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22. La Sainteté de la Vérité (Exode 20:16)

Introduction

Cette semaine, on m’a donné une copie d’un mémo apocryphe concernant la comète d’Halley venant d’un directeur d’école. Il démontre combien une communication peut être mal comprise :

MEMO du Directeur à un Sous-directeur :

Jeudi prochain à 10:30 la comète de Halley sera visible dans notre région. C’est un évènement qui n’arrive que tous les 75 ans. Appelez tous les Proviseurs et dites-leur d’assembler leurs Professeurs et étudiants sur le terrain de sports et de leur expliquer le phénomène. S’il pleut, annulez l’observation dehors et amenez les classes dans le gymnase pour la projection d’un film sur la comète.

MEMO aux Proviseurs du Sous-directeur :

Par ordre du Directeur des Ecoles, jeudi prochain à 10:30 la comète d’Halley apparaitra au-dessus du terrain de sports. S’il pleut, annulez les classes de la journée et présentez-vous au gymnase avec vos Professeurs et étudiants où un film sera montré – un évènement phénoménal qui arrive tous les 75 ans.

MEMO aux Professeurs du Proviseur :

Par ordre du phénoménal Directeur des Ecoles, à 10:30 jeudi prochain, la comète d’Halley apparaitra au gymnase. En cas de pluie sur le terrain de sports, le Directeur donnera un autre ordre – quelque chose qui arrive tous les 75 ans.

MEMO aux étudiants des Professeurs :

Jeudi prochain à 10:30, le Directeur des Ecoles apparaitra au gymnase de notre école avec la comète d’Halley – quelque chose qui arrive tous les 75 ans. S’il pleut, le Directeur annulera la comète et nous commandera tous d’aller sur notre terrain de sports phénoménal.

MEMO aux parents des étudiants:

Quand il pleuvra jeudi prochain à 10:30 sur le terrain de sports de l’école, le phénoménal Directeur des Ecoles de 75 ans annulera toutes les classes et apparaitra devant l’école dans le gymnase accompagné par Bill Halley et les Comètes.45

Si nous n’avons rien appris à propos des « communications » ces derniers siècles, c’est que même quand nous nous efforçons de transmettre quelque chose clairement, ça arrive souvent totalement déformé. La jeu bien connu de « commérage » n’est qu’une autre évidence de ce même phénomène. Quand nous ajoutons au fait la chute de l’homme et l’inclination honteuse de nos cœurs, il est apparent que notre parole sera corrompue et déformée. Ainsi, nous lisons :

« Leur gosier ressemble à une tombe ouverte,
      leur langue sert à tromper,
      ils ont sur les lèvres un venin de vipère,

   leur bouche est pleine d'aigres malédictions. » (Romains 3:13-14)

Dans ce message, nous étudions le Neuvième Commandement, qui dit :

« Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » (Exode 20:16 ; Deut. 5:20)

Techniquement, ce n’est pas une interdiction de mentir, mais une interdiction de faire de « faux témoignages » qui est donné aux tribunaux de loi, par lesquels une autre personne est soit trouvée coupable ou innocente. Les implications de ce commandement vont beaucoup plus loin, comme nous allons voir.

L’approche de cette étude sera similaire de celle traitant avec les autres commandements. Nous commencerons avec une étude des faux témoignages dans l’Ancien Testament. Puis nous considérons le sujet des faux témoignages dans le Nouveau Testament. Finalement, nous chercherons à isoler le principe caché de ce précepte, ainsi que les principes qui guident pour porter témoignages. Alors, nous essayerons d’explorer quelques chemins dans lesquels ce commandement touche notre vie quotidienne.

Faux Témoignages dans l’Ancien Testament

Quand Dieu créa Adam et Eve, Il leur donna la capacité de parler, qui était une des façons par laquelle Il les différencia du reste de Ses créatures. Le don de la parole fut déformé et corrompu à la chute de l’homme. Ce ne fut pas longtemps après la chute que le mensonge montra son nez dans les Ecritures. Il est approprié que le premier mensonge dans la Bible soit venu de Satan, le « père des mensonges  » (8:44). Il assura Eve que manger le fruit défendu ne résulterait pas de mort, comme Dieu avait dit (Gen. 3:4). Caïn mentit à Dieu, insistant qu’il ne savait pas où son frère était (Gen. 4:9). Abraham mentit à propos de sa femme, la faisant passer pour sa sœur (Gen. 12:11-13). Jacob était un maitre de déceptions (Gen. 27). Les frères de Joseph déçurent Jacob, leur père, le laissant penser qu’il avait été tué par une bête sauvage (Gen 37:20,32-33). Les sages-femmes ne dirent pas toute la vérité à Pharaon, quand il demanda pourquoi les bébés mâles hébreux n’avaient pas tous été mis à mort (Exode 1:18-19). Moïse ne fut pas direct avec son beau-père en ce qui concernait ses raisons pour retourner en Egypte (Exode 4:18).

Cependant, le mensonge qui est interdit dans le Neuvième Commandement est beaucoup plus spécifique :

« Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain. » (Exode 20:16 ; Deut. 5:20).46

Le faux témoignage interdit ici est celui qui est donné dans le contexte d’un procès, par lequel une personne sera trouvée innocente ou coupable d’une offense contre Dieu ou les hommes.

Avant de considérer ce commandement en détail, considérons brièvement le contexte culturel, qui le rend nécessaire. Nous vivons dans un monde qui est assez différent de celui de l’ancien Proche Orient. Nos lois sont faites par les hommes, pas données par Dieu. Nos lois sont appliquées par des professionnels. Quand nous faisons un excès de vitesse, un policier avec un radar peut nous arrêter et nous donner un P.V. Quand notre maison ou notre voiture est cambriolée ou quand nous sommes volés, souvent nous ne connaissons pas le criminel. L’automobile a donné au criminel beaucoup de mobilité, et en conséquence l’anonymat.

Dans l’ancien Israël, il n’y avait pas de policiers. La société n’était pas très mobile. Les tribunaux étaient bien moins formels. Si un homme était volé, c’était fréquemment le délit d’un voisin, quelqu’un que la victime connaissait et voyait quotidiennement. Les gens n’appelaient pas la police si une personne était offensée dans une situation illégale ; C’était l’obligation de cette personne de s’occuper du problème. Ces accusations étaient le plus souvent présentée à un groupe d’anciens ou de dignitaires de la ville dans laquelle la victime (ou le vilain) vivaient. L’accusé et la victime supposée produisaient leurs témoins et les dignitaires passaient leur jugement. La sentence était fréquemment imposée rapidement, initiée par le plaintif (Deut. 17:6-7).

Dans la Loi américaine, les cas sont normalement divisés en deux catégories : criminels et civils. En Israël, les violations criminelles, civiles et religieuses étaient considérées par le même « tribunal ». Un homme pouvait ne pas seulement être accusé de meurtre ou de viol (un cas criminel), mais pouvait aussi être accusé d’endommager des biens (un cas civil) ou de vénérer des idoles ou de sorcellerie (une violation religieuse, une chose que nos tribunaux ne considéreraient pas). Certains crimes, comme le vol, étaient traités plus comme des cas civils, parce que la restitution était toujours la sentence prescrite. Il n’y avait pas de prisons, et à cause de ça, le coupable faisait restitution d’une façon ou d’une autre ; ou il payait pour son crime avec sa vie, ou il perdait l’un des membres de son corps.

A première vue, l’interdiction de mentir à une cour (ce qui est vraiment le sens du Neuvième Commandement) semblerai ne pas être très important – pas assez important pour en faire une partie des Dix Commandements, du moins. Notre culture semblerait agréée, puisque mentir au tribunal est une offense qui ne mérite rien de plus qu’ « une tape sur la main », du moins en comparaison avec les punitions décrites dans l’Ancien Testament (Deut. 19:16-20). Il y a plusieurs raisons pour lesquelles mentir à une cour devrait être vu comme une offense sérieuse, pas seulement dans les temps de l’Ancien Testament, mais également aujourd’hui.

(1) Un témoignage véridique est essentiel pour un procès juste.

« Qui se moque du droit est un témoin qui ne vaut rien;
      la bouche des méchants avale le mal. » (Proverbes 19:28)

Essentiellement, il y avait trois éléments dans le système judiciaire d’Israël, qui sont communs à presque tous les systèmes judiciaires, incluant le nôtre. Premièrement, il y a les lois, qui distinguent le mal qu’une société veut punir et empêcher. Deuxièmement, il y a les juges, qui appliquent la Loi aux faits spécifiques de chaque cas. Troisièmement, il y a les témoins, qui, par leurs témoignages, font certaines revendications pertinentes au cas. (Dans le système judiciaire américain, le devoir du jury est de déterminer ce que sont les faits de chaque cas, sur lesquels le juge prendra sa décision, appliquant la Loi. Le jury doit déterminer quel témoignage est vrai et lequel ne l’est pas, puisque les témoignages constituent une grande part des évidences.)47

Dans Exode, Dieu donna la Loi à Israël, pour servir comme Son standard parfait pour la conduite des hommes. Puisque cette Loi fut écrite par Dieu, elle n’était corrompue par les péchés de l’homme. C’était, comme l’auteur des Psaumes écrivit, parfait (Ps. 19:8). Les « juges » variaient. Quelques fois, le jugement fut rendu par les « anciens » d’une certaine ville où le procès avait lieu. Plus tard, quand Israël eut un roi, il pouvait rendre un jugement, spécialement en appel (1 Rois 3:16-28).48 Bien que la Loi était parfaite, la justice pouvait être pervertie par des juges corrompus, et il y en avait beaucoup. L’Ancien Testament a beaucoup à dire à propos de rendre un jugement juste (comme c’est le cas de Proverbes, adressés jusqu'à un certain degré aux Rois).

Dans le Neuvième Commandement, l’attention des témoins est attirée à tous procès. Si le témoignage donné au cours du procès est faux, un verdict juste est menacé. Le Neuvième Commandement cherche à assurer un juste verdict en interdisant le rapport de faux, c’est à dire inexact, témoignages, qui pourraient incriminer à tort ou justifier une personne qui est accusée de mal faire.49

(2) Des procès justes sont essentiels pour que la vertu domine dans toutes les nations. Il y a une relation très proche entre justice et vertu, si proche que vous ne pouvez pas avoir l’une sans l’autre. Si une nation veut être vertueuse, comme la nation d’Israël devait être, alors, la justice doit être rendue dans ses décisions judiciaires. Cela vaut le coup d’y penser pour un moment.

Les conséquences du processus judicaire ont un rapport direct avec notre compréhension et l’application de la Loi. La Loi de Dieu est parfaite ; les hommes ne le sont pas. La façon dont la Loi parfaite est appliquée à des hommes imparfaits affecte à la fois les hommes et la Loi. Maintenir puissament la Loi motive les hommes à garder la Loi avec zèle. Etre permissif à appliquer la Loi cause aux hommes de prendre la Loi moins au sérieux.

Permettez-moi d’illustrer l’impact du mécanisme judiciaire de la Loi en montrant le rôle que les cours de justice (et ultimement la Cour Suprême) ont sur les lois du pays aux Etats-Unis. Ce fut les décisions des cours dans des cas liés à la ségrégation raciale, l’avortement, et l’enseignement de l’évolution ou l’offre de prières dans les écoles publiques qui ont affecté dramatiquement les lois du pays. L’avortement, une fois illégal, est maintenant légal. Les prières et l’enseignement de la création dans les écoles publiques sont maintenant considérées illégales (ou pratiquement ainsi). Les décisions particulières des cours de justice ont des implications très étendues. Des décisions injustes promeuvent ainsi des modes de vie débauchés dans la société.

Dans le cas de la nation d’Israël, ce ne fut pas assez pour le peuple de Dieu d’avoir des lois. Le but de Dieu pour Son peuple était qu’il soit saint, sanctifié, séparé, pour que les Israélites puissent révéler Son caractère aux autres pays, et puissent servir comme royaume de prêtres et une nation sainte (Exode 19:6). La Loi que Dieu donna pour définir la vertu, s’adresse aussi au processus par lequel la vertu pourrait être traitée. Ainsi, Dieu donna Sa Loi, Ses juges, et cette Loi interdisant les faux témoignages, sur la base desquels des décisions pourraient être prises.

(3) Le faux témoignage est un obstacle entre l’homme et Dieu, qui entrave la vénération.

« Eternel, qui peut rester dans ton sanctuaire?
      Et qui donc peut demeurer sur ta montagne sacrée?

  L'homme à la conduite intègre: il pratique la justice,
      et il dit la vérité qu'il pense au fond de son cœur

  il n'insulte pas son frère,
      et il ne raconte rien qui déprécie son prochain
      ou lui cause un préjudice.

  Il méprise l'homme vil,
      mais il honore celui qui respecte l'Eternel.
      Il tient toujours ses serments même s'il doit en pâtir.

  Lorsqu'il prête de l'argent, c'est toujours sans intérêt,
      il refuse qu'on l'achète pour condamner l'innocent.
      Qui se conduit de la sorte rien ne pourra l'ébranler.» (Psaume 15)

La question avec laquelle ce psaume commence est, en essence, « Qui peut vénérer Dieu et vivre avec Lui ? ». La réponse inclut de nombreux aspects de la vertu personnelle, mais plus proéminente ici est la vertu qui a à voir avec la parole, la communication. Celui qui peut approcher Dieu en vénération est l’homme qui est prudent avec ces mots, et fait attention de tenir sa parole. Dans ce psaume, le faux témoignage est sûrement une des ces choses qu’un homme vertueux évite.

(4) Le faux témoignage est une violation des droits de l’homme faussement accusé, et peut faire beaucoup de dommages.

« Par ses paroles, l'impie cause la ruine de son prochain,
      mais, par leur science, les justes en sont préservés. » (Proverbes 11:9)

« L'homme qui porte un faux témoignage contre son prochain
      est comme une massue, une épée et une flèche acérée. » (Proverbe 25:18)

La deuxième moitié du Décalogue est préoccupé avec la responsabilité d’une personne envers son semblable. Le faux témoignage est sûrement une offense contre son prochain, tout comme un vrai témoignage est son devoir. Le faux témoignage ne peut pas seulement ruiner la réputation d’un homme, il peut aussi lui coûter sa vie. Un des plus abominables actes de faux témoignages peut être trouvé dans le chapitre 21 de 1 Rois, où Achab et Jézabel obtinent la propriété de Naboth par le moyen de faux témoignages, qui résultat par son exécution (qui fut un meurtre).

Aujourd’hui, nous avons vu récemment le dommage imposé à Lenell Geter, un ingénieur de 26 ans, qui fut reconnu coupable de hold-up à main armée, et condamné à la prison à perpétuité. Ce fut basé sur son identification par la photo de son permis de conduire (qui voudrait être identifié par ou avec ces photos ?), et la fausse déclaration qu’il était reconnu avoir été impliqué dans des activités criminelles. Tout cela en dépit du fait qu’il fut prouvé qu’il était au travail au moment du hold-up. La récente rétraction de viol de Cathleen Crowell Webb contre Gary Dotson, encore douté par certaines gens, est un autre exemple de l’injustice imposée par le faux témoignage.

En regardant à la Loi du Pentateuque (les cinq premiers Livres de l’Ancien Testament) concernant le faux témoignage, nous trouvons qu’elle nous fournit avec une clarification considérable sur le Neuvième Commandement. Nous résumerons brièvement quelques-unes des façons par lesquelles le Pentateuque explique et amplifie ce commandement.

(1) La Loi clarifie ce que le faux témoignage inclut. Le langage du commandement lui-même indique que le faux témoignage, est avant tout un témoignage donné pendant un procès, qui pourrait condamner un individu d’une accusation ou le prouver innocent. Cependant, le faux témoignage est élargit pour inclure des déclarations faites à l’extérieur du tribunal (dans le cas d’Israël, en dehors de la ville). Ainsi, la calomnie (Lév. 19:16) et son petit-frère, colporter des rumeurs (Exode 23:1), sont interdits. Tous les deux indiquent des déclarations qui accusent faussement une autre personne d’une transgression. D’une certaine façon, la calomnie et les rumeurs sont les plus méchantes, car celles-ci sont des déclarations qui auront tendances à ne pas être examinées et contestée, comme elles le seraient dans un tribunal. Je comprends dans Deutéronome 5:20 que des témoignages insouciants et négligés sont aussi condamnés. Là, le « faux témoignage » est interdit, par ça je comprends est : ce qui est « vide » ou « sans substance ». Pendant que certains condamneraient une autre personne délibérément par un faux témoignage, il y en a beaucoup qui convaincraient d’autres sans le savoir par leurs témoignages imprécis, qui iraient au-delà des faits et de leur connaissance actuelle des faits. Ceux dans les professions légales (procureurs ou avocats) peuvent conseiller leurs témoins d’être plus spécifiques ou plus confiants que ce que les faits soutiennent.

Finalement, la Loi condamne ce « faux témoignage » qui est le résultat du silence de quelqu’un. Il y a beaucoup d’instances dans lesquelles une personne ne veut pas témoigner. Lévitique 5:1 traite avec de tels cas en enseignant que quand une personne sait quelque chose à propos d’un sujet devant la cour mais ne veut pas témoigner, cette personne sera forcée de témoigner sous serment, et si elle refuse, elle sera coupable de faux témoignage. Ainsi, dans les Proverbes, le faux témoignage devient un complice dans le crime, un partenaire du voleur :

« Celui qui partage avec un voleur, se hait lui-même;
      il entend la malédiction appelée contre ceux qui tairaient le nom du coupable,
      mais il ne le dénonce pas. » (Proverbes 29:24)

Je crois que c’est ce qui a dû arriver au procès de notre Seigneur. Il refusa de répliquer aux accusations fabriquées de Ses adversaires, jusqu'à ce qu’Il répondit directement à la question posée, mais pas à leur satisfaction (Matt. 26:62-66).

(2) La Loi identifie les causes maléfiques des faux témoignages. Les témoins sont nécessaires parce que tous les hommes sont des pécheurs. L’interdiction des faux témoignages fut nécessaire parce que tous les témoins sont des pécheurs. Il y a certaines pressions auxquelles les hommes sont vulnérables, qui les influenceront à témoigner de quelque chose qui est faux. La Loi reconnaît ces influences, et avertit les témoins de faire attention. Un tel facteur est le préjudice. Pour certains, ce sera le préjudice pour le pauvre (Exode 23:3,6 ; Lév. 19:18) ; Pour d’autres, ce sera le préjudice pour le riche et le puissant (Lév. 19:15). Certains pourraient même favoriser le méchant (Exode 23:1).

La pression des camarades est une autre influence forte, et ainsi le témoin est avertit contre témoigner à l’encontre des faits, pouvant adhérer aux désirs de la majorité (Exode 23:2). La haine et l’animosité peuvent créer une telle hostilité que quelqu’un pourrait témoigner faussement pour essayer de se venger d’un ennemi (Lév. 19:18). Finalement, la subordination ne doit pas changer le témoignage d’une personne (Exode 23:8).

(3) La Loi prescrit des sauvegardes contre les faux témoins. La Loi va au-delà d’avertir contre les faux témoignages, elle prescrit des mesures préventives, qui encouragent une déposition juste. Personne ne peut être exécuté sur le témoignage d’une personne (Deut. 17:6-7), exigeant plusieurs témoins pour condamner une personne d’une offense capitale. L’exigence d’au moins deux ou trois témoins assume que les dépositions des témoins vont être incomplètes et peut-être déformées. Quand il n’y a qu’un témoin d’une offense particulière (pas capitale), ce témoin doit prêter serment et le témoignage des deux parties (le témoin et l’accusé) doit être attentivement examiné (Deut. 19:16-20). Dans un cas capital, le témoin doit initier l’exécution (Deut. 13:1-5 ; 17:6-7) faisant ainsi du faux témoin un meurtrier, forçant certaines gens prêtes à tuer une autre personne avec leurs mots, mais pas avec leurs propres mains, à penser à deux fois. Finalement, le faux témoin doit être puni pour le même crime contre lequel il a témoigné (Deut. 19:16-20).

(4) La Loi tient l’individu israélite responsable pour guider et initier les accusations contre les violateurs de la Loi (Deut. 13:1-5). Quand un Israélite prit connaissance d’une violation de la Loi, c’était le devoir de cette personne d’initier le processus correctif. En fait, de ce que nous avons déjà apprit, le témoin devait commencer le processus et le finir, en jetant la première pierre si nécessaire. Il n’y avait pas d’officiers de police, pas de gendarmes, pas de CRS. L’individu devait faire quelque chose, prendre des actions.

(5) Une enquête approfondie est exigée pour assurer que l’accusation est légitime (Deut. 13:12-18 ; 19:16-20).

(6) Le témoignage qui doit être attentivement examiné doit inclure des « révélations prophétiques » (le « témoignage de Dieu », Deut 13:1-5 ;18:20-22). Les faux prophètes témoignèrent faussement pour Dieu, et c’est pourquoi tous les témoignages prophétiques doivent être examinés soigneusement.

Le faux témoignage est un thème proéminent dans les Livres des prophètes de l’Ancien Testament. Quand Israël pécha, Dieu témoingna50 contre les pécheurs. La Loi elle-même fut un témoin contre les Israélites si et quand ils La négligeaient et La désobéissaient.51

« Beaucoup de malheurs et de grandes détresses s'abattront sur eux, alors ce cantique servira de témoin à charge contre eux. Car leurs descendants ne l'oublieront pas et ne cesseront pas de le chanter. Je connais, en effet, les dispositions de leur cœur dès à présent, avant même que je les fasse entrer dans le pays que je leur ai promis par serment. » (Deut. 31:21)

« L'Eternel envoya parmi eux des prophètes pour les faire revenir à lui. Ces prophètes protestèrent contre eux, mais personne ne les écouta. » (2 Chroniques 24:19)

« Cela leur arrivera parce qu'ils ont fait une chose infâme en Israël: ils ont commis l'adultère avec les femmes de leurs prochains et ils ont prophétisé en mon nom des mensonges, alors que je ne leur avais rien ordonné. Moi, je le sais et j'en suis témoin --- l'Eternel le déclare.» » (Jérémie 29:23)

Le langage des prophètes, se rapportant à la dispute de Dieu, utilise souvent des termes légaux, comme si Dieu portait plainte contre Son peuple. Les péchés dont Dieu accusait la nation incluaient faire les faux témoignages :

« ---Et je viendrai à vous en vue du jugement, et je me hâterai d'être un témoin à charge contre les magiciens, contre les adultères, et contre les parjures, contre ceux qui dépouillent l'ouvrier de son gain, contre ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin, et contre ceux qui violent le droit de l'immigré, ceux qui ne me révèrent pas, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes. » (Malachie 3:5)

« «Leur langue est comme un arc tendu
      décochant le mensonge,
      ce n'est pas pour la vérité
      qu'ils dominent dans le pays,
      ils font méfait après méfait
      et ils ne me connaissent pas,
      l'Eternel le déclare.

   Que chacun se méfie de son prochain
      et ne vous fiez pas à votre parenté;
      car chacun s'applique à tromper les membres de sa parenté.
      Chacun s'en va en répandant des calomnies, au sujet de son compagnon.

   Chacun se joue de son prochain.
      Plus de paroles vraies!
      Ils exercent leur langue à dire des mensonges.
      Ils s'épuisent par leurs péchés.

   Ils vivent dans la tromperie;
      à cause de cela, ils refusent de me connaître,
      l'Eternel le déclare. » (Jérémie 9:2-5)

« Car voici ce que dit le Seigneur des armées célestes: Lorsque vos pères ont excité ma colère, j'ai décidé de vous faire du mal, dit le Seigneur des armées célestes, et je ne suis pas revenu sur ma décision.

   A présent, je reviens sur ma décision et vais faire du bien à Jérusalem et au peuple de Juda. Soyez donc sans crainte!

   Voici ce que vous devez faire: Que chacun dise la vérité à son prochain; rendez une justice conforme à la vérité dans vos tribunaux, une justice qui engendre la paix.

   Ne tramez pas du mal l'un contre l'autre dans votre cœur et ayez en horreur les faux serments. Car toutes ces choses, je les déteste, l'Eternel le déclare. » (Zacharie 8:14-17) ; Jérémie 2:9 ;54:1-9)

Le peuple de Dieu n’écouta pas Sa réprimande. Au lieu de ça, ils rejetèrent Ses accusations et maintinrent leur innocence. Cela nécessita la discipline de Dieu sous la forme de leur expulsion du pays.

« Et malgré tout cela, tu dis:
      Moi, je suis innocente.
      La colère divine va très certainement se détourner de moi!
      Eh bien, moi, je vais te juger
      parce que tu prétends que tu n'as pas commis de faute! » (Jérémie 2:35)52

Non seulement les Israélites refusèrent de se repentir quand ils furent confrontés aux accusations de Dieu contre eux, ils choisirent d’écouter les faux prophètes, qui leur dirent ce qu’ils voulaient entendre :

« Dès que Jérémie eut fini de rapporter à tout le peuple toutes les paroles que l'Eternel leur Dieu l'avait chargé de leur transmettre, c'est-à-dire toutes les paroles rapportées ici,

  Azaria, fils de Hochaya, et Yohanân, fils de Qaréah, et tous ces hommes orgueilleux répondirent à Jérémie:
   ---Tu mens! L'Eternel notre Dieu ne t'a pas chargé de nous dire: «N'allez pas en Egypte pour vous y installer.» » (Jérémie 43:1-2)

« Car tous, petits ou grands,
      sont avides de gains.
      Tous, du prophète au prêtre,
      pratiquent la duplicité.

   Ils guérissent superficiellement
      mon peuple du désastre
      en disant: Tout va bien! Tout va vraiment très bien!
      alors que rien ne va. » (Jérémie 6:13-14 ; 8:10-11 ; chapitre 23)

Il devint de plus en plus clair aux prophètes que si la vertu devait venir sur terre, le Messie serait Celui qui apporterait cette règle justifiée, et exécuterait le jugement sur la terre. Le Messie serait le témoin de Dieu aux hommes :

« Ecoutez vous tous, peuples!
      Prête attention, ô terre, et vous tous qui vivez sur elle:
      le Seigneur, l'Eternel sera témoin à charge contre vous;
      le Seigneur va vous accuser depuis son sanctuaire.

   Voici que l'Eternel sort de sa résidence.
      Il va descendre, marcher sur les sommets, les hauteurs de la terre.

   Sous ses pas, les vallées se fendront au milieu,
      les montagnes fondront
      comme la cire au feu,
      comme de l'eau versée coulant sur une pente. » (Mic. 1:2-4 ; Ps. 85:8-13 ; Ésaïe  42:1-4)

« ---Or je vais envoyer mon messager pour aplanir la route devant moi[a]. Et, soudain, il viendra pour entrer dans son Temple, le Seigneur que vous attendez; c'est l'*ange de l'alliance, appelé de vos *vœux. Le voici, il arrive, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes.

  Mais qui supportera le jour de sa venue? Ou qui tiendra quand il apparaîtra? Car il sera semblable au brasier du fondeur, au savon de potasse des blanchisseurs.

  Il siégera pour fondre et épurer l'argent; oui, les descendants de Lévi, il les purifiera, il les affinera comme l'or et l'argent, et ils seront alors, pour l'Eternel, des hommes qui lui présenteront l'offrande dans les règles.

  L'offrande de Juda et de Jérusalem plaira à l'Eternel, comme aux jours d'autrefois, aux années de jadis.

  ---Et je viendrai à vous en vue du jugement, et je me hâterai d'être un témoin à charge contre les magiciens, contre les adultères, et contre les parjures, contre ceux qui dépouillent l'ouvrier de son gain, contre ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin, et contre ceux qui violent le droit de l'immigré, ceux qui ne me révèrent pas, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes. » (Mal. 3:1-5)

« «Vous tous qui avez soif,
      venez, voici de l'eau!
      Et même vous qui n'avez pas d'argent,
      venez, achetez et mangez!
      Venez acheter sans argent, oui, sans paiement,
      du vin, du lait[a]!

  Pourquoi dépensez-vous votre argent pour payer
      ce qui ne nourrit pas?
      Pourquoi travaillez-vous
      pour une nourriture qui ne rassasie pas?
      Ecoutez, oui, écoutez-moi,
      alors vous mangerez ce qui est bon,
      vous vous délecterez d'aliments savoureux.

  Tendez l'oreille, venez à moi,
      écoutez-moi et vous vivrez.
      Car je conclurai avec vous une alliance éternelle,
      celle que dans ma bienveillance et ma fidélité j'ai promise à David.

  Voici, j'ai fait de lui un témoin pour les peuples,
      un chef pour commander aux peuples.

  Oui, tu appelleras une nation que tu ne connais pas;
      une nation qui ne te connaît pas va accourir vers toi;
      c'est à cause de moi, moi, l'Eternel ton Dieu,
      moi, le Saint d'Israël,
      qui te couvre de gloire.» » (Ésaïe  55:1-5)

Faux Témoignages dans le Nouveau Testament

Etudions brièvement la façon comment le faux témoignage est regardé et développé dans le Nouveau Testament.

(1) Notre Seigneur était le témoin digne de foi et juste. Dans le livre d’Apocalypse, notre Seigneur est appelé, « le témoin digne de foi » (Apocalypse 1:5 ; 3:14). Le Livre d’Hébreux commence avec la déclaration que Dieu a finalement et complètement porté témoignage en la personne du Christ :

« A bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes.

  Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c'est par son Fils qu'il nous a parlé. Il a fait de lui l'héritier de toutes choses et c'est aussi par lui qu'il a créé l'univers. » (Héb. 1 :1-2)

Jésus était comme les prophètes du vieux temps, par là qu’Il portait témoignage de la vérité, mais Il n’était pas comme eux parce qu’Il était la vérité (Jean 14:6). Il était la « lumière » qui était venue pour exposer les péchés des hommes :

« Jésus parla de nouveau en public:
   ---Je suis la lumière du monde, dit-il. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres: il aura la lumière de la vie. » (Jean 8:12).

Les choses dont Jésus parlait étaient les choses du Père. Il parla pour le Père.

« En ce qui vous concerne, j'aurais beaucoup à dire, beaucoup à juger. Mais celui qui m'a envoyé est véridique, et je proclame au monde ce que j'ai appris de lui…

Moi, je parle de ce que j'ai vu chez mon Père. Quant à vous, vous faites ce que vous avez appris de votre père. » (Jean 8:26,38)

(2) Jésus enseigna que la vérité devrait être habituelle, que les serments ne devraient pas être nécessaires pour ceux qui témoignent.

« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras

   Eh bien, moi je vous dis de ne pas faire de serment du tout. Ne dites pas: «Je le jure par le ciel», car le ciel, c'est le trône de Dieu.

   Ou: «J'en prends la terre à témoin», car elle est l'escabeau où Dieu pose ses pieds. Ou: «Je le jure par Jérusalem», car elle est la ville de Dieu, le grand Roi.

   Ne dites pas davantage: «Je le jure sur ma tête», car tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.

   Dites simplement «oui» si c'est oui, «non» si c'est non. Tous les serments qu'on y ajoute viennent du diable. » (Matt. 5:33-37)

Dans l’Ancien Testament, un témoin devait quelque fois prêter serment, jurant de dire la vérité. Notre Seigneur enseigna que la vérité devrait être un mode de vie, de façon à ce qu’il ne devrait jamais être nécessaire de prêter un serment. Nous devrions toujours parler comme si nous étions sous serment.

(3) Le Seigneur Jésus appliqua l’enseignement de l’Ancien Testament sur le témoignage directement au maintien de la pureté dans l’église. A mon avis, nous ne pouvons pas lire les instructions de notre Seigneur dans Matthieu 18 sans voir la relation avec l’enseignement de l’Ancien Testament que nous avons étudié :

« S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Eglise. S'il refuse aussi d'écouter l'Eglise, mets-le sur le même plan que les païens et les *collecteurs d'impôts. » (Matt. 18:16)

Tout comme l’individu Israélite de l’Ancien Testament était responsable pour prendre l’initiative dans l’exécution de la justice quand une Loi était enfreinte par un autre Israélite, l’individu chrétien est responsable pour traiter avec les péchés dans l’église. Comme dans l’Ancien Testament, un témoin n’est pas suffisant, mais 2 ou 3 sont exigés, parce que la question d’excommunication est très sérieuse. Puisque l’Ancien Testament est mort, l’état n’est pas l’instrument pour traiter avec les péchés spirituels, l’église l’est, et ainsi les mêmes principes que les Israélites devaient appliquer sont transférés (ou la plupart) à l’église.

4) Ceux qui rejetèrent le témoignage de notre Seigneur, cherchaient à se débarrasser de Lui par leurs mensonges. Le témoignage de notre Seigneur, comme celui des prophètes de l’Ancien Testament, fut rejeté par les hommes coupables :

« Là-dessus les pharisiens lui répondirent:
   ---Tu te rends témoignage à toi-même: ton témoignage n'est pas vrai. » (Jean 8:13)

En conséquence, il ne fallut pas longtemps avant que les scribes et les pharisiens déterminèrent qu’ils devaient se débarrasser de Jésus et qu’ils devaient Le tuer. Après quelques temps, ils trouvèrent l’opportunité d’utiliser Judas pour arrêter Jésus. Ironiquement, ce fut par un faux témoignage qu’ils purent Le condamner à mort, pour qu’Il puisse être crucifié :

« Les chefs des prêtres et le Grand-Conseil au complet cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour pouvoir le condamner à mort.

   Mais, bien qu'un bon nombre de faux témoins se fussent présentés, ils ne parvenaient pas à trouver de motif valable.
   Finalement, il en vint tout de même deux

   qui déclarèrent:
   ---Cet homme a dit: «Je peux démolir le Temple de Dieu et le rebâtir en trois jours.»

   Alors le grand-prêtre se leva et demanda à Jésus:
   ---Tu n'as rien à répondre aux témoignages qu'on vient de porter contre toi? » (Matt. 26:59-62)

Ici, nous voyons le système judiciaire d’Israël à son pire, l’utilisant pour condamner Celui qui l’avait créé. Les juges étaient corrompus et personnellement pleins de préjugés ; les témoins étaient faux ; et la Loi fut ignorée.

(5) Le dernier commandement de notre Seigneur à Ses disciples fut d’être Ses témoins.

« Cette Bonne Nouvelle du règne de Dieu sera proclamée dans le monde entier pour que tous les peuples en entendent le témoignage. Alors seulement viendra la fin. » (Matt. 24:14)

« allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matt. 28:19)

« Mais le Saint-Esprit descendra sur vous: vous recevrez sa puissance et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'au bout du monde. » (Actes 1:8)

Dans quelques-uns des Ses derniers mots à Ses disciples, notre Seigneur leur promit qu’Il leur fournirait tout ce dont ils auront besoin pour être Ses témoins. Premièrement et avant tout, ils assisteraient à Sa mort, et Sa résurrection. Dans Jean 14-17, il y a plusieurs provisions spécifiques au témoignage de Ses disciples qui sont mentionnées. Leur obéissance à Ses commandements et leur amour les uns pour les autres seront un témoignage au monde. Puis, Il les laisserait avec Sa parole, qu’ils devraient obéir et partager avec les autres. Son Esprit, l’Esprit de Vérité, témoignerait de la Parole de Dieu. Finalement, Sa prière de Haut-Prêtres dans le chapitre 17 fut liée à leurs rôles d’ « être Ses témoins ».

Jésus vint comme témoin, et quand Il quitta la terre, Il laissa Son église derrière pour être Ses témoins. Ainsi, dans le Livre d’Actes, les croyants furent fréquemment décrits témoignant de leur foi et du fait de la résurrection.

« Dieu a ressuscité des morts ce Jésus dont je parle: nous en sommes tous témoins. » (Actes 2:32)

Ce fut ce témoignage que les pharisiens cherchèrent à faire taire par leur persécution et intimidation (Actes 4:15-18), et pourtant les apôtres ne pouvaient pas arrêter de partager ce qu’ils avaient vu et entendu (Actes 4:19-20). En reponse à leur prière, le Saint-Esprit vint sur ces témoins, leur donnant l’audace de parler la parole de Dieu (Actes 4:27-31).

(6) Les apôtres enseignèrent que ceux qui témoigneraient de leur foi souffriraient de la persécution à cause de ça. Notre Seigneur avait indiquait que ceux qui témoigneraient de leur foi seraient persécutés, tout comme les prophètes de l’Ancien Testament le furent :

« Heureux serez-vous quand les hommes vous insulteront et vous persécuteront, lorsqu'ils répandront toutes sortes de calomnies sur votre compte à cause de moi.

   Oui, réjouissez-vous alors et soyez heureux, car une magnifique récompense vous attend dans les cieux. Car vous serez ainsi comme les prophètes d'autrefois: eux aussi ont été persécutés avant vous de la même manière. » (Matt. 5:11-12)

Pierre enseigna aussi que les hommes feraient de faux témoignages contre ceux qui étaient pieux :

« Ayez une bonne conduite au milieu des païens. Ainsi, dans les domaines mêmes où ils vous calomnient en vous accusant de faire le mal, ils verront vos bonnes actions et loueront Dieu le jour où il interviendra dans leur vie. » (1 Pierre 2:12)

Au moment de la conversion de Paul, il fut révélé que son appel était pour témoigner du salut de Dieu pour les païens, et qu’il souffrirait beaucoup en accomplissant son devoir :

« Mais le Seigneur lui dit:
   ---Va! car j'ai choisi cet homme pour me servir: il fera connaître qui je suis aux nations étrangères et à leurs rois, ainsi qu'aux Israélites.

   Je lui montrerai moi-même tout ce qu'il devra souffrir pour moi. » (Actes 9:15-16)

Paul écrivit les souffrances qu’il endura au nom de son témoignage pour l’Evangile (1 Cor. 4:9-13 ; 2 Cor. 6:1-10). Ainsi, il enseigna aussi que ceux qui seraient fidèles comme témoins souffriraient également (1 Thes. 2:1-2, 14-16 ; 2 Thes. 1:3-5 ; 2 Timothée 3). Le Livre d’Apocalypse n’évite pas le fait qu’il y aurait beaucoup de martyrs pour leur témoignage fidèle. Paul savait que la persécution ou la peur de celle-ci feraient taire certains, résultant ainsi en faux témoignages.

Au milieu de la persécution, le croyant était exhorté par les apôtres à être prêt à témoignage de leur foi :

« Et même s'il vous arrivait de souffrir parce que vous faites ce qui est juste, vous seriez heureux. Ne craignez pas les hommes, ne vous laissez pas troubler.

   Reconnaissez, dans votre cœur, le Seigneur --- c'est-à-dire le Christ --- comme le Saint; si l'on vous demande de justifier votre espérance, soyez toujours prêts à la défendre,

   avec humilité et respect, et veillez à garder votre conscience pure. Ainsi, ceux qui disent du mal de votre bonne conduite, qui découle de votre consécration au Christ, auront à rougir de leurs calomnies. » (1 Pierre 3:14-16)

Tout comme les hommes coupables ne voulaient pas entendre le témoignage de Dieu contre eux par les prophètes, beaucoup ne veulent pas entendre le témoignage de Dieu aujourd’hui. Non seulement ces gens refuseront d’écouter nos témoignages et nous persécuteront parce que nous disons la vérité, ils engageront des « faux témoins », ces enseignants qui disent les choses qui accommodent les pécheurs (2 Tim. 3:6-8 ; 4:1-4 ; 2 Pierre 2:1-3, 18-19).

(7) L’apôtre Paul avertit que de proclamer quelque chose de faux comme étant l’Evangile, est être un faux témoin.

« Il y a plus: s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l'égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité le Christ d'entre les morts. Mais s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l'a pas fait. » (1 Cor. 15:15)

Témoigner de la résurrection du Christ, si cela n’était pas arrivé, ferait d’une personne un faux témoin. Pour étendre le point de Paul, proclamer un Evangile de manière non doctrinale ou non factuelle est devenir un faux témoin. Soyons sûrs que notre message soit biblique.

Conclusion

Si nous devons nous occuper des implications et applications spécifiques du Neuvième Commandement, nous devons déterminer le principe sous-entendu du commandement pour que nous puissions poursuivre ses ramifications pratiques. Nous savons bien sûr que la langue est un instrument puissant, pour le bien ou pour le mal. Elle peut soit bénir ou maudire, faire du bien ou du mal (Jacques 3:3-12 ; 4:11-12). Avec sa langue, Pierre dit des mots de grandes importances (Matt. 16:15-19 ; Actes 2:14-42). Avec la même langue, Pierre dit des paroles qui venaient de Satan, pas de Dieu (Matt. 16:21-23). Si nous devions essayer de nous occuper de toute l’étendue que couvre notre parole et de l’usage de notre langue, ce serait une étude d’une grande importance, et franchement, une qui irait bien au-delà de l’intention espérée du Neuvième Commandement. Alors, quel est le principe sous-entendu de ce commandement, que nous devons comprendre et appliquer ? LE VRAI TEMOIGNAGE EST ESSENTIEL POUR L’ADMINISTRATION ET L’EXECUTION DE LA JUSTICE, ET LA JUSTICE EST LE RESULTAT DE LA VERTU.

Israël fut séparé des autres nations pour faire connaitre Dieu aux autres pays en étant un « royaume de prêtres » et une « nation sainte » (Exode 19:6). La Loi était la définition de Dieu de la vertu qu’Il exigeait d’Israël. Le système judiciaire fut établit pour interpréter et faire respecter la Loi. Le témoignage était nécessaire comme la base pour un jugement vertueux. Les faux témoignages saboteraient la justice et la vertu que Dieu exigeait de Son peuple en tant qu’une « nation sainte » et qu’un « royaume de prêtres ».

Bien sûr, Dieu exige la véracité de Son peuple tout le temps et dans toutes les situations. Mais ici la véracité est exigée de ceux qui donnent leur témoignage des conséquences terribles des mensonges. En établissant l’exigence pour la véracité dans leur témoignage, Dieu exige que les hommes disent la vérité chaque fois qu’ils parlent, un point que notre Seigneur accentua dans le Sermon sur la montagne (Matt. 5:33-37).

Si nous devons apprendre quelque chose du Neuvième Commandement, c’est combien la question de justice est sérieuse, ainsi que tout ce qui la pervertit. La justice et la vertu sont deux des qualités les plus importantes au cœur et à l’esprit de Dieu. Peut-être plus encore que n’importe quoi d’autre, ces deux termes résument le caractère du royaume que notre Seigneur établira sur terre. Justice, vertu, et pitié sont trois des concepts clés des prophètes de l’Ancien Testament. Ce n’est pas à cause de son échec à suivre toutes les bonnes cérémonies que Dieu condamna Israël, mais pour son échec à préserver et à promouvoir la vertu, la justice, et la pitié.

Il y eut, à des temps variés dans l’histoire, des hommes comme William Wilberforce, qui succédèrent dans une cause particuliere au nom de la justice, mais ils n’ont pas été aussi nombreux qu’ils auraient dû être. Cependant, je dois dire, à notre honte, que l’église évangéliste d’Amérique n’a pas été connue pour son zèle à préserver et promouvoir la justice. Les évangélistes ne menèrent pas le chemin de la prohibition de l’esclavage, ni de la fin de la ségrégation. Trop souvent, les évangélistes cherchaient leurs Bibles pour trouver des textes qui justifiaient l’injustice de la ségrégation. Si nous devons attraper et mettre en action l’esprit de la Loi, alors nous devons apprendre à aimer la justice, et être fervents à la préserver et la promouvoir.

Ayant considéré l’amour de Dieu pour la justice, examinons brièvement quelques principes qui portent sur les questions de faux témoignages et promotion de la justice.

(1) Le faux témoignage est une tentation très forte et un mal très diabolique dans notre société. Faire un faux témoignage est une façon pour une personne de faire beaucoup de mal à quelqu’un d’autre, et pourtant sembler innocente, même sembler pieuse en le faisant. Selon la nature du cas, il y a un grand potentiel pour le péché dans le processus de témoigner. Nous pouvons déformer la vérité pour toutes sortes de raisons. Des gens sont jugés pour ouvertement jouer un rôle, pas des pensées ou des attitudes, et donc le témoignage a tendance à s’appesantir sur l’apparence extérieure, et non pas au cœur du sujet. Cette compréhension et application de la Loi est ce que Jésus chercha à corriger dans le Sermon sur la Montagne, qui concentrait sur les attitudes cachées, pas seulement les actions visibles du péché. Le témoin peut témoigner pour des raisons très infâmes (pression sociale, haine, méchanceté, même pour un pot-de-vin), et pourtant semble avoir une indignation vertueuse au péché d’un autre. Pensez, par exemple, aux scribes, pharisiens et aux grands prêtres, comment ils agissaient quand ils jugèrent le Seigneur et Le condamnèrent à mort.

(2) Il y a le principe de la priorité de témoigner. Il est évident dans le Neuvième Commandement que faire un faux témoignage est interdit, mais au-delà de cela nous devrions voir que faire un témoignage véridique est impératif. Comme nous avons vu, échouer de témoigner pour Dieu contre le péché est comme faire un faux témoignage. Ainsi, une de nos plus grandes obligations à nos semblables est de les tenir responsables pour leurs péchés. Cela est vrai pour les Chrétiens, mais aussi pour les non-croyants. L’intérêt le plus haut de notre prochain est mieux servit par l’exposition de son péché et de la grâce de Dieu en la personne du Seigneur Jésus Christ.

(3) Le principe de la pluralité de témoins. L’exigence de deux ou trois témoins suggère que personne ne peut vraiment savoir assez à propos d’un acte particulier de quelqu’un d’autre pour le condamner. Le Nouveau Testament a beaucoup à dire sur l’unité du corps du Christ (l’église) et de l’interdépendance des Chrétiens les uns avec les autres. Il n’est pas rare d’avoir un Chrétien essayer de redresser un autre Chrétien, et pourtant se méprendre complètement dans son analyse du problème. Je suggèrerais que le principe de pluralité s’applique ici. Tout péché qui mérite une forte action corrective exige aussi une participation de pluralité. Une accusation faite contre nous par une personne ne devrait pas être ignorée superficiellement, mais une accusation confirmée par d’autres devrait être prise très au sérieux.

Le principe de pluralité veut dire qu’ « aucun Chrétien n’est pas une ile », qui n’a pas besoin d’encouragements et de réprimandes du corps de l’église. Cela veut dire que celui qui se justifie lui-même en face de plusieurs critiques pourrait être stupide et pécheur de le faire. Cela veut certainement dire que nous devrions chercher des conseils vertueux auprès des autres pour apprendre plus de notre perversité. Cela veut dire que pour nous de nous justifier est de croire notre propre témoignage (le témoignage d’une seule personne) au lieu de celui des autres. Ceux qui sont résolus et entêtés ont besoin de prendre garde à la tendance de croire le jugement de quelqu’un, plutôt que d’écouter les reproches des autres.

Inversement, il y en a certains dont la tendance n’est pas de se justifier eux-mêmes, mais de se condamner. Je suggèrerais que puisque Satan est à la fois « le père des mensonges » (Jean 8:44) et « l’accusateur des frères » (Apocalypse 12:10), ses accusations sont presque toujours fausses (d’une façon ou d’une autre). Tout comme nous ne devrions pas nous justifier nous-mêmes quand nous sommes corrigés par les autres, nous ne devrions pas non plus nous condamner sans rechercher l’évaluation des autres. Que nous nous justifions ou condamnions, nous devrions toujours rechercher des témoignages autres que le nôtre.

(4) Le principe de pureté de notre témoignage. La vertu et la justice ne peuvent pas être préservées ni promues par la déception et le mensonge. Quelqu’un pourrait se demander pourquoi une telle déclaration a besoin d’être faite. La raison est que les Chrétiens quelques fois flanchent à ce point. Nous avons tendance à utiliser les même techniques mensongères de publicité pour promouvoir l’Evangile, les mêmes que d’autres utilisent pour vendre du savon ou du dentifrice. J’ai vu des évangélistes user des « interviews » et des « enquêtes » comme excuses minables pour donner leurs témoignages. De telles pratiques, à mon avis, poussent très prêt du bord effiloché de l’honnêteté. Actuellement, je connais des groupes anti-avortement qui essayent de leurrer des femmes enceintes à une séance de conseils en se faisant passer pour une agence pro-avortement. Les buts de Dieu ne doivent jamais être poursuivis par le mensonge et la déception.

« En tout cas nous, nous ne sommes pas comme tant d'autres qui accommodent la Parole de Dieu pour en tirer profit. C'est avec des intentions pures, de la part de Dieu, dans l'union avec le Christ que nous annonçons la Parole. » (2 Cor. 2:17)

« Ainsi, puisque tel est le ministère que Dieu nous a confié dans sa bonté, nous ne perdons pas courage.

  Nous rejetons les intrigues et les procédés indignes. Nous ne recourons pas à la ruse et nous ne falsifions pas la Parole de Dieu. Au contraire, en faisant connaître la vérité, nous nous en remettons devant Dieu au jugement de tout homme. » (2 Cor. 4:1-2)

Même un seul pas au-delà de ça, Paul refuse même de faire un discourt sur un ton condescendent et persuasif, mais enseigne en simples termes :

« Car, je n'ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.

   De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte.

   Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la «sagesse», mais sur une action manifeste de la puissance de l'Esprit.

   Ainsi votre foi a été fondée, non sur la «sagesse» humaine, mais sur la puissance de Dieu. » (1 Cor. 2:2-5)

(5) L’amour de la justice est une force purifiante. A travers l’Ancien et le Nouveau Testament, des femmes et des hommes vertueux attendaient le jour avec impatience quand le Messie viendrait sur la terre et établirait Sa Loi vertueuse, quand la justice arriverait finalement et complètement sur la terre. Jusque là, la justice humaine sera faillible et défectueuse. Mais savoir qu’Il viendra pour juger les hommes malfaisants est une motivation pour vivre pieusement maintenant (2 Pierre 3:3-13). Quand Il reviendra, le Seigneur Jésus ne sera pas un « bébé dans une mangeoire », ne sera pas non plus Celui dont la divinité, la majesté, et le pouvoir ne sera pas reconnu. Il sera Celui qui est décrit dans le Livre d’Apocalypse. Les hommes tomberont comme des morts en Sa présence. Il sera un juge magnifique. Il n’aura pas besoin de témoins, car Il sait tout. Il sait ce que les hommes font, et pourquoi ils l’ont fait. Alors, aucun témoin ne sera nécessaire, car IL saura tout. Même à Sa première venue il y avait des indications de cela. Notre Seigneur savait ce que les hommes faisaient, et ce qu’ils pensaient. Nous n’aurons pas d’excuses quand nous nous tiendrons devant Lui. Ceux qui aiment la justice attendront avec impatience Sa venue. Ceux qui aiment la méchanceté auront peur de Son retour et feront tout ce qu’ils pourront pour se convaincre qu’Il ne reviendra pas (2 Pierre 3:1-7).

(6) La justice et la vertu que Dieu exige de Son peuple doivent être préservées et promues par la pratique de la discipline religieuse. Non seulement le chapitre 18 de Matthieu applique les principes de l’Ancien Testament de témoigner de la préservation de la pureté de l’église, mais un bon nombre d’autres textes le font aussi. Nous sommes individuellement « le gardien de notre frère ». Nous devons initier et continuer le processus correctif, témoignant pour Dieu contre le péché d’un camarade croyant, comme notre Seigneur a enseigné.

(7) Le faux témoignage inclut beaucoup de « petits péchés » qui sont si communs parmi les Chrétiens et dans l’église. Mon assertion est que le faux témoignage est inclus dans les Dix Commandements parce que c’est un péché très sérieux. Il est important, je crois, que beaucoup des péchés inclus dans la catégorie générale de faux témoignages sont des péchés très communs parmi les Chrétiens, et qu’ils ne sont même pas vus comme étant des transgressions très sérieuses.

Bavardage parmi les enfants (souvent) et commérage parmi les adultes sont une des formes de faux témoignages, identifiés dans l’Ancien Testament (Exode 23:1), et qui sont aussi interdits dans le Nouveau (Romains 1:29 ; 2 Cor. 12:20 ; 2 Thes. 3:11 ; 1 Tim. 5:13 ; 1 Pierre 4:15). Très souvent, des commérages sont donnés sous le prétexte de « requêtes de prières » ou d’information qui permettent à quelqu’un de « prier plus intelligemment ». Le résultat est que les réputations de beaucoup ont été sacrifiées sur l’autel du commérage. De tels témoignages sont deux fois plus diaboliques, car ils ne sont pas entendus par l’accusé ou par des juges impartiaux, ni ouverts à la discussion, comme ils le seraient dans un procès public. Faisons attention aux péchés sanctifiés.

Permettez-moi de suggérer plusieurs différences entre le faux témoignage des commérages, diffamations et le vrai témoignage de la Bible :

· Le faux témoignage ne témoigne pas aux gens corrects. Le vrai témoignage amène la question d’abord à l’accusé, puis aux autorités, puis finalement devant tous si nécessaire.

· Le faux témoignage néglige le processus donné par Dieu ; Le vrai témoignage commence avec l’individu et finit par une action publique, si nécessaire. Les évidences et témoignages sont soigneusement étudiés.

· Le faux témoignage cherche à blesser l’innocent et à faire du mal ; Le vrai témoignage cherche à proteger l’innocent, à préserver la justice, à aider le pécheur à retrouver le bon chemin et éliminer la perversité.

· Le faux témoin cherche à rendre un problème aussi public que possible ; Le vrai témoin cherche à rendre le péché aussi public qu’il est nécessaire. En d’autres mots, l’amour cherche à couvrir le péché, alors que l’animosité cherche à le rendre public.

· Les faux témoins gardent parfois le silence quand ils devraient parler ; Les vrais témoins parlent, même si ça fait du mal de le faire.

· Les faux témoignages sont motivés par le mal ; Les vrais témoignages par leur amour pour Dieu, le bien, et la justice.

· Les faux témoignages déchiquètent et détruisent les autres ; Les vrais témoignages, à la fin, élèvent les autres, même si c’est d’abord douloureux et déplaisant.

· Le faux témoin est égoïste à la racine ; le vrai témoin est désintéressé et sacrificiel.


45 I regret that I do not have the source of this humorous illustration.

46 It is important to note that the wording in the two statements of the Ninth Commandment is not the same. Hyatt points out that Exodus 20:16 “… may be literally rendered, ‘You shall not answer against your neighbour as a lying witness [‘ed seker].’ The corresponding commandment in Dt. 5:20 has ‘as a witness of emptiness [‘ed saw].’ The Exodus form is the more original, since the phrase ‘lying witness’ occurs elsewhere in the OT (Ps. 27:12; Prov. 6:19; 12:17; 14:5; 19:5,9; 25:18), and the phrase ‘ed saw’ occurs only in Dt. 5:20. This commandment was originally directed against the giving of false testimony in a judicial trial, not against all forms of lying or untruthfulness. The language of the verse is that of the Law court. Hebrew ‘anah (‘answer’) was a technical term meaning to testify, give testimony in a court, as in Num. 35:30; Dt. 19:16, 18.” J. Philip Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 215.

The Exodus commandment seems to zero in on that testimony which, by malicious intent, is false. The commandment in Deuteronomy seems to be more general, condemning any testimony which, whether deliberate or not, may prove to be false.

47 All of this is more profoundly impressed on the writer since I was selected to sit on a jury panel just last week, for three days! In His providence, God was helping to prepare me for this message.

48 The thought occurred to me that when Nathan confronted David he may have done so as though he were presenting a legal case for David to pronounce judgement on. Only after David had rendered his verdict did Nathan expose the villain—David himself. This would add some force to the indictment, I believe. It would also help to explain the way in which Nathan brought David’s sin home to him.

49 True testimony was also considered vital by other ancient peoples. Craigie writes, “The Code of Hammurabi begins with four laws specifying various types of false witness: (a) bringing an unproved charge of murder; (b) bringing an unproved charge of sorcery; (c) false witness in a capital case; (d) false witness in a civil case (ANET, p. 166).” Peter C. Craigie, The Book of Deuteronomy (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1976), p. 162, fn. 26.

50 There were many “witnesses” against sinners in the Old Testament. Included were: (a) The Law (Dt. 4:45; 6:17, 20; 1 Ki. 2:3; 1 Chron. 29:19; 2 Chron. 34:31, etc. (b) Our Sins—Isa. 59:12; Jer. 14:7. (c) The prophets—2 Chron. 24:19; Mal. 2:14; 3:5 [Note that both in Isaiah’s case (6) and Jeremiah’s (1:9), their lips were touched by God before they were sent forth to speak to men for God]. (d) God Himself—Deut. 8:19-20; Ps. 50:7; Mal. 3:1-6; Mic. 1:2.

51 One of the frequently employed synonyms for the Law was “testimony” or “testimonies” (cf. Deut. 4:45; 6:17, 20; 1 Ki. 2:3; 1 Chron. 29:19; 2 Chron. 34:31; Ps. 19:7; 119:2, etc.). Does this confirm the fact that the Law is the testimony which God has borne to men concerning sin? I have not followed through with this thesis, but it is a possibility.

52 Cf. also Isa. 1 and 2; 48:1; 59 (all); Jer. 5:1-9; Zech. 8:14-17; Mal. 3:1-5.

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