déclaration préalable de Dieu est citée par Moïse dans notre texte comme explication de ce qui est arrivé à Nadab et Abihou et ses conséquences pour le clergé :»

« Moïse dit à Aaron:
   ---Nous voyons se réaliser ce que l'Eternel a annoncé lorsqu'il a déclaré: «Ma sainteté doit être respectée par tous ceux qui s'approchent de moi, et je manifesterai ma gloire aux yeux de tout le peuple.»
   Aaron garda le silence. » (Lév. 10:3)

Les prêtres ne devaient pas laisser leur compassion humaine et familiale ternir leur estime pour la sainteté de Dieu. Expressément, Eléazar et Itamar ne furent pas permit de toucher le corps leurs frères, ni de pleurer leurs morts, comme les autres le pouvaient (v. 6). Les prêtres devaient représenter et refléter la sainteté de Dieu, et ainsi, ne pouvaient pas identifier avec la compassion des hommes. Avoir pleuré leurs frères aurait impliqué un chagrin pour leur jugement mérité, et aurait impliqué une sévérité excessive de la part de Dieu, qui les jugeait.

(3) Les prêtres devaient faire tout pour émousser leur sens de jugement ou leur compréhension de l’importance de ce qu’ils faisaient (vs. 8-11). Je comprends que les versets 8-11 sont directement liés à la mort de Nadab et d’Abihou. Par opposition à des instructions plus tard, qui sont données par Moïse, les versets 8-11 sont dits être venus directement de Dieu à Aaron (v. 8). Je crois qu’il est possible, peut être même probable, que Nadab et Abihou avaient « levé le coude » avant ou pendant qu’ils agissaient comme prêtres. L’engourdissement de l’esprit qui suivit, ou même l’ébriété dangereuse, aurait grandement pu contribuer à leur désobéissance. Aujourd’hui, nous rappelons au gens de ne pas mélanger boire et conduire. Dans ces jours, Dieu rappela aux prêtres de ne pas boire pendant qu’ils étaient en service. Boire peut être fatal, pour ceux qui conduisent et ceux qui servent Dieu.

Vous vous souvenez des abus que Paul chercha à corriger pendant le service à la table du Seigneur dans l’église de Corinthe incluaient l’excès de boire pour leur commémoration de la Communion était une qui Le déshonorait :

« Ainsi, lorsque vous vous réunissez, on ne peut vraiment plus appeler cela «prendre le repas du Seigneur»,

   car, à peine êtes-vous à table, que chacun s'empresse de manger ses propres provisions, et l'on voit des gens manquer de nourriture pendant que d'autres s'enivrent…

C'est pourquoi quiconque mangerait le pain ou boirait de la coupe du Seigneur d'une manière indigne se rendrait coupable envers le corps et le sang du Seigneur.

   Que chacun donc s'examine sérieusement lui-même et qu'alors il mange de ce pain et boive de cette coupe.

   Car celui qui mange et boit sans discerner ce qu'est le corps se condamne lui-même en mangeant et en buvant ainsi.

   C'est pour cette raison qu'il y a parmi vous tant de malades et d'infirmes, et qu'un certain nombre sont morts.

   Si nous discernions ce que nous sommes, nous ne tomberions pas sous le jugement.

   Mais les jugements du Seigneur ont pour but de nous corriger afin que nous ne soyons pas condamnés avec le reste du monde. » (1 Cor. 11:20-21, 27-32)

(4) La fonction des prêtres est de servir Dieu. Maintes fois dans le 28ème chapitre d’Exode, les vêtements qui sont fait pour Aaron et pour ses fils sont ceux qui leur permettent de servir Dieu. Pour que nous trouvions fréquemment l’expression, ou une qui est similaire,

« Ils seront pris du milieu des Israélites pour me servir comme prêtres.» (Exode 28 :1,3,4,41 ; aussi 29:44)

L’accent ici est sur servir Dieu, plus que sur servir les hommes, bien que je crois que les deux éléments soient présents.

Qu’est-ce qui est impliqué dans le ministère d’Aaron et des ses fils ? Comme je réfléchissais à Exode 28, il me semble que chacun des éléments des vêtements d’Aaron est lié à une facette particulière de son ministère. L’éphod devait contenir deux pierres précieuses sur les épaules (Exode 28:6-14). Sur ces deux pierres étaient engravés les noms des fils d’Israël. Aaron devait porter celles-ci,

« Ils seront pris du milieu des Israélites pour me servir comme prêtres. » (Exode 28:12)

Aaron devait aussi porter « le pectoral du verdict » (vs. 15-30). Sur ce travail d’artisan, il y avait quatre rangées de pierreries avec trois pierres précieuses sur chaque rangée, chacune représentant une des tribus d’Israël. Le but de ces pierres est donné en verset 30 :

«… et Aaron portera en permanence sur son cœur, devant l'Eternel, le moyen de connaître mon verdict concernant les problèmes des Israélites.» (Exode 28:30b)

Sur le turban d’Aaron devait être placé une « plaque d’or  » (Exode 28:36-39). Elle sera gravée avec un cachet qui lit, « Consacré à l’Eternel » (v. 36). Cela a un rapport avec

« … des fautes que les Israélites pourront commettre lorsqu'ils m'apporteront toute espèce d'offrandes consacrées », « pour que moi, l'Eternel, je les accueille favorablement. » (v. 38).

Je dois être honnête avec vous et confesser que je ne comprends pas vraiment tout ce que le ministère d’Aaron entraînait, mais je suis certain qu’une étude de ses vêtements serait utile. Je crois aussi que les ministères d’Aaron et de ses fils comme prêtres ont leur réalisation en Christ, et ont un équivalent dans le ministère sacerdotal dans le Nouveau Testament. Il est bon de se rappeler que la vertu pratique du Chrétien est souvent décrite en termes de vêtements, et que « mettre » et « ôter » fait allusion aux qualités de caractère du saint (Colossiens 3). Les armes des Chrétiens sont de même décrites comme les choses portées par le saint (Ephésiens 6:10-20).

Une Philisophie Biblique d’Echec

Il m’est venu à l’esprit que le Pentateuque est en fait un rapport d’échecs humains, et contient très peu d’histoires de « succès » total. Très tôt dans le Livre de Genèse, Adam et Eve pèchent, perdant le bonheur de leur état pur et les joies de vivre dans le Jardin d’Eden. Dans le chapitre 6, toute la race dut être éliminée, à cause de leurs péchés. Les échecs humains du reste du Livre sont bien plus nombreux que les succès. Puis dans Exode, nous trouvons l’alliance avec Moïse brisée dans le chapitre 32, avant que « l’encre ne soit sèche ». Dans le Livre de Nombres, chapitre 14, les Israélites échouent à Qadech , refusant d’aller dans le pays et de faire face aux « géants » qui le possédaient. Dans Deutéronome, Moïse ne put entrer dans le pays, à cause de ses péchés, et ainsi même le plus grand chef que la nation ait jamais connu ne peut entrer à Canaan.

Le Livre de Lévitique a beaucoup à dire à propos du clergé, comme son nom implique. Dans les chapitres 8-10, le clergé est établi, et à ce qui semble être le tout début des prêtres assumant leurs devoirs, les deux fils d’Aaron, Nadab et Abihou sont châtier par Dieu pour leur irrévérence. Réfléchissez, au tout début du ministère du clergé d’Aaron, deux du plus grand ordre de prêtres échouent, et ont payé de leurs vies.

Le Pentateuque tout entier, je répète, est le récit d’échecs humains, bien plus que de succès. Quel est le but d’un tel rapport si lugubre ? Le Nouveau Testament nous dit :

« Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin.

   C'est pourquoi, si quelqu'un se croit debout, qu'il prenne garde de ne pas tomber. » (1 Cor. 10:11-12)

« Or tout ce qui a été consigné autrefois dans l'Ecriture l'a été pour nous instruire, afin que la patience et l'encouragement qu'apporte l'Ecriture produisent en nous l'espérance.» (Romains 15:4)

Dans ces deux textes, tous deux écrits par l’apôtre Paul, nous apprenons que les Ecritures de l’Ancien Testament, qui racontent les histoires des échecs et de la tragédie humaine, nous sont données pour nous avertir de notre faillibilité, et pour nous mettre en garde de ne pas être trop confiants en nous-mêmes. En même temps, ces passages de l’Ancien Testament nous donnent aussi de l’espoir.

Il n’est pas difficile de voir comment les récits d’échecs humains mettraient les Chrétiens en garde de ne pas être trop sûrs de soi, mais comment pouvaient-ils donner de l’espoir en même temps ? La réponse à cela est très claire dans la Bible, et c’en est une qui est constamment enseignée. C’est l’essence de l’Evangile : Quand les hommes arrivent au point qu’ils voient qu’ils ne peuvent pas avoir confiance en eux-mêmes, ils doivent se tourner vers Dieu seul pour leur libération. Ainsi, le désespoir humain est la base pour l’espoir biblique. Maintes fois dans la Bible, Dieu amena des gens au bout de leurs forces, pour que dans leur faiblesse ils puissent reconnaître que Dieu est tout ce dont ils ont besoin. Quand tout espoir humain est perdu, les hommes ont les promesses de Dieu, supportées par Son pouvoir et par Son caractère.

Voilà la différence critique entre l’« espoir » que le monde m’offre et le vrai espoir que Dieu offre. L’espoir du monde est un espoir faux, c’est une illusion. L’espoir de Dieu est sûr. Le chapitre 11 d’Hébreux concentre sur l’espoir biblique qui soutient les hommes et les femmes de foi dans les temps de l’Ancien Testament, spécialement quand tout espoir humain était perdu.

L’ « espoir » du monde diffère de celui de Dieu dans la façon dont il est épelé. L’espoir de Dieu est épèle E S P O I R. L’espoir du monde est épelé S T I M U L A T I O N. La stimulation est plus promue et entretenue par le succès, alors que l’espoir est promu par l’échec. La STIMULATION est confiante en ce que les hommes peuvent faire. L’espoir est confiant en Dieu, pas les hommes.

La triste réalité, à mon avis, est que l’église a trop souvent échangée son espoir pour la stimulation. Nous pensons que « des histoires réussies » construisent l’espoir des Chrétiens, mais la Bible suggère autrement. Ce sont ceux qui sont malades qui se tournent vers quelqu’un d’autre pour guérir, comme l’affligé tourne vers notre Seigneur dans l’Evangile. Ce sont ceux qui sont des pécheurs, qui cherchent le salut en quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes.

Vous voyez, quand nous, Chrétiens, regardons notre espoir comme étant synonyme et prouvé par notre succès, nous avons changé vers la stimulation, pas l’espoir. Et la tragédie est que ceux qui sont affligés et qui souffrent avaient été dit (ou alors, c’est fortement impliqué) qu’ils n’ont pas assez de foi, quand ce sont ces épreuves que Dieu nous a donné pour fortifier notre foi, tout comme Il a donné à ceux qui sont listés dans le « hall de la foi » dans le chapitre 11 d’Hébreux.

L’échec du clergé d’Aaron entraina les hommes et les femmes de foi à se tourner vers Dieu pour un meilleur Grand Prêtre, et un meilleur clergé. Il instruisit les saints de l’ancien temps de ne pas mettre leur foi en les hommes, mais en Dieu. Chaque échec trouvé dans le Pentateuque (et d’ailleurs dans toute la Bible,) est enregistré pour nous apprendre à nous méfier de nous-mêmes, et à placer totalement notre confiance en Dieu, qui est digne de la recevoir.

Que Dieu nous permette, comme les Israélites de l’ancien temps, d’apprendre des échecs des vieilles institutions que Dieu a toujours un meilleur moyen. Que Dieu nous permette de voir, et de croire que le meilleur moyen a été établi par notre Seigneur Jésus Christ, qui est complètement suffisant, et qui est digne de tout notre espoir et notre confiance.

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